L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 14 octobre 2024

  • il y a 18 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 14 octobre 2024.

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Transcription
00:00Landro sur RTL
00:02Allez, on est avec Nicolas Samuel Paty, c'était-il il y a 4 ans, Dominique Bernard, c'était-il il y a 1 an, Nicolas,
00:08une minute de silence est observée aujourd'hui dans les collèges et les lycées.
00:12Nicolas, vous êtes enseignant ?
00:15Oui, bien bonjour M. Brunet.
00:17Vous enseignez quoi et où ?
00:18J'enseigne historiographie en Vendée.
00:21Nicolas, on est avec des représentants syndicaux des établissements scolaires.
00:29Vous qui êtes prof, est-ce que vous trouvez que les choses ont changé dans le bon sens,
00:33ou pas d'ailleurs, dans les établissements scolaires ?
00:36Le changement se fait encore attendre, même si ça bouge, mais là c'est vraiment plus rapide de ce qu'on en attend.
00:43Quand vous parlez de changement, vous parlez de quoi ?
00:46Là, on a eu des nouveaux programmes en éducation civique,
00:49mais quand je vois l'actualité récente, je me dis qu'il y a encore beaucoup de travail.
00:52Très bien, vous nous expliquerez ça dans une seconde,
00:54et vous parlerez aussi des élèves.
00:56Il n'y a pas que l'éducation nationale.
00:59Les mentalités changent-elles ou pas d'ailleurs ?
01:01Il paraît qu'un prof sur deux s'auto-censure dans sa classe.
01:05Il a peur de dire des choses.
01:07Est-ce que c'est vrai ?
01:08On en parlera avec Nicolas et nos invités à 13h01.
01:10En tout cas, c'est l'heure du rappel des titres avec vous, Céline Langereau.
01:13Avec effectivement cet hommage aujourd'hui à Samuel Patier et Dominique Bernard,
01:17dans les collèges et lycées français.
01:19Une minute de silence, un moment de recueillement et de réflexion aussi,
01:23pour saluer la mémoire des deux enseignants assassinés par des islamistes radicalisés.
01:28Plus de 1700 amendements attendent la commission des finances
01:30pour réécrire le projet de budget initial du gouvernement sur RTL.
01:34Ce matin, Didier Migaud lui a déjà prévenu,
01:36si devant le Parlement, le budget de la justice n'augmente pas par rapport au budget initial,
01:41eh bien le garde des Sceaux quittera le gouvernement.
01:44Et puis du foot et la Ligue des Nations, ce soir avec des retrouvailles
01:47entre les Belges et les Français.
01:49Belgique-France, coup d'envoi à 20h45.
01:52Ce sera à vivre évidemment dans RTL Foot dès 20h40.
01:57Le temps, Louis Baudin, pour cet après-midi, nous sommes mi-octobre et on a un peu de douceur.
02:02Exactement, des températures de 17 à 21 degrés cet après-midi dans la moitié nord,
02:0720 degrés à Paris, on est de 3 degrés au-dessus des moyennes de saison,
02:1021 à 25 degrés dans le sud et jusqu'à 27 degrés par exemple du côté d'Agen.
02:15Tout ça avec un ciel qui va être de plus en plus ensoleillé cet après-midi.
02:19On avait quelques averses ce matin, eh bien elles ont tendance à disparaître.
02:22Donc il restera un tout petit risque sur le Nord-Pas-de-Calais
02:24ou encore dans le Nord-Est cet après-midi.
02:26Mais pour les autres régions, ça sera très sec avec peu plus de nuages, c'est vrai,
02:30près de la Manche ou encore sur le littoral méditerranéen.
02:33Ailleurs, c'est bien le soleil qui l'emportera.
02:35Merci beaucoup Louis Baudin.
02:41Alors on est avec Nicolas qui est prof en Vendée. Toujours là Nicolas ?
02:45Oui.
02:46On est avec Charles qui était également au 3210, mon cher Charles.
02:49Bonjour, qui êtes-vous ?
02:51Bonjour, oui oui, je suis en seigneur moi aussi.
02:54Dans quelle région de France ?
02:58Dans le sud, à Montpellier.
03:00Très bien. Restez avec nous, nous sommes aussi avec Carole Zerbib
03:03qui est proviseure dans un lycée parisien qui était dans le 12-13
03:05et on l'a gardée avec nous, membre de l'observatoire de la laïcité
03:09du SPDEN, Syndicat des Personnels de Direction de l'Éducation Nationale.
03:13Vous êtes toujours là Madame Zerbib ?
03:15Oui, tout à fait, je suis là.
03:16Très bien. D'abord Nicolas et Charles, tous les deux, vous allez me faire une réponse courte.
03:21Donc redites-moi ce que vous disiez Nicolas.
03:23La première question c'est, est-ce que depuis l'affaire Samuel Paty,
03:27l'assassinat de Samuel Paty il y a quatre ans,
03:30est-ce que pour vous, l'administration de l'Éducation Nationale
03:35prend mieux en charge les profs qui sont victimes de,
03:42comment pourrais-je dire, d'agressions,
03:44mais aussi qui constatent des problèmes sur la laïcité ?
03:48Nicolas, ça va mieux maintenant ?
03:50C'est encore trop lent, malheureusement, je trouve.
03:52D'accord. Charles, même question ?
03:54Même question. Rien n'a changé.
03:58Vous vous dites rien n'a changé ?
03:59Non, mais je développerai après si vous me permettez.
04:01Vous avez une minute, allez-y. Pourquoi rien n'a changé Charles ?
04:04Non, parce que je pense qu'en fait ce qui se passe,
04:07c'est qu'on ménage beaucoup les susceptibilités de la communauté musulmane.
04:13Je pense que certains, je dis bien certains, pas tous évidemment,
04:16mais certains ne supportent pas de se voir imposer quoi que ce soit,
04:19parce qu'en fait on a fait preuve d'une extrême indulgence depuis des décennies,
04:23et je pense que nous payons une lâcheté politique qui nous explose à la figure.
04:28Là vous parlez, attendez Charles, c'est très important,
04:30là ce n'est pas une considération politique générale,
04:33là vous parlez de la vie dans les établissements scolaires.
04:36Oui, mais on ne peut pas le décorréler de ce qui se passe dans la société.
04:41D'accord.
04:42C'est-à-dire qu'on demande aux enseignants un courage
04:44que nos politiques n'ont pas, et n'ont pas eu depuis des décennies et des décennies.
04:50Et donc je pense qu'effectivement les...
04:52Concrètement Charles, j'entends ce propos, je l'entends souvent à cette antenne,
04:55mais concrètement, ça veut dire que dans l'établissement, le vôtre,
04:59ou ceux que vous connaissez autour de chez vous,
05:02il y a toujours des élèves qui disent
05:05je ne comprends pas cette laïcité, c'est n'importe quoi,
05:08je veux pratiquer ma religion, je suis libre, laissez-moi venir voiler par exemple ?
05:12Alors, ils ne le disent pas, ils l'affichent tout simplement,
05:16et je pense qu'en fait ce qui manque dans les établissements scolaires
05:19et même par ailleurs dans la société, c'est du courage.
05:22Et je pense qu'il y a un gros décalage entre ce qui est écrit dans la loi
05:27ou dans un règlement intérieur, et ce qui se passe concrètement sur le terrain.
05:31Je pense qu'il y a beaucoup d'enseignants et de personnes de la communauté scolaire
05:35qui n'osent pas.
05:36Donc forcément, on laisse une brèche qui est ouverte,
05:40et donc ceux qui ont des revendications religieuses s'engouffrent dedans
05:44parce qu'il y a un manque de courage généralisé dans la société,
05:48ce n'est pas lié qu'aux établissements scolaires.
