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Regardez Les auditeurs ont la parole du 17 octobre 2023 avec Eric Brunet.

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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:11 La France doit-elle pouvoir expulser les clandestins
00:00:15 majeurs,
00:00:17 arrivés avant l'âge de 13 ans ? C'est ce que voudrait faire Gérald Darmanin.
00:00:21 Nous serons avec Fabrice, tiens, pour commencer. Bonjour Fabrice.
00:00:24 Bonjour, vous allez bien ? Très bien et vous ?
00:00:28 Parfait. Faut-il changer la loi pour aller dans ce sens-là, Fabrice ?
00:00:31 En tout cas, qui essaie le changement de loi, mais attention à vouloir passer au peigne fin
00:00:37 les cas des fichiers S qui sont de nos ans en silence.
00:00:40 Et si on investit sur leur cas, ça risque peut-être d'avoir un effet inverse, c'est-à-dire d'accélérer leur passage à l'acte.
00:00:46 Pas bête. Restez avec nous Fabrice, beaucoup d'appels. On prendra Olivier, on prendra Agnès, vous êtes très nombreux sur ce sujet.
00:00:53 Préparez-vous les amis, en attendant, il est 13h52.
00:00:57 Voici le rappel des titres, rebonjour Céline Landreau.
00:01:01 Rebonjour Eric, bonjour à tous.
00:01:03 Fin de garde à vue pour Mohamed Mougouchkov, l'assaillant qui a tué vendredi le professeur Dominique Bernard devant le lycée Gambetta d'Arras.
00:01:10 Ce jeune de 20 ans qui a gardé le silence face aux enquêteurs sera présenté à un juge antiterroriste.
00:01:16 On a appris aujourd'hui qu'il avait enregistré avant de passer à l'acte un message de revendication
00:01:20 dans lequel il revendiquait donc son appartenance à l'État islamique.
00:01:24 Lui aussi revendique son appartenance à l'organisation terroriste.
00:01:28 L'homme qui a tué deux supporters suédois hier à Bruxelles a été neutralisé, tué lors de son interpellation ce matin par les forces de l'ordre.
00:01:37 Tout cela alors que le conflit entre Israël et le Hamas se poursuit avec un bilan qui s'est alourdi.
00:01:43 Côté français, on déplore désormais 20 ressortissants tués après l'annonce de la mort de Céline Ben David Nagar,
00:01:51 cette jeune mère de famille de 32 ans dont la famille était sans nouvelles depuis les assauts du Hamas le 7 octobre dernier.
00:01:59 Elle participait, cette mère de famille, au festival de musique qui a été pris pour cible par les assaillants.
00:02:07 Et puis on a appris il y a quelques secondes que le château et le domaine de Versailles étaient à nouveau évacués.
00:02:12 Évacuation à la suite d'une alerte à la bombe. Le service de déminage se rend sur place.
00:02:20 La météo pour cet après-midi, Peggy Broch, avec le soleil qui résiste sur la majeure partie du pays.
00:02:27 Oui, c'est vrai qu'on a un temps sec plutôt lumineux aujourd'hui sur quasiment tout le pays, comme vous l'avez dit.
00:02:32 Alors, sauf entre cet après-midi la Normandie, le Limousin et le Massif central où là ce sera plus nuageux.
00:02:38 Ailleurs, le ciel est voilé mais lumineux. En revanche, c'est encore très pluvieux cet après-midi.
00:02:43 Et les pluies sont encore plus soutenues sur les Cévennes, notamment entre l'Hérault, le Gard et l'Ardèche,
00:02:48 tout accompagné de vent. Un vent soutenu près de la Méditerranée et sur les Pyrénées-Atlantiques également.
00:02:53 Et tout ça sous des températures qui sont en hausse, parfois au-dessus des normales, notamment au nord,
00:02:59 où ça repasse au-dessus, avec 15 degrés à Rouen, 16 à Nancy, 18 à Paris, 20 à Tours et Brest, 21 degrés à Nîmes,
00:03:05 22 à Nevers, 23 à Marseille et Nantes, 25 degrés à Tarbes, 26 à Cognac, 27 à Bordeaux et 28 à Biarritz.
00:03:13 Et pour demain, Peggy ?
00:03:14 Demain, changement de temps sur l'ensemble du pays, puisqu'une perturbation va balayer le pays.
00:03:19 Déjà, le Gard et l'Hérault vont passer en vigilance orange, pluie et inondation dès 10h00.
00:03:23 Et la perturbation va balayer le pays d'ouest en est avec des pluies localement soutenues, beaucoup de vent.
00:03:28 Le flanc est sera plus épargné entre l'Alsace et le nord des Alpes. Il y aura juste quelques averses.
00:03:34 Après son passage de la perturbation, on va retrouver des éclaircies sur la côte atlantique.
00:03:39 Et notez que la Corse et le Roussillon seront épargnés avec quelques éclaircies l'après-midi.
00:03:44 Tout ça sous des températures qui vont remonter dès le matin.
00:03:46 Elles seront globalement comprises entre 11 et 16 degrés au nord, plus frais sur le nord-est.
00:03:50 On sera sous les 10 degrés jusqu'à 18 près de la Méditerranée.
00:03:53 Et les maximales entre 18 et 20 degrés au nord, un peu moins sur le nord-est toujours, et 21 à 25 degrés dans le sud.
00:03:59 Merci beaucoup, Peggy Broch.
00:04:01 Merci, Peggy Broch.
00:04:03 Hélène Androux, on vous retrouve demain à midi pour RTL Midi.
00:04:05 Belle après-midi à vous. Vous écouterez RTL toute la journée, bien sûr, Céline.
00:04:10 Très bien, parfait.
00:04:11 La journée et la nuit, le matin, je suis content.
00:04:13 Bonjour, Lisa Marie.
00:04:14 Bonjour, Eric. Bonjour à tous.
00:04:16 Bon, alors, est-ce qu'on a eu des chouettes messages de nos auditrices et de nos auditeurs ?
00:04:21 Sur le répondeur des auditeurs, les événements tragiques qui se suivent dans l'actualité vous font beaucoup réagir.
00:04:28 Comme Sandrine qui a décroché son téléphone depuis les Vosges.
00:04:32 C'était tout simplement pour dire que tout ce qui se passe actuellement, c'est bien triste en France.
00:04:40 Mais est-ce que ça ne relève pas tout simplement d'un problème de société en général et d'un certain laxisme ?
00:04:47 Je pense qu'on est tous un peu responsables de ce qui se passe actuellement. Voilà.
00:04:52 Et que c'est forcément prévisible.
00:04:54 Bonne journée.
00:04:55 Pour Benoît, c'est très clair, il faut plus d'expulsions.
00:04:58 Les fichés S ou super S, il faut les renvoyer directement.
00:05:03 Il n'y a même pas à se poser la question. La cause, elle est là. C'est tout.
00:05:08 On a laissé rentrer tous ces gens-là. Il faut les remettre dehors.
00:05:11 Il est co-presto. Et même pas s'occuper de l'administration, l'administrative et autres.
00:05:17 On n'a pas à se poser la question. C'est dehors, direct.
00:05:20 Notre auditrice.
00:05:21 Il faut quand même rappeler que les fichés S, ce n'est pas forcément des gens qui sont liés à une activité terroriste ou même islamiste.
00:05:29 Je le disais tout à l'heure, un espion qui documente une puissance étrangère, par exemple, peut-être fiché S, ce n'est pas lié à l'islamisme.
00:05:37 Je pense que Benoît a parlé des personnes radicalisées. Le fichier FSPRT.
00:05:42 Celui-là, en revanche, il parle de sujets qui sont des islamistes radicaux.
00:05:49 Notre auditrice, Brigitte, l'infirmière, a également souhaité réagir avec ce message.
00:05:54 Arrêtez de dire les associations, tout le monde est vende-boue, et patati, et patata.
00:05:59 Quand le gouvernement veut faire passer des trucs que le peuple ne veut pas, il sait utiliser le 49-3, comme il veut, quand il veut.
00:06:06 Donc moi, ça me fait bien marrer le coup des associations.
00:06:09 Écoutez, les enfants, vous voyez les enfants, ils deviennent grands. Ils ont 20 ans aujourd'hui et étudient des professeurs.
00:06:15 Donc il faut arrêter, il faut qu'on redevienne un pays où effectivement les droits de l'homme existent.
00:06:20 Et les droits de l'homme, comme dit si bien M. Brunet, je vous félicite en passant pour vos interventions, mais voilà, ça suffit.
00:06:27 Oui, j'avais parlé hier des droits de l'homme et j'avais dit que le droit à la sécurité, à vivre en sécurité, est un des droits de l'homme.
00:06:36 Absolument. Sylvie qui nous appelle depuis les Landes, aimerait que les musulmans de France réagissent et se manifestent.
00:06:43 Écoutez son message.
00:06:45 Effectivement, il faut, à mon sens, que non seulement les gens qui ne doivent pas être en France soient expulsés, ça c'est une évidence,
00:06:51 mais il faut aussi que les musulmans, qui sont des gens très bien, on a tous des amis musulmans qui sont des gens très bien,
00:06:57 que ceux-ci dénoncent les intégristes. Il faut que les musulmans qui sont intégrés à la France et qui acceptent les lois de la République se manifestent.
00:07:08 Il y a eu un appel très intéressant hier au 3210 d'une femme musulmane qui a dit "je suis d'accord avec cela et à titre personnel je participe à des manifestations"
00:07:20 quand il y a des actes de type terroristes, islamistes. Donc il y a des musulmans qui manifestent.
00:07:29 Et qui réagissent évidemment à tout ça. Enfin, on va en parler également aujourd'hui, les SUV vont sans doute être plus taxés
00:07:35 dans le cadre d'un projet de verdissement de la fiscalité et ça agace beaucoup Arnaud.
00:07:40 Après avoir poussé les Français à acheter des SUV, l'État maintenant veut les taxer. Il s'est passé la même chose avec les voitures diesel
00:07:46 et je suis certain que ça sera la même chose évidemment avec les voitures électriques dans quelques années.
00:07:52 C'est toujours pareil, on se fait balader, on ne comprend plus rien en fait.
00:07:55 Malus auto sur les grosses cylindrées, est-ce la bonne solution ? C'est notre question RTL du jour.
00:08:01 Et vous nous appelez au 321 0 pour réagir bien sûr.
00:08:05 Ça sera à la fin de l'émission, c'est à 14h10 que nous évoquerons ce sujet.
00:08:08 En attendant, Gérald Darmanin, puisqu'il est arrivé à l'âge de 13 ans sur le territoire national,
00:08:14 il parle de ce terroriste qui a tué ce professeur à Arras. Eh bien on ne peut pas l'expulser.
