Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 04 novembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08C'est le gros débat. Faut-il responsabiliser ceux qui consomment de la drogue ?
00:12Faut-il les frapper au portefeuille ou davantage, comme disent certains, carrément ?
00:18Une peine de prison, même très courte, une peine de prison.
00:21Qu'en pensez-vous ? Fabien a fait le 32-10. Bonjour Fabien.
00:24Bonjour Eric, bonjour Céline, bonjour à tous.
00:26Vous avez consommé, vous, vous consommez ?
00:28Je consomme encore, et comme je disais à la personne qui veut au téléphone, je réfléchis vraiment à arrêter tout ça.
00:37Avec tout ce qu'on voit en ce moment.
00:39Mais sur le débat, vous pensez qu'il faudrait sanctionner les consommateurs ?
00:43Non, parce que je trouve que c'est un peu bête, on pourrait faire ça peut-être plus dans la pédagogie,
00:48plutôt que de punir et punir mes amendes, en sachant personnellement qu'une amende ça n'arrête pas forcément la personne qui veut consommer.
00:56Fabien, consommateur, réclame de la pédagogie et pas de sanctions.
01:01Il est 13h01, Céline Landreau, c'est le rappel des titres.
01:05Quatre ans après l'assassinat de Samuel Paty, le procès de huit personnes s'est ouvert ce matin devant la cour d'assises spéciales de Paris.
01:12Alors que le terroriste qui a décapité l'enseignant avait été abattu par les forces de l'ordre,
01:16les accusés sont soupçonnés, eux, d'avoir contribué à la campagne de haine
01:21ayant conduit à l'assassinat de ce professeur d'histoire-géo.
01:24Un Français sur trois a eu froid l'an dernier chez lui, c'est deux fois plus qu'en 2020.
01:29Et les trois quarts des ménages assurent avoir restreint le chauffage pour ne pas avoir de factures trop élevées à payer.
01:35Il y a des chiffres qui émanent médiateurs de l'énergie.
01:37Et puis on vous en a parlé dans cette édition, le prix Goncourt a été attribué il y a un peu plus d'un quart d'heure maintenant à Kamel Daoud, l'écrivain...
01:46Immense écrivain, immense écrivain. Voilà, j'ai le droit de vous donner mon petit commentaire.
01:50Vous êtes le bienvenu, et là pour ça, qui signait Ourissin son dernier roman chez Gallimard.
01:55Notez que le prix Renaudot a été attribué à l'autre grand favori, Gaël Faille, pour son roman Jacaranda qui se passe, lui, au Rwanda.
02:05Le temps, Louis Baudin, pour cet après-midi ?
02:07Bon, du temps sec, à cela j'en suis quasiment sûr, sauf que dans le LogDoc aussi on aura peut-être quelques averses cet après-midi avec des nuages.
02:14Mais avec ce temps sec, est-ce qu'il y aura du soleil ?
02:16Alors là, c'est plus compliqué de répondre. Je regarde l'évolution, c'est vrai que les nuages bas, les brouillards ont tendance à se dissiper, mais pas partout.
02:22Ça va mieux dans le Calvados, mais c'est encore très nuageux dans la Manche.
02:25Même chose entre la Somme et le Pas-de-Calais, où un département se découvre, mais l'autre est encore sous les nuages.
02:30Bon, espérons quand même que globalement les éclaircies gagnent du terrain cet après-midi presque partout.
02:34C'est plus facile dans le sud, c'est plus compliqué dans la vallée de la Saône au nord-est, le tout avec des températures à peine de saison.
02:4012 à 15 degrés seulement dans la moitié nord, mais 16 à 22 degrés encore dans la moitié sud.
02:46Il ne serait pas un lententinet enroué, non ?
02:50C'est pour ça qu'il a ce petit foulard.
02:52Il a pris froid, il a pris froid.
02:54Moi je suis de la saison.
02:56Il est mi-saison, merci Louis Bodin pour cette météo.
03:00Les auditeurs ont la parole.
03:02Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
03:05Il y a quelques années en arrière, un président avait dit, ne s'inquiétez pas madame, on va nettoyer ça au parfait.
03:12Aujourd'hui on en est où ? Si on avait fait ça à l'époque, il y aurait peut-être moins de bazar aujourd'hui.
03:16Parce que ça devient terrible.
03:17Quand on entend ça, cette violence, ça devient incroyable.
03:21Et oui, il y a plein de sujets, mais au fond le sujet central c'est celui du trafic de drogue, du narcotrafic
03:28qui touche nos grandes villes, nos petites villes, nos campagnes, nos capitales régionales.
03:34Tout le monde est touché.
03:35Alors chacun il va de sa recette.
03:37Attention de ceux qui disent un cool car cher.
03:40Attention aux recettes fastoches.
03:42Là nous avons un député RN, on va l'écouter tout de suite.
03:46Est-ce que le son est prêt ?
03:47On me dit à la régie qu'il est prêt.
03:49On a un député RN, Jean-Philippe Tanguy, et qui préconise, c'était sur RTL, qui préconise...
03:56C'était dans le grand jury effectivement, hier, Jean-Philippe Tanguy,
04:00qu'il a une solution assez simple selon lui, c'est d'envoyer les consommateurs en prison, tout simplement.
04:05Ces gens sont des pompiers pyromanes, ils ont une grande responsabilité dans ce qui arrive à notre pays.
04:10Quand les enfants de la grande bourgeoisie parisienne, des hauts fonctionnaires, des dirigeants d'entreprise
04:14qui ont pignon sur rue, iront en prison quelques jours parce qu'ils ont consommé de la drogue,
04:18ils vont voir ça très rigolo, et qu'ils assumeront enfin le sang qu'ils ont sur leurs lèvres ou sur leurs doigts,
04:23peut-être que la consommation de drogue diminuera dans notre pays.
04:25Vous êtes pour des peines de prison pour de la consommation de drogue ?
04:28Absolument, des courtes peines. Pour cela, il faudra avoir les prisons adaptées.
04:32Jean-Philippe Tanguy avec Olivier Bosse, donc hier sur RTL.
04:35Mais là où Tanguy a raison, c'est qu'il y a une hypocrisie.
04:38Il y a chez ceux, et je ne veux pas donner dans le populisme à deux balles facile,
04:42mais il y a chez ceux qui nous gouvernent, chez les cadres sup, chez tout le monde,
04:47il y a une petite habitude de consommer de la drogue tranquillement, impunément,
04:52et alors qu'elle est combattue à côté de cela.
04:56Oui, c'est vrai, tout le monde le sait.
04:59Depuis Paris, on va dans les quartiers populaires chercher sa drogue.
05:02Des quartiers populaires dans lesquels on n'aimerait pas habiter,
05:04mais on y va bien, effectivement, juste pour chercher sa petite dose.
05:07C'est une réalité aussi.
05:08C'est Christophe Correl qui est avec nous, ancien enquêteur de la police judiciaire
05:11et qui a publié « Le crime organisé en France »,
05:13« Le comprendre pour mieux le combattre » chez De Noël.
05:16Bon, Fabien, vous me disiez à l'instant que vous êtes un consommateur
05:20et que ce serait mieux de faire de la pédagogie plutôt que de sanctionner.
05:25Mais Fabien, faire de la pédagogie, ça fait mille ans qu'on en fait de la pédagogie.
05:30On ne va pas expliquer aux gens quel est l'impact de fumer du chit ou de l'herbe ou du cannabis.
05:38Tout le monde le sait, on le dit, on le répète 24 heures sur 24 depuis des années, Fabien.
05:42Vous voulez encore faire plus de pédagogie, vous ?
05:45Il y aurait peut-être tout ce que je disais avant de mettre des amendes.
05:49Excusez-moi, je suis un peu impressionné de m'avoir téléphone.
