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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 03 septembre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Dans un instant, je passerai le micro à Diane qui nous a rejoint, Marlène qui nous a rejoint pour parler du burn-out,
00:14Béatrice est toujours avec nous, elle parlait sur cette antenne il y a quelques instants.
00:19Tout de suite, sans plus attendre, avec vous, Céline Landreau, le rappel des titres.
00:23Il y a cette attente qui se prolonge pour connaître le nom du futur locataire de Matignon.
00:29L'Élysée a fait savoir ce matin qu'il continuait de tester les hypothèses de Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve.
00:34Une possible nomination de Xavier Bertrand a d'ailleurs été évoquée entre le chef de l'État et les ténors de la droite
00:40qui ont fait savoir qu'ils ne s'y opposeraient pas.
00:42Ce n'est pas le cas du Rassemblement national qui promet déjà la censure.
00:47Tout cela dans un contexte d'alerte rouge sur les finances publiques.
00:52Les ministres des missionnaires de l'économie et du budget Bruno Le Maire et Thomas Cazeneuve
00:56ont fait savoir que le déficit public de la France atteindrait les 5,6% du PIB cette année,
01:03bien loin des objectifs affichés de repasser sous la barre des 3% pour 2027.
01:08Et puis notez que le pape François, lui, est arrivé en Indonésie,
01:12c'est la première étape d'une tournée marathon en Asie-Pacifique pour le pape de 87 ans.
01:17Il va passer trois jours en Indonésie, pays à très forte majorité musulmane pour évoquer...
01:23Je crois que c'est même le premier pays musulman du monde, me semble-t-il.
01:26C'est ça, c'est exactement.
01:28Un voyage centré sur le dialogue inter-religieux.
01:32La météo en France maintenant, avec vous Peggy Broch, ça reste très agité sur l'Est.
01:37Oui, on a un temps gris quasiment partout avec de fortes pluies entre les Pyrénées et le Massif central.
01:42Ces pluies qui remontent vers la Champagne-Ardenne cet après-midi
01:45et gagneront également l'Est du pays, des pluies localement orageuses.
01:49Sur l'Ouest, on a un temps plus calme, un ciel de traîne entre nuages éclaircis et quelques averses
01:53et des températures en nette baisse à l'Ouest, comprises entre 19 et 24 degrés.
01:58Ça reste chaud à l'Est entre 27 et 31 degrés.
02:00Merci beaucoup, Peggy Broch.
02:01Merci, Peggy.
02:08Un burn-out en 2018 pour lequel je n'ai pas vu arriver.
02:11J'étais huit mois sans dormir et donc ça m'est tombé dessus d'un seul coup.
02:16Et aujourd'hui, c'est encore très difficile.
02:18Je n'ai plus de traitement, mais prenez tous soin de vous.
02:22A bientôt, merci.
02:25Thérèse nous a laissé ce message.
02:26Elle a fait donc un burn-out en 2018, nous dit-elle.
02:29Nous étions avec Béatrice.
02:30Béatrice, reste avec nous, bien évidemment.
02:32Je salue également Diane, qui vient d'arriver au 3210.
02:35Bonjour, Diane.
02:36Bonjour.
02:37Vous avez vécu une situation de burn-out vous-même ?
02:40Je suis en train de la vivre.
02:42Je la termine.
02:43Je ne sais pas quand elle sera terminée.
02:45Moi, j'ai craqué en février 2022.
02:49Le truc est assez rigolant, entre guillemets, c'est que mon arrêt s'est arrêté hier.
02:55Votre arrêt de travail s'est arrêté hier, oui.
02:58Oui, la sécurité sociale.
02:59Ça a été reconnu en maladie professionnelle.
03:02J'ai fait une demande de reconnaissance en maladie professionnelle.
03:06Et voilà, deux ans et demi d'antidépresseurs, d'anxiolithiques, de suivis psychiatriques,
03:13psychologiques, de pleurs, de crises d'angoisse, de perte de confiance.
03:17Voilà.
03:18Tous ceux qui en ont fait...
03:20C'était lié à votre travail, ça s'est manifesté ?
03:23Complètement.
03:24Complètement.
03:25C'est un changement de hiérarchie.
03:27Et puis, pleurer le matin en allant travailler.
03:33J'avais 50 kilomètres pour aller travailler, donc je pleurais sur l'autoroute.
03:37J'attendais, en arrivant au bureau, pour savoir si j'avais la force de monter.
03:42Et puis, jusqu'au jour où une grosse crise de larmes, où mes collègues m'ont dit
03:47« Tu ne peux pas rester comme ça, il faut que tu t'arrêtes. »
03:50Donc, j'ai pris mes affaires, je suis partie.
03:53Docteur Paul Clément, vous êtes toujours avec nous, médecin, membre du centre du Burnout.
03:59Deux ans et demi, nous dit Diane.
04:01Deux ans et demi, et elle espère maintenant être enfin en train d'en sortir.
04:05C'est souvent si long que ça pour sortir d'une telle situation ?
04:09Ça peut être long, mais c'est dommage que c'est trop long.
04:11Parce qu'en fait, le travail c'est très important.
04:15C'est structurant, on a tous besoin de travail.
04:17Donc, perdre le travail, c'est perdre énormément de choses.
04:20Et donc, c'est très embêtant quand c'est trop long, quand ça devient chronique.
04:25Il faut vite en sortir du Burnout.
04:27Il faut tirer des conclusions et essayer de repartir sur quelque chose de plus sain.
04:31Donc, il faut changer pas mal de choses.
04:33Probablement, il faut accepter de changer des choses.
04:37C'est pas simple.
04:38Question, le Burnout, quand on en parle là, est toujours lié au monde du travail ?
04:44Absolument, absolument. Le Burnout, c'est lié au travail.
04:48Diane, restez avec nous.
04:51Béatrice, je reviens vers vous.
04:53On rappelle que vous étiez déléguée du personnel chez France Télécom,
04:58dont on a tellement parlé dans l'actualité, dans les années 2005, 2006, 2007, jusqu'aux années 2010.
05:05Je voudrais qu'on revienne sur ces suicides.
05:08Bien sûr, il y a eu tous ces Burnouts.
05:10Vous avez fait un Burnout.
05:12Mais il y a eu également toutes ces tentatives de suicide, je me souviens, de façon assez macabre.
05:17Nous les dénombrions, nous les journalistes, nous les contions.
05:21Il y en a eu beaucoup au sein de France Télécom.
05:24Qu'est-ce qui s'est passé ?
05:26Ce sont des suicides qui, pour vous, ont quasiment tous le même motif, la même motivation, un mal-être au travail ?
05:33Oui, tout à fait, Eric.
05:34Ce qui s'est passé, c'est que quand il y avait une tentative de suicide à l'autre bout de la France,
05:38moi j'habite Caen, je travaillais donc à Caen,
05:41il faut savoir que nous, en tant que déléguée du personnel, les syndicats,
05:45on organisait une minute de silence pour le collègue de Bordeaux, Lyon, Marseille.
05:51Vous imaginez déjà aussi la fragilité psychologique que ça représentait à nos collègues, à tous nos autres collègues,
06:00de rendre hommage à ce collègue qui a voulu en finir parce qu'il en avait marre de souffrir.
