L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 30 août 2024

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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 30 août 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Vincent Parizeau et Céline Landreau sur RTL.
00:07Vous le savez, pour prendre la parole, un numéro de téléphone, le 30210 ou alors l'appli RTL.
00:13Avant de vous rappeler l'essentiel de l'actualité, justement, petit détour par le standard avec David qui nous appelle de Saint-Quentin.
00:21Bonjour David.
00:22Oui, bonjour Vincent.
00:24On va évoquer tout d'abord ce drame de Valéry, ce rodéo urbain et cette petite fille de 7 ans balayée par ce motard qui faisait une roue arrière
00:34et qui se retrouve aujourd'hui dans une situation très difficile puisque son pronostic vital est engagé.
00:40Vous-même, ces rodéos urbains, vous les vivez au quotidien ?
00:45C'est pendant tout l'été parce que moi, c'est des lignes droites dans toute la cité. Du coup, c'est tout le temps.
00:53Vous allez nous expliquer ce que vous vivez et comment vous espérez peut-être en finir avec ce phénomène.
00:59Mais tout de suite, on rappelle l'actualité. C'est avec vous Céline Landreau.
01:03Et ce drame, cette fillette de 7 ans vous le disiez, percutée hier soir à Valory dans les Alpes-Maritimes
01:09alors qu'elle traversait sur un passage piéton percuté par un motard de 19 ans qui remontait une file de voiture en faisant une roue arrière.
01:16On en sait davantage sur ce motard suspect inconnu des services de police qui était titulaire du permis moto.
01:23Les tests alcool et stupéfiants sont révélés négatifs. Il a été placé en garde à vue.
01:29Il est actuellement entendu au commissariat d'Antibes par les enquêteurs.
01:34Dans l'actualité également, on sait désormais qu'un hommage national aura lieu lundi à Nice pour saluer la mémoire du gendarme Eric Comines,
01:41l'adjudant de 54 ans mortellement percuté par un chauffard. Lui, lundi soir, chauffard multirécidiviste après un refus d'obtempérer.
01:50Et puis Hertel, vous révélez ce matin une extension à venir de la couverture vaccinale contre la fièvre catarale
01:56qui décime actuellement des troupeaux ovins et bovins dans le nord-est du pays.
02:00Et bien c'est officiel, l'État commande 2 millions de vaccins supplémentaires.
02:05C'est ce qu'a annoncé le ministre démissionnaire de l'Agriculture Marc Fesneau.
02:08La météo avec vous Valérie Quintin pour cet après-midi s'il vous plaît.
02:12Et bien ça tourne à l'orage dans le nord-ouest, une dégradation orageuse qui part de la Loire Atlantique pour gagner l'Aisne,
02:17en passant par la Mayenne, la Touraine, Paris ou encore l'Oise.
02:21Ça va gagner évidemment les Routes France et la Champagne Ardenne aussi dans le courant de l'après-midi.
02:24A contrario, partout ailleurs, c'est plutôt encore très estival, très ensoleillé.
02:28Cela dit, on a déjà des orages qui abordent les Pyrénées Atlantiques.
02:31Ça c'est la dégradation qui nous attend pour ce week-end.
02:33Côté température, on aura 21°C à Paris cet après-midi, 22°C à Rennes, 23°C au Havre, 27°C à Bordeaux,
02:3932°C pour Mulhouse et Marseille et 33°C à Montélimar.
02:53Oui, ce matin j'ai entendu cet horrible accident.
02:56Cette petite fille aujourd'hui est en coma artificiel.
03:01Alors c'est horrible. Moi ce matin, ça m'a fait pleurer.
03:04Là maintenant, il est grand temps que le gouvernement fasse quelque chose.
03:09Il faut punir sévèrement ces gens-là.
03:11On gâche la vie d'une petite fille de 7 ans. Je suis mortifiée.
03:17Voilà, vous entendez toute l'émotion de Bernadette qui a fait le 3210
03:22pour s'exprimer sur le répondeur d'RTL après ce drame de Valoris.
03:28Céline, on est toujours avec David.
03:32Vous nous le disiez, vous habitez dans une cité de Saint-Quentin
03:36et vous êtes confrontée au quotidien à ces rodéos.
03:39Oui, parce que la cité, pour un circuit,
03:44vous avez une dizaine de scooters qui construisent une roue.
03:51Et juste dans la rue de laquelle je vous parle, il y a un petit parc pour les enfants.
03:56Et quand vous avez un petit de 4-5 ans, son ballon va sur la route,
04:01il traverse, puis voilà quoi.
04:04Et quand la police passe, il y a des petites ruelles.
04:08Ils font des petites ruelles parce qu'une voiture de police ne peut pas passer.
04:11Du coup, ils échappent tout le temps à la police.
04:15Moi, j'ai vu pas mal d'enfants qui ont manqué de se faire remercier par ces scooters-là.
04:23Même dans l'autre parc où il y a le parc pour les enfants,
04:28il y en a qui font du quad, du motocross.
04:32Tout le parc, à l'intérieur même du parc.
04:34Mais c'est possible de leur dire quelque chose ?
04:36Est-ce que c'est possible de s'adresser à eux,
04:39de leur dire qu'il y a éventuellement des lieux pour se livrer à ce genre de pratique,
04:45mais pas sur la voie publique ?
04:48Justement, derrière les immeubles, il y a un grand terrain.
04:52Ils sont prêts, mais non, ils vont se faire brouillard.
05:00Vous avez même des enfants, David ?
05:02Moi, maintenant, ils sont grands.
05:04Mais moi, il y a 30 ans, j'avais une fille de 3 ans et de 5 ans.
05:09Je n'avais même pas d'empereur.
05:13Effectivement, phénomène inquiétant.
05:16Surtout que c'est difficile de parfois faire entendre raison à ces jeunes.
05:20Parce qu'il faut bien le dire, ce sont souvent des jeunes.
05:22Merci David, bonne journée.
05:24Et bonjour Jean-François.
05:26Oui, bonjour. Bonjour Céline, bonjour Vincent.
05:29Merci d'avoir parti en apaisement.
05:32Vous vouliez réagir, vous aussi, à ce drame qu'on a appris ce matin.
05:37Cette fillette de 7 ans renversée par un motard qui faisait une roue arrière,
05:41hier soir à Valorise, dans les Alpes-Maritimes.
05:43Parce que vous connaissez bien, j'allais dire, le quartier.
05:46Je connais bien le quartier.
05:48Valorise était une ville, je le connais depuis 30 ans,
05:50Valorise était une ville très agréable, fréquentée par les potiers, etc.
