• il y a 2 mois
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 28 août 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Beaucoup d'appels au 3210, on va prendre des gens qui ont été, des auditeurs qui ont été bouleversés
00:14par ce qu'a dit la veuve d'Eric Comine, ce gendarme tombé il y a quelques jours.
00:21Mais avant, le rappel des titres avec vous Céline Landreau.
00:23Et elle a eu effectivement ces mots de la veuve d'Eric Comine ce matin,
00:27lors de l'hommage rendu à son mari, ce gendarme de 54 ans tué lundi soir
00:33lors d'un refus d'obtempérer par un chauffard qui conduisait sous l'emprise de l'alcool
00:38et qui était multirécidiviste.
00:40La France a tué mon mari par son laxisme, affirme-t-elle, on l'entendra dans un instant.
00:45Oui, on écoutera vraiment, il faut écouter la totalité de ce qu'elle a dit.
00:48C'est bouleversant, on l'écoutera dans une ou deux minutes.
00:50Dans l'actualité également, le début des Jeux Paralympiques avec la cérémonie d'ouverture
00:54ce soir à 20h à Paris, sur les Champs-Elysées et place de la Concorde.
00:584400 athlètes et près de 500 artistes avant 11 jours d'épreuve.
01:02Ce sera à vivre ce soir en fil rouge sur RTL.
01:05Et puis dans le même temps, les consultations continuent à l'Elysée
01:09pour tenter de trouver un successeur à Gabriel Attal à Matignon.
01:12Ce matin, ce sont les représentants des LR qui étaient reçus par le chef de l'État.
01:16La météo cet après-midi, Caroline Chimot, c'est un grand beau.
01:20Oui, il fait très beau partout.
01:22Quelques orages pourraient se déclencher sur l'Est des Pyrénées,
01:25les Alpes du Sud et le relief Corse.
01:27Et puis ce ciel va se voiler sur la côte Atlantique.
01:29Là aussi, des orages sont attendus localement dans le Pays Basque la nuit prochaine.
01:33Sinon, partout ailleurs, c'est grand bleu.
01:35Ça reste bien respirable à l'Ouest, on attend 20 degrés à Quimper.
01:38Et c'est très chaud du côté d'Ajaccio où il fera 32 degrés.
01:42Merci Caroline.
01:43Merci beaucoup Caroline.
01:45A demain, j'accueille Maxime Lévy dans le studio du service police-justice d'Ayrtel.
01:50Bonjour Maxime.
01:51Bonjour.
01:52Rapidement, ce matin, il y a donc eu une cérémonie.
01:55Que s'est-il passé ? À quelle occasion ?
01:57La veuve de ce gendarme de 54 ans, Éric Comines, s'est exprimée exactement.
02:02Il y a eu une cérémonie d'hommage.
02:03Elle en aura une deuxième ce soir à Cannes.
02:05Et effectivement, elle s'est exprimée en tribune au micro face aux journalistes ce matin.
02:10Où avait-elle lieu cette cérémonie ?
02:12Je ne me souviens pas.
02:13À Mandelieu-la-Napoule, en fait.
02:15C'est là où est basé le peloton de gendarmerie auquel a partené Éric Comines.
02:19Je vous propose de l'écouter.
02:21La veuve d'Éric Comines.
02:23Je remercie notre France d'avoir tué mon tendre époux.
02:27Que j'aime tant le père de nos enfants.
02:31Attention, je ne parle pas d'étranger, mais de récidiviste.
02:35Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari.
02:41La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance.
02:47La France a tué mon mari.
02:50Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?
02:55Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
02:59Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
03:02Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
03:07Voilà, mesdames, messieurs, vos réactions tout de suite.
03:10Je vous passerai le micro dans un instant, Maxime Lévy, Céline Landreau,
03:13mais je vous propose de prendre tout de suite au 3210 ceux qui nous ont appelés.
03:16On va commencer avec Fabrice.
03:18Mon cher Fabrice, bonjour.
03:20Bonjour Éric, bonjour Céline.
03:22Vous avez fait le 3210, j'ignore pourquoi, mais nous vous écoutons.
03:25Écoutez, quand j'ai entendu le récit de ce qui est arrivé il y a deux jours,
03:32j'ai 60 ans, voilà.
03:34J'ai 60 ans, j'ai fait un bond de 45 ans en arrière.
03:38En 1979, j'avais 15 ans, mon petit frère en avait 12,
03:42soit à peu près l'âge des enfants de l'adjudant Comines.
03:46Notre père était gendarme, on l'a appelé un soir,
03:49il était de permanence, il est parti.
03:52Le lendemain matin, à 6 heures, j'ai entendu la porte,
03:56qu'on frappait à la porte de l'appartement, ma mère est allée ouvrir,
03:59j'ai entendu discuter avec des voix masculines,
04:01j'ai frappé à la porte de ma chambre, elle est entrée et elle m'a dit
04:06« Papa a été blessé à la tête ».
04:09Et elle m'a dit « Fais une petite prière pour lui ».
04:13Donc voilà, mon père a été blessé mortellement le 23 novembre 1979
04:18par une bande de, allez, je dirais crapules,
04:21pareil, qui avaient un palmarès long comme le bras,
04:25attaque à l'armée, attaque d'une station service.
04:28Et pour finir, prise d'otage de personnes âgées dans un camping-car,
04:32des barrages avaient été mis en place dans tout le département de L'Eure-et-Loire,
04:37puisque c'est là-bas que ça se passait.
04:39Mon père commande un de ces barrages avec deux jeunes gendarmes,
04:42le camping-car arrive, il freine, il fait demi-tour,
04:45n'écoutant que leur conscience professionnelle,
04:48mon père et un de ces jeunes gendarmes sautent dans leur voiture,
04:50mon père conduit, le jeune gendarme à côté de lui,
04:52il se lance à leur poursuite, ils les ont vite rattrapés,
04:55tout d'un coup les portes du camping-car se sont ouvertes,
04:58un coup de fusil de chasse à balles à sanglier est parti,
05:01un ou plusieurs coups de fusil, mon père a pris une balle en pleine tête.
05:05Voilà, il est décédé en février 1980,
05:08et quand je pense à ces deux jeunes enfants, de 16 et 12 ans,
05:14je vais vous dire exactement ce qui va se passer.
05:16Ils vont être devant le cercueil de leur père,
05:18il y aura un drapeau français,
05:20il y aura un petit coussin avec une médaille,
05:23je ne sais pas, légion d'honneur, médaille militaire,
05:25médaille pour le mérite.
05:29Madame Commis, elle va recevoir un joli cadre,
05:31qu'elle accrochera ou pas, acte de courage et de dévouement.
05:35Il y aura deux rangées de gendarmes,
05:38dont certains ne retiendront pas leurs larmes,
05:40il y aura un général de gendarmerie qui va venir,
05:43qui va prendre ou le petit coussin ou le képi de leur père,
05:47qui va le donner au fils aîné,
05:49c'est ce qui m'est arrivé, j'étais le fils aîné.
05:51Il y a 15 ans, il y a un général devant 50-60 personnes
05:54qui vous remet le képi de votre père
05:56et qui vous dit maintenant c'est toi l'homme de la famille.
05:59Là vous ne savez pas trop ce qui vous arrive,
06:02vous, vous avez perdu votre père et il ne reviendra pas.
06:05Il va se passer ça,
06:07ils vont être jugés,
06:10il va prendre 15 ans, remise de peine, 4-5 ans,
06:13c'est la loi, il n'y a rien à dire.
06:14Il sortira dans 10 ans,
06:16on considérera qu'il a payé sa dette à la société.
