Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet du 28 mars 2024
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00:00:00 [Musique]
00:00:03 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:08 Le proviseur d'un lycée quitte son établissement, démissionne ou plutôt part à la retraite anticipée
00:00:15 car il est victime de menaces de mort, beaucoup de réactions.
00:00:18 Au 3210, j'espère cette émission commence.
00:00:21 Mais je vais prendre tout de suite le premier auditeur, Jean-Pierre. Bonjour Jean-Pierre.
00:00:25 Bonjour Eric.
00:00:26 Que faites-vous dans la vie ?
00:00:27 Maintenant je suis à la retraite mais j'étais un ancien professeur, un ancien proviseur de lycée professionnel.
00:00:33 En deux mots, tout de suite, dites-moi ce que vous pensez de la réaction un peu dépitée, désabusée, démoralisée de votre collègue.
00:00:42 Alors je le comprends mais ça m'a choqué évidemment et je suis en total accord avec la plainte qui a été déposée par le...
00:00:50 Par l'État.
00:00:51 Par M. Attal, voilà.
00:00:52 L'État a porté plainte contre la lycéenne qui avait accusé ce proviseur.
00:00:57 Eh bien vous savez quoi, restez avec moi, vous déploierez dans un instant vos arguments.
00:01:01 Mais tout de suite, Céline Landreau sur RTL, le rappel des titres.
00:01:04 17 personnes convoquées depuis ce matin dans le hameau du Haut-Vernay pour une mise en situation.
00:01:10 Une première plus d'huit mois après la disparition du petit Émile qui n'a plus été vu depuis le 8 juillet dernier.
00:01:15 Sa famille, les témoins sont présents, les enquêteurs espèrent ainsi pouvoir se dégager une piste
00:01:21 dans un village qui a été complètement en bouclé le temps donc de cette mise en situation.
00:01:25 Un jeune de 17 ans a lui été interpellé ce matin à Malakoff, en banlieue parisienne,
00:01:29 dans l'enquête sur les piratages des plateformes numériques de plusieurs lycées.
00:01:33 Des menaces d'attentats notamment se sont multipliées ces derniers jours en visant les établissements scolaires.
00:01:39 Et puis le gouvernement réuni cet après-midi a berci des parlementaires de la majorité et de l'opposition
00:01:44 pour tenter de trouver des économies après l'envolée du déficit parmi les pistes déjà évoquées
00:01:50 par Gabriel Attal, le Premier ministre, hier soir.
00:01:52 La réforme de l'assurance chômage, la durée d'indemnisation pourrait ainsi être réduite et passer de 18 à 12 mois.
00:02:00 La météo, Peggy Broch pour cet après-midi avec encore cette tempête sur l'ouest.
00:02:04 Oui, sur une bonne partie nord d'ailleurs du pays, la tempête Nelson qui touche les départements du nord
00:02:10 avec 6 qui sont en vigilance orange pour vent entre le Finistère, les Côtes d'Armor et la Charente-Maritime.
00:02:16 On attend des rafales jusqu'à 130 km/h sur les côtes, 80 dans les terres.
00:02:21 Deux fréquentes averses attendues sur la moitié nord, localement du Grésil, des orages également par moment.
00:02:27 Et puis sur la moitié sud, on a un temps beaucoup plus calme avec beaucoup de nuages sur l'Aquitaine,
00:02:32 quelques ondées possibles cet après-midi, du vent fort sur les Pyrénées.
00:02:35 Et dans le sud-est, globalement, c'est le retour du soleil avec du beau temps,
00:02:39 sauf en Corse où ça restera pluvieux cet après-midi avec encore pas mal de vent.
00:02:42 Et attention au risque d'avalanche qui est bien marqué sur la montagne Corse.
00:02:46 Et les Alpes du sud, les températures sont en légère hausse.
00:02:49 On attend 11°C cet après-midi à Rouen, 12°C à Paris et Reims, 13°C à Nantes, 14°C à Bourges comme à Limoges, 15°C à Cognac,
00:02:56 16°C à Grenoble, 17°C à Nîmes, Tarbes et Marseille, 19°C à Biarritz et 21°C à Bastien.
00:03:01 - Et demain, est-ce que ce sera plus calme ?
00:03:03 - Non, demain on a une perturbation bien plus vieuse entre le sud-ouest et le nord-est du pays.
00:03:07 Ça va quasiment plus de...
00:03:08 - Mais vous allez arrêter un peu de nous dénoncer des nouvelles ?
00:03:10 - Eh oui, mais ça va continuer encore le week-end, pas que pardon, désolé.
00:03:13 - Face aux EÉM ?
00:03:14 - Voilà, exactement.
00:03:15 Pour le soleil, ce sera plutôt dans le sud dans l'après-midi et on aura encore beaucoup de vent également vers la vallée du Rhône.
00:03:21 Attention au risque d'avalanche qui sera marqué sur les Pyrénées cette fois, des températures en hausse.
00:03:26 Par contre, parce que c'est du vent de sud, 12°C à 17°C sur l'ensemble du pays jusqu'à 21°C près de la Méditerranée,
00:03:31 même 25°C demain à Perpignan.
00:03:33 - Merci Peggy.
00:03:34 - Merci Peggy et à demain Céline, demain à midi bien évidemment pour votre rendez-vous quotidien.
00:03:40 Je dois vous dire que, mesdames, messieurs, l'heure est grave car Lisa Marie Marquesse a posé deux jours.
00:03:45 Elle reviendra mardi, elle va très bien et elle va nous écouter mais elle n'est pas dans le studio.
00:03:50 C'est donc un moment de promotion sociale considérable pour le chef du Standard, Victor,
00:03:55 qui se retrouve avec un casque et qui est derrière le micro.
00:03:58 Mesdames, messieurs, bonjour mon Victor.
00:04:00 - Bonjour Eric, je ne vous ai jamais vu d'aussi près.
00:04:03 - Bon, et c'est Enzo du Standard qui vous remplace là-bas, il y a un jeu de domino.
00:04:07 - C'est formidable, je suis très heureux que vous soyez là et j'embrasse Lisa Marie qui nous écoute,
00:04:11 bien sûr, les messages que nous avons reçus sur le répondeur.
00:04:14 - Eh bien écoutez, Pierre Herbulot nous en parlait tout à l'heure,
00:04:16 69% des ingrédients contenus dans les plats préparés sont d'origine inconnue.
00:04:21 Martin a donc réagi et laissé ce message.
00:04:23 - Eh bien moi, j'évite tant que possible d'acheter les aliments transformés
00:04:28 mais quand je n'ai pas le choix, j'utilise l'application Youka
00:04:30 car quand je regarde les étiquettes, c'est très dur et c'est très long à s'y retrouver
00:04:35 et je n'ai pas envie de passer trois heures au supermarché.
00:04:37 - Et donc, vous aussi, réagissez à ce sujet. On en parle tout à l'heure après 14h.
00:04:42 Et puis Arnaud nous a contacté juste avant midi au sujet des accidents de travail.
00:04:46 - Bonjour, je m'appelle Arnaud, j'ai eu un accident de travail en novembre 2016
00:04:50 et actuellement toujours au procès avec mon patron.
00:04:52 Je ne comprends pas pourquoi c'est aussi long alors qu'on voit qu'il a mal fait les choses.
00:05:01 - Gabriel Attal le disait hier soir durant le JT de TF1,
00:05:05 la France doit progresser en matière de sécurité au travail.
00:05:08 Rendez-vous compte Eric, deux morts par jour en France en 2023.
00:05:11 - Et quand on compte les morts du secteur agricole,
00:05:14 on est, bon, c'est des statistiques à deux et demi donc c'est...
00:05:17 - C'est fou.
00:05:18 - C'est révoltant qu'un pays moderne comme la France soit à ce point touché.
00:05:22 Beaucoup plus d'ailleurs que des pays moins modernes de l'Union Européenne
00:05:26 où les conditions de travail sont plus difficiles
00:05:28 et pourtant il y a plus statistiquement de morts chez nous.
00:05:31 - Et oui, et donc là-dessus aussi vous pouvez témoigner au 3210,
00:05:34 nos standardistes Enzo, Margot, Cerise et Azad vous attendent.
00:05:38 Et puis enfin, un enseignant qui veut rester anonyme
00:05:40 et on peut le comprendre, nous donne son sentiment sur cette plainte
00:05:43 pour dénonciation calomnieuse qui sera déposée à l'encontre
00:05:46 de la lycéenne de l'établissement Maurice Ravel.
00:05:49 - C'est une très bonne nouvelle, ça va dans le bon sens
00:05:51 et je pense que ça envoie un signal fort,
00:05:53 même si l'État aurait dû être encore plus fort en maintenant le proviseur,
00:05:57 en assurant la sécurité de cet établissement
00:06:00 et en ne créant pas ce précédent que quelqu'un qui porte le voile
00:06:03 puisse faire des maîtres improviseurs.
00:06:06 - Et on ouvre d'ailleurs par ce sujet-là, Éric.
00:06:08 Les auditeurs ont la parole avec vous, c'est tout de suite.
00:06:11 - Tout à fait.
00:06:12 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:06:16 Éric Brunel.
00:06:17 - Les menaces sont nées du fait qu'il y a eu ces accusations qui ont été portées,
00:06:20 il y a même eu une plainte qui a été déposée par cette jeune femme
00:06:22 qui a été classée sans suite.
00:06:23 Et donc j'ai décidé que l'État allait porter plainte
00:06:26 contre cette jeune femme pour dénonciation calomnieuse.
00:06:28 Ça me permet de rappeler que l'État sera toujours aux côtés
00:06:32 de ceux qui sont en première ligne face à ces atteintes à la laïcité,
00:06:36 face à ces tentatives d'antrisme islamiste dans nos établissements scolaires.
00:06:40 - Alors ça c'est Gabriel Attal, le Premier ministre,
00:06:43 hier soir dans le journal de 20h de TF1,
00:06:45 il a annoncé que l'État, vous l'avez compris,
00:06:47 va porter plainte contre la lycéenne
00:06:49 qui a accusé le proviseur du lycée Maurice Ravel de violence.
00:06:53 La jeune femme avait donc porté plainte, plainte classée sans suite,
00:06:56 mais depuis, le proviseur, victime de menaces de mort,
00:07:00 a quitté l'établissement pour sa sécurité,
00:07:04 et celle du lycée a-t-il dit.
00:07:06 Le débat est là, mesdames, messieurs,
00:07:08 et je veux vous entendre sur ce sujet.
00:07:10 Je me tourne en attendant vos appels
00:07:12 vers notre spécialiste éducation RTL, Nerissa Emmanie.
00:07:15 Bonjour Nerissa. - Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:07:17 - Et bravo parce que vous êtes parvenue à parler justement
00:07:21 à cette jeune fille dont il est question là,
00:07:23 et contre laquelle d'ailleurs, Gabriel Attal a annoncé
00:07:26 que l'État allait porter plainte.
00:07:27 - Oui, exactement, je l'ai parlé hier soir,
00:07:29 et elle n'a pas souhaité faire de commentaires justement sur cette plainte,
00:07:33 mais elle maintient sa version des faits.
00:07:35 Selon elle, le proviseur l'a violemment attrapée par le bras
00:07:38 et secouée pour lui demander de retirer son voile
00:07:41 alors qu'elle était dans la cour du lycée et s'apprêtait à obéir,
00:07:44 sauf que le chef d'établissement dément cette version.
00:07:46 Il dit avoir posé la main sur l'épaule de l'élève
00:07:49 qui l'ignorait et refusait d'enlever son voile.
00:07:52 La plainte de la jeune fille a été classée sans suite,
00:07:55 vous l'avez dit, mais difficile de savoir pourquoi,
00:07:57 il n'y a pas de caméra dans la cour du lycée,
00:07:59 c'est donc parole contre parole.