05:54On avait plaisir à y aller. Maintenant, on a peur.
05:56Et en particulier, je ne m'aventurerai plus,
05:59et je ne suis pas d'un naturel peureux, loin de là,
06:01dans le vieux Valorise.
06:03C'est absolument impossible.
06:05On n'est absolument pas sûr d'en ressortir vivant.
06:07C'est horrible.
06:09Quant à ce qui s'est passé, la moto,
06:11je suis confronté sur la Côte d'Azur souvent à cela.
06:13On voit des motards qui passent,
06:15des jeunes, ou même des vélos,
06:17avec la roue levée.
06:19On appelle la police,
06:21ils nous répondent,
06:23on ne peut pas, Dieu sait que je les soutiens,
06:25mais on ne peut pas être partout, etc.
06:27Ou ils sont en opération, donc personne n'est là.
06:29C'est comme pour les téléphones portables,
06:31tout le monde téléphone au volant, ici, sur la Côte d'Azur.
06:33Il n'y a pas de problème.
06:35Et l'autre jour, pour vous montrer,
06:37je traversais devant chez moi, sur le passage Louté,
06:39arrivait un vélo,
06:41mais j'ai eu peur, sur le passage Louté,
06:43avec la roue levée.
06:45Ils faisaient ce que l'on appelle
06:47ce wheeling-là.
06:49Avec le vélo.
06:51Oui, mais en plus,
06:53ils ne veulent pas s'arrêter, ni les scooters,
06:55ni les voitures, une fois sur deux, ils ne veulent pas s'arrêter.
06:57Excusez-moi, je mets entre guillemets,
06:59mais on les emmerde à traverser, même dans le passage Louté.
07:01Et le mec, il s'est retourné,
07:03il m'a crié, retourne à l'EHPAD.
07:05Et je peux vous dire que je n'ai pas du tout le look de quelqu'un
07:07qui peut aller à l'EPAD.
07:09Donc, il faut vraiment...
07:11Qu'est-ce qu'il faut faire ?
07:13Qu'est-ce qu'on peut faire, Jean-François ?
07:15Les policiers le disent,
07:17intervenir sur le moment,
07:19ce n'est pas possible, parce que leur responsabilité,
07:21s'il y a un accident, au moment de l'interpellation,
07:23elle est mise en cause.
07:25Non, mais il faudrait que ces délinquants,
07:27que ces meurtriers de la route,
07:29c'est le cas, Valéry,
07:31pour cette petite fille de sept ans, entre la vie et la mort,
07:33soient punis. Il faut donner l'exemple,
07:35si vous voulez.
07:37Il faut qu'ils soient punis très sévèrement,
07:39et qu'ils sachent que si on les attrape,
07:41ça va être une punition exemplaire.
07:43Exemplaire !
07:45Et pas simplement le petit bracelet
07:47qu'on met autour de la cheville,
07:49car on voit sur la place des jeunes,
07:51ici, qui ont le bracelet, qu'ils l'exhibent.
07:53Ce sont les caïds !
07:55– Donc, un sentiment d'impunité, c'est un petit peu la même chose,
07:57d'ailleurs, avec
07:59ce qu'on évoquait ces derniers jours,
08:01et le refus d'obtempérer.
08:03– Et la mort du gendarme Éric Comines,
08:05percutée par un chauffard multirécidiste,
08:07effectivement, lundi soir.
08:09– Il y a un sentiment d'impunité.
08:11– Il y a un sentiment d'impunité, et surtout, pas de vagues !
08:13Je ne sais pas si c'est la région qui veut ça,
08:15mais pas de vagues !
08:17Et puis, on a banalisé la mort
08:19avec tout ça ! Regardez le gendarme
08:21Comines, on en parle, il y aura une cérémonie,
08:23il y aura une marche blanche,
08:25et puis après, on passe à un autre !
08:27C'est horrible !
08:29– Jean-François, vous disiez, je ne sais pas si c'est la région,
08:31avec tous les témoignages
08:33qui nous remontent depuis ce matin,
08:35je n'ai pas l'impression que ce soit
08:37un phénomène localisé.
08:39Philippe de Bar-le-Duc, bonjour.
08:41– Bonjour Céline, bonjour Vincent.
08:43– Alors, je précise que vous êtes ici, en direct,
08:45physiquement, à nos côtés,
08:47vous êtes un peu local, même si Bar-le-Duc,
08:49ce n'est pas tout à fait la porte à côté.
08:51– Et les rodéos, vous les avez subis, vous aussi,
08:53et pas dans le sud de la France ?
08:55– Non, je les ai subis à Lyon en allant voir mon fils,
08:57je m'apprêtais à traverser le passage clouté,
08:59il y avait une grosse cylindrée,
09:01je pense fortement que c'était un jeune mineur,
09:03il s'est amené à plus de 100 km heure,
09:05j'ai eu juste le temps de reculer sur le trottoir,
09:07j'ai levé la main pour lui faire signe
09:09qu'il roule un peu trop vite, il a fait une marche arrière,
09:11il est descendu, il a sorti un couteau,
09:13il m'a dit, t'es pas content, je te plante.
09:15J'ai eu vraiment une réaction, j'ai eu peur.
09:17– On peut imaginer.
09:19– Il a redémarré avec sa voiture,
09:21j'ai traversé le passage clouté,
09:23et j'ai vu deux policiers qui étaient dans une voiture banalisée,
09:25ils sont descendus, ils m'ont dit, on a vu la scène,
09:27vous n'intervenez pas, c'est très très difficile,
09:29parce que vous avez tout de suite un attroupement,
09:31et c'est des conditions,
09:33pour arrêter un auteur comme ça, pas faciles.
09:35Malheureusement, la petite gamine qui a été victime
09:37d'un rodeo urbain,
09:39ça se pratique au quotidien dans les villes,
09:41que ce soit à moto ou avec des grosses cylindrées,
09:43et ce sont la plupart du temps des mineurs
09:45ou des gens qui ont déjà été condamnés,
09:47des recédivistes.
09:49Alors là, il faut une peine exemplaire,
09:51il faut aller taper à la souche,
09:53il faut réquisitionner ces matelas,
09:55il faut les interpeller,
09:57c'est déjà l'interpellation qui est compliquée,
09:59parce que, voilà,
10:01ce sont des pilotes
10:03qui en général maîtrisent
10:05à peu près bien,
10:07malheureusement on ne voit pas suffisamment
10:09leur engin,
10:11et que les policiers,
10:13d'ailleurs ne cherchent pas à interpeller,
10:15parce que là on se lance dans une course aux poursuites,
10:17avec le risque de faire encore plus de dégâts.