06:19Mais ce n'est pas à la société qu'il faut payer sa dette.
06:23Il a une dette envers la veuve et envers les deux enfants
06:26et cette dette-là ne se paiera jamais.
06:28Ils ont pris perpète.
06:30Moi j'ai 60 berges, c'est arrivé il y a 45 ans,
06:33la blessure n'est toujours pas très bien refermée.
06:35Et chaque fois que j'entends un événement comme ça,
06:38je repars en arrière et là je fais un gros effort
06:41pour ne pas me laisser submerger par l'émotion.
06:44Et on l'entend l'émotion dans votre voix Fabrice.
06:46Voilà.
06:47C'est un simple témoignage.
06:48Alors après, c'est la faute à qui ?
06:50Le système législatif qui est trop permissif ?
06:53Je ne sais pas.
06:54Les juges qui ne se rendent pas bien compte
06:56de qui ils laissent en liberté,
06:58de qui ils remettent en liberté.
07:00Étranger, pas étranger, récidiviste.
07:03Si, récidiviste, c'est important quoi.
07:06Elle n'a pas voulu, Fabrice,
07:08la veuve d'Éric Comine,
07:11l'adjudant de Gendarmerie,
07:13n'a pas voulu...
07:15Vous avez vu, elle fait une nuance.
07:17Je ne parle pas des étrangers là.
07:19Je parle du système législatif,
07:22laxiste, insuffisant,
07:25qui a permis à ce monsieur
07:27qui avait fait l'objet d'une condamnation très dure
07:29qui aurait mérité d'ailleurs une peine de prison en 2023,
07:33qui a permis à ce monsieur d'être dehors
07:36et de tuer mon mari.
07:38Justement, sur le profil du chauffeur Fabrice,
07:41parce que vous avez l'air vous très renseigné sur l'affaire,
07:43mais je ne suis pas sûr que ce soit le cas de tous les auditeurs
07:45qui nous écoutent.
07:46Maxime Lévy du service Polyjustice est avec nous.
07:48On parle d'étrangers, pas étrangers,
07:50parce que ce chauffard est capverdien,
07:52mais en situation régulière.
07:54Mais la veuve d'Éric Comine,
07:55et Éric le soulignait,
07:56elle pointe le laxisme de l'État
07:58parce que c'est un récidiviste.
08:00Expliquez-nous.
08:01Un récidiviste, il a un casier très très long.
08:03Effectivement, il a 10 condamnations
08:05depuis 10 ou 15 ans,
08:08notamment des infractions routières, des violences.
08:10Il a été condamné notamment
08:12pour un premier délit de fuite et refus d'obtempérer en 2012,
08:15conduite en état d'ivresse en 2023.
08:17Il a également été condamné pour violence volontaire
08:19sur personne dépositaire de l'autorité publique
08:21lors d'un précédent contrôle.
08:22Il s'en était pris au policier.
08:24Donc voilà, c'est un casier très fourni.
08:26On n'a pas le détail des peines
08:30auxquelles il a été condamné,
08:31mais en tout cas, il y a 10 condamnations
08:33sur ces 10 ou 15 dernières années le concernant,
08:35notamment des infractions routières.
08:37Et c'est ça que pointe
08:40la veuve de ce gendarme, Fabrice.
08:42C'est ça qu'elle pointe.
08:44Restez avec nous quelques instants,
08:46je voudrais que nous passions la parole,
08:48nous avons pas mal d'appels,
08:50aux 3210 sur RTL, dans les auditeurs,
08:52on a la parole à Jacqueline.
08:53Bonjour ma chère Jacqueline.
08:54Où êtes-vous Jacqueline ?
08:56Je suis sur DAX.
08:58Bonjour Céline, bonjour Eric.
09:00Et ce que vient de dire Fabrice,
09:02pareil, l'émotion me touche,
09:04parce que je l'ai vécu,
09:06mais un an après lui.
09:08En 1980 donc.
09:10Le 14 octobre 1980, mon mari est parti
09:12parce qu'il travaillait de nuit,
09:14il était policier, mais pour moi,
09:16gendarme, policier, c'est la même chose.
09:18Il est parti travailler,
09:20et puis, même pas une heure après,
09:23il y avait une fusillade qui éclatait
09:25dans un café,
09:27pour un contrôle de routine,
09:29très bête, comme on dit,
09:31parce que c'était vraiment la routine,
09:33et seulement à l'intérieur de ce café,
09:35il y avait un repris de justice,
09:38quand il a vu les policiers rentrer,
09:40il s'est dit c'est pour moi.
09:42Or les policiers ne savaient pas du tout
09:44que ce repris de justice était présent,
09:46et la fusillade a éclaté,
09:48parce qu'il y a eu une erreur d'un policier,
09:50auquel je n'en ai jamais voulu,
09:52parce qu'il a payé très cher,
09:54malheureusement il est resté paraplégique,
09:56donc ça c'est pas à lui,
09:58je n'en ai jamais voulu à la police.
10:00Bien qu'en face, dans un bâtiment désinfecté,
10:02il y avait toutes les équipes,
10:04maintenant les appels BAC et compagnie,
10:06mais à l'époque, le nom ne me revient pas,
10:08mais ce n'était pas comme ça que c'était appelé,
10:10et eux savaient qu'il y avait ce repris de justice,
10:12et au lieu de dire à l'antenne
10:14passez votre chemin, on est en planque,
10:16non, ils n'ont rien dit, et un quart d'heure après
10:18il y avait la fusillade.
10:20Donc je n'en ai jamais voulu à la police,
10:22mais par contre, j'en ai toujours voulu à la police,
10:24parce que cet individu,
10:26à la justice,
10:28pardon, excusez-moi,
10:30j'en ai toujours voulu à la justice,
10:32parce qu'il était en cavale,
10:34il avait sorti, qu'il n'avait pas réintégré,
10:36et il était connu,
10:38à l'époque, il avait 32 ans,
10:40et il a fait 20 ans de prison,
10:42mais il était connu de la justice
10:44depuis l'âge de 11 ans.
10:46D'accord ?
10:48Et moi, mes enfants, ils avaient 13 ans,
10:5010 ans et 7 ans à l'époque.
10:52Et ce que Fabrice a dit,
10:54mes enfants l'ont vécu,
10:56mon fils aîné l'a vécu, il était complètement déboussolé,
10:58parce que lui, il n'avait pas du tout
11:00la maturité d'esprit de dire
11:02ben oui, c'est vrai, je suis le grand maintenant.
11:04Non, ce n'était pas ça.
11:06Le deuxième, oui, mon deuxième fils, qui n'avait que 10 ans,
11:08lui avait ce courage.
11:12Et en même temps, est-ce que tu as exigé ça
11:14d'un ado qui n'a pas 15 ans ?
11:16On ne peut pas exiger ça d'un enfant.
11:18Mais si vous voulez,
11:20et quand Fabrice dit
11:22je repars toujours
11:2445 ans en arrière, oui, c'est vrai,
11:26on repart toujours, on est toujours victime,
11:28et on le restera toujours.
11:30Fabrice a essayé tout à l'heure, avec ses mots à lui,
11:32d'esquisser
11:34les heures qui vont être
11:36celles de la veuve
11:38d'Éric Comines, là, maintenant.
11:40À partir de maintenant, il a parlé de la cérémonie,
11:42de ce général de gendarmerie
11:44qui va peut-être remettre le képi
11:46de son père au fils aîné
11:48de la famille, en disant maintenant c'est toi l'homme
11:50de la maison. Est-ce que vous
11:52avez vécu des heures comme
11:54celle-ci, Jacqueline ?