00:08:01 Aujourd'hui, la jeune femme a quitté le lycée,
00:08:03 arrêté ses études, elle regrette l'ampleur qu'a pris cette affaire,
00:08:06 et condamne fermement les menaces de mort contre son proviseur.
00:08:10 - Merci Nérissa Emani, spécialiste éducation des RTL,
00:08:13 Jean-Pierre est avec nous.
00:08:15 Jean-Pierre, vous êtes un ancien proviseur,
00:08:17 et vous sembliez me dire que...
00:08:20 Vous comprenez que Gabriel Attal est annoncé
00:08:24 qu'il allait porter plainte pour dénonciation calomnieuse
00:08:27 contre cette lycéenne, c'est ça ?
00:08:29 - Oui, tout à fait, mais je suis vraiment choqué, effectivement,
00:08:32 par l'information,
00:08:35 comme quoi le proviseur avait démissionné par clame de représailles
00:08:39 sur lui, et puis sans doute sur sa famille.
00:08:43 Je rappelle quand même ce qui s'est passé avec Samuel Paty,
00:08:46 avec M. Bernard Halil, et avec la principale du collège de Genove,
00:08:50 la semaine dernière, donc je comprends tout à fait sa décision,
00:08:54 même si, comme l'intervenant précédent,
00:08:58 je regrette qu'il soit arrivé à cette décision-là,
00:09:02 mais à deux ou trois mois de la retraite,
00:09:05 il ne voulait pas prendre de risque, et je comprends.
00:09:09 - C'est terrible, maintenant il y a des accélérateurs
00:09:12 qui s'appellent les réseaux sociaux, et qui donnent
00:09:15 à des choses qui pourraient se régler dans le huis clos
00:09:19 d'un établissement qui donne une démesure complètement folle.
00:09:22 Restez avec nous, Jean-Pierre, nous continuerons dans un instant.
00:09:26 Véronique vient d'arriver également, Thierry vient d'arriver au 3210,
00:09:29 et vous, si vous souhaitez réagir, un seul numéro,
00:09:32 le 3210 sur RTL, dont les auditeurs ont la parole.
00:09:35 - Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL,
00:09:38 ou appelez-nous au 3210.
00:09:41 Les auditeurs ont la parole, avec Eric Brunet, sur RTL.
00:09:46 - Jean-Pierre, ancien proviseur, est-ce que vous ne pensez pas quand même,
00:09:50 nous sommes toujours sur cette affaire, de l'État qui porte plainte
00:09:54 pour dénonciation calomnieuse contre cette lycéenne,
00:09:57 elle a quel âge cette lycéenne, on a le droit de le dire, Néryssa Emmanuel ?
00:10:00 - Oui, elle a 19 ans.
00:10:02 - Est-ce que vous ne pensez pas, Jean-Pierre, que c'est trop
00:10:05 de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre une lycéenne ?
00:10:10 - Non, parce qu'on voit depuis un certain nombre d'années
00:10:17 une montée lente et tournoise un peu de l'islamisme,
00:10:22 et plus ça va, plus les incidences se multiplient.
00:10:26 Au début, on nous disait dans les établissements,
00:10:29 les rectorats, les inspections académiques disaient
00:10:32 "essayez de ne pas faire de vagues", etc.
00:10:35 Et maintenant, il faut que les vagues commencent à arriver,
00:10:40 et puis que les plaintes et les sanctions soient prises
00:10:44 pour éviter ce genre de situation, qui sont complètement inadmissibles.
00:10:48 - Jean-Pierre, une question, est-ce qu'on se sent seul
00:10:51 quand on est proviseur, chef d'établissement,
00:10:54 vous n'êtes plus en poste, je l'ai bien compris,
00:10:56 mais face à ce genre de situation, on est abandonné par le cadre ?
00:11:02 - Alors totalement, totalement,
00:11:05 et la solitude du chef d'établissement,
00:11:08 ce n'est pas quelque chose de fictif.
00:11:11 - Ne bougez pas, restez avec nous, Véronique,
00:11:14 et là elle a fait le 3210, bonjour Véronique.
00:11:17 Bonjour Véronique.
00:11:20 - Bonjour, bonjour à tout le monde.
00:11:22 - Qui est Véronique ?
00:11:24 - Alors, moi je suis à ESH dans une école.
00:11:27 - ESH, c'est-à-dire accompagnant d'élèves en situation de handicap, c'est ça ?
00:11:31 - Oui, tout à fait, c'est exactement ça.
00:11:34 - Est-ce que l'État, Véronique, est-ce que l'État dans une école...
00:11:37 Vous êtes où d'ailleurs, dans quel coin de France ?
00:11:39 - Bon, je vais éviter de le dire.
00:11:41 - D'accord. Est-ce que l'État a eu raison, selon vous,
00:11:44 de porter plainte contre cette lycéenne qui a accusé le proviseur du lycée Maurice Ravel de violence ?
00:11:49 - Oui, je suis d'accord avec le fait que l'État ait porté plainte,
00:11:57 mais je trouve que...
00:12:00 - Il faut quand même dire à ceux qui nous écoutent que
00:12:02 elle avait porté plainte, Nérissa Emani, elle la lycéenne en premier lieu,
00:12:06 et que la plainte avait été classée par la justice française
00:12:10 considérant qu'il n'y avait pas de quoi poursuivre le proviseur.
00:12:13 - Très rapidement, elle a porté plainte fin février, juste après l'altercation,
00:12:17 et quasiment le lendemain, sa plainte a été classée,
00:12:21 sans qu'elle soit informée ni connaître le pourquoi.
00:12:25 - D'accord, Véronique ?
00:12:26 - Par contre, j'ai entendu ce matin que cette jeune fille, cette jeune femme qui a 19 ans,
00:12:31 est animatrice à l'Éducation nationale. Est-ce que j'ai bien entendu ?
00:12:36 - Oui, elle travaille dans une école maternelle, elle est animatrice.
00:12:40 - Donc, elle vient avec le voile, maintenant ?
00:12:43 - Non, je n'ai pas cette information-là,
00:12:48 mais je ne pense pas qu'elle ait le droit de porter le voile dans l'enceinte de l'école.
00:12:53 - Oui, Véronique, vous vivez, vous, dans l'établissement dans lequel vous travaillez,
00:13:01 sur lequel vous souhaitez rester anonyme, ou en tout cas dans la ville dans laquelle vous travaillez,
00:13:06 comme accompagnant d'élèves en situation de handicap dans les écoles,
00:13:10 vous vivez des situations comme ça, où il y a des jeunes femmes qui tiennent à porter le voile
00:13:17 et qui vont provoquer l'institution, entre guillemets ?
00:13:21 - Bien sûr, et qui se permettait l'année dernière d'arriver,
00:13:26 soit disant que ce n'était pas des abayas, que c'était des longues robes, et ainsi de suite,
00:13:31 mais que les proviseurs ou un principal, un principal adjoint, les faisait changer de tenue,
00:13:39 les parents s'offusquaient, et ainsi de suite, il y a eu des pots de teinte.
00:13:42 Donc, comment vous dire ? Ce n'est que, ça ne va que crescendo.
00:13:47 C'est ça le problème. Donc là, moi je suis vraiment désolée pour ce proviseur
00:13:51 qui est obligé de quitter l'Éducation nationale, alors qu'il n'y est pour rien.
00:13:55 Il a juste fait comment respecter la loi.
00:14:00 On ne rentre pas dans un lycée, dans une école, dans un collège, peu importe, avec un voile.
00:14:06 Voilà, il faut quand même, au bout d'un moment, il faut qu'on se dise les choses.
00:14:11 C'est lui qui est obligé. Alors, on porte plainte contre lui, il y a des menaces de mort,
00:14:15 et c'est maintenant lui, bon, certes il est près de la retraite, mais c'est à lui de démissionner.
00:14:19 Mais on tombe sur la tête.
00:14:22 Ne bougez pas, je crois que c'est Victor qui me fait signe et qui me dit, nous sommes avec,
00:14:26 nous avons un appel au 3210, dans les auditeurs, mais restez là, Jean-Pierre est toujours là,
00:14:30 l'ancien proviseur, Véronique, l'accompagnante d'élèves en situation de handicap,
00:14:34 Catherine, Catherine est une professeure qui a été menacée déjà. C'est bien cela. Bonjour Catherine.
00:14:40 Bonjour, bonjour. Oui, alors c'est-à-dire qu'en fait, effectivement, je peux exposer mon...
00:14:48 Oui, allez-y, je vous en prie.
00:14:50 Voilà, en 2010, j'enseignais déjà depuis 35 ans, dans un lycée professionnel de la banque du Parisienne.
00:14:57 J'avais l'habitude, en classe, de ramasser les téléphones portables des élèves.
00:15:03 C'est-à-dire qu'ils devaient les placer dans une enveloppe à leur nom,
00:15:06 et je mettais tout ça dans un gros casier, dans une armoire fermée.
00:15:10 Ce jour-là, un élève, parce que j'étais professeur principal, je savais qu'il était dangereux,
00:15:17 parce que, bon, il devait passer en justice, il avait... ses propres parents avaient porté plainte contre lui,
00:15:23 enfin bon, c'était un cas difficile. Jusque-là, ça avait été, malgré que tous les collègues me tombaient dessus
00:15:32 à la récréation, parce que, comme prof principal, vous récoltez, voilà, tous les rapports que les collègues font sur les élèves.
00:15:41 Il a fait ci, il a fait ça, il en a marre, c'est pas possible.
00:15:43 Voilà, exactement. Donc, je vais vous dire, il y avait une pile de rapports sur les élèves.
00:15:49 Alors accélérez un petit peu, Catherine, quand même.
00:15:51 D'accord, voilà. Donc, quand je lui ai demandé de placer son portable, il a refusé, il a commencé à crier.
00:15:58 Je lui ai demandé, à ce moment-là, parce qu'en plus il y avait le contrôle ce jour-là, d'aller en permanence,
00:16:04 parce que je ne pouvais pas accepter qu'il garde son portable.
00:16:07 Et quand je lui ai dit "ben écoutez, c'est quand même moi qui commande", parce que bien sûr il protestait et voulait surtout pas y aller,
00:16:16 je lui ai dit "écoutez, jusqu'à présent, jusqu'à preuve de contraire, ici, c'est moi qui commande, donc vous devez aller vous rendre".
00:16:23 Et c'est là où il m'a regardé. Alors évidemment, il était en colère, il était menaçant.
00:16:29 Il m'a regardé et il m'a dit "ici, oui". Et là, moi, je me suis sentie liquéfiée, c'est-à-dire qu'à la fois,
00:16:38 comme je savais qu'en plus il était quand même... c'était pas un ange, j'étais littéralement liquéfiée, c'est-à-dire tétanisée.
00:16:47 Je me suis assise, alors il a quand même quitté la classe, parce que les autres... mais j'étais assise, je n'ai pas pu faire cours.
00:16:57 Je me suis rendue immédiatement après chez l'approviseur et je lui ai dit "je peux plus, je peux plus".
00:17:06 Parce que c'était intenable, c'est-à-dire qu'on sentait une pression, ce qui fait que j'ai eu le soutien de l'approviseur.
00:17:15 - Oui, c'était ma question. Est-ce que vous avez été victime du fameux "pas de vague à l'école, taisez-vous, pas de problème".
00:17:24 - Alors, bon, en fait, le soutien que j'ai eu, on m'a conseillé, j'ai eu un rendez-vous avec les ressources humaines du Ritorat,
00:17:35 j'ai expliqué et j'étais, en fait, la psychologue que j'avais vue avait dit que j'étais en burn-out.
00:17:43 - Cette affaire vous a terriblement secouée, en fait ?
00:17:47 - Ah ben, j'étais... mais vraiment, juste deux mots, vous voyez, un regard, enfin un comportement.