10:19Et c'est pour ça qu'ils ont besoin
10:21d'un grand soutien,
10:23les moyens qu'il faut, parce que quand vous avez une brigade
10:25qui tourne à quatre, c'est très difficile
10:27d'arrêter un individu comme ça, parce qu'il va aller tout de suite
10:29se réfugier dans une banlieue ou dans un square,
10:31et ça part tout de suite
10:33le travail.
10:34– Je voudrais qu'on retrouve Jean-François qui connaît bien
10:36lui, Valoris,
10:38est-ce que vous avez le sentiment que cette situation
10:40elle s'est aggravée
10:42ces dernières années, parce que ce n'est pas le premier été
10:44où on parle de ces problèmes de rodéo urbain,
10:46c'est un phénomène récurrent ?
10:48– Je suis persuadé qu'elle s'est dégradée,
10:51il y a encore trois ou quatre ans, cinq ans, j'allais à Valoris
10:53me promener, maintenant c'est une ville
10:55qui est bannie, on n'y va plus. Et quand vous parlez
10:57de valeaux sur la côte d'Azur
10:59à des gens, on va dire, qui ne sont pas
11:01des délinquants, ils n'y vont plus.
11:03– Alors que c'est une image de carte postale
11:05quand même Valoris ? – Oui, mais c'est pas
11:07du tout la carte postale, parce que je vous dis,
11:09si vous allez dans le vieux Valoris,
11:11vous n'y retournerez pas une deuxième fois.
11:13On n'y va plus.
11:15– On rappelle quand même sur ce qu'on sait
11:17du motard qui a percuté
11:19la jeune fille, que ce n'est pas quelqu'un
11:21qui était connu des services de police.
11:23– Il n'était pas résidériste. – Non, pas du tout,
11:25pas connu des services de police, et que les tests
11:27alcool et stupéfiants se sont révélés
11:29négatifs, on le précise quand même.
11:31– Ce qui est certain, c'est que quand on fait une roue arrière
11:33ainsi, c'est-à-dire qu'on lève la roue avant,
11:35on ne voit pas,
11:37on ne voit absolument pas ce qui
11:39se passe devant.
11:41Qui plus est, avec une petite fille de sept ans,
11:43pas bien grande,
11:45qui traverse
11:47elle aussi sur un passage protégé.
11:51C'est absolument hallucinant.
11:53Et j'aimerais qu'on
11:55écoute ce que va nous dire Christiane.
11:57Bonjour Christiane.
11:59– Bonjour.
12:01Je suis heureuse
12:03de cette émission,
12:05parce que nous sommes bafoués,
12:07nous n'avons pas de droits
12:09après toutes ces souffrances.
12:11Donc moi,
12:13mon problème c'est que
12:15je traversais
12:17après un accouchement,
12:19j'ai tenté de...
12:21je sortais du travail
12:23et j'ai tenté de traverser
12:25le passage clouté
12:27puisque le feu était rouge
12:29et de loin,
12:31le gars venait
12:33à tout allure sur sa moto
12:35mais il a vu le feu rouge
12:37et j'ai engagé
12:39cette action de passage
12:41sur le passage piéton
12:43puisque d'après le feu rouge,
12:45il a foncé
12:47de tout allure,
12:49il n'a pas regardé,
12:51il a vu que j'engageais l'action,
12:53il a foncé sur moi,
12:55il m'a renversée,
12:57il m'a envoyée à quelques mètres
12:59et j'ai eu le traumatisme quand il y a eu
13:01une fracture du bassin et du coccyce
13:03et j'étais tombée
13:05au milieu de la rue,
13:07le feu vert venait,
13:09j'ai eu connaissance
13:11tout de suite, je me suis sentie dans les vannes
13:13et j'étais
13:15attaquée à la tête
13:17et tout ça
13:19et ce garçon, un métropolitain
13:21est venu
13:23me ramasser dans la rue
13:25et c'est de là que les voitures
13:27n'ont pas passé sur moi,
13:29j'avais de la chance, il est venu
13:31il m'a mis sous le toit
13:33et le motard,
13:35lui,
13:37est-ce qu'il s'est arrêté ?
13:39il n'a pas
13:41il ne s'est pas remis alors
13:43quand je suis
13:45en plus, je suis restée là
13:47mais la police n'est pas venue
13:49la police n'est pas venue
13:51c'est un constat
13:53et j'étais blessée à la tête
13:55alors quand ce garçon
13:57m'a allongée sur le toit
13:59je suis restée des heures là, le sang
14:01qui coule dans ma tête
14:03et une ambulance est passée
14:05privée, il m'a
14:07emmenée à la ménang
14:09et de là, on a pu
14:11me donner des soins, tout ça
14:13mais je suis
14:15il n'y a pas eu de constat
14:17il n'y a pas eu de constat puisque
14:19la police n'est pas venue
14:21et le gars a pris la suite
14:23donc la police n'est pas intervenue
14:25à ce jour, je traînais
14:27avec un traumatisme crânien
14:29temporaire
14:31gauche
14:33une fois que tu es au dubassé, après un accouchement
14:35vous veniez d'accoucher
14:37j'imagine effectivement, le drame
14:39et la douleur
14:41et la colère aussi
14:43que ça a dû provoquer chez vous
14:45merci de ce témoignage
14:47continuez évidemment à nous appeler
14:49au 3210 si vous voulez réagir
14:51à cette actualité dramatique
14:53on parlera aussi agriculture dans cette émission
14:55puisqu'on vous le rappelle, nous sommes en direct de la Foire de Chalon
14:57deuxième rendez-vous agricole le plus
14:59important du pays
15:01on est ensemble jusqu'à 14h
15:03bonne émission, à tout de suite
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19:17à tout le monde que j'ai une grosse moto, je fais une waria.
19:20Pascal, on l'a dit, déjà c'est pas un phénomène malheureusement limité à
19:24valoriser ces incivilités sur la route.
19:27Tania, bonjour.
19:29Bonjour Tania.
19:32Melane, en Seine-et-Marne. Alors nous c'est le même cas, on a le même problème et je pense que
19:36toutes les villes actuellement ont ce problème.
19:39Et je suis, ben j'écoutais le monsieur avant et moi j'assume en disant que la
19:44police municipale quand on les appelle sur Melun notamment, certains ont les
19:49gonfles, excusez-moi du terme, ils ont autre chose à faire.
19:53Ils vous le disent, ils vous le font comprendre ?
