Avec Patrick Sabatier, animateur
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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour Gilles. Bonjour Valérie.
00:07Bon, c'est le week-end bientôt et alors donc on va recevoir Patrick Sabatier qui va bientôt fêter ses 50 ans de carrière
00:16et qui publie un deuxième livre qui est très très bien, moi j'ai beaucoup aimé, ne le dis surtout pas à Paul,
00:23qui paraît aux éditions du Rocher, vous savez dans le premier il racontait un secret de famille qu'il avait découvert
00:28après la mort de sa mère, à savoir qu'il avait un demi-frère qui avait été arraché à sa mère
00:36et là c'est une forme de suite, de secret, là aussi, qu'il cherche à percer
00:42donc c'est passionnant parce qu'on revisite aussi ses années télé.
00:46Bah oui, un peu comme Avis de Recherche, à partir de certaines photos, il va essayer d'aller à la recherche de personnes.
00:53Vous aimeriez faire Avis de Recherche ?
00:55Oui, ça m'aurait fait marrer.
00:57Vous êtes encore en contact avec les copines ?
00:59Oui, bien sûr. Pas vous ? Vous n'aviez pas d'amis ?
01:03Non, je ne suis pas resté en contact, je n'ai pas d'amis d'enfance.
01:07Mais vous pouvez les retrouver via Facebook ?
01:09Oui, forcément.
01:11Vous n'avez pas envie ? Moi j'ai gardé des très proches amis depuis la maternelle même.
01:16On aura Patrick Sabatier dans un instant avec nous mais on commence avec le zapping du vendredi.
01:26Alors Valérie, après un essai concluant, un petit blog infomédia en musique,
01:30des infos que j'ai récoltées sur Pure Média, Télé 7 Jours et Télézoazir, voilà pour mes sources.
01:36On commence par un premier son.
01:46C'est pour la nouvelle émission de Canal+.
01:49Entre autres, oui.
01:51Et puis sur M6 aussi, il y a deux émissions.
01:53Oui, c'est sur TF1.
01:55Le Bougalou du loup-garou.
01:57C'est vraiment la mode du jeu du loup-garou que M6 a remis au goût du jour.
02:01Le célèbre jeu de société.
02:03Tout le monde désormais veut son jeu du loup-garou.
02:06Ce soir, TF1 diffuse le maître du jeu, présenté par Laurent Ruquier.
02:11De son côté, Canal+, ce soir, en face de Ruquier, propose les deux premiers numéros de son programme inédit,
02:18Les loups-garous.
02:19Deux programmes de loups-garous en prime ce vendredi.
02:22C'est le jeu de société le plus vendu au monde, le jeu du loup-garou.
02:25Ah oui, quel est un phénomène.
02:27Alors Netflix ne pouvait pas être en reste.
02:29Ils lancent un film, Loup-Garou, le 23 octobre sur la plateforme.
02:34Et ils mettent à l'occasion en place une grande promo.
02:37Moi, je trouve ça original.
02:39Ils organisent une chasse aux loups-garous immersive conçue pour toute la famille
02:44pendant le week-end prochain du 19 au 29 octobre dans quatre villes de France.
02:48Ils reprennent les légendes des bêtes.
02:52Il y a la bête du Gévaudan, évidemment, à Clermont-Ferrand.
02:55Il faut retrouver le lébérou de la Nouvelle-Aquitaine, à Bordeaux, que je ne connaissais pas.
03:00Autre bête qui s'appelle le bugelnose.
03:03Alors, excusez-moi, tous nos auditeurs, parce que je suis vraiment un Parisien.
03:09Donc, je n'ai peut-être pas les bonnes prononciations.
03:11Le bugelnose de Bretagne, vous connaissiez, vous ?
03:13Pas du tout.
03:14Ça, c'est pour la ville de Rennes.
03:15Et on ira chercher le loup des Vosges à Strasbourg.
03:18C'est original comme chasse.
03:20Les quatre chasses auront lieu simultanément le samedi 19.
03:23Et puis, pour essayer de retrouver, vous devez aller vous inscrire.
03:28Vous pouvez vous inscrire sur une plateforme qui s'appelle loup-garou-le-film.fr
03:32slash inscription.
03:34Et là aussi, vous pourrez assister à l'avant-première du film le dimanche.
03:39Dans le film le loup-garou, vous avez entre autres Franck Dubosc et Jean Reno.
