Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 10 septembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Et dans un instant, vos témoignages aux 30 de 10, on vous attend, me dit du côté du standard,
00:13vous êtes nombreux à appeler sur ces arrêts maladie de complaisance ou pas.
00:16Mais tout de suite avec vous Céline, les 3 ou 4 infos importantes à retenir aujourd'hui.
00:21L'enseignante qui a frappé une enfant de petite section, mardi, dans une école parisienne a été suspendue.
00:28La vidéo du moment où elle violente, la petite fille, a été très largement partagée,
00:33visualisée des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux.
00:37Les parents de l'enfant, eux, ont porté plainte.
00:40Leur avocate, maître Vanessa Edberg.
00:43La petite fille n'est pas retournée en classe, elle ne veut pas retourner à l'école.
00:46Elle est, et c'est les termes du médecin, dans un état de choc sévère.
00:50Donc elle ne regarde pas les gens dans les yeux, elle ne veut pas parler de la maîtresse.
00:53Elle est vraiment en pleine âme.
00:55Les choses seront faites, bien faites. Il ne faut pas confondre vite à ces précipitations.
00:59Pour l'instant, on en est à accumuler les preuves.
01:01Il y a d'autres parents qui ont signalé des faits similaires.
01:04Les langues se sont déliées et les enfants ont parlé à leurs parents
01:07et ont dit qu'effectivement c'est une maîtresse qui frappait les enfants.
01:10Il devait s'exprimer pour la première fois à la barre.
01:13Dominique Pellicot est hospitalisé.
01:16Cet homme actuellement jugé par la cour criminelle du Vaucluse pour avoir drogué son épouse
01:22et l'avoir fait violer par des dizaines d'inconnus pendant des années.
01:26Et puis aux Etats-Unis, c'est le grand jour.
01:29Le jour du débat entre Kamala Harris et Donald Trump
01:33qui se rencontre pour la première fois 90 minutes de face à face.
01:36Ce sera à 21h à Philadelphia, 3h heure française.
01:40Les comptes rendus à suivre sur RTL dès demain matin 4h30.
01:44La météo avec vous cet après-midi, Peggy Broch.
01:48Une situation qui s'améliore quand même assez nettement.
01:50Oui, on va retrouver de belles éclaircies sur toutes les régions.
01:53Au sud de la Loire, plus au nord, on a encore pas mal de nuages.
01:56Un temps couvert sur les bords de Manches avec quelques averses et du vent.
01:59Entre l'embouchure de la Loire, le centre-valle de Loire, donc l'île de France
02:03et les Ardennes, entre nuages et éclaircies.
02:05Comme sur le Pays Basque et partout ailleurs.
02:07Donc des éclaircies plus franches, notamment près de la Méditerranée
02:10avec pas mal de vent près de la Méditerranée et sur la vallée du Rhône.
02:13Les températures 17 à 23 sur l'ensemble du pays.
02:16C'est un peu juste par endroit et toujours 25 à 28 degrés près de la Méditerranée.
02:20Merci Peggy.
02:29La situation n'est pas soutenable.
02:31L'assurance maladie s'alarme face à l'augmentation des coûts liés aux arrêts de travail.
02:36Elle dit qu'elle va peut-être davantage contrôler le travail des médecins.
02:40En tout cas accompagner les médecins.
02:42Maryse a fait le 30-20.
02:44Nous étions avec Mariano il y a un instant. Il est là Mariano.
02:46Mais on va prendre Maryse pour l'instant. Bonjour Maryse.
02:48Bonjour.
02:49Qui êtes-vous ? Pourquoi avez-vous fait le 30-20 ?
02:52Alors, je suis chef d'entreprise.
02:55Et bien évidemment je suis confrontée à ces arrêts maladie.
02:59Parfois abusives.
03:01Et je suis quand même choquée qu'aujourd'hui la sécurité sociale
03:06réagit justement à tous ces arrêts maladie.
03:09C'est-à-dire ?
03:11C'est-à-dire qu'en fait, voilà.
03:13Vous trouvez que c'est trop tard, c'est ça ?
03:15Bien sûr que c'est trop tard. Mais bien évidemment.
03:17Je veux dire, ça ne date pas d'aujourd'hui ce problème.
03:20Et là, d'un seul coup, on réagit.
03:23C'est vrai que je pense que le fait d'avoir la possibilité maintenant
03:27de pouvoir avoir des arrêts maladie via les vidéos avec des médecins.
03:33Si votre médecin est absent ou ne peut pas vous prendre,
03:36on va faire une vidéo, on va trouver un médecin qui va vous faire un arrêt maladie.
03:39Ça, nous on en a.
03:41Ça facilite aussi la chose et ça augmente tous ces arrêts maladie.
03:44Ça a été restreint quand même, les arrêts de travail par vidéos, consultations.
03:50Que ce soit restreint, c'est une chose.
03:53Mais c'est même scandaleux que ça existe.
03:55Je trouve ça choquant qu'on décide du...
03:58Si je peux me permettre de faire l'avocat du diable,
04:01la difficulté parfois dans les déserts médicaux, dans les grandes villes,
04:04de trouver un rendez-vous, j'allais dire physique, en cabinet, le jour même.
04:10Oui, je suis d'accord. Effectivement, je suis d'accord.
04:12Après, tout dépend de la problématique de santé.
04:15Les arrêts maladie, c'est formidable quand on regarde les jours chômés en France.
04:21C'est le vendredi et le lundi.
04:23Comme par hasard, les arrêts maladie touchent majoritairement,
04:26en tout cas le plus souvent, les deux jours qui encadrent le week-end.
04:29Comme par hasard, Maryse.
04:31Alors, il y a ça et il y a aussi...
04:33Moi, j'ai une agence dans les Landes,
04:36dans un milieu très touristique où, en période d'estival, c'est la fête,
04:40ce que c'est dans les Landes, etc.
04:42Et on a eu régulièrement, enfin on a régulièrement,
04:46des arrêts maladie, parce que nous, on travaille principalement,
04:49on travaille énormément pendant la période d'estival,
04:51des arrêts maladie, des tendinites, des problèmes aux poignets, etc.
04:59Juillet-août.
05:01Mais quand on va le soir, une fois qu'on a fini de travailler,
05:04quand on va assister à toutes ces activités,
05:07on les voit tous ces salariés en train de danser, de s'amuser et tout,
05:10et tout va bien, là, en fait.
05:12Et quand on en parle, c'est ça.
05:14Vous êtes dans une station balnéaire sur le littoral atlantique,
05:17dans le département des Landes,
05:19et quand, le soir, vous allez, pendant qu'il y a des touristes,
05:24quand vous allez vous promener après la journée de travail,
05:27vous voyez vos salariés qui sont en arrêt de maladie,
05:30en train de danser sur la plage, ou à côté de la plage.
05:35Exactement ! En train de danser, avec des canettes de bière, des machins,
05:38et tout va bien, ils ne sont pas du tout malades.
