L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 24 juin 2024

  • il y a 3 mois
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet du 24 juin 2024.

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00:00:00Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:00:07Et je dis bonjour à Virginie. Bonjour Virginie.
00:00:11Bonjour Éric.
00:00:12Vous êtes à 18 000 km de la France métropolitaine en Nouvelle-Calédonie.
00:00:17Merci d'être avec nous. Avec le décalage horaire, je sais que vous entrez tout doucement dans la nuit.
00:00:24Virginie, les violences sont-elles reprises en Nouvelle-Calédonie ?
00:00:28Oui, les violences sont reprises mais avec une très très haute intensité.
00:00:34Et par exemple, chez vous là, dans votre petite commune, vous avez déjà vu des choses aujourd'hui, hier ?
00:00:40Peut-être pas quand même.
00:00:42Ah si si, ça n'arrête pas en fait. La gendarmerie a été brûlée, il y a des feux dans tous les sens.
00:00:52Vous avez entendu des coups de feu ?
00:00:55Exactement, des coups de feu, des cris, des carcasses qu'on traîne.
00:01:00Oui, oui, oui, aujourd'hui, oui.
00:01:02Restez avec nous.
00:01:03Toute la journée et même plus encore.
00:01:04Virginie, s'il vous plaît, restez avec nous. Votre témoignage est précieux.
00:01:08Tout de suite, c'est le rappel des titres avec vous, Céline Lambreau.
00:01:11Et vous l'évoquiez à l'instant, cette nouvelle flambée de violences en Nouvelle-Calédonie
00:01:16après l'incarcération ce week-end en métropole de plusieurs leaders du CCAT,
00:01:21le mouvement indépendantiste CANAC, la CCAT qui exige ce matin la libération et le retour immédiat
00:01:28de sept de ses membres dans l'archipel.
00:01:31Les sept personnes incarcérées en métropole hier à 17 000 kilomètres, on le rappelle, de la Nouvelle-Calédonie.
00:01:37Dans l'actualité, également la dernière ligne droite pour la campagne des législatives,
00:01:40Jordan Bardella a détaillé son programme ce matin.
00:01:43Nous sommes prêts à gouverner, assure le président du RN qui propose notamment
00:01:48un Big Bang de l'autorité à l'école dès la rentrée de septembre, avec par exemple
00:01:52l'interdiction des téléphones portables dans les établissements et le port de l'uniforme.
00:01:57Emmanuel Macron, lui, s'est adressé aux Français dans une lettre publiée aujourd'hui
00:02:00dans la presse quotidienne régionale.
00:02:02Le chef de l'État assure qu'il agira comme président jusqu'en mai 2027.
00:02:06Il écarte donc la possibilité d'une démission.
00:02:09Il justifie aussi son choix de dissoudre l'Assemblée nationale
00:02:12et assure qu'il a entendu la volonté de changement des Français.
00:02:17La météo pour cet après-midi, là aussi ça change, oui, parce que c'est enfin l'été.
00:02:21C'est enfin l'été, ça se voit avec les images satellites, l'anticyclone est là,
00:02:24le soleil domine quasiment partout.
00:02:27Il le fera tout au long de l'après-midi, sauf dans le Massif central, un peu plus de nuages,
00:02:30et puis surtout dans l'extrême sud-est.
00:02:32C'est vrai que sur les Alpes-de-Haute-Provence, Le Var ou encore les Alpes-Maritimes,
00:02:35eh bien là on conservera un temps instable avec des averses et même parfois de l'orage,
00:02:39notamment en fin d'après-midi.
00:02:40C'est la même chose sur le relief Corse, autour du Golfe du Lion, là le ciel sera tout bleu,
00:02:44mais parce que nous aurons encore un peu de Mistral et de Tramontane,
00:02:47et puis côté température, ça va grimper.
00:02:49Des valeurs en fin de saison, 25 à 28 degrés, c'est très homogène au nord comme au sud.
00:02:54On ira même jusqu'à 31 degrés à Nîmes.
00:02:56– Merci beaucoup Louis.
00:02:58– Merci Louis Baudin, et à demain Céline Landreau.
00:03:01Je salue Lisa Marie, bonjour Lisa Marie Marques.
00:03:03– Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:03:05– Avec des nouvelles flambées de violences en Nouvelle-Calédonie,
00:03:08on pensait que les affrontements s'étaient apaisés de façon durable,
00:03:13et pas du tout, un nouvel événement a mis le feu aux poudres.
00:03:15– Oui, un regain de tension qui coïncide avec l'annonce hier de l'incarcération en métropole
00:03:20de 7 militants indépendantistes, emprisonnés à 17 kilomètres de chez eux.
00:03:24– 17 000 !
00:03:25– 17 000 kilomètres, oui, 17 kilomètres, effectivement, vous faites bien de me corriger.
00:03:2917 000 kilomètres de la Nouvelle-Calédonie.
00:03:31Plusieurs bâtiments, dont un commissariat municipal et une mairie,
00:03:34ont été incendiés la nuit dernière.
00:03:38Cette nuit a aussi été marquée par de nombreux affrontements entre indépendantistes
00:03:42et forces de l'ordre dans le Grand Nouméa.
00:03:45Voilà pour le cadre et les dernières informations sur la Nouvelle-Calédonie.
00:03:49– Virginie qui est avec nous, quelle heure est-il, la Virginie, en Nouvelle-Calédonie ?
00:03:54– Alors, il est 22h50.
00:03:57– Voilà, 22h.
00:03:5922h passées, vous vous apprêtez à vivre une nuit avec un peu d'inquiétude,
00:04:03beaucoup d'inquiétude, car vous me disiez, dans votre commune,
00:04:08ça tire, la gendarmerie a été incendiée, c'est cela, Virginie ?
00:04:12– Oui, oui, tout à fait, mais alors je tiens à rectifier,
00:04:14c'est-à-dire que nous, les incidents, les violences, ça a continué,
00:04:19et ce n'est pas parce qu'on ne parlait plus de nous que ça s'est arrêté, en fait.
00:04:23– Ah, donc ça ne s'est jamais arrêté ces dernières semaines ?
00:04:27– Ça ne s'est jamais arrêté, et surtout les personnes qui habitent
00:04:33dans le Mont d'Or chez nous, c'est le Mont d'Or Sud,
00:04:36ils sont bloqués depuis six semaines, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas sortir de leur maison,
00:04:40ils ne peuvent pas aller faire des courses, ils ne peuvent pas se nourrir pour avoir de l'essence,
00:04:45avoir du gaz, c'est une horreur totale, ils sont abandonnés.
00:04:50– Mais la venue du Président de la République, il y a quelques jours, quelques semaines,
00:04:56pensions-nous, avait apaisé les choses ? Pas du tout, vous dites ?
00:05:00– Ah non, non, pas du tout, absolument pas.
00:05:03Absolument pas, donc il devait revenir nous voir au bout d'un mois,
00:05:07et ça a correspondu avec la dissolution qu'il nous a annoncée, en fait.
00:05:14– Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Alors on m'a dit que des indépendantistes,
00:05:18enfin des rebelles, ont tiré sur des voitures, des ambulances, c'est vrai ça ?
00:05:23– Ah oui, oui, ils ont tué, et ils ont tué à part, on va dire que,
00:05:31dans les conséquences, on sait qu'une personne est morte aujourd'hui,
00:05:35puisqu'ils ont caillassé des voitures, quand on a tous essayé d'aller au travail,
00:05:40et puis il y a une personne qui a voulu faire demi-tour, parce qu'elle se faisait caillasser,
00:05:44et donc en faisant demi-tour, elle s'est prise une voiture en face,
00:05:49et cette personne est décédée, les pompiers sont venus comme ils ont pu,
00:05:53et ont essayé d'emmener toutes les personnes de l'accident vers l'hôpital,
00:05:57et ils se sont fait tirer dessus.
00:06:00– Comment vivez-vous ? Vous sortez de chez vous régulièrement,
00:06:03vous allez à votre travail, vous revenez, vous faites vos courses,
00:06:07la vie a repris ses droits malgré la menace permanente, dites-vous, qui pèse sur les habitants ?
00:06:14– Alors on a eu la semaine dernière un regain d'espoir, on va dire,
00:06:19donc il y avait quelques exactions dans des endroits précis,
00:06:23on a cru qu'on allait pouvoir reprendre une vie qui est quasi normale,
00:06:26mais en fait, on a tous été très surpris ce matin,
00:06:31ça a été très violent, à partir de ce week-end en fait, c'est très violent.
00:06:37– Donc ce matin, j'ai le droit de vous poser la question, dans quelle ville êtes-vous ?
00:06:42– Oui, alors moi je suis dans une commune rurale qui s'appelle Païta,
00:06:47c'est à peu près 30 km de Nouméa, et on va tous travailler vers Nouméa.
00:06:54– Et que s'est-il passé aujourd'hui ce matin à Païta ?
00:06:58– Alors en fait, Païta ça a commencé depuis vendredi,
00:07:02ils ont brûlé près du lycée que nous avons, ils ont brûlé un faré, essayé d'attaquer,
00:07:10ils essaient d'attaquer la gendarmerie et puis aujourd'hui ils ont réussi à la brûler.
00:07:14– A brûler la gendarmerie de Païta ? – Voilà, exactement.
00:07:18– Restez avec nous ma chère Virginie, tout cela est édifiant,
00:07:21quand vous me dites que finalement ça ne s'est jamais vraiment arrêté,
00:07:25les problèmes en Nouvelle-Calédonie ça interroge d'ailleurs,
00:07:28y compris jusqu'à notre travail, parce que nous en continuons à en parler,
00:07:32mais beaucoup moins qu'avant.
00:07:35Virginie qui est à Païta où la gendarmerie a brûlé ce matin,
00:07:40à tout de suite, dans un instant nous prenons un autre habitant de Nouvelle-Calédonie,
00:07:43Goven, à tout de suite.
00:07:4413h14h30, les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:07:5213h14h30, les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:08:00– Oui bonjour, Geneviève Desverdiers, je ne vois pas où est le problème,
00:08:03que quelqu'un qui porte la teinte à la République soit ramené en métropole
00:08:07dans une certaine réalité pour se justifier, pour être défendu,
00:08:11pour qu'il prouve son bon droit, je trouve que c'est assez intéressant,
00:08:14au contraire, la distance n'empêche pas que nous sommes en France, merci beaucoup.
00:08:19– Oui, ce regain de tension en Nouvelle-Calédonie qui coïncide avec l'annonce hier
00:08:26qui a été faite d'incarcérer en France métropolitaine
00:08:307 militants indépendantistes emprisonnés,
00:08:33donc ils sont emprisonnés à près de 18 000 km de chez eux,
00:08:37et c'est ce que la rue calédonienne n'accepte pas,
00:08:41et c'est ce qui suscite encore une fois ces regains de violences extrêmes.
00:08:45Gauvin est avec nous, Gauvin, mon cher Gauvin, bonjour, nous nous étions parlé,
00:08:50je me souviens de votre prénom original,
00:08:52pendant la première crise, le début de la crise de violence en Nouvelle-Calédonie,
00:08:58qu'en est-il mon cher Gauvin chez vous ?
00:09:01– Bonjour Éric, écoutez, on se retrouve,
00:09:05nous la situation n'a pas franchement évolué,
00:09:07je confirme tout à fait ce que Virginia a dit,
00:09:10c'est-à-dire, certainement qu'en métropole on est devenus peu intéressants,
00:09:15mais rien ne s'est vraiment calmé ici,
00:09:18et puis effectivement, l'arrestation du bureau du CCAT
00:09:25a refait monter un peu plus la pression,
00:09:27et là on est dans une soirée extrêmement agitée,
00:09:30en tout cas sur mon quartier, sur Nouméa, à côté de Magenta,
00:09:34c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup de grenades et tout ça,
00:09:38beaucoup de fumée, et puis voilà,
00:09:40et puis je pense que c'est valable ça à peu près partout en Calédonie ce soir,
00:09:44puisque moi j'ai des contacts un peu partout,
00:09:46et effectivement là on apprend qu'il y a des morts ce soir certainement,
00:09:51et c'est pas confirmé, mais il y a certainement une personne qui a été tuée à Bouraille,
00:09:58donc voilà, il y a quand même…
00:10:00– Qu'est-ce que vous avez appris avec le temps
00:10:04de ces insurgés, rebelles, indépendantistes, terroristes,
00:10:10comment on les qualifie opposants ?
00:10:13Cette cellule de coordination des actions de terrain qu'on appelle la CCAT,
00:10:18qui sont-ils ? Peut-on parler avec eux ?