06:05Ça a duré quand même quelques années.
06:07Moi, mon tour est arrivé, c'était en 2011.
06:10Quand on voit qu'on n'a pas d'autre issue,
06:14j'ai toujours compris les collègues qui en arrivent là,
06:17parce qu'en effet, c'est une porte de sortie comme une autre,
06:20et ça les violente.
06:22Mais Béatrice, je vais jouer le rôle de celui qui ne comprend pas le burn-out.
06:27Pardonnez-moi par avance, mais il y a peut-être des gens qui se disent ça.
06:31Comment est-il possible, pour des raisons qui sont liées aux conditions de travail,
06:36qu'on en arrive à mettre un terme à ces jours ?
06:39J'ai presque envie de dire, on change de boulot quand c'est à ce point la souffrance.
06:44Mais on ne se suicide pas, Béatrice.
06:47Écoutez, vous savez, c'est facile de dire ça quand on n'est pas vraiment concerné.
06:51Moi, à l'époque, j'étais seule avec ma fille.
06:54Elle avait 8 ans.
06:55J'avais le crédit d'une maison sur le dos.
06:58J'étais dans l'entreprise, moi, déjà depuis une trentaine d'années, je pense déjà.
07:03Donc si vous voulez, vous ne pouvez pas quitter l'entreprise pour un oui ou pour un non,
07:06pour se retrouver au chômage et se retrouver avec une maison qu'on ne peut plus payer,
07:09avec une enfant à élever où vous n'avez plus les moyens de l'élever.
07:12Enfin non, on ne peut pas forcément décider de tout plaquer comme ça du jour au lendemain.
07:16Je dirais que maintenant, avec le recul, Éric, j'aurais tendance,
07:19parce que comme ça m'est arrivé, j'avais donc 47-48 ans.
07:23En effet, si c'était aujourd'hui, je pense qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de choses
07:27qui se mettent en place avec des bilans de compétences qui sont proposés,
07:32des tas de choses, des formations pour un petit peu changer d'optique de vie.
07:36Et puis je pense qu'il y a le Covid aussi qui est passé par là,
07:39où maintenant on a pris conscience de ce que représentait la vie,
07:43ce que représentait la santé et que maintenant,
07:46l'après-Covid fait que maintenant, on n'hésite plus à changer,
07:49quand on ne se sent plus du tout aligné avec ses convictions et autres.
07:54Donc en effet, je pense que le Covid a rebattu beaucoup les cartes, justement, de sa vie professionnelle.
07:59J'en suis convaincue.
08:00Docteur Paul Clément, Diane nous dit, à l'époque, c'était impossible.
08:03J'avais l'impression d'être, si on transpose un peu, dans une nasse.
08:08Ça, c'est le cas de toutes ces personnes qui sont confrontées à un burnout ?
08:11Il n'y a pas d'autre issue ?
08:13C'est le sentiment d'une injustice.
08:14Donc on ne voit pas pourquoi on quitterait l'entreprise alors qu'en fait, on est victime.
08:19Ce sentiment d'injustice, il est profond.
08:21C'est-à-dire que vous êtes déstabilisé par quelque chose auquel vous vous êtes investi.
08:26Donc vous ne pouvez pas le quitter comme ça, en disant, ce n'est pas grave, je m'en vais.
08:29Ça vous touche parce qu'on ne vous reconnaît plus.
08:32C'est une blessure profonde.
08:34Elle est liée à l'entreprise.
08:36Donc on ne peut pas dire, ce n'est pas grave, je m'en vais.
08:38Oui, c'est ce que disait Béatrice, que j'ai appelé Diane.
08:40Pardon, c'est que ça faisait presque 30 ans que vous étiez dans l'entreprise, Béatrice.
08:43Donc les liens sont forts.
08:45Oui, d'une certaine manière, en effet.
08:47Et en effet, Docteur Paul Clément, vous avez tout à fait raison en disant,
08:51mais pourquoi ce serait à moi de partir ?
08:53Après tout, je suis une victime.
08:57Heureusement, je me suis portée partie civile sur les procès de 2019 et 2022,
09:01puisque les prévenus ont fait appel.
09:03Et je peux vous dire que quand la justice passe par là
09:06et qu'elle vous reconnaît victime de harcèlement institutionnel
09:09et, eux, coupables de harcèlement institutionnel,
09:12je peux vous dire que là, waouh !
09:15Moi, j'ai pu tourner la page et j'ai pu avancer dans ma vie en me disant,
09:18je suis passée par la cage de justice, mais alors, waouh !
09:21Qu'est-ce que ça fait du bien ?
09:22Et en effet, c'est un combat de toute une vie.
09:24Moi, ça fait 15 ans que je me bats.
09:26Vous voyez, ma TS a eu lieu en 2011, on est en 2022.
09:292024, qu'est-ce que je dis, moi ?
09:32Je dis 2022 parce que 2022, ça a été la date où je suis partie à la retraite
09:35et ça a été pour moi la renaissance.
09:37Vous voyez, moi, j'ai... voilà.
09:39C'est terrible de voir que sur sa vie, sa trajectoire de vie,
09:44quand on la regarde avec un peu de hauteur,
09:47il y a des années entières qui sont à colorier dans son agenda en noir, en noir.
09:53Et comme si vous aviez, voilà, une parenthèse noire funeste,
09:57comme si vous aviez côtoyé la mort, la souffrance extrême.
10:01Enfin, d'ailleurs, c'est le cas.
10:03Et c'est important, d'ailleurs, ce que vous dites, c'est que
10:05cette affaire France Télécom que vous avez traversée ces années-là
10:09sont symboliques de cette maltraitance institutionnelle.
10:12On est sortis de ça en disant, plus jamais ça.
10:15Et j'imagine que dans les grandes boîtes aujourd'hui,
10:17les patrons disent, il faut éviter, si on évolue, si on change de structure,
10:21si on change l'organisation de la boîte,
10:23il faut éviter ce qui s'est passé à France Télécom.
10:25C'est devenu symbolique d'une erreur institutionnelle abominable
10:30et mortifère, Béatrice.
10:32C'est devenu un symbole, ce que vous avez vécu, vous.
10:34Absolument, et puis là, vous me dites quelque chose qui me parle tellement,
10:38Eric, vous me dites, plus jamais ça.
10:40Moi, j'ai sorti un livre au moment du délibéré du procès,
10:42« Burnout », plus jamais ça.
10:44Où, dedans, j'interpellais Emmanuel Macron
10:46pour créer un grenelle des conditions de travail.
10:48Vous vous rendez compte, on est cinq ans après,
10:50vous imaginez, quand j'ai entendu ce matin,
10:52en me levant, les chiffres sur votre journal de ce matin à 7h,
10:56avec Thomas Soto qui a énoncé ces chiffres,
10:58qui sont absolument phénoménaux,
11:00mais je me dis, quand je vois Emmanuel Macron,
11:02aujourd'hui, qui brasse de l'air pour nous pondre,
11:04nous sortir un nom du chapeau d'un ministre,
11:08mais alors je dis, il faut absolument cesser de battre du vent
11:12et trouver le nom du ministre qui va nous mettre tout de suite
11:15à gouvernement, avec surtout un ministre du travail à la hauteur, Eric.