11:56C'est très vrai, oui, c'est vrai, c'est ça.
11:58Vous êtes là,
12:00vous avez
12:02toutes ces autorités,
12:04et on vous dit des madame ceci,
12:06madame cela, la musique
12:08la marseillaise,
12:10la sonnerie aux morts, tout ça,
12:12vous l'avez toujours, et vous l'avez toujours
12:14en tête, et vous gardez toujours ça.
12:16Et en plus, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure
12:18à la personne qui m'a rappelé,
12:20je lui ai dit,
12:22vous savez, on est
12:24toujours victime, on parle toujours du nom
12:26de celui qui a tué,
12:28quelle que soit sa façon,
12:30on dit toujours son nom, mais celui de la victime,
12:32on l'oublie totalement.
12:34Et c'est ça qui met la colère,
12:36parce que c'est vrai que j'ai toujours quand même
12:38de la colère en moi. Fabrice a dit un truc
12:40qui m'a transpercé
12:42l'esprit, il a dit
12:44la formule, c'est
12:46l'auteur des faits
12:48est en prison,
12:50il sort de prison, il a payé sa dette
12:52à la société, et Fabrice s'est dit
12:54oui, mais à moi,
12:56ma dette, il ne l'a pas payée,
12:58il ne la paiera jamais.
13:00Exactement.
13:02C'est tout à fait ça. Et en plus de ça,
13:04je vais même vous dire plus loin, parce que
13:06il avait été condamné, parce que nous,
13:08nous avions encore cette chance,
13:10entre parenthèses,
13:12le jugement, on est passé au tribunal,
13:14parce que ça s'est passé en région parisienne
13:16bien sûr, puisque c'était sur Saint-Ouen.
13:18Et mon mari était landais,
13:20et moi j'étais parisienne, donc ça s'est
13:22passé là-bas, on est passé au tribunal de
13:24Bobigny, le vieux tribunal qu'il y avait avant.
13:26Il a payé sa dette, lui,
13:28ça c'est certain, il a pris 20 ans,
13:30mais nous, notre
13:32dette, il ne l'a jamais payée, lui,
13:34vis-à-vis de nous, et
13:36quand j'ai appris, parce que c'est moi qui
13:38ai téléphoné à la centrale de Clairvaux où il était,
13:40pour avoir des nouvelles, parce que ça s'est passé avec
13:42Philippe Maurice,
13:44Patrick Henry,
13:46c'était le même moment,
13:48si vous voulez, et quand eux sont sortis
13:50de prison, j'ai dit, ben oui,
13:52le nôtre, c'est pareil,
13:54et donc j'avais appelé, et on m'a dit,
13:56mais vous n'êtes pas au courant
13:58qu'il est sorti de prison ?
14:00Je dis, comment je peux le savoir ? Il est sorti
14:02au mois de février 2020.
14:04Et puis
14:06il était condamné à payer tout ça.
14:08Et puis jusqu'en 2021,
14:10ben voilà, j'ai reçu, mais
14:12sans avoir été avisé non plus,
14:14où il nous a envoyé
14:16de l'argent,
14:18mais je n'avais pas compris.
14:20Et puis d'un seul coup, je me suis rendu
14:22compte que c'était à son nom, que c'était lui
14:24qui l'avait envoyé. Je dis, mais ce n'est pas possible,
14:26j'étais vraiment paniquée, j'ai dit, mais attendez,
14:28il connaît mon nom, enfin mon nom,
14:30ça bien sûr, il connaît mon adresse,
14:32il connaît mon compte bancaire, il connaît tout ça, mais qu'est-ce que
14:34c'est que cette histoire ? On n'est même pas au courant
14:36de ça. Et en fait,
14:38bon, il faisait ça
14:40à l'époque,
14:42le Minitel, à la nuit, il envoyait
14:44les mandats, comme ça, et j'ai eu,
14:46j'avoue que j'ai eu très très peur,
14:48et puis d'un seul coup,
14:50plus rien, je me suis dit,
14:52c'est bizarre, j'ai attendu,
14:54et puis je m'étais renseignée quand même,
14:56et en fait, j'ai
14:58appris 15 ans
15:00après, enfin 16 ans même,
15:02après
15:04qu'il soit sorti,
15:06en 2016, quand les deux collègues
15:08ont été égorgés,
15:10j'ai regardé sur mon ordinateur,
15:12parce que bon, je travaillais après là,
15:14et j'ai
15:16regardé, et je n'ai plus vu son nom.
15:18– Les deux policiers ont été égorgés, oui.
15:20– Oui, à ce moment-là, donc,
15:22en 2016, j'ai regardé mon individu
15:24puisque je n'avais pas eu de nouvelles depuis.
15:26Et là,
15:28plus son nom figurait.
15:30Et j'ai écrit, parce que c'est pareil,
15:32je n'ai pas du tout de problème pour les étrangers,
15:34parce que c'est un bon breton qui a tué mon mari.
15:36Donc vous voyez, c'est un français et un breton.
15:38– Jacqueline,
15:40surtout restez avec nous, Fabrice aussi.
15:42– On est rentrés dans les détails
15:44de vos histoires personnelles,
15:46mais ce ne sont que des histoires personnelles,
15:48une succession terrible de deuil,
15:50d'histoires personnelles,
15:52d'histoires familiales tragiques
15:54qui connaissent un point final.
15:56Celle de Fabrice,
15:58qui a ouvert le bal, si je puis dire,
16:00tout à l'heure à 13h, qui est toujours avec nous.
16:02Puis celle de Jacqueline, que nous avons écoutée
16:04avec pudeur, même si parfois
16:06il y a des petits détails. Eh bien, c'est ça,
16:08la vie de Fabrice
16:10et Jacqueline depuis plus de 40 ans
16:12est plombée, mesdames, messieurs,
16:14par une personne dont on peut dire,
16:16ou des personnes dont on peut dire
16:18qu'elles ont payé leurs dettes à la société,
16:20oui, mais pas à Fabrice
16:22et pas à Jacqueline.
16:24D'autres témoignages dans un instant, restez avec nous.
16:26Moi j'aimerais bien, Céline, qu'on réécoute
16:28dans quelques instants
16:30la parole très forte de la veuve
16:32d'Eric Comine, prononcée ce matin
16:34à Mandelieu-Lanapoule
16:36lors de la première cérémonie
16:38consacrée à la
16:40mort de ce gendarme de 54 ans, à tout de suite.
16:56J'apporte mon soutien total
16:58à cette pauvre femme qui
17:00vient de perdre son mari gendarme
17:02dans des conditions atroces.
17:04Et je suis entièrement d'accord avec
17:06elle. Oui, la France a tué
17:08son mari. Comment une
17:10personne qui avait donc un titre
17:12de séjour a pu rester en France
17:14et a pu voir son titre renouvelé
17:16alors qu'il était coupable
17:18de délit routier depuis
17:20un certain temps ? La responsibility
17:22incombe totalement
17:24et uniquement au juge.
17:26C'est une honte. C'était Valérie
17:28des Alpes-Maritimes.
17:30Voilà un message de Valérie des Alpes-Maritimes.
17:32Je crois qu'on a pas mal de messages,
17:34Victor, au standard. Beaucoup de messages
17:36sur notre application RTL.
17:38Et Nathalie nous envoie ce message de Bastia
17:40en Corse. Elle nous dit
17:42« Mon Dieu, quel témoignage de Fabrice est bouleversant.
17:44Quand cela va-t-il s'arrêter ?
