Regardez Les auditeurs ont la parole du 09 octobre 2023 avec Eric Brunet.
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00:00:00 Vous êtes sur RTL.
00:00:02 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:11 Vous avez la parole et juste avant le rappel des titres je voudrais saluer Stéphanie. Bonjour Stéphanie.
00:00:17 Bonjour. Vous êtes une française qui vit en Israël, c'est bien cela ?
00:00:22 Oui c'est ça, j'habite à Ashkelon.
00:00:24 Ashkelon, vous pourrez rester quelques instants avec nous dans les prochaines minutes, nous avons besoin de vous entendre. C'est d'accord ?
00:00:31 Oui bien sûr, je suis là.
00:00:33 A tout de suite Stéphanie. Je sais en plus par le standard que l'immeuble où vit Stéphanie, cette française qui vient en Israël, a été bombardée ce week-end.
00:00:43 Donc elle nous racontera tout cela bien sûr. Voici le rappel des titres avec Céline Landreau. Rebonjour Céline.
00:00:50 Rebonjour Eric, bonjour à tous. Les autorités israéliennes annoncent le siège complet de la bande de Gaza au troisième jour de l'offensive déclenchée par le Hamas.
00:00:58 Pas d'électricité, pas d'eau, pas de gaz non plus pour les habitants de l'enclave palestinienne.
00:01:05 Au troisième jour de cette offensive qui a fait d'ores et déjà plus de 1000 morts de part et d'autre.
00:01:10 Côté français, on sait qu'une femme est décédée, 7 personnes sont également portées disparues à ce stade.
00:01:17 Dans l'actualité également, le FLNC, le Front de Libération Nationale Corse qui revendique la vingtaine d'explosions contre des bâtiments à travers l'île la nuit dernière, des habitations, un ancien centre des impôts.
00:01:27 Le FLNC qui dans un communiqué assure aujourd'hui ne pas avoir de destin commun avec la France.
00:01:33 Et puis la bonne nouvelle du jour concerne le 15 de France et Antoine Dupont, le demi-demielé des Bleus, autorisé à reprendre l'entraînement avec contact par son chirurgien.
00:01:43 Antoine Dupont blessé le 21 septembre dernier contre la Namibie, opéré dès le lendemain d'une fracture de la mâchoire.
00:01:49 Le 15 de France lui disputera dimanche soir son quart de finale, ce sera face à l'Afrique du Sud.
00:01:55 La météo pour cet après-midi, Louis Baudin, et c'est encore très doux, presque chaud même.
00:02:01 Oui on peut dire chaud, on aura des températures de 22 à 25, 26 degrés minimum près de la Manche.
00:02:08 Et souvent entre 25 ou 26 et 30 degrés, quelle que soit la région.
00:02:12 27 à Paris par exemple, 28 à Strasbourg, 29 à Lyon, on aura 30 degrés du côté de Toulouse par exemple, ou encore 27 degrés à Marseille.
00:02:21 Voilà de la chaleur avec un ciel souvent très dégagé, quelques nuages près de la Manche ou encore dans l'extrême Nord-Est, mais sans risque de pluie.
00:02:27 Puis peut-être quelques nuages côtiers, j'en vois un peu là sur la côte Aquitaine et c'est tout.
00:02:32 Et demain ?
00:02:32 C'est la même chose, ça continue.
00:02:34 Ça devrait d'ailleurs persister comme ça jusqu'à vendredi, il faudra attendre le week-end prochain, oui pour une fois ça tombe mal,
00:02:39 pour avoir une dégradation avec le retour des nuages, de la pluie et de l'air enfin plus frais.
00:02:43 L'automne enfin donc.
00:02:44 Enfin, probablement, on va voir si ça se vérifie.
00:02:47 Merci beaucoup Louis Baudin.
00:02:49 Merci Céline Landreau, merci Louis Baudin, merci à tous.
00:02:55 Je vais saluer mesdames messieurs Stéphanie qui est avec nous, qui est notre première auditrice aujourd'hui et quelle auditrice.
00:03:02 Bonjour Stéphanie.
00:03:04 Bonjour.
00:03:04 Vous êtes française, vous vivez en Israël, c'est tout ce que je sais de vous.
00:03:10 J'ai une troisième information, le lieu où vous habitez, l'immeuble où vous habitez a été frappé par des roquettes, des bombes ce week-end.
00:03:20 Oui c'est ça, on a été bombardé, on est resté deux jours sans électricité.
00:03:26 Oui.
00:03:28 Il y a des endroits où on n'a pas d'eau, on n'est pas surpris, on n'a rien compris à ce qui s'est passé.
00:03:34 Quelle histoire.
00:03:37 Peut-être vous pouvez, Lisa Marie, rappeler les faits pour ceux qui nous écoutent.
00:03:43 Il y a peut-être un certain nombre d'éléments qu'il faut porter à la connaissance des auditeurs d'RTL.
00:03:50 Oui, on parle évidemment de l'attaque du Hamas en Israël.
00:03:53 Depuis samedi, les combats ont déjà fait 700 morts côté israélien selon l'armée.
00:03:58 Plus de 400 côté palestinien selon les autorités locales.
00:04:02 Israël assure que 163 personnes sont toujours retenues en otage par les forces du Hamas.
00:04:08 Hachkelon, la ville où vous habitez, n'est pas très loin de la bande de Gaza ?
00:04:15 Non, c'est pas loin, c'est entre 20 et 30 km de la bande de Gaza.
00:04:19 On est à 10 minutes de l'héros.
00:04:21 Vous avez déjà subi des bombardements ?
00:04:25 Nous, on a régulièrement des bombardements.
00:04:28 Mais on sait comment agir, on n'est pas stressés.
00:04:31 Il y a une sirène, on se met aux abris.
00:04:33 Et puis, ils finissent en cours.
00:04:35 Mais cette fois-ci, non.
00:04:37 On nous a confinés dans nos maisons, on n'avait pas le droit de sortir.
00:04:41 Il y a des terroristes qui sont rentrés dans la ville et qui ont essayé de rentrer dans les maisons.
00:04:47 Que s'est-il passé ? Vous avez vu des...
00:04:51 J'ai vu en bas de chez moi, parce que d'habitude, quand on est bombardé et qu'on n'a pas d'abri, on se met dans les escaliers.
00:04:58 Mais là, on a tellement été bombardés fort qu'il fallait qu'on aille dans les bunkers qui sont au sous-sol de l'immeuble.
00:05:04 Et lorsqu'on arrivait dans les sous-sols de l'immeuble, on nous disait "vous approchez pas des entrées des immeubles".
00:05:08 Il y avait des voitures avec des haut-parleurs qui nous disaient "restez dans vos maisons, restez dans vos maisons".
00:05:14 Vénédique Tassar est avec nous, cheffe du service étranger des RTL.
00:05:20 Bonjour Stéphanie.
00:05:22 Vous intervenez quand vous voulez Vénédique.
00:05:24 Je voulais juste préciser que Valentin Boisset, notre reporter, est dans la même ville que vous et qu'il y a eu encore des alertes il y a quelques minutes.
00:05:34 Stéphanie, on a tous le sentiment, ceux qui connaissent la situation au Proche-Orient, ceux qui la connaissent un peu moins,
00:05:40 on a tous le sentiment qu'il s'est passé quelque chose de tout à fait extraordinaire.
00:05:45 Quand je dis extraordinaire, c'est-à-dire hors de la situation habituelle, ordinaire.
00:05:50 Vous avez raison de rappeler qu'il y a déjà des roquettes, même chez vous, vous avez déjà vu des zones, des immeubles qui ont été endommagés.
00:05:57 Mais ce qui s'est passé là, ce week-end, est un événement majeur dans la vie d'Israël.
00:06:03 Et je voudrais que vous me parliez de ça. Quel est l'état d'esprit des gens, le vôtre, ceux des enfants, ceux des personnes âgées ?
00:06:11 Je vous le dis franchement, je suis en train de me préparer à quitter Ashtélon. Mon fils, j'ai un petit garçon de 12 ans,
00:06:17 il n'arrive pas à manger, il vomit, il ne dort pas. On n'a plus de fenêtre à la maison, tout a explosé.
00:06:24 Je ne sais pas comment on dit. On n'a plus de fenêtre dans tout l'immeuble. Jusqu'à maintenant, on n'avait pas d'électricité.
00:06:32 On est en panique, on ne sait pas ce qu'il se passe. On n'a jamais été comme ça.
00:06:37 Je ne sais même pas vous dire. On ne sait pas ce qui va se passer, on ne sait pas ce qui se passe.
00:06:43 Dans ma ville, il n'y a même pas de pont. On ne peut même pas chier du temps.
00:06:47 Stéphanie, j'ai besoin de savoir, vous êtes une Française qui a quitté la France pour aller en Israël et qui a fait, comme on dit, son alia,
00:06:56 c'est-à-dire son retour en Israël, on va dire. Où est-ce que votre trajectoire n'est pas celle-là ?
00:07:05 Non, j'ai fait mon alia il y a presque 18 ans. Mais je suis toujours à double nationalité, je suis toujours Française.
00:07:16 Est-ce qu'aujourd'hui, vous en arrivez à vous dire, la vie va devenir trop dure pour mon enfant de 10 ans, pour moi, pour mes proches en Israël ?
00:07:26 Franchement, on ne se sent pas en sécurité du tout. Je ne sais pas comment ça va continuer, je ne sais pas comment ça va finir.
00:07:39 Je ne sais pas. Moi, j'ai dit à mes frères, à mes neveux, je vais rentrer en France.
00:07:44 L'incertitude est totale. Il faut dire, là, on vit vraiment des heures très très dures et cette incertitude, on ne sait pas comment ça va tourner.
00:07:51 Il faut le dire, il y a beaucoup de binationaux franco-israéliens qui vivent en Israël.
00:07:58 Bien sûr, en plus, c'était une période de fêtes. C'est ça Stéphanie, c'était une période de fêtes.
00:08:03 Il y a pas mal de personnes qui vivent en France qui en ont profité pour aller visiter leur famille en Israël, ce week-end.
00:08:10 Stéphanie, moi, ce que je voulais vous demander, c'est est-ce que les militaires vous ont demandé d'évacuer ? Est-ce que vous faites partie de cette zone d'action militaire ?
00:08:18 On n'a pas de militaires.
00:08:20 Pour l'instant, personne n'est venu vous voir ?
00:08:22 On n'a pas vu de militaires, on n'a pas vu de... comment on dit ?
00:08:28 Je sais pas. Bref, on n'a vu personne. Nos maisons ont été explosées. On n'a vu personne.
00:08:34 Pour l'instant, pas de soldats.
00:08:36 Ça, Stéphanie, ce que vous évoquez là maintenant, après je vous rends le micro, ça va être un sujet majeur dans le débriefing de cette tragédie qui touche Israël.