05:52Je vais essayer de faire des phrases.
05:54Elles sont très claires, vos phrases, Fabien.
05:57Je vous écoute tous les midis et vous m'avoir au téléphone, c'est cool.
06:00Du coup, je trouve que oui, la pédagogie, vous avez raison.
06:03Clairement, on ne fait que ça d'en faire.
06:05Peut-être en refaire, peut-être d'une manière peut-être un peu plus dure.
06:08Mais mettre une amende, c'est comme vous le disiez juste avant,
06:11il y a des gens qui boivent au volant, ils se rattrapent et puis ils recommencent.
06:14Faire de la pédagogie, je ne sais pas ce que vous en pensez.
06:18Céline, moi j'ai l'impression qu'on en...
06:20Peut-être que frapper au portefeuille plus, ça marcherait mieux.
06:23J'avais une question pour Fabien surtout.
06:25Quand vous entendez des responsables politiques dire que vos joints,
06:29pour parler un petit peu crûment, ont le goût du sang,
06:32que vous avez du sang sur les lèvres, sur les mains,
06:34c'est quelque chose que vous entendez ?
06:36Ça, ça m'a tilté l'œil dans la tête, oui.
06:38Pas directement, mais en y repensant à la phrase qu'il a dit.
06:41Et en voyant tout ce qu'on mange, ça m'a fait réfléchir quand même.
06:46Je trouve qu'il n'a pas tort dans le fond.
06:48Malheureusement, les choses font que quand on va acheter sa douze,
06:51comme vous dites, on va dans les quartiers,
06:53on va dans des endroits pas forcément recommandables,
06:55avec des gens pas forcément fréquentables.
06:57C'est-à-dire, Fabien, c'est établir une relation
07:02entre celui qui est tranquille à la maison,
07:05les pieds sur la table du salon et qui fume son pétard,
07:10et le gamin, par exemple, de 15 ans,
07:13qui se fait assassiner dans un règlement de compte à Marseille ou ailleurs,
07:17dans un règlement de compte entre cartels, c'est ça un peu ?
07:20Oui, c'est ça qui m'a un peu...
07:23C'est là où je me suis dit, il faut arrêter d'alimenter ça,
07:26c'est ce que je disais à plusieurs de vos téléphones.
07:29Je me dis, ça pourrait être mes enfants, ça pourrait être...
07:32Et non, je trouve qu'il y a quelques années,
07:34je n'ai pas le souvenir qu'on en parle autant.
07:36Mais Fabien, soyez honnête avec nous.
07:38Vous dites, ça m'a fait culpabiliser de voir qu'il y a ces jeunes,
07:41il y a ces gamins dans des règlements de compte de cartel qui meurent.
07:45Ça m'a fait culpabiliser, mais est-ce que ça fait changer
07:47vos habitudes de consommateur ?
07:49J'espère que oui.
07:50Moi, c'est le but, c'est ce que je disais à votre interlocuteur.
07:52Mais pour l'instant, elles n'ont pas changé vos habitudes ?
07:54Là, je n'y suis pas retourné.
07:56Là, je n'en ai plus sur moi, si vous voulez.
07:58Ça fait combien de temps que vous fumez du cannabis ?
08:00Oui.
08:01Ça fait combien de temps que vous êtes un usager régulier ?
08:04Ça fait depuis que j'ai 17 ans à peu près.
08:06J'ai eu des périodes où j'ai arrêté,
08:07mais en gros, ça fait depuis que j'ai 17 ans.
08:09Restez avec nous, Fabien, c'est très intéressant,
08:11parce que déjà, c'est sympa de venir nous dire
08:15que vous faites partie de ceux qui fument.
08:18Jean-Michel est avec nous.
08:20Je voudrais qu'on prenne Jean-Michel,
08:22qui a fait le 3210.
08:23Mon cher Jean-Michel, bonjour.
08:25Oui, bonjour à toute l'équipe.
08:27Bonjour.
08:28Rapprochez-vous de la fenêtre,
08:30on ne vous entend pas très bien.
08:32Jean-Michel, qui êtes-vous et pourquoi avez-vous fait le 3210 ?
08:36Je l'ai fait la semaine dernière.
08:39Attendez, Jean-Michel,
08:40il faut vraiment qu'on va essayer de rétablir
08:43une ligne un peu plus distincte.
08:44On va prendre Martin qui est au téléphone.
08:46Martin, bonjour.
08:47Il y a toujours des auditeurs.
08:48Si Jean-Michel a un téléphone qui passe mal,
08:51celui de Martin marchera bien.
08:53Bonjour, Martin.
08:54Bonjour.
08:55Vous avez une voix jeune, vous.
08:58Quel âge avez-vous ?
08:59Moi, j'ai 27 ans.
09:01Vous êtes dans quel coin de France ?
09:02Au Mans, en Sarthe.
09:04Dans la région du Mans, dans la Sarthe.
09:06Vous avez déjà consommé ?
09:08Oui, j'étais consommateur et j'ai vendu aussi pas mal.
09:12Vous avez été dealer ?
09:14Oui.
09:15Qu'est-ce que vous pensez de ce député qui dit
09:18même pour des courtes peines, prison pour ceux qui consomment ?
09:22Il va falloir ouvrir des établissements
09:25parce que même moi, j'ai beau avoir eu les pieds dedans,
09:29aujourd'hui je m'en suis séparé, je ne fume plus,
09:31je ne vends plus depuis 3-4 ans.
09:35C'est des personnes, moi, qui venaient.
09:37J'avais de l'ouvrier jusqu'à l'avocat.
09:41J'étais un petit vendeur.
09:44Je n'habitais même pas dans un quartier,
09:46mais j'étais un petit vendeur et j'avais peut-être
09:48un répertoire de 2000-2500 personnes.
09:51Attendez, Martin, c'est vraiment intéressant.
09:54Restez avec nous une seconde.
09:55Parce qu'on parle toujours des dealers, des réseaux, de vente, etc.
09:58Vous, c'est intéressant, vous en êtes sorti depuis 3 ans,
10:00vous avez 27 ans.
10:02Vous aviez 1200 clients dans une région comme la Sarthe,
10:06on va dire qu'une région, ce n'est pas Paris, ce n'est pas Marseille.
10:10Et vous aviez 1200 clients et c'était toute la sociologie.
10:14Vous aviez des modestes, des ouvriers, des avocats en col blanc, c'est ça ?
10:20Oui, des personnes avec des situations très aisées,
10:25des personnes qui avaient du mal à payer leur facture.
10:29J'avais vraiment de tout, de tout, de tout.
10:31Quand j'entends le député Ewen qui dit qu'il faut les mettre en prison,
10:38c'est des gens qui sont complètement déconnectés de la réalité.
10:41Ce n'est pas possible, c'est impossible.
10:44Aujourd'hui, je ne pourrais pas donner de chiffres,
10:48mais je suis prêt à mettre demain un coup de pied
10:50parce qu'il n'y a plus d'un quart des Français qui fument.
10:525 millions, on dit à peu près.
10:545 millions, nous dit à l'instant Christophe Correl,
10:59notre invité, ancien enquêteur de police judiciaire.
11:02Question que je voulais poser à monsieur,
11:05qu'est-ce qui fait qu'il a arrêté de vendre ?
11:07Comment est-ce qu'on arrive à arrêter de vendre ?
11:09C'est ça la question que je me pose.
11:10Comment est-ce qu'on arrive d'un instant de sa vie
11:13où on gagne de l'argent facilement,
11:14parce que c'est ça la drogue aussi, c'est de l'argent facile,
11:16comment est-ce qu'on arrive à sortir de ça ?
11:18C'est ça qui est intéressant.
11:19Honnêtement, j'ai commencé parce que j'avais du mal à payer mes factures.
