Regardez Les auditeurs ont la parole du 27 novembre 2023 avec Eric Brunet.
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00:00:02 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:06 Alors vous nous appelez au 3210, y'a-t-il, y'aurait-il en France une petite partie de la jeunesse qui ne serait pas récupérable ?
00:00:14 Que pensez-vous de cette formule, Franck ? Bonjour Franck.
00:00:17 Alors je ne dirais pas qu'elle n'est plus récupérable, mais elle sera très difficile à remettre sur les bons rails.
00:00:26 Bien, restez avec nous surtout. Vous nous appelez au 3210 tout de suite, c'est le rappel des titres avec vous Agnès Bonfillon.
00:00:33 Bonjour, rebonjour.
00:00:34 Rebonjour Eric. La mort de Thomas fait courir le risque d'un basculement de la société, déclaration d'Olivier Véran.
00:00:41 Déplacement dans la Drôme ce matin, le porte-parole du gouvernement faisait clairement allusion à la venue ce week-end de dizaines de militantes d'ultra-droite à Romand-sur-Isère pour en découdre.
00:00:52 Trois ans après l'assassinat de Samuel Paty, le procès des six anciens élèves de son collège s'est ouvert ce matin devant le tribunal pour enfants à huis clos.
00:01:02 Certains d'entre eux sont accusés notamment d'avoir aidé le terroriste à identifier le professeur d'Histoire-Géo contre 300 euros en liquide.
00:01:10 Selon l'accord conclu entre le Hamas et Israël, la trêve humanitaire dans la bande de Gaza devrait se conclure ce soir, avec un nouveau groupe d'otages libérés contre des prisonniers palestiniens en quelques heures.
00:01:21 La question désormais c'est de savoir si cette trêve peut être prolongée et du coup, voir la libération de davantage de personnes.
00:01:29 La météo, Louis Baudin, de la pluie et de la neige en basse altitude.
00:01:35 Oui c'est impressionnant, on a eu un an et demi sans pluie, puis d'un seul coup on a l'impression que la nature rattrape tout.
00:01:40 Quand on voit les images radar, il pleut partout, intensément, puis vous avez raison, ça se transforme en neige à basse altitude dans les régions de l'Est.
00:01:47 Une neige qui va vraiment tomber en abondance, encore une fois, des Vosges au Jura, des Alpes au Massif central, sur les Pyrénées, il y en aura partout.
00:01:54 Il faudra vraiment être entre la côte d'Azur et la Corse pour échapper peut-être à cette humidité.
00:01:58 Le vent est également de la partie, 60-70 km/h.
00:02:01 Et puis les températures, à peine de saison, notamment dans le Nord-Est, entre 3 et 6-7 degrés seulement, entre 8 et 13 degrés ailleurs.
00:02:08 Quand même, là on revient à ces valeurs de saison, il y en aura même 13 à 16 degrés près de la Méditerranée.
00:02:13 Et ce temps va se poursuivre demain ?
00:02:15 Oui, il va se poursuivre avec des petites périodes d'accalmie, mais d'autres perturbations vont revenir, notamment de mercredi soir jusqu'à vendredi.
00:02:21 On a un système qui va passer sur la France avec beaucoup de conséquences, peut-être de la neige jusqu'en pleine dans la moitié Nord,
00:02:26 beaucoup de vent, peut-être encore des vents tempétueux sur l'Atlantique, de la neige en montagne,
00:02:30 avant peut-être une accalmie pour le week-end prochain, mais voyez, un milieu de semaine encore très très instable.
00:02:36 Merci beaucoup Louis.
00:02:37 Merci Louis Baudin, on vous retrouve demain midi à Nièce.
00:02:39 Merci d'avoir passé avec nous cette première.
00:02:42 J'espère que vous resterez, mesdames, messieurs, pour la seconde.
00:02:45 J'accueille dans le studio Lisa Marie Marques, bonjour.
00:02:48 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:02:49 Avons-nous reçu des messages pertinents, intéressants sur le répondeur des auditeurs en la parole ?
00:02:54 Et oui, ce week-end nous avons appris le décès de Gérard Collomb, maire de Lyon durant 20 ans,
00:02:58 puis ministre, Franck a souhaité lui rendre hommage écouté.
00:03:02 Bonjour les auditeurs, nous apprenons par RTL le décès de Gérard Collomb, ancien maire de Lyon et ancien ministre de l'Intérieur,
00:03:09 sa serre-condoléances à sa famille, au Parti Socialiste, qui ne l'a jamais compris,
00:03:15 n'a jamais voulu travailler avec lui, n'a jamais voulu le nommer ministre sous Jospin et sous Hollande.
00:03:21 Il s'est donc rapproché d'Emmanuel Macron.
00:03:24 Je pense qu'il aurait été mieux au ministère de l'Agriculture ou des Collectivités Territoriales.
00:03:28 Il a voulu le ministère de l'Intérieur.
00:03:30 Voilà, il s'en va, sa serre-condoléances à ses proches.
00:03:33 Sur un tout autre sujet, le froid est arrivé l'an dernier
00:03:37 et parmi les mesures du plan sobriété énergie, l'une d'elles était la limite de 19 degrés
00:03:42 pour chauffer les bâtiments publics, les bureaux et fortement encouragés dans nos logements également.
00:03:47 C'est d'ailleurs notre question RTL du jour,
00:03:49 est-ce que vous allez mettre le chauffage à 19 degrés cette année encore ?
00:03:53 Caroline a souhaité réagir.
00:03:55 Honnêtement, croyez-vous que l'année dernière tout le monde ne s'est chauffé qu'à 19 pour suivre les recommandations de nos dirigeants ?
00:04:00 Ceux qui se sont chauffés très peu l'ont fait pour limiter les coûts
00:04:03 car ils n'ont pas ou plus les moyens de payer plus cher fuel, gaz ou électricité.
00:04:07 C'est le porte-monnaie avant tout.
00:04:09 C'est le porte-monnaie avant tout nous dit Caroline.
00:04:11 Paul nous a également laissé un message écouté.
00:04:14 Ouais, bonjour RTL.
00:04:15 Moi je respecte la consigne des 19 degrés dans les chambres
00:04:18 car je pense que c'est une bonne température pour dormir.
00:04:21 Après j'avoue que dans le salon, je monte un peu,
00:04:23 je trouve que 19 degrés c'est quand même super froid, même avec un col roulé.
00:04:27 Mais bon voilà, en tout cas moi je surveille attentivement ces dépenses via une application.
00:04:31 Allez, bel hiver à tous.
00:04:33 Un message de Paul avec un clin d'œil au col roulé de Bruno Le Maire.
00:04:36 Et puis un message de Brigitte plus d'une semaine après la mort de Thomas.
00:04:40 L'attention ne faiblit pas.
00:04:42 Romance sur Isard a été le théâtre de violence de l'ultra-droite ce week-end.
00:04:46 Olivier Véran s'est rendu sur place ce matin et Brigitte a réagi, on l'écoute.
00:04:51 Suite à la visite d'Olivier Véran à Crépole,
00:04:55 que je trouve totalement nulle parce que c'est pas maintenant,
00:04:58 qu'on ne présente pas ses condoléances dix jours après,
00:05:01 enfin franchement c'est n'importe quoi.
00:05:04 Je me suis posé la question, moi j'ai des enfants, j'ai des petits-fils
00:05:07 qui sont un peu plus jeunes que les jeunes qui ont attaqué.
00:05:12 Et je me suis dit pourquoi les miens ils sont bien élevés, ils sont polis et tout ça,
00:05:18 et pourquoi ces jeunes-là ils tournent comme ça alors qu'ils ont eu les mêmes chances.
00:05:21 Maintenant je ne sais pas comment traiter le problème
00:05:23 parce que la mère de Roman, elle dit qu'il y en a qui sont irrécupérables.
00:05:27 Donc voilà.
00:05:29 C'était un message de Brigitte.
00:05:30 Oui intéressant, alors elle dit pas exactement ça la mère de Roman Surizère,
00:05:34 mais on a un peu le sentiment qu'elle le sous-entend et je trouve que c'est un débat intéressant.
00:05:39 Oui elle était l'invité Marie-Hélène Thauraval, la mère d'Hiverdroit de Roman Surizère,
00:05:43 c'était l'invité d'Amandine Bégaud, elle est revenue sur les interpellations
00:05:47 qui ont eu lieu suite à l'attaque qui a coûté la vie au jeune Thomas.
00:05:51 Je rappelle que 20 personnes ont été interpellées dont 17 placées en garde à vue.
00:05:56 Elle a précisé que ce sont des individus connus des autorités.
00:05:59 Au quartier de la Monnaie, une poignée de jeunes, une cinquantaine,
00:06:02 posent des difficultés depuis des années.
00:06:04 Elle ajoute sur ces jeunes qui posent donc des difficultés, comme on le dit, écoutez.
00:06:09 Je pense que certains sont récupérables, donc on travaille avec eux,
00:06:14 on tente de travailler dans le cadre de ce qu'on appelle la prévention.
00:06:17 Pour autant, je pense qu'il y en a d'autres qui relèvent de,
00:06:21 et j'ose le dire, je l'ai dit tout à l'heure, de formes de pathologie
00:06:26 qui relèvent de la psychiatrie et que pour certains, je veux dire,
00:06:31 la vie en société comme on l'opère aujourd'hui, elle est laissée,
00:06:35 finalement nous met dans une situation où on peut craindre de nouvelles,
00:06:42 comment dire, de nouveaux drames comme on en a eu un la semaine dernière.
00:06:45 Ils sont irrécupérables, certains ?
00:06:48 Avec les moyens qu'on met en place aujourd'hui,
00:06:51 je pense que ce n'est pas adapté à leur comportement.
00:06:55 Voilà les mots de la maire de Romand-sur-Isère.
00:06:58 On va reprendre Franck qui était avec nous tout à l'heure.
00:07:01 C'est un sujet très intéressant.
00:07:03 Bon, elle le dit avec une certaine prudence, elle ne dit pas "ils sont irrécupérables",
00:07:08 mais on comprend en tout cas l'intention, Franck.
00:07:10 C'est intéressant, est-ce qu'il y a des jeunes, des mineurs,
00:07:14 à propos desquels on peut penser qu'il sera difficile, compliqué,
00:07:18 de les remettre dans le droit chemin,
00:07:20 et qu'ils auront toujours un parcours judiciaire compliqué ?
00:07:23 Elle est là la question, Franck.
00:07:25 - Oui, oui, je suis là.
00:07:28 La question est là, mais moi je pense que pour les récupérer,
00:07:31 vu que visiblement ça a l'air d'être le sujet,
00:07:33 il faudrait les couper de leur environnement, en fait.
00:07:37 C'est-à-dire de les mettre dans un milieu fermé,
00:07:39 mais pas des centres renforcés,
00:07:41 parce qu'à la limite ils s'en tamponnent un petit peu,
00:07:44 ils vont ressortir, ils vont retourner dans leur cité.
00:07:46 Je pense qu'il faudrait qu'ils soient sévèrement encadrés,
00:07:49 sévèrement encadrés par, pourquoi pas, je dirais l'armée ou des services de jeu, je ne sais pas.
00:07:55 Mais il faudrait leur réinculquer des règles pour réapprendre à vivre en société,
00:08:01 et qu'il faut quand même qu'ils se rendent compte
00:08:04 qu'il n'y a rien en France au-dessus des lois de la République.
00:08:08 Parce qu'eux, ils sont vraiment au-dessus des lois de la République.
00:08:10 Le gamin qui a planté le jeune Thomas,
00:08:13 il avait une interdiction de porter une arme blanche, visiblement,
00:08:16 mais il s'en tamponnait.
00:08:18 - Bah oui, bah oui.
00:08:20 - Et moi je peux vous dire que ce que vivent les parents de Thomas
00:08:25 pour l'avoir vécu, c'est juste atroce.
00:08:27 - Pourquoi vous dites "pour l'avoir vécu" ?
00:08:29 - Parce que moi j'ai perdu un enfant,
00:08:32 vous vivez l'enfer le reste de vos jours.
00:08:36 - Il n'a pas été victime d'une attaque ?
00:08:39 - Non, non, c'est un accident.
00:08:41 Mais là c'est atroce, le gamin qu'est-ce qu'il fait ?
00:08:45 Au lieu d'assumer son arbre,
00:08:47 il cherche à partir dans son pays d'origine, visiblement.
00:08:50 Donc c'est facile, c'est trop facile.
00:08:53 C'est trop facile.
00:08:55 - Je suis assez d'accord avec vous,
00:08:57 cette affaire est désespérante,
00:08:59 mais moi je fais partie de ceux qui redoutent
00:09:02 qu'il y ait en France des gens
00:09:05 qui n'aient pas perdu l'adaptation
00:09:10 qu'ils auraient pu avoir à notre système.
00:09:13 - Mais ils ne sont pas perdus du système,
00:09:16 quand c'est pour bénéficier de tous les avantages
00:09:18 que procure notre société, ils sont là.