00:17:53 - Deux mots qui voulaient dire, ici, je ne vous agresserai pas dans l'établissement, mais ailleurs, ma cocotte, je ferai ce que je voudrais.
00:18:03 Restez avec nous, Catherine, c'est très intéressant.
00:18:06 On n'est pas du tout sur le même sujet, je veux dire, on n'est pas du tout sur la même menace et la même violence qu'avec le cas de cette lycéenne,
00:18:13 mais finalement, ça nous renvoie à plein de questions liées à l'école, le pas de vague, le soutien par le Rectorat, la violence dans les salles de classe.
00:18:22 A tout de suite.
00:18:23 Jusqu'à 14h30, Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:18:31 13h-14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:18:39 - Oui, bonjour, c'est Bermarand, réagis de ce voile et de ce proviseur qui a démissionné.
00:18:45 Tout à fait d'accord avec la plainte qui a été déposée, nous sommes dans un pays laïque et les règles doivent être respectées pour tout le monde.
00:18:55 - Ouais, c'est un sujet qui fait de l'unanimité, c'est assez étonnant d'ailleurs.
00:19:00 Parfois, il y a beaucoup de débats à l'antenne et là, sur ce professeur qui a été obligé de partir précocement à la retraite parce que ses menaces de mort, il ne les supportait plus.
00:19:11 Et surtout, elle mettait en danger l'établissement scolaire.
00:19:13 Eh bien, vous êtes très nombreux à dire que l'État a eu raison de porter plainte contre la lycéenne.
00:19:17 Enzo, des messages écrits au standard ?
00:19:20 - Tout à fait, bonjour Eric, bonjour à tous. Beaucoup de réactions sur notre répondeur et sur notre page Facebook.
00:19:25 Nos internautes sont plutôt unanimes, à l'instar de Serge qui nous écrit "Oui, je soutiens M. Attal dans cette décision, j'espère que cette étudiante sera sévèrement punie".
00:19:33 Après 14h, nous parlerons des médiums et des voyants. Chaque année, près de 3 millions de personnes se laissent séduire par une consultation.
00:19:39 Est-ce votre cas ? Si oui, pourquoi ? Nous attendons vos témoignages au 3210.
00:19:42 - Voilà, beaucoup de thèmes aujourd'hui. On va prendre Rodolphe, il a fait le 3210. Bonjour Rodolphe, qui êtes-vous ?
00:19:49 - Bonjour, bonjour, bonjour. Je suis très content de passer à l'antenne, je suis enseignant.
00:19:54 - D'accord. Dans quel coin de France ? En région parisienne ? Dans le nord ? Dans le sud ?
00:19:58 - Oui, Rue Eman-le-Maison, pas très loin de lui.
00:20:00 - D'accord. Quelle est votre position ? Est-ce que vous comprenez ? D'abord, pourquoi appelez-vous ? Vous comprenez que l'État...
00:20:07 - Alors, l'État, un, je comprends. Deux, je suis ulcéré du fait que le proviseur, pas un professeur, proviseur, donne sa démission pour partir.
00:20:17 Vous savez, je vais vous dire quelque chose, Éric, c'est comme les jeunes gens qui sont harcelés dans une classe, d'accord ?
00:20:24 Alors, les pauvres enfants qui sont harcelés dans une classe, on leur demande, ça y est, il y a eu plein de trucs déjà,
00:20:30 on leur demande de changer de collège ou de lycée, et les harceleurs, ils restent dans le lycée, d'accord ?
00:20:36 Moi, je trouve ça dingue, parce que ceux qui sont harcelés devraient rester dans leur établissement, et on devrait punir les harceleurs.
00:20:45 Donc là, en fait, vous avez un proviseur, un proviseur, un fonctionnaire à la tête d'un lycée qui doit se barrer ?
00:20:52 Moi, je trouve ça dingue.
00:20:53 - Nérissa, Emani, restez, hein, Rodolphe.
00:20:56 - Je tiens à faire quelques précisions, parce qu'en fait, à aucun moment, le proviseur n'a démissionné.
00:21:01 En fait, il a fait part de son sentiment d'insécurité au rectorat, qui a pris la mesure des choses, qui lui a proposé de partir en retraite anticipée,
00:21:10 et finalement, c'est d'un commun accord qu'ils ont décidé de ça, pour que le proviseur se sente mieux,
00:21:15 et finalement, on est à l'encontre de ce pas de vague qu'on reproche beaucoup au rectorat et à l'éducation nationale.
00:21:21 Au contraire, là, il y a des décisions qui sont prises, des actions, pour mettre en sécurité une personne.
00:21:28 - Il devait partir cette année, d'ailleurs, à la retraite, ce proviseur, et il est parti de façon anticipée,
00:21:33 ou peut-être qu'il occupe d'autres fonctions administratives en attendant son départ à la retraite.
00:21:38 Mais vous avez raison de préciser ça, Néryssa, mais quand même, Rodolphe a un peu raison,
00:21:44 car symboliquement, il abandonne, entre guillemets, son bureau, avec son nom, vous savez, écrit sur la porte.
00:21:50 Il n'est plus là, il s'en va, victime de menaces.
00:21:54 - Je trouve ça triste. Sincèrement, Éric, je trouve ça triste.
00:21:57 Je trouve ça triste. Ça donne raison aux harceleurs, ça donne raison aux gens qui menacent.
00:22:04 J'arrive pas à comprendre. Que ce soit de son fait ou du fait de l'administration,
00:22:09 bon, je ne vais pas débattre, mais je trouve ça triste.
00:22:13 - Il y a quand même une plainte qui a été déposée par l'État, ça n'est pas rien.
00:22:17 La jeune femme que vous avez eue au téléphone, Néryssa Emani,
00:22:21 je ne voudrais pas rentrer dans une polémique à trois sous,
00:22:26 mais elle vous a semblé être une jeune fille qui avait souvent des problèmes à l'école,
00:22:32 il y a des cas qui sont épouvantables, qui sèment la zizanie du matin au soir, etc.
00:22:37 Ou plutôt une élève calme ?
00:22:39 - Plutôt calme, très intimidée par tout ce qui se passe.
00:22:43 Elle me l'a dit hier, elle n'a jamais eu de rendez-vous avec un directeur d'école,
00:22:47 un proviseur, toute sa vie scolaire, finalement.
00:22:51 Donc elle a été très impressionnée, et elle a été très impressionnée aussi par l'ampleur que ça a pris,
00:22:56 notamment dans les médias où ses propos ont été rapportés maintes et maintes fois,
00:23:01 et parfois même transformés.
00:23:04 - Thierry a fait le 3210, bonjour mon cher Thierry, qui êtes-vous ?
00:23:09 - Bonjour à tous, je suis Thierry de Mandelieu.
00:23:11 - De Mandelieu dans le sud, Mandelieu-Lanapoutre, vous avez fait le 3210, je vous écoute mon cher Thierry.
00:23:16 - Tout à fait, je suis complètement d'accord sur la plainte de l'État qui a été déposée,
00:23:21 simplement c'est qu'à un moment donné, il va falloir arrêter le terme de baisser son pantalon,
00:23:27 je trouve complètement malheureux que ce proviseur doit partir en retraite anticipée à cause de ça,
00:23:33 donc qui dit retraite dit perte de salaire, ce pauvre homme va perdre de l'argent parce que...
00:23:38 - Je sais pas, c'est pas sûr, on est pas sûr de ça, parce qu'apparemment il a le soutien,
00:23:42 pour une fois on a souvent dit que le pas de vague, etc.
00:23:45 Là, Néryssa, le rectorat est avec lui quand même.
00:23:48 - D'accord, bon à la limite ça c'est un côté financier.
00:23:51 Maintenant moi je me pose la question, on a dit tout à l'heure que cette personne qui est arrivée avec le voile,
00:23:55 donc normalement il y a une loi qui précise bien qu'on rentre pas à l'école, au lycée, à la fac avec un voile,
00:24:00 elle dit qu'elle était prête à l'enlever, alors pourquoi venir avec ?
00:24:03 - Alors elle s'apprêtait, je suis désolée de vous couper monsieur,
00:24:05 elle s'apprêtait à sortir de l'établissement, et pour donner la précision pour que tous les auditeurs aillent,
00:24:10 en dessous de son voile, elle porte un bandeau, par contre un bonnet,
00:24:15 en fait elle a remis le bonnet et elle allait remettre le voile par-dessus,
00:24:19 alors oui, avant de sortir de l'établissement, ce qui est interdit dans la cour du lycée,
00:24:22 mais en revanche elle n'avait pas l'intention d'avoir le voile à l'école ou dans les salles de cours.
00:24:28 - D'accord.
00:24:29 - Ça a été dit après, après coup, après qu'il y ait une plainte qui a été posée contre elle,
00:24:33 à la base elle vient quand même avec un voile sur la tête, même si elle va l'enlever ensuite.
00:24:37 Simplement ce que je veux dire c'est qu'à un moment donné, ça commence à monter cette solidarité que nous avons entre nous,
00:24:43 aucun racisme dans mes propos, attention de ce qui va suivre,
00:24:45 c'est qu'il y a une telle solidarité des gens de confession musulmane par rapport,
00:24:49 lorsqu'il arrive des cas comme ça dans des écoles, on a déjà eu deux morts, deux étudiants morts, deux enseignants.
00:24:56 - Pas forcément, pas forcément, il n'y a pas de solidarité,
00:24:58 il y a peut-être une solidarité de ceux qui veulent aller provoquer la puissance publique, l'État, les proviseurs, etc.
00:25:07 Mais il y a une immense majorité des enfants ou des familles musulmanes de France
00:25:13 qui ne se battent pas sur la question du voile à l'école, Thierry.
00:25:16 - Au niveau médiatiquement parlant, on en parle un petit peu moins.
00:25:20 - Je veux dire qu'il y a une solidarité de ceux qui veulent provoquer, c'est sûr.
00:25:25 - Oui, bien entendu.
00:25:26 - Et les condamnations ont été unanimes sur la question d'ailleurs.
00:25:29 - Vous avez vu d'ailleurs, Thierry, vous avez vu hier quand même que Gabriel Attal, dans son interview sur TF1,
00:25:34 a dit "le pas de vague s'est terminé avec moi".
00:25:37 On a l'impression qu'il est toujours ministre, au passage, on se demande Néryssa,
00:25:41 qui est le ministre de l'Éducation nationale, parce que hier il a parlé comme s'il était toujours le ministre.
00:25:45 - Il a repris la main une fois de plus.
00:25:47 - Thierry, vous avez le micro.
00:25:49 - Comme vous disiez un témoignage précédent, effectivement, on n'osait rien dire de peur de faire des vagues.
00:25:56 Et à un moment donné, c'est vrai que tout rejoint le racisme, c'est pas une question de racisme,
00:26:02 mais pas faire de vagues pour pas choquer ou offenser.
00:26:05 Donc à un moment donné, il faut qu'il y ait une solidarité, il y a des lois qui existent,
00:26:09 pour éviter justement des problèmes comme ça, des meurtres malheureusement, comme des enseignants ont eu lieu.
00:26:14 Il y a une loi, dans les écoles publiques, il n'y a pas de religion, qu'elle soit chrétienne, juive ou musulmane.
00:26:20 Donc on ne doit pas afficher quoi que ce soit au niveau de la religion, il n'y aura pas de soucis.
00:26:24 - Merci mon cher Thierry de Montdelieu, merci Catherine, merci Rodolphe, merci Véronique,
00:26:29 merci Néryssa d'être venu avec nous dans le studio.
00:26:32 - Merci Eric, pour donner une dernière précision pour nos éditeurs, la plainte sera déposée par le rectorat de Paris.
00:26:38 - D'accord, par le rectorat de Paris.
00:26:39 - Bien, dans un instant scandaleux, la France, cinquième puissance du monde, est parmi les pays les plus mal classés
00:26:45 pour le nombre des accidents de travail.