03:43Voilà, tout le monde veut son loup-garou.
03:45Et ce qu'on a entendu, c'était le bougalou du loup-garou de Carlos,
03:49qui a eu un sacré succès.
03:51Voici un son numéro 2.
03:58L'énergie musicale.
03:59Mais vous êtes très forte ce matin.
04:01Vous m'épatez.
04:03C'est reparti pour l'une des rares émissions de variété de TF1 Energy.
04:07Ça va être diffusé le vendredi 1er novembre.
04:10Ça va arriver très vite.
04:11C'est la 26e édition, présentée par Nico Saliegas au Palais des Festivals de Congrès de Cannes.
04:17Et vous pouvez faire comme le public, Valérie.
04:19Votez pour des artistes que vous ne connaissez pas et que vous n'écoutez pas.
04:24Oui, c'est ce que j'allais vous dire.
04:25J'allais le dire, je crois que je ne connais personne.
04:27Alors si quand même.
04:29Vous pouvez voter dans chaque catégorie une seule fois.
04:32Plusieurs artistes ont confirmé leur présence.
04:34Bon, Indochine, on est bon.
04:36David Guetta, on est bon.
04:37Là, ça va être compliqué.
04:39Teddy Swim.
04:41Spredaliza et Izult.
04:43Ah oui, Izult, oui.
04:44Pierre Garnier.
04:45Clara Luciani.
04:49Vous irez écouter Teddy Swim.
04:51Absolument.
04:52C'est le 11 novembre.
04:53Je suis sûr, à 100 000 %, que vous connaissez ce générique.
05:05C'est un hommage.
05:06La petite maison de la Paris.
05:08Je suis sûr que vous allez apprécier cette info que je vais vous donner.
05:14Le mercredi 30 octobre, la chaîne Sistère fêtera les 50 ans de La Petite Maison de la Prairie.
05:20À cette occasion, dès 6h du matin et toute la journée, en continu, jusqu'à 21h, ils diffuseront La Petite Maison de la Prairie.
05:31Ça change quoi au programme habituel ?
05:32Voilà, je le savais.
05:33Ça change quoi au programme habituel ?
05:35Je pense que vous avez des après-midi entiers de Petite Maison dans la Prairie, donc ils rajoutent la matinée, c'est tout.
05:40Donc voilà, de 6h du matin jusqu'à 21h pour les 50 ans de Sistère.
05:46Sachez qu'à 21h10, il y aura La Petite Maison est toujours dans la Prairie.
05:51Et là, c'est un documentaire qui raconte, on va aller jusqu'à Simivalet.
05:57Simivalet, en Californie, c'est là où a été tournée cette série culte.
06:01Et puis, il y aura également des images du festival.
06:04Il y a un festival de Little House on the Prairie.
06:07On avait reçu Nelly Olson, je ne me souviens plus de son nom.
06:12Oui, je pense que vous, vous l'avez reçu.
06:15Je ne sais pas si on l'a reçu ici à Sud.
06:17Ici, on l'avait reçu à l'occasion d'un festival country.
06:20Ah oui, vous avez raison.
06:22Et donc, vous découvrirez les acteurs, les costumes, les décors, toute la magie de Walnut Grove.
06:28Donc, je vous redonne la date sur Sistère, ça sera le mercredi 30 octobre.
06:33Très bien.
06:34Qui s'appelle Alison Arngrim.
06:36Exactement.
06:37Moi, j'ai un dollar signé par Larry Hagman.
06:40C'est vrai ?
06:41Non, vous n'étiez pas là, c'était au festival de Monte Carlo.
06:45Je ne suis pas avec vous.
06:47Il distribuait des billets, des faux billets évidemment, de 1 dollar qu'il signait.
06:51Et vous l'avez toujours ?
06:53Oui, bien sûr.
06:54Ah, ça doit avoir une certaine valeur.
06:56Il en a donné beaucoup, beaucoup, beaucoup.
06:58Allez faire l'émission des Antilles.
07:01Je vais aller voir Julia Vignali.
07:03Écoutez ce son qui est plutôt une bande-annonce qu'un générique.
07:14C'est sur Canal+, ?
07:15Non, c'est sur Netflix.
07:17C'est la série Monstre.
07:19Et oui.
07:20Alors, elle raconte, vous savez, la véritable...
07:23C'est l'énorme carton de Netflix.
