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Regardez Les auditeurs ont la parole du 28 septembre 2023 avec Eric Brunet.

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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:10 Et dans un instant c'est le rappel des titres mais tout de suite je prends
00:00:16 Rémi qui nous appelle au 3210 sur cette
00:00:19 taxe qui vont peut-être porter désormais taxes supplémentaires sur les autoroutes et les aéroports. Bonjour Rémi.
00:00:27 Oui bonjour Eric. Ça vous enchante, j'imagine que vous êtes ravi.
00:00:31 Oui complètement, mais où veut en venir l'Etat ?
00:00:34 Où veut-il en venir ? Et jusqu'où iront-ils en matière d'ingénierie fiscale ?
00:00:41 Restez avec nous Rémi. Tout de suite c'est le rappel des titres avec Céline Landreau. Rebonjour Céline.
00:00:47 Rebonjour Eric, bonjour à tous. Emmanuel Macron promet l'autonomie à la Corse. Une autonomie,
00:00:52 pas l'indépendance, une autonomie qui ne soit ni contre ni sans l'Etat. Le président de la République a évoqué
00:00:58 ce projet devant l'Assemblée de Corse ce matin. Il qualifie le moment d'historique,
00:01:03 propose aussi l'entrée de la Corse dans la Constitution. Le chef de l'Etat qui donne six mois pour s'entendre sur un texte constitutionnel.
00:01:09 Nouvelle journée de recherche pour tenter de retrouver Lina, cette adolescente de 15 ans qui a
00:01:15 disparu samedi matin alors qu'elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche dans le Barin.
00:01:21 80 gendarmes sont mobilisés pour deux nouvelles opérations de ratissage dans le secteur.
00:01:26 Et puis Pierre Arditi va mieux, le comédien victime d'un malaise hier soir sur scène s'est confié à RTL.
00:01:32 Il parle d'un malaise vagal, assure qu'il va bien aujourd'hui et qu'il remontera d'ailleurs sur les planches dès mercredi prochain.
00:01:39 La météo pour cet après-midi. Caroline Chimot, c'est encore bien chaud pour la saison.
00:01:45 Bien chaud certes, mais une nouvelle perturbation est en cours en Bretagne.
00:01:48 Grisailles, fines pluies et bourrasques de vent actuellement entre Brest et Nantes.
00:01:51 Le ciel est plus couvert de la Normandie aux Hautes-Frances ou en Ile-de-France, mais laisse tout de même apparaître de belles éclaircies.
00:01:57 En revanche, on ne se pose pas la question. Dans la moitié sud, vous avez raison Céline, ou dans le Nord-Est, c'est une journée
00:02:02 ensoleillée qui vous attend avec des températures toujours estivales. On attend 20 degrés à Saint-Malo ou à Caen.
00:02:07 23 en région parisienne, 26 à Poitiers, 27 à Nîmes et jusqu'à 32 degrés à Montauban. Et demain ?
00:02:14 Demain, le ciel sera bien chargé sur un large quart Nord-Ouest à Grisailles. Pluie éparte, programme d'élevé.
00:02:19 La perturbation va progresser dans la journée vers le Limousin, la Bourgogne, le Grand Est et la région Rhône-Alpes.
00:02:24 Dans le sud, on prolonge l'été jusqu'à ce week-end au moins avec des températures qui vont rester très élevées pour la saison.
00:02:30 Merci Caroline.
00:02:31 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunel sur RTL.
00:02:35 Merci Caroline et merci Céline. On vous retrouve demain à midi sur RTL bien sûr. Et bonjour Lisa Marie.
00:02:42 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:02:44 Dans un instant, nous serons avec Rémi. On va parler du gouvernement qui veut instaurer encore de nouvelles taxes
00:02:50 sur les sociétés d'autoroutes, sur les grands aéroports. Et tout le monde redoute que ça se retourne contre les usagers, les utilisateurs.
00:02:57 Mais tout de suite, c'est l'heure du Répondeur.
00:02:59 Et oui, hier on a parlé de la violence et du climat d'insécurité ambiant après le home-jacking de notre collègue Bruno Guillon.
00:03:07 Et vous avez été nombreux à nous laisser des messages pour nous raconter vos mésaventures.
00:03:12 Comme Sylvie, chauffeur routier qui s'est fait cambrioler dans son camion. Écoutez.
00:03:16 J'ai été agressé, enfin agressé, cambriolé dans ma cabine du camion.
00:03:21 Ils m'ont volé le gasoil, le chargement. Ils ont retourné toute la cabine. Ils ont trouvé un téléphone, argent.
00:03:29 Les gendarmes m'ont dit "ça serait bien qu'il fait" mais même pris en flagrant délit, 24 heures après, ces gens-là sont dehors.
00:03:38 Autre témoignage, celui de Yolande, de Valenciennes, qui nous rappelle au passage que la violence ne date pas d'aujourd'hui.
00:03:44 Il y a 10 ans, il s'est passé exactement la même chose. Mon père s'est fait agresser à domicile, tabassé, on lui a brûlé la maison.
00:03:52 Il s'est retrouvé à l'hôpital et on a retrouvé ces personnes-là.
00:03:55 Le deuxième qui avait été reconnu n'a eu zéro mois de prison.
00:04:00 Le premier a eu un an et demi à deux ans de prison qu'il avait fait au préalable.
00:04:04 Donc la violence n'est pas d'aujourd'hui, elle date de depuis un certain temps.
00:04:08 Mais maintenant, on en parle de plus en plus, c'est tout.
00:04:11 Marie ajoute son témoignage à ce constat.
00:04:13 Alors, moi je peux vous dire, en plein 15ème, à 50 mètres des ministères des Affaires européennes, c'est le trafic de drogue.
00:04:19 Et le soir, on n'est pas tranquille quand on rentre.
00:04:21 Alors en effet, on n'ose plus porter un bijou, on n'ose plus sortir le soir, mais c'est une dictature.
00:04:26 C'est la dictature de la racaille.
00:04:27 En plus, notre population, malheureusement, je suis de votre génération, on vieillit.
00:04:31 On est dans quoi là ? On se diamandise ? Ça va devenir Bogotá, Paris, la France ?
00:04:36 Jean-Claude a souhaité réagir lui aussi et il ne veut plus rester les bras croisés. On l'écoute.
00:04:42 J'en ai eu assez de voir que rien ne pouvait être fait.
00:04:45 Donc j'ai pris le droit de parler de temps.
00:04:47 J'ai appris à faire des discours de combat et je me suis défendu et j'ai même défendu des gens.
00:04:51 Je suis intervenu en plein milieu de la nuit, en sortant mon chien et une femme allait se faire violer.
00:04:57 Les gens étaient derrière la fenêtre, personne n'a pris des secours.
00:04:59 Ça, ce n'est pas normal. Ils sont arrêtés d'un posteur.
00:05:02 Ils sont une minorité à vouloir faire la loi.
00:05:04 Il faut qu'on parle les gants et qu'il puisse leur dire non, stop.
00:05:08 Beaucoup, beaucoup de témoignages comme ceux que vous venez d'entendre sur le répondeur des auditeurs.
00:05:12 Mais je dois dire aussi qu'on a eu des réactions comme celle de Sylvie,
00:05:15 qui souffre de l'aspect anxiogène de toute cette actualité.
00:05:19 Je suis Sylvie, fidèle auditrice RTL depuis de nombreuses années.
00:05:23 Et je viens d'éteindre la radio parce qu'à la fin, à force d'écouter M. Brunier,
00:05:29 je crois que je vais me pendre.
00:05:31 C'est vraiment... Mais d'un négativisme complet.
00:05:36 On est en danger, on ne va plus sortir de chez soi.
00:05:39 J'en ai marre de l'entendre. Excusez-moi.
00:05:43 Bon, je ne sais pas quoi vous dire, Sylvie, mais en même temps, ce n'est pas moi qui ai parlé hier.
00:05:46 On a eu beaucoup d'appels au 3210.
00:05:48 On prenait les gens qui nous appelaient puisque nous parlions cambriolage.
00:05:51 Mais promis, à partir de maintenant, on ne parlera plus des mauvaises nouvelles.
00:05:55 On ne parlera que des bonnes nouvelles. C'est ça que vous voulez, Sylvie ?
00:05:58 Des choses joyeuses, tout va bien en France, c'est super, on se marre.
00:06:02 Les entreprises prospèrent, il n'y a plus de chômage, il n'y a plus d'insécurité.
00:06:06 On va commencer aujourd'hui, d'ailleurs, on parlera tout à l'heure, à 14h, de Brigitte Bardot.
00:06:11 C'est son anniversaire aujourd'hui.
00:06:13 - Oui, 89 ans aujourd'hui. - Voilà.
00:06:15 Eh bien, très bien. On essaiera cela dit.
00:06:18 Là où elle a un peu raison quand même, c'est qu'on va essayer tous les jours d'avoir,
00:06:23 dans la deuxième partie de l'émission, des choses un peu plus joyeuses.
00:06:27 - Ok, entendu. Message reçu.
00:06:29 - On a tout noté. On écoute tous les messages, on vous l'avait dit.
00:06:32 - Rémi, bonjour Rémi.
00:06:34 - Oui, bonjour Eric et bonjour aux auditeurs.
00:06:37 - Alors, pour faire plaisir à Sylvie, est-ce que vous pourriez vous réjouir
00:06:39 qu'il y ait une nouvelle taxe sur les autoroutes et sur les aéroports, Rémi ?
00:06:44 - Non, absolument pas, non, parce qu'il y a déjà largement de taxes en France.
00:06:50 On est submergé par les taxes, on en invente quasiment tous les jours.
00:06:56 Oui, enfin, c'est impossible.
00:06:58 Aujourd'hui, il y a quand même beaucoup de gens qui sont dans la misère,
00:07:02 qui n'arrivent plus à manger à leur faim,
00:07:05 donc ce n'est pas possible que ça dure comme ça.
00:07:08 Il va falloir trouver un terme à toutes ces taxes.
00:07:12 - Alors là, le gouvernement veut instaurer ces nouvelles taxes
00:07:15 sur les sociétés d'autoroutes et les grands aéroports pour financer,
00:07:19 dit-on, la transition écologique.
00:07:22 La question, elle est simple, au fond, elle n'est pas compliquée.
00:07:25 Est-ce qu'on est prêt, est-ce que vous êtes prêt à payer davantage
00:07:28 pour financer la lutte contre la pollution ?
00:07:31 C'est d'ailleurs notre question du jour à RTL, on est plutôt sur du non.
00:07:36 - On est à 88% de personnes à répondre non,
00:07:39 vous n'êtes pas prêt à payer plus pour financer la lutte contre la pollution.
00:07:43 - Rémi ?
00:07:44 - Non, non, mais bien sûr que non, parce que comment l'écologie,
00:07:48 l'écologie ça représente quoi, à peu près 10% des gens qui votent en France ?
00:07:53 Tout est mis sous le dos de la pollution.
00:07:56 On dit qu'on pollue énormément, mais a priori ce n'est pas vrai,
00:08:00 puisqu'on ne représente que 1% de la pollution mondiale.
00:08:03 Donc tout ça, c'est pour faire plaisir, je pense,
00:08:06 aux mouvements écolo qui traînent énormément en France.
00:08:10 Aujourd'hui, on a quand même des véhicules qui sont relativement propres,
00:08:12 on est aux normes Euro 6+, donc c'est quand même des véhicules très, très propres.
00:08:17 Non, non, pour moi, tout ça, c'est du pipot, c'est pour nous taxer de l'argent encore en plus,
00:08:21 et pour mettre de la misère parmi les gens.
00:08:23 - Oui, parce qu'on a trop taxé, c'est sûr qu'on va taxer beaucoup.
00:08:28 N'oublions pas que les gens qui ne paient pas d'impôts sur le revenu,
00:08:31 c'est à peu près un foyer fiscal sur deux,
00:08:34 paient beaucoup d'impôts à travers la TVA.
00:08:36 Il ne faut pas imaginer qu'il y a des gens qui ne paient pas d'impôts, c'est faux, ça n'existe pas.
00:08:41 Tout le monde paie des impôts à travers la TVA,
00:08:44 en achetant une paire de chaussures, une baguette, de pain.
00:08:46 - Oui, bien sûr.
00:08:48 - Non, non, c'est-à-dire que non seulement
00:08:51 comment les particuliers sont dans une misère,
00:08:54 enfin, beaucoup de particuliers sont dans une misère terrible,
00:08:56 et vont être dans une misère terrible,
00:08:58 mais quand on voit tous nos artisans,
00:09:01 tous nos artisans, les boulangers, les maçons, tout ça, mais c'est pareil,
00:09:06 ils sont submergés de taxes, de TVA, de charges exceptionnelles.
00:09:12 Je pense qu'il n'y a qu'en France qu'on voit des trucs pareils.