05:40Et les poignets, ils marchent bien, dis donc.
05:42Et il n'y a plus de tendinite, il n'y a plus rien.
05:44Donc ça, effectivement, et quand on en parle aux médecins,
05:46ils nous disent, mais écoutez, nous, on sait,
05:48enseignez-vous, on est médecin.
05:50Quand on en parle à la Sécurité Sociale,
05:52ben oui, on ne peut pas faire de contrôle,
05:54ou oui, c'est normal.
05:56Ce qui m'a toujours révulsé, moi, Maryse,
05:58c'est que des salariés puissent utiliser
06:00cette expression que je trouve un peu
06:02hors de propos,
06:04je vais me mettre en maladie.
06:06Puisque c'est ça,
06:08mon patron n'a pas voulu que je m'augmente,
06:10je vais me mettre,
06:12je me mets en maladie, comme si c'était moi
06:14qui pouvais décider de
06:16m'arrêter un mois, deux mois, six mois, trois jours.
06:18Mais c'est ce qui se passe, finalement.
06:20Et nous, en tant qu'employeur,
06:22moi, ça m'arrive de dire,
06:24ce salarié s'est mis en arrêt de maladie.
06:26Parce qu'on le sait.
06:28On a aussi une autre problématique, en tant que chef d'entreprise,
06:30et je trouve qu'il faudrait vraiment encadrer,
06:32c'est qu'il peut y avoir des salariés,
06:34moi, je travaille dans le secteur
06:36médico-social,
06:38en fait, on travaille avec des personnalités,
06:40on a des salariés qui
06:42viennent postuler dans votre entreprise,
06:44mais,
06:46donc on les prend,
06:48et puis ils vont se mettre en arrêt maladie,
06:50je suis désolée, je prends cette expression,
06:52en arrêt de travail
06:54suite à un accident de travail,
06:56parce qu'ils se sont fait mal au dos, etc.
06:58Donc ils vont être arrêtés
07:00pendant des mois, des mois, voire
07:02un, deux, trois ans,
07:04ils vont partir, finalement, ils vont être mis
07:06en incapacité, donc ils vont quitter l'entreprise,
07:08et ils vont les taper chez le concurrent,
07:10ils vont être embauchés,
07:12on n'a aucun, si effectivement,
07:14sur le CV, il n'est pas marqué qu'ils vont travailler
07:16à tel ou tel endroit, ils ne vont pas...
07:18Eh bien, on n'a aucune
07:20information, disons que ce salarié
07:22a été mis en invalidité,
07:24pas en invalidité, mais en incapacité de travail
07:26dans nos métiers, et il va recommencer dans l'autre société.
07:28Marise, vous qui êtes
07:30donc dans une petite ville,
07:32est-ce qu'on a une idée des médecins
07:34qui font ça, qui
07:36prescrivent des arrêts maladie pour des tendinites
07:38à des salariés qui dansent tous les soirs sur la plage ?
07:40Mais bien sûr qu'on les connaît, bien évidemment.
07:42C'est-à-dire que c'est toujours
07:44les mêmes ? Bien sûr.
07:46Pour vous donner un exemple,
07:48j'ai une salariée qui s'est mis en...
07:50Qui a été en arrêt...
07:52Elle s'est mise en arrêt maladie.
07:54Bien sûr, on le dit.
07:58Donc elle avait, soit disant,
08:00des examens à passer, et on lui disait
08:02mais alors les examens... Ah ben non, je n'ai pas encore fait,
08:04parce que son médecin lui-même était...
08:06Il était en arrêt.
08:08Donc elle a attendu plusieurs semaines
08:10avant de faire ses examens, parce qu'elle voulait
08:12que ce soit son médecin traitant,
08:14parce qu'on sait pertinemment que ce médecin traitant
08:16arrête facilement.
08:18Et sa salariée,
08:20ça doit faire 18 mois
08:22qu'elle est en arrêt.
08:24Quand on pense à la facilité
08:26avec laquelle certains médecins distribuent
08:28les arrêts maladie,
08:30et au mal
08:32que ça fait à certaines PME.
08:34Franchement, ça je pourrais pleurer,
08:36parce que j'ai vécu l'exemple de sociétés
08:38qui ont été désorganisées, je dirais
08:40presque même détruites,
08:42par des arrêts maladie abusifs.
08:44Et ça c'est terrible, terrible, terrible.
08:46On va peut-être justement donner la parole à un médecin.
08:48Bonjour Etienne.
08:50Bonjour Céline, bonjour
08:52Eric.
08:54Si vous permettez, je vais faire d'abord
08:56un résumé de la situation, de ce que je viens d'entendre.
08:58On a des arrêts maladie abusifs,
09:00on a...
09:02La réponse est oui.
09:04Oui, oui, oui.
09:06J'y sers, j'y sers.
09:08On a une chef d'entreprise qui nous dit même qu'il y a des accidents
09:10de travail, que c'est terrible
09:12de complaisance, que des sociétés
09:14sont détruites. Si on
09:16veut parler sérieusement, on va déjà parler
09:18de la réalité des choses.
09:20A noter pour la chef d'entreprise que je ne l'ai pas
09:22entendu parler de ces cadres
09:24qui martyrisent certaines équipes
09:26où on va avoir par différents
09:28médecins plusieurs arrêts maladie
09:30en même temps, voire des démissions en même temps.
09:32Là, on ne voit pas la sécu qui réagit,
09:34on ne voit pas la sécu qui va dans l'entreprise
09:36pour dire attendez, il y a un problème. Mais si, c'est pas vrai Etienne
09:38parce que ici, moi j'ai fait des émissions
09:40entières sur le burn-out
09:42et je n'ai jamais dit que le burn-out
09:44n'existait pas.
09:46C'est très bien, c'est formidable
09:48qu'on prenne en compte le burn-out
09:50aujourd'hui dans les entreprises. Formidable, très bien
09:52mais s'il vous plaît qu'on prenne aussi en compte
09:54les arrêts de travail abusifs.
09:56C'est deux choses différentes.
09:58Les arrêts de travail abusifs, qui est-ce qu'il faut aller voir d'après vous ?
10:00C'est les médecins ou c'est ceux qui abusent ? Parce que moi
10:02si vous me dites demain...
10:04Franchement, dans une petite ville, le gars qui colle des tendinites
10:06et des 15 jours d'arrêt pour des tendinites et qu'on voit
10:08les patients danser tous les soirs...
10:10Etienne, expliquez-nous
10:12comment en tant que médecin, on décide
10:14ou pas de prescrire un arrêt
10:16de travail ? Parce que j'imagine que c'est
10:18compliqué, même pour un professionnel, de mesurer
10:20la douleur de quelqu'un qui vous dit
10:22j'ai une tendinite, j'ai très mal.
10:24Bah oui, c'est difficile.
10:26Et puis c'est difficile aussi de savoir si le gars
10:28est allé en gastro...
10:30s'il a eu une gastroentérite la veille.
10:32Comment voulez-vous qu'on le sache ?