00:26:47 Appelez-moi aux 30 de 10, avez-vous été victime d'un accident de travail ? A tout de suite.
00:26:53 Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:26:57 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:27:00 - La génération a un certain nombre de combats à mener, celui de la transition écologique,
00:27:04 et il y a celui de la qualité de vie au travail.
00:27:06 - Les expertises de présentation que vous avez menées ?
00:27:07 - On a trop d'accidents au travail en France.
00:27:09 On a trop de Français qui meurent au travail.
00:27:10 Je crois qu'en moyenne, la statistique c'est deux par jour.
00:27:12 On ne peut pas accepter cette situation.
00:27:14 On doit mieux prévenir les accidents du travail, et on doit améliorer la qualité de vie au travail,
00:27:18 les conditions de travail des Français, notamment ceux qui ont les métiers les plus pénibles.
00:27:22 - Alors là, c'était le Premier ministre, Gabriel Attal, hier soir au journal de 20h de TF1.
00:27:27 Bon, je dois vous dire, et je fais mon mea culpa de journaliste,
00:27:31 que j'ignorais que la France était à ce point si mal classée pour les accidents du travail.
00:27:37 Vous imaginez, il y a 27 pays en Europe.
00:27:39 La France est un des pays les plus puissants, 5e puissance du monde,
00:27:43 enfin voilà, il y a des pays d'ailleurs qui ont un droit social en Europe qui est beaucoup plus archaïque que le nôtre.
00:27:48 Bon, et bien malgré cela, la France, pays moderne, pays sophistiqué, seul pays d'Europe qui a la bombe atomique,
00:27:55 la France quoi ! Et bien nous sommes un des pays les plus mal classés pour les accidents du travail,
00:28:02 et c'est absolument dramatique.
00:28:04 Victor est avec nous, il remplace Lisa Marie qui a pris 2-3 jours.
00:28:07 Victor, les chiffres sont assez édifiants.
00:28:10 - Oui, les chiffres sont édifiants. Rendez-vous compte 2 morts par jour en lien avec un accident du travail.
00:28:15 La France est sur le podium des pires élèves en Europe.
00:28:18 661 décès en 2023 derrière l'Espagne, 722 et l'Italie, 916.
00:28:24 En 2019, on était quand même les premiers en Europe.
00:28:27 - En 2019, il y a 5 ans, on est le pays d'Europe qui a le plus d'accidents du travail.
00:28:31 - Tout à fait. - C'est dingue.
00:28:32 Et on ne compte pas, parce que c'est déclaré dans des caisses différentes,
00:28:37 les morts qui sont déclarées à la MSA dans le monde agricole, c'est 150 en plus de vos chiffres.
00:28:42 Donc vous voyez qu'on est peut-être même toujours les premiers d'ailleurs.
00:28:45 - Et au-delà des morts, il y a quand même 564 000 accidents de travail,
00:28:49 mais donc 100 décès à la suite, et ça reste énorme.
00:28:52 - Ça reste énorme. Arnaud a fait le 32/10, merci Victor.
00:28:55 Bonjour Arnaud. - Bonjour.
00:28:57 - Je vous écoute. Qui est Arnaud ?
00:28:59 - J'ai 35 ans, j'habite en Ile-de-France, et j'ai eu un accident du travail en novembre 2016.
00:29:05 - Que vous est-il arrivé ? - Je suis tombé d'un toit.
00:29:08 - D'accord. Vous étiez en train de travailler sur ce toit ?
00:29:11 - Oui, je suis en train de travailler en étant en train d'installer des guirlandes de Noël,
00:29:14 et donc l'échelle a glissé, et je suis tombé avec l'échelle.
00:29:17 - D'accord. Vous faites quoi comme métier ?
00:29:20 - Je faisais de la maintenance pour une grande chaîne de restauration rapide.
00:29:24 - Que vous est-il arrivé après ?
00:29:27 - Bah... - Médicalement, enfin je veux dire, qu'est-ce que vous vous êtes blessé ?
00:29:30 - Le dos. J'ai fissuré une vertèbre, j'ai eu des hernies de ciales,
00:29:35 j'ai eu une sciatique à longueur de temps, et je sens plus rien dans la jambe gauche.
00:29:40 - Ah oui, quand même, vous êtes sérieusement moché Arnaud,
00:29:44 vous avez des séquelles, je veux dire, durables. - C'est ça.
00:29:47 - Vous avez repris le travail, vous vous êtes mis... quel a été votre stade ?
00:29:52 - J'ai été licencié en 2022, parce que ça a duré très longtemps,
00:29:58 mon accès au travail, ça a duré très longtemps, les soins, tout ça.
00:30:02 J'ai été licencié en 2022, et donc depuis j'ai monté une structure,
00:30:06 parce que je ne peux pas continuer à travailler dans ce que je faisais,
00:30:12 et j'ai créé ma société pour pouvoir faire ce qui me passionnait,
00:30:16 c'est-à-dire mon métier, le bâtiment.
00:30:19 - Et vous faites quoi ? Vous faites de la rénovation ?
00:30:23 - La gestion de chantier maintenant. - De la gestion de chantier, d'accord.
00:30:26 Bon, ça vous a obligé à vous reconvertir.
00:30:28 Qu'est-ce que vous voudriez dire à celles et ceux qui nous écoutent aujourd'hui
00:30:33 sur la prise en charge de l'accident de travail,
00:30:36 les relations que vous avez eues avec votre employeur après,
00:30:39 ça s'est passé comment ?
00:30:42 Moi je découvre ce monde des accidents de travail,
00:30:45 et j'ignorais qu'on était à ce point aussi mauvais en France.
00:30:48 Qu'est-ce que vous avez envie de dire, Arnaud ?
00:30:50 - Très mal déjà, parce qu'il faut savoir que quand on est en accident de travail,
00:30:54 on tombe. Moi j'étais avec mon collègue, il n'y a eu aucune enquête tout de suite,
00:30:59 rien ne s'est fait, j'étais en accident de travail,
00:31:02 ils n'ont pas cherché plus loin, et ça a duré, duré, duré,
00:31:05 au bout d'un moment, j'ai vu que j'allais récupérer zéro,
00:31:09 j'allais avoir des faits qu'à la vie, les médecins m'ont dit,
00:31:12 et donc du coup j'ai attaqué mon employeur,
00:31:14 et quand j'ai attaqué mon employeur pendant plusieurs années,
00:31:16 il ne s'est rien passé, ils n'avaient rien,
00:31:18 ils n'avaient pas de conclusion à chaque fois qu'ils venaient au tribunal,
00:31:20 et du jour au lendemain, il y a eu des attestations des salariés de la société
00:31:24 en disant qu'on avait une réunion par rapport à la sécurité,
00:31:27 donc des fausses attestations,
00:31:30 du coup voilà, et le temps de procédure est très très long,
00:31:36 je pense qu'en 2025 au tribunal.
00:31:38 - Et l'accident a eu lieu quand ?
00:31:40 - En novembre 2016.
00:31:42 - Presque dix ans.
00:31:44 Donc vous n'avez rien touché depuis dix ans ?
00:31:48 - J'ai été en accident de travail jusqu'en 2022,
00:31:51 donc j'ai touché jusqu'en 2021,
00:31:54 après j'ai été consolidé par l'assurance maladie,
00:31:58 qui ne voulait plus me rémunérer alors que j'étais encore en soins,
00:32:01 je voyais les praticiens après avoir été consolidés quand même,
00:32:03 donc ça ça a été mal fait,
00:32:05 et après j'ai demandé à être licencié parce que financièrement je ne pouvais plus,
00:32:10 je restais 16 mois sans salaire donc ce n'était plus possible.
00:32:13 - 16 mois sans salaire ?
00:32:15 - Oui, et pas un euro de personne,
00:32:17 personne personne,
00:32:19 du coup j'ai demandé à être licencié,
00:32:21 et puis après j'ai été un petit peu au chômage,
00:32:24 et après j'ai monté ma société.
00:32:26 - On va attendre 10 ans pour savoir comment la prise en charge de ce drame
00:32:34 qui survient dans une vie, parce que ça change la vie,
00:32:37 c'est quand même très long.
00:32:39 Ne bougez pas Arnaud, je vais prendre d'autres appels au 3210,
00:32:42 notamment Véronique. Bonjour Véronique.
00:32:44 - Oui bonjour.
00:32:46 - Qui est Véronique et pourquoi Véronique nous appelez-vous ?
00:32:48 - Alors bonjour, je suis Véronique Millot,
00:32:51 je suis la maman d'Alban Millot qui est décédée au travail en mars 2021,
00:32:56 le jour de ses 25 ans.
00:32:58 Comme Arnaud, il est tombé d'un toit,
00:33:00 en fait il est passé à travers ce toit sur lequel il a installé des panneaux solaires,
00:33:04 et sa chute par contre lui a été fatale.
00:33:07 Donc nous on a attendu à peu près deux ans les résultats de l'enquête,
00:33:14 de l'inspection du travail,
00:33:16 et puis nous avons eu un premier procès en juin l'année dernière,
00:33:21 pour lequel l'employeur a été condamné,
00:33:24 et il a fait appel, et nous repassons en appel le 3 avril d'ailleurs.
00:33:28 - Est-ce que l'employeur, selon vous, avait tout mis en oeuvre pour les conditions de sécurité ?
00:33:34 Parce que quand on est une entreprise qui installe des panneaux solaires sur les toits,
00:33:38 j'imagine qu'on réfléchit aux conditions de sécurité.
00:33:41 - Alors non, justement c'est pour ça qu'il a été condamné,
00:33:45 puisqu'il n'avait respecté quasiment aucune des règles de sécurité
00:33:49 qui s'imposent lorsqu'on fait ce genre de chantier.
00:33:52 C'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'échafaudage,
00:33:54 il avait des baudriers mais qui étaient faits pour des nacelles,
00:33:58 alors qu'il n'utilisait pas de nacelles.
00:34:00 Enfin voilà, il y a toute une liste de manquements pour lesquels il a été condamné,
00:34:04 à la prison ferme d'ailleurs, en première instance,
00:34:07 je précise que c'est quand même extrêmement rare,
00:34:10 et on espère qu'en appel cette peine sera confirmée.
00:34:13 - Depuis, nous, avec mon époux, nous sommes rentrés dans un collectif
00:34:20 qui est devenu une association dans laquelle je suis vice-présidente,
00:34:23 c'est le collectif famille Stop à la mort au travail.
00:34:25 - Stop à la mort au travail, je le répète pour que les gens qui nous écoutent puissent le trouver éventuellement.
00:34:34 - Voilà, et ce collectif, cette association,
00:34:37 aujourd'hui, depuis un an, on essaie d'interpeller les élus, les gouvernants,
00:34:43 on a eu plusieurs rencontres avec le ministère du travail
00:34:46 pour alerter sur le fait qu'on a de plus en plus de morts au travail,
00:34:51 des accidents qui sont souvent dus à des manques de sécurité,
00:34:55 c'est pas la fatalité, et puis surtout, on cherche à briser ce silence,
00:34:59 ce déni qui existe aujourd'hui autour de la mort au travail,
00:35:03 parce qu'il ne faut pas trop en parler,
00:35:05 ou alors c'est un peu comme une fatalité,
00:35:07 c'est-à-dire qu'on considère qu'il y a des métiers à risque,
00:35:09 donc fatalement, il peut y avoir que des morts.
00:35:12 - C'est très intéressant, restez avec nous Véronique,
00:35:14 c'est très intéressant, tout à l'heure, en préparant cette émission,
00:35:17 quelqu'un me disait dans la rédaction d'RTL,
00:35:20 dans les journaux, on ne dit pas accident du travail, mort au travail,
00:35:24 on dit fait divers, c'est un fait divers, il est tombé du toit, c'est un fait divers,
00:35:28 or il faudrait se réapproprier cette terminologie, ce terme,
00:35:31 c'est un accident du travail.