19:55Ah ben dernièrement, un charmant policier, mais je verrai le maire dans peu de temps, donc je vais
19:59lui redire et je peux dire à l'heure que j'ai téléphoné. Moi c'est partie des gens
20:03qui s'inquiètent pour ma ville. Vous savez, on habite dans des secteurs
20:06forcément plus durs que d'autres, mais il y a des gens qui travaillent, il y a des
20:10enfants qui jouent, tout le monde n'est pas méchant, tout le monde n'est pas mauvais.
20:13Et puis il y a une petite bande qui rayonne, et puis personne ne dit rien, et puis les gens ont peur forcément.
20:20Et comment vous avez été accueilli quand vous avez appelé le commissariat ?
20:23Ah ben je vais vous dire, alors je verrai le maire pour lui dire la description du
20:28policier, parce que tout en parlant, il m'a dit comment il était, parce qu'apparemment
20:32il me connaît par le téléphone, et puis moi je fais partie des gens, je vous dis, qui sont
20:36sensibles à des problèmes.
20:39Écoutez madame, de toute façon vous n'êtes pas d'une assemblée, vous n'êtes pas
20:43quelqu'un de politique, et je réitère mes propos parce que s'ils écoutent l'enregistrement,
20:48je ne mens pas. En gros, excusez-moi du terme, vous ne pouvez pas chier quoi. Voilà ce qu'il
20:55fallait comprendre. Alors tout le monde ne répond pas comme ça, mais lui il m'a répondu
20:59comme ça. Alors excusez-moi, ils sont payés à quoi ces gens-là ? Il y a des gens qui
21:04cherchent du travail et qui veulent faire du travail. Melun, c'était une ville très
21:10calme. Alors quand on vous dit, il ne reste qu'une chose à faire, il faut déménager.
21:15Mais je m'excuse, ce n'est pas nous qui les embêtons, c'est eux qui nous embêtent.
21:18Et en plus, ils ne se cachent même pas, ils n'ont pas de masque et tout. Dans le secteur
21:24où je suis, il y a des caméras. Donc la police voit automatiquement le jeune qui fait sa
21:29bêtise. Eh bien écoutez, on va chez lui, on l'emmène un petit peu en garde à vue,
21:33puis on lui fait balayer le trottoir pendant 3-4 jours, ça le calmera peut-être.
21:36Ou au moins on lui fait peur et puis on parle aux parents effectivement.
21:40Bah écoutez, merci. Et puis peut-être que si vous avez l'occasion de voir le maire
21:45apparemment prochainement, Tania, vous nous rappelez au 3210 et on verra comment on peut
21:50faire évoluer éventuellement les choses. Vous avez vu que Jean-Alphonse Richard nous a rejoint.
21:56Mais oui, on n'est pas seul en direct de cette foire de Chalon.
21:58Je suis ravi de vous voir ici. Bonjour Jean-Alphonse.
22:00Quelle surprise.
22:01Merveilleuse foire. Quelle surprise comme on dit. On se connaît à peine.
22:04À peine. L'heure du crime aussi en direct à la foire de Chalon, à son nouvel horaire cette
22:10saison. On le rappelle, c'est dès 14h. Et forcément, vous nous avez trouvé un fait divers local.
22:16Ah oui, je vais revenir sur une affaire qu'on connaît bien ici à Chalon-en-Champagne. C'est
22:20l'affaire Kevin Chavatt. Il avait 17 ans, il était lycéen à Chalon. Et en juin 2018,
22:25on va le retrouver mort dans une forêt de Mourmelon-le-Grand. Ce n'est pas très loin,
22:30encore dans la région. 34 coups de couteau, on s'est acharné. Les enquêteurs, il n'y a pas
22:35trop de mystère. Ils vont très vite trouver qui a commis cet horrible assassinat. Océane,
22:41une fille dont il était amoureux, puis Adrien. Mais ce qu'il y a d'intéressant,
22:44c'est le scénario qui a précédé cette mort totalement atroce. Un crime comme dans un jeu
22:51vidéo, pour rien, pour tuer, pour finalement donner une leçon définitive à Kevin.
22:56Cette randonnée meurtrière ahurissante, je vous la raconte dans l'heure du crime,
23:00à la lumière d'ailleurs de nouveaux éléments. On pense toujours à la famille de la victime qui,
23:05aujourd'hui, est dans la peine et qui habite toujours sur place. On va beaucoup en parler
23:09avec nos deux invités. La mort programmée de Kevin Chavatt, c'est à 14h00, pile sur RTL.
23:16Et donc, dans une demi-heure, rendez-vous et prix évidemment, Jean-Alphonse Richard. Puisque
23:22nous sommes en direct de la foire de Chalon-en-Champagne, dans un instant,
23:26les agriculteurs ont la parole sur RTL. A tout de suite.
23:30Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 30210.
23:3613h14, les auditeurs ont la parole avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
23:44Bonjour, Henri, éleveur de brebis en Charente. Donc, les seules choses qui ont changé pour moi
23:50depuis que le Président a parlé, c'est l'augmentation d'à peu près tout. Donc,
23:53le carburant, l'aliment. Au niveau de l'administratif, c'est pareil. Il n'y a
23:59aucune information, aucune aide. On est un peu laissé à l'abandon. Donc,
24:05ça devient vraiment compliqué. Il est vraiment temps que ça change.
24:08Henri, donc, il nous a laissé un message et qui parle des propos du Président. Rappelez-vous,
24:15c'était il y a sept mois. Sept mois, effectivement. On se souvient de cette
24:19grande mobilisation des engagements de Gabriel Attal, du Président de la République, du
24:25gouvernement. Alors, c'était des engagements sur la simplification. Moins de normes.
24:29Voilà. Également sur le pouvoir d'achat en règle générale des agriculteurs.