10:34L'arrêt maladie, c'est jamais quelque chose
10:36de scientifique, établi,
10:38ça marche bien, qu'on peut contrôler
10:40n'importe comment. On peut pas, nous,
10:42nous contrôler en tant que médecin
10:44en disant vous faites trop de ceci, trop de cela.
10:46Moi j'ai vu, une fois, depuis 12 ans
10:48où je suis installé, un médecin qui m'a dit
10:50vous vous rendez compte, vos arrêts maladie
10:52qui sont longs,
10:54ils sont trop longs. Et les cours,
10:56les cours ça va. J'ai dit
10:58non, mais en regardant les statistiques ensemble,
11:00les cours sont très courts. Ca veut dire que moi
11:02je donne encore moins d'arrêts à quelqu'un qui a
11:04une tendinite ou à une bronchite, c'était un de mes confrères,
11:06par contre mes longs arrêts, bah excusez-moi
11:08si j'ai des burn-out, excusez-moi si j'ai plus
11:10de cancéreux que quelqu'un d'à côté.
11:12Vous comprenez ?
11:14Les contrôles, moi, si vous voulez,
11:16la réalité elle est beaucoup plus
11:18complexe que la petite description de chef d'entreprise
11:20et je vous dis, allons voir,
11:22il y a des propositions pour éviter
11:24toutes ces choses-là. D'abord, la première
11:26proposition, c'est que les médecins de sécu
11:28fassent leur travail. Ca, ça va être
11:30une révolution. Ils vont faire leur travail,
11:32c'est-à-dire qu'ils vont prendre les statistiques
11:34un peu, ils vont prendre leurs statistiques
11:36et puis ils vont regarder par patient
11:38qui prend beaucoup d'arrêts.
11:40Et puis après, à l'arrêt suivant,
11:42ils vont se dépêcher
11:44d'aller voir le patient et dire
11:46attendez, cette fois-ci, c'est pourquoi là ?
11:48Ca, ça peut être une...
11:50Etienne, j'entends, mais pourquoi
11:52la France est le seul pays où les gens disent,
11:54les salariés disent, je vais me mettre
11:56en arrêt maladie ?
11:58Je vais vous donner une réponse très précise à ça.
12:00Je vais vous donner une réponse très précise à ça
12:02parce que dans d'autres pays,
12:04ça n'existe pas. Si vous allez au travail...
12:06En Espagne, il n'y a pas d'arrêt de maladie.
12:08En Allemagne, l'arrêt de maladie n'existe pas.
12:10Au Danemark, en Suède, en Finlande,
12:12en Autriche, il n'y a pas d'arrêt de maladie.
12:14En Italie, il n'y a pas d'arrêt de maladie.
12:16Ecoutez, si je ne peux pas vous répondre,
12:18on arrête là, c'est tout. Mais si je peux vous répondre,
12:20déjà, que les gens fassent leur travail,
12:22qu'on aille convoquer directement
12:24ceux qui abusent. On les connaît très bien.
12:26Moi, j'ai des patients qui n'abusent pas
12:28et parfois, je me fâche avec eux
12:30en leur disant, là, il faut le prendre
12:32parce que sinon, ça va mal se passer pour vous.
12:34Et quand je dis ça à quelqu'un,
12:36en général, il me dit, écoutez,
12:38vous ne pouvez pas me refaire le papier
12:40parce que je l'ai arraché en arrivant chez moi.
12:42Ceux qui abusent, vous voulez dire les salariés
12:44ou les médecins ? De qui parlez-vous ?
12:46Je pense qu'il faut contrôler les patients qui abusent.
12:48Et s'il est prouvé que ces patients
12:50qui abusent sont à rapporter
12:52à une activité médicale,
12:54s'il est prouvé que beaucoup
12:56abusent...
12:58Pourquoi il y a des médecins qui abusent ?
13:00C'est un peu du corporatisme.
13:02Etienne, il y a des patients qui abusent,
13:04il y a des médecins qui abusent,
13:06il y a des patrons qui abusent...
13:08Mais non, il n'y a pas de corporatisme.
13:10Déjà qu'on vérifie les patients qui abusent,
13:12qu'on vérifie les entreprises
13:14où il y a des patients
13:16qui abusent et qu'on mette des carences.
13:18Vous vous rendez compte que dans le privé,
13:20il y a beaucoup moins, c'est le directeur du Medef
13:22qui nous l'a dit ce matin, il y a beaucoup moins d'arrêt
13:24que dans le public. Et dans le public,
13:26s'il y a eu un jour de carence,
13:28du jour au lendemain, il y a eu beaucoup moins d'arrêt maladie.
13:30Oui, c'est vrai.
13:32Etienne, vous restez avec nous, marrez aussi
13:34s'il vous plaît, parce qu'on revient dans une
13:36poignée de secondes. D'accord.
13:38Pour Etienne, c'est plutôt les salariés
13:40qu'il faut contrôler et les
13:42chefs d'entreprise, mais pas
13:44les médecins. A tout de suite, les amis.
13:56Bon, Etienne, mon médecin
13:58tout à l'heure. C'est vrai, Céline me dit
14:00que tu as été dur avec Etienne. Bon, Etienne,
14:02il est là. Etienne, pardon, j'ai été dur avec vous,
14:04mais c'est mon truc, moi.
14:06Vous êtes médecin, on parle des arrêts maladie
14:08abusifs et j'adore le débat
14:10à la française, mais je vous aime, mon Etienne.
14:12J'adore débattre comme ça et c'est vrai que c'est mon sujet.
14:14Et c'est vrai, Etienne, que je reste marqué
14:16par ce que j'ai raconté tout à l'heure, c'est-à-dire
14:18il y a quelques années, je me souviens, une radio
14:20avait envoyé des journalistes
14:22toute la journée chercher des arrêts
14:24de maladies dans Paris.
14:26Il y avait, je ne sais plus combien de journalistes, et chacun
14:28devait en ramener dix et
14:30se présenter surtout en très bonne santé
14:32chez le médecin généraliste. Bon,
14:34eh bien, ils étaient tous revenus. Il n'y en avait pas
14:36un qui n'avait pas eu ses dix
14:38arrêts maladie. Pas un !
14:40Etienne, vous avez la parole.
14:42Vous allez chez votre médecin,
14:44vous dites, écoutez, cette nuit,
14:46je n'ai pas dormi, je n'ai pas fermé l'œil,
14:48j'ai eu des diarrhées monstrueuses.
14:50Vous croyez quoi ? Votre médecin va faire
14:52un toucher rectal pour le vérifier ? Non, vous avez raison.
14:54Donc, qu'est-ce qu'il va
14:56vous dire ? Il va vous dire, si vous êtes caissière,
14:58allez faire la caisse
15:00d'Hypervue
15:02si vous êtes caissière et que vous avez des diarrhées.
15:04Et si il vous dit ça le lundi,
15:06qu'est-ce que vous faites ? Vous le mettez en arrêt le lundi.