00:09:15 - Il y a une chose qui est... - C'est pas possible que ça dure, c'est pas possible.
00:09:17 - Il y a une chose qui est vraie, c'est que la France est un des pays où,
00:09:21 bon an, mal an, quand on fait l'édition de toutes les taxes,
00:09:25 tous les prélèvements, tous les impôts,
00:09:27 on est un des pays les plus fiscalisés du monde.
00:09:29 Ça, Rémi, vous avez raison.
00:09:30 - Ah ben ça, complètement.
00:09:31 - Que pensez-vous de ce projet ?
00:09:33 Alors, après, il y a une autre question,
00:09:35 c'est que les sociétés d'autoroutes ont eu des concessions
00:09:39 qui ont été octroyées par l'État il y a des années et des années,
00:09:42 qui font qu'elles sont quand même assez bénéficiaires.
00:09:45 C'est très avantageux pour elles.
00:09:48 Est-ce que, justement, il ne faut pas compenser cela avec cette nouvelle taxe ?
00:09:53 Pourquoi pas ? Le problème, c'est qu'il ne faut pas
00:09:56 qu'elles viennent augmenter les prix des kilomètres d'autoroutes derrière.
00:10:00 Voilà. Je vous attends aux 30 de 10 à tout de suite.
00:10:03 [Musique]
00:10:19 - C'est vrai, ça, Lisa Marie.
00:10:20 Je lis un petit journal local qui est de l'Oise et de la Somme,
00:10:26 qui s'appelle Le Réveil.
00:10:27 - Oui, c'est un hebdomadaire.
00:10:28 - C'est un hebdo.
00:10:29 - Et alors, ils font leur une sur nos marchés.
00:10:33 Les marchés sont de plus en plus boudés.
00:10:36 Ça, c'est un sujet intéressant.
00:10:39 Et moi, j'aimerais que vous nous appeliez.
00:10:41 On va en parler dans 10 minutes.
00:10:42 Tiens, appelez-nous aux 30 de 10 sur RTL.
00:10:45 Les auditeurs ont la parole.
00:10:47 La question est toute simple.
00:10:48 Quel est votre rapport au marché ?
00:10:51 Est-ce que vous aimez vraiment aller au marché ?
00:10:53 Est-ce que vous estimez que, finalement,
00:10:54 les marchés, ça ne sert plus à grand-chose parce que, désormais,
00:10:57 il y a les supermarchés, il y a les hypermarchés.
00:10:59 C'est plus pratique, on se regarde plus facilement,
00:11:01 que les produits sont moins chers en hypermarché,
00:11:03 que maintenant, il y a même des rayons bio dans les hypermarchés.
00:11:06 Donc, il n'est plus utile d'aller au marché ?
00:11:08 C'est ça que je veux vous entendre dire ?
00:11:09 Ou au contraire, non, nous avons encore et toujours un lien,
00:11:13 un attachement, un lien passionnel avec nos commerçants de proximité
00:11:17 qu'on retrouve toutes les semaines.
00:11:19 Si d'ailleurs, il faut pousser un cri d'amour pour nos marchés,
00:11:24 eh bien, c'est peut-être maintenant qu'on peut le faire sur RTL.
00:11:28 Donc, dans les minutes qui viennent, si vous avez envie de parler du marché,
00:11:32 est-ce que vous y êtes attaché, est-ce que ça a changé tout ça ?
00:11:35 Appelez-nous au 3210.
00:11:37 - Oui, au 3210, c'est 50 centimes l'appel.
00:11:39 Et vous pouvez également nous laisser un message sur l'application RTL
00:11:44 avec vos coordonnées afin qu'on puisse vous rappeler.
00:11:46 - Voilà, et là, ça c'est gratuit.
00:11:47 - Et oui, c'est gratuit l'application.
00:11:48 - Bon, très bien.
00:11:49 Avant de parler des marchés,
00:11:51 je voudrais qu'on croise quand même ce sujet des taxes,
00:11:54 la taxe pollution sur les compagnies d'autoroutes, sur les aéroports,
00:11:58 qui se répercuterait probablement sur les utilisateurs.
00:12:02 On est avec André, on va en Alsace, à Colmar.
00:12:04 Bonjour André.
00:12:06 - Bonjour.
00:12:07 - Alors... - C'est une formidable idée de créer une taxe.
00:12:09 Personne n'y avait pensé.
00:12:10 Absolument personne ne l'avait jamais fait avant,
00:12:13 à part Jules César, à part Henri IV, à part Louis IV.
00:12:16 Il y a eu beaucoup de gens depuis...
00:12:18 Je trouve ça d'une bêtise et d'une liéserie.
00:12:21 La seule solution, créer une taxe.
00:12:24 Et en plus, il faut savoir une chose,
00:12:26 en droit budgétaire français,
00:12:28 une taxe ne peut pas être affectée.
00:12:31 Ça veut dire quoi ?
00:12:32 Ça veut dire que vous pouvez créer autant de taxes que vous voulez,
00:12:34 tant que le Parlement les vote,
00:12:36 mais vous ne pouvez pas dire,
00:12:37 "Elle sera affectée à telle fin et telle fin."
00:12:40 Les recettes en droit fiscal français, elles sont globales.
00:12:43 Autrement dit, vous pouvez dire que c'est pour lutter contre la pollution,
00:12:46 mais personne ne pourra vérifier
00:12:49 que les sommes que vous allez récolter de la sorte
00:12:51 seront effectivement utilisées
00:12:55 ou affectées à des procédés de lutte contre la pollution.
00:13:00 Donc c'est doublement...
00:13:01 Excusez-moi du terme, c'est doublement stupide.
00:13:03 – André, c'est très important ce que vous venez de dire.
00:13:06 D'ailleurs, vous m'avez appris une chose.
00:13:09 J'ignorais cela parce que les gouvernements
00:13:10 ne se gênent pas depuis des décennies et des décennies.
00:13:13 – Il y a un exemple...
00:13:15 – Pour faire passer la pilule,
00:13:16 nous allons créer une taxe pour financer tel sujet, tel autre sujet.
00:13:20 Alors nous, on gobe, on dit "oui, c'est très vertueux".
00:13:23 – Il y a un exemple très célèbre.
00:13:24 Dans les années 50, avait été créée la vignette automobile,
00:13:27 qui n'existe plus,
00:13:28 mais M. Fabius l'avait supprimée au début de ce siècle,
00:13:32 pour contribuer à payer les retraites des personnes âgées.
00:13:36 Cette vignette automobile a rapporté beaucoup d'argent
00:13:39 pendant le demi-siècle,
00:13:40 des années 50 jusqu'au début des années 2000,
00:13:43 mais elle n'a jamais été utilisée,
00:13:44 sauf peut-être les deux ou trois premières années,
00:13:46 pour financer les retraites, elle a été utilisée.
00:13:49 On ne sait pas à quoi...
00:13:50 – Comme une rentrée fiscale pour tout !
00:13:52 – Exactement, pour tout, exactement.
00:13:55 C'est du pipo, c'est du pipo, et je trouve ça lamentable,
00:13:59 mais d'autres l'ont fait bien avant l'actuelle majorité,
00:14:02 et d'autres le feront sans doute après.
00:14:04 – Oui, donc en gros, Bruno Le Maire,
00:14:07 qui est un monsieur très sympathique,
00:14:09 notre ministre de l'économie,
00:14:10 il est très intelligent,
00:14:11 mais il nous prend un peu pour des jambons quand même, André.
00:14:15 – Disons que ses collaborateurs qui rédigent ça,
00:14:18 savent très bien que c'est du pipo.
00:14:19 – Oui.
00:14:20 – Vous savez, un ministre, souvent ça donne des directives,
00:14:23 et ensuite il y a les exécutants,
00:14:24 une armée d'énarques ou de polytechniciens
00:14:27 qui rédigent derrière.
00:14:28 – Oui, quand je dis, ici André,
00:14:31 je vous garde quelques instants,
00:14:32 parce que vous m'avez l'air très très au fait de ce sujet,
00:14:34 et c'est ce que je répète souvent à mes collègues journalistes,
00:14:37 si vous saviez la qualité des intervenants
00:14:40 qu'il y a dans les auditeurs en la parole,
00:14:41 vous seriez stupéfait,
00:14:43 je dis ça à ceux qui sont en train de déjeuner dans des restaurants
00:14:46 et qui ne nous écoutent pas à midi.
00:14:47 André, je vous garde une seconde,
00:14:51 quand on dit que la France est un des pays
00:14:53 les plus fiscalisés du monde,
00:14:56 vous êtes d'accord ou pas vous ?
00:14:57 – Dans les grandes lignes, c'est vrai.
00:15:00 Et de grâce, ne me parlez pas du Danemark,
00:15:01 de la Suède et de la Norvège,
00:15:03 s'il vous plaît, ne me prenez pas ce contre-exemple,
00:15:05 parce qu'au Danemark, au Suède et en Norvège,
00:15:07 c'est vrai que c'est très lourdement fiscalisé aussi,
00:15:09 mais vous avez des vrais services.
00:15:11 Quand vous allez dans un hôpital au Danemark,
00:15:13 il se trouve qu'il y a une quinzaine d'années,
00:15:15 j'étais au Danemark et je me suis foulé la chemise,
00:15:17 ça peut arriver à tout le monde,
00:15:19 l'hôpital, je ne vais pas vous dire que c'est le Carleton
00:15:21 ou que c'est le Meurice, n'exagérons pas,
00:15:24 mais à l'hôpital, vous arrivez dans des services qui sont bons,
00:15:27 vous avez tout le personnel médical, infirmier, médecin, anesthésiste,
00:15:33 tout ce qu'il faut qui est là,
00:15:35 et on ne vous regarde pas sur un brancard
00:15:37 une heure dix heures ou quinze heures dans le couloir.
00:15:38 Le fait que ce soit ultra fiscalisé,
00:15:41 ce n'est pas ce qui me choque le plus,
00:15:43 c'est qu'on a l'impression en France
00:15:45 de ne pas en avoir pour son argent,
00:15:46 c'est ça qui est surtout gênant.
00:15:48 – André, je vous décerne la médaille d'or de l'auditeur.
00:15:53 – Je me permettrais juste de rajouter une chose,
00:15:55 quand M. Chirac et M. Dupin avaient privatisé les autoroutes,
00:16:00 tout le monde, et surtout je me souviens,
00:16:02 moi je ne suis pas du tout un béni-oui-oui de François Véroux,
00:16:06 mais pour une fois j'ai applaudi François Véroux
00:16:08 parce qu'à l'époque il disait "mais c'est de la braderie".
00:16:12 Encore une fois, si on avait vendu ces autoroutes pour une fortune,
00:16:15 et que ça serait de l'argent,
00:16:16 bien sûr qu'ils seraient rentrés dans les caisses de l'État,
00:16:18 ça c'est une chose, mais on les a bradées,
00:16:20 et maintenant les patrons d'autoroutes râlent en disant
00:16:23 "mais il va falloir qu'on le répercute".
00:16:25 Je crois que là aussi il y a des limites,
00:16:27 il ne faut pas pousser, il ne faut pas jeter des dés à les pneus du bain.
00:16:31 – André, je suis en train de…
00:16:32 Elisa Marie qui est à côté de moi,
00:16:34 vient de m'adresser à un clin d'œil malicieux,
00:16:36 parce qu'on s'est dit, juste avant l'émission avec Elisa Marie,
00:16:40 on a commencé cette saison en disant
00:16:43 "il faudra que nous invitions de temps en temps
00:16:47 un auditeur à venir nous voir à RTL pour participer au débat,
00:16:51 pas pour visiter le bâtiment".
00:16:53 Vous ne voulez pas venir après l'émission ?
00:16:57 On fait une émission dans 15 jours, quand vous venez,
00:16:59 quand vous pouvez venir, on vous paie le billet,
00:17:03 vous venez, on prend une date avec Victor qui est au standard,
00:17:07 Victor, vous notez, c'est bon ?
00:17:09 – Je note, oui, effectivement.
00:17:10 – Et puis André sera notre invité,
00:17:12 on parlera de l'actualité, des sujets des auditeurs à la parole,
00:17:15 il interviendra et on parlera,
00:17:17 comme il a l'air assez cortiqué, solide sur les impôts,
00:17:19 on parlera, on se fera une petite émission spéciale fiscalité française,
00:17:22 ça nous fera le plus grand bien.
00:17:23 – Oui, André sera avec nous dans le studio.
00:17:25 – Je vous offre un billet de TGV André,
00:17:29 je vais négocier avec le patron, mais il m'avait déjà donné son accord.
00:17:32 – D'accord.
00:17:33 – Salut André.
00:17:35 – Allez, je vous souhaite une bonne journée.
00:17:37 – Merci beaucoup.
00:17:38 – A bientôt André.
00:17:38 – A bientôt, puisqu'on parle de cadeaux,
00:17:40 Marion Callet est avec nous.
