Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 14 novembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Ainsi donc, le parquet réclame une peine de prison aménageable, une amende de 300 000 euros,
00:14et surtout une peine d'inéligibilité de 5 ans avec exécution immédiate pour Marine Le Pen.
00:21Hamid a fait le 32-10, mon cher Hamid, bonjour !
00:25Bonjour !
00:26Qu'en pensez-vous Hamid ? Réaction !
00:28Maintenant, ça ne fait plus aucun doute, on veut tout simplement anéantir et interdire le RN, rien de plus, rien de moins.
00:35Vous nous expliquerez ça, vous développerez dans un instant, à 13h01, le rappel des titres.
00:40Vous l'avez entendu à l'instant avec Jean-Philippe Tanguy, le député RN de la Somme.
00:45À l'unisson, le Rassemblement national dénonce des réquisitions outrancières de la part du parquet
00:52dans ce procès des assistants parlementaires.
00:55Une volonté d'ostraciser Marine Le Pen, voilà ce que dénoncent ses défenseurs.
01:00Mettre fin, enfin, au démarchage téléphonique abusif.
01:04Une proposition de loi arrive au Sénat, son but,
01:07que seuls les Français qui donnent leur accord puissent être appelés, démarchés, demain sur leur téléphone.
01:13France-Israël, c'est ce soir au Stade de France, c'est du football, un match de Ligue des Nations.
01:1813 encadrés dispositifs inédits, 4000 policiers et gendarmes vont être déployés pour assurer la sécurité
01:24quelques jours après l'agression de supporters israéliens à Amsterdam.
01:29La météo pour cet après-midi, c'est avec vous Anthony Kasmarek.
01:33Et si on veut du soleil, on descend ?
01:36Exactement, dans une bonne moitié du sud, même s'il y a quelques brouillards actuellement du côté de la plaine du Tarn,
01:41vers les Landes, le Midi-Toulousain.
01:42Brouillards qui sont en train de se dissiper, même chose vers le sud de l'Auvergne.
01:46L'Ain est la région grenobloise, mais donc dans ces régions d'une bonne moitié sud,
01:50en remontant jusqu'au Poitou-Charentes, jusqu'au sud de la région centrée, jusqu'au Jura,
01:54vous aurez effectivement du soleil, avec toutefois beaucoup de vent près de la Méditerranée,
01:58notamment le Mistral, jusqu'à 60 km en rafale.
02:01Et puis seule exception à cette moitié sud, la Corse, qui aura quelques nuages
02:05et des averses essentiellement sur la partie ouest de l'île.
02:08Dans les autres régions, situées plus au nord, vous en avez l'habitude,
02:11on manque terriblement de soleil sur ces régions.
02:14Eh bien c'est reparti pour une après-midi sous la grisaille, entre les Hauts-de-France,
02:17le Grand Est, la Bourgogne, jusqu'au nord du centre-valle de Loire.
02:21Mais quand même, l'espoir d'avoir quelques éclaircies sur le nord de la Bretagne,
02:25la Normandie et la région parisienne.
02:27Et puis les températures, toujours aussi contrastées,
02:297 à 12 degrés sur la moitié nord et l'Auvergne Rhône-Alpes,
02:327 à Strasbourg, 10 à Lyon et Dijon, 11 à Paris, 12 à Lille,
02:36et 13 à 19 degrés dans la moitié sud, 17 à Marseille, 19 à Ajaccio.
02:41Merci beaucoup Anthony Kaczmarek.
02:43Les auditeurs ont la parole.
02:45Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
02:47C'est un procès politique qu'on veut détruire.
02:50Moi je ne fais pas partie de l'URL ni quoi que ce soit,
02:53mais je trouve scabreux et scandaleux qu'une personne politique puisse être interdite d'élection.
02:58Qui est engagé politiquement ?
03:00Est-ce que c'est le procureur ou est-ce que c'est l'individu qui est jugé ?
03:05C'est un message que nous venons de recevoir.
03:08Nous sommes avec Hamid qui a fait le 3210.
03:10Vous êtes dans quelle région de France Hamid ?
03:12Je suis dans l'Aube, dans un petit village de l'Aube, le département 10.
03:17Vous pensez que la justice est donc politisée dans cette affaire ?
03:21Tout à fait, ça saute aux yeux comme le nez au milieu de la figure.
03:25Bien sûr, il y a des années qu'on veut plus ou moins interdire et anéantir l'EFN,
03:31l'EFN ou l'ERN, devenu l'ERN maintenant,
03:34mais il faudrait savoir aussi ce qu'on veut dans ce pays.
03:36On a tout fait pour faire monter l'EFN, devenu maintenant l'ERN,
03:41et on veut l'anéantir.
03:43Qu'on prenne qui pourra.
03:45Bougez pas Hamid, on va faire rentrer Serge dans la danse, mon cher Serge.
03:51Bonjour M. Bruno, bonjour M. Brunet, comment allez-vous ?
03:54Fort bien, nous vous écoutons avec Céline Landreau.
03:58Justice politisée pour vous ?
04:00Non, pas du tout.
04:02Pour réagir, M. Tanguy est un excellent comédien.
04:07Car des attachés parlementaires qui ne rencontrent pas leurs députés, moi je ne connais pas.
04:12Et sincèrement, j'espère que Marine Le Pen sera condamnée.
04:15Alors ce n'est pas l'ERN qu'on condamne, c'est Marine Le Pen.
04:18Elle n'est pas seule prévenue quand même dans cette affaire ?
04:21Non, mais il y a plusieurs condamnations.
04:23Mais rappelez-vous, il y a quelques jours, quand M. Fillon devait rembourser 700 000 euros à l'Assemblée Nationale,
04:30l'ERN s'est vantée en disant qu'il était coupable.
04:33Donc là, Marine Le Pen qui rembourse déjà des sommes au Parlement Européen, si elle n'est pas coupable, pourquoi elle rembourse ?
04:39Ce n'est pas tout à fait les mêmes procédures, on le rappelle Serge.
04:44Oui, mais...
04:46Je suis désolé, mais ça a quand même un lien entre...
04:50Juste pour information, Mme Le Pen s'est réjouie quand M. Juppé a été condamné de 5 ans d'immigabilité pour des emplois fictifs.
04:59Elle, elle fait des emplois fictifs, elle ne devrait pas être condamnée.
05:03Elle le conteste, c'est juste ça, c'est que pour l'instant elle n'a pas été jugée coupable.
05:07Non, non, mais moi j'espère qu'elle sera jugée coupable et qu'elle sera condamnée,
05:10car aujourd'hui, si les gens se désintéressent de la politique,
05:13parce qu'il y a des gens qui sont, excusez-moi, pourris dans le monde politique et qui n'ont rien à faire là-dedans.
05:18Donc tant que ces gens-là seront là, je pense que les gens se désintéresseront de la politique,
05:25que ce soit de droite ou de gauche.
05:27Moi je ne suis pas d'aucun parti, je ne suis pas pour les partis.
05:30Je dis simplement que dans la vie civile, si vous faites pareil, vous êtes condamné à de la prison ferme.
