Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 07 octobre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Les auditeurs ont la parole, ma chère Nathalie, je vous dis bonjour.
00:12Bonjour Eric.
00:13Bon, qu'est-ce qu'on fait de ces 37 heures, 35 heures pardon ?
00:16On les sanctifie, on les grave dans le marbre ou on dit qu'il serait peut-être temps de travailler une heure ou deux de plus par semaine ?
00:23On dit qu'il serait peut-être temps de travailler un petit peu plus par semaine.
00:27Moi, ça fait depuis l'âge de 17 ans, j'en ai 62 à la fin de la semaine,
00:32que je travaille plus de 40 heures par semaine et beaucoup plus que 40 heures par semaine
00:37et je ne suis pas du tout malade et je suis en très bonne santé.
00:40J'ai l'impression que beaucoup d'entreprises, Nathalie, ne se sont vraiment jamais véritablement remises du passage aux 35 heures.
00:47C'était il y a longtemps pourtant, c'était les années Martine Aubry, au début du millénaire.
00:51C'était en quelle année Céline ?
00:522003.
00:532003, c'est ça.
00:55Et bien, il y a même des services publics, Nathalie, qui ne se sont vraiment jamais remis en termes d'organisation.
01:00Je pense à l'hôpital notamment. Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:04Ça c'est sûr et certain que sur les hôpitaux et même d'autres services publics, c'est inadmissible.
01:14Quand j'entends qu'on ne travaille même pas les 35 heures et qu'on est payé les 35 heures, où va-t-on ?
01:21Bon, restez avec nous, Nathalie, parce que j'ai peur que vous partiez dans le débat et on va faire le rappel des titres tout de suite.
01:28Mais vraiment, je suis maloche, je suis exactement sur votre ligne, un titre perso, je m'engage aujourd'hui.
01:34Allez, Céline Landreau, il est 13h01, le rappel des titres, s'il vous plaît.
01:37Vous en parliez, justement, faire travailler davantage les Français, c'est le sujet qui va nous occuper aujourd'hui, au début de cette émission.
01:45Ça fait suite aux propositions, ce week-end, de l'ancien Premier ministre, Gabriel Attal, qui veut faire faire 35 heures aux fonctionnaires qui ne le font pas encore.
01:54Gérald Darmanin, lui, l'ancien ministre de l'Intérieur, va plus loin, il veut mettre fin aux 35 heures pour les salariés du public comme du privé.
02:01Les 35 heures qui avaient été instaurées en 2000.
02:04C'est 2000 les 35 heures.
02:07C'était il y a un an, le 7 octobre 2023, les commandos terroristes du Hamas déferlaient sur le sud d'Israël des attaques qui ont fait plus de 1200 morts, en comptant les otages tués depuis.
02:18Un hommage leur était rendu ce matin en Israël.
02:21Israël qui a plongé dans la guerre ce jour-là, bombardant depuis la bande de Gaza.
02:25Un nouveau front s'est aussi ouvert à la frontière libanaise ces dernières semaines avec le Hezbollah et une onde de choc qui s'est fait ressentir en France où les actes antisémites se sont multipliés depuis un an.
02:35Une cérémonie aura d'ailleurs lieu ce soir au Dôme de Paris en présence du Premier Ministre Michel Barnier.
02:41Le temps Louis Baudin pour cet après-midi.
02:44Il ne la ramène pas trop Louis Baudin, il est assez discret, il a mis sa petite chemise Z blanche mais il est dans le studio un petit peu à l'écart et il sait qu'il va nous présenter une copie qui n'est pas très glorieuse.
02:56Et qu'on mettra le tiré en sortant parce qu'effectivement je suis les images radar en direct et je vois que les pluies se multiplient de nouveau comme prévu sur la France.
03:04Il pleut sur le Pays Basque, il pleut autour du Massif Central, ça arrive sur l'île de France, il y en a également qui arrive sur la Pointe Finistère.
03:10Bref, toutes les régions vont être menacées par ces averses qui seront plus soutenues cet après-midi de l'Aquitaine au Massif Central et au Nord-Est parfois accompagnées d'orages.
03:18Beaucoup de pluie attendue également, ce sera peut-être un peu plus tard dans l'après-midi et la soirée dans le Languedoc-Roussillon.
03:23Puis la nuit prochaine à l'Est du Rhône avec une situation à surveiller.
03:27Finalement c'est dans le Nord-Ouest entre la Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais que les éclaircies résisteront mieux avec en résultat des averses un petit peu moins soutenues.
03:35Et puis les températures très homogènes, dans la moitié Nord nous serons entre 17 et 19 degrés, un peu comme hier, 25 degrés dans le Sud.
03:43On retrouvera du vent d'automne sur la région toulousaine.
03:46Merci beaucoup Louis Baudin.
03:48Les auditeurs ont la parole.
03:50Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
03:53Moi je travaillais 48 heures par semaine.
03:56Quand on rentre à la maison, on avait des enfants, on n'avait pas de machine à laver, on n'avait pas ceci, on n'avait pas cela.
04:04On ne s'est jamais plaint, mais on mettait moins l'accent sur les loisirs.
04:09Peut-être que c'est une vieille ringarde, pour travailler une heure de plus, ça ne tuerait personne.
04:16C'est Georgette qui nous laisse ce message.
04:19Vous n'êtes pas une vieille ringarde du tout ma chère Georgette.
04:22Nathalie, je regarde avec 1607 heures par an la durée officielle annualisée du temps de travail d'un salarié à temps plein.
04:31Et parmi les plus faibles dans le monde.
04:33Mais quand on regarde la moyenne vraiment travaillée, selon l'OCDE, par un salarié,
04:40la France, il y a quelques pays, par un salarié à temps plein, il y a quelques pays qui sont un peu devant nous.
04:47C'est surtout les pays du Nord, Danemark, Norvège, etc.
04:53Nathalie ?
04:55Oui Eric, alors moi je trouve ça aberrant, je pense à tous les chefs d'entreprise qui aujourd'hui ont des salariés.
05:07S'ils faisaient comme l'État, qui payait leurs salariés 35 heures, et que le salarié ne fait que 33 heures ou 32 heures,
05:15mais c'est la faillite de chaque entreprise.
05:17Mais où va-t-on ?
05:19Alors là on est à 30 de mettre notre pays en péril, mais qu'on fasse bosser déjà en temps complet, les gens qu'on paye à temps complet.
05:31Mais c'est épouvantable.
05:33C'est terrible que les collectivités locales, moi je l'ai raconté tout à l'heure mais je le redis Nathalie, je vous le dis,
05:41à la fin de son quinquennat, François Hollande avait décidé d'écrire dans tous les départements pour que l'on fasse appliquer les 35 heures.
05:49Dans les collectivités, les communautés de communes, les départements, les communes, vos fonctionnaires territoriaux qui sont payés 35 heures,
05:57s'il vous plaît faites-les vraiment travailler 35 heures, parce qu'il y avait des contrats, des accords sociaux,
06:03il y avait des départements où on était à 28 heures payés 35.
06:07Il y avait moins de gens derrière les comptoirs de services publics bien sûr localement, on ne les voyait pas puisqu'ils étaient payés 28.
06:13C'est n'importe quoi.
06:14Alors ça a un peu changé mais il y a encore des départements où on est payé 35 heures pour 33, pour 34, pour 32.