00:17:42 – Oui, c'est ça, et moi je distribue les cadeaux avec l'équipe d'RTL.
00:17:46 Bonsoir, bonjour Eric, bonjour Lisa Marie.
00:17:49 Ce soir, un iPad à gagner dans RTL,
00:17:51 bonsoir pour le grand quiz juste avant 20h,
00:17:55 pour participer, je vous le rappelle,
00:17:57 l'application RTL, les SMS désormais 64 900,
00:18:01 3 SMS maximum, 35 centimes par message,
00:18:04 et puis le tirage au sort pour celles et ceux d'entre vous
00:18:06 qui auront appelé jusqu'à 14h30.
00:18:08 Le programme ce soir, Agnès Buzyn, l'ancienne ministre de la Santé,
00:18:12 qui viendra nous parler de son journal de bord,
00:18:14 de la crise Covid qu'elle publie à partir d'aujourd'hui,
00:18:17 et puis la chef, la super chef, la croque-star même des restaurants,
00:18:23 Dominique Crenn, triplement étoilée aux Etats-Unis,
00:18:26 sera avec nous à partir de 19h10.
00:18:27 Immense star, effectivement.
00:18:29 Bon, et bien, très bien, vous les envoyez bien tous les jours, les iPads ?
00:18:32 Bien sûr, bien sûr, on prend les adresses, évidemment,
00:18:35 vous vous en doutez, vous les renvoyez tout ça.
00:18:37 Et vous les recopiez vous-même, à la main,
00:18:38 vous m'assurez que le travail est fait ?
00:18:39 Oui.
00:18:40 Vous allez les timbrer en bas à la poche ?
00:18:41 Je suis le contre-maître.
00:18:42 Très bien.
00:18:44 Bon, on se retrouve dans un petit instant,
00:18:46 on parle toujours d'impôts, et tout de suite après,
00:18:49 vos marchés, êtes-vous attachés, ou moins qu'avant,
00:18:52 à votre marché avec vos commerçants de proximité ?
00:18:55 A tout de suite.
00:18:55 Et pensez bien à laisser vos coordonnées sur l'application RTL,
00:18:58 on a beaucoup, beaucoup de réactions, Eric, sur les marchés,
00:19:00 là, je les lis, et puis Victor aussi, mais...
00:19:01 Mais les gens oublient de laisser leur numéro.
00:19:02 Eh oui, laissez votre numéro, sinon on ne peut pas vous rappeler,
00:19:04 donc n'oubliez pas de nous laisser votre numéro de téléphone.
00:19:07 Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:19:13 Eric Brunet, les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:19:17 Le gouvernement veut instaurer une nouvelle taxe sur les sociétés d'autoroutes
00:19:22 et les grands aéroports pour financer la transition écologique.
00:19:25 Tout à l'heure, c'était extraordinaire, parce que cet auditeur qui nous a dit,
00:19:28 en France, c'est illégal de dire que nous affectons une taxe à un poste particulier.
00:19:35 On n'a pas le droit de dire, on va faire une taxe pour financer telle chose,
00:19:40 ça n'existe pas.
00:19:41 L'argent récolté, il va dans un pot commun, voilà,
00:19:44 et on ne peut pas affecter une taxe à une activité en particulier.
00:19:48 C'était bon d'entendre cela, car c'est tellement vrai.
00:19:51 Voilà, moi j'ai peur.
00:19:53 Soyons toujours vigilants les amis, je ne tiens pas un discours anti-impôt.
00:19:57 Beaucoup de gens considèrent que c'est bien et normal de payer des impôts,
00:20:00 donc ce n'est pas mon discours, mais soyons vigilants quand même,
00:20:03 parce qu'en France, il y a quand même surabondance sur le sujet.
00:20:08 On reste en Alsace, on était à Colmar tout à l'heure,
00:20:10 on va à Strasbourg avec Raphaël.
00:20:12 Bonjour Raphaël.
00:20:14 Bonjour Eric, bonjour à toute l'équipe et aux auditeurs.
00:20:17 Merci, bonjour à vous, et réaction sur ce projet de nouvelle taxe.
00:20:22 Ah ben Raphaël.
00:20:26 Oui, oui, oui.
00:20:27 Merci, je m'entends pas.
00:20:27 Je disais justement, je disais en France,
00:20:30 il est plus facile de créer une taxe que de résoudre des problèmes.
00:20:33 Si on devait réagir comme ça dans toutes les entreprises,
00:20:35 c'est juste illogique, c'est-à-dire augmenter le prix parce qu'on a un problème
00:20:39 et puis c'est résoudre le problème.
00:20:41 En France, on a tendance souvent à comparer l'Europe et ça,
00:20:45 il m'aurait mieux de regarder l'Espagne.
00:20:46 En Espagne, ça fait 2-3 ans que j'ai pris certaines autoroutes
00:20:49 qui sont aujourd'hui gratuites parce que justement,
00:20:53 elles ont été remboursées, il n'y a plus de taxes,
00:20:55 le droit de passage est libre,
00:20:58 il sera remis en place lorsqu'ils referont des travaux.
00:21:01 Mais voilà, c'est ça en France.
00:21:03 Ce qui m'énerve, c'est que justement, on crée des taxes,
00:21:06 ces taxes, c'est les entreprises qui vont les payer indirectement
00:21:10 parce que 2/3 des utilisateurs des autoroutes sont des entreprises
00:21:15 et indirectement, cascades, ça va être vissé aux consommateurs.
00:21:19 Et je veux dire, en entreprise, on ne réagit pas comme ça,
00:21:22 il y a ce qu'on appelle l'excellence opérationnelle dans certains grands groupes
00:21:25 où justement, on cherche à optimiser.
00:21:27 Voilà, et donc moi, c'est ce qui m'énerve en France,
00:21:29 c'est que tout de suite, on dégaine une taxe.
00:21:33 - Et vous avez raison Raphaël,
00:21:35 il y a une deuxième chose qui est agaçante en France,
00:21:37 c'est qu'on met de l'argent sur la table aussi
00:21:40 et on n'évalue pas la politique publique qui va être déployée,
00:21:42 c'est-à-dire qu'on met de l'argent, on dit "regardez, il y a un problème,
00:21:45 c'est l'écologie, etc.", très bien, on prélève de l'argent,
00:21:49 on le met sur la table, on l'affecte, l'argent,
00:21:53 et après, personne n'est là pour regarder si c'est bien utilisé,
00:21:57 si c'est efficace, alors que vous prenez l'exemple de l'entreprise,
00:22:00 l'entreprise, elle ne dépense pas pendant des années de l'argent
00:22:04 sur des postes budgétaires précis sans vérifier si c'est bien utilisé.
00:22:08 Eh bien, l'État, il ne fait pas ce travail de vérification,
00:22:12 c'est super agaçant quand on y réfléchit.
00:22:15 - Et pour moi, c'est ça le gros problème de la France,
00:22:19 c'est justement de créer des taxes, et comme vous le disiez si bien,
00:22:22 il n'y a personne qui contrôle, ça va dans tous les sens,
00:22:25 ça fait la taxe sur l'autoroute, mais ça peut être une taxe sur les impôts,
00:22:28 ça peut être... enfin, le contrôle, voilà,
00:22:31 je veux dire, la confiance n'existe pas...
00:22:33 il faut qu'il y ait du contrôle, on peut avoir confiance,
00:22:35 mais il doit quand même y avoir un contrôle,
00:22:37 et c'est un peu malheureusement ça qui se perd en France.
00:22:41 - Moi, je n'oublie jamais l'image du petit garçon que j'étais,
00:22:45 de ma grand-mère Lucienne, dans un petit village du sud-ouest,
00:22:48 qui allait poster son chèque à l'époque,
00:22:51 on allait à la poste pour payer ses impôts, etc.,
00:22:53 et elle était d'un milieu ouvrier très modeste,
00:22:55 elle postait son enveloppe, mais c'était énorme pour elle,
00:23:00 c'était considérable de payer ses impôts,
00:23:02 et elle me disait avec son accent du sud-ouest,
00:23:06 "ceux qui ne paient pas d'impôts n'ont rien à dire".
00:23:09 Bon, c'était un peu dur, parce que c'était assez injuste,
00:23:11 il y a beaucoup de gens modestes qui ne peuvent pas payer
00:23:13 l'impôt sur le revenu, mais elle, elle était vraiment très pauvre.
00:23:16 Mais à l'époque, elle payait des impôts,
00:23:17 et je me souviens, je me disais,
00:23:19 "mais mon Dieu, pourquoi est-ce que l'État lui prend de l'argent ?"
00:23:22 mais elle était très fière de faire ça,
00:23:25 et j'ai toujours cette image en tête,
00:23:27 et je me dis, les impôts,
00:23:29 ce n'est pas juste quelque chose de virtuel comme ça,
00:23:32 c'est une réalité tangible,
00:23:34 et décréter une nouvelle taxe,
00:23:36 ça a des conséquences sur les gens au quotidien,
00:23:39 et ça n'est pas rien, voilà.
00:23:41 Victor, est-ce qu'on a des messages écrits ?
00:23:44 Beaucoup de messages sur notre application RTL,
00:23:46 j'en ai sélectionné deux,
00:23:47 Julien a conlu dans la Sarthe,
00:23:49 "il faut arrêter avec les taxes,
00:23:50 il y en a partout et tout le temps des nouvelles,
00:23:52 et on ne sait même pas à quoi servira l'argent de cette nouvelle taxe",
00:23:55 et puis Nathalie a pontarlé encore des taxes,
00:23:58 "l'écologie est notre avenir",
00:23:59 mais depuis 40 ans, l'État a laissé aller la pollution à volo,
00:24:03 et c'est maintenant qu'il se réveille.
00:24:05 Merci beaucoup, dans un instant les amis,
00:24:07 soyez là s'il vous plaît.
00:24:08 On parle des marchés,
00:24:10 quelle est votre relation personnelle
00:24:13 à votre marché ou à vos marchés ?
00:24:15 Est-ce que le marché,
00:24:17 oui le marché du samedi, du mercredi,
00:24:19 où vous voulez,
00:24:20 est-ce qu'il fait toujours sens pour vous,
00:24:22 ou est-ce qu'il est détrôné par les hypermarchés plus pratiques
00:24:25 avec des tarifs prévus,
00:24:26 mieux, des parkings pour se garer,
00:24:28 elle est là la question !
00:24:30 Je vous attends au 3210 sur RTL, à tout de suite.
00:24:33 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:24:37 Éric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:24:43 Il y a tout au long des marchés de Provence
00:24:48 qui sentent le magnet, Gilbert Becaud, la mer.
00:24:50 Quelle chanson incroyable !
00:24:52 Des parfums de fenêtres, melons et céleri,
00:24:56 avec dans leur milieu
00:24:59 quelques gosses qui dansent.
00:25:02 Voyageur de la nuit, moi,
00:25:06 qui en rit Bambel,
00:25:08 j'ai pas envie de parler là,
00:25:10 j'ai pas envie de parler, j'ai envie d'aller,
00:25:11 parce que j'adore le refrain.
00:25:14 J'ai hâte, au point du jour,
00:25:16 de trouver sur mes pas
00:25:19 ce monde émerveillé
00:25:23 qui rit et s'interpelle
00:25:28 le matin au marché.
00:25:38 C'est là, c'est là, c'est là.
00:25:39 Voici pour 100 francs du thym, de la garigue,
00:25:42 un peu de safran et un kilo de figues,
00:25:44 voulez-vous pas vrai ?
00:25:45 Un beau plateau de pêche ou bien d'abricots.
00:25:48 Voici l'estragon et la belle échalote,
00:25:51 le joli poisson de la Marie-Charlotte,
00:25:54 voulez-vous pas vrai ?
00:25:55 Lisa Marie, il y a quelques années,
00:25:57 il y a une dizaine d'années,
00:25:58 j'ai croisé dans ma vie Marc Lavoine.
00:26:03 Il était fasciné par cette chanson.
00:26:06 Marc Lavoine, c'est quelqu'un qui connaît
00:26:07 très bien le patrimoine de la chanson française.
00:26:09 Je lui ai parlé par exemple de Jacques Brel,
00:26:10 il connaît par cœur des dizaines de chansons de Brel.
00:26:13 Et il aime beaucoup Beko.
00:26:15 Et cette chanson, il me l'a fait découvrir.
00:26:17 Il adorait cette chanson,
00:26:17 il la chantonnait tout le temps à cette époque.
00:26:19 Je ne l'ai pas revue depuis des années, Marc Lavoine.
00:26:22 Mais ça m'avait beaucoup touché.
00:26:23 Alors, pourquoi parle-t-on des marchés ?
00:26:25 Eh bien, Eric, on parle des marchés
00:26:27 parce qu'il paraît qu'ils sont de plus en plus boudés.
00:26:29 C'est ce que nous apprend la une de l'hebdomadaire Le Reveil,
00:26:34 un média local dans le pays de Bré.