17:46Toute cette violence. Je suis bouleversé. »
17:48Et puis Jean, de son côté, à Bagnères-de-Luchon,
17:50nous dit « Quel courage et quelle lucidité
17:52de cette veuve ! »
17:54Tout mon respect.
17:56On réécoutera encore
17:58une fois le message très fort que
18:00nous adresse cette veuve qui s'est
18:02adressée au micro,
18:04adressée aux Français, ce matin
18:06lors de la cérémonie pour le décès
18:08de son mari. D'abord,
18:10avec vous, Maxime Lévy,
18:12tout le monde n'est pas au courant,
18:14même niveau de l'actualité, donc j'aimerais
18:16que vous reveniez d'abord sur les faits.
18:18Et après, je vous poserai la question
18:20de ce qu'on risque
18:22quand on refuse d'obtempérer
18:24et qu'on en arrive à foncer dans un gendarme
18:26que l'on tue. D'abord, les faits.
18:28Sur les faits, on est lundi,
18:3020h30, les gendarmes ont
18:32mis en place un contrôle statique
18:34sur la sortie 42 de l'autoroute A8.
18:36On est près de Mougins, dans les Alpes-Maritimes.
18:38Là, il y a une BMW noire qui prend
18:40cette sortie, qui ne s'arrête pas
18:42au contrôle, qui fonce sur
18:44ce gendarme, sur l'adjudant Comines,
18:46qui prend la fuite. L'adjudant est laissé
18:48au sol, il décédera peu de temps après.
18:50Le chauffard est arrêté
18:52dans la nuit, quelques heures plus tard.
18:54Il sera testé positif
18:56à l'alcool, et on apprendra que c'est un
18:58Cap-Verdien de 39 ans.
19:00Deuxième question,
19:02qu'est-ce qu'on risque ?
19:04Aujourd'hui, pour un refus de tempérer simple,
19:06sans circonstances aggravantes,
19:08c'est 2 ans d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
19:10Il faut savoir que la loi a été durcie en
19:122022. Avant, c'était 3 mois d'emprisonnement
19:14et 3 750 euros d'amende.
19:16Là, il se trouve que pour le cas
19:18qui nous intéresse, c'est plus
19:20un refus de tempérer, mais c'est un homicide sur personne
19:22dépositaire de l'autorité publique.
19:24Là, on passe à 30 ans de prison criminelle.
19:26C'est une blagounette, parce que quand on dit ça,
19:28beaucoup de gens se disent, quand même,
19:30vous avez dit que 2 ans pour un refus d'obtempérer,
19:32sans qu'il y ait...
19:34Il faudrait
19:36peut-être formuler les choses désormais
19:38différemment, parce que personne, personne
19:40sur le territoire de la République, ne prend
19:422 ans pour un refus d'obtempérer.
19:44Pour un refus d'obtempérer simple, effectivement, sans circonstances
19:46aggravantes, on est
19:48plutôt sur des peines de sursis, sur des
19:50peines d'un an. En gros, ça veut dire
19:52qu'on ne va pas en prison. On ne fait pas une seule journée
19:54de prison pour une peine d'un an.
19:56Je n'ai pas les détails complets,
19:58des peines qui ont été
20:00données pour ce type de délit,
20:02mais effectivement, 2 ans restent un maximum.
20:04Oui, ce sont des peines...
20:06Maximal encourues.
20:08On va peut-être dire bonjour
20:10à Marie, qui était avec
20:12nous déjà hier.
20:14Bonjour Marie. Bonjour Céline, bonjour Eric.
20:16Marie, vous avez voulu nous rappeler,
20:18après avoir entendu, comme nous,
20:20le témoignage de la
20:22veuve d'Eric Comine.
20:24De toute façon, je vais être
20:26très simple. Les policiers,
20:28les gendarmes, les gardiens de prison, ils s'engagent
20:30pour notre pays, notre France.
20:32Ils doivent pouvoir travailler
20:34sans se faire tuer.
20:36Je dirais que quand on tue gratuitement,
20:38comme cet adjudant, comme ce
20:40chauffard, ce qu'il a fait,
20:42on attend quoi pour remettre la peine de mort ?
20:44On attend quoi ?
20:46Marie, je le rappelle,
20:48vous l'avez peut-être dit, Céline,
20:50vous êtes maman
20:52de deux policiers, donc deux frères,
20:54vos fils, et vous êtes
20:56femme de policier.
20:58Tout à fait.
21:00Parce que je vais dire aujourd'hui, les paroles,
21:02les compensations
21:04de nos politiques, la justice pénale
21:06qui ne suit pas, la banalisation,
21:08c'est stop.
21:10Ça va durer. Ça va continuer.
21:12Dans les prisons, maintenant, c'est des hôtels de luxe.
21:14On leur donne
21:16leur repas, ils ont leurs aides sociales.
21:18Il y en a même maintenant
21:20qui ont des sorties pour passer leur permis.
21:22Il faut arrêter.
21:24Cette
21:26maman, cette épouse,
21:28elle a pris pour la vie.
21:30Jean-Alphonse Richard vient d'entrer,
21:32Marie, vous savez, Jean-Alphonse, il connaît bien
21:34le sujet parce que,
21:36bien sûr, il parle souvent d'affaires
21:38criminelles.
21:40C'est toujours le même.
21:42C'est dur d'être femme
21:44de policier, femme
21:46de gendarme, mère de gendarme,
21:48mère de policier. Et là,
21:50c'est justement une épouse,
21:52une veuve qui s'est exprimée ce matin.
21:54Et je peux vous dire que
21:56cette prise de parole lors de la cérémonie
21:58à Mandelieu-la-Manapoule, on va en parler
22:00beaucoup parce qu'elle appuie là où ça fait mal.
22:02Elle dit, c'est la France qui a tué mon mari.
22:04Mais vous savez, les femmes de gendarmes,
22:06de policiers, voire de pompiers,
22:08on les connaît et puis on en a reçu
22:10aussi dans l'heure du crime.
22:12Il faut savoir qu'elles partagent une existence
22:14en pleine tension.
22:16Quand elles voient aujourd'hui partir
22:18leur mari ou leur femme,
22:20le matin, sur le terrain,
22:22on ne sait pas ce qui va se passer.
22:24Il y a un degré de violence
22:26qui est palpable, mais qui a réellement
22:28augmenté vis-à-vis des uniformes
22:30qui sont aujourd'hui, souvent, on l'a dit hier,
22:32mais détestés.
22:34Détestés, montrés du doigt.
22:36Ils n'ont plus
22:38de valeur, si vous voulez,
22:40de valeur de respect. Donc ça, c'est
22:42compliqué. Effectivement, ces femmes
22:44et ces hommes qui voient leur conjoint
22:46et leur conjointe partir,
22:48elles partagent la peur.
22:50On vit dans la peur.
22:52Il suffit qu'il y ait, en plus,
22:54des vagues d'attentats, etc.
22:56Ces personnes sont
22:58très fragilisées. Il y a un taux de divorce
23:00au sein de ces professions qui est phénoménal.
23:02Bien sûr, il y a des
23:04dépressions nerveuses.
23:06C'est un monde qui est
23:08fragile.
23:10Il est de suicides et qui est fragile et qui est attaqué.
23:12Et de suicides de conjoints, parce qu'on parle souvent
23:14des suicides de policiers ou de gendarmes.
23:16Il y a des suicides des conjoints aussi.
23:18C'est important ce qu'a dit cette auditrice
23:20et ce témoignage qu'on a recueilli ce matin sur RT.
23:22Un engagement personnel, mais aussi familial.