05:50Mais encore une fois, je vous répète, les enseignants ne vont pas faire
05:54ce que nos politiques n'ont pas eu le courage de faire depuis des décennies.
05:58Et quand ils le font, ça se passe mal.
06:00Charles, je voudrais qu'on donne la parole à Carole Zerbib, qu'elle puisse vous répondre.
06:04Peut-être, je rappelle que vous êtes proviseure dans un lycée parisien
06:07et aussi membre de l'Observatoire de la laïcité du syndicat national
06:10des personnels de direction d'éducation nationale.
06:13Ils sont suffisamment formés, aujourd'hui, les professeurs,
06:17les agents de l'éducation nationale, sur ce sujet de la laïcité ?
06:23Non, c'est bien tout le problème parce que je vous disais tout à l'heure
06:27qu'il fallait renforcer aussi la pédagogie de la laïcité à destination des élèves.
06:33Mais comment renforcer cette pédagogie de la laïcité
06:36si les enseignants ne sont pas outillés et ne sont pas formés ?
06:40Comment transmettre une valeur si soi-même on ne la connaît pas ?
06:43Et comment ils sont formés, aujourd'hui, sur ce sujet ?
06:45Comment ça se passe, la formation ?
06:47Pour la formation, les enseignants qui rentrent dans l'éducation nationale,
06:52les néo-titulaires, eux, maintenant, ils ont une formation
06:55puisque ça fait partie de leur formation.
06:57Le problème, ce sont les professeurs contractuels.
07:00Il y en a quand même maintenant énormément qui sont dans l'éducation nationale.
07:04Et en fait, il y a eu une enquête de notre syndicat, de l'UNSA, de notre fédération,
07:07qui est parue en juin 2024 et qui explique que 71 % des contractuels
07:13n'ont pas du tout de formation.
07:15Et puis, il y a aussi 60 % des personnels qui ont été formés avant 2021
07:22qui voudraient avoir une formation complémentaire.
07:24Est-ce que ce n'est pas une lecture un peu naïve ?
07:28Bon, enfin, on est profs, on sait ce que c'est que la laïcité.
07:32On a quelqu'un face à vous qui vous provoque.
07:35Bon, c'est gentil, c'est bien comme argument de dire qu'on veut une formation.
07:40Je pense qu'elle est importante et peut-être même indispensable.
07:43Mais bon, est-ce que c'est toujours un truc à la française ?
07:47On dit que si ça ne va pas, c'est un problème de moyens, c'est un problème de formation.
07:52La réalité, c'est qu'on voit très bien dans la tragédie d'il y a quatre ans,
07:56dans l'affaire Samuel Paty, qu'il y a des jeunes, des collégiens, des lycéens,
08:00et que derrière, il y a parfois des parents, il y a parfois un entourage.
08:04Alors, c'est bien facile de parler de formation, d'imaginer, de laisser croire
08:08que la formation des enseignants va tout régler.
08:11La réalité, c'est qu'on est face à un hydre.
08:14On est face à quelque chose qui est complexe, qui est une idéologie.
08:18Je ne parle bien évidemment pas de l'islam.
08:20Je parle de l'islamisme politique, une idéologie complexe, multiforme,
08:25et qui se joue finalement de la laïcité, de la bonne volonté des enseignants.
08:30Et là, on rentre dans un truc un peu pervers.
08:33C'est pour ça que je me dis que cette formation, elle ne va rien régler,
08:37que partiellement, Carole Zerbib.
08:40Mais vous venez de le dire, à partir du moment où on a affaire à quelque chose
08:44qui s'est complexifiée, d'où l'intérêt que les enseignants soient formés
08:48pour pouvoir expliquer, répondre aux élèves ce qu'est la laïcité.
08:52Donc, c'est encore plus important là, justement.
08:54Quand on est face à des élèves idéologisés à la maison,
08:56qui ont décidé de se payer le prof quoi, en gros,
08:59ou de se payer l'établissement, ou de se payer le proviseur d'établissement.
09:04Non, mais là, vous parlez quand même de...
09:06Là, c'est quand même différent.
09:08Les élèves qui sont radicalisés, il y a une prise en charge particulière pour eux.
09:11Mais après, il y a tous les autres.
09:12Et la généralité de nos élèves, c'est quand même tous les autres.
09:15Tous nos élèves ne sont pas radicalisés.
09:18Il faut quand même remettre les choses...
09:20Il faut quand même être mesuré dans ce qu'on dit.
09:23En fait, la formation des enseignants est importante.
09:25Mais par exemple, la jeune fille qui a giflé sa prof il y a quelques jours.
09:29Heureusement, ça n'arrive pas tous les jours.
09:31Mais c'est arrivé.
09:32Mais ça n'arrive pas tous les jours.
09:33Effectivement, là, c'est complètement incompréhensible.
09:35C'est une réaction complètement démesurée.
09:37Cet élève était en tort.
09:39Elle portait son voile à l'intérieur de l'établissement.
09:41Elle aurait dû obtempérer sans discussion.
09:44Ça, c'est clair.
09:45Oui.
09:46Charles, qu'est-ce que vous pensez, mon cher Charles,
09:49vous qui êtes enseignant du côté de Montpellier, dans le sud de la France ?
09:53Oui.
09:54J'observe aussi, Charles, que quand on regarde les statistiques
09:57des atteintes à la laïcité, Céline,
09:59il y en a statistiquement eu moins cette année que l'année précédente.
10:04Exactement.
10:05C'est ce qu'a annoncé Anne Genté, notre ministre de l'Éducation nationale.
10:08Ce nombre d'atteintes a drastiquement baissé à la rentrée par rapport à l'an dernier.
10:12On est à 110 cette année contre 838 l'an passé.
10:15Alors, Charles, quand même.
10:17Je ne suis pas du tout d'accord avec le discours de madame la proviseure juste avant moi.
10:21Parce que c'est vrai que les enseignants savent quand même ce que c'est que la laïcité.
10:25Ce n'est pas sur eux que doit reposer la faute, en quelque sorte.
10:29Ensuite, quand vous parlez d'incidents liés à la laïcité, etc.
10:35Moi, j'aimerais bien savoir comment c'est référencé.
10:37Parce qu'il y a beaucoup d'enseignants qui taisent les incidents.
10:39Donc déjà, les chiffres sont faux.
10:41C'est une évidence.
10:42On ne les déclare pas tous.
10:43Mais on peut imaginer que c'était déjà le cas l'année dernière, non ?
10:46Oui, absolument. Mais c'est le cas tous les ans.
10:50Évidemment.
10:51Parce que je vous dis, vous avez des enseignants
10:53qui, en quelque sorte, n'ont pas envie de s'exposer
10:57quand les autres ne s'exposent pas.
10:59Parce que ceux qui sont en face des élèves,
11:01la majorité du temps, c'est quand même les enseignants.
11:04Ils ont peur ? Vous avez des collègues qui ont peur ?
11:06Mais c'est légitime.
11:08Comment voulez-vous ne pas avoir peur quand vous avez de temps en temps,
11:11dans des cas extrêmes, vous avez des crimes.
11:15Mais vous avez aussi des agressions,
11:17comme ce qui s'est passé dernièrement avec cette jeune fille.
11:19Moi, je peux vous dire qu'il y a des élèves d'obédience musulmane
11:23qui circulent avec le voile dans les établissements scolaires.
11:26Mais bien sûr.
11:28Et voilà, je pense qu'il y a des adultes...
11:31Au fond, vous êtes en train de me dire que le pas de vague est toujours là.