00:08:46 C'est que beaucoup de gens disent comme vous, où sont les militaires ? Où sont ceux qui doivent nous prendre en charge, nous les populations civiles, dans des actes comme ceux-là ?
00:08:55 C'est exactement ça. Parce qu'il y a eu des explosions. Moi, je vous dis, on a été coupé en électricité.
00:09:02 Donc, au bout d'un moment, on avait plus de batterie dans nos téléphones. On était pendant deux jours, on ne savait pas du tout ce qui se passe. Rien.
00:09:08 Et personne n'est venu nous voir nous dire "Vous voulez de l'eau ? Vous voulez quelque chose ? Tout le monde va bien ?"
00:09:14 Comme si personne n'était prêt à ça.
00:09:18 Et est-ce que vous avez dans votre famille des personnes qui sont rappelées, des réservistes ?
00:09:23 Tout le monde est rappelé, là. Tout le monde est rappelé. Il n'y a plus un homme. Dans tous les pays du monde entier, tout le monde est rappelé.
00:09:32 Vous avez le sentiment, quand vous voyez, quand vous marchez dans la rue, quand vous allez, je ne sais pas, dans des commerces qui sont encore ouverts,
00:09:41 vous avez le sentiment qu'il règne un état d'esprit très particulier, que le pays Israël est sous le choc ?
00:09:48 On est sous le choc. De toute façon, il n'y a personne dans les rues. Les magasins, ils ont été pillés. Il n'y a plus rien.
00:09:55 Les gens ont pris de la farine, de l'huile. On ne sait pas ce qu'il va se passer de l'eau.
00:10:01 C'est très bizarre. C'est comme si un étranger est rentré dans notre maison.
00:10:08 Vous voyez ce que je veux dire ? Vous êtes dans votre salon, tranquille, en train de regarder la télé, et il y a quelqu'un qui vient et qui rentre. C'est incroyable.
00:10:16 Stéphanie, restez encore avec nous quelques instants. On a besoin de vous entendre.
00:10:22 Bénédicte, beaucoup de gens qui sont peu intéressés, vous savez, c'est la règle de la proximité, souvent, quand on n'est pas passionné par la communauté.
00:10:30 C'est vrai que le conflit israélo-palestinien, c'est la habitude.
00:10:33 C'est compliqué, les frontières de 1967 et la bande de Gaza, c'est des sujets complexes.
00:10:38 On voit déjà, il faudra qu'on en parle, dans un instant, Bénédicte, on voit déjà, chez nous, ce conflit un peu s'exporter.
00:10:45 Parce qu'il y a des gens qui disent "ah oui, mais regardez, le sort qui est fait aux Palestiniens est épouvantable".
00:10:50 Et d'autres disent "mais comment pouvez-vous dire ça ? Cette attaque terroriste menée auprès de civils est scandaleuse".
00:10:57 Il faut bien distinguer ce qui est de l'action terroriste de l'autre.
00:11:01 Ce qui est intéressant, c'est qu'on n'échappera pas, je pense, Bénédicte, ça c'est un regard prospectif, à l'exportation de ce conflit chez nous, les Européens.
00:11:10 C'est déjà vu au niveau politique, ça commence au niveau politique ce week-end.
00:11:14 A tout de suite.
00:11:16 Jusqu'à 14h30, Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:11:22 13h-14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:11:30 Nous sommes avec Stéphanie, c'est incroyable, auditrice d'RTL.
00:11:35 Son immeuble a été bombardé, les Françaises, elle vient d'Israël, elle nous raconte la stupéfaction, le choc.
00:11:40 Elle nous raconte aussi une réalité, toujours pas vue de forces armées à proximité de chez elle.
00:11:46 Elle se sent isolée, elle s'interroge avec son enfant de 10 ans, que va-t-elle faire ?
00:11:50 Rentrer en France, elle qui est binationale.
00:11:52 J'aimerais, Bénédicte Tassar, vous qui êtes avec nous, que vous nous disiez ce qui s'est déroulé, ce qui s'est fait, ce qui s'est passé, ce samedi matin à l'aube, j'allais dire dans le sud d'Israël.
00:12:07 En Israël, sur le territoire israélien, bien sûr, au sud de la bande de Gaza, au nord de la bande de Gaza, un millier de personnes, un millier de combattants du Hamas, sont sortis de la bande de Gaza pour attaquer cette région désertique,
00:12:28 qui a été donc envahie par ces combattants, une attaque par mer, par terre, on a parlé des fameux ULM, c'est quand même assez inédit dans ce combat,
00:12:40 et aussi, donc ils ont fait des brèches dans la barrière de sécurité qui entoure la bande de Gaza, et ils sont passés, ils ont attaqué, ils ont tué, ils ont agressé, et ils ont emmené ces otages.
00:12:55 - Voilà, des hommes, des femmes, des enfants, c'est pas seulement des soldats, des civils, c'est ça qu'il faut dire aussi.
00:13:00 - Des otages, des hommes, des femmes, des enfants, j'ai été stupéfait de voir cette opération qui a eu lieu, cette attaque terroriste qui a eu lieu sur cette Rêve Partie.
00:13:09 - Rêve Partie, 250 personnes tuées, selon le porte-parole de l'ONG, qui participe en ce moment à la collecte des corps, 250, et beaucoup d'otages aussi ont été pris lors de cette Rêve Partie.
00:13:23 - Donc on est dans le désert, à quelques kilomètres de la bande de Gaza.
00:13:28 - Voilà, c'est un concert pour la paix, pour la dire, c'est un concert pour la paix, et ces jeunes ont été victimes.
00:13:34 - Ça fait penser au Bataclan, on est sortis pour s'amuser, et voilà.
00:13:42 - Stéphanie est avec nous, j'aimerais, si vous voulez bien, mesdames, messieurs, si Lisa Marie le veut bien, que vous nous fassiez écouter, Lisa Marie, les messages, un peu, j'imagine, stupéfaits, de nos auditeurs sur le répondeur d'RTL, les auditeurs en la parole.
00:13:58 - Et oui, évidemment, sur le répondeur des auditeurs, des réactions suite à ce qu'il s'est passé.
00:14:03 - Franck, d'abord, est très inquiet et nous offre un rappel historique et une question.
00:14:08 - Bonjour les auditeurs, 13 septembre 1993, la poignée de main entre Bill Clinton, Isaac Rubin et Yasser Arafat.
00:14:15 - Aujourd'hui, la bande de Gaza qui attaque Israël, le monde évolue mal, faut-il une troisième guerre mondiale pour que tout rentre dans l'ordre ? Je pose la question aux auditeurs en la parole.
00:14:26 - Très bonne question, le monde se durcit, le monde se radicalise, le monde se réarme, les vieux conflits qu'on pensait quelque peu apaisés émergent à nouveau.
00:14:37 - Oui, il a raison, comment il s'appelle ? - Franck.
00:14:40 - Franck a raison, vous avez raison, Franck.
00:14:42 - Marie a également souhaité réagir, elle est très choquée, très inquiète aussi, écoutez.
00:14:46 - Oui, bonjour Eric Brunet, vous aussi vous devez être dans la colère et l'effroi avec l'événement dramatique d'Israël. Ce qui s'y passe, ce sont des horreurs, des enfants enlevés, des jeunes filles enlevées, des femmes âgées enlevées, des gens abattus.
00:15:00 - C'est un signal pour nos démocraties, ce n'est pas du pessimisme, c'est de la lucidité. Comme disait quelqu'un ce matin, philosophe de l'optimisme, c'est le déni de voir la réalité en face.
00:15:11 - Encore une fois, bravo. - Marie. Un message de Justine qui ne comprend pas les réactions qu'ont eues certains politiques en France.
00:15:18 - Pour ma part, je suis très choquée par ce qui se passe au Proche-Orient et en Israël aujourd'hui. Je ne comprends pas que certains politiques ne condamnent pas les massacres qui sont actuellement perpétrés par le Hamas. Rien ne justifie de s'en prendre à des civils.
00:15:30 - Autre réaction, autre message, celui d'Isabelle.
00:15:33 - Je voulais donner mon témoignage de ce que je ressens. C'est inqualifiable. J'ai l'impression de revivre les attentats du Bataclan mais en puissance 10. De voir tous ces gens massacrés, je ne comprends pas. C'est affligeant. D'où sortent toutes ces armes, tous ces moyens ? C'est abominable, voilà.
00:15:51 - Réaction d'Isabelle.
00:15:53 - Stéphanie est avec nous depuis Israël. Son immeuble a été bombardé, touché, détruit. Stéphanie, vous avez entendu ces réactions de Français. Il y a également des réactions politiques. Je ne sais pas si vous suivez ça de près, vous qui êtes depuis 18 ans en Israël.
00:16:12 Il y a Jean-Luc Mélenchon et des gens de la NUPES qui n'ont pas souhaité, pour l'instant, condamner l'attaque du Hamas perpétrée samedi matin. Une partie des Français sont choqués par cela. Qu'en pensez-vous ?
00:16:28 - C'est une honte. C'est une honte. Parce que là, c'est des civils. Quand le Hamas, je ne sais pas, c'est des terroristes, c'est une armée, je ne sais pas comment ils se qualifient. Une armée contre une armée, il n'y a pas de problème. Ils ont tué des bébés. Des bébés ? Qu'est-ce qu'il va faire un bébé ?
00:16:49 C'est incroyable. Ils ont tué des enfants qui étaient en train de danser. Ils étaient en train de danser. Ils faisaient la fête. Ils n'avaient aucune menace. C'est incroyable. Je ne sais pas, je n'arrive pas à y croire. Je ne peux pas croire qu'il y ait quelqu'un qui dise "ouais, bravo, c'est bien joué". Je n'arrive pas à y croire.
00:17:08 Quand on ne se condamne pas, il y a des personnes agiles, des femmes agiles, des grands-mères qui ont été prises en otage. Ce n'est pas possible.
00:17:16 - Ce qu'il faut préciser, ce n'est pas la NUPES, c'est la France Insoumise qui est une partie de la NUPES qui est accusée aujourd'hui de trouver des justifications à l'attaque du Hamas contre Israël.
00:17:25 - D'ailleurs, ça renâcle un peu au sein de cette union, la NUPES, puisque on a vu Jérôme Guedj notamment, le socialiste Guedj, qui dit "ça n'est pas acceptable, vous faites bien de me reprendre". C'est la France Insoumise.
00:17:36 - Oui, bon, c'est compliqué. Stéphanie, qu'est-ce que vous pouvez dire à ceux qui nous écoutent là, sur RTL, et qui sont en train de se dire, j'imagine qu'il y a des auditrices et auditeurs qui disent ça,
00:17:47 qui sont en train de se dire "oui, mais le sort qui est fait aux Palestiniens et aux gens qui vivent dans la bande de Gaza est un sort insupportable". Il faut aussi les comprendre.
