• il y a 2 mois
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 02 octobre 2024.

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Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:05Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Faut-il suivre la recommandation de la Cour des Comptes pour économiser de l'argent, mesdames, messieurs ?
00:14100 000 emplois publics de fonctionnaires territoriaux en moins dans nos départements, nos régions, nos communautés de communes, nos communes.
00:21Dominique, bonjour.
00:23Bonjour à vous.
00:24Bonne idée ou pas ? Bonne suggestion ou pas, Dominique ?
00:27Écoutez, pourquoi pas ? Mon épouse travaille dans une communauté de communes et je peux vous dire qu'il y a beaucoup d'économies à faire.
00:32Elle-même, elle vous le dit ?
00:34Oui. Je le constate par rapport à ce qu'elle me raconte, oui.
00:38Très bien. Elle n'est pas à côté de vous, là ?
00:40Non. Malheureusement.
00:42Restez avec nous. Vous allez essayer de traduire le plus fidèlement possible la parole de votre épouse.
00:47Tout de suite à 13h01. En attendant, c'est le rappel des titres. Céline Landreau.
00:52Et le gouvernement qui planche déjà pour remonter le déficit, réduire plutôt le déficit public.
01:00On l'apprend à l'instant. Le budget 2025 prévoit un effort de 60 milliards d'euros sur les dépenses et les recettes.
01:09Michel Barnier l'avait déjà évoqué hier. Deux tiers de dépenses en moins, un tiers de recettes en plus.
01:15Le projet de budget 2025 sera présenté d'ailleurs le 10 octobre prochain en Conseil des ministres.
01:20Le gouvernement qui reprendra peut-être cette proposition de la Cour des comptes que vous évoquiez, Eric.
01:26Cette proposition de supprimer 100 000 emplois dans les collectivités locales.
01:30Ce qui permettrait de gagner un peu plus de 4 milliards d'euros par an dès 2030.
01:35A l'international, Israël menace l'Iran après avoir essuyé hier une pluie de missiles.
01:42L'Iran a commis une grave erreur et empêchera le prix, prévient le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
01:48Et puis un mot de football puisque la Ligue des champions continue.
01:51Ce soir, l'île reçoit le Real Madrid. Dans le même temps, Monaco se déplacera sur la pelouse du Dynamo Zagreb.
01:57Les coups d'envoi à 21h et tout ça à vivre sur RTL bien sûr dès 20h30.
02:04Le temps pégui pour cet après-midi, ça reste bien couvert, bien huide.
02:08Oui, et ça sur une bonne partie du pays. Alors on a quelques averses encore sur une bonne moitié nord entre la Bretagne, l'île de France, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est.
02:15On va retrouver quelques éclaircies quand même sur l'extrême nord entre la Normandie et les Hauts-de-France et puis aussi entre les Charentes et les Alpes.
02:22Sur la région PACA, on garde un ciel plutôt lumineux.
02:25Et puis de la pluie encore sur les régions du sud-ouest entre le sud de la Garonne et les Pyrénées.
02:31Et également quelques averses sur l'ouest de la Corse avec beaucoup de vent.
02:34Des rafales jusqu'à 80 km par heure sur le Cap-Corse.
02:37Les températures, elles sont fraîches pour la moitié nord et le sud-ouest, 14 à 18 degrés seulement.
02:43Et elles sont plutôt de saison près de la Méditerranée, 20 à 26 degrés.
02:46Merci beaucoup Peggy Broche et encore bon anniversaire.
02:48Merci Céline.
03:12J'ai fait toute ma carrière dans une collectivité locale.
03:17Et je peux vous assurer qu'entre les sur-le-flanc et les tir-au-flanc, on pourrait faire de la place.
03:24Donc j'applaudis et j'adhère vraiment sans réserve au rapport de la Cour des comptes.
03:30On sent que c'est clivant.
03:31Oui c'est clivant mais il faut bien admettre une chose.
03:34Quand on regarde les chiffres du nombre d'agents publics par habitant,
03:38la France est un des pays du monde, peut-être le pays du monde où il y a le plus de fonctionnaires.
03:43En Allemagne par exemple, il y a 50 fonctionnaires pour 1000 habitants.
03:48En France, on est pratiquement à 100.
03:51On est entre 90 et 100 pour 1000 habitants.
03:54Donc oui, après on peut aussi dire, argumenter, on peut dire que ces fonctionnaires sont indispensables.
04:00Mais en tout cas, nous sommes beaucoup plus administrés que nos voisins européens.
04:04Je ne parle pas des Etats-Unis, tout ça c'est différent.
04:06Je parle en Europe.
04:07Dominique, vous étiez en train de nous dire que votre femme est agent public et qu'elle n'est pas avec vous.
04:13Mais en tout cas, c'est ce qu'elle vous dit souvent.
04:15Oui, je suis surpris des avantages qu'elle peut avoir.
04:20Je suis dans le privé, je suis libéral et donc je vois que ça n'a rien à voir.
04:26C'est le jour et la nuit, c'est un autre monde.
04:28Qu'est-ce qu'elle a comme avantages ?
04:30Par exemple, elle a 5 jours par an, enfant malade.
04:34Alors quand votre enfant n'est pas malade, ça vous fait une semaine de vacances.
04:37C'est-à-dire que vous avez le droit de les prendre.
04:39C'est des jours où votre enfant est malade, c'est super.
04:41Vous avez le droit à des jours rémunérés qui sont en plus de vos congés payés pour cette cause.
04:48Et si à la fin de l'année, votre enfant n'a pas été malade, vous avez le droit à une semaine de vacances en plus.
04:51Mais il ne faut pas les justifier parce que dans beaucoup d'entreprises, ces jours enfant malade,
04:55ils sont autorisés sur certificat médical.
04:57Non, ce n'est pas sur certificat.
04:59Justement, c'est ça la chose.
05:03Votre enfant n'est pas malade, vous n'y êtes pour rien.
05:06Vous avez le droit à une semaine de congés payés.
05:08Ces jours, vous les transformez en congés payés.
05:11Elle est dans quel type d'administration ?
05:17C'est une communauté de communes.
05:20C'est une fonctionnaire territoriale.
05:26Par exemple, ils ont des réunions extérieures.
05:31Ils peuvent y aller à 3 ou à 4, alors qu'il n'y a pas besoin forcément.
05:34Vous voyez, c'est très particulier.
05:37Est-ce qu'elle vous dit qu'il y a du gras entre guillemets ?
05:40C'est-à-dire qu'il y a certains agents publics, certains fonctionnaires
05:45qui ne servent pas à grand-chose dans sa communauté de communes.
05:47Oui, clairement.
05:51C'est-à-dire que concrètement, quand ce n'est pas votre argent,
05:55c'est l'argent public, vous n'avez pas une logique de rentabilité
06:00ou d'entreprise comme on peut avoir dans le privé.
06:02C'est-à-dire que concrètement, c'est l'argent magique.