11:34Mais bien évidemment.
11:36Enfin, pas de vague.
11:38Et puis, il faut du courage aussi.
11:40Non mais je veux dire, il y a des élèves qui ont le voile,
11:43et on dit rien, c'est ce que vous dites.
11:45Oui, bien sûr.
11:47Nicolas, vous êtes vous aussi professeur.
11:50Vous partagez le constat de Charles ?
11:52Oui, pratiquement, oui.
11:54Moi, je suis toujours dérangé.
11:56Parce que là, ça s'est passé inaperçu.
11:58On a quand même eu des enseignants qui ont témoigné
12:00de leur soutien vis-à-vis de cette jeune fille
12:02qui avait frappé sa professeure.
12:04La première compétence que l'on reconnaît chez un enseignant
12:06et que valide un inspecteur,
12:08c'est sa capacité à faire respecter et à partager les valeurs de la République.
12:10Et ça, ça doit vraiment transpirer au quotidien dans nos enseignements.
12:13Et c'est pour ça que j'attends que toutes les structures de l'État,
12:15et à tout niveau, nous y compris,
12:17on soit vraiment offensifs là-dessus.
12:19Vous voyez, tout à l'heure, dans une heure,
12:21je vais faire la conclusion de mon chapitre
12:23au monument aux morts de la ville.
12:25On va chanter la Marseillaise, je vais amener un drapeau tricolore.
12:27Ce doit être tous les jours qu'on doit partager
12:29et propager ces valeurs de la République,
12:31comme les hussards noirs de l'époque.
12:33Nicolas, j'étais estomaqué moi-même,
12:35puisque cette jeune femme
12:37qui avait porté le voile dans la cour de récréation
12:39en quittant l'établissement scolaire
12:41a reconnu devant les magistrats
12:43vraiment son comportement.
12:45Elle a regretté son geste,
12:47avoir giflé sa prof.
12:49Et malgré ça, il s'est trouvé des enseignants
12:51qui lui ont donné raison.
12:55C'est assez fou, quand même.
12:57De par mes différentes missions,
12:59je suis amené à côtoyer différentes salles des professeurs.
13:01Je suis parfois frappé d'entendre de dire
13:03finalement, ces sujets de laïcité, ça concerne
13:05le professeur d'histoire-géographie, on les laisse à eux.
13:07Mais non, tous les jours,
13:09dans toutes les matières,
13:11les valeurs de la République doivent transpirer
13:13dans nos enseignements. Qu'importe la discipline,
13:15tout le monde est concerné, à tous les niveaux de l'État.
13:17Mais quand on voit que la police est contestée,
13:19l'armerie contestée, l'école contestée,
13:21au niveau des hôpitaux, les valeurs de la République sont contestées aussi.
13:23Il y a des violences.
13:25Là, on attend vraiment une offensive de l'État
13:27clairement pour revendiquer qui il est et qui nous sommes.
13:29Carole Zervib,
13:31vous êtes toujours avec nous.
13:33On a l'impression que ce sujet, il divise
13:35la communauté enseignante parce que vous n'êtes pas
13:37tout à fait sur la même ligne que Nicolas Echarge
13:39qu'on vient d'entendre.
13:41Je partage ce que vient de dire
13:43votre collègue, ce que vient de dire l'enseignant.
13:45Effectivement, il n'y a pas que les professeurs
13:47d'Histoire-Géo qui doivent
13:49assurer
13:51cette information
13:53et transmettre les valeurs de la République
13:55aux élèves. Et c'est bien ce que je disais
13:57tout à l'heure sur la question de la formation.
13:59Là,
14:01en l'État, souvent,
14:03ce sont les professeurs d'Histoire-Géo
14:05qui assurent cette transmission.
14:07Tous les enseignants, à partir du moment où on est fonctionnaire
14:09de la République, on doit être en capacité
14:11de transmettre cette valeur.
14:13Et moi, je dis juste que ce n'est pas le cas
14:15parce qu'il y a un déficit
14:17de formation.
14:19Et d'ailleurs,
14:21le ministre de l'Éducation
14:23nationale, Jean-Michel Blanquer...
14:25Mais ce n'est pas un refus d'obstacle, comme semblait le dire
14:27Charles, un manque de courage.
14:29Non.
14:31C'est un manque de courage parce que quand on n'est
14:33pas outillé, on ne va pas
14:35au front, forcément. Et c'est pour ça
14:37qu'il faut être outillé. Je pense que si les enseignants
14:39sont outillés, ont une formation,
14:41savent ce qu'il faut répondre aux élèves,
14:43ils auront le courage
14:45de le faire. Alors maintenant, il y a quand même
14:47des précédents.
14:49Deux enseignants assassinés,
14:51c'est sûr que certains enseignants
14:53sont peut-être plus
14:55effrayés que réticents.
14:57Combien de profs ont déjà été formés aux valeurs de la laïcité
14:59récemment à la nouvelle formation ?
15:01267 000 l'an dernier.
15:03267 000 l'an dernier, quand même.
15:05C'est quand même insuffisant.
15:07Si vous voyez le nombre d'enseignants,
15:09il y a 800 000 profs.
15:11Oui, le plan, il a
15:13cinq ans quand même. Donc ça traîne un peu.
15:15C'est vrai, vous avez raison.
15:17Merci beaucoup, Carole Zerbib.
15:19Merci à Nicolas, prof
15:21du côté de la Vendée, à Charles,
15:23également enseignant du côté de
15:25Montpellier. Merci les amis. Dans un instant,
15:27on demande aux Français de se serrer
15:29la ceinture. Très bien. Mais dans le même temps,
15:31nous apprenons que les budgets de
15:33l'Élysée et que les budgets de
15:35l'Assemblée nationale vont être
15:37augmentés de plusieurs millions d'euros.
15:39Alors, est-ce bien judicieux
15:41quand on nous demande à tous de faire
15:43des efforts, mesdames, messieurs ? Qu'en pensez-vous ?
15:4530-2-10,
15:47on vous attend. Victor Darcas
15:49est là, devant son téléphone,
15:51la main posée sur le téléphone,
15:53prêt à décrocher. Vous avez la parole
15:55à tout de suite.
15:57Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
15:59ou appelez-nous au 30-2-10.
16:0150 centimes la minute.
16:03Céline Landreau et Eric Brunet.
16:05Les auditeurs ont la parole
16:07sur RTL.
16:09J'arrive même pas à y croire. Je me
16:11demande si ce n'est pas une provocation.
16:13Les Français n'y arrivent plus.
16:15On nous demande de faire des efforts,
16:17mais sur quoi ? Parce que quand on ne peut plus
16:19gérer un budget, on ne peut plus le gérer.
16:21Je suis assez inquiète parce que quand on voit
16:23ce qui se passe en Martinique, ça peut finir
16:25comme ça, dans la rue,
16:27mais que ça va mal se passer comme
16:29ça se passe actuellement
16:31en Outre-mer.
16:33Bon, Olivier Bost est avec nous.
16:35Céline Landreau, c'est le chef du service politique.
16:37Olivier, franchement,
16:39on ne va pas donner dans la caricature.
16:41Maintenant, qu'est-ce que
16:43c'est que cette histoire ?
16:45On cherche depuis des semaines avec Michel Barnier
16:47des solutions pour dépenser moins,
16:49pour amoindrir la dette de l'État,
16:51baisser les déficits,
16:53et on apprend, au détour d'un chemin,
16:55que l'Élysée
16:57et l'Assemblée nationale, eux,
16:59augmentent de plusieurs millions leur budget.
17:01On a compris, ce n'est pas pour se mettre dans la poche.