00:09:21 Mais en contrepartie, après il ne faut pas désespérer de tout,
00:09:24 parce que les enfants d'immigrés,
00:09:26 moi j'en connais tout plein,
00:09:27 ils sont parfaitement bien intégrés, il n'y a pas de soucis.
00:09:29 - Bien sûr, mais d'ailleurs,
00:09:31 est-ce qu'on parle exclusivement d'enfants d'immigrés,
00:09:34 quand on se pose la question
00:09:36 de ces jeunes mineurs irrécupérables ?
00:09:39 Bien sûr, j'entends votre propos,
00:09:43 et vous devez considérer qu'il y a des enfants d'immigrés
00:09:48 parmi ces jeunes,
00:09:49 mais il n'y a pas forcément que des enfants d'immigrés.
00:09:51 - Ah non, mais il n'y a pas que des enfants d'immigrés,
00:09:53 bien sûr que non.
00:09:55 Et moi je pense que le sujet qui est sous l'affaire de tout ça,
00:09:59 c'est quand même le trafic de drogue,
00:10:01 visiblement, d'après ce qu'a expliqué la mère de Romain Surizet.
00:10:05 - Un, le trafic de drogue, et deux, l'impunité.
00:10:07 L'impunité, c'est pas grave.
00:10:09 - Et le trafic de drogue, si il y a trafic, c'est qu'il y a demande.
00:10:12 - Restez avec nous, Franck,
00:10:14 dans un instant nous irons voir Amid, Claude, Frédéric,
00:10:17 à tout de suite.
00:10:18 [Générique]
00:10:33 - Y a-t-il dans ce doux pays de France, mesdames, messieurs,
00:10:36 une partie, une toute petite partie de la jeunesse
00:10:38 qui est irrécupérable ?
00:10:40 C'est ça le débat.
00:10:42 On est avec Frédéric et Amid.
00:10:43 Bonjour, mesdames, messieurs.
00:10:45 Frédéric, bonjour.
00:10:47 - Bonjour, bonjour, Eric.
00:10:49 - Amid, Frédéric est à Épinay-sur-Seine, région parisienne.
00:10:52 Et Amid est à Troyes. Bonjour, mon cher Amid.
00:10:55 - Oui, bonjour, monsieur Brunet.
00:10:57 Oui, enfin, je suis à 30 kilomètres de Troyes, dans un petit village.
00:10:59 Voilà.
00:11:00 - Est-ce que dans votre petit village,
00:11:03 il y a de temps en temps des manifestations de violence
00:11:06 qui vous font penser qu'il y a des gens qui sont un peu...
00:11:09 que ça marche à deux vitesses, quoi ?
00:11:12 - Pour l'instant, non, nous sommes épargnés, ici.
00:11:15 Je suis dans un village de 2700-2800 habitants,
00:11:18 situé entre Troyes et Sens.
00:11:20 Pour l'instant, on n'a pas de problème.
00:11:22 Mais bon, on retrouve qu'on soit gangrenés un jour,
00:11:25 vu que dans ce pays, on a une justice ultra-laxiste
00:11:28 qui ne fait rien pour que ça change.
00:11:30 C'est ça, voilà.
00:11:31 - Est-ce que vous pensez, vous, qu'il y a une partie de la jeunesse française
00:11:35 qui est irrécupérable ?
00:11:37 - Ben oui, certains, oui.
00:11:39 Certains sont irrécupérables, à mon avis, oui.
00:11:42 Par contre, si on veut en récupérer,
00:11:44 malheureusement, ça n'existe plus chez nous,
00:11:46 mais on refraie.
00:11:48 Ça n'existe plus, ça existait du temps, des colonies.
00:11:51 Si on avait l'équivalent des bataillons d'Afrique,
00:11:53 croyez-moi, peut-être que ça en ferait réfléchir certains.
00:11:56 - Et Hamid... - Ça permettrait dans l'ordre.
00:11:58 - Hamid, pardon pour cette question un peu saugrenue,
00:12:00 votre prénom me fait penser que vous êtes issu de l'immigration.
00:12:03 C'est une bêtise de penser ça, ou pas ?
00:12:05 - Non, non. Non, tout à fait.
00:12:06 Je suis né de père algérien, qui était de Kabyle,
00:12:09 et de mère française.
00:12:10 Mes parents, hélas, ne sont plus là.
00:12:12 - D'accord. On salue leur mémoire, bien sûr.
00:12:15 - Merci.
00:12:16 - Hamid, question.
00:12:17 Vous avez entendu tout à l'heure Franck,
00:12:19 qui était assez modéré, quand même,
00:12:21 et qui disait, dans ces jeunes irrécupérables,
00:12:23 il y a une partie non négligeable de jeunes issus de l'immigration.
00:12:27 - Ah ben tout à fait ! Tout à fait !
00:12:29 Écoutez, quand on parle de ça,
00:12:31 on se fait tout de suite taxer de racisme.
00:12:33 Donc, moi, je suis d'origine algérienne.
00:12:35 Il faut quand même appeler un chat un chat.
00:12:37 C'est toujours avec les mêmes qu'on a des problèmes
00:12:39 dans les banlieues, dans les cités, et partout ailleurs.
00:12:41 Il ne faut pas se voiler la face.
00:12:43 Ça fait 40 ans que j'en fais la politique de l'autruche,
00:12:46 sur certaines choses.
00:12:47 Et celle du Tartuffe,
00:12:49 "Cacher ce sein que je ne saurais voir",
00:12:51 là, il faut arrêter de fermer les yeux.
00:12:53 Il faut les ouvrir, mais grand, grand, grand.
00:12:56 - Mais c'est étonnant d'entendre
00:12:59 un enfant d'immigré qui parle comme ça.
00:13:03 - Oui, mais...
00:13:04 - Vous me désarmez, Hamid.
00:13:06 - Mais non, je ne vous désarme pas.
00:13:07 C'est une constatation.
00:13:08 La France est une terre d'immigration.
00:13:10 Nous avons une très forte vague d'immigrés italiens
00:13:13 dans les années 20.
00:13:14 Il n'y a jamais eu de problème avec ces gens-là.
00:13:16 Nous avons beaucoup d'immigrés portugais,
00:13:18 beaucoup d'immigrés asiatiques et tout.
00:13:20 Il n'y a pas de problème avec ces gens-là.
00:13:22 Il faut appeler un chat un chat.
00:13:24 On a toujours des problèmes avec les mêmes enfants.
00:13:26 - Pas toujours.
00:13:28 - Écoutez, relativement souvent,
00:13:30 je connais bien le problème,
00:13:31 je peux vous dire, relativement souvent.
00:13:33 - Bougez pas, Hamid.
00:13:35 Frédéric, d'Épinay-sur-Seine,
00:13:37 même question.
00:13:38 Est-ce que vous estimez qu'il y a une petite partie
00:13:40 de la jeunesse de notre République
00:13:43 qui n'est pas récupérable ?
00:13:44 - Totalement.
00:13:45 Et je n'ai qu'une chose à dire.
00:13:47 Bravo, Hamid.
00:13:48 - Merci.
00:13:49 - Bravo, Hamid, parce que vous synthétisez,
00:13:52 malheureusement, une réalité.
00:13:54 Moi, je suis né en 1980.
00:13:57 J'ai habité les pires cités de l'île de France.
00:14:01 Et malheureusement, comme Hamid le dit objectivement,
00:14:04 aujourd'hui, nous avons un problème
00:14:06 avec une infime minorité issue de l'immigration.
00:14:09 Mais je vais aller plus loin,
00:14:10 puisque personne n'ose le dire,
00:14:12 d'immigration d'Afrique du Nord.
00:14:15 Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:14:17 nous sommes face à des politiques
00:14:20 qui, pendant des années...
00:14:21 - Les amis, moi, je veux bien qu'on rentre là-dedans,
00:14:24 mais soyez prudents.
00:14:26 Moi, je ne cesse de le dire à cette antenne.
00:14:29 Je pense à tous mes copains, etc.,
00:14:31 ceux que je connais, moi,
00:14:33 qui sont des immigrés d'Afrique du Nord,
00:14:35 qui sont des types exemplaires.
00:14:37 D'ailleurs, des types que je connais également.
00:14:39 Donc, on y va mollo, c'est tout.
00:14:42 - Mais c'est pour cette raison, Eric,
00:14:44 que nous disons "une minorité",
00:14:46 parce que nous sommes exactement comme vous.
00:14:48 Moi, j'ai grandi avec des Algériens,
00:14:50 des Marocains, des Tunisiens,
00:14:51 des Italiens, des Portugais, des Espagnols,
00:14:54 des Serbes, des Albanais, des Croates,
00:14:56 tout ce que vous voulez.
00:14:57 Il n'y a aucun problème.
00:14:58 Nous avons tous grandi ensemble.
00:15:00 Nous avons tous fait les mêmes conneries ensemble.
00:15:02 Et nous avons tous évolué ensemble.
00:15:04 Mais comme le dit objectivement Hamid,
00:15:06 Hamid qui est également issu de parents
00:15:09 qui sont d'Afrique du Nord,
00:15:10 et notamment de l'Algérie, de par son papa,
00:15:12 c'est peut-être une autre génération.
00:15:14 Et ce n'est pas la génération d'Hamid qui pose problème.
00:15:17 C'est celle qui y a en découle de par la suite.
00:15:19 Aujourd'hui, vous n'avez pas de problème
00:15:21 avec des Algériens qui sont arrivés en France
00:15:23 il y a 40 ou 50 ans.
00:15:24 C'est la suite qui a posé problème.
00:15:26 Aujourd'hui, quand vous venez à Épimé-sur-Seine,
00:15:28 quand vous venez à Gare-Charcel,
00:15:29 quand vous venez dans n'importe quel banlieue français,
00:15:31 ce ne sont pas des Sikhs,
00:15:35 ce ne sont pas des Hindous,
00:15:36 ce ne sont pas des Portugais,
00:15:38 ce ne sont pas des Espagnols,
00:15:39 ce ne sont pas ces gens-là qui posent problème
00:15:43 ou qui terminent en majorité en garde à vue.
00:15:46 Il faut arrêter à un moment donné l'hypocrisie générale
00:15:49 que notre pays cultive depuis 30 ans
00:15:51 de part d'avoir peur à l'embrasement
00:15:54 dans nos cités françaises.
00:15:55 Ils achètent la paix sociale.
00:15:57 Et le problème c'est qu'aujourd'hui,
00:15:59 il y a quelqu'un qui est mort il y a 48 heures
00:16:01 qui s'appelait M.Colomb,
00:16:03 qui était le maire de Lyon.
00:16:06 Qu'est-ce qu'il avait dit ?
00:16:07 "Un jour vous allez vous retrouver dos à dos."
00:16:09 Il a raison, c'est factuel.
00:16:12 Le problème de cet homme-là,
00:16:13 c'est qu'il l'a dit quand il est parti.
00:16:15 Il l'a dit quand il est parti, je suis d'accord.
00:16:17 Mais c'est comme tous ceux qui sont au pouvoir.
00:16:21 Restez avec nous, Frédéric Hamid.
00:16:23 Vous m'avez allumé le plateau.
00:16:25 Restez avec nous les amis,
00:16:26 on se retrouve dans une petite poignée de secondes.
00:16:28 On sera aussi avec Eddy.
00:16:30 Ah ben Eddy, bien sûr !
00:16:31 Il nous appelle Eddy au 3210,
00:16:32 je me souviens très bien d'Eddy.
00:16:34 Il est de Chartres et il a été une quinzaine de fois en prison.
00:16:38 Et justement, il a un peu changé de bord maintenant.
00:16:41 Il trouve que la société est trop laxiste.
00:16:43 Il sera avec nous, tiens.
00:16:44 Et ben dis donc, 13, 20,
00:16:46 vous êtes un peu réactes les amis aujourd'hui.
00:16:49 A tout de suite.
00:16:50 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:16:56 Les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:17:00 Il est 13h22, je me tourne vers Victor,
00:17:03 l'empereur du standard.
00:17:05 Bonjour Victor.
00:17:06 Bonjour Éric, bonjour à tous.
00:17:07 Qui travaille à vos côtés aujourd'hui au standard d'RTL ?
00:17:10 Nous avons toujours Enzo, Margot et Ylan
00:17:12 qui attendent vos appels au 3210.
00:17:14 Donc le débat, c'est le suivant.
00:17:16 Est-ce qu'une partie de la jeunesse française est irrecupérable ?
00:17:20 On prolonge les paroles de la maire de Romain-sur-Isère,
00:17:25 Marie-Hélène Thoraval.
00:17:27 Beaucoup d'appels apparemment.
00:17:29 Oui, tout à fait, beaucoup d'appels.
00:17:32 Nous avons donc Claude et Hedi qui nous ont appelés.
00:17:34 Puis après, on aura certainement Véronique, Laurence
00:17:36 qui sont aussi en attente.
00:17:37 Très bien. Claude, Hedi.