06:21Comme ça le président du conseil départemental ou le maire, il achète la paix sociale vis-à-vis de ses salariés, Nathalie.
06:27Oui mais ce n'est pas logique.
06:30Alors vous allez demander à un main d'oeuvre, à quelqu'un qui fait des ménages, à quelqu'un qui est dans la maçonnerie, dans la couverture.
06:37Moi je prends l'exemple de mon fils, il est couvreur.
06:39Il travaille 39 heures par semaine dans la société où il est, il est salarié.
06:44C'est 39 heures par semaine.
06:46Mais punaise !
06:48Alors là on nous parle de nous, nous les petits ouvriers, les gens qui vont bosser plus.
06:55Alors ce que les fonctionnaires ne sont même pas capables, mais je trouve ça inadmissible.
07:02Oh Dieu ! Aucun respect, honnêtement aucun respect pour le petit citoyen.
07:08Voilà, moi j'ai que ça à dire, on n'a aucun respect pour le petit citoyen.
07:13On précise juste que ce n'est pas tous les fonctionnaires, bien sûr Nathalie.
07:17Bien sûr, tout à fait, tout à fait.
07:19C'est toujours la même chose.
07:21Il y a des fonctionnaires dans la territoriale qui sont des gens qui travaillent énormément.
07:25On n'est pas en train de pointer du doigt des gens, pas du tout.
07:29On pointe des doigts des systèmes.
07:31C'est comme quand on dit que les 35 heures ont désorganisé l'hôpital.
07:35On ne va pas pointer du doigt les infirmières en disant c'est de votre faute.
07:38Bien évidemment, mais ça a désorganisé l'hôpital.
07:41En Allemagne, même chose, une infirmière est payée 40 heures par semaine.
07:45Au passage, elle est mieux payée.
07:47Il ne s'agit pas de dire que les infirmières françaises ne font pas leur travail.
07:51Bref, ces 35 heures à l'hôpital ont provoqué une désorganisation terrible, terrifiante.
07:57Et 24 ans plus tard, quand vous parlez à un professionnel de santé qui travaille dans l'hôpital,
08:02il vous dit qu'on ne s'est toujours pas remis du passage aux 35 heures dans certains services publics,
08:08comme les services publics de santé.
08:10C'est terrible.
08:11Bien sûr, tout à fait.
08:14Je dirais à tous ces hommes politiques, messieurs, faites le ménage déjà dans votre gouvernement
08:23pour faire travailler les gens qui sont payés pour et qui ne font pas leur créneau d'horaire.
08:29Et après, vous devrez demander aux petits citoyens qui travaillent un peu plus, sans problème.
08:35Déjà même, je trouve ça inadmissible que je pars sur autre chose.
08:41Moi, je suis chef d'entreprise.
08:42Si je n'ai pas de sous, je ne dépense pas.
08:45Et l'État dépense à tout va.
08:48Il fait des choses à tout va.
08:50Mais attendez...
08:51Nathalie, vous avez des salariés dans votre entreprise ?
08:53Non, pas du tout.
08:55Moi, je me suis salariée de ma société parce que je me suis retrouvée au chômage à 53 ans
09:01et que je me suis dit que jamais je ne retrouverai de boulot.
09:03Donc, j'ai créé ma boîte.
09:05Et je peux vous dire que je suis très satisfaite d'avoir ma société.
09:08Mais quand je vois tout ce que je paye comme charge, c'est épouvantable.
09:13Nathalie, j'ai une mauvaise nouvelle.
09:15C'est que le début.
09:16Bien sûr, tout à fait.
09:18Mais comment voulez-vous ?
09:19C'est épouvantable.
09:21Moi, je suis en fin de carrière.
09:24J'ai 62 ans à la fin de la semaine.
09:27Bon anniversaire, alors.
09:29Bon anniversaire, Nathalie.
09:30Ce qui est terrible, c'est qu'au niveau fiscalité, on est dans l'Europe
09:33et les gens qui sont un peu malins commencent à se gratter la tête
09:37et commencent à regarder vers les pays frontaliers.
09:39Et effectivement, on est dans une concurrence dans tous les domaines.
09:42Les salaires, la durée hebdomadaire du temps de travail et la fiscalité.
09:46Et quand on se compare, quand on a une petite PME comme vous,
09:49quand on se compare avec les voisins d'un peu partout,
09:52on se rend compte que chez nous, on n'est plus taxés.
09:56Je vous propose de prendre Didier, maintenant, qui nous a appelés aussi.
09:59Bonjour, Didier.
10:00Bonjour, Didier.
10:01Oui, bonjour à vous.
10:02Vous souhaitiez réagir aussi à cette proposition de revenir sur les 35 heures, Didier.
10:06On propose 36 heures, on ne propose pas de bosser 53 heures.
10:09On propose, du côté de Darmanin, de bosser 36 heures ou 37 heures.
10:1336 ou 37 pour les fonctionnaires et d'arrêter les 35 heures pour les gens du privé, effectivement.
10:16Didier ?
10:17Moi, j'aurais juste une question, déjà.
10:19Je voudrais demander à M. Attal,
10:21pourquoi lui, quand il était Premier ministre,
10:25pourquoi il n'a pas songé à ce genre de proposition, déjà ?
10:29Pourquoi il le fait maintenant ?
10:31Très bonne question de Didier.
10:32Pourquoi il le fait maintenant ?
10:34Parce que là, il est mis de côté.
10:36On m'a foutu un petit peu la zizanie.
10:38Alors, c'est vrai qu'aussitôt, moi, j'ai réagi.
10:40Je vais avoir 59 ans dans un mois et demi.
10:43Depuis l'âge de 25 ans.
10:47Quand j'ai commencé à travailler en 1981,
10:50Mitterrand est passé au pouvoir.
10:52Il a mis les 39 heures.
10:55Moi, j'en faisais 40.
10:57Quand on est passé à 35 heures,
11:00je faisais 42 heures.
11:02J'ai toujours fait plus que les heures qu'on nous donnait.
11:07Aujourd'hui, je suis toujours à 39 heures.
11:10Et ces heures-là, Didier,
11:11elles sont payées en heures supplémentaires ou pas ?
11:14Voilà.
11:15Je n'ai jamais eu ce qu'on appelle du RTT.
11:20Donc, ces heures-là, comme vous dites,
11:22elles sont payées en heures supplémentaires.
11:24Vous êtes artisan ?
11:25Non, je suis salarié d'une entreprise.
11:27Ah, d'accord.
11:28Je suis salarié d'une entreprise.
11:30Et ces heures-là,
11:32si on passe à 37,
11:35ça veut dire que moi, je travaillerais toujours 32 heures, bien sûr.
11:38Mais vous gagnerez moins.
11:39Mais on gagnera moins.
11:41Vous n'aurez que deux heures supplémentaires payées en heures supplémentaires.
11:46Bien sûr, j'arrive en fin de carrière.
11:48Je ne suis pas au Smig.
11:50Vous savez, les gens du bâtiment ne gagnent pas énormément.
11:54Mais on va encore un peu plus les handicaper.
11:58Et c'est ça qui est mauvais.
11:59Comment voulez-vous trouver de la jeunesse ?
12:01Comment voulez-vous intéresser des jeunes
12:04à venir travailler dans l'artisanat,
12:06à venir travailler dans le bâtiment ?