06:05C'est ça le problème.
06:07Le problème, il est là.
06:08Après, elle ne s'en plaint pas puisqu'effectivement,
06:10elle a été recrutée, elle en bénéficie,
06:13elle a la sécurité de l'emploi.
06:16Mais le souci, le grand souci, c'est que je vois qu'il y a des avantages
06:22ou des façons de fonctionner, mais dans une entreprise,
06:26ce ne serait pas rentable.
06:27C'est-à-dire que concrètement, vous mettez la clé sous la porte rapidement.
06:30Mais sauf que cela, c'est une collectivité publique.
06:33Intéressant. Très intéressant.
06:35Dominique, restez avec nous.
06:37Je vais prendre Fabien qui m'appelle du Nord.
06:40On quitte la région lyonnaise et on est du côté de Cambrai.
06:42Mon cher Fabien, bonjour.
06:44Bonjour à toute l'équipe.
06:45Bonjour Fabien.
06:47Vous avez fait le 3210, on vous écoute.
06:50Déjà, je tiens à réagir sur les propos du monsieur.
06:54La femme est en territorialité.
06:59Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac.
07:01Moi, je suis agent territorial depuis 25 ans.
07:05Les avantages...
07:06Vous faites quoi Fabien, si ce n'est pas indiscret ?
07:08Maintenance des bâtiments.
07:09D'accord.
07:10Donc, espaces verts, peintures.
07:13Tout ce qui a trait à la maintenance et à l'entretien du bâtiment.
07:17Et donc, vous lui répondez quoi alors à Dominique ?
07:21Il a la chance que sa femme soit dans une belle communauté.
07:26Parce que ce n'est pas le cas de tous les fonctionnaires territoriaux.
07:29Donc déjà, nous n'avons pas de 13ème mois.
07:31Nos congés sont justifiés par le fait que nous ne sommes pas à 35 heures mais à 40 heures.
07:37Avec un nombre de présence obligatoire en présence élève.
07:42Et les salaires ne sont pas mis au boulot non plus.
07:45Franchement, moi j'ai 25 ans de boutique et je suis à 1600 euros net.
07:52Et je paye des impôts sur revenus comme beaucoup.
07:56Je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie.
08:00Mais toutes les études disent qu'aujourd'hui,
08:03le seuil d'absentéisme le plus élevé dans la fonction publique,
08:07c'est dans la fonction publique territoriale, la vôtre.
08:10Où il y a des seuils d'absentéisme qui sont énormes.
08:13Et la durée hebdomadaire du temps de travail, vous avez parlé de 40 heures.
08:16Alors ça, ça me fascine.
08:17Parce que la durée hebdomadaire du temps de travail dans la fonction publique territoriale
08:21est parmi la plus faible de France.
08:23Il y a même des communes et des départements qui ont passé des deals
08:26où on est à 28 heures par semaine payés 35.
08:3130 heures payées 35.
08:33Je me souviens il y a quelque temps, le département du Tarn était à 32 heures payées 35.
08:37Donc il y avait à la fois une durée hebdomadaire de temps de travail plus faible qu'ailleurs
08:42et en même temps un absentéisme plus élevé.
08:44Je me souviens des statistiques, ça m'avait révulsé.
08:46Je vous parle de chiffres qui ont 2-3 ans.
08:48Mais c'était comme ça depuis très longtemps, Fabien.
08:51J'avais entendu parler de certaines communes qui avaient des accords.
08:58Donc après, je pense que ça reste plus au niveau des communautés de communes, des mairies.
09:04Je vous assure, je fais partie de l'éducation nationale en fait.
09:11Mais nous avons été repris par la territoriale.
09:14Le problème, c'est que nous on a des heures à effectuer présence élève.
09:17Il y a des choses qu'on ne peut pas faire également présence élève.
09:20Il y a des interventions qui sont repoussées.
09:23Je vous assure, on fait 39 heures 60 ou un truc comme ça.
09:27Vous êtes une exception.
09:29Je ne dis pas d'ailleurs que les fonctionnaires territoriaux ne font rien.
09:31Ce serait tellement présomptueux et ce n'est pas du tout mon sujet.
09:34Mais je dis quand même que vous avez une durée hebdomadaire du temps de travail,
09:37en général, pas vous, mais en général plus faible que les autres agents publics.
09:42Et deuxièmement, qu'il y a un taux d'absentéisme qui interroge.
09:47Parce que quand on travaille moins,
09:49alors bien évidemment, il y a des causes de maladies qui sont multiples et variées.
09:54Mais on se dit que quand on travaille moins,
09:56normalement le but de la vie et de la durée hebdomadaire du temps de travail,
09:59c'est qu'on ait plus de repos.
10:01Et là, malheureusement, ça ne marche pas comme ça.
10:03Fabien, quand vous avez entendu ce chiffre de la Cour des comptes,
10:07la suppression de 100 000 emplois dans les collectivités locales,
10:11c'est comme une piste de réflexion qui vous interpelle ?
10:15Comme j'expliquais à votre collaborateur au téléphone tout à l'heure,
10:19moi personnellement, je vais dire que j'ai 58 ans.
10:24Je suis presque à la fin de la carrière.
10:26J'ai encore 5-6 ans à faire.
10:28Si tout va bien, si je tiens jusque là.
10:30Parce que mon état de santé, c'est pareil.
10:32Là, je vous dis, je suis au travail.
10:34Je suis blessé, mais je suis au travail quand même.
10:36Je fais en fonction de mes moyens, mais je suis au travail.
10:40Mais ce qui m'inquiète, c'est pour notre jeunesse.
10:44Moi, je sais qu'ici, j'ai des jeunes.
10:47Des jeunes, ils ont 30-35 ans.
10:50Ils sont pris en tant que contractuels.
10:53Mais ces personnes-là font un boulot monstre.
10:56Eux, ils ont 35 ans.
10:58Fabien, j'ai une autre question à vous poser.
11:00Cette question-là, elle m'agace beaucoup.
11:02Pourquoi, quand on s'occupe comme vous de la maintenance des établissements scolaires,
11:07vous allez réparer des choses, vous avez un métier très important.
11:10Pourquoi faut-il que vous soyez fonctionnaire avec le statut avis ?
11:14Pourquoi la personne qui, par exemple,
11:16entretient les jardins d'une communauté, d'une commune,
11:20voilà, où vous voulez, moi, à Dax ou à Colmar,
11:24pourquoi cette personne-là qui entretient les jardins
11:26devrait-elle avoir le statut de fonctionnaire avis ?
11:29Je n'arrive pas à comprendre.
11:31Il faut quelqu'un qui connaisse bien les jardins,
11:33mais on n'a pas besoin d'en faire un fonctionnaire avis.
11:35Je trouve qu'il y a trop de...
11:38Enfin, on donne le statut de fonctionnaire à un policier,
11:42c'est sans doute normal, peut-être à un militaire, peut-être...