00:10:21Je ne parle pas sur le plan politique,
00:10:23mais quand on est pris dans un barrage, quelle est la situation ?
00:10:28Vous avez parlé de grenades, d'où viennent ces armes,
00:10:30d'où viennent leurs voitures, leurs véhicules ?
00:10:33– C'est la même chose qu'au début,
00:10:35c'est-à-dire, bon, discuter avec eux, je ne vois pas actuellement comment le faire,
00:10:40c'est extrêmement violent, si vous regardez un petit peu,
00:10:44ce matin on a des gens qui se sont fait sortir d'une voiture,
00:10:47c'est filmé, ils se sont fait tabasser, et on a mis le feu à leur voiture,
00:10:50donc l'association elle est là, c'est-à-dire on a vraiment des…
00:10:54c'est très très violent, donc pour le moment il n'y a pas de discussion possible,
00:10:57d'un point de vue politique on n'entend pas les horaires.
00:10:59– Mais sur quels critères attaque-t-il une personne ?
00:11:01Pourquoi celle-ci plutôt qu'une autre ?
00:11:03Quels sont leurs critères pour s'en prendre ?
00:11:06– C'est du pur hasard, vous tombez au mauvais moment, au mauvais endroit,
00:11:10et puis c'est tout, ils arrivent, ils vous bloquent votre véhicule,
00:11:14et puis soit vous sortez, soit ça va se terminer en drame, c'est clair.
00:11:20Il n'y a pas de règle, c'est complètement anarchique.
00:11:24– Quelles sont leurs armes ? De quelles armes disposent-ils ?
00:11:27– Je vous le dis, ça va on va dire du gourdin en passant par la machette
00:11:31jusqu'au fusil de chasse.
00:11:35Vous n'avez pas le choix, j'avais des gens,
00:11:37l'autre jour on a une dame qui s'est fait sortir de sa voiture,
00:11:40ils ont manqué de repartir et que les gosses sont encore dans la voiture.
00:11:43Donc c'est en permanence, moi cette nuit j'ai une superbe Porsche Cayenne
00:11:49toute blanche, toute neuve, qui est venue nous insulter sur la barricade du quartier,
00:11:52je suppose que le conducteur n'avait certainement pas acheté la voiture là,
00:11:56donc ça continue de voler toutes les voitures possibles,
00:12:00c'est toujours la même chose.
00:12:02– Est-ce que vous en voulez à Emmanuel Macron, ou plutôt au pouvoir central,
00:12:07d'avoir envoyé sept militants arrêtés en métropole ?
00:12:14– Non, de toute façon la justice est censée être indépendante,
00:12:18je crois qu'on a un procureur de la République qui insiste énormément sur ce fait-là.
00:12:24Je pense que de toute façon, si on avait dû garder ces gens-là en Calédonie,
00:12:30il aurait fallu protéger l'endroit où il y a eu une détention,
00:12:34donc ça mobilisait encore des forces de l'ordre pour faire cette protection,
00:12:38je crois qu'on n'est pas en surnombre pour le moment,
00:12:40donc c'est peut-être une raison valable pour les auditions des envoyés là-bas.
00:12:45Après moi je fais confiance à la justice française qui est censée être indépendante,
00:12:48on verra ce qui ressortira de tout ça, les chiffres d'accusation sont quand même...
00:12:52– Vous voulez dire que garder ces prévenus qui sont canards dans une prison,
00:12:59la prison aurait subi une pression permanente, voire menottes,
00:13:04voire quand on voit que ce matin ils ont brûlé des gendarmeries,
00:13:07peut-être qu'elles auraient été attaquées d'ailleurs ?
00:13:09– Ah mais les gendarmeries, attendez, moi je sais que j'ai un ami qui habite pas très loin là,
00:13:16il y a une gendarmerie pas très loin de chez lui,
00:13:18il y a 200 impacts de balles de gros califs dans la gendarmerie,
00:13:21ils ont tiré sur l'hélicoptère l'autre jour,
00:13:23vous prenez les photos ce matin ou les images,
00:13:26vous avez des véhicules blindés qui se font arroser à coups de cocteil molotov toutes les 5 minutes,
00:13:32il faut être très clair quoi, je vous avais parlé d'une guerre, pour moi on est en guerre,
00:13:38là il y a 3 minutes si vous voulez, il y a tout un convoi de voitures qui est parti sur Magenta là,
00:13:45qui est juste à côté, là d'un seul coup ça s'est un peu calmé,
00:13:49vous m'auriez pris un quart d'heure plus tôt et c'était ba-boum, ba-boum, ba-boum dans tous les sens.
00:13:53On est dans une situation insurrectionnelle permanente,
00:13:58ça joue toujours au jeu du chat et de la souris, rien n'a changé en gros,
00:14:04ce qu'il faut comprendre c'est qu'on ne parle plus de nous, mais rien n'a changé.
00:14:08– C'est dans ce contexte-là que va se dérouler le premier tour des élections législatives à la fin de la semaine,
00:14:13j'imagine que ce n'est pas simple Govan ?
00:14:17– Ce ne sera pas simple, donc ils vont faire comme on a fait la dernière fois,
00:14:20regrouper les bureaux de vote dans ce qui reste,
00:14:23par exemple moi j'allais voter dans une école, là elle est un petit peu trop exposée,
00:14:27donc ils vont nous décaler sur d'autres bureaux de vote possibles,
00:14:30mais si les écoles, j'ai la fille d'un copain pareil qui devait faire une rentrée aujourd'hui dans l'école,
00:14:36ils sont arrivés le matin puis à 10h on a fait évacuer le collège où elle est,
00:14:40parce que les émeutes étaient juste à côté et puis qu'ils allaient s'en prendre au collège.
00:14:44– Quand on vit en Nouvelle-Calédonie, comme vous, on ne se dit pas à un moment donné,
00:14:51la vie est trop dure, je dois partir ?
00:14:55– Non, moi je ne me le dis pas en tout cas, je n'ai pas envie de partir d'ici.
00:15:00Ce qui est terrible c'est qu'effectivement ça pourrait être un petit paradis magnifique, un sable d'oeufs,
00:15:05et c'est un paradis, mais là on est parti sur un délire total et il n'y a plus de contrôle.
00:15:12– Je pose la même question à Virginie qui est dans une petite commune rurale à 30 km de Nouméa,
00:15:18quand on vit à Païta ou ailleurs, on ne se dit pas si ça continue,
00:15:22je vais devoir partir pour protéger les miens ?
00:15:25– Alors pour être honnête, je me suis posé la question, mais c'est juste impossible pour moi,
00:15:30j'aime trop la Calédonie, c'est ma vie la Calédonie, on est une famille, normalement on est tous unis,
00:15:37je ne peux pas partir d'ici.
00:15:41– Mais vous vous êtes posé la question ?
00:15:43– Oui, pour les enfants, pour qu'ils soient en sécurité,
00:15:47parce qu'on voit ça à la télé en fait, mais quand on le voit dans la réalité,
00:15:52c'est vraiment violent, psychologiquement il faut l'assimiler aussi,
00:15:56il faut se dire que ce qu'on voit c'est la réalité, ils sont titans quand même.
00:15:59– Il y a toujours chez vous à Païta comme ailleurs,
00:16:03des hommes ou des femmes qui se relaient la nuit, le soir,
00:16:07qui créent des petites barricades pour protéger les maisons, les rues, les appartements, il y a toujours ça ?
00:16:14– Oui, il y a toujours ça, c'est une obligation, les tensions comme je vous dis,
00:16:18comme dit Gauvin, ça n'a pas baissé en réalité, ça n'a pas bougé,
00:16:24bon là il y a un peu plus de monde ce soir sur les barricades,
00:16:27mais voilà, ça n'a pas changé, ça fait un mois et demi qu'on vit comme ça.
00:16:32– Restez avec nous Virginie Gauvin, restez avec nous, des commentaires,
00:16:38beaucoup d'appels au 3210, je salue Christine qui vient de nous rejoindre,
00:16:41bonjour Christine, vous êtes là ? – Oui, bonjour Éric, je suis là.
00:16:44– A tout de suite Christine.
00:16:46– Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:16:51Éric Brunet, la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:16:56– Oui bonjour, alors là je me permets de réagir
00:16:59parce que j'entends les témoignages du Nouvelle-Calédonie,
00:17:02comment pouvait-on avoir l'illusion que ça allait s'arrêter,
00:17:04surtout avec le président qu'on a ?
00:17:06Il va laisser un chaos, que ce soit la Nouvelle-Calédonie
00:17:09et ce qui se prépare malheureusement dans quelques jours,
00:17:13mais où en sommes-nous arrivés ?
00:17:16– Voilà le message qu'on vient de nous laisser,
00:17:18il est 22h30 quelque part en Nouvelle-Calédonie,
00:17:21il est un coin de France à 18.000 km d'ici où les choses vont mal,
00:17:27Virginie nous disait, la gendarmerie de ma petite ville vient de brûler,
00:17:32les insurgés indépendantistes l'ont brûlé ce matin,
00:17:37on tire sur des voitures,
00:17:41Govan qui était avec nous redoute qu'il y ait des morts ce soir,
00:17:45nous verrons cela.
00:17:46Beaucoup d'appels depuis la métropole également,
00:17:48de gens qui sont scandalisés, étonnés, sidérés par ce qui se passe.
00:17:54Christine est avec nous, bonjour donc ma chère Christine.
00:17:57Où êtes-vous ma chère Christine ?
00:17:58– Je suis à côté d'Avignon.
00:18:00– Avignon.
00:18:01Quel est votre commentaire sur ce qui se passe dans ce petit coin de France,
00:18:04dans le Pacifique ?
00:18:05– Je trouve ça tellement triste pour les habitants,
00:18:10pour cette île merveilleuse que je ne connais pas,
00:18:13si ce n'est à la télé,
00:18:15mais vraiment je trouve qu'on est dans une guérilla urbaine
00:18:18qui est dangereuse, vraiment,
00:18:22les gens doivent avoir peur, d'ailleurs ils témoignent,
00:18:25et moi j'ai fait un commentaire sur votre site
00:18:30concernant l'emprisonnement, l'éloignement de ces prévenus.
00:18:35J'entends des Govans dire qu'effectivement la prison pouvait être caillassée,
00:18:40où les gendarmes se prenaient des impacts de balle,
00:18:42enfin les gendarmeries,
00:18:44moi je pense que c'est judicieux de les éloigner de la méthode.
00:18:49– Vous avez raison, sur le moment quand j'ai appris la mesure,
00:18:51je me suis dit ça va mettre le feu aux poudres,
00:18:53c'est peut-être pas malin de la part du pouvoir exécutif,
00:18:56de l'administration pénitentiaire,
00:18:58mais en réalité garder ces prisonniers,
00:19:02ces prévenus indépendantistes du CCAT à Nouméa,
00:19:07ça aurait été terrible, la prison aurait été attaquée,
00:19:10quand on voit ce dont sont capables aujourd'hui
00:19:13ces commandos qui agissent la nuit.
00:19:16– Oui, au-delà d'être attaqués,
00:19:19moi je pense aussi que ces personnes-là bénéficient,
00:19:22alors si ce sont des chefs ou des exécutants, on ne sait rien,
00:19:25les autorités le savent bien mieux que nous,
00:19:28ils peuvent bénéficier de soutien à l'intérieur de la prison,
00:19:30comme à l'extérieur, donner des ordres,
00:19:32moi j'imagine ça, peut-être que je lis trop, probablement,
00:19:37mais je faisais une analogie, qui n'a rien à voir avec ça,
00:19:41mais par exemple Yvan Corona, Yvan Corona en Corse,
00:19:44il n'a pas été emprisonné en Corse,
00:19:47il n'était prisonnier pas du tout pour les mêmes raisons,
00:19:50mais on l'a éloigné de la Corse pour qu'il ne bénéficie pas de soutien,
00:19:55il me semble que j'avais entendu ça à l'époque,
00:19:58l'éloigner de l'île pour qu'il ne bénéficie pas de soutien.
00:20:05– Oui, c'est ce que disait Govan tout à l'heure.
00:20:10Virginie, vous me disiez, vous, attendez, restez Christine avec nous,
00:20:13je reviens en Nouvelle-Calédonie,
00:20:15Virginie, vous me disiez que, finalement,
00:20:17les médias se sont un peu désintéressés de la Nouvelle-Calédonie
00:20:20pendant ces dernières semaines, mais que rien n'avait changé,
00:20:24Govan qui est avec nous dit, comme vous, rien n'a changé,
00:20:27l'intensité n'a pratiquement pas diminué,
00:20:29et vous disiez même qu'il y a des gens qui sont toujours
00:20:32dans certains coins de Calédonie, qui sont toujours planqués chez eux,
00:20:36et qui sortent assez peu, Virginie ?