11:19C'est que là, il nous faut un ministre du travail
11:21qui va prendre enfin le taureau par les cornes
11:23pour, en effet, que ce monde du travail qui est devenu mortifère,
11:27il change, il faut absolument que ça change.
11:30Et mon combat est d'autant plus fort, Eric,
11:32c'est qu'aujourd'hui, ma fille qui avait 8 ans le jour de ma théâtre,
11:35aujourd'hui, elle en a 21, et qu'elle est en alternance
11:38et qu'elle découvre le monde du travail.
11:40Et aujourd'hui, j'ai mon neveu qui a 25 ans aujourd'hui,
11:43qui lui est dans le monde du travail,
11:45et vous voyez, lui a 25 ans, dans trois semaines,
11:47il part faire une coupure, faire un tour du monde,
11:50parce que là, le monde du travail ne correspond déjà plus
11:52à ce qu'il en attend.
11:54Donc lui, il a décidé de prendre le taureau par les cornes,
11:56au lieu de se laisser aller à aller mal au travail,
11:58il dit, ben moi je prends une année sabbatique
12:00et je vais voir ailleurs ce qui s'y passe.
12:01Voilà, on a une jeunesse aujourd'hui
12:03qui est confrontée à un monde du travail mortifère,
12:06et là, bon sang, il va falloir se ressauter les manches.
12:09Quand je vous entends, Béatrice,
12:11et l'énergie que vous avez là, ce micro,
12:13depuis chez vous, vous nous appelez au 3210,
12:15je me dis que le monde du travail, comme vous dites,
12:17a bien eu tort de ne pas savoir vous prendre
12:20dans le bon sens,
12:22parce que vous avez une énergie incroyable,
12:24et dans une entreprise, savoir utiliser
12:26la compétence et l'énergie de Béatrice,
12:28ça doit être quelque chose de fabuleux,
12:30mais malheureusement, ça n'a pas été le cas
12:32pendant quelques années, vous nous l'avez largement expliqué.
12:34Dr Paul Clément, je voulais vous faire réagir
12:36à ce qu'on vient d'évoquer avec le cas France Télécom,
12:38quand c'est vrai, tout le monde ne disait plus jamais ça.
12:40Est-ce que ça a vraiment changé aujourd'hui dans les entreprises ?
12:42Bien sûr que non, ça n'a pas changé.
12:44Il va y avoir des effets d'annonce,
12:46mais ça n'a rien changé,
12:48parce que la pression reste la même.
12:50La pression du chiffre, et pas la pression
12:52de l'épanouissement personnel de l'employé.
12:54Donc en fait, c'est la pression,
12:56c'est les objectifs qui changent tout le temps,
12:58mais le sujet lui-même n'est pas écouté.
13:00Mais dans les grandes boîtes, on ne s'est pas humanisé,
13:02on ne s'est pas dit...
13:04On fait des discours,
13:06mais dans la pratique,
13:08il y a des objectifs.
13:10Oui, mais c'est naturel.
13:12Enfin, dans le management des salariés,
13:14notamment, je pense par exemple
13:16aux équipes commerciales, c'est normal
13:18qu'il y ait des objectifs, ça s'appelle la confiance mondiale.
13:20Réalisable, et dans de bonnes conditions.
13:22Bien sûr.
13:24Sophie est avec nous.
13:26Bonjour Sophie.
13:28Bonjour Eric, bonjour Céline.
13:30Eh bien ma chère Sophie, je vous annonce
13:32officiellement que je vous garde au chaud quelques instants
13:34et que je vous reprends juste après.
13:36A tout de suite.
13:38Envoyez le nouveau message
13:40sur l'application RTL
13:42ou appelez-nous au 30210.
13:4450 centimes la minute.
13:4613h14
13:48Les auditeurs ont la parole
13:50avec Eric Brunet et Céline Landreau.
13:52J'ai subi un burn-out
13:54très très grave.
13:56Quand je dis grave, c'est que ça a duré quasi
13:584 ans et que je me suis sorti
14:00de cette situation parce que j'étais vraiment
14:02au fond du trou et ça a été
14:04progressif, je ne l'ai pas vu arriver.
14:06Grâce à la collaboration entre le médecin
14:08de la sécurité sociale, mon médecin
14:10généraliste et le médecin du travail.
14:12Sinon, je pense que je ne vous parlerai
14:14pas aujourd'hui.
14:16Voilà, c'est fou, 1 salarié
14:18sur 10, c'est considérable
14:20quand même, ce dit en burn-out et
14:22écoutez bien, 4 salariés sur 10
14:24se disent en détresse psychologique.
14:26Ce sont des chiffres
14:28tout frais, tout récents. Sophie
14:30est avec nous. Vous êtes dans quel coin de France, ma chère Sophie ?
14:32Je suis à Nancy.
14:34Dans la place
14:36magnifique
14:38Stanislas.
14:40Dites-moi Sophie,
14:42que vous est-il arrivé ?
14:44Pour commencer,
14:46bonjour à tout le monde, bonjour à tous
14:48les auditeurs.
14:50Je pense qu'il serait important
14:52de recontextualiser la situation.
14:54En réalité,
14:56je suis artisan d'art
14:58depuis 24 ans et j'ai
15:00toujours eu des boulots à côté.
15:02Ce qui m'a valu de trouver
15:04en 2009
15:06une place comme
15:08animatrice socioculturelle
15:10dans un Ehpad
15:12de la région d'Antienne
15:14où j'étais embauchée
15:16au départ à 21h
15:18semaine. Donc
15:20je dis Ehpad mais je me plaisais
15:22à dire que c'était un vivoir.
15:26Excusez-moi, je suis un peu
15:28émue rien que de me replonger dans la situation.
15:30Prenez votre temps.
15:32Il se trouve que
15:34je m'investissais vraiment totalement
15:36et à l'époque,
15:38on avait la chance d'avoir un directeur
15:40qui était très très humain
15:42tant avec les résidents
15:44qu'avec le personnel, on était une toute petite
15:46structure.
15:48Il s'est avéré que
15:50courant
15:522018,
15:54on a changé de direction
15:58parce qu'on est passé à une institution
16:00religieuse qui a regroupé
16:02plusieurs Ehpad de l'agglomération
16:04d'Antienne
16:06pour en faire
16:08passer le lucratif
16:10avant l'humain.
16:12Si bien que
16:14j'étais
16:16forcée de faire des transmissions
16:18alors qu'il me semblait avoir été
16:20embauchée pour
16:22être dans l'humain,
16:24être au contact des gens.
16:26Si bien que n'ayant pas
16:28le temps, je faisais des transmissions
16:30chez moi.
16:32Les transmissions,
16:34c'est ce qui nous permet de faire
16:36des comptes rendus sur les activités
16:38de la journée. Je faisais des activités
16:40aussi bien en
16:42collectif qu'en individuel.
16:44Si bien que je
16:46pouvais passer
16:48une demi-heure, une heure avec
16:50une de mes mamies ou un de mes papys
16:52qui avaient besoin de s'exprimer.
16:54La nouvelle infirmière cadre venait
16:56à la porte en me montrant sa montre
16:58un quart d'heure.
17:00Je ne pouvais pas me permettre de quitter
17:02une mamie qui avait envie de me parler
17:04pour faire
17:06plaisir à une autre.