05:36Et ces gens-là, on vient à leur secours.
05:38Et moi je suis désolée, moi ça me choque.
05:40Et ça ne sort de la Réunion pas.
05:42Julien Chotrain du service politique d'RTL est avec nous.
05:46Ce que vous dites à l'instant, c'est exactement ce qu'a dit le procureur hier à l'audience.
05:53C'est-à-dire que le procureur a dit qu'on est dur avec les gens qui détournent 30 euros, 40 euros, 50 euros ou des petites sommes.
06:04Soyons durs avec des gens qui détournent des millions d'euros.
06:09C'est le procureur qui a bien dit ça et dans son rôle de procureur.
06:12Mais il a fait comme vous, le distinguo entre la justice civile, la justice du quotidien et la justice financière, comme c'est le cas aujourd'hui.
06:21Et moi ce que je redoute, c'est justement que les français ne perçoivent pas, Julien Chotrain comme l'a dit le procureur,
06:27que la justice soit dure avec les gens qui détournent 30 euros, 40 euros.
06:32Il y a une perception globale quand même, auprès des français, après est-ce que c'est vrai, j'en sais rien,
06:36d'une justice laxiste, perception globale d'une justice laxiste, avec des gens qui accomplissent des actes délictueux tous les jours,
06:43mais qui s'en sortent sans peine de prison.
06:46Et face à cela, une relative sévérité, même une vraie sévérité dans les réquisitions, en tout cas vis-à-vis de l'URN.
06:55C'est-à-dire qu'il y a quand même un petit décalage.
06:57J'ai eu l'impression que c'était l'inverse pendant des années, qu'à cette même émission, on a pu dire,
07:01bon la justice est très dure avec les personnes, avec tout le monde au quotidien,
07:08mais en revanche avec les politiques, ça se termine toujours par un non-lieu.
07:12Donc c'est vrai que je peux faire le balancier d'autre sens.
07:16Et on rappelle que même le parquet, qui a des réquisitions sévères aux yeux de certains,
07:20n'a pas réclamé de la prison ferme avec mandat de dépôt pour Marine Le Pen.
07:25Les réquisitions, c'est une peine de prison aménageable.
07:28Ce n'est pas de l'enfermer en cellule à la sortie.
07:31L'inéligibilité serait un tel coup de tonnerre, une telle bombe atomique dans la vie politique française.
07:37Vous imaginez si Marine Le Pen ne peut pas se présenter en 2027 à la présidentielle,
07:40qu'effectivement, ils n'ont pas proposé de la prison ferme à côté.
07:45Hamid, vous vous n'en démordez pas, cette justice va trop loin, elle appelle à une décision politique.
07:55J'aurais dû lier l'appel parce que ça n'est qu'une réquisition, le tribunal n'a pas encore statué.
08:00Bien sûr, mais si Mme Le Pen doit juger qu'elle a commis des délits ou quoi, qu'elle soit jugée.
08:08Mais de toute façon, je vais vous dire une chose, on peut revenir en arrière dans ces cas-là sur les affaires politiques.
08:13Moi, je crois savoir que les affaires du sang contaminé Urba et autres, ça s'est tout saubé par des non-lieux.
08:21Bon, alors, ou on applique la même loi pour tout le monde, ou alors on n'applique rien.
08:26Il y a eu des condamnations dans ces affaires-là, Hamid.
08:29Oui, enfin attendez, l'affaire du sang contaminé, excusez-moi, M. Fabius a toujours un haut poste à la tête de l'État.
08:36Alors, moi, je constate, c'est tout. Moi, je ne veux pas être juge, je ne suis pas juge, d'ailleurs, je n'ai jamais été juge, je ne le serai pas maintenant.
08:44Hamid, vous avez un exemple plus récent, dans une affaire d'assistant parlementaire, le modem avec M. François Bayrou,
08:53dont on n'a pas pu démontrer qu'il était lié à tout cela et qu'il avait connaissance de tout cela et qu'il était l'organisateur de tout cela.
09:01Et donc, faute de pouvoir le prouver, il a été relaxé tout simplement, Julien Fautrard.
09:07Oui, mais à l'inverse, il y a eu des condamnations dans cette affaire.
09:12Pas Bayrou, mais des gens du modem.
09:14C'est là où il y a une distinction des dossiers et c'est la même chose dans cette affaire.
09:20C'est-à-dire que tout le monde n'a pas les mêmes réquisitions et il y a chacun, contrat par contrat, d'assistant parlementaire,
09:28des réquisitions différentes de la part du parquet.
09:31Moi, quand même, Hamid, je suis légèrement de votre côté dans ce débat.
09:36Parce que, bien sûr, les juges appliquent la loi, il ne s'agit pas de se rouler par terre en disant que les juges sont tous des militants.
09:42Mais bon, on se souvient de syndicats de magistrats qui ont, lors de présidentielles, appelé à voter contre Nicolas Sarkozy.
09:51Donc là, quand même, on parle de juges, quand même.
09:54Oui, il y a quand même des biais, même si un juge est là pour appliquer la loi et qu'il applique la loi.
09:59Il y a quand même des façons de regarder une actualité.
10:02Il ne faut pas non plus...
10:04Pardon, juste une petite précision.
10:06On rappelle, comme nous l'expliquait Sophie Neumayer tout à l'heure, que si Marine Le Pen est jugée coupable de détournement de fonds publics,
10:13l'inéligibilité, elle est automatique.
10:16C'est la loi, donc les juges ne font qu'appliquer la loi.
10:18La marge de manœuvre, en fait, c'est l'exécution immédiate ou pas de cette inéligibilité.
10:23Et c'est là qu'on peut considérer que les réquisitoires sont sévères ou moins sévères.
10:28C'est la loi depuis 2016, précisément.
10:302016, oui.
10:32Hamid, donc il y aura peut-être une présidentielle 2027 sans Marine Le Pen.
10:36Oui, mais enfin, je vais vous dire, je crois que si...
10:41Là, je pense que moi, c'est un blanc-seing pour Jordan Bardella, qu'ils sont en train de signer, s'il continue comme ça.
10:48Ça, c'est sûr et certain.
10:50C'est exactement ce que dit Marine Le Pen.
10:52Elle nous l'a confié comme ça.
10:54Vous savez ce qu'on appelle le off à quelques journalistes.
10:57Marine Le Pen, elle le dit.
10:59Si vous vous débarrassez de moi, vous ne vous débarrasserez pas de Jordan Bardella.
11:04Et on a lu le livre de Jordan Bardella, ici à RTL.
11:07Et on voit qu'il se pose déjà comme l'héritier de Marine Le Pen.
11:11Merci Hamid.
11:12Merci Serge.
11:13C'était bien de vous entendre.
11:15Vous êtes en désaccord l'un avec l'autre.
11:17Ça s'appelle le débat à la française.
11:19Et on salue, avec Céline, l'arrivée de Julien.
11:21Bonjour Julien.
11:22Oui, bonjour mademoiselle Landreau, monsieur Brunet et monsieur Tanguy.
11:27Où êtes-vous, mon cher Julien ?