00:20:40– Ah mais c'est ça, j'ai plein d'amis et collègues qui sont bloqués,
00:20:44les élèves aussi qui ne peuvent pas aller à l'école,
00:20:47ils ont juste un petit bateau pour 12 personnes,
00:20:50je ne sais pas si vous imaginez, ils prennent la mer à 12 personnes,
00:20:53c'est comme si vous essayiez de vider Bordeaux
00:20:56avec un petit bateau de 12 personnes, c'est juste impossible, c'est n'importe quoi.
00:20:59– Attendez, ils prennent la mer pour aller d'un point à un autre,
00:21:02comme les routes ne sont plus sûres, ils vont d'un point à un autre,
00:21:05j'avais entendu ça pour amener des patients blessés à l'hôpital,
00:21:09parce qu'on les amenait en bateau, avec des bateaux de fortune,
00:21:13à l'hôpital qui était au bord de l'eau.
00:21:16Alors là, vous avez des cas de gens qui se déplacent en bateau
00:21:19parce qu'on ne peut plus se déplacer sur les routes.
00:21:22– C'est exactement ça, sauf qu'il y a des places de 12 personnes,
00:21:25il y a des priorités pour les personnes qui travaillent à l'hôpital,
00:21:28parce qu'il y a ça aussi, ils bloquent l'accès à l'hôpital et aux urgences.
00:21:33Donc, ils avaient trouvé une solution par la mer,
00:21:37mais ce n'est pas une solution, ce n'est pas viable.
00:21:40– Goven, est-ce qu'il y a des gens qui, par démagogie sur le plan politique,
00:21:45disent oui, oui, ils ont raison, les indépendantistes, les insurgés,
00:21:50qui font ça, qui tirent, il faut les soutenir ?
00:21:54Est-ce que la France Insoumise soutient le CCAT ?
00:21:59Les cellules de coordination des actions de terrain qui mènent ces opérations la nuit ?
00:22:04– Écoutez, nous on a entendu le discours, comme tout le monde,
00:22:07parce qu'on est sur les barricades, donc on a le temps d'écouter tout ça.
00:22:10J'ai entendu M. Mélenchon, j'invite cordialement à venir repasser une soirée avec nous,
00:22:14je pense qu'il changera peut-être un peu d'avis.
00:22:16– Donc, Jean-Luc Mélenchon soutient les indépendantistes, insurgés, rebelles ?
00:22:23– Oui, oui, oui, je pense que ce grand monsieur qui connaît très, très bien
00:22:27le dossier calédonien, et qui a perdu l'occasion de ce terme,
00:22:30parce qu'il est complètement à côté de la plaque quand on l'écoute,
00:22:33mais oui, il soutient forcément le truc.
00:22:35On a quand même, ici en local, il faut quand même dire,
00:22:39je pense que les groupements indépendantistes,
00:22:42et je les respecte complètement, j'ai pas de problème,
00:22:45chacun a droit d'avoir son avis,
00:22:47mais les groupements indépendantistes tentent de se détacher du CCAT,
00:22:51parce qu'ils sont dépassés par la violence de ce qui s'est passé.
00:22:54On sait très bien, et comme toutes les guerres,
00:22:57ça ne peut se résoudre que par des discussions,
00:22:59je pense que des groupements comme le FLNKS, comme le Palika,
00:23:03vont chercher à se détacher, puis à essayer de revenir peut-être sur des discussions.
00:23:09– Oui, parce que le CCAT, c'est une fuite en avant
00:23:13qui relève davantage de l'action de guérillas.
00:23:16– C'est une guérilla, c'est une guérilla.
00:23:19Je pense même que ce qui se passe là, le regain de violence qu'on a,
00:23:23qui ne s'est pas vraiment calmé, mais là franchement ça repart à fond,
00:23:27c'était un peu un test aussi pour le CCAT,
00:23:31c'est-à-dire qu'on a pensé et têté un petit peu la direction,
00:23:36on se rend compte que finalement ils sont capables de se réorganiser tout de suite.
00:23:39– Ah oui c'est ça, c'est comme il y a 7 militants du CCAT
00:23:44qui sont emprisonnés en France métropolitaine,
00:23:47et il s'agissait de montrer pour cette organisation d'insurgés
00:23:51que même sans les 7, elle est capable de reprendre l'action.
00:23:54Bon, Govan, merci beaucoup, Virginie, merci beaucoup,
00:23:57soyez vigilants, belle nuit puisqu'il est 22h30 chez vous,
00:24:01en Nouvelle-Calédonie, dans le Pacifique.
00:24:04Merci d'avoir passé ces quelques minutes avec nous,
00:24:06on continuera, je le promets, à prendre des informations.
00:24:10C'est fini là, on ne vous laissera plus tout seul.
00:24:13Dans un instant, Jean-Luc Mélenchon, Petit Lettre Premier Ministre, à tout de suite.
00:24:18Les auditeurs ont la parole sur RTL
00:24:22Éric Brunet.
00:24:23Les auditeurs ont la parole sur RTL
00:24:26– 13h31, j'accueille Arnoux, bonjour mon cher Arnoux.
00:24:30– Bonjour Éric Brunet.
00:24:32– Restez quelques instants avec nous,
00:24:35j'ai quelques petites choses à vous faire savourer.
00:24:37Marie-Bénédicte Allaire du service politique d'RTL est avec nous,
00:24:41bonjour Marie-Bénédicte.
00:24:42– Bonjour, bonjour à tous.
00:24:44– Alors, nous allons parler de Jean-Luc Mélenchon Premier Ministre,
00:24:47ce n'est pas la première fois qu'on en parle,
00:24:49sauf que là, franchement, à gauche, on sent que ça commence un peu à bouillir.
00:24:52Écoutez d'ailleurs, je crois que c'était sur France 5,
00:24:55ce que dit Jean-Luc Mélenchon samedi soir.
00:24:58– Moi j'ai l'intention de gouverner ce pays.
00:25:00Il y a un point sur lequel on est d'accord,
00:25:02c'est le groupe parlementaire le plus important
00:25:04qui présente le candidat à la primature.
00:25:07– Ça peut être vous ?
00:25:08– Évidemment, écoutez, il y a deux ans,
00:25:10on a fait une campagne Mélenchon Premier Ministre,
00:25:12je ne vais pas vous dire deux ans après,
00:25:14ah non, non, pas moi, je ne m'élimine pas et je ne m'impose pas,
00:25:17je pense que c'est une formule qui est assez respectueuse du collectif.
00:25:20– Voilà, Jean-Luc Mélenchon.
00:25:21Maintenant, qu'en pense celui qui se présente
00:25:25pour devenir député en Corrèze,
00:25:28François Hollande, l'ancien Président de la République ?
00:25:31Il a réagi, il a réagi hier,
00:25:33alors qu'il se trouvait en Corrèze, François Hollande.
00:25:36– S'il veut rendre service au nouveau Front Populaire,
00:25:39il faut qu'il se mette de côté, qu'il se taise.
00:25:41Quand il y a même plus de rejets sur Jean-Luc Mélenchon
00:25:44que sur Le Pen ou Bardella, quel est l'intérêt général ?
00:25:48– Alors du coup, Jean-Luc Mélenchon,
00:25:50pas très content d'entendre François Hollande,
00:25:52qu'il connaît bien, dire cela à son propos,
00:25:56a décidé de lui répondre, c'était hier soir en meeting.
00:25:59– Voici qu'aujourd'hui, c'est François Hollande qui me demande de me taire.
00:26:04Je vois votre réaction que la popularité n'est pas du côté qu'il croit.
00:26:09– Bon, Marie-Bénédicte Allaire, ça y est,
00:26:11déclenchement des hostilités entre les deux hommes.
00:26:13– Oui, oui, oui, bon, il ne s'aime pas,
00:26:15ça fait longtemps que ça dure et ça ne s'arrangera pas.
00:26:17Mais il souffle le chaud et le froid, Jean-Luc Mélenchon,
00:26:20parce que, vous le disiez, il a refait un tweet ce matin,
00:26:22vous savez, Gabriel Attal lui a dit
00:26:24« Venez débattre avec nous ce soir Jean-Luc Mélenchon »,
00:26:27puisqu'il y a un débat ce soir à Troyes,
00:26:31et c'est Manuel Bompard qui est officiellement le patron des Insoumis,
00:26:35qui ira pour le nouveau Front Populaire.
00:26:37Et ce matin, donc, il y a quelques heures,
00:26:39là Jean-Luc Mélenchon a répondu ceci
00:26:41« Monsieur Attal, vous, vous êtes à votre poste du fait de la faveur du prince,
00:26:45quant à nous, notre prochain Premier Ministre a proposé
00:26:48par le groupe parlementaire le plus nombreux,
00:26:50en concertation après les élections,
00:26:52les chefs de nos partis nous représentent d'ici là, etc. etc. »
00:26:56Venant de Jean-Luc Mélenchon, on fait baisser un petit peu la pression quand même.
00:27:01Voilà, il ne dit plus « c'est moi qui y vais, à tous les coups c'est sûr ».
00:27:06Donc là, il a compris peut-être qu'il était allé peut-être un peu loin,
00:27:09ou alors il continue à souffler le chaud et le froid.
00:27:12Oui, il a peut-être envie de passer pour une personne discernée, modérée.
00:27:17C'est peut-être la fin des outrances pendant quelques jours,
00:27:20histoire d'être peut-être compétitive.
00:27:22Oui, et puis il a vu qu'il y avait eu des tas de réactions négatives quand même.
00:27:26Marie-Bénédicte, juste un mot sur les ambitions de François Hollande.
00:27:29Est-ce qu'elles s'arrêtent à la Corrèze ?
00:27:31Écoutez, François Hollande, c'est un homme politique à l'ancienne.
00:27:36Pour lui, il n'y a que la politique qui compte dans la vie.
00:27:39Et en fait, c'est les situations qui imposent les décisions.
00:27:43Il brûlait de refaire de la politique active.
00:27:47Là, il en a trouvé l'occasion avec le nouveau Front populaire.
00:27:50Qu'est-ce qu'il fera après ? On verra, c'est la situation qui le dira.
00:27:53Si un jour, il y a un trou de souris pour être de nouveau candidat à la présidentielle,
00:27:57on peut sans doute lui faire confiance pour y aller.
00:28:00Mais on n'en est pas là.
00:28:01Restez avec nous Marie-Bénédicte Allaire.
00:28:03Arnoux a fait le 30-2-10.
00:28:05Arnoux pour commencer sur ce Jean-Luc Mélenchon, candidat à Matignon.
00:28:09Écoutez, moi je trouve que tout ça est lunaire.
00:28:13Vraiment lunaire.
00:28:15Et je reconnais bien là la pertinence, je dis ça de manière humoristique, de François Hollande.
00:28:20C'est quand même incroyable que le Parti Socialiste n'a pas eu le courage de présenter une liste,
00:28:25ou en tout cas un rassemblement avec les écologistes et voire les communistes à l'élection.
00:28:29S'allie avec LFI et demande maintenant à LFI, malgré l'alliance, de ne plus parler.
00:28:35Je trouve ça complètement lunaire.
00:28:37Moi sincèrement, je suis un électeur de droite.
00:28:40Je suis fier de ce qu'a fait Les Républicains de ne pas suivre Éric Ciotti.
00:28:44Et je pense que, comme certains disaient, il vaut mieux perdre une élection que de perdre son âme.
00:28:49Le Parti Socialiste a complètement perdu son âme pour un plat de lentilles, pour quelques places.
00:28:54Et aujourd'hui, il se rend compte que dans le pays, c'est quand même fou.
00:28:58En 15 ans, on était sur un électorat qui était tout sauf Le Pen.
00:29:03Et maintenant, on est sur un électorat qui est tout sauf Mélenchon.
00:29:06Mais malgré tout, le Parti Socialiste s'allie avec.
00:29:08Aujourd'hui, le Parti Socialiste, moi je suis un électeur de droite modéré,
00:29:12m'oblige à aller voter Rassemblement National au deuxième tour.
00:29:15Parce que je ne veux en aucune manière mettre ma voix pour qu'on risque d'avoir un Premier ministre,
00:29:21soit Mélenchon, soit quelqu'un de la France Insoumise.
00:29:24Vous êtes comme François-Xavier Bellamy qui a dit, en cas de finale au second tour LFI-RN,
00:29:34le patron de la liste des LR aux européennes, François-Xavier Bellamy, c'est pas rien,
00:29:40a dit, dans ce cas, ça sera tout sauf LFI, je voterai RN.