00:26:37 Exemple, à Neufchâtel en Bré,
00:26:39 le marché du village d'autrefois est un lointain souvenir
00:26:42 puisqu'aujourd'hui, les courses se font au supermarché ou aux drives.
00:26:46 C'est ce que nous apprend l'article du journal Le Réveil
00:26:49 qui s'appuie sur le témoignage des commerçants.
00:26:52 Les commerçants expliquent que les marchés
00:26:53 n'attirent pas forcément les nouvelles générations
00:26:55 pressées de faire autre chose le week-end.
00:26:58 Ce sont surtout les anciens qui viennent au marché,
00:27:01 les retraités, les touristes.
00:27:03 Bref, les marchés n'ont plus la cote
00:27:06 et les communes ont parfois du mal à faire venir les exposants.
00:27:10 Certains marchés même disparaissent.
00:27:12 Eh bien, c'est bien regrettable et je ne peux pas m'y résoudre.
00:27:16 Marilène nous appelle. Bonjour Marilène.
00:27:19 Oui, bonjour.
00:27:20 Qui est Marilène ? Que fait-elle dans la vie ?
00:27:23 Alors, je fais des marchés depuis des années.
00:27:26 Je fais des marchés en région parisienne.
00:27:29 Le marché Maison-Lafitte, Marly-le-Roi, Aubonne.
00:27:33 Et je vends des agrumes, un peu de fruits exotiques,
00:27:36 des herbes, des avocats. Je vends plein de bonnes choses en fait.
00:27:40 Qu'est-ce que c'est que cette histoire de nos marchés
00:27:42 qui sont de plus en plus boudés ?
00:27:44 Est-ce que vous l'observez ça vous, commerçante ?
00:27:47 Alors, en alimentaire, je dirais que non.
00:27:50 Il y a du monde.
00:27:53 C'est-à-dire, par contre, tout ce qui est autour,
00:27:56 tout ce qui est les camelots, les marchands de vêtements, de chaussures,
00:27:59 tout ça, c'est boudé bien sûr, parce que les gens,
00:28:01 maintenant, ils sont tellement sollicités ailleurs
00:28:04 par tous les magasins, par l'internet,
00:28:07 que ceux qui viennent au marché ne viennent que pour l'alimentaire.
00:28:10 Et j'ai la chance d'avoir encore une clientèle qui aime le marché.
00:28:13 Vous, vous me dites "je vais à Maison-Lafitte" par exemple.
00:28:17 À chaque fois que vous êtes à Maison-Lafitte,
00:28:20 vous avez vos fidèles que vous reconnaissez.
00:28:23 Bonjour, comment allez-vous ?
00:28:24 Ils vous font une petite blaguenette, ça va bien ?
00:28:26 Il fait froid ce matin, etc.
00:28:28 Exactement.
00:28:30 Et il y a, comme j'expliquais,
00:28:32 comment il s'appelle à Bruno, qui m'a révenu tout à l'heure,
00:28:37 on a une clientèle quand même qui se renouvelle un petit peu.
00:28:42 Je dirais qu'on a beaucoup de gens de 35 ans, 45 ans,
00:28:45 on en a plus aussi quand même.
00:28:46 Mais il y a des gens qui aiment le marché.
00:28:49 Et par exemple pour le marché Maison-Lafitte,
00:28:51 c'est un marché, les gens l'adorent.
00:28:54 On a un problème, c'est qu'à la fin de 2024,
00:28:56 ils vont nous enlever notre parking pour faire des bureaux.
00:28:59 Donc ça, par contre, ça tue un marché.
00:29:01 Le manque de parking tue un marché.
00:29:03 Oui, il faut que les gens puissent se garer.
00:29:05 Et est-ce que vous, commerçante, vous aimez votre métier ?
00:29:10 Est-ce que vous aimez être là, vendre le contact ?
00:29:13 Je l'adore.
00:29:15 Et les gens le ressentent.
00:29:17 Le matin, des fois quand je me lève,
00:29:18 que je vais charger mon camion parce que je le fais moi-même,
00:29:21 c'est comme si j'allais à l'échafaud.
00:29:22 Mais quand j'arrive au marché,
00:29:24 j'ai tout oublié, le contact avec les gens.
00:29:27 Oui, c'est important.
00:29:30 Parce que le matin, vous vous dites l'échafaud
00:29:33 parce que vous vous levez super tôt.
00:29:35 Oui, c'est ça, c'est dur, il faut charger le camion.
00:29:38 C'est la partie la plus difficile.
00:29:39 Mais en vérité, de vendre, c'est du bonheur.
00:29:41 C'est du bonheur, il faut aimer les gens.
00:29:44 Mais comme j'expliquais,
00:29:45 maintenant, quand il y a eu le confinement,
00:29:47 après le confinement, on a eu beaucoup de monde,
00:29:49 énormément de monde,
00:29:51 et maintenant, on retrouve des recettes d'avant le confinement.
00:29:53 C'est beaucoup plus calme.
00:29:54 Ils achètent un peu moins.
00:29:55 Ils achètent moins, voilà.
00:29:57 Est-ce qu'on fait des affaires ?
00:29:59 Parce que maintenant, on va parler rationnel.
00:30:00 Il y a peut-être des gens qui vont m'appeler,
00:30:02 Victor me dit qu'il y a beaucoup d'appels au 3210
00:30:05 pour parler du marché, des marchés.
00:30:07 Il y a peut-être des gens qui vont me dire,
00:30:08 je dois vous dire que mon kilo de tomates,
00:30:10 il coûte nettement moins cher dans mon hypermarché
00:30:13 Carrefour, Leclerc, Auchan, ou System U, ou Intermarché ?
00:30:17 - Non, non, non.
00:30:18 Non, ils ne disent pas, et ils me diraient,
00:30:20 je leur dirais, écoutez, allez-y.
00:30:23 - Allez sur les marchés, oui.
00:30:24 - Non, non, mais s'ils me disent que c'est moins cher ailleurs,
00:30:26 il faut qu'ils aillent ailleurs.
00:30:27 On ne fait pas ce genre de réflexion.
00:30:29 Quand on est bien élevé, on ne fait pas ce genre de réflexion.
00:30:31 Ils viennent au marché, ils ont le choix,
00:30:33 il y a de la concurrence, il y a tous les prix.
00:30:35 On ne les oblige pas à venir acheter des avocats chez moi,
00:30:37 ils peuvent aller ailleurs.
00:30:38 Mais, voilà, quand ils sont fidèles, on s'occupe d'eux,
00:30:42 mais même quand ils ne sont pas fidèles,
00:30:43 on est à leur écoute.
00:30:45 C'est ça le marché, il y a de la concurrence, heureusement d'ailleurs.
00:30:47 - Il y a de la concurrence.
00:30:48 Restez avec nous, Marie-Hélène.
00:30:50 Laurent est là, bonjour Laurent, tout va bien mon cher Laurent ?
00:30:53 - Très, très bien, merci, bonjour Éric.
00:30:56 - Je vous garde sur le coude.
00:30:59 - Oui, n'appuyez pas trop fort, n'appuyez pas trop de suite.
00:31:03 - A tout de suite.
00:31:04 - A tout de suite.
00:31:05 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:31:09 - 50 centimes.
00:31:10 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:31:14 Éric Brunel.
00:31:16 - Au marché, au marché, tu peux tout trouver.
00:31:20 Des patates et du poisson, des sauvades et du savon.
00:31:23 Au marché, au marché, tu peux tout trouver.
00:31:27 - Oui, celle-là, je ne l'avais pas, ça c'est Henri Dès.
00:31:29 - Ah, Henri Dès, j'écoutais quand j'étais petite.
00:31:33 - 1979.
00:31:34 - J'étais pas née en 1977.
00:31:38 - Tu as du sushi pour midi, le dessert que tu préfères,
00:31:40 c'est la vanille pour les petites filles et le citron pour les garçons.
00:31:44 - Henri Dès.
00:31:45 - Allez Laurent, où est-ce que vous êtes, dans quelle région de France ?
00:31:49 - Alors, je suis en Île-de-France du côté de Livregardon, 93.
00:31:53 - Dans le 93.
00:31:54 Bon, le marché, est-ce qu'il y a toujours des marchés dans la Seine-Saint-Denis ?
00:31:58 Est-ce que vous êtes attaché au marché ?
00:32:00 - Alors, je suis attaché au marché parce qu'on y rencontre du monde,
00:32:05 on y rencontre des voisins, on y rencontre un tas de monde.
00:32:08 Ça permet d'avoir des liens et pourquoi pas de trouver des services
00:32:13 auprès d'autres gens, puis d'un moment donné aussi.
00:32:15 - Oui.
00:32:16 - La solidarité, quoi.
00:32:18 - J'ai l'impression qu'il y a un mai derrière, non ?
00:32:21 - Voilà, alors il y a un mai, juin, c'est toute l'année.
00:32:24 Mais ce qu'il y a, c'est que malheureusement, maintenant,
00:32:27 c'est qu'on y voit que des fringues.
00:32:29 C'est surtout des marchands de fruits, ce que l'on voit.
00:32:31 Il n'y a plus de charcutier.
00:32:32 Avant, il y en avait deux.
00:32:34 Je ne suis pas surlivré.
00:32:35 Il y avait un boucher, il n'y en a plus.
00:32:37 Même la boucherie, la boutique, elle a fermé aussi, ils sont partis.
00:32:41 On n'a plus qu'un marchand de volailles, en boutique,
00:32:44 qui n'a plus de banc, non plus.
00:32:46 Il n'y a plus de poissonnier.
00:32:48 En vrai, il n'y a plus rien.
00:32:50 - Ah oui, mais là, ça manque de poésie, votre truc, là.
00:32:53 Parce que si c'est pour acheter des chaussettes, c'est plus la même histoire.
00:32:56 - Eh bien, si vous voulez des chaussettes, il y en a.
00:32:58 - Attends, ne bougez pas, Laurent, ne bougez pas.
00:33:02 On va écouter, j'ai beaucoup d'appels.
00:33:03 Je vais vous reprendre.
00:33:04 Brigitte, Brigitte m'appelle.
00:33:06 Bonjour, Brigitte.
00:33:07 - Oui, bonjour.
00:33:09 - Vous êtes dans quelle région, chère Brigitte ?
00:33:10 - Alors, moi, je suis dans la banlieue lyonnaise.
00:33:13 - Est-ce que vous allez au marché ?
00:33:14 Est-ce que les marchés dépérissent vers chez vous ou pas ?
00:33:17 - Ah non, pas du tout.
00:33:18 Moi, j'ai la chance d'aller au marché.
00:33:21 En plus, moi, j'habite sur la place.
00:33:23 Donc, dès 6h du matin, ils s'installent.
00:33:26 J'ai le droit de s'installer.
00:33:27 Et moi, j'ai beaucoup de chance parce qu'il y a mon boucher, mon poissonnier,
00:33:32 il y a les primeurs, il y a mon charcutier, il y a voilà.
00:33:36 - Oui, mais alors, ça veut dire que...
00:33:38 Mais c'est intéressant parce que, sur l'autre ligne,
00:33:41 Laurent me dit, vers chez moi, en région parisienne quand même,
00:33:45 il n'y en a plus de poissonnier, il n'y en a plus de boucher,
00:33:48 il n'y en a plus de charcutier.
00:33:50 - Moi, j'ai de la chance, j'ai trois fromagers.
00:33:53 J'ai mon fromager de chèvre où j'achète mes œufs.
00:33:55 Non, vraiment, j'ai beaucoup de chance.
00:33:57 Moi, depuis toute petite, mes parents allaient au marché,
00:34:00 mes grands-parents aussi.
00:34:01 Nous, on est toujours allés au marché.
00:34:05 En plus, chez moi, enfin, moi, j'ai cinq soeurs.
00:34:09 Donc, avec maman, on faisait plusieurs fois de marché
00:34:11 parce que, bon, pour trouver les prix intéressants
00:34:14 quand vous êtes une grande famille.
00:34:16 Mais moi, c'est la qualité, la convivialité.
00:34:19 Moi, j'ai fait connaissance avec des super primeurs,
00:34:25 que ce soit le boucher, le poissonnier.
00:34:27 - C'est devenu presque des, je ne dirais pas des amis,
00:34:30 mais c'est devenu des relations amicales.
00:34:32 - Ah oui, oui, oui.
00:34:34 - Brigitte, avez-vous des enfants ou des neveux, des nièces ?
00:34:37 Et si oui, vont-ils au marché comme vous, avec le même enthousiasme ?
00:34:40 - Alors, moi, j'ai deux frangines qui habitent,
00:34:44 enfin, une qui est dans la commune où je suis,
00:34:46 puis une autre qui n'est pas très loin.
00:34:47 Elles vont également au marché.
00:34:49 Mais moi...