11:45Mais je trouve qu'il y a des tas de gens
11:48dans les collectivités qui ont ce statut,
11:51alors qu'il n'était pas nécessaire de le leur donner.
11:54Qu'en pense Dominique, d'ailleurs, de ça ?
11:57Dominique, qui est avec nous.
11:59Tout à fait d'accord, tout à fait d'accord.
12:01Il y a des postes qui posent question,
12:03qui ne sont pas forcément pérennes, et je ne vois pas pourquoi.
12:06Il y aurait un statut de fonctionnaire territorial pour ces postes, effectivement.
12:10Mais après, il ne faut pas généraliser.
12:12Il y a aussi des personnes qui méritent,
12:15qui travaillent, qui, dans le poste...
12:17Mais ce n'est pas une histoire de mériter ou pas.
12:20Quand on a une fonction vraiment liée
12:23à la notion de service au public,
12:26c'est très limité, encore une fois.
12:29Oui, bien sûr.
12:31Mais vous avez aussi le système des contractuels.
12:34Dans la fonction publique, ce sont des personnes
12:36qui n'ont pas le statut de fonctionnaire.
12:38Donc, effectivement, elles n'ont pas le statut de fonctionnaire.
12:41C'est vrai, c'est vrai. Les contractuels ne l'ont pas, d'ailleurs.
12:43Et les syndicats d'agents publics de fonctionnaires protestent contre cela.
12:46Merci, Fabien.
12:48Je vais prendre Isabelle.
12:50Ma chère Isabelle, bonjour.
12:52Bonjour.
12:53Vous êtes fonctionnaire territoriale ?
12:55J'étais fonctionnaire territoriale, oui.
12:57Je suis retraitée, là, maintenant.
12:59Que pensez-vous de cette idée ?
13:01On pourrait supprimer, progressivement, bien sûr,
13:04100 000 postes dans les différentes institutions territoriales,
13:09régions, départements, etc.
13:11Moi, j'adhère sans réserve au rapport de la Cour des comptes.
13:14Parce que, je peux vous dire, comme je l'ai dit sur le répondeur,
13:18entre les sur-le-flanc et les tir au flanc...
13:20Oui, on vous a entendu tout à l'heure, Isabelle.
13:22On peut faire de la place dans nos collectivités.
13:25Là, c'est vraiment un sujet sur lequel il y a des économies importantes à faire.
13:34Il y a des doublons, alors, parce que nous,
13:36est-ce que c'est un mythe ou une légende, ces doublons ?
13:38Non, il y a effectivement des doublons.
13:40Par exemple, moi, j'ai connu le cas où il y avait une assistante par élu.
13:46Mais une assistante par élu, quand l'élu est salarié,
13:50parce que ce n'est pas un métier d'être élu,
13:53quand ils sont salariés, quand les élus arrivent à 16h,
13:56de 8h le matin à 16h, excusez-moi,
13:59mais heureusement qu'ils ont bloqué les jeux sur les ordinateurs.
14:02Parce qu'une fois qu'on a trié le courrier,
14:05qu'on a répondu à quelques appels téléphoniques,
14:07les assistantes, sans le feu vert de l'élu,
14:11on n'a pas beaucoup de marge de manœuvre.
14:13Ils ont vraiment bloqué les jeux sur les ordinateurs ?
14:16Ah oui !
14:18De toute façon, on a un service informatique derrière
14:21qui voit quand même le temps comptabilisé,
14:24qui comptabilise le temps perdu, par exemple.
14:27Isabelle, on va vous retrouver dans un instant,
14:30on est en train de marquer une pause.
14:32Comme vous êtes retraitée, une nouvelle qui vous intéressera,
14:35qui est directement liée aux économies à réaliser,
14:38on l'a appris il y a quelques minutes,
14:40l'indexation des retraites qui était prévue au 1er janvier
14:44et repoussée au 1er juillet prochain,
14:47là aussi pour faire des économies.
14:49A tout de suite !
15:06Qu'est-ce qu'on fait des retraites de nos ministres,
15:08présidents de la République et tout ça,
15:10qui nous coûtent très très très cher ?
15:12Est-ce que là, eux vont se serrer la ceinture,
15:15ou c'est encore à nous de serrer la ceinture ?
15:17Ça, c'est une bonne question !
15:19En tout cas, ce sera ceinture et bretelles de toute façon,
15:24puisqu'il faut trouver 60 milliards d'euros,
15:26et que Michel Barnier a prévenu.
15:28Il y aura des nouveaux impôts, taxes, préalabements obligatoires,
15:31mais il y aura aussi, dit-il, des économies à faire.
15:33Je demande à voir, parce que rapidement,
15:36les syndicats vont se mettre en marche,
15:38et j'imagine qu'on ne va pas supprimer
15:40100 000 emplois dans les collectivités locales comme ça.
15:43Isabelle, quand vous étiez,
15:45vous avez fait votre carrière dans des collectivités locales,
15:48comme agent public,
15:50vous avez vu quel type de poste superflue ?
15:54Donnez-moi quelques exemples.
15:56Des assistantes d'élus.
15:58Vous m'avez dit ça tout à l'heure.
16:00C'est des postes...
16:02Voilà.
16:03Et j'entendais une précédente...
16:09Parce que maintenant, dans les collectivités,
16:12j'ai l'impression qu'on recrute que du haut niveau.
16:15Un chargé de mission de ceci,
16:16puis un responsable du chargé de mission,
16:18et puis un responsable du responsable du chargé de mission.
16:20Et j'ai vraiment l'impression que...
16:23Permettez-moi l'expression, c'est un peu du foutage de gueule.
16:26C'est de l'argent gaspillé.
16:27Il y a trop de chefs, quoi.
16:28Mais qui fait le boulot derrière ?
16:30En fait, c'est les petites mains.
16:32Je ne suis pas sûre qu'on ait besoin de tous ces postes-là.
16:36Malheureusement, le problème, c'est que les jeunes qui arrivent maintenant
16:39sont tous surdiplômés,
16:41donc on ne peut pas les embaucher à la base,
16:44et on leur propose des postes taillés à leur profil,
16:48avec des rémunérations.
16:50Bon, dans la fonction publique, on n'est pas surpayés,
16:53mais on n'est quand même pas...
16:54De cadre, quoi, de colban.
16:56C'est une armée mexicaine.
16:57Oui, oui, oui.
16:59Alors, attendez Isabelle.
17:01J'entends ce que vous dites.
17:02Alain a fait le 3210.
17:04Mon cher Alain, je vous salue.
17:06Oui, bonjour Monsieur Brunet.
17:07Qui est Alain ?
17:08Alors, écoutez, je suis maire d'une commune de 4000 habitants dans le nord,
17:12à Rabot-Cours.
17:13D'accord.
17:14Alors, directement visé par cette proposition de la Cour des comptes,
17:17vous imaginez réduire les collectivités ?
17:19On va être contre Alain, à mon avis.