00:29:44Mais exactement, je suis exactement dans cette position.
00:29:46Et j'aurais hésité, et j'aurais probablement voté Parti Socialiste,
00:29:49si le Parti Socialiste avait fait une liste tendance Glucksmann.
00:29:53Mais là, le Parti Socialiste nous oblige, nous les hommes de droite modérés,
00:29:58à aller voter RN au deuxième tour, parce que c'est hors de question qu'il y ait un Premier ministre,
00:30:02ou même un ministre LFI demain au gouvernement.
00:30:04Au-delà de la non-condamnation du 7 octobre,
00:30:07mais quand on voit la bordélisation qu'ils ont mise à l'Assemblée Nationale, c'est insupportable.
00:30:12Pour moi, LFI est un parti qui n'est pas républicain, c'est un parti révolutionnaire.
00:30:16Et c'est un parti qui est dangereux.
00:30:17Marie-Bénédicte Allaire.
00:30:18Oui, je comprends votre effarement.
00:30:20En même temps, c'est peut-être un peu plus compliqué que ça,
00:30:23parce qu'à LFI même, vous avez observé qu'il y a des dissensions,
00:30:27et il y a tout un aile de LFI qui, là, est en train de s'émanciper réellement,
00:30:34avec François Ruffin, avec Clémentine Autain,
00:30:36qui rejettent aussi la mainmise de Jean-Luc Mélenchon.
00:30:39Et donc, si le Parti Socialiste a fait alliance, c'est aussi parce qu'il y a ces gens-là à LFI,
00:30:45et qu'ils espèrent que c'est cette partie-là de LFI qui va l'emporter.
00:30:50Mais effectivement, ce débat-là, il existe.
00:30:53Raphaël Glucksmann lui-même a dit, écoutez, si je suis allé dans cette alliance,
00:30:57c'est parce qu'il n'y a pas le choix, c'est la situation qui l'impose.
00:31:01Qu'est-ce qui empêchait le Parti Socialiste de faire une liste de rassemblements ?
00:31:08Qu'est-ce qui empêchait le Parti Socialiste, Arnoux ? Les calculs arithmétiques !
00:31:13Éric Drenet, je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:31:15Mais dans l'absolu, même si vous avez eu moins de pourcentage de voix,
00:31:19on aurait pu à la rigueur fonder un gouvernement de rassemblement avec des gens modérés,
00:31:25aussi bien de gauche que de droite que du centre, même si ce n'est pas ce que je souhaite,
00:31:28parce que je pense qu'il y a toujours un clivage gauche-droite.
00:31:31Mais on aurait pu le faire, mais là ce n'est plus possible.
00:31:33Donc on va se retrouver avec un pilier ingouvernable et peut-être un RN au pouvoir.
00:31:37Arnoux, merci mon cher Arnoux.
00:31:39Coup de gueule de cet électeur de droite.
00:31:43Très en colère Arnoux.
00:31:45Danila fait le 3210, ma chère Danila.
00:31:47Bonjour.
00:31:48Bonjour.
00:31:49Alors, doit-il être Premier ministre ou pas ce Jean-Luc Mélenchon, Danila ?
00:31:53Pour moi, oui. En tout cas, je l'espère.
00:31:56Ah, restez avec moi.
00:31:58Vous allez déployer vos arguments dans une poignée de secondes.
00:32:01A tout de suite, Danila.
00:32:03Jusqu'à 14h30, Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:32:11Eric Brunet, les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:32:15Bonjour, c'est Monique de Brest.
00:32:17C'est pour laisser un petit message à M. Brunet, à son équipe, concernant Mélenchon.
00:32:23Mélenchon doit partir.
00:32:25Mélenchon, c'est un répulsif.
00:32:28Un répulsif qui ne sait pas parler, qui ne sait pas dialoguer.
00:32:33Mélenchon a été, mais il n'est plus.
00:32:37C'est la vie.
00:32:38Et comme dit Charles Aznavour, il faut savoir laisser sa place.
00:32:44Monique de Brest, une bretonne.
00:32:47Danila, vous n'êtes pas en Bretagne, où êtes-vous, ma chère Danila ?
00:32:53Où est Danila, qui nous appelle au 3210 ?
00:32:56Je vous entends mal.
00:32:57Vous avez peut-être mis votre téléphone en position muette.
00:33:00Non, vous m'entendez, Danila ?
00:33:02Eh bien non.
00:33:03Richard est avec nous.
00:33:05Bonjour, mon cher Richard.
00:33:07Oui, bonjour Eric, bonjour à tous.
00:33:09Mélenchon est-il un répulsif, comme vient de le dire Monique ?
00:33:14Oui, répulsif, je ne sais pas.
00:33:16Moi, en tout cas, pour moi, je vais être très primaire, c'est un clown.
00:33:23Et puis, comme je t'expliquais, je prends vraiment du recul,
00:33:27parce que pour moi, le seul vote qui serait réel pour moi, ce sera un vote blanc.
00:33:32Mais tant qu'il ne sera pas pris en compte, je ne vote pas.
00:33:35Qu'est-ce qu'on a comme...
00:33:37Ça, un jour, il faudra qu'on fasse une émission sur ce vote blanc.
00:33:40Qu'est-ce qu'on a comme auditeurs, auditrices,
00:33:42qui rêvent que le vote blanc soit comptabilisé dans la démocratie française,
00:33:47dans notre processus électoral ?
00:33:49C'est un autre sujet, Richard, mais il faudra qu'on en parle.
00:33:53J'aimerais bien, je vous adore Richard, c'est bien,
00:33:56mais je voudrais bien qu'on retrouve Danila,
00:33:58parce que c'est rare d'avoir...
00:34:00Ah ben, elle est là, elle est revenue, Danila est là.
00:34:02Ah, ma Danila !
00:34:04Où êtes-vous ?
00:34:06En fait, je suis dans Londres.
00:34:09C'est vrai qu'on n'a pas une super connexion, de temps en temps, ça coupe.
00:34:12Oui, voilà.
00:34:14Une zone blanche.
00:34:16Danila, alors vous, vous allez voter pour le Front Populaire,
00:34:21et vous aimez beaucoup Mélenchon,
00:34:25et vous souhaiteriez qu'il soit Premier Ministre ?
00:34:27Oui.
00:34:29Pour quelle raison ?
00:34:31Alors, je...
00:34:33Bon, baptisante française soumise,
00:34:37enfin, bien sûr.
00:34:39Alors, je voulais quand même dire que le programme Nouveau Front Populaire
00:34:44est quand même un peu différent de celui de France Insoumise,
00:34:47c'est quand même beaucoup plus élaboré, plus abouti.
00:34:50Là, on a un programme avec des valeurs, des vraies valeurs de gauche.
00:34:54Il y en a un vrai programme qui permet de réorienter l'économie
00:34:59au service des citoyens, et pas au service des plus riches.
00:35:02C'est le seul programme qui va permettre ça.
00:35:04Il n'y a pas d'autre solution.
00:35:06Ou alors, on continue de la même façon, ce qu'on fait depuis 20 ans,
00:35:08avec des riches de plus en plus riches, et des pauvres de plus en plus pauvres.
00:35:11Je crois que c'est ce que veulent les... voilà.
00:35:14Ce n'est pas un peu simpliste, Daniela ?
00:35:17Non, parce que c'est en fonction de valeurs.
00:35:19C'est ce qu'on défend, comme tout à l'heure.
00:35:21Oui, mais on a bien vu qu'à chaque fois...
00:35:23Pour parler politique à trois sous, c'est un peu simpliste, pardon,
00:35:26mais on a bien vu qu'à chaque fois qu'on prend aux riches pour donner aux pauvres,
00:35:28ça ne marche pas.
00:35:30Ça dissuade l'économie d'avancer, ça dissuade...
00:35:32Ce n'est pas la...
00:35:34Ce n'est pas du tout... Non, mais ça, c'est votre façon caricaturale de poser les choses.
00:35:39Je sais que beaucoup dans tous les médias,
00:35:41il ne s'agit pas trop aux riches pour donner aux pauvres,
00:35:43ça ne fait pas sens, là.
00:35:45C'est comment on finance les...
00:35:49Comment on redistribue les recherches, c'est ça.
00:35:52On sait bien, aujourd'hui, il y a quand même...
00:35:54Alors, j'entends, mais maintenant, je vais être moins caricatural.
00:35:58La France est le pays le plus redistributif du monde.
00:36:01En tout cas de l'Union Européenne.
00:36:03Il n'y a pas un pays plus redistributif.
00:36:05Bien sûr qu'il y a sûrement des problèmes dans la redistribution,
00:36:07mais ça ne suffit pas de faire la fierté aux gens.
00:36:09Les gens peuvent vivre du BRSA, des allocations.
00:36:12Ils auront envie de vivre déniément de leur travail,
00:36:14et pouvoir se loger, se nourrir,
00:36:18et faire vivre leur famille.
00:36:21Je crois que les gens n'en demandent pas plus.
00:36:23C'est la fierté aux gens.
00:36:24C'est comment il y a de plus en plus de riches
00:36:26au niveau de la productivité.
00:36:28C'est le capital qui est de plus en plus rémunéré
00:36:31au détriment du travail.
00:36:33C'est caricatural de dire que les gens gauches
00:36:36n'ont pas leur travail.
00:36:37Ce n'est pas vrai.
00:36:38Il faut que le travail soit rémunéré
00:36:41de façon à pouvoir en vivre déniément.
00:36:44J'entends ce que vous dites, Danila.
00:36:46En tout cas, on vit. Ce n'est même pas une question de sommes.
00:36:48C'est vraiment pouvoir se loger, se nourrir.
00:36:51Dans une campagne où il y a du monde au supermarché
00:36:55au début de mois,
00:36:57et le lit, il n'y a plus personne.
00:36:59Danila, restez avec nous.
00:37:01Danila est dans l'Orne.
00:37:02La communication n'est pas super bonne,
00:37:04mais on a compris ce que vous dites.
00:37:05C'est rare d'ailleurs, Marie-Bénédicte Tallère,
00:37:07d'avoir des appels d'auditeurs, d'auditrices
00:37:11qui aiment Mélenchon,
00:37:13qui ont envie de moquer.
00:37:14Ça arrive, il ne faut pas exagérer,
00:37:15mais ce n'est pas tous les jours.
00:37:16Oui, peut-être qu'effectivement,
00:37:18ce n'est pas la majorité des auditeurs qui appellent.
00:37:22Danila, vous avez remarqué que le programme
00:37:24qui est défendu par le Nouveau Front Populaire,
00:37:26ce n'est pas exactement celui des Insoumis.
00:37:28Vous avez raison, parce que ce programme-là,
00:37:30il a été fait à quatre parties,
00:37:31avec les écologistes, les socialistes, les communistes
00:37:34et les Insoumis.
00:37:35Mais du coup, vous disiez,
00:37:37il faut que ce soit Mélenchon.
00:37:38Vous n'avez pas le sentiment,
00:37:40il n'y a pas d'autre personne, selon lui,
00:37:42que Jean-Luc Mélenchon,
00:37:43si le Nouveau Front Populaire l'emportait,
00:37:45qui pourrait porter ce programme
00:37:46et le mettre en œuvre à Matignon ?
00:37:47Il n'y a pas d'autre personnalité ?
00:37:49Dans LFI, vous dites, Marie-Bénédicte ?
00:37:51Dans LFI ou dans la gauche en général ?
00:37:53Oui.
00:37:54Ruffin ?
00:37:55Non, Ruffin.
00:37:58Je crois qu'il ferait un très bon ministre du Travail
00:38:01et de l'Industrie.
00:38:03Mais je pense qu'il n'a pas les compétences
00:38:06pour être premier ministre.
00:38:07Pas encore.
00:38:08Il a des thèmes de prédilection.
00:38:10Il est très compétent sur ça.
00:38:12Et voilà.
00:38:13Moi, je trouve que Jean-Luc Mélenchon,
00:38:15c'est le plus compétent sur tout.
00:38:17C'est des programmes qu'il a travaillés depuis longtemps.
00:38:21Ça continue avec l'Institut Boétie.
00:38:24Il y a quand même de la vraie recherche autour de ça.
00:38:28C'est le seul qui maîtrise
00:38:32globalement.
00:38:34Après, je ne reconnais pas.
00:38:37Je ne sais pas qui d'autre.
00:38:39Merci, Daniela.
00:38:40Excusez-moi, le son est assez haché.
00:38:43Patrick est avec nous.
00:38:45Mon cher Patrick, bonjour.
00:38:47Bonjour.
00:38:48Bonjour, bonjour.
00:38:49J'espère que vous m'entendez bien dans le Cantal.