11:29Moi, je suis dans le sud, je suis du côté de Nîmes.
11:33Eh bien, vous aurez la parole dans une seconde.
11:35Oui, Jean-Philippe Tanguy du RN nous a quittés à 13h.
11:37Mais nous sommes avec Julien Fautrat du service politique d'RTL.
11:41A tout de suite, Julien.
11:50Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau.
11:55J'ai entendu Jean-Philippe Tanguy qui dit qu'il est totalement innocent.
11:59Et ce qui est curieux, c'est que le RN a commencé à rembourser les sommes dues.
12:04Et s'il était innocent, il n'aurait pas remboursé.
12:07Il y a quand même une certaine contradiction.
12:09La justice française va bientôt innover.
12:12Elle va faire de la justice politique.
12:14En effet, on s'apprête à condamner Mme Le Pen et son parti
12:18pour des faits qui ont été commis exactement par d'autres personnes politiques.
12:22Vous voulez des noms ? Je vais vous en donner des noms.
12:24Coupé, Wurz, Sarko, Bayrou, Juppé, Chirac à la mairie de Paris.
12:29Tous ces gens-là ont été impliqués dans des affaires d'argent
12:32et ils sont tous passés à côté de la trappe.
12:34Alors, pourquoi un et pas les autres ?
12:38Voilà, deux messages qui ont été montés par Enzo.
12:40Intéressant, Julien Fautrat du service politique.
12:42C'est pas tout à fait le cas d'Alain Juppé qui a démissionné de la mairie de Bordeaux,
12:45qui a été condamné au début des années 2000-2004.
12:48Juppé, oui.
12:49Qui est parti se balader au Québec.
12:50Et qui est parti notamment saigner au Canada à cette époque-là.
12:56Le premier message nous disait une chose que j'avais relevé tout à l'heure
12:59avec notre invité Jean-Philippe Nargui.
13:01C'est que Marine Le Pen dit « je suis innocente »
13:03mais elle a déjà remboursé des sommes avant le début du procès.
13:08En fait, là où se place Marine Le Pen, c'est une question politique.
13:13C'est-à-dire qu'elle n'a cessé pendant ce procès de dire
13:16« nous n'étions pas un groupe constitué »
13:18parce qu'il n'y avait pas suffisamment de députés européens.
13:21Donc on se débrouillait comme on pouvait.
13:23Un attaché parlementaire pouvait travailler pour l'un, pour l'autre, etc.
13:28Il y avait une forme de fonctionnement qui était liée à la politique.
13:32Et ça, les juges ne veulent pas l'entendre.
13:35Et la présidente l'a dit de façon très claire au tribunal.
13:38Ici, on n'est pas là pour parler de politique.
13:40On est là pour parler de justice et de droit.
13:42Et le procureur l'a dit quasiment dans les mêmes termières.
13:46Et puis si elle a accepté de payer cette somme,
13:48c'est parce que sinon il y aurait eu une exécution forcée du paiement.
13:51Donc en fait, on a anticipé le fait de se faire tordre le bras du côté du RN.
13:55Julien, on était en ligne avec vous juste avant la pause.
13:58Julien l'auditeur, pas Julien Fautrat.
14:01Vous souhaitiez réagir, vous, sur cette affaire judiciaire qui est aussi politique.
14:06Oui, effectivement.
14:09Je ne prends partie pour personne.
14:11C'est juste par rapport aux faits.
14:14D'après moi, oui, c'est un assassinat politique dans le sens où
14:18elle et son parti ont peut-être fait des conneries.
14:23Ça, il n'y a pas de souci.
14:25Elle paye, qu'elle soit jugée.
14:27Qu'elle paye si c'est le cas, etc.
14:30Qu'il y ait une peine de prison aménagée,
14:34parce que même prison ferme,
14:36effectivement, heureusement qu'il n'y a pas de prison ferme,
14:38on n'enferme pas des délinquants qui font pire que ça.
14:41Et on l'enfermerait à elle.
14:43Donc là-dessus, qu'elle paye pour les fautes qu'elle et son parti ont commises,
14:49ça n'a pas de souci.
14:50Mais après, je pense que cette peine d'inéligibilité à exécution immédiate,
14:56ça a pour seul but, politiquement, de la mettre hors course.
15:02C'est exactement ce qu'elle dit, Marine Le Pen,
15:04et ce qu'elle a dit en sortant du tribunal hier soir.
15:07C'est-à-dire que je suis visé,
15:09et on essaie de détruire, même financièrement, le Rassemblement National.
15:15Julien, je voudrais qu'on écoute Frédéric,
15:18qui nous a appelés aussi au 3210.
15:20Je crois qu'il ne partage pas tout à fait votre avis.
15:22Bonjour Frédéric.
15:23Bonjour.
15:25On vous écoute.
15:26Entendu, merci.
15:28Bonjour Céline Landreau, Éric Brunet, Julien Fautrard,
15:31vos auditrices et les auditeurs.
15:33Merci de m'offrir cet espace d'expression.
15:36Je positionnerai le débat sur la démocratie,
15:41et la démocratie est de plus en plus fragilisée.
15:44Pour illustration, je donnerai quelques chiffres.
15:47Il y a une étude qui a été faite en 2006.
15:49Il n'y a que 13% de la population mondiale qui vit dans une démocratie à part entière.
15:54Et il y a une deuxième étude qui est faite tous les ans,
15:57par un organisme qui s'appelle The Economist Intelligence Unit,
16:01qui publie un indice de démocratie et qui indique en février 2024
16:06que les démocraties sont plus que jamais menacées dans le monde
16:10et elles sont de plus en plus en danger.
16:12Un des piliers de la démocratie, c'est la justice.
16:15Si on commence à partir du principe que quand il y a une décision de justice que nous attendons,
16:21pour l'instant c'est le procureur qui a été amené à faire son réquisitoire.
16:26Mais en s'appuyant sur des faits qui sont des faits de détournement de fonds européens.
16:31S'il commence à y avoir une suspicion du fait qu'à chaque fois que la justice contre un politique
16:38prend une décision, que cette décision est politique et qu'elle ne peut pas être prise,
16:42on augmente la fragilisation de la démocratie et on va vers des autocraties.
16:47Et il faut prendre en compte que Hitler et Mussolini,
16:51qui ont été nommés comme chanceliers,
16:53très rapidement ont pris le pouvoir à partir de principes démocratiques
16:57en reniant tous les aspects, notamment tous les aspects juridiques.
17:00Aujourd'hui nous avons Poutine en Russie qui a été parfaitement élu.
17:04On ne peut pas dire que ce soit quelqu'un qui fasse une mise en évidence énorme
17:09de ce que peut être une démocratie et des décisions de justice.
17:12Donc soyons très vigilants et merci dans votre émission de pouvoir faire preuve de pédagogie.
17:18Parce que c'est en faisant preuve de pédagogie que les gens vont comprendre
17:21que ce n'est pas une décision politique, c'est une décision de justice.
17:24Je trouve que ce que vous dites est très intéressant.
17:27Mais la vérité est au milieu.