12:07Des métiers pénibles, en plus.
12:09Voilà, tout à fait.
12:10Où on est usé, où on nous emmène en retraite.
12:13Vous savez, plus je mets un pied devant,
12:15plus je m'aperçois que la retraite, elle s'éloigne.
12:17Mais bon, c'est comme ça.
12:18Enfin, grossièrement, j'exagère, bien sûr.
12:21Mais ce que je veux dire, c'est que
12:23dites à des jeunes qui vont aimer un métier,
12:27mais leur dire, d'ores et déjà,
12:29de toute façon, on va t'amputer de ceci et de cela.
12:31Et ça, je trouve que c'est une mauvaise méthode.
12:34N'empêche, Didier, je ne sais pas, mais
12:36peut-être que je raisonne avec des arguments du passé,
12:40mais je trouve quand même que 35 heures par semaine,
12:42pour des entreprises du bâtiment,
12:44ce n'est pas simple d'avoir des salariés
12:47qui ne sont qu'à 35 heures.
12:49Didier, ça veut dire que vous qui travaillez déjà 39,
12:51à la limite, si la durée légale du temps de travail évoluait,
12:55ce serait acceptable, puisque vous les faites déjà ces heures-là,
12:57à condition qu'il y ait un taux horaire qui soit revalorisé, en fait ?
13:01Voilà, qu'on ne nous ampute pas des deux heures supplémentaires,
13:05qu'on va les retirer.
13:06C'est ça que je trouve, qu'on réfléchisse là-dessus, déjà.
13:09Et vous savez, j'ai dit que je suis aux 39 heures.
13:11On ne va pas nous les retirer, c'est qu'une proposition.
13:13Mais je trouve que ce débat, dans le moment que nous traversons de cette crise,
13:17il est bon de l'avoir.
13:19Merci Didier, je fais tourner la parole.
13:20Pardonnez-moi de vous couper un peu le sifflet,
13:23je voudrais faire passer tous ceux qui nous appellent.
13:25Marc Affel, 3210, bonjour mon cher Marc.
13:28Oui, bonjour Monsieur Brunet.
13:31Je suis dans la restauration, donc je suis exploitant,
13:35j'ai un petit restaurant qui correspond à deux salariés hors saison,
13:40et d'avril à septembre, voire fin octobre, on est à cinq environ.
13:45Cinq, d'accord.
13:46Et ça vous a désorganisé, ces 35 heures, vous ?
13:50Non, parce que je suis si jeune dans la restauration depuis trois ans,
13:55donc si vous voulez…
13:57Ah, donc vous êtes content des 35 heures ?
13:59Non, du tout.
14:00Vous ne voudriez pas qu'on les bouge ?
14:02Non, non.
14:03Vous nous expliquez ça juste après la pause, Marc.
14:06Désolé, à tout de suite.
14:21Je rebondis encore sur ce que je viens d'entendre,
14:25que les fonctionnaires ne travaillent pas assez.
14:27Moi je travaille 40 heures par semaine,
14:29je ne vois pas comment je pourrais faire beaucoup plus,
14:32alors effectivement je les rattrape, ou je les perds d'ailleurs,
14:35on perd des heures aussi, comme beaucoup de mes collègues en protection de l'enfance.
14:38Au revoir.
14:39Sophie qui vient de nous laisser ce message sur le répondeur,
14:43message que l'on diffuse, donc aussitôt, message reçu Sophie.
14:46Voilà, donc il y a des agents publics qui travaillent 40 heures par semaine,
14:50mais qui sont en heures supplémentaires, j'imagine.
14:52Est-ce qu'elle disait qu'elle en rattrape une partie, qu'elle en perd d'autres,
14:55parce que j'imagine que c'est impossible de tout rattraper ?
14:58Laurent est avec nous, mon cher Laurent, bonjour.
15:02Qui est Laurent ?
15:04Laurent, il est conducteur routier depuis 35 ans,
15:07donc un habitué de faire des heures tout simplement et de travailler.
15:14Dans la vie, c'est le travail.
15:1735 heures, ça vous parle, 35 heures par semaine ?
15:20Ah non, pas du tout, moi c'est du 220, c'est au-dessus,
15:24mais vous savez, nous les conducteurs routiers, si on fait 35 heures,
15:28moi j'appelle mon patron en 2 jours, 2 jours et demi,
15:31puis je lui dis, tiens, le camion, tu viens le chercher,
15:33puis ton client, tu te le livres toi-même, c'est pas possible.
15:36Oui, oui, j'entends bien.
15:38Alors ça, vous êtes salarié vous, hein ?
15:41Oui, tout à fait.
15:43Restez, on va vous mettre en parallèle avec Marc qu'on a pris tout à l'heure,
15:47qui est ce monsieur qui s'est lancé dans la restauration il n'y a pas très longtemps,
15:51qui a 5 salariés dans la période estivale,
15:54et qui n'en a plus que 2 dans la période où c'est un peu plus calme l'hiver.
15:59Marc est avec nous.
16:01Dans la restauration, c'est compliqué d'appliquer les 35 heures, hein ?
16:04Voilà, donc c'est ce dont je voulais parler.
16:07Moi, je préfère, alors ce serait pas pour une idée d'économie,
16:11mais plutôt de mental et de dynamisme,
16:14c'est-à-dire d'amener nos contrats à 40 heures par semaine,
16:17et voir parce qu'on peut le faire, 5 heures supplémentaires,
16:21donc on serait à 45 heures.
16:23Alors c'est pas énorme dans notre restauration,
16:25parce qu'on a une relation avec un client,
16:28donc il faut aimer les gens, etc., donc c'est un beau métier.
16:32Par contre, on n'a plus de lien avec l'ouvrier,
16:35avec l'employé à 35 heures.
16:38Il arrive, il part, il n'y a plus de lien entre le patron et l'ouvrier.
16:45À 40 heures, on commence à créer des liens,
16:48enfin on s'investit dans l'entreprise,
16:51il n'y a plus personne qui s'investit.
16:54Qu'est-ce qui se passe de particulier sur ces 5 heures supplémentaires, Marc ?
16:57Qu'est-ce qui vous empêche de créer le lien, les 35 premières, je vais dire ?
17:01Ça fait 20 heures par mois, voire 200 heures par an en plus,
17:09et c'est l'investissement.
17:11Ils viennent, on travaille, et ils s'en vont,
17:14car il y a autre chose à faire en dehors du travail.
17:17C'est ça l'idée qu'avait été des 35 heures,
17:19de pouvoir avoir des hobbies, des choses comme ça.
17:22Là, l'investissement est totalement inerte.
17:26Mais ce qu'il faudrait, c'est que ce soit basé sur le volontarien,
17:31un salarié à 45 heures qui resterait plus longtemps pour préparer les salles...
17:38Il y a un acquis de confiance.
17:40Mais il serait payé beaucoup plus, selon vous,
17:43si c'était possible, qu'un salarié aux 35 heures dans votre restaurant ?
17:47Oui, bien sûr.
17:49Il faut dire aussi qu'on n'arrive plus à trouver le personnel.
17:52Lorsqu'ils ont déclaré qu'il fallait, pour le chômage,
17:56avoir un certain nombre d'heures, voire travailler 6 mois,
17:59on ne peut plus avoir de personnel sur 4 mois, par exemple.