00:08:21 Aujourd'hui il y a 4000 cas comme celui-ci en France. Cette loi est absurde, il faut la changer.
00:08:27 Êtes-vous d'accord avec cela mon cher Fabrice, vous qui êtes policier, qui avez fait le 3210 et qui êtes à Chambéry.
00:08:33 Faut-il changer la loi pour rendre expulsable des gens qui sont arrivés en France avant l'âge de 13 ans ?
00:08:41 Eric, tout simplement, comme je vous disais en introduction, on ne peut qu'acquiescer la volonté de M. Darmanin de changer les lois.
00:08:50 Mais ça a été très bien rappelé aussi sur votre antenne entre 12h et 13h.
00:08:55 On aura aussi des obstacles, l'obstacle de la Constitution, c'est-à-dire le Conseil constitutionnel qui validera ou qui ne validera pas.
00:09:02 On l'a vu avec la retraite. Vous avez aussi de la magistrature.
00:09:06 Et magistrature vime avec fracture et vous aurez toujours une fracture entre la volonté d'expulser des barbares radicaux
00:09:15 qui n'attendent qu'une chose, c'est de passer un acte de manière sanglante sur notre territoire
00:09:21 et une pensée encore à toutes les victimes de nos attentats.
00:09:26 Il y aura toujours des obstacles. Donc vous savez, changer les lois, oui, mais on ne les change pas en un jour.
00:09:32 Et même une loi, si elle est validée, automatiquement, il y aura des failles.
00:09:37 Et les failles qui vont s'engouffrer dedans, les avocats, les associations, comme l'Ovrap et tout ça, parce que je n'ai pas trop envie de les citer.
00:09:45 Mais je pense qu'après Arras et ce qu'ils ont fait en 2014 à soutenir cette famille, on ne les entend pas.
00:09:52 On ne les entend pas au jour d'aujourd'hui, de cette silence radio, un peu comme les fichiers.
00:09:56 Alors vous avez bien fait de préciser que le fichier Fichiers S n'incluait pas tous les radicaux islamistes terroristes,
00:10:04 mais a été précisé aussi qu'un autre fichier, mais un fichier, ne peut que s'étoffer.
00:10:11 Vous savez, en ce moment, on n'entend que des chiffres. Il y a autant de fichiers S, il y a autant de privés de liberté.
00:10:17 C'est des chiffres, mais c'est le minimum. Un fichier se constitue. Le fichier ADN ne cesse de progresser.
00:10:22 Le fichier S, concernant les pédophiles, les auteurs sexuels et tout ça, sur les enfants, ne fait que s'étoffer.
00:10:30 Et vous savez très bien que les chiffres minimums qu'on nous donne, tout le monde n'est pas recensé en France.
00:10:35 Je pense même que le recensement, je ne sais même pas si on le fait encore en France de temps en temps.
00:10:38 Mais tout n'est pas recensé. Donc le fichier, c'est bien beau. On me dit "oui, un fichier S, vous avez eu des attentats"
00:10:45 ou on nous a tout de suite dit "non, il n'est pas fichier S, il n'était pas connu, il n'était connu qu'en droit commun".
00:10:52 Oui, vous savez, des chiffres, de toute façon, aucun politique n'est d'accord sur les chiffres qu'ils balancent.
00:10:57 Mais à force de balancer des chiffres en français, les français voient leur sécurité avant tout.
00:11:01 En tout cas, Fabrice, c'est vrai que l'exécutif est au défi des expulsions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste.
00:11:09 Et je vous rappelle que lorsqu'une personne est arrivée en France avant l'âge de 13 ans, je parle d'un clandestin,
00:11:18 d'une personne qui arrive illégalement en France, sur le territoire national,
00:11:22 eh bien s'il arrive avant 13 ans, on ne peut plus l'expulser lorsqu'il est adulte, lorsqu'il est majeur.
00:11:29 Aujourd'hui, il y a 4000 cas comme celui-ci en France.
00:11:33 C'est le cas de cette personne originaire d'Ingouchi, une région qui fait partie de la fédération de Russie.
00:11:41 Eh bien, il n'était plus expulsable.
00:11:43 Voilà, donc cette loi dit d'Armanin est absurde, il faut la changer.
00:11:47 Qu'en pensez-vous ? A tout de suite.
00:11:50 13h14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:11:57 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:12:02 Allez Lisa Marie Marcas, une petite mise à niveau pour tout le monde et moi le premier.
00:12:07 Après l'attentat d'Arras vendredi dernier, où le meurtrier était en situation irrégulière et également connu pour radicalisation,
00:12:15 Gérald Darmanin, notre ministre de l'Intérieur, dénonce les limites selon lui de la loi actuelle.
00:12:20 C'était sur RTL, ce matin au micro d'Amandine Bégaud.
00:12:23 Cette loi est absurde, il faut la changer.
00:12:25 C'est d'ailleurs le cœur même du texte que je propose aux parlementaires de la loi immigration.
00:12:29 J'ai besoin des mesures de fermeté que va me donner le Parlement pour expulser tout étranger
00:12:34 qui commet des actes de délinquance, quels qu'ils soient, des violences intrafamiliales, des atteintes aux policiers,
00:12:38 qui n'ont rien à voir avec le terrorisme, parce qu'on sait qu'ils sont souvent l'antichambre des passages à l'acte.
00:12:42 Quand la loi sera votée, le plus rapidement possible, je pourrai appliquer avec les policiers l'expulsion de tout étranger délinquant.
00:12:48 Et je rappelle que le projet de loi immigration sera examiné au Sénat le 6 novembre prochain
00:12:54 et donnera peut-être la possibilité de pouvoir expulser plus facilement les étrangers indésirables en France.
00:13:00 Alors on était il y a quelques instants avec Fabrice, ex-policier qui est à Chambéry,
00:13:05 qui nous disait "oh oh oh c'est bien facile de dire je veux que la loi change, mais il y a le Conseil constitutionnel,
00:13:11 il y a les magistrats, appliqueront-ils ces lois ?" Il avait raison, ce sont là vraiment des limites.
00:13:19 Et nous sommes avec au 3210 un avocat, c'est très bien d'ailleurs qu'il ait appelé, on a le policier, on a l'avocat.
00:13:26 On quitte Chambéry, on va à Lyon avec Dominique. Bonjour mon cher Dominique.
00:13:30 - Bonjour cher Eric.
00:13:31 - Est-ce que la loi est bien faite, faut-il la changer ?
00:13:34 Beaucoup de Français d'ailleurs, qu'ils soient de droite ou de gauche,
00:13:37 s'étonnent qu'une personne majeure, qui vraiment crée des problèmes en France,
00:13:44 qui n'est pas française, qu'une personne ne puisse être expulsée au prétexte qu'elle est arrivée sur le sol national avant 13 ans.
00:13:52 - Oui, le problème c'est qu'effectivement elle est arrivée sur le sol national avant 13 ans,
00:13:57 et depuis elle a étudié en France, elle s'est aussi bien mariée en France, ou elle travaille en France.
00:14:03 Et donc vous avez une personne qui, lorsqu'elle se présente pour un dossier d'expulsion, a beaucoup à dire.
00:14:10 C'est-à-dire qu'elle s'est vraiment implantée en France, elle a fait sa vie en France.
00:14:15 - Oui mais enfin, être clandestin est quand même un acte délictueux, ne l'oublions pas.
00:14:21 S'introduire en France de façon clandestine, c'est un acte délictueux.
00:14:25 Dans un pays où on se retrouve au tribunal parce qu'on n'a pas payé ses PV de circulation,
00:14:32 il ne faut pas non plus sous-estimer cela.
00:14:36 Venir en France clandestinement est un acte délictueux, il faut le rappeler.
00:14:40 - Ah mais clairement, je suis tout à fait d'accord avec vous, c'est un acte délictueux.
00:14:44 Mais le problème qui se pose, c'est que vous pouvez très bien être clandestin en France,
00:14:48 et vous marier légalement en France, et faire des enfants en France.
00:14:52 Et vous êtes inexpulsable, parce que vous êtes conjoint de français ou parent d'enfant français.
00:14:57 Donc effectivement, c'est complètement insoluble. Vous savez, les lois sur les étrangers,
00:15:02 on a un code qui s'appelle le CZAS, un acronyme pour dire le code du droit d'asile et du séjour en France.
00:15:08 Et on a en plus des lois ou des accords bilatéraux avec certains pays.
00:15:15 Donc vous avez 14 ou 20 situations différentes.
00:15:19 Donc effectivement, c'est complètement insoluble.
00:15:23 Et nous les avocats, on perd un peu notre latin. C'est-à-dire que concrètement, pour faire expulser quelqu'un, c'est très très difficile.
00:15:29 Vous voyez par exemple là, j'ai un cas concret...
00:15:32 - Alors attendez, vous allez me parler de votre cas concret après Dominique, mais cher maître.
00:15:37 Mais que s'est-il passé dans le cas de Mohamed Mogouchkov,
00:15:41 qui est ce terroriste qui a assassiné Dominique Bernard, ce professeur d'Arras.
00:15:47 Que s'est-il passé dans son cas ? Faites-moi en deux phrases le résumé,
00:15:50 pour que tout le monde comprenne bien. Et moi le premier, s'il vous plaît Dominique.
00:15:54 - En deux phrases de ce que j'en sais.
00:15:56 Sa famille est venue réfugier Tchétchène en France, vouloir avoir le statut de réfugié.
00:16:03 Il leur a été refusé.
00:16:05 Des associations sont montées au créneau pour éviter l'expulsion de cette famille.
00:16:10 A ce moment-là, celui qui a assassiné le professeur était mineur de 13 ans.
00:16:18 Et la famille, in fine, est restée en France, sauf le père qui a pu être expulsé.
00:16:22 - D'accord.
00:16:23 - Voilà. Mais moi j'en veux pas aux associations qui sont dans leur rôle.
00:16:28 Moi j'en veux aux lois qui sont mal faites et aux magistrats,
00:16:31 qui malheureusement les appliquent parfois avec beaucoup de bienveillance vis-à-vis de certaines personnes.
00:16:39 - Dominique, j'aime bien cet avocat. C'est une chance qu'on ait cet appel au 3210,
00:16:44 parce que vous êtes claire et je comprends tout avec vous.
00:16:47 Souvent il y a des avocats, c'est un peu compliqué.
00:16:49 Alors Dominique, question.
00:16:51 Quand tout à l'heure sur RTL, le ministre de l'Intérieur a dit "il faut changer la loi",
00:16:58 on a quand même nos experts, nos journalistes spécialisés sur les questions de justice,
00:17:03 qui disent "bon, ça va pas être simple".
00:17:05 D'abord le Conseil constitutionnel, ensuite les juges,
00:17:08 accepteront-ils d'appliquer une loi qui reconduit aux frontières des citoyens, des clandestins ?