17:31En tout cas, il y a parfois des petits flous qu'il faut aussi dénoncer.
17:36Vous dites qu'il faut sacraliser, graver dans le marbre,
17:40la supériorité de la décision de justice car nous sommes des démocrates.
17:43Et vous avez raison.
17:45Sauf que Frédéric, il y a des biais.
17:48Les juges ne sont pas des gens parfaits.
17:50Vous lirez après l'émission, si vous avez une petite minute,
17:54la harangue du juge Baudot.
17:57En 1968, le juge Oscar Baudot crée un syndicat de magistrats bien connu aujourd'hui,
18:02qui existe toujours.
18:04Et dans une harangue, la première promotion des adhérents,
18:07il leur dit « soyez partiaux, mesdames, messieurs,
18:10préférez le pauvre au riche, etc. »
18:14Donc, si vous voulez, les magistrats ne sont pas parfaits.
18:18Et on a le droit d'en débattre aussi, Frédéric, dans une démocratie.
18:21Je partage cette analyse, je vous rejoins, vous avez entièrement raison.
18:25Ce n'est pas pour autant que les politiques,
18:29s'ils veulent restaurer de la croyance dans la démocratie,
18:33ne doivent pas faire montre d'exemplarité.
18:35C'est le deuxième pilier sur lequel nous sommes en train de discuter.
18:39C'est la notion d'exemplarité.
18:41Bien sûr que la justice n'est pas exemplaire.
18:43Bien sûr que les juges et la totalité des magistrats
18:48sont aussi des humains qui ont dans leur conscient ou leur inconscient
18:51des idées politiques,
18:53dont ils font des convictions qui, quelquefois, peuvent guider leur choix.
18:56Il n'empêche que la démocratie, elle tient par l'exemplarité
18:59de ceux qui veulent la représenter.
19:01Et si on commence à accepter que des gens qui veulent représenter la République,
19:05c'est le cas de Trump aux Etats-Unis, par exemple,
19:07ils acceptent de frauder sous prétexte que si d'un seul coup,
19:10ils sont pris la main dans le sac, excusez cette trivialité.
19:13On ne peut pas les accuser ou en tout cas les punir selon la loi
19:17parce que Marine Le Pen serait uniquement, selon la loi, privée d'éligibilité.
19:21Ce n'est pas spécifique à Marine Le Pen.
19:23C'est juste la déclinaison de la loi et de la condamnation.
19:26Donc je conclurai sur deux aspects.
19:29La démocratie, elle s'appuie sur des respects intangibles
19:33et les hommes politiques devraient faire montre,
19:36et je rejoins votre point de vue sur le fait qu'il y a plein de gens
19:39qui feraient mal des gamelles,
19:41mais il n'empêche que si on veut être président de la République,
19:43le minimum c'est d'être un parangon d'exemplarité.
19:47Et commencer à piocher dans la caisse publique,
19:49ça ne semble pas être complètement en cohérence.
19:51Merci de cette opinion, Frédéric.
19:53Là où ça devient vertigineux, Julien Fautrable,
19:55et là c'est le choix de certains, l'intimité de certains,
19:58c'est quand un candidat qui pioche dans la caisse est dégagé,
20:01mais que vous aimiez bien ses idées,
20:03et que parfois, qu'un type hyper honnête
20:07dirige le pays ou une collectivité,
20:11mais que vous le trouvez médiocre sur le plan politique,
20:13c'est terrible.
20:14Est-ce qu'il vaut mieux un médiocre honnête
20:16que quelqu'un qui pioche dans la...
20:18mais qui fait beaucoup de bien au pays ?
20:20C'est ce qui fait tout le sel de la politique,
20:22c'est ce qui fait notre travail au service politique à RTL
20:25passionnant chaque jour,
20:27c'est qu'on travaille sur de la matière humaine,
20:30avec les imperfections et les vertus de chacun.
20:3513h24, un ange passe dans le studio,
20:38ça veut dire qu'on réfléchit tous ?
20:40Moi je me disais si on disait bonjour à François, non ?
20:42Bonne idée.
20:43Bonjour François.
20:44Bonjour Céline, heureusement que vous êtes là.
20:48On vous parle d'un ange et vous m'appelez.
20:51Voilà, c'est un signe François.
20:52On a toujours besoin d'un signe, en droit avec soi.
20:55Oui, bonjour Éric aussi.
20:57Moi je suis en train de vous écouter tous,
21:00et je retiens une chose,
21:02c'est que d'abord je ne pense pas que Marine Le Pen
21:05ait pioché dans la caisse.
21:07Ses sommes lui ont été allouées,
21:09elle ne les a pas utilisées à bon escient certainement
21:12d'après les réquisitions qui sont faites,
21:14mais en tant que telle,
21:15elle n'a pas pioché dans la caisse.
21:17Et c'est un peu dangereux d'annoncer ça comme ça,
21:22parce qu'on laisse penser qu'en fin de compte,
21:24ils ont carrément été chercher du pognon
21:26qui ne leur était pas attribué,
21:27et qui se sont servi.
21:29Et il y a autre chose aussi.
21:31Tout à l'heure, Monsieur Tanguy a parlé
21:33des propos tenus par Madame le Procureur,
21:36disant en gros, c'est l'ERN qui est devant moi,
21:40et ça je ne peux pas laisser passer,
21:42parce que ça me rendrait malade.
21:44Si ces propos ont vraiment été tenus
21:47au sein de l'hémicycle de la Cour,
21:50ça pose un problème justement
21:53de faire la distinction entre le politique et la justice.
21:57Parce que là, la Procureur s'est placée
22:00dans un regard politique.
22:02Elle ne s'est pas placée dans un regard de justice tel.
22:05Et le fait que Marine Le Pen...
22:07Il faut dire, François, que par ailleurs,
22:09alors ça c'est un extrait de la prise de parole
22:13des magistrats du parquet,
22:15mais il faudrait dire par ailleurs que
22:17le parquet a quand même dit,
22:18nous tenons tout de suite à vous prévenir,
22:21on dira sans doute qu'il s'agit d'un procès politique,
22:25mais nous n'aurons pas une sévérité spéciale et particulière
22:29pour Marine Le Pen et ceux du Front National.
22:32Ils ont quand même mis les formes
22:34pour essayer d'éviter de tomber dans ce piège
22:37ou de voir les gens commenter dans ce sens-là.
22:40Il faut dire qu'il y a eu des après-midi entiers d'audience
22:44et que Marine Le Pen s'est déjà placée sur ce terrain-là
22:47et donc les magistrats du parquet étaient prêts...
22:51Mais il y a quand même une petite phrase
22:53qui ressemble à celle que nous a dit François.
22:55Ça a été vu comme une boutade à ce moment-là,
22:57mais il faudrait réécouter.
22:59Alors, justice politique ou pas, on va continuer.
23:03Il faut qu'on garde François, on le retrouve tout à l'heure.
23:05Bien sûr, François, vous restez avec nous, évidemment.
23:07Annulez tous vos rendez-vous, François, vous restez.
23:09Mais on accueille Jean-Alphonse Richard tout de suite.