17:21Écoutez, moi je trouve que c'est trop simpliste,
17:23trop facile de cibler les collectivités comme ça.
17:26Parce qu'il n'y a pas de budget qui doit être sacralisé.
17:29En fait, on doit pouvoir organiser et faire de la bonne dépense
17:34dans toute la fonction publique,
17:36qu'elle soit territoriale ou la fonction publique d'État.
17:39Est-ce que vous trouvez normal qu'il y ait dans certaines communes
17:43des postes de fonctionnaires ?
17:44Là où il pourrait y avoir tout simplement une prestation de service.
17:47J'ai pris cet exemple, j'y connais pas grand-chose,
17:49mais l'entretien des parcs et jardins,
17:51qu'il y ait dans des villes moyennes ou grandes
17:53une dizaine de personnes dédiées,
17:56avec la durée hebdomadaire du temps de travail, l'absentéisme.
17:59Autant le confier à une entreprise prestataire,
18:02le travail sera sans doute aussi bien fait.
18:04Et on peut piloter, c'est de l'argent public,
18:07on dit à l'entreprise prestataire, là ça a été bien fait,
18:09là ça n'a pas été bien fait, vous devez intervenir mardi
18:12et non pas mercredi, on peut la piloter.
18:14Ça c'est l'État arbitre, ça c'est bien.
18:17Je trouve absurde qu'on ait des agents publics pour toutes les tâches.
18:21Vous avez raison, mais après ça se fait déjà.
18:24Il faut savoir que les collectivités sont très variées.
18:27Vous avez des collectivités qui sont riches,
18:29d'autres qui sont plus pauvres.
18:31Il faudrait peut-être voir la question de la redistribution
18:35des richesses sur les différents territoires.
18:38Est-ce qu'il y a des doublons dans votre petite commune,
18:41et puis dans l'agglo, dans le département, etc.
18:43Est-ce qu'il y a des gens qui font deux fois le même boulot ?
18:45Dites-moi la vérité.
18:47Pas dans les petites communes, c'est pas vrai.
18:49On est souvent sur un poste qui occupe une fonction souvent essentielle.
18:55Et je peux vous assurer que quand la personne n'est pas là,
18:58on est souvent déjà tout de suite en mode dégradé.
19:01C'est un peu plus vrai dans les grosses structures,
19:04les grosses collectivités, les départements, les régions.
19:06Mais encore une fois, qui a organisé ça ?
19:09Si on prend par exemple le développement économique
19:12qui est compétence régionale, mais vous avez aussi les EPCI.
19:16Et donc pour organiser le développement économique sur le territoire,
19:21il faut que les services se coordonnent et se parlent.
19:24Donc ça veut dire qu'effectivement, à un moment,
19:26on a embauché des personnes pour gérer le développement économique
19:29à l'échelle d'une communauté d'agglomération.
19:32Et on a aussi des partenaires, notamment la région,
19:36qui a son service développement économique,
19:38puisqu'ils en ont la compétence principale.
19:41Après, je pense qu'il y a aussi beaucoup l'État qui a décentralisé,
19:44qui a renvoyé des compétences et des charges aux collectivités.
19:48Aujourd'hui, les collectivités essayent d'assurer l'essentiel.
19:52Ce qu'il faudrait, c'est que dans toutes les bonnes décentralisations,
19:56les collectivités lèvent l'impôt et qu'elles gèrent l'impôt qu'elles ont levé.
20:00Comme ça, elles seraient responsables de la gestion de leur espace,
20:05de leur territoire. Malheureusement, en France,
20:07on reste quand même un peu jacobin.
20:09On donne du pouvoir aux collectivités, mais on garde le pognon à Paris.
20:12– Et vous savez, après, si on reprend les chiffres réels qui existent,
20:16on est à peu près sur 12% d'absentéisme, etc.
20:20Ce n'est pas plus que dans les entreprises privées.
20:26– Oh là là ! Bon, je n'ai pas les chiffres sous les yeux.
20:30Je parle des chiffres d'il y a deux ans.
20:33Mais ça serait pour moi une révolution incroyable
20:35si je pouvais vérifier que dans la fonction publique territoriale,
20:40il y avait des taux d'absentéisme comparables à ceux des entreprises privées.
20:44Alors là, je vous assure Alain, je vous fais venir à Paris
20:46et je vous paye un bon gueuleton. J'y crois pas une seconde.
20:49– Écoutez, il n'y a pas de souci, mais on n'est pas loin de la vérité.
20:52– Et je paie le billet de train.
20:54– On n'est pas loin de la vérité, je peux vous l'assurer.
20:56– Attendez, je prends le pari, on vérifie après l'émission tranquillement
21:00et on en reparle demain matin.
21:01De toute façon, que j'ai perdu ou que j'ai gagné,
21:03à 13h demain, dans les auditeurs en la parole,
21:06on donnera le résultat avec Sélivan.
21:07– C'est vérifié en fonction des secteurs,
21:08on doit être entre 10 et 12% d'absentéisme au niveau des territoires.
21:14Ce qui me paraît quand même peut-être un peu plus exagéré parfois,
21:19c'est qu'on a ces fonctionnaires momentanément privés d'emploi
21:23et où effectivement on est amené à payer des fonctionnaires qui n'ont pas d'emploi.
21:27Alors parfois c'est justifié, parfois ça l'est beaucoup moins,
21:31mais en dehors de ça, l'absentéisme n'est pas plus important
21:33que dans les entreprises privées.
21:35– C'est noté.
21:36– Et vous savez, moi je croise des fonctionnaires tous les jours
21:38qui sont consciencieux, qui aiment leur travail,
21:41qui restent sacrés de l'emploi.
21:43– Oui, mais attendez, Alain, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
21:46Bien évidemment, heureusement, et vous avez tout à fait raison,
21:51je ne suis pas en train de dégrader l'image des fonctionnaires territoriaux
21:55qui sont des gens formidables.
21:56La question c'est, est-ce qu'il y a des doublons ?
21:58Est-ce qu'il y en a trop ?
21:59Est-ce qu'il y en a là où il n'y aurait pas besoin d'en avoir ?
22:02Merci Alain, dans un instant on prendra un autre Alain.
22:07Mais Jean-Alphonse est là.
22:09– Bonjour à tous les deux.
22:10– Bonjour Jean-Alphonse Richard.
22:12À 14h, l'heure du crime, quel est le menu aujourd'hui ?
22:15– Je vous entraîne sous le soleil du golfe de Saint-Tropez.
22:18Vous voyez, ça change un petit peu de l'ambiance actuelle.
22:21Au cœur de l'été 2014, une villa aux Issambres,
22:24une riche veuve, elle est découverte égorgée sur sa terrasse.
22:27C'est le début d'une affaire qui va nous entraîner très loin.
22:30Avec un complot familial.
22:33Alors, il fallait absolument que Bernadette Cogis,
22:36c'est le nom de cette victime et de cette veuve,
22:38que Bernadette Cogis meure.