17:08Ce passage dans
17:10une institution à but lucratif
17:12comme on dit, a changé
17:14la nature de votre travail. Vous vous êtes
17:16sentie être un pion
17:18dans l'économie
17:20de marché et
17:22ça a changé, ça a
17:24affecté complètement votre travail
17:26et votre morale. Ça a commencé comme ça ?
17:28Ça a commencé comme ça.
17:30Je ne m'en suis pas aperçue
17:32tout de suite, mais je suis
17:34quelqu'un de plutôt joué
17:36et assez dynamique.
17:38Ce sont mes papys et mes mamies
17:40qui ont sonné
17:42l'alerte, qui m'ont dit
17:44Sophie, vous ne pouvez pas continuer comme ça.
17:46Ça a
17:48mis un certain temps
17:50avant de mûrir.
17:52C'est dingue, c'est un peu
17:54comme un accouchement. Il m'a fallu neuf mois
17:56pour réaliser qu'en réalité
17:58j'étais en burn-out
18:00et il m'a fallu neuf mois pour m'en sortir.
18:04Il se trouve que
18:06grâce au soutien de mes
18:08collègues,
18:10j'ai pu négocier une rupture
18:12conventionnelle de contrat puisque
18:14la direction s'est rendue compte aussi
18:16qu'il y avait un vrai problème.
18:18Je pétais des plombs au travail,
18:20chose que je n'avais jamais faite.
18:22Je me
18:24prenais la tête avec la direction
18:26et l'équipe encadrante
18:28puisque le nouveau directeur était
18:30arrivé avec son infirmière cadre.
18:32En fait,
18:34lié à ce passage
18:36à l'institution,
18:38le directeur et l'infirmière cadre sont partis
18:40d'eux-mêmes.
18:42Et vous vous êtes retrouvée un peu isolée dans une équipe qui ne partageait pas
18:44tout à fait.
18:46L'équipe, si.
18:48Je
18:50loue
18:52la force et le courage
18:54de mes anciennes collègues aide-soignante et
18:56ASH qui, malgré tout,
18:58elles sont restées
19:00parce qu'elles sont très attachées
19:02à cet établissement.
19:04Je sais qu'elles luttent de leur côté
19:06comme elles peuvent pour continuer
19:08à être dans l'humain. On avait été
19:10labellisé Humanitude.
19:12C'est une façon de fonctionner
19:14que le
19:16personnel soignant doit connaître
19:18dans les EHPAD qui
19:20met en avant la bienveillance
19:22et la bientraitance des résidents.
19:24Sophie, pardonnez-moi, on est à la radio
19:26donc il faut toujours faire
19:28un peu la synthèse.
19:30Donc, vous avez trouvé
19:32un médecin qui a posé un diagnostic
19:34qui a dit burn-out
19:36et qui vous a donné un traitement,
19:38qui vous a mis en arrêt de travail,
19:40vous êtes retrouvée à la maison, etc.
19:42Ça a dû vous faire tout drôle la première fois
19:44vous vous dites, ça y est, je suis malade.
19:46Vous avez découvert que
19:48ce mot burn-out que vous entendiez
19:50à la radio ou à la télévision
19:52se posait soudainement sur vous.
19:54Exactement.
19:56Je me suis retrouvée en arrêt
19:58pendant deux mois
20:00et puis j'ai tenté
20:02de revenir deux semaines
20:04et
20:06début du confinement, 16 mars
20:08donc impossibilité
20:10de voir les résidents
20:12donc
20:14là, j'ai vu comme un signe
20:16et j'ai demandé
20:18ma rupture conventionnelle
20:20de contrat. Alors malgré tout, je revenais
20:22voir les résidents
20:24par la fenêtre
20:26avec une échelle pour leur parler
20:28de l'autre côté
20:30de la fenêtre, à distance, mais
20:32n'étant plus salariée,
20:34on ne pouvait pas me demander
20:36de ne rester que 15 minutes.
20:38Vous imaginez docteur, elle revenait
20:40voir les résidents. Bien sûr, parce qu'elle était
20:42attachée à son travail, bien sûr.
20:44Je ne suis pas d'accord avec vous, vous avez dit
20:46qu'elle était malade. Non, elle n'est pas
20:48malade, c'est ça le problème, c'est que ce sont des gens
20:50investis dans leur travail. Elle montre d'ailleurs
20:52une passion. Quand le médecin pose
20:54un diagnostic, le burn-out,
20:56à ce moment-là, ce n'est pas une maladie.
20:58Si on en fait une maladie,
21:00c'est vous qui êtes responsable
21:02et ce n'est pas une maladie.
21:04Il n'y a pas de maladie, mais il y a des arrêts maladie
21:06mais ce n'est pas une maladie. Il y a un arrêt maladie parce qu'il faut
21:08mettre les gens en dehors, mais ce n'est pas une maladie.
21:10Mais ça, c'est
21:12très subtil parce qu'effectivement, on en fait
21:14une maladie. Et du coup,
21:16ça rentre. Vous êtes malade
21:18donc vous n'en sortez pas.
21:20Dans un instant, on écoutera Dominique.
21:22C'est le message que vous avez entendu
21:24tout à l'heure sur le répondeur, Dominique, qui a été
21:26victime de burn-out, qui s'en est sorti.
21:28Qui pourra peut-être vous donner aussi
21:30un peu d'espoir, Sophie. Mais avant ça,
21:32Jean-Alphonse Richard
21:34est entré dans ce studio.
21:36Dans l'heure du crime, c'est tous les jours sur RTL,
21:3814h, 15h. Et au menu aujourd'hui,
21:40Jean-Alphonse. Alors écoutez, aujourd'hui,
21:42dans l'heure du crime, on va aller à Nalzaz,
21:44près de Mulhouse, avec l'affaire Éric Mausser,
21:46plombier, chauffagiste.
21:48Sa femme a été tuée de huit coups
21:50de couteau en matin de septembre 2013.
21:52Éric Mausser, il n'était pas là.
21:54Il était sur un chantier
21:56à l'heure du crime. Mais les enquêteurs
21:58vont douter, ils vont minuter
22:00son trajet et puis surtout, ils vont lever
22:02le voile sur la vie cachée de cet
22:04homme. Dix maîtresses recensées
22:06au total. Beaucoup de mensonges,
22:08beaucoup d'affabulations.
22:10Il est arrêté. Il n'y a pas de preuves, c'est vrai.
22:12Dans cette histoire, il n'y a pas de preuves. Donc on se met
22:14à douter aussi. Mais une
22:16foule d'indices. Alors lui, il nie absolument.
22:18Il va être deux fois condamné
22:20aux assises à 20 ans de prison. Il se
22:22dit toujours innocent aujourd'hui.
22:24Et il réclame la révision de son procès,
22:26d'où cette émission aujourd'hui sur Éric Mausser.
22:28Est-ce qu'il sera enfin entendu,
22:30cet homme qui a beaucoup menti ?
22:32Est-ce que le doute finira par l'emporter ?
22:34Eh bien, on vous dit tout dans l'heure du crime.
22:3614h sur RTL.
22:40A tout de suite.
22:42A tout de suite les amis.
22:44Jusqu'à 14h.