23:11Bonjour Jean-Alphonse.
23:12Bonjour Céline.
23:13Comme chaque jour.
23:14Bonjour Eric, bonjour Julien.
23:16Bonjour François.
23:17L'heure du crime, 14h.
23:19L'heure du crime, aujourd'hui je vais vous parler de la rumeur,
23:22qui ronge parfois les esprits, ce ressentiment,
23:24puis ce besoin de plus en plus évident de se venger,
23:27finalement de se faire justice.
23:29C'est l'affaire Maéva Rousseau.
23:31Une jeune maman, elle avait 23 ans.
23:33Elle a été poignardée à mort sous les yeux de son petit garçon de 11 mois.
23:38Le bébé est sorti totalement indemne dans cette histoire.
23:41Et on se demande pourquoi Maéva a été tuée.
23:44Elle était heureuse, elle était en couple avec son compagnon.
23:46Il n'y avait pas ennuage sur ce couple.
23:49Sauf ces menaces, ces intimidations,
23:52et les regards ombrageux d'un homme et d'une femme.
23:55Alors que s'est-il passé dans cette petite maison du Val d'Oise ?
23:58Qui a tué Maéva ?
24:00Et surtout pourquoi a-t-on tué cette jeune maman ?
24:03Innocente, totalement innocente.
24:05Quand la rumeur rend fou, c'est l'affaire Maéva Rousseau.
24:08L'heure du crime, 14h sur RTL.
24:10Et nous serons là.
24:20Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
24:23Un salarié sur deux pense à sa reconversion professionnelle.
24:27Et vous ? Vous en rêvez ? Vous l'avez fait ?
24:29Appelez-nous, 3210, on revient dans 35 secondes.
24:39Je ne suis pas électrice de Madame Le Pen,
24:41et beaucoup de ses idées m'insupportent.
24:43Mais je reste quand même très interrogative
24:45quant à la peine qui a été demandée.
24:48Quand on voit que M. Bayrou n'a même pas été condamné
24:52et qu'il avait pour seule défense le fait
24:54qu'il n'était pas au courant, qu'il n'avait pas vu les mails passer,
24:57qu'il ne savait pas, etc.
24:59Je trouve quand même la décision de la justice très dure.
25:03Voilà pour le message de Valérie au 3210,
25:06des messages qui affluent aussi sur les réseaux sociaux.
25:10Bonjour Victor Darcas.
25:12Bonjour Céline, bonjour Eric, bonjour à tous.
25:14Beaucoup de réactions.
25:15Beaucoup de réactions sur l'application RTL,
25:17sur les pages Facebook.
25:18D'un côté, ceux qui disent qu'on a affaire à une justice politisée,
25:21Thomas, Frédéric par exemple.
25:22Certains d'entre eux d'ailleurs ne sont pas électeurs de Marine Le Pen.
25:25Comme Clarisse qui nous écrit « Marine Le Pen n'est pas ma tasse de thé »,
25:28mais entendre qu'elle est jugée pour son étiquette politique,
25:31ça, ça met cœur.
25:33Et puis de l'autre côté, Martine, Pierre ou même Brice nous disent
25:36« Les politiques sont des justiciables comme les autres ».
25:39Isabelle au Mans ajoute « Le pas vu, pas pris ne marche pas toujours ».
25:43Le FN a voulu jouer.
25:44Eh bien il a perdu, comme pour le chauffard qui roule à 200 km par heure
25:47quand la patrouille vous rattrape.
25:49Jouer à l'innocent bébé est à la fois hypothétique et vulgaire.
25:52Et puis aujourd'hui, on va saluer quand même nos standardistes
25:54qui vous accueillent au 3210.
25:56Cerise, Alexian, Enzo, Valentin et Raphaël.
25:59Ils vous lisent et ils vous écoutent aussi sur l'application RTL et sur le Répondeur.
26:03Quelle poésie dans ces prénoms.
26:05Redites pour celles et ceux qui nous écoutent.
26:07Cerise, Alexian, Enzo, Valentin et Raphaël.
26:14Je trouve qu'ils ont de très jolis prénoms, nos standardistes avec qui nous travaillons.
26:18Ils sont recrutés sur ce critère-là.
26:21Le type qui s'appelle Raoul.
26:23On veut pas de toi, Raoul !
26:25On aura le message de Raoul dans quelques instants
26:27qui nous écrira sur l'application RTL.
26:29On adore Raoul.
26:31Et on est toujours en ligne avec François.
26:33Rebonjour François.
26:34Rebonjour.
26:36Je vous écoute et je pense aussi que les auditeurs qui vous écrivent
26:41ont un petit peu raison, même ceux qui ne sont pas électeurs de Marine Le Pen.
26:45C'est-à-dire qu'on est en droit de se poser une question.
26:48La question de savoir si c'est la candidate possible pour les élections présidentielles
26:55qui est jugée ou si c'est la patronne d'un parti politique
27:00qui aurait profité d'un système européen.
27:03Même si l'affaire Fillon n'a rien à voir, François, mon cher François,
27:07même si l'affaire Fillon n'a rien à voir,
27:09on sait aujourd'hui qu'il y a eu une célérité, une rapidité de la justice
27:14pour que l'affaire éclate dans un moment stratégique juste avant l'élection présidentielle.
27:23C'est-à-dire qu'on a enclenché une mécanique, on a passé la cinquième surmultipliée.
27:28Rien que cela, à considérer que tous les faits soient justes,
27:34rien que le fait d'accélérer la procédure judiciaire
27:38c'est déjà en soi une décision qui est un tantinet partisane, François.
27:42C'est complètement une décision partisane.
27:46Mais on trouvera toujours, qu'on soit pour ou contre,
27:50on trouvera toujours la bonne excuse pour dire
27:54que ce n'est pas normal qu'elle ait été condamnée
27:56ou alors que c'est normal qu'elle ait été condamnée.
27:58La chose la primordiale, c'est de savoir que si certains pensent
28:03qu'écarter Marine Le Pen de la présidentielle prochaine,
28:08c'est mettre à mal le RN, je pense qu'ils se trompent.
28:12Parce que la nature a horreur du vide.
28:15On va demander peut-être à Thomas ce qu'il en pense, on fait tourner la parole évidemment.
28:20François, bonjour Thomas.
28:21Bonjour à vous trois et bonjour aux auditeurs.
28:23Bonjour.
28:24On vous écoute, vous avez fait le 32-10.
28:27Vous pouvez présenter vos arguments, Thomas.
28:30Écoutez, pour moi effectivement, je voudrais déjà qu'on puisse se dire
28:35qu'il y a une différence entre les réquisitoires du procureur
28:38et ce que la justice va décider.
28:41Moi je crois que Marine Le Pen, comme tous les autres politiques
28:45qui pourraient se retrouver à être suspectés, voire condamnés
28:49d'une quelconque malversation qu'ils aient pu commettre,
28:54se retrouvent comme les autres justiciables devant la justice
28:57et répondent de leurs actes.