00:17:57 Il doit y avoir des gens qui écoutent RTL en ce moment et qui pensent ça, Stéphanie.
00:18:01 - Écoutez, je suis sur place, j'habite à Ashkelon, je travaille avec Beirut, je travaille avec des Palestiniens, des Arabes Palestiniens. Ils n'en veulent pas, eux non plus.
00:18:10 Quand ils quittent Gaza pour rentrer en Israël, pour venir travailler, il y a le Hamas qui leur fait barrage et qui leur prennent une partie de l'argent qui viennent en Israël.
00:18:19 Même les Gazans, oui, ils n'en veulent pas de ça. Mais nous, on n'en veut pas de ça. On vit bien entre nous quand on va bien.
00:18:25 Venez, je vous invite à venir à Ashkelon, vraiment, c'est une des plus belles plages. Tout le monde est mélangé, il n'y a pas d'apartheid, il n'y a pas de problème, on vit très bien.
00:18:33 A la limite, nous, on s'en fout de... Comment je pourrais expliquer ? On ne sait pas les enjeux politiques, etc. Ça n'intéresse pas.
00:18:41 Je vois que je me lève le matin, je vais au travail, j'ai mes collègues, peu importe c'est qui mon collègue, voilà, on s'entend, on ne s'entend pas.
00:18:49 La religion ne prend pas le dessus ? Vous travaillez en Israël avec des musulmans, avec des juifs ? C'est ce que vous essayez de me dire ?
00:18:57 Si vous venez à Ashdon ou à Ashkelon ou à Sderot, quand c'est le moment de leur prière, ils font leur prière. Quand c'est le moment de notre prière, ils font leur prière et on mange dans la même chute.
00:19:07 Ce qu'il faut dire, c'est qu'il y a quand même très très peu de permis de travail pour les Gazaouis. 17 000 personnes sur 2 300 000.
00:19:16 Donc c'est très peu qui franchissent tous les jours la frontière, le checkpoint pour venir travailler en Israël.
00:19:22 Et Stéphanie a tout à fait raison, il faut absolument faire la distinction entre le Hamas et les Gazaouis.
00:19:28 J'ai une question à te poser. Quel est le niveau, bon on n'est pas un institut de sondage Stéphanie et Bénédicte Tassar, mais quel est le niveau de consentement à Gaza,
00:19:39 chez les Palestiniens, à la politique du Hamas ? C'est-à-dire que tous les Palestiniens qui sont à Gaza sont pro-Hamas.
00:19:47 Si vous voulez c'est compliqué, quand vous êtes enfermés, que vous ne pouvez plus avoir à manger, à boire ou d'électricité, bien sûr toute la population se radicalise.
00:19:56 Il suffit quand c'est plus souple, si les jeunes pouvaient avoir un peu de travail, un peu de perspective, ça serait moins radical bien sûr.
00:20:03 Je pose également cette question à Stéphanie, les Français qui sont ici ne savent pas trop, que dit-on du Hamas dans la bande de Gaza ? Est-ce que tout le monde est pro-Hamas ?
00:20:13 Moi j'ai connu quelques Gazaouis qui souffrent, qui souffrent. Je ne peux pas parler en leur nom, vous comprenez, parce qu'on peut dire qu'elle est objective, elle est israélienne, etc.
00:20:23 Je pourrais me tailler comme les filles, mais je vous promets j'ai eu des discussions, ils n'en peuvent plus.
00:20:27 Et c'est vrai que l'Israël, généralement quand il fait une attaque sur Gaza, c'est très centré, c'est sur le Hamas.
00:20:34 On fait une fonde dans la personne, mais là c'est vraiment, ils sont rentrés dans nos maisons, ils ont pris nos enfants. Pourquoi ? Pourquoi ?
00:20:40 Là où vous avez raison Stéphanie, c'est que le Hamas est un régime autoritaire.
00:20:44 Oui, et qui ont... il n'y a plus d'élection maintenant dans la bande de Gaza.
00:20:47 Le Hamas c'est quoi ? Pardon ?
00:20:48 Un régime autoritaire.
00:20:49 Oui, c'est un régime autoritaire, sans élection désormais, dans la bande de Gaza il n'y a plus d'élection.
00:20:53 Oui c'est ça.
00:20:54 Oui, ils les ont...
00:20:55 C'est ça, mais à la limite, moi tout ça je ne comprends rien à la politique, j'essaye même pas de comprendre pour vous dire...
00:21:00 Vous considérez que...
00:21:01 On est des êtres humains, on voit le côté humain.
00:21:03 Vous considérez... les mots ont un sens Stéphanie, les mots ont un sens. Vous considérez qu'Israël est en guerre aujourd'hui ?
00:21:09 On est en guerre ? On est en guerre ?
00:21:12 On est en guerre et malheureusement j'ai de la peine et j'ai vraiment envie de pleurer, je vous parle, j'ai des frissons parce qu'on a passé des jours très très difficiles.
00:21:20 Et malheureusement cette fois-ci, je pense qu'Israël va falloir qu'il aille jusqu'au bout avec le Hamas.
00:21:25 Et j'ai de la peine pour les Gazaouis, j'ai de la peine pour nous les Israéliens parce que tout le monde souffre, on souffre, on est tous pris en otage.
00:21:33 On est tous vraiment...
00:21:35 Que vont-ils devenir ces otages ?
00:21:37 Que vont-ils devenir ces otages ? On voit des premières images arriver Stéphanie.
00:21:42 Un jour vous découvrirez peut-être que vous avez un ami d'ami que vous connaissez qui a été pris en otage.
00:21:49 Quand tout ça va émerger dans la société israélienne, ça va être très lourd quand on va découvrir les listes de noms Stéphanie.
00:21:56 On a des jeunes filles qui sont parties sur la fête, elles ont été violées, elles ont été tuées.
00:22:03 Mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? A la limite, prenez des otages en monnaie des choses.
00:22:09 Mais pourquoi ? Pourquoi faire du mal ? Pourquoi tuer des bébés ? Pourquoi tuer des grand-mères ?
00:22:13 Je sais pas, c'est dur à avaler, c'est dur à accepter et il faut condamner.
00:22:20 Merci Stéphanie, on se retrouve dans une seconde avec les très nombreux auditeurs au 3210.
00:22:27 Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:22:30 Eric Brunet.
00:22:31 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:22:34 L'attaque du Hamas en Israël, suivez-vous la situation ? Est-ce que vous êtes très inquiet ?
00:22:40 Risque-t-on une troisième guerre mondiale ? Comme disent certains, la France doit-elle aider militairement Israël ?
00:22:46 La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon refuse de gontaner clairement l'attaque menée.
00:22:50 Qu'en pensez-vous ? Voilà toutes les questions qui émergent.
00:22:53 François est avec nous, bonjour François.
00:22:55 Bonjour Eric.
00:22:57 On est préoccupés parce qu'on a appris depuis le conflit ukrainien et russe que tout était mondialisé.
00:23:07 Et qu'on n'était pas à l'abri les uns comme les autres d'un conflit, même s'il se passe de l'autre côté de la planète pour nous, un peu éloigné.
00:23:14 Et il y a une chose qui est importante, c'est que je n'ai pas entendu personne relever le fait que le Hamas n'ait pas choisi cette date d'action pour rien.
00:23:26 C'est-à-dire qu'il y a aussi une connotation, il ne faut pas oublier, qu'il y a 50 ans, Israël gagnait une guerre contre une coalition arabe.
00:23:36 Oui, la guerre du Kippour, vous avez raison.
00:23:38 La guerre du Kippour. Et je pense que cette attaque du Hamas est simplement voulue pour montrer à Israël qu'ils ne sont pas à l'abri.
00:23:47 Ils ne sont pas à l'abri.
00:23:49 Et il y a une chose encore que je n'entends pas souvent, c'est que les Iraniens soutiennent les Palestiniens, d'autres pays arabes les soutiennent aussi.
00:23:59 Et pourtant, dans la confession musulmane, il y en a qui sont chiites, d'autres qui sont sunnites, et qui ne s'entendent pas véritablement en temps normal.
00:24:07 Mais là, ils sont capables de s'unir contre Israël.
00:24:11 Moi, ce qui me fait peur, François, si on dézoome un peu et si on regarde la France, c'est que la France est un pays fabuleux,
00:24:21 où il y a des millions de Français d'origine africaine, subsaharienne, d'origine du Maghreb, des franco-algériens, des franco-tunisiens,
00:24:31 que je salue, qui nous écoutent, des franco-marocains, des franco-sénégalais, que je salue encore plus puisque j'adore le Sénégal.
00:24:38 Et ces Français-là, ils vont forcément, à un moment donné, se poser la question pour plein de raisons de Gaza.
00:24:47 Ils vont dire "mais attendez, très bien, ce qui se passe..." Alors, chacun à son niveau.
00:24:51 "Ce qui se passe avec Israël est scandaleux, on ne tue pas des enfants, on ne prend pas des populations en otage."
00:24:57 Mais, regardez de plus près ce qui se passe à Gaza. Et moi, j'ai peur, j'ai peur que le conflit s'exporte, François.
00:25:06 Oui, on pourrait avoir cette peur, mais il faudrait aussi rappeler aux gens que dans d'autres conflits, il y a la même problématique.
00:25:15 François, François, vous savez quoi ? J'ai pris beaucoup de retard. Minute de réclame et je vous reprends juste après, vous êtes d'accord ?
00:25:21 Pas de problème.
00:25:22 Comme ça, vous aurez tout le temps. À tout de suite.
00:25:24 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:25:28 Eric Brunet.
00:25:30 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:25:36 En ce moment même, il y a des alertes roquettes sur de nombreuses villes en Israël, mesdames, messieurs.
00:25:44 Et on peut dire que ce pays est sous le choc. Nous sommes avec François. Restez avec nous, François.
00:25:51 Vous êtes à la maintenant, François, mais je salue Nicolas qui est là également. Bonjour Nicolas.
00:25:55 Bonjour Nicolas, bonjour Nicolas, bonjour Nicolas. Il est là, il est là, Nicolas. Bonjour Nicolas.
00:26:00 Bonjour, monsieur Brunet. Vous allez bien ?
00:26:02 Très bien. Vous faites quoi dans la vie, Nicolas ?
00:26:04 Moi, je suis professeur d'histoire-géographie.
00:26:06 Ah, bien intéressant. Vous en parlez du conflit au Proche-Orient, vos élèves ?
00:26:10 Moi, j'aime bien faire des petites minutes d'actualité pendant mon cours, donc là, oui, je pense qu'on va en parler, oui.
00:26:16 Ce n'est pas tout neuf, ça fait longtemps que ce conflit se dessine, se construit, qu'on ait des périodes de guerre très dures, très tendues. Ça dure, hein ?