00:17:39 Bonjour, vous avez la parole, Claude et Hedi.
00:17:41 Bonjour Éric, c'est Claude.
00:17:43 Bonjour Claude, vous êtes à Mont-de-Marsan ?
00:17:45 Mont-de-Marsan, sous la pluie.
00:17:47 Et Hedi est à Chartres, si ma mémoire est bonne.
00:17:50 C'est ça.
00:17:51 Sous la pluie aussi, Hedi ?
00:17:53 Oui, oui, de toute façon,
00:17:55 non, non, ça c'est pas grave, il en faut de toute façon.
00:17:57 Alors, je voulais juste appuyer sur un truc,
00:18:00 c'est que, bon, ils disent "algériens",
00:18:02 les trucs comme ça, "les étrangers" comme ils disent,
00:18:04 mais bon, on est en France, donc c'est des Français.
00:18:06 Ce que j'ai peur, c'est que justement, c'est tous leurs copains
00:18:08 qui travaillent, qui sont encore plus sérieux que nous,
00:18:11 et qui sont assimilés à des trucs comme ça.
00:18:13 Donc, voilà, Huracá, elle peut très bien être française,
00:18:15 elle peut très bien être algérien, elle peut très bien être italienne.
00:18:17 La preuve, c'est que moi je suis italien, j'ai 150 condamnations.
00:18:20 Donc, faut pas mettre... faut pas faire...
00:18:23 Non, non, mais attendez, Hedi, vous avez 15 ans de prison,
00:18:25 vous avez 150 condamnations ?
00:18:27 Non, 15 ans, non, pas 15 ans, 15 fois.
00:18:30 Ah, pardon, pas 15 ans, vous avez 15...
00:18:32 150 condamnations pour vol.
00:18:34 Et vous avez été 15 fois en prison, pardon, pas 15 ans, 15 fois.
00:18:38 J'ai pas volé que 150 fois, hein, je vous le dis.
00:18:41 Enfin, bref, tout ce que je voulais dire, c'est ça que j'ai peur,
00:18:44 c'est que tout, justement, les étrangers qui sont super bien insérés
00:18:47 se retrouvent assimilés à des débats comme ça,
00:18:50 enfin, moi ça me... non, ce qui manque, c'est la répression,
00:18:53 et y'a personne d'irrécuparable.
00:18:55 Y'a quelqu'un qui a fait une faute, il est puni,
00:18:57 mais faut qu'il travaille, faut pas qu'il aille en prison,
00:18:59 jouer aux cartes et regarder la télé, j'veux dire,
00:19:01 y'a rien du tout, moi ça m'a rien fait du tout.
00:19:03 Par contre, ils auraient été français...
00:19:05 Vous, vous étiez en prison, et vous avez toujours trouvé ça,
00:19:07 comment dire, trop cool, la prison, c'est ça ?
00:19:09 Bien sûr, bien sûr, c'est cool, en vrai,
00:19:11 il manque juste la liberté, c'est tout, hein,
00:19:13 j'veux dire, tu regardes la télé, tu zappes, tu zappes, tu zappes,
00:19:15 comme si t'étais chez toi, hein, alors que si tu serais obligé de travailler,
00:19:18 ça serait pas pareil, genre, bah, tu vois,
00:19:20 dans les trucs de poubelle, là, qui...
00:19:22 c'est enfoui tous les jours, des milles de tonnes dedans,
00:19:25 faut trier, c'est recyclable, en plus,
00:19:27 enfin bref, faut leur faire faire du...
00:19:29 Ou alors creuser un mur tout autour des prisons,
00:19:31 faire décharger le canon de poubelle, et puis ils trient,
00:19:33 et faut qu'ils aient envie de retourner en prison,
00:19:35 faut que ça pue, faut que ça...
00:19:37 attends, t'as les cellules, elles sont tombées, les gars,
00:19:39 ils ont les frigos, ils ont... non mais, attends,
00:19:41 et en plus, je voudrais bien savoir combien ils coûtent,
00:19:43 en prison, et par jour, vous serez surpris,
00:19:45 pour moi, ils coûtent au moins 180 euros par jour,
00:19:47 on les gagne même pas, nous, enfin bref, on les...
00:19:49 - Attendez, y'a Frédéric, qui est épiné sur scène,
00:19:51 qui veut vous répondre,
00:19:53 Frédéric, oui.
00:19:55 - Eddy, je suis très content de vous entendre,
00:19:57 et là, on va donner une autre ampleur au débat.
00:19:59 Eddy, moi, j'ai été incarcéré à la maison d'arrêt de Chartres,
00:20:01 avant qu'elle ferme, j'ai été incarcéré au CDA
00:20:03 à Châteaudun, d'accord ?
00:20:05 On était avec qui en promenade ?
00:20:07 Il faut arrêter l'hypocrisie, tu habites à Chartres,
00:20:09 donc tu connais la Madeleine,
00:20:11 tu connais Beaulieu, tu connais l'UC,
00:20:13 tu connais à l'UC les Diguines et Bruxelles,
00:20:15 ce sont des quartiers de merde,
00:20:17 d'accord ? Donc à un moment donné,
00:20:19 il faut appeler un chat un chat.
00:20:21 Quand t'étais dans la cour de promenade
00:20:23 à Chartres, quand t'étais dans la cour du promenade
00:20:25 au CDA à Châteaudun,
00:20:27 on était minoritaire, il faut être honnête.
00:20:29 - Ce que vous voulez dire, c'est que,
00:20:31 il y avait plus de détenus
00:20:33 issus de l'immigration, c'est ça ?
00:20:35 - Bien sûr, mais c'est pas un tabou !
00:20:37 - C'est que quand on est en France, ils ont été mal élevés,
00:20:39 mais quand on est en France, tu peux pas dire que...
00:20:41 - Tu es d'accord avec moi, Edi !
00:20:43 - Dans les quartiers, tu dis, au begin tout ça,
00:20:45 il y a des gens qui sont honnêtes, qui travaillent,
00:20:47 qui ramassent des poubelles,
00:20:49 qui disent "non, non, faut pas, c'est bizarre, non,
00:20:51 on parle, est-ce que le délinquant,
00:20:53 est-ce que quelqu'un qui est récupérable ?
00:20:55 Eh ben non, je dis non, moi, si les prisons changeraient,
00:20:57 oui, si vraiment, moi je te dis franchement,
00:20:59 moi j'y vais plus parce que je fais plus de bêtises,
00:21:01 j'ai des enfants, tout ça, mais en vrai,
00:21:03 franchement, moi j'ai des
00:21:05 super souvenirs de la prison !
00:21:07 - Mais ça, c'est un débat passionnant,
00:21:09 parce que Edi, lui,
00:21:11 il dit clairement,
00:21:13 si
00:21:15 la société française,
00:21:17 finalement, la clé pour la rendre
00:21:19 plus sûre,
00:21:21 c'est sévériser,
00:21:23 sévériser, sévériser
00:21:25 les sanctions, voilà. Et en même temps,
00:21:27 Edi, il dit,
00:21:29 il faut l'entendre,
00:21:31 un, on sévérise, et deuxième chose,
00:21:33 si on fait ça,
00:21:35 les gens sont récupérables, les jeunes sont récupérables,
00:21:37 et la société irait mieux,
00:21:39 c'est vrai que, moi j'ai juste
00:21:41 un souvenir, un jour, les amis,
00:21:43 un jour, les amis, je suis allé
00:21:45 à Moscou, avec
00:21:47 ma femme, il y a 7-8 ans,
00:21:49 bon voilà, ou 10 ans, je me souviens plus,
00:21:51 on était dans le métro de Moscou à 18h,
00:21:53 des millions de personnes,
00:21:55 des filles en
00:21:57 mini-jupes, etc., c'était l'été,
00:21:59 des filles en mini-jupes, en talons,
00:22:01 c'était vraiment des filles assez belles,
00:22:03 et des millions de personnes qui étaient
00:22:05 serrées dans ce métro,
00:22:07 pas un problème, j'étais
00:22:09 choqué par le fait que ça se
00:22:11 passe toujours très bien, et
00:22:13 j'avais un copain russe là-bas qui m'avait dit,
00:22:15 "oui Eric, c'est-à-dire que ça se passe bien,
00:22:17 parce que s'il y a le moindre gars qui lève
00:22:19 le petit doigt, il est tabassé
00:22:21 par les flics, et il va en taule tout de suite,
00:22:23 c'est pour ça que, dans la société
00:22:25 russe, qui est une société dure,
00:22:27 très dure, les nanas peuvent se
00:22:29 promener en mini-jupes à tout moment dans le métro
00:22:31 sans risquer grand-chose,
00:22:33 et ça rejoint ce que dit Eddy !
00:22:35 - Donc les prisons, là-bas, ça ne doit pas
00:22:37 être des hôtels, ça doit être des prisons,
00:22:39 des vraies prisons,
00:22:41 t'en suis toute la journée,
00:22:43 en fin de règle, faut que t'en baves en prison,
00:22:45 sinon ça sert à rien du tout, et croyez-moi que là, ça va changer.
00:22:47 Par contre, les racailles,
00:22:49 il y a des français, il y a des
00:22:51 anglais, il y a des racailles, il y a tout,
00:22:53 mais par contre, c'est normal, si il n'a jamais été
00:22:55 euh...
00:22:57 trente heures d'intérêt général
00:22:59 pour un gars qui a traîné un gendarme, mais
00:23:01 vous rigolez, c'est de la folie, ça c'est
00:23:03 incroyable ! - Les amis, c'est exceptionnel,
00:23:05 aujourd'hui, j'ai un copain
00:23:07 qui m'écoute tous les jours,
00:23:09 Benjamin, qui est très marrant, il me dit "c'est Radio
00:23:11 Tolar aujourd'hui, j'ai deux anciens,
00:23:13 mesdames, messieurs, Frédéric
00:23:15 et Eddy, qui disent "mais souviens-toi
00:23:17 quand t'étais dans la cour de promenade
00:23:19 de telle prison, etc.", c'est quand même...
00:23:21 j'avais jamais vécu ça dans ma vie de radio !
00:23:23 - Et ça justement, en parlant de CD, moi j'ai jamais été au CD,
00:23:25 j'ai entendu parler du CD, le CD, maintenant, c'est encore plus,
00:23:27 parce que moi, j'ai fait la maison d'un retard... - C'est quoi le CD ?
00:23:29 Je pense que c'est le CD, ouais. - Bah, CD,
00:23:31 c'est un centre de détention, super, alors toi, t'as une carte
00:23:33 pour sortir de celui-là, tu vois, au magasin,
00:23:35 je sais pas, c'est ce que j'ai entendu parler, c'est ça, non ? Tu as été
00:23:37 au CD, hein ? - Frédéric ?
00:23:39 - Ah, mais moi, oui ! Moi, moi, moi,
00:23:41 j'étais au CD à Châteaudun ! - Oui.
00:23:43 - Donc j'étais au CD à Châteaudun ! - C'est le centre
00:23:45 de détention de Châteaudun,
00:23:47 oui. - Voilà, mais...
00:23:49 - Voilà, mais comme le dit Eddy,
00:23:51 et il a raison, aujourd'hui, les prisons
00:23:53 françaises sont un club med
00:23:55 déguisé, et il a raison,
00:23:57 on a le droit au télé, on a le droit
00:23:59 à tout ce qu'on veut, c'est une
00:24:01 certitude, et ce qu'il faut comprendre...
00:24:03 - Bon, les amis, attendez, restez avec moi,
00:24:05 parce que j'attends, ce débat est incroyable,
00:24:07 bon, Frédéric, Eddy,
00:24:09 qui ont tous les deux été détenus,
00:24:11 sont en train de débattre, alors ce sont des
00:24:13 détenus qu'ils disent, hein, club med !
00:24:15 - Ex-détenus. - Oui, mais des ex-détenus,
00:24:17 en général, c'est les gens qui disent "Oh, tu sais..."
00:24:19 - Oui, eux, ils savent de quoi ils parlent.
00:24:21 - Oui, à tout de suite, on les retrouve dans un instant.
00:24:23 Jusqu'à 14h30,
00:24:25 Éric Brunet vous donne la parole
00:24:27 sur RTL.
00:24:29 Éric Brunet, les auditeurs ont la parole
00:24:33 sur RTL.
00:24:35 - C'est fou, le débat qui a été provoqué par la petite
00:24:37 phrase de la mère de Romand Surizet,
00:24:39 Marie-Hélène Thoraval, qui était
00:24:41 l'invitée ce matin sur RTL,
00:24:43 d'Amandine Bégaud, et là, il y a un débat,
00:24:45 mais absolument dingue et passionnant
00:24:47 avec ces deux anciens
00:24:49 détenus qui sont avec nous,
00:24:51 Eddy, Frédéric,
00:24:53 Hamid, alors Hamid, il est d'origine algérienne,
00:24:55 lui, il dit "Bah oui, il faut dire ce qu'il y a,
00:24:57 il y a énormément de...