00:35:33 A tout de suite.
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00:35:38 - 50 centimes la minute.
00:35:40 - Excusez-moi, bon vent mon GG,
00:35:42 toi, le flic chevronné, des contrôles aidés, vos papiers s'il vous plaît,
00:35:46 toi qui après 38 ans de bons et loyaux services, tire enfin sa révérence.
00:35:50 Et oui, à partir du 1er avril, c'est aussi la fin des cartes vertes.
00:35:54 Comme notre GG, c'est un bout du vieux monde qui part à la retraite.
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00:36:05 - Oui, bonjour, c'est Hervé.
00:36:20 Moi, j'ai eu un accident du travail en 2011.
00:36:23 J'ai été arrêté 6 ans à cause de mon épaule.
00:36:26 Et après, j'ai été mis en retraite.
00:36:28 Je trouve que c'est vrai qu'en entreprise agricole,
00:36:31 tout ce qui est milieu agricole, il y a beaucoup d'accidents du travail.
00:36:35 - Oui, 150 chaque année morts dans le monde agricole,
00:36:40 déclarés par la MSA, les amis.
00:36:43 Donc c'est des chiffres considérables.
00:36:45 Véronique, je le rappelle que vous êtes la maman d'un jeune homme de 25 ans
00:36:49 qui est décédé en tombant d'un toit.
00:36:52 Quand ça vous arrive, vers qui vous vous tournez, Véronique ?
00:36:58 - Personne, je pourrais vous dire.
00:37:00 C'était un choc tellement énorme déjà de perdre un enfant,
00:37:03 mais on peut dire aussi pareil d'un époux.
00:37:06 On ne s'attend pas, si vous voulez, à perdre quelqu'un au travail.
00:37:09 C'est un choc énorme.
00:37:11 Et vous êtes livré à vous-même.
00:37:13 On a été reçu par la brigade de gendarmerie.
00:37:17 On a porté plainte, parce qu'ils nous l'ont conseillé.
00:37:21 Mais vous savez très peu de choses.
00:37:24 Après, bien sûr, les langues se délient dans l'entreprise.
00:37:27 Des gens nous ont contactés.
00:37:29 Mais au niveau...
00:37:31 On n'a pas eu d'aide, quelle qu'elle soit.
00:37:34 On a décidé de nous-mêmes de prendre un avocat.
00:37:37 On est allé voir un psy, mais c'était vraiment notre propre chef.
00:37:40 Il y a des régions où on peut vous orienter vers un psy.
00:37:44 Mais non, vous êtes livré à vous-même.
00:37:46 Vous vous retrouvez confronté à un monde que vous ne connaissez absolument pas.
00:37:50 Des enquêtes, enfin voilà.
00:37:52 - Que ça vous a fait hier soir qu'un Premier ministre s'empare de ce sujet,
00:37:57 des accidents du travail ?
00:38:00 - Pour nous, c'est une bonne chose.
00:38:03 Déjà qu'il mette ce problème en lumière.
00:38:06 Parce que nous, ça fait quand même plus d'un an qu'on se bat
00:38:09 pour qu'il arrive dans la lumière.
00:38:11 Qu'il en parle à une deteneur de grande écoute, c'est très bien.
00:38:15 J'espère qu'il va concrétiser, si vous voulez.
00:38:18 On lui parle de prévenir les accidents du travail.
00:38:22 Alors qu'aujourd'hui, il y a quand même des moyens de prévention
00:38:26 qui sont quand même assez développés.
00:38:29 Mais moi, ma question, c'est qu'est-ce qu'il compte faire
00:38:32 pour empêcher les employeurs qui ne respectent pas ?
00:38:35 - Oui, c'est ça le problème.
00:38:37 Votre histoire, c'est quand même l'histoire d'un employeur
00:38:40 qui a été condamné à de la prison ferme.
00:38:42 Et dans une activité qui a le vent en poupe maintenant.
00:38:45 - En plus. - Franchement, installer des panneaux solaires,
00:38:49 il y a des publicités partout.
00:38:51 Restez avec nous Véronique, je voudrais prendre Nadege
00:38:54 qui m'appelle également. Bonjour Nadege.
00:38:56 - Bonjour. - Qui est Nadege ?
00:38:59 - Je suis retraitée, j'étais mariée depuis 1978.
00:39:05 On rêvait de notre retraite ensemble.
00:39:08 Il y a dix ans et demi, mon mari est revenu de déplacement.
00:39:12 Dans l'entreprise, le bâtiment, on lui a dit
00:39:14 il y a une façade à faire parce que les autres avaient refusé de le faire.
00:39:17 Tu le fais ou on te licencie.
00:39:20 Comme il a dit, en plaisantant, il a dit comme d'habitude,
00:39:24 c'est encore le vieux qui va le faire.
00:39:26 Donc on n'a pas été lui chercher d'habits de protection.
00:39:30 On lui a dit tu mets ton habit de pluie, ton casque, des gants,
00:39:33 un masque en papier et tu pulvérises ce produit sur la façade
00:39:37 pour nettoyer.
00:39:39 Il l'a fait, il était discipliné, il l'a fait.
00:39:43 Il a fait son mois de juin.
00:39:46 Fin juin, il a eu le hoquet.
00:39:48 Il ne s'est pas senti bien, il était un peu fatigué.
00:39:52 On a fait une prise de sang, des examens, comme on faisait d'habitude.
00:39:56 Il n'y avait rien.
00:39:58 Début juillet, il a passé une radio.
00:40:03 Il y avait un point, comme une pointe de crayon de bois
00:40:07 qui apparaissait sur sa vessie.
00:40:12 Et puis c'est tout.
00:40:14 Ils ont dit on va refaire une radio pour voir.
00:40:17 Huit jours après, ça avait déjà pris une ampleur phénoménale.
00:40:21 Le produit qu'on lui a fait pulvériser sur la façade
00:40:24 ne devait pas être pulvérisé au Karcher.
00:40:28 Il ne fallait surtout pas, c'était danger de mort.
00:40:31 On lui a fait faire.
00:40:33 Les personnes qui ont passé dans la rue en ont respiré.
00:40:37 Les personnes qui passaient dans la cour pour entrer dans le bâtiment en ont respiré.
00:40:43 Lui et mon mari, il a eu 15 jours d'arrêt maladie.
00:40:47 Au bout de huit jours, on est allé à la polyclinique.
00:40:52 Il se sentait mal.
00:40:54 On lui a fait d'autres examens.
00:40:56 Ça avait pris une ampleur phénoménale en lui.
00:40:59 Le 28 juillet, il rentrait à 21h à la polyclinique.
00:41:05 Le 31, il décédait dans mes bras.
00:41:08 Et il n'a bénéficié d'aucun traitement
00:41:11 parce qu'il ne savait pas qu'il l'avait empoisonné.
00:41:14 - Nadège, est-ce que les médecins,
00:41:20 je ne parle même pas de l'employeur,
00:41:22 les médecins ont fait le lien direct
00:41:24 ou est-ce que c'est vous qui le faites ?
00:41:26 Est-ce que les médecins ont dit que c'est lié à cette substance chimique ?
00:41:30 Elle est dangereuse ? Expliquez-moi.
00:41:33 - C'est mon mari qui a dit qu'il avait pulvérisé du produit
00:41:37 avec aucune protection.
00:41:39 Lui, il l'a dit.
00:41:40 - Oui, mais est-ce que les médecins ont dit
00:41:43 voilà c'est ce produit qu'il l'a tué ?
00:41:45 Ça c'est important.
00:41:47 - Ils ont dit c'est ce produit qu'il l'a tué
00:41:49 mais on ne sait pas quel produit.
00:41:52 - Ah d'accord. Et l'employeur ?
00:41:54 - L'employeur, il a eu quelques petits soucis
00:41:58 parce que fin août, j'ai vu un enquêteur de la CPAM arriver.
00:42:03 - Oui ?
00:42:04 - Il voulait absolument voir mon mari
00:42:06 parce qu'il avait un tout petit point d'amiante
00:42:08 sur un lobe de poumon.
00:42:10 Il m'a dit "je veux voir monsieur".
00:42:12 Je lui ai dit "vous ne pouvez pas".
00:42:14 Il m'a dit "si, il faut que je le voie madame".
00:42:16 Je lui ai dit "non, il est décédé".
00:42:18 D'abord, il n'en revenait pas, le monsieur.
00:42:22 - Mais vous avez bien une maladie à mettre sur un nom, un mot,
00:42:27 sur une substance chimique ?
00:42:29 - Rien, rien.
00:42:31 - Et tout le monde considère que c'est lié
00:42:33 à la respiration de ce produit aujourd'hui ?
00:42:35 - Ah oui, oui, oui.
00:42:37 L'étiquette d'abord, je l'ai gardée
00:42:39 avec un petit mot qu'il avait fait.
00:42:41 - Oui ?
00:42:42 - Il avait quand même pris l'étiquette du bidon.
00:42:46 Et quand il y a eu l'enquête, tous les bidons ont disparu.
00:42:49 - Encore une fois, la question de l'employeur, mesdames, messieurs.
00:42:53 La question de l'employeur.
00:42:55 C'est toi qui va le pulvériser
00:42:57 et votre mari qui dit "c'est encore le vieux qui va s'y coller".
00:43:00 Voilà.
00:43:01 La question de l'employeur.
00:43:03 Restez avec moi au 3210 d'autres appels.
00:43:07 Je suis sidéré de découvrir qu'il y a autant,
00:43:10 autant de décès liés à des accidents du travail
00:43:13 et que ce soit si mal pris en compte dans notre pays.
00:43:17 - 13h, 14h30.
00:43:20 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:43:25 - Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:43:30 - Vous imaginez l'année dernière,
00:43:32 564 000 accidents du travail en France.
00:43:36 564 000.
00:43:39 Et environ un millier de morts
00:43:41 quand on compte les accidents sur la route pour se rendre au travail.
00:43:45 Les morts du secteur agricole,
00:43:47 les 660 morts chaque année reconnues par la Sécu.
00:43:52 Oui, ça fait un petit millier quand même.
00:43:54 Ce qui est énorme.
00:43:55 Petit millier, j'enlève le petit s'il vous plaît.
00:43:57 Ça fait un millier de morts et c'est terrible.
00:44:00 Candice, bonjour Candice.
00:44:01 Qui est Candice ?
00:44:03 - Oui, bonjour.
00:44:04 Alors Candice Carton,
00:44:06 moi j'ai perdu mon grand frère Cédric à l'âge de 41 ans.
00:44:11 Il a été frappé par une pierre suite à un tir de mine dans une carrière.
00:44:16 - Un tir de mine dans une carrière ?
00:44:18 - Oui, il faisait le plein sur une machine,
00:44:21 sur une raboteuse minière.
00:44:23 Il était à priori à 400 m du tir de mine.
00:44:26 Il a été frappé au niveau de la gorge et du thorax
00:44:30 qui était enfoncé à peu près 20 cm.
00:44:33 - Comment vous a-t-on appris ce drame ?
00:44:36 - Alors on ne nous l'a pas appris,
00:44:37 on l'a découvert comme par hasard sur Facebook.
00:44:40 Tout à fait par hasard.
00:44:41 - Comment c'est votre frère ?
00:44:42 Et vous avez découvert ça sur Facebook ?
00:44:44 - Voilà, tout à fait.
00:44:46 Ma belle-soeur est tombée sur un post de la radio locale
00:44:49 qui annonçait un décès à la carrière d'un homme d'une trentaine d'années.
00:44:52 Et en fait elle ne s'est pas dit que c'était notre frère,
00:44:55 elle s'est juste dit que voilà, c'était la carrière.
00:44:58 Donc elle a montré à mon petit frère.
