Regardez Les auditeurs ont la parole du 18 septembre 2023 avec Eric Brunet.
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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Le gouvernement
00:00:05 autorisera la vente à perte de carburant dès le mois de décembre et pour six mois c'est du jamais vu depuis 60 ans.
00:00:11 Le gouvernement qui espère comme ça aider les automobilistes à faire le plein plus facilement, une mesure moyennement accueillie par les professionnels.
00:00:19 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, attendu à Rome dans la soirée pour rencontrer son homologue et évoquer la coopération
00:00:28 européenne face à l'immigration.
00:00:30 Et cela alors que l'île du sud de la Sicile, l'île de Lampedusa, a vu débarquer plus de
00:00:36 8000 personnes la semaine passée.
00:00:38 Et puis Fabio Grosso, nouvel entraîneur de l'Olympique Lyonnais, le technicien italien, a été présenté officiellement ce matin.
00:00:45 L'OL qui reste sur cinq matchs et aucune victoire en ce début de championnat de Ligue 1.
00:00:51 Trois défaites et deux nuls pour les Gaunes.
00:00:56 La météo pour cet après-midi avec vous, Louis Bodin, c'est encore bien orageux.
00:01:00 Oui, orageux, notamment à l'est du Rhône. Je vois beaucoup d'averses en ce moment et des orages sur le département de l'Isère notamment.
00:01:06 Mais plus généralement quasiment de la Méditerranée à la région Rhône-Alpes, sur le Jura.
00:01:11 Nous avons des averses qui vont se prolonger tout au long de l'après-midi. D'où la vigilance en Ardèche, en Ladrome ou encore dans l'Isère.
00:01:16 Puis dans les autres régions, de nouveaux régimes d'averses. Ça commence à près de l'Atlantique,
00:01:20 sur la Charente-Maritime, ça remonte sur la Normandie. Bref, toutes les régions allant de l'Atlantique au Nord-Est
00:01:25 seront de nouveau concernées en cours d'après-midi. Un peu plus de soleil comme entre les Pyrénées et le Languedoc.
00:01:29 Et puis les températures, ça commence à baisser. 19 à 24 degrés
00:01:33 pratiquement sur toutes les régions situées au nord de la Loire. 25 à 28 degrés ailleurs et encore 31 à Ajaccio.
00:01:39 Et pour demain ?
00:01:40 Demain, nette amélioration avec le retour d'un temps plus sec, plus ensoleillé en cours d'après-midi.
00:01:44 Restera les nuages, des orages en cours de matinée mais ça ira mieux. Même chose pour mercredi.
00:01:48 Ensuite, la pluie reviendra entre jeudi et vendredi. Avant, c'est pour ça que je veux finir par ça,
00:01:53 une belle amélioration pour le week-end prochain.
00:01:55 Toujours terminé par une bonne nouvelle. Merci Louis Vaudin.
00:01:58 Merci Céline, merci Louis. Céline, je vous annonce que demain sur RTL, à partir de midi, la France entière, que dis-je, l'Europe entière, que dis-je, le monde entier sera avec vous.
00:02:07 Ça c'est grâce à Internet. Je vous remercie.
00:02:09 A demain.
00:02:12 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:02:15 Les auditeurs ont vraiment la parole. Bonjour Lisa Marie. Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:02:20 Alors il y a des trucs qui m'agacent particulièrement, c'est l'idée que des gens continuent à travailler, ont toujours gardé leur travail,
00:02:26 mais qu'ils ont le sentiment, avec le même boulot, de cette appauvrie ces derniers mois. Alors ça,
00:02:31 vous allez m'appeler sur ce sujet, mesdames, messieurs. 3 2 1 0 sur RTL. Mais avant, ce sont nos appels.
00:02:38 Sur Le Répondeur, alors Eric, dans Le Répondeur aujourd'hui, des réactions suite à l'annonce d'Emmanuel Macron du plan
00:02:45 Église pour restaurer le patrimoine religieux, notamment avec le lancement d'une collecte. Pour Yann,
00:02:51 restaurer c'est bien, mais il faut un vrai projet. Rénover un
00:02:54 bâtiment public, parce qu'une église c'est un bâtiment public,
00:02:57 pourquoi pas, mais il faut avoir un projet derrière. Si c'est la rénover pour l'empêcher de tomber en ruine,
00:03:02 quelque part ça sert à rien si on n'en fait rien derrière. Quand je discute avec les élus, souvent ils rénovent, mais
00:03:08 ils n'ont aucun projet pour l'église derrière. L'église, ce n'est pas qu'un lieu de culte. Aujourd'hui, on peut y faire des concerts, des expos,
00:03:14 des choses comme ça, mais il faut que ça soit préparé,
00:03:16 étudié, évidemment, en amont.
00:03:18 Pour Aline, c'est compliqué de faire de nouveaux projets, la faute aux architectes bâtiments de France qui veillent.
00:03:24 Le problème, c'est qu'on ne peut pas faire ce qu'on veut quand on veut rénover une église. On est obligé de passer par les bâtiments
00:03:29 de France, et si on ne suit pas la procédure, vous ne pouvez pas rénover l'église. C'est impossible.
00:03:33 Et je suis bien placée pour en parler, parce que justement, on le vit dans notre village. On ne peut rien faire puisqu'on n'a
00:03:40 pas l'aval des bâtiments de France. Et en plus, il faut suivre toute une procédure qui est très très chère.
00:03:44 Vous devez faire appel à des architectes. Bref, c'est très très compliqué. Très très compliqué.
00:03:49 On ne restaure pas assez le patrimoine en France. Quand vous pensez que le tourisme, c'est l'or français, le pétrole français.
00:03:56 Le patrimoine, il ne faut pas le restaurer juste comme ça, parce qu'il est là. Il faut le restaurer parce qu'il fait rentrer des devises,
00:04:01 des euros en France. Ça nourrit des gens, des hôteliers, des restaurateurs.
00:04:07 Donc c'est important. - Et qu'on ne visite pas toujours pour une question religieuse. Alors, Eglise, toujours Marina,
00:04:12 a souhaité réagir à la polémique autour de la messe du pape à laquelle Emmanuel Macron va assister.
00:04:17 - Je ne comprends pas ce qui est en train de se passer. C'est-à-dire qu'on est en train d'ergoter sur la laïcité,
00:04:21 pas la laïcité. Est-ce qu'il a le droit de venir à la messe ? Est-ce qu'il n'a pas le droit ?
00:04:24 Et surtout, le communiquer à l'Elysée, que je trouve absolument
00:04:27 lunaire, un contresens total sur la messe. Alors qu'on soit laïque, je veux bien qu'on soit inculte, c'est un autre sujet.
00:04:34 La messe n'est pas un événement festif et populaire.
00:04:38 Donc c'est pas quelque chose auquel on assiste en spectateur. On y participe ou on n'y participe pas. Voilà, tout simplement.
00:04:44 Enfin, concernant la dégradation des services publics, ce sujet que nous avons traité ici avec vous,
00:04:49 Richard a souhaité réagir et il est très ferme. Écoutez son message.
00:04:54 - Je pense qu'avant tout, ça serait bien de commencer par mettre au travail les fonctionnaires qui sont déjà en place.
00:04:58 Je pense qu'ils travaillent de moins en moins. Je viendrais faire des passeports, par exemple,
00:05:02 où on prend une demi-heure de rendez-vous. J'y suis resté à peine cinq minutes. Quand on parle des fonctionnaires,
00:05:08 systématiquement, on nous renvoie vers les pompiers et les infirmières. Mais c'est pas de cela qu'on parle.
00:05:12 - Et le répondeur est ouvert 24 heures sur 24 sur l'application RTL et au 3210, bien sûr.
00:05:19 - Bien, les amis, vous nous appelez au 3210, Lisa Marie l'a dit. Lisa Marie, nous allons parler de ce sentiment qu'ont certains français
00:05:30 de s'appauvrir. Mais pas de s'appauvrir en perdant leur métier, ce qui pourrait se comprendre, enfin leur travail, leur emploi, mais de s'appauvrir
00:05:38 en gardant le même job. J'ai le même métier, j'ai les mêmes charges,
00:05:41 et pourtant je suis plus pauvre qu'avant. J'ai le même salaire,
00:05:45 voire même j'ai été augmenté, mais je suis plus pauvre qu'avant.
00:05:49 - Et oui, le gouvernement doit présenter son pacte des solidarités. C'est le nom du plan du gouvernement dédié à la pauvreté.
00:05:55 Alors des aides donc, mais pas de hausse de salaire, enfin pas vraiment. Donc on vous pose la question, est-ce que
00:06:01 le travail ne paie plus ? Est-ce que le travail permet encore de changer de niveau de vie ? Est-ce que vous avez un sentiment
00:06:06 de déclassement ? Et c'est aussi notre question RTL. Alors notre question RTL du jour, c'est avez-vous l'impression de vous être appauvri ?
00:06:13 Et vous êtes 81% à répondre oui.
00:06:17 - Alain est avec nous, il a composé le 3210, c'est les auditeurs en la parole sur RTL. Alain, bonjour.
00:06:23 - Bonjour Eric, bonjour à vos auditeurs. - Est-ce que vous avez le sentiment de vous être appauvri, vous Alain ?
00:06:27 - Complètement, moi je suis conducteur routier, donc si on devenait milliardaire en étant conducteur routier, ça se saurait.
00:06:33 Et aujourd'hui oui, moi j'en suis comme beaucoup de français, j'en suis à
00:06:38 calculer, vous voyez par exemple mon plein c'est 15 euros en plus, avec 15 euros moi je faisais pas mal de choses.
00:06:45 Aujourd'hui on en est à
00:06:47 calculer
00:06:49 le coût par exemple des péages, des autoroutes pour aller voir la famille, pour prendre
00:06:54 quelques loisirs que l'on a drastiquement réduit. On réfléchit comment chaque jour économiser 2 euros
00:07:01 en se passant un jour sur deux soit du pain, soit du journal, ce qui soit dit entre nous. Mais
00:07:08 la presse papier est dans une situation
00:07:10 douloureuse et aujourd'hui nos boulangers ferment deux jours par semaine.
00:07:15 Maintenant c'est régulier pour faire une économie sur l'énergie du four.
00:07:19 Moi je suis vraiment... là aujourd'hui on entend, on va demander à des commerçants Eric de
00:07:25 travailler à perte, c'est à dire de vendre du carburant à perte. Mais ça c'est un pansement sur une jambe de bois.
00:07:33 Comme je disais tout à l'heure à la personne qui m'a accueilli,
00:07:35 on en est quand même à
00:07:39 60-70% de taxes de TIPP sur la taxe intérieure sur les produits pétroliers.
00:07:45 Est-ce que ça n'est pas un des leviers sur lequel on pourrait agir
00:07:49 du gouvernement et non pas demander à des commerçants de vendre à perte ? C'est une hérésie, c'est quelque chose...
00:07:56 Mais on va où ? On marche sur la tête, c'est pas possible.
00:07:59 - J'adore ce que vous dites, vraiment bravo parce que ça c'est vraiment une intervention solide,
00:08:05 argumentée, bravo. Juste un truc, c'est que
00:08:09 finalement
00:08:11 c'est le serpent qui se mord la queue la France parce que bien évidemment on a un système social qu'on aime,
00:08:18 qui est sans aucun doute le plus généreux du monde, même si en tout cas le plus coûteux.
00:08:22 Même si certains commencent à dire ça marche plus aussi bien qu'avant. Bon en tout cas le plus coûteux,
00:08:27 mais pour le financer, et bien pour le financer il faut
00:08:30 des rentrées fiscales et jamais jamais l'état ne baissera les taxes sur l'essence. Voilà, malheureusement c'est à se taper la tête contre les murs.
00:08:40 - Mais bien sûr, puisqu'il faudra d'une façon ou d'une autre le récupérer ailleurs. Donc quelque part,
00:08:45 là on dit aux commerçants "vendez à paire", mais les commerçants ils ont quand même des infrastructures qu'il faut amortir, qu'il faut entretenir,
00:08:51 il faudra bien leur verser une compensation.
00:08:54 Aujourd'hui on va faire quelques centimes, un geste, on va demander d'ailleurs aux
00:08:59 commerçants de faire un geste de quelques centimes, mais ces quelques centimes il va falloir à un moment ou à un autre les
00:09:05 retrouver quelque part pour équilibrer la balance. Vous l'avez souligné très justement,
00:09:10 Eric, moi aujourd'hui je suis complètement...
00:09:14 Oui, vous l'avez dit, on a un régime social qui est un modèle social qui est parmi les plus généreux du monde sans aucun doute,
00:09:23 mais en même temps...
00:09:26 Alors moi je vais pas dire que ça marche plus aussi bien aujourd'hui que ça marchait avant. Oui bien sûr il y a la réalité,
00:09:33 il y a la réalité, il y a la mondialisation, il y a tout ce que l'on voit, ces bateaux qui arrivent partout en Europe,
00:09:40 il y a le dérèglement climatique, il y a un tas de choses, on pourrait passer en revue
00:09:44 tellement de sujets dramatiques qui se passent aujourd'hui.
00:09:49 Aujourd'hui oui, les gens vont travailler,
00:09:52 mais ils en sont encore à compter. Il y a des gens pour lesquels le 20 c'est la fin du mois, il n'y a plus un rond sur le contemporain.