22:46Éric Brunet,
22:48Céline Landreau vous donne la parole
22:50sur RTL.
22:52Les auditeurs ont la parole sur RTL.
22:54Un salarié sur dix se dit
22:56en burn-out en France.
22:58On continue d'en parler dans RTL
23:00midi. Les auditeurs ont la parole dans un instant.
23:02Tous les jours, RTL vous donne
23:04la parole entre 13h et 14h.
23:0614h.
23:08Les auditeurs ont la parole
23:10avec Éric Brunet et Céline Landreau.
23:12Tellement de messages
23:14sur le burn-out. Nous sommes presque
23:16surpris nous-mêmes avec Céline.
23:18Victor, j'imagine que c'est la même chose au standard.
23:20C'est la même chose sur notre application RTL
23:22et sur notre page Facebook. Isabelle dans
23:24les Yvelines, je suis cadre dans une PME
23:26en région parisienne depuis trois ans.
23:28La pression liée aux responsabilités
23:30de mon poste et à la mauvaise ambiance dans la société
23:32me provoque palpitations, sensations
23:34de pression intense dans la poitrine, maux de tête.
23:36J'ai préféré démissionner
23:38pour un poste moins bien payé mais plus reposant.
23:40Agnès à Paris nous dit
23:42le témoignage de la dame de France Télécom.
23:44Elle parle donc de Béatrice qu'on avait en début
23:46d'émission et saisissant. C'est bien d'en parler.
23:48Voilà, on va prendre
23:50Dominique qui nous a laissé un message
23:52tout à l'heure. C'est le monsieur
23:54qui nous a laissé un message.
23:56Victor l'a rappelé. Bonjour Dominique.
23:58Bonjour monsieur Landreau.
24:00Madame Landreau pardon.
24:02Oui Madame Landreau.
24:04Ce n'est pas encore officiel.
24:06Ah bon d'accord. Nous sommes démasqués.
24:08Bonjour Madame Landreau.
24:10Bonjour monsieur Bruneau. Bonjour docteur.
24:12On vous écoute Dominique.
24:14Il y a eu beaucoup
24:16de témoignages féminins d'ailleurs
24:18et le burn-out
24:20vous disiez docteur plutôt les femmes
24:22en majorité. Elles se plaignent plus,
24:24elles en parlent plus.
24:26Quand vous dites qu'elles se plaignent plus
24:28on précise qu'il n'y a rien de péjoratif.
24:30Non, elles vont plus consulter
24:32et elles en parlent plus et les hommes
24:34ont la honte et en fait c'est là
24:36où ça va très très mal. Dominique on vous
24:38écoute. Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
24:40En fait si vous voulez, la chose
24:42déjà par rapport à Sophie
24:44votre précédente auditrice
24:46c'est qu'à l'époque le burn-out
24:48on n'en parlait pas.
24:50On ne parlait même pas de harcèlement moral.
24:52C'était en 98
24:54et en fait
24:56j'ai toujours été extrêmement actif
24:58un peu comme vos auditeurs précédents
25:00et je n'ai pas compris ce qui m'arrivait
25:02ça a basculé doucement du mois
25:04de février, mars
25:06jusqu'au mois de septembre
25:08où c'était vraiment
25:10le cas typique de
25:12vous faisiez votre boulot correctement
25:14vous demandiez des questions
25:16on les mettait de côté etc.
25:18Vous aviez l'impression petit à petit qu'on vous mettait de côté
25:20alors que vous faisiez bien votre boulot
25:22et puis je n'ai pas vu le coup venir
25:24et le 14 septembre 1998
25:26c'était mon anniversaire
25:28en plus, alors je vais vous dire, je m'en rappelle
25:30comme si c'était hier, maintenant
25:32je suis parti au boulot comme d'habitude
25:34et arrivé au rond-point à l'entrée de Reims
25:36et bien j'ai tourné
25:38j'ai tourné, j'ai tourné parce que je ne savais plus qui j'étais
25:40je ne savais plus où j'étais, je ne savais plus ce que j'allais faire
25:42et j'ai pété un plomb
25:44Vous avez tourné en voiture indéfiniment
25:46autour du rond-point ?
25:48Je ne savais plus qui j'étais
25:50j'ai appelé un numéro
25:52bon c'était ma femme
25:54je lui ai dit je ne sais plus qui je suis
25:56je ne sais plus où j'habite, rien du tout
25:58et donc cette histoire là
26:00tout de suite on a été voir le médecin
26:02derrière, le médecin a diagnostiqué
26:04une profonde dépression nerveuse
26:06ce que vous appelleriez maintenant
26:08un burn-out
26:10et puis ça
26:12a continué à descendre derrière
26:14vous avez l'impression de vous sentir plus utile à rien
26:16vous ne comprenez pas ce qui vous arrive
26:18vous ne comprenez pas ce qui vous arrive
26:20vous faisiez votre boulot, vous étiez actif
26:22vous aviez des responsabilités
26:24puis d'un coup plus rien
26:26et donc bon
26:28ce qui s'ensuit c'est que vous vous repliez
26:30sur vous même
26:32je laisse imaginer quand même
26:34aussi ce que peut ressentir la famille
26:36quand elle vous voit dans cet état là
26:38c'est à dire une larve en fait
26:40ni plus ni moins
26:42et d'un seul coup surtout
26:44c'était pas prévisible
26:46c'est à dire qu'il y avait des signes
26:48mais je ne les ai pas vus
26:50je posais des questions, on ne me répondait pas
26:52j'avais besoin de réponses pour un dossier
26:54on me disait on verra ça plus tard
26:56alors que c'était sur le grill
26:58ou alors on me disait laisse ce dossier
27:00on va le prendre ailleurs
27:02ça a été insidieux, perverse je dirais
27:04je crois que
27:06c'est une sorte de perversité
27:08vous êtes retrouvé en arrêt maladie
27:10etc
27:12et puis ça a duré
27:14quasi deux ans
27:16et ce qui est terrible c'est qu'effectivement on ne prononce pas
27:18à cette époque burn out
27:20l'expression on ne connait pas trop
27:22donc vous êtes
27:24vous devez passer comme un
27:26faible, un paria
27:28un dépressif
27:30mais au delà de ça en plus il y a la question
27:32on parlait de la notion
27:34de masculinité pardon pour sortir
27:36les vieux standards
27:38c'est un truc
27:40c'est presque j'imagine
27:42c'est presque dévirilisant
27:44j'essaie de me remettre dans le contexte des années 90
27:46Dominique
27:48on devait se dire celui-là
27:50qu'est-ce qu'il a
27:52c'est un faible
27:54de toute façon j'ai eu plus de chance
27:56qu'un de mes collègues dans la même boîte
27:58parce que lui il a fini par se pendre
28:00donc dans l'absolu
28:02j'ai eu plus de chance
28:04et c'était quelque chose qui était pour vous
28:06100% motivé par les conditions de travail
28:08ah bah ça
28:10mais c'était sûr
28:12il n'y avait pas d'autres raisons
28:14je vous dis encore une fois je faisais bien mon boulot
28:16j'avais été deuxième ou premier
28:18en chiffre d'affaires France l'année précédente
28:20donc je n'ai pas compris
28:22dans l'absolu je n'ai rien compris du tout
28:24vous voyez docteur vous parliez des objectifs
28:26là on est
28:28typiquement sur quelqu'un qui a l'air d'avoir une profession
28:30commerciale
28:32et qui avait des objectifs
28:34et cela dit ils s'en sortaient bien
28:36puisqu'il était premier ou deuxième
28:38oui mais il n'était pas reconnu
28:40la reconnaissance
28:42c'est important on l'a vu
28:44c'est souvent très commun
28:46la reconnaissance
28:48on précise que parfois
28:50c'est l'occasion
28:52de prendre un nouveau départ quand on n'arrive pas
28:54oui alors là on voit beaucoup d'échecs
28:56effectivement mais ça peut être aussi
28:58le burnout peut être aussi une chance