00:45:00 Et de là on a regardé les commentaires,
00:45:03 enfin il m'a appelé pour me dire "je crois que".
00:45:06 Et on a regardé les commentaires,
00:45:07 on a posé des questions,
00:45:08 personne ne répondait clairement.
00:45:10 Et ce à quoi j'ai fini par lui dire
00:45:13 "je vais appeler la gendarmerie, au moins on sera fixé".
00:45:16 Et c'est 11 mois après que j'ai tilté,
00:45:22 que j'avais pas eu réflexe d'appeler mon frère
00:45:24 pour savoir s'il allait bien.
00:45:26 Voilà, et c'est moi qui l'ai appris à ma maman du coup,
00:45:30 le soir après avoir tourné à peu près une demi-heure.
00:45:33 - Donc il s'est pris une projection de pierre
00:45:35 à 400 mètres de l'endroit où avait eu lieu l'explosion
00:45:38 alors qu'il faisait le plein d'un engin.
00:45:41 Bon, alors là, j'imagine qu'on est
00:45:46 quand même sur une activité très particulière
00:45:49 avec des gens qui font exploser des pierres.
00:45:52 J'imagine que l'entreprise a répondu présent.
00:45:56 - Alors absolument pas.
00:45:58 Quand on est allé récupérer les affaires de mon frère
00:46:02 quelques jours après, le directeur de la carrière
00:46:05 ne nous a pas reçus parce que texto,
00:46:08 on m'a répondu que ce n'était pas possible,
00:46:10 il n'était pas disponible et ce n'était pas prévu.
00:46:13 Voilà, il a fallu que je m'énerve
00:46:16 sur le parking de l'entreprise
00:46:18 pour que Hiddeyn ait montré sa tête blanche.
00:46:22 Voilà, et en fait, moi j'étais tellement énervée
00:46:29 de cette réponse et de la situation en soi
00:46:32 qu'il n'y a pas eu d'entretien avec lui.
00:46:36 De toute façon, il ne savait pas quoi dire,
00:46:38 il était tout peinot.
00:46:40 Je lui ai juste dit que je ne le lâcherai pas
00:46:44 s'il était responsable de l'accident de mon frère.
00:46:46 - Vous avez fait quoi sur le plan juridique ?
00:46:49 Vous avez déposé plainte ?
00:46:50 - J'ai voulu déposer plainte à deux reprises
00:46:54 quelques mois après parce que, comme le disait Véronique,
00:46:56 on est complètement livrés à nous-mêmes.
00:46:58 C'est vraiment le désert, c'est chaotique.
00:47:03 On ne savait pas trop quoi faire.
00:47:05 Est-ce qu'il fallait attendre la fin de l'enquête ?
00:47:07 Est-ce qu'on pouvait déposer plainte maintenant ?
00:47:09 On n'a absolument pas été dirigés.
00:47:11 Face au silence de la gendarmerie,
00:47:13 une fois l'enquête terminée,
00:47:15 quand j'ai demandé quelles étaient les conclusions,
00:47:17 du coup j'ai dit "maintenant je vais déposer plainte".
00:47:19 Et là on me l'a refusé à deux reprises.
00:47:22 - Comment ça ? On refuse de porter plainte ?
00:47:25 - La première fois je suis allée à la gendarmerie du lieu d'habitation de mon frère.
00:47:29 J'ai raconté ce qui s'était passé.
00:47:32 J'étais avec ma maman, je disais qu'on venait pour déposer plainte.
00:47:36 On m'a dit "oui".
00:47:38 Le gendarme est parti dans l'autre pièce,
00:47:40 voire le responsable d'un collègue,
00:47:42 et il est revenu en me disant "il faut aller à la gendarmerie
00:47:44 qui est allée sur les lieux de l'accident".
00:47:46 Je ne comprends pas trop bien parce qu'on me dit "oui"
00:47:48 et puis après on me dit "non, allez plutôt là-bas".
00:47:51 Donc deux ou trois jours après...
00:47:54 - Candice, cette affaire est trop grave.
00:47:57 Restez avec nous.
00:47:59 Je m'étonne qu'on puisse...
00:48:01 Jean-Alphonse Richard vient de rentrer dans le studio.
00:48:04 On a le droit de déposer plainte dans n'importe quel commissariat de police.
00:48:07 - Complètement. Et on peut même le faire aujourd'hui sur internet.
00:48:10 Selon la gravité des faits.
00:48:12 - Si j'étais victime d'une agression par exemple à Brest,
00:48:15 je peux déposer plainte à Lorient ?
00:48:17 - Complètement.
00:48:19 C'est exactement le lieu où les faits se sont passés.
00:48:22 Et ça sera transféré.
00:48:24 Mais vous pouvez déposer en urgence dans un commissariat le plus proche.
00:48:27 - Très bien. Candice, restez avec nous.
00:48:29 On va continuer de parler de ce scandale des accidents de travail,
00:48:32 des décès sur les lieux de travail.
00:48:34 Et dans les trois histoires, quatre histoires qu'on vient de me raconter,
00:48:37 quatre défaillances d'employeurs qui en gros,
00:48:40 nous la jouent "courage, fuyons".
00:48:43 Jean-Alphonse, de quoi parlons-nous à 14h30 ?
00:48:46 - On va aller à Amberieux-en-Bugé, c'est dans l'Ain.
00:48:49 Avec la disparition en 2016 de Anne-Charlotte Ponsaint.
00:48:52 Elle avait 30 ans.
00:48:54 Elle était mariée à une femme de son âge, Margot Olivier.
00:48:57 Margot Olivier va raconter qu'Anne-Charlotte finalement,
00:49:00 elle s'est suicidée.
00:49:02 Elle va mettre du temps à avouer qu'elle a transporté le corps.
00:49:06 Elle ne peut pas dire où elle a transporté ce corps.
00:49:09 Puis elle va se rétracter.
00:49:11 On ne va pas avoir de vérité.
00:49:13 Les armes ont forcé à faire ces aveux.
00:49:15 Moi, je n'y suis pour rien dans cette histoire.
00:49:17 Sept ans plus tard, le crâne de Anne-Charlotte va être découvert
00:49:20 dans une forêt, mais ça ne changera pas beaucoup le fil de l'enquête.
00:49:24 Alors c'est une affaire qui est très étonnante,
00:49:26 parce qu'on a une suspecte, une suspecte numéro un.
00:49:29 On a des aveux, mais qui auraient été extorqués.
00:49:32 Qu'est-ce qui s'est passé dans cet appartement ?
00:49:35 De quoi est morte véritablement Anne-Charlotte Ponsaint ?
00:49:38 Ses parents aimeraient bien le savoir.
00:49:40 Ils continuent à demander la vérité.
00:49:42 C'est le secret des mariés d'Amberrieux-Ambugé dans l'heure du crime,
00:49:45 tout à l'heure, 14h30.
00:49:47 Nous serons là dans un instant.
00:49:49 Le rappel des titres, dans un instant également.
00:49:51 La France championne des accidents de travail.
00:49:54 A tout de suite.
00:50:11 Et voici le rappel des titres avec vous, Victor.
00:50:14 On parle du Auvergnet,
00:50:16 qui revit aujourd'hui la disparition du petit Émile.
00:50:20 Pour tenter de percer le mystère de sa disparition le 8 juillet dernier,
00:50:23 sa famille, des voisins et témoins, au total 17 personnes,
00:50:27 sont convoquées pour une mise en situation 9 mois après le début de l'enquête.
00:50:31 L'accès au hameau du Auvergnet est restreint jusque demain matin à 8h.
00:50:35 Et puis ambiance tendue au congrès de la FNSEA,
00:50:38 congrès qui s'est réuni aujourd'hui à Dunkerque.
00:50:41 Et malgré les huées, le ministre de l'Agriculture a promis
00:50:44 que le gouvernement tiendrait ses engagements pour le versement des aides.
00:50:47 Je prends l'engagement devant vous de faire tout pour accélérer les procédures.
00:50:50 On n'est pas dans le calendrier, on est dans le calendrier qui est classique.
00:50:53 On a besoin de l'accélérer.
00:50:56 On a besoin de l'accélérer et je ferai tout avec l'agence de services de paiement
00:51:00 pour faire en sorte qu'on accélère les paiements.
00:51:02 Et puis on rappelle que le congrès de la FNSEA se terminera dans la soirée.
00:51:06 Oui, on l'a appris tout à l'heure, l'origine des plats préparés
00:51:09 reste bien mystérieuse en France.
00:51:11 Pierre Bulot vous en parlait dans le journal de midi.
00:51:13 69% des ingrédients contenus dans les plats préparés sont inconnus.
00:51:17 Dans le détail, pour près de la moitié, l'origine n'est pas mentionnée.
00:51:20 Pour 22%, l'origine reste floue avec une mention "origine huée ou origine non huée".
00:51:25 Autrement dit, nous ne connaissons pas la provenance
00:51:28 que d'un petit tiers des aliments présents dans nos plats préparés.
00:51:31 Et puis un petit point, Victor, sur la météo.
00:51:33 Le temps sera toujours très instable demain avec beaucoup de nuages,
00:51:36 de rares éclaircies et des averses.
00:51:38 Elles seront plus fréquentes dans les Pyrénées et du Massif central et à la Lorraine.
00:51:42 Le ciel sera plus dégagé dans le quart sud-est et sans pluie.
00:51:45 Le vent atteindra 100 km/h sur le relief périnéen, 80 sur le littoral méditerranéen.
00:51:51 Les températures en baissent. Le matin 6 à 11 degrés en général.
00:51:54 11 à 15 près de la Méditerranée. L'après-midi, 10 à 14 degrés dans la moitié nord.
00:51:59 14 à 20 dans la moitié sud.
00:52:01 Merci Victor d'Arcas, merci beaucoup.
00:52:04 Nous reparlons de tous ces décès, ces accidents de travail, accidents, blessures,
00:52:11 mais aussi décès, disparitions. Dans un instant, nous serons avec Candice.
00:52:15 Donc Candice, après la disparition de votre frère, vous m'avez dit 41 ans
00:52:28 au moment où il est mort victime d'un tir de mine dans une carrière,
00:52:34 un éclat de pierre qui est venu le frapper à la tête alors qu'il était à 400 mètres.
00:52:40 Donc l'employeur se dérobe. Vous voulez, après l'enquête portée plainte,
00:52:46 la gendarmerie vous dit "ah non, c'est pas ici".
00:52:50 Donc vous allez tenter une deuxième fois de porter plainte, c'est ça ?
00:52:54 Donc je vais à la gendarmerie qui est allée sur les lieux de l'accident
00:52:58 et là on refuse mon dépôt de plainte en prétextant que comme l'enquête est terminée,
00:53:04 je ne peux plus déposer plainte. Ce à quoi je réponds que le délai n'est pas encore prescrit.
00:53:10 Et je réponds ce qu'on disait juste avant, qu'ils avaient une belle affiche rouge
00:53:15 sur laquelle c'était noté qu'on pouvait déposer plainte où on voulait et quand on voulait,
00:53:19 dans n'importe quelle gendarmerie, et que la gendarmerie avait l'obligation de prendre notre plainte.
00:53:23 Je lui rappelle sa belle affiche et il n'a jamais voulu prendre ma plainte.
00:53:27 Aujourd'hui on en est où sur la mort de votre frère ?
00:53:31 Alors on en est... je ne vais pas dire nulle part parce que ça a quand même avancé,
00:53:35 mais enfin on est resté... on reste très longtemps sans réponse parce que c'est silence radio
00:53:41 de tous les interlocuteurs possiblement mêlés à l'affaire.
00:53:49 Donc la gendarmerie n'était silence radio ?
00:53:53 Pas de conjoint et pas d'enfant.
00:53:55 Pardonnez ma question, est-ce qu'il y a des indemnisations pour les proches en pareilles circonstances ?