00:09:59 Alors donc mettre des petits pansements comme ça... On a parlé la semaine dernière de
00:10:04 l'explosion des demandes d'avance sur salaire, ça c'est de plus en plus fréquent. Restez avec nous, restez avec nous parce que
00:10:10 vraiment c'est une très bonne intervention. Je continuerai à prendre ceux qui arrivent
00:10:14 au 3 2 1 0 bien sûr on sera avec Elodie, Thierry, mais j'aimerais vous rester un peu avec nous à tout de suite.
00:10:19 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:10:24 Eric Brunet
00:10:27 13h, 14h30
00:10:29 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:10:33 13h13, avez-vous l'impression de vous être appropri ces derniers temps ? Mesdames, messieurs il s'est bien de se passer un truc inouï, je n'ai
00:10:40 jamais vécu ça de toute ma vie de journaliste.
00:10:43 Le standard RTL a pété, mesdames, messieurs, je sais pas vous avez dû tous appeler en même temps.
00:10:48 Il n'y a plus de standard, j'espère qu'il va être réparé dans les prochaines minutes.
00:10:52 Nous avons déjà Elodie et Thierry qui étaient avec nous au Légard,
00:10:56 mais vous pouvez plus nous joindre pendant quelques minutes au 3 2 1 0.
00:10:59 Mais je voudrais quand même qu'ils ne peuvent pas nous appeler sur l'appli et laisser un message, on les rappelle ?
00:11:03 Bien sûr, il y a toujours moyen de nous contacter, il faut nous écrire sur l'application RTL.
00:11:07 C'est super simple, parce que quand vous dites vous nous écrire, j'imagine le timbre, l'enveloppe.
00:11:11 Ah non, non, non, sur l'application en deux clics, vous pouvez comme ça intervenir, mais pensez bien à laisser vos coordonnées, votre numéro de téléphone pour qu'on puisse
00:11:18 vous rappeler, puisqu'on peut vous rappeler. Génial. Elodie est avec nous. Bonjour Elodie.
00:11:24 Bonjour Eric, bonjour à tous. Dans quel coin êtes-vous ?
00:11:27 Alors je me situe sur Annecy.
00:11:29 Je vis à Annecy en Savoie.
00:11:31 C'est très beau Annecy, c'est une des plus belles îles de France.
00:11:33 C'est magnifique, c'est très très beau.
00:11:35 Là on est un peu sous la pluie avec l'orage, donc c'est moins beau, mais c'est très très beau, oui, effectivement.
00:11:39 Bon, on était avec Alain, chauffeur routier, tout à l'heure, qui nous disait, à revenu constant,
00:11:44 il se sentait beaucoup plus pauvre aujourd'hui qu'avant. Est-ce que c'est votre cas ? Que faites-vous dans la vie ?
00:11:49 Alors moi je suis infirmière.
00:11:51 Libérale, dans l'hôpital ?
00:11:53 Non, je travaille dans un laboratoire privé.
00:11:55 D'accord.
00:11:56 Voilà, mon mari, on est mariés, on a deux enfants.
00:11:59 Un petit garçon qui a deux ans qui va en nourrice, et puis un enfant qui va dans une école normale.
00:12:04 Pour vous donner un ordre d'idée, je vais vous expliquer la situation.
00:12:06 Moi je suis infirmière depuis 12 ans.
00:12:08 J'ai commencé à 1600 euros net par mois.
00:12:11 Aujourd'hui, avec 12 ans d'ancienneté, je suis à 1700 euros net par mois.
00:12:15 J'ai gagné 10 euros.
00:12:17 En échange de ça, j'ai ma facture EDF qui va doubler de mois de mars à mois de septembre.
00:12:22 J'ai une facture de régulation de plus de 290 euros.
00:12:25 J'ai l'école de mon fils qui nous a annoncé que le ticket de cantine passait de 5,30 à 6,10 euros.
00:12:31 Tout augmente.
00:12:33 Nous, on nous parle d'augmentation.
00:12:35 Nous, au laboratoire, pour l'instant, il n'y en a pas question.
00:12:38 Ils ne peuvent pas.
00:12:39 Ce que je peux comprendre, parce que dans un laboratoire, il faut fonctionner les machines,
00:12:42 donc il y a besoin d'électricité, donc l'électricité a plus que doublé.
00:12:46 Redites-moi, en 12 ans de pratique de ce métier d'infirmière, vous êtes passée...
00:12:51 J'ai gagné à peu près 100 euros, si vous voulez.
00:12:54 Vous avez fait commencer, redites-moi, à 1000...
00:12:57 A peu près 1600 euros net par mois.
00:12:59 Et là, maintenant, 12 ans plus tard, vous êtes à 1700.
00:13:02 Oui, c'est ça.
00:13:04 On sait que le métier d'infirmière, ce n'est pas un métier extrêmement valorisé.
00:13:09 On le sait tous.
00:13:11 Mais avec mon mari, on se pose beaucoup de questions en ce moment,
00:13:14 parce qu'on ne sait pas comment on va faire pour rejoindre les deux bouts.
00:13:18 J'ai une cousine lointaine qui est à Agen, dans l'Haute-et-Garonne,
00:13:23 qui était infirmière dans l'hôpital d'Agen,
00:13:26 qui était passionnée par son métier, vous ne pouvez pas savoir.
00:13:30 Et elle n'en pouvait plus, parce que c'était réduction de moyens, réduction de moyens.
00:13:35 Elle ne pouvait plus travailler dans un métier, un secteur très particulier, très précis.
00:13:39 Et un jour, son mari lui a dit "écoute, deviens infirmière libérale".
00:13:44 Et depuis, elle a retrouvé le sourire.
00:13:46 Ce n'est plus la même.
00:13:48 Elle gère son temps, elle gagne un petit peu plus d'argent,
00:13:51 elle est plus autonome, elle a sauté le pas.
00:13:54 Oui, ça c'est sûr.
00:13:56 Après, c'est une autre question.
00:13:58 Après, j'ai malheureusement un mari qui est dans le commerce,
00:14:00 donc il y a des horaires bien difficiles.
00:14:02 Donc trouver une nourrice,
00:14:04 déjà les nourrices, je ne vous dis pas ce que ça nous coûte.
00:14:06 Moi, j'ai un contrat de 35 heures, je suis à plus de 700 euros par mois de nourrice.
00:14:09 Et on ne me donne à peu près même pas 100 euros d'aide.
00:14:12 Donc j'ai déjà une nourrice qui me coûte extrêmement de l'argent.
00:14:16 Donc vous, la question qu'on pose depuis ce matin sur RTL,
00:14:19 avez-vous l'impression de vous être appauvrie,
00:14:22 à salaire à peu près constant, à 100 euros près par mois en 12 ans,
00:14:26 vous vous dites avec le même revenu "mais j'ai beaucoup moins d'argent qu'il y a 12 ans".
00:14:30 C'est ça, pour vous ?
00:14:31 Oui, en fait, regardez l'EDF, donc là, on ne peut pas les citer,
00:14:34 là, ça va augmenter, là, vendredi, j'ai fait mon plein d'essence,
00:14:37 j'ai mis 100 euros dans mon buster.
00:14:39 Je n'ai jamais mis 100 euros.
00:14:41 Je suis obligée d'utiliser ma voiture, moi, pour aller travailler,
00:14:43 pour aller chercher mes enfants, pour faire mes courses,
00:14:45 je suis obligée d'utiliser ma voiture.
00:14:47 Là, moi, je n'ai pas 50 euros d'augmentation,
00:14:50 on va le citer encore, là, la facture d'eau, nous aussi, elle va augmenter,
00:14:53 je n'ai pas 50 euros d'augmentation sur mon salaire.
00:14:57 Et on est deux, et on est quatre,
00:14:59 et on gagne relativement bien notre vie,
00:15:01 mais on n'y arrive plus.
00:15:02 Parce que vous voulez faire une activité,
00:15:04 maintenant, ça coûte de l'argent,
00:15:06 mon salaire ne sert uniquement à payer mes factures.
00:15:09 Attendez, Elodie, Alain, vous êtes toujours là, Alain ?
00:15:12 Oui, oui, absolument.
00:15:13 Je ne vous ai pas demandé d'où vous étiez, vous, Alain ?
00:15:15 Comment ?
00:15:16 Je ne vous ai pas demandé de quel coin de France vous veniez.
00:15:19 Alors, moi, je suis dans Lyon, à côté d'Auxerre.
00:15:22 Tout à fait.
00:15:23 Donc, c'est intéressant, parce que deux métiers très différents,
00:15:26 Elodie et vous, vous, chauffeur de poids lourd,
00:15:29 Elodie, infirmière à Annecy,
00:15:33 et pourtant, vous voyez,
00:15:35 vous auriez pu dire à peu près la même chose qu'elle.
00:15:37 Elles sont les mêmes moments que vous, que les vôtres.
00:15:39 Absolument, parce que je constate une dame,
00:15:42 cette infirmière qui dit que le métier d'infirmière n'est plus valorisé,
00:15:47 mais moi, je qualifie aussi bien le métier de cette dame
00:15:50 et de tous les infirmiers que je salue, infirmières,
00:15:52 et aussi bien que celui des conducteurs routiers,
00:15:56 alors moi, je dis que nous avons des métiers d'intérêt économique national,
00:16:00 parce que, vous voyez, un conducteur routier,
00:16:02 il emmène des matières premières dans une usine,
00:16:05 l'usine va les transformer, leur donner de la valeur ajoutée,
00:16:08 on va les rechercher, on les emmène chez les distributeurs,
00:16:11 dans les grandes surfaces,
00:16:12 donc on est vraiment un des rouages élémentaires,
00:16:15 et pourtant, et pourtant,
00:16:17 eh bien, ma foi, on va travailler aujourd'hui,
00:16:19 comme l'a très justement dit cette dame,
00:16:21 on va travailler pour payer les factures.
00:16:24 C'est avilissant d'aller se crever au boulot,
00:16:27 moi, je fais, les routiers font,
00:16:30 les infirmières font des journées de fous,
00:16:34 et on en est à attendre une aide substantielle des pouvoirs publics.
00:16:39 Avant, on vivait avec nos salaires,
00:16:42 on en mettait un petit peu de côté,
00:16:44 on prenait les vacances, quel plaisir de les prendre,
00:16:46 quand on avait chèrement gagné nos vies,
00:16:48 et aujourd'hui, non, aujourd'hui, on est obligé de,
00:16:51 on ne peut plus partir en août, il faut partir en septembre,
00:16:53 il faut chercher la moindre occasion de gagner quelques centimes,
00:16:57 c'est avilissant, c'est vraiment,
00:17:00 moi, je n'ai plus cette joie d'aller au boulot,
00:17:05 pour gagner ma vie, pour me faire des petits plaisirs,
00:17:08 à moi et à ma compagne, voyez, c'est…
00:17:11 - C'est terrible, c'est terrible.
00:17:13 - C'est terrible, c'est terrible.
00:17:14 Eric, est-ce que vous me permettez de dire un tout petit mot, justement,
00:17:17 de quelque chose d'un peu plus détendu,
00:17:19 qui a un rapport avec RTL.
00:17:21 - Oui, en 1981, RTL, avec Max Meynier et Michel Leblanc,
00:17:25 - Oh là là, ça ouvre un…
00:17:27 - Ça ne nous rajeunit pas,
00:17:29 on mit sur pied les 24 heures du Mans camions,
00:17:33 et bien le week-end prochain, au Mans,
00:17:36 sur le mythique circuit Bugatti,
00:17:38 il y aura la 38e édition des 24 heures du Mans camions,
00:17:43 c'est l'avant-dernière manche du championnat de France camions,
00:17:47 et vraiment, je pousse tout le monde à venir encourager notre championne,
00:17:52 la seule femme du championnat de France camions,
00:17:56 qui s'appelle Jennifer Janiec,
00:17:58 - Qui va courir le week-end prochain au Mans ?
00:18:00 - Oui !
00:18:01 - Ah ben, vous avez bien fait !
00:18:02 - Les 24 heures du Mans camions au Mans,
00:18:05 le week-end prochain, 23 et 24, voilà.
00:18:08 - C'est noté.
00:18:09 Alain, cette publicité gratuite que je vous offre sur RTL
00:18:14 et dans les auditeurs ont la parole,
00:18:16 ça vous coûtera un café la prochaine fois que vous venez à Paris,
00:18:19 vous passez dans les studios d'RTL,
00:18:20 ça vous coûtera un déca.
00:18:22 - Merci Alain, merci beaucoup,
00:18:26 il a eu raison de faire cette petite pub,
00:18:28 cela dit, quel témoignage incroyable sur...
00:18:30 avez-vous l'impression de vous être impauvri au fil des mois qui viennent de s'écouler ?
00:18:35 Cyprien Sini vient d'arriver dans le studio,
00:18:37 j'espère que lui, il a de temps en temps une petite bonne nouvelle ?
00:18:40 - Oui, déjà je viens faire ma pub moi aussi,
00:18:42 RTL bonsoir, 18h-20h ce soir,
00:18:45 avec un grand moment de radio à venir avec le sémillon Fabrice Lukini.
00:18:49 - Ah ce soir ?