11:24Je suis quelqu'un qui a toujours travaillé,
11:26j'ai toujours travaillé depuis très jeune.
11:28Un jour, j'ai perdu mon boulot,
11:30pour qui, pour quoi, on m'a mis à la porte.
11:32Il fallait bien payer les factures,
11:34il fallait bien manger, il fallait bien tout ça.
11:36Je suis consommateur.
11:37Depuis que j'avais 17 ans, je consommais.
11:40Un copain m'a dit, tu devrais essayer d'en rendre,
11:43peut-être que tu pourrais te faire un petit peu.
11:45Au final, on a 2-3 personnes qui passent à la maison pour en prendre.
11:48Après, ça passe à 100.
11:50Oui, forcément, c'est de l'argent facile.
11:52Jusqu'au jour où on m'a braqué avec une arme.
11:58On m'a dit, soit tu nous files tout, soit tu arrêtes.
12:01Vous avez décidé d'arrêter.
12:02Vous gagnez jusqu'à combien, juste avant d'arrêter, par exemple ?
12:07C'était quoi vos revenus ?
12:08J'ai monté à 6 000 euros par mois, facile.
12:11Vous n'aviez jamais gagné en tant que salarié avant, j'imagine ?
12:14Non, non, non.
12:16Pourtant, je faisais bien plus d'heures, mais non.
12:19Non imposable.
12:20Dites-moi, Martin, vous avez touché du doigt
12:25les organisations mafieuses, entre guillemets ?
12:29Non, parce que j'ai toujours gardé la tête sur les épaules.
12:33Je ne voulais pas non plus en accrocher trop près.
12:36Et puis, je n'habitais pas dans un quartier,
12:39donc je n'étais pas au sein même de tout ça.
12:42J'ai essayé de m'en écarter au maximum quand même.
12:45Mais il y avait quand même des gens louches.
12:48Vous auriez pu plonger en disant, je vais faire l'héroïne, la cocaïne.
12:52Oui, mais non, justement.
12:53On m'a déjà proposé, on m'avait proposé à l'époque.
12:56Vous savez, les réseaux criminels, ce n'est pas forcément une carte de membre qu'on a.
13:00J'appartiens à un groupe criminel.
13:02Ça commence comme ça.
13:03On a des petits dealers qui ont un niveau supérieur.
13:06C'est comme une entreprise, finalement.
13:08Vous avez du PDG qui est tout en haut, jusqu'en bas, au vendeur du quartier.
13:11Et c'est comme ça que ça fonctionne.
13:13Celui qui est tout en bas de la chaîne alimentaire,
13:15il n'a pas forcément conscience d'appartenir à un groupe criminel.
13:18Et après, il devient chef de rayon.
13:20C'est ça, c'est exactement ça.
13:21Il fallait bien qu'on vous le vende, le matos.
13:24Vous vous approvisionnez où ?
13:26Moi, justement, c'était quelqu'un que je connaissais d'avant,
13:29à qui j'allais prendre ma petite consommation.
13:32Mais de là à être de petit dealer à tête de réseau,
13:36comme l'a pu dire madame,
13:38ce n'est pas un pack.
13:39Ce n'est pas une marche.
13:40C'est un escalier complet.
13:42Moi, ça n'a jamais été mon but.
13:45Je voulais juste, au départ, pouvoir manger,
13:48pouvoir payer mon loyer.
13:49Et puis, c'était tout.
13:50Là, vous avez raison.
13:51Bruno, vous le disiez tout à l'heure.
13:52C'est qu'aujourd'hui, ça impacte toute la société.
13:54Moi, samedi, j'étais justement, pour ce livre,
13:56j'étais dans un petit village de l'Oise.
13:58J'habite dans l'Oise.
13:59Et j'étais avec des gens de petits villages,
14:02de 500 habitants, 1000 habitants.
14:03Et ces gens-là, de tout petits villages,
14:05on ne parle pas de grandes villes, de moyennes villes,
14:07où on a des homicides, des choses comme ça.
14:09Ces gens-là étaient apeurés par la drogue.
14:11Ils la voyaient arriver.
14:12Ce sont des petits points de deal qui arrivent comme ça,
14:14devant la barre PMU.
14:16Et ce sont des vraies inquiétudes qui touchent les gens
14:18jusqu'au fin fond de notre société, en fait.
14:21Ce n'est plus l'apanage des grandes villes, aujourd'hui.
14:23Merci, Christophe Correl, d'être venu nous voir.
14:26C'est un flic qui publie
14:27« Le crime organisé en France, le comprendre pour mieux le combattre »
14:30aux éditions de Noël.
14:31Merci beaucoup.
14:32Martin, restez avec nous, si vous avez quelques minutes.
14:34Fabien aussi, l'ancien consommateur.
14:36Les amis, je salue Nicolas, tiens, qui a fait le 3210.
14:39Mon cher Nicolas, bonjour.
14:41Bonjour.
14:42Faut-il pénaliser les consommateurs ?
14:45Répondez juste par oui ou par non.
14:47Non.
14:48Ah ! J'attends vos arguments, tout de suite.
14:51Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
14:54ou appelez-nous au 3210.
14:5550 centimes la minute.
14:5713h-14h.
14:59Les auditeurs ont la parole
15:01avec Éric Brunet et Céline Landreau.
15:04Je suis consommateur de cannabis depuis très longtemps.
15:07Les consommateurs méritent d'être sanctionnés.
15:09Alors, vous allez peut-être trouver ça paradoxal,
15:11mais moi, ça fait environ une dizaine d'années
15:13que je refuse de donner de l'argent à ceux qui revendent du cannabis.
15:17Je fais en sorte de me cultiver moi-même.
15:19Et si j'en ai plus, je n'en fume pas.
15:22L'approche écolo, c'est marrant.
15:24Même sur le cannabis, il y a des écolos,
15:27des gens en circuit court.
15:29Oui, et puis qui ne veulent peut-être pas avoir de son sur les mains.
15:31Non plus.
15:32On essaiera de voir si on peut d'ailleurs avoir
15:34Diego en ligne d'ici la fin de l'émission.
15:36Mais avant ça, bonjour Victor Darkas.
15:38Bonjour Céline Landreau.
15:39Bonjour Éric Brunet.
15:40Comment ça se passe là-bas du côté du Standard ?
15:42Écoutez, ça va bien.
15:43Beaucoup de gens nous appellent.
15:44Température agréable ?
15:45Oui, ça va.
15:46On parle de température tout à l'heure, d'ailleurs.
15:48Ah oui, on en parlera tout à l'heure, oui, des températures, bien sûr.
15:51Puisque cette statistique qui nous dit que de très, très nombreux Français
15:55ne se chauffent pas.
15:57Ou peu ou moins, ou beaucoup moins qu'ils devraient le faire.
16:00Des petits messages sur les réseaux sociaux et sur l'application RTL.
16:03Oui, on parle drogue avant de parler de chauffage, Victor.
16:05Exactement.
16:06Et c'est assez partagé sur l'application RTL.
16:08Anna Anger nous dit, pourquoi ne pas dépénaliser le cannabis ?
16:12Bernard n'est pas d'accord.
16:13La consommation de drogue est interdite en France, donc punissable.
16:16Il faut durcir les sanctions.
16:18Et une troisième voie existe aussi.
16:19Jérémy, Didier et Fabrice suggèrent d'autoriser la culture des plants de cannabis
16:24pour un usage personnel.
16:25Ça éviterait aux petits fumeurs d'aller chercher leur consommation
16:28dans un réseau de narcotrafiquants.
16:30Merci, Victor.
16:31Vous voyez, Céline, j'arrive encore, malgré ma grande expérience,
16:36à être surpris par les auditeurs.
16:38Sur ce sujet-là, le député RN qui dit qu'il faut des courtes peines de prison
16:44pour les consommateurs parce qu'ils ont du sang sur les mains.