00:17:17 Ça va pas être si simple que ça. Qu'en pensez-vous, vous ?
00:17:20 - Non, ça va pas être simple pour la simple et bonne raison,
00:17:22 c'est qu'il y a aussi la présomption d'innocence.
00:17:24 Parce que d'après ce que j'en comprends, c'est que quelqu'un qui aurait une plainte contre lui
00:17:29 pourrait être expulsé avant même d'être jugé.
00:17:32 C'est-à-dire qu'on trouverait des situations où ces personnes seraient en totale précarité,
00:17:37 c'est-à-dire que vous portez plainte contre votre conjoint parce que vous voulez vous en débarrasser,
00:17:42 vous savez que c'est une personne qui est étrangère sur le territoire national,
00:17:46 et elle est expulsée avant même qu'on ait découvert que votre plainte était abusive.
00:17:50 Donc vous voyez un peu les situations qu'on peut avoir.
00:17:55 - Oui. - Ou vous pourriez avoir...
00:17:56 - N'empêche que... - Je leur prête pas de mauvaises intentions,
00:17:58 mais certains policiers pourraient dire à un étranger "c'est simple, je vais dire que tu m'as frappé,
00:18:02 et tu vas partir directement en paravion".
00:18:06 - Oui, en fait c'est des réglages, mais je pense toujours au Canada qui a un système assez bien fait.
00:18:10 Quand il y a un immigré, et Dieu sait que le Canada est une terre d'immigration,
00:18:13 un Canadien sur quatre n'est pas né au Canada,
00:18:17 mais là quand il y a un immigré d'où qu'il vienne, du Chili, d'Afrique, du Maghreb, d'Asie,
00:18:25 il doit avoir un tuteur, c'est-à-dire que s'il se retrouve à la rue, s'il n'a pas d'argent,
00:18:29 pendant la première année il y a un tuteur qui peut être n'importe qui,
00:18:32 un cousin ou simplement l'entrepreneur qui l'emploie,
00:18:36 et il doit subvenir à ses besoins s'il y a une situation d'urgence.
00:18:40 Et par ailleurs, s'il est pris dans une situation délictueuse, il est immédiatement renvoyé.
00:18:46 Et les Canadiens disent toujours "mais chez nous ça se passe très bien, très très bien".
00:18:51 Il faudrait qu'on puisse trouver un système législatif qui permette de faire peser
00:18:56 sur une personne qui arrive en France pendant la première année cette épée de Damoclès.
00:19:02 Si tu déconnes, tu t'en vas, si ça se passe bien, on t'adore, on t'aime et tu restes chez nous.
00:19:07 Deux choses mon cher Eric. La première, c'est que ça existe partiellement,
00:19:12 c'est-à-dire qu'une personne qui veut faire venir des membres de sa famille en France,
00:19:17 qu'on appelle le regroupement familial, doit démontrer qu'elle peut l'accueillir,
00:19:23 qu'elle a assez d'argent pour subvenir à ses besoins.
00:19:26 Donc ça, ça existe déjà par rapport à ce que fait le Canada.
00:19:30 Oui, mais je ne vous parlais pas du regroupement familial.
00:19:33 Moi je vous parlais du nouvel entrant qui arrive, qui veut devenir Canadien
00:19:37 et qui pendant un an met toute sa force, son enthousiasme à être un citoyen exemplaire
00:19:43 parce qu'il sait que s'il brûle des voitures et s'il fait n'importe quoi, il rentre à la maison.
00:19:49 Je trouve que ça n'existe pas chez nous, ça existe dans un pays de forte immigration
00:19:55 qui est assez exemplaire, qui est le Canada.
00:19:59 Ça manque un peu. Restez avec nous Dominique Fabrice, le policier réagira
00:20:04 et on prendra dans un instant Agnès, on prendra également Olivier tout de suite.
00:20:08 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:20:13 Eric Brunet.
00:20:15 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:20:18 Rien ne me rend plus fou, rien ne m'agace plus que mes confrères journalistes
00:20:25 lorsque je leur dis que je présente les auditeurs ont la parole sur RTL tous les jours
00:20:31 et que je prends un plaisir inouï à faire cela avec vous
00:20:35 qui me font des petits clins d'oeil, des petits coups de coude dans les côtes
00:20:38 en me disant "tu dois bien te marrer".
00:20:40 Vous voyez la petite allusion, les auditeurs c'est un peu trivial, c'est un peu facile,
00:20:47 c'est des commentaires à trois sous, ça ne va pas bien loin, vous voyez l'idée ?
00:20:51 J'aimerais que ceux qui me font des petits clins d'oeil comme ça, entendus,
00:20:54 que je dément toujours d'ailleurs, vous ne pouvez pas savoir ce que ça m'énerve,
00:20:58 je les arrête et je leur dis "arrête, arrête avec ces sous-entendus".
00:21:02 Tu ne peux pas savoir, chers confrères, à quel point les appels que nous recevons sont qualitatifs.
00:21:08 Écoute, les auditeurs ont la parole, tu te rendras compte.
00:21:11 Et là, ce qu'on vient de vivre en quelques minutes, c'est pour ça que j'en parle,
00:21:14 est tout à fait représentatif et exemplaire de la qualité des appels
00:21:19 que j'ai la chance de recevoir au 3210. Voilà ce que je voulais vous dire.
00:21:22 Ce policier Fabrice qui est toujours avec nous, cet avocat Dominique qui est toujours avec nous au 3210
00:21:27 et qui nous parle justement de la situation, de la possibilité de changer la loi
00:21:33 pour ces clandestins qu'on ne peut pas expulser, c'est le vœu de Darmanin.
00:21:39 Eh bien, vous avez été très clair et très explicite et tout le monde a compris,
00:21:43 peut-être même bien mieux qu'avec des experts et des ministres sur le sujet.
00:21:47 Voilà, je referme la parenthèse, c'était mon petit coup de gueule.
00:21:50 Fabrice, le policier, Dominique, l'avocat, vous restez avec nous.
00:21:53 On va prendre maintenant Agnès qui m'appelle de je ne sais pas où d'ailleurs.
00:21:58 Bonjour ma chère Agnès.
00:21:59 - Bonjour.
00:22:00 - Dans quel coin de France êtes-vous ?
00:22:02 - Je suis à Tassin, Tassin la demi-lune, c'est Lyon.
00:22:06 - Lyon, à côté de Lyon, tout à fait, Tassin.
00:22:08 Alors, Gérald Darmanin a-t-il raison de dire qu'il faudrait changer la loi
00:22:12 pour que les personnes qui sont arrivées, les clandestins qui sont arrivés en France
00:22:16 avant l'âge de 13 ans et puis qui sont devenus entre temps majeurs,
00:22:21 puissent être expulsés ?
00:22:23 Ça n'est pas le cas aujourd'hui, qu'en pensez-vous ?
00:22:25 - Eh bien, je crois qu'en effet, ça devrait être fait.
00:22:29 Et que, quel que soit l'âge d'ailleurs,
00:22:35 quel que soit l'âge, pourquoi 13 ans, pourquoi...
00:22:39 Vous voyez, moi j'ai une maman qui s'est fait violer à 80 ans
00:22:45 par un Algérien en situation irrégulière, sous contrôle judiciaire, en septembre 2017.
00:22:54 Cette personne avait tabassé un flic à Paris un mois avant cette agression sur ma maman.
00:23:03 Il était sous contrôle judiciaire, il n'avait pas de papier.
00:23:10 Et la veille de ce drame, il était venu pour dégrader le véhicule de son ex-copine
00:23:21 qui, ayant appris, elle était française, ayant appris sa situation, l'avait viré.
00:23:27 Il avait voulu dégrader son véhicule et la personne qui était propriétaire de la maison,
00:23:34 cette dame était locataire, la personne a voulu aller porter plainte
00:23:39 quand mes parents étaient invités à manger le lendemain.
00:23:43 Et pendant que mon père allait porter plainte avec son ami au sujet de ce monsieur,
00:23:49 eh bien, il est revenu violer ma maman sur les lieux.
00:23:54 - Bon, vous me racontez une histoire Agnès qui est absolument atroce,
00:23:59 je suis littéralement abattu par ce que vous me dites.
00:24:04 Juste une question, je voudrais savoir ce qu'il est advenu sur le plan judiciaire.
00:24:10 - Alors il a pris 15 ans retour frontière, à mon avis il a effectué 7 ans en France
00:24:15 et il est sur le sol français, voilà mon avis personnel.
00:24:20 - Donc il a pris 15 ans par le tribunal français, bien sûr.
00:24:25 - Il a pris 15 ans retour frontière par le tribunal français,
00:24:27 moi j'aurais préféré qu'il soit envoyé en Algérie, qu'il n'y ait pas de procès en France.
00:24:34 - Donc il a fait une partie de sa peine dites-vous, mais pas 15 ans ?
00:24:37 - Je ne sais pas, je ne suis pas au courant, je n'ai pas suivi.
00:24:40 - Mais a priori il est toujours en France selon vous ?
00:24:43 - Il a 11 frères et sœurs en France et je pense qu'il est toujours en France.
00:24:48 - Ne bougez pas Agnès, allez-y je vous en prie.
00:24:51 - Il n'avait rien à faire sur le sol français.
00:24:54 La veille la police s'est déplacée comme il voulait dégrader le véhicule de son ex-ami.
00:25:00 La police l'a emmenée et le commissaire a répondu à moi, mon frère et mon père
00:25:07 que malheureusement la veille il n'y avait pas de...
00:25:10 - Il n'y avait pas de...
00:25:13 - Ça a coupé, surtout restez avec nous Agnès, ça a coupé, mais nous la rappelons tout de suite,
00:25:18 je veux entendre la fin de cette histoire et j'aimerais que Dominique et Fabrice,
00:25:22 nos deux invités réagissent à l'avocat et le policier à tout de suite mesdames, messieurs.
00:25:28 Jusqu'à 14h30, Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:25:34 13h-14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:25:43 - Agnès est avec nous, quel témoignage saisissant, absolument incroyable,
00:25:49 nous parlons effectivement de ces étrangers en situation irrégulière,
00:25:56 les ministres de l'intérieur souhaiteraient changer la loi pour les rendre plus facilement expulsables
00:26:02 lorsqu'ils sont auteurs de faits délictueux, et vous nous racontez cette histoire incroyable
00:26:08 d'un ressortissant algérien en situation irrégulière qui a commis beaucoup d'actes répréhensibles
00:26:15 et puis qui est resté en France et cet homme a violé votre maman de 80 ans, c'est bien cela Agnès ?
00:26:21 - C'est bien cela.
00:26:23 - Dites-moi juste, parlez-moi quelques mots de votre maman, j'ose à peine vous poser la question,
00:26:29 est-ce qu'elle va mieux, est-ce qu'elle va bien ?