00:38:51Très bien.
00:38:52Le Cantal est bien équipé.
00:38:54Il y a des bons relais.
00:38:56Alors, vous êtes dans quel endroit du Cantal ?
00:38:59Vers Aurillac ?
00:39:00Non, dans le nord du Cantal.
00:39:04Que faites-vous dans la vie ?
00:39:06Je suis agriculteur.
00:39:07Ah, vous êtes agriculteur.
00:39:08Éleveur ?
00:39:09Éleveur, oui.
00:39:10Éleveur au braque, oui.
00:39:12Éleveur au braque, magnifique.
00:39:14Patrick, Jean-Luc Mélenchon,
00:39:16ça exalte, l'agriculteur que vous êtes,
00:39:19l'idée de le voir un jour à Matignon ?
00:39:21Il n'y a pas idée.
00:39:22Alors, une joie terrible.
00:39:25Quelqu'un qui se revendique comme ça à la République, c'est lui.
00:39:29Quelqu'un qui, dans les manifs,
00:39:31se permette de mettre un flic mort égal
00:39:34à un vote du RN en moins.
00:39:38On a parlé beaucoup.
00:39:40Je ne suis pas extrême.
00:39:42Je suis chiracien d'origine.
00:39:44Et j'avoue que là, il doit se retourner ou se cogner.
00:39:47Mais quand on voit un peu le bordel,
00:39:50quand on voit un peu cette suffisance qu'il a,
00:39:54parce que déjà, moi, quand on l'avait interpellé,
00:39:58la République, c'était lui.
00:40:00Déjà, on a un sous-marché.
00:40:03Donc, un très bon tribun.
00:40:06Mais alors, par contre, après, tout le reste en moins.
00:40:09Mais par contre, moi, j'estime que ces gens-là sont dangereux.
00:40:14C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui attise la haine.
00:40:17C'est-à-dire qu'on a souvent parlé des extrêmes droites,
00:40:21notamment le Le Pen.
00:40:23J'estime aujourd'hui que le RN n'est pas le Le Pen
00:40:27des années 80.
00:40:29Même s'il y a beaucoup à redire.
00:40:32Mais quand on voit le bordel qu'ils ont mis à l'Assemblée nationale,
00:40:36quand on voit...
00:40:38Et puis ils ont des visages...
00:40:40Je vais parler cruant, mais ils le portent sur eux.
00:40:42Ils le portent sur les gueules.
00:40:44C'est bien sûr que ce n'est pas un délit de sa gueule.
00:40:46Non, non, non, certainement pas.
00:40:48Non, non, non, non.
00:40:50Patrick, vous avez un franc parlé qui m'intéresse.
00:40:53Restez avec nous.
00:40:54Je vous reprends juste après ça.
00:40:56A tout de suite, Patrick.
00:41:27n'engage que ceux ou celles qui les disent.
00:41:30Entre dire et faire, il y a une grande marge.
00:41:33Et je pense que la rentrée va être très compliquée
00:41:35parce que les gens s'attendent à des miracles.
00:41:38Et malheureusement, le miracle, il n'y en aura pas.
00:41:42Message que nous laisse à l'instant Françoise.
00:41:45Je suis en direct avec Marie-Bénédicte Taillère du service politique d'RTL.
00:41:50Patrick était avec nous.
00:41:52Éleveur dans le nord du Cantal.
00:41:54Au drac, Patrick.
00:41:56Bon, vous, c'est tout vu.
00:41:58Vous considérez pratiquement que la France insoumise
00:42:01est plus dangereuse pour la République, à vous entendre, que le RN ?
00:42:05Oh, il ne faut pas se leurrer.
00:42:07Oui, dans les slogans, oui, elle est plus dangereuse.
00:42:09Après, il ne faut pas se leurrer.
00:42:11Qu'est-ce qu'on va avoir dans une semaine ?
00:42:13Il y a de grandes chances qu'on ait deux extrêmes
00:42:17pour faire un gouvernement et un macroniste au milieu.
00:42:21Alors là, je ne vous raconte pas.
00:42:23Déjà, on stressait pour les JO avant qu'il y ait les élections.
00:42:26Mais alors là, il va y avoir une ambiance.
00:42:29Ça va être quelque chose.
00:42:31Moi, je vous le signe. Je m'engage, Patrick.
00:42:33J'en sais rien, bien sûr, mais sur la base des projections que je vois,
00:42:37j'ai l'impression qu'on aura trois blocs
00:42:39qui ne seront pas égaux les uns aux autres.
00:42:41Mais en tout cas, trois blocs dont aucun n'aura la majorité absolue
00:42:45et on va se retrouver dans une équation difficilement gouvernable.
00:42:49J'en prends le pari, on verra bien.
00:42:51Non, mais je suis entièrement d'accord avec vous.
00:42:53Ça va être ingouvernable.
00:42:55Ingouvernable, et puis quelle image on donne ?
00:42:58Quelle image on donne ?
00:42:59C'est vraiment pitoyable.
00:43:01J'avoue que Macron...
00:43:03Surtout qu'il y a des pays comme ça,
00:43:05ingouvernables entre guillemets,
00:43:07mais qui sont politiquement des pays apaisés.
00:43:11La France, c'est un pays où on s'empoigne.
00:43:14C'est-à-dire que vous avez raison,
00:43:16on va être ingouvernable d'une part,
00:43:18mais en plus on va donner une image un peu abrupte,
00:43:22un peu rugueuse de notre vie politique.
00:43:24Ça ne va pas être apaisé.
00:43:25Déjà qu'on passait pour des râleurs de première,
00:43:27je ne vous raconte pas.
00:43:29Non, mais c'est triste.
00:43:31Vraiment, je suis triste, je suis malheureux.
00:43:33Déjà, notre métier, je ne vous raconte pas.
00:43:35Les agriculteurs, on n'en parle plus du tout.
00:43:37Mais quelle image ?
00:43:39Vous entendez, Daniela ?
00:43:41Vous entendez, Patrick ?
00:43:43Il est agriculteur dans le Cantal.
00:43:45Il a peur.
00:43:47Il a peur, Patrick.
00:43:49Vous ne voulez pas le rassurer,
00:43:50vous qui vous apprêtez à voter pour le nouveau Front Populaire ?
00:43:53Il faut qu'ils votent le nouveau Front Populaire,
00:43:56pour que ça aille mieux.
00:43:58Non, non, mais j'entends aussi les caricatures qui existent.
00:44:05C'est juste...
00:44:07Comment dire ?
00:44:08Lisez le programme.
00:44:09Moi, je suis aussi dans une commune rurale.
00:44:12Ça fait trois ans.
00:44:14Toutes les petites exploitations,
00:44:16elles ont fermé.
00:44:18Elles ont cessé.
00:44:20Elles sont achetées par des plus grosses.
00:44:22J'imagine que dans le Cantal, c'est pareil.
00:44:24Mais si ça convient à Patrick,
00:44:26il faut continuer.
00:44:28Que vous dire ?
00:44:30S'il gagne plus de 4 000 euros par mois,
00:44:32il faut continuer.
00:44:33Il faut continuer à voter.
00:44:35Pour l'agriculture, entre autres.
00:44:37Sur le fonctionnement de l'Europe, de la PAC.
00:44:41Tout va bien dans le meilleur des mondes,
00:44:43continue comme ça.
00:44:45Je crois qu'aujourd'hui,
00:44:47il faut un vrai programme de rupture,
00:44:49avec des gens qui sont compétents pour le mettre en œuvre.
00:44:53Vous avez pointé ?
00:44:55Oui, complètement.
00:44:57Mais pas dans le sens que...
00:44:59Avec tout le respect que j'ai pour cette dame,
00:45:03il y a un mot que vous avez dit,
00:45:05c'est compétence.
00:45:07C'est exactement ce mot-là.
00:45:09Vous étiez où, M. Mélenchon,
00:45:11pendant les manifestations agricoles ?
00:45:13On ne l'a pas entendu.
00:45:15Pas un seul mot, ni quoi que ce soit.
00:45:17Justement, vous me parlez de compétence.
00:45:19Laissez-moi finir.
00:45:21C'est l'éleveur qui vous parle.
00:45:23Les grandes exploitations dans le Cantal,
00:45:25il n'y en a pas beaucoup.
00:45:27On se heurte justement au problème
00:45:29de renouvellement d'agriculteurs.
00:45:31C'est surtout ça.
00:45:33Et la PAC, dites-vous bien une chose,
00:45:35entre le céréalier de la Beauce
00:45:37et un agriculteur dans le Cantal,
00:45:39heureusement, je suis obligé
00:45:41de faire un deuxième boulot le matin.
00:45:43Alors quand j'entends
00:45:45le programme,
00:45:47je porte des repas aux aînés.
00:45:49Et quand j'entends
00:45:51la France Insoumise
00:45:53qui se permet de dire
00:45:55le SMIC à 1 600 euros net
00:45:57est passé aux 32 heures,
00:45:59il faut être sérieux.
00:46:01Les 32 heures ne sont pas dans
00:46:03le programme Nouveau Front Populaire.
00:46:07Alors ce n'est pas tant le SMIC à 1 600.
00:46:09Pour vous,
00:46:11combien il faut pour vivre décemment ?
00:46:13Pour payer son loyer,
00:46:15payer sa maison,
00:46:17payer ses cours,
00:46:19s'occuper de sa famille.
00:46:21Pardon ?
00:46:23Oui, je vous en parle.
00:46:25Ça, bien sûr,
00:46:27je le conçois tout à fait.
00:46:29Mais vous savez très bien qu'aujourd'hui,
00:46:31au niveau des dettes qu'on a,
00:46:33tenir un propos comme ça, c'est dangereux.
00:46:35C'est-à-dire qu'on parle de compétence.
00:46:37Il faut qu'il le soit un petit peu compétent.
00:46:39Si on payait les politiques à la compétence,
00:46:41justement, ça ferait peut-être
00:46:43un peu plus de pognon pour les électeurs.
00:46:45Je suis d'accord.
00:46:47Vous voyez qu'on est d'accord.
00:46:49Comme quoi un chiracien et une aléphie peuvent être d'accord.
00:46:51Je vais juste dire
00:46:53que quand vous voyez
00:46:55qu'aujourd'hui,
00:46:57il y a quand même
00:46:59de nombreux économistes qui soutiennent
00:47:01ce programme, dont
00:47:03Piketty, Cagé,
00:47:05le prix Nobel de l'économie,
00:47:07Esther Duflo.
00:47:09C'est quand même réfléchi, c'est pensé, c'est comment
00:47:11rémunérer
00:47:13le travail et pas que le capital.
00:47:15Vous savez bien,
00:47:17vous, que quand
00:47:19quelqu'un a du capital, j'en ai de capital,
00:47:21et plus on s'enrichit sans rien faire.
00:47:23Daniela, qui est dans l'Orne,
00:47:25Patrick, qui est éleveur dans le Cantal,
00:47:27merci à tous les deux.
00:47:29Dans un instant, nous parlerons d'Emmanuel Macron
00:47:31qui vient d'écrire aux Français et qui a promis de changer.
00:47:33Est-ce que vous y croyez ?
00:47:35Est-ce qu'il va changer sa façon de gouverner ?
00:47:37Jean-Alphonse Richard, bonjour.
00:47:39Bonjour, Éric Brunet.
00:47:41Que va-t-il se passer à 14h30 sur l'antenne
00:47:43d'RTL ?
00:47:45Je vous entraîne jusqu'à 7h00 sur le mont Saint-Clair
00:47:47au-dessus de cette ville
00:47:49à l'été 2014, avec la découverte
00:47:51d'un corps dans une grotte.
00:47:53Le corps de Patrick Izoard,
00:47:55un agent hospitalier,
00:47:57il a disparu depuis un mois.
00:47:59On va le retrouver assassiné de deux balles et on va se demander
00:48:01pourquoi cet homme tranquille a été abattu.
00:48:03Les policiers vont s'intéresser à un homme
00:48:05et une femme et ils vont essayer de savoir
00:48:07quels liens pourraient les unir avec cette victime.
00:48:09On va trouver une très vieille
00:48:11histoire. Il va falloir remonter dans le temps
00:48:13pour essayer d'avoir une clé autour de ce crime.
00:48:15Une rancœur qui remonte
00:48:17à plusieurs années. On a le sentiment
00:48:19que la clé de l'énigme
00:48:21est là. Seule certitude,
00:48:23Izoard est bel et bien tombé dans un guet-apens.
00:48:25Mais si ce n'est pas pour l'argent
00:48:27qu'on l'a tué. Il n'en avait pas, cet agent hospitalier
00:48:29de l'argent.