17:03D'accord, on n'est pas des débiles.
17:05Franchement, alors que tout le monde
17:07essaie de faire aussi bien
17:09avec moins d'argent,
17:11à l'Élysée, on va essayer de faire aussi bien
17:13avec plus de pognon, et à l'Assemblée nationale
17:15aussi, mais je suis désolé,
17:17ça fait tâche, Olivier.
17:19Ce n'est pas au détour d'un chemin, déjà, c'est dans le budget
17:21présenté par le gouvernement et transmis
17:23effectivement aux parlementaires,
17:25donc c'est quelque part un peu
17:27en toute transparence, et c'est pour ça qu'on le sait.
17:29Ensuite, il y a des justifications
17:31qui sont données par l'Élysée,
17:33qui sont données par l'Assemblée nationale
17:35et par le Sénat pour ces augmentations,
17:37puisque je vous rappelle le principe,
17:39ce sont des augmentations qui sont demandées.
17:41Ensuite, le gouvernement les inscrit
17:43dans le budget, et ensuite, les parlementaires,
17:45les députés, puis les sénateurs...
17:47Pourquoi l'Élysée veut plus d'argent ?
17:49Pourquoi l'Assemblée nationale veut plus d'argent ?
17:51Alors, l'Élysée, il justifie ça par l'inflation,
17:53l'Assemblée nationale aussi, au passage,
17:55avec, d'un côté,
17:57des frais de fonctionnement, puisque tout augmente,
17:59et bien, ça augmente aussi pour l'Élysée.
18:01Ben oui, nous aussi, les Français aussi,
18:03tout augmente, on voudrait des frais
18:05de fonctionnement supplémentaires,
18:07nous, tous les Français.
18:09Et c'est aussi pour les salaires, et les salaires globalement
18:11augmentent en France, ils augmentent aussi
18:13dans la fonction publique, et donc,
18:15l'Élysée, pour augmenter ses salaires,
18:17les fonctionnaires qui travaillent
18:19dans les assemblées, il y a aussi besoin
18:21d'augmenter les budgets.
18:23Voilà, je vous donne la justification.
18:25Il y a quand même un point qui peut prêter à sourire, Olivier,
18:27c'est que quand on pose la question à des membres du gouvernement,
18:29on leur répond, non mais attendez, ne vous inquiétez pas,
18:31tout cela sera discuté devant le Parlement.
18:33Or, c'est le Parlement qui demande aussi ces augmentations.
18:35Alors, on peut considérer
18:37qu'ils sont en position de conflit d'intérêts,
18:39ce qui est sûr, c'est que
18:41moi, je ne suis pas du tout certain
18:43qu'à la fin, les augmentations qu'on évoque
18:45pour l'Élysée et pour
18:47les Parlements soient adoptées
18:49effectivement par les députés et par les sénateurs.
18:51On verra bien. Ils sont capables de tout,
18:53les députés, y compris
18:55de se faire une retraite
18:57par capitalisation, alors qu'en France,
18:59tout le monde est à la répartition
19:01et tous les députés disent que c'est vachement bien la solidarité.
19:03Je vous concède qu'ils votent
19:05pour eux-mêmes, ce qui est quelque chose
19:07dont on peut discuter. Après,
19:09le Parlement a une indépendance qui est aussi
19:11normale d'une manière générale,
19:13c'est-à-dire que les députés sont
19:15libres de leur vote. Après,
19:17effectivement,
19:19ce que vous soulevez,
19:21vous soulevez un point qui est tout à fait exact.
19:23Il y a ce que nous,
19:25on va en dire, il y a ce qu'en disent les Français,
19:27ce qu'en pensent les Français, et on verra
19:29si à la fin de ces discussions,
19:31il reste ces augmentations.
19:33Merci Olivier Boss, chef du service politique.
19:35Vous restez avec nous, mon cher Olivier.
19:37Qu'est-ce que vous croyez ? Que je vais vous libérer ? Que vous allez aller déjeuner ?
19:39Non, non, j'ai bien senti que je ne vous avais pas convaincu.
19:41Ce sera le cas d'âle, comme pour tout le monde.
19:43Gilles est avec nous. Bonjour Gilles.
19:45Oui, bonjour Éric. Vous avez la parole.
19:47Oui, mais écoutez, ce matin,
19:49j'étais un petit peu surpris quand j'ai entendu ça,
19:51mais surpris, non surpris à la fois,
19:53c'est que, bon,
19:55qu'il y ait une inflation,
19:57parce qu'il y a les indemnités des élus, c'est une chose,
19:59mais il y a tous les fonctionnaires
20:01qui sont autour de l'administration.
20:03Effectivement, il risque, comme tout le monde,
20:05d'avoir une hausse de 2, peut-être 3%,
20:07je ne sais pas combien, de l'indemnisation
20:09des fonctionnaires. Ça, je veux bien l'entendre.
20:11Sauf que, il y a une chose que les gens ne savent pas,
20:13et je pense qu'Olivier Boss
20:15pourra peut-être se confirmer,
20:17c'est que les deux assemblées
20:19sont indépendantes au niveau de leur gestion,
20:21au niveau de la séparation des pouvoirs
20:23entre l'exécutif et le...
20:25Le législatif ?
20:27Le législatif, merci.
20:29C'est, disons, des cagnottes, ces gens-là.
20:31Des cagnottes de gestion, ok,
20:33qu'ils ont économisé sur les frais de fonctionnement
20:35depuis des années et des années,
20:37et je sais qu'à l'Assemblée nationale,
20:39j'avais vu un rapportage il y a quelques années,
20:41il y avait quelques milliards,
20:43et au Sénat, encore plus.
20:45C'est-à-dire, c'est plus qu'un madeleine,
20:47qui dort, qui est placée sûrement
20:49à la Caisse de dépôt de consignation,
20:51mais cet argent-là, il ne pourrait pas
20:53excréter un petit peu et rebalancer ça
20:55dans le régime général ?
20:57Ça a déjà eu lieu,
20:59par le passé, dans les années 90,
21:01notamment, le Sénat et
21:03l'Assemblée nationale avaient été amenés
21:05à rendre de l'argent, en quelque sorte.
21:07Après, il faut distinguer bien deux choses,
21:09il y a les régimes de retraite qui sont excédentaires,
21:11et effectivement, il y a notamment au Sénat
21:13des réserves financières très importantes,
21:15et après, sur le fonctionnement,
21:17par exemple, l'Assemblée nationale, ces dernières années,
21:19était globalement en déficit,
21:21notamment parce qu'il y avait
21:23des questions de rénovation,
21:25des questions aussi de bâtiments supplémentaires
21:27pour accueillir les parlementaires,
21:29il y a eu une série de travaux. Mais vous avez raison,
21:31il y a des réserves et de l'argent.
21:33Alors, moi, Gilles, j'entends ce que vous dites,
21:35bon, très bien, l'histoire des réserves, bon, parfait.
21:37Mais, franchement, je ne suis pas
21:39un Saint-Just ou un Robespierre,
21:41je n'aime pas couper des têtes,
21:43je comprends, mais là,
21:45on est en train de produire un effort national
21:47autour de l'idée générale
21:49qu'il va falloir dans ce pays faire aussi bien
21:51avec moins de moyens.
21:53On demande même,
21:55on a diminué les moyens au ministère de la Justice,
21:57vous imaginez, Didier Migou en parlait ce matin.
21:59Il a raison, lui, en plus.
22:01J'ai entendu ce matin sur Arte.