00:18:50 - Oui, ça va être très bien.
00:18:51 Et bien entendu le jeu, ça c'est la bonne nouvelle,
00:18:53 et comme cadeau ce soir, un séjour idéal pour se ressourcer à l'hôtel des Flamants Roses,
00:18:57 c'est à Canet-en-Roussillon, deux nuits pour deux,
00:19:00 avec cure de remise en forme dans ce magnifique 4 étoiles,
00:19:03 c'est pour vous chers auditeurs, pour jouer,
00:19:05 vous laissez un message sur la pluie, la pli,
00:19:07 puisque Eric vous avez fait sauter le standard,
00:19:09 vous laissez un message sur la pli pour vous inscrire,
00:19:11 pour gagner ce week-end pour deux à Canet-en-Roussillon.
00:19:14 - Et restez bien vous coordonner surtout.
00:19:16 - Sinon on ne peut pas vous rappeler.
00:19:17 - Mesdames, Messieurs, si jamais le standard d'RTL et des auditeurs,
00:19:20 la parole n'est pas réparée, on mettra des chansons de quoi ?
00:19:23 De Joe Dassin ? Qu'est-ce qu'on fera ?
00:19:25 - On fera Gainsbourg surtout.
00:19:27 - On fera Gainsbourg.
00:19:28 - C'est l'actu.
00:19:29 - On parle de Gainsbourg tout à l'heure.
00:19:30 Vous verrez, on va parler de Gainsbourg dans l'émission.
00:19:32 A tout de suite.
00:19:34 Jusqu'à 14h30, Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:19:40 Eric Brunet, les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:19:46 - Bon, le standard d'RTL, vous...
00:19:49 Mesdames, Messieurs, vous m'avez fait péter le standard d'RTL.
00:19:53 Je vais rentrer à la maison ce soir, je vais dire à ma femme,
00:19:56 c'est un événement unique.
00:19:57 Ils m'ont cassé, détruit le standard d'RTL.
00:20:00 J'espère que le patron ne va pas me le facturer.
00:20:03 Donc, quel est le prochain thème qu'on va évoquer dans quelques instants ?
00:20:07 - On va parler, Eric, de harcèlement scolaire
00:20:09 après le suicide du jeune Nicolas,
00:20:12 qui était victime de harcèlement scolaire
00:20:14 dans un établissement des Yvelines.
00:20:15 Et la révélation des courriers du rectorat de Versailles
00:20:18 jugés honteux par le ministre de l'Éducation, Gabriel Attah.
00:20:21 Il a convoqué une réunion d'urgence
00:20:23 avec l'ensemble des recteurs d'académie aujourd'hui.
00:20:26 - Cette lettre qu'envoie le rectorat de Versailles
00:20:29 aux parents qui se sont plaints d'avoir un fils harcelé à l'école
00:20:33 est surréaliste.
00:20:35 Je n'arrive même pas à croire qu'elle a été écrite.
00:20:38 Elle culpabilise bien évidemment les parents,
00:20:41 presque en sous-entendant qu'ils sont hystériques et menteurs.
00:20:45 - Supposé harcèlement, on en parlera dans quelques instants.
00:20:47 Et si vous voulez réagir, n'oubliez pas de nous écrire sur l'application RTL.
00:20:52 Ça marche en deux clics.
00:20:53 Et bien, pensez à laisser vos coordonnées afin qu'on puisse vous rappeler.
00:20:56 - Bon, les amis, ce sujet de l'appauvrissement,
00:20:59 je pense notamment aujourd'hui à l'appauvrissement des salariés,
00:21:03 qui ont eux toujours le même salaire qu'avant,
00:21:06 est assez dingue.
00:21:07 C'est un phénomène qui est complètement dingue.
00:21:09 J'aimerais qu'on comprenne.
00:21:11 Tiens, Thierry, nous sommes avec Elodie et Alain qui restent avec nous.
00:21:14 Mais Thierry nous appelle également.
00:21:15 Bonjour Thierry.
00:21:16 - Bonjour Éric, bonjour Elodie, Alain et les auditeurs.
00:21:19 - Vous êtes dans quel coin vous Thierry ?
00:21:21 - À Charrontes.
00:21:22 - À Charrontes, d'accord, très bien.
00:21:23 - On fait un tour de France comme ça.
00:21:25 - Un tour de France, j'adore.
00:21:26 Et vous êtes salarié ? Quelle est votre métier ?
00:21:28 - Je suis salarié, je suis gestionnaire de site.
00:21:30 - D'accord, gestionnaire de site internet ?
00:21:33 - Physique et internet, oui.
00:21:35 - D'accord.
00:21:36 Bon, racontez-moi alors,
00:21:37 vous avez un salaire à peu près constant vous, depuis des mois ?
00:21:40 - Oui, j'ai un salaire constant.
00:21:42 Et en fait, après, c'est de la mathématique.
00:21:45 C'est pas une impression, c'est une réalité qu'on s'appauvrit.
00:21:47 Puisque nous, nos salaires,
00:21:49 je vais généraliser pour tout le monde,
00:21:51 quasiment 99% des salariés basiques n'ont pas d'augmentation.
00:21:55 Alors que tout, comme le disait Elodie,
00:21:57 l'électricité, c'est même plus des augmentations,
00:22:00 c'est même plus des pourcentages,
00:22:01 c'est des coefficients multiplicateurs.
00:22:03 L'électricité, et moi ce qui me fait peur, c'est le pétrole.
00:22:05 Parce que le pétrole, en fait, j'ai l'impression,
00:22:07 c'est l'axe médian de toute l'augmentation.
00:22:09 Parce qu'il va enchaîner plein de choses.
00:22:11 Le pétrole augmente, donc le carburant augmente,
00:22:13 donc les transports vont augmenter,
00:22:15 donc les marchandises finales dans le rayon de la grande surface
00:22:17 que je vais acheter vont encore augmenter.
00:22:19 Parce que le coût du transport, et moi ce qui me fait peur,
00:22:22 c'est que dans deux mois, il va falloir commencer à se chauffer.
00:22:25 Alors l'année dernière, M. Le Maire, il nous disait de mettre des cols roulés,
00:22:27 cette année il va nous dire quoi ?
00:22:29 De mettre des bousons ?
00:22:30 - Des doudounes.
00:22:31 - Non mais moi c'est catastrophique.
00:22:33 On travaille comme...
00:22:35 Alors par contre, je me permets de faire juste une petite réflexion
00:22:37 vis-à-vis d'Alain, rien de grave.
00:22:41 Pour moi, toutes les professions sont importantes en France.
00:22:44 Que ce soit le balayeur cantonnier,
00:22:46 parce que sans lui, les rues ne seront pas belles,
00:22:48 ou le chauffeur routier qui amène la marchandise,
00:22:50 ou l'infirmière, ou le médecin,
00:22:52 toutes les professions sont importantes.
00:22:54 Chacun a porté une pierre à l'édifice de la France.
00:22:57 Et le problème, c'est que nous, c'est un citoyen,
00:23:00 le seul levier qu'on a, c'est de faire des économies.
00:23:02 Mais à un moment, on ne peut plus économiser sur rien,
00:23:04 alors le gouvernement, s'il vous plaît, faites pareil, faites des économies,
00:23:07 ou taxez l'hyperluxe.
00:23:09 L'hyperluxe, payer une bagnole 850 000 ou la payer 600 000,
00:23:12 ça ne va pas les gêner.
00:23:14 On va pas les mettre une télé à 35.
00:23:16 Il faut trouver une solution, on ne peut pas continuer comme ça.
00:23:18 - Je vais vous dire, je vous écoute,
00:23:20 pendant que vous parlez, je réfléchis à ce que vous dites,
00:23:24 et franchement, je ne vois pas tellement d'issue.
00:23:27 Parce que taxer, c'est toujours le sujet de taxer les riches,
00:23:30 mais taxer les riches, la réussite,
00:23:33 c'est un truc qui se fait dans un cocon favorable.
00:23:37 - Éric, je suis désolé, je vous reprends, je suis désolé,
00:23:40 je n'ai pas dit de taxer les riches,
00:23:42 je dis de taxer les produits de l'hyperluxe.
00:23:44 - Les produits de l'hyperluxe, oui.
00:23:46 - Je veux dire, quelqu'un qui a les moyens d'acheter un sac à 5000,
00:23:49 si il le paye 5000, 3, franchement, ça ne va pas le déranger.
00:23:51 Alors que moi, le paquet de pâtes à 2,20 euros au lieu de 1,80,
00:23:54 ça me dérange.
00:23:55 - Oui, oui, je comprends, bien sûr, je comprends.
00:23:57 Les produits de luxe, on va regarder si, pendant la réclame,
00:24:00 si les produits de luxe bénéficient d'une taxe supplémentaire.
00:24:04 Bon, restez avec nous, restez avec nous,
00:24:06 et je reprendrai Thierry, Elodie,
00:24:08 et je vais aller voir pendant la pub
00:24:10 si le standard est réparé.
00:24:12 Les auditeurs ont la parole, tout de suite.
00:24:14 - Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:24:18 - Jusqu'à 14h30,
00:24:21 - Les auditeurs ont la parole
00:24:23 - Avec Eric Brunet sur RTL.
00:24:25 - 13h32, merci de votre fidélité, les amis,
00:24:27 parce qu'ici, je ne vous raconte pas.
00:24:29 À RTL, on voit passer des réparateurs de standards,
00:24:33 car oui, oui, voilà, quand je vais sortir de ce studio tout à l'heure,
00:24:37 je pense que j'aurai droit aux reproches du patron
00:24:39 qui me dira ce qui s'est passé.
00:24:41 Le standard d'RTL a tout simplement explosé, mesdames, messieurs.
00:24:44 C'est de votre faute, enfin, quand même,
00:24:46 j'y suis pour rien.
00:24:48 Bon, c'est quand même étonnant, mais on va le réparer, rassurez-vous.
00:24:50 Je sais que les gens sont en train de s'y atteler,
00:24:52 c'est quand même important pour les auditeurs,
00:24:54 on a la parole, d'avoir un standard qui fonctionne.
00:24:58 Bon, voilà, vous êtes très nombreux à avoir appelé, en tout cas,
00:25:01 et pour l'instant, ça ne marche plus tellement.
00:25:03 On va fonctionner avec l'appli,
00:25:05 et si ça ne marche pas, si on a du mal à vous avoir,
00:25:08 ça passera des disques de Gainsbourg.
00:25:10 - Il y a de nombreux messages, Eric, je vous interromps,
00:25:13 mais sur l'application RTL, beaucoup de messages,
00:25:15 mais n'oubliez pas, surtout, je le répète,
00:25:17 de bien laisser vos coordonnées, comme ça on peut vous rappeler.
00:25:19 - Bon, on continue un petit peu,
00:25:21 parce que c'était intéressant ce que disait à l'instant Thierry,
00:25:24 qui est en Charente, ce que disait Elodie,
00:25:26 qui est à Annecy.
00:25:28 Thierry, on est en train de vérifier, là,
00:25:30 si les produits de luxe, bon, c'est anecdotique,
00:25:32 mais si les produits de luxe sont plus taxés que les autres.
00:25:35 - Eric, vous m'entendez ?
00:25:37 - Oui, très bien.
00:25:39 - Je pensais aussi à une chose qui est importante pour moi,
00:25:41 en tant que Saint-Pitoine, et sûrement pour beaucoup de monde,
00:25:43 c'est qu'on n'en parle pas beaucoup, mais d'ici la fin de l'année,
00:25:45 il y a une nouvelle loi, dont j'ai oublié le nom,
00:25:47 qui va supprimer les remises de plus de 34% sur le non alimentaire.
00:25:51 Et ça, ça va être encore un coup de plus sur notre pouvoir d'achat.
00:25:54 Fini la lessive à -70%, les produits d'hygiène et tout,
00:25:57 ça c'est...
00:25:59 - Et vous avez dit "augmentation du prix du pétrole",
00:26:04 vous avez oublié dans votre liste que le prix du gaz
00:26:08 est indexé sur le prix du pétrole, et que par conséquent, là aussi,
00:26:11 pour ceux qui se chauffent au gaz, ça va être coton-coton cet hiver.
00:26:14 - Le gaz, le bois, le plastique, en fait tout est indexé sur le pétrole.
00:26:17 C'est super compliqué.
00:26:20 Et puis la banque à pertes, moi je ne comprends même pas qu'ils prononcent ce mot-là.
00:26:23 Vous voyez, vous, tous les jours, aller travailler, que ça vous coûte de l'argent ?
00:26:26 Vous le feriez combien de temps ?
00:26:28 Tous les jours, vous vous levez, ça vous coûte de l'argent ?
00:26:30 Vous arrêtez d'aller travailler ?
00:26:32 Mais il n'y a pas de solution.
00:26:34 Ils ne baisseront jamais, jamais, les taxes sur l'essence.
00:26:38 52% du litre de carburant, ce sont des taxes.
00:26:42 Jamais ils ne baisseront, puisqu'ils en ont besoin.
00:26:44 La France est en un archi-déficit.
00:26:46 Bruxelles nous regarde à la loupe en disant tous les jours
00:26:48 "mais c'est pas possible, un tel déficit à l'échelle de la France,
00:26:52 il faut faire quelque chose", donc ils ne vont pas commencer
00:26:54 à baisser les rentrées fiscales.