28:59Au même titre, je prendrais un exemple,
29:01que des chefs d'entreprise qui gèrent mal leur entreprise
29:04peuvent se retrouver condamnés à rembourser des sommes,
29:07à des peines de prison, voire à des impossibilités de gérer une entreprise
29:11pendant 2, 3, 5 ou 10 ans.
29:14C'est exactement ce qu'a dit le parquet hier.
29:16En tout cas, c'est là-dessus qu'il s'appuie et vous avez tout à fait raison.
29:19Voilà, donc en effet, je pense que le parquet n'a fait que répondre
29:25à ce que prévoit la justice.
29:27Les juges, alors on peut effectivement leur prêter,
29:30selon la condamnation qui sera proposée ou qui sera adoptée,
29:35on pourra leur proposer d'être partisans ou de ne pas l'être,
29:37mais comme j'ai envie de dire, toute personne,
29:40quelle qu'elle soit dans sa vie, au-delà de son métier,
29:43on essaie de faire tant bien que mal avec notre métier
29:47en laissant de côté nos propres opinions.
29:49Malheureusement, on sait très bien que ce n'est pas possible pour tout le monde.
29:52Voilà, donc certains juges pourraient avoir condamné des personnes
29:56parce que, pour telle ou telle raison, leur tête ne leur reviendrait pas ou autre.
30:00Eh bien là, en l'occurrence, en ce qui concerne Marine Le Pen,
30:03et qui plus est, et là-dessus j'ai envie de dire qui plus est,
30:06Marine Le Pen, je rejoins un peu ce que disaient les autres auditeurs,
30:08elle se doit, elle comme tous les autres politiques
30:11qui sont censés représenter les Français et le peuple,
30:14d'être exemplaire.
30:15Et je pense que l'ERN ne sera pas orphelin,
30:19parce que si Marine Le Pen ne peut pas se présenter,
30:22eh bien il y aura peut-être une personne qui derrière prendra le relais,
30:25on sait qu'il y a déjà un poulain tout désigné,
30:30et qui peut-être n'aura pas de casserole à traîner,
30:33et peut-être que les Français se retrouveront plus là-dedans
30:36et que ça montrera un meilleur exemple, ou peut-être pas d'ailleurs.
30:39Et je crois que ce n'est pas une question du RN, des LFI, du PS, LR et autres,
30:45je pense que tous doivent être mis au même banc
30:48et qu'on ne doit pas faire de disparités entre les uns et les autres.
30:53C'est une décision qui peut-être sera politique,
30:55en même temps, ils ont choisi de faire de la politique,
30:58et eux-mêmes font aussi des choix qui sont politiques,
31:01à certains égards, quand ils ne soutiennent pas,
31:03parce que c'est un autre parti, certaines décisions,
31:06donc ils ne peuvent pas se détonner.
31:09Et puis, le RN, son spécialiste quand même,
31:12dans le fait de parler systématiquement de la justice,
31:15qui serait trop laxiste et qui n'appliquerait pas des décisions,
31:18eh bien effectivement, ça serait quand même culotté
31:21qu'en ce qui les concerne, on fasse différemment.
31:24Merci mon cher Thomas de Pau, merci François,
31:28merci à toutes celles et ceux qui nous ont appelés,
31:30nous changeons de sujet maintenant.
31:31Vous savez que vous êtes 1 sur 2 en France
31:35à penser à changer de métier, à vous reconvertir professionnellement.
31:40C'est une étude qui nous apprend ça aujourd'hui.
31:42Peut-on changer de travail ?
31:43Faire ce dont on rêvait quand on était enfant par exemple ?
31:46Eh bien, venez nous raconter si vous l'avez fait,
31:49ça c'est des histoires humaines, on adore ça.
31:52En 5 ans, 2 millions de personnes ont sauté le pas.
31:55Est-ce votre cas ? Avez-vous envie ?
31:57Fantasmez-vous là-dessus, à tout de suite.
32:13Bon les amis, si vous avez un projet de reconversion
32:16ou si vous avez déjà changé de vie, de vie professionnelle,
32:19appelez-nous, j'adore, on adore avec Céline ces genres de témoignages.
32:21On est avec Patricia, bonjour Patricia.
32:24Bonjour.
32:25Oui, allô ?
32:26Oui allô, on vous écoute.
32:27Vous êtes dans quel coin de France ?
32:29Moi je suis dans l'Oise.
32:30Dans l'Oise.
32:31Et alors vous avez changé de profession, vous rêvez de le faire ?
32:36Racontez-nous.
32:37Alors, c'est pas que je rêvais de le faire,
32:39c'est que par, je ne vais pas dire obligation,
32:42parce que je ne m'oblige pas à faire mon travail,
32:44mais en fait, 30 ans en arrière, c'est ce que je voulais faire.
32:49Et je ne l'ai pas fait,
32:52parce que j'ai suivi mon mari qui a fait lui tout un autre cursus,
32:57et puis quand on a subi la fermeture de la société,
33:02Vous vous êtes dit j'y vais.
33:04Il m'a demandé qu'est-ce que tu vas faire ?
33:06Il m'a dit est-ce que tu vas retourner secrétaire chez un patron ?
33:09Alors j'ai dit non, non, non,
33:11le seul patron que j'ai eu c'est vraiment toi,
33:13donc du coup j'ai dit non, je ne veux pas retravailler chez un patron,
33:17je vais être patron moi-même,
33:19et je vais ouvrir ma boutique de fleurs.
33:21Donc vous êtes devenue fleuriste ?
33:23Oui, tout à fait.
33:24Sur le tard, si je puis me permettre.
33:26Vous aviez quel âge quand vous avez décidé de changer de métier ?
33:2850 ans.
33:2950 ans.
33:30Et est-ce que vous vous êtes dit,
33:33bon sang, j'aurais dû le faire avant, je suis heureuse ?
33:38Alors, oui et non.
33:43Peut-être que si je l'avais fait très jeune,
33:46j'aurais peut-être eu une autre vie, j'en sais rien,
33:51on ne sait pas,
33:53mais le problème c'est que les passions arrivent tardivement,
33:56et souvent on est déjà lancé dans la vie professionnelle,
34:00et on a une vie de famille, on est marié.
34:05Est-ce que vous êtes accompli aujourd'hui professionnellement ?
34:09Professionnellement, oui.
34:11Pas financièrement, par contre,
34:13parce que je ne vous dis pas que ce n'est pas un métier dans lequel on gagne bien sa vie,
34:17mais c'est une passion.
34:19Comment ça s'est passé la reconversion ?
34:21Parce que quand vous dites à votre mari,
34:22non, non, je ne veux pas être secrétaire pour quelqu'un d'autre,
34:25je vais me lancer, je vais ouvrir ma boutique de fleurs,
34:28il y a l'idée, l'enthousiasme, d'accord,
34:30mais d'un point de vue pratique, vous étiez formé pour ça ?
34:33Vous avez dû vous former ? Comment ça s'est passé ?
34:35Pas du tout.
34:37En fait, c'est tellement une envie,
34:41que je me suis dit que je suis capable d'y arriver.
34:45Mais dans un coin de ma tête, je me disais, j'espère que je vais y arriver.