22:40C'était une priorité.
22:42Mais pourquoi ?
22:43Évidemment, vous allez me dire, pour s'emparer de son argent.
22:45– L'argent !
22:46– Ça paraît tellement évident.
22:47Ben non, c'est pas ça.
22:49C'est pas ça, on n'y est pas du tout.
22:51Et pour le savoir, il faut écouter l'heure du crime.
22:53– Les crimes, c'est l'amour ou l'argent ?
22:55C'est un des deux ?
22:58– L'amour, l'argent, la passion extrême.
23:02Et puis, il y a aussi des haines indicibles qui se dessinent.
23:06Est-ce que ces haines indicibles, elles sont au cœur de cette histoire ?
23:09Ah, c'est possible, sous le soleil de Saint-Tropez.
23:11C'est à 14h sur RTL.
23:13– A tout à l'heure.
23:14– A tout de suite.
23:16Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
23:20Éric Brunet et Céline Landreau.
23:24– Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
23:26La Cour des comptes veut supprimer 100 000 emplois
23:29dans les collectivités locales pour faire des économies.
23:32Ça vous fait réagir ? On revient dans 35 secondes.
23:37– Céline Landreau et Éric Brunet.
23:39– Les auditeurs ont la parole sur RTL.
23:42– Et depuis 13h, on évoque ces pistes d'économies nécessaires.
23:46On le rappelle, l'État veut économiser 60 milliards dès cette année,
23:5040 milliards plus précisément d'économies,
23:5220 milliards de recettes supplémentaires.
23:54On a eu au début de cette émission Dominique qui nous appelait,
23:57sa femme travaille dans une collectivité territoriale
24:00et il nous a dit que dans cette collectivité,
24:03les agents bénéficiaient de 5 jours enfants malades par an
24:06et qu'il était possible, si les enfants n'étaient pas malades,
24:09d'en faire une semaine de congés payés supplémentaires.
24:13Ça a fait réagir sur le répondeur ?
24:16– Un auditeur précédent qui disait que sa femme
24:19pouvait prendre une semaine de congés
24:21si elle ne prenait pas ses jours enfants malades.
24:24Alors je ne sais pas comment ça se passe dans sa collectivité
24:27mais dans ma fonction publique qui est une fonction publique d'État,
24:31la moindre absence pour congés enfants malades
24:33doit être justifiée à l'heure près
24:35sur fourniture du justificatif du médecin.
24:38Donc il ne faut pas généraliser.
24:40– Ça dépend des collectivités.
24:42– Pas de généralisation, donc on a bien compris le message.
24:45Merci beaucoup.
24:46– On va prendre l'autre Alain.
24:48Tiens, bonjour l'autre Alain.
24:50– Bonjour Monsieur Brunet.
24:52– Vous êtes où ?
24:53– Saint-Nazaire, vous savez on a chanté la dernière fois.
24:55– Ah oui, je me souviens de vous !
24:58Bon, vous avez fait 32 dix sur ce sujet fonctionnaires territoriaux,
25:02l'objectif de Michel Barnier c'est de réduire la dépense publique
25:07et la Cour des comptes dit il y a 100 000 fonctionnaires territoriaux
25:11que nous pourrions peu à peu ne pas renouveler.
25:15– Alors moi je vais vous parler du gaspillage,
25:17parce que c'est encore au-dessus.
25:19Vous savez j'ai travaillé pendant 8 ans
25:21pour un conseil régional et un conseil économique et social.
25:24Tous les lundis j'avais le midi 100 personnes,
25:28le soir 120 et le mardi 100.
25:30– Vous êtes traiteur, si ma mémoire est bonne.
25:33– Oui, c'est ça.
25:34Et de temps en temps la femme du président m'appelait
25:37pour lui faire des petits repas.
25:39Donc je travaillais pour ces gens-là.
25:41– Tout ça était donc payé par le contribuable de l'Eure Atlantique ?
25:45– Ce n'est pas l'Eure Atlantique, j'ai changé de département,
25:48je ne peux pas dire où parce que j'ai un secret de confidentialité.
25:53Et donc si vous voulez je livrais,
25:57les gens n'étaient pas dans l'hémicycle,
26:00ils étaient assis en train de fumer des gros Davidoff
26:02et boire du Cristal Raudraire 76,
26:04pour ceux qui venaient, mais bon ils venaient tous
26:06parce qu'ils étaient payés quand même par les élus.
26:10Et les buffets, on ne les livrait pas.
26:12On me demandait d'emmener ça à l'armée du salut,
26:14laissant personne parce qu'ils allaient manger ailleurs
26:16ou alors non, ils s'en vont.
26:18Donc ça c'est du casse-pillage, vous voyez.
26:20Vous voyez M. Brunet, on travaille, on fait des belles choses
26:23et puis l'État paye, donc nous, pour ceux qui bossent en France,
26:27on paye des impôts et tout ça, ça allait à l'armée du salut.
26:31Après ça ne me dérange pas que ça aille à l'armée du salut.
26:33– Oui, il allait mieux ça que la poubelle.
26:35– Ça a été pas mal de fois, ça a dû être jeté
26:38parce que ce n'est pas toujours moi qui allais à l'armée du salut.
26:41Le majeur était content du reste.
26:43Mais voilà quoi, ça, vous voyez des gens comme M. Sarkozy, M. Hollande
26:48qui ont été président de la République
26:50et tous les avantages qu'ils ont encore, moi je suis désolé.
26:53Quand je serai à la retraite, moi M. Brunet,
26:55je ne mangerai plus de foie gras, je ne mangerai plus de saumon fumé,
26:58je serai comme tout le monde, j'aurai une petite retraite de rien du tout
27:00parce que j'ai entendu tout à l'heure dans votre journal
27:02que la retraite c'était à revoir au mois de…
27:05– Ce sera le 1er juillet, voilà, l'indexation des retraites.
27:08– Et non pas en janvier comme prévu.
27:10– Oui c'est ça, vous trouvez ça normal ?
27:12Il y en a qui se gavent, il y en a qui ont des bites comme des petits porcelets,
27:15je ne citerai pas de nom, et puis il y a ceux qui ne mangent rien
27:19et qui bossent pour payer de la bouffe à ces gens-là.
27:21Il y en a marre, moi cette France, ça me fait vomir.
27:24J'en ai marre de cette France, c'est une France avec les rois,
27:27Macronus tout en haut là,
27:29et puis vous avez tous ceux qui sont en bas qui crèvent.
27:31Moi je bosse comme un carré, je donne sur 100 euros,
27:35je donne 70 euros à l'État.
27:37Vous trouvez ça normal ?
27:39Tout ça pour des gens qui fument du Davidoff,
27:41qui prennent du Cristal-Rodrer 76,
27:43qui ont des chauffeurs, qui ont des appartements plus plus plus à vie,
27:48et puis toi tu es là, tu bosses et tu n'as rien.