00:24:59 dans les prisons,
00:25:01 et parmi cette jeunesse irrécupérable,
00:25:03 entre gros guillemets, il y a beaucoup
00:25:05 d'enfants de l'immigration, c'est un débat
00:25:07 qui part dans tous les sens. On voudrait
00:25:09 réécouter ce que dit la mère. - Oui, on va écouter ce qu'elle a
00:25:11 déclaré la mère de Romand Surizet
00:25:13 sur ces jeunes du quartier de la Monnaie
00:25:15 où vivent plusieurs des neufs
00:25:17 mis en examen dans le dossier suite
00:25:19 à la mort de Thomas.
00:25:21 - Je pense que certains
00:25:23 sont récupérables,
00:25:25 donc on travaille avec eux, on tente de travailler
00:25:27 dans le cadre de ce qu'on appelle la prévention,
00:25:29 pour autant, je pense qu'il y en a
00:25:31 d'autres qui relèvent de...
00:25:33 et j'ose le dire, je l'ai dit
00:25:35 tout à l'heure, de formes de
00:25:37 pathologie qui relèvent
00:25:39 de la psychiatrie,
00:25:41 que pour certains, je veux dire,
00:25:43 la vie en société comme on l'opère
00:25:45 aujourd'hui, elle est laissée,
00:25:47 finalement, nous met
00:25:49 dans une situation où on peut craindre
00:25:51 de nouvelles...
00:25:53 comment dire... de nouveaux
00:25:55 drames comme on en a eu un la semaine dernière.
00:25:57 - Ils sont irrécupérables, certains.
00:25:59 - Avec les moyens
00:26:01 qu'on met en place aujourd'hui,
00:26:03 je pense que ce n'est pas adapté
00:26:05 à leur comportement.
00:26:07 - Bon, elle est politique,
00:26:09 elle est prudente quand même, elle ne dit pas
00:26:11 "ils sont irrécupérables". - Elle laisse Amandine Bégaud
00:26:13 le dire, mais elle hésite quand même dans la réponse,
00:26:15 on le sent. - Rachida est avec nous,
00:26:17 Rachida, bonjour ma chère Rachida.
00:26:19 - Bonjour Eric !
00:26:21 - Alors, comment vous vous prononcez
00:26:23 sur ce débat ? - Non mais écoutez,
00:26:25 j'étais en voiture, je me suis arrêtée,
00:26:27 je me suis dit "il faut que j'intervienne, c'est pas possible,
00:26:29 on ne peut pas dire que les jeunes
00:26:31 sont irrécupérables, c'est grave !
00:26:33 Ça vous rendez compte ou ça veut dire que
00:26:35 tous ces jeunes, qu'est-ce qu'on va en faire alors
00:26:37 qu'ils sont irrécupérables ? C'est pas possible !
00:26:39 - Prenons l'exemple, puisque c'est la mère de Romain Surizer,
00:26:41 de ce groupe de jeunes
00:26:43 qui est venu agresser
00:26:45 d'autres jeunes qui participaient à un
00:26:47 bal, un petit peu costumés, etc.
00:26:49 Et qui sortent, qui viennent avec des couteaux,
00:26:51 des lames de 25 cm et qui viennent les
00:26:53 poignarder,
00:26:55 qui n'ont peur
00:26:57 de rien, qui quittent,
00:26:59 qui essaient de fuir la France pour entrer
00:27:01 dans leur pays d'origine, si,
00:27:03 pour ceux qui étaient binationaux,
00:27:05 les jeunes chida sont-ils récupérables ?
00:27:07 - Oui, d'accord. Et après, ce que je voulais dire,
00:27:09 c'est que par rapport aux prisons,
00:27:11 c'est vrai que je pense que c'est pas...
00:27:13 C'est cool la prison pour certains.
00:27:15 Moi j'ai quelqu'un de ma famille,
00:27:17 qui vient de sortir de prison,
00:27:19 il était à Fleury, il m'a dit qu'à Fleury,
00:27:21 il y a tout, c'est cool !
00:27:23 Et on peut faire rentrer tout ce qu'on veut,
00:27:25 c'est cool ! Alors je peux vous dire quelque chose
00:27:27 Eric, c'est qu'en Algérie ou au Maroc,
00:27:29 après peut-être que
00:27:31 les auditeurs qui sont intervenus
00:27:33 tout à l'heure pourraient dire peut-être la même chose,
00:27:35 en Algérie ou au Maroc,
00:27:37 les prisons ça n'a rien à voir avec la France.
00:27:39 Déjà, la nourriture,
00:27:41 c'est souvent la famille qui la ramène,
00:27:43 en plus, moi j'ai discuté
00:27:45 avec des policiers, c'était à Oran,
00:27:47 et quand on leur a dit qu'il y a des cités
00:27:49 comme à Champigny ou n'importe où,
00:27:51 où la police ne veut pas rentrer
00:27:53 parce qu'ils ont peur et qu'elle a drogue,
00:27:55 eux ils comprennent pas, eux ils y vont,
00:27:57 ils foncent. Je veux dire qu'il y a un gros
00:27:59 problème de ce côté-là aussi.
00:28:01 La prison, vous discutez
00:28:03 avec les jeunes,
00:28:05 les jeunes ils ont pas peur d'aller en prison.
00:28:07 En prison, il y a tout,
00:28:09 il y a le sport, il y a la bibliothèque,
00:28:11 si vous avez un peu de sou, vous mangez bien,
00:28:13 et puis voilà,
00:28:15 et puis c'est tout, qu'est-ce qu'ils font ?
00:28:17 Ils regardent la télé toute la journée,
00:28:19 il n'y a pas du tout
00:28:21 de...
00:28:23 comment dire...
00:28:25 d'exercice de force
00:28:27 ou quelque chose pour les réadapter,
00:28:29 ils font rien en prison, ils sont bien.
00:28:31 – Et la personne que vous connaissez
00:28:33 qui était à Fleury,
00:28:35 vous a vraiment dit
00:28:37 "les conditions d'incarcération sont assez cool,
00:28:39 on trouve tout ce qu'on veut".
00:28:41 – Il m'a dit, c'est la seule chose qui manque,
00:28:43 c'est la liberté, mais par contre,
00:28:45 son séjour ça me l'a fait réfléchir,
00:28:47 il veut pas y retourner, il m'a dit "je ne retournerai pas".
00:28:49 Et il m'a dit "on voit les prisonniers",
00:28:51 il m'a dit "ceux qui sont maigres,
00:28:53 c'est ceux qui n'ont pas les moyens
00:28:55 de payer pour qu'on leur ramène à manger,
00:28:57 et ceux qui sont bien ronds, bien costauds,
00:28:59 ben eux, ils mangent bien".
00:29:01 On ramène tout, on fait tout rentrer en prison.
00:29:03 C'est vrai, tout le monde le sait ça, Eric.
00:29:05 – Oui, mais c'est marrant
00:29:07 parce qu'on a l'impression
00:29:09 que ce débat, les jeunes,
00:29:11 certains jeunes sont-ils récupérables
00:29:13 dans notre République française ?
00:29:15 Et il est très lié
00:29:17 à la question de la prison,
00:29:19 il est très lié à la question
00:29:21 de la réponse pénale,
00:29:23 il est très lié également à la question des policiers,
00:29:25 de leur capacité à…
00:29:27 On a l'impression… Donc en gros,
00:29:29 vous dites tous, parce que vous dites tous à peu près
00:29:31 avec des mots différents la même chose,
00:29:33 la sanction en France est beaucoup trop cool.
00:29:36 Voilà ce que vous dites. – On est d'accord.
00:29:38 Oui, mais après, peut-être que ces jeunes,
00:29:40 c'est une topique peut-être ce que je dis,
00:29:42 mais peut-être les prendre au niveau scolaire,
00:29:44 il y a des SDG sexe scolaire,
00:29:46 on les laisse livrer à eux-mêmes aussi.
00:29:48 Après bon, moi je suis peut-être un peu dans l'empathie,
00:29:50 parce que je vois ces jeunes qui sont en échec,
00:29:52 et qui se tournent vers la facilité,
00:29:54 qui vont faire les guetteurs pour la drogue,
00:29:58 une journée de guetteur de drogue,
00:30:00 ça leur importe combien ?
00:30:02 100, 150 euros par jour ?
00:30:04 Ils vont se lever comme nous à 5h du matin
00:30:06 pour aller bosser ?
00:30:08 Ils n'ont aucune envie ?
00:30:10 – Laurence est avec nous,
00:30:12 bougez pas Rachida, Laurence est avec nous,
00:30:14 quel débat aujourd'hui, bonjour Laurence,
00:30:16 où est-ce que vous êtes ? – Ah oui, quel débat, bonjour,
00:30:18 moi je suis sur Bordeaux, et alors du coup,
00:30:20 je vais ajouter quelque chose, parce que…
00:30:22 – Vous savez quoi ? Vous le gardez au chaud,
00:30:24 je vous reprends dans une minute Laurence, à tout de suite.
00:30:26 [Générique]
00:30:28 – Eric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:30:31 [Générique]
00:30:33 – Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole
00:30:35 avec Eric Brunet sur RTL.
00:30:37 – Aujourd'hui je suis vraiment ému par la puissance de ce débat,
00:30:41 parce que franchement, les auditeurs ont la parole,
00:30:45 c'est mieux que tout, c'est mieux que les chaînes d'info,
00:30:47 c'est mieux que les politiques, c'est mieux que tout,
00:30:49 parce qu'on a des gens qui sont au contact,
00:30:51 on a eu quand même deux détenus, deux anciens détenus…
00:30:55 Bon…
00:30:57 – Et justement, Eddy tout à l'heure se demandait
00:30:59 combien ça coûte une journée d'incarcération,
00:31:01 et bien j'ai cherché une journée d'incarcération…
00:31:03 – Pour l'État ? – En prison, oui absolument,
00:31:05 c'est 105 euros par détenu, ce qui fait 32 000 euros
00:31:08 pour une année en prison.
00:31:10 – D'accord, ça coûte ça aux contribuables français.
00:31:13 – Absolument.
00:31:14 – Laurence est avec nous, bonjour Laurence.
00:31:16 – Oui bonjour, alors je suis ravie d'être sur cette antenne
00:31:21 pour témoigner à la fois, je sais que non,
00:31:26 on n'est pas arrivé au point de non-rupture pour des jeunes
00:31:30 et qu'il y a des solutions.
00:31:31 – Vous travaillez dans quel domaine vous Laurence ?
00:31:33 – Alors moi je travaille dans l'insertion professionnelle,
00:31:36 j'ai longtemps accompagné des jeunes,
00:31:38 et j'ai aussi très longtemps accompagné les jeunes
00:31:40 à la sortie en maison d'arrêt.
00:31:42 Je suis très étonnée d'entendre, alors d'abord on a entendu
00:31:47 deux personnes qui nous donnent l'espoir
00:31:49 que personne n'est irrécupérable, je ne crois pas.
00:31:52 Et en fait, je crois que les gens qui sont passés
00:31:57 par la maison d'arrêt, bien sûr qu'en sortant
00:31:59 ils vont dire que c'était bien, je peux vous assurer
00:32:01 que moi je les ai vu pleurer plus d'une fois à l'intérieur,
00:32:04 c'est juste horrible.
00:32:06 Oui, les conditions de détention, ils travaillent
00:32:09 pour pouvoir cantiner et manger mieux.
00:32:12 Oui, les familles financent aussi pour qu'ils puissent manger mieux.
00:32:17 Quand il n'y a pas de famille, ils mangent à la cantine.
00:32:24 – Oui mais moi Laurence, écoutez, on est en France
00:32:27 et je refuse de croire que dans le système pénitentiaire moderne,
00:32:32 ils mangent à la cantine, on oublie de les servir
00:32:37 ou qu'ils mangent des repas épouvantables.
00:32:40 Non, c'est une cantine comme dans un établissement scolaire normal,
00:32:44 il y a une entrée, un plat, un dessert, et de l'eau.
00:32:48 – Je ne dis pas le contraire, mais je suis quand même
00:32:51 en train de dire aussi qu'en maison d'arrêt,
00:32:55 les gens ne sortent pas en disant "youpi, c'était les vacances".
00:32:58 – Non mais en même temps, Laurence, acceptez l'idée
00:33:02 que ça n'est plus le bagne de Cayenne.
00:33:04 Et on a quand même deux détenus, Frédéric et Hedi,
00:33:08 Hedi est toujours avec nous d'ailleurs je crois,
00:33:10 qui nous disent que c'est cool.
00:33:12 Hedi, vous entendez ce que dit Laurence en même temps ?
00:33:14 Attention, Laurence a travaillé, elle a réinséré,
00:33:18 c'était une de ses missions, des jeunes qui sortaient
00:33:20 de centres de détention.
00:33:22 – Les jeunes et les adultes.
00:33:23 – Les jeunes et les adultes, Hedi.
00:33:25 Mais pourtant, Hedi, vous continuez à dire
00:33:27 "j'ai fait 15 séjours, j'ai été détenu 15 fois
00:33:30 dans des prisons françaises", c'est cool.