18:03Pourquoi ? Parce que les 35 heures, limite,
18:05vous ajoutez 20 heures, vous avez quand même sur 4 mois 80 heures en plus.
18:09Donc ces personnes-là peuvent éventuellement toucher le chômage après.
18:13La restauration, c'est un gros problème.
18:16Moi, il semblerait qu'à 40 heures, il y aurait davantage de liens.
18:22Je ne sais pas pourquoi.
18:26Vous pensez que si on était à 40 heures par semaine,
18:29il y aurait un investissement personnel du salarié qui travaille dans votre restaurant
18:34qui serait supérieur ?
18:36Vous, vous le paieriez mieux, il serait plus présent
18:39et il y aurait une vraie relation avec le patron qui s'installerait.
18:43Merci beaucoup. Je vous souhaite une très belle journée.
18:46Dans quel coin se trouve votre restaurant ?
18:48En Lozère.
18:52Il paraît que c'est un des plus beaux départements de France.
18:54Je connais très mal la Lozère. Il paraît que c'est sublime.
18:57C'est très, très beau.
18:59Ce n'est pas le plus peuplé.
19:01Non, mais notre cuisine est typiquement traditionnelle.
19:05Et ça, franchement, c'est un atout.
19:08Un de vos plats préférés, célèbres de la Lozère ?
19:12Je ne vais pas vous dire.
19:14Une entrecôte en ras-au-vrac avec une sauce au cèpe
19:17et un alligot maison.
19:19Marc, vous me mettez un petit alligot.
19:22Il y a aussi la truite d'agneau avec un gratin d'oeuf finois,
19:25la truite aux amandes.
19:27Il y a mille choses sympathiques.
19:29Mais il faut rester dans la tradition de l'Aubrac.
19:32L'Aubrac, c'est trois terres ou quatre terres, disons.
19:35C'est la Lozère, le Cantal, l'Aveyron et un petit peu de Haute-Loire.
19:40Et c'est ça, cette cuisine de ces quatre départements.
19:43Merci Marc.
19:45Il n'est pas venu pour rien.
19:47Il nous a mis l'eau à la bouche.
19:49C'est un vrai drame. Je suis affamé.
19:51Salut Marc, merci.
19:53Vive la gastronomie de terroir dans cette très belle région qu'est l'Aubrac.
19:58On était avec Laurent juste avant.
20:00Marc, vous avez entendu.
20:02Marc, est-ce que vous seriez prêt ?
20:04Je rappelle que vous n'êtes pas dans la restauration, vous êtes chauffeur routier.
20:06Est-ce que vous seriez prêt à faire 45 heures semaine ?
20:09Payer 45, bien sûr.
20:11Nous, on les fait déjà.
20:14Donc vous avez 10 heures payées en heures sur coup.
20:18Ce qui se passe, c'est qu'on est sur une masse de 153 heures mensuelles.
20:22Et à cela viennent s'ajouter jusqu'à 220 heures.
20:26Des heures à 25% et des heures à 50%.
20:29D'accord.
20:30Ça, c'est la convention collective ?
20:32Des transports routiers, c'est-à-dire des chauffeurs routiers comme moi
20:36qui partent en découché la semaine.
20:38C'est-à-dire qu'on quitte notre domicile le lundi et on rentre le vendredi.
20:41Je me rends compte d'un truc, Laurent.
20:43Céline aussi, je vous pose la question.
20:45Je me rends compte d'un truc, c'est que par dérogation,
20:47il y a énormément dans le privé,
20:49mais aussi énormément de conventions collectives
20:51qui font aujourd'hui que beaucoup de gens,
20:53ceux qui nous écoutent sur RTL, doivent se dire, moi aussi,
20:57ne font pas 35, ils sont au-dessus.
20:59Tous les cadres, déjà, sont pas aux 35 heures.
21:02Qui ?
21:03Tous les cadres, déjà.
21:04Eric, non.
21:05Est-ce que les salariés d'RTL...
21:07Tiens, c'est une bonne question.
21:08Est-ce que les salariés d'RTL...
21:09Moi, je ne sais pas, puisque je suis présentateur.
21:11On a des heures un peu tordues, nous.
21:13Mais est-ce que les salariés d'RTL, dans leur ensemble,
21:15le personnel administratif est aux 35 heures ?
21:17Il faudrait qu'on demande.
21:18Je ne sais même pas, tiens.
21:19Je ne sais même pas.
21:20Les cadres, non.
21:21Après, je ne sais pas s'il y a des...
21:22Je me rends compte que, en fait...
21:23Je ne peux pas avancer sur cette question-là,
21:24que je maîtrise pas bien.
21:25C'est une question intéressante.
21:26Il y a énormément d'entreprises qui,
21:28du fait des conventions collectives
21:30ou du fait des accords,
21:32ne sont pas forcément aux 35 heures.
21:34Laurent ?
21:35Mais il y a des corps de métier
21:37où c'est impossible de l'appliquer.
21:39À l'époque, lorsque Martine Aubry avait sorti sa loi,
21:42il y a plein de corps de métier
21:44qui avait dit que c'était ingérable.
21:46Nous, la preuve, je vous donne l'exemple.
21:49Si je fais 35 heures la semaine,
21:51je pars...
21:52Moi, j'habite dans le Nord.
21:53Là, j'ai un chargement d'eau pour descendre en Alsace.
21:56De là, je ne sais pas ce que je fais
21:58demain ou après-demain.
21:59Admettons, je monte en Bretagne.
22:00Moi, le mercredi, j'appelle mon patron.
22:01Tu viens chercher le camion.
22:02On fait quoi ?
22:03C'est pas gérable.
22:04Franchement.
22:05Et toute l'économie française...
22:07Le message que je voulais aussi dire,
22:09surtout parce que j'ai entendu beaucoup
22:11de choses concernant les salaires,
22:13tout le monde nous a dit oui,
22:14les salaires, effectivement,
22:15c'est au bas, etc.
22:17Moi, je ne sais pas.
22:18Déjà, à la base,
22:19si on rajoute 4 heures par semaine,
22:20ça fait 16 heures par mois.
22:21Ça fait un beau petit pécule en plus.
22:23Une petite augmentation.
22:24Mais voilà.
22:25Essayez de travailler plus pour gagner plus
22:27de Nicolas Sarkozy, hein, Laurent.
22:28C'était ça, le point de départ de Sarko
22:32sur les aménagements par rapport aux 35 heures.
22:34Merci, mon cher Laurent.
22:36Merci beaucoup.
22:37Vous continuez à nous appeler.
22:38Je vois Jean-Alphonse Richard qui pointe son nez dans le studio.
22:41Bonjour, Jean-Alphonse.
22:42Bonjour à tous les deux.
22:4314 heures, l'heure du crime.
22:45L'heure du crime, aujourd'hui,
22:46avec l'affaire Mathieu Dalibert.
22:48Il a 27 ans, ce jeune garçon.
22:50Il est psychologiquement fragile.
22:52Il est simple d'esprit.
22:54Il est tout aussi gentil que vulnérable.
22:56Il est allé un jour vivre dans une famille,
22:59en Charente,
23:00parce qu'il était amoureux de la fille de cette famille.
23:03On ne l'a plus jamais revu.
23:04Il a disparu en 2016.