00:26:26 C'est dur, mais il y a également eu des périodes de grande tolérance et des cultures mixtes et métisques qui sont nées.
00:26:33 Des rencontres entre Arabes, Musulmans, Juifs, Chrétiens, et on est sur un foyer de civilisation qui est quand même extraordinaire.
00:26:41 C'est la terre la plus sainte pour les trois religions monothéistes du monde.
00:26:45 On trouve ça dramatique que les grandes autorités religieuses devraient se mettre autour d'une table, questionner.
00:26:52 C'est le berceau de tout monothéisme mondial, et ils ne sont pas capables de s'entendre.
00:26:58 Et même la communauté internationale, là, depuis 100 ans, ces populations sont incapables de s'entendre sans se tirer dessus.
00:27:04 C'est assez fou quand vous y réfléchissez. Le berceau de la chrétienté, le berceau de l'islam, le berceau du judaïsme.
00:27:11 Et pire du pire, parce que l'islam a pour base le judaïsme. Moïse, Abraham, le prophète Ibrahim, l'ange Gabriel qui est d'Ubril.
00:27:18 Les bases même de ces religions-là tiennent place sur cette terre, et les gens sont incapables de vivre ensemble.
00:27:24 Et avec, comme le disait votre auditeur, la convergence de deux islams qui a priori ne s'entendent pas, le chiisme et le sunnisme,
00:27:32 qui là, pour attaquer Israël, se sont mis d'accord. C'est une opération qui exigeaitment était préparée de longue date.
00:27:37 On n'attaque pas Israël de cette façon, à l'improviste.
00:27:40 - Un copain historien me disait ce week-end, 1948, premier jour de l'indépendance d'Israël,
00:27:48 président Ben Gurion, etc. Dès le premier jour, 5 pays déclarent la guerre à Israël, et ça commence là.
00:27:57 Il y a l'Irak, le Liban, la Jordanie, la Syrie, etc. Parce qu'ils n'acceptent pas.
00:28:03 Et finalement, ça n'a jamais cessé, même s'il y a eu des périodes plus...
00:28:07 Enfin là, Nicolas, il y avait quelque chose, un espoir fabuleux, c'est ces accords d'Abraham.
00:28:11 Il devait y avoir un accord avec des pays du monde arabe, qui allaient reconnaître l'existence d'Israël pour la première fois.
00:28:17 C'était une source d'espérance, seulement avec ce conflit, moi j'ai peur que ce soit foutu.
00:28:23 - Oui, il y avait les accords d'Oslo aussi, menés par le président Clinton, avec Ifrah Krabin, qui sert la main,
00:28:30 peut-être plus l'autre dirigeant, mais dès 1929, on a des attentats en Israël, de populations arabes musulmanes contre la population juive.
00:28:40 Mais est-ce que le problème n'est pas des accords Sid Pico de 1916, où finalement on confie un protectorat sur cette terre,
00:28:49 en omettant complètement nos promesses vis-à-vis des populations de l'Arabie, d'occuper ces territoires sur les ruines de l'Empire Ottoman ?
00:28:57 - Voilà, c'est le prof d'histoire, mesdames et messieurs, on a un prof d'histoire géo, aux auditeurs en la parole.
00:29:03 N'empêche qu'on le disait tout à l'heure avec François, qui est toujours avec nous, le problème François, c'est l'exportation qu'il va y avoir de ce conflit chez nous.
00:29:11 - Oui, c'est l'exportation qui se fait, mais presque automatiquement, puisque comme je vous disais, on est dans un monde maintenant où tout est mondialisé,
00:29:22 et que tout conflit qui se passe très loin de nos terres va déteindre sur nous, ne serait-ce que par les positions que l'on va prendre, comme vous disiez aussi.
00:29:32 On aperçoit au niveau politique qu'il y a des divisions dans la position, et ça c'est pas tout à fait logique et normal, mais c'est aussi notre démocratie qui veut ça,
00:29:42 donc on ne peut pas l'interdire. Et il y a une chose qui est certaine aussi, c'est que moi j'ai été un peu surpris tout à l'heure,
00:29:49 on parle de l'attaque du Hamas, que le professeur d'histoire disait que ça a été préparé de longue date, et si je ne me trompe pas, en 1973,
00:29:59 il y avait déjà eu des problèmes pour les services secrets israéliens pour anticiper l'attaque imminente qui avait eu lieu en 1973.
00:30:05 Et je me demande qu'aujourd'hui, qu'on fait ces services secrets israéliens que l'on connaît pour être les meilleurs du monde, pour ne pas anticiper cette attaque du Hamas.
00:30:16 - François, ça fait plusieurs fois que le Mossad, les services secrets israéliens mythiques, légendaires, qu'on voit dans toutes les séries télévisées de Foda à Téhéran,
00:30:28 qui est une très bonne série également israélienne, et à d'autres séries, on les voit, ce sont des légendes, des mythes, les services secrets israéliens,
00:30:36 les services de renseignement, et ça fait plusieurs fois, François, qu'ils foirent complètement. Là, c'est incroyable qu'il n'ait rien vu venir, rien, rien !
00:30:49 Il y a des gens qui vous diront "oui, mais deux heures avant...", mais rien ! Ils n'ont rien vu ! Attaque massive !
00:30:55 - Je crois qu'en fin de compte, ils se sentent un petit peu comme ont été les Américains avec le 11 septembre, comme on a été nous avec le Bataclan,
00:31:02 il ne faut pas le négliger, je pense que c'est tellement impensable que ça se passe, que même les services secrets, s'ils ont une information,
00:31:12 ils ne vont pas forcément la traiter comme réelle, ils vont la traiter comme possibilité.
00:31:16 - Attendez, j'aimerais qu'on fasse revenir dans le jeu Stéphanie Auditrice franco-israélienne, qui vit à Ashkelon, pas très loin de la bande de Gaza,
00:31:25 qui est avec nous, son immeuble a été détruit avec son fils de 10 ans, elle est sous le choc, est-ce que vous en voulez Stéphanie,
00:31:32 à ceux qui étaient censés vous protéger, l'armée et surtout les services de renseignement israéliens qui n'ont pas vu grand chose venir ?
00:31:39 Vous êtes d'accord avec moi là-dessus ?
00:31:41 - On ne leur en veut pas, moi personnellement je ne leur en veux pas, comme je n'arrive pas à comprendre comment ils n'ont rien vu,
00:31:48 alors que les renseignements, ils n'ont rien vu, ok, je veux bien, les caméras, ils n'ont rien vu, les militaires en poste, ils n'ont rien vu,
00:31:54 c'est ça qu'on n'arrive pas à comprendre, c'est incroyable.
00:32:00 - Oui allez-y.
00:32:02 - Une question à Stéphanie, quand on t'a dit que les services secrets n'auraient rien vu, mais elle qui habite justement dans le secteur,
00:32:10 est-ce qu'elle n'a pas ressenti ou vu ou senti quelque chose qui se passait ou qui allait se passer, parce que l'ambiance n'était plus la même depuis quelques jours ?
00:32:18 - Ben non, rien du tout, rien du tout, tout était normal, on a fait notre fête vendredi soir, c'était le shabbat, on a fait la fête,
00:32:26 normal il y a les cabanes dehors, les gens ils mangent dehors, tout est normal, il n'y avait rien qui nous alertait.
00:32:33 - Et dans le relationnel avec les Palestiniens que vous croisez dans le travail, c'était la même chose ?
00:32:37 - C'est vrai que oui.
00:32:39 - Il n'y avait aucune sensation de trouble ?
00:32:42 - Non, mais c'est vrai qu'il y avait un peu de tension, il y a quand même des attaques au couteau, il y a quand même des trucs comme ça,
00:32:49 mais ça c'est un peu en quotidien, vous voyez ce que je veux dire, c'est en quotidien, donc ah oui c'est triste, mais c'est devenu presque normal.
00:32:56 Donc ça ne nous a pas alerté, ce n'était pas une alerte de dire "ah il y a eu un attentat", donc peut-être que pas du tout.
00:33:03 - Oui, c'est que les attentats sont rentrés dans une telle normalité aujourd'hui que maintenant on a l'impression que c'est tout à fait normal
00:33:09 et on ne fait plus attention à la progression des attentats.
00:33:12 - Stéphanie, très bien, vous dites "ok, les services secrets israéliens n'ont pas vu les choses venir, je ne leur en veux pas", très bien.
00:33:19 Bon, il y a un deuxième sujet qui glace d'effroi la population israélienne aujourd'hui, ce lundi,
00:33:26 c'est le fait que l'armée a mis beaucoup de temps, énormément de temps à débarquer, à arriver dans les zones attaquées.
00:33:34 - Ils ont mis beaucoup de temps, on a su que le TSAL avait commencé à bouger deux heures après, on avait déjà été bombardés,
00:33:43 on était déjà en choc et puis l'armée, on n'entendait pas l'armée, rien, rien du tout.
00:33:50 - Quand vous pensez que l'armée israélienne c'est un mythe pour beaucoup de gens, c'est une des meilleures armées du monde, dit-on, etc.
00:33:59 C'est vrai qu'à mon avis, il va y avoir des généraux qui risquent de perdre leur poste, avec des remises en question.
00:34:07 - Elle a toujours eu le titre de meilleure armée du monde avec les Etats-Unis là aussi, mais là, non, là, je ne sais pas ce qui s'est passé,
00:34:16 mais il y en a qui vont se faire taper sur les dents à mon avis.
00:34:20 - Restez avec nous Stéphanie, François, Nicolas, tant que vous pouvez, je ne veux pas vous embêter, si vous avez quelque chose à préparer,
00:34:29 un repas familial, vous pouvez partir, si vous pouvez rester sur RTL dans les auditeurs, c'est mieux pour nous.
00:34:34 A tout de suite.
00:34:36 13h-14h30, les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:34:42 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:34:50 - On vit des moments historiques qui sont invraisemblables, c'est-à-dire que nous n'aurions jamais imaginé il y a quelques années vivre une invasion de l'Ukraine par des chars russes,
00:35:01 un peu comme l'invasion de la Pologne en 1939 par des chars allemands, ça nous aurait semblé dingue si on nous avait dit ça en 2018, juste quelques années avant.
00:35:12 Et là, imaginez que dans le territoire sanctuarisé d'Israël, 1000 combattants du Hamas aient débarqué et tués des centaines d'Israéliens, pris en otage,
00:35:25 des centaines d'Israéliens les aient rapportés chez eux, ça semble assez fou. Louis est avec nous, il est à Tours, mon cher Louis, bonjour.
00:35:32 - Oui, bonjour Éric.
00:35:33 - Alors, qu'avez-vous envie de dire sur ce que nous vivons depuis samedi matin à l'aube ?