00:33:33 – Par contre, j'ai entendu un jeune me dire aussi,
00:33:37 un jour il me dit, en fait il avait été…
00:33:40 et là je rejoins certaines choses,
00:33:42 c'est qu'à un moment donné il manque de cohérence,
00:33:44 c'est qu'un jeune il a été interpellé une fois,
00:33:47 deux fois, trois fois, dix fois,
00:33:49 et un jour il se retrouve en prison,
00:33:50 il me dit "je ne sais pas ce que je fais là".
00:33:52 Et je lui dis "peut-être que quand même,
00:33:54 la somme des choses font que tu es là aujourd'hui".
00:33:56 – Oui mais Hedi dit qu'il y a des systèmes carcérals
00:34:00 autre part qu'en France,
00:34:03 où on n'y revient pas une deuxième fois en prison.
00:34:05 Et lui, il y a été 15 fois, et ça l'a jamais…
00:34:09 Il n'en a jamais eu.
00:34:11 – Donc il faudrait que je passe un message à M. Moretti,
00:34:14 qu'il arrête de vous skier,
00:34:16 et que soit vraiment c'est un alcoolique
00:34:19 alors qu'il s'achète un bar et qu'il fait de la loi là-dedans,
00:34:21 mais qu'il nous…
00:34:23 qu'on ait un vrai ministre, un vrai ministre
00:34:25 qui soit capable justement de prendre un penal,
00:34:27 mais tout le temps en prison,
00:34:28 pas un an après qu'il passe en jugement,
00:34:30 et tout ça, le Moretti, il est loin lui de tout ça.
00:34:33 Moi je voudrais juste donner des conseils radicals
00:34:35 pour justement que les racailles, c'est fini après.
00:34:38 Parce que justement il y aurait des sanctions plus vite.
00:34:41 – Ça va au-delà de ça,
00:34:43 moi je pense sur la question de récupérable ou pas récupérable,
00:34:48 parce que je pense qu'aujourd'hui vous avez reconstruit votre vie,
00:34:51 parce que vous avez peut-être rencontré des personnes
00:34:53 qui vous ont aidé aussi à la construire,
00:34:55 voilà, parce que seul c'est hyper compliqué.
00:34:59 Moi j'ai rencontré plein de jeunes complètement promis,
00:35:04 qui sont en déperdition, parce que les familles ne sont pas là,
00:35:07 elles ne peuvent plus être là.
00:35:09 J'ai aujourd'hui rencontré un jeune gamin qui avait 17 ans,
00:35:12 qui avait un caractère…
00:35:14 – Le social c'est avant d'aller en prison qu'il faut le faire,
00:35:17 une fois que c'est la prison, c'est la prison.
00:35:19 – Mais monsieur, j'ai pas terminé,
00:35:23 je lui dis que ce gamin il était placé à domicile,
00:35:28 alors qu'en fait il aurait fallu qu'il soit peut-être placé ailleurs
00:35:31 pour pouvoir se construire autrement.
00:35:33 Il en est arrivé à la délinquance pour pouvoir nourrir ses deux petits frères,
00:35:37 parce que la maman, après le décès du papa, de ses enfants,
00:35:42 s'est mise à boire tout son RSA.
00:35:44 Qu'est-ce que vous voulez que…
00:35:46 À un moment donné les gamins ils étaient placés chez eux,
00:35:49 comment vous voulez qu'à un moment les gamins construisent…
00:35:52 – D'où ma question, d'où ma question Laurence,
00:35:56 il y a-t-il un certain stade où des jeunes français,
00:36:02 qu'ils soient issus ou pas de l'immigration, ça n'est pas le débat,
00:36:05 sont irrécupérables ?
00:36:07 Par exemple, je ne parle même pas de celui qui a planté à Crépole,
00:36:11 à l'issue du bal, ce jeune joueur de rugby,
00:36:14 mais je dis, par exemple, ceux qui étaient avec lui,
00:36:18 ceux qui ont fait la descente, avec des couteaux,
00:36:21 avec des couteaux avec eux, bon, ils n'ont tué personne,
00:36:24 bon, ils sont complices, on est d'accord, juridiquement ils sont complices,
00:36:27 mais est-ce qu'ils ont déjà un profil de gamins
00:36:31 pour lesquels la société ne peut plus rien,
00:36:33 qui auront toute leur vie un parcours judiciaire
00:36:35 et qui ne s'en sortiront jamais ?
00:36:36 – C'est des psychiatres qui vont donner la réponse.
00:36:39 – Ou est-ce qu'il y en aura un ou deux qui sera avocat ou expert comptable ?
00:36:44 – Est-ce qu'à un moment…
00:36:46 – C'est déjà pour le Quittage Uni d'avoir été complice d'un cas ?
00:36:49 – Déjà, et en même temps, il est très clair qu'à un moment donné,
00:36:55 c'est des psychiatres qui vont donner cette réponse,
00:37:00 qui vont aussi accompagner, qui vont aussi proposer des solutions,
00:37:04 parce que, irrécupérables, je ne sais pas,
00:37:06 par contre quand des personnes ont passé la barrière psychologique
00:37:10 de tuer quelqu'un, ça ne leur fait pas grand-chose,
00:37:12 là je me pose des questions sur le côté,
00:37:15 mais qu'est-ce qu'on va faire avec ces jeunes ?
00:37:18 – Oui. – Voilà, parce que c'est quand même très vrai.
00:37:22 – Moi je suis assez bluffé par les arguments de Rachida, de Frédéric, de Hamid, d'Eddy,
00:37:32 dont certains encore une fois ont été détenus dans les prisons françaises,
00:37:35 qui disent qu'en fait on est quand même face à des jeunes
00:37:39 qui ne redoutent pas la sanction de la République, la sanction judiciaire.
00:37:44 – À cause de mon réputation.
00:37:45 – On n'a pas peur, mais le ministre, le garde des Sceaux, il est là,
00:37:49 mais finalement ce n'est pas lui qui a fait changer les choses,
00:37:52 c'était la même chose avant, enfin on ne peut pas dire qu'avant…
00:37:55 – Il peut, il a tout fait, il a tout fait, il a tout fait, il est avocat.
00:37:58 – On ne peut pas dire qu'il y avait une réponse pénale
00:38:00 qui était dix fois plus forte qu'aujourd'hui, ça n'a pas…
00:38:02 – Alors déjà il faudrait arrêter les avocats quand c'est du flagrant délit,
00:38:06 déjà ça c'est de la perte de temps pour le tribunal déjà, c'est condamné,
00:38:10 et bien voilà, voilà, parce qu'il y a un an après…
00:38:13 – C'est ça, moi ça serait comme ça, si j'avais fait ça à moi,
00:38:18 je n'aurais pas volé autant de fois, si j'avais pas été 15 fois en prison,
00:38:21 déjà les deux premières fois, ça m'aurait peut-être…
00:38:23 vous voyez ce que je veux dire ?
00:38:24 Donc c'est la faute du ministre de la Justice,
00:38:26 il n'est pas capable de taper du poing, de dire "bon maintenant c'est comme ça,
00:38:29 ceux qui sont en prison, il faut qu'ils travaillent, il faut qu'ils griment,
00:38:32 parce que ce n'est pas à nous de payer leur juite".
00:38:34 – Mais Laurence, quand une personne comme Edi, qui aujourd'hui a une vie nouvelle,
00:38:41 une vie familiale, de père de famille, on a déjà parlé avec lui sur cette antenne,
00:38:45 quand il nous dit "si la réponse pénale avait été plus dure,
00:38:49 je n'aurais pas fait 15 séjours dans des prisons françaises",
00:38:52 il faut l'entendre, il faut l'entendre, c'est presque un appel au secours,
00:38:57 il nous dit "si on m'avait maté un peu plus durement,
00:39:00 je n'aurais pas été en prison 14 mois derrière".
00:39:03 – Qu'est-ce que je disais tout à l'heure avec un jeune,
00:39:07 c'est ce que j'ai dit aussi tout à l'heure, un jeune qui a dit
00:39:11 "moi je ne comprends pas pourquoi je suis en prison aujourd'hui",
00:39:13 alors que plusieurs fois il a eu des rappels à la loi,
00:39:16 "attention, attention, attention, attention",
00:39:18 et bien non, à un moment donné, c'est interdit et il y a une sanction derrière,
00:39:25 il y a une vraie sanction.
00:39:27 – Restez avec nous Laurence, est-ce que Amide et Rachida sont toujours avec nous,
00:39:30 Victor, ils sont là toujours, Amide et Rachida ?
00:39:33 – Ah oui ! – Ah ben ils sont là, très bien.
00:39:35 – On est toujours là. – On vous prend dans une poignée de secondes,
00:39:37 à tout de suite.
00:39:38 [Musique]
00:39:39 Jusqu'à 14h30,
00:39:41 Éric Brunet vous donne la parole sur RTL.
00:39:44 [Musique]
00:39:47 13h-14h30,
00:39:49 les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:39:53 – Quelle puissance aujourd'hui l'émission, alors là les amis,
00:39:56 vous me faites une émission comme ça tous les jours,
00:39:59 je suis aux anges moi, je suis aux anges.
00:40:02 Y a-t-il une partie de la jeunesse en France qui est irrécupérable ?
00:40:06 On revient sur les propos de Marie-Hélène Thoraval,
00:40:09 maire de Roman-sur-Isère, elle était l'invitée d'RTL ce matin.
00:40:12 Alors elle ne dit pas ça comme ça, mais elle l'explique avec beaucoup de pédagogie,
00:40:16 elle dit "bon, compte tenu des moyens qu'on a aujourd'hui,
00:40:19 il y a certains jeunes qu'on pourra difficilement récupérer".
00:40:22 Voilà un peu l'idée, Rachida et Amide sont avec nous,
00:40:24 ils étaient avec nous un peu plus tôt dans l'émission,
00:40:26 mais ils continuent le débat, on a entendu Laurence.
00:40:28 – Bien sûr.
00:40:29 – On est tous un peu dans la même tonalité,
00:40:32 je trouve qu'il n'y a pas une vraie bagarre aujourd'hui entre auditeurs et auditrices.
00:40:36 – Non.
00:40:37 – Amide.
00:40:38 – Alors oui, alors là, je voulais rebondir depuis plusieurs minutes,
00:40:43 Eddy Frédéric et Rachida, excellent commentaire, excellent commentaire.
00:40:48 Surtout Rachida quand elle a parlé de la police au Maroc ou en Algérie,
00:40:51 parce que vous ne le savez pas, mais je suis ancien policier,
00:40:54 il y a 11 ans et demi que je suis en retraite.
00:40:56 Mais le pire aussi, c'est qu'elle fait énormément de mal en France.
00:41:00 – Je rappelle que Rachida a dit à propos notamment par exemple des binationaux,
00:41:05 qui sont franco-algériens, elle a dit "Eux savent parfaitement que le même délit là-bas
00:41:12 est puni plus sévèrement et avec des prisons qui sont moins sympathiques
00:41:17 et avec des policiers interdits qui n'en reviennent pas
00:41:21 quand on leur dit qu'en France, dans certaines villes, la police n'ose pas rentrer".
00:41:25 – Alors au cas où vous ne le sauriez pas, la route transsaharienne en Algérie
00:41:29 qui va jusqu'à Taman-Rasset, elle a été construite par des détenus il y a très longtemps.
00:41:33 Mais là, je voudrais que vous m'écoutiez jusqu'à la fin de mon témoignage.
00:41:37 Voilà, ce qui s'est passé aussi dans les années 80, sous l'air de M. Mitterrand,
00:41:42 on a eu SOS Racisme et la LICRA, qui ont fait beaucoup de mal à ce pays,
00:41:46 car ils n'ont fait que du racisme à sens unique sur certaines choses.
00:41:49 Et vous savez ce qui s'est passé à Villecrenne la semaine dernière ?
00:41:52 – Non.
00:41:53 – Il y a deux jardiniers d'origine maghrébine qui ont été agressés,
00:41:56 qui se sont fait traiter de bougnoles par un gars qui…
00:41:58 – Oui, je me souviens bien sûr.
00:41:59 – Bon, voilà, voilà on en est arrivé.
00:42:01 Et ces deux jardiniers, qui valent certainement plus que certains français,
00:42:06 eh bien voilà, maintenant ils sont attaqués justement
00:42:09 parce qu'on a laissé un laxisme s'instaurer, et voilà.
00:42:12 C'est-à-dire que les bons payent pour les mauvais.
00:42:14 Et ça, c'est là que ça devient grave.
00:42:16 C'est là que ça devient grave.
00:42:18 – Oui, Amid, vous synthétisez très bien ma pensée finalement.
00:42:23 – Bien sûr.
00:42:24 – En fabriquant une société cool avec une réponse judiciaire pas très dure…
00:42:29 – Un ultra-laxisme.