15:08Et si le gars vous répond, ah oui, mais attendez, moi, les arrêts,
15:10je ne supporte pas. Aujourd'hui, uniquement,
15:12vous vous faites piéger comme un bon. Ouais, mais
15:14je me souviens que les journalistes n'avaient pas joué comme ça.
15:16Ils avaient dit, voilà, docteur,
15:18je voudrais, justement, il s'amusait
15:20à le pousser dans ses retranchements,
15:22il disait, je voudrais trois jours. Je ne sais pas combien de journalistes,
15:24mais toi, dix, ça fait
15:26tout de suite qu'il y a eu six journalistes, ça fait soixante
15:28médecins. Donc, vous avez soixante médecins complaisants
15:30sur Paris ?
15:32Ben oui.
15:34Moi, j'en ai remplacé un. Moi, il y a
15:36très longtemps, j'en ai remplacé un.
15:38J'avais la nausée en allant le remplacer. Je ne l'ai
15:40remplacé qu'une fois. Après, je lui ai dit,
15:42adieu, parce que c'est déconsidérer
15:44soi-même que donner des arrêts
15:46abusifs, figurez-vous.
15:48Donc, moi, je n'ai jamais donné là-dedans,
15:50et je sais qu'il y a parfois des situations
15:52ambiguës où vous vous dites,
15:54la dame qui est en moi,
15:56elle me dit,
15:58pas tout de suite, mais j'ai déjà eu le cas,
16:00elle me dit, écoutez, docteur, je vais vous avouer,
16:02je n'ai rien du tout, mais mon mari
16:04est en train de mourir.
16:06Qu'est-ce que vous faites ?
16:08Allez au travail, la joie au cœur,
16:10il en a pour combien de jours ?
16:12Oui, oui, oui,
16:14là, j'entends ce que vous dites.
16:16Ceux qui font des abus,
16:18eh bien, coinçons-les.
16:20Je vous parle des patients,
16:22parce que ça, ça se voit très vite,
16:24c'est très simple à faire. Et si on rapporte
16:26ces patients abusifs
16:28à des activités de médecins,
16:30donc des activités de médecins qui seraient abusives,
16:32coinçons-les par la même occasion,
16:34ça débarrassera la profession
16:36de mauvais.
16:38Mais c'est tout, je veux dire,
16:40faites comme ça. Et puis, surtout,
16:42contrôlons dans l'entreprise aussi ce qui se passe.
16:44Moi, c'est incroyable, j'ai eu l'exemple hier
16:46d'une dame qui me dit, moi, j'en peux plus,
16:48je craque, j'ai dû la mettre, elle était déjà sous antidépresseur,
16:50j'ai dû lui renforcer son traitement,
16:52et elle me dit, ça va tellement mal
16:54qu'il y a des démissions et des arrêts
16:56de collègues, donc il y a bien
16:58un problème d'encadrement.
17:00Merci pour cette réponse
17:02assez discernée et nuancée.
17:04Bonjour Emile.
17:06Bonjour à toute l'équipe et bonjour aux auditeurs.
17:08Vous êtes-vous
17:10salarié, chef d'entreprise ?
17:12Je suis chef d'entreprise, restaurateur
17:14dans le nord de la France.
17:16On vous écoute.
17:18Septembre 2023, au retour
17:20de vacances, mon second de cuisine a demandé
17:22une rupture conventionnelle, parce qu'il ne voulait
17:24plus travailler le week-end. Chose que j'ai
17:26refusée après 40 années
17:28d'ancienneté dans ma cuisine.
17:30Je lui ai demandé de passer Noël avec moi et après
17:32de démissionner et de trouver un autre
17:34travail. Novembre,
17:36il y a eu une altercation en cuisine
17:38avec mon fils, qui était également en cuisine
17:40avec moi. Et le lendemain, arrêt maladie
17:42dans la boîte aux lettres.
17:44Au bout de 40 ans de présence.
17:46Et il s'est mis en arrêt maladie
17:48novembre, décembre, janvier, février, mars.
17:50Il m'a envoyé un recommandé pour avoir
17:52une rupture conventionnelle que j'ai refusée
17:54une deuxième fois. Et il a été à
17:56la médecine du travail sans mon autorisation
17:58pour dire qu'il était
18:00malade et qu'il ne pouvait plus reprendre son poste
18:02en cuisine. Et j'ai dû...
18:04La médecine du travail m'a obligé
18:06de le licencier.
18:08J'ai été obligé de le licencier
18:10au bout de 40 ans de présence
18:12dans ma cuisine. J'ai dû lui verser
18:14une indemnité de 35 000 euros.
18:16C'est terrible
18:18ces conventions-là.
18:20Parce que ce que vous décrivez,
18:22je l'ai entendu de la part de patrons de
18:24PME, restaurateurs, boulangers,
18:26pâtissiers, etc., mais des dizaines
18:28de fois. Je ne dis pas que
18:30bien évidemment ça n'a rien à voir avec les arrêts
18:32de travail abusifs, mais là,
18:34il y a vraiment une niche, Emile.
18:36C'est-à-dire que, bonjour, patron,
18:38est-ce que tu peux me faire une...
18:40Une rupture conventionnelle, s'il te plaît.
18:42Ah ben non, non, non, non.
18:44Et derrière, ça déclenche beaucoup,
18:46beaucoup d'arrêts maladie. C'est vraiment une niche, ça.
18:48Dites, et moi, j'ai été au culot.
18:50Je suis allé voir son médecin traitant.
18:52Et quand elle m'a reçu dans son cabinet,
18:54elle me dit, monsieur, je ne peux rien vous dire.
18:56Secret médical.
18:58Je n'ai jamais été convoqué une seule fois
19:00à la médecine du travail pour m'expliquer.
19:02Sachez qu'il était quand même depuis
19:0440 ans avec moi en cuisine.
19:06Il est venu à mon mariage.
19:08Il a vu naître mes enfants. 40 ans de présence
19:10dans ma cuisine. Et il s'est mis en arrêt maladie.
19:12Et le culot,
19:14au mois d'août, j'ai reçu un message.
19:16Joyeux anniversaire. On profite bien
19:18du soleil. Nous sommes en vacances.
19:20Oui. Merci,
19:22Emile, pour ce témoignage.
19:24Voilà. Merci à Étienne,
19:26médecin, qui était avec nous il y a quelques instants.
19:28On voulait attirer votre attention sur ce sujet. Chacun
19:30fera sa religion, entre guillemets,
19:32sur ces arrêts maladie abusifs
19:34que la CNAM a décidé
19:36de traquer un peu plus. Dans un instant,
19:38on parlera de cette enseignante
19:40qui a violenté une
19:42petite fille.
19:44Une petite fille de petite section qui hurlait
19:46dans sa classe. La vidéo est très partagée,
19:48très commentée aussi sur les réseaux sociaux.
19:50La ministre des missionnaires
19:52de l'éducation nationale parle d'une honte
19:54pour l'école. On en parle dans quelques minutes.