07:25Oui, mais c'est formidable.
07:26Moi, je l'ai regardé.
07:27Ça raconte la véritable histoire d'Eric et de Lyle Menendez,
07:30deux frères condamnés à perpétuité pour l'assassinat de leurs parents en 1989.
07:35Ils ont avoué leur crime.
07:37Ils assurent avoir commis l'impardonnable après avoir été victimes de violences morales,
07:43physiques et sexuelles de la part de leur père, sans jamais être protégés par leur mère.
07:48Et du coup, cette histoire a touché qui ?
07:51Kim Kardashian, qui demande la libération des frères,
07:55qui milite.
07:56Oui, Valérie, l'influenceuse qui poursuit ses études d'avocate,
08:00est venue à la défense d'Eric et Lyle Menendez, deux frères donc condamnés.
08:05Elle l'indique sur NBC le 4 octobre.
08:08Elle était invitée.
08:09Elle a dit, nous sommes tous les produits de nos expériences.
08:12La star de télé-réalité demande cette libération.
08:15Alors, elle a été au centre correctionnel près de San Diego
08:20pour échanger avec un groupe de détenus.
08:22Elle l'a rencontré, Lyle et Eric Menendez.
08:25Elle va loin.
08:26Elle était à l'heure accompagnée de sa sœur.
08:28C'est tous les Kardashians qui ont été.
08:30La mère, la mère.
08:32Kris Jenner.
08:33Ils ont tous été là-bas.
08:35Ils ont emmené Cooper Cook, qui incarne le rôle d'Eric dans la série,
08:39à une rencontre qui aurait bouleversé les deux frères.
08:42Et donc, on va voir si elle arrive à être plus fort que la justice américaine.
08:47Il y a un documentaire qui, suite au carton de la fiction,
08:52est diffusé en ce moment aussi sur Netflix.
08:54Il y a plus de 30 heures d'interview des frères Menendez en prison en ce moment.
08:58Et hier, je voyais que le procureur disait qu'il voulait réouvrir le procès
09:03parce qu'ils ont retrouvé une lettre qui avait été adressée à un des cousins.
09:08Lettre dans laquelle l'un des deux racontait qu'il avait été abusé par son père.
09:13Incroyable.
09:14Après les loups-garous ce soir, samedi, ce sera la soirée des petits loups.
09:18Salut les loups.
09:19Ça vous met sur la voix, non ?
09:21Bon, c'était la voix de Nicolas Liaga.
09:24C'est le retour en prime de la Star Academy, Valérie.
09:27Prenez votre mal en patience.
09:29Cette année, ça va jusqu'à mi-janvier.
09:31Ils font Noël et le Nouvel An dans le château.
09:33Donc là, il va y avoir des soirées de la Starac.
09:36Et puis, on espère qu'ils ont un gagnant aussi bangable que Pierre Garnier.
09:40Vous avez vu le dernier tube de Pierre Garnier ?
09:43Ah bon ? Non, vous ne l'avez pas vu.
09:45Et il fait la fameuse chanson de Ménène.
09:47Il a signé avec Ménène.
09:48Je ne sais pas qui c'est.
09:49Ménène.
09:50Ben non, Ménène, les rasoirs.
09:52La perfection au masque.
09:54C'est lui qui chante maintenant.
09:56T'emmener plus loin
09:59Jusqu'à ta perfection
10:03De père en fils
10:06Prendre c'est notre ambition
10:09Gillette
10:11La perfection au masque
10:14Alors, ce n'est pas Ménène, c'est Gillette, bien entendu.
10:16Mais comme ça, on a dit deux marques.
10:17Donc, on est bon pour l'art com.
10:19Mais c'est Gillette.
10:21Moi, j'utilise Ménène, c'est pour ça.
10:23Merci, on est ravis de l'apprendre.
10:24Ça nous fera notre week-end.
10:25Allez, dans un instant, Patrick Sabatier sera avec nous.
10:28A tout de suite.
10:33Sud Radio Média, l'invité du jour.
10:36L'invité du jour, c'est Patrick Sabatier.
10:39Bonjour, Patrick.
10:40Merci d'être avec nous.
10:41Bonjour à vous.
10:42Vous fêtez vos 50 ans de carrière.
10:44Et puis, on est le bon jour.
10:45Le vendredi, c'était le jour de Patrick Sabatier.
10:48Oui, sur TF1 à 20h30.