29:00ça peut être une chance aussi
29:02de sortir de quelque chose
29:04de quelque chose qui ne convient pas
29:06pour repartir sur quelque chose de plus sain
29:08apprendre à dire non
29:10apprendre à mettre des limites
29:12apprendre à faire du sport
29:14ne pas donner 100%
29:16dans le travail
29:18il faut changer aussi son mental
29:20parce que c'est structurant
29:22on est dès l'enfance
29:24formaté, performance, travail
29:26apprendre à dire non
29:28c'est le docteur Paul Clément
29:30qui nous a accompagné sur cette partie
29:32d'RTL midi les auditoires ont la parole
29:34merci docteur d'avoir passé quelques instants
29:36ces instants avec nous dans le studio
29:38il est 13h38 nous allons parler maintenant
29:40les amis d'Alain Delon
29:42car figurez-vous que sort
29:44ces jours-ci une biographie
29:46très fouillée d'Alain Delon
29:48et c'est l'occasion pour vous
29:50vous étiez peut-être en vacances
29:52pas à l'écoute d'RTL au moment où l'immense acteur
29:54a disparu, c'est peut-être l'occasion pour vous
29:56de nous raconter votre Alain Delon
29:58au 3210, à tout de suite
30:00ou gratuitement via l'appli RTL
30:02ou au 3210, 50 centimes la minute
30:06Les auditeurs ont la parole
30:08Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL
30:10il s'est éteint le 18 août dernier
30:12et au coeur de l'été
30:14un flot d'hommages a immédiatement
30:16salué le samouraï
30:18Alain Delon avec 88 ans
30:20et une vie romanesque que vous nous contez
30:22Philippe Durand, bonjour, vous publiez
30:24Alain Delon, un destin français
30:26c'est aux éditions Nouveau Monde
30:28une biographie à retrouver en librairie dès demain
30:30une somme, on peut le dire, qui ravira
30:32les fans tant elle est dense, c'est près de 900 pages
30:34c'est un travail
30:36d'enquête, d'historien
30:38presque, comment vous avez
30:40glané toutes ces infos, relu toutes ces
30:42interviews que vous citez en notes de bas de page
30:44je ne pourrais pas les dénombrer, c'est impressionnant
30:46moi non plus je ne pourrais pas les dénombrer
30:48il y a beaucoup de recherche bien entendu
30:50le travail s'est étendu sur à peu près 10 ans
30:52je n'ai pas fait que ça pendant 10 ans mais j'ai beaucoup
30:54cherché, il faut effectivement retrouver des interviews
30:56et les retrouver pas seulement en France
30:58ce qui est relativement facile mais il y a beaucoup
31:00donné d'interviews notamment en Italie
31:02à des interviews passionnantes en Italie
31:04on a donné en Allemagne, on a donné aux Etats-Unis, on a donné
31:06en Angleterre, on a donné au Japon
31:08donc il faut essayer de récolter le tout
31:10ce qui n'est pas forcément facile. Vous citez cette phrase
31:12d'Alain Delon, ma vie est un iceberg
31:14vous n'en connaissez que la partie publique
31:16mais les trois quarts sont enfouis
31:18c'est vrai que quand vous parlez avec des gens
31:20de nos milieux, journalistes, etc
31:22il y a toujours quelqu'un qui a une bonne anecdote, il y a toujours quelqu'un qui m'a dit
31:24mais Alain Delon a une fortune immense
31:26les cigarettes d'Alain Delon
31:28il a même des Rembrandt, il a des oeuvres d'art
31:30je ne sais pas si c'est vrai mais chacun
31:32a sa vision d'Alain Delon
31:34c'est vrai qu'il a amassé...
31:36Non, d'abord je suis absolument
31:38convaincu qu'il n'a pas cette fameuse fortune
31:40dont on parle, des Rembrandt il n'en a pas
31:42ça c'est une certitude
31:44il a gagné beaucoup d'argent
31:46mais il en a beaucoup dépensé dans tout ce qu'il a fait dans sa vie
31:48c'était pas un homme qui voulait gagner de l'argent
31:50il se servait de l'argent pour de nouvelles
31:52expériences, de nouveaux challenges
31:54et il en a gagné et il en a perdu beaucoup
31:56et je peux vous dire que les cigarettes d'Alain Delon
31:58je ne suis pas certain que ça rapporte encore des sous à la famille Delon
32:00je crois que la licence a été vendue
32:02et ça ne leur a pas rapporté beaucoup d'argent
32:04Alors il y a le mythe du Delon
32:06fortune gigantesque
32:08dégonflé, il y a aussi le mythe
32:10du Delon bad boy
32:12qui a fréquenté de trop près
32:14les mauvais garçons et les truands
32:16et qui lui même serait devenu
32:18non pas un truand mais quelqu'un qui
32:20a ce milieu, qui s'y plaît, qui y grenouille
32:22c'est vrai ?
32:24Oui, son amitié avec la voyoucratie
32:26pour être poli est tout à fait exact
32:28il ne s'en est jamais caché
32:30quant à ce que lui soit un truand
32:32je ne crois pas, sinon je pense qu'il aurait eu quelques casseroles
32:34et on aurait découvert quelques petites choses
32:36mais il était fasciné par ce milieu
32:38parce qu'il appelait lui les hommes d'honneur
32:40et les hommes d'honneur ont une parole d'honneur
32:42mais il avait une vision un peu cinématographique
32:44des voyous, parce qu'on sait tous
32:46pour avoir fréquenté, enfin si on fréquente un peu les voyous
32:48que s'il y a bien une chose qui n'existe pas chez eux
32:50c'est l'honneur
32:52Il y avait aussi une certaine tendance
32:54chez lui à réécrire un peu
32:56l'histoire, y compris l'histoire de sa vie
32:58en s'attribuant souvent le beau rôle
33:00Bien sûr, il a
33:02dans certaines circonstances
33:04inventé, c'est-à-dire
33:06Alain a inventé Delon, si vous voulez
33:08un personnage qui s'appelle Delon, qui n'est peut-être pas l'homme
33:10parfait, mais en tout cas un homme qui a beaucoup de qualité
33:12qui a fait beaucoup de choses, et ce Delon
33:14quelquefois quand on gratte un peu
33:16on parle par exemple de son séjour en Indochine
33:18n'est pas le Delon
33:20dont on lui parlait, si tu veux dire
33:22Lui parlait de cet engagement
33:24d'ailleurs il ne comprend pas que ses parents ne le retiennent pas
33:26Oui, ça c'est tout à fait exact
33:28Et puis après il y a des faits d'armes, bon
33:30Des faits d'armes il n'y en a pas beaucoup, parce que Alain Delon
33:32quand il s'est retrouvé en Indochine
33:34il a passé plus de temps, je dirais pas
33:36derrière des barreaux, mais disons à l'isolement
33:38pour être poli, qu'au combat
33:40et à la gare, il a fait beaucoup de bêtises
33:42en Indochine, il n'a pas tout raconté
33:44et quand on retrouve son dossier militaire
33:46et qu'on retrouve des témoins, on se rend compte que
33:48le parcours indochinois
33:50d'Alain Delon s'est plus fait
33:52entre quatre murs que sur le terrain
33:54Alain Delon, l'apprenti charcutier aussi
33:56Oui, à une époque il refusait
33:58qu'on parle de ça, il faisait même des procès
34:00aux journaux qui disaient qu'il avait été apprenti
34:02charcutier, alors que c'est tout à fait exact
34:04et tout d'un coup il s'est lâché, il a raconté
34:06notamment dans une interview italienne que je cite
34:08que même aujourd'hui
34:10des années après, il était capable de découper
34:12le cochon, il pouvait le faire devant vous
34:14sans aucun problème, et c'est vrai que
34:16ce n'est pas Delon qu'on connaît
34:18un charcutier, encore que je n'ai rien contre
34:20les charcutiers, bien au contraire !