00:54:00 Alors oui, si l'employeur est condamné. Pour l'instant nous on n'en est pas là
00:54:05 puisque l'enquête de gendarmerie a été réouverte au mois de septembre
00:54:09 et elle n'a toujours pas avancé et l'enquête de l'inspection du travail est terminée depuis juillet.
00:54:15 Donc quasiment deux ans jour pour jour après l'accident.
00:54:19 D'accord et l'employeur n'a pas été condamné pour l'instant ?
00:54:22 Il n'y a toujours pas de procès, on ne connaît même pas la suite possible
00:54:29 puisque le procureur pour l'instant n'a pas statué,
00:54:32 étant donné que l'enquête de gendarmerie est toujours ouverte.
00:54:36 Merci Candice pour ce témoignage. Candice qui a perdu son frère, 41 ans,
00:54:40 un accident du travail et toujours toujours toujours les mêmes difficultés derrière
00:54:45 pour faire reconnaître l'accident du travail, pour trouver une voie, une fin juridique, judiciaire
00:54:52 et souvent, souvent, très souvent des employeurs qui se défilent.
00:54:56 Didier est avec nous, mon cher Didier. Bonjour, vous avez fait le 3210. Qui êtes-vous Didier ?
00:55:01 Je suis un retraité qui a travaillé pendant 35 ans dans un service de la sécurité sociale
00:55:06 qui s'appelle le service de prévention des risques professionnels
00:55:10 et dont l'objectif est de faire diminuer le nombre et la gravité des accidents du travail.
00:55:15 Ça n'a pas trop bien marché Didier parce qu'on est toujours, la France est sur le podium de tête des pays européens.
00:55:22 Je pense que je ne peux pas tout à fait dire, mais en ce moment j'ai commencé à travailler,
00:55:26 on avait 4000 morts par an dans le cadre du travail il y a à peu près une quarantaine d'années.
00:55:31 Il faut le savoir quand même, on a réussi à diviser par 4, ce qui est déjà quand même quelque chose, c'est plutôt trop.
00:55:37 Oui. Et tenez votre haut-parleur, on vous entend très mal Didier, je ne sais pas si...
00:55:43 Je n'ai pas de haut-parleur, mais est-ce que vous m'entendez mieux ?
00:55:45 Là c'est mieux.
00:55:46 Je suis bien rapproché du téléphone.
00:55:47 C'est mieux.
00:55:48 Donc depuis 15 ans, effectivement ça ne bouge plus, les chiffres accidents du travail.
00:55:53 Il y a eu une petite baisse pendant le Covid, pour cause, puisqu'il y a eu beaucoup d'inactivité à ce moment-là.
00:56:00 Mais c'est vrai que quand on regarde les chiffres, on ne peut pas faire une globalité des accidents du travail.
00:56:06 Comment les faire baisser ? Vous avez vu quand même, ça n'est pas rien, le Premier ministre s'en empare de ce sujet.
00:56:10 Et en même temps, il ne faut pas l'oublier, il y a les entreprises qui disent "il y en a mal avec les normes de sécurité, il y a trop de normes en France", etc.
00:56:17 Donc il ne faut pas que ça se télescope.
00:56:19 Les entreprises, elles dépendent du Code du Travail, mais également du Code de la Sécurité Sociale.
00:56:23 Il faut savoir que chaque personne a un service avec une trentaine de personnes, ingénieurs et contrôleurs, qui ont tout pouvoir en entreprise.
00:56:32 Ils peuvent faire arrêter des chantiers, etc.
00:56:35 Et le texte dit que tout contrôleur ou ingénieur de la CAPSOD peut demander toute mesure de prévention qui lui semble justifiée.
00:56:43 C'est-à-dire qu'on n'est même pas lié à des textes.
00:56:45 Lorsque les employeurs ne respectent pas, alors je ne vais pas parler des normes, mais ils font travailler leurs salariés en leur faisant prendre des risques,
00:56:54 il y a possibilité d'intervenir pour les services de la Sécurité Sociale, qui mettent en injonction l'employeur de mettre en mesure de sécurité.
00:57:02 S'ils ne le font pas, on peut augmenter leur taux de cotisation en excédant du travail de 25, 50 et même 200%.
00:57:09 Et là je peux vous assurer que dans ces cas-là, quand on voit un taux de cotisation qui va passer à 200%, on réagit.
00:57:15 En tout cas, dans les cas qu'on a entendus, on voit la difficulté de faire reconnaître la culpabilité de l'entreprise.
00:57:23 J'ai entendu Arnaud qui était tombé de son échelle.
00:57:27 En installant des panneaux solaires sur un toit ?
00:57:30 Voilà. Alors il faut savoir que le Code du Travail dit bien qu'une échelle, ce n'est pas un lieu de travail, c'est un moyen d'accès.
00:57:38 Donc l'employeur, ce n'est pas un poste de travail. On n'a pas le droit de faire travailler quelqu'un sur une échelle.
00:57:43 On doit le faire travailler sur une nacelle, et pas sur un moyen d'accès.
00:57:47 Donc là effectivement, le rôle des contrôleurs ingénieurs, c'est d'aller sur le terrain, à l'improviste, et on essaye de faire baisser au maximum.
00:57:56 Il y a une autre mesure dont je voudrais parler. Dans le cadre du travail, il existe une formation pour tous les salariés, gratuite, sur le lieu de travail,
00:58:04 pendant les heures de travail, qui est la formation de secouriste-secouriste de l'Utrava.
00:58:08 Et lorsqu'on a un secouriste, un accident grave, a de fortes chances de ne pas se transformer en accident mortel.
00:58:15 Ça c'est important également. Ensuite, sur les chiffres, c'est le nettoyage et le travail temporaire qui arrivent en tête.
00:58:23 Ah, les nettoyages, travail, temporaire, c'est les plus accidentogènes.
00:58:28 L'alimentation, 17%, les transports, 15%, et le BTP n'arrive qu'en 4ème position, à 14%.
00:58:36 Bien, restez avec nous Didier, c'est passionnant. Beaucoup d'appels, encore une fois, sur ces chiffres que nous découvrons,
00:58:43 nous qui ne sommes pas très au fait des choses. La France est un des pays qui enregistre aujourd'hui en Europe le plus d'accidents du travail, à tout de suite.
00:58:53 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
00:58:58 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:59:03 La France, record, pas record, mais dans le trio de tête des pays d'Europe où il y a le plus d'accidents du travail,
00:59:12 564 000 par an, plus de 1000 morts chaque année en France. Jean-François, bonjour.
00:59:17 Bonjour.
00:59:19 Bonjour Jean-François, où êtes-vous mon cher Jean-François et qui êtes-vous ?
00:59:22 Je suis sur Tour et puis je suis ancien mécanicien poids lourd.
00:59:25 Que vous est-il arrivé ? Pourquoi appelez-vous le 3210 Jean-François ?
00:59:29 Il y a une bonne dizaine d'années, en remontant une roue de poids lourd, je me suis écravé trois doigts.
00:59:38 Oui.
00:59:39 Une phalange que j'ai réussi à placer, une triple fracture ouverte.
00:59:45 J'ai été reçu à la clinique de la main, pas très loin de chez moi, et qui était perplexe sur les suites que j'allais avoir pour cette phalange.
00:59:59 Ils ne savaient pas encore ce qu'ils allaient faire.
01:00:01 Oui.
01:00:02 Ils se sont même interrogés sur l'amputation.
01:00:06 Oui.
01:00:07 Donc ce qui ne me faisait pas vraiment sourire.
01:00:10 Bon, ça s'est bien fini parce que j'ai réussi, après plus d'un an de rééducation, et puis la cicatrisation s'est bien passée,
01:00:19 j'ai réussi à récupérer toute l'utilisation de ma main.
01:00:24 Mais c'était dû notamment, parce que ça m'est arrivé en atelier, c'était dû à un manque de matériel qu'on ne voulait pas nous mettre à disposition.
01:00:33 Et pourtant je travaillais dans un très gros groupe coté en bourse, et puis qui avoisine le milliard de chiffre d'affaires annuel.
01:00:43 D'accord. Donc aujourd'hui, qu'est-ce que vous retirez de ce petit drame quand même, qui vous a...
01:00:51 C'était moins une, vous auriez pu perdre l'usage de votre main.
01:00:55 Qu'est-ce que vous en retirez ? Que c'est les employeurs qui rechignent à investir dans les équipements nécessaires pour travailler normalement ?
01:01:03 Là, maintenant, actuellement, je travaille dans une plus petite entreprise, je ne suis plus mécanicien poids-lourd,
01:01:08 je suis toujours dans le domaine du poids-lourd, mais je ne suis plus mécanicien.
01:01:11 Je suis dans une plus petite entreprise, parce que là l'entreprise que je vous parle, c'était plus de 2000 salariés, je crois, au niveau national.
01:01:18 Est-ce qu'ils ont été à la hauteur ? Est-ce qu'ils ont été à la hauteur en termes de droit du travail, reconnaissance des choses, dans l'enquête, indemnisation ?
01:01:29 Pas du tout, les seuls trucs qu'ils ont faits, j'étais arrêté 4 mois au total, et pendant les 4 mois, c'était contrôle de la sécu tous les 15 jours.
01:01:42 Voilà, c'est la seule chose qu'ils ont fait. Après, j'ai eu une visite, j'étais obligé de repasser par la médecine du travail.
01:01:52 Il se trouvait que je connaissais personnellement ce médecin du travail, parce qu'on avait une patience en commun,
01:01:57 et lui avait demandé au CHSCT qu'il y ait des chariots, que les agences soient équipées d'un chariot pour manipuler les roues de poids-lourd,
01:02:07 parce que c'est entre 80 et 100 kg une roue, c'est quand même assez lourd. Il avait eu une réponse du CHSCT, "oui, on va faire quelque chose".
01:02:17 J'ai toujours des contacts dans l'entreprise, j'ai des anciens collègues qui sont venus m'en parler, il n'y a toujours rien eu de fait.
01:02:23 Et ça, ça fait plus de 10 ans. Et ça ne me surprend pas, et il y a même eu dans d'autres agences que celle où je suis, il y a eu des morts.
01:02:35 - Vous avez reçu une indemnisation, il y a eu des morts, vous dites ?
01:02:38 - Oui, il y a eu des morts, parce qu'on faisait du dépannage 24/24, les amplitudes de travail quand on était d'astreinte, c'était monstrueux,
01:02:50 parce que si on se trouvait à partir en dépannage toute la nuit, on travaillait quand même la journée.
01:02:54 Donc au bout d'un moment, voilà, moi je...
01:02:58 - Vous avez reçu une indemnisation ou pas, vous ?
01:03:00 - J'avais eu un truc de la sécu, parce que j'avais eu un handicap partiel, je ne sais plus, j'avais eu...
01:03:09 Mais c'était rien quoi, c'était 200-300 euros, un truc comme ça, pas plus.
01:03:14 C'était une somme forfaitaire, je ne touche pas une pension, je ne touche rien du tout.
01:03:19 Bon, maintenant j'ai récupéré l'usage de la main.
01:03:22 - Oui, bravo, là c'est aussi... j'allais dire c'est l'essentiel, c'est vraiment la chose la plus importante.
01:03:30 Merci Jean-François. Je voudrais qu'on revienne vers Véronique.
01:03:33 Son fils, nous disait-elle en début d'émission, est décédé en tombant d'un toit, c'était de la pause de panneau solaire,
01:03:41 et puis vous avez adhéré, dynamisé un collectif qui est devenu une association, Stop aux morts au travail, Véronique.
01:03:49 Bon, la vertu de la prise de parole hier du Premier ministre Gabriel Attal, qui a parlé des accidents du travail,
01:03:55 c'est qu'au moins on en parle, on vient d'en parler, on vient d'en parler une heure avec des témoignages.