23:24Complètement.
23:26Jean-Alphonse, vous revenez, évidemment, à 14h.
23:28On vous rappelle, nouvelle horaire de l'heure du crime.
23:30De quoi sera-t-il question aujourd'hui ?
23:32Je reviens aujourd'hui sur la disparition
23:34de Laure Zachello.
23:36C'est une mère de famille disparue à Urune,
23:38à Guybasque. C'était le 21 juin dernier.
23:40Ça fait deux mois. On n'a toujours pas retrouvé
23:42son corps. Son mari est incarcéré.
23:44Enquête discrète, mais
23:46pas du tout inerte. Je vais vous révéler
23:48beaucoup de choses dans cette heure du crime.
23:50Il y a beaucoup de détails qui vont apparaître.
23:52Du sang a été
23:54retrouvé dans la maison du couple,
23:56dans une voiture,
23:58mais aussi sur un marteau qu'on a retrouvé
24:00derrière cette maison.
24:02Une arme cachée, un fusil,
24:04a été retrouvé également près
24:06de la maison. Évidemment, ce sont des découvertes
24:08importantes, parce qu'elles accréditeraient
24:10le face-à-face fatal entre
24:12le mari et l'épouse.
24:14Il y avait un divorce.
24:16Ça se passait mal. Le mari est soupçonné.
24:18C'est aujourd'hui, à 14h, l'affaire Laure
24:20Zachello. Nos révélations
24:22dans le dossier de la disparue
24:24d'Urune. A tout à l'heure.
24:26A tout à l'heure. Dans un instant, nous serons...
24:28Je voudrais qu'on retrouve à Fabrice.
24:30Je repasserai le micro à Fabrice. Son témoignage
24:32a été bouleversant. Nous réécouterons encore une fois
24:34la veuve d'Éric Comina, tout de suite.
25:04...
25:16C'est dingue d'en arriver là.
25:18Roméo, qui est auditeur
25:20dans le Nord de la France,
25:22qui nous dit, voilà, pas mes enfants,
25:24pas policiers, pas gendarmes. Je voudrais, si vous êtes
25:26d'accord, que nous réécoutions
25:28maintenant, lors de cette
25:30cérémonie qui a eu lieu
25:32à l'occasion du décès
25:34de cet adjudant de gendarmerie,
25:36Éric Comine, que nous réécoutions
25:38son épouse, cette
25:40veuve.
25:42Je remercie notre France d'avoir tué
25:44mon tendre époux.
25:46Que j'aime tant le père
25:48de nos enfants. Attention,
25:50je ne parle pas d'étranger, mais
25:52de récidiviste.
25:54Je l'affirme haut et fort,
25:56la France a tué mon mari.
25:59La France a tué mon mari
26:01par son insuffisance,
26:03son axis et son excès de
26:05tolérance. La France
26:07a tué mon mari. Pourquoi
26:09cet homme multirécidiviste
26:11peut-il évoluer en toute liberté ?
26:13Quand est-ce que nos législatifs
26:15ouvriront réellement les yeux ?
26:17Faut-il qu'il soit touché directement
26:19pour agir ? Combien
26:21de morts avant que ces assassins
26:23soient vraiment punis ?
26:25C'était ce matin, vous l'avez dit Éric,
26:27lors de la première
26:29cérémonie d'hommage
26:31rendue pour saluer la mémoire
26:33d'Éric Comines, 54 ans,
26:35mari, père de famille,
26:37et tué par un chauffard qui a
26:39refusé de se soumettre à un contrôle
26:41routier lundi soir.
26:43Bonjour Mehdi.
26:45Bonjour Céline, bonjour Éric.
26:47Mehdi, vous avez entendu
26:49comme nous,
26:51ce témoignage de cette veuve qui vous a
26:53saisi et vous avez souhaité réagir.
26:55Tout à fait. Je la félicite
26:57du fond du cœur par rapport
26:59à l'émotion qu'elle avait.
27:01Elle a réussi dans les 2-3 premières phrases
27:03parler de l'étranger,
27:05ne pas faire d'amalgame.
27:07Et ça, ça m'a touché parce que
27:09je suis justement fils d'étranger.
27:11Je suis né en France, j'ai 52 ans.
27:13Toujours respecter la loi française.
27:15Avec cette vitesse, quoi que ce soit,
27:17je me fais arrêter comme tout le monde. Je fais beaucoup de routes
27:19comme je suis informaticien.
27:21Je respecte, un gendarme fait
27:23je m'arrête. Il n'y a pas de course-poursuite.
27:25Il n'y a pas de folklore, on va dire.
27:27Je respecte l'autorité.
27:29Elle rappelait
27:31qu'elle ne visait pas
27:33l'immigration de la veuve d'Ericomine
27:35puisqu'on le rappelle pour ceux qui
27:37n'ont pas tous les détails de ce drame
27:39mais le chauffard, en l'occurrence,
27:41est un Cap-Verdien en situation régulière.
27:43Exact.
27:45Restez avec nous Mehdi.
27:47J'aimerais qu'on retrouve Fabrice.
27:49Vous savez, Fabrice, c'est
27:51celui qui, au 3210,
27:53a ouvert l'émission, les témoignages,
27:55tout à l'heure, vers 13h.
27:57Vous avez dit, Fabrice,
27:59cette terrible tragédie
28:01me renvoie
28:03à un événement, 45 ans
28:05en arrière, j'avais 15 ans
28:07et il vous est arrivé à peu près
28:09la même chose. On a frappé chez vous
28:11au petit matin. Votre maman est descendue
28:13ouvrir la porte des voies masculines
28:15puis elle est venue vous dire que
28:17votre père avait été blessé à la tête
28:19et puis votre père, gendarme,
28:21est décédé.
28:23Vous avez suivi avec nous
28:25tous ces témoignages. J'aimerais votre ressenti.
28:27Alors, j'ai suivi et par rapport
28:29à l'appel de Roméo sur votre répondeur
28:31qui dit qu'aucun de ses trois enfants
28:33ne rentrera dans la
28:35gendarmerie. Alors, ma famille
28:37est le parfait contre-exemple.
28:39Mon père était gendarme, son grand-frère
28:41était gendarme et est mort en service
28:43également. Leur père
28:45était gendarme pendant la guerre et du côté
28:47de mon père, j'ai trois oncles
28:49qui ont été ou gendarmes ou policiers.
28:51Donc, je devrais dire que dans notre famille,
28:53la tradition de servir l'État
28:55dans la gendarmerie et les forces de l'ordre
28:57est bien ancrée. Moi-même,
28:59gamin, suite à ça, vers 17 ou 18 ans,
29:01j'ai eu envie d'être gendarme
29:03et j'allais dire pour les mauvaises raisons.
29:05Pour venger votre père, c'était ça l'idée ?
29:07En gros, c'était ça.
29:09On est très exalté, on peut être très très
29:11exalté quand on est jeune adulte
29:13et non, finalement, je me suis dit
29:15je vais servir mon pays
29:17entre guillemets. D'une autre façon,
29:19je vais être enseignant et en fait, je suis enseignant.
29:21Et deux
29:23petites choses par rapport
29:25à ce que le témoignage de notre
29:27auditrice précédente disait.
29:29Ma mère a été informée de la
29:31libération des assassins de son mari.
29:33Ma mère n'a pas été informée
29:35de la libération. Comme Jacqueline
29:37qui nous a appelé aussi tout à l'heure.
29:39C'est mon frère et moi, jeunes adultes
29:41qui voulions un petit peu
29:43savoir ce que l'on était, puisqu'on avait bien
29:45compris que là, il y avait une période charnière.