10:50J'en ai fait pas mal, oui.
10:51De vendredi.
10:52Pas mal.
10:53Vous vous apprêtez à fêter ses 50 ans de carrière l'année prochaine.
10:57Oui, je vais dire une chose un peu banale.
11:00Ça passe vite.
11:01Mais en même temps, j'ai eu l'impression d'avoir beaucoup de chance.
11:03D'avoir mis sur l'antenne des émissions qu'on n'a pas acheté de concept.
11:07Donc, on les a créées.
11:08Et puis, c'est toujours une chance de rencontrer son public.
11:12Alors, entre Le Jeu de la Vérité, Porte Bonheur, Tous à la Une, Un Vie de Recherche.
11:16Oui, ça a été une période où je me sens extrêmement gâté.
11:20J'ai fait avec passion ce que j'aimais faire à l'époque.
11:23Et qui a rencontré pas mal de public.
11:26Vous imaginez qu'à notre époque, vous seriez milliardaire.
11:28C'est-à-dire qu'à notre époque, vous seriez animateur, producteur.
11:31Et vous vendriez le concept dans le monde entier.
11:34Pourquoi il ne s'est pas vendu dans le monde entier, Le Jeu de la Vérité ?
11:37Vous étiez déjà producteur.
11:39Oui, j'étais déjà producteur.
11:40Mais je n'ai pas trop travaillé cette partie.
11:43J'ai plutôt été sur l'artistique.
11:45Et j'aurais certainement dû vendre les concepts que je n'ai pas faits.
11:48Que d'autres ont faits, d'ailleurs, avec succès.
11:50Je pense à Arthur ou à Ardisson.
11:52Mais bon, je ne l'ai pas fait.
11:54Il n'y a aucun regret ?
11:56Pas de regret, non.
11:57Pas de regret.
11:58J'ai fait les choses comme je les sentais.
12:01Franchement, c'est la chanson de William Schiller.
12:05J'ai été un homme heureux en faisant ça.
12:07Et ça m'a beaucoup plu.
12:08Et ça vous manque ?
12:10Pas du tout.
12:11La vie, elle est faite de séquences.
12:13Et autant j'ai été gâté, autant je suis dans une autre séquence aujourd'hui.
12:17Où je profite d'abord de ma compagne Isabelle.
12:22Je dis compagne parce qu'on s'accompagne mutuellement les uns les autres.
12:27Des enfants qui sont grands, que vous connaissez d'ailleurs Valérie.
12:30Des petits-enfants.
12:31Des amis.
12:32Des randonnées que je fais.
12:33Des voyages que je peux faire.
12:34Du temps que j'ai à ma disposition.
12:37Et d'un minimum de contraintes.
12:39Autant la première période a été formidable.
12:44Avec passion, la télévision.
12:46Cette autre période me semble très bien.
12:48Cette semaine, vous étiez chez RTL pour la promo de ce livre.
12:52Quand vous rentrez à RTL, vous ne dites pas quand même, j'y retournerai bien ?
12:57Ah non.
12:58Je suis très heureux.
13:00D'ailleurs, moi j'ai connu le RTL Rubaillard.
13:02Maintenant RTL est à Neuilly.
13:05Je suis très content de voir ceux qui y travaillent.
13:07J'ai même rencontré ceux qui y travaillaient quand j'y étais et qui y sont encore.
13:11Pas loin de la retraite, bien sûr.
13:13Franchement, je n'ai pas de regrets de ça.
13:17Et pourtant, et on va parler de votre livre,
13:20on ne le dit surtout pas à Paul,
13:22qui est paru il y a deux jours aux éditions du Rocher.
13:25C'est une forme de suite de votre premier livre,
13:28qui a eu un vrai gros succès d'édition,
13:31qui est paru en poche.
13:33Un livre assez personnel.
13:35Vous êtes créé un alias, Paul Sarran.
13:38J'encourage tout le monde à le lire,
13:39parce que franchement, c'est une histoire vraie, véridique,
13:43qui vous est arrivée.
13:44On va en reparler.
13:45Mais juste sur ce livre, ce second,
13:48quand on a été une personne connue,
13:49il faut apprendre à aimer l'anonymat,
13:51comme on a aimé la célébrité.
13:53C'est la seule façon d'être heureux.
13:55Oui, ça, c'est une phrase de Simone Veil
13:57qu'elle avait déclarée dans une émission de radio.