22:03Mais il a raison de mettre un petit peu son
22:05poste dans la barre. Et pendant ce temps,
22:07ceux qui font les lois disent, bon, nous,
22:09on va se prendre une augmentation de plusieurs millions,
22:11vous savez, c'est compliqué la vie,
22:13le niveau de vie,
22:15le pouvoir d'achat, vous comprenez.
22:17Puis à l'Elysée, on dit la même chose, mais on ne peut pas,
22:19c'est un anachronisme énorme,
22:21Gilles, je vous le dis,
22:23pourtant, je suis choqué par cela.
22:25Franchement, on va continuer
22:27à en parler parce que je suis choqué par cela.
22:29Bon, Céline, je suis un peu survolté
22:31aujourd'hui, ne m'en veuillez pas.
22:33Non, je ne vous en veux pas, on rappelle quand même que
22:35ce n'est pas pour augmenter les frais de mondialisation.
22:37Non, mais n'est pas idiot.
22:39Non, mais vous avez raison de le dire.
22:41Ce que je veux dire, c'est que
22:43maintenant, les Français
22:45sont très initiés
22:47sur le sujet. Ils ont compris que ce n'était pas pour
22:49se mettre des bifetons de 500 euros dans les
22:51poches des députés, on a compris.
22:53Mais quand même, l'exemple, Céline,
22:55l'exemple.
22:57Bonjour Jean-Alphonse Prichard, parce que lui, il est toujours
22:59exemplaire.
23:01L'exemplaire, il est là à 13h27
23:03tous les jours, un exemple.
23:05Une horloge suisse.
23:07C'est bientôt l'heure du crime d'ailleurs.
23:09Ça sera tout à l'heure à 14h avec aujourd'hui
23:11une histoire près de Bordeaux. Le voisin
23:13et le meurtrier, c'est l'affaire David
23:15Daoufard. Peu avant la Noël 2019,
23:17il y a un couple qui est retrouvé mort
23:19chez lui, Claude et Sylviane
23:21Muller, ils ont la cinquantaine. C'est un crime
23:23sadique et sexuel, c'est ce que vont déclarer
23:25les experts. Il va falloir 4 ans
23:27pour interpeller le meurtrier présumé
23:29David Daoufard. Il a 54
23:31ans, il habitait à 20 mètres
23:33du couple. C'était le voisin
23:35direct, il a fallu 4 ans pour
23:37qu'on s'aperçoive que son ADN matchait.
23:39C'est dire si l'enquête
23:41au début a un petit peu hésité, c'est un faux pas.
23:43Voilà, donc ça s'est produit comme ça.
23:45Profil inquiétant pour cet
23:47homme, même s'il est
23:49inconnu de la justice, parce que
23:51depuis des années, tout simplement, il épiait
23:53Sylviane Muller, sa voisine.
23:55Il épiait ses filles, il était
23:57obsédé par leur silhouette.
23:59On va donc découvrir ce profil très, très,
24:01très inquiétant. Affaire
24:03qui donne le frisson. Le voisin
24:05qui vous veut du mal, c'est à
24:0714h, dans l'heure du crime. Et nous
24:09serons à l'écoute. A tout à l'heure.
24:11Céline Landreau
24:13et Eric Brunet. Les auditeurs ont la
24:15parole sur RTL.
24:17RTL.
24:19Vous écoutez RTL midi,
24:21les auditeurs ont la parole. Il faut redresser
24:23les comptes publics, on demande des efforts aux
24:25français, mais les budgets de l'Elysée
24:27et du Parlement pourraient être augmentés.
24:29Ça vous fait réagir ? Ah oui, ça fait réagir, oui.
24:31On revient dans 60 Petits.
24:3313h, 14h.
24:35Les auditeurs ont la parole.
24:37Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
24:39Est-ce qu'on peut arrêter
24:41la démagogie ? A qui vous parlez là ?
24:43Sur un certain nombre de sujets, ou à tout le monde.
24:45C'est le budget de l'Elysée,
24:47il peut être variable d'une année sur l'autre, ça dépend
24:49des déplacements du Président
24:51de la République, des responsabilités qui sont
24:53peut-être les siennes. Bon, c'est à
24:551, 2, 3 millions près.
24:57Honnêtement, le budget de l'Elysée
24:59est le budget le plus contrôlé
25:01aujourd'hui. Il est fait l'objet d'un
25:03contrôle chaque année
25:05par la Cour des Comptes.
25:07C'est une garantie, je pense, pour les citoyens.
25:09Vous venez d'entendre Didier
25:11Migaud, l'actuel garde des Sceaux et ancien
25:13Premier Président de la Cour des Comptes,
25:15justifier ce matin sur RTL
25:17la hausse possible
25:19annoncée, en tout cas, du budget de l'Elysée
25:21pour l'exercice prochain.
25:23Je rappelle qu'on évoque aussi
25:25la hausse possible du budget de l'Assemblée nationale.
25:27Alors qu'on demande à tous les Français
25:29de se serrer la ceinture. Bonjour Marie.
25:31Oui, bonjour.
25:33Bonjour, oui. Moi, je voulais
25:35intervenir parce que je suis
25:37vraiment choquée.
25:39Moi, je le vis comme une provocation.
25:41En fait, j'arrive
25:43même pas à y croire. On demande
25:45aux Français de se serrer
25:47la ceinture, alors qu'ils n'y arrivent déjà plus.
25:49Moi, je suis assistante sociale et je peux
25:51vous l'assurer que
25:53des travailleurs pauvres,
25:55il y en a beaucoup,
25:57ils se serrent la ceinture
25:59parce que je ne sais pas
26:01s'ils savent ce que c'est
26:03qu'un budget.
26:05Moi, j'avais proposé lors d'un
26:07précédent message de faire un
26:09vie-ma-vie, vous savez, avec
26:11le ministre du budget,
26:13savoir s'il sait ce que c'est qu'un budget.
26:15C'est-à-dire, par exemple, on gagne
26:171 500 euros, 2 000 euros et
26:19tous les mois, on enlève toutes les charges.
26:21Mais quand je parle des charges, ça va être
26:23effectivement le loyer, l'EDF,
26:25l'électricité,
26:27la voiture, parce que pour aller travailler,
26:29il faut une voiture, il faut mettre de l'essence dedans,
26:31la mutuelle qui va encore
26:33augmenter. Mais se serrer la ceinture,
26:35on le fait déjà, on n'y arrive
26:37déjà plus.
26:39On ne peut pas creuser de déficit, Marie.
26:41On ne peut pas
26:43se serrer
26:45la ceinture avec ce qu'on n'a pas.
26:47C'est plus possible.
26:49J'entendais effectivement
26:51on est à 2-3 millions près
26:53mais vous vous rendez compte,
26:55c'est violent pour les personnes
26:57qui sont là au quotidien.
26:59Une infirmière ou une assistante sociale,
27:01quand elle commence, elle commence à 1 800 euros.
27:03Vous enlevez effectivement toutes les charges
27:05dont je viens de vous parler. Il reste quoi ?
27:07Il reste quelque chose pour manger.
27:09Et là, en fait, on fait attention
27:11sur la nourriture. Vous vous rendez compte, les Français font
27:13attention sur la nourriture.
27:15Et là, on nous dit encore,
27:17on va encore devoir faire
27:19attention. Mais attention sur quoi
27:21quand on n'a plus rien après ?
27:23Je veux dire, là, moi, je le vis
27:25ma vie vraiment. Est-ce qu'il sait ce que c'est
27:27qu'une assurance voiture ? Est-ce qu'il sait
27:29ce que c'est qu'entretenir une voiture ?
27:31La réparer, changer les pneus
27:33quand on travaille. Après, quand on a fait
27:35tout ça, ce sont des dépenses exceptionnelles,
27:37je peux vous assurer, qu'il ne reste plus rien.