19:56Mais avant ça, on dit bonjour à Jean-Alphonse Richard.
19:58Bonjour, Jean-Alphonse Richard.
20:00Bonjour, Eric et Céline.
20:02À 14h, le menu de l'heure du crime, s'il vous plaît, Jean-Alphonse.
20:04On va revenir sur un parcours
20:06qui est étonnant. C'est le parcours d'un violeur
20:08insoupçonnable et insoupçonné.
20:10C'est un chauffeur-livreur
20:12de Nancy, une femme, deux enfants.
20:14Il s'appelle Arnaud Hopfner.
20:16C'était lui le violeur de la
20:18National 4. Pendant 4 ans,
20:20il y a eu ce mystère autour de la National 4.
20:22Une bande de goudrons
20:24de 100 kilomètres environ.
20:26Une quinzaine de femmes
20:28blessées et violées.
20:30Toujours de la même façon. Un homme masqué,
20:32armé d'un couteau. Des femmes
20:34qui l'attaquaient. Il va raconter que ces femmes
20:36lui faisaient penser à une maîtresse d'école
20:38qui l'avait punie et à une petite copine
20:40qui l'avait plaquée. Voilà, c'est
20:42ses seules explications. On l'a arrêté en 2012.
20:44Il montait en puissance.
20:46Une magistrate va dire qu'il s'apprêtait
20:48même peut-être à tuer, c'est-à-dire
20:50à passer au stade supérieur. Ça arrive.
20:52On l'a vu dans des affaires comme Fourniret, par exemple,
20:54où on passe peu à peu au stade
20:56supérieur. Le pôle d'école Keyes vient
20:58de reprendre ce dossier. Pourquoi ? Alors que l'homme est en prison.
21:00Eh bien parce qu'on soupçonne qu'il a fait
21:02bien d'autres forfaits qu'on ne connaît pas.
21:04C'est l'affaire Hopfner
21:06à 14h sur RTL.
21:08Nous sommes à l'écoute, Jean-Alphonse
21:10Richard. A tout de suite, mesdames, messieurs,
21:12pour cette professeure
21:14des écoles qui a frappé une
21:16petite élève en petite section de maternelle
21:18dans le 15e arrondissement de Paris. A tout de suite.
21:26Les jours des midis, prenez la parole
21:28sur RTL.
21:32Il est 13h32 et je vous annonce que nous allons
21:34aller vendredi. Vous le savez, au Mans, on va dans
21:36la Sarthe, le Mans. Et on ne sera pas les seuls.
21:38Vous avez reconnu la musique des Grosses Têtes.
21:40RTL passe 24
21:42heures au Mans, à partir
21:44de jeudi,
21:4618h, jusqu'à vendredi
21:4818h, Grosses Têtes comprise.
21:50Et à cette occasion, Victor,
21:52une super valise.
21:54Bonjour Céline, bonjour Rick, et puis bonjour à
21:56tous. La super valise RTL
21:58du vendredi 13. RTL vous
22:00offre, à l'occasion de l'émission des Grosses Têtes
22:02au Mans, la somme exceptionnelle
22:04de 13 000 euros cash
22:06pour cette super valise. Pas besoin de donner son
22:08contenu. C'est Laurent Ruquier qui vous appelle.
22:10Et si vous décrochez, bien sûr, vous remportez
22:1213 000 euros cash pour tenter...
22:1413 000 euros ? Bien, bien, bien. Ça vaut le coup de décrocher.
22:16Ça vaut le coup de décrocher et ça vaut aussi le coup
22:18de s'inscrire. Et pour ça, c'est très simple.
22:20Vous envoyez un SMS avec le mot valise
22:22au 74 975 centimes
22:24par SMS. 4 SMS
22:26maximum. Tirage au sort au Mans
22:28le 13 septembre. C'est donc vendredi.
22:30Bonne chance à tous.
22:40Moi, je me mets à la place de cette personne
22:42qui, sans doute, a une
22:44pression mentale
22:46de dingue, avec 30
22:48gamins de 3 ans
22:50qui pleurent comme ça à longueur de journée.
22:52Je peux comprendre qu'elle ait pété un plomb. Après,
22:54c'est pas pardonnable. C'est inconcevable.
22:56Mais en même temps, on peut se mettre à sa place
22:58et comprendre un peu.
23:00Qu'est-ce qui s'est passé, Céline ?
23:02Ça s'est déroulé dans le 15e arrondissement
23:04de Paris, dans une école maternelle, c'est ça ?
23:06C'est ça. C'était mardi
23:08matin, au lendemain de la rentrée scolaire
23:10sur une vidéo prise
23:12par un autre parent d'élève qui se trouve dans cette classe
23:14à ce moment-là. On voit une petite
23:16fille qui hurle fort,
23:18qui appelle sa maman, qui lui demande
23:20de revenir. Et puis, on voit une enseignante
23:22qui craque, si vous me
23:24permettez l'expression, qui lui pluverise
23:26un spray sans qu'on sache exactement ce que c'est,
23:28puis qui lui assène un coup assez violent
23:30dans le dos. Alors, on sait que les parents
23:32de l'enfant, prévenus par
23:34l'autre parent d'élève qui avait filmé la scène,
23:36ont décidé de porter plainte.
23:38L'affaire est prise très au sérieux.
23:40La ministre démissionnaire
23:42de l'Éducation Nationale
23:44a parlé de honte pour notre école. L'enseignante
23:46est déjà suspendue
23:48et, bien sûr, d'autres
23:50décisions seront prises
23:52au sein de l'institution.
23:54Nathalie a fait le 3210. Ma chère Nathalie, bonjour !
23:56Qui êtes-vous ?
23:58Nathalie.
24:00Elle a peut-être appuyé sur la touche muette
24:02de son téléphone.
24:04Ah, la voilà, Nathalie !
24:06Oui, c'est bon, c'est bon.
24:08Je suis actuellement enseignante et
24:10actuellement en partenariat avec mes élèves.
24:12Je trouve ça inadmissible, déplorable.
24:14Mais moi,
24:16je pense qu'il y a un gros travail à faire sur la formation
24:18et le recrutement des enseignants.
24:20Une petite qui hurle
24:22en maternelle le jour de la rentrée,
24:24il n'y a rien de plus
24:26banal.
24:28Je ne connais pas
24:30le parcours de cette
24:32entre guillemets collègue,
24:34mais pas d'AVF,
24:36pas d'aide de vie scolaire en maternelle.
24:38Quelle est
24:40sa formation ?
24:42Vous avez visionné les images,
24:44cette vidéo qui tourne et retourne.
24:46Elle lui
24:48assène un coup
24:50violent sur le dos.
24:52Elle ne la gifle pas, cette petite fille
24:54de 3 ans. Elle lui donne un coup dans le dos.
24:56C'est un coup violent,
24:58c'est une tape. Comment vous le qualifieriez ?
25:00Moi, je trouve ça inadmissible.
25:02Je trouve que c'est inadmissible.