00:26:56 Je peux vous dire qu'ils ne sont pas du tout là-dedans.
00:26:58 - Et comment ils vont faire demain sur les sous-sols à voiture électrique ?
00:27:00 Rentrer les fiscales pétrolières ?
00:27:02 - Oui, c'est vrai, ils taxeront l'électricité.
00:27:04 - Ben oui.
00:27:06 - Ils taxeront l'électricité.
00:27:08 On est perfusé à ça.
00:27:10 Le modèle français est perfusé aux taxes et aux impôts.
00:27:15 Autrement, la France n'existe plus.
00:27:17 Donc, ils vont continuer.
00:27:19 Et malheur à celui qui pense une seconde que la fiscalité
00:27:23 va baisser dans ce pays, elle ne va pas baisser.
00:27:25 Ou alors de façon anecdotique et très ponctuelle.
00:27:28 - Alors qu'elle soit mieux gérée.
00:27:30 - Alors là, c'est un autre sujet.
00:27:32 Ça, ça induit la réforme de l'État.
00:27:34 Ça veut dire "attention à la réforme de l'État".
00:27:36 À partir de maintenant, tout milliard qu'on donne,
00:27:38 eh bien on évalue la politique publique mise en œuvre un an plus tard
00:27:42 pour voir si ça a été bien utilisé.
00:27:44 Ben, on ne sait pas faire ça.
00:27:46 - Alors sur les biens de luxe,
00:27:48 je vais réussir à le dire, j'interviens,
00:27:50 il n'y a pas de surtaxes.
00:27:52 C'est taxé comme les produits normaux.
00:27:54 C'était une proposition à l'époque ?
00:27:56 Une chaussure de luxe ?
00:27:58 - C'est pareil qu'un produit classique.
00:28:01 Alors c'était une proposition à l'époque de François Hollande
00:28:04 qui voulait taxer les produits de luxe à 33%
00:28:06 pour justement permettre de gagner un peu plus,
00:28:10 d'encaisser un peu plus.
00:28:11 Et il y avait une autre proposition qui avait été faite en 2019,
00:28:13 c'était de baisser la TVA sur les produits de première nécessité
00:28:16 et d'augmenter la TVA sur les produits de luxe.
00:28:18 - Oui, mais augmenter la TVA sur les produits de luxe,
00:28:21 ça ne revient à rien.
00:28:22 Mais à un moment donné, même les produits de luxe
00:28:24 sont dans un secteur concurrentiel.
00:28:26 Et à un moment donné, il y aura des acheteurs de produits de luxe
00:28:29 qui diront "ça n'est plus possible,
00:28:31 et nous préférons peut-être acheter tel produit de luxe
00:28:33 qui est fabriqué dans tel pays, etc."
00:28:35 Elodie, qu'est-ce que vous inspire notre échange ?
00:28:39 Je vous rappelle qu'on est parti de loin,
00:28:41 nous parlons du sentiment,
00:28:43 qui est plus qu'un sentiment d'ailleurs, des Français,
00:28:45 qui faisant le même travail depuis des années,
00:28:47 c'est votre cas, on a l'impression de cette approverie,
00:28:50 je rappelle que vous êtes infirmière depuis 12 ans,
00:28:52 ainsi que vous gagnez 100 euros de plus aujourd'hui
00:28:55 qu'il y a 12 ans,
00:28:57 et que vous, vous voyez concrètement qu'en réalité,
00:29:00 vous vous êtes appauvrie considérablement.
00:29:02 - Bah, cruellement, effectivement,
00:29:04 je suis d'accord avec les autres auditeurs,
00:29:05 avec Alain, avec Thierry.
00:29:07 Pourquoi est-ce que je me suis rendue ?
00:29:09 - Ah, je vous ai perdu là, je vous ai perdu.
00:29:11 - Ah, vous m'entendez ? Vous m'entendez ou pas ?
00:29:13 - Oui, ça y est, c'est revenu, tout va bien.
00:29:14 - C'est que le travail ne paye plus.
00:29:16 Moi, j'ai l'impression d'aller travailler,
00:29:18 vous savez, nous le matin, on est commerçant,
00:29:20 je suis infirmière, tous les matins,
00:29:22 on dépose notre petit garçon qui a 6 ans,
00:29:24 on le lève à 6h30 le matin,
00:29:26 on le met à 7h30 au périscolaire,
00:29:28 on met le petit, le gars de 2h30, à 8h moins,
00:29:30 car je suis à nourrice, pour aller travailler.
00:29:32 On est volontaire, on veut travailler avec mon mari.
00:29:34 On veut travailler, on veut gagner notre vie,
00:29:36 on veut pouvoir sortir, mais au jour d'aujourd'hui,
00:29:38 la réalité, elle est telle que nous ne partons plus en vacances.
00:29:40 On ne part plus en vacances.
00:29:42 J'ai fait quand même 3 ans et demi d'études.
00:29:44 J'ai travaillé, j'ai voulu ce métier, j'adore ce métier.
00:29:46 Moi, c'est ce que je dis, infirmière, pour moi,
00:29:48 c'est pas moi qui l'ai choisi, c'est lui qui m'a choisi ce métier.
00:29:50 Je l'adore, je l'ai dans la peau, je ferai toute ma vie ce métier-là.
00:29:52 Mais là, au jour d'aujourd'hui,
00:29:54 il faut vraiment qu'on trouve une solution.
00:29:56 On dit que les restos du cœur croulent sur les deux noms
00:29:58 avec les augmentations, comment on va faire les gens ?
00:30:00 Comment on va faire les gens pour aller travailler ?
00:30:02 Il va falloir mettre de l'essence.
00:30:04 Moi, il faudrait qu'on m'explique
00:30:06 comment on va faire, la solution,
00:30:08 on va mettre de l'essence pour aller travailler,
00:30:10 pour gagner notre vie, mais comment on va tout faire ?
00:30:12 Comment on va faire pour manger, pour se sauger,
00:30:14 pour se chauffer,
00:30:16 pour habiller nos enfants, pour nous habiller ?
00:30:18 Nous, concrètement, on ne va plus au restaurant,
00:30:20 on ne fait plus rien,
00:30:22 on ne fait que payer nos factures.
00:30:24 - Vous imaginez ce qu'on est en train de dire dans les auditeurs ?
00:30:26 "Le travail ne paie plus."
00:30:28 Réfléchissez à cette phrase, "le travail ne paie plus."
00:30:30 Ça me fait penser à un gars que j'ai croisé ce week-end,
00:30:32 jeune retraité
00:30:34 qui est dans le sud-est de la France
00:30:36 et qui m'a dit "moi j'ai deux petits appartements,
00:30:38 le mien et un appartement qui était
00:30:40 à mes parents qui sont décédés,
00:30:42 et je vais les louer sur Airbnb
00:30:44 et je compte là-dessus pour vivre."
00:30:46 Il m'a dit pareil,
00:30:48 "le travail ne paie plus."
00:30:50 Donc le gars va devenir gestionnaire
00:30:52 de son tout petit parc immobilier
00:30:54 en se disant "ça,
00:30:56 ça paie plus que le travail."
00:30:58 En arriver à des raisonnements pareils,
00:31:00 c'est carrément inquiétant.
00:31:02 Merci Elodie, vous avez été excellent,
00:31:04 merci que vous étiez là alors que le standard
00:31:06 n'était pas en grosse forme ici dans les auditeurs.
00:31:08 Vous étiez à nos côtés,
00:31:10 c'était formidable de vous avoir.
00:31:12 On vous a gardé pendant la demi-heure.
00:31:14 Merci de vos appels.
00:31:16 Vous restez avec nous car nous allons parler
00:31:18 maintenant d'une lettre absolument scandaleuse
00:31:20 que le rectorat de Versailles
00:31:22 a écrit aux parents d'un jeune...
00:31:24 - Du jeune Nicolas.
00:31:26 - Du jeune Nicolas, voilà.
00:31:28 Et vous connaissez la suite,
00:31:30 ça s'est terminé par un suicide.
00:31:32 A tout de suite.
00:31:34 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
00:31:36 ou au 3210.
00:31:40 Jusqu'à 14h30,
00:31:42 les auditeurs ont la parole
00:31:44 avec Éric Brunet sur RTL.
00:31:46 C'est bon de vous avoir avec nous,
00:31:48 surtout qu'on va parler d'un sujet grave.
00:31:50 Vous savez qu'il y a 700 000 enfants
00:31:52 qui sont chaque année en France victimes
00:31:54 de harcèlement à l'école et en général.
00:31:56 Et justement, il faut qu'on vous parle
00:31:58 d'un sujet dont vous avez, j'imagine,
00:32:00 peut-être entendu parler,
00:32:02 mais qui est complètement fou,
00:32:04 le rappel des faits avec vous, Lisa Marie.
00:32:06 - Et oui, on va parler de cette lettre,
00:32:08 Éric, une lettre envoyée
00:32:10 aux parents du jeune Nicolas
00:32:12 par le rectorat de Versailles
00:32:14 en réponse à un courrier
00:32:16 qu'ils avaient envoyé
00:32:18 pour signaler que leur fils
00:32:20 était donc harcelé, était victime.
00:32:22 Et le rectorat avait répondu
00:32:24 en les menaçant de poursuites judiciaires.
00:32:26 Et quelques mois plus tard,
00:32:28 le 5 septembre,
00:32:30 l'adolescente de 15 ans
00:32:32 s'est suicidée à son domicile.
00:32:34 Donc voilà, on parle du harcèlement scolaire.
00:32:36 - Voilà, j'ai la lettre
00:32:38 du rectorat sous les yeux.
00:32:40 Vous avez reproché
00:32:42 à un professeur
00:32:44 sa passivité face à un supposé
00:32:46 harcèlement subi
00:32:48 par votre enfant, élève dans l'établissement.
00:32:50 Aussi dans l'intérêt de votre enfant
00:32:52 et par souci d'exemplarité à son égard,
00:32:54 je vous enjoins d'adopter désormais,
00:32:56 ça c'est la lettre aux parents,
00:32:58 d'adopter désormais une attitude
00:33:00 constructive et respectueuse
00:33:02 envers les autres membres de la communauté
00:33:04 éducative et plus largement
00:33:06 tout personnel de l'éducation nationale
00:33:08 qui oeuvre à la prise en charge de votre fils
00:33:10 et agit au mieux à son égard.
00:33:12 Bon, beaucoup d'appels.
00:33:14 On va commencer avec Véronique qui nous appelle
00:33:16 du Mans, je crois. Bonjour Véronique.
00:33:18 - Bonjour Eric.
00:33:20 Pour revenir à la discussion que vous aviez tout à l'heure,
00:33:22 je suis persuadée que l'inflation
00:33:24 et puis les prix de l'essence sont des impôts
00:33:26 déguisés et que nous sommes les victimes
00:33:28 des conneries, excusez-moi le terme,
00:33:30 de toutes les décisions prises par nos gouvernements
00:33:32 précédents qui ont
00:33:34 arrêté les centrales. Aujourd'hui on aurait les centrales
00:33:36 les créent, les créent, c'est rien. - J'aimerais vraiment qu'on parle de ce sujet
00:33:38 Véronique parce qu'on a peu de temps. - Oui mais c'est important.
00:33:40 C'est important de le savoir. Peu de gens
00:33:42 savent qu'aujourd'hui ce qu'on paye, ce sont
00:33:44 toutes leurs âneries et qu'eux continuent à avoir
00:33:46 des très gros salaires pendant ce temps-là.
00:33:48 Alors concernant la lettre du rectorat,
00:33:50 c'est une honte. C'est une honte.
00:33:52 J'ai honte d'être française quand je vois
00:33:54 ce qu'on a dit à ses parents, ce qu'on a écrit
00:33:56 à ses parents. Et on rejoint
00:33:58 le sujet de tout à l'heure. C'est que nous avons
00:34:00 une série de fonctionnaires
00:34:02 qui sont tranquilles, bien
00:34:04 assurés de leur poste, qui seront
00:34:06 jamais virables et qui ont aujourd'hui
00:34:08 vis-à-vis de nous,
00:34:10 les pauvres abrutis qui payons en permanence
00:34:12 une arrogance
00:34:14 qui est inadmissible. Et c'est
00:34:16 partout. Ce n'est pas que l'éducation nationale.
00:34:18 C'est aussi le pôle emploi,
00:34:20 la sécurité sociale,
00:34:22 vous avez les impôts,
00:34:24 tous les mairies, ils ont
00:34:26 vraiment contact
00:34:28 du citoyen.
00:34:30 Vous avez partout une arrogance.
00:34:32 On nous prend pour des abrutis.
00:34:34 On nous répond quand on veut bien nous répondre.
00:34:36 On nous répond en nous prenant pour des imbéciles.
00:34:38 C'est inadmissible.
00:34:40 - Nous avons enfanté la France.
00:34:42 On est spécialiste pour des raisons culturelles.
00:34:44 De ces espèces de grosses
00:34:46 usines à gaz. C'est un peu
00:34:48 dépréciatif. Mais on crée l'éducation nationale.
00:34:50 J'ai regardé un article
00:34:52 il y a quelque temps sur les Britanniques.