00:42:30 – Assez laxisme finalement, on fait du mal à ces français issus de l'immigration
00:42:35 qui sont des gens formidables, et on fait du mal à tout le monde à cette jeunesse.
00:42:40 Et on fait du bien aux délinquants qui se disent
00:42:43 "C'est pas trop grave de récidiver, c'est pas trop grave de débarquer avec un…"
00:42:46 – Je peux encore vous dire une dernière chose.
00:42:49 Quand j'étais policier, j'étais sur un commissariat du Val-de-Marne
00:42:52 où j'ai fait toute ma carrière, on en avait un d'origine maghrébine.
00:42:55 Il avait 47 inculpations aux fesses, il était toujours dehors.
00:42:58 Et en plus, il se permettait d'envoyer balader les juges
00:43:01 quand il passait au tribunal de Créteil.
00:43:03 Alors quand vous voyez ça, il était dehors.
00:43:05 Bon, ben c'est tout. Vous avez tout compris quand vous voyez ça.
00:43:07 – Alors donc vous, Amid, vous dites, comme Hedi,
00:43:11 qui a fait plus de 150 vols dans sa vie, qui a été 15 fois en prison,
00:43:15 vous dites "il n'y a qu'une chose à faire, une réponse judiciaire beaucoup plus faible".
00:43:21 – Allo, Eric ? – Oui Rachida ?
00:43:23 – Oui, ce que je voulais dire c'est que par exemple, votre émission là,
00:43:26 est-ce qu'il y a des politiques, des hommes influents qui l'écoutent ?
00:43:28 – Ben oui, bien sûr, c'est les auditeurs en la parole,
00:43:31 on est pratiquement en meilleure radio de France sur cet horaire,
00:43:35 au niveau des auditeurs, mais bien sûr que des politiques nous écoutent.
00:43:39 – Non, le ministre de la Justice, bon, quand il y a un nouveau, ça ne change pas.
00:43:43 En fait le ministre n'a pas tant de pouvoir que ça, c'est autour de lui,
00:43:46 c'est les gens qui doivent changer les lois.
00:43:48 Qu'est-ce qu'on peut faire ? Sans arrêt, moi ça fait 10 années
00:43:50 que j'écoute votre émission, que je participe, c'est toujours pareil.
00:43:53 Il n'y a pas du tout de réponse au niveau du gouvernement, des ministres.
00:43:59 – C'est vrai. – Non, non, regardez,
00:44:01 je vous assure qu'on est trop laxiste, comme disait la personne précédente,
00:44:06 et je vous assure, un jour, il faut que quelqu'un fasse un reportage
00:44:10 sur les prisons en Algérie ou au Maroc ou en Afrique noire,
00:44:14 je peux vous dire que ce n'est pas du tout pareil.
00:44:16 Et que les jeunes là-bas, je peux vous dire aussi,
00:44:20 je vais parler d'un autre sujet que les pédophiles et tout ça,
00:44:23 ils réfléchissent à deux fois avant de recommencer, croyez-moi.
00:44:27 – Bravo Rochelle.
00:44:29 – Et je peux vous dire quelque chose, c'est que quand il y a eu la prise d'otages,
00:44:33 vous savez, pour la raffinerie, il y a quelques années,
00:44:38 ils n'ont pas cherché à niveau pied avec les preneurs d'otages,
00:44:41 ils y sont allés, et voilà.
00:44:43 – Bien sûr.
00:44:44 – Bien, c'était passionnant, restez avec nous,
00:44:49 à part Laurence qui, elle, a été coupée de réinsertion de détenus,
00:44:54 qui disait "vous avez tort de dire que la vie en prison est cool comme ça",
00:44:59 vous êtes très nombreux, dont deux anciens détenus,
00:45:01 à m'avoir dit "la clé du problème français, c'est la réponse pénale,
00:45:06 il faut une réponse pénale plus dure, beaucoup plus ferme,
00:45:09 pour qu'elle soit redoutée par des délinquants,
00:45:11 et des délinquants qui est récidive, et parfois même des criminels qui est récidive".
00:45:15 Il est 13h57, quelque chose me dit qu'on va parler dans quelques instants
00:45:19 du programme de l'heure du crime, Jean-Alphonse Richard, bonjour.
00:45:22 – Exactement, bonjour mon cher Eric,
00:45:24 alors aujourd'hui au programme de l'heure du crime,
00:45:26 le combat d'une famille, elles sont nombreuses ces familles,
00:45:28 parfois à demander la vérité, et ce n'est pas toujours facile,
00:45:31 c'est le combat de la famille Parra, depuis 25 ans,
00:45:34 ils se battent pour savoir qui a tué Paquita Parra,
00:45:37 elle avait 30 ans, c'était l'avant-dernière d'une grande famille,
00:45:42 ils avaient 6 enfants, tuée près d'Angoulême, en Charente,
00:45:45 scénario macabre, on va la retrouver carbonisée dans sa voiture,
00:45:49 mais tout a été organisé comme une espèce de mise en scène terrifiante,
00:45:53 25 ans que la famille se bat, et c'est une affaire fantomatique,
00:45:56 c'est pour ça qu'on en parle aujourd'hui,
00:45:58 parce qu'il y a bien des indices qui apparaissent, qui disparaissent,
00:46:01 on ne sait pas très bien ce qu'on fait de ces indices,
00:46:04 et où ils peuvent mener, une seule certitude dans cette histoire,
00:46:08 c'est que c'est un proche, très certainement un très proche,
00:46:11 qui a tué Paquita Parra, parce que l'endroit le démontre,
00:46:14 il y a plein de choses qui le démontrent,
00:46:16 et que le nom de ce coupable, il est sans doute dans le dossier,
00:46:20 depuis le début, c'est le Paul Descolcques,
00:46:22 qui aujourd'hui a cette affaire, et qui va peut-être donner la vérité à la famille Parra.
00:46:25 Très intéressant, ce sera donc l'heure du crime à 14h30,
00:46:28 mais juste après, c'est notre auditeur du bout du monde,
00:46:32 on ne sait jamais où on part, mais on peut le deviner,
00:46:35 grâce à l'indice que nous donne Lisa Marie.
00:46:37 Et oui, vous nous répondez sur l'application RTL,
00:46:39 l'indice du jour sur la destination, c'est Kiwi.
00:46:42 Kiwi, j'ai une petite idée, à tout de suite !
00:46:45 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL, ou au 3210.
00:46:49 50 centimes la mienne.
00:46:50 RTL, il est très exactement 14h.
00:46:57 [Musique]
00:47:02 Le rappel des titres avec Lisa Marie Marques.
00:47:05 Bonjour Lisa Marie, et à la une, Olivier Véran,
00:47:08 qui était ce matin en déplacement dans le village endeuillé de Crépole,
00:47:11 pour rencontrer les parents de Thomas, tué une semaine plus tôt.
00:47:15 Oui, sur place, le porte-parole du gouvernement a déclaré,
00:47:18 "La mort de Thomas fait courir le risque d'un basculement de la société."
00:47:22 Olivier Véran a également affirmé qu'il ne s'agissait ni d'un fait divers,
00:47:25 ni d'une simple rixe, ni même d'une bagarre.
00:47:28 Il a ajouté, "Des personnes étaient venues pour agresser gratuitement."
00:47:32 Fin de la citation.
00:47:33 Depuis ce matin, 6 anciens collégiens sont jugés dans le tribunal pour enfants de Paris.
00:47:39 5 garçons et 1 fille jugés pour leur rôle présumé dans le terrible engrenage
00:47:44 qui a mené à l'assassinat de Samuel Paty, c'était il y a 3 ans.
00:47:48 Les jeunes prévenus doivent être jugés jusqu'au 8 décembre.
00:47:51 Enfin, selon l'accord conclu entre le Hamas et Israël,
00:47:55 la trêve humanitaire en vigueur depuis vendredi soir dans la bande de Gaza
00:47:58 doit se conclure, se terminer ce soir.
00:48:01 Et la question se pose sur la possibilité de voir la trêve prolongée
00:48:04 et donc davantage de personnes libérées.
00:48:06 Pour l'instant, 63 personnes ont été relâchées et ont pu rentrer en Israël.
00:48:11 11 nouveaux otages doivent être libérés aujourd'hui en échange de prisonniers palestiniens.
00:48:15 Et puis le temps, le temps demain s'il vous plaît, Lisa Marie.
00:48:18 Demain mardi, le temps restera couvert des Alpes à l'Alsace
00:48:22 avec de la pluie et de la neige au-dessus de 400 à 600 mètres.
00:48:25 Des averses de pluie et de neige au-dessus de 700 mètres
00:48:28 se produiront sur l'Auvergne et les Pyrénées.
00:48:31 Dans les autres régions, le ciel deviendra plus ensoleillé.
00:48:34 Mais les températures baissent encore.
00:48:36 Le matin, 0 à 5 degrés dans le nord, 5 à 9 dans le sud.
00:48:40 L'après-midi, ce sera le grand écart entre le nord et le sud de la France
00:48:44 avec des températures entre 2 et 15 degrés sur tout le territoire.
00:48:48 Alors on va aller voir Clément. Mais où est Clément ?
00:48:58 Il y a un guide du routard à gagner.
00:49:00 Est-ce que... Donc l'indice, Lisa Marie, c'était...
00:49:03 L'indice c'était qui ? Oui, et Victor va nous dire.
00:49:05 Victor Austandard.
00:49:07 Eh bien écoutez, c'est Marlon Hexnoulette dans le Pas-de-Calais
00:49:10 qui remporte le guide du routard de la Nouvelle-Zélande.
00:49:13 Très bien, nous allons donc en Nouvelle-Zélande.
00:49:16 Et bravo à Marlon, même si ce n'était pas très facile.
00:49:18 Ce n'était pas très difficile. L'indice qui, oui, est un fastoche.
00:49:21 Bonjour Clément, quelle heure est-il en Nouvelle-Zélande ?
00:49:28 Bonjour, il est actuellement 2h du matin.
00:49:31 Ah, oh là là, et vous vous avez mis le réveil ?
00:49:34 Vous êtes couché ? Vous n'êtes pas levé ? Vous en êtes où ?
00:49:37 Si, si, si, j'ai triché un peu. J'ai mis le réveil.
00:49:40 Ah, il se réveille pour nous, dis donc, merci beaucoup Clément.
00:49:43 Bon, normalement j'ai le coutume de dire "qu'est-ce que vous voyez par la fenêtre"
00:49:47 pour nous faire rêver, mais enfin là vous ne voyez que du noir, c'est la nuit.
00:49:50 Mais en temps normal, vous voyez quoi ?
00:49:53 En temps normal, là où j'habite, je vois un parc en fait,
00:49:57 avec quelques montagnes loin, donc beaucoup de verdures.
00:50:01 D'accord, et vous êtes dans quelle ville de Nouvelle-Zélande ?
00:50:04 Moi j'habite à 20 minutes de Wellington, donc le sud du Nord.
00:50:08 Il y a combien d'îles en Nouvelle-Zélande ?
00:50:11 Il y a deux îles.
00:50:12 Il y a deux îles, non mais il y en a 10 000 j'imagine.
00:50:14 Il y a des toutes petites îles, des moyennes, des grandes, des tout-tout-tout ?
00:50:18 Non, non, non, la Nouvelle-Zélande pour le pays, c'est l'île du Nord et l'île du Sud.
00:50:23 Ah, j'imaginais que, je vois très bien le dessin de la carte de la Nouvelle-Zélande,
00:50:28 mais j'imaginais qu'il y avait plein de petits îlots tout autour, non ?
00:50:32 Les îles autour, ça va être les îles du Pacifique,
00:50:35 donc ça va être tout ce qui est Samoa, Fiji, Tonga, donc c'est...
00:50:38 Non, non, vous n'avez pas compris, bon...
00:50:40 J'imaginais qu'il y avait plein de petits bouts de rochers tout autour de la Nouvelle-Zélande,
00:50:44 qui étaient des petites îles de 300 mètres, de 500 mètres,
00:50:47 qui étaient des toutes petites îles, mais en fait non, il y a deux îles principales, c'est tout.
00:50:52 Il n'y a pas ce petit archipel.
00:50:54 Bon, très bien, vous faites quoi là-bas ?
00:50:56 Moi je travaille pour un studio d'effets spéciaux qui fait des films pour le cinéma.
00:51:00 Ah bon, mais quel film ?
00:51:03 Récemment, le gros succès, ça a été Avatar.
00:51:07 Avatar, d'accord.
00:51:09 Et en ce moment, on fait la Play des singes.
00:51:13 Ah bon ?
00:51:14 Est-ce que ce ne serait pas le studio du réalisateur du Seigneur des Anneaux ?
00:51:21 Exactement, le studio s'appelle Weta Effects,
00:51:25 c'est notamment eux qui ont fait le Seigneur des Anneaux.
00:51:28 Alors vous, vous travaillez devant des ordinateurs toute la journée,
00:51:32 vous faites des effets graphiques, etc.