27:39Moi, je suis assistante sociale, je vois des salariés
27:41pleurer. Pleurer parce qu'ils n'y arrivent pas.
27:43Comment je vais changer les pneus de ma voiture ?
27:45Comment je vais mettre de l'essence pour aller travailler ?
27:47Moi, je parlais du chômage.
27:49Pourquoi vous pensez qu'il y a autant de chômeurs
27:51alors qu'il y a du boulot ? Parce qu'on n'arrive
27:53même plus à faire face
27:55pour aller travailler. C'est une
27:57réalité de terrain.
27:59Et c'est vraiment un désarroi. Donc là, quand on annonce
28:01ça, moi, je prends ça
28:03comme une provocation. Et je vais vous dire
28:05en Outre-mer,
28:07quand les citoyens n'arrivent plus à manger,
28:09qu'est-ce qui se passe ? Ça crée de la violence
28:11parce que c'est insupportable.
28:13Même moi qui suis assistante sociale, là, je le dis,
28:15ça met insupportable d'entendre ça.
28:17Et effectivement,
28:19là, on voit, effectivement, on pille
28:21des magasins. Parce que
28:23quand un citoyen a faim,
28:25effectivement, il peut devenir violent.
28:27Et j'ai peur que ça...
28:29Vous faites référence à ce qui se passe en ce moment en Martinique,
28:31autour des mobilisations contre la vie chère.
28:33Bien sûr, la vie chère, vous vous rendez compte,
28:35ils n'y arrivent plus.
28:37Et effectivement, qu'est-ce qu'ils font ?
28:39Là, ils vont dans la rue, ils cassent tout, ils n'en peuvent plus.
28:41Moi, c'est ce qui me fait peur.
28:43Moi, je suis mari.
28:45Franchement, habituellement, je ne suis jamais sur cette ligne.
28:47Mais là, je crois qu'il y a
28:49une prise de conscience tellement globale de la société
28:51qu'il va falloir faire des économies
28:53que j'aurais trouvé bien que,
28:55sur le plan symbolique, on dise
28:57qu'on va désindexer, puisqu'on
28:59désindexe les pensions des retraités, là,
29:01le 1er janvier 2025,
29:03nous allons désindexer les revenus de
29:05je ne sais quoi, bref, de ceux qui nous gouvernent.
29:07Il ne s'agit pas de leur couper la tête,
29:09bien sûr, mais de dire,
29:11on fait cet effort, nous vivons de l'argent public,
29:13et bien, par conséquent, pendant
29:15quelques mois, c'est symbolique,
29:17mais on va désindexer, c'est-à-dire que
29:19on ne répercutera pas
29:21le montant du coût de la vie
29:23et de l'inflation, voilà, enfin, quelque chose de symbolique.
29:25Et au lieu de ça, le symbole, c'est
29:27on va augmenter notre enveloppe.
29:29C'est pour ça que je n'y crois même pas.
29:31Ce n'est même pas possible d'annoncer ça.
29:33On veut quoi, là ? On veut mettre les gens en colère ?
29:35On veut mettre la population en colère ?
29:37Là, on parle de fonctionnaires, je suis moi-même fonctionnaire.
29:39Mon salaire a été gelé pendant
29:41des années. J'ai vu une augmentation,
29:43la première augmentation que j'ai vue,
29:45c'était 15 euros.
29:47J'ai failli pleurer
29:49de rire,
29:51tellement c'était ridicule.
29:53Donc là, on est en train de dire
29:55qu'effectivement, on augmente.
29:57Déjà, ça s'annonce, on parle de
29:592-3... Vous vous rendez compte, ce matin ?
30:01On entend 2-3 millions d'euros.
30:03Ce n'est que... Mais c'est indécent.
30:05On est sur de l'indécence.
30:07Je suis inquiète.
30:09Inquiète pour
30:11toutes ces personnes. De toute façon, je fais un métier
30:13qui m'insupporte, maintenant.
30:15Parce que dire à quelqu'un qui a froid,
30:17qui ne se chauffe plus ?
30:19Que dire à quelqu'un qui, effectivement, n'a plus d'électricité
30:21parce qu'il n'y arrive plus ?
30:23Que dire à quelqu'un qui...
30:25Ça, c'est des choses que vous voyez toutes les semaines, ça, Marie ?
30:27Bien sûr.
30:29J'ai mes collègues qui commencent, qui sont contractuels,
30:31parce que maintenant, chez les fonctionnaires, on met plein de contractuels.
30:33Il y a une professeure
30:35qui en parlait la fois dernière,
30:37je ne sais plus la quotité de contractuels.
30:39Un contractuel, ça ne gagne pas beaucoup.
30:41Et effectivement,
30:43comment finir
30:45les fins de mois quand vous gagnez
30:471800 euros par mois ? J'ai des collègues contractuels,
30:49assistantes sociales,
30:51elles reçoivent des personnes qui ont le même salaire qu'elles
30:53et elles n'y arrivent pas non plus.
30:55Elles ne vont plus en vacances.
30:57C'est dingue.
30:59C'est vrai que l'assistante sociale
31:01qui n'arrive pas à vivre
31:03à la fin du mois de ses revenus
31:05et qui va essayer
31:07de monter le moral de gens qui sont
31:09dans la même situation qu'elle, c'est un truc...
31:11Olivier Boss, chef du service politique, est toujours avec nous.
31:13Ce message,
31:15c'est celui de Marie, comme celui des autres
31:17Français qui nous ont évidemment appelés.
31:19Il risque d'être entendu
31:21quand même au sommet de l'État. On va le prendre au sérieux, non ?
31:23Il peut être entendu, y compris par
31:25les députés, parce que je rappelle que c'est
31:27eux qui vont voter à la fin
31:29tous ces budgets, c'est eux qui vont mettre par exemple
31:31fin, puisqu'on évoquait par exemple
31:33le prix de l'énergie, qui vont mettre
31:35fin aux aides sur les prix de l'énergie,
31:37qui vont augmenter les taxes sur l'électricité, etc.
31:39Donc effectivement,
31:41peut-être que par souci
31:43d'exemplarité, leur
31:45augmentation de budget, ils vont peut-être y réfléchir un petit peu.
31:47Enfin, on peut espérer.
31:49Ou trouver l'argent peut-être en taxant les chiens, tiens.
31:51Oui.
31:53François Langlais ne sait pas dans quel
31:55mécanisme il a mis le doigt
31:57ce matin sur RTL, notre chroniqueur
31:59économique, notre éditorialiste, en disant
32:01que ça se fait à l'étranger, que
32:03taxer les chiens, les propriétaires de chiens,
32:05ce serait une façon de récupérer presque un
32:07demi-milliard d'euros. Ouais, je suis
32:09pas certain que tout le monde applaudisse.
32:11Il paraît, selon Victor, qu'il y a pas mal
32:13d'appels aux 30 de 10.
32:15On attend, on se retrouve
32:17dans une poignée de secondes, il y a un Rémi, il y a une
32:19Sylvaine qui nous appelle, une Carole aussi,
32:21me dit-on, qui sont un peu remontées à tout de suite.
32:29Éric Brunet, Céline Landreau.
32:31Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
32:33Bonjour M. Brunet,
32:35j'ai entendu en effet ce matin
32:37M. Langlais qui parlait d'un impôt sur
32:39les chiens. Je suis très en colère.
32:41Si maintenant on met un impôt sur les chiens,
32:43il y aura encore plus d'abandon et moins d'adoption.
32:45Donc voilà, je suis
32:47très en colère et je trouve ça complètement stupide.