16:47Je pensais qu'on allait avoir plein d'auditeurs qui nous appelleraient pour dire oui.
16:51Essayons les courtes peines.
16:53Et en fait, je me rends compte que non.
16:55Il y en a quelques-uns, bien sûr.
16:56Mais j'ai l'impression qu'il y en a une majorité qui sont contre la pénalisation des consommateurs.
17:03Nicolas est avec nous, je crois.
17:04Nicolas, bonjour.
17:05Bonjour, Éric.
17:07Vous nous avez dit d'un mot avant la pause, Nicolas,
17:10que vous étiez contre le fait d'envoyer les consommateurs en prison.
17:13Oui, j'ai noté déjà plein de choses depuis le début.
17:16Dans un message, justement, quelqu'un disait que la drogue, c'est interdit en France.
17:21La drogue, c'est une substance psychotrope qui perturbe le fonctionnement du système nerveux.
17:26C'est exactement la définition de l'alcool.
17:28Et l'alcool est autorisé.
17:31Oui.
17:32L'alcool est une drogue.
17:33Au sens médical, l'alcool est une drogue.
17:36C'est sûr et certain.
17:37Et du coup, ça vient parler de pédagogie, justement.
17:40Vous aviez dit qu'il y avait déjà beaucoup de pédagogie faite.
17:43En santé, on parle plutôt de...
17:48Je ne trouve plus mes mots.
17:50De prévention, oui.
17:52Effectivement.
17:53Moi, je dis qu'au contraire, il y a une très mauvaise prévention faite,
17:57en particulier au niveau du cannabis, mais dans toutes les drogues en général.
18:01Un exemple pour l'alcool, pour en venir à ça.
18:04On sait très bien qu'un verre, ça va.
18:06Trois verres, bonjour les dégâts.
18:08Qu'est-ce que vous sauriez dire à ce propos-là par rapport au cannabis ?
18:11Vous ne le direz pas, parce que c'est interdit.
18:13Puisque c'est interdit d'en vendre, vous n'avez pas le droit de le dire.
18:17Mais vous êtes partisan de un pétard, ça va, trois pétards, bonjour les dégâts.
18:20C'est ça, en gros.
18:21Bien sûr.
18:23Parce que, justement, si c'est légalisé, si c'est encadré,
18:28il pourrait y avoir une vraie pédagogie sur le mésusage de la drogue.
18:33Pas que du cannabis, de toutes les drogues.
18:36Parce que, ma foi, après, il y a des drogues,
18:38il y en a d'autres qui sont réglementées, qui sont autorisées,
18:40comme l'opione.
18:42Voilà, plein de choses qui sont utilisées.
18:44Mais pourquoi ?
18:45Moi, je ne suis pas tout à fait d'accord quand on fait un parallèle avec l'alcool.
18:48Mais bon, ce n'est pas le débat.
18:50Mais pourquoi y a-t-il, autour de la drogue,
18:52tous ces ravages dans les prisons ?
18:54Alors, je ne parle même pas des violences,
18:56des assassinats, des meurtres, des cartels.
18:58Dans le monde entier, c'est un cancer, la drogue.
19:01Dans le monde entier,
19:03c'est des centaines de milliers de morts chaque année,
19:07au Mexique, en Amérique du Sud,
19:10aux Etats-Unis, partout.
19:12Dans les prisons, la drogue fait des ravages.
19:15Dans le cerveau des adolescents,
19:17elle détruit les neurones des gamins.
19:20Oui, alors, j'ai compris, je sais très bien
19:22que quelqu'un qui boit trop d'alcool, etc.,
19:24se retrouve dans des situations terribles
19:26et devient alcoolo.
19:27Ce n'est pas mieux, mais...
19:30J'ai du mal à mettre un signe égal
19:32entre la drogue dans le monde,
19:34le fléau de la drogue et le fléau de l'alcool,
19:36même si je suis conscient de ce qu'est l'alcoolisme,
19:38pour avoir eu autour de moi
19:40deux ou trois copains qui sont tombés dedans
19:42à une époque.
19:43Est-ce qu'on peut mettre un signe égal ?
19:45Justement, je ne mets pas de signe égal.
19:47L'alcool, en France, c'est 49 000 morts par an.
19:5049 000 morts par an, en France,
19:52juste pour l'alcool.
19:53Donc, vous vous dites que c'est pire.
19:55L'alcool, médicalement, c'est pire.
19:57C'est bien pire.
19:58C'est ce qu'il y a de pire au niveau...
20:00Vous pouvez demander à n'importe quel chercheur
20:02sur le sujet, il vous le confirmera.
20:04Mais pour revenir au cœur de notre débat,
20:06Nicolas, vous dites que je suis contre
20:08la pénalisation, le fait d'envoyer les consommateurs
20:10en prison.
20:11Vous êtes, au contraire, pour une légalisation
20:13encadrée telle qu'on peut la connaître
20:15pour l'alcool ?
20:16Bien sûr, parce que la pénalisation,
20:18par exemple, justement, pour envoyer à l'alcool,
20:20on l'a connue dans les années 30 aux Etats-Unis.
20:22On a vu les ravages que ça a fait
20:24et ça a été dépénalisé.
20:26Et la criminalité par rapport au trafic d'alcool
20:28a baissé d'un seul coup.
20:30Alors attendez, on a retrouvé...
20:32Victor me dit qu'on a retrouvé...
20:34Comment s'appelle-t-il ?
20:36Jean-Michel.
20:37Et qui avait un petit problème de réseau tout à l'heure.
20:39Jean-Michel est là ? Tout va bien ?
20:41Je suis là, ça y est.
20:42Rebonjour Jean-Michel.
20:44Jean-Michel, faut-il...
20:46Vous m'avez l'air remonté tout à l'heure.
20:48Faut-il envoyer en prison,
20:52même pour des très courtes peines, les usagers ?
20:55Alors moi, sans avoir ma carte d'URN,
20:57je suis d'accord pour qu'on les envoie en cas de récidive.
21:00Mais mon premier plan, c'est-à-dire le plan A,
21:02c'est quand même la pénalisation
21:04avec une amende de 5000 euros forfaitaire
21:06à chaque fois que vous êtes pris en possession de drogue.
21:08Vous aviez eu un intervenant...
21:10On rappelle que c'est 200 euros l'amende forfaitaire aujourd'hui.
21:13Jean-Michel, c'est 5000.
21:15Premier ministre, on passe à 5000.
21:17Exactement.
21:18Et vous aviez eu un interlocuteur l'autre jour dans votre émission
21:20qui disait, moi tous les soirs, je me fume mon petit pète
21:22quand je rentre du travail.
21:24Il va chercher son petit pétard en voiture,
21:26il va travailler le lendemain matin en voiture
21:28et tous les jours, il travaille
21:30en étant chargé à la...
21:32à la...
21:34simplement à la...
21:36Au cannabis, oui.
21:38Et son patron est responsable de lui dans ce cas-là.
21:40S'il a un accident de travail, son patron en plus
21:42est responsable de lui.
21:44Imaginez qu'il ait le même accident
21:46que le fils du restaurateur parisien
21:48qui s'est fait renverser par...
21:50Antoine Halenau, oui.
21:52Par Antoine Halenau qui lui
21:54a été percuté par un mec qui était chargé
21:56effectivement avec des substances illicites.
21:58Il y a un moment, il faut arrêter.
22:00On met en première fois ses 5000 euros,
22:02deuxième fois, c'est une peine de prison
22:04et on en profite pour les traiter.
22:06Je me souviens de l'auditeur
22:08Tristan la semaine dernière
22:10qui comparait le pétard
22:12du soir à son petit verre de vin rouge
22:14en rentrant à la maison.
22:16Sauf que la rémanence de son pétard
22:18c'est plus de 24 heures.