27:50– Il n'y a quand même pas beaucoup de gens
27:52qui ont des appartements plus plus plus à vie aujourd'hui.
27:55Le train de vie des élus, même des anciens présidents a été réduit.
27:59– Oui, ça faisait partie des chantiers de François Hollande, notamment.
28:02– Oui, mais en attendant, M. Hollande, il a quand même une belle retraite,
28:06on le voit encore, il parle encore.
28:09Moi je pense qu'il va falloir vraiment serrer la vis.
28:11J'espère que ça va être fait,
28:13pas simplement pour ce que vous avez dit au niveau de votre émission,
28:17mais pour nos élus,
28:19parce qu'il y a une chose que je me pose, tiens M. Brunet,
28:22M. et Mme Macron, quand ils sont tous les deux, tous seuls le soir,
28:25qui leur fait à manger ?
28:26Ils sont combien en brigade pour faire à manger à des gens comme ça ?
28:28Ils sont combien à l'Elysée pour deux personnes,
28:31quand ils sont tous les deux ?
28:32Ça ne doit pas arriver souvent, ils doivent recevoir.
28:34Mais je veux dire, c'est de l'argent qui coûte de l'argent.
28:36C'est de l'argent de décompte les boîbles.
28:39C'est du gaspillage.
28:40– Moi je trouve normal qu'il y ait une ou deux personnes
28:44dans l'intimité des appartements au service du Président de la République.
28:48– Oui, une ou deux, M. Brunet.
28:49Mais en cuisine, ils sont combien ?
28:51En service, ils sont combien ?
28:52Ils sont là pour combien ?
28:54C'est beaucoup d'argent pour rien, je trouve.
28:56– Moi, c'est mon avis.
28:58– Oui, mais j'entends ce que vous dites, Alain.
29:00Et ce que vous dites est partagé par beaucoup d'auditeurs et d'auditrices.
29:03Merci mon cher Alain de Saint-Nazaire.
29:06Et cette histoire de gaspillage, de plates de repas préparées
29:10pour des réunions dans des collectivités avec des agents publics.
29:14Et les gens disaient, finalement on va au resto,
29:17allez donner ça à l'armée du salut.
29:19Bon, c'est très bien pour l'armée du salut.
29:21Mais bon, voilà, c'est quand même beaucoup d'argent public gâché.
29:2513h37.
29:26– On s'excuse auprès de David qu'on n'a malheureusement pas eu le temps de prendre sur ce sujet.
29:29– Pardon David.
29:30– Parce que dans un instant, on va parler de toute autre chose, Eric.
29:32– Ah oui, alors ça c'est une histoire, c'est dingue.
29:34C'est une étude de l'INED qu'on a découvert aujourd'hui qui nous dit que
29:38dans un couple, quand Madame gagne plus que Monsieur,
29:42le couple a beaucoup plus de chances de se casser la figure,
29:46de se séparer, que quand c'est l'inverse.
29:49Alors ça c'est fou.
29:50Comme si les hommes avaient du mal dans les couples
29:53à accepter que Madame gagne plus qu'eux, voilà.
29:56Vous nous appelez au 3210, j'ai besoin de vous écouter là.
29:59Et Céline aussi, à tout de suite.
30:01– Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
30:06– 50 centimes la minute.
30:08– Les auditeurs ont la parole.
30:09– Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
30:12– Un travail égal, un salaire égal.
30:15Après, si c'est elle qui gagne plus, moi personnellement ça ne me pose pas de problème.
30:21Alors pour ceux qui ont une pensée rétrograde,
30:23ça peut être temps de passer au 21ème siège.
30:26Bonne journée.
30:28– Voilà pour le message de Sébastien.
30:30– Oui, l'info c'est que l'INED nous dit que quand une femme gagne plus que son mari,
30:36le couple a plus de chances de se casser la figure.
30:39On va prendre Laurence peut-être pour commencer.
30:41Bonjour ma chère Laurence.
30:43– Bonjour à tous Eric, Céline et les auditeurs.
30:47– Vous gagnez plus que votre époux ?
30:49– Alors oui, depuis tout le temps puisque maintenant j'approche la soixantaine.
30:53– Et vous êtes toujours ensemble, ça veut dire ?
30:55– Oui, moi je suis professeure des écoles.
30:59Mon mari, quand je l'ai rencontré, il était chauffeur-livreur.
31:03Depuis, il a changé.
31:05Il travaille pour la société Atlantique et il a un meilleur salaire.
31:09Néanmoins, il gagne toujours moins que moi.
31:12Et en fait, c'est vrai que ça m'étonne toujours d'entendre des débats comme ça
31:16parce que chez nous, ça n'a jamais été un sujet de discussion et même de discorde.
31:24Dans la mesure où on a toujours été très très clair là-dessus dès le départ
31:29et ça fait des années et depuis tout le temps qu'on n'en parle même pas.
31:33– Alors, pardon de rentrer, si vous êtes d'accord évidemment,
31:36dans l'intimité un petit peu de votre fonctionnement.
31:39Mais si ce n'est pas un sujet, c'est parce que vous fonctionnez comment ?
31:42Je ne sais pas, est-ce que vos deux salaires arrivent sur le même compte
31:44et après chacun prend comme il le souhaite ?
31:47– Oui, ça a été notre choix au départ.
31:49On s'est dit, de toute manière, vu qu'on va vivre ensemble,
31:52on ouvre un compte commun, c'est tout ce qu'on a depuis maintenant 33 ans
31:57et nos deux salaires sont versés dessus.
32:00Et du coup, ce n'est pas l'argent de Laurence ou de Francis,
32:03c'est l'argent du couple et c'est le fonctionnement ainsi depuis tout le temps.
32:10Donc, on n'en parle jamais parce que ce n'est pas mon argent,
32:14ce n'est pas son argent, c'est notre argent.
32:16– Et aucun des deux ne regarde, je ne sais pas, le relevé de compte
32:19ou le relevé de carte bancaire en disant, qu'est-ce que tu as fait là ?
32:22– Le jaloux ! Avec qui tu as mangé mardi midi ?
32:25– Non, parce que comme on est transparent, on se dit,
32:28je ne rentre pas à midi parce que je vais manger avec machin
32:31et puis je m'achète des chaussures si j'en ai envie,
32:35il s'achète autre chose, un vêtement si il en a envie.
32:38Et puis après, quand on arrive à des sommes peut-être un peu plus importantes,
32:43on en parle ensemble et on se dit, j'aimerais bien acheter pour la maison
32:47ou autre chose, qu'est-ce que tu en penses ?
32:49Et c'est ainsi depuis 33 ans.
32:51Je pense que la réussite, je ne dis pas du coup,
32:54mais de la réussite sur ce sujet-là, c'est le fait qu'on en ait discuté
32:58au départ et qu'on n'en a plus discuté depuis.
33:01– Intéressant, donc chez Laurence, tout se passe bien,
33:04Laurence et M. et Mme Parfait, Laurence et Francis, M. et Mme Parfait.