25:04Je n'ai pas de mots.
25:06Et pourtant, j'ai eu des cas de violents.
25:08Moi, je me suis fait
25:10frapper par un élève.
25:12J'ai eu des jours d'ITT.
25:14Et c'était autrement
25:16violent que ça. La petite,
25:18elle est en souffrance.
25:20Quelle section ?
25:22Petite section ?
25:24Petite section.
25:26Rien de plus normal
25:28qu'un enfant qui a 3 ans
25:30réclame sa mère
25:32de n'importe quelle façon que ce soit. Ça peut être des pleurs,
25:34des hurlements,
25:36elle peut taper sur les murs.
25:38Elle n'a même pas l'excuse,
25:40cette enseignante,
25:42du pétage de plomb à la fin de l'année
25:44parce qu'elle est fatiguée. C'est le jour de la rentrée.
25:46C'est faux.
25:48On rappelle que même à la fin de l'année, ça reste interdit.
25:50Je suis d'accord.
25:52Je suis d'accord avec vous.
25:54Je me suis fait taper dessus.
25:56Je me suis
25:58laissée taper dessus.
26:00Parce que je savais
26:02que si je bronchais,
26:04c'était pour moi.
26:06C'est double tranchant.
26:08Là, pour le coup,
26:10j'aurais peut-être eu...
26:12Ça aurait peut-être été légitime
26:14parce qu'il a quand même tapé
26:16bien violemment.
26:18Pour le coup, je suis désolée.
26:20Je ne comprends pas.
26:22Merci beaucoup de réactions au 3210.
26:24Je vous souhaite une belle journée, vous qui êtes enseignante
26:26également en primaire. Vous avez fait le 3210.
26:28Écoutons la vidéo. Écoutons les cris
26:30de cette petite fille qui est terrifiée.
26:36Maman ! Maman !
26:38Maman des zombies !
26:40Maman, viens.
26:42Maman, viens me chercher.
26:44On entend l'enseignante, après avoir
26:46asséné ce spray, dire
26:48que ça fait du bien
26:50en s'adressant à l'enfant.
26:52Je pense, j'espère,
26:54que ce spray, c'est de l'eau.
26:58Je n'ose pas imaginer que ce soit autre chose
27:00que de l'eau puisqu'on voit sur cette vidéo
27:02cette enseignante qui tape la petite fille
27:04trois ans dans le dos et qui ensuite
27:06prend une sorte de spray et lui dirige
27:08vers le visage.
27:10Les visages sont floutés, donc on ne sait pas exactement
27:12où le spray a atterri.
27:14Emma a fait le 3210. Bonjour Emma.
27:16Bonjour à tous. Merci pour vos émissions
27:18qui sont toujours super intéressantes.
27:20On essaye.
27:24C'est dans le domaine de l'actualité.
27:26Je ne suis
27:28absolument pas d'accord avec
27:30ce qui s'est dit.
27:32Dans le sens où
27:34déjà, on ne sait pas
27:36dans quel contexte cette petite fille
27:38a fait sa crise de l'air.
27:40Maintenant, l'enseignante,
27:42je pense qu'elle n'est pas débile au point
27:44d'avoir aspergé l'enfant
27:46avec autre chose que de l'eau.
27:48Elle a quand même essayé de la calmer.
27:50Maintenant, oui,
27:52c'est une enfant de trois ans, bien sûr.
27:54C'est inadmissible qu'une enseignante
27:56se retrouve avec 30 enfants
27:58de cet âge-là, toute seule.
28:00Ça, c'est sûr.
28:02Maintenant qu'elle est pétée un câble,
28:04je peux tout à fait le comprendre.
28:06Vous n'excusez pas, mais
28:08vous trouvez des circonstances qui peuvent
28:10t'expliquer un geste pareil.
28:12Bien sûr.
28:14Bien sûr.
28:16C'est une petite fille.
28:18J'ai eu deux garçons.
28:20Quand ils allaient à l'école, un parent était ravi d'y aller
28:22et l'autre était plus réticent.
28:24À un moment donné, il faut faire comprendre
28:26à l'enfant, dans le cadre des parents,
28:28ce que je veux dire.
28:30Emma, sauf que vous êtes
28:32un peu vieille école sur ce sujet,
28:34parce qu'une maîtresse n'a plus le droit
28:36de gifler, de taper ou de frapper un enfant.
28:38Oui, alors, écoutez,
28:40j'ai eu deux garçons.
28:42À un moment donné,
28:44je veux bien négocier, mais à un moment donné,
28:46quand ça va trop loin, moi, je suis désolé.
28:48Je suis contre la violence sur les enfants.
28:50On est bien d'accord.
28:52Mais vous mettez un stop.
28:54Emma, vous nous expliquerez dans un instant
28:56avec vos deux garçons.
28:58On est désolée, on doit marquer une petite pause.
29:00On vous retrouve juste après ça.
29:02Contactez-nous gratuitement
29:04via l'appli RTL ou au 3210.
29:08Jusqu'à 14h, les auditeurs
29:10ont la parole.
29:14Bonjour, il n'y a que moi que ça choque
29:16qu'un parent filme la scène d'une institutrice
29:18frappant un élève de 3 ans
29:20plutôt que d'intervenir.
29:22Il y a quand même quelque chose
29:24qui m'interpelle. Visiblement,
29:26il y avait un papa ou une maman
29:28qui étaient présentes.
29:30Mais dans ce cas-là, pourquoi cette personne
29:32n'est-elle pas intervenue ?
29:34Pourquoi, tout simplement, n'a-t-elle pas
29:36essayé de calmer à la fois
29:38la maîtresse ou l'enfant ?
29:40Les images sont ultra choquantes.
29:42Moi, je suis encore plus choqué.
29:44Finalement, il y a quelqu'un
29:46qui sort son smartphone, qui filme la vidéo
29:48sans même intervenir.
29:50J'espère vraiment que s'il y a un parent
29:52et témoin de quelque chose comme ça
29:54avec mon enfant, qu'il interviendra
29:56pour essayer de calmer la situation.
29:58Beaucoup de réactions et des questions intéressantes.
30:00Je n'y avais pas pensé à ça.
30:02Bien sûr, il y a quelqu'un qui filme
30:04tranquillou cette scène
30:06de ce professeur des écoles
30:08qui frappe
30:10une élève
30:12de 3 ans, qui est en petite section.
30:14On est avec Emma.
30:16Emma nous dit tout à l'heure
30:18« Moi, je comprends
30:20qu'aujourd'hui, pour calmer
30:22les débordements
30:24de certains élèves,
30:26on utilise
30:28la gifle ». Franchement, Emma,
30:30vous êtes à rebrousse-poil de l'histoire.
30:32Elle a dit « Il ne faut pas frapper les enfants ».
30:34Mais parfois, il faut dire « Stop ». C'est ça, Emma ?
30:36Ce que je veux dire, c'est que
30:38j'ai eu des enfants et des petits-enfants.