24:33Les agriculteurs qui réclament, et on peut le comprendre, de vivre décemment de leur
24:38travail. On en parle avec nos invités qui nous ont rejoints sur cette foire de chalons,
24:42Vincent. Exactement. Une foire de chalons en Champagne qui est largement consacrée à
24:46l'agriculture. On rappelle, c'est le deuxième grand rendez-vous agricole après le Salon de
24:52l'agriculture. On est d'ailleurs avec un jeune agriculteur, ancien président des jeunes
24:57agriculteurs de la Marne. Bonjour, Bastien Lombard. Bonjour. Quel constat vous dressez
25:03aujourd'hui, sept mois après la mobilisation à laquelle vous aviez participé, j'imagine ? Oui,
25:10c'est ça. À l'époque, j'étais président des jeunes agriculteurs de la Marne. Qu'est-ce qu'on
25:15en retient ? Sept mois après, on a obtenu des choses, mais on n'a pas tout obtenu. Très clairement,
25:21on avait négocié plein de choses. Au moment de la dissolution de l'Assemblée nationale,
25:27toutes ces choses-là ont été en suspens. On espère que les négociations, lorsqu'on aura
25:32un gouvernement, vont reprendre. Vous faites partie de ceux qui attendent impatiemment que
25:37vous ayez un interlocuteur, à savoir un véritable ministre de l'agriculture. Exactement. Pour
25:43pouvoir continuer nos négociations. Vous avez obtenu des choses. Sur la simplification,
25:50vous avez obtenu des choses ? La simplification, on a du mal à le voir. C'est lent à mettre en
25:55place. Par contre, ce qu'on a obtenu, c'est au niveau de la taxe GNR, la détaxation du GNR.
26:00Juste le GNR pour les non-initiés, c'est le gasoil non-routier. C'est le gasoil non-routier
26:05qu'on met dans nos tracteurs. Si on n'avait pas cette détaxation-là, ce serait encore un
26:10coût supplémentaire sur nos exploitations qui iraient de l'ordre. Pour une ferme de 100 hectares,
26:16par exemple, ce serait 1500 euros de charge en plus. C'est aussi nous qui sommes marnés,
26:23producteurs de betteraves. Si on n'avait pas bloqué les importations de sucre crânien,
26:29ce serait 2 à 3 euros tonne de betteraves en moins sur nos exploitations. Quand on sait qu'une
26:36ferme de 100 hectares, juste pour donner une info, c'est 1800 tonnes de betteraves,
26:41eh bien ça représente un billet de 4000 euros. Donc il y a eu un avant et un après. Cette
26:49mobilisation a servi, mais rien n'est fini et on ne lâchera pas. Fabrice Couturier, vous étiez
26:54avec nous tout à l'heure, vous nous avez retrouvés. Je rappelle que vous êtes président de la FRSEA
26:59du Grand Est, président de la FEDSEA de Moselle. Il y a des choses qui ont changé, mais on n'est
27:05pas allé au bout et ça ne va pas assez vite. Il y a surtout beaucoup de choses qui restent à
27:09faire. Effectivement, rien ne va assez vite, surtout vu l'urgence avec ce phénomène climatique que
27:16nous avons subi et qu'on continue à subir dans la France entière. Et puis, il y a une urgence
27:22face aux contraintes réglementaires qui, malgré tout, s'accumulent. On a un millefeuille
27:26réglementaire. C'est parfois difficile à comprendre pour les gens qui ne sont pas dans
27:30la profession. C'est quoi ce millefeuille réglementaire au quotidien ? Comment ça se
27:34traduit concrètement ? Au quotidien, toute action d'un agriculteur est régie par une
27:39réglementation qui vous autorise certaines choses et qui vous en interdit d'autres.
27:44C'est-à-dire que dès que vous voulez faire quelque chose, on vous renvoie à un règlement ? Oui.
27:49On vous dit que là, c'est… Mais ce qui fait que concrètement, un agriculteur, tous les jours,
27:54dans l'exercice de son travail, de façon traditionnelle, est un hors-la-loi.
27:58C'est-à-dire ? Attendez, juste, vous êtes des hors-la-loi, d'accord ? Mais comment ?
28:01Mais parce qu'on trouvera toujours une réglementation, soit franco-française,
28:07soit européenne, qui va nous interdire de faire ça ou qui va nous contraindre à faire comme ça,
28:12sur tous les domaines. Que ce soit, on peut parler d'agronomie, d'entretien des cours d'eau,
28:17de réglementation sanitaire, de manipulation des animaux, etc. Si vous travaillez comme votre père
28:24le faisait, de façon traditionnelle, systématiquement, vous êtes en porte à
28:27fouet avec une réglementation. – Alors, on est avec Marina, qui est éleveuse, je crois,
28:33j'ai l'impression. Bonjour Marina. – Oui, bonjour.
28:36– Est-ce que vous êtes d'accord, c'est-à-dire que cet espèce de magma administratif,
28:43vous n'en voyez toujours pas le boup à la fin ? – Ah mais c'est pire qu'un magma,
28:49c'est… Ils veulent plus de paysans, il faut être clair. Le gouvernement,
28:53comme ceux qui… les précédents, ne veulent plus de paysans. Ils veulent tout importer de
28:59l'Argentine et des autres pays. Ils ne veulent plus rien, ils veulent une France verte, sans
29:03paysans. Alors, il faudra qu'ils m'expliquent pour regarder les paysages, mais ils veulent faire
29:08mourir les paysans, par n'importe quel moyen. – Je vous interromps un instant Marina,
29:14vous avez entendu tout à l'heure ce jeune agriculteur de la Marne, Bastien Lombard,
29:18qui disait quand même, on a obtenu des choses lors de la mobilisation. – Alors, je pense que
29:23c'est provisoire pour lui, et dans le cas de maintenant, quand l'Ukraine sera peut-être partie
29:29de l'Europe, on en reparlera pour lui. Et ensuite, pour les autres, il faut qu'on en parle. En ce
29:36moment, il y a la FCO, en France, qui touche tous les élevages, pratiquement. Moi, je suis en Auvergne,
29:42mes collègues en Corse, c'est pareil. Je ne connais pas tous les autres, mais je pense que
29:49personne n'en parle dans les médias. C'est-à-dire qu'en ce moment, mes collègues qui ont des brebis,
29:54leurs châtels sont en train de crever. Nous, au niveau des bovins, c'est pareil. Elles sont
30:02infectées, c'est-à-dire qu'elles peuvent perdre leur bébé, des avortements, c'est ça. Elles sont
30:14malades avec de la fièvre, c'est-à-dire tout de suite, il faut s'en occuper encore plus que
30:19d'habitude. Et il y a la MHE en Lozère qui fait qu'il y a un périmètre, en ce moment, qui touche
30:25jusque dans la haute-loire, les collègues. – Mais qu'est-ce que peut faire le gouvernement, Marina ?
30:29– Mais qu'est-ce que peut faire le ministre ? – Mais qu'il trouve des solutions.
30:32– Ah bah oui, Bastien Lombard veut intervenir. – Je suis éleveur de moutons aussi, donc la FCO, ça, je suis…
30:38– Juste, pardon, mais comme il n'y a pas que des éleveurs qui nous écoutent, expliquez ce que c'est.