33:07– M. et Mme Parfait.
33:09– On est d'accord, on n'est pas d'accord.
33:11– 33 ans, impeccable, tout va bien.
33:13– Si, on peut s'accrocher mais pas sur ce sujet-là.
33:15– Merci Laurence de ce témoignage, merci beaucoup.
33:18Marc, ça fait du bien parce qu'il y a des couples,
33:20j'imagine que c'est la majorité où ça se passe bien.
33:22Benjamin est avec nous, bonjour Benjamin.
33:25– Bonjour Alain Grunet.
33:27– Benjamin, vous souhaitiez réagir et c'est bien aussi d'entendre les hommes
33:30sur ce sujet parce que c'est vrai qu'on dit, c'est les hommes des fois
33:32qui n'acceptent pas que les femmes gagnent plus,
33:34parfois c'est aussi la femme qui a les moyens de partir
33:38quand ça se passe déjà pas très bien dans le couple.
33:40Vous, vous nous avez appelé, vous êtes toujours en couple d'abord peut-être ?
33:44– Oui, ça va très bien dans mon couple, j'en arrive, ça va déjà très très bien.
33:48Mais ma femme gagne à peu près le double de ce que je gagne,
33:51je suis commercial, elle travaille dans un secteur de pharmacie,
33:55et je gagne la moitié de ce qu'elle gagne.
33:58Et c'est vrai que c'est préoccupant parce qu'on nous a tellement...
34:02– On vous entend plus ?
34:04– Ah pardon, vous m'entendez plus ?
34:06– Là c'est bon, vous êtes revenu Benjamin.
34:08Vous dites que c'est perturbant, préoccupant.
34:10– C'est perturbant en plus parce qu'on nous a tellement vacciné entre guillemets.
34:14– Benjamin, on va essayer de sécuriser un peu la liaison
34:17parce qu'on n'entend pas tous les mots que vous prononcez,
34:19ça c'est un peu gênant pour suivre votre raisonnement.
34:21Je vous propose d'accueillir David Éric.
34:23– Oui, bonjour David.
34:25– Bonjour Éric.
34:27– Votre femme a un meilleur salaire que vous ?
34:29– Tout à fait, ma femme est calme.
34:31Moi je suis qu'un petit chauffeur poids lourd,
34:34et puis je ne vois pas...
34:36il n'y a aucun problème qu'elle gagne plus que moi.
34:40– Non mais attendez les mecs, vous êtes tous parfaits,
34:42et vous dites moi ça ne me gêne pas du tout,
34:44mais or moi j'ai des statistiques sous les yeux qui me disent le contraire.
34:48Ça gêne les garçons, alors soit il n'y a que ceux qui sont cool
34:54qui appellent le 3210, soit on est tous un peu schizo
34:58et on dit bon ça ne me gêne pas du tout,
35:00puis en réalité dans l'intimité, David, ça nous gêne peut-être quand même un peu alors ?
35:04– Ou alors les machos ne veulent pas se manifester.
35:08– Ou les machos ne téléphonent pas le 3210, oui.
35:10– Voilà, tout à fait, parce que moi je reviens à la dame précédente,
35:14on a un conjoint et puis on ne s'occupe pas de savoir qui gagne le plus,
35:18c'est le salaire du foyer, puis tout va bien,
35:23ça ne pose pas de problème du tout.
35:25– Si elle pourrait gagner le salaire d'un ministre, ça ne me dérangerait pas du tout.
35:30– Moi je suis un peu sur votre position,
35:33moi je dirais non seulement ça ne me dérangerait pas,
35:35mais si elle gagnait le salaire d'un ministre, je serais même très heureux.
35:39– Je suis fier de ma femme.
35:41– Alors c'est vrai qu'il y a le monsieur qui n'aime pas que madame gagne plus d'argent qu'elle,
35:48et puis il y a aussi des gens, des messieurs,
35:50qui n'aiment pas par exemple l'idée d'avoir une femme plus grande de taille,
35:54c'est un peu la même chose au fond quand on y réfléchit.
35:57– Non, on fait comme monsieur Sarkozy, on met des talonnettes.
36:01– Merci David, vous restez avec nous, on va marquer une courte pause
36:09et puis dans un instant on continue de discuter de ce sujet.
36:12– J'aimerais bien qu'on ait au téléphone un monsieur qui n'accepte pas,
36:15qui ne veut pas que sa femme gagne plus que lui,
36:18qui dit non, ce n'est pas dans l'ordre des choses,
36:20j'aimerais bien entendre les arguments pour la diversité du débat.
36:24Si c'est votre cas, faites le 3210 tout de suite, à tout de suite.
36:29– Jusqu'à 14h.
36:32Éric Brunet et Céline Landreau vous donnent la parole sur RTL.
36:38Céline Landreau et Éric Brunet les auditeront la parole sur RTL.
36:43– Donc une étude du très sérieux et très solide institut Linned
36:48nous dit que quand une femme dans un couple gagne plus que le mari,
36:51eh bien le couple a plus de chances de se séparer.
36:55On est avec Benjamin, on a retrouvé Benjamin,
36:57donc vous, vous gagnez à peu près deux fois moins que votre épouse,
37:02ça vous pose un problème ça Benjamin ?
37:05– Ce n'est pas que ça me pose un problème,
37:07c'est que ça me préoccupe dans le sens où...
37:10Allô ?
37:11– Oui, on vous écoute Benjamin.
37:13– D'accord, ça me préoccupe, ça me perturbe,
37:16ça nous a tellement bassiné avec les femmes gagnent 20% de moins que les hommes,
37:20ce qui est sans doute une réalité,
37:22mais donc au final, quand on se retrouve avec sa femme, c'est perturbant.
37:27L'inconvénient c'est que derrière on est dans une société de consommation normale,
37:33donc on s'adapte en permanence,
37:35ça va qu'on est du même milieu social entre guillemets,
37:39c'est-à-dire qu'on partait chez nos grands-mères respectives en vacances,
37:42il n'y en a pas un qui partait dans un 5 étoiles
37:44quand l'autre partait en camping,
37:46donc on s'est bien adaptés.
37:48Mais aujourd'hui, on a un compte commun,
37:50chacun abonde en fonction de ses moyens et chacun garde ses sous sur l'autre,
37:54on va dire qu'on met 40 cents ou 30, 70 sur un compte commun
37:59et on fait des dépenses du quotidien de la maison avec ça
38:02et le reste se gère sur son compte personnel.
38:05– Ah d'accord, donc vous abondez le compte commun et vous abondez le compte perso
38:10et vous votre compte perso il est un petit peu plus maigre que le sien ?
38:15– Ben voilà, mais après on n'a pas de dépenses de luxe,
38:19on ne vit pas, je ne rêve pas d'avoir des mondes de luxe.
38:22– Et est-ce que vous mettez la même somme sur le compte commun chacun ?
38:25– Ben non, justement on fait une péréquation,
38:27on se dit bon ben moi je vais mettre 35, 65 ce mois-ci.