34:22Patrice a fait le 3210, beaucoup d'appels autour
34:24d'Alain Delon, Patrice, bonjour !
34:28Bonjour Patrice, on vous écoute, vous êtes là ?
34:30Eh bien non, Patrice
34:32n'est pas là, nous allons prendre
34:34Sylvie, Sylvie, bonjour !
34:36Oui, bonjour à tous !
34:38Je vous écoute si vous avez des choses à dire
34:40J'ai une question à poser à Philippe Durand
34:42qui signe ce très beau livre
34:44Alain Delon, un destin français aux éditions
34:46du Nouveau Monde, il vous écoute
34:48Je dis ça parce qu'il y a souvent des gens
34:50Alain Delon est mort, on va faire un livre
34:52et il y a des gens qui font des livres
34:54un peu d'opportunisme
34:56Philippe Durand c'est quelqu'un qui a enquêté des années
34:58sur Alain Delon et ça n'est pas
35:00un livre d'opportunisme, voilà Sylvie, on vous écoute
35:02Moi je
35:04voulais savoir si en fait
35:06par rapport à cette personnalité
35:08complexe
35:10est-ce qu'il s'autorisait
35:12à être heureux parce que je pense
35:14que la complexité c'était
35:16plus de la souffrance parce que
35:18on avait l'impression que dès qu'il touchait
35:20le bonheur, il
35:22le fuyait
35:24Vous dites ça par rapport à ces histoires
35:26d'amour notamment ? Oui, par
35:28exemple, parce que
35:30quand on
35:32l'entendait parler des femmes de sa vie
35:34que ce soit Romy Schneider ou Mireille Dark
35:36on avait toujours
35:38l'impression qu'il avait été quitté
35:40et qu'il avait
35:42cette souffrance alors qu'en fait
35:44c'est lui qui l'ai quitté donc
35:46c'est pour ça, est-ce qu'il s'autorisait
35:48à être heureux dans sa vie ?
35:50Ça c'est une très bonne question de Sylvie
35:54Deux façons
35:56d'une part n'oublions pas qu'Alain Delon était un scorpion
35:58et on connait la fameuse légende du scorpion
36:00qui traverse la rivière
36:02avec la grenouille, donc il était
36:04effectivement un côté, j'allais dire
36:06c'est lui-même qui ronde les ponts
36:08dans des circonstances tout à fait
36:10spectaculaires et quand à la
36:12question, est-ce qu'il était heureux, il était
36:14il y a au moins un endroit où il était totalement
36:16heureux et ça j'en suis intimement convaincu
36:18c'était à Douchy, quand il était entre
36:20ces murs où personne venait le déranger
36:22marchant dans la forêt avec ses chiens
36:24autour de lui. Je crois que là c'était pour lui
36:26le comble du bonheur et de
36:28la tranquillité et à ce moment-là
36:30il abandonnait la carcasse
36:32et Alain Delon, il redevenait Alain
36:34cet Alain qui était une espèce de
36:36solitaire entouré de ses chiens comme il avait été
36:38un peu dans son enfance, un solitaire
36:40dont seul un chien
36:42l'avait aidé dans son parcours d'enfance
36:44Patrice, on a retrouvé Patrice
36:46le téléphone marche. Bonjour Patrice
36:48Bonjour Eric, bonjour Céline
36:50Bonjour. On vous écoute Patrice
36:52Oui, et bien moi
36:54j'ai la question qui me
36:56je veux pas dire qui me taraude
36:58mais je trouve qu'Alain Delon
37:00quand il était jeune, il était un peu
37:02orcueilleux, un peu fier
37:04et j'ai trouvé qu'en vieillissant
37:06il avait changé et qu'il était devenu
37:08alors pas plus abordable
37:10mais des gens, disons, qui se livraient
37:12un peu plus
37:14sur certaines choses de sa vie
37:16Oui, tout à fait
37:18c'est vrai qu'au début
37:20tout au début de sa carrière il était un peu sur la défensive
37:22justement à créer ce mythe
37:24Delon et avec l'âge il s'est
37:26rendu compte que ce mythe avait
37:28de moins en moins d'importance et c'est vrai qu'il s'est lâché
37:30et quand je parlais encore tout à l'heure de l'histoire
37:32du fait qu'il avait été garçon bouché
37:34il a osé le dire officiellement
37:36dans les interviews
37:38et plus les années passaient plus il
37:40redevenait le Alain
37:42et c'est ça qui était touchant
37:44quand on suit sa carrière
37:46c'est qu'il s'est lâché, il a avoué
37:48ses erreurs et ses peines
37:50de cœur et il l'a fait je pense avec
37:52sincérité et spontanéité
37:54tardive mais sincère. Bonjour Eve
37:56Oui bonjour
37:58Vous savez quoi Eve, on vous garde au chaud
38:00selon l'oricuel
38:02ça tombe bien je suis au chaud
38:04A tout de suite
38:16Nous parlons d'Alain Delon
38:18avec Philippe Durand qui
38:20signe Alain Delon un destin français
38:22aux éditions du Nouveau Monde 900 pages
38:24Elle sort quand ? Demain
38:26Eve est avec nous, ma chère Eve
38:28vous pouvez poser votre question à Philippe Durand
38:30C'est une situation
38:32que j'ai eu
38:34vis-à-vis d'Alain Delon
38:36il sortait de chez Lippe
38:38un jour et donc
38:40on passait sur le trottoir
38:42les gens devaient savoir qu'il était là
38:44donc il y a des gens qui voulaient faire des photos
38:46avec lui, alors ce n'était pas l'époque des portables
38:48encore, j'étais étudiante
38:50donc ce n'était pas l'époque des portables
38:52et du coup les gens voulaient
38:54des autographes évidemment, des photos
38:56il les a
38:58systématiquement repoussés
39:00mais vraiment d'une manière
39:02pas agressive
39:04parce qu'il n'aura pas cassé la figure
39:06heureusement
39:08mais cet acteur, enfin ce si grand acteur
39:10si hautain dans la vie
39:12je trouve qu'il y a
39:14quand même des choses
39:16je trouve que c'est très bizarre
39:18cette attitude
39:20il est acteur
39:22il est sur le lieu
39:24sur un
39:26sur le trottoir
39:28donc à ce moment-là
39:30il s'engouffre dans sa voiture
39:32s'il ne veut pas voir les gens
39:34j'ai une anecdote
39:36j'expliquais à votre standardiste
39:38on va acheter notre vin
39:40chez Pierre Richard à Grissant
39:42un jour j'y suis allée
39:44c'est lui, alors c'est un grand acteur
39:46ils sont vraiment au même niveau