00:26:31 - Non, elle est décédée depuis, je crois qu'elle n'a connu qu'un homme dans sa vie qui était mon père,
00:26:39 qui était un ingénieur en électronique, j'ai été élevée sous un plan catholique privé,
00:26:50 elle a été mariée à 57 ans, elle a eu 4 enfants, jamais j'aurais pensé que ma maman,
00:26:59 en plus mon papa était dans un milieu relativement privilégié, il était ingénieur en électronique,
00:27:07 on a trouvé avec mes frères et soeurs un tout à fait incompréhensible le fait que cela puisse se passer,
00:27:17 puisque c'était dans un quartier tout à fait classique de Montauban.
00:27:24 - C'était à Montauban, et votre père j'imagine aussi cette fin de vie pour lui, il a dû être littéralement dévasté.
00:27:31 - Il est parti 2 mois après elle, vous voyez, elle a développé un cancer généralisé, un peu moins de 2 ans après,
00:27:40 mais je savais que c'était trop lourd.
00:27:44 - Violée à 85, mesdames, messieurs, violée à 85.
00:27:46 - Pendant 20 minutes, avec 3 coups de taser, ce monsieur a dit aux policiers,
00:27:52 si j'avais voulu de la chair fraîche je serais allé en face puisqu'il y avait une école primaire.
00:27:58 - Ne bougez pas Agnès s'il vous plaît, Dominique à Lyon, vous êtes avocat,
00:28:07 vous connaissez bien toutes ces procédures d'expulsion, c'est un registre que vous connaissez bien sur le plan juridique,
00:28:14 même en dehors de l'aspect passionnel humain de ce dossier qui est absolument terrifiant.
00:28:20 Donc vous avez bien entendu, voilà, cet Algérien de 28 ans, soumis à une OQTF,
00:28:28 avait déjà été identifié comme une personne qui avait accompli des actes délictueux graves avant,
00:28:34 et pourtant il est resté là.
00:28:37 - Oui, ce qu'il nous a dit est absolument abominable, absolument atroce,
00:28:41 mais ce qu'on nous a dit aussi c'est que, d'après ce que j'ai compris, il avait 11 frères et sœurs en France.
00:28:47 Et c'est là la difficulté, c'est que souvent ces personnes ne sont pas toutes seules,
00:28:51 et qu'on dit "mais on ne va pas séparer une famille", vous voyez un peu le paradoxe de la chose,
00:28:56 et donc effectivement on hésite à expulser des personnes qui ont leur famille en France.
00:29:04 Donc elles peuvent être totalement, je vais dire, en situation irrégulière ou quoi que ce soit,
00:29:09 on a un principe, c'est de ne pas séparer les familles, vous voyez ce que ça donne malheureusement.
00:29:14 - Fabrice Polissier qui a commencé l'émission avec nous, qui nous appelait de Chambéry, ex-policier pardon,
00:29:21 j'imagine que vous entendez ce témoignage et que vous êtes comme tout le monde absolument saisi,
00:29:26 et c'est fou qu'on en arrive à des situations aussi paradoxales,
00:29:29 parce qu'au fond, le législateur, les parlementaires, les députés font des lois pour rendre la vie,
00:29:35 allez, je risque le mot, la plus agréable possible pour les Françaises et les Français,
00:29:41 c'est ça faire de la politique, c'est ça faire des lois,
00:29:44 et on arrive à des situations aussi dingues, inhumaines, Fabrice.
00:29:50 - Bien sûr, je compatis avec le témoignage d'Agnès, et je rejoins Dominique sur ce thème,
00:29:58 c'est vrai que ces personnes à défaut de risquer les discussions, d'être en situation régulière,
00:30:02 d'être traquées, d'avoir des refus de demande d'asile,
00:30:06 les reçoivent par un commandé, je ne sais même pas où ils ont une boîte aux lettres,
00:30:09 et derrière, commettent volontairement un acte barbare sur notre territoire,
00:30:14 parce qu'ils savent qu'au moment où ils vont commettre un viol ou un acte de terrorisme,
00:30:19 ils vont aller où ? Ils vont être interpellés et ils vont aller dans nos prisons françaises,
00:30:24 donc ils ne quitteront jamais notre territoire, parce que justement, il y a une magistrature, des avocats,
00:30:29 parce qu'on n'expulse pas son procès. C'est le beurre un petit peu aussi des avocats,
00:30:34 et je suis désolé, maître de ma désir, maître directement, mais quand il prend un simple exemple,
00:30:39 de dire que pour éviter les expulsions, un policier va dire qu'il a été frappé par des personnes étrangères,
00:30:45 quelle image on met sur la police ? Est-ce que vous croyez que c'est la police qui frappe sur des personnes
00:30:50 en disant "on va les renvoyer chez eux" ? Non, je pense que les 99% d'actes de violence sont faits par des clandestins,
00:30:57 des gens irrégulièrement sur notre territoire et qui s'en prennent aux forces de l'ordre.
00:31:01 - Ça n'a pas de statistiques Fabrice, on ne sait pas si...
00:31:04 - Non mais c'est les propos de l'avocat qu'il y a eu sur votre antenne, à moins que vous ayez mal compris,
00:31:08 ou en post-cadre je les réécouterai. - Dominique ?
00:31:11 - Oui, non, moi ce que je disais simplement c'est que ça peut arriver, je ne dis pas que c'est comme les poissons volants.
00:31:16 - De quoi parlez-vous ? Qu'est-ce qui peut arriver Dominique ? De quoi parlez-vous ?
00:31:18 - Moi je disais simplement que des policiers, parce que vous avez des bons policiers et des mauvais policiers,
00:31:24 c'est comme les poissons volants, ça existe mais ce n'est pas la majorité du genre.
00:31:28 Vous pouvez très bien avoir un policier ripoux qui dit à un étranger "je vais te charger, je vais dire que tu m'as frappé
00:31:34 et comme ça tu seras expulsé". Mais bien sûr que ça existe monsieur, ce n'est pas la majorité.
00:31:40 - Et comme les avocats du diable, comme les avocats du diable.
00:31:44 - Il y a des avocats pourris, il y a des policiers pourris, moi je le reconnais, vous connaissez le aussi.
00:31:49 Moi je me souviens d'avoir vu il y a quelques années des cabinets d'avocats qui faisaient de la retape
00:31:56 alors que ce n'est pas très légal auprès d'associations etc. pour trouver des solutions un peu roublardes
00:32:03 pour que des clans d'estin puissent rester en France. Il y avait tout un arsenal de mesures.
00:32:08 - Ça existe mais ce n'est pas la majorité. Mais ça existe, on doit le reconnaître.
00:32:12 Monsieur le policier, acceptez aussi que certains parmi vous dérapent, comme des avocats dérapent.
00:32:17 - Cela dit, on est d'accord, mais on est admetté que le drame qui est arrivé à Agnès qui est avec nous,
00:32:25 sa mère violée à l'âge de 80 ans par un Algérien ultra-récidiviste, clandestin, sous OQTF,
00:32:33 avouez que la loi doit changer. Est-ce que je vous parais extrémiste quand je dis ça ?
00:32:39 Je ne voudrais pas que vous me preniez pour un vatanguer, un justicier de l'impossible, un saint juste.
00:32:46 Mais quand même, il n'est pas normal que cet homme soit resté en France après de nombreuses condamnations
00:32:53 et qu'il ait accompli ce forfait inexcusable. C'est là qu'on se dit que la loi est mal faite, Dominique.
00:33:00 - Oui, la loi est mal faite. Moi, je serais favorable à ce que les étrangers qui commettent des actes délicieux en France
00:33:06 soient tout de suite expulsés et jugés avec un accord avec le pays dont ils sont originaires dans leur pays.
00:33:12 C'est-à-dire que quand vous risquez la prison en Algérie, en Maroc, en Tunisie ou en Tchétchénie,
00:33:18 ce n'est pas la même chose que de la risquer en France. Et donc, effectivement...
00:33:22 - À condition que les pays d'origine, par des conventions, acceptent de récupérer leurs ressortissants.
00:33:28 Et ça, ce n'est pas gagné. 13h40, dans un instant, nous serons avec Olivier et Thierry, et avec vous, bien sûr.
00:33:35 Écoutez-nous dans les auditoires en La Parole sur RTL.
00:33:38 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:33:42 Jusqu'à 14h30, les auditeurs en La Parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:33:49 - Voilà, le gouvernement a annoncé hier vouloir accélérer l'expulsion des radicalisés dangereux en situation irrégulière.
00:33:57 Beaucoup de messages, Victor. Bonjour, mon cher Victor.
00:34:00 - Bonjour Éric, bonjour à tous. Oui, beaucoup de messages sur notre application RTL ainsi que sur notre page Facebook.
00:34:05 On commence avec Franck Gesper, une union nationale parlementaire au Sénat et à l'Assemblée.
00:34:10 Il faut durcir nos lois. On continue avec Grégory, il faut changer la loi.
00:34:14 Mais vous verrez, à ce petit jeu-là, la France insoumise votera compte.
00:34:18 Et puis on termine avec Érica. Pour le moment, tout le monde monte au perchoir pour dire qu'il faut agir, changer les lois.
00:34:24 Mais une fois l'agitation retombée, néant.
00:34:26 - C'est vrai, merci Victor. C'est vrai, Lisa Marie, que le contexte actuel est un peu anxiogène, très anxiogène.
00:34:34 - Et oui, trois jours après l'attentat d'Arras qui a endoyé la France avec l'assassinat d'un enseignant, Dominique Bernard,
00:34:41 la Belgique est frappée à son tour en marge du match de football Belgique-Suède.
00:34:47 Deux personnes de nationalité suédoise ont été tuées hier soir à Bruxelles.
00:34:51 Un homme soupçonné d'être le tireur est mort dans la matinée, peu après son interpellation.
00:34:57 On écoute la déclaration d'Emmanuel Macron ce matin.
00:35:00 - Écoutez, malheureusement, nous l'avons encore vu hier à Bruxelles, tous les États européens sont vulnérables.
00:35:06 Et il y a un retour en effet de ce terrorisme islamiste.
00:35:09 Et nous avons tous une vulnérabilité, c'est celle qui va avec des démocraties, des États de droit,
00:35:14 où vous avez des individus qui à un moment peuvent décider de commettre le pire.
00:35:18 - Bruxelles a été frappée par l'horreur, c'est ce qu'a écrit Elisabeth Born sur Twitter,
00:35:23 ex-Twitter, s'appelle X maintenant. Alors on vous pose la question, faut-il craindre une nouvelle vague d'attentats ?
00:35:30 Et quelle menace pour la France ?
00:35:33 - Nous sommes avec Olivier qui nous appelle de Calais, mon cher Olivier, bonjour.