00:51:35 Moi je suis la partie production, donc c'est toute la coordination des projets, des équipes,
00:51:40 et ça fait en sorte qu'on puisse livrer les plans et les effets spéciaux en temps et en heure.
00:51:45 Très bien, j'imagine que vous ne rentrez pas tous les jours en France,
00:51:49 parce que vous êtes très exactement dans le pays le plus éloigné de la France métropolitaine.
00:51:55 Cette année, je suis rentré deux fois,
00:51:59 mais en général on essaie quand même de rentrer tous les deux ans à peu près.
00:52:03 Combien de temps d'avion ?
00:52:05 On essaie de garder en dessous des 34 heures,
00:52:09 donc en général on se fait autour de 31 heures d'avion.
00:52:12 Avec les voyages !
00:52:13 31 heures d'avion !
00:52:14 On ne rentre pas pour un week-end.
00:52:15 Et Clément, pourquoi vous êtes parti si loin ?
00:52:18 Moi je suis parti la première fois en 2014, juste après mon BTS audiovisuel en fait,
00:52:24 et je ne me sentais pas vraiment prêt à travailler directement,
00:52:29 et surtout que dans l'audiovisuel en France, il faut très vite aller à Paris en fait,
00:52:36 si on veut faire ses expériences etc.
00:52:38 Ce n'est pas du tout quelque chose qui m'intéressait,
00:52:40 du coup j'ai décidé de partir pour apprendre l'anglais,
00:52:43 et le choix de la Nouvelle-Zélande a été fait puisque je suis un gros fan du Seigneur des Anneaux,
00:52:47 donc voilà, ça a coulé de source d'aller voir la Nouvelle-Zélande.
00:52:50 Le Seigneur des Anneaux qui a été tourné, je l'ignorais moi, en Nouvelle-Zélande !
00:52:53 Oui d'accord, je l'ignorais.
00:52:54 Et dites-moi, le rugby, on en parle de cette victoire,
00:52:59 premier match d'ouverture de la Coupe du Monde de rugby,
00:53:03 avec la France qui bat les Blacks ?
00:53:06 C'était incroyable à suivre,
00:53:10 parce que du coup il y a quand même une rivalité All Blacks France depuis un moment,
00:53:15 mais une bonne rivalité,
00:53:17 et c'était intéressant à suivre,
00:53:20 parce que même les supporters All Blacks,
00:53:23 ils l'avaient un peu mauvaise,
00:53:25 mais il y en a beaucoup qui supportaient quand même la France.
00:53:28 Et vous aimez le rugby, vous le suivez, c'est une religion en Nouvelle-Zélande où vous êtes ?
00:53:33 Oui, alors le rugby est extrêmement suivi en Nouvelle-Zélande,
00:53:36 mais paradoxalement il y a quelque chose que j'ai appris il n'y a pas longtemps,
00:53:39 c'est que le criquet est le sport le plus suivi et pratiqué en Nouvelle-Zélande.
00:53:42 Ah intéressant, le criquet !
00:53:45 Et bien évidemment faites-nous la carte postale de ce pays,
00:53:48 parce qu'il est très peu connu des Français,
00:53:51 il paraît qu'il y a des paysages incroyables,
00:53:53 on y a tourné, vous l'avez dit tout à l'heure,
00:53:55 les scènes extérieures du Seigneur des Anneaux,
00:53:58 mais c'est des criques, des rivages un peu découpés,
00:54:03 un pays très verdoyant,
00:54:05 qui fait penser peut-être au nord de l'Angleterre, à l'Ecosse...
00:54:08 Racontez-nous.
00:54:10 La carte postale, je dirais que l'île du Sud,
00:54:13 c'est souvent ce qu'on va voir le plus de la Nouvelle-Zélande dans les documentaires,
00:54:17 donc c'est énormément de nature, de montagne,
00:54:20 c'est très très vert, des grands espaces,
00:54:22 parce qu'en fait il n'y a pas beaucoup de gens qui vivent sur les deux îles réunies,
00:54:27 et donc en fait on fait des kilomètres et des heures de route,
00:54:30 où des fois on a l'impression d'être seul à être venu dans ces endroits-là,
00:54:34 dans ces espaces naturels.
00:54:37 Mais oui, donc très très vert, beaucoup de montagne.
00:54:41 Et la deuxième grande ville, il y a Wellington où vous êtes,
00:54:44 et il y a Auckland.
00:54:46 Oui, qui est la capitale économique.
00:54:49 Et ils sont sympas les Néo-Zélandais ?
00:54:51 C'est un peuple qui aime bien le soir grignoter,
00:54:55 refaire le monde, discuter,
00:54:59 il y a des pubs, quelles sont les ambiances dans les villes ?
00:55:02 L'ambiance dans les villes c'est énormément pubs en fait,
00:55:06 pubs et bars, bars dansants,
00:55:09 les gens sont très fêtards,
00:55:13 les jeunes adultes vont aller dans les bars,
00:55:17 et faire la fête, un peu comme en France,
00:55:20 et après ils ont une culture aussi, barbecue, famille le dimanche,
00:55:23 un peu à l'américaine en fait, c'est un mélange de deux cultures.
00:55:26 Vous êtes de quelle région française vous ?
00:55:29 Bordeaux.
00:55:30 Vous allez y revenir dans votre Nouvelle-Aquitaine ?
00:55:33 Non, c'est pas prévu, non.
00:55:35 Non, bah sérieux, parce que vous êtes heureux là-bas, c'est ça ?
00:55:38 Vous avez envie d'y passer du temps, beaucoup de temps en Nouvelle-Zélande ?
00:55:42 Bah ouais, là ça va faire à peu près 7 ans,
00:55:44 là j'attends la résidence,
00:55:46 et ouais, on aimerait, moi et ma partenaire,
00:55:49 rester là aussi longtemps qu'on puisse.
00:55:51 Bon, je vous embrasse, c'était chouette,
00:55:53 il faut que je vous dise quand même que ma maîtresse en CM1
00:55:55 s'appelait Madame Parrage, mon institutrice,
00:55:57 Madame Parrage, et c'est votre nom de famille,
00:55:59 votre grand-mère n'était pas institutrice à Nantes ?
00:56:02 Non.
00:56:03 Bon, c'est pas elle.
00:56:05 En parlant de ça, on va passer quand même un petit mot à Daniel Clément,
00:56:08 puisque si vous êtes parmi nous aujourd'hui,
00:56:10 c'est parce que votre grand-père vous a inscrit sur l'application RTL,
00:56:12 il m'a donné le numéro de Clément,
00:56:14 j'ai contacté Clément, et c'est pour ça qu'il est avec nous aujourd'hui.
00:56:16 Voilà, si vous avez un cousin, un frère, une soeur,
00:56:19 qui vit dans un pays du monde,
00:56:21 il sera le prochain auditeur du bout du monde, si vous le souhaitez.
00:56:24 Absolument, vous écrivez sur l'application RTL,
00:56:27 sur la page Facebook, voilà, c'est très facile,
00:56:29 et puis, on embrasse Daniel !
00:56:31 Merci !
00:56:32 Merci Daniel, et merci Clément,
00:56:34 on parle de quoi dans une poignée de secondes ?
00:56:36 On va parler de l'arrivée du froid, on vous pose la question,
00:56:38 allez-vous encore mettre le chauffage à 19 degrés ?
00:56:41 C'est la question du jour, et pour le moment,
00:56:43 on est à 50% de oui, 50% de non.
00:56:45 Ça me fait penser à Bruno Le Maire, l'année dernière.
00:56:47 Le col roulé !
00:56:48 Le col roulé, oui, le col roulé.
00:56:49 À tout de suite !
00:56:50 Les auditeurs ont la parole, jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:56:54 13h, 14h30
00:56:58 Les auditeurs ont la parole, avec Eric Brunet sur RTL.
00:57:03 On a vécu une première heure complètement dingue dans les auditoires à la parole.
00:57:07 De quoi parle-t-on maintenant de ce 19 degrés ?
00:57:10 Oui, il fait froid, il pleut, il fait froid, il pleut dans toute la France.
00:57:13 Et donc maintenant, même pour les retardataires, il faut allumer le chauffage.
00:57:17 Oui, on vous pose la question, allez-vous encore mettre le chauffage à 19 degrés ?
00:57:21 Parce que l'année dernière, vous vous souvenez,
00:57:23 parmi les mesures du plan sobriété énergie,
00:57:25 l'une d'elles était la limite de 19 degrés pour chauffer les bâtiments publics et les bureaux.
00:57:30 Et c'était aussi fortement recommandé pour chez nous, nos intérieurs.
00:57:35 Donc on vous pose cette question,
00:57:37 et pour le moment, sur l'application RTL et RTL.fr,
00:57:39 vous êtes 50% à répondre oui, 50% à répondre non.
00:57:44 Bon, on va partir au 3210, on va prendre Pascal par exemple.
00:57:49 Mon cher Pascal, bonjour.
00:57:51 Oui, bonjour Eric.
00:57:52 Bonjour, 19 degrés ou pas ?
00:57:55 Ecoutez, avec le début d'émission que vous nous avez fait,
00:57:59 je crois que j'ai pas besoin de chauffage aujourd'hui.
00:58:03 Non, 19, non.
00:58:05 Je vais faire un petit parallèle quand même avec ce que vous avez dit en début d'émission,
00:58:08 parce que le sujet est moins grave.
00:58:10 Mais je pense que les gens qui ont décidé un 19 degrés,
00:58:16 en fait c'est une totale déconnexion avec la réalité des faits.
00:58:19 Il y en a qui peuvent supporter 19 degrés, d'autres qui ne le supporteront pas,
00:58:24 tout dépend de ce que vous faites.
00:58:25 Après vous avez des maisons où on sait très bien qu'elles ne sont pas adaptées du tout pour le chauffage.
00:58:31 On ferait mieux de se préoccuper aujourd'hui des produits pour produire l'énergie,
00:58:36 qui sont plutôt élevés, et puis pour certains ça peut poser des problèmes,
00:58:40 que de demander aux gens de mettre 19 degrés dans leur maison,
00:58:43 alors qu'on sait très bien que les trois quarts du temps c'est pas possible.
00:58:47 Et puis je vais vous dire, c'est toujours l'obsession française de pays centralisé,
00:58:54 il faut décider pour 67 millions de personnes.
00:58:56 Voilà, ça sera 19 degrés.
00:58:57 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:58:58 Il y a un jour dans le mouvement HLM, il y a des années,
00:59:02 ils avaient mis, pour faire un essai, tous les appartements d'un même immeuble à la même température,
00:59:08 pendant plusieurs mois.
00:59:10 Voilà, c'était peut-être 20 degrés à l'époque.
00:59:12 Et après, ils sont allés interroger un à un les locataires,
00:59:15 et on s'est rendu compte qu'il y avait des gens qui disaient "c'est abominable, il faisait froid",
00:59:18 d'autres qui disaient "mais on crevait de chaleur, c'est plus possible".
00:59:21 Et donc en fait, le chaud, le confort thermique, c'est une notion très subjective,
00:59:26 très personnelle, très intime.
00:59:28 Alors je sais qu'il y a la question du portefeuille dans tout ça,
00:59:31 mais quand même, pourquoi on dit aux gens "c'est 19 degrés" ?
00:59:35 - C'est ça, mais c'est exactement ça, c'est ça, c'est ça.
00:59:38 Vous avez des gens, moi je suis pas scruleux, donc je suis pas parti.
00:59:40 17, 18, ça peut me convenir, bon, en fin de journée, je vais avoir frais.
00:59:45 Bon, je sais, si je prends mon épouse, il va falloir 23, 24, pour que ce soit bien.
00:59:50 Mais c'est un ressenti de chacun.
00:59:52 Donc quand vous dites "pourquoi dire à chacun ?"
00:59:54 Déjà, il faudrait qu'on commence par faire les choses,
00:59:58 c'est-à-dire que quand vous dites dans certains immeubles,
01:00:00 pour certains, ce sont des vrais passe-voires, donc les chaudières vont tourner un bloc,
01:00:03 c'est-à-dire que les premiers vont avoir 24, 25,
01:00:06 et celui qui est au deuxième, il va avoir 18 et 19.
01:00:09 Donc le ressenti est pas le même du tout.
01:00:11 Après, ici, moi, dans ma région, on sait très bien,
01:00:14 il y a des gens pour qui c'est compliqué, parce que les maisons sont très anciennes,
01:00:18 souvent c'est des gens qui sont âgés, qui n'ont pas des gros moyens.
01:00:22 Acheter du bois, c'est un coût.
01:00:25 Faire du fuel aujourd'hui, aspirant à faire du fuel, ça coûte très cher.
01:00:29 L'électricité, je ne vous en parle pas, puisque nous, on en a fait l'expérience,
01:00:32 on a tout fait pour faire diminuer la facture électrique,
01:00:35 et d'année en année, on voit quand même la facture qui augmente,
01:00:38 parce que le coût de l'électricité ne fait qu'augmenter.
01:00:40 Donc en fait, le problème, il est aussi là.