34:48Et alors vous avez procédé comment ?
34:51On commence par un bilan de compétences ?
34:53Oui, c'est ça.
34:55En fait, je me suis inscrite au chômage,
34:57parce que je me suis retrouvée au chômage,
34:59ils m'ont demandé ce que je voulais faire,
35:02j'ai dit écoutez, je vais vous créer ma société,
35:05donc ils m'ont mis carrément de côté,
35:08je ne suis pas ressortie des statistiques des chômeurs,
35:12j'ai été en formation,
35:14mais pas formation fleuriste, parce que ça n'existe pas.
35:18Vous avez fait quoi alors comme formation ?
35:21J'ai refait une petite formation compta pour remettre un niveau,
35:24parce que ce n'est pas négligeable.
35:27Non, savoir faire de la comptabilité quand on ouvre une entreprise,
35:30ce n'est pas anecdotique, on est d'accord.
35:32Voilà, j'ai fait une formation un peu de commerce,
35:36parce que le contact client, la vente,
35:41tout ça, ce n'est pas évident non plus,
35:44même si mon cursus précédent m'avait permis quand même de dépoter.
35:51Oui, et vous y êtes arrivé maintenant.
35:55Vous disiez que vous ne gagnez pas vraiment des milles et des cents,
35:59vous êtes heureuse.
36:01Alors la fleur, vous êtes fleuriste, ça vous passionne.
36:05Quelle est votre fleur préférée ?
36:07Quelles sont les fleurs que vous adorez,
36:10qui vous poussent à vous lever le matin,
36:12que vous aimez vendre ?
36:14Ce n'est pas de fleurs préférées,
36:17parce que j'en ai appris,
36:19et il y en a que je ne connaissais pas.
36:22Je me suis dit, waouh, ça c'est super beau.
36:25J'arrive à les travailler différemment,
36:27en fonction de la demande du client.
36:30Mais j'aime beaucoup, je ne sais pas si vous le connaissez,
36:34mais j'aime beaucoup le Lysianthus.
36:36Tout le monde le confond avec la rose.
36:39Le Lysianthus ?
36:41Oui, ça fait des toutes petites grappes de fleurs,
36:43il y a diverses couleurs, c'est magnifique.
36:46Céline Dandreau, vous êtes mon Lysianthus.
36:49Je ne vais pas être très originale,
36:51mais ma fleur préférée, ça reste la rose.
36:53Ah oui, c'est sublime la rose.
36:55Il y a plein de couleurs.
36:58Ce matin encore, j'ai fait un bouquet de 21 roses pour une dame.
37:02J'ai mélangé 4 couleurs, c'était magnifique.
37:06Voilà, merci pour ce témoignage Patricia.
37:09Elle a été secrétaire de son mari dans une PME pendant des années,
37:13et la voilà fleuriste désormais.
37:16Elle ne gagne pas des mille et des cents, mais elle est heureuse.
37:18Nicolas fait le 32-10, mon cher Nicolas, bonjour.
37:22Bonjour Eric, bonjour Céline, comment allez-vous ?
37:24Très bien, quel métier faites-vous ?
37:27Je suis déboucheur, je suis débouchage de canalisation.
37:31Et donc c'était votre rêve ?
37:33On ne peut pas parler ça d'un rêve,
37:35mais c'est un métier utile et pratique.
37:37D'accord, et c'est votre conversion ?
37:39C'est ma reconversion.
37:40Qu'est-ce que tu veux faire Nicolas quand tu seras grand ?
37:42Papa, je veux être déboucheur,
37:45et tu peux faire tout ce que tu voudras.
37:47Je ne ferai pas polytechnique, je ne ferai pas HEC,
37:50je ne veux pas être avocat, je veux être déboucheur.
37:53Non mais tout à l'heure, Nicolas, sérieusement,
37:55on a eu un banquier d'affaires,
37:57son rêve c'était de devenir croque-mort,
37:59et il a monté une boîte de pompes funèbres,
38:04et il est heureux, c'était ça sa reconversion.
38:06On écoutera Nicolas dans un instant, à tout de suite.
38:09Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
38:18On est avec Nicolas.
38:20On parle de reconversion professionnelle,
38:22c'est des histoires humaines incroyables.
38:24Qu'est-ce que vous faisiez vous avant, Nicolas ?
38:26Alors, moi j'ai un bœuf des ventes,
38:28et depuis une quinzaine d'années, j'étais dans le commerce.
38:30D'accord, et donc vous avez voulu monter votre affaire,
38:33et maintenant vous êtes déboucheur, ça veut dire quoi ?
38:35Vous êtes plombier ?
38:36Alors, c'est une spécialité du plombier.
38:38Nous, on intervient en urgence pour déboucher les canalisations.
38:41On a tous vécu un WC boucher, un lavabo,
38:45une peignoire qui s'écoule plus,
38:47et c'est le mot, c'est la merde.
38:49On salue évidemment tous nos auditeurs qui sont à table,
38:52mais c'est vrai que quand on vous appelle, il y a souvent urgence.
38:56Non mais Nicolas, franchement,
38:58vous vous rendez compte de la situation un peu comique ?
39:00Je vous dis ça parce que vous avez l'air d'avoir de l'humour.
39:03Vous êtes en train de me dire finalement, moi,
39:05mon job, mon rêve,
39:07ce que j'ai voulu faire après des années dans le commerce,
39:10c'était déboucher les canalisations,
39:16suivez mon regard.
39:18Il doit y avoir des gens qui écoutent RTL
39:20et qui se marrent un peu quand même, Nicolas.
39:22Il faut dédramatiser cette situation-là,
39:25et il en faut, il en faut évidemment.
39:28Ça gagne bien, déboucheur ?
39:30Comme on dit, il y a du débouché dans le débouchage,
39:33mais c'est important.
39:35On ne le fait pas pour l'argent.
39:36On le fait surtout pour être bien dans sa vie professionnelle,
39:39avoir de la satisfaction de clients et d'être reconnu.
39:42C'est un peu comme un serrurier,
39:45on vous appelle en urgence.
39:46Parfois, il y a des déboucheurs
39:47qui doivent profiter de la situation d'urgence.
39:50Alors moi, l'avantage que j'ai,
39:52j'appartiens à un groupe,
39:53si tu me l'autorises, je peux le citer.
39:55C'est la compagnie des déboucheurs,
39:58et nous, on intervient sans majoration
40:00et sans frais de déplacement.
40:02C'est-à-dire que quand le client nous appelle,
40:04il sait le tarif de la prestation,
40:06il n'y a pas de mauvaise surprise.
40:07Et c'est assez important dans le dépannage.
40:09Il y a des émissions dans l'arnaque,
40:11les choses comme ça,
40:12et c'est vrai qu'il y a à boire et à manger.
40:15Merci Nicolas.
40:17Il y a un peu à boire et à manger.
40:18Franchement, merci Nicolas.
40:21On vous souhaite une très belle journée.
40:23On parle de vos projets de reconversion.
40:25On va prendre Virginie.
40:26Bonjour Virginie.
40:27Bonjour Céline, bonjour Eric.