22:20Donc si on va travailler le lendemain matin,
22:22il est encore chargé de cette substance.
22:24Il y a un moment, il faut arrêter.
22:26Soit on traite légèrement,
22:28on les met en prison, mais il faut trouver des solutions.
22:30Jean-Michel, restez surtout
22:32avec nous, on va continuer de parler
22:34de tout ça avec vous.
22:36J'entends cette petite musique qui me rappelle
22:38une émission de l'après-midi
22:40sur RTL, l'heure du crime
22:42je crois. Émission, un succès.
22:44Avec un présentateur
22:46de talent.
22:48Bonjour à tous les deux.
22:50Dans l'heure du crime, aujourd'hui, on va revenir sur une affaire
22:52que vous connaissez parfaitement, c'est l'affaire Jean-Claude Romand.
22:54Pendant des années, vous savez, cet homme
22:56il s'est fait passer pour un médecin de l'OMS.
22:58Il mentait totalement pour un chercheur.
23:00Il mentait.
23:02Il vivait sur les prêts de sa famille,
23:04de sa belle famille, en disant qu'il allait
23:06placer tout cet argent en Suisse. Il mentait encore.
23:08Donc il est animé par le mensonge, cet homme.
23:10En 1993, il a été
23:12démasqué, on connaît la suite.
23:14Il avait tué son épouse, ses deux enfants,
23:16ses parents et même leur chien.
23:18Il va être condamné à la perpétuité.
23:20Il est libre, totalement libre.
23:22Depuis deux ans désormais,
23:24il vit quelque part
23:26dans le Berry.
23:28Et on va essayer de savoir ce que cet homme a...
23:30Parce que c'est toujours un mystère, Romand.
23:32On ne sait pas pourquoi il a tué comme ça. Il avait peur d'être démasqué,
23:34certes, mais ça ne suffit pas.
23:36On a comme invité des personnes
23:38qui l'ont rencontré, ces rares visiteurs
23:40qui l'ont rencontré pendant toutes ces années,
23:42dont la directrice de la prison
23:44de Saint-Mort, qui sera
23:46notre invité tout à l'heure dans L'Heure du Crime.
23:48Ils vont nous raconter ce qu'il y a
23:50dans la tête de Jean-Claude Romand.
23:52C'est à 14h et c'est dans
23:54L'Heure du Crime.
23:56Eh bien, on vous écoutera. C'est un des faits divers
23:58les plus fascinants de ces dernières
24:00décennies, bien sûr. Merci en tout cas
24:02Jean-Alphonse. On sera à l'écoute
24:04à tout de suite.
24:14Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
24:16Faut-il demander à la police de chasser
24:18les fumeurs de joint, les envoyer en prison
24:20pour lutter contre le narcotrafic ?
24:22On continue d'en parler, on revient
24:24dans 60 secondes.
24:26Céline Landreau et Éric Brunet
24:28Les auditeurs ont la parole sur RTL.
24:30S'il n'y avait
24:32pas de consommateurs, il n'y aurait
24:34pas de dealers qui finissent
24:36par s'entretuer. Et plutôt que
24:38la prison où on ne les voit pas,
24:40leur faire exécuter des travaux d'intérêt
24:42général, là au moins, ce serait
24:44utile.
24:46Voilà, c'est une auditrice qui réagit au propos
24:48de Jean-Philippe Tanguy, député
24:50Rassemblement National, qui préconise
24:52une peine de prison même courte
24:54pour les consommateurs de drogue.
24:56On est toujours en ligne
24:58avec Jean-Michel,
25:00plutôt favorable à ce qu'on durcisse.
25:02Alors vous, vous nous avez dit la prison dans un second temps.
25:04D'abord une amende bien dissuasive de 5000 euros
25:06et puis dans un second temps
25:08la prison. Jean-Michel, je voudrais
25:10qu'on accueille Vincent également.
25:12Vous allez peut-être pouvoir dialoguer ensemble. Bonjour Vincent.
25:14Bonjour. Bonjour Madame
25:16Monsieur Brunet. Madame Landreau, pardon, excusez-moi.
25:18Je vous en prie. Vous vouliez
25:20réagir vous aussi sur ce sujet
25:22de la lutte contre le narcotrafic en tapant le consommateur.
25:24Oui, effectivement. Alors moi
25:26je suis survolant pénitentiaire, moi.
25:28Donc c'est un sujet que je connais
25:30plutôt pas mal.
25:32Je ne suis pas là sur le sujet
25:34sur la pertinence
25:36ou non concernant les consommateurs pour les mettre en prison
25:38parce que la pertinence, à mon sens,
25:40les consommateurs dans un premier temps, ça relèverait
25:42plutôt d'une prise en charge médicale.
25:44La récidive, c'est encore autre chose.
25:46Par contre, là, on serait plutôt sur un modèle
25:48justice. Effectivement, les dealers
25:50relèvent vraiment de la justice
25:52et auquel cas il faut les sanctionner.
25:54Mais plutôt, je voudrais intervenir sur la faisabilité
25:56des courtes peines de prison.
25:58Vous connaissez notre état judiciaire actuellement,
26:00l'état des prisons.
26:02On a des quartiers arrivant, des maisons d'arrêt qui sont
26:04pleines à craquer, qui débordent
26:06avec un quotidien de travail qui est...
26:08J'ai même pas d'adjectif
26:10pour définir.
26:12Raison de plus pour trouver une autre solution.
26:14Comment pourrait-on faire ?
26:16Oui, bien évidemment, mais
26:18comment peut-on faire pour
26:20incarcérer des personnes sur des courtes peines,
26:22sachant qu'on a déjà plus de place ?
26:24On les incarcère en dehors de France.
26:26Monsieur Macron était au Maroc il n'y a pas très longtemps.
26:28Un prisonnier en France,
26:30ça coûte 105 euros et
26:32au Maroc, par exemple, ça coûte 97 dirhams.
26:34C'est ce que j'aime.
26:36Attendez,
26:38là, vous êtes, mon cher Jean-Michel,
26:40vous êtes dans une vision prospective
26:42extrêmement
26:44élaborée.
26:46C'est aujourd'hui qu'il faut une solution, Jean-Michel.
26:48D'abord, un, c'est aujourd'hui qu'il faut une solution,
26:50et deuxièmement,
26:52connaissant la France et la République française,
26:54qu'un jour un état
26:56puisse dire, nos prisonniers,
26:58on va aller les mettre dans des prisons à l'étranger,
27:00sous-traiter ça,
27:02on n'y est pas encore.
27:04Franchement, on n'y est pas encore.
27:06J'entends la dimension hôtelière
27:08de la
27:10dimension pénitentiaire.
27:12La dimension hôtelière coûterait peut-être moins cher au Maroc,
27:14mais enfin, il ne faut pas
27:16se leurrer, c'est un truc totalement impossible.
27:18Et même
27:20philosophiquement,
27:22j'ai peine à imaginer qu'on puisse mettre
27:24nos problèmes à nous,
27:26qu'on puisse les exporter, c'est-à-dire,
27:28nos 100 000 ou 110 000
27:30prisonniers.
27:32On est une société sophistiquée,
27:34on ne veut pas voir ça sur notre territoire national,
27:36on va les mettre chez les autres, moi j'y crois pas trop.
27:38Surtout qu'on a un exemple flagrant,
27:40M. Brunet, sur ce que vous dites, sur le
27:42narcotrafic. Il y a eu énormément
27:44de gros trafics en Guyane,
27:46vous connaissez,
27:48il y a eu une plateforme énorme,
27:50et on les a tous ramenés en métropole, les Guyanais,
27:52qui étaient des grosses têtes de réseau,
27:54et c'est ce qui a créé le gros réseau
27:56trafic Marseille-la-Guyane.