00:48:31Est-ce qu'il y a comme mobile en général dans le crime ?
00:48:33C'est possible.
00:48:35Je ne vous dis pas tout, mais c'est possible.
00:48:37C'est en l'heure du crime, 14h30.
00:48:39Merci Jean-Alphonse.
00:48:41Pardon à René et à
00:48:43celles et ceux que je n'ai pas pu prendre.
00:48:45Les auditeurs ont la parole. Dans un instant
00:48:47nous changeons de thème. Encore une fois,
00:48:49Emmanuel Macron écrit aux Français
00:48:51dans la prescotine régionale et il dit
00:48:53je vais changer.
00:48:55Y croyez-vous ? A tout de suite.
00:48:57Les auditeurs ont la parole.
00:48:59RTL.
00:49:01RTL 14h.
00:49:03RTL 14h.
00:49:05RTL 14h.
00:49:07RTL 14h.
00:49:09Et on est avec Lisa Marie Marques.
00:49:11Lisa Marie est là une. On en parlait avec nos auditeurs
00:49:13sur place.
00:49:15Nouvelle flambée de violence en Nouvelle-Calédonie.
00:49:17Oui, plusieurs bâtiments dont
00:49:19un commissariat municipal et une mairie
00:49:21ont été incendiés.
00:49:23De nouveaux affrontements violents ont eu lieu
00:49:25la nuit dernière. Un regain de tensions
00:49:27qui coïncide avec l'annonce hier
00:49:29de l'incarcération en métropole
00:49:31de 7 militants indépendantistes
00:49:33emprisonnés à 17 000 kilomètres
00:49:35de la Nouvelle-Calédonie.
00:49:37Et tout cela à J-6 du premier
00:49:39tour des législatives anticipées.
00:49:41Jordan Bardella a présenté
00:49:43son programme en fin de matinée
00:49:45lors d'une conférence de presse.
00:49:47Et à gouverner. Voilà ce qu'a déclaré
00:49:49le président du RN qui veut rassurer
00:49:51ses électeurs. Jordan Bardella
00:49:53affirme vouloir effectuer un Big Bang
00:49:55de l'autorité dès la rentrée 2024
00:49:57avec parmi les mesures citées
00:49:59l'interdiction des téléphones
00:50:01portables dans les collèges et les lycées,
00:50:03le vouvoiement des enseignants obligatoires
00:50:05et la poursuite des expérimentations
00:50:07du port de l'uniforme.
00:50:09RTL.
00:50:11Euro 2024.
00:50:13Et puis du football. Dernier match de poules.
00:50:15Demain pour les bleus et ce sera face
00:50:17à la Pologne. Les hommes de Didier Deschamps
00:50:19vont devoir passer la seconde pour décrocher
00:50:21leur ticket en huitième de finale.
00:50:23France-Pologne, un match
00:50:25à suivre demain en direct sur
00:50:27RTL dès 18h.
00:50:29Sur l'appli RTL, vibrez au rythme
00:50:31de l'Euro avec RTL Euro.
00:50:33La radio digitale en partenariat avec Winamax.
00:50:35Les jeux d'argent et de hasard peuvent être dangereux.
00:50:37Perte d'argent, conflits familiaux, addiction.
00:50:39Retrouvez nos conseils sur
00:50:41joueur-info-service.fr et au
00:50:4314-75-1313, appel non surtaxé.
00:50:45Et voici la météo.
00:50:47Demain, mardi, le temps restera
00:50:49sec et ensoleillé sur la France
00:50:51avec des risques d'orage en montagne
00:50:53l'après-midi sur les Pyrénées, les Alpes,
00:50:55l'Auvergne et le relief Corse.
00:50:57Les températures seront estivales.
00:50:59Demain matin, 13 à 15 degrés
00:51:01près de la Manche, 15 à 19 degrés
00:51:03prévus ailleurs.
00:51:05Les auditeurs ont la parole
00:51:07jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:51:09Eric Brunet.
00:51:11Bon, je vais accueillir Elisabeth, par exemple.
00:51:13Bonjour, ma chère Elisabeth.
00:51:15Bonjour, comment allez-vous ?
00:51:17Très, très bien, Elisabeth.
00:51:19Alors, mesdames, messieurs, restez-là, restez-là, Elisabeth.
00:51:21Il faut qu'on vous parle de cette lettre
00:51:23d'Emmanuel Macron destinée
00:51:25aux Français. Je suis avec
00:51:27Marie-Bénédicte Thaler
00:51:29du service politique d'RTL. Je ne vais pas me priver
00:51:31de vos compétences. Je sais que vous l'avez lue,
00:51:33bien évidemment. Mais bon, pourquoi,
00:51:35pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron a décidé comme ça
00:51:37d'envoyer une lettre à travers... C'est pas anodin,
00:51:39c'est la presse quotidienne régionale.
00:51:41Oui, la presse quotidienne régionale, parce que
00:51:43alors que la presse écrite est un peu
00:51:45en déshérence, la presse quotidienne régionale
00:51:47reste très lue.
00:51:49Elle reste très lue, notamment,
00:51:51comme son nom l'indique, en région et par
00:51:53des lecteurs qui sont aussi
00:51:55des électeurs et dont il espère
00:51:57qu'ils vont plus facilement se déplacer,
00:51:59notamment un électorat peut-être
00:52:01plus senior. Et pourquoi il fait
00:52:03cette lettre ? Parce qu'il s'aperçoit que
00:52:05c'est dur quand même pour sa majorité
00:52:07depuis sa décision de dissolution.
00:52:09Et puis, il y a aussi
00:52:11une question lancinante
00:52:13que ses adversaires
00:52:15essaient d'imposer,
00:52:17c'est que, après tout, peut-être qu'Emmanuel
00:52:19Macron pourrait démissionner. Et ça,
00:52:21il tient à dire qu'il ne
00:52:23démissionnera pas. D'ailleurs, ça ne résoudrait
00:52:25aucun problème s'il n'y avait pas de
00:52:27majorité et qu'il démissionnait,
00:52:29puisqu'on ne peut pas dissoudre un ban
00:52:31une année. Après, c'est dans la Constitution.
00:52:33Donc, imaginez, pas de majorité nette
00:52:35plus le Président qui démissionne,
00:52:37ça n'arrangerait rien.
00:52:39Et donc ça, je pense qu'il veut poser ça
00:52:41par cette lettre. Et puis,
00:52:43il s'aperçoit aussi que ça y est, ça tire
00:52:45à eux et à Dia dans sa majorité, ou ce qui
00:52:47était sa majorité. Et il veut leur faire
00:52:49passer le message, ne vous divisez pas.
00:52:51Gabriel Attal, Gérald Darmanin,
00:52:53Bruno Le Maire,
00:52:55Édouard Philippe,
00:52:57il veut essayer de rassembler...
00:52:59Il dit...
00:53:01Mais en plus, il va plus loin,
00:53:03il dit, bon, très bien, j'ai entendu que
00:53:05vous vouliez que ça change, par exemple.
00:53:07Et il jure d'agir jusqu'à mai 2027,
00:53:09répondant à certains de ses adversaires,
00:53:11Marine Le Pen en tête,
00:53:13qui estime qu'il serait contraint à la démission.
00:53:15Donc, il leur dit, un, j'ai entendu
00:53:17que vous vouliez que ça change, deux, je vais rester.
00:53:19Absolument.
00:53:21Il le dit, j'ai entendu que
00:53:23vous vouliez que cela change.
00:53:25Le gouvernement devra donc
00:53:27apporter des réponses beaucoup plus fortes et fermes.
00:53:29Je mesure
00:53:31le malaise démocratique.
00:53:33Tout ça, ce sont des mots d'Emmanuel Macron.
00:53:35Je mesure le malaise démocratique.
00:53:37La manière de
00:53:39gouverner doit changer profondément.
00:53:41Le mot changer,
00:53:43il l'écrit plusieurs fois.
00:53:45Oui, et c'est peut-être là-dessus où c'est difficile
00:53:47pour lui de convaincre, parce que changer,
00:53:49on l'a entendu à plusieurs reprises,
00:53:51on l'a entendu après les Gilets jaunes,
00:53:53on l'a entendu après le Covid,
00:53:55mais finalement, il n'a jamais donné
00:53:57vraiment la parole,
00:53:59il n'a jamais laissé la démocratie
00:54:01parlementaire s'exprimer.
00:54:03Ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle Jupiter,
00:54:05c'est parce qu'il a toujours besoin,
00:54:07il a une façon d'interpréter
00:54:09la Vème République au sens
00:54:11vertical, absolument.
00:54:13Il a du mal à laisser la parole
00:54:15au Parlement,
00:54:17aux députés notamment.
00:54:19Il dit quand même une chose, si je peux me permettre,
00:54:21il dit que notre colère,
00:54:23il dit, je la comprends
00:54:25et je l'entends. C'est rare.
00:54:27Parce que d'habitude,
00:54:29Macron, il ne comprend rien
00:54:31à ce qu'on veut lui dire.
00:54:33– Elle vous a plu, Elisabeth, cette lettre
00:54:35d'Emmanuel Macron ? – Écoutez,
00:54:37c'est un coup de pas total.
00:54:39Il explique
00:54:41pourquoi,
00:54:43Marie-Hélène vient de le dire
00:54:45impeccablement, je ne vais pas le répéter,
00:54:47mais il justifie sa décision
00:54:49pour pourquoi il a dit ça.
00:54:51Il explique comment ça se passera.
00:54:53Après, il dit surtout, je ne partirai pas.
00:54:55Et il nous donne
00:54:57comme consigne
00:54:59d'aller voter. – Vous, vous êtes
00:55:01plutôt une électrice habituellement
00:55:03du camp présidentiel de la majorité
00:55:05macroniste ? – Alors, cher monsieur, je ne vais pas vous mentir,
00:55:07je vote
00:55:09Macron
00:55:11et là, je vais encore voter Macron.
00:55:13Ça ne me
00:55:15réjouit pas,
00:55:17mais je me refuse de voter autre chose.
00:55:19Vous voyez ce que je veux dire ? – Par élimination.
00:55:21– Voilà, j'ai 75 ans,
00:55:2375 ans,
00:55:25mes premiers votes,
00:55:27c'était Giscard d'Aigustin,
00:55:29et après,
00:55:31j'étais toujours dans une ligne droite,
00:55:33sauf que maintenant, il n'y a plus de droite,
00:55:35il n'y a plus de gauche. – Vous avez raison,
00:55:37l'héritier intellectuel, philosophique,
00:55:39politique de la période giscardienne,
00:55:41je n'y avais jamais réfléchi
00:55:43comme ça, mais c'est un peu Emmanuel Macron,
00:55:45c'est le plus giscardien des candidats.
00:55:49Oui, oui, j'entends, vous êtes
00:55:51un produit constant, ma chère Elisabeth,
00:55:53en matière de vote, si j'ai bien compris.
00:55:55– Oui, mais je vais vous dire,
00:55:57je n'en fais pas une...
00:55:59Je veux dire, je ne suis pas fière de mon vote.
00:56:01J'aimerais pouvoir aller,
00:56:03comme j'allais dans ma jeunesse,
00:56:05voter, j'étais toute contente en plus,
00:56:07avec mon
00:56:09président que j'avais choisi.
00:56:11Mais là, demandez-moi un ministre,
00:56:13je n'en connais que deux.
00:56:15Alors qu'avant, je connaissais tous les ministres.
00:56:17– Oui, c'est-à-dire qu'il a la fâcheuse tendance de s'entourer
00:56:19de gens qui n'ont pas
00:56:21un charisme démesurant. Il y en a quelques-uns.
00:56:23– Non, il y en a deux,
00:56:25ce sont deux ténors, on les a
00:56:27vieillir qu'en politique. Voilà, c'est tout.
00:56:29J'irai pas plus loin.
00:56:33– Merci, merci ma chère Elisabeth.
00:56:35– Je suis contente parce que pour une fois,
00:56:37vous n'allez pas me laisser au milieu de Windsor
00:56:39comme vous l'avez fait la dernière fois.
00:56:41– Oh là là, honte à moi.
00:56:43Stéphane est avec nous.
00:56:45Mon cher Stéphane, bonjour.
00:56:47– Bonjour Eric. – Est-ce que vous avez lu la lettre
00:56:49d'Emmanuel Macron ?
00:56:51– Je ne l'ai pas lue, je ne la lirai pas
00:56:53et ça ne m'intéresse pas.
00:56:55– Ah ! Restez avec moi, tout de suite.
00:56:57Les auditeurs ont la parole
00:56:59jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:57:03Les auditeurs ont la parole
00:57:05avec Éric Brunet sur RTL.