23:07L'enquête qui va suivre
23:09va révéler l'envers du décor
23:11dans cette maison qui paraît paisible,
23:13dans un champ, etc.
23:14C'est une maison modeste, une famille modeste.
23:16Les duchés.
23:18Mathieu était devenu leur esclave domestique.
23:22Il était battu.
23:23Il était insulté tous les jours.
23:25Il avait des tâches ménagères à faire.
23:27Mais l'histoire, elle ne s'arrête pas là.
23:29Parce que qu'est devenu Mathieu Dalibert ?
23:32Vous allez voir que la suite
23:34est particulièrement sinistre.
23:38On peut le dire comme ça.
23:39Je vais vous raconter cette histoire.
23:40L'histoire exemplaire de Mathieu Dalibert,
23:42un jeune simple d'esprit,
23:44pris au piège d'une famille
23:46qui a fini par le faire disparaître.
23:48C'est à 14h dans l'heure du crime.
23:50A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
23:51Merci, Jean-Alphonse.
23:52Christian et Simone, vous êtes là ?
23:54Vous êtes dans les parages au 3210 ?
23:56Oui, bonjour.
23:57Oui.
23:58Eh bien, les amis, je vous garde chaud.
24:00A tout de suite.
24:01Jusqu'à 14h,
24:03les auditeurs ont la parole sur RTL.
24:06Éric Brunet et Céline Landreau.
24:09Vous écoutez RTL midi,
24:10les auditeurs ont la parole.
24:11Faut-il revenir sur les 35 heures
24:13pour remplir les caisses de l'État ?
24:15Ça vous fait réagir ?
24:16On revient dans 50 secondes.
24:19Céline Landreau et Éric Brunet.
24:21Les auditeurs ont la parole sur RTL.
24:24Ça sera toujours les béquilles pénibles
24:26qui vont trinquer.
24:27Parce qu'aujourd'hui, dans les sociétés,
24:29les tertiaires sont pratiquement tous cadres.
24:32Donc c'est une très mauvaise idée
24:34parce que ça sera encore les béquilles pénibles
24:36qui vont prendre.
24:37Pourquoi taxer les gens qui travaillent
24:40en leur demandant de travailler plus ?
24:42Pourquoi les faire travailler davantage ?
24:44Ne serait-il pas préférable de faire travailler
24:46les gens qui ne travaillent pas ?
24:48Je suis en colère.
24:50Françoise et Jean-François.
24:51Alors, si Françoise et Jean-François sont en colère,
24:54Céline, c'est à cause de Gabriel Attal
24:57et de Gérald Darmanin
24:59qui, maintenant, sont un peu dans l'opposition
25:01au gouvernement Michaud.
25:03Un soutien critique, on va dire.
25:05Voilà, on va dire soutien critique et exigeant.
25:07Oui, effectivement, l'ancien Premier ministre
25:09et l'ancien ministre de l'Intérieur
25:11qui ne veulent pas voir les impôts augmenter
25:13et qui proposent donc d'autres pistes
25:15pour renflouer les caisses de l'État.
25:16Gabriel Attal, de son côté,
25:18demande à ce que les fonctionnaires
25:20fassent bien 35 heures.
25:22On a vu tout à l'heure avec Pierre Herbulot
25:24que dans certaines collectivités territoriales,
25:26ce n'était pas tout à fait encore le cas.
25:28Gérald Darmanin, lui, va plus loin.
25:30Il faut mettre fin, peut-être selon lui,
25:32aux 35 heures passées à 36 ou 37 heures
25:34de travail hebdomadaire
25:36dans le secteur public, par exemple.
25:38Supprimer aussi les 35 heures dans le privé.
25:40Il proposait d'ailleurs aussi la suppression
25:42d'un deuxième jour férié
25:44dans le public comme dans le privé,
25:46Gérald Darmanin.
25:47Ce débat, franchement, je l'ai fait des...
25:49Moi, comme journaliste à l'antenne,
25:51ce débat, je l'ai fait des...
25:52Au moins 35 heures.
25:5435 heures, oui.
25:55Et si on arrêtait les 35 heures
25:57et le débat...
25:58Et si on supprimait un jour férié une fois par an,
26:00au moins on ferait des économies,
26:01on gagnerait de l'argent.
26:03Et on le fait jamais, voilà.
26:05Pourquoi ? Parce que depuis 2000,
26:06Martine Aubry, les 35 heures,
26:08il y a beaucoup de salariés français
26:10qui se sont accoutumés aux 35 heures,
26:11qui sont heureux de travailler 35 heures,
26:13qui aimeraient travailler un peu moins que 35 heures.
26:15Donc, effectivement, le principe de réalité,
26:17être plus performant,
26:19renflouer les caisses de l'État,
26:21se heurte à une réalité,
26:23la nôtre.
26:24Cette réalité, c'est qu'on aime bien
26:26travailler un peu moins, voilà.
26:28On fait le 32-10, mon cher Christian.
26:30Bonjour.
26:31Oui.
26:32Oui, bonjour.
26:33Bonjour à tous.
26:34Bonjour Christian.
26:35Oui.
26:36Donc, quand on parle des 35 heures,
26:38déjà, on...
26:40Comment...
26:42Notre tort, c'est la négociation
26:44suite aux 35 heures.
26:46Pratiquement pas beaucoup de monde
26:48travaille à 35 heures.
26:49Moi, dans une société privée,
26:51bailleur social,
26:52je faisais 37h50.
26:54Mais on a mis en place les RTP.
26:56Donc, on pouvait
26:58avoir des repos.
27:00Mais on travaillait 37h50.
27:02Et encore maintenant.
27:04Donc, aujourd'hui, moi, je suis sur une idée
27:06qui est beaucoup plus
27:08agressive,
27:10on va dire, par rapport à ce que j'entends.
27:12C'est la semaine à 32 heures.
27:14C'est-à-dire, la semaine à 4 jours.
27:16C'est-à-dire que là,
27:18vous obligez à ce que
27:20les employeurs embauchent du personnel.
27:22Alors, on va me dire,
27:24les petites entreprises ne peuvent pas
27:26embaucher. Mais à côté de ça,
27:28on met en place une
27:30diminution des charges des employeurs
27:32pour créer. Parce qu'on compare
27:34le petit boulanger, le petit charcutier
27:36avec Louis Vuitton,
27:38Total, machin. Mais ça n'a rien à voir.
27:40Eux ont des
27:42sommes astronomiques. Donc,
27:44aujourd'hui, il faut recréer
27:46de l'emploi encore plus.
27:48Il faut le dynamiser. C'est-à-dire que
27:50ces personnes qui vont...
27:52Moi, je suis fainéant. Alors, si je pouvais travailler
27:54deux jours par semaine, je serais heureux.
27:56Mais non, mais Christian, le problème, c'est que
27:58vous avez raison, sauf que c'est toujours la même phrase.
28:00La France prend des distances inquiétantes
28:02avec le monde réel.
28:04Si vous mettez des grandes boîtes, Total,
28:06ce que vous voulez. Mais le problème de Total, c'est que c'est plus une boîte
28:08française. Ils font l'essentiel de leur chiffre
28:10d'affaires hors de France. Mais si vous prenez une grosse
28:12société française,
28:14qui fabrique ce que vous voulez. Ils fabriquent des stylos.
28:16Tiens, des stylos. Bon.