00:35:37 - Oui, bonjour Eric.
00:35:39 - Que faites-vous dans la vie ?
00:35:41 - Je suis transporteur.
00:35:42 - Ah, on s'est déjà parlé, non ?
00:35:44 - Oui, bien sûr, bien sûr.
00:35:46 - Je vous reconnais.
00:35:47 - Je vous écoute régulièrement, oui.
00:35:48 - Qu'avez-vous à dire, à ajouter sur ce débat ?
00:35:51 - Alors sur ce débat, je voulais dire que ça ne m'étonne qu'à moitié.
00:35:57 C'est-à-dire qu'avec ce conflit Israël-Hamas, je ne suis pas étonné.
00:36:05 Bon, il faut laisser faire la justice, il faut laisser faire l'enquête judiciaire, bien sûr,
00:36:10 avant d'avoir des conclusions hâtives et de polémiquer, mais ça ne m'étonne qu'à moitié.
00:36:19 Je pense que c'est une guerre ouverte, que le Hamas et ses branches,
00:36:27 et puis malheureusement nos fichiers S en France, individuellement ou peut-être commandités,
00:36:37 on n'en sait rien, passent à l'acte.
00:36:40 Et donc moi j'ai très peur pour tout ça.
00:36:42 - Vous pensez qu'il y a donc un climat, une atmosphère, un terrorisme d'atmosphère ?
00:36:48 - C'est vrai que ce qui s'est passé en Belgique hier,
00:36:52 des Suédois ont été visés à l'occasion de ce match éliminatoire de l'Euro.
00:36:58 En fait, il s'est passé quelque chose en Suède,
00:37:02 c'est que des Irakiens qui vivent en Suède ont piétiné le Coran.
00:37:09 Et là je pense qu'il y avait une décision de venger ceux-là en tuant,
00:37:14 sans que ce soit lié forcément au Hamas.
00:37:18 C'est une hypothèse, je ne suis pas un enquêteur.
00:37:21 Mais c'est vrai que là où vous avez raison Olivier,
00:37:23 c'est qu'il y a une atmosphère très particulière qui va,
00:37:28 ou qui pourrait en tout cas pousser des gens à passer à l'acte.
00:37:33 - Donc il est vrai qu'en Suède, c'est vrai effectivement,
00:37:36 ils avaient brûlé le Coran, ça soit.
00:37:39 Mais il s'avère que depuis une semaine, malheureusement,
00:37:43 enfin une semaine depuis 4-5 jours,
00:37:46 depuis la mort de ce malheureux professeur à Arras,
00:37:51 en plus moi j'habite Calais,
00:37:53 donc ça me touche particulièrement.
00:37:55 Hier j'étais à midi à 14h, la minute de silence, etc.
00:38:00 Je pense que ça va plus vite que la musique.
00:38:04 En quelques jours, nous avons un professeur qui se fait assassiner en France.
00:38:08 Hier nous avons deux personnes qui se font assassiner
00:38:12 parce que c'est des Suédois, soit disant.
00:38:15 Je crois qu'il y a vraiment une réaction de cause à effet avec ce conflit.
00:38:21 Ce conflit est devenu, c'est l'effet papillon, ça revient sur nous.
00:38:27 C'est-à-dire que les pays qui soutiennent Israël,
00:38:31 moi-même je soutiens Israël avec toutes les horreurs qu'ils ont connues,
00:38:36 de ce que j'ai entendu dans les médias, etc.
00:38:40 Voilà, ça retombe sur nous.
00:38:42 Et chez nous, nous avons beaucoup de fichiers S,
00:38:46 voire des cellules dormantes, j'irai jusque là,
00:38:52 prêts à l'attaque.
00:38:53 Et j'ai peur pour l'avenir.
00:38:55 J'ai peur pour l'avenir, j'ai peur, oui, aux attentats
00:38:59 qu'on a pu connaître malheureusement en 2015 ou bien avant.
00:39:04 Je pense que ce n'est que le début.
00:39:08 - Ne bougez pas, nous avons un pompier avec nous.
00:39:11 Je crois qu'on va quitter l'extrême nord de la France
00:39:14 pour aller vers l'extrême sud.
00:39:16 Retrouvez Thierry qui a fait le 3210 et qui est à Cannes.
00:39:19 Mon cher Thierry, bonjour.
00:39:20 - Bonjour Eric, bonjour à toute l'équipe.
00:39:22 - Inquiets de ce climat, Thierry ?
00:39:25 - Inquiets, oui, parce qu'on voit que ça recommence petit à petit,
00:39:29 les attentats, les meurtres.
00:39:32 Moi je pense que si on ne montre pas une grosse sévérité
00:39:36 et montrer la punition qui est affligée à tous ces terroristes,
00:39:40 parce que là on en parle maintenant,
00:39:42 avant trois semaines on en aurait pu parler de ce meurtrier à Arras
00:39:46 qui a tué le professeur.
00:39:48 À un moment donné on a l'impression qu'on étouffe l'affaire
00:39:50 pour dire à tout le monde tout va bien,
00:39:52 ne vous inquiétez pas, on calme la situation.
00:39:55 - On ne peut pas dire Thierry par exemple qu'on ait oublié
00:39:59 trois ans après jour pour jour l'assassinat de Samuel Paty.
00:40:03 - On n'oublie pas les victimes, surtout pas,
00:40:06 mais j'ai l'impression qu'on étouffe les criminels
00:40:09 lorsqu'ils sont vivants, qu'ils sont en prison,
00:40:11 on ne parle plus de leur punition, on ne parle plus de leur jugement.
00:40:14 Ce qui veut dire que pour les éventuels terroristes à venir,
00:40:18 entre guillemets tout va bien puisque personne n'est puni,
00:40:22 personne n'est expulsé.
00:40:23 On parlait tout à l'heure du thème, est-ce qu'il faut expulser
00:40:25 un jeune qui arrive avant 13 ans
00:40:27 et qui ensuite commet des délits et des méfaits en France ?
00:40:30 Oui bien sûr, parce qu'on lui donne une chance
00:40:32 de venir en France pour être éduqué, entre guillemets,
00:40:35 à la française avec des valeurs, avec des respects,
00:40:38 et puis il parle dans le côté obscur on va dire.
00:40:42 Donc à un moment donné il ne mérite plus de vivre dans ce pays
00:40:45 qu'il a accueilli en lui donnant une seconde chance.
00:40:48 À partir de là il faut expulser.
00:40:50 - Les amis, je vous trouve assez nuancé, assez modéré.
00:40:55 On a toujours peur sur des sujets comme ça Thierry,
00:40:58 que ça dérape, parce que moi je fais toujours attention,
00:41:01 je n'ai pas envie qu'il y ait des propos racistes.
00:41:03 Je sais qu'il y a beaucoup de copains à moi
00:41:05 qui sont français d'origine du Maghreb par exemple.
00:41:08 Je sais qu'il y a des gens formidables,
00:41:11 beaucoup de chauffeurs de taxi nous écoutent à RTL.
00:41:14 Et je trouve que vous êtes assez mesurés tous les amis,
00:41:18 et je vous en remercie parce qu'il n'y a que comme ça
00:41:21 qu'on avance, on peut être à la fois mesuré et ferme.
00:41:24 C'est un peu l'orientation que vous prenez dans vos témoignages.
00:41:28 Je reviendrai dans un instant vers Agnès et son histoire incroyable.
00:41:33 À tout de suite les amis, vous écoutez "Les auditeurs ont la parole" sur RTL.
00:41:38 - Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:41:42 "Les auditeurs ont la parole" avec Eric Brunet sur RTL.
00:41:47 - J'ai beau avancer dans l'émission avec vos témoignages,
00:41:50 Thierry, Fabrice, tous ceux qui nous appellent,
00:41:53 j'ai toujours en mémoire la petite musique du témoignage d'Agnès
00:41:58 dont la maman a été violée à l'âge de 80 ans
00:42:02 par un Algérien de 26 ans soumis à une OQTF
00:42:06 qui avait frappé un policier un mois avant,
00:42:09 qui avait commis de nombreux actes délictueux.
00:42:12 Alors il a été condamné je crois à 15 ans de prison.
00:42:15 C'est fait, la maman d'Agnès est partie quelques mois après.
00:42:20 Et son papa aussi, voilà.
00:42:23 Ils n'ont jamais pu se remettre de cette tragédie familiale.
00:42:27 Agnès, et vous vous le disiez, pourtant cet homme qui a violé ma maman
00:42:35 avait déjà frappé un policier.
00:42:38 - Oui, il avait été arrêté la veille
00:42:41 pour dégradation et tentative de vol du véhicule de son ex-ami.
00:42:46 Et il n'y avait pas de place en mandat de dépôt la veille.
00:42:51 Par contre le jour du viol, il y avait de la place en mandat de dépôt.
00:42:55 - Donc les policiers l'ont laissé en liberté
00:42:58 parce qu'il n'y avait pas de place, il n'y avait pas de cellule.
00:43:01 - Après, une chose qui est très troublante également,
00:43:05 c'est que lors du procès, ce monsieur avait deux avocats CovidOffice.
00:43:10 Alors je trouve que ça fait beaucoup,
00:43:15 et moi mes parents ont payé une avocate,
00:43:19 mais on dépense énormément d'argent lors de ces procès
00:43:23 et pour qu'un homme soit en prison.
00:43:27 Deux avocats, il a pris tous les chefs d'inculpation.
00:43:33 Comment se fait-il que l'État lui accorde deux avocats ?
00:43:38 - Je l'ignore totalement.
00:43:42 On a un système judiciaire, il est normal qu'il ait un avocat.
00:43:45 Ça n'est pas négociable.
00:43:47 - Là, il en avait deux.
00:43:48 - Oui, c'est curieux, c'est étrange.
00:43:50 - C'est étrange.
00:43:51 Donc ça coûte très cher à la France.
00:43:56 Et qu'est-ce qui a changé sur le QTF depuis 2017 ?
00:44:04 - Je voudrais reprendre Thierry.
00:44:09 Vous qui êtes pompier à Cannes,
00:44:13 je sais que vous n'êtes pas policier, vous êtes pompier,
00:44:15 mais pourtant ces gens sont écoutés.
00:44:19 Gérald Darmanin, on en a parlé ce matin.
00:44:22 Même le terroriste qui a tué Dominique Bernard vendredi à Arras
00:44:28 était écouté par les services d'écoute.
00:44:31 On a l'impression qu'on a progressé pour prévenir les passages à l'acte terroriste,
00:44:38 ce qui n'a rien à voir avec ce qui est arrivé à la mère d'Agnès.
00:44:43 Mais il y a toujours des difficultés pour interpeller, pour arrêter, pour condamner.