30:42– Alors la FCO, c'est la fièvre catarhalovine. Et dans un premier temps, elle était présente aux
30:47Pays-Bas au printemps. Quand nous, on a demandé à avoir des doses, et on voit aujourd'hui que
30:51le gouvernement français a vraiment du mal, on a attendu d'être au pied du mur pour lancer une
30:57vaccination. Mon attente est au pied du mur. On aurait appris ça il y a 3 mois, qu'on pouvait
31:01lancer une vaccination, on aurait pu s'organiser. Aujourd'hui, on parle de stérilisation des
31:06béliers quand on fait la mise en lutte, c'est-à-dire qu'on va mettre le mal à la femelle.
31:10Et du coup, aujourd'hui, c'est comment on fait notre reproduction. Parce que si on a vacciné,
31:15on a des béliers stériles. Donc on a toute cette contrainte-là. Alors oui, mais j'essaye de ne pas
31:21voir le verre à moitié plein, et non à moitié vide. Et essayer de trouver ce qu'on a obtenu,
31:28mais il y a encore énormément de choses à obtenir. Vous restez avec nous, évidemment,
31:31Bastien Lombard. On vous remercie Marina. En tout cas, on a compris que vous, vous voyez plutôt le
31:36verre à moitié vide, parce que la situation n'est pas simple. Même si, je crois, je lis votre fiche,
31:41que vous avez quand même fini par percevoir les reliquats fin juillet, des aides qui vous étaient
31:48dues. Merci en tout cas, et courage évidemment avec votre élevage. On va marquer une courte
31:54pause et puis on se retrouve avec vous toujours en direct, ici, de la Foire de Chalon-en-Champagne.
31:59Jusqu'à 14h, Vincent Parizeau et Céline Landreau vous donnent la parole sur RTL.
32:07Céline Landreau et Vincent Parizeau les auditeront la parole sur RTL.
32:14Les agriculteurs ont fait entendre un cri de colère, un cri qui vient de loin. Derrière ce cri,
32:19il y a surtout un appel à l'action. Voilà, et on en est là, sept mois après ces propos de
32:26Gabriel Attal, sept mois après la grande mobilisation, les engagements du gouvernement.
32:32Une situation qui est difficile, on le voit bien pour les agriculteurs qui sont notamment confrontés
32:40à cet épisodie de fièvre catarale et puis toujours, on disait, à ce magma administratif
32:46dont ils ont du mal à se défaire. On en parle avec nos invités, Bastien Lombard des Jeunes
32:52Agriculteurs de la Marne et puis également avec nous, Fabrice Couturier, le président de la FDSEA
32:59de Moselle et de la FRSEA du Grand Est. Et puis bien sûr, toujours en direct, évidemment, de la
33:05Foire de Chalon-en-Champagne, des auditeurs au bout du fil. Et notamment Sébastien qui nous appelle
33:09de Châtenay. Bonjour Sébastien. Bonjour. Vous êtes agriculteur et vous vouliez parler des aides
33:17parce que c'est vrai que c'est un vrai sujet pour les agriculteurs, sans que l'on sache toujours
33:21d'ailleurs de quoi ils retournent en détail. Vous dites, ça ne touche pas tous les agriculteurs.
33:28Alors, c'est un peu particulier les aides. On parle des aides, mais il y a différents types
33:34d'aides, comme je disais au standard. On a des aides aussi pour les bâtiments, pour nos
33:39investissements. C'est pas tout le monde qui a le droit. Les Jeunes Agriculteurs Plus s'en font
33:44dossier. Je n'ai jamais entendu parler, là, depuis sept mois, et la manifestation de tous
33:49les agriculteurs auxquels je n'ai pas participé, car je ne suis pas syndiqué. Et il y a un problème,
33:55par exemple, chez la Bourgogne-Franche-Comté, avec une petite, on va dire, prise de tête,
34:01entre la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté et les différentes chambres
34:05d'agriculture. On a des gros problèmes de paiement pour des subventions de type aides
34:10aux bâtiments. C'est-à-dire qu'il y a des gens qui ont des projets de bâtiments, des projets
34:15d'agrandissement ou de développement, ou comme moi, simplement, de relocaliser une ferme d'un
34:22endroit à un autre pour pouvoir simplifier le travail. Ça demande des dossiers, ça nous coûte
34:28cher, énormément de temps de travail, et on nous a demandé de faire des prévisions,
34:33des devis et tout. Parce qu'après, quand vous tombez dans le Covid-19, la guerre en Ukraine,
34:38la hausse des prix, une incertitude totale sur comment ça va se passer. Quand on a une petite
34:46ferme comme la mienne, où je travaille avec ma conjointe, on fait du lait, des fromages.
34:51Qu'est-ce que vous arrivez à vous sortir comme revenu, Sébastien ?
34:57Nous, on est entre 1200 et 1400 euros par mois.
35:01À vous deux ou chacun ?
35:03Non, chacun. Je suis une petite exploitation, beaucoup de travail manuel, et en aucun cas,
35:12je ne cherche pas à acheter de gros matériels et être plus gros que celui d'à côté. C'est mon
35:22facteur, ce n'est pas mon outil de travail principal, et ce n'est pas un plaisir pour moi.
35:29Mais c'était ça la simplification annoncée par Gabriel Attach, Fabrice Couturier,
35:34c'est-à-dire cette idée aussi que lorsqu'un éleveur ou un agriculteur veut, ne serait-ce que
35:40monter un bâtiment, il ne soit pas obligé de passer des heures et des heures sur des dossiers
35:45administratifs ?
35:46Il y a plusieurs sujets. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que là, votre auditeur
35:53dénonce une complexité du système. Un système, s'il veut être efficace, si on veut qu'il y ait
35:59le moins de trous possibles dans la raquette qui profitent à tout le monde, obligatoirement,
36:02et ça peut paraître contradictoire, mais on est obligé d'aboutir à des systèmes complexes.
36:07Parce que si on a des systèmes simples, on a trop de gens sur le bord de la route,
36:11et c'est exactement ce qu'on veut éviter. Donc là, je me fais quelque part un petit peu
36:15mon discours pourrait paraître aussi contradictoire par rapport à ce que j'ai dit tout à l'heure,
36:18mais on ne peut pas sur ce type de dossier se dire on va tout simplifier. Ça veut dire quoi ? Ça veut
36:24dire que soit on donne de l'argent à tout le monde, on vous le vanne. Ce n'est pas possible.
36:27Non, ce n'est pas possible.