27:58Donc je ne suis pas certain qu'exporter
28:00des détenus, même quand ils sont français,
28:02entre l'outre-mer et des fois
28:04la métropole, c'est la meilleure solution.
28:06N'empêche que Vincent,
28:08il y a aujourd'hui un vrai problème,
28:10c'est cet argument que vous avez
28:12quelque peu porté, vous aussi,
28:14qui consiste à dire, comme on n'a pas
28:16suffisamment de prisons, de locaux,
28:18eh bien, on va trouver
28:20d'autres solutions. Allez expliquer ça
28:22un jour à une personne
28:24dont les enfants sont morts
28:26victimes d'un chauffard, par exemple.
28:28Non mais attendez, on parlait du consommateur, pas des dealers.
28:30Oui, oui, j'entends bien, mais je veux dire,
28:32il va falloir qu'on arrête aussi de configurer
28:34la réponse pénitentiaire et la réponse pénale
28:36au mètre carré qu'on a,
28:38parce qu'un jour, on va finir par dire, écoutez,
28:40ces assassins, ces meurtriers,
28:42je force le trait, je suis
28:44d'accord, mais on ne va pas pouvoir les mettre
28:46en prison parce qu'on n'a plus de place.
28:48Non mais moi, je vous invite
28:50vraiment, je fais un appel en direct,
28:52moi je vous invite à venir passer 24
28:54heures avec moi sur une détention,
28:56ça doit être faisable, si vous n'avez pas
28:58de casier judiciaire, c'est faisable. Je vous invite
29:00à passer 24 heures avec moi sur une
29:02prison en maison d'arrêt
29:04et vous allez vous demander en fin de journée
29:06comment vous faites pour gérer déjà autant
29:08de monde et comment on fait pour en mettre plus.
29:10Oui mais Vincent, je suis d'accord avec vous,
29:12j'accepterais volontiers votre invitation, mais c'est pas le sujet.
29:14Car je suis d'accord avec vous, je sais
29:16tout cela, on en parle tellement souvent, mais
29:18je dis qu'il va falloir aussi que
29:20dans ce pays, on arrête de raisonner comme ça.
29:22Oui mais réhabilitons les anciennes casernes militaires.
29:24Il n'y a pas de place, donc on ne va pas prononcer de condamnation.
29:26Non mais réhabilitons,
29:28mais non, mais réhabilitons des anciennes casernes,
29:30des anciennes casernes militaires,
29:32ça avait déjà été des propositions qui avaient
29:34été faites qui n'ont jamais été tenues.
29:36Et voilà, déjà on aurait pas mal
29:38de place, je vous le dis.
29:40Je suis d'accord avec vous. Rien que pour les jeunes consommateurs,
29:42parce qu'il faut se dire quand même
29:44que la consommation moyenne de
29:46Stupéchant, c'est quand même un public
29:48inférieur à 30 ans, je ne dis pas qu'au-delà
29:50de 30 ans, on ne consomme pas,
29:52mais on consomme moins au-delà de 30 ans
29:54qu'avant les 30 ans. C'est un fléau
29:56chez les 15-30 ans.
29:58Et ces 15-30 ans-là, déjà,
30:00si on leur montrait un petit peu ce qu'était
30:02l'enfermement et ce qu'ils risquaient,
30:04là, je peux partager avec vous. Mais il faudrait
30:06aussi une prise en charge médicale avec.
30:08Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. On a énormément de
30:10consommateurs dans les prisons de Stupéchant
30:12et aussi des dealers.
30:14C'est un trafic en prison.
30:16Mais les consommateurs, déjà, s'ils pouvaient
30:18avoir, ne serait-ce qu'une prise en charge
30:20médicale, ne serait-ce que dans nos prisons, déjà.
30:22Parce que dans nos prisons, on est tellement débordé
30:24que le personnel médical, on n'en a pas suffisamment.
30:26Il n'y a pas de prévention. Il y a très peu
30:28d'addictologie. Enfin, voilà.
30:30C'est un problème qu'il faut régler en surface.
30:32Mais dans tous les cas, il faut aussi de la place.
30:34C'est pas dit que c'est pour autant qu'on doit laisser les gens
30:36dans la nature, parce qu'ils sont consommateurs
30:38d'un produit illégal.
30:40Merci, Vincent, surveillant pénitentiaire.
30:42Merci, les amis.
30:44Sujet qui vous fait beaucoup réagir. En tout cas,
30:46on va certainement être amené à en reparler dans les jours
30:48ou semaines qui viennent, Eric.
30:50Dans un instant, on parle d'une autre consommation.
30:52Pas une consommation
30:54d'énergie, cette fois-ci.
30:56Bien légale, mais souvent trop chère.
30:58Mais très, très coûteuse.
31:00Qui vous conduit, d'ailleurs, à changer vos habitudes
31:02et votre comportement.
31:04Et parfois, à avoir froid. À avoir très froid
31:06chez vous. À tout de suite.
31:16Les auditeurs ont la parole.
31:18Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
31:20Oui, bonjour. J'appelle pour le
31:22chauffage. Voilà. Je suis une
31:24retraitée. J'ai une maison
31:26et malheureusement, je ne peux pas
31:28chauffer. Donc actuellement, il fait
31:3014 dans la maison. Et voilà.
31:32Nous sommes en Bretagne. Bonne journée
31:34à vous.
31:36Tout est dit. Il fait 14
31:38dans la maison. Il ne peut pas
31:40chauffer. Et Sylviane, qui
31:42nous a laissé ce message, parce qu'on m'a évoqué
31:44tout à l'heure, dans la tranche d'informations,
31:46ce chiffre. Un tiers
31:48des Français qui ont eu froid l'hiver
31:50dernier, les trois quarts
31:52d'entre eux, qui expliquent aussi avoir
31:54baissé le chauffage à cause
31:56de factures trop importantes.
31:58À cause de la flambée, évidemment, des prix
32:00de l'énergie. Un tiers des Français qui ont eu
32:02froid l'hiver dernier, c'est quand même deux fois plus
32:04qu'en 2020, Eric.
32:06C'est dingue.
32:08Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
32:10C'est à s'arracher les cheveux.
32:12Imaginez qu'il puisse y avoir des gens
32:14retraités, qui ne sont pas des
32:16cas sociaux, pardon d'utiliser ce terme
32:18un tantinet vulgaire.
32:20Cette dame qui nous appelle, elle a
32:22sa maison. Elle n'est pas à la rue.
32:24Elle a sa maison. Simplement, elle ne peut pas
32:26chauffer. Elle est à 14 degrés Celsius.
32:2814 degrés !
32:30Benoît est avec nous. Bonjour, mon
32:32cher Benoît. — Bonjour, Eric. Vous
32:34allez bien ? — Ça va, ça va.
32:36Vous savez quoi ? J'étais en train de me dire
32:38que ce matin, en me levant,
32:40j'ai rallumé le chauffage. Et au moment
32:42où j'ai fait cet acte-là, chez moi,
32:44je me suis dit, il doit y avoir des gens
32:46qui
32:48repoussent ce
32:50moment fatidique.
32:52— Moi, je ne veux pas te dire le contraire. À la maison, il fait 16 degrés.
32:56On est avec une veste
32:58en plus, un pull en plus,
33:00et on allume le chauffage, on va dire,
33:023-4 heures par jour, juste pour dire
33:04qu'il fallait une douceur pour se laver
33:06et manger, quand même, avec la chaleur.
33:08On n'y arrive plus.
33:10— Vous êtes dans quel coin de France ?
33:12— Du côté de Soissons, dans les Hauts-de-France.
33:14— D'accord. — Et vous avez quel type de
33:16chauffage, Benoît ? — Poil à granulé.
33:20On a fait rentrer une palette.
33:22Ça coûte 420 euros, quoi.