00:35:39 - Bah écoutez, d'abord évidemment, je suis horrifié par les images que j'ai vues. Maintenant, j'aimerais quand même rappeler certaines choses qui ont été rappelées par certains auditeurs,
00:35:48 c'est que nous, on est français, on est ni israéliens ni palestiniens, donc on peut être horrifié par les affres de la guerre, bien entendu, le fait de cibler des civils,
00:35:55 de comment dire, ils ont enlevé aussi des enfants, des familles entières, c'est absolument abominable. Néanmoins, il faut aussi se rappeler que quand il y a des bombardements par Tsaïl,
00:36:10 dans des zones civiles, il y a aussi des familles qui meurent, donc les deux sont condamnables. Je veux dire, il n'y a pas d'échelle dans l'atrocité.
00:36:17 Maintenant, je trouve ça étonnant quand même que certains veuillent absolument qu'on prenne partie pour l'un ou pour l'autre, c'est-à-dire pour le fondement de l'action des uns ou des autres,
00:36:27 sachant qu'on est français, donc ni israéliens ni palestiniens, que notre destin n'est pas lié à ces deux peuples.
00:36:33 Je regrette la guerre, mais je ne peux pas prendre partie. Maintenant, ça me rend fou de voir qu'une grosse partie de la gauche française, et principalement au sein de la France Insoumise,
00:36:44 condamne à demi-mot, voire ne condamne pas du tout, les exactions sur les civils. Je suis halluciné de voir avec quelle décomplexion, je ne sais pas si ça se dit, vous me pardonnerez pour l'expression,
00:36:59 mais ils sont complètement décomplexés et ils vont participer à des rassemblements de soutien. Et ils disent que c'est du soutien à la Palestine, mais c'est du soutien à ces exactions.
00:37:10 Pourquoi aujourd'hui ? Vous voyez ce que je veux dire ? Aujourd'hui, il y a une manif, c'est du soutien à ces exactions-là. C'est terrible.
00:37:17 - Quand vous dites, Louis, je ne prends pas partie ni pour l'un ni pour l'autre, j'entends néanmoins, ne comparez pas ce que fait Tssahal à ce que fait le Hamas.
00:37:27 Quand Tssahal tue des civils à Gaza, j'ai la faiblesse de croire que Tssahal, que l'armée israélienne, ne visait pas des civils.
00:37:38 - L'armée israélienne ne vise pas, à ma connaissance, des immeubles avec le but de tuer des centaines de populations civiles, des hommes, des femmes, des enfants civils.
00:37:47 - Je suis d'accord avec vous et on pourrait très bien dire, à juste titre, que c'est facile pour le Hamas d'intervenir en territoire israélien et après se retrancher dans la bande de Gaza avec que des civils.
00:38:02 - Parce que c'est très concentré la bande de Gaza, il faut savoir que c'est une concentration très forte.
00:38:07 - On sait qu'ils ont des unités de fabrication de missiles très artisanales qu'ils placent volontairement à l'intérieur de maisons avec des civils.
00:38:14 - Il faut en être conscient.
00:38:15 - Pour les utiliser comme boucliers humains.
00:38:17 - Je suis d'accord avec vous maintenant. Est-ce que vous ne croyez pas qu'il faut voir aussi le conflit sur toute sa durée ?
00:38:24 - C'est pas un conflit neuf, c'est un conflit qui a plus de 50 ans et il se trouve que la situation est telle qu'elle est aujourd'hui mais il y a eu des négligentions de part et d'autre dans toute l'histoire du conflit.
00:38:35 - Je suis tout à fait d'accord. On est d'accord avec l'un et l'autre sur ce sujet.
00:38:38 - Ça ne justifie rien.
00:38:40 - N'oubliez pas que dans sa nature, ceux qui ont été fait à la Rave Party où 250 gamins ont été assassinés, enlevés, tués comme des chiens.
00:38:50 - C'est immonde.
00:38:51 - L'armée israélienne ne fait pas ça.
00:38:54 - Je suis d'accord. C'est immonde.
00:38:58 - Et voir, constater qu'en France, il y a des forces politiques importantes.
00:39:05 - On ne parle pas d'un groupuscule avec 300 ou 1000 membres.
00:39:09 - On parle d'un parti qui fait 20% à des élections nationales, qui dans sa majorité ne condamne pas ou condamne à demi-mot et organise ou participe à des manifestations de soutien.
00:39:22 - Mais on est où là ?
00:39:23 - Est-ce que vous croyez que le monde palestinien, le monde arabe pro-palestinien va peut-être se désolidariser du Hamas ?
00:39:34 - Il y a d'autres partis palestiniens qui sont des partis d'ailleurs durs, qui réclament avec force, volonté, la création d'un État palestinien, etc.
00:39:45 - On sait ce qui s'est passé.
00:39:46 - Peut-être que le Hamas a fait le truc de trop.
00:39:48 - On sait ce qui s'est passé entre le Hamas et le Fata, par exemple.
00:39:51 - Le Fata, pour donner un... Alors moi je ne suis pas du tout spécialiste, mais bon, je lui démontre comme tout le monde, je me renseigne un peu, j'essaye de comprendre le monde.
00:39:58 - Le Fata c'est un autre mouvement nationaliste palestinien, c'était le mouvement historique de Yasser Arafat, vous vous rappelez.
00:40:05 - L'OLP, oui bien sûr.
00:40:07 - Et l'OLP, etc. qui rassemblent plusieurs mouvements.
00:40:09 - Il se trouve que le Hamas, effectivement, a eu des conflits armés et sanglants avec d'autres mouvements.
00:40:14 - Et donc il ne faut pas considérer le Hamas comme étant LE représentant de la Palestine.
00:40:18 - Maintenant, il gouverne factuellement la bande de Gaza.
00:40:21 - Oui, il gouverne. Ils ont arrêté les élections.
00:40:24 - Oui, oui.
00:40:25 - Et il y a beaucoup de Gazahouites qui n'en peuvent plus du Hamas aussi, même s'il y a un...
00:40:29 - Je sais bien.
00:40:30 - Voilà, c'est compliqué.
00:40:31 - Je sais bien.
00:40:32 - Merci Louis pour cette... Voilà, il y a vraiment des auditeurs, des auditrices qui ont du niveau, mesdames, messieurs, qui connaissent bien ce conflit et qui nous en apprennent.
00:40:42 - C'est bon pour ça, les auditeurs ont la parole. À tout de suite.
00:40:45 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
00:40:50 50 centimes la nuit.
00:40:51 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:40:56 13h53, les auditrices, les auditeurs ont la parole. Nous sommes avec toujours Stéphanie qui a raccroché, j'espère qu'on l'a rappelé, c'est compliqué, elle est dans une petite ville pas très loin de la bande de Gaza.
00:41:08 Son immeuble a été détruit par les bombardements ce week-end du Hamas. Son fils de 10 ans, tout le monde est sous le choc, elle est avec nous.
00:41:15 On va prendre Arnould qui nous appelle de Strasbourg. Mon cher Arnould, bonjour.
00:41:20 - Bonjour Eric Brunet, bonjour aux auditeurs.
00:41:23 - Quelle stupéfaction ce week-end, ce samedi matin à l'aube.
00:41:27 - Oui, c'est vraiment une tragédie de voir ce genre de choses.
00:41:32 On n'avait pas besoin de ça, on a déjà l'Ukraine en ce moment, avec la Russie.
00:41:36 Là on a de nouveau une guerre entre le Hamas et les Israéliens, c'est vraiment dramatique.
00:41:44 Moi je voulais intervenir, c'est concernant la position de l'Elefi qui je trouve est scandaleuse.
00:41:50 - Jean-Luc Mélenchon.
00:41:52 - Je ne comprends pas ce parti, je trouve que ce parti est un parti qui est complètement irrationnel.
00:42:01 J'espère que la NUPES va imploser. Je suis un adversaire politique du parti socialiste et des écologistes depuis tout le temps,
00:42:11 mais ce sont des adversaires que je respecte.
00:42:14 Mais là aujourd'hui, très sincèrement, quand je vois cette association avec l'Elefi,
00:42:18 avec ce parti qui pour moi est irresponsable, ça n'a qu'une conséquence pour moi, à mon sens.
00:42:24 Et je ne pense pas être le seul à penser ça, c'est que si demain, au deuxième tour de la présidentielle,
00:42:30 et je n'ai jamais voté le RN et j'espère ne jamais devoir voter RN,
00:42:34 mais si demain le RN est au deuxième tour et qu'il y a un parti qui s'associe avec l'Elefi,
00:42:39 et bien je voterai RN. Parce que pour moi, l'Elefi est un parti irresponsable,
00:42:44 c'est lamentable d'avoir ce type de propos. Ce sont des gens qui sont...
00:42:48 Je ne comprends pas d'ailleurs que le parti socialiste puisse s'associer avec des gens comme ça. Je ne comprends pas.
00:42:53 - Je suis assez d'accord avec vous, ça c'est incompréhensible.
00:42:56 Enfin moi, j'ai interviewé, croisé plein de fois dans ma vie professionnelle Jean-Luc Mélenchon,
00:43:01 qui partage avec des tas de gens, et moi en particulier, une passion pour l'histoire.
00:43:07 Mélenchon, c'est un bonheur d'un parler d'histoire avec lui.
00:43:10 Mais c'est un personnage complexe, et c'est sûr que là,
00:43:16 ce n'est pas la première fois qu'il a des positions un peu étonnantes, sidérantes.
00:43:20 Mais là, quand on voit ce qui s'est passé, notamment dans cette RÈVE-PARTIE,
00:43:24 où 250 gamins et gamines, 19 ans, 17 ans, 16 ans, 24 ans, ont été massacrés, assassinés,
00:43:32 poursuivis dans des buissons, ils se cachaient sous des buissons, c'était une...
00:43:39 - C'est une tuerie.
00:43:41 - Une tuerie, les gens dansaient pour la paix dans le monde, enfin en plus, vous imaginez !
00:43:45 Ils les poursuivaient, ils tiraient dans la base des buissons,
00:43:48 parce qu'ils voyaient qu'il y avait probablement des gens planqués entre les arbres dans les buissons,
00:43:52 mais c'est un truc que...
00:43:55 Que Jean-Luc Mélenchon ne condamne pas cela, la dimension terroriste de cette attaque,
00:44:00 me bouleverse aussi.
00:44:02 - Mais bien sûr, et d'ailleurs moi, j'aime bien la musique électronique,
00:44:06 et quand vous regardez des vidéos sur Youtube, par exemple, de musique électronique,
00:44:10 vous voyez des drapeaux de tout le monde entier,
00:44:13 vous voyez aussi bien des drapeaux israéliens que palestiniens,
00:44:17 les jeunes se rassemblent pour écouter de la musique,
00:44:19 ils ne se rassemblent pas pour faire de la politique,
00:44:22 et franchement, prendre cet événement pour tuer des gens,
00:44:26 quelle que soit d'ailleurs la nationalité, quelle que soit la religion, etc.,
00:44:30 c'est lamentable, c'est proprement scandaleux.