29:47Peu après dix ans,
29:49on voulait savoir. Si nous, on n'était
29:51pas allé à la pêche aux infos, au tribunal,
29:53écoutez, ma mère
29:55n'en aurait rien su.
29:57Et est-ce que c'est quelque chose que vous regrettez ?
29:59Ou alors, est-ce que ça ne peut pas être
30:01aussi violent pour
30:03des familles, je ne sais pas, 15 ans, 20 ans
30:05après l'effet de recevoir un courrier de l'administration
30:07pénitentiaire pour
30:09les informer que la personne qui a
30:11changé leur vie
30:13et pour le pire,
30:15est aujourd'hui dans la nature ?
30:17Est-ce que finalement, il ne vaut pas mieux
30:19peut-être rester dans l'ignorance ?
30:21Je ne sais pas, je vous pose la question.
30:23Non, je pense que la plus élémentaire des
30:25politesses, c'est simplement à titre d'information,
30:27ma mère aurait quand même
30:29pu être tenue au courant.
30:31Elle était quand même la principale
30:33concernée.
30:35Mon frère et moi
30:37aussi, mais elle était la principale
30:39concernée.
30:41Fabrice, ça fait quoi quand on est
30:43un jeune homme
30:45d'apprendre que
30:47celui qui a tué
30:49votre père gendarme dans l'exercice
30:51de son travail, de sa mission
30:53de fonctionnaire gendarmerie
30:55est libre ?
30:57Ça fait quoi ?
30:59Je vous l'ai dit, quand on est jeune adulte, on est un peu
31:01exalté, on se dit, ma parole, celui-là,
31:03je vais le retrouver.
31:05Non, la haine, c'est un sentiment qui
31:07fatigue.
31:09Voilà,
31:11le système judiciaire en France étant ce qu'il
31:13est, il a payé sa dette.
31:15Je ne dis pas à qui il a payé sa dette,
31:17il a payé sa dette.
31:19Au lieu égard à la société, il a
31:21payé sa dette. Vous me disiez tout à l'heure
31:23à moi, qui n'est plus mon père
31:25depuis l'âge de 15 ans, il n'a pas payé
31:27sa dette. Ah ben, à moi,
31:29à mes enfants qui n'ont pas connu leur grand-père,
31:31etc.
31:33Oui, mais enfin, voilà. Dernière chose,
31:35Eric, puis après, je libérerai l'antenne.
31:37En 2010, une caserne
31:39de gendarmerie a été inaugurée
31:41en Oréloire au nom de mon père.
31:43Donc, ma mère, qui était encore
31:45vivante à cette époque, mon frère et moi, ainsi
31:47que deux ou trois de mes oncles,
31:49avons été conviés à cette cérémonie. Donc, il y a une caserne
31:51en Oréloire qui porte le nom de mon père,
31:53que je ne citerai pas là.
31:55On a été donc invités et
31:5730 ans après, j'ai revu le jeune
31:59gendarme, qui était assis à côté
32:01dans la voiture, quand mon
32:03père a été blessé. Et j'ai
32:05vu dans son regard qu'il
32:07se sentait toujours aussi coupable
32:09d'être en vie.
32:11Il se disait sans doute
32:13« Moi, voilà, moi je conduisais
32:15pas, ils ont visé le conducteur.
32:17Mais ça aurait pu être moi, quoi. »
32:19Alors maintenant, je
32:21ne sais pas si à l'époque, en 1980,
32:23il y avait des cellules psychologiques
32:25pour les membres des forces de l'ordre
32:27qui subissaient un tel traumatisme.
32:29Quand même, ce n'est pas anodin de
32:31voir un de ses collègues
32:33tirer dessus, prendre une balle
32:35à côté de soi.
32:37Je ne sais pas ce qui a été fait ou pas fait.
32:39Toujours est-il que
32:41voilà.
32:43Je souhaite énormément de courage
32:45à madame Comines, à ses deux
32:47enfants. Et puis de toute façon,
32:49je sais que la famille de la gendarmerie sera là
32:51autour d'eux.
32:53Après, je sais aussi,
32:55et je termine là-dessus, moi je pense que
32:57dans la société actuelle,
32:59on est prêt, c'est horrible ce que je dis,
33:01on est prêt à ce que régulièrement, il y a un
33:03membre des forces de l'ordre qui meurt en
33:05service, parce que si on devait
33:07remanier le
33:09système judiciaire pour que les peines,
33:11pour qu'il soit un peu moins, entre guillemets,
33:13bienveillant,
33:15ça mettrait...
33:17ça serait
33:19beaucoup trop compliqué. Donc je pense
33:21qu'on accepte qu'il y ait de temps en temps
33:23un membre des forces de l'ordre tué.
33:25Voilà. C'est affreux ce que je dis.
33:27Mais c'est ce que je pense profondément.
33:29Merci Fabrice, merci
33:31de nous avoir appelés et
33:33nous vous souhaitons une belle journée, même si
33:35la mort de l'adjudant
33:37Comine réveille beaucoup de choses au fond
33:39de vous. Nous avons entendu
33:41il y a un instant Mehdi, on va prendre
33:43Rosenne qui est avec nous, elle a fait le 3210.
33:45Bonjour Rosenne. Oui, bonjour
33:47Mehdi, bonjour Céline. Bonjour.
33:49Vous êtes dans quel coin de France ?
33:51Moi je suis dans la Sarthe.
33:53Dans la Sarthe. Vous avez fait
33:55le 3210, je vous écoute. On vous écoute.
33:57Eh bien voilà, moi je compatis
33:59complètement
34:01avec la femme
34:03de ce gendarme qui a été tuée
34:05et ça ravive beaucoup de
34:07douleurs chez nous, dans ma famille,
34:09parce que mon fils a été, alors
34:11rien à voir avec un refus d'obtempérer,
34:13mais il a été victime d'un accident
34:15de la route. Il a été renversé par
34:17un chauffard multirécidiviste,
34:19alcoolisé, et il n'a
34:21pas été puni.
34:23Et à chaque fois qu'on entend
34:25qu'un multirécidiviste,
34:27peu importe sa nationalité,
34:29peu importe ses origines,
34:31mais qu'un multirécidiviste
34:33tue un gendarme
34:35fauche,
34:37un civil, tue, blesse,
34:39moi mon fils n'a pas été tué, mais il est
34:41polyhandicapé, totalement
34:43dépendant, donc il avait 20 ans,
34:45il a 26 ans, il vit maintenant à la maison,
34:47devant nécessité,
34:49toujours la présence d'une personne,
34:51car il est totalement
34:53dépendant, pour tous les
34:55actes
34:57de la vie quotidienne.
34:59Et oui,
35:01effectivement, avec mon mari,
35:03nous sommes très en colère après la justice,
35:05parce que
35:07les policiers ont fait leur travail, ils ont
35:09interpellé la personne qui l'a renversée,
35:11ils l'ont arrêtée, il y a eu l'enquête,
35:13et quand on est passé au tribunal, je ne sais
35:15pas quelle a été la
35:17décision spécialement motivée du juge
35:19sur quoi il s'est basé,
35:21sur les circonstances de l'accident et sur
35:23la personnalité de l'auteur, pour être
35:25sylaxiste.
35:27Cet homme a pris un an d'annulation
35:29de permis de conduire
35:31et 1600 euros d'amende
35:33pour avoir foutu
35:35la vie de mon fils en l'air
35:37et bouleversé la nôtre,
35:39celle de mon mari, celle de ses deux frères,
35:41parce que nous sommes
35:43victimes collatérales de cet accident.