00:34:54 Ils ont au contraire déconstruit leur ministère
00:34:56 pour faire des petites cellules
00:34:58 qui pilotent plusieurs établissements scolaires
00:35:00 mais à l'échelle d'une ville.
00:35:02 Ils sont descendus d'un ou deux échelons.
00:35:04 Alors que nous,
00:35:06 il doit y avoir une directive dans les rectorats
00:35:08 sur les cas de
00:35:10 parents qui se plaignent de harcèlement.
00:35:12 Et là, ils ont appliqué.
00:35:14 "Dans l'intérêt de votre enfant et par souci d'exemplarité",
00:35:16 j'ai toujours la lettre, "je vous enjoins
00:35:18 d'adopter désormais une attitude constructive
00:35:20 et respectueuse". Voilà la lettre que reçoivent les parents.
00:35:22 - C'est honteux.
00:35:24 Je vous jure,
00:35:26 j'ai honte.
00:35:28 Quand je vois ça, je me dis "mais
00:35:30 qu'est devenue la France ?"
00:35:32 On a des mastodontes
00:35:34 qui pilonnent,
00:35:36 qui écrasent les gens.
00:35:38 Une nombre de fois,
00:35:40 écoutez Julien Courbet, le nombre de gens qui sont pris dans
00:35:42 des trucs mais qui sont complètement dingues,
00:35:44 qui s'en sortent pas, parce que vous n'avez pas
00:35:46 un fonctionnaire qui est capable de se dire
00:35:48 "bon là, il y a un truc qui va pas,
00:35:50 je prends sur moi de faire une action".
00:35:52 Je suis peut-être pas habilitée à le faire,
00:35:54 mais je le fais parce que je sais que ça va débloquer
00:35:56 la situation. - Ça c'est impossible.
00:35:58 - Ils sont pas capables. - Le côté "je suis pas habilitée
00:36:00 à le faire" dans l'administration française,
00:36:02 faut pas se le rêver, les gens le font pas,
00:36:04 bien sûr. - Oui, voilà.
00:36:06 Mais c'est ça qui fait qu'on est broyés
00:36:08 par des espèces de systèmes.
00:36:10 Regardez le RSI, le nombre de gens
00:36:12 qui ont été broyés par le RSI, le nombre
00:36:14 d'années qu'on a fait, où les gens
00:36:16 ont été... Même les comptables
00:36:18 ne comprenaient pas les sommes qu'ont demandé
00:36:20 à ces gens-là, et qui a fini par être supprimées.
00:36:22 Mais le nombre de vies qui ont été détruites...
00:36:24 - C'est dingue d'ailleurs, parce que maintenant,
00:36:26 les gens ont compris que supprimer
00:36:28 la police de proximité n'était pas une bonne idée.
00:36:30 La notion de proximité, les gens l'ont compris.
00:36:32 Alors là, on a enfanté d'une espèce
00:36:34 d'administration éducation nationale,
00:36:36 qui est ce qu'elle est, il s'agit pas de jeter
00:36:38 le bébé avec l'eau du bain, mais qui est loin
00:36:40 des réalités, qui est loin du terrain.
00:36:42 Qui écrit des lettres type à des parents
00:36:44 victimes de harcèlement. Véronique,
00:36:46 restez avec nous, je vais prendre Mylène, si vous avez...
00:36:48 - Non, non, allez-y.
00:36:50 - Bonjour Mylène. - Non, non, mais allez-y,
00:36:52 allez-y, si jamais... C'est parce qu'en fait,
00:36:54 j'avais laissé un message en...
00:36:56 - Ah bah vous êtes à l'antenne,
00:36:58 la Mylène, hein, où les gens
00:37:00 vous entendent. Non, non, mais tout va bien.
00:37:02 - Excusez-moi, je suis
00:37:04 au lieu de travailler en même temps, donc j'attends les gains.
00:37:06 Mais pas de soucis. - Vous n'êtes pas
00:37:08 dans un rectorat ?
00:37:10 - Non, non, non, Dieu merci.
00:37:12 - Que faites-vous ? Vous êtes à Lille. - Au moins j'aurais pu
00:37:14 me prendre sur moi et débloquer les situations,
00:37:16 mais bon. Donc, voilà.
00:37:18 - Que savez-vous du harcèlement,
00:37:20 vous, Mylène ? - Alors, donc,
00:37:22 moi j'étais déjà intervenue,
00:37:24 pour d'autres émissions que vous aviez faites, en disant à chaque
00:37:26 fois qu'il y a un cas de harcèlement, et même
00:37:28 si ça ne se termine pas par un suicide,
00:37:30 d'un seul coup on a l'impression que
00:37:32 on redécouvre, et donc,
00:37:34 tous les médias en parlent,
00:37:36 et puis le problème n'avance pas.
00:37:38 Alors avec ce qu'a fait
00:37:40 M. Attal, moi je pense que ça va
00:37:42 peut-être un peu débloquer
00:37:44 les consciences et la situation.
00:37:46 Voilà, parce que
00:37:48 aucun des ministres de l'Éducation nationale,
00:37:50 il faut bien le dire, a pris
00:37:52 en charge le problème.
00:37:54 Moi j'ai un fils qui a 31 ans
00:37:56 et qui a été harcelé
00:37:58 de la maternelle à la terminale,
00:38:00 quel que soit l'établissement, public,
00:38:02 privé, donc en fait,
00:38:04 nous, on n'a pas le temps.
00:38:06 - Il a été harcelé pendant
00:38:08 des années. Vous avez raison, Gabriel Attal,
00:38:10 le nouveau ministre de l'Éducation nationale
00:38:12 qui est tout frais et qui vient d'arriver, a dit
00:38:14 que la lettre du rectorat de Versailles est une
00:38:16 honte, quand même,
00:38:18 un ministre qui balance sur son
00:38:20 administration, vous avez raison, c'est assez courageux.
00:38:22 Et il a annoncé un audit
00:38:24 complet auprès des rectorats
00:38:26 sur ces questions-là. - Oui, puis dès le début
00:38:28 en plus, il a demandé
00:38:30 à ce qu'on déplace le harceleur
00:38:32 et non pas le harcelé, parce que c'est quand même
00:38:34 quelque chose. Mais alors
00:38:36 après, moi dans le cadre
00:38:38 de mon fils, il a eu la chance qu'à cette
00:38:40 époque-là, les réseaux sociaux n'existent pas.
00:38:42 Donc vous déplacez un harceleur d'un
00:38:44 établissement scolaire, il est
00:38:46 bien entendu qu'avec les réseaux sociaux,
00:38:48 il continuera de se faire harceler, donc ça
00:38:50 c'est le point sur lequel
00:38:52 je pense qu'on ne pourra pas trop agir.
00:38:54 Quant à déplacer, effectivement,
00:38:56 le harceleur,
00:38:58 c'est très bien, mais moi je pense
00:39:00 qu'il faudrait déjà en plus
00:39:02 que ce harceleur
00:39:04 ait une éviction scolaire
00:39:06 de 15 jours à un mois. D'abord, ça ferait prendre
00:39:08 en conscience aux parents, que vous avez
00:39:10 des parents qui vont défendre
00:39:12 leur enfant harceleur. Je pense que si
00:39:14 ils sont "encombrés"
00:39:16 par leur enfant pendant un mois,
00:39:18 parce qu'il n'y a pas classe, parce qu'il faut le caser,
00:39:20 parce que ceci ou cela,
00:39:22 et éventuellement,
00:39:24 dans le cadre de l'enfant,
00:39:26 avoir une consultation
00:39:28 avec le psychologue, parce que le harceleur,
00:39:30 il faut bien se demander
00:39:32 pourquoi il est pris. - Là où c'est compliqué,
00:39:34 c'est quand c'est des groupes,
00:39:36 quand vous avez 12 gamins dans une classe qui harcèlent
00:39:38 un autre gamin,
00:39:40 imaginez l'éducation nationale,
00:39:42 retrouver un établissement
00:39:44 pour les 12 harceleurs,
00:39:46 c'est bien évidemment, ils n'ont pas envie de ça,
00:39:48 je peux le comprendre. Restez avec nous,
00:39:50 Mylène. Victor, est-ce que
00:39:52 le standard d'RTL est réparé ?
00:39:54 - Eh bien, Eric, je vais vous décevoir.
00:39:56 Non, le standard n'est toujours pas réparé, mais en revanche,
00:39:58 l'appli, elle, fonctionne très bien, et nos standardistes
00:40:00 vous rappellent depuis l'application RTL,
00:40:02 et vous nous laissez également beaucoup de messages,
00:40:04 à l'image d'Hélène, de Saint-Brieuc,
00:40:06 les suicides de Nicolas, l'INSEE,
00:40:08 et tous les autres jeunes victimes de harcèlement
00:40:10 sont des événements tragiques,
00:40:12 je suis enseignante, et nous sommes démunis face à
00:40:14 la haine que peuvent déverser les jeunes sur les réseaux sociaux,
00:40:16 et on termine avec Frédéric
00:40:18 dans la Meuse, il est bon,
00:40:20 ce nouveau ministre de l'éducation nationale,
00:40:22 c'est bien qu'il fasse bouger les choses,
00:40:24 mais je crains que le problème ne soit plus profond,
00:40:26 il faut aller plus loin. - Une minute de réclame,
00:40:28 on se retrouve juste après, on continue à parler du harcèlement
00:40:30 et de cette lettre surréaliste
00:40:32 envoyée par le rectorat de Versailles aux parents de Nicolas
00:40:34 qui s'est suicidé, à tout de suite.
00:40:36 13h14h30
00:40:38 Les auditeurs ont la parole
00:40:40 avec Éric Brunet sur RTL
00:40:42 13h14h30
00:40:46 Les auditeurs ont la parole
00:40:48 avec Éric Brunet sur RTL
00:40:50 Beaucoup d'appels,
00:40:52 nous allons quitter l'île
00:40:54 où se trouve Mylène, mais Mylène
00:40:56 reste avec nous, on va aller du côté
00:40:58 de Lyon, département du Rhône
00:41:00 où se trouve Richard, bonjour mon cher
00:41:02 Richard. - Bonjour Éric.
00:41:04 - Y a-t-il eu dans votre famille
00:41:06 des personnes qui ont été
00:41:08 harcelées à l'école, Richard ?
00:41:10 - Oui, effectivement,
00:41:12 ma fille a subi du harcèlement scolaire
00:41:14 l'année dernière,
00:41:16 elle a été scolarisée dans
00:41:18 un établissement
00:41:20 du Rhône, à
00:41:22 L'Arbrel, ça s'est
00:41:24 manifesté tout doucement des petites
00:41:26 brimades,
00:41:28 qui sont montées crescendo,
00:41:30 donc nous on a fait le nécessaire
00:41:32 auprès de l'établissement,
00:41:34 qui au départ nous a un petit peu
00:41:36 brouté en touche,
00:41:38 c'est-à-dire qu'il a
00:41:40 pensé que c'était notre fille qui provoquait
00:41:42 les situations de harcèlement,
00:41:44 ensuite il s'est rendu compte
00:41:46 que l'élève était connu
00:41:48 pour ce genre de fait,
00:41:50 le harceleur, oui tout à fait,
00:41:52 mais pour autant le chef d'établissement
00:41:54 n'a rien fait. On est allé le voir
00:41:56 à plusieurs reprises, on lui a tendu
00:41:58 la main,
00:42:00 pour qu'il fasse
00:42:02 le nécessaire pour aider
00:42:04 notre fille, parce que nous on voyait
00:42:06 qu'un mal-être commençait à apparaître
00:42:08 chez elle, et
00:42:10 ne voyant rien de la part de
00:42:12 l'établissement, on a décidé
00:42:14 d'agir, c'est-à-dire qu'on a déposé une plainte
00:42:16 en gendarmerie,
00:42:18 nous avons également contacté la ligne
00:42:20 anti-harcèlement mise en place par
00:42:22 l'Association Nationale,
00:42:24 qui a pris notre plainte,
00:42:26 qui a transmis à l'établissement
00:42:28 à l'époque
00:42:30 de notre fille,
00:42:32 le signalement,
00:42:34 et à partir de ce signalement,
00:42:36 ça a fait vivre
00:42:38 un enfer à notre famille,
00:42:40 c'est-à-dire que... - C'est vous
00:42:42 les harcelés qui êtes devenus
00:42:44 un problème pour le chef d'établissement
00:42:46 et l'école, c'est ça ? - C'est même pire que ça,
00:42:48 c'est pour l'institution
00:42:50 dans sa globalité, c'est-à-dire que
00:42:52 notre fille a été convoquée
00:42:54 par la psychologue scolaire,
00:42:56 elle lui a fait faire des tests
00:42:58 pour voir si elle était au potentiel,
00:43:00 sans rentrer dans les détails,
00:43:02 elle s'est aperçue que
00:43:04 notre fille avait un mal-être,
00:43:06 qu'elle pensait que ce mal-être
00:43:08 venait de la maison,
00:43:10 et du coup, elle a
00:43:12 fait un signalement à la maison du Rhône,
00:43:14 et nous nous sommes retrouvés
00:43:16 en très peu de temps, avec
00:43:18 des assistantes sociales,
00:43:20 convoquées à la maison du Rhône,
00:43:22 des menaces...