00:34:51 - Ma question, c'est les plus jeunes générations,
00:34:53 vos enfants ou vos neveux ou vos nièces ?
00:34:55 - Les plus jeunes...
00:34:56 Ah oui, moi, j'ai ma fille.
00:34:58 J'ai ma fille aînée qui va au marché, d'ailleurs, avec sa fille.
00:35:02 Et j'ai mon autre fille, mais qui n'est pas ici,
00:35:04 elle est allée du côté de Bailly-Romainvilliers,
00:35:07 qui amène aussi sa fille et maintenant, voilà, son fils.
00:35:11 Et oui, oui, oui.
00:35:13 - Donc vous...
00:35:13 Non, attendez, Brigitte, Brigitte, la question...
00:35:15 Donc, ça m'intéresse ce que vous dites,
00:35:17 parce que la question qu'on soulève, c'est
00:35:19 est-ce que les marchés sont boudés,
00:35:22 de moins en moins fréquentés ?
00:35:24 Quel est ? Alors, oubliez-vous quelques instants,
00:35:27 qu'est-ce que vous pensez du marché où vous allez, par exemple ?
00:35:29 Est-ce que vous avez le sentiment que c'est la fin,
00:35:32 que dans les prochaines années, on ira se ravitailler autrement ?
00:35:36 - Non, moi, je pense que, marché où je vais, il y a toujours du monde,
00:35:40 mais je pense que les gens, maintenant,
00:35:42 ce qu'ils regardent beaucoup, c'est leur porte-monnaie.
00:35:44 Parce que c'est vrai que vous achetez de la bonne viande
00:35:47 à un bon boucher, il vous la vend à un certain prix.
00:35:51 Vous achetez des bons fromages, il va vous les vendre à un certain prix.
00:35:54 Parce qu'il y a la qualité.
00:35:56 Et bien, maintenant, avec le pouvoir d'achat,
00:35:58 c'est vrai qu'il y a des gens, malheureusement,
00:36:01 ils préfèrent mettre moins cher.
00:36:03 - Oui. - Et voilà.
00:36:05 Mais sinon, c'est vrai que,
00:36:09 moi, quand je vois qu'il y a beaucoup de produits qui sont rappelés
00:36:13 dans les grandes surfaces,
00:36:15 moi, je n'ai jamais ramené un rôti à mon boucher.
00:36:18 Je n'ai jamais ramené un fromage à mon fromager,
00:36:21 vous voyez ce que je veux dire ?
00:36:23 - Oui, c'est vrai. - Voilà.
00:36:24 - Brigitte, restez avec nous, on va prendre Inès.
00:36:26 On quitte la région lyonnaise,
00:36:28 on était à Livry-Gargant,
00:36:30 maintenant, on va à Montauban, dans le sud-ouest,
00:36:32 avec Inès. Bonjour, Inès.
00:36:34 - Bonjour, Éric.
00:36:36 - Moi, j'aime bien le marché de Nérac.
00:36:38 Nérac, ce n'est pas Montauban, mais ce n'est pas si loin que ça.
00:36:41 Tous les samedis matins, marché de Nérac dans le Lot-et-Garonne.
00:36:43 - Oui, ce n'est pas très loin.
00:36:45 Et moi, c'est tous les samedis matins, à Montauban,
00:36:48 avec ma petite chariote, je pars à 7h30 du matin,
00:36:51 et je fais le tour du marché,
00:36:54 et plus on avance en heure, plus il y a de monde.
00:36:57 Je vais tôt, parce que je suis tranquille,
00:36:59 je fais mon petit tour, j'achète tout,
00:37:01 je reviens chargée comme une mule,
00:37:03 et heureuse et gaie comme un paçon,
00:37:05 parce que j'adore ça.
00:37:07 - Et tôt, on trouve plus de produits.
00:37:09 À Nérac, il y a un boulanger,
00:37:11 un type qui fait du pain bio,
00:37:14 à 9h30, il n'y en a plus, il a tout vendu à 9h30.
00:37:17 Si vous pointez à 11h...
00:37:19 - Exactement, c'est pour ça que j'y vais tôt,
00:37:21 parce que nous aussi, il y a le boulanger bio,
00:37:24 il y a une petite jeune femme qui fait des muffins,
00:37:27 des brioches bio à tomber par terre,
00:37:30 pour pas grand-chose, vraiment.
00:37:33 Et même tout ce qui est de saison,
00:37:36 mais c'est beaucoup moins cher qu'en grande surface.
00:37:39 - Ah, attendez, attendez, là vous m'intéressez,
00:37:42 il va falloir qu'on parle de ça.
00:37:44 Vous m'intéressez, c'est le vrai sujet.
00:37:46 Pourquoi dans ce cas, nos marchés sont de plus en plus boudés,
00:37:49 c'est ce que dit ce journal,
00:37:53 qui est dans l'Oise et dans la Somme.
00:37:55 Voilà, nos marchés sont de plus en plus boudés,
00:37:57 pourquoi ? Vous allez m'expliquer ça dans un instant,
00:38:01 moi je ne comprends pas, surtout si comme vous le dites Inès,
00:38:03 les tarifs sont plutôt plus bas
00:38:06 dans les marchés qu'en hypermarché ou qu'en supermarché.
00:38:09 À tout de suite.
00:38:11 - Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:38:17 - Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:38:23 - Est-ce que la régie, Damien,
00:38:25 pourrait me repasser le refrain de la chanson de Gilbert Becaud,
00:38:28 "Les marchés de Provence", parce que ça c'est...
00:38:30 - Voici pour 100 francs du thym de la garigue,
00:38:32 un peu de safran et un kilo de figues, voulez-vous, pas vrai ?
00:38:35 Un beau plateau de pêche ou bien d'abricots.
00:38:39 Voici l'estragon et la belle échalote,
00:38:41 le joli poisson de la Marie-Charlotte, voulez-vous, pas vrai ?
00:38:45 Un bouquet de lavande ou bien quelques oeillets.
00:38:49 Et par-dessus tout ça...
00:38:53 - Quelle chanson éblouissante, j'adore cette chanson,
00:38:55 elle me tire presque les larmes d'émotion.
00:38:57 C'est vrai qu'il y a une dimension émotionnelle dans un marché,
00:38:59 un marché c'est...
00:39:01 - Des habitudes.
00:39:03 - C'est pas un plein de supermarchés,
00:39:05 c'est un marché très particulier.
00:39:07 - Je disais donc qu'elle avait observé chez elle, dans le Sud-Ouest, à Montauban,
00:39:11 que finalement, ce qu'elle achète est plutôt moins cher sur son marché
00:39:17 que dans un grand hyper, par exemple.
00:39:19 Vous en êtes sûre de ça, Inès ?
00:39:21 - Oui, oui, Eric, et c'est pas...
00:39:23 Plutôt, c'est bien moins cher pour tout ce qui est de saison.
00:39:27 Je n'ai qu'une petite retraite de 1200 euros,
00:39:30 et la seule chose sur laquelle je ne transigerai jamais,
00:39:33 c'est sur les produits,
00:39:36 parce que je cuisine et que je suis gourmande,
00:39:39 j'aime les bonnes choses et les produits frais.
00:39:41 Et je vous assure que pour continuer à faire ce que je veux,
00:39:45 si vous n'avez pas le marché, je ne pourrai pas.
00:39:48 Je peux même vous donner les prix,
00:39:51 parce que je suis obligée de faire mon budget, donc voilà.
00:39:55 - Vous regardez ça très près,
00:39:57 et donc c'est moins cher que les hypermarchés.
00:40:00 - Oui, oui, un magnifique melon, 1,40 euro.
00:40:04 Il était à 3,99, je ne vais pas dire le nom du supermarché,
00:40:08 mais dans le supermarché près de chez moi.
00:40:10 - D'accord.
00:40:11 - Et j'habite près de Montauban,
00:40:13 et je le trouve à 1,40 euro chez le producteur.
00:40:15 - Oui.
00:40:16 - 3,99 chez l'Hyper.
00:40:19 - Marie-Hélène est avec nous, ne bougez pas Inès.
00:40:21 Marie-Hélène, qu'on a eue tout à l'heure,
00:40:23 qui est commerçante sur les marchés Maison Lafitte,
00:40:25 en Ile-de-France, vous entendez ça ?
00:40:27 Vous confirmez ?
00:40:28 - Oui, oui. Non, non, non.
00:40:30 Moi, je vous dis franchement,
00:40:32 je vends plutôt le juste prix.
00:40:35 Quand j'entends des prix 1,40 euro melon,
00:40:38 moi j'ai été là tout l'été, j'ai fait un gis,
00:40:41 je peux vous dire que ce ne sont pas du tout les prix
00:40:43 que j'entends même quelquefois aux actualités.
00:40:45 - Mais c'est peut-être parce que dans le sud-ouest,
00:40:47 il y a des prix neufs qui ne passent pas pour Paris.
00:40:50 - Mais le verger, c'est le verger.
00:40:52 Donc, si t'as une île, le Paris-Savoie, Mérice, ou le Stade-Rivre...
00:40:55 - En ce moment, le melon, jusqu'à la semaine dernière,
00:40:57 je vendais du melon, et je le vendais du calibre 12,
00:41:00 du beau melon, de la bonne qualité.
00:41:02 Je vendais plus de 4 euros la pièce.
00:41:04 - Et oui. - Voilà.
00:41:06 Et tout l'été, on était à 10,50, 2,80...
00:41:09 - Sauf qu'on est à Paris, on est en Ile-de-France,
00:41:11 ce n'est pas la même chose. - Oui, mais il y a plusieurs intermédiaires.
00:41:13 Il y a le producteur, il y a le transporteur,
00:41:15 il y a le mandataire, il y a le vendeur, et il y a le client.
00:41:17 Chacun gagne sa vie.
00:41:19 - Inès, c'est parce que vous avez la chance
00:41:21 d'être sur une zone de production pratiquement.
00:41:23 - Ah mais oui ! Ah mais ça, je le reconnais, Eric.
00:41:26 C'est le verger de l'Occitanie, le Tarn-et-Garonne.
00:41:30 Et moi, mon producteur, il n'a aucun intermédiaire.
00:41:33 Il ramasse la veille dans ses champs,
00:41:36 et il est avec ses cajots le matin à Montauban.
00:41:39 Mes tomates séparées, mes courgettes, mes aubergines, tout.
00:41:43 Sinon, je ne pourrais pas. Je suis d'accord avec madame,
00:41:46 mais moi, j'ai les producteurs sur place.
00:41:48 Je ne vais pas aller en grande surface
00:41:50 alors que je n'ai que 1 200 euros pour vivre seule.
00:41:53 - Inès, on est avec Stéphane aussi,
00:41:56 qui nous appelle, beaucoup d'appels, et il vend.
00:41:58 Bonjour Stéphane.
00:42:00 - Oui, bonjour Eric.
00:42:02 Je suis commerçant en fruits et légumes.
00:42:04 - Qu'est-ce que vous pensez de cet échange-là
00:42:06 entre Inès et Marianne ? Intéressant, hein ?
00:42:09 - C'est très intéressant.
00:42:11 Moi, je suis assez d'accord avec Inès.
00:42:13 Quand on fait des bons produits de saison,
00:42:15 quand on fait du local, on peut trouver des prix très intéressants.
00:42:18 - Parmi les moins chers du marché,
00:42:20 y compris moins cher pour certains d'entre eux.
00:42:22 Dans certaines circonstances...
00:42:24 - Après, Inès a l'avantage d'être dans la bonne région
00:42:27 au niveau des melons et compagnie, c'est vrai.
00:42:29 Je suis allé en vacances au mois d'août en Ardèche,
00:42:31 je payais le melon 1 euro pièce.
00:42:33 J'en ai parlé à mes fournisseurs quand je suis rentré,
00:42:36 ils m'ont tous regardé avec des yeux énormes
00:42:38 et ils m'ont dit "on ne sait pas faire".
00:42:40 C'est pas possible. Il fallait faire le plein avant de partir
00:42:42 parce que là, on ne sait pas faire.
00:42:44 - Il y a de plus en plus de personnes,
00:42:46 ou de moins en moins de personnes,
00:42:48 qui fréquentent les marchés.
00:42:50 Vous vendez quoi ? Vous des primeurs, vous m'avez dit.
00:42:52 - Oui, je suis primeur en fruits et légumes.
00:42:54 - Dans quel coin de France ?
00:42:56 - Je suis dans la banlieue liloise.
00:42:58 - Dans la banlieue liloise.
00:43:00 - Boissini, Saint-André, Marquette...
00:43:02 Je fais plusieurs marchés par semaine,
00:43:04 et l'après-midi, je fais énormément de livraison à domicile.
00:43:06 - Donc, c'est un monde qui est de plus en plus boudé
00:43:10 par les jeunes, ou pas, le marché ?