35:45Et effectivement, tant que
35:47les juges
35:49auront la possibilité d'être
35:51sylaxistes, de ne pas pouvoir,
35:53d'être obligés d'appliquer la loi
35:55telle qu'elle a été écrite,
35:57eh bien, pourquoi se priver ?
35:59Moi, je pense
36:01effectivement que
36:03la France a tué
36:05son mari et que la France
36:07a fusillé
36:09la vie de mon fils,
36:11comme elle tue
36:13toutes les personnes qui sont
36:15victimes.
36:17Comme le dit mon mari,
36:19et comme je le pense aussi, la France est le plus beau
36:21pays du monde, à condition de ne pas être
36:23victime. Les victimes sont
36:25totalement oubliées. Tout est fait
36:27pour aider les
36:29responsables d'accident,
36:31alléger leur peine,
36:33qu'en fait, avec de l'alcoolémie,
36:35de la drogue, leur proposer
36:37des cures de désintoxication,
36:39mais la victime, elle, est totalement oubliée.
36:41Merci,
36:43Rosen, pour ce témoignage bouleversant,
36:45bien construit,
36:47bien pensé,
36:49beaucoup de rationnel,
36:51de tristesse,
36:53bien évidemment, mais aussi de rationnel, dans ce que nous dit Rosen.
36:55On s'excuse auprès de Sandrine, parce que les
36:57appels ont été très, très nombreux
36:59aujourd'hui encore sur ce sujet.
37:01Vous avez été tous
37:03très émus par les propos de la
37:05femme d'Eric
37:07Comine, qui s'est exprimé ce matin.
37:09Vous pouvez d'ailleurs continuer à réagir,
37:11n'oubliez pas, au 3210, le répondeur,
37:13il est ouvert toute la journée.
37:15On en parlera certainement, je pense,
37:17dans l'actualité demain, dans les auditeurs en la parole.
37:19On voulait quand même aujourd'hui
37:21avoir un petit sourire, quand même,
37:23et nous allons parler dans un instant
37:25des paralympiques, mesdames, messieurs,
37:27qui s'ouvrent ce soir à Paris.
37:292024, à tout de suite.
37:41Jusqu'à 14h.
37:43Eric Brunet et Céline Landreau
37:45vous donnent la parole sur RTL.
37:47Les Jeux paralympiques
37:49sont sur RTL.
37:51Ce soir, je vais regarder l'ouverture des
37:53Jeux paralympiques, parce que je trouve
37:55qu'on doit leur donner la même
37:57place que pour les JO.
37:59Ces gens sont excessivement
38:01courageux, et je vais regarder
38:03justement pour
38:05leur montrer
38:07mon admiration. Voilà,
38:09c'est ce que je voulais vous dire,
38:11et merci Eric Brunet.
38:13J'apprécie beaucoup votre émission.
38:15Et voilà, et pas Céline Landreau.
38:17Elle ne dit pas merci Céline Landreau.
38:19Ça va venir, ça va venir.
38:21Heureusement que vous êtes là, ma Céline, je vous le dis.
38:23Heureusement que vous êtes là.
38:25Donc oui, cette auditrice
38:27nous le dit, ouverture ce soir
38:29des Jeux paralympiques. Avec une cérémonie d'ouverture,
38:31alors pas sur la Seine, comme on a pu
38:33le voir pour les JO, mais là encore au cœur de la capitale,
38:35les Champs-Élysées, la place de la
38:37Concorde, 4400
38:39sportifs qui défilent sous
38:41leur bannière et près de 500 artistes
38:43pour un spectacle
38:45et qui va lancer
38:47ces 11 jours de compétition qui débuteront
38:49dès demain. Bonjour Nicolas.
38:51Bonjour Céline, bonjour Eric.
38:53Vous allez suivre
38:55ces Jeux paralympiques.
38:57Vous avez même commencé déjà à y participer
38:59je crois, d'une certaine manière.
39:01Effectivement, moi j'ai eu le grand honneur
39:03de porter la flamme olympique,
39:05c'était le 3 juillet dernier
39:07dans le Pas-de-Calais, donc c'est vrai que
39:09mon aventure olympique, elle a commencé
39:11déjà il y a quelques semaines
39:13ou quelques mois au moment où j'ai déposé ma candidature
39:15et c'est vrai que j'ai eu la chance
39:17moi de suivre, enfin j'ai suivi
39:19les Jeux olympiques évidemment, comme tout le monde
39:21à la télé
39:23essentiellement, avec
39:25de formidables performances de
39:27l'équipe de France notamment, et je pense
39:29qu'effectivement il va se passer
39:31également de très très belles choses
39:33à la fois pendant les cérémonies
39:35d'ouverture et de clôture et pendant
39:37ces Jeux paralympiques, parce que
39:39finalement, avant d'être en situation
39:41de handicap, moi je le sais puisque je suis non-voyant
39:43ce sont des sportifs
39:45à part entière qui réalisent
39:47des performances, que ce soit des
39:49records nationaux ou internationaux
39:51et voilà
39:53pourquoi finalement je me félicite
39:55qu'on ait cette médiatisation
39:57à la fois
39:59à la radio, à la télé et dans la presse écrite, parce que
40:01finalement au delà de parler
40:03des questions d'accessibilité qui sont évidemment
40:05importantes, il y a encore plein de choses à faire
40:07et on n'y est pas évidemment en 2024
40:09mais je pense qu'il faut voir le verre à moitié plein
40:11et se dire que finalement
40:13c'est pas du courage
40:15c'est pas de l'admiration qu'il faut avoir
40:17comme j'entendais ce que disait l'auditrice
40:19juste avant, c'est vraiment
40:21finalement la performance
40:23qu'il faut voir.
40:25Vous rejoignez là Mickaël Jérémias
40:27qui était invité du service des sports ce week-end qui disait
40:29nous on a envie aussi de se faire
40:31j'allais dire bâcher par la presse
40:33si on fait des mauvais résultats au même titre
40:35que vous vous autorisez à critiquer
40:37un athlète valide quand il se plante
40:39on ne veut pas de traitement de faveur.
40:41C'est ça, je pense qu'il n'y a pas de
40:43aujourd'hui le fait de dire oui
40:45on va
40:47entre guillemets ne pas trop les juger sévèrement
40:49parce qu'ils sont handicapés, ben non en soi
40:51aujourd'hui ils se sont entraînés, ces sportifs
40:53que j'ai eu l'occasion de croiser comme Mickaël
40:55déjà depuis trois ans
40:57depuis Tokyo
40:59peut-être pour certains depuis plus longtemps
41:01et donc effectivement c'est un rendez-vous
41:03pour Paris 2024
41:05Vous Nicolas vous dites en gros
41:07il ne faut pas être dans
41:09la petite formule
41:11de Coubertin
41:13l'essentiel c'est de participer
41:15il faut avoir le même exigence
41:17la même exigence en matière
41:19de performance
41:21avec
41:23les athlètes handicapés
41:25complètement parce que
41:27ça reste du sport, c'est du sport adapté
41:29certes à chaque
41:31particularité ou singularité
41:33et notamment des athlètes en question
41:35mais malgré tout ça reste du sport
41:37moi je sais que effectivement
41:39je ne suis pas un grand sportif, pour le coup je suis plus devant la télé
41:41qu'autre chose, mais malgré tout
41:43ça reste une expérience
41:45qu'on vit qu'une seule fois dans sa vie
41:47donc je présume que les athlètes qui sont là ont envie
41:49de faire plaisir au public
41:51qui sera nombreux, alors il reste encore des places
41:53à comprendre, mais je trouve
41:55qu'il y a eu un bel engouement
41:57autour de ces Jeux de Paris
41:592024 et donc
42:01je pense qu'à un moment donné il faut y aller
42:03il faut regarder, il faut
42:05ne pas hésiter à en parler
42:07et même si parfois
42:09il y a des difficultés qui sont encore
42:11présentes, on va vivre une belle
42:13douzaine paralympiques
42:15à partir de ce soir. Merci Nicolas
42:17beaucoup d'appels sur
42:19les Jeux paralympiques
42:21Bonjour Sylvie
42:23Bonjour Eric, bonjour Céline
42:25Où est Sylvie ?