00:44:55 - Je parle d'un principe, c'est que cette personne qui était soit disant étroitement surveillée,
00:44:59 malheureusement elle est passée à l'acte,
00:45:01 le moindre risque ne doit plus être pris, ça fait des victimes en trop.
00:45:06 Ce pauvre professeur n'a rien demandé à personne.
00:45:08 Son agresseur, son criminel était surveillé étroitement,
00:45:13 il était fiché plus terroriste,
00:45:15 et en même temps on sait qu'il pouvait passer à l'acte à n'importe quel moment.
00:45:18 Moi je parle d'un principe.
00:45:19 La France, mettons, c'est comme notre maison.
00:45:22 Quand dans votre maison vous avez quelqu'un qui commence à devenir dérangeant,
00:45:25 à être agressif, vous n'allez pas le garder chez vous.
00:45:29 Vous allez le mettre dehors dans votre maison pour protéger votre famille.
00:45:32 Vous le mettez dehors pour protéger la famille.
00:45:34 La France c'est comme une maison.
00:45:36 À partir du moment où des gens sont là pour faire du mal et tuer les occupants de cette maison qui est la France,
00:45:41 on les expulse, on les met dehors.
00:45:43 - Merci Thierry, merci de ce témoignage qui nous vient de Cannes.
00:45:46 Au fond, le point commun entre la dimension terroriste
00:45:50 et même le terrible drame personnel qui est arrivé à Agnès et à sa maman de 80 ans,
00:45:56 au fond le point commun c'est Gérald Darmanin qui dit lui-même
00:45:59 "Nous souhaitons faire évoluer la loi
00:46:02 afin que les clandestins en situation irrégulière
00:46:05 puissent être expulsés plus facilement,
00:46:09 quelle que soit la nature des actes réguliers,
00:46:12 des actes délictueux qu'ils ont accomplis."
00:46:17 Voilà. Merci les amis, vous restez avec nous.
00:46:20 Dans un instant, nous irons dans un pays voisin de la France.
00:46:25 Mais tout de suite, nous accueillons Jean-Alphonse Richard
00:46:28 qui va nous parler du programme de l'heure du crime sur RTL à 14h30.
00:46:31 - Absolument mon cher Eric.
00:46:33 Aujourd'hui avec un meurtre dans un jardin versaillais.
00:46:36 En fait c'est une histoire qui aurait peut-être pas des plus Alfred Hitchcock
00:46:39 parce que c'est un crime qui existe, qui a été établi,
00:46:43 mais qui reste très mystérieux.
00:46:45 Il y a deux femmes, une espèce de huis clos à Versailles, dans un immeuble.
00:46:49 Il y a deux femmes, une suspecte et une victime, toutes deux américaines.
00:46:52 Elles sont installées en France.
00:46:54 La victime est professeure près de Versailles.
00:46:56 La suspecte s'appelle Barry Taylor.
00:46:59 Elle se dit avocate.
00:47:02 Elle vit avec l'ancien mari de la victime.
00:47:05 Elle se dit avocate, mais ce n'est pas vrai.
00:47:08 Elle donne un certain âge, mais ce n'est pas le bon.
00:47:11 Elle parle de son passé, mais on ne trouve rien sur ce passé.
00:47:14 Une mythomane manipulatrice,
00:47:17 au point que les enquêteurs ne vont plus savoir qui elle est.
00:47:21 Une avocate va dire que toute cette histoire,
00:47:24 ce n'est pas du Hitchcock, mais qu'elle ressemble au film Basic Instinct.
00:47:27 Vous voyez un petit peu ce climat de trouble.
00:47:30 Mensonge, manipulation et meurtre, c'est l'affaire Barry Taylor.
00:47:33 Et c'est à 14h30 sur RTL, l'heure du crime.
00:47:36 Nous serons là dans un instant l'auditrice du bout du monde.
00:47:40 Et juste après, les SUV, les gros cylindrés,
00:47:44 faut-il les taxer davantage à tout de suite ?
00:47:47 Voici le flash, le rappel des titres avec Lisa Marie Marques.
00:48:03 Une nouvelle évacuation au château de Versailles aujourd'hui.
00:48:06 Pour des raisons de sécurité, le château de Versailles évacue
00:48:09 les visiteurs et ferme ses portes ce jour.
00:48:12 C'est ce qu'a annoncé l'établissement sur son compte X, ex-Twitter.
00:48:15 Une nouvelle alerte à la bombe est à l'origine de cette évacuation.
00:48:19 Le service de déminage est sur place.
00:48:22 C'est la deuxième fois que le site évacue ses visiteurs
00:48:25 depuis le passage de la France en urgence attentat.
00:48:28 Emmanuel Macron s'est exprimé ce matin sur cette menace d'attentat.
00:48:32 Le président de la République a déclaré que tous les États européens
00:48:36 sont vulnérables face au retour du terrorisme islamiste.
00:48:40 Déclaration après l'attaque d'Arras vendredi dernier,
00:48:43 mais aussi celle qui a eu lieu à Bruxelles hier soir.
00:48:46 Deux supporters suédois ont été tués.
00:48:49 Et l'assaillant a été mortellement touché lors de son interpellation ce matin.
00:48:54 L'assaillant d'ailleurs qui a revendiqué son appartenance à l'État islamique avant d'être tué.
00:48:59 Une appartenance revendiquée aussi par Mohamed Mougouchkouf,
00:49:03 l'assaillant d'Arras qui a tué Dominique Bernard vendredi,
00:49:06 et dont la garde à vue est à présent terminée.
00:49:09 L'assaillant sera présenté à un juge antiterroriste dans l'après-midi,
00:49:13 après avoir gardé le silence devant les enquêteurs.
00:49:16 Une conférence de presse du parquet national antiterroriste va se tenir dans quelques instants.
00:49:22 Et dans cette actualité très lourde, lise Amari, quel temps fera-t-il demain ?
00:49:27 Alors je ne sais pas si ça va nous remonter le moral.
00:49:29 Demain mercredi, une perturbation va traverser la France,
00:49:32 la France d'ouest en est.
00:49:34 Elle apportera à son passage nuages, pluies et vents forts,
00:49:37 jusqu'à 90 km/h en rafale, y compris dans les terres.
00:49:41 Toutes les régions seront touchées à un moment ou à un autre.
00:49:44 Du côté des températures, elles seront en hausse,
00:49:47 le matin 9 à 14 degrés dans la moitié nord,
00:49:50 14 à 18 dans le sud.
00:49:53 L'après-midi, 19 à 25 degrés entre le nord et le sud,
00:49:56 et la maximale 28 degrés à Perpignan.
00:50:00 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:50:04 Et nous avons choisi d'aller en Belgique,
00:50:09 compte tenu de la récente actualité, ce qui s'est passé hier soir à Bruxelles.
00:50:13 Retrouver une auditrice du bout du monde,
00:50:16 Bruxelles, c'est pas le bout du monde bien sûr.
00:50:20 Bonjour Émilie !
00:50:26 Bonjour, vous m'entendez ?
00:50:28 Très bien, on vous entend très très bien.
00:50:30 Est-ce que vous êtes une auditrice française heureuse en Belgique ?
00:50:35 Alors, heureuse en Belgique, oui.
00:50:39 Auditrice de temps à autre, donc voilà.
00:50:43 Et dites-moi, c'est chouette la Belgique ?
00:50:46 On dit qu'il n'y a que des exilés fiscaux français là-bas.
00:50:50 Je ne sais pas s'ils sont fiscalement exilés,
00:50:54 mais il n'y a pas mal d'expatriés, oui, en effet.
00:50:56 Et pas que des français d'ailleurs.
00:50:58 C'est un côté très agréable.
00:51:00 Vous voulez dire que la pression fiscale est moindre en Belgique,
00:51:04 et qu'il y a beaucoup de gens de l'Europe entière qui viennent t'y vivre pour ces raisons-là ?
00:51:08 Ah ça, je ne sais pas, je ne connais pas les raisons pour lesquelles ils sont venus,
00:51:12 je connais juste les miennes, donc je ne parlerai que de mon nom.
00:51:16 Alors quelles sont les vôtres, Émilie ?
00:51:18 Juste pour le travail, voilà. Pas fiscalement particulièrement.
00:51:22 Qu'est-ce que vous faites comme métier ?
00:51:24 Je travaille dans les politiques de recherche,
00:51:27 donc je suis chargée de programme en technologie émergente.
00:51:30 En technologie émergente, vous travaillez pour un laboratoire type...
00:51:37 Non, je travaille pour les institutions, pour la Commission européenne en particulier.
00:51:41 Ah ben voilà, très bien.
00:51:43 Qu'est-ce que vous voyez par la fenêtre ?
00:51:45 Faites-nous un petit peu rêver, parce que Bruxelles est une ville magnifique,
00:51:48 il y a beaucoup de verdure, le bois de la Cambre, je ne sais pas si je me trompe.
00:51:52 Exactement, c'est vrai, le bois de la Cambre, le Paris du Cinquantenaire,
00:51:57 et là, à ce moment-là, il fait beau, voilà.
00:52:01 Malgré le climat ambiant, non, on a beau temps ici.
00:52:05 Oui, le climat ambiant, c'est cet acte terroriste hier soir dont on a beaucoup, beaucoup parlé.
00:52:12 Un ressortissant tunisien, semble-t-il, présumé responsable d'un attentat
00:52:19 qui aurait assassiné deux supporters suédois, car il y avait un match entre les Diables Rouges,
00:52:25 l'équipe de football belge, et la sélection suédoise hier.
00:52:30 Et il y a eu donc deux Suédois qui ont été assassinés froidement,
00:52:35 et le terroriste, comme on dit, a été neutralisé ce matin.
00:52:39 C'est pas la première fois que Bruxelles est frappée par le terrorisme ?
00:52:43 Ce n'est pas la première fois, et dans mon cas, en fait, je suis partie de Belgique fin 2015,
00:52:51 c'est-à-dire juste après les attentats du Baïta Klan,
00:52:55 et j'ai pris mon biobre une semaine avant les attentats qui ont eu lieu en Belgique en mars 2016.
00:53:02 Donc, oui, il y a un écho certain avec l'événement de vendredi, c'est sûr.
00:53:09 Et d'ailleurs, moi, je n'avais pas suivi l'actualité, c'est plutôt les messages des gens que j'ai reçus
00:53:16 qui m'ont alertée sur ce qui se passait, parce qu'évidemment, moi, je n'étais pas sur place.
00:53:21 Donc, voilà, j'étais tranquillement chez moi, mais c'est les messages qui m'ont...
00:53:27 Qui vous ont informée, c'est souvent le cas.
00:53:29 Moi, c'était à peu près la même chose le soir du Baïta Klan.