00:43:24 - Énorme ! Donc c'était vous la source
00:43:26 du problème ? - Exactement !
00:43:28 - Mais attendez,
00:43:30 est-ce que... parce que les gens qui vous écoutent
00:43:32 se disent "Ah ben peut-être que
00:43:34 c'est vrai !" Quels étaient
00:43:36 Richard, les faits,
00:43:38 la nature, c'est une question que je voulais vous poser
00:43:40 tout à l'heure, quand vous me dites "Votre fille
00:43:42 était harcelée", que se passait-il
00:43:44 en fait, concrètement ?
00:43:46 On lui faisait des messages sur les réseaux sociaux ?
00:43:48 On l'insultait ?
00:43:50 - Oui, en fait, c'était
00:43:52 des insultes, c'était des brimades,
00:43:54 elle était bousculée
00:43:56 dans les interclasses,
00:43:58 même pendant les cours, parce que l'élève
00:44:00 était dans sa classe,
00:44:02 et comme on a dit au chef d'établissement,
00:44:04 en fait, ce qu'il s'est fait quand ils
00:44:06 se sont répétés, et répétés à une période
00:44:08 très courte, c'est la définition
00:44:10 même du harcèlement.
00:44:12 Et donc,
00:44:14 notre fille
00:44:16 a été vraiment dégoûtée,
00:44:18 et je ne peux pas
00:44:20 donner d'autres mots, de
00:44:22 l'institution, c'est-à-dire qu'elle n'avait
00:44:24 plus confiance dans le personnel
00:44:26 scolaire,
00:44:28 elle s'est livrée, et en fait
00:44:30 elle s'est rendue compte que ça s'est retourné contre elle.
00:44:32 - Ça ressemble un peu au tout début
00:44:34 de l'affaire de Nicolas, c'est-à-dire que
00:44:36 ce sont les parents qui se retrouvent
00:44:38 culpabilisés, et l'enfant se dit
00:44:40 "Mon Dieu, mais qu'est-ce que j'ai fait en disant
00:44:42 que j'étais harcelé, finalement c'est mes parents
00:44:44 qui sont ennuyés, c'est ma famille
00:44:46 qui doit rendre des comptes à l'école".
00:44:48 Monde à l'envers. Bon, restez, quel
00:44:50 témoignage celui de Richard, mais quel témoignage
00:44:52 incroyable au 3-2-1-0 aujourd'hui.
00:44:54 Il ne faut pas que je frime
00:44:56 avec le 3-2-1-0, parce que le standard
00:44:58 Jean-Alphonse Richard est en panne aujourd'hui. Je ne sais pas
00:45:00 si vous devez avoir, dans l'ordre du crime, tout à l'heure,
00:45:02 des appels, mais au moins, standard en panne.
00:45:04 - On a des invités qui seront en ligne avec nous,
00:45:06 mais je ne sais pas si on va pouvoir passer par là.
00:45:08 - De l'autre côté, voilà. - De quoi allez-vous parler ?
00:45:10 - Alors aujourd'hui, écoutez, il y a 12 ans,
00:45:12 Dominique Strauss-Kahn
00:45:14 rentrait en France, c'était en septembre
00:45:16 2011, il venait de passer 4 mois
00:45:18 à New York,
00:45:20 où il a été menacé
00:45:22 d'être jugé pendant 4 mois, il y a eu
00:45:24 un énorme suspense,
00:45:26 au cœur d'une affaire qui a changé évidemment sa vie,
00:45:28 et celle d'une femme de ménage qui était
00:45:30 alors anonyme, Nafisatou Diallo, c'est bien sûr
00:45:32 l'affaire du Sofitel que je vais vous raconter aujourd'hui.
00:45:34 14 mai 2011,
00:45:36 Strauss-Kahn accusé d'agression sexuelle,
00:45:38 tout était contre lui,
00:45:40 toutes les charges semblaient réunies
00:45:42 pour un procès
00:45:44 au pénal, où il risquait des années de prison,
00:45:46 et bien non, tout s'est effondré,
00:45:48 pas de procès au pénal, pas de procès au civil.
00:45:50 Pourquoi Nafisatou Diallo
00:45:52 regrettait ces dernières semaines
00:45:54 encore l'absence d'un procès ?
00:45:56 Mais que s'est-il passé ? Et comment
00:45:58 la défense de Strauss-Kahn
00:46:00 a gagné la partie ? Et à quel prix
00:46:02 surtout ? On va vous raconter un petit peu
00:46:04 les coulisses de cette histoire
00:46:06 incroyable, dont on ne sait
00:46:08 encore pas, dont on ne connaît pas encore
00:46:10 tous les détails. C'est dans l'heure du crime, 14h30,
00:46:12 c'est l'affaire DSK-Nafisatou Diallo.
00:46:14 A tout de suite
00:46:16 mesdames, messieurs, nous irons voir
00:46:18 également l'auditeur ou l'auditrice
00:46:20 du bout du monde, je vous amène.
00:46:22 Allez, je vous donne un indice,
00:46:24 les Carpates, un petit indice, à tout de suite.
00:46:26 Politique, sport, culture,
00:46:28 l'actualité complète, en un
00:46:30 clic sur RTL.
00:46:32 RTL.
00:46:34 RTL,
00:46:36 il est tout juste 14h01.
00:46:38 Tout de suite, c'est les infos, le rappel
00:46:44 des titres avec Lisa Marie Marques.
00:46:46 Bonjour, rebonjour. Rebonjour, le gouvernement
00:46:48 dévoilera cet après-midi sa nouvelle
00:46:50 stratégie de lutte contre la
00:46:52 pauvreté, un plan particulièrement
00:46:54 attendu dans un contexte de forte
00:46:56 inflation. En parallèle, la mesure qui
00:46:58 autorise la vente à perte des carburants
00:47:00 sera effective le 1er décembre
00:47:02 pour une durée de 6 mois.
00:47:04 C'est ce qu'a détaillé le ministre de l'économie
00:47:06 Bruno Le Maire. Les départements
00:47:08 de la Drôme, Lardèche et Lysère
00:47:10 sont placés en vigilance orange
00:47:12 pour orages par Météo France.
00:47:14 J'ai eu notre correspondant sur place, Raphaël
00:47:16 Vantard, qui a noté près de 200
00:47:18 à 300 interventions de pompiers.
00:47:20 Également des perturbations
00:47:22 sur l'assête avec des coulées de boue
00:47:24 par endroit et des personnes ont dû être
00:47:26 secourues, même élitrouillées, parce que
00:47:28 coincées dans leur véhicule.
00:47:30 Je précise qu'il n'y a pas de victimes. En Lardèche,
00:47:32 dans une école primaire de Vion,
00:47:34 les enfants et le personnel enseignant ont dû
00:47:36 se réfugier au premier étage après
00:47:38 l'inondation de tout le rez-de-chaussée de l'école.
00:47:40 Et je précise là aussi que tout le monde
00:47:42 va bien. Un point sur la
00:47:44 météo sur toute la France. Demain,
00:47:46 mardi, retour d'un temps plus calme
00:47:48 et plus sec. Le ciel restera
00:47:50 nuageux dans la moitié nord
00:47:52 et se sera ensoleillé dans le sud.
00:47:54 Concernant les températures, elles seront
00:47:56 en baisse 11 à 20 le matin,
00:47:58 19 à 26 l'après-midi.
00:48:00 Les auditeurs ont la parole
00:48:02 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:48:04 Eric Brunet. - Bon, j'ai plein de choses
00:48:08 à vous dire. D'abord, mesdames, messieurs, oui, c'est vrai,
00:48:10 le standard d'RTL vient de connaître
00:48:12 une panne subite,
00:48:14 mais il n'est pas la peine
00:48:16 de venir nous voir. On me signale
00:48:18 qu'à l'entrée,
00:48:20 quelqu'un s'est présenté pour le réparer.
00:48:22 Nous avons déjà RTL
00:48:24 Réparator qui oeuvre.
00:48:26 Donc, de ce côté-là, nous espérons qu'il sera
00:48:28 très vite réparé notre
00:48:30 numéro magique 321 0. Ça, c'est le premier
00:48:32 point. Le deuxième point, c'est que
00:48:34 envoyez-nous des messages sur l'appli
00:48:36 RTL parce que nous, nous vous rappelons,
00:48:38 si le standard ne marche pas pendant quelques temps,
00:48:40 au moins l'appli fonctionne. C'est gratuit, totalement
00:48:42 gratuit. Et nous allons parler dans un instant
00:48:44 de Gainsbourg. Vous savez que
00:48:46 la maison
00:48:48 historique de Serge Gainsbourg,
00:48:50 5 Bices rue de Verneuil à
00:48:52 Paris, va être réouverte.
00:48:54 Elle est toute ouverte.
00:48:56 - À partir de mercredi.
00:48:58 - On pourra aller la visiter.
00:49:00 Et on va revisiter, bien
00:49:02 évidemment, la musique, les chansons de Serge Gainsbourg
00:49:04 tout à l'heure, dans quelques minutes. Mais
00:49:06 la question que j'ai envie de vous poser, c'est
00:49:08 est-ce qu'il est toujours
00:49:10 30 ans, pratiquement, après sa disparition ?
00:49:12 C'était en mars 1991,
00:49:14 le 2 mars. Est-ce qu'il est
00:49:16 toujours dans nos cœurs, dans nos esprits
00:49:18 Gainsbourg ? Ou est-ce
00:49:20 qu'il sera d'ailleurs dans le cœur et
00:49:22 l'esprit des nouvelles générations ?
00:49:24 Est-ce que c'est quelqu'un qui va passer, un artiste
00:49:26 qui va passer à la postérité ?
00:49:28 Est-ce qu'il est immortel ? Est-ce que son œuvre est
00:49:30 immortelle ? Voilà la question que
00:49:32 je vous pose. Vous nous
00:49:34 appelez... Vous ne nous appelez pas
00:49:36 au 3210. - Mais vous nous
00:49:38 laissez des messages sur l'application avec
00:49:40 vos coordonnées. - Et c'est nous qui vous rappelons.
00:49:42 - Voilà. Allez tout de suite,
00:49:44 c'est le français de l'étranger. J'ai donné
00:49:46 un indice tout à l'heure,
00:49:48 l'auditeur, l'auditrice du
00:49:50 "Bout du monde". J'ai donné
00:49:52 un indice, c'était
00:49:54 les Carpathes, cette chaîne de
00:49:56 montagne. Je pourrais donner un deuxième indice
00:49:58 que m'a soufflé Jean-Alphonse Richard,
00:50:00 ce serait Dracula.
00:50:02 Nous allons en Roumanie.
00:50:04 L'auditeur du "Bout du monde".
00:50:06 - Bonjour Leïla.
00:50:10 - Bonjour, bonjour à tous,
00:50:12 bonjour à toutes.
00:50:14 - Vous êtes où alors en Roumanie, dans la capitale ?
00:50:16 - Exact, oui,
00:50:18 je suis à Bucharest, dans la capitale
00:50:20 roumaine. - Dites-nous ce que vous voyez par
00:50:22 la fenêtre. - Alors
00:50:24 je suis sur le campus universitaire,
00:50:26 donc je vois des arbres, un grand
00:50:28 parc et un ciel assez bleu
00:50:30 avec quelques nuages. - Vous faites des études ?
00:50:32 - Non, je suis enseignante.
00:50:34 J'enseigne
00:50:36 le français langue étrangère.
00:50:38 - Ah ! - A l'université. - Mais alors on m'a dit
00:50:40 que d'abord,
00:50:42 la Roumanie, le roumain, cette langue,
00:50:44 c'était dans tous les pays de l'Est à l'époque
00:50:46 où il y avait encore le bloc soviétique.
00:50:48 La Roumanie était le seul pays de l'Est
00:50:50 qui avait une langue latine.
00:50:52 Et on me disait également que c'était
00:50:54 un pays très, assez francophone
00:50:56 à l'époque, je ne sais pas si c'est toujours
00:50:58 le cas, où beaucoup de gens aimaient
00:51:00 et parlaient quand même le français. C'est toujours un peu
00:51:02 le cas, Leïla ? - Oui,
00:51:04 complètement, vous êtes super bien renseignée.
00:51:06 C'est exactement ça,
00:51:08 en fait, le roumain, c'est une langue
00:51:10 latine, elle a des origines latines
00:51:12 et en fait, historiquement,
00:51:14 culturellement,
00:51:16 le pays a vraiment
00:51:18 un passé commun avec la France
00:51:20 et il y a une certaine francophonie,
00:51:22 francophilie, ici,
00:51:24 partout en Roumanie,
00:51:26 surtout quand même dans certaines régions,
00:51:28 notamment là, à Bucarest,
00:51:30 autour de Bucharest,
00:51:32 mais aussi dans le nord,
00:51:34 dans la Bucovine, à côté
00:51:36 de la Moldavie, donc
00:51:38 c'est vraiment, oui, un pays, en fait,
00:51:40 assez et totalement francophone,
00:51:42 d'où ma présence aussi ici
00:51:44 en tant qu'enseignante de français
00:51:46 langue étrangère. - Vous enseignez
00:51:48 le français à des roumains ?