32:49Je trouve ça vraiment scandaleux
32:51et M. Langlais m'a déçu.
32:53Et oui,
32:55petit message d'une dame
32:57qui n'a pas laissé son prénom.
32:59Mais qui a été déçue par
33:01François Langlais. Vous vous demandez peut-être pourquoi ?
33:03On a un petit début d'explication.
33:05François Langlais qui proposait
33:07une nouvelle taxe ce matin pour redresser
33:09les comptes publics. Écoutez-le, c'était avec Thomas Sautaud.
33:11Et si on taxait les chiens,
33:13comme ça existe déjà en Allemagne, à deux ou à quatre
33:15pattes, je ne suis pas sûr que vous ne vous fassiez que
33:17des amis ce matin, mon cher François.
33:19Mais oui, outre Rhin, cet impôt sur les chiens a rapporté
33:21420 millions d'euros l'année dernière.
33:23Montant record, nous disent les échos.
33:25Et des recettes qui ont progressé de 40%
33:27en dix ans. C'est un montant qui est
33:29fixé par les communes. À Berlin,
33:31c'est quand même 120 euros par an pour
33:33un canidé, avec un tarif
33:35dégressif pour deux chiens, 180.
33:37Et certaines races sont plus
33:39fortement taxées que d'autres. Un Rottweiler
33:41par exemple, c'est près de 1000 euros par an.
33:43Oh la vache, un Rottweiler
33:451000 euros par an.
33:47Les gens vont...
33:49faire des AVC,
33:51des infarctus en écoutant RTL.
33:53Carole, bonjour Carole.
33:55Bonjour Eric et bonjour Félix.
33:57Bonjour. Vous avez un chien,
33:59vous êtes... Non ?
34:01Deux chiens qui viennent de Fourrières,
34:03adoptés, mais je dis mais qu'est-ce qu'il a pris
34:05monsieur l'anglais ? Pareil, moi je suis
34:07scandalisée par son idée.
34:09Je crois
34:11qu'il y avait eu un impôt il y a très longtemps,
34:13ça me dit quelque chose que mes parents parlaient d'un impôt
34:15sur les chiens, mais il y a 5 ans
34:17ou 70 ans, je ne sais pas si c'était...
34:19Il y avait une taxe. Cela dit,
34:21pour
34:23défendre l'anglais, je ne partage pas
34:25son opinion, mais pour défendre
34:27l'anglais, avoir des chiens dans
34:29une ville, ça nécessite
34:31des achats d'équipements
34:33particuliers, il faut ramasser des crottes,
34:35il faut donc des fonctionnaires
34:37territoriaux, municipaux pour
34:39nettoyer, à Paris
34:41il y a des motocrottes, des motos spéciales qui doivent
34:43coûter bonbons, bon voilà.
34:45Voilà, il y a des amendes,
34:47c'est les propriétaires, moi je m'en stacke à crottes avec
34:49mes chiens, je ramasse mes crottes
34:51et c'est la mairie
34:53de Hyères qui fournit gratuitement
34:55les sacs à crottes,
34:57il y a des distributeurs partout.
34:59Je voulais juste dire qu'on s'arrête
35:01où ? Et les chats, et les lapins,
35:03et les choux, et les poissons rouges,
35:05voilà.
35:07La taxe poisson rouge, pas mal.
35:09Oui, j'ai quand même...
35:11L'argument c'est que
35:13les refuges sont tellement pleins,
35:15ça coûte cher déjà un chien,
35:17on fait marcher quand même le commerce,
35:19moi j'ai deux chiens,
35:21je leur achète, je leur fais la gamelle,
35:23et la viande, et ceci et cela.
35:25On ne peut pas payer un impôt en plus.
35:27Carole, je vous propose
35:29qu'on accueille Rémi,
35:31j'ai pas l'impression qu'il ait tout à fait le même avis que vous.
35:33Bonjour Rémi. Bonjour Rémi.
35:35Vous êtes pour, vous, l'impôt
35:37au chien ? Oui,
35:39j'y avais pensé déjà depuis un certain temps.
35:41C'est vous qui écrivez les chroniques de François Langlais ?
35:43On le fait ensemble, oui.
35:45Il donne des idées à Langlais le matin sur RTL.
35:47Et alors, pourquoi Rémi ?
35:49Eh bien, parce que
35:51moi je trouve qu'il y a eu
35:53depuis le confinement, une recrudescence
35:55du nombre
35:57de chiens par foyer, parce que
35:59autrefois il y avait un chien,
36:01mais maintenant c'est trois, quatre par foyer.
36:03Et il faut voir,
36:05un chien il est calme,
36:07quatre chiens dans un espace assez
36:09restreint, ils sont fou furieux.
36:11Les foyers avec
36:13quatre chiens, il n'y en a pas.
36:15À la campagne,
36:17on voit ça couramment. Moi je fais
36:19régulièrement du vélo. Il y a
36:21deux ans, je me
36:23baladais tranquillement à vélo.
36:25De loin, j'aperçois une dame,
36:27des enfants, trois chiens qui
36:29batifolaient.
36:31J'ai dit ça, méfie-toi,
36:33ça va peut-être être pour toi.
36:35Donc je déverrouille mes pédales et
36:37en m'approchant, ce qui devait
36:39arriver, arriva. Le chien m'a sauté
36:41gentiment au mollet,
36:43un petit peu tassé le genou,
36:45écrasé un peu les tendons.
36:47Qu'est-ce qu'on fait ?
36:49Alors attendez Rémi,
36:51taxer les chiens
36:53dans l'espace urbain, c'est une chose.
36:55Taxer les chiens à la campagne,
36:57ça n'a pas de sens Rémi.
36:59Ben si, justement.
37:01Pas plus
37:03à la ville qu'à la campagne.
37:05Moi je vois,
37:07je suis à la campagne, petite commune de 200
37:09habitants,
37:11et il n'y a pas très longtemps,
37:13depuis un an et demi,
37:15deux ans, dans le bas de chez moi,
37:17mes voisins, c'est aboiement
37:197 jours sur 7,
37:2112 heures sur 24,
37:23parce qu'il est entre la nuit.
37:25Et on m'a dit, c'est parce qu'ils font un élevage de chiens.
37:27Et on consulte qui,
37:29on fait ça n'importe comment, n'importe quand,
37:31sans s'occuper des nuisances sonores
37:33ni rien du tout.
37:35Et donc à partir du moment
37:37où on fait du commerce et des profits,
37:39tout va bien.
37:41Oui, Rémi.
37:43En matière d'ingénierie de taxes,
37:45en France, on a toujours des idées.
37:47Rémi est plutôt favorable,
37:49Carole, elle, a deux chiens,
37:51et elle est contre cette idée.
37:53On écoutera dans un instant
37:55Sylvaine et Viviane,
37:57mesdames, messieurs, à tout de suite.
38:07Les auditeurs ont la parole
38:09avec Eric Brunet et Céline Landreau.
38:11C'est une absurdité d'avoir
38:13dit ça sur RTL,
38:15parce qu'il y a beaucoup d'abandons.
38:17Si vous en voulez d'autres, allez-y.
38:19Vous verrez tous les animaux qui seront dans la rue.
38:21Moi, j'ai travaillé à l'ASPA, je sais de quoi je parle.
38:23Donc, non, non, non,
38:25je ne suis pas d'accord.
38:27Je m'insurge complètement contre cette idée idiote.
38:29Merci beaucoup de m'avoir écoutée.
38:31C'est Martine
38:33qui laisse ce message.
38:35L'idée idiote, c'est en fait
38:37l'idée d'un impôt sur les chiens,
38:39une taxe sur les chiens.