38:30– C'est au pro-rata des revenus en fait.
38:32– On calcule un pro-rata des revenus,
38:35donc ça nous permet de vivre tout à fait confortablement
38:37mais ce n'est pas le même…
38:41– Vous en parlez, vous trouvez ça humiliant ou pas ?
38:46– Humiliant non, parce que je suis privé de rien
38:50et j'espère que ma femme ne se prive de rien,
38:53mais c'est quand même un petit peu bizarre
38:55parce qu'en tant qu'homme on nous a tellement éduqué à la phallocratie,
39:03si je puis rétablir ce terme un peu oublié,
39:06qui était le phallocrate,
39:08c'est qu'il faut se déconstruire réellement,
39:12c'est un processus de déconstruction qui n'est pas évident à faire,
39:16mais on s'est connu où je gagnais mieux ma vie,
39:19après je l'ai moins bien gagné,
39:21aujourd'hui j'ai gagné à peu près le double de ce que je gagne,
39:24je vis pas mal la chose et encore je considère que je gagne tout à fait correctement ma vie.
39:28– Très bien, un témoignage très intéressant et très sincère de Benjamin.
39:32Corinne, Affel3210 également, bonjour Corinne, bonjour Corinne.
39:40– Vous êtes avec nous ? – Oui, je vous écoute.
39:43– Racontez-nous alors vous.
39:45– Nous avons divorcé il y a quelques années,
39:48quand nous nous sommes connus il gagnait moins que moi,
39:51il me disait que c'était un moteur pour lui pour gagner plus que moi
39:55et ce qu'il a réussi à faire,
39:57et ça s'est produit trois fois, trois années de suite,
40:00où il a essayé de gagner plus que moi et à chaque fois je le rattrapais
40:03parce que j'étais augmentée, parce que je changeais de travail ou quoi que ce soit.
40:06– Mais c'était une compétition, ça donne cette impression-là un peu.
40:09– Au début c'est ce qu'il me disait et je pense qu'il me faisait croire,
40:14mais je pense en fait qu'il avait un complexe d'infériorité
40:16et ça s'est plus ou moins confirmé par la suite,
40:19dans le sens où après, comme j'ai fini toujours par gagner plus que lui,
40:25il me faisait comprendre qu'il avait un complexe d'infériorité
40:29mais qu'il m'était supérieure par l'intellect,
40:31même si je lui étais supérieure par le stalaire.
40:34Et on a fini par se quitter parce qu'il avait ce complexe d'infériorité vis-à-vis de moi.
40:40– C'était étonnant.
40:41– Et que certainement ça lui faisait plaisir de m'être supérieure par l'intellect
40:45et de partir droit la tête haute,
40:49parce que de toute façon je n'étais que quelqu'un qui faisait du commerce
40:54et qui travaillait avec l'argent et que l'argent c'est sale.
40:56– Oui c'est sale, c'était vulgaire et donc c'était un peu humiliant d'ailleurs à votre endroit.
41:01– Je pense qu'il se sentait humilié lui et que par le fait qu'il m'humiliait moi.
41:06– Une raison défensive un petit peu.
41:08– Quand le revenu devient un moyen justement de faire passer ses frustrations.
41:13Merci Corinne pour ce témoignage, vous ne devez pas être la seule dans ce genre de situation.
41:17Franck a fait le 3210, je salue Franck, beaucoup d'appels.
41:20Bonjour Franck.
41:21– Oui bonjour Eric.
41:22– On vous écoute avec Céline.
41:24– Oui bonjour Eric.
41:26Donc moi c'est totalement l'inverse,
41:29donc moi mon épouse gagne trois fois plus d'argent que moi,
41:34donc je suis actuellement commerçant
41:39et ça m'embête qu'elle gagne trois fois plus d'argent que moi,
41:42pas seulement pour le niveau pécunier,
41:45mais surtout pour le niveau mâle, purement mâle, macho.
41:50Donc j'ai été élevé depuis tout petit, je suis d'origine italienne,
41:54l'homme doit fonctionner, doit fournir le besoin à sa famille et tout.
41:59Donc au début ça a été très très dur, très très dur Eric.
42:04– Comment vous avez surmonté ça alors ? Vous dites que ça a été très très dur.
42:09– Je l'ai surmonté parce que j'aime mon épouse.
42:13C'est juste, c'est un deuxième mariage, j'aime mon épouse,
42:17donc je l'ai surmonté grâce à mon épouse.
42:21– C'est elle presque qui vous coach, qui vous dit c'est rien, c'est pas grave Franck,
42:26dépasse ça Franck, je gagne trois fois ce que tu gagnes Franck,
42:30ne te formalise pas Franck, c'est elle qui vous coach.
42:33– Eric, vous êtes meilleur que ma fille, donc c'est vraiment ça,
42:37en fait c'est vraiment ça.
42:40Mais après c'est dur à admettre, mais une fois qu'on l'a admis, c'est bien.
42:45C'est bien, on arrive à compenser par d'autres choses,
42:48par d'autres actes de la vie quotidienne.
42:51– Comment vous avez fait vous justement pour compenser ça ?
42:55– Eh bien je travaille un peu plus,
42:58donc dans un commerce travailler un peu plus,
43:00c'est déjà un peu plus que 13 heures par jour, donc c'est déjà immense.
43:04Et puis on ravale sa fierté, c'est tout.
43:08– Et est-ce que vous en parlez, je ne sais pas, à vos amis ?
43:12Est-ce que ça a été un sujet avec votre entourage ?
43:15– Oui, mes enfants ce n'est pas nos enfants,
43:18donc déjà l'entourage, quand vous êtes commerçant d'entourage,
43:22vous avez beaucoup d'amis, vous avez beaucoup de connaissances, pas d'amis.
43:27Mais on en parle beaucoup plus avec mon épouse,
43:31donc c'est un mea culpa,
43:34en fait c'est un retournement complet de la hiérarchie normale d'avant.
43:40– Oui, c'est normal d'avant, vous avez bien fait de le préciser.
43:43– C'est touchant, je trouve qu'il a beaucoup de courage de balancer les choses comme ça.
43:48Ce cher Franck qui nous appelle et qui dit qu'il souffre lui de culture italienne,
43:52de gagner trois fois moins d'argent que son épouse.
43:55Et c'est l'amour qui me permet d'accepter cela, l'amour que j'ai pour elle.
43:59– Merci Franck vraiment pour votre témoignage.
44:02– Bonjour, merci Franck, merci Benjamin, merci David, merci à tous.
44:05Et à toutes, il est 13h57, je vois Jean-Alphonse Richard.
44:08– Je viens d'arriver pour l'heure du crime évidemment,
44:10un assassinat sous le soleil de Saint-Tropez,
44:13un complot familial, c'est l'affaire Bernadette Cogis, à tout de suite.
44:16– À tout de suite et dans un instant les infos de 14h.

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