36:28Non, ça ne marche pas. Soit on aide les gens qui en ont besoin sur des critères précis,
36:33et on veut que ça profite un maximum de personnes qui en ont besoin, qui vont créer de la valeur
36:37de main, qui vont animer les territoires, et ça veut dire que ce sont des dossiers
36:40un peu plus complexes, hélas.
36:42La simplification qui a été réclamée, si en tout cas j'ai bien compris le message à l'époque,
36:46c'était aussi moins de normes environnementales. Ça faisait aussi partie des messages que vous
36:51portiez, Bastien Lambert.
36:52Oui, moins de normes, mais aussi des normes qui évitent de se contredire.
36:56On peut avoir des exemples.
36:58Le taillage des haies où on est sur 14 normes différentes qui se contredisent,
37:03et qu'aujourd'hui, à un moment donné, on ne touche plus aux haies. L'exemple,
37:08on a eu quand même un printemps, un automne et un hiver assez pluvieux. Dans le nord,
37:13on a vu des inondations. Aujourd'hui, si on était capable de curer les fossés comme
37:18on sait le faire, parce qu'on le fait de manière correctement, on aurait évité,
37:23pas toutes les inondations, mais on aurait évité déjà un maximum.
37:27Qu'est-ce qui empêche de le faire aujourd'hui, de curer les fossés comme vous savez le faire ?
37:29La loi.
37:30Vous n'avez pas le droit de le faire.
37:31Aujourd'hui, ce n'est pas qu'on n'a pas le droit de le faire. On peut le faire,
37:34mais comme disait Fabrice tout à l'heure, on risque des peines. Ça peut être de la prison,
37:40ça peut être des peines économiques.
37:41Attendez, c'est interdit de curer un fossé à côté de votre champ aujourd'hui ?
37:44Voilà, parce qu'il y a peut-être une petite grenouille. Alors l'environnement,
37:46on veut y faire attention. On y est très attaché aussi, puisque si on ne fait pas
37:50attention à l'environnement, c'est nos cultures aussi qui en pâtissent derrière. Donc,
37:54on doit travailler avec notre environnement. Mais il faut le savoir, il faut savoir le faire
37:58avec du bon sens. Et c'est aller curer un fossé et le nettoyer au bon moment.
38:03Et pour éviter justement qu'il y ait des dégâts d'inondation.
38:07Et ça, vous n'avez pas vu d'évolution sur ces normes que vous dites contradictoires.
38:11D'ailleurs, vous nous dites qu'il peut y avoir 5, 10 normes différentes.
38:17Oui, en fonction, par exemple pour la haie, on a différentes dates. On nous dit qu'il ne faut
38:20pas, par rapport à la PAC, tailler une haie du 1er avril au 1er août. Et puis ensuite,
38:30on nous redonne une autre date, mais qui sont complètement différentes. Donc,
38:35à quel moment on sort ? Et aujourd'hui, il y a des entrepreneurs qui ne font que ça,
38:40tailler les haies, qui ont arrêté leur entreprise. Parce qu'aujourd'hui, on leur dit non,
38:45on ne fait plus appel à vous. On ne sait plus quand est-ce qu'on doit le faire.
38:48On va marquer une courte pause dans cette émission passionnante en direct de la foire
38:53de Châlons en Champagne. Vous l'avez compris, on est avec des agriculteurs. On fait le point
38:577 mois après la grande mobilisation. Et puis face à cet épisodie qui décime un certain
39:04nombre de troupeaux, on est avec, donc sur place, Bastien Lombard, des jeunes agriculteurs,
39:10Fabrice Couturier de la FEDSEA, et puis avec des auditeurs au bout du fil. Et on en retient
39:16un autre, Sébastien, et puis Patrick également, éleveur du Cantal, qui va intervenir tout de
39:20suite. Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210. 50 centimes la minute.
39:27Céline Landreau et Vincent Parizeau, les auditeurs ont la parole sur RTL.
39:32On est donc en direct de la foire de Châlons en Champagne. On sera dans un instant avec
39:37un éleveur du Cantal, Patrick, visiblement en colère ou énervé. Fabrice Couturier,
39:43si, alors je rappelle que vous êtes le président de la FRSEA, donc pour la région du Grand Est,
39:51si on peut résumer aujourd'hui vos revendications, les raisons de cette colère qui, on le sent,
39:58couvent encore, mais montrent régulièrement, ça serait deux ou trois mesures concrètes ?
40:06Je suis désolé, je ne peux pas simplifier à ce point-là. Ce que les agriculteurs réclament,
40:11c'est de pouvoir travailler de façon sereine. Vous avez compris qu'on a un climat qui est
40:15plutôt anxiogène, avec tout le temps la peur de la peine, aucune visibilité. On n'en avait déjà pas
40:21quand on avait un gouvernement et des interlocuteurs, ou trop peu, alors imaginez-vous en ce moment.
40:25Donc on a besoin de Châlons. On a besoin de restaurer la confiance. On a besoin simplement
40:30d'être considéré, d'être respecté pour ce qu'on fait. On ne demande pas des médailles. On travaille
40:35pour nos exploitations, pour nous bien sûr. Mais enfin, chaque fois qu'un agriculteur se lève le
40:39matin et fait son boulot, il travaille pour tous les Français. Il travaille pour leur sécurité
40:43alimentaire, pour qu'on ait suffisamment à manger, en quantité, avec une qualité sanitaire régulière.
40:48Enfin voilà, je veux dire, on a vraiment une place. Pour moi, l'agriculture, c'est un service
40:53public. Et donc vous avez besoin d'être respecté, si je comprends bien. Ça, c'est la première chose.
40:57Et ça passe par quoi, ça ? Alors, moi je pense que les professionnels devraient être plus écoutés
41:05par les pouvoirs publics. Vous leur dites quoi aux pouvoirs publics ? Je me mets à la place des gens
41:09qui ne connaissent pas du tout le monde agricole. Vous dites, on veut être respecté et on veut
41:14qu'on nous entende. Alors, je vais vous donner deux exemples très simples, très concrets. Le premier,
41:18il faut qu'on arrête de nous mettre dans des délibérément, dans des situations de concurrence
41:22déloyale. Tout à l'heure, votre auditrice a évoqué l'Ukraine. Plus de protectionnisme. Je ne sais pas
41:28si on peut aller jusque là. En tout cas, il faut arrêter de nous mettre des entraves réglementaires
41:33qui majorent nos coûts de production. Il faut qu'on puisse travailler avec les mêmes chances
41:38que nos concurrents. Et on continue à échanger, il n'y a pas de souci. La FNSO en est très claire là-dessus.