00:43:12 - Non, les jeunes, quand ils sont en vacances,
00:43:15 quand ils sont en repos,
00:43:17 ils n'hésitent pas à venir faire leur marché.
00:43:19 Au contraire, ils aiment le contact,
00:43:21 ils aiment rencontrer du monde,
00:43:23 rencontrer le voisinage,
00:43:25 discuter justement avec le primeur pour savoir
00:43:27 d'où viennent les produits, pour faire une cuisine de qualité.
00:43:29 Et moi, j'ai beaucoup de clients qui viennent chez moi,
00:43:32 je pense à votre deuxième interlocutrice,
00:43:35 j'ai beaucoup de monde qui vient chez moi
00:43:37 pour me demander de l'avocat,
00:43:39 et ils me donnent la date exacte où ils veulent le manger,
00:43:41 parce qu'ils savent que je vais rarement me tromper,
00:43:44 ils auront rarement un avocat qui sera noir,
00:43:46 ou trop mûr, ou pas assez mûr
00:43:48 au moment où ils en ont besoin.
00:43:50 Et puis, on a un contact,
00:43:52 on a un contact énorme en marché.
00:43:54 J'ai des gens qui viennent avec des enfants,
00:43:58 et maintenant, les enfants me réclament la banane
00:44:00 ou la clémentine, parce que j'ai toujours
00:44:02 le petit cadeau qui va avec.
00:44:04 Quand il y a un gamin qui arrive,
00:44:06 je lui offre une banane un peu mûre,
00:44:08 je lui offre une clémentine, et ils s'en souviennent.
00:44:10 Même en grande distance,
00:44:12 c'est un peu l'histoire du rond.
00:44:14 - Surtout, la semaine suivante,
00:44:16 ils tirent la manche de papa ou de maman
00:44:18 pour aller voir le commerçant
00:44:20 dans l'espoir qu'il donne encore une banane
00:44:22 ou trois myrtilles,
00:44:24 en fonction de la saison. Merci Stéphane.
00:44:26 Bon, je note une chose, c'est qu'il y a des endroits,
00:44:28 par exemple, région parisienne, Laurent, tout à l'heure,
00:44:30 nous disait "Ben moi, sur mon marché, il n'y a plus de boucher,
00:44:32 il n'y a plus de charcutier, il n'y a plus de poissonnier".
00:44:34 Il y a des endroits où ça s'appauvrit,
00:44:36 et il y a des endroits où c'est toujours aussi vigoureux
00:44:38 les marchés, lisez Marie.
00:44:40 - Oui, c'est ce que nous disait l'article dans l'hebdomadaire "Le Réveil",
00:44:42 que certaines communes,
00:44:44 elles ont du mal à faire venir
00:44:46 des exposants, mais c'est plutôt une bonne nouvelle.
00:44:48 Et moi, ça me donne envie d'aller acheter du melon à Montauban,
00:44:50 parce qu'il n'était vraiment pas cher.
00:44:52 - Bonjour Jean-Alphonse.
00:44:54 - Bonjour mon cher Éric.
00:44:56 - Que va-t-on dire, de quoi allons-nous parler aujourd'hui,
00:44:58 à 14h30, dans l'heure du crime ?
00:45:00 - Je vais vous parler d'une histoire que vous connaissez certainement,
00:45:02 c'est celle des frères Jourdain.
00:45:04 C'est une histoire épouvantable de crimes,
00:45:06 c'était à l'hiver 97,
00:45:08 où Amélie, Péguy, Audrey et Isabelle,
00:45:10 ces quatre jeunes filles qui vont au carnaval du
00:45:12 Portel, c'est une petite localité
00:45:14 de la Côte d'Opale, on va les retrouver
00:45:16 mortes sur la plage,
00:45:18 elles ont été martyrisées, puis elles ont
00:45:20 été assassinées par ces deux frères,
00:45:22 Jean-Michel et Jean-Louis Jourdain,
00:45:24 tellement brutaux que les enquêteurs
00:45:26 vont dire qu'ils n'avaient jamais vu ça, jamais vu
00:45:28 des hommes pareils, même la juge
00:45:30 d'instruction va dire "je ne pensais pas
00:45:32 qu'il y avait des êtres humains
00:45:34 aussi désaxés, aussi brutaux,
00:45:36 que ça pouvait exister". C'est dire,
00:45:38 le niveau de violence
00:45:40 de ces crimes, et bien aujourd'hui,
00:45:42 dans l'heure du crime, on va retrouver ces enquêteurs,
00:45:44 Romuald Muller, qui était le policier
00:45:46 qui dirigeait l'enquête, et puis
00:45:48 l'avocat général du procès, Luc Frémio,
00:45:50 ils nous font l'honneur d'être tout à l'heure
00:45:52 dans le studio de l'heure du crime, et ils vont nous raconter,
00:45:54 dans leurs yeux, dans les yeux des policiers
00:45:56 et de cet avocat général,
00:45:58 ils vont nous raconter l'affaire des frères Jourdain,
00:46:00 c'est à 14h30, évidemment,
00:46:02 et c'est toujours sur RTL.
00:46:04 À tout de suite, donc.
00:46:06 Nous, nous nous retrouvons dans une petite poignée de secondes
00:46:08 avec l'auditeur du
00:46:10 bout du monde, aujourd'hui. Qu'est-ce que je pourrais vous donner
00:46:12 comme indice ? Si, j'en ai un.
00:46:14 J'en ai un, il y en a plein de choses.
00:46:16 Carlos Ghosn ! À tout de suite.
00:46:18 Suivez RTL en vidéo
00:46:20 sur RTL.fr
00:46:22 RTL
00:46:26 Avant d'aller voir notre auditeur de l'étranger,
00:46:30 voici le rappel des titres.
00:46:32 Bonjour Lisa Marie Marques.
00:46:34 Avec Emmanuel Macron, le président de la République,
00:46:40 qui vient de proposer
00:46:42 l'autonomie au Corse.
00:46:44 Oui, l'autonomie, mais pas l'indépendance.
00:46:46 Devant l'Assemblée de Corse, le chef de l'État
00:46:48 a annoncé son intention de faire
00:46:50 entrer la Corse dans la Constitution,
00:46:52 et pour la première fois depuis son élection
00:46:54 à l'Élysée, il a indiqué clairement
00:46:56 souhaiter une autonomie à la Corse dans la République.
00:46:58 La collectivité disposerait ainsi
00:47:00 d'un droit d'adaptation local
00:47:02 de ses compétences.
00:47:04 L'actualité, c'est cette nouvelle journée de recherche
00:47:06 pour retrouver la trace de Lina,
00:47:08 15 ans en Alsace.
00:47:10 L'adolescente a disparu depuis samedi
00:47:12 dernier alors qu'elle se rendait à pied
00:47:14 à la gare de Saint-Blaise-la-Roche.
00:47:16 Hier, les plans d'eau voisins ont été sondés
00:47:18 mais cela n'a rien donné.
00:47:20 80 gendarmes sont à nouveau mobilisés
00:47:22 pour de nouvelles opérations de ratissage.
00:47:24 Et puis nous venons de l'apprendre,
00:47:26 en Espagne, un élève de 14 ans
00:47:28 a poignardé au moins 5 personnes
00:47:30 dans une école.
00:47:32 Trois professeurs et deux élèves,
00:47:34 ça s'est passé ce matin dans une école
00:47:36 du sud de l'Espagne, en Andalousie, près de Cadix.
00:47:38 Peu de temps avant le début des cours,
00:47:40 les 5 personnes blessées
00:47:42 souffrent de blessures plus ou moins graves.
00:47:44 L'adolescent a été interpellé.
00:47:46 La famille Harry Potter
00:47:48 endeuillée aujourd'hui.
00:47:50 On entend la musique du film Harry Potter
00:47:52 et on vient d'apprendre la mort
00:47:54 de l'acteur irlandais Michael Gambon
00:47:56 qui a incarné Dumbledore
00:47:58 dans les films Harry Potter.
00:48:00 Il avait 82 ans.
00:48:02 Demain, vendredi,
00:48:04 le temps sera plus nuageux au nord de la Loire
00:48:06 avec des pluies faibles entre
00:48:08 Normandie, Ile-de-France, Picardie,
00:48:10 Nord-Pas-de-Calais et Champagny-Ardennes
00:48:12 et du vent sur le littoral de
00:48:14 la Manche. Les autres régions seront
00:48:16 plus gâtées avec un ciel toujours
00:48:18 ensoleillé. Les températures
00:48:20 resteront au-dessus des moyennes.
00:48:22 Le matin, 12 à 16 degrés en général.
00:48:24 L'après-midi, 20 à 25
00:48:26 dans la moitié nord. 25 à
00:48:28 30 dans la moitié sud et en pleine
00:48:30 d'Alsace. Et jusqu'à 32
00:48:32 degrés attendus à Perpignan.
00:48:34 Les auditeurs ont
00:48:36 la parole jusqu'à 14h30 sur
00:48:38 RTL.
00:48:40 Eric Brunet. Voici un de mes rendez-vous
00:48:42 préférés, je vous le dis tous les jours.
00:48:44 Juste après 14h, l'auditeur du bout
00:48:46 du monde est aujourd'hui une auditrice.
00:48:48 Elle s'appelle Anna. C'est parti.
00:48:50 L'auditeur du bout
00:48:52 du monde.
00:48:54 - Bonjour Anna.
00:48:56 - Bonjour. - Donc j'ai donné
00:48:58 un pauvre indice un peu minable tout à l'heure
00:49:00 pour essayer de faire deviner à ceux qui nous
00:49:02 écoutent sur RTL où vous êtes.
00:49:04 J'ai dit Carlos Ghosn.
00:49:06 Vous êtes bien évidemment à Beyrouth,
00:49:08 au Liban.
00:49:10 - Oui, tout à fait. J'habite à
00:49:12 Beyrouth, au Liban. - Que faites-vous là-bas ?
00:49:14 - Je suis
00:49:16 chef d'établissement scolaire
00:49:18 dans un établissement du réseau
00:49:20 des lycées français de l'étranger.
00:49:22 - D'accord. Alors, passez
00:49:24 une tête par la fenêtre,
00:49:26 dites-nous un petit peu ce que vous voyez.
00:49:28 - Je vois un très
00:49:30 beau jardin avec
00:49:32 un beau soleil
00:49:34 et quelques élèves.
00:49:36 - Et quelques élèves.
00:49:38 - Oui. - C'est toujours...
00:49:40 Beyrouth a beaucoup changé.
00:49:42 Il y a eu des années de guerre au Liban,
00:49:44 bien évidemment, et plein d'événements
00:49:46 de nature politique.
00:49:48 Mais c'est toujours une ville
00:49:50 où on aime le français, où on parle le français
00:49:52 dans la rue, où on achète
00:49:54 des livres français dans les librairies,
00:49:56 Beyrouth ? - Oui, tout à fait.
00:49:58 Justement, puisque vous en parlez,
00:50:00 la semaine prochaine, il y a un grand
00:50:02 événement autour de la lecture
00:50:04 "Beyrouth Livres",
00:50:06 avec de nombreux auteurs français
00:50:08 et de nombreux auteurs libanais
00:50:10 de langue francophone
00:50:12 qui vont toute la
00:50:14 semaine fêter
00:50:16 la francophonie. - Que diriez-vous
00:50:18 à quelqu'un qui nous
00:50:20 écoute, qui ne connaît pas
00:50:22 du tout le Liban et encore moins Beyrouth,
00:50:24 que diriez-vous
00:50:26 d'abord de cette ville, Beyrouth,
00:50:28 qui était une ville qui faisait
00:50:30 rêver, je ne sais pas si elle fait encore rêver,
00:50:32 fantasmée au 20ème siècle,
00:50:34 qui était une espèce de capitale
00:50:36 de l'Orient, envoûtante,
00:50:38 multiculturelle, qu'est-ce que vous
00:50:40 en diriez aujourd'hui ?
00:50:42 - Ça reste une ville qui
00:50:44 est fascinante,
00:50:46 justement par sa diversité,
00:50:48 on y retrouve beaucoup de
00:50:50 cultures différentes,
00:50:52 beaucoup d'architectures
00:50:54 différentes, après c'est
00:50:56 une ville qui, comme vous l'avez dit, a
00:50:58 souffert de la guerre et a souffert
00:51:00 de l'explosion dramatique
00:51:02 qu'il y a eu il y a trois ans,
00:51:04 mais malgré ça, on a des quartiers
00:51:06 historiques qui restent tout à fait
00:51:08 fascinants et il y a beaucoup de tourisme,
00:51:10 par exemple,
00:51:12 les gens sont toujours étonnés,
00:51:14 mais beaucoup de tourisme
00:51:16 au Liban, à Beyrouth, et au Liban
00:51:18 en général. - Il y a la mer
00:51:20 et il y a aussi des paysages
00:51:22 sublimes, c'est un très beau pays
00:51:24 avec des montagnes, je me souviens
00:51:26 du Chouf, avec des montagnes...