00:53:32 Je me souviens, en France, je grignotais avec des copains dans un bistrot,
00:53:36 les téléphones étaient coupés, et puis voilà, on a appris tout cela bien après les autres.
00:53:44 Comment sont les Belges, justement, dans la difficulté, dans l'épreuve,
00:53:48 face à ces sujets qui sont assez anxiogènes, le terrorisme ?
00:53:51 Ils sont-ils comme les Français, anxieux, angoissés ?
00:53:55 J'ai le sentiment que les informations ne sont pas relayées de façon aussi...
00:54:01 Alors, il faut faire attention au nom, mais je dirais soutenues, étaient moins présentes.
00:54:07 C'est vrai que les attentats étaient beaucoup plus omniprésents sur les chaînes et les radios françaises qu'en Belgique.
00:54:19 C'est l'impression que j'ai eue. Je ne vais pas du tout faire de généralité, mais en tout cas, c'est le sentiment que j'avais eue.
00:54:29 Et là, de la même façon, un sentiment un peu terrifiant de "Ok, c'est arrivé, on prend des mesures peut-être un peu plus rapidement".
00:54:39 Et voilà, donc...
00:54:43 - Vous n'allez pas vous... - Je dirais que le climat est moins anxiogène quand même.
00:54:46 - Moins anxiogène que chez nous. - C'est mon impression.
00:54:50 Merci, ma chère Émilie. Dites-nous juste ce que vous allez manger ce soir,
00:54:54 parce qu'on est quand même des dingues de la gastronomie belge, ici, autour du studio.
00:54:58 Alors faites-nous rêver une petite note positive, s'il vous plaît.
00:55:02 En plus, on n'est pas passés à table. C'est un travail entre midi et deux.
00:55:05 Donc Lisa Marie et moi, on n'a pas encore déjeuné.
00:55:08 - Et puis le standard et la régie aussi, on a tous faim. - Le standard et la régie aussi, Dertel.
00:55:13 Attention, on va vous sauter dessus si vous nous...
00:55:16 Ce soir, non. Alors à 4h, une gaufre, mais de liège, même si je suis à Bruxelles.
00:55:21 Une gaufre, deux lièges. Bon, c'est déjà pas mal.
00:55:24 - Votre plat belge préféré ? - Je pense que ce sont les croquettes...
00:55:30 Je crois que ça s'appelle les croquettes au fromage, parce que je dois dire que là, je ne suis pas très calée sur le menu.
00:55:35 - Mais voilà, c'est quelque chose de... - Ce n'est pas votre spécialité, la gastronomie.
00:55:38 - Bon, merci beaucoup. - Très belle.
00:55:40 Merci, Émilie. Merci beaucoup. Belle journée à vous.
00:55:43 - Bonne journée. - Alors, belle journée malgré le climat anxiogène qui règne.
00:55:46 Et dans un instant, on va parler de tout autre sujet.
00:55:49 On va parler des SUV, des 4x4 ou des voitures un peu plus puissantes.
00:55:55 En fait, un peu plus lourdes. C'est le poids qui compte.
00:55:58 Qui sont dans le collimateur de l'État. À tout de suite.
00:56:02 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
00:56:07 50 centimes la minute.
00:56:08 Les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:56:13 Alors, que se passe-t-il autour des Français qui ont des SUV ? On va les taxer davantage, c'est ça ?
00:56:18 Eh oui, les SUV sont dans le collimateur de l'État.
00:56:21 Ils sont plus lourds, plus grands et plus polluants. Je vais y arriver.
00:56:25 Et ils vont sans doute être plus taxés.
00:56:27 C'est ce qui va en tout cas être examiné à l'Assemblée nationale à partir d'aujourd'hui.
00:56:32 Dans le cadre de la loi Finance, un projet de verdissement de la fiscalité.
00:56:37 Alors, la question RTL du jour est la suivante.
00:56:39 Malus auto sur les gros cylindrés. Est-ce la bonne solution ?
00:56:43 Eh bien, pour le moment, vous êtes 58% à répondre non.
00:56:47 Je vous ai bien compris, c'est une histoire de poids.
00:56:49 Une voiture qui faisait plus d'une tonne 8 était très taxée.
00:56:51 Alors maintenant, ils vont baisser le poids.
00:56:53 À une tonne 6.
00:56:54 Oui, mais bon.
00:56:55 Au 1er janvier prochain a priori.
00:56:56 Ce n'est pas forcément des voitures chères.
00:56:57 C'est ça le rapport au poids.
00:56:58 C'est-à-dire qu'en gros, une Ferrari qui doit polluer beaucoup et ne fait peut-être pas une tonne 6,
00:57:04 elle ne sera donc pas taxée.
00:57:06 Et on parle des véhicules thermiques.
00:57:09 Ça ne concerne pas les véhicules électriques et hybrides rechargeables.
00:57:13 Christian de Lyon. Bonjour mon cher Christian.
00:57:16 Oui, bonjour.
00:57:17 Bonjour. Bon, tout va bien, ça vous ?
00:57:19 Oui, écoutez, tout va bien.
00:57:20 Moi, simplement, j'ai deux ou trois réflexions à faire.
00:57:23 Le parc automobile, l'âge du parc automobile moyen en France, il est de 12 ans d'âge.
00:57:28 Et on y matricule environ 1,6 million de voitures par an.
00:57:32 L'éco-taxe, pour moi, c'est une fumisterie.
00:57:35 Parce qu'une voiture neuve, aujourd'hui, elle est beaucoup moins polluante qu'une voiture qui a 12 ans moyen d'âge.
00:57:41 Ensuite, l'éco-taxe sur une voiture neuve, on la taxe parce qu'elles sont polluantes.
00:57:46 Alors que les voitures qui roulent, diesel ou essence, qui ont 10, 15, 20 ans,
00:57:52 n'avaient pas les progrès technologiques qu'ils ont aujourd'hui.
00:57:55 Et je pense en plus que c'est hypocrite d'appeler ça éco-taxe.
00:57:59 C'est certes une taxe, mais c'est elles, les vieilles voitures, qui devraient être taxées.
00:58:04 Et je vous...
00:58:06 Pourquoi ? Parce que les vieilles voitures sont plus polluantes, c'est ça ?
00:58:09 Même les nouveaux diesels, parlons clair, parlons franchement,
00:58:13 même un nouveau diesel, un diesel actuel qui sort maintenant,
00:58:18 franchement, pollue très très peu et bien moins...
00:58:21 - Très très peu, je suis complètement d'accord avec vous,
00:58:23 mais je vais quand même vous rappeler juste quelque chose.
00:58:26 Une voiture, c'est une TVA à 20%, une carte grise.
00:58:30 Ça roule avec de l'essence, je parle que des essences, taxées à 70%.
00:58:35 Ça prend l'autoroute un péage taxé à 40%.
00:58:39 En plus, aujourd'hui, si vous parlez de Ferrari, on achète une Ferrari,
00:58:42 on a une éco-taxe qui est passée de 50 000 à 60 000 euros.
00:58:46 On paye, certes peu cher, une vignette critère.
00:58:50 Et après, j'arrive pas à comprendre.
00:58:53 Et puis, deuxième chose, l'égalité européenne, elle est où ?
00:58:56 L'unité européenne, elle est où ?
00:58:58 Quand vous achetez en France une voiture, je prends un chiffre idiot de 50 000 euros.
00:59:03 Vous avez une éco-taxe de 10 000 euros.
00:59:06 Ça veut dire que la voiture, vous l'avez payée 60 000 euros.
00:59:08 Demain, vous la remettez sur le marché européen.
00:59:11 Vous ne pouvez plus l'exporter, parce qu'en Allemagne, en Italie, en Espagne,
00:59:15 ils n'ont pas payé les 10 000 euros.
00:59:17 Votre voiture, elle est beaucoup plus chère de 10 000 euros qu'une voiture qui sera dans le pays.
00:59:22 - Bien sûr, bien sûr, vous avez raison.
00:59:24 Mais bien sûr, vous avez raison, ben voilà.
00:59:26 - Alors, attendez, mais je termine ça.
00:59:29 Avant, l'éco-taxe, c'était 10 % par an pour un véhicule qui vient de l'étranger.
00:59:36 Aujourd'hui, on a baissé ça à 5 % par an.
00:59:39 Ça veut dire qu'on a encore plus pénalisé.
00:59:41 Vous parliez tout à l'heure de Ferrari.
00:59:43 Vous prenez une Ferrari qui a fait 180 grammes de CO2, ou un BMW X3 diesel.
00:59:50 L'éco-taxe, elle a 22 380 euros.
00:59:53 Comment voulez-vous faire ?
00:59:55 Et je reviens encore sur les voitures de sport.
00:59:57 Une voiture de sport, les gens qui en ont, ils font entre 1 000, 1 500, 2 000 km.
01:00:02 C'est un plaisir par an.
01:00:04 J'arrive pas à comprendre.
01:00:07 - Oui, oui, l'ingénierie des fiscalistes de Bercy se déploie avec une virtuosité remarquable.
01:00:18 Ce sont des Mozart, des Beethoven.
01:00:20 Bougez pas, restez avec nous.
01:00:22 - Non, Berlioz, Berlioz.
01:00:23 - Restez Berlioz.
01:00:24 On va prendre un appel de Benjamin.
01:00:26 Bonjour Benjamin.
01:00:27 - Bonjour Eric.
01:00:28 - Ah, mais je connais Benjamin.
01:00:30 C'est mon copain Benjamin, spécialiste automobile.
01:00:33 Bonjour.
01:00:34 Ça m'étonne pas que tu m'appelles, mon cher Benjamin,
01:00:37 puisque je sais que tu écoutes l'émission et les auditeurs en la parlent tous les jours.
01:00:40 Et ça, il faut le dire aux téléspectateurs et aux auditeurs qui ne te connaissent pas,
01:00:45 c'est que tu es un journaliste automobile passionné par la bagnole.
01:00:49 Et ça, ça doit te...
01:00:50 Te connaissant comme je te connais, ça doit te révulser cette affaire.
01:00:53 - Épouvantable.
01:00:55 - Je veux dire, on va taxer...
01:00:57 Le gouvernement dit "on baisse les taxes",
01:01:00 mais il vous en reprend de la main gauche,
01:01:03 il vous reprend ce qu'il vous a baissé de la main droite.
01:01:05 Tu te rends compte que pour une voiture qui coûte, on va dire vous, à la radio, on se dit "tu",
01:01:09 mais pour une voiture...
01:01:10 - On se dit "tu", on se dit "toi".
01:01:11 - On se dit "tu".
01:01:12 Pour un Toyota, un pick-up Toyota qui vaut 38 000 euros,
01:01:16 on paie déjà 20% de TVA dessus,
01:01:19 et 10% d'un...
01:01:21 Comme il est fabriqué hors de l'Union européenne, il y a déjà 30% de taxes dessus.