41:41Ensuite, il y a cet aspect normatif. On vient d'en causer. Et puis, tout à l'heure a été évoqué aussi
41:51le système d'aide. Nous avons des aides qui, au départ, étaient des aides compensatoires. L'agriculteur,
41:56depuis 50 ans, même plus, est forcé de vendre en dessous de son prix de revient pour que le
42:02salarié français puisse se nourrir pour rien. Et on est censé être compensé par des primes. Sauf
42:06qu'aujourd'hui, elles ne suffisent plus. Donc, vous voulez sortir de ce système-là et être
42:09rémunéré à votre juste valeur pour les produits. Je crois qu'on va avoir l'illustration de ce que
42:12vous nous expliquez avec Patrick, qui est éleveur du Cantal. Bonjour Patrick. Bonjour Vincent,
42:17bonjour à tous. Parce que si je comprends bien, vous êtes obligé aujourd'hui de brader votre
42:23viande, de la vendre en dessous du prix de revient. Et je crois que vous n'avez pas touché vos aides.
42:28Moi, ça a été simple. Mais là, en plus, ce qu'il y a, c'est que je vais essayer d'être concret et
42:35surtout parler de terrain. Vous devez avoir une idée du troupeau. Alors moi, je suis un petit
42:41éleveur du Cantal avec 60 vaches au brac, 3 taureaux et surtout avec une année sanitaire très
42:50compliquée. C'est-à-dire que moi, à la base, grâce à RTL, je promouvais ma viande dans toute
42:56la France. C'est-à-dire que je viens livrer ma viande chez les particuliers dans toute la France.
43:00Pourquoi vous dites « grâce à RTL » Patrick ? Parce que j'étais passé aux Olympiques de Toronto
43:04à avoir la parole et en fait, c'était vous qui m'aviez interviewé il y a 7-8 ans. Bref,
43:11ça c'est la partie qu'on voit de l'iceberg. Moi, cette année, depuis le mois d'avril et c'est là
43:16où quand on entend Attal qui dit comme ça que l'agriculteur, c'est un cri qui vient de loin,
43:22je pense qu'ils sont tellement loin qu'ils sont complètement sourds. On est en train de crever,
43:28ils n'en ont rien à foutre. Là, je m'adresse aussi à votre table au niveau des syndicats.
43:34Bon, moi, je ne suis pas syndiqué. Mais on a été, nous les éleveurs, les grands oubliés des manifs.
43:41Les manifs ont rapporté des aides qui représentent à peu près pour un éleveur, je dis bien un éleveur,
43:46à peu près 80 euros par mois. Donc moi, ça, c'est comment on peut...
43:53Ça ne permet pas d'encaisser l'inflation.
43:55Ah oui, non, mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ? Moi, à l'heure actuelle, mon cheptel,
43:59depuis le mois d'avril, est touché par la paratuberculose. C'est une nouvelle bactérie
44:04qui est arrivée et qui a une année d'incubation au niveau des sols. Moi, mes bêtes, je suis obligé
44:11de les envoyer. Bon, il n'y a aucune incidence sur la viande.
44:14Quand vous dites de les envoyer, c'est les envoyer à l'abattoir.
44:17À l'abattoir, à la boucherie. Qu'est-ce qu'on a là-dessus en indemnisation ? Que dalle.
44:24On lutte aussi la FCO, comme a dit tout à l'heure l'éleveuse d'Auvergne.
44:29On lutte la FCO depuis maintenant plusieurs années. On lutte cette année la MHE.
44:36Et aujourd'hui, à 20 kilomètres de chez moi, on a eu un deuxième cas de fièvre charbonneuse.
44:41Alors, ils sont où, là, les politiques ? Ils sont où ? Moi, j'aimerais comprendre.
44:46Parce que, qu'on fasse les beaux et qu'on vienne nous taper la main sur l'épaule au moment des salons,
44:51il n'y a pas de souci. Il en faut des salons.
44:55– Est-ce que vous êtes prêt, vous Patrick, qui n'êtes pas syndiqué, je le rappelle,
44:57et on a notre ami de la haine, je l'ai vu, Fabrice Couturier, qui semble le regretter.
45:04Vous n'aviez pas manifesté il y a sept mois.
45:06Est-ce que vous, aujourd'hui, vous êtes prêt à de nouvelles actions ?
45:11– Mais il faudrait. Il faudrait. Moi, comme je vous dis, je suis un petit éleveur.
45:14Mes tracteurs, moi, il n'arrivera pas à Paris, moi, si je pars avec mon tracteur, je vous le dis honnêtement.
45:20Mais par contre, moi, venir dans toute la France chez les particuliers pour livrer ma viande
45:25et leur expliquer qu'au jour d'aujourd'hui, pendant que nous, on se battait,
45:29pendant que, justement, les collègues se battaient à Paris,
45:32il fallait voir que Macron et son gouvernement, leur seul souci,
45:36c'était de faire des accords de libre-échange avec le Kenya, avec la Nouvelle-Zélande,
45:42pour des agneaux, pour du lait, alors que nous, on crève la gueule ouverte.
45:45– On a bien compris, Patrick, qu'on n'avait pas beaucoup avancé,
45:53en tout cas, en ce qui vous concerne, depuis sept mois,
45:56et que cette colère, elle couvre, notamment pour vous, petit éleveur, dans le Cantal.
46:02On remercie tous ceux qui se sont exprimés, qui ont fait le 3210,
46:06qui se sont exprimés sur l'antenne ou qui sont intervenus via l'application RTL.
46:10On remercie aussi nos intervenants, Fabrice Couturier, ici présent,
46:15ainsi que M. Bastien Lombard, des Jeunes Agriculteurs de la Marne.
46:21Merci Céline. – Je vous en prie.
46:22– On se retrouve vendredi, mais on sera à Paris, à Neuilly.
46:25– On ne sait pas encore, on verra. – Oui, on a le temps de bouger d'ici là.
46:28– Et puis, en attendant, un autre journaliste qui fait l'actualité aujourd'hui à la Foire de Chalon,
46:35évidemment, Jean-Alphonse Richard, pour l'heure du crime, dans un instant, Jean-Alphonse.
46:39– Avec une histoire locale, la mort de Kevin Chavatte,
46:41il était lycéen, ici, à Chalon, en Champagne,
46:44et il a été tué au terme d'un plan qu'on va qualifier de diabolique.
46:48– A tout de suite, après l'info, bel après-midi avec RTL.
46:51– Tous les jours.
46:53RTL vous donne la parole entre 13h et 14h.

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