28:18Si vous mettez les salariés de cette société
28:20de 32 heures, eh bien, les stylos
28:22qui sont fabriqués à côté, dans les pays
28:24où on travaille 40, l'Allemagne,
28:26l'Italie, que sais-je,
28:28les stylos français ne seront plus compétitifs.
28:30Ils coûteront plus cher. Parce que c'est comme ça.
28:32Parce que quand on a des salariés...
28:34Je vous ai toujours raconté l'histoire de ma
28:36copine qui était chef
28:38de restauration, qu'il y avait deux restaurants.
28:40Un à Londres et un à Paris. Eh bien,
28:42avec la même enveloppe globale, à Londres,
28:44elle avait deux serveurs en salles
28:46supplémentaires qu'à Paris. Donc, votre
28:48cuisine, c'est la même chose. Elle fabrique des stylos.
28:50Ce ne sera pas compétitif.
28:52Aujourd'hui, vos stylos, ils sont
28:54fabriqués aussi en Chine ou ailleurs.
28:56Même si vous
28:58faites 40 heures.
29:00C'est simplement le salaire de
29:02référence. Si vous prenez
29:04un salaire chinois et un salaire français,
29:06vous allez voir que même en faisant 50
29:08heures, on sera toujours encore
29:10trop cher. Donc, c'est ça le problème.
29:12Oui, oui, c'est vrai.
29:14Non, mais ça, c'est un faux débat.
29:16Déjà, être concurrentiel avec les
29:18pays d'Europe, c'est déjà pas mal. Parce que la Chine,
29:20oui, vous avez raison.
29:22Je vais prendre Simone.
29:24Si on a créé l'Europe, c'est pour ça.
29:26Simone a fait le 32-10. Ma chère Simone,
29:28bonjour. Oui, bonjour Éric Brunet
29:30et bonjour Céline Lamport.
29:32Je suis tout à fait d'accord avec
29:34votre auditeur.
29:36Oui, Christian. Là, je suis tout à
29:38fait d'accord. Moi, je vais parler
29:40d'un sujet qui m'a
29:42concerné, puisque j'étais fonctionnaire
29:44d'État, éducation nationale.
29:46J'ai commencé à l'âge de 18 ans.
29:48Je peux vous dire
29:50une chose, c'est que nous, les 35 heures,
29:52dès que la loi a été votée,
29:54la loi a été appliquée.
29:56À savoir,
29:58il faut aussi dire que
30:00la loi sur les 35 heures, et ça, on n'en parle pas
30:02beaucoup, c'est une loi qui a
30:04annualisé le travail.
30:06Ça veut dire annualisé, ça veut dire
30:08qu'on prend les 1 607
30:10heures et on les divise par rapport au
30:12nombre de semaines. Voilà. Et ça, on n'en parle
30:14jamais. Alors, on dit que les fonctionnaires
30:16ne font pas les 35 heures, c'est faux.
30:18Parce que je peux vous dire que moi, j'ai travaillé
30:20nous étions, mon mari et moi,
30:22en région parisienne, dans les Yvelines.
30:24Nous avons muté
30:26en Vendée. Nous sommes d'ailleurs toujours
30:28nous habitons en Vendée, puisque nous sommes retraités tous les deux.
30:30Et je peux vous dire une chose, c'est que moi, j'ai repris
30:32un poste à mi-temps.
30:34Et je peux vous dire que, sur mon
30:36mi-temps, j'étais à 23
30:38heures semaine. Oui, mais quand on dit que les fonctionnaires
30:40ne font pas 35 heures, on parle de la fonction
30:42publique territoriale, où il y a des accords
30:44sociaux dans certaines collectivités, pas
30:46toutes, où on dit, vous ferez 35 heures,
30:48payez 28, 32, 33,
30:5031, 34, en fonction des...
30:52Ce n'est pas le cas de toutes les collectivités,
30:54Simone, mais ça arrive fréquemment.
30:56Alors, je reviens aussi là-dessus.
30:58Il faut savoir aussi que dans les collectivités
31:00territoriales, il faut savoir aussi
31:02que, bon, conseil général ou commune,
31:04communauté de communes, c'est que ces gens-là,
31:06ces personnes, sont
31:08souvent d'astreintes. C'est-à-dire,
31:10nous, notamment, nous, sur la côte, je peux
31:12vous dire que l'été, les fonctionnaires,
31:14ils ne prennent pas leur vacances l'été parce qu'ils ne peuvent pas.
31:16Ils ont des astreintes parce qu'effectivement,
31:18ils travaillent les samedis, les dimanches,
31:20les jours fériés... Oui, mais tout ça est compensé,
31:22Simone, vous avez raison, mais dans tous les métiers,
31:24il y a des contraintes.
31:26Quand il y a une astreinte, etc.,
31:28tout ça est compensé. Les gens, c'est comme les conducteurs
31:30de bus qui travaillent
31:32tard le soir, ou de métro,
31:34que sais-je, ou de train, il y a des compensations.
31:36Simone, c'est prévu par les
31:38réglementations intérieures des collectivités
31:40qui font travailler.
31:42Je sens qu'on va continuer à
31:44parler de ce débat. Merci beaucoup,
31:46Simone, en tout cas,
31:48de nous avoir appelés.
31:50On va marquer une pause, Éric.
31:52Ensuite, on va parler du 7 octobre.
31:54On va parler du 7 octobre.
31:56Voilà, c'est une journée symbolique.
31:58Vous connaissez le poids, la gravité
32:00de ce symbole.
32:02Les attentats du 7 octobre
32:04en Israël, les otages
32:06qui demeurent toujours aux mains
32:08du Hamas, et puis
32:10le redéploiement en France, chez nous,
32:12de ce conflit
32:14au Proche-Orient qui s'est, en quelque sorte,
32:16installé, je ne dirais pas dans notre quotidien,
32:18quoique, on en parle beaucoup.
32:20A tout de suite.
32:22Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
32:24ou au 3210.
32:26Les auditeurs ont la parole.
32:28Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
32:30Céline,
32:32pardon, mais comme le temps passe,
32:347 octobre, c'était il y a un an.
32:36On se souvient de ces émissions tellement particulières
32:38qu'on avait faites. On se souvient des auditeurs
32:40ont la parole.
32:42C'est intéressant parce qu'on a
32:44recontacté, Céline,
32:46Alain. Et Alain,
32:48au lendemain du 7 octobre,
32:50on était tous, bien évidemment, éberleués,
32:52hallucinés par ce qui se passait,
32:54sous le choc.
32:56Et Alain, c'est la première personne,
32:58le premier auditeur qu'on avait eu aux auditeurs ont la parole.
33:00Bonjour Alain.
33:02Bonjour Éric.
33:04Si ma mémoire est bonne, vous êtes
33:06un binational, vous êtes un français
33:08qui vit en Israël.
33:10Tout à fait, oui.
33:12Vous avez fait votre alia avant même l'émission,
33:14avant même le 7 octobre, d'ailleurs.
33:16Oui, oui, il y a maintenant,
33:18c'est pas très très vieux, mais il y a maintenant 4 ans.
33:20Aujourd'hui, Israël se souvient,
33:22Israël pleure,
33:24c'est mort, ceux du 7 octobre,
33:26ces otages
33:28qu'on n'a pas revus,
33:30ceux qui ne sont pas rentrés,
33:32c'est un moment un peu particulier pour ce petit pays.