13:59Je l'ai retenue parce qu'effectivement,
14:03dans nos métiers, ce qui est très important,
14:05c'est de réussir à l'atterrissage.
14:06Le décollage, on a tous envie de...
14:09On passerait au-dessus des montagnes.
14:11On a envie de tout, ce qui est bien normal.
14:13Mais on sait que notre métier, c'est quand même un métier fragile.
14:16Un métier où les choses peuvent un jour s'arrêter.
14:19Donc, il s'agit de se dire que le jour, ça peut m'arriver.
14:23Mais moi, j'y pensais depuis toujours.
14:25C'est une question d'éducation.
14:27J'ai commencé très tôt à faire de la radio et de la télévision.
14:30J'avais 23, 24 ans.
14:32Franchement, je me disais, ça va durer un an, deux ans.
14:35Ah tiens, ça va durer cinq ans.
14:36Tiens, ça dure dix ans.
14:37Tiens, ça dure...
14:38Mais autour de moi, tout le monde me disait,
14:41ça peut s'arrêter demain.
14:42Oui, mais quand ça s'arrête, c'est dur quand même.
14:44Non.
14:45Non, parce que ça a été un choix de ma part.
14:46Même quand on s'y attend ?
14:47Non, non.
14:48Enfin, vous le savez plus que n'importe qui,
14:50puisque nous nous connaissons et on s'est beaucoup parlé.
14:52Moi, c'est un choix.
14:53J'ai même encore eu, enfin sans en parler d'une façon indiscrète,
14:57mais des propositions de radio, vous le savez, Valérie,
15:01ou de télévision.
15:02Et j'estimais que, bon, je n'avais plus...
15:05Il faut beaucoup d'énergie pour faire ce métier.
15:07Vous pensez au temps qui reste ?
15:09On y pense tous les jours.
15:11On ne pense pas à la valeur de temps de la même façon à 70 ans qu'à 20 ans.
15:15Donc, à qui je vais donner ce temps ?
15:18À la limite, je dirais, entre guillemets,
15:21qui mérite d'avoir ce temps-là ?
15:23Ma famille ? Mes amis ? Mes enfants ? Mes petits-enfants ?
15:27La télévision ? La radio ? Mon métier ?
15:29Moi, je ne suis pas frustré.
15:30J'ai fait ce que j'ai voulu faire pendant des années et des années.
15:33J'ai été gâté.
15:35Donc, je pense que, bon, ben voilà, il faut passer à autre chose.
15:38Et puis, il faut dire, Valérie, que c'était une autre époque.
15:41Aujourd'hui, les insultes, les invectives sont courants à la télévision.
15:47À l'époque, on avait une télévision vraiment très d'accueil et autres.
15:52Et il y avait un style, Patrick Sabatier.
15:55Je vous emmène dans les années 80 avec un avis de recherche.
15:59Et ça démarrait comme ça.
16:01Et vous démarriez la télévision de cette façon-là.
16:04Vous allez voir, c'est très classe et très élégant.
16:07On n'est plus habitués.
16:08Il y a du soleil plein la télé.
16:11Il y a une photo et de l'amitié.
16:14Le rendez-vous de la journée avec Patrick Sabatier.
16:19Eh bien, bonjour.
16:21Je suis très heureux de vous retrouver sur TF1.
16:23Il y aura Anne-Marie Pesson dans quelques instants avec moi.
16:25Et nous espérons, toute l'équipe d'Avis de Recherche, vous apporter le soleil
16:29que vous n'avez peut-être pas dans votre région.
16:31J'espère que ça va bien chez vous.
16:32Alors, immédiatement, regardez la photo d'Anne-Marie Pesson sur votre écran.
16:36C'est Anne-Marie Pesson.
16:37Vous allez peut-être être un peu étonné car ce n'est pas tout à fait Anne-Marie que vous connaissez.
16:41C'est le lycée Montgrand.
16:42Vous allez la voir, Anne-Marie.
16:44Parce que Roger Pradine va faire un gros plan d'Anne-Marie.
16:46Le lycée Montgrand, 1950, à Marseille.
16:50La voilà, Anne-Marie.
16:51Regardez-la.
16:52Alors, si vous vous reconnaissez sur cette photo,
16:54si vous croyez reconnaître quelqu'un de votre entourage,
16:57familial, professionnel ou amical,
16:59eh bien, dès maintenant, appelez le 538 66 33.