00:51:50 - Oui, exactement, et pas
00:51:52 seulement, alors j'ai aussi un public
00:51:54 étranger, donc
00:51:56 des francophones de pays d'Afrique
00:51:58 francophone, l'Algérie, le Maroc,
00:52:00 la Tunisie, ou l'Afrique centrale,
00:52:02 la Côte d'Ivoire, le Congo,
00:52:04 donc ce qui donne vraiment une diversité
00:52:06 à mon public. - Qui font des études
00:52:08 à Bucarest ? - Oui, parce qu'en fait
00:52:10 on a plus d'une centaine
00:52:12 de filières francophones en Roumanie.
00:52:14 - D'accord. - C'est pour ça, donc
00:52:16 moi j'enseigne en français, bien évidemment,
00:52:18 parce que je ne parle pas totalement
00:52:20 en roumain, pas encore, je le comprends bien,
00:52:22 mais je ne suis pas capable d'enseigner en roumain,
00:52:24 aujourd'hui, et en fait, ils sont
00:52:26 dans une filière francophone, donc tous les
00:52:28 cours sont enseignés en langue française.
00:52:30 - En français, donc vous voyez, mesdames, messieurs,
00:52:32 vous qui êtes passionnés par les romans,
00:52:34 la langue française,
00:52:36 et bien sachez qu'il y a un pays, à quelques milliers
00:52:38 de kilomètres d'ici, qui aime
00:52:40 encore et qui magnifie encore
00:52:42 cette belle langue française. Dites,
00:52:44 qu'est-ce qu'il y a, Leïla, qu'est-ce qu'il y a de beau,
00:52:46 de chouette à visiter dans ce pays,
00:52:48 qui est assez grand quand même, la Roumanie ?
00:52:50 - Oui, oui, oui, il est très grand,
00:52:52 alors vous en avez parlé, il me semble,
00:52:54 des Carpathes et de la Transylvanie,
00:52:56 bien évidemment,
00:52:58 je pense que c'est la plus belle région
00:53:00 de la Roumanie, que je connais
00:53:02 un petit peu, donc vous avez fait référence
00:53:04 aussi à Dracula, avec le château
00:53:06 de Brannes, avec Brasov,
00:53:08 Sibiu, donc c'est vraiment des
00:53:10 petites villes qui font partie
00:53:12 de la Transylvanie.
00:53:14 - La Transylvanie, déjà, moi ça me fait
00:53:16 frissonner, je pense à Dracula,
00:53:18 c'est quoi, c'est des montagnes pointues, c'est
00:53:20 comment la Transylvanie ? - Exactement,
00:53:22 oui, c'est ça, c'est une belle
00:53:24 région de montagne,
00:53:26 exactement, oui, les Carpathes sont
00:53:28 énormes, et
00:53:30 voilà, c'est ça, en fait, c'est vraiment
00:53:32 comme les Alpes, ou
00:53:34 les Pyrénées en France,
00:53:36 c'est une région de montagne.
00:53:38 - Il y a l'accès à la mer en Roumanie ?
00:53:40 Il y a l'accès à la mer, il me semble que oui.
00:53:42 - Oui, un tout petit accès de 200
00:53:44 kilomètres, il me semble, environ,
00:53:46 sur le côté de la mer Noire, donc
00:53:48 oui, on a aussi la mer à 2h de
00:53:50 Bucarest, c'est facile d'accès,
00:53:52 bon, à 2h en train ou
00:53:54 en voiture, donc on a le côté mer
00:53:56 Noire pour, voilà,
00:53:58 se baigner l'été et passer
00:54:00 quelques jours à la mer. - Et dites-moi, mer Noire,
00:54:02 Ukraine, Russie,
00:54:04 guerre, Roumanie,
00:54:06 pays de l'OTAN, c'est vrai qu'il y a quelques jours,
00:54:08 il y a eu des frappes russes
00:54:10 qui sont tombées à quelques
00:54:12 centaines de mètres de la frontière
00:54:14 roumaine, avec même des morceaux
00:54:16 d'obus russes qui sont tombés
00:54:18 en Roumanie, pays de l'OTAN !
00:54:20 On a dit, mon Dieu, mais
00:54:22 qu'est-ce que c'est ? C'est une agression contre un pays de l'OTAN ?
00:54:24 Ça a été assez chaud, quand même,
00:54:26 ce qui s'est passé, hein ?
00:54:28 - Alors ici, je vous avoue que moi, j'ai
00:54:30 rien ressenti, perdu,
00:54:32 on est vraiment dans le sud de la Roumanie,
00:54:34 après, on a vécu
00:54:36 vraiment l'arrivée des réfugiés,
00:54:38 je sais que l'université a logé
00:54:40 des réfugiés ukrainiens
00:54:42 à partir de l'an dernier, donc dès
00:54:44 le début de la guerre, après, je sais que
00:54:46 dans le nord, justement, avec la frontière
00:54:48 ukrainienne, c'est un peu plus
00:54:50 compliqué, voilà, mais je
00:54:52 ne connais pas du tout parce que
00:54:54 je ne vis pas de ce côté-là, justement,
00:54:56 il y a quand même des centaines de kilomètres
00:54:58 qui nous séparent de la
00:55:00 frontière ukrainienne, mais
00:55:02 ici, en tout cas, moi, au quotidien,
00:55:04 tout va bien, la
00:55:06 Bucarest se porte bien, c'est très touristique,
00:55:08 voilà, la vie
00:55:10 et la vie suit son cours,
00:55:12 en fait, de ce côté-là, en tout cas,
00:55:14 et au niveau de la frontière, ça doit être différent,
00:55:16 mais pour le moment, tout va bien
00:55:18 en Roumanie. Bien, merci
00:55:20 beaucoup, Léla, c'était très
00:55:22 chouette de vous entendre, enseignante
00:55:24 qui s'occupe, tout simplement, de la promotion
00:55:26 du français en Roumanie,
00:55:28 un pays ami, ou en tout cas
00:55:30 ami de la langue française, c'était
00:55:32 chouette de vous entendre, merci à
00:55:34 vous, dans un instant, nous
00:55:36 parlons de Serge Gainsbourg, laissez-nous
00:55:38 des messages sur l'appli, on vient
00:55:40 d'ouvrir, on va ouvrir mercredi sa maison
00:55:42 au public, à Paris, sa maison parisienne,
00:55:44 et vous pourrez la visiter,
00:55:46 est-ce que Gainsbourg,
00:55:48 est-ce que Gainsbourg est toujours dans nos cœurs,
00:55:50 est-ce qu'il va, cet artiste,
00:55:52 passer à la postérité, c'est la
00:55:54 question que je vous pose sur RTL,
00:55:56 dont les auditeurs ont la parole.
00:55:58 Envoyez-nous vos messages sur l'application
00:56:00 RTL, ou appelez-nous au 30210.
00:56:02 50 centimes la minute.
00:56:04 13h,
00:56:06 14h30,
00:56:08 les auditeurs ont la parole,
00:56:10 avec Éric Brunet sur RTL.
00:56:12 Viens, petite
00:56:14 fille dans mon comic strip,
00:56:16 viens faire des bulles,
00:56:18 viens faire des bulles.
00:56:20 - Grosse actualité Gainsbourg,
00:56:22 Elisa Marie. - Et oui, bah oui,
00:56:24 parce que si je vous dis 5 bis,
00:56:26 rue de Verneuil, vous me dites quoi ? Vous me dites,
00:56:28 c'est la maison de Serge Gainsbourg, et elle est
00:56:30 fermée depuis
00:56:32 trentaine d'années, puisqu'il est décédé
00:56:34 le 2 mars 1991,
00:56:36 et c'est sa fille, à l'initiative de
00:56:38 sa fille, Charlotte, que cette maison
00:56:40 va rouvrir, voilà, on va pouvoir
00:56:42 aller la visiter, elle va être ouverte au public,
00:56:44 et on pourra découvrir
00:56:46 les objets loufoques
00:56:48 de l'artiste, et puis voilà,
00:56:50 comment il vivait, puisque tout est resté
00:56:52 en l'état depuis son décès.
00:56:54 Il y a également
00:56:56 un bar qui va ouvrir ses portes en face,
00:56:58 le Gainsbar, et à l'étage,
00:57:00 un musée avec 450
00:57:02 objets issus de la collection de Gainsbourg.
00:57:04 - Waouh, les
00:57:06 Gainsbourgiens doivent être fous de joie.
00:57:08 Vous nous appelez autant... Oh non, faut que j'arrête, le standard...
00:57:10 - Eh non, l'application RTL
00:57:12 avec vos coordonnées. - Vous laissez des messages sur l'appli
00:57:14 RTL, c'est gratuit,
00:57:16 et nous avons appelé Thierry et Jean-François,
00:57:18 nous sommes avec Thierry, bonjour Thierry.
00:57:20 - Bonjour Eric, ça va bien ? - Très bien,
00:57:22 quel est votre job, votre métier Thierry ?
00:57:24 - Disquer. - Quoi, disquer ?
00:57:26 - Disquer, oui. - Disquer avec des vinyles ?
00:57:28 - Avec des vinyles, il y a pas beaucoup
00:57:30 de vinyles en ce moment. - C'est vous qu'il faudrait mettre
00:57:32 dans un musée ? Non, parce que le vinyle revient,
00:57:34 moi j'ai une adolescente, là,
00:57:36 elle achète des vinyles, c'est assez dingue ça.
00:57:38 - C'est déjà 25 ans qu'il revient,
00:57:40 mais il revient en force, là, depuis.
00:57:42 - Et vous êtes où ? - A Lorient.
00:57:44 - A Lorient, d'accord,
00:57:46 Bretagne Sud,
00:57:48 Morbihan Sud. Dites-moi
00:57:50 Thierry, Gainsbourg,
00:57:52 est-ce que Gainsbourg c'est éternel ?
00:57:54 Attention à ce que vous dites,
00:57:56 on n'est pas là pour faire des politesses,
00:57:58 on se pose la vraie question, est-ce que c'est un artiste
00:58:00 qui sera suivi par les jeunes générations
00:58:02 et puis les suivantes ? - Ah oui, je pense,
00:58:04 je pense vraiment, il n'y a pas de raison,
00:58:06 c'est un morceau culte, comme initial BB,
00:58:08 aux Enfants de la Chance,
00:58:10 il a fait Love on the beat,
00:58:12 il a créé des morceaux fabuleux,
00:58:14 il a travaillé pour Jane Birkin, on ne peut pas parler
00:58:16 de Serge Gainsbourg, on peut parler de Jane Birkin,
00:58:18 qui est né récemment, malheureusement,
00:58:20 qui laisse un grand vif,
00:58:22 il a fait vraiment des grands albums,
00:58:24 des grandes chansons pour Brigitte Bardot,
00:58:26 pour Isabelle Adjani,
00:58:28 parce qu'il a fait lui-même pour lui, quoi.
00:58:30 Il disait que la musique
00:58:32 était un arme mineure, moi j'ai jamais été d'accord
00:58:34 avec lui, pour moi la musique est un arme majeure,
00:58:36 ça m'a aidé, ça a aidé beaucoup de gens
00:58:38 dans la vie, la musique, mais je pense
00:58:40 qu'il aurait aimé être un grand peintre, c'est surtout ça, quoi.
00:58:42 - C'était un dandy,
00:58:44 moi j'adore cette histoire quand
00:58:46 on tourne le film La Piscine
00:58:48 avec Rémi Schneider, Alain Delon
00:58:50 et Jane Birkin, qui l'aiment,
00:58:52 et il est un peu jaloux,
00:58:54 parce que Jane Birkin est sur le tournage, il y a Delon,
00:58:56 il y a Maurice René, l'incroyable Maurice René,
00:58:58 et lui, donc il traîne
00:59:00 un peu là-bas dans le sud de la France,
00:59:02 il n'a rien à y faire, mais on le voit
00:59:04 le soir à Saint-Tropez, à la terrasse des cafés,
00:59:06 il se tient à distance du tournage,
00:59:08 on ne sait jamais,
00:59:10 parce qu'il a peur que son amoureuse
00:59:12 ne succombe au charme
00:59:14 du très beau Maurice René, du jeu
00:59:16 d'Alain Delon. - Vous avez raison,
00:59:18 vous avez complètement raison, mais Gainsbourg,
00:59:20 moi ce que je préfère chez Gainsbourg,
00:59:22 c'est Gainsbourg, bizarrement,
00:59:24 c'est côté Gainsbourg, c'est la deuxième période,
00:59:26 plus que la première, je préfère
00:59:28 les disques comme Yolande Leray,
00:59:30 Robin Theby, des choses comme ça,
00:59:32 que ce qu'il a fait au départ, comme le poissonneur
00:59:34 des lits, des choses comme ça, que j'aime moins,
00:59:36 que j'apprécie moins, mais il y a des grands morceaux
00:59:38 quand même, ça n'empêche pas,
00:59:40 mais c'est une histoire de goût, c'est tout.
00:59:42 - Oui, moi je...
00:59:44 - Alors attendez, dans votre boutique,
00:59:46 vous êtes disquaire, est-ce que
00:59:48 vous sentez que c'est toujours, parce que,
00:59:50 qui soit dans votre cœur, très bien,
00:59:52 le vrai débat qu'on a aujourd'hui, parce qu'on parle presque
00:59:54 de patrimoine culturel,
00:59:56 est-ce que vous voyez des gens
00:59:58 qui sont toujours des fans de Gainsbourg,
01:00:00 qui viennent chercher un disque ?