00:44:33 - Le Hama s'était très très énervé par cette danse pour la paix,
00:44:38 comme il est très énervé par les accords d'Abraham qui se dessinent,
00:44:41 et qui pourraient faire qu'une partie du monde arabe reconnaisse Israël,
00:44:45 c'est sûr que ça agace beaucoup ce mouvement qu'est le Hama.
00:44:49 - Exactement, donc j'espère que les partis de gauche raisonnables de gouvernement
00:44:54 vont se dissocier de l'Elefi qui est devenu un parti qui est lamentable,
00:45:01 qui n'est pas respectable.
00:45:03 - Merci Arnoux, merci beaucoup Arnoux,
00:45:05 et j'accueille Jean-Alphonse Richard qui va nous parler de 14h30, l'heure du crime.
00:45:09 Bonjour Jean-Alphonse.
00:45:10 - Bonjour Eric, aujourd'hui dans l'heure du crime, donc 14h30,
00:45:13 vous l'avez dit, je vais vous parler de Coluche,
00:45:16 ça peut paraître bizarre comme ça, ou plutôt d'un crime qu'on a oublié,
00:45:20 mais qui a bouleversé son existence et empoisonné sa candidature à l'élection présidentielle.
00:45:25 C'est l'assassinat de René Gorlin.
00:45:27 René Gorlin c'était son régisseur, on va le retrouver mort dans un terrain vague,
00:45:30 à une heure de Paris à peu près.
00:45:32 - J'ignorais complètement cette histoire, quand il se présente,
00:45:35 Coluche à la présidentielle de 81.
00:45:37 - Exactement, croyez-moi on a beaucoup bossé sur cette histoire
00:45:40 qui était difficile à sortir avec un rassemblement de la DOC et des témoins de l'époque.
00:45:44 Un mois après sa déclaration de la présidentielle, il y a ce régisseur qui est retrouvé mort,
00:45:49 c'est une exécution.
00:45:51 La presse va s'enflammer, on va dire que c'est un truc trapuleux,
00:45:55 mais c'est peut-être aussi une exécution politique.
00:45:57 Est-ce que Gorlin était l'homme des secrets de Coluche ?
00:45:59 Est-ce qu'on l'a tué pour nuire à l'humoriste ?
00:46:03 Toutes ces questions vont se poser.
00:46:05 Il va falloir un an pour connaître la vérité dans cette histoire du régisseur René Gorlin.
00:46:10 Je ne vous donne pas la fin de l'histoire,
00:46:13 mais aujourd'hui c'est l'affaire René Gorlin.
00:46:15 René Gorlin, je vous conseille cette heure du crime, parce qu'elle est un peu exceptionnelle.
00:46:19 Encore une fois, l'histoire, on l'a oubliée, elle n'est pas connue.
00:46:22 Et on la sort en exclusivité aujourd'hui, c'est dans l'heure du crime, et c'est tout à l'heure, 14h30.
00:46:27 14h30, René Gorlin, le régisseur de Coluche.
00:46:30 A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
00:46:33 Politique, sport, culture, l'actualité complète, en un clic sur RTL.fr
00:46:38 RTL
00:46:42 RTL, il est 14h01, dans un instant.
00:46:45 Dans un instant, disais-je, nous irons voir notre auditeur du bout du monde.
00:46:53 Aujourd'hui, nous avons choisi Alain qui est à Thé-La-Vive, mesdames, messieurs.
00:46:57 Mais tout de suite, le rappel des titres avec Lisa Marie Marques et Israël
00:47:02 qui annoncent un siège complet de la bande de Gaza.
00:47:06 Annonce du ministre israélien de la Défense, il ajoute "pas d'électricité, pas de nourriture, pas de gaz, tout est fermé".
00:47:13 L'armée israélienne révèle par ailleurs avoir frappé plus de 500 cibles dans la nuit sur la bande de Gaza.
00:47:19 Le Hamas déclare de son côté que les frappes israéliennes ont tué 4 prisonniers
00:47:24 parmi une centaine de personnes, soldats mais aussi civils, retenus par les militaires du groupe palestinien.
00:47:30 Je rappelle que l'offensive du Hamas a provoqué la mort de plus de 1100 personnes dans les deux camps.
00:47:35 Décidément, Corse et le FLNC qui a revendiqué une série d'explosions rien à voir mais toujours de la violence.
00:47:41 Une vingtaine d'explosions contre des bâtiments à travers l'île la nuit dernière.
00:47:46 Le FLNC a par ailleurs assuré ne pas avoir de destin commun avec la France
00:47:51 dans un communiqué transmis au quotidien Corse Matin.
00:47:54 Et puis une bonne nouvelle, enfin pour le 15 de France, Antoine Dupont peut reprendre les entraînements.
00:48:00 Le demi de mêlée de l'équipe de France a obtenu ce matin l'autorisation de son chirurgien
00:48:05 de reprendre dès ce jour les entraînements de rugby à moins d'une semaine du quart de finale contre l'Afrique du Sud.
00:48:12 Et puis le temps, le temps qu'il fera demain, Lisa Marie ?
00:48:15 Demain mardi, le beau temps continue puisque le temps restera sec et ensoleillé sur toute la France.
00:48:21 Du côté des températures, le matin 8 à 12 degrés dans la moitié de nord, 12 à 17 dans le sud.
00:48:28 L'après-midi, 21 à 24 près de la Manche, 24 à 30 degrés ailleurs.
00:48:33 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:48:38 Eric Brunet.
00:48:40 Aujourd'hui nous n'avons pas le cœur à jouer, vous savez qu'habituellement on vous donne des indices
00:48:43 pour que vous essayiez de deviner vers quel pays nous allons.
00:48:47 L'Australie, la Thaïlande pour l'auditeur ou l'auditrice du bout du monde.
00:48:52 Aujourd'hui pas d'indices, nous avons fait le choix d'aller à Tel Aviv où se trouve Alain.
00:48:58 Nous y allons tout de suite.
00:48:59 Bonjour Alain.
00:49:04 Bonjour.
00:49:06 Oui je vous écoute.
00:49:08 Oui, c'est moi qui vous écoute. Vous voulez avoir mon témoignage de français qui n'est pas tout à fait au bout du monde.
00:49:17 Tel Aviv c'est que 4 heures d'avion de Paris, ce n'est pas très loin.
00:49:22 Vous y êtes depuis combien de temps à Tel Aviv ?
00:49:24 J'y habite d'une façon définitive, je suis maintenant franco-israélien puisque j'ai une carte d'identité israélienne.
00:49:31 J'y suis de façon définitive depuis 3 ans, tout de suite.
00:49:33 Depuis 3 ans.
00:49:34 J'y suis arrivé le 11 novembre, mais j'étais suivi d'une venue en Poitiers où je restais 3-4 mois et je repartais.
00:49:45 J'ai pris la décision d'en faire ma dernière demeure.
00:49:50 Quand vous voyez ce qui s'est passé samedi à l'aube en Israël, est-ce que vous vacillez sur vos positions ?
00:49:57 Est-ce que vous redoutez votre décision d'être venu vivre à Tel Aviv ?
00:50:02 Absolument pas, ça le renforce d'autant plus.
00:50:05 C'est pas que je vacille, je suis d'autant plus renforcé de venir et j'invite tous ceux qui ont une sensibilité envers ce pays à faire de même.
00:50:13 Ce pays n'existe que par la volonté de ses habitants.
00:50:16 Que s'est-il passé samedi matin ?
00:50:20 Samedi matin, comme tout le monde, j'étais à la synagogue, je ne suis pas très religieux mais j'y passe, je ne suis pas très pratiquant mais j'y passe de temps en temps.
00:50:28 Et ça a été pour nous un effroi. C'est un effroi, c'est la première fois que ça se passe.
00:50:33 Vous imaginez ce que ça peut être quand vous entendez vos informations, qu'il y a...
00:50:40 Oui, je suis élu.
00:50:45 Il y a plus de 1000 personnes qui sont tuées. C'est une horreur.
00:50:56 Et si vous remettez ça, je vais reprendre mes esprits, mais si vous remettez ça, si vous voulez l'échelle de la France qui est mon pays d'origine,
00:51:03 c'est comme s'il y avait eu en France, pas 8 fois plus, mais comme si on avait eu 8000 tués, 8000 blessés.
00:51:14 C'est un chiffre qui est insupportable. C'est de l'ordre de Pearl Harbor.
00:51:19 C'est même plus important au niveau des chiffres que les morts qu'il y a eu en proportion.
00:51:26 C'est une catastrophe.
00:51:31 Oui, vous pouvez prendre l'exemple du Bataclan.
00:51:34 Ou l'exemple du Bataclan. Le Bataclan, on a eu 200 tués, ça a été un effroi national.
00:51:39 Vous imaginez si on avait eu 5000 ou 6000. Voilà, c'est un petit peu ennuyer.
00:51:46 Aujourd'hui, on a tous peur parce que nos cousins sont à l'armée.
00:51:50 On a mobilisé des gens qui étaient démobilisables, qui avaient une vie qui était...
00:51:59 Non, en Israël, ça se passe de la façon suivante. Vous avez 3 ans d'armée, 2 ans et 4, 2 ans et 8 mois d'armée.
00:52:06 Et derrière ça, jusqu'à l'âge de 40 ans, 45 ans voire certaines unités, 48 d'autres,
00:52:11 vous devez donner un mois à l'armée pour maintenir votre niveau de technicité.
00:52:18 Et là, on vient de rappeler, Israël est une armée du peuple.
00:52:22 Il n'y a pas de soldats. Il y a une partie de soldats qui sont des soldats de métier.
00:52:28 Mais l'essentiel, c'est des constrits, c'est mes cousins, c'est mes amis, c'est mes voisins.
00:52:35 C'est eux qui forment l'armée. Aujourd'hui, on a rappelé ces réservistes, 300 000.
00:52:41 C'est toutes les forces vives d'Israël qui sont mobilisées.
00:52:44 Ça vous donne, si vous voulez, la dimension de ce qu'il se passe en ville et à Tel Aviv. Tel Aviv est vide.
00:52:51 Les forces vives sont en train de défendre les frontières.
00:52:55 - Alain, on ne comprend pas comment les mythiques services de renseignement israéliens,
00:53:02 le Mossad qui fait fantasmer tous les auteurs de séries télévisées sur Netflix,
00:53:07 comment l'armée israélienne, comment ils n'ont pas vu venir le coup ?
00:53:12 Il y a beaucoup d'Israéliens qui se grattent la tête, qui s'interrogent là, aujourd'hui, ce matin.