01:00:42 Si on avait des choses un peu plus régulières,
01:00:45 si on avait des choses un peu plus logiques,
01:00:48 le problème, c'est nos décideurs, ils sont à côté de la plate, tous ces gens-là.
01:00:51 L'autre sujet de tout à l'heure, c'était la même chose.
01:00:53 Donc à un moment, il faut revenir sur Terre,
01:00:56 et pour faire les choses, il faut prendre les choses par le début.
01:00:59 Mais pour imposer 19, c'est complètement ridicule.
01:01:02 - Pascal, ce n'est pas "imposer", en tout cas, c'est pour chez nous,
01:01:05 on fait évidemment ce qu'on veut, ils ne viendront pas.
01:01:08 Bruno Le Maire ne va pas venir nous régler la température.
01:01:11 - Pour l'instant, Lisa Marie.
01:01:13 - Il ne manquerait plus que ça.
01:01:15 - On aurait dit, il y a 20 ans, à quelqu'un,
01:01:17 qu'un jour, si on ne met pas des ceintures de sécurité à l'arrière d'une voiture,
01:01:21 on serait verbalisés, on ne l'aurait pas cru.
01:01:24 Alors vous allez me dire, c'est un autre sujet, c'est la sécurité.
01:01:27 Oui, et bien là, on vous dira dans 20 ans, c'est un autre sujet,
01:01:30 c'est la question de l'approvisionnement énergétique de la France.
01:01:33 - Et puis la souveraineté énergétique, la planète.
01:01:35 - Donc monsieur, il paraît que vous étiez à 21 degrés,
01:01:37 donc je viens, vous avez une amende de 150 euros,
01:01:39 et si vous le refaites, vous aurez une coupure de chauffage.
01:01:41 - Et vous irez en prison, pour revendiquer.
01:01:43 - La planète, vous dites la planète, je m'excuse,
01:01:46 vous dites la planète, je suis d'accord avec vous,
01:01:48 mais la planète, quand on fait des pistes de ski dans des déserts
01:01:51 où il fait 45 degrés à l'extérieur,
01:01:53 à un moment, on ne va pas demander aux gens qui sont dans le nord de la France
01:01:56 d'essayer de chauffer à 19 degrés,
01:01:59 alors qu'ils ont une maison qui n'est pas adaptée.
01:02:01 - Après 19 degrés...
01:02:02 - Je regardais hier, sur Canal+, le grand prix de Formule 1 d'Abu Dhabi.
01:02:07 - Abu Dhabi.
01:02:08 - Et je regardais, bon, il y avait les images de la course,
01:02:10 mais en parallèle, il y avait des images, des équipements,
01:02:13 public des maisons, des trucs, la modernité.
01:02:16 Et je me suis dit, mais un jour, ces pays arabes, les Émirats,
01:02:20 où on a beaucoup de milliards,
01:02:22 il faudra qu'on parle, sur le plan énergétique,
01:02:25 de ce qui est mis en œuvre.
01:02:26 - Ah oui, parce que là, ils ne sont pas à 19 degrés.
01:02:28 - C'est du délire, et tout ça va coûter très cher,
01:02:30 parce qu'il va y avoir des villes, des équipements complètement délirants
01:02:33 qui vont être climatisés sur des centaines de kilomètres carrés.
01:02:38 - On a vu le stade climatisé durant la Coupe du Monde, au Qatar,
01:02:41 c'était la même chose.
01:02:42 - C'est qu'un début.
01:02:43 Vous avez vu le projet de la nouvelle ville en Arabie Saoudite gigantesque,
01:02:46 Noëm ou Namnou ?
01:02:48 - On peut en parler encore.
01:02:49 - J'ai vu ça en autre sujet, mais les 19 degrés...
01:02:51 - On va dire que c'est l'Arabie Saoudite, ils ont des moyens,
01:02:53 nous on n'en a pas.
01:02:54 - Oui, oui, ça c'est sûr.
01:02:55 Bon, restez avec nous, on se retrouve dans une poignée de secondes.
01:02:58 - 13h, 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
01:03:06 - Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
01:03:11 - Cédric Ostendard, on continue à appeler beaucoup.
01:03:14 Les gens n'ont pas compris que c'est fini dans 5 minutes l'émission.
01:03:17 - C'est Victor ? Vous l'avez appelé Cédric ?
01:03:20 - Cédric c'est l'auditeur.
01:03:22 - Cédric c'est l'auditeur, oui.
01:03:23 Ah ben voilà, c'est parce que Lisa m'a dit qu'il y a un auditeur qui s'appelle Cédric.
01:03:27 Pardon Victor, je suis distrait.
01:03:29 Il est temps que j'aille faire ma sieste.
01:03:31 - Cédric nous a appelé, vous savez on organise un petit concours sur RTL,
01:03:34 vous pouvez d'ailleurs voter sur notre application RTL et sur le site rtl.fr.
01:03:38 Un petit concours entre 8 villes sélectionnées.
01:03:40 Qui a le plus beau marché de Noël ?
01:03:42 Alors en Lys on avait Colmar, Amiens aujourd'hui, Metz, Lagarde, Angers, Taunon-les-Bains, Albi.
01:03:48 Et on terminera dimanche par Bayonne.
01:03:50 Et Cédric nous a appelé, il habite à Amiens et pour lui c'est forcément le plus beau marché de Noël.
01:03:55 Il est à Amiens.
01:03:56 - Bonjour Cédric !
01:03:57 - Bonjour, bonjour à tous les auditeurs.
01:03:59 - En tout cas je suis content qu'il n'y ait pas Paris dans la liste,
01:04:02 parce que j'y suis allé moi hier, j'ai Noël de Paris.
01:04:06 - C'est pour ça que les parisiens viennent à Amiens.
01:04:09 - Ah ben oui, là je les comprends.
01:04:11 Bon Cédric, alors qu'est-ce qu'il a de bien, de mieux ce marché de Noël d'Amiens ?
01:04:15 - C'est déjà le plus grand du nord de la France.
01:04:19 En nombre de chalets, il est étendu sur 2 km.
01:04:23 Ce qui permet de se promener vraiment au niveau du centre-ville plutôt que sur une petite place.
01:04:28 Et il faut absolument venir découvrir la place devant la mairie d'Amiens,
01:04:33 qui est magnifique, avec des chalets qui proposent plusieurs choses,
01:04:37 des manèges plus beaux les uns que les autres.
01:04:39 Et voilà, il fait briller les yeux des grands et des petits.
01:04:42 - Oui, c'est très bien.
01:04:44 Est-ce qu'il n'y a pas trop, s'il vous plaît Cédric,
01:04:47 de produits manufacturés qui viennent d'Asie, des made in China, etc. ?
01:04:53 Parce que quand on va dans un marché de Noël en France,
01:04:56 on a encore la naïveté, la candeur de croire que c'est des produits un peu de chez nous,
01:05:01 de gastronomique, etc.
01:05:03 - Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à Amiens, il y a une assemblée qui déferme les chalets
01:05:09 en fonction de ce que les gens vendent et prônent pour les produits régionaux et le made in France.
01:05:15 Voilà, c'est ça qui est important aussi à souligner.
01:05:18 - Ça c'est formidable ce que vous venez de me dire, c'est formidable.
01:05:21 C'est qu'ils ont peur de se retrouver avec des choses pas très sérieuses,
01:05:28 donc ils sélectionnent à l'entrée du marché de Noël,
01:05:33 - Voilà, au moment de défermer les emplacements.
01:05:36 - Ça c'est bien. Qu'est-ce qu'on trouve alors Cédric au marché de Noël d'Amiens ?
01:05:41 - On trouve de la nourriture locale,
01:05:45 Canard de l'Alice à côté d'Amiens, qui fabrique leurs conserves,
01:05:50 leurs conserveries, fabrique tout à base de produits frais.
01:05:54 On y trouve des manèges comme partout, la grande roue qui permet de pouvoir voir toute la ville d'Amiens le soir,
01:06:02 c'est sympa aussi.
01:06:05 - Il y a des spécialités à Amiens ? On va parler du fameux macaron.
01:06:10 - Le macaron d'Amiens, forcément, pâtisserie,
01:06:13 après il y a une boutique qui est un chalet aussi sur du gâteau battu,
01:06:17 qui est vraiment une spécialité du coin.
01:06:19 - Des gâteaux battus ?
01:06:20 - Oui, les gâteaux battus ça s'appelle.
01:06:22 - Je ne connais pas.
01:06:23 - Il faut venir découvrir, Eric.
01:06:25 Je serais ravi de vous rencontrer et de découvrir ces choses-là.
01:06:28 - J'arrive, j'arrive.
01:06:30 Amiens c'est une ville qui a l'air très sympa.
01:06:35 J'ai deux, trois copains qui sont originaires d'Amiens,
01:06:38 ils y reviennent tous les week-ends.
01:06:40 - Oui, c'est une ville vivante,
01:06:43 et le marché de Noël amène encore plus de villes dans le centre-ville.
01:06:47 Il faut savoir le souligner aussi.
01:06:50 Et puis ce qui est super sympa aussi,
01:06:53 c'est de venir voir la cathédrale, qui est quand même la plus belle.
01:06:56 Et il y a le spectacle chroma,
01:07:00 dans l'illumination de la cathédrale.
01:07:02 C'est magnifique, c'est à voir aussi,
01:07:04 en parallèle du marché de Noël.
01:07:06 - Très bien.
01:07:07 - On a vraiment eu la chance d'avoir tout ça.
01:07:09 - Est-ce que le plus illustre des Amiens noirs
01:07:11 viendra visiter son marché de Noël,
01:07:14 je parle du président de la République ?
01:07:16 - On ne sait pas, on ne sait pas.
01:07:18 On a déjà eu l'occasion de voir Mme Macron venir,
01:07:23 il y a quelques années.
01:07:25 Est-ce que notre cher président sera présent cette année ?
01:07:28 On ne peut pas le savoir à l'avance.
01:07:30 - Alors d'après Cédric, vous êtes là pour faire voter pour la ville d'Amiens.
01:07:35 Je suis en train de regarder le classement,
01:07:37 il y a eu plus de 43 000 votes sur le site de RTL et l'application RTL
01:07:40 pour ce plus beau marché de Noël.
01:07:42 Et pour le moment, c'est pas Amiens qui est en tête,
01:07:45 c'est la garde, si je ne vous dis pas de bêtises.
01:07:48 Oui, je l'ai sous les yeux, c'est la garde qui est en tête,
01:07:50 au coude à coude avec Colmar.
01:07:52 - Où est-ce que c'est la garde ?
01:07:54 - La garde, c'est dans le 83.
01:07:56 - Oui, la garde de la garde dans le Var.
01:07:59 Très bien, écoutez les amis, il est 14h27,
01:08:03 revenez dans vos marchés de Noël,
01:08:05 surtout s'il y a, comme à Amiens,
01:08:08 un comité de sélection qui attribue les emplacements,
01:08:12 pas à n'importe qui.
01:08:14 On essaie de rester dans la couleur locale,
01:08:16 avec des biens qui évoquent, encore une fois,
01:08:20 le savoir-faire local.
01:08:21 Bravo à Amiens et bravo, merci Cédric !
01:08:24 - Merci à vous.
01:08:25 - Et vous pouvez continuer de voter sur rtl.fr,
01:08:28 l'application RTL, la clôture des votes,
01:08:30 c'est le 3 décembre prochain,
01:08:32 et les résultats seront annoncés le 4 décembre.
01:08:35 On va savoir qui succédera au marché de Noël.
01:08:37 Je vais vous laisser le dire, en Alsace, le marché qui a gagné ?
01:08:39 - Kaizenberg.
01:08:40 - Kaizenberg, oui, mais j'ai trop l'accent toulousain,
01:08:42 moi, c'est pour ça.
01:08:43 - Bonjour Jean-Alphonse Richard.
01:08:45 - Eh bien, écoutez mon cher Eric, nous arrivons,
01:08:47 donc, dans l'heure du crime, c'est tout de suite,
01:08:49 l'affaire Paquita Parra, 25 ans,
01:08:51 que sa famille attend la vérité, c'est tout de suite.
01:08:54 - Voilà, merci Elisa Marie.
01:08:56 - A demain !
01:08:57 - Et à demain, à partir de midi pour RTL midi,
01:08:59 et 13h pour les auditeurs, on a parole.
01:09:01 Salut, bel après-midi sur RTL.
01:09:03 - Bonjour, c'est Ophélie Meunier.
01:09:07 - Le journal inattendu sur RTL.
01:09:09 - Chaque samedi, retrouvons-nous pendant une heure
01:09:11 en direct sur RTL à 12h30 pour le journal inattendu.
01:09:14 Les informations du jour avec les reportages éclairants
01:09:17 de la rédaction et un invité qui nous livre son regard
01:09:19 sur l'actualité.
01:09:21 Le journal inattendu, c'est tous les samedis,
01:09:23 en direct à 12h30 sur RTL.
01:09:25 - Vous avez manqué une émission ?
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