30:40Je veux bien négocier, mais à un moment donné,
30:42aussi dans le cadre familial,
30:44on doit faire comprendre à l'enfant qu'à un moment donné,
30:46il ne sera plus dans les jupes de maman.
30:48Oui, mais je ne comprends pas.
30:50Emma, allez jusqu'au bout de votre pensée.
30:52On lui fait comprendre comment ?
30:54Comment ?
30:56De quelle façon
30:58est-ce qu'on fait comprendre à l'enfant
31:00qu'il a été trop loin ?
31:02Peut-être en lui parlant,
31:04mais quand on a 30 élèves
31:06de cet âge-là, comment voulez-vous
31:08gérer la situation ? Je vous pose la question.
31:10C'est impossible.
31:12La solution, c'est de mettre
31:14quelqu'un avec cette personne.
31:16Je croyais que vous alliez me dire
31:18qu'au bout d'un moment, quand ça va vraiment trop loin,
31:20il faut comprendre qu'un enseignant puisse
31:22donner une gifle à un élève.
31:24Oui, mais moi je comprends très bien.
31:26Je ne la trouve pas, mais je comprends très bien.
31:28Je comprends très bien.
31:32J'entendais aussi des auditeurs qui disaient
31:34que ce n'est pas normal
31:36qu'un parent d'élèves
31:38filme la scène, mais je suis absolument d'accord.
31:40Moi, j'habite près d'Annecy. Quand il y a eu la tuerie
31:42de ce filet qui est venu
31:44au parc pour tuer des gens,
31:46mais pourquoi il y a des gens
31:48qui ont filmé ?
31:50Alors ça, c'est décourageux, je vous le dis.
31:52Il y a quelque chose
31:54qui se passe dans la rue. Non, on va d'abord
31:56filmer, plutôt que d'aller
31:58porter sur la personne.
32:00C'est vrai que c'est un autre sujet, mais qui
32:02interpelle, vous avez raison, Emma.
32:04Ça me fascine aussi les gens
32:06quand il y a un concert, qui passent une heure
32:08avec leur smartphone à filmer
32:10le concert. Ils regardent leur smartphone,
32:12mais ils ne s'imprègnent
32:14pas du moment absolument magique d'avoir
32:16devant soi, je ne sais pas,
32:18Benjamin Biollet qui chante, mais ils regardent leur smartphone.
32:20J'entends votre amour pour
32:22Benjamin Biollet, mais je pense qu'on s'écarte un peu du sujet.
32:24Oui, c'est la pathologie.
32:26Il y a quand même quelqu'un qui, au lieu
32:28d'intervenir pour venir en aide
32:30à cette gamine de 3 ans qui se faisait frapper
32:32par sa prof, sa maîtresse,
32:34a préféré filmer la scène.
32:36C'est un peu pareil, pardon. Camille est avec nous.
32:38Oui, bonjour.
32:40Qui est Camille ?
32:42Alors, je suis enseignante
32:44en lycée, donc je n'ai pas à proprement
32:46parler des enfants de maternelle, mais je suis enseignante.
32:48Alors,
32:50un, je suis
32:52choquée évidemment par la vidéo.
32:54Ça me fait énormément
32:56de peine pour cette pauvre enfant.
32:58Mais je suis d'autant plus choquée par
33:00les propos d'Emma, juste avant.
33:02Pardon, mais
33:04avoir des enfants et éduquer
33:06ces enfants, c'est quand même différent
33:08d'enseigner à des enfants.
33:10On ne se comporte pas de la même façon avec ses propres enfants
33:12qu'on se comporte avec nos élèves.
33:14Quand elle dit
33:16qu'il est inadmissible qu'il y ait 30 enfants,
33:18malheureusement, je suis désolée, mais c'est la base
33:20de notre métier maintenant. On aimerait bien avoir des classes
33:22avec moins d'élèves, mais
33:24là, c'est la base. Et on fait avec.
33:26Les profs sont formés pour.
33:28Alors, cette professeure, je ne sais pas
33:30si c'est une contractuelle, une titulaire,
33:32j'en sais rien du tout, mais
33:34ce n'est pas sa faute si elle a 30 élèves.
33:36Elle n'est
33:38normalement pas toute seule.
33:40En maternelle, généralement, les professeurs
33:42ont des ADCEM, donc peut-être que
33:44l'ADCEM était ailleurs, peut-être que l'ADCEM
33:46n'était pas là, mais généralement, en maternelle,
33:48ils ont une ADCEM, donc ils ne sont pas seuls.
33:50Après, la personne qui a filmé,
33:52je pense, j'espère
33:54que si elle n'est pas intervenue,
33:56c'est justement pour avoir des preuves, parce que
33:58sûrement, ce n'était pas la première
34:00fois que ça se passait. Il y a peut-être eu des
34:02soupçons l'année d'avant, je n'en sais rien.
34:04Justement, Camille,
34:06l'avocate des parents
34:08qui ont porté plainte a
34:10expliqué que cette
34:12fillette de 3 ans, c'était son deuxième jour
34:14d'école, on le rappelle, avait
34:16déjà dit la veille
34:18qu'elle avait reçu des coups.
34:20Alors ça, c'est les propos de l'avocate
34:22des parents qui ont porté plainte.
34:24La personne qui a filmé, à ce stade,
34:26en tout cas, nous, on ignore qui c'est, on sait juste
34:28que c'est un autre
34:30parent de la classe, que
34:32ce parent a montré la vidéo
34:34aux parents de
34:36l'élève violenté, mais c'est vrai qu'on n'a pas
34:38beaucoup plus d'infos.
34:40Cela dit, on ne connaît pas le contexte. Peut-être que c'est un parent
34:42qui filme la rentrée scolaire
34:44de son propre enfant,
34:46qui déclenche la vidéo
34:48juste pour filmer ça,
34:50et qui est saisi
34:52par cette scène et qui la filme.
34:54Parfois, il faut quelques secondes pour réagir.
34:56Il ne faut pas non plus jeter la pierre à ce
34:58parent-là, qui était peut-être simplement venu
35:00filmer les premières minutes
35:02de la scolarisation de son fils
35:04ou de sa fille en petite section.
35:06Restez avec nous,
35:08on continue évidemment
35:10d'évoquer cette
35:12vidéo qui fait beaucoup
35:14réagir. Vidéo très commentée sur
35:16les réseaux sociaux. Une affaire qualifiée
35:18de honte pour notre école par la ministre des
35:20missionnaires de l'éducation nationale. On revient juste après ça.
35:31Jusqu'à 14h,
35:33les auditeurs ont la parole.
35:35Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
35:37Il s'appelle Victor
35:39d'Arcas. Il est le chef
35:41absolu du standard.
35:43Il règne sur
35:45trois standardistes, parfois
35:47même davantage à RTL.
35:49Victor, est-ce qu'on a beaucoup de réactions
35:51sur ce sujet, sur cette
35:53enseignante qui, le lendemain de la rentrée,
35:55a frappé une petite
35:57fille de 3 ans dans la classe ?