00:51:28 - Tout à fait. - Qu'est-ce que
00:51:30 vous diriez justement de cette géographie
00:51:32 particulière ?
00:51:34 - C'est tout,
00:51:36 tout est à portée de main,
00:51:38 j'ai écouté votre émission de San Diego,
00:51:40 je ne sais plus comment
00:51:42 s'appelait l'auditrice, mais
00:51:44 c'est un peu la même chose, sur un
00:51:46 périmètre très petit, on a
00:51:48 la mer et la montagne, et surtout on a la
00:51:50 Méditerranée, et cette Méditerranée avec cette
00:51:52 lumière qui est
00:51:54 absolument unique,
00:51:56 on peut nager
00:51:58 pratiquement,
00:52:00 et faire du ski,
00:52:02 j'exagère un petit peu parce que c'est pas tout à fait
00:52:04 la même saison, mais on peut faire du ski
00:52:06 et voir la mer au loin,
00:52:08 la Méditerranée, et ça c'est fabuleux.
00:52:10 - Alors, quand on parle
00:52:12 du Liban, on pense tout
00:52:14 de suite à une forme de
00:52:16 séparation des populations,
00:52:18 Beyrouth Est, Beyrouth Ouest, un Beyrouth
00:52:20 dans l'histoire qui était traditionnellement
00:52:22 chrétien et francophone,
00:52:24 et un autre Beyrouth
00:52:26 plutôt musulman,
00:52:28 c'est un pays divisé d'ailleurs,
00:52:30 dans les institutions du Liban,
00:52:32 le chef du Parlement doit avoir
00:52:34 telle religion, le président
00:52:36 doit avoir telle autre religion,
00:52:38 il y a dans la constitution
00:52:40 cette séparation des religions
00:52:42 est écrite ?
00:52:44 - Oui,
00:52:46 d'une part en fait
00:52:48 on a une séparation écrite, et d'autre part
00:52:50 on a des gens qui vivent quand même ensemble,
00:52:52 moi je travaille
00:52:54 dans un établissement scolaire
00:52:56 à Beyrouth Ouest,
00:52:58 où on a toutes les religions
00:53:00 confondues auprès de nos élèves,
00:53:02 donc il y a séparation et il y a un
00:53:04 vivre ensemble qui reste
00:53:06 malgré tout
00:53:08 traînant,
00:53:10 après il y a des zones géographiques,
00:53:12 c'est à dire qu'il y a des
00:53:14 quartiers qui sont un petit peu plus
00:53:16 marqués que d'autres,
00:53:18 mais Beyrouth
00:53:20 reste une ville,
00:53:22 c'est ma quatrième expatriation,
00:53:24 j'ai déjà vécu
00:53:26 dans d'autres pays, et Beyrouth reste
00:53:28 la ville la plus safe
00:53:30 dans laquelle j'ai vécu.
00:53:32 - Vous avez vécu où avant ?
00:53:34 - A Bogotá,
00:53:36 en Colombie,
00:53:38 à Rabat aussi,
00:53:40 qui sont des villes tout à fait,
00:53:42 mais Beyrouth a un
00:53:44 côté
00:53:46 encore plus
00:53:48 où on se sent
00:53:50 en sécurité,
00:53:52 les gens y font
00:53:54 beaucoup, les Libanais
00:53:56 sont extraordinaires d'accueil.
00:53:58 - Hach Raffié, c'est ça, ce vieux
00:54:00 quartier qui est un peu le
00:54:02 marais de Beyrouth,
00:54:04 c'est à dire le vieux quartier avec
00:54:06 les vieux immeubles
00:54:08 qui évoquent la présence
00:54:10 autrefois
00:54:12 quasi coloniale des Français
00:54:14 et d'autres nations d'ailleurs,
00:54:16 des Anglais... - Oui,
00:54:18 oui, des Grecs orthodoxes
00:54:20 aussi, il y a
00:54:22 une grosse histoire
00:54:24 religieuse, il y a 18
00:54:26 ethnies
00:54:28 qui sont représentées
00:54:30 dans la
00:54:32 constitution, donc on retrouve...
00:54:34 - Le Liban, c'est 18
00:54:36 ethnies,
00:54:38 religions différentes, juxtaposées.
00:54:40 - Exactement.
00:54:42 - Incroyable.
00:54:44 - Ça laisse beaucoup de place.
00:54:46 - Il y a toujours
00:54:48 ce regroupement,
00:54:50 cette religion
00:54:52 un peu singulière que nous connaissons si peu,
00:54:54 nous en France, les Druses,
00:54:56 il y a toujours des Druses.
00:54:58 - Tout à fait, dans le chouffe
00:55:00 d'ailleurs. - C'est une branche de l'Islam ?
00:55:02 C'est une branche de l'Islam ?
00:55:04 - Je crois que c'est
00:55:06 un courant
00:55:08 plutôt qu'une branche,
00:55:10 la séparation a été
00:55:12 faite il y a très très longtemps,
00:55:14 ils n'ont pas les mêmes rituels,
00:55:16 ils n'ont pas la même organisation sociale
00:55:18 non plus, mais ils se rapprochent
00:55:20 en fait de la religion
00:55:22 islamique, oui.
00:55:24 Et donc les Druses sont
00:55:26 au Liban et aussi en
00:55:28 Syrie.
00:55:30 C'est Liban, Syrie
00:55:32 et donc c'est géographique les Druses.
00:55:34 Oui, oui, il y a toujours
00:55:36 des Druses au Liban.
00:55:38 - Et Anna, au Liban on mange bien,
00:55:40 on mange même très bien, c'est quoi
00:55:42 votre plat préféré, votre plat
00:55:44 libanais préféré ?
00:55:46 - Moi je suis
00:55:48 une fan de falafel
00:55:50 avec la sauce
00:55:52 qui est faite avec du thym,
00:55:54 le tahini, le tarator,
00:55:56 je suis vraiment fan
00:55:58 de toutes leurs préparations
00:56:00 à base d'houmous, le pois chiche,
00:56:02 le houmous ici c'est le nom du pois chiche,
00:56:04 et puis leurs desserts
00:56:06 qui sont absolument...
00:56:08 Le Liban c'est évidemment
00:56:10 une des plus belles gastronomies
00:56:12 du monde,
00:56:14 moi je le dis,
00:56:16 sans complexe,
00:56:18 et leur manière
00:56:20 de jouer avec les saveurs
00:56:22 et les épices,
00:56:24 les herbes...
00:56:26 - Ça nous donne faim tout ça !
00:56:28 Il est quelle heure chez vous ?
00:56:30 Il est quelle heure à Beyrouth là ?
00:56:32 - Alors là il est
00:56:34 15h10.
00:56:36 - Et qu'est-ce que vous allez
00:56:38 manger ce soir ?
00:56:40 - Ce soir je pense que je vais
00:56:42 manger un plat
00:56:44 libanais qui est à base de lentilles,
00:56:46 je mange beaucoup de légumes
00:56:48 secs,
00:56:50 qui s'appelle la mouhardra,
00:56:52 je prononce très mal,
00:56:54 quelque chose comme ça, avec des lentilles et du riz.
00:56:56 - Et vous croisez souvent
00:56:58 Carlos Ghosn,
00:57:00 l'ancien patron de Renault
00:57:02 qui vit reclus à Beyrouth ?
00:57:04 - Ça m'est arrivé !
00:57:06 - C'est vrai ? Dans la rue ?
00:57:08 - Oui, au marché,
00:57:10 il y a un marché,
00:57:12 un petit marché un peu bio
00:57:14 dans le quartier Gemayze,
00:57:16 qui est un quartier historique
00:57:18 aussi, et je l'ai
00:57:20 déjà vu.
00:57:22 - Carlos Ghosn au marché.
00:57:24 Merci Anna, c'était bien de nous donner
00:57:26 cette carte postale de Beyrouth et du Liban.
00:57:28 Vous avez envie de rentrer en France ?
00:57:30 Vous êtes heureuse là-bas pour l'instant ?
00:57:32 - Moi je suis assez heureuse
00:57:34 de découvrir ce Moyen-Orient
00:57:36 un peu magique.
00:57:38 - Merci à vous, chère Anna,
00:57:40 merci beaucoup. Vous voulez nous appeler également ?
00:57:42 Vous inscrivez
00:57:44 sur l'application RTL
00:57:46 et vous laissez bien vos coordonnées, comme ça on vous recontacte.
00:57:48 - Et voilà.
00:57:50 A tout de suite, nous allons parler de Brigitte Bardot, c'est aujourd'hui son anniversaire.
00:57:52 Est-ce que c'est une icône
00:57:54 indépassable pour vous ?
00:57:56 Quelle est votre
00:57:58 relation finalement émotionnelle
00:58:00 à cette immense actrice
00:58:02 qui a eu cette vie
00:58:04 ensuite consacrée aux animaux ?
00:58:06 On vous attend
00:58:08 avec Lisa Marie au 3210.
00:58:10 - Céline Landreau.
00:58:12 RTL midi jusqu'à 13h.
00:58:14 Merci d'écouter RTL.
00:58:20 RTL, vivre ensemble.
00:58:28 Les auditeurs ont la parole
00:58:30 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:58:32 Éric Brunet.
00:58:34 Je n'ai besoin de personne
00:58:36 en Harley Davidson.
00:58:38 Je ne reconnais plus personne
00:58:44 en Harley Davidson.
00:58:46 Brigitte Bardot
00:58:48 fête aujourd'hui son anniversaire
00:58:50 et c'est vrai qu'elle n'a besoin de personne
00:58:52 parce que
00:58:54 il y a trois Bardot, enfin il y a mille Bardot,
00:58:56 mais il y en a trois. Il y a l'actrice,
00:58:58 la légende,
00:59:00 il y a celle qui décide de consacrer
00:59:02 sa vie au monde animalier
00:59:04 qui récuse d'ailleurs
00:59:06 sa carrière d'actrice. A un moment donné, elle dit
00:59:08 finalement, elle n'a eu qu'un intérêt
00:59:10 cette carrière d'actrice, elle m'a permis
00:59:12 de mettre ma notariété au service de la cause animale
00:59:14 mais le reste, je m'en fous.
00:59:16 Et ça nous amène à la troisième Bardot
00:59:18 qui est la rebelle,
00:59:20 la misanthrope,
00:59:22 la pas politiquement correcte, si vous voyez
00:59:24 ce que je veux dire, qui vit toute seule,
00:59:26 qui a dit récemment d'ailleurs qu'elle ne voulait pas être...
00:59:28 - Elle a dit dans Le Monde,
00:59:30 on lui a posé la question, où elle souhaitait
00:59:32 être enterrée, et elle a dit,
00:59:34 je la cite, "je préfère reposer
00:59:36 là", donc elle parle de sa résidence,
00:59:38 "la madraque, que dans le cimetière de Saint-Tropez
00:59:40 où une foule de connards
00:59:42 risquerait d'abîmer la tombe de mes parents
00:59:44 et de mes grands-parents. Je veux qu'on me
00:59:46 foute la paix." - Oui,
00:59:48 c'est ça,
00:59:50 c'est devenu ce personnage
00:59:52 rebelle qui... - Tu ne mâches pas ses mots.
00:59:54 - Qui n'a jamais été tenté par
00:59:56 la chirurgie esthétique, elle n'a jamais fait
00:59:58 de chirurgie esthétique. - Non, c'est vrai.
01:00:00 - Pourtant, c'était... - Il ne faudra pas qu'on le sache.
01:00:02 - Donc, c'est quelqu'un qui a un côté
01:00:04 "je m'en fous, qu'on m'emmerde pas",
01:00:06 un peu anarche,
01:00:08 qui est...
01:00:10 bon, ben...
01:00:12 C'est constitutif d'elle, à mon avis, il ne faudra pas
01:00:14 rayer cette troisième phase de sa vie.
01:00:16 Qu'en pensez-vous ? Vous appelez
01:00:18 au 3210, on commence avec Franck,
01:00:20 par exemple. Bonjour Franck.
01:00:22 - Bonjour, les éditeurs, bonjour Eric,
01:00:24 bonjour Lise-Marie. - Bonjour.
01:00:26 - Il y a quatre Brigitte Bardot, j'en dis trois.
01:00:28 Moi, je dis, il y a Brigitte Bardot à 20 ans,
01:00:30 il y a Brigitte Bardot à 30 ans, Brigitte Bardot
01:00:32 à 40, Brigitte Bardot à 50.
01:00:34 C'est trois époques différentes, trois
01:00:36 femmes différentes pour moi, parce qu'à 20 ans,
01:00:38 elle était la plus belle au monde, dans les
01:00:40 bras des plus beaux, hein,
01:00:42 Vadim, Gazebourg, etc.
01:00:44 Après, on a eu la Bardot à 30 ans
01:00:46 qui commençait à être un petit peu rebelle,
01:00:48 tout en étant toujours aussi belle.