33:34Absolument. Je rappelle à vos auditeurs
33:36qu'il y en a encore
33:38101 de nos compatriotes
33:40qui sont encore
33:42compatriotes israéliens,
33:44dont 2 français qui sont encore
33:46otages à Gaza.
33:48Certains,
33:50on pense qu'il y aurait
33:52une cinquantaine qui serait encore vivante,
33:54et il y a
33:5660 familles qui ne pourraient pas faire
33:58leur deuil puisque les corps ne sont pas
34:00restitués.
34:02Donc voilà, ça c'est le bilan,
34:04le triste bilan
34:06qui nous reste du 7 octobre.
34:08Et à ces otages, on rappelle
34:10que 1200
34:12victimes ont déjà été recensées,
34:14y compris d'ailleurs les otages,
34:16mais c'est le bilan des attaques du 7 octobre,
34:18c'est plus de 1200 morts, Alain.
34:20C'est tout à fait ça.
34:22On a 1200 victimes,
34:24on le commémore aujourd'hui
34:26quasiment toute la journée dans toute Israël,
34:28et pour une anecdote
34:30macabre malheureusement,
34:32ce matin
34:34à 6h20 du matin,
34:36il y a eu une minute de silence dans tout le pays,
34:38sans sirène,
34:40pour ne pas troubler la population évidemment,
34:42puisqu'aujourd'hui les sirènes sont associées
34:44plutôt à des
34:46alertes de bombes,
34:48mais il y a eu un rendez-vous à 6h20
34:50du matin pour
34:52une minute de silence, 6h29 pour être exact.
34:54Et en même temps...
34:56C'est l'heure à laquelle la musique s'est arrêtée
34:58au Festival Nova il y a un an.
35:00Exact.
35:02Et nous avons
35:04commémoré cette nuit, qui est au même moment,
35:06au même moment,
35:08pour nous aider à cette commémoration,
35:10le Hezbollah et le Hamas
35:12ont tiré des roquettes.
35:14C'est une façon
35:16de, je dirais,
35:18de respecter notre
35:20douleur, ce que nous ne faisons
35:22jamais. Nous avons...
35:24Il y a eu en Israël des
35:26représailles, ils ont enterré leurs morts,
35:28on les laisse enterrer leurs morts. On ne va
35:30jamais, mais jamais
35:32bombarder
35:34une cérémonie funéraire.
35:36Jamais. Ce n'est pas dans notre éthique.
35:38C'est une différence d'approche, une différence
35:40d'éthique, une différence de civilisation.
35:42C'est un monde qui vient
35:44entrer, nous, un monde.
35:46Un monde de
35:48civilisations.
35:50Ils sont à l'âge de pierre, et on est
35:52vraiment la
35:54civilisation avancée.
35:56Deux sujets, pardon de revenir
35:58un peu à la politique, j'ai deux sujets
36:00de questions, qu'il faut
36:02que j'évoque avec vous.
36:04Une sur Netanyahou, et une deuxième
36:06sur la guerre
36:08et les victimes civiles à Gaza
36:10aussi. Je sais que ce n'est pas le jour, mais on va en parler
36:12quand même. Alain, première chose,
36:14j'ai l'impression, est-ce que je me
36:16trompe que ce Benyamin
36:18Netanyahou, qui au lendemain de la
36:20guerre du 7 octobre
36:222023, l'année dernière, dans les semaines qui
36:24ont suivi, on a senti qu'il était politiquement
36:26ébranlé, qu'on le tenait
36:28pour responsable, que la société
36:30israélienne se posait beaucoup de questions sur lui.
36:32J'ai l'impression qu'en menant cette guerre
36:34dure et impitoyable
36:36contre le Hamas, contre le Hezbollah
36:38au Liban, et peut-être
36:40demain contre l'Iran, j'ai l'impression
36:42qu'aujourd'hui, une bonne partie de la société
36:44israélienne le soutient. Est-ce
36:46vrai, Alain ? Alors écoutez,
36:48je ne peux pas parler de la société israélienne,
36:50je ne peux vous donner qu'un ressenti
36:52que j'ai autour de mes amis israéliens
36:54je dirais entre guillemets de souche
36:56et nouvellement
36:58israéliens comme moi. Il y a
37:00deux aspects du problème que je regarde comme ça.
37:02D'abord, la responsabilité du
37:047 octobre, c'était le chef,
37:06il est le chef des armées aujourd'hui.
37:08Il était le chef des armées le 7 octobre.
37:10La responsabilité du 7 octobre, lui,
37:12tombe. Ça ne fait pas l'ombre d'un doute
37:14chez tout le monde. Mais aujourd'hui,
37:16au moment où on parle, on est en pleine
37:18guerre, attaqué sur 7 fronts.
37:20Il n'est pas question aujourd'hui de remettre
37:22le leadership
37:24du commandant en chef.
37:26Ce n'est pas possible. Ça n'existe pas.
37:28Il a lui-même reculé
37:30à, dit-on, on ne sait pas si c'est
37:32vrai ou pas, mais il a lui-même reculé
37:34dans cette période-là
37:36à licencier son chef d'état-major
37:38parce qu'il sait très bien qu'il y a des
37:40moments où il faut arrêter. Et en Israël,
37:42cette polémique existe, on en parle
37:44entre nous, mais il n'y a rien d'assuré
37:46là-dessus. Il n'y a rien d'assuré
37:48là-dessus. Personnellement, je peux dire
37:50entre guillemets comme
37:52je dirais comme israélien qui était
37:54en France ou comme futur israélien
37:56ou nouvellement israélien que j'ai en lui,
37:58je n'ai plus d'une bonne image de lui. Aujourd'hui,
38:00il est hors de question que je
38:02puisse redonner une confiance une deuxième
38:04fois
38:06à Benjamin Netanyahou.
38:08Mais par contre, je lui reconnais
38:10qu'aujourd'hui,
38:12il fait ce qu'il faut pour nous éloigner
38:14d'eux.
38:16Intéressant.
38:18Moi, j'ai la conviction que beaucoup
38:20d'israéliens de gauche qui n'étaient pas
38:22pour Netanyahou disent aujourd'hui
38:24c'est la guerre et
38:26on soutient celui qui est notre
38:28chef de guerre, Benjamin Netanyahou.
38:30Dans un instant, on va parler également, je suis désolé,
38:32c'est une journée le 7 octobre
38:34un peu particulière, mais il faut dans cette émission
38:36qu'on parle aussi des
38:38victimes civiles des bombardements israéliens.
38:40A tout de suite.
38:42Jusqu'à 14h
38:44Eric Brunet et Céline Landreau
38:46vous donnent la parole sur RTL.
38:50Céline Landreau et Eric Brunet
38:52les auditeront la parole
38:54sur RTL.
38:56On parle du 7 octobre
38:58bien évidemment,
39:00c'est aujourd'hui le 7 octobre
39:02et on se souvient tous de cette émission,
39:04de ces émissions qu'on a fait
39:06au lendemain de l'attaque
39:08du Hamas qui a fait 1200
39:10victimes en Israël. Elie est avec nous.
39:12Il est également l'un de ces
39:14français ou franco-israéliens
39:16qui vit en Israël.
39:18Elie, bonjour.
39:20Bonjour. En effet, oui,
39:22ça fait un peu plus qu'un an, ça fait
39:2410 ans qu'on est ici.