42:27En Angleterre
42:29Ah bon ? Vous êtes en Angleterre ?
42:31Et vous écoutez RTL en Angleterre
42:33ou vous écoutez des radios anglaises ?
42:35D'après vous
42:37RTL
42:39Il n'y a qu'une radio, non seulement je l'écoute
42:41mais j'en fais
42:43participer un peu à tout le monde
42:45et inclue mes élèves à l'école
42:47donc RTL
42:49RTL c'est
42:51la première radio du monde
42:53Est-ce que vous avez suivi sur RTL
42:55les Jeux olympiques et est-ce que vous allez
42:57suivre sur RTL les Jeux paralympiques ?
42:59Alors je vais faire de mon
43:01mieux parce que je ne sais pas si vous êtes au courant
43:03mais c'est la rentrée la semaine prochaine
43:05donc c'est le seul
43:07bémol en ce qui me concerne, c'est-à-dire
43:09que ça commence fin août
43:11et on va être en plein
43:13et ce n'est pas évident d'avoir la radio
43:15en classe
43:17à moins que je fasse un cours autour
43:19de la
43:21du sport
43:23mais ce n'est pas le cas
43:25Vous êtes aussi excitée
43:27par les paralympiques
43:29que les JO ? Vous avez envie que la fête
43:31des JO continue avec la même intensité ?
43:33Tout à fait, je suis super
43:35fière, super fière, puis on n'arrête pas
43:37d'en parler
43:39on me pose des questions
43:41etc
43:43et surtout que moi en plus
43:45je travaille à deux kilomètres
43:47mon école se situe à deux kilomètres de Stockman
43:49de Ville où ont commencé
43:51les premiers jeux paralympiques en 48
43:53C'est là où est la flamme d'ailleurs
43:55la flamme paralympique
43:57C'est là où en 48, qu'on n'appelait pas ça
43:59les jeux paralympiques à l'époque
44:01c'était juste
44:03une épreuve
44:05je crois qu'il y avait deux sports
44:07il y avait le tir à l'arc
44:09et le netball à l'époque
44:11et que le
44:13professeur Gutmann avait lancé
44:15donc c'était un nouveau mouvement sportif
44:17Que de temps !
44:19Depuis 1948
44:2176 ans
44:23et regardez où on en est
44:2522 disciplines
44:2722 disciplines en France pour les paralympiques
44:294400 athlètes
44:31184 délégations
44:33ça va être
44:35quelque chose de dingue
44:37sur la plus belle avenue du monde
44:39Exactement, et comme disait Nicolas
44:41il y a des athlètes
44:43de haut niveau à part entière
44:45J'aime pas trop
44:47le mot héros
44:49pour parler des
44:51des athlètes paralympiques
44:53parce que ce sont des athlètes
44:55Alors pour
44:57être pratique Sylvie, bien évidemment
44:59j'ai essayé de comprendre
45:01et dans chaque discipline sportive
45:03il va y avoir
45:05il y a des sous-catégories en fonction de la nature
45:07du handicap, bien sûr
45:09il manque une jambe
45:11tout le monde a compris
45:13donc il va y avoir des sous-catégories en fonction du handicap
45:15C'est ça
45:17c'est tout à fait ça
45:19pour moi
45:21c'est bien pensé, c'est bien organisé
45:23c'est tout à fait normal
45:25c'est un peu
45:27comme si on pourrait relancer
45:29le débat de faire
45:31des compétitions
45:33hommes-femmes mélangées
45:35il n'y a pas des courses
45:37chacun dans sa catégorie
45:39pour sa capabilité
45:41Merci Sylvie, prof en Angleterre
45:43qui suit et qui écoute RTL
45:45depuis l'Angleterre
45:47on va prendre Olivier qui a fait le 3210
45:49mon cher Olivier, bonjour, que vouliez-vous nous dire ?
45:51Oui, bonjour Céline, bonjour Eric
45:53Bonjour
45:55Donc moi je voulais dire
45:57je suis ravi
45:59que les Jeux paralympiques soient
46:01médiatisés
46:03je regrette
46:05qu'ils ne l'ont pas été
46:07bien avant
46:09parce que moi-même
46:11je suis un fada de sport, j'ai 54 ans
46:13j'aime un peu tous les sports
46:15et j'ai regardé, je me souviens
46:17les JO de 1984 à Los Angeles
46:19je me levais la nuit pour regarder les trucs
46:21Oui mais alors Olivier, intéressant, est-ce que vous connaissez
46:23un nom
46:25d'athlète paralympique français ?
46:27Non
46:29je vais être honnête, non
46:31Il va falloir qu'on apprenne
46:33parce que pour beaucoup de français
46:35ça va être finalement une immersion
46:37dans un monde nouveau
46:39le sport paralympique
46:41et il y aura peut-être des héros qui vont émerger
46:43et qui vont devenir des modèles
46:45pour des jeunes ou des moins jeunes
46:47Mais tout à fait
46:49moi j'admire leur admiration
46:51On parle du grand public, parce qu'il y a déjà des modèles
46:53mais je parle du grand grand public
46:55Oui, non mais moi j'admire
46:57leur admiration
46:59malgré leurs difficultés
47:01C'est le PMR, ce qu'on appelle maintenant
47:03parce que j'aime pas dire handicapé
47:05Personne à mobilité réduite
47:07Voilà, parce qu'handicapé c'est un petit peu péjoratif
47:09malgré
47:11le problème des personnes
47:13je trouve ça formidable
47:15et je pousserais même le vice
47:17à dire qu'on devrait faire les jeux paralympiques
47:19avant les jeux olympiques
47:21je crois
47:23Avant les JO
47:25Ah oui, oui, oui
47:27parce que c'est vraiment très beau, c'est bien
47:29C'est des gens qui ont
47:31beaucoup de force de caractère
47:33qui se remettent de tout ça
47:35Merci Olivier pour ces témoignages
47:37on voulait vous entendre sur ce sujet
47:39En gros, j'ai le sentiment
47:41qu'il va y avoir beaucoup de français qui vont quand même regarder la cérémonie
47:43qui vont s'intéresser
47:45à ces paralympiques qui débutent
47:47Avec déjà plus de 2 millions de billets vendus
47:49pour suivre les épreuves
47:51preuve qu'il y a quand même un certain engouement
47:53Ça c'est un vrai critère, ça je l'ignorais
47:55Je suis là pour vous apprendre des choses
47:57Merci Céline, Jean-Alphonse Richard, bonjour
47:59Bonjour
48:01De quoi va-t-il être question ?
48:03C'est dans l'heure du crime, c'est l'affaire
48:05l'or Zakello, la disparue du Pays Basque
48:07du sang dans la maison
48:09nos révélations, c'est tout de suite
48:11Une arme cachée
48:13et beaucoup de sang
48:1514h, le nouvel horaire de l'heure du crime
48:17sur RT, à tout de suite Jean-Alphonse

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