01:00:50 Et puis après, bien sûr, il y a la Bardot à 40 ans
01:00:52 où elle a décidé de se battre
01:00:54 pour la cause animale, très bien.
01:00:56 Et puis après, bon, on a la Brigitte Bardot
01:00:58 à 40, 50 ans, où là, elle a eu des propos
01:01:00 un peu extrêmes, lisses, elle s'est
01:01:02 rapprochée d'extrême droite, mais bon,
01:01:04 on sait, tout ce qui fait son charme. Moi,
01:01:06 dès que j'entends Brigitte Bardot parler,
01:01:08 là où vous avez eu la chanson "Je ne reconnais plus
01:01:10 personne" dans les derniers temps, moi,
01:01:12 ça me fait des sensations.
01:01:14 Et surtout, c'est que mes premières vacances,
01:01:16 moi, sur la Côte d'Azur, ça remonte à 23 ans.
01:01:18 J'ai que 46 ans,
01:01:20 et mes premiers pas à Saint-Tropez,
01:01:22 c'était "Où se trouve la madraque ?
01:01:24 Comment on peut croiser, rencontrer,
01:01:26 aller saluer Brigitte Bardot ?"
01:01:28 Et puis, malheureusement, je ne l'ai jamais croisée.
01:01:30 J'aimerais bien la croiser un jour,
01:01:32 la remercier, parce que, voilà, c'est une
01:01:34 féministe avant l'heure,
01:01:36 et puis c'est une femme qui, à 20 ans
01:01:38 ou même encore aujourd'hui, elle est très belle,
01:01:40 intérieurement comme extérieurement,
01:01:42 je veux dire, c'est une femme qui était
01:01:44 féministe pour moi avant l'heure, quoi.
01:01:46 Alors qu'il y a 50 ans,
01:01:48 c'était plutôt, on avait
01:01:50 envie de la mettre dans son lit et point barre, quoi.
01:01:52 C'est gentil, en disant ça.
01:01:54 - Oui. Moi, j'ai rencontré
01:01:56 une fois, il y a 15 ans,
01:01:58 j'étais à France 3, et je faisais
01:02:00 une petite émission l'après-midi, parce que,
01:02:02 juste avant Noël, c'était le Noël des animaux, dans tous les
01:02:04 refuges de la SPA, on essayait de
01:02:06 vider les refuges et de proposer des animaux
01:02:08 à l'adoption. Et là, Bardot,
01:02:10 je peux vous dire qu'elle se mobilisait. Alors là,
01:02:12 Bardot, impossible de la voir,
01:02:14 mais sur le Noël des animaux, pour
01:02:16 que des petits chiens soient adoptés,
01:02:18 elle était
01:02:20 à 100 à l'heure. Et je commence
01:02:22 l'émission avec elle, donc là, elle m'a dit
01:02:24 "moi, je serai dans votre émission", etc. Elle avait fait venir
01:02:26 Delon, elle avait fait venir plein de comédiens.
01:02:28 Et je commence l'émission avec elle,
01:02:30 et je pensais qu'elle allait être
01:02:32 joyeuse, et elle commence en me disant
01:02:34 à l'antenne, sur France 3,
01:02:36 à l'époque, elle me disait "Joyeuse,
01:02:38 donc, il y aura toujours, quelque part,
01:02:40 un petit chien battu qui m'empêchera
01:02:42 d'être heureuse." J'avais trouvé
01:02:44 ça fascinant, et quand
01:02:46 elle me disait cela, elle était au bord
01:02:48 des larmes. Donc, elle vivait
01:02:50 vraiment la cause animale. C'est-à-dire qu'on ne
01:02:52 peut pas dire que ça n'a pas été
01:02:54 la cause de sa vie. Ça a vraiment été la cause de sa vie,
01:02:56 les animaux. - Non, c'est clair.
01:02:58 Elle a été notre Marianne,
01:03:00 pour être le buste de notre Marianne, c'est
01:03:02 qu'elle représente bien la France, tout simplement.
01:03:04 - Beaucoup d'appels, je vais prendre Nicole.
01:03:06 Oh, mais il y a plusieurs Nicole, tiens, on est à
01:03:08 Pierre Latte pour commencer. Bonjour Nicole.
01:03:10 - Bonjour Eric, je vous
01:03:12 entends, mais moi j'aimerais parler
01:03:14 de Brigitte quand elle avait 18 ans.
01:03:16 Elle faisait rêver le monde
01:03:18 entier, dont
01:03:20 la gente masculine, si je
01:03:22 puis dire. Tout le monde voulait
01:03:24 Brigitte Bardot dans son lit, comme vient de
01:03:26 le dire votre auditeur.
01:03:28 Mais écoutez, c'était
01:03:30 une merveille, c'était une bombe.
01:03:32 En fait,
01:03:34 écoutez, moi j'aimais son
01:03:36 franc, mais j'aime toujours son franc parlé.
01:03:38 Écoutez, elle n'est pas formatée comme
01:03:40 beaucoup d'actrices actuellement.
01:03:42 J'aime son franc
01:03:44 parlé qui la caractérise.
01:03:46 Pardon. Écoutez,
01:03:48 c'était une
01:03:50 joie de voir Brigitte Bardot
01:03:52 au cinéma. Du reste, elle était une
01:03:54 excellente actrice. Je la
01:03:56 vois dans "La vérité de Clouseau",
01:03:58 "En cas de malheur avec Jean Gabin", n'était-elle
01:04:00 pas une bonne actrice ?
01:04:02 Mais si, et elle a été beaucoup
01:04:04 critiquée. Eh bien, écoutez,
01:04:06 moi j'aimerais revoir tous ses films
01:04:08 à la télévision, vous voyez, parce qu'on voit
01:04:10 beaucoup de navets actuellement.
01:04:12 Et j'aimerais qu'on repasse tous les films
01:04:14 de Brigitte Bardot, parce qu'il y en a
01:04:16 qui sont pas mal, les films de Brigitte Bardot.
01:04:18 Et je regrette qu'un
01:04:20 espèce d'espoir, Eric.
01:04:22 Écoutez, moi j'ai plein de bouquins
01:04:24 concernant Brigitte Bardot. Effectivement,
01:04:26 elle a un cœur gros comme ça,
01:04:28 mais je vais vous dire ce que vous ne savez pas,
01:04:30 c'est qu'elle s'est
01:04:32 occupée aussi des personnes âgées
01:04:34 à Saint-Tropez. Elle leur a apporté
01:04:36 beaucoup de cadeaux, vous voyez, elle est très, très
01:04:38 généreuse. Et c'est pas
01:04:40 parce qu'elle dit des frances que
01:04:42 tout le monde pense et que personne
01:04:44 ne dit. Et moi je pense la même chose qu'elle.
01:04:46 - Vous faites référence à ce que disait
01:04:48 Franck, c'est-à-dire une certaine
01:04:50 proximité avec l'extrême droite depuis
01:04:52 quelques années. - Oui, mais c'est des
01:04:54 grands mots tout ça. Mais tout le monde
01:04:56 en a marre de la France actuelle, que vous
01:04:58 voyez bien ce qui s'y passe. On pense
01:05:00 tous la même chose, mais on ne le dit pas.
01:05:02 Et elle est elle.
01:05:04 Et on ne peut pas dire ça.
01:05:06 On ne pense pas tous la même chose. On passe nos
01:05:08 journées à nous écharper.
01:05:10 - Elle a un cœur
01:05:12 gros comme ça, elle pourrait prendre mal à une mouche
01:05:14 Brigitte Bardot. Elle n'a tué personne
01:05:16 jusqu'à présent que je sache.
01:05:18 Elle n'a pas de couteau dans sa poche, Brigitte Bardot.
01:05:20 Elle ne fait que du bien aux animaux.
01:05:22 Moi je la défend à 200%
01:05:24 Brigitte Bardot. - Message reçu.
01:05:26 Message reçu, Nicole.
01:05:28 Non, mais reste avec nous.
01:05:30 On se fait une petite minute de réclame et je vous garde
01:05:32 sous le coude.
01:05:34 Merci à Nicole, à tout de suite.
01:05:36 Envoyez-nous vos messages
01:05:38 sur l'application RTL ou
01:05:40 appelez-nous au 3210.
01:05:42 Jusqu'à 14h30, les auditeurs
01:05:46 ont la parole avec Eric Brunet
01:05:48 sur RTL.
01:05:50 Brigitte Bardot fait aujourd'hui son anniversaire.
01:05:52 Avez-vous envie de lui dire
01:05:54 bon anniversaire ? Viviane
01:05:56 est avec nous, une autre
01:05:58 Nicole. Bonjour Nicole et bonjour
01:06:00 Viviane. - Bonjour Eric.
01:06:02 Viviane, pour
01:06:04 commencer, vous êtes dans le Maine-et-Loire, me dit-on.
01:06:06 C'est ça, écoutez, je voulais rendre
01:06:08 hommage, c'était un très bon anniversaire,
01:06:10 lui rendre hommage, c'est surtout pour
01:06:12 tous ces combats qu'elle a
01:06:14 pour toutes ces
01:06:16 défenses, l'engagement
01:06:18 qu'elle a pour la défense des animaux
01:06:20 et surtout, comme elle disait,
01:06:22 les miettes justes qu'elle a récoltées
01:06:24 et je voudrais soutenir tous ces combats,
01:06:26 quoi qu'elles disent, quoi qu'elles fassent,
01:06:28 de toute façon je la soutiendrai à 100%.
01:06:30 Quelles que soient ses idées,
01:06:32 elle veut tellement faire de bonnes choses
01:06:34 pour les animaux, surtout
01:06:36 pour les protéger,
01:06:38 et puis toute cette maltraitance qu'on voit tout autour
01:06:40 et on régresse, je trouve qu'on régresse
01:06:42 complètement et elle a bien raison
01:06:44 de continuer ce combat, mais
01:06:46 hélas, il lui faut beaucoup de force,
01:06:48 elle en a eu, mais bon, je l'admire
01:06:50 à 100%. - Nicole,
01:06:52 deuxième Nicole
01:06:54 sur Brigitte Bardot, vous avez
01:06:56 vous aussi envie de lui souhaiter un bon anniversaire
01:06:58 Nicole ? - Bah oui, je suis
01:07:00 une inconditionnelle de Brigitte Bardot.
01:07:02 Alors pour moi,
01:07:04 c'est la plus belle.
01:07:06 Physiquement, bien sûr,
01:07:08 un corps exceptionnel
01:07:10 et puis
01:07:12 une authenticité
01:07:14 et puis
01:07:16 j'admire
01:07:18 autant dans son
01:07:20 combat pour les animaux,
01:07:22 dans ses livres aussi,
01:07:24 ne pas oublier qu'elle a écrit de très bons livres
01:07:26 où elle règle un petit peu séquence
01:07:28 et puis
01:07:30 pour en revenir à son physique,
01:07:32 je peux vous dire que
01:07:34 il y en a beaucoup qui n'arrivent
01:07:36 pas à la cheville.
01:07:38 - Puisque vous parlez de cheville, je ne sais plus qui a dit,
01:07:40 il faudrait retrouver,
01:07:42 "Tout était sublime chez elle, même
01:07:44 ses pieds, c'était du dépit,
01:07:46 même ses pieds étaient sublimes."
01:07:48 Donc c'est vrai que c'était une perfection
01:07:50 sur ce registre, celui
01:07:52 de la beauté, incroyable. Merci
01:07:54 Nicole, merci Viviane.
01:07:56 Voilà, donc, bon anniversaire
01:07:58 à Brigitte Bardot. Jean-Alphonse
01:08:00 à Richard, rebonjour, dans quelques
01:08:02 instants, c'est l'heure du crime. - Oui, Eric, avec
01:08:04 aujourd'hui l'affaire des frères Jourdain, les 4
01:08:06 filles du carnaval enterrées
01:08:08 sous une plage du Pas-de-Calais, c'est tout de suite
01:08:10 dans l'heure du crime. - On sera à l'écoute.
01:08:12 Au revoir, Lisa Marie.
01:08:14 - Au revoir, demain, on se retrouve avec Vincent Parizeau.
01:08:16 - Bienvenue à l'ami Vincent, ce sera
01:08:18 demain à 13h pour les auditeurs en la parole.
01:08:20 Bel après-midi, à l'écoute d'RTL.
01:08:22 RTL.
01:08:24 ...
01:08:26 ...
01:08:28 Journal inattendu sur RTL. Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure en direct sur RTL à 12h30 pour le Journal inattendu. Les informations du jour avec les reportages éclairants de la rédaction et un invité qui nous livre son regard sur l'actualité. Le Journal inattendu, c'est tous les samedis en direct à 12h30 sur RTL. Vous avez manqué une émission ? Retrouvez-la sur RTL.fr et l'application RTL.

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