38:41Et François Langlais, alors,
38:43soyez pas trop durs avec François Langlais.
38:45Il est éditorialiste économique
38:47et il reprenait des articles
38:49dans les Echos et il reprenait aussi
38:51l'exemple allemand. C'est quelque chose
38:53qu'il nous soumettait. Il disait, voilà,
38:55les Allemands font ça, ça rapporte tant.
38:57Il y a des taxes sur certaines races de chiens
38:59d'ailleurs qui sont plus élevées que sur d'autres.
39:01La taxe d'un Rottweiler,
39:03c'est 1000 euros, semblait-il dire.
39:05Dans l'exemple de Berlin, sur les tarifs
39:07berlinois. Sur les tarifs berlinois, voilà.
39:09L'anglais met les pieds dans le plat.
39:11C'est sûr que c'est un peu agaçant
39:13pour les propriétaires de chiens, mais c'était
39:15une chronique économique. Sylvaine
39:17est avec nous. Qu'est-ce qu'on devait prendre
39:19là ? On avait pris qui ?
39:21Sylvaine, justement. Bonjour, Sylvaine.
39:23Sylvaine, bonjour. Oui, écoutez,
39:25bonjour. Moi, je voulais dire à monsieur Langlais
39:27que la taxe sur le chien n'est
39:29pas à nouveau, sur les animaux de compagnie
39:31en général. Ah bon ?
39:33Oui, parce que les professions
39:35médicales, médecins, dentistes,
39:37ne sont pas assujettis à la TVA.
39:39Il y a 40, je dirais,
39:4141, 42 ans, l'État
39:43a décidé que le vétérinaire
39:45soit assujetti à la TVA.
39:47Donc c'est bien une taxe
39:49sur les animaux, puisque la
39:51consultation, elle est à 20%,
39:53les actes médicaux, les médicaments.
39:55Il faut savoir aussi que
39:57le même antibiotique fabriqué par
39:59Pfizer ou Sanofi, vendu
40:01chez le vétérinaire, a une taxe à
40:0320%, alors qu'il est en pharmacie, il est à 5%.
40:05Donc ça, c'est déjà une taxe
40:07sur les animaux. Alors attendez, vous dites que,
40:09vous dites que tous les
40:11actes d'un
40:13véto, c'est TVA
40:1520%, alors que quand on va dans
40:17du médical classique pour humains, il n'y a pas
40:19cette TVA, là ? C'est ça, Sylvaine ? Il n'y a pas de TVA.
40:21Oui, d'accord, ok. Et donc ça,
40:23c'est devenu comme ça,
40:25il y a 42 ans. Donc c'est bien, il y a 42 ans
40:27qu'ils ont mis une taxe sur les animaux.
40:29D'accord, oui, oui.
40:31Donc sur tous les médicaments
40:33également, c'est-à-dire que
40:35avant, on pouvait prescrire
40:37des médicaments humains, puisque c'est
40:39les mêmes, et à part maintenant
40:41qu'avec une TVA, on n'a pas
40:43le droit, à moins que ce soit un médicament
40:45qui n'existe pas dans la pharmacie vétérinaire.
40:47C'est-à-dire, je ne sais pas,
40:49un produit pour le cancer,
40:51la chimiothérapie. Mais tous les autres,
40:53comme on les a... Attendez, vous êtes en train
40:55de me dire que c'est les mêmes molécules,
40:57les mêmes principes actifs, les mêmes médicaments ?
40:59C'est le même molécule, mais fabriqué par le même
41:01laboratoire. Alors avant,
41:03ce qui était Pfizer Humain et Pfizer
41:05ou le Sanofi, c'était...
41:07Maintenant, ils ont dû changer de nom quand ils vendent
41:09aux vétérinaires. Le médicament avait changé de nom
41:11pour cause de TVA, et même maintenant,
41:13c'est une filiale, mais
41:15voyons, avant on avait Sanofi
41:17santé animale. Oui, mais attendez,
41:19mais vous avez été vétos, vous,
41:21ou quoi, pour connaître aussi bien ? Oui, oui.
41:23Mais ce n'est pas les mêmes dosages
41:25quand même, Sylvaine ? Ah non,
41:27c'est pas...
41:29C'est-à-dire que le dosage, c'est pas une histoire
41:31de dosage, c'est parce que chaque race,
41:33selon que vous la soignez, vous soignez
41:35une vache, un cheval,
41:37un cobaye, voilà.
41:39Vous prenez la même molécule,
41:41mais comme en humaine, vous n'allez pas donner
41:43le même dosage à un nourrisson
41:45qu'à une personne de 50 ans. Oui, d'accord, donc on l'adapte au poids.
41:47On l'adapte au poids.
41:49Il y a des comprimés faiblement dosés
41:51en humaine pour les enfants
41:53et puis il y a des...
41:55Sylvaine, vous qui êtes
41:57une ancienne véto ou une véto
41:59vétérinaire,
42:01qu'est-ce que vous pensez du système allemand
42:03qui taxe les
42:05propriétaires de chiens ?
42:07Mais de toute façon, les Français sont déjà
42:09taxés, donc ça ne va à rien changer.
42:11Oui, mais enfin, vous imaginez... Ce serait une taxe
42:13supplémentaire, ça n'enlèverait pas la TVA.
42:15C'est pas la même erreur quand on vous demande 500 balles par an,
42:17500 euros... Alors peut-être,
42:19pour se renseigner, je ne sais pas si le modèle allemand
42:21a déjà une TVA sur le chien.
42:23En plus, comme vous dites, pour exemple,
42:25les rottweilers sont plus chers.
42:27Eux aussi sont déjà taxés parce que, depuis la loi
42:29Adios Marie sur les
42:31animaux dits
42:33dangereux, ils ont
42:35une consultation spécifique parce que
42:37pour prouver que ceux-là
42:39ne sont pas dangereux et tout ça, donc on les
42:41oblige à certaines consultations,
42:43à certains qui sont borderline
42:45à des suivis chez un
42:47de résultat,
42:49ils ont une taxe supplémentaire.
42:51En plus, ils ont des contraintes parce que
42:53ces chiens-là, vous avez...
42:55Il faut avoir une autorisation, vous n'avez
42:57pas à avoir été en prison et tout ça
42:59pour avoir la garde de ces chiens-là.
43:01Ça vous demande aussi, quand vous partez en vacances,
43:03d'avoir quelqu'un, il faut que la grand-mère,
43:05le machin, puisse garder le chien.
43:07Merci, Sylvaine, c'est passionnant.
43:09C'est bien d'avoir une vétérinaire
43:11à la retraite sur le sujet parce qu'elle nous apporte
43:13beaucoup de connaissances. Bon, elle, elle dit
43:15que nous sommes déjà, que nous le voulions ou non,
43:17propriétaires de chiens, nous sommes d'une certaine façon
43:19taxés de façon très régulière
43:21dans ce doux pays de France. Voilà pour François Lenglet.
43:23Pardon, Viviane, qu'on n'a pas eu le temps
43:25de prendre parce que vous étiez
43:27très en verbe sur ce sujet de la taxe
43:29pour chiens. Pardon, donc Viviane,
43:31toutes nos excuses et puis à très bientôt, surtout au 32 décembre.
43:33Nous sommes
43:35avec un jeune journaliste qui vient
43:37d'entrer dans le... Prometteur.
43:39Soyez indulgent. Jean-Alphonse Richard,
43:41bonjour. C'est mon premier direct, je suis un peu
43:43attendu. Oui. Donc aujourd'hui,
43:45dans l'heure du crime, l'affaire David Dauphar,
43:47le voisin et le meurtrier.
43:49C'est tout de suite.

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