00:57:07– Oui, donc concernant
00:57:09la lettre ouverte de monsieur Macron,
00:57:11eh bien, c'est du pipeau.
00:57:13Alors, on peut dire que monsieur Macron est un homme intelligent,
00:57:15je le confirme, il est intelligent,
00:57:17seulement la folie l'accompagne.
00:57:19– Ha ha ha !
00:57:21– Bernadette qui nous a laissé ce message.
00:57:23– Bernadette.
00:57:25Stéphane, bon, Bernadette,
00:57:27elle est sur la même ligne que Stéphane qui vient de me dire
00:57:29à l'instant, je ne l'ai pas lue, je ne la lirai pas.
00:57:31C'est ça Stéphane ? – C'est ça, tout à fait.
00:57:33– Pour quelles raisons ?
00:57:35– Parce que je considère actuellement
00:57:37que la parole d'un politique
00:57:39n'a plus aucune valeur.
00:57:41Quand on voit tout ce qui se passe
00:57:43depuis trois semaines,
00:57:45les socialistes qui disent
00:57:47qu'ils ne vont pas aller avec la RFI,
00:57:49ben, ils y sont, les républicains
00:57:51qui disent qu'ils ne vont pas aller avec le Front National,
00:57:53ils y sont une partie.
00:57:55On dit maintenant, on vous a compris,
00:57:57alors que depuis sept ans, il y aurait pu nous comprendre,
00:57:59au lieu de dégainer 49-3.
00:58:01Voilà, il n'y a aucune...
00:58:03Pour moi, la parole d'un politique n'a plus aucune valeur.
00:58:05Tout simplement.
00:58:07– Il y en a quand même des milliers
00:58:09de politiques en France,
00:58:11et puis il y en a une bonne demi-douzaine
00:58:13qui tiennent le haut du pavé,
00:58:15donc ce n'est pas les politiques,
00:58:17il y a peut-être des politiques...
00:58:19– Non, des élus de proximité.
00:58:21Voilà. Les maires,
00:58:23ok, pas de problème,
00:58:25les conseillers régionaux, départementaux,
00:58:27ça commence déjà,
00:58:29mais les maires, voilà, moi,
00:58:31j'accorde plus de paroles à un maire
00:58:33qu'à tous ces politiques
00:58:35qui sont tous en train de changer de camp
00:58:37à chaque fois qu'il y a de l'intérêt,
00:58:39et tous les discours qu'on entend,
00:58:41c'est tous pour une place
00:58:43et pas pour résoudre les problèmes des Français.
00:58:45– Elisabeth, est-ce que vous pouvez me...
00:58:47– Votre appel a été mis en attente.
00:58:49– Ah bon, on l'a perdu, elle est en attente, Elisabeth.
00:58:51Bon, je vais prendre Marie.
00:58:53Marie est avec nous,
00:58:55Marie, est-ce que vous pouvez me remonter
00:58:57le moral de Stéphane qui, en gros,
00:58:59nous dit, d'une certaine façon, qu'il n'ira plus
00:59:01se précipiter vers les urnes, Marie.
00:59:03– Bonjour Eric.
00:59:05Alors, moi j'irai voter,
00:59:07mais malheureusement je ne vais pas vous remonter le moral,
00:59:09même si j'ai un avis
00:59:11qui est un peu moins tranché peut-être que Stéphane.
00:59:13– Que Stéphane.
00:59:15– Concrètement, je pense que
00:59:17cette lettre, c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:59:19pour moi c'est une dernière cartouche
00:59:21pour essayer justement
00:59:23de ramener
00:59:25une bonne partie
00:59:27de l'électorat, je pense qu'il va perdre.
00:59:29Et je pense surtout,
00:59:31avec tout le resté que je dois à M. Macron,
00:59:33mais qui en a un gros problème d'égo de ce monsieur,
00:59:35je pense que c'est quelqu'un
00:59:37qui est très orgueilleux,
00:59:39je pense qu'il a pris une grosse claque
00:59:41au niveau des dernières élections.
00:59:43Et à mon avis,
00:59:45la dissolution de l'Assemblée,
00:59:47qu'il a décidée un petit peu
00:59:49en catimini,
00:59:51je pense que c'est un peu pour
00:59:53sauver la face et sauver la sienne,
00:59:55surtout essentiellement.
00:59:57Mais pour autant,
00:59:59je rejoins Stéphane dans le sens où
01:00:01je pense que tous ces hommes politiques sont totalement
01:00:03reconnaissants de la réalité.
01:00:05Tous. Et il n'y en a pas un
01:00:07pour attraper l'autre.
01:00:09Le problème, il est là. C'est qu'aujourd'hui,
01:00:11on a un trop gros décalage
01:00:13entre ce qu'ils vivent, eux, tout en haut
01:00:15et ce que nous, on vit.
01:00:17Marie, vous êtes en train de me dire que vous non plus,
01:00:19vous n'irez pas voter ?
01:00:21Si, j'irai voter.
01:00:23Vous pouvez me dire la vérité, vous savez,
01:00:25il y a un Français sur deux qui ne va pas voter.
01:00:27C'est un devoir auquel je tiens énormément,
01:00:29j'irai voter, il n'y a aucun souci.
01:00:31Ce n'est pas pour M. Macron.
01:00:33C'est terminé. Je pense que maintenant,
01:00:35on en a ras-le-bol. Et s'il pouvait démissionner,
01:00:37ce serait encore mieux.
01:00:39Il a dit, dans cette lettre
01:00:41qu'il a adressée aux Français dans la presse quotidienne
01:00:43régionale, il a écrit, analyser
01:00:45les programmes, décider
01:00:47et aller voter en conscience
01:00:49et en responsabilité.
01:00:51Mais nous, on va prendre nos responsabilités.
01:00:53Mais c'est vrai,
01:00:55Marie, quand il dit, là,
01:00:57je vous rejoins, vous et Stéphane, d'ailleurs,
01:00:59quand il écrit, la manière de gouverner
01:01:01doit changer profondément,
01:01:03ça fait un peu...
01:01:05Eh, chérie, cette fois-ci, je te promets,
01:01:07je vais arrêter de boire. Je te promets,
01:01:09cette fois-ci, je vais arrêter de boire. Alors là, tu peux me croire.
01:01:11Il y a la lettre d'un époux à sa femme
01:01:13qui vient de la tromper. Et c'est transnationnel.
01:01:15Voilà.
01:01:17Ça me fait penser à ce qu'a déclaré Gérald Darmanin
01:01:19ce matin. Il était notre invité
01:01:21dans RTL matin, au micro d'Amandine Bégaud.
01:01:23Vous l'avez, cet extrait, là ?
01:01:25Oui, on l'a. Il a fait cette comparaison avec le couple, écoutez.
01:01:27Il y a une usure du pouvoir qui est normale.
01:01:29Et puis, vous vivez tous
01:01:31une vie, sans doute, de couple.
01:01:33Dix ans de couple. C'est pas toujours évident.
01:01:35Il peut y avoir des moments
01:01:37où on se donne des rendez-vous, on se parle plus,
01:01:39où on se dit on va chez des amis, puis on en
01:01:41discute dans une semaine, est-ce qu'on reste ensemble ou est-ce qu'on se sépare ?
01:01:43Et c'est pas se moquer de se dire
01:01:45chacun doit faire un effort désormais.
01:01:47Faire un effort, revenir vers l'autre et dire
01:01:49je me suis parfois trompé, des choses vont changer.
01:01:51Sinon, c'est pas se moquer des gens,
01:01:53c'est simplement essayer de continuer à vivre ensemble.
01:01:55Alors ça,
01:01:57Lisa Marie, merci d'avoir joué ce son-là.
01:01:59Vraiment merci, parce que
01:02:01Marie, franchement, très bien,
01:02:03ok, on en a marre, j'entends vos arguments,
01:02:05le Président de la République se moque
01:02:07de nous. Vous êtes toujours là, Marie, hein ?
01:02:09Oui, oui, je suis toujours là. Mais souvenez-vous,
01:02:11je peux vous demander votre âge ?
01:02:1337 ans. 37 ans. Souvenez-vous,
01:02:15il y a
01:02:17une douzaine d'années, Nicolas Sarkozy,
01:02:19fin du quinquennat, tout le monde
01:02:21déteste Nicolas Sarkozy, c'est la
01:02:23haine, c'est presque la haine physique.
01:02:25Souvenez-vous, François
01:02:27Hollande, élu,
01:02:29parce que les Français détestaient Nicolas
01:02:31Sarkozy et se sont portés sur son
01:02:33nom, sans qu'il ait besoin de déployer
01:02:35vraiment un programme, parce qu'il en avait marre de
01:02:37Sarkozy. Très bien. Quelques années avec
01:02:39Hollande, ça a été, tout le monde
01:02:41détestait François Hollande, c'était pas
01:02:43la même haine, mais on se moquait de lui,
01:02:45on le surnommait Flamby, etc.
01:02:47Donc, j'ai envie de dire que
01:02:49notre pays adore
01:02:51porter sur le
01:02:53fusillé
01:02:55le roi
01:02:57qu'il a élu quelques temps avant.
01:02:59On est comme ça, nous les Français, Marie.
01:03:01Oui, oui, on est...
01:03:03Je suis d'accord avec
01:03:05ces faits, il n'y a pas de soucis.
01:03:07Là, en l'occurrence, je pense que
01:03:09même si M. Macron a fait de très bonnes choses,
01:03:11il ne faut pas cracher dans la soupe.
01:03:13Il a fait de très bonnes choses, notamment
01:03:15je pense sur la gestion
01:03:17pendant la crise du Covid et ainsi de suite,
01:03:19il ne faut pas oublier, il n'y a pas de soucis.
01:03:21Mais par contre, depuis
01:03:23ça, malheureusement, on va
01:03:25de déconvenu en déconvenu, et
01:03:27à un moment donné, les gens disent stop.
01:03:29Ils n'en peuvent plus. Et ce n'est pas une lettre
01:03:31pardon mes petits chéris, je vais
01:03:33changer, qui fera que les gens
01:03:35vont changer leur bulletin dans l'urne.
01:03:37Et ça, je trouve ça très
01:03:39plaisant.
01:03:41Qu'est-ce qu'on retiendra ? Si ça se trouve,
01:03:43dans quelques années, on dirait
01:03:45Macron, on dirait c'est un très grand président,
01:03:47à la fin, les Français en avaient
01:03:49marre. C'est
01:03:51Gérald Darmanin qui disait
01:03:53j'ai dans mon bureau, une affiche
01:03:55De Gaulle, ça suffit. C'est-à-dire que
01:03:57la France entière est gaulliste.
01:03:59Tout le monde adore
01:04:01De Gaulle aujourd'hui, etc. Et pourtant,
01:04:03à la fin, en 69,
01:04:05les Français disent on n'en peut
01:04:07plus du vieux, voilà, ils l'appellent
01:04:09le vieux, ils n'en peuvent plus, c'est
01:04:11extrêmement... Et même De Gaulle
01:04:13avait réussi
01:04:15à user la société française
01:04:17alors que c'est une idole absolue, quand même
01:04:19Marie. Ça doit nous conduire à réfléchir
01:04:21quand même, non ?
01:04:23Oui, bien sûr, mais je pense que la réflexion
01:04:25elle va s'introduire
01:04:27et se réaliser essentiellement
01:04:29dans les urnes. Mais en ce qui me concerne,
01:04:31je ne voterai pas pour
01:04:33le parti d'Emmanuel Macron, ça c'est une tarditude.
01:04:35Bon, ma chère Marie,
01:04:37merci à vous.
01:04:39Vous êtes dans quel coin de France,
01:04:41Marie ?
01:04:43À Sauternes ?
01:04:45Oh, quelle chance !
01:04:47Merci à Marie, qui est à Sauternes.
01:04:49Merci beaucoup, merci à Elisabeth,
01:04:51merci à Patrick, pardon
01:04:53à Jean-Claude, à tous ceux que je n'ai pas pu prendre
01:04:55dans ce rendez-vous que
01:04:57j'adore, j'adore, j'adore, vraiment. C'est mon rendez-vous
01:04:59préféré, moi.
01:05:01Heureusement, parce qu'autrement, je serais malheureux.
01:05:03Il est 14h18,
01:05:05je me tourne vers vous parce que maintenant, il y a un autre
01:05:07rendez-vous préféré, c'est qu'on va aller
01:05:09voir l'auditeur ou l'auditrice du bout du monde.
01:05:11Oui, nous partons retrouver cet auditeur du bout du monde.
01:05:13On est dans l'euro, là, en ce moment.