33:24— Et une palette, ça chauffe
33:26combien de temps ? — On va dire,
33:28si j'allumerais en permanence,
33:30même pas un mois, on va dire un mois
33:32et demi, on va faire avec.
33:34— 400 euros, un mois et demi ? — Ouais.
33:36On n'a pas trop le choix.
33:38— Ça, c'est un vrai, vrai sujet.
33:40Donc, est-ce que c'est
33:42le premier hiver où vous
33:44allez faire gaffe, comme ça,
33:46et même avoir froid, comme ça,
33:48ou c'est une habitude que vous avez prise depuis des années ?
33:50— Ça fait deux ans
33:52qu'on essaye de gérer, au niveau de la
33:54température, l'après-midi,
33:56on se couvre un peu plus,
33:58on allume le soin pour se faire une petite douceur,
34:00et voilà,
34:02je me chauffe, en plus, avec un poêle à pétrole.
34:04— Ah oui, en plus.
34:06Est-ce que les nuits sont froides ?
34:08— Ah, ben, les nuits, on a
34:10deux couettes dans le lit.
34:12— Il y a qui à la maison ? Vous êtes tout seul ?
34:14— Non, j'ai mon mari, mais voilà,
34:16on a deux couettes, quoi. — Vous êtes tous les deux, quoi.
34:18— Ouais. On peut pas se permettre de le laisser
34:20toute la journée. — Est-ce que c'est un choix ?
34:22Est-ce que c'est un choix, parce que vous vous dites,
34:24bon, il y a des trucs plus importants dans la vie
34:26que le chauffage,
34:28donc je vais privilégier, je sais pas,
34:30tel ou tel aspect ?
34:32— Ouais.
34:34— On est en priorité, c'est la nourriture.
34:36Voilà.
34:38Après, on se prive sur le chauffage, quoi.
34:40— Oui, la priorité,
34:42c'est la nourriture. — C'est des besoins vitaux,
34:44quand même. — C'est des besoins vitaux.
34:46Vous m'avez pas dit, la priorité,
34:48c'est d'aller voir des opéras
34:50à Paris, quoi. Vous voyez, c'est...
34:52On est sur la bouffe, on est sur les besoins fondamentaux.
34:54La nourriture
34:56et se chauffer.
34:58— Ah oui. Et la convenance, c'est vrai
35:00qu'est-ce que je trouve dommage, je vais pas vous cacher,
35:02c'est vrai que ceux qui sont au gaz,
35:04à l'électricité, bon,
35:06ils ont ça toute l'année, ils peuvent payer toute l'année
35:08leur chauffage. Que nous,
35:10on n'a pas trop le choix, quoi. C'est soit
35:12vous mettez 420 euros dans une palette
35:14ou soit vous avez pas de chauffage.
35:16C'est ça qui est dommage,
35:18c'est que nous, on n'a pas trop le choix.
35:20— Et ça veut dire que, par exemple, l'été,
35:22avec votre mari, vous commencez déjà à économiser
35:24en prévision des mois les plus froids ?
35:26— Ah oui, on met de l'argent
35:28de côté pour se dire, bah tiens, on va commander une
35:30ou après une deuxième palette.
35:32Donc ça fait 800 euros dans l'hiver
35:34qu'on gaspille en chauffage.
35:36— Et dites-moi, quels sont,
35:38enfin je veux pas vous poser des questions trop intimes,
35:40mais quels sont vos revenus
35:42l'un et à l'autre aujourd'hui ?
35:44— Bah moi je touche la SS, donc
35:46500 euros. Et mon mari,
35:48l'ARE, donc de temps en temps il travaille.
35:50Mais voilà, c'est vrai qu'on a...
35:52C'est le seul souci.
35:54Et en plus, puis je vais pas vous le cacher,
35:56l'échec énergétique qu'ils proposent,
35:58nous on n'a pas le droit parce qu'on dépasse de 30 euros.
36:00— Ah oui, les seuils,
36:02les fameux effets de seuil.
36:04— Benoît, restez avec nous, je voudrais qu'on accueille
36:06Nelly également. Bonjour Nelly.
36:08— Bonjour Nelly. — Oui, bonjour.
36:10— Dans quel endroit de France êtes-vous, chère Nelly ?
36:12— Écoutez, moi j'ai la chance
36:14d'être à côté de Bayonne, donc
36:16je fais pas trop froid, les hivers ne sont pas
36:18trop froids. Mais voilà,
36:20moi ça va être le deuxième hiver
36:22où je ne vais pas me chauffer. L'hiver dernier,
36:24j'ai pas pu chauffer. — Pas du tout ?
36:26— Non, non. Enfin si,
36:28avec mon petit poêle gaudin à bois,
36:30le soir, un petit peu le soir,
36:32devant la télé pour manger.
36:34Mais... Et alors le pire, moi,
36:36c'est que j'ai une pompe à chaleur.
36:38On avait fait cet investissement
36:40il y a... 4 ans.
36:42— Attendez, vous avez fait installer
36:44une pompe à chaleur à la maison, il y a 4 ans ?
36:46— Oui. — Et vous ne l'utilisez pas,
36:48expliquez-nous. — Oui, parce que
36:50il y a 4 ans, le kilowatt
36:52était à 0,12 centimes.
36:54Et il a doublé.
36:56Il est à 0,24.
36:58Donc tous les calculs qu'on avait fait
37:00sont faux. Et maintenant, moi, je suis toute seule.
37:02Mon compagnon est décédé l'année dernière.
37:04Et moi, je ne peux pas chauffer.
37:06— Ça vous coûterait combien ?
37:08Vous dites que tous nos calculs sont faux.
37:10Ça vous coûterait combien, aujourd'hui, de vous chauffer
37:12avec votre pompe à chaleur ?
37:14— Ça me coûterait
37:16200...
37:18Entre 200 et 250 euros
37:20par mois.
37:22— Vous êtes retraitée.
37:24C'est ça, quel est votre statut ?
37:26— Moi, je suis retraitée. J'étais soignante. J'ai 77 ans.
37:28— J'ai le droit de vous demander
37:30le montant de votre
37:32revenu annuel, mensuel ?
37:34— Oui. Moi, j'ai un peu plus de 1000 euros
37:36de retraite. Et
37:38600 euros de reversion
37:40de mon mari. Donc j'ai 1600 euros.
37:42Donc moi, je n'ai pas le droit non plus au chèque.
37:44De toute façon, le chèque de 120 euros,
37:46ça ne va pas loin. 200 euros, ça ne va pas loin.
37:48— Ça vous fera 15 jours, vous.
37:50— Oui. Et là,
37:52chauffer entre
37:54novembre et février, ça grèverait
37:56votre budget de façon trop
37:58importante. Vous êtes à combien
38:00de degrés, là, maintenant ?
38:02— Ah ben là, en ce moment, il fait
38:04doux à Bayonne. Donc
38:06vous voyez là... Non,
38:08j'étais à 18, 19 degrés dans la maison.
38:10Mais l'hiver dernier, j'avais 15 degrés.
38:12— Voilà. C'est-à-dire
38:14que c'est décembre, janvier, février
38:16qui vont être douloureux
38:18pour vous, même à Bayonne.
38:20Quel est le ciel, d'ailleurs, aujourd'hui à Bayonne,
38:22chère Nelly ? — Ben écoutez, il fait gris,
38:24mais il fait doux. Il fait doux.
38:26— Très bien. Je vous garde avec moi. Je vous reprends
38:28dans un instant. À tout de suite.
38:30— Jusqu'à 14h.
38:32— Éric Brunet
38:34et Céline Landreau vous donnent la parole
38:36sur RTL.
38:38Les auditeurs ont la parole.
38:40— Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
38:42— Oui, on parle de...