39:48et un jour il y avait des figues
39:50je lui ai dit est-ce que je peux prendre une ou deux figues
39:52tiens t'as qu'à prendre l'échelle
39:54et t'as qu'à monter, t'as qu'à prendre 5 kilos de figues
39:56mais c'est pas les mêmes personnages
39:58ah bah non
40:00oui vous m'auriez raconté
40:02les deux anecdotes sans maître de nom
40:04j'aurais dit bah lui c'est Delon
40:06et l'autre Pierre Richard, Philippe Durand
40:08c'est pas dans son personnage
40:10Delon
40:12c'est pas le type qui est archi
40:14peut-être dans le privé mais dans le public
40:16c'est pas le type hyper sympathique qui copine
40:18c'est pas Fernandel
40:20exactement, il était renfermé
40:22dans son personnage, dans sa personnalité
40:24c'est vrai que c'est pas du style
40:26d'aller distribuer les figues au pied d'un arbre
40:28mais si on regarde bien
40:30le cinéma français, je peux vous citer
40:32à peu près 40 noms de personnalités
40:34qui sont à peu près dans la même mouvance
40:36et pour reprendre des personnalités très fortes
40:38Jean Gabin n'était pas un câlin
40:40quand on le voyait en un tournage
40:42Lino Ventura n'était pas du tout un câlin non plus
40:44quand il était hors tournage
40:46ou hors travail
40:48d'ailleurs j'ai parlé de Fernandel tout à l'heure
40:50il n'était pas un type extrêmement sympathique
40:52il n'était pas non plus très chaleureux
40:54méfiez-vous des gens de cinéma
40:56les fréquenter de trop près
40:58ça ne veut pas dire qu'ils vont vous embrasser
41:00Philippe Durand c'est une question personnelle
41:02qu'est-ce qui se passe au moment du tournage
41:04du film La Piscine
41:06Jane Birkin, Romy Schneider
41:08Maurice René
41:10l'immense Maurice René
41:12ça se passe dans le sud de la France
41:14Delon n'est plus avec
41:16Romy Schneider
41:18mais il va avoir une attitude très
41:20protectrice
41:22il aime toujours
41:24il y a une espèce de situation
41:26très particulière qui se crée pendant le tournage
41:28oui déjà il faut rappeler que c'est Alain Delon
41:30qui a insisté pour que ce soit Romy Schneider
41:32qui joue dans La Piscine alors que le rôle était prévu
41:34pour Monica Vitti, lui il a préféré
41:36Romy Schneider qui à ce moment-là était dans le creux de la vague
41:38ne l'oublions pas, donc c'est lui qui va dire
41:40essayer de relancer la carrière de Romy Schneider
41:42pour qui il avait une admiration
41:44à la fois en tant que femme, puisqu'ils avaient vécu ensemble
41:46mais une admiration en tant qu'actrice
41:48il a estimé que ça serait la meilleure actrice pour jouer face à lui
41:50et c'est vrai qu'il y a eu forcément une espèce de
41:52revival si je puis dire de sa part
41:54en tout cas des émotions qui ont été repoussées
41:56il faut le dire par Romy Schneider qui dit
41:58hors de question qu'on remette le couvercle
42:00ou qu'on replonge pour prendre le cas de La Piscine
42:02mais les relations étaient
42:04effectivement, et c'est ce qu'on sent dans le film
42:06parce que dans un film vous avez ce que montre
42:08l'image, mais il y a aussi ce que jouent
42:10et ce que proposent les personnages
42:12et si le film La Piscine est mythique
42:14c'est parce qu'il y avait non seulement un couple mythique
42:16mais il y avait une relation entre eux qui était un peu
42:18confus, faite d'amour
42:20de souvenirs, etc. et qui sert totalement
42:22le film. Et avec Serge Gainsbourg
42:24jaloux, qui vient avec une rôle
42:26s'installer à Saint-Tropez
42:28parce que lui il a Jane Birkin dans le coeur
42:30ils sont ensemble d'ailleurs, il est jaloux
42:32il est toujours à portée de main, alors il n'ose pas trop aller
42:34sur le tournage, mais il est là, il est dans les parages
42:36Il faut dire que sur le tournage
42:38il y avait deux redoutables
42:40Maurice Ronnet et Alain Delon, donc effectivement
42:42il y avait intérêt à protéger Jane Birkin peut-être
42:44Je voudrais qu'on accueille Fabienne
42:46qui a fait le 3210 aussi, bonjour Fabienne
42:48Bonjour
42:50Fabienne vous aviez une question
42:52ou vous souhaitiez juste parler d'Alain Delon ?
42:54Moi j'ai pas
42:56de question, je connais beaucoup
42:58ce personnage
43:00et je suis pas très d'accord
43:02avec l'auditrice que j'ai
43:04entendue il y a pas longtemps
43:06voilà, Eve
43:08j'ai eu la chance de le rencontrer
43:10une autre fois
43:12et il a été vraiment adorable
43:14adorable
43:16j'étais à Lyon
43:18au palais de justice
43:20il tournait un film en huis clos
43:22j'étais pratiquement
43:24seule dans la salle
43:26des pas perdus
43:28je l'ai vu sortir, je l'ai interpellé
43:30il m'a parlé un quart d'heure
43:34voilà, donc moi j'ai trouvé
43:36cet homme très
43:38sympa
43:40je suis fan
43:42de lui depuis
43:4413 ans, 14 ans
43:46j'en ai 58
43:48voilà, je l'ai toujours adoré
43:50c'était juste un témoignage de ma part
43:52et
43:54je pense que les
43:56les gens qui disent
43:58qu'il est invité à personne etc
44:00il avait de quoi
44:02être fière de lui
44:04voilà, moi je l'ai trouvé super sympa
44:06Merci
44:08Demain, vous serez ravis
44:10je pense de vous plonger
44:12dans Alain Delon, un destin français
44:14raconté par Philippe Durand aux éditions
44:16Nouveau Monde. Merci d'être passé
44:18Merci à vous. Merci beaucoup
44:20les amis, merci de votre fidélité
44:22on se retrouve demain pour RTL midi
44:24les auditeurs ont la parole à midi, midi 14h
44:26Céline Landreau, Eric Brunet, tout de suite nous faisons la place
44:28nous donnons la place
44:30le micro à Jean-Alphonse Richard
44:32avec tout de suite l'affaire Eric Mosser, deux fois condamné
44:34pour le meurtre de sa femme
44:36mais est-il le vrai coupable ?
44:38A tout de suite

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