00:53:16 - Je vais vous répondre comme répondent tous les Israéliens.
00:53:18 Il y a eu des erreurs, certes. Il ne faut pas être, je dirais, grand clair pour passer à côté du sujet.
00:53:24 Mais en Israël, il y a aujourd'hui un sacro-saint, comment vous dire déjà, cohésion.
00:53:31 C'est une question qui sera débattue en temps. Aujourd'hui, il y a une question de survie des populations.
00:53:37 Je vais vous donner un exemple. Moi, j'ai une cousine germaine qui est là depuis 60 ans,
00:53:41 qui habite dans un petit bouts, qui n'est pas tout à fait loin, mais qui n'est pas loin des opérations.
00:53:45 Elle a 77 ou 78 ans. On lui a demandé de rester chez elle, enfermée, et à 77, 78 ans,
00:53:53 elle me dit avec mon mari, on a une arme. Si jamais il y a quelque chose, il y a maintenant des gens qui patrouillent,
00:53:57 parce qu'on est averti, on n'est plus surpris. Il y a des gens qui patrouillent.
00:54:00 Aujourd'hui, la question, c'est de, comment on appelle déjà, de sauver, de sortir ces terroristes de là,
00:54:11 de répondre à ce qui a été fait. La question des responsabilités qui a pu arriver, ça sera un deuxième temps,
00:54:17 et personne ne la pose. D'ailleurs, d'une façon, il serait, comment on appelle déjà, très peu,
00:54:22 je ne sais pas comment on peut dire en français, très peu... Voilà, ça ne serait pas bien vu de poser la question,
00:54:30 c'est de la faute à qui aujourd'hui ? Aujourd'hui, on est dans l'urgence. Dans cette urgence, l'armée répond.
00:54:36 Et nous, on est derrière l'armée. Il y a des collèges qui sont organisés pour les soldats,
00:54:42 parce qu'ils sont partis précipitamment. Certains sont revenus, étaient en vacances, ils sont revenus.
00:54:47 Voilà, on est là à soutenir les soldats et à soutenir l'armée pour leur dire merci.
00:54:51 Il y a la question de ces otages aussi. J'imagine que la société israélienne est sous le choc.
00:55:00 C'est massacre, c'est terrible, mais on pense légitimement que vos ennemis, leurs hamas,
00:55:06 vont distiller sur les réseaux sociaux des images de ces otages. Déjà, ils ont dit que les bombardements de cette nuit
00:55:13 ont tué, les bombardements israéliens de la bande de Gaza ont tué accidentellement quatre otages israéliens.
00:55:20 J'ai entendu ça aussi.
00:55:22 Donc, comment ça va être très dur pour la société israélienne ? Parce qu'il va y avoir des enfants parmi ces otages.
00:55:28 Il y a des mères, il y a des sœurs, il y a des hommes, des femmes, des personnes âgées.
00:55:31 Il y a même un bébé. Il y a même un bébé. On l'a vu, je ne sais pas si il y en a plusieurs,
00:55:36 mais en tout cas, il y en a un, on l'a vu passer dans les réseaux. Mais je ne veux pas regarder ça,
00:55:39 parce que je ne veux pas que ma volonté soit ébranlée.
00:55:46 Comment ça va réagir ? Je vais vous donner un exemple. Hier, j'ai regardé, c'était insoutenable.
00:55:52 Les parents de ces jeunes qui étaient allés faire la fête, c'est comme envoyer vos enfants faire la fête,
00:56:01 et on leur annonce qu'ils sont aujourd'hui prisonniers dans un enfer. C'était insoutenable.
00:56:07 Toute la société israélienne est derrière et personne ne sait quelle est la bonne réponse à donner.
00:56:13 J'espère qu'elle va être donnée. C'est la raison pour laquelle on ne peut pas critiquer aujourd'hui.
00:56:18 Parce que cette question-là, et j'en suis certain, puisque j'ai des amis qui sont officiers,
00:56:22 j'ai des cousins qui sont officiers à l'armée, que c'est une question qui est centrale dans les préoccupations de l'armée.
00:56:31 On le sait. Quand on bombarde, on fait attention de ne pas bombarder les civils, parce que vous le savez,
00:56:38 vous suivez l'actualité, vous savez très bien quand Israël essaye de répondre à une horreur comme celle-ci.
00:56:44 Elle avertit les populations civiles de s'en aller parce qu'elle va bombarder des endroits.
00:56:47 Et qu'est-ce que vous dites quand c'est vos propres enfants ?
00:56:49 Est-ce que les accords d'Abraham, qui fait que de nombreux pays arabes allaient enfin reconnaître
00:56:57 diplomatiquement l'existence de l'État d'Israël alors qu'il a été créé en 1948 ?
00:57:03 Est-ce que ces accords d'Abraham sont menacés par cela, Alain ? Franchement, sincèrement ?
00:57:07 Écoutez, franchement et sincèrement, pour l'instant, franchement que si je vous réponds, je ne suis pas un grand politicien,
00:57:13 moi je suis un franco-israélien qui aime son pays, qui aime la France et qui regarde avec beaucoup d'optimisme ce qui se passait.
00:57:22 J'espère que non. Ce que j'entends moi à la télé, c'est que, comment vous dire déjà, c'est que pour l'instant,
00:57:28 ça ne s'est pas remis en cause, mais on n'est pas encore dans le dur du sujet. Israël n'a pas encore répondu, aujourd'hui.
00:57:34 Israël n'a pas encore répondu. Qu'est-ce qui va se passer ? Comme vous le savez, on est dans une actualité, je dirais, de l'instant et du moment.
00:57:41 S'il y a dans la réponse quelque chose qui peut froisser, je dirais, les opinions publiques, personne ne sait ce qui peut se passer.
00:57:48 On va voir, on va suivre ça. Pour l'instant, on est en attente et j'espère que non. Moi, j'ai des amis marocains, par exemple,
00:57:55 parce que j'ai été pour des questions d'affaires, je me suis déplacé au Maroc.
00:57:59 Il faut que je vous interrompe, Alain, parce que je ne me rends pas compte, je me laisse emporter. Moi aussi, je suis très ému par cela.
00:58:06 Et le temps passe. Et c'était bien de vous entendre. Merci, Alain. Damien, qui est à la régie, me rappelle.
00:58:14 Nous avons des réclames à envoyer à heure fixe. Alors, je suis obligé de vous couper. Voilà. À tout de suite.
00:58:21 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:58:25 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:58:31 Mon Dieu, que d'émotions autour de ce qui se passe en Israël. Que vous soyez de droite, de gauche, du centre, de nulle part ou d'ailleurs,
00:58:39 je regarde vos messages et c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup d'émotions.
00:58:43 Victor, au standard, tiens, mon petit Victor, des messages ?
00:58:46 Énormément de messages sur notre application RTL, mais aussi sur notre page Facebook. J'en ai sélectionné trois.
00:58:51 Bernard, je suis extrêmement inquiet sur l'importation de ce conflit en France. On continue avec Justine.
00:58:57 Je suis choqué par le comportement exécrable d'un mouvement politique qui refuse de condamner ses exactions terroristes.
00:59:03 Et on termine avec Thierry. Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours entendu parler de ce conflit israélo-palestinien.
00:59:09 Il serait grand temps que les choses s'apaisent.
00:59:12 Merci Victor. On continue maintenant. On va parler des retraites. Chose promis, chose due.
00:59:17 Lisa Marie, que s'est-il passé ? Il y a eu un couac sur la revalorisation de 100 euros des petites pensions. Expliquez-moi ça.
00:59:32 Oui, alors cet été, de nombreuses retraitées ont été averties par courrier qu'ils allaient bénéficier de la revalorisation de 100 euros de leurs petites pensions.
00:59:39 Ça je m'en souviens. C'était cet été. Très bien.
00:59:42 Le premier versement du minimum contributif revalorisé a lieu aujourd'hui.
00:59:46 Sauf que ce versement s'accompagne d'un couac. C'est une information RTL.
00:59:50 Certains retraités qui ont travaillé à la fois dans le public et dans le privé pourraient avoir un trop-perçu à rembourser.
00:59:57 Les anciens actifs concernés seront informés par courrier dans les prochains jours.
01:00:02 D'accord, compris. Pigez.
01:00:04 Le prochain a fait le 3210, il est de Lyon. Bonjour mon cher Alain, êtes-vous retraité ?
01:00:10 Bonjour Éric Brunet. Oui, j'ai la chance d'être retraité depuis quelques mois.
01:00:14 Et effectivement j'ai fait quelques envies parce que j'ai profité de la pénibilité pour partir six mois à l'avance.
01:00:21 Mais aucun politique nous avait averti que la pénibilité, ça se paye.
01:00:26 Parce qu'on nous retire 1,5% ou 2,5% de notre pension de retraite si on part six mois ou un an.
01:00:32 On part au titre de la pénibilité plutôt.
01:00:36 Oui, parce qu'on nous explique qu'on a usé notre santé, que nous allons mourir plus vite.
01:00:41 On nous retire un petit peu d'argent au passage, comme pour les 10% de la clause de solidarité de l'Argiler Carcault.
01:00:47 On a vu ça la semaine dernière, ça a été réglé.
01:00:51 C'est scandaleux. Alors attendez, vous avez quel âge déjà ? Vous êtes parti à quel âge à la retraite ?
01:00:56 À 61 ans et demi.
01:00:58 À 61 ans, oui.
01:01:01 Est-ce que vous faites partie des Français qui ont eu un trop perçu sur leur pension ce mois-ci ?
01:01:06 Non, j'ai eu la chance de cumuler deux emplois, un le jour et un la nuit,
01:01:11 de travailler dur pendant 42 ans, au prix de la vie maritale, de la santé et autres.
01:01:17 Pas avoir d'enfants. J'ai cette chance-là.
01:01:20 Qu'est-ce que vous faisiez comme métier le jour et la nuit ?
01:01:23 Alors, conducteur routier pendant 200 heures.
01:01:26 Et comme beaucoup de conducteurs routiers, on est obligé le week-end ou pendant notre retraite
01:01:30 de cumuler avec un autre emploi parce que les conducteurs...
01:01:36 Vous faisiez quoi la nuit ? Gardien de nuit, vous faisiez quoi ?
01:01:39 Non, la nuit, je roulais.
01:01:42 Et durant la journée, j'écrivais des livres ou pour des magazines.
01:01:46 Donc vous avez usé votre santé, dites-vous.
01:01:50 Oui, parce que le sommeil, c'était 4h, 4h15 maximum.
01:01:54 Et encore, il fallait dormir le matin entre 6h et 11h.
01:01:57 Mais c'est vrai que tous les retraités tiennent à jour toute leur charge
01:02:01 pour savoir quel est le reste à vivre.