01:00:02 - Il y en a toujours, oui, il y en a toujours,
01:00:04 je pense qu'il y en aura toujours,
01:00:06 pendant longtemps, en tout cas, je ne vais pas dire
01:00:08 pendant des siècles, je ne suis pas devin,
01:00:10 mais en tout cas, il va rester pendant longtemps,
01:00:12 à sa... éternelle, on ne peut pas dire ça comme ça,
01:00:14 il va rester dans notre cœur,
01:00:16 oui, les jeunes connaissent Gainsbourg,
01:00:18 pas tous, évidemment, ils écoutent plusieurs raps
01:00:20 maintenant, mais bon,
01:00:22 il y a quand même des jeunes qui écoutent encore Gainsbourg,
01:00:24 oui. - On se doit pouvoir se slammer un peu,
01:00:26 il y a une dimension assez moderne
01:00:28 dans les chansons de Gainsbourg,
01:00:30 - Ah oui, bah oui, on pourrait reprendre...
01:00:32 - Ton mixtrip, etc., musicalement,
01:00:34 je ne dis pas que c'est proche du rap, mais il y a
01:00:36 des chansons très mélodiques, mais il y a des chansons quand une...
01:00:38 - Ah, c'était un grand mélodiste, Gainsbourg,
01:00:40 c'était un très très grand mélodiste,
01:00:42 j'écoutais bien... - Plus grand que Paul Naref,
01:00:44 moi je suis un dingue, des mélodies de Paul Naref,
01:00:46 vous croyez que c'est un grand...
01:00:48 c'est le même tableau ? - Je dis qu'il est encore
01:00:50 au-dessus, puis il y a trois personnes, moi,
01:00:52 qui me manquent beaucoup, comme j'ai toujours dit,
01:00:54 ça fait au moins 20-25 ans que je dis ça,
01:00:56 il y a Gainsbourg,
01:00:58 il y a Colus et il y a Balavoine, ces trois-là,
01:01:00 si j'étais là aujourd'hui,
01:01:02 on serait curieux d'entendre ce qu'ils diraient
01:01:04 sur la société d'aujourd'hui, sur le monde d'aujourd'hui.
01:01:06 - Ouais. Que disent
01:01:08 ceux qui nous laissent des messages sur l'appli RTL,
01:01:10 Victor, qui est au standard ?
01:01:12 - Eh bien, on va commencer avec Thierry Sûrement,
01:01:14 l'un des plus grands compositeurs, c'est
01:01:16 un génie, Christine, j'irai,
01:01:18 mais pas en 2024,
01:01:20 car pour l'instant, c'est blindé.
01:01:22 - Ah oui, elle ira au musée, au nouveau,
01:01:24 dans la maison de Gainsbourg. - Oui, dans la maison,
01:01:26 et le musée. - Voilà, exactement, et William
01:01:28 l'a rejoint, oui, j'irai visiter le musée,
01:01:30 mais pour l'instant, j'attends que l'affluence diminue,
01:01:32 et on va terminer avec Sébastien,
01:01:34 Gainsbourg était un génie, Clivent,
01:01:36 mais c'était un génie. - J'adore que le
01:01:38 musée qui est en face de la maison, un deuxième lieu,
01:01:40 vous l'avez dit tout à l'heure, Lisa Marie,
01:01:42 j'adore que ce soit un bistrot. - Il y a le bar,
01:01:44 oui, c'est ça, le Gainsbourg. - J'adore.
01:01:46 - Et on parlait des créneaux de visite,
01:01:48 effectivement, apparemment, ils sont complets
01:01:50 jusqu'à fin décembre, mais ils vont en ouvrir d'autres
01:01:52 pour permettre aux fans de venir visiter la maison.
01:01:54 - J'adore, le musée soit un bistrot,
01:01:56 c'est-à-dire que c'est pas un pantalon,
01:01:58 pardon, un commerce où on vend des pantalons,
01:02:00 ou des chaussures,
01:02:02 ou des parfums, non, c'est un bistrot.
01:02:04 Allez, on sera avec
01:02:06 Jean-François, tiens, dans un instant.
01:02:08 (musique)
01:02:32 Jusqu'à 14h30,
01:02:34 Eric Brunet vous donne la parole
01:02:36 sur RTL.
01:02:38 Les auditeurs ont la parole
01:02:42 jusqu'à 14h30 sur RTL.
01:02:44 Eric Brunet.
01:02:46 J'avoue, j'en ai basé pas vous,
01:02:48 mon amour,
01:02:50 avant d'avoir eu
01:02:52 faim de vous,
01:02:54 mon amour,
01:02:56 ne vous déplaise.
01:03:00 - Allez, on va à Montpellier,
01:03:02 tiens, où se trouve l'ami Jean-François.
01:03:04 Bonjour Jean-François.
01:03:06 - Bonjour.
01:03:08 - Gainsbourg passera-t-il à la postérité,
01:03:10 Jean-François ?
01:03:12 - Alors, ça tombe bien, parce que moi, j'avais l'avis contraire
01:03:14 du monsieur Justaveau, mais c'est qu'au niveau des chansons,
01:03:16 moi je suis plus fan des années 60, 70,
01:03:18 et ma chanson préférée,
01:03:20 celle que j'ai eu énormément de plaisir à écouter,
01:03:22 c'est la chanson de Prévert.
01:03:24 Qui est magnifique, et puis celle que vous avez passée.
01:03:26 - Ah oui, vous préférez le Gainsbourg,
01:03:28 première partie, le point sonore d'Eliwa.
01:03:30 - Oui, parce que
01:03:32 les paroles sont pour moi beaucoup plus recherchées,
01:03:34 et puis moi, comme je suis animateur radio
01:03:36 moi-même, sur notre radio,
01:03:38 j'ai eu l'occasion de
01:03:40 m'intéresser à ses textes, et à ses albums,
01:03:42 avec des chansons qui sont pas du tout
01:03:44 connues, je n'en connaisse pas,
01:03:46 il y a des chansons qui peuvent choquer, parce que quand il raconte
01:03:48 des trucs un peu très sexuels,
01:03:50 je comprends que beaucoup de gens sont très très
01:03:52 choqués.
01:03:54 - Et alors justement, la question c'est,
01:03:56 est-ce que vous pensez que justement,
01:03:58 ce type, un peu ce Gainsbourg,
01:04:00 cet artiste transgressif,
01:04:02 est-ce que provocateur,
01:04:06 est-ce qu'il va passer à la postérité ou pas ?
01:04:08 C'est ça qui m'intéresse.
01:04:10 Est-ce que nos enfants, nos petits-enfants,
01:04:12 nos arrière-petits-enfants l'écouteront,
01:04:14 comme on lit des bouquins de, je sais pas,
01:04:16 d'Émile Zola ou de Victor Hugo,
01:04:18 un siècle et demi après leur mort ?
01:04:20 - Alors moi, j'ai une réponse,
01:04:22 c'est où je vais dire non,
01:04:24 mais il y a une raison toute simple,
01:04:26 c'est pas de leur faute, c'est parce que les radios
01:04:28 ne diffusent plus les années 60, 70,
01:04:30 et puis ne diffusent plus Edith Piaf, tout ça,
01:04:32 elles ne passent plus trop, donc les gens
01:04:34 qui n'ont pas connu Gainsbourg de leur vivant,
01:04:36 quand ils allument la radio, ils ne peuvent pas entendre Gainsbourg,
01:04:38 donc Gainsbourg, pour eux, ça ne leur parle pas
01:04:40 parce qu'il n'y a aucune radio qui diffuse,
01:04:42 aujourd'hui oui, mais dans 10 ou 15 ans,
01:04:44 Gainsbourg va faire comme Edith Piaf
01:04:46 ou comme d'autres artistes, Léo Ferré,
01:04:48 qui passera plus sur les radios,
01:04:50 donc pour la jeune génération,
01:04:52 ils ne sauront même pas citer une chanson de Gainsbourg
01:04:54 parce qu'ils diront,
01:04:56 "on ne sent pas Gainsbourg à la radio, on ne sait pas qui c'est".
01:04:58 Donc ça dépend des radios,
01:05:00 si les radios le diffusent comme le diffuse Paul Naref
01:05:02 régulièrement, dans 10 ou 20 ans,
01:05:04 ou comme Julien D,
01:05:06 les jeunes connaissent trop bien.
01:05:08 - Vous trouvez qu'on passe plus Johnny et Paul Naref, par exemple,
01:05:10 que Gainsbourg ?
01:05:12 - Aujourd'hui,
01:05:14 oui, mais Johnny passe très souvent...
01:05:16 - Je suis assez d'accord avec ça, moi je trouve que Gainsbourg
01:05:18 est pas si souvent joué que ça,
01:05:22 je suis un peu d'accord avec ça.
01:05:24 - Mais pour être tout à fait honnête,
01:05:26 il n'y a plus de radio qui diffuse du Gainsbourg,
01:05:28 parce que maintenant, les radios,
01:05:30 il y a plein de radios qui diffusent,
01:05:32 et les modernes, on ne va pas citer leur nom,
01:05:34 mais vous voyez bien qu'il n'y a plus de radio qui diffuse Gainsbourg,
01:05:36 il n'y a plus de radio qui diffuse
01:05:38 le Normand, il n'y a plus de radio...
01:05:40 toute une catégorie, t'as les 70, 60, ça ne passe plus.
01:05:42 Donc les jeunes vont écouter leur radio,
01:05:44 ils ne vont pas entendre Gainsbourg chanter
01:05:46 le Poissonneur des Lilas,
01:05:48 ils ne vont pas entendre Sex,
01:05:50 Seas and Sun, ils ne vont pas entendre,
01:05:52 ils ne diffusent pas, ils diffusent des chansons plus modernes.
01:05:54 - Vous êtes animateur dans quelle radio ?
01:05:56 - Moi, j'ai une petite radio, je connais très bien Eric Jean-Jean,
01:05:58 justement, il est au courant,
01:06:00 c'est FM+ à Montpellier.
01:06:02 - FM+ à Montpellier, on fait de la pub
01:06:04 à nos concurrents montpellierens, c'est normal.
01:06:06 - Non mais je vous écoute aussi,
01:06:08 j'écoute Eric Jean-Jean, Georges Lang, que j'adore,
01:06:10 et puis bon, pour finir,
01:06:12 j'irai au musée,
01:06:14 et j'irai voir la maison aussi,
01:06:16 parce que c'était ça le thème au départ,
01:06:18 c'est parce qu'on découvre des choses à travers
01:06:20 ces lieux, parce que nous, on ne connait pas la vie privée
01:06:22 des gens, vraiment, on ne connait que ce que les médias
01:06:24 veulent bien nous dire, et on n'est jamais
01:06:26 rentré dans leur intimité.
01:06:28 - Il paraît justement que dans la maison de
01:06:30 Gainsbourg, qui je le rappelle, ouvrira mercredi
01:06:32 5 bis rue de Verneuil,
01:06:34 pour des visites assez confidentielles,
01:06:36 il n'y aura pas 10 000 personnes, c'est une petite maison,
01:06:38 il faudra s'inscrire, etc.
01:06:40 - Oui, il faut aller sur le site de la maison
01:06:42 à Gainsbourg pour s'inscrire et avoir un créneau
01:06:44 de visite. - Il paraît donc que dans cette maison,
01:06:46 il y a beaucoup d'objets personnels et intimes.
01:06:48 Merci à Jean-François, qui est à Montpellier.
01:06:50 Et je dis bonjour à Jean-Alphonse Richard.
01:06:52 - Bonjour mon cher Eric.
01:06:54 - On va parler de Strauss-Kahn dans quelques minutes.
01:06:56 - Absolument, dans l'heure du crime, c'était
01:06:58 il y a 12 ans, au début de l'été
01:07:00 2011, l'affaire Nafis
01:07:02 à tout dalle, dialogue Dominique Strauss-Kahn,
01:07:04 deux vies brisées,
01:07:06 on vous raconte tout, et on vous dit tout.
01:07:08 A tout de suite. - A tout de suite, on vous écoutera
01:07:10 bien évidemment, je salue les techniciens
01:07:12 qui sont en train de réparer le standard
01:07:14 d'RTL, ils ont juste mangé
01:07:16 un petit sandwich, me dit-on,
01:07:18 un petit café, on va les nourrir bien,
01:07:20 ceux-là quand même. On se retrouve demain à 13h
01:07:22 pour les auditeurs en la parole. Salut les amis.
01:07:24 ...
01:07:26 - Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
01:07:28 - Le journal inattendu sur RTL.
01:07:30 - Chaque samedi, retrouvons-nous
01:07:32 pendant une heure en direct sur RTL
01:07:34 à 12h30 pour le journal inattendu.
01:07:36 Les informations du jour avec les reportages
01:07:38 éclairants de la rédaction et un invité
01:07:40 qui nous livre son regard sur l'actualité.
01:07:42 Le journal inattendu, c'est tous les samedis
01:07:44 en direct à 12h30 sur RTL.
01:07:46 - Vous avez manqué une émission ?
01:07:48 Retrouvez-la sur RTL.fr
01:07:50 et l'application RTL.