01:01:24 Et là, maintenant, on rajoute 60 000 euros dessus de taxes, avec ce qui arrive.
01:01:28 60 000 balles de taxes.
01:01:30 - Comment ça, 60 000 euros ?
01:01:32 - Parce que tous les pick-ups étaient exonérés,
01:01:35 tous les gros SUV pick-up étaient exonérés du malus,
01:01:40 et maintenant, le malus, ils l'ont aussi,
01:01:42 parce qu'on considérait que c'était des véhicules professionnels.
01:01:44 Mais si tu prends une Dacia,
01:01:47 Dacia, c'est pas la voiture la plus chère,
01:01:49 je crois d'ailleurs que t'as une...
01:01:52 que toi-même, tu as une... Comment ça s'appelle ? Un Duster ?
01:01:55 Le Duster, il va être taxé à 1 200 euros l'année prochaine.
01:01:58 C'est-à-dire qu'une voiture à 15 000 euros, on la taxe à 1 200 euros.
01:02:02 - C'est dingue. Mais ça veut dire que...
01:02:04 Je pense aux gens qui habitent à la campagne,
01:02:07 aux gens qui ont besoin d'avoir un pick-up dans l'agriculture, je sais pas,
01:02:10 les gens qui habitent en montagne aussi,
01:02:13 qui ont besoin d'avoir des véhicules différents,
01:02:15 tout le monde n'est pas obligé d'habiter au centre-ville de Bordeaux
01:02:19 et d'avoir une Zoé électrique, quoi.
01:02:21 - Donc c'est vraiment très discriminant et pénalisant.
01:02:25 - C'est discriminant et pénalisant, et surtout ça va avoir un effet totalement inverse à celui qui a recherché.
01:02:29 C'est-à-dire que je regardais, il y a 52% des voitures qui ont plus de 10 ans
01:02:33 dans le parc automobile français,
01:02:35 les gens, ils vont garder leur voiture.
01:02:38 Ils vont pas... Si t'as un vieux pick-up dégueulasse,
01:02:41 je veux pas dépenser 100 000 euros pour en acheter un plus prof,
01:02:44 je vais garder celui que j'ai.
01:02:46 Donc je peux pas continuer de le polluer.
01:02:47 Et surtout que la pollution, c'est des fumisteries,
01:02:49 parce qu'effectivement, le pick-up, c'est des véhicules de campagne,
01:02:51 et les émissions de CO2 à la campagne, ça compte pas.
01:02:54 On sait que ce qu'il faut réglementer, c'est les centres-villes.
01:02:57 On pourrait tout à fait réglementer ça en ville,
01:03:00 mais non, c'est tout le monde qui prend.
01:03:02 - Merci Benjamin.
01:03:04 Je salue Benjamin Cuc, mon confrère et ami,
01:03:08 avec qui on a souvent des discussions enflammées,
01:03:10 et qui est assez révolté par, effectivement, cette réflexion menée par l'État
01:03:14 taxer davantage les véhicules qui font plus d'une tonne 6.
01:03:19 A tout de suite, vous continuez de nous appeler au 3210,
01:03:21 ça s'appelle "Les auditeurs ont la parole",
01:03:23 et les auditeurs, c'est vous. A tout de suite.
01:03:25 - Les auditeurs ont la parole, jusqu'à 14h30 sur RTL.
01:03:30 - Éric Brunel.
01:03:32 - Les auditeurs ont la parole, avec Éric Brunel sur RTL.
01:03:36 - L'État va-t-il accentuer la fiscalité et les taxes sur les voitures de plus d'une tonne 6 ?
01:03:42 C'est-à-dire qu'avant c'était une tonne 8,
01:03:44 et là, celles qui font une tonne 6 pourraient être plus taxées.
01:03:47 Voilà, on descend.
01:03:49 Xavier nous appelle de Chartres, mon cher Xavier, bonjour.
01:03:53 - Bonjour M. Brunel, merci de me donner la parole.
01:03:57 - Vous avez un SUV ?
01:03:59 - Non, moi j'ai des voitures de sport.
01:04:01 - Ah, oulala, c'est pas bon ça.
01:04:03 - C'est une cylindre à plat.
01:04:05 - C'est pas bon du tout ça.
01:04:07 - Mais je plains surtout les gens qui achètent des petites sportives
01:04:10 qui ont un malheureux 4 cylindres qui coûte moins de 50 000 euros
01:04:14 et qui peut être taxé jusqu'à 60 000 euros de malus à partir de l'an prochain.
01:04:18 - C'est-à-dire que vous achetez votre voiture,
01:04:21 et vous avez en plus jusqu'à 60 000 euros en plus de malus ?
01:04:25 - Oui, parce que cette année, jusqu'en 2023,
01:04:28 vous aviez par exemple une voiture que vous achetiez 50 000 euros,
01:04:31 le malus était limité à 50% du prix de la voiture, soit 25 000 euros.
01:04:36 À partir de l'an prochain, il n'y a plus de plafond,
01:04:39 c'est totalement déplafonné, donc vous pouvez acheter une petite voiture,
01:04:42 pas très chère, mais avoir plus de malus que le prix d'achat de la voiture.
01:04:46 Donc ça s'appelle du racket.
01:04:49 Les gens qui racketent d'autres gens, c'est parce qu'ils ont besoin de se nourrir,
01:04:54 de survivre, notre État a besoin de survivre,
01:04:57 donc ils inventent de nouvelles taxes.
01:05:01 La taxe au poids à partir de l'an prochain,
01:05:04 il faut se préparer psychologiquement à ce que chaque année le seuil descende,
01:05:07 et un jour on va taxer des voitures qui font 800 kg.
01:05:11 - Ça c'est certain. - Je rigole, je dis ça de façon ironique.
01:05:15 - Ah non, mais un jour on va venir peut-être pas à 800 kg, mais...
01:05:18 - Quand vous avez un État qui cherche sur les marchés
01:05:21 300 milliards d'euros pour financer son déficit annuel,
01:05:25 forcément vous avez un État qui est obligé de racketer les gens
01:05:30 qui payent déjà pas mal de taxes et d'impôts.
01:05:33 Donc il faut se dire qu'on a des gens à la tête de l'État,
01:05:37 des hauts fonctionnaires qui se gaffent tant qu'ils peuvent
01:05:40 avant qu'on arrive tout en bas.
01:05:43 - Mais alors, à une époque de ma vie, j'étais passionné d'automobiles,
01:05:48 j'adorais les voitures de collection, etc.
01:05:51 Mais maintenant ça m'est passé.
01:05:54 C'est une passion qu'on ne peut plus avoir aujourd'hui, Xavier ?
01:05:58 - Il faut être "riche", entre guillemets.
01:06:01 Moi je suis un petit riche, je me considère comme un petit riche.
01:06:05 Je suis chef d'entreprise, donc j'arrive à me dégager certains revenus,
01:06:09 mais quelqu'un de la classe moyenne aujourd'hui ne peut pas.
01:06:12 Et quelqu'un qui est salarié de la classe moyenne
01:06:15 ne peut même pas contourner la chose via un véhicule de société.
01:06:19 Il n'y a plus aucun échappateur aujourd'hui avec les dernières règles
01:06:22 qui sont mises en place pour l'an prochain.
01:06:25 Les Français sont totalement cernés.
01:06:27 Après, il faut chercher des solutions à l'étranger.
01:06:30 Et ça va forcément se développer pour les gens qui sont passionnés,
01:06:33 qui sont prêts à y mettre un peu d'argent.
01:06:35 - C'est-à-dire quoi ? Acheter des voitures ?
01:06:37 - Immatriculation à l'étranger, ça se fait déjà.
01:06:40 Vous voyez des plaques Luxembourg et Andorre, ce qui n'est pas mon cas.
01:06:44 - Oui, les gens immatriculent la voiture de leur rêve.
01:06:48 - Je contribue amplement au fisc français, dans la légalité,
01:06:51 mais oui, je croise régulièrement des voitures immatriculées à l'étranger
01:06:55 parce qu'il n'y a pas de taxes comme en France.
01:06:59 C'est normal, le Luxembourg est un pays riche, très peu endetté,
01:07:03 ce qui n'est pas le cas de la France qui est en train de devenir un pays du tiers-monde.
01:07:07 Et pour information, pour faire une petite transition avec le sujet principal du jour,
01:07:12 ça n'engage que moi, mais 50 000 à 60 000 euros de malus,
01:07:17 50 000 à 60 000 euros, c'est ce que coûte un mineur non accompagné en France,
01:07:24 qui est supporté par tous les départements de France.
01:07:27 - C'est le coût estimé d'un mineur isolé ?
01:07:31 - Oui, chaque Français paye pour des mineurs non accompagnés,
01:07:35 un mineur non accompagné, tous les ans, ça coûte au moins 50 000 euros.
01:07:39 - Intéressant, par an, c'est quelque chose qu'il faut vérifier,
01:07:42 mais c'est intéressant, le coût, tout a un coût.
01:07:45 J'en ai marre d'entendre des gens qui disent "Oui, l'hôpital, la santé, ça n'a pas de coût,
01:07:49 on sauve des vies", non, ça a un coût, on sait qu'un cancer,
01:07:52 supporté par la collectivité d'ailleurs, c'est une bonne chose,
01:07:55 en moyenne, coûte, je ne sais plus, 500 ou 500 000 euros,
01:07:59 la chimiothérapie, etc. En réalité, tout a un coût.
01:08:02 Et vous me faites bien de le rappeler. Merci Xavier,
01:08:05 très belle journée à vous, nous voyons arriver dans le studio
01:08:09 l'empereur de l'antenne d'RTL, l'immense Jean-Alphonse Richard.
01:08:14 - César, on vous salue, et aujourd'hui, dans l'heure du crime,
01:08:17 un meurtre à Versailles, aux allures un peu hitchcockiennes,
01:08:20 c'est l'affaire Barry Taylor dans l'heure du crime.
01:08:22 On vous écoute, c'est dans quelques secondes.
01:08:25 Merci Jean-Alphonse, vous allez prendre place à ma place, au micro.
01:08:28 Merci Lisa Marie. - A demain Eric, à demain à tous.
01:08:31 - Merci à tous, c'est une émission de très grande qualité,
01:08:33 encore une fois, merci à tous, et à demain 13h,
01:08:36 pour les auditeurs, on a parole. Salut.
01:08:39 Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
01:08:41 Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure en direct sur RTL
01:08:46 à 12h30 pour le journal inattendu.
01:08:49 Les informations du jour avec les reportages éclairants de la rédaction
01:08:52 et un invité qui nous livre son regard sur l'actualité.
01:08:55 Le journal inattendu, c'est tous les samedis, en direct à 12h30 sur RTL.
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