01:05:15On a thématisé notre calendrier.
01:05:17Cet auditeur, il vit dans le pays qui affronte
01:05:19l'Espagne, ce soir, dans l'euro de
01:05:21football, et c'est aussi le pays
01:05:23d'origine de cette chanteuse.
01:05:31Mesdames, messieurs, à tout de suite.
01:05:35Les auditeurs ont la parole jusqu'à
01:05:3714h30 sur RTL.
01:05:41Jusqu'à 14h30,
01:05:43les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet
01:05:45sur RTL.
01:05:47Bon, les amis, dans
01:05:49quel pays nous rendons-nous ? Je vais voir
01:05:51Victor. Est-ce qu'un auditeur,
01:05:53une auditrice a trouvé notre destination ?
01:05:55Oui, oui, on part en Albanie,
01:05:57et c'est Régine, à Bruxelles, qui remporte
01:05:59un guide du routard. Voilà, bravo
01:06:01Régine, car la chanteuse
01:06:03qui chantait, c'était... Dua Lipa.
01:06:05Dua Lipa, grande popstar, Eric.
01:06:07Grande popstar d'origine
01:06:09albanaise. Bouclez vos ceintures.
01:06:15Et on est avec Béranger Thiebaud.
01:06:17Béranger, bonjour.
01:06:19Bonjour, comment allez-vous ?
01:06:21Très très bien. Vous habitez
01:06:23en Albanie depuis longtemps ?
01:06:25Oh, depuis
01:06:272012, complètement. Je l'ai connu
01:06:29en 2009, l'Albanie. Je m'y suis installé
01:06:31en 2012. Qu'est-ce que vous faites là-bas ?
01:06:33Eh bien, je travaille dans le tourisme.
01:06:35Ah, vous
01:06:37travaillez... Parce que, alors, l'Albanie, c'est
01:06:39quand même un pays assez mystérieux pour de nombreux
01:06:41Français. Alors, je tiens à dire que
01:06:43l'Albanie, c'est au nord
01:06:45de la Grèce, au sud
01:06:47de l'ancienne Yougoslavie, c'est frontalier
01:06:49avec le Monténégro,
01:06:51Kosovo, la Macédoine,
01:06:53et puis la Grèce, bien sûr. Et pour vous repérer,
01:06:55mesdames, mes yeux, j'ai une carte sous les yeux.
01:06:57Vous prenez la pointe du talon
01:06:59de la botte de l'Italie. Vous voyez la botte de l'Italie ?
01:07:01La pointe du talon, et hop, vous faites
01:07:0360 ou 70 kilomètres
01:07:05à traverser dans la mer, et vous arrivez en face
01:07:07sur les côtes de l'Albanie.
01:07:09Il doit y avoir un littoral magnifique, Béranger ?
01:07:11Ah, c'est magnifique.
01:07:13Et on est le seul pays, justement,
01:07:15en Albanie, qui a la chance
01:07:17d'avoir les deux mers. On a
01:07:19l'Adriatique et on a la Mérionienne.
01:07:21Oui. Donc, la
01:07:23Méditerranée, quoi. La Mérionienne...
01:07:25Voilà. La Mérionienne, la même
01:07:27qu'en Grèce, en fait.
01:07:29Directement. Voilà. Et l'Adriatique,
01:07:31celle qu'on retrouve au Monténégro et en Croatie.
01:07:33Et alors, Corfou, c'est juste en face
01:07:35de... Mais alors, Corfou, c'est
01:07:37grec, mais c'est juste en face des côtes
01:07:39d'Albanie.
01:07:41C'est ça, c'est ça.
01:07:43Même pas une dizaine
01:07:45de kilomètres en face de l'Albanie,
01:07:47quand on est à Saranda,
01:07:49la ville de l'extrême sud de l'Albanie,
01:07:51on voit Corfou juste
01:07:53en face, en fait.
01:07:55Béranger, qu'est-ce qu'on mange en Albanie ?
01:07:57Est-ce qu'il y a une gastronomie Nord-Pays
01:07:59qu'on ignore ?
01:08:01Alors, effectivement, on a une
01:08:03gastronomie dans ce pays qui est
01:08:05ignorée. Alors, outre les
01:08:07salades grecques, puisque c'est vrai que
01:08:09le monde entier, l'Europe a découvert
01:08:11la Grèce, ce pays des Balkans,
01:08:13en premier, donc tout est devenu grec.
01:08:15Mais c'est vrai qu'en Albanie,
01:08:17on va avoir une gastronomie,
01:08:19puisque étant un pays de montagne,
01:08:21chaque région, en fait, a développé
01:08:23on va dire, son
01:08:25plat traditionnel.
01:08:27On a par exemple Tavekossi,
01:08:29qui va se trouver dans une région
01:08:31d'Elbassane, à côté de la capitale,
01:08:33qui est en fait du veau mariné
01:08:35dans du yaourt. On a également
01:08:37un poisson endémique
01:08:39qui s'appelle le Koran, puisque
01:08:41on a le lac de Pogradès,
01:08:43qui est un des trois plus vieux
01:08:45lacs au monde, qui se trouve dans notre
01:08:47pays. C'est une sorte de truite
01:08:49saumonée. On va également
01:08:51avoir le Tavezeo, qui est
01:08:53une sorte, on va dire,
01:08:55de mixture préparée
01:08:57avec du fromage,
01:08:59des tomates, de la viande, tout ça,
01:09:01dans un petit coquelon passé au four.
01:09:03Voilà, je veux dire, chaque région
01:09:05va avoir...
01:09:06Mais on a compris que c'était assez proche
01:09:08de la tradition grecque.
01:09:10Il y a des fondamentaux
01:09:12qui font penser un petit peu à la Grèce, à la Grèce du Nord.
01:09:14Alors maintenant, mon cher Béranger
01:09:16Thiebaud, vous habitez l'Albanie depuis
01:09:1812 ans.
01:09:19Voilà, c'est ça. Thiebaud, pas Thiebaud.
01:09:21Thiebaud, pardon. Béranger, Thiebaud.
01:09:23Et vous avez une agence de voyage.
01:09:25Alors maintenant, vous allez nous faire, en deux minutes,
01:09:27parce que les gens qui sont allés
01:09:29en Albanie, qui nous écoutent, à mon avis, ne sont pas la majorité.
01:09:31Faites-nous, en 3-4 points,
01:09:33vraiment les highlights,
01:09:35comme on dit, les points
01:09:37le plus important du tourisme en Albanie.
01:09:39Les endroits que vous préférez.
01:09:41Alors déjà, la première chose,
01:09:43c'est qu'en Albanie, on a une culture
01:09:45de l'accueil monumentale.
01:09:47C'est-à-dire que peu importe, tous les gens qui viennent
01:09:49du moment qu'ils sont étrangers, sont
01:09:51bien accueillis, sont bien traités.
01:09:53Et ça, c'est un devoir de l'Albanais
01:09:55et de l'Albanaise de, justement,
01:09:57créer ce moment spécial avec
01:09:59les gens qui viennent visiter son pays.
01:10:01Ensuite, les highlights, vous l'aviez dit,
01:10:03c'est la rivière.
01:10:05C'est-à-dire qu'on a une côte qui est magnifique,
01:10:07un peu dans le genre de la Corse,
01:10:09c'est-à-dire pays de montagne, avec ensuite
01:10:11des petites plages qui vont être
01:10:13surtout le long
01:10:15de la rivière.
01:10:17On va également avoir des Alpes. On a les Alpes
01:10:19d'Inariq, qui sont les dernières Alpes
01:10:21créées en Europe, donc de très belles montagnes
01:10:23avec des lacs. Et bien
01:10:25évidemment, on a une culture,
01:10:27puisqu'on est un pays,
01:10:29c'est l'Iliade et l'Odyssée,
01:10:31c'est tout
01:10:33ce qui s'est passé, en fait,
01:10:35dans la Grèce, qu'on a pu lire, en fait,
01:10:37dans l'Antiquité. C'est une partie
01:10:39de l'Albanie. Donc j'ai des sites gréco-romains.
01:10:41On a, par exemple,
01:10:43le départ de la
01:10:45Via Egnatia, qui était le départ, justement,
01:10:47de la route commerciale qui reliait
01:10:49Rome à Byzance,
01:10:51se trouvait
01:10:53à Dourez, en Albanie,
01:10:55et on avait le plus grand amphithéâtre
01:10:57des Balkans, par exemple.
01:10:59Et Tirana, la capitale ?
01:11:01Alors, Tirana, la capitale, c'est une jeune ville.
01:11:03C'est pour ça que je ne vous en parle pas forcément tout de suite.
01:11:05C'est qu'en fait, Tirana n'est une capitale
01:11:07que depuis l'année
01:11:091920. Donc,
01:11:11c'est quelque chose à venir voir, parce que c'est en pleine
01:11:13effervescence en ce moment,
01:11:15construction de partout. On a
01:11:17également une jeunesse qui est dans le
01:11:19pays qui, justement, fait bouger
01:11:21la capitale. Mais c'est vrai que
01:11:23les gens viennent plutôt pour des
01:11:25villes comme Berat, ce qu'on appelle la ville
01:11:27aux mille fenêtres, où
01:11:29on a, justement, tout un quartier
01:11:31ottoman. On a également un quartier
01:11:33chrétien qui s'appelle Goritsa.
01:11:35Et pour la petite information,
01:11:37sur sept codex dans le monde,
01:11:39deux codex étaient cachés dans la ville de Berat.
01:11:41C'est passionnant.
01:11:43Alors, les Français, vous les connaissez
01:11:45qui sont un peu taquins, disent
01:11:47la mafia albanaise.
01:11:49J'ai vu un mec, il avait une tête à appartenir
01:11:51à la mafia albanaise.
01:11:53Chez nous, on chambre un peu les
01:11:55Albanais. Vous avez entendu ça, déjà ?
01:11:57Alors, effectivement.
01:11:59Je ne peux pas vous la cacher. Bien évidemment,
01:12:01la mafia albanaise existe.
01:12:03Mais, bien évidemment, elle ne se
01:12:05situe pas dans le pays.
01:12:07Dans le pays sont restés les gens qui ont
01:12:09envie de le développer, les gens qui sont
01:12:11amoureux du pays. Et j'ai
01:12:13toujours à dire qu'il faut
01:12:15excuser, malheureusement, cette mafia albanaise.
01:12:17Pourquoi ? Parce que qui est venu
01:12:19la former ? C'est la mafia italienne.
01:12:23Et dernière question, Veranger, pour vous.
01:12:25Est-ce que, dans le cadre de l'Euro, vous soutenez
01:12:27l'Albanie ou est-ce que vous soutenez la France ?
01:12:29Alors, écoutez,
01:12:31je suis passé plusieurs fois, justement,
01:12:33la télévision en Albanie pour ça.
01:12:35Ce que je dis toujours, c'est que
01:12:37mon sang est français et mon cœur est albanais.
01:12:39Donc, ce soir, vous allez soutenir...
01:12:41J'aurai les deux drapeaux.
01:12:43Ce soir, je vais bien évidemment soutenir
01:12:45l'Albanie. Et si la France,
01:12:47puisque moi-même ayant organisé
01:12:49la rencontre entre la France et l'Albanie
01:12:51il y a quelques temps,
01:12:53il y a quelques années,
01:12:55on se doit d'avoir un tee-shirt,
01:12:57justement, aux doubles couleurs.
01:12:59Et ça tombe bien, sur le drapeau français,
01:13:01on a le rouge et on introduit l'aigle
01:13:03albanais. Et comme ça, on fait
01:13:05la France et l'Albanie dans un seul drapeau.
01:13:07C'est chouette. Merci, Veranger.
01:13:09Thibault, il nous a fait en quelques minutes
01:13:11l'Albanie. Il a été très très bon.
01:13:13Et ça donne envie d'aller dans ce pays
01:13:15qui n'est pas la première destination touristique
01:13:17pour les Français, mais justement, à découvrir.
01:13:19Merci, Veranger, Thibault.
01:13:21Et bel match à vous, ce soir.
01:13:23C'est à quelle heure, vous savez ?
01:13:25C'est à 21h et c'est donc Albanie
01:13:27face à l'Espagne. Merci.
01:13:29Bonjour, Jean-Alphonse Richard. Bonjour,
01:13:31Éric Brunet. Que va-t-il se passer dans quelques
01:13:33instants ? Eh bien, tout de suite, c'est la
01:13:35grotte sanglante de sept
01:13:37qui a tué l'agent hospitalier.
01:13:39Un vrai mystère. On vous dit tout, tout de suite.
01:13:41A tout de suite. Vous avez le sens du titre. A tout de suite.

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