01:02:04 Alors, je me mets à la place de ces petits retraités qui ont 880 euros.
01:02:08 On leur a fait miroiter. Le gouvernement s'est bien servi.
01:02:11 Et Emmanuel Macron, le candidat, de toutes ses promesses de ce 100 euros.
01:02:16 On leur a promis qu'ils allaient avoir 1 200.
01:02:19 Mais en fait, c'était 85 % des 1 200.
01:02:22 Quand ils auraient 1 100, effectivement, ils s'aperçoivent qu'ils n'auront même pas 100 euros.
01:02:26 Parce que là, ça concerne même pas 125 000 personnes qui ont eu ces 100 euros par erreur.
01:02:31 Et malheureusement, ça va leur être repris sur la pension du mois prochain.
01:02:37 Ça va beaucoup agacer les gens, ça, j'ai l'impression.
01:02:40 Oui, parce que le reste à vivre, c'est quelques dizaines d'euros pour ces retraités-là.
01:02:44 C'est infernal. Je pense notamment à ceux qui ont des loyers, qui sont locataires.
01:02:48 Alors là, vraiment, quand ils font les comptes, c'est vraiment à quelques euros près.
01:02:53 Et les derniers jours du mois, en attendant le 9, qui est le jour...
01:02:56 Vous avez été très réactifs sur RTL ce matin, félicitations.
01:02:59 Parce que c'était vraiment le jour où on touche nos pensions.
01:03:02 Et là, vous avez été alertés très tôt, félicitations.
01:03:04 On est tous des retraités, vous savez, sur RTL.
01:03:07 En devenir.
01:03:09 Merci. Restez, Alain. Je vais prendre Véronique.
01:03:12 On va quitter la région lyonnaise d'Alain et on va aller dans la Sarthe.
01:03:16 Bonjour Véronique.
01:03:18 Bonjour Éric.
01:03:19 Alors, êtes-vous retraitée ?
01:03:21 Non, j'ai 66 ans. Je ne suis pas retraitée. Je serai retraitée à 67.
01:03:25 Non, comment vous travaillez à 66 ans ?
01:03:28 Eh bien, je ne travaille pas. Enfin, depuis un an, je ne travaille pas.
01:03:32 Parce que c'est très difficile de trouver des contrats.
01:03:34 Et le Pôle emploi m'oblige à continuer à envoyer des CD.
01:03:37 Donc je continue à postuler. Il faut essayer de trouver des petits contrats.
01:03:40 Donc c'est galère.
01:03:42 Quel est votre métier ? Enfin, celui que vous avez pratiqué.
01:03:47 J'ai fait des tas de métiers. Vous savez, j'étais dans la défis.
01:03:49 J'ai été dans le bâtiment. En fait, moi, j'ai eu le défi d'enfant.
01:03:52 Donc forcément, il y a un moment donné, je me suis arrêtée quand il y avait six à la maison.
01:03:56 Donc voilà. Et puis après, j'ai fait des tas de trucs.
01:04:00 J'ai travaillé dans l'insertion. J'ai travaillé jusqu'à un moment où,
01:04:05 effectivement, quand vous arrivez à un certain âge, vous n'êtes plus tellement au point
01:04:08 sur les powerpoints, l'Excel, etc. Et donc, c'est plus difficile.
01:04:12 Et c'est le cas depuis un an, depuis le Covid en fait.
01:04:15 Pendant tout le Covid, j'ai travaillé, puisque j'étais agent de mairie.
01:04:19 Donc je travaillais pendant tout le Covid. Je recevais une trentaine de personnes le matin,
01:04:22 sans protection, sans rien. Et puis après le Covid, effectivement,
01:04:25 mon CDD était terminé. Donc là, je n'ai pas retrouvé.
01:04:28 Et ce que je trouve scandaleux, c'est que là, les 100 euros,
01:04:30 moi, je suis désolée de le dire, mais ça va coûter plus d'argent
01:04:34 de chercher qui a touché ces 100 euros et de les réclamer,
01:04:37 que de dire bon, allez, on remet les compteurs à zéro.
01:04:40 Tant mieux pour ceux qui ont reçu. Les autres, tant pis, ce sera peut-être la prochaine fois.
01:04:43 Parce que là, je trouve que c'est quand on voit tout ce que l'État nous prend.
01:04:47 Moi, je n'ai pas beaucoup de revenus. Donc mes enfants,
01:04:50 les garçons, j'ai éduqué des garçons, ils ont des belles situations,
01:04:53 m'ont construit une maison pour qu'il y ait quelqu'un dedans et que j'ai un loyer.
01:04:57 Mais... - Attendez, attendez, redites-moi ça.
01:05:00 Vos garçons... - Ils se sont... - ... cotisés ?
01:05:02 - Oui, ils se sont... En fait, oui, ils ont construit une maison.
01:05:04 Enfin, ils ont acheté un terrain, ils ont construit une maison tous ensemble
01:05:07 pour qu'ils mettent un locataire. Et moi, je suis usufritière.
01:05:10 A mon décès, cette maison sera à eux. Ce qui est normal.
01:05:13 C'est ce qu'ils l'ont construite. Mais, ce qu'ils n'ignoraient...
01:05:15 - Ils sont sympas, vos enfants. Il y a des tas d'enfants qui ne feraient jamais ça pour leurs parents.
01:05:19 - Vous savez, mes enfants me disent "on est là où on est".
01:05:21 Moi, j'ai un fils qui est pilote de chasse. Il me dit "maman, je suis là parce que
01:05:24 tu as été là quand j'étais en études. Parce que justement, tu t'es arrêtée de travailler,
01:05:28 que tu étais près de nous et que tu nous faisais faire nos devoirs,
01:05:30 et que t'étais présente et que...". Ils me disent "on est là parce que..."
01:05:34 - Des enfants reconnaissants. Mais ça existe, des enfants reconnaissants.
01:05:37 Lisa Marie, ça existe. Je vais noter ça. J'ai rencontré aujourd'hui, 9 octobre,
01:05:42 une femme qui me dit qu'il y a des enfants reconnaissants sur Terre.
01:05:45 - Oui, oui, tout à fait. Et grâce à eux, j'ai quand même un minimum pour vivre.
01:05:49 Parce que j'ai 600 euros pour l'emploi, donc ça ne me suffit pas pour vivre.
01:05:51 Mais, on a découvert... - Vous avez 6 fils ?
01:05:54 - J'ai élevé 6 garçons, il y en a 4 à moi. Deux autres étaient à mon mari.
01:05:59 Mais, en fait, sur les 12 mois de loyer, j'en ai 5 qui partent en impôts et taxes.
01:06:06 Parce que, eh ben oui, il y a les taxes foncières, il y a les CRDS...
01:06:11 - Je vous garde sous le coude parce que, moi, sur les 6 minutes que j'ai,
01:06:16 j'ai une petite minute de réclame. Donc, je vous reprends tout de suite après.
01:06:19 Dès qu'on parle de taxes, ça me passionne. Surtout si c'est pour dire qu'il y en a trop.
01:06:24 - On vous reprend tout de suite.
01:06:25 - Véronique, nous sommes partis des retraites. Et bien évidemment, vous m'avez envoyé vers...
01:06:45 amené, fait glisser vers le trop d'impôts et trop de taxes.
01:06:49 Et pourtant, vous n'avez pas un gros revenu, vous.
01:06:51 - Mais non. Vous savez, l'autre jour, j'entendais, quand on parlait de la taxe foncière.
01:06:54 J'ai écouté les émissions, personne n'en a parlé.
01:06:57 Mais c'est... Excusez-moi du terme, c'est un foutage de gueule.
01:07:00 Ils disent qu'on a revalorisé parce que c'est fonction de la valeur locative.
01:07:03 OK, d'accord. Sauf que les gens qui louent...
01:07:06 Les gens qui ont un bien, il y a beaucoup de retraités qui ont des biens
01:07:08 et ça leur fait un complément de revenu.
01:07:10 Mais ils sont indexés sur le montant des loyers.
01:07:12 Donc, en fait, on revalorise leur taxe foncière parce qu'on estime qu'ils pourraient,
01:07:16 effectivement, louer leur bien plus cher.
01:07:18 Sauf qu'ils peuvent pas parce qu'il y a un indice du montant des loyers.
01:07:21 Donc, ils vont payer plus cher de taxes, mais ils vont peut-être,
01:07:24 s'ils changent de locataire, augmenter leur loyer.
01:07:27 Ce qui ne va pas résoudre le problème actuellement du logement
01:07:29 où tout le monde dit que les loyers sont trop chers.
01:07:31 Et tout est trop cher. Pourquoi ? Mais toujours à cause de l'État.
01:07:33 Regardez ce qu'ils étaient capables de faire.
01:07:35 Ils étaient capables de revenir sur une loi.
01:07:37 Moi, j'appelais ça l'accord de Lente.
01:07:39 Une loi qui permettait, effectivement, aux distributeurs
01:07:41 de vendre l'essence moins chère qu'ils ne l'achetaient.
01:07:43 C'est merveilleux. Là, ils sont capables de revenir sur une loi.
01:07:45 Mais rapidement. Ils étaient prêts à le faire.
01:07:47 Par contre, la loi du droit du sol, sur laquelle il faudrait revenir rapidement,
01:07:51 à ça, ils n'en parlent pas. Et même pour eux, c'est que,
01:07:53 visiblement, c'est très très compliqué.
01:07:55 On ne peut pas revenir dessus.
01:07:56 L'État, en ce moment, est en train de racler les fonds de tiroirs.
01:07:59 Et c'est honteux parce que c'est tous les Français qui payent.
01:08:02 Je vous souhaite une très belle après-midi, ma chère Véronique.
01:08:06 Et ce que vous dites sont des paroles d'or.
01:08:10 Sur la partie fiscale, en tout cas.
01:08:12 Mon cher Jean-Alphonse, dans une seconde, ce sera une émission mythique.
01:08:16 L'heure du crime.
01:08:17 Oui, une émission mythique. Et aujourd'hui, sujet exceptionnel.
01:08:20 Parce que c'est une histoire que peu de monde connaît.
01:08:22 La mort du régisseur de Coluche.
01:08:24 Quelque chose qui a brisé la trajectoire politique de Coluche.
01:08:27 Crime politique ou pas ?
01:08:29 On vous dit tout dans l'heure du crime, avec les témoins de l'époque.
01:08:31 Bien. On vous écoute.
01:08:34 [Musique]
01:08:36 Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
01:08:38 Le journal inattendu sur RTL.
01:08:40 Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure en direct sur RTL à 12h30 pour le journal inattendu.
01:08:45 Les informations du jour avec les reportages éclairants de la rédaction.
01:08:49 Et un invité qui nous livre son regard sur l'actualité.
01:08:52 Le journal inattendu, c'est tous les samedis, en direct à 12h30 sur RTL.
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