40:29Vous avez un projet de reconversion,
40:31vous l'avez fait, vous rêvez de le faire,
40:32vous hésitez à sauter le pas ?
40:34Je suis en plein dedans.
40:36C'est-à-dire que j'ai quitté mon boulot exactement
40:38il y a pile un mois, je ne suis plus infirmière.
40:41Pour faire quoi ?
40:43Pour réaliser un rêve de gosse.
40:46Normalement, tu vois bien, début janvier,
40:48je suis technicienne de police scientifique.
40:51Ah ouais ?
40:52Non !
40:54C'est une réaction que les gens ont avec moi.
40:57Attendez, parce que pour entrer dans la police,
40:59vous avez répondu à un concours.
41:00Comment ça se passe ?
41:01Exactement, vous avez tout compris,
41:02c'est un concours de la fonction police
41:03qui n'est pas piqué des verres, je vous avouerai,
41:04parce que j'ai un âge certain.
41:06On peut vous demander quel ou pas ?
41:08Oui, pas de soucis.
41:09J'ai fêté pile cette année mes 30 ans de baccalauréat,
41:12donc mes 48 ans.
41:13D'accord.
41:14Et 30 ans jour pour jour après le résultat du bac,
41:17où j'ai pu annoncer fièrement à mes parents
41:18que j'étais bachelière,
41:19j'ai appris que j'étais reçue à l'épreuve écrite du concours.
41:22Et donc, j'ai pu passer l'oral,
41:24qui est une épreuve un peu costaud,
41:26avec un gros coéfficient, moi, docteur,
41:28et j'ai été reçue.
41:29Félicitations déjà.
41:30Oui, parce qu'il y a beaucoup de candidats
41:33et très peu d'élus à la fin par région.
41:35Il y a à peu près entre 2 à 8 postes par an,
41:38et je fais partie des 7.
41:39Donc, je suis encore sur mon petit nuage depuis mi-avril.
41:43Mais on l'entend.
41:44Police scientifique, alors c'est quoi ?
41:45Vous allez faire quoi ?
41:46Vous ne serez pas en uniforme ?
41:47Vous serez dans des labos ?
41:48Non, exactement.
41:49Les possibilités, c'est ou terrain ou laboratoire.
41:52Moi, je préférais le terrain.
41:55Après, je vais avoir les propositions de poste
41:57la courant du mois de décembre
41:58pour savoir quels commissariats sont susceptibles d'embaucher
42:00à partir du mois de janvier.
42:03Très concrètement, c'est comme dans les séries.
42:06Vous êtes sur le terrain,
42:07vous allez relever les empreintes, les traces ADN.
42:09Elle arrive avec sa petite valise.
42:11Sécuriser le périmètre.
42:12Gros sac.
42:13Peu plus qu'un petit valise, gros sac.
42:14Avec tout le matériel de protection,
42:17les kits pour les prélèvements ADN,
42:19pour les prélèvements papillaires,
42:21les empreintes digitales.
42:24Les prises d'empreintes avec signalisation des prévenus,
42:27des gardés à vue.
42:29Après, il y a différentes spécialités.
42:30C'est ça qui nous passionne dans ce métier.
42:32On peut spécialiser dans la balistique,
42:33la supercriminalité.
42:35Virginie, qu'est-ce qui fait qu'au bout de
42:37presque 30 ans de travail en tant qu'infirmière,
42:40vous avez décidé de passer le pas,
42:42de changer et d'aller réaliser votre rêve de gosse
42:46comme vous nous avez dit tout à l'heure ?
42:48C'est au départ un écœurement du métier profond.
42:51Vraiment, comme beaucoup de soignants, je pense.
42:53Quand vous regardez un petit peu les groupes sur Facebook,
42:55ils se montrent sur la reconversion professionnelle
42:57chez les infirmières.
42:58C'est affolant.
42:59Et en fait, moi, depuis fin 2019,
43:01j'étais en mal-être profond dans mon métier,
43:03surtout en libéral.
43:04D'ailleurs, on avait discuté avec Eric,
43:06justement sur l'antenne,
43:07au moment des manifestations des infirmières libérales.
43:09Ah oui ?
43:10Je dis ah oui, mais je ne m'en souviens pas.
43:12Non, je me doute bien.
43:14Ça fait un moment, c'était la dernière saison.
43:16Et en fait, j'ai décidé de franchir le pas
43:19en revendant le cabinet.
43:20L'année dernière à Noël, c'était mon cadeau.
43:22Oui.
43:23Et de préparer le concours,
43:24parce qu'il est costaud,
43:26il a un niveau de bac scientifique.
43:28Et comme mon bac a 30 ans,
43:29il a fallu s'y remettre, quoi.
43:31Donc, préparer la chimie, la biologie,
43:34les mathématiques, le français.
43:35Enfin, reprendre un cursus de terminale
43:38à 48 ans.
43:39Un conseil pour ceux qui hésitent
43:41à jeter à l'eau comme vous l'avez fait, Virginie ?
43:44Alors, à partir du moment où la volonté est là,
43:48la passion est derrière,
43:49franchement, foncez.
43:51Parce que là, je vis ma meilleure vie, en fait.
43:54J'ai l'impression de redémarrer de zéro,
43:57mais tellement bien.
43:58Ah, on entend quelle jubile.
44:00On entend dans sa voix,
44:01le sourire dans sa voix, Virginie.
44:04Ça y est, elle était infirmière,
44:05elle a tout plaqué.
44:06Maintenant, elle va rentrer dans la police scientifique
44:08au mois de janvier.
44:09Ça, c'est de la reconversion.
44:112 millions de personnes,
44:13chaque année en France,
44:15sautent le pas comme Virginie.
44:16On voulait vous faire un clin d'œil sur ce sujet.
44:19Un petit mot pour vous dire que demain,
44:21c'est une journée spéciale.
44:22Les secrets de la langue française sur RTL.
44:25Et qu'à cette occasion,
44:26on sera dans les auditeurs On La Parole
44:27aux côtés de Vincent Parizeau
44:28avec Muriel Gilbert,
44:30celle qui traque les fautes
44:32et qui pourra répondre à toutes vos questions.
44:34Si vous en avez,
44:35si vous avez des doutes
44:36sur la manière d'écrire tel ou tel mot
44:38sur une expression dont vous n'êtes pas sûr,
44:40vous nous appelez,
44:41vous nous laissez aussi d'ores et déjà
44:42des messages sur le répondeur.
44:44Demain, le numéro, c'est le 3210.
44:46Vous le connaissez.
44:47C'est Céline Landreau
44:48et l'ami Vincent Parizeau.
44:49Demain, pour les auditeurs On La Parole.
44:51Mais avant ça ?
44:52Et l'heure du crime,
44:53demain sera associée
44:54à la journée de la langue française.
44:55Je ne vous dis pas tout de suite le programme.
44:57Parlez-nous du programme d'aujourd'hui.
44:58Alors aujourd'hui,
44:59c'est la rumeur qui tue,
45:00l'affaire Maéva Rousseau.
45:01Et c'est tout de suite.