01:04:00 Il faut que ça bouge Véronique.
01:04:02 - Oui, oui, oui, tout à fait. Nous on est très contentes de pouvoir nous exprimer sur votre thèse,
01:04:08 et que le Premier ministre en ait parlé c'est une bonne chose aussi.
01:04:12 Maintenant nous on continue nos actions, on prend des contacts avec des députés, des sénateurs,
01:04:20 on a déjà un peu travaillé avec une députée du Parlement européen, Marina Mesur,
01:04:26 on a travaillé avec Mme Bouvet-Panossian à l'Assemblée nationale, Aurélien Satoule,
01:04:31 et on continue de lancer des pistes pour faire parler de ce sujet,
01:04:36 et puis pour interpeller surtout, parce que je voulais rebondir sur ce que le monsieur...
01:04:41 - Très vite qu'on conclue Véronique.
01:04:43 - Oui, oui, elle dit tout à l'heure, la chute de hauteur c'est la deuxième cause de mortalité au travail.
01:04:48 - La chute de hauteur, oui.
01:04:50 - Voilà, et c'est pas forcément dans le BTP.
01:04:52 Vous voyez par exemple notre fils à Leban, l'installation de photovoltaïque, ça ne relève pas du BTP.
01:04:57 - D'accord.
01:04:58 - Le premier témoignage que vous avez eu tout à l'heure, ce monsieur ne relevait pas du BTP non plus,
01:05:02 et il a fait une chute de hauteur, donc il faut que vous sachiez les chiffres.
01:05:05 - Merci Véronique, merci à vous.
01:05:09 - Il y a eu 1564 189 accidents du travail l'année dernière, et près d'un millier de morts.
01:05:15 Merci, c'était très bon de vous entendre sur ce sujet qui n'est pas très gai,
01:05:19 mais qui est un vrai, vrai problème sur lequel j'espère le gouvernement va vraiment se pencher.
01:05:24 Voilà, Cyprien Signy vient d'entrer dans le studio.
01:05:27 - Bonsoir.
01:05:28 - Bonsoir Cyprien.
01:05:29 - Je viens vous parler du programme d'RTL, bonsoir.
01:05:30 18h-20h ce soir, c'est exceptionnel.
01:05:32 Suite au départ du proviseur du lycée Maurice Ravel, vous savez pour l'affaire de voile,
01:05:36 de la bombe et au piratage, la ministre de l'éducation nationale Nicole Belloubet
01:05:40 viendra s'expliquer sur RTL, c'est un événement.
01:05:43 A 18h40, on sera au cœur de l'enquête Émile, et puis en deuxième heure...
01:05:47 *musique*
01:05:52 - Magnifique, Texas.
01:05:53 - Texas, mais oui.
01:05:54 - Charlene Spiteri.
01:05:55 - C'est des Galois, ils ne viennent pas du tout du Texas.
01:05:58 - Pas du tout, c'est écossais même.
01:05:59 - Écossais, d'accord.
01:06:00 - Et ils sortent un nouvel album uniquement piano-voix, c'est magnifique,
01:06:03 ils sont là avec nous pour nous parler musique, pour nous parler foot, enfin le grand quiz.
01:06:06 - Vous êtes sûr que c'est écossais avec Texas ?
01:06:07 - Ah oui.
01:06:08 - Bon très bien, très bien, très bien.
01:06:09 - J'ai parlé avec elle, elle a l'accent écossais.
01:06:10 - Très bien, très bien, très bien.
01:06:11 - Une semaine de croisière à gagner pour vous inscrire, vous tapez "bonsoir" par SMS
01:06:14 et vous envoyez tout ça en 64-900, on compte sur vous.
01:06:17 - Où partons-nous ? Merci beaucoup Cyprien pour ce programme.
01:06:19 Où partons-nous Victor ?
01:06:21 - Avant de partir, il faut quand même dire aux auditeurs d'RTL que, à l'occasion de Pâques,
01:06:25 RTL vous offre, aux auditeurs qui interviennent sur l'antenne,
01:06:28 aujourd'hui un assortiment de chocolat, Jeff Debruse, vous l'avez gâté, un assortiment de chocolat.
01:06:32 - Tous ceux qui sont passés au 3210.
01:06:34 - Exactement, on les rappelle, on prend leurs coordonnées, on leur envoie un assortiment de chocolat de Pâques,
01:06:38 comprenant une grande variété de recettes pralinées,
01:06:40 ainsi que les iconiques lapins en guimauve enrobés de chocolat.
01:06:43 Mais maintenant Eric, on va partir au bout du monde et pour ça, un indice sonore.
01:06:46 - Je crois que j'ai trouvé, je ne suis pas sûr, mais je crois avoir trouvé, mesdames, messieurs.
01:06:57 - Vous voulez remporter un guide du retard ? Vous nous envoyez votre réponse, où on part, sur notre application RTL.
01:07:24 - C'est Enzo qui est au standard aujourd'hui, Enzo, où allons-nous voir notre auditeur du bout du monde ?
01:07:28 - On part au Sénégal et c'est Jean-Philippe de Cambrai qui remporte le guide du retard, on va retrouver Myriam.
01:07:33 - Myriam, parce que c'était Youssou N'Dour, artiste sénégalais qui chantait une star en Afrique de l'Ouest. C'est parti !
01:07:40 - Bonjour Myriam !
01:07:45 - Bonjour Eric, bonjour la France !
01:07:48 - Regardez le ciel, regardez autour de vous et faites-nous un peu la carte postale, qu'est-ce qui se passe là ?
01:07:53 - Alors, moi je suis à Oussouy, c'est un petit village en Basse-Casamance, qui se trouve à 30 minutes de route du Cap Skiering.
01:08:07 - Oui ?
01:08:08 - Il fait 40 degrés.
01:08:10 - Oui ?
01:08:12 - Parce qu'ici l'hivernage est un peu violent, donc on a les cases à impluvium à côté.
01:08:20 - Oui ?
01:08:21 - On a les palmiers, on a la terre en gaz, c'est-à-dire la terre d'accueil, ici bientôt on va manger.
01:08:31 - Ah oui, on va manger bientôt. Et dites-moi, la Casamance, c'est une région sublime, il paraît au sud du Sénégal, très verdoyante, etc.
01:08:44 - Oui, c'est une végétation luxuriante, quand on fait du trek le matin, on part de bonne heure, parce qu'ici on vit avec le soleil.
01:08:54 - Oui ?
01:08:55 - Donc on se lève tôt et on se couche tôt.
01:08:58 - Oui ?
01:08:59 - Et quand on part à l'embarcadère pour aller sur les îles, on va à pied, à travers la forêt tropicale, on sent l'humidité des arbres tomber sur les bras, sur le corps, c'est hyper...
01:09:16 - C'est réconfortant, gratifiant et ça fait un bien fou.
01:09:21 - Qu'est-ce que vous faites Myriam au Sénégal ? Vous avez un métier, un travail ?
01:09:26 - Oui, alors, autour de moi il y a du bruit, c'est normal, parce que je me trouve dans un restaurant.
01:09:35 - Oui ?
01:09:36 - Et alors, moi je m'occupe de l'orphelinat Sainte Thérèse, au Souil.
01:09:42 - D'accord.
01:09:43 - Donc c'est une pouponnière. Malheureusement, cette semaine, on ne pourra pas entendre les enfants, car c'est la semaine sainte.
01:09:52 - Ah d'accord, c'est une pouponnière qui est tenue par des sœurs catholiques, c'est ça ?
01:09:57 - C'est ça, c'est ça. C'est Sœur Colly qui a fondé l'orphelinat.
01:10:03 - D'ailleurs, la Casamance, dans un pays du Sénégal qui est à très grande majorité musulmane, c'est une région où il y a beaucoup de chrétiens, la Casamance.
01:10:11 - Alors, la Casamance, essentiellement, parce que le Sénégal, en fait, on a trois religions principales, d'accord ?
01:10:18 Et ici, en Casamance, on a essentiellement des animistes et des chrétiens.
01:10:23 - Et des chrétiens, d'accord, oui.
01:10:25 - Voilà. Il y a un petit peu de musulmans, enfin, tout le monde vit ensemble, en harmonie, voilà.
01:10:32 - C'est un pays, le Sénégal, où les gens, d'ailleurs, dans la même famille, il n'est pas rare d'avoir le frère aîné qui est musulman, la sœur cadette qui est chrétienne, le troisième qui est animiste.
01:10:46 - C'est étonnant pour ça, le Sénégal.
01:10:48 - Absolument. Moi, je connais des enfants qui s'appellent Jean-Baba Karr, ou Marie Fatou.
01:10:56 - Alors, Myrem, vous êtes au restaurant, quel est le plat national, là-bas ?
01:11:00 - Alors, ici, en Casamance, nous avons le caldou.
01:11:04 - C'est à base de quoi ?
01:11:06 - Alors, forcément, en Casamance, il y a des rizières, donc le riz, c'est l'alimentation de base.
01:11:15 Ensuite, le caldou, il y a des légumes, du poisson, et ce sont des gombos qui sont cuisinés de l'oseille, comme de l'oseille, et qui servent de sauce.
01:11:30 - Dites-moi, Myrem, il y a une élection présidentielle dimanche au Sénégal.
01:11:36 - Oui, oui.
01:11:37 - Vous avez un nouveau président, il y a un nouveau président de la République sénégalaise.
01:11:40 - Absolument, Bassirou.
01:11:42 - Bassirou. Que disent les gens ? Il a été élu triomphalement.
01:11:46 - Alors, ici, tout le monde... Enfin, dimanche... Alors, pour la petite histoire, la semaine dernière, j'étais en France.
01:11:53 - Oui.
01:11:54 - Voilà. Et je suis arrivée samedi à Dakar, et je devais faire une escale d'1h30 pour ensuite rejoindre l'aéroport de Cap Skiering.
01:12:06 - Oui.
01:12:07 - Là où il y a les belles plages, les palmiers, enfin voilà. Et du coup, l'avion a été annulé, parce que quand il y a élection présidentielle, on ne peut pas sortir du département.
01:12:17 - Ah, d'accord.
01:12:19 - Voilà. Donc du coup, retour à la maison un petit peu plus tard.
01:12:23 - D'accord.
01:12:24 - Mais ça s'est très bien passé, il n'y a eu aucune annicroche, au contraire, le soir, on a entendu les klaxons, enfin voilà.
01:12:33 - La fête, élu au premier tour, quand même, c'est une des rares démocraties africaines, c'est très précieux.
01:12:39 - Et les Sénégalais, paraît-il, sont amoureux de la démocratie et de cette liberté, et c'est terriblement revigorant.
01:12:45 - Merci Myriam d'avoir passé ces quelques minutes avec nous, on entend la joie autour de vous.
01:12:50 - Avec plaisir, d'accord.
01:12:51 - On entend la joie autour de vous, on aimerait bien être à votre place.
01:12:55 - Oui.
01:12:56 - Et très fort dans votre casamance, ma chère Myriam, vous en avez parlé avec énormément d'enthousiasme.
01:13:01 - Encore une auditrice du bout du monde qui est heureuse là, ouais.
01:13:06 - Merci à tous, merci Victor.
01:13:09 - Merci.
01:13:10 - Vous avez remplacé avantageusement Lisa Marie, mais pas trop, parce que comme elle nous écoute, il ne faut pas que ce soit non plus trop trop.
01:13:16 - Too much.
01:13:17 - Bonjour Jean-Alphonse.
01:13:18 - Et bonjour, et c'est l'heure du crime qui arrive tout de suite, avec aujourd'hui la mort ô combien mystérieuse d'Anne-Charlotte Ponssaint,
01:13:24 c'était en 2016, dans l'Ain.
01:13:26 - Bel après-midi à l'écoute d'RTL, salut les amis.
01:13:29 RTL