38:44C'est trois quarts des foyers en France
38:46qui ont baissé le thermostat pour ne pas
38:48payer leur facture d'électricité trop chère
38:50et quand ils n'ont tout simplement pas
38:52coupé le chauffage. Evelyne, bonjour, Evelyne.
38:54— Bonjour, monsieur...
38:56Je vous vois
38:58à la télé. — Eh ben voilà.
39:00Là, vous m'entendez à la radio, là.
39:02— Oui, voilà. — Bon, est-ce que c'est votre...
39:04— Vous êtes très, très beau.
39:06Non, c'est vrai.
39:08Ouh là ! — Oh non, n'exagérez pas.
39:10— Non, ça va aller.
39:12Je suis tellement mal.
39:14— Alors, non, non, Céline.
39:16Evelyne, pardon, sérieusement.
39:18Le chauffage, chez vous.
39:20— Non.
39:22Là, ils sont venus il y a deux semaines.
39:24Ils ont mis
39:26des appareils à chaque
39:28radiateur, quoi.
39:30— Des thermostats. — Voilà, exactement.
39:32Et donc, maintenant,
39:34c'est à nous de payer le chauffage, quoi.
39:36Voilà. — Ah oui, vous étiez...
39:38Ah, vous étiez dans un logement...
39:40— Un type collectif.
39:42— Un type collectif, peut-être logement social.
39:44Et ils ont individualisé...
39:46— Exactement, oui.
39:48Donc, moi, j'ai arrêté.
39:50J'ai arrêté...
39:52J'ai arrêté dans ma chambre.
39:54J'ai arrêté dans la chambre de mon fils.
39:56Quand il vient le week-end, quoi.
39:58— Mais tenez, je vous sens...
40:00Vous reniflez, là. Je vous sens rhumé, là.
40:02— Oui. Parce que j'ai la crème.
40:04Je suis malade.
40:06Je suis malade du cœur, en plus.
40:08— Oui. Attendez, attendez.
40:10Là, vous n'avez pas chopé...
40:12Vous n'avez pas attrapé un rhum
40:14parce que vous venez de baisser les radiateurs.
40:16— Peut-être, oui.
40:18— Quelle température fait-il ?
40:20— J'ai fait...
40:22Euh...
40:24La ravachine, voilà.
40:26— Quelle température fait-il
40:28chez vous ?
40:30— Je sais pas. Je m'en fiche.
40:32J'ai tout arrêté.
40:34C'est mieux.
40:36Maintenant,
40:38j'ai décidé de...
40:40Je cède.
40:42— Vous vous couvrez davantage.
40:44— Oui.
40:46— Et quand est-ce que vous avez pris...
40:48— Parce que si je paye...
40:50Non, mais déjà, mon loyer,
40:52il est à 200 euros.
40:54Ma retraite, elle est petite.
40:58J'ai peur de...
41:00Comment dire ?
41:02D'avoir une...
41:04— Une mauvaise surprise avec une facture trop élevée
41:06que vous ne pourriez pas payer.
41:08— Bon, Evelyne,
41:10je n'ai pas de conseils à vous donner, mais...
41:12Si vous avez un thermostat,
41:14essayez quand même de maintenir
41:16le minimum de température.
41:18Vous pouvez mettre un pull, etc.,
41:20mais essayez d'avoir 18, 19 degrés
41:22au moins.
41:24— Non, je m'en fiche.
41:26— Et comment vous faites, alors ?
41:28Evelyne, pour supporter le froid,
41:30vous dites « Je me couvre davantage ».
41:32Vous avez des bouillottes ?
41:34Comment vous faites ?
41:36— Ben...
41:38Ben...
41:40Quand je me lave,
41:42je mets
41:44chaussettes,
41:46pull, etc.,
41:48c'est tout.
41:50— Je vous sens...
41:52— Non, je suis très mal, de toute façon.
41:54— Vous avez l'air d'être très démoralisée,
41:56Evelyne.
41:58Au début, je croyais que c'était
42:00parce que vous riez,
42:02et puis je vois qu'il y a des pleurs
42:04dans votre voix.
42:06Mais arrêtez, enfin !
42:08— Ben si, je vous ai vues à la télé.
42:10— Mais je ne suis pas si beau que ça !
42:12C'est la première fois
42:14qu'on me dit que je suis beau comme ça.
42:16Ça vous fait marrer, hein ?
42:18Si au moins je vous fais sourire aujourd'hui,
42:20j'aurais gagné ça, Evelyne.
42:22Bon, promettez-moi, puisque
42:24vous me trouvez beau, alors faites-moi une promesse,
42:26c'est que, bien sûr, il faut économiser
42:28de l'argent, je comprends, etc.,
42:30mais mettez quand même les radiateurs
42:32avec vos nouveaux thermostats sur le minimum
42:34pour avoir 18 degrés.
42:36Vous n'aurez pas de facture d'électricité.
42:38— Et après, j'ai tort
42:40avec mon loyer et tout.
42:42J'ai payé tout.
42:44On s'attend.
42:46Pourquoi j'ai travaillé
42:48toute ma vie ?
42:50Pourquoi j'ai travaillé toute ma vie ?
42:52Et maintenant...
42:54— Evelyne, votre fils
42:56qui vient le week-end, vous nous avez dit
42:58qu'il était en mesure de vous aider
43:00un petit peu ?
43:02— Oui, quelques fois.
43:04Mon fils s'appelle Julien.
43:06Il travaille chez...
43:08Il s'occupe des enfants qui sont autistes
43:10à Saint-Etienne-de-Roubaix.
43:12Et là, là-dessus...
43:14Non.
43:16Non. C'est mon fils.
43:18C'est mon fils. C'est mon amour.
43:20Voilà.
43:22C'est ça, la vie.
43:24— Vous êtes Saint-Etienne-de-Roubaix.
43:26Ça veut dire que vous, vous êtes dans le coin de la...
43:28— Côté de Rouen, c'est ça ?
43:30— La Seine-Maritime.
43:32— J'habite à Rouen.
43:34J'ai bien le bouquin.
43:36— Evelyne, je vous embrasse
43:38très fort, ainsi que Céline.
43:40On vous dit...
43:42Restez à l'écoute d'RTL. Je ne vais pas vous donner
43:44de conseils, mais restez à l'écoute d'RTL.
43:46Qu'au moins, nous vous réchauffions
43:48le corps et le cœur.
43:50Et surtout, mettez le thermostat
43:52sur 18, au moins 18, 19 degrés.
43:54Vous n'allez pas avoir de...
43:56Mais vous ne pouvez pas rester dans le froid,
43:58enrhumé comme vous êtes, à ressasser
44:00votre cafard.
44:02Ce sont des choses qui arrivent, le cafard,
44:04Evelyne, mais ça passe.
44:06Un peu de chaud, un peu de chaleur,
44:08un peu de thermostat, un peu d'RTL.
44:10Et c'est les seuls petits conseils
44:12à 3 sous qu'on peut vous donner,
44:14ma chère Evelyne.
44:16— Merci, en tout cas, Evelyne, à tous
44:18pour vos témoignages sur ce sujet,
44:20du froid, du chauffage, et puis au début
44:22de l'émission, sur vos réactions.
44:24— Elle m'a fendu le cœur, quand même, parce qu'Evelyne,
44:26elle m'avait l'air tellement triste.
44:28Mais bon, ça dépasse le secteur
44:30de nos compétences, Céline. On l'embrasse
44:32très, très fort. Voilà, c'est tout ce qu'on peut lui dire.
44:34— Et rebonjour, Jean-Alphonse Richard.
44:36— Rebonjour à tous les deux. Dans l'heure du crime,
44:38le mystère du faux docteur Romand,
44:40avec ceux qui le connaissent le mieux,
44:42des témoignages inédits, c'est à 14h, et c'est tout de suite.
44:44— À tout de suite, Jean-Alphonse.