39:26Et
39:28aujourd'hui, les sentiments qu'on a
39:30en tout cas de la société israélienne
39:32qu'on ressent, c'est un peu comme
39:34je vous ai donné une image qui est un peu forte
39:36qui risque un petit peu de choquer, mais qui est
39:38vraiment, à mon avis, le ressenti.
39:40C'est un peu le lendemain,
39:42enfin un an après
39:44qu'une femme se soit fait violer.
39:46Vous voyez, vous pouvez dire ce que vous voulez,
39:48vous pouvez faire ce que vous voulez, la trace
39:50elle est là, elle est invisible, elle partira jamais.
39:52Mais surtout, et surtout, quand on
39:54vient lui dire, oui, mais tu sais,
39:56tu l'as un peu cherché quand même. T'étais habillée
39:58assez sexy, t'étais un peu provocatrice,
40:00t'étais... Attendez, on parle
40:02de quoi ? On parle de qui ? On parle de quoi ?
40:04Voilà, les faits
40:06sont là, et souvent
40:08c'est un petit peu
40:10ce qui ressort.
40:12Non seulement on a été attaqué, mais en plus
40:14on finit par devenir les coupables.
40:16Donc...
40:18Oui, il faut qu'on parle de ce sujet.
40:20Il faut qu'on parle de ce sujet, bien sûr.
40:22C'est les victimes
40:24civiles qui sont
40:26faites aujourd'hui par l'armée israélienne.
40:28Beaucoup de gens, et moi je connais
40:30des libanais qui sont
40:32chrétiens, qui sont
40:34sunnites, et qui n'ont rien à voir
40:36avec ça, et qui
40:38me disent, ben on se prend
40:40des pruneaux sur la gueule
40:42pour parler trivialement, mon cher Elie.
40:44Et tout ça renvoie
40:46à la question des victimes civiles.
40:48À Gaza, au sud
40:50de Liban, dans la région de Beyrouth,
40:52on n'est pas au sud de Liban.
40:54Donc, il y a ça
40:56qui est toujours en arrière-plan.
40:58Je pense qu'il y a beaucoup d'auditeurs qui nous écoutent
41:00aujourd'hui, qui disent, oui, c'est horrible,
41:02ce 7 octobre, c'est épouvantable, on est
41:04en communion avec les Israéliens,
41:06mais je ne comprends pas,
41:08je ne comprends pas, pourquoi
41:10des civils meurent tous les jours.
41:12Alors, des victimes civiles,
41:14il y en a eu aussi de l'autre côté, de la frontière.
41:16Il y en a eu en Israël.
41:18Est-ce qu'on en parle autant ? Non.
41:20Est-ce qu'on parle aussi...
41:22Si, on a parlé de ces
41:24jeunes drus israéliens
41:26qui jouent au football, de ces gamins
41:28qui ont été tués par un tir du
41:30Hezbollah. Il n'y a pas eu que ces gamins,
41:32il y a eu aussi 62 000 personnes
41:34qui, depuis le 8 octobre,
41:36ne vivent pas chez eux. 62 000
41:38personnes qui ont été déportées du sud, du nord,
41:40qui ont été déportées
41:42du nord du Péchus. Vous avez raison, Elie,
41:44mais vous avez raison. Je ne veux pas
41:46rentrer, vous savez, je ne fais pas le procès,
41:48ce n'est pas mon sujet, c'est vous qui parlez,
41:50mais il faut aussi,
41:52que pouvez-vous répondre
41:54à ceux qui nous écoutent et qui ont
41:56un cousin ou un frère qui a été
41:58blessé dans un bombardement
42:00et qui n'a rien à voir avec le Hezbollah,
42:02par exemple au Liban ?
42:04Il y a deux choses. D'abord, il faut savoir aussi
42:06qu'au Liban, il y a énormément de gens qui nous soutiennent,
42:08il y a énormément de
42:10populations libanaises, je parle bien
42:12libanaises, chrétiennes, qui soutiennent
42:14ce qu'a fait Israël,
42:16ne serait-ce
42:18qu'au lendemain du
42:20Dûté de Nâtrâla, il y a eu
42:22beaucoup de cringe, etc.,
42:24des gens qui reconnaissent. A Gaza,
42:26pareil, il y a énormément de populations
42:28palestiniennes aussi qui sont
42:30contents qu'Israël
42:32fasse le ménage de ce débarrassé du Hamas
42:34parce qu'il y a ça aussi
42:36qui est important.
42:38La guerre, on ne l'amène pas ni
42:40contre les Libanais ni contre les Gazaouis.
42:42C'est sûr, c'est certain, Israël
42:44est montrée, ne serait-ce que par
42:46les Bibibs, etc.,
42:48elle fait à chaque fois des
42:50opérations on ne peut plus chirurgicales
42:52à ne pas dire le plus grand chirurgien
42:54de la guerre. Donc on essaye absolument,
42:56oui.
42:57A Gaza, on parle quand même de
42:59près de 42 000 morts
43:01aujourd'hui, on sait qu'il y a...
43:0342 000 morts selon qui ?
43:04Selon le ministère de la Santé du Hamas
43:06mais c'est un bilan que les Nations Unies
43:08estiment crédible.
43:10Est-ce que
43:12les Nations Unies, avec tout ce qu'a fait
43:14l'UNRWA pour le 7 octobre,
43:16est aujourd'hui crédible dans ses sources ?
43:18Est-ce que les Nations Unies
43:20sont venues voir à Gaza ce qui se passe ?
43:22Est-ce que la France est venue
43:24faire quelque chose
43:26pour les otages français
43:28qui sont à Gaza ?
43:30Donc, les sources,
43:32il faut savoir, vous êtes
43:34journaliste, avec plaisir, donnez des
43:36chiffres avec plaisir, quelles sont les sources ?
43:38On le dit à chaque fois, c'est
43:40le ministère de la Santé du Hamas et
43:42on est parfaitement lucide,
43:44on est parfaitement sur les capacités du Hamas
43:46à donner des chiffres, mais vous avez
43:48raison, c'est les seuls chiffres dont nous disposions
43:50et finalement,
43:52dans ce débat, quand on parle des populations
43:54civiles, même si le chiffre
43:56est exagéré par le Hamas, ce qui est possible,
43:58il y a quand même des milliers
44:00de morts civiles
44:02là-bas.
44:04Je voulais dire tout à l'heure, je n'ai pas repris
44:06Alain parce qu'il souffre,
44:08quand il dit nous ne sommes plus
44:10civilisés,
44:12je souhaite relativiser
44:14cette expression.
44:16Ce qui est certain, c'est qu'on a
44:18deux souffrances qui se passent
44:20aujourd'hui et qui sont très perceptibles
44:22de chaque côté. Merci Alain,
44:24merci Elie et on pense tous
44:26à vous,
44:28français et franco-israéliens
44:30qui êtes aujourd'hui en Israël et qui
44:32vous remémorez, un an après,
44:34cette atrocité qu'a été
44:36le 7 octobre. Jean-Alphonse Richard,
44:38bonjour. Bonjour.
44:41Exactement, avec aujourd'hui l'affaire
44:43Mathieu Dalibert, un jeune homme devenu
44:45un esclave domestique.
44:47Il a été assassiné. A tout de suite.