35:59Oui, on a beaucoup de réactions à l'image de
36:01Vincent. Une grande proportion d'auditeurs nous interpellent
36:03et nous disent qu'il faudrait s'interroger
36:05sur l'attitude de la personne qui a filmé.
36:07Ne pouvait-elle tout simplement pas intervenir ?
36:09Et puis, Marie-Sophie se dit
36:11scandalisée tant par le fait qu'une institutrice
36:13porte la main sur une fille de 3 ans,
36:15mais également sur le fait qu'un parent
36:17prenne le temps de filmer.
36:19Ça monte beaucoup.
36:21Qui filme ? Pourquoi filme-t-il ?
36:23Pourquoi n'intervient-il pas ?
36:25C'est vraiment un sujet que je n'avais pas
36:27vraiment vu en préparant cette émission,
36:29mais vous êtes nombreux à tirer notre attention
36:31là-dessus. Camille était avec nous,
36:33on va la garder. Camille, on va
36:35passer la parole à Christelle.
36:37Bonjour Christelle. Qui est Christelle ?
36:39Bonjour. Oui, c'est Christelle.
36:41J'ai 50 ans.
36:43J'ai été opérée il n'y a pas longtemps.
36:45Je suis à la recherche d'un emploi.
36:47Je suis en Vendée.
36:49La Terre Sainte.
36:51Céline Landreau est vendéenne aussi.
36:53Autant vous dire la vérité.
36:55Vous vouliez réagir à
36:57ces violences dans
36:59cette classe maternelle.
37:01Quand j'ai vu ça,
37:03ça m'a rappelé des souvenirs d'enfance.
37:05J'ai 50 ans et je suis allée à l'école
37:07à Avrier dans le 49
37:09où l'institutrice
37:11mettait
37:13l'élève debout
37:15sur la table, sur son bureau
37:17et c'était
37:19cul nu devant tout le monde.
37:21Je vous assure,
37:23j'ai pas eu le droit, heureusement,
37:25mais ça m'a quand même
37:27laissé des traces.
37:29Et ça dans les années 80, Christelle ?
37:31Oui, c'était en
37:33CP. J'ai encore
37:35le nom en tête de l'institutrice.
37:37Je ne le donnerai pas évidemment.
37:39Franchement,
37:41j'avais 7 ans, 8 ans,
37:43quelque chose comme ça.
37:45Pourtant, les années 80,
37:47c'est les années Mitterrand.
37:49C'est si dérange que vous me dites.
37:51Ce n'est pas les années 50.
37:53Non.
37:55Je suis outrée
37:57par le comportement de l'institutrice
37:59à leur dire
38:01pétage de plomb. Non, à ce moment-là,
38:03elle change de métier. En plus, on est à la rentrée.
38:05Il n'y a aucun prétexte
38:07de pétage de plomb quand on fait ce métier.
38:09C'est une classe de maternelle.
38:11Maternelle dit materner les enfants.
38:13On a
38:15de la patience. On est fait pour ça ou pas.
38:17Je pense qu'il faut
38:19qu'elle change de métier parce qu'elle est
38:21mal barrée.
38:25Camille est avec nous toujours.
38:27Camille,
38:29je pense qu'en ce moment,
38:31cette institutrice,
38:33elle concentre
38:35énormément de regards
38:37ceux de l'éducation nationale,
38:39ceux du rectorat,
38:41ceux des parents d'élèves,
38:43ceux des parents d'élèves dans sa classe
38:45qui sont en train de se dire,
38:47ça peut être arrivé également à mon fils ou à ma fille.
38:49Bien sûr.
38:51Qu'est-ce qu'elle risque ?
38:53D'être
38:55radiée, tout simplement.
38:57C'est la sanction la plus forte.
38:59Après, je suis totalement d'accord avec
39:01l'auditrice précédente. Quand on fait ce métier,
39:03c'est parce qu'on aime les enfants.
39:05Là, elle peut avoir des soucis perso.
39:07Je ne vois que ça pour expliquer cette réaction.
39:09Mais les enfants n'en sont pas responsables.
39:11Encore moins des enfants de 3 ans
39:13pour qui c'est la rentrée, c'est le deuxième jour.
39:15Ils ne connaissent pas. Moi, personnellement,
39:17ma fille, elle a 4 ans. Le mardi,
39:19il y avait des enfants qui hurlaient de la même façon
39:21dans le hall. Ils réclamaient
39:23leurs parents. Mais c'est tout à fait normal.
39:25Une nouvelle classe,
39:27un nouvel établissement, des adultes
39:29qui ne connaissent pas, des enfants qui ne connaissent pas.
39:31Oui, ça fait beaucoup de changements intégrés à cet âge-là.
39:33Bien sûr.
39:35Je pense que la réaction, évidemment, est choquante.
39:37Mais je pense qu'elle ne se pardonne pas.
39:39Il y a sûrement des explications.
39:41Mais malheureusement, je suis d'accord.
39:43Je pense qu'elle n'a qu'une solution,
39:45c'est de changer de métier.
39:47Elle n'a plus la patience
39:49et l'amour pour les enfants
39:51qui est nécessaire, surtout à cet âge-là.
39:53Qu'est-ce que vous risquez, Camille,
39:55si vous êtes prof en lycée ?
39:57Imaginons que vous frappiez en seconde.
39:59Qu'est-ce que vous risquez
40:01si vous frappez un élève, vous, Camille ?
40:03La même chose. Je suis convoquée au rectorat.
40:05Je peux avoir un blâme.
40:07Je peux être radiée.
40:09J'ai une plainte des parents. Je peux être convoquée
40:11au tribunal, ce genre de choses.
40:13Et virée de l'éducation nationale ?
40:15Bien sûr.
40:17Personnellement,
40:19un professeur frappe un enfant,
40:21je comprendrai qu'il soit radié.
40:23Il n'y a pas...
40:25On précise jusqu'à mid,
40:27qu'à ce stade, cette enseignante est suspendue,
40:29qu'il y aura à la fois une enquête pénale,
40:31puisque les parents ont déposé une plainte,
40:33et une enquête administrative qui pourra conduire
40:35à un conseil de discipline,
40:37voire des sanctions qui, vous le disiez,
40:39font du blâme à la révocation.
40:41C'est ce qu'a précisé le rectorat.
40:43Merci Camille, merci Christelle,
40:45merci Annick, merci à toutes celles et ceux
40:47qui nous ont appelés au 3210,
40:49qui ont utilisé l'application Vertel,
40:51qui fonctionne très bien. Céline Landreau,
40:53je dois vous dire que dans quelques instants,
40:55il y aura les infos de 14h,
40:57et il y aura l'immense, le géant de la radio,
40:59Jean-Alphonse Richard,
41:0114h-15h, l'heure du crime.
41:03L'heure du crime, aujourd'hui, on va à Nancy,
41:05avec le violeur de la National 4.
41:0714h pile, à tout de suite.