17:04538 66 33.
17:07Ça vous émeut ?
17:09C'est le premier avis de recherche que j'ai fait.
17:11C'est en juillet 1981.
17:13Anne-Marie, qui était ma collègue et RTL, avait accepté d'être la première à l'inviter.
17:20Oui, ça m'émeut parce que, franchement, si j'avais une émission comme ça à la télévision aujourd'hui
17:24qui me serait proposée, je la regarderais.
17:27Je l'ai mis à l'antenne et c'est sans aucune prétention, croyez-le bien,
17:31que ce que je ressentais.
17:33Je n'ai jamais fait de calcul, je n'ai jamais fait de stratégie.
17:36Avis de recherche, je trouve que c'est une idée merveilleuse.
17:40Mais qui n'a pas été vendue, justement, dans le monde.
17:42Qui n'a pas été vendue, que je n'ai pas vendue.
17:44Pourquoi ?
17:45Parce que, oui, ce que vous disiez tout à l'heure.
17:47C'était une autre époque.
17:48C'était une autre époque.
17:49Ce livre, donc, ne le dit surtout pas à Paul.
17:52C'est aussi un peu un avis de recherche.
17:54Oui, c'est ça.
17:55C'est ce que j'allais dire.
17:56Je faisais le lien.
17:57C'est un roman, mais un roman à clé, puisque ça parle de vous.
18:00Puis il y a une photo.
18:01Puis il y a une photo.
18:03Effectivement, ça parle de vous.
18:04Ça parle de vous, enfant.
18:05Ça parle de vous aujourd'hui.
18:08Ça parle de vous dans ce que vous avez été, ce que vous avez voulu faire.
18:13Moi, ce qui m'a frappée dans les souvenirs que vous avez,
18:16que vous racontez dans ce livre, c'est très, très jeune.
18:19Vous vouliez faire de la radio, de la télé.
18:21Vos copains disaient, tu nous emmerdais avec ton micro.
18:24Et vous présentiez la cérémonie de remise de prix.
18:27Déjà, vous étiez sur les strades en troisième.
18:29Absolument.
18:30C'est ça qui est incroyable.
18:32J'ai toujours voulu faire ça.
18:34Ça ne m'a jamais semblé difficile.
18:37J'ai beaucoup travaillé.
18:39Souvent, on me demande, mais est-ce que tu as le trac ?
18:42Et alors, je disais, non, je n'ai pas le trac.
18:45Mais pour enlever le trac, je travaillais beaucoup.
18:47Mais quand je dis, je travaillais beaucoup, je ne travaillais pas pendant ma carrière.
18:52Je travaillais tout jeune.
18:54C'est-à-dire, tout jeune, je me voyais dans cette situation.
18:56Tout jeune, je me voyais présentateur, animateur, etc.
18:59J'ai raconté mille fois.
19:01Et franchement, pour moi, être derrière un micro ou devant une caméra,
19:07c'était plutôt...
19:08Ou présenter, ça a toujours été une récréation, un plaisir de partager.
19:10Et là, donc, c'est un avis de recherche.
19:12C'est véridique, cette histoire.
19:14Ce que vous racontez dans le livre, vous tombez...
19:16Vous décidez de faire un peu de ménage, là aussi.
19:19Je me pose la question pourquoi j'écris le premier livre, d'abord.
19:22Parce que tout d'un coup, je me dis...
19:24Oui, parce que la lettre raconte l'histoire de votre maman.
19:27D'un secret.
19:28D'un secret de famille.
19:29D'un enfant qu'on lui a...
19:31Arraché.
19:32Arraché.
19:33Et vous trouvez...
19:34Et je le découvre par une lettre.
19:35Et ça, c'est le premier roman.
19:36Quand elle est décédée.
19:37Et quand elle est décédée.
19:38Et après, je me dis, dans le deuxième roman, est-ce que j'ai eu raison de le faire ?
19:42Ce qui est vrai, d'ailleurs.
19:43Je me suis vraiment posé la question.
19:44Est-ce que j'ai eu raison de le faire ?
19:45Parce que tout comme le fait, j'ai parlé d'un secret
19:47qui, à la fois, me touche indirectement, mais pas vraiment.
19:51C'est le secret de ma mère.
19:53Ma mère n'est plus là.
19:54Et je l'ai écrit sans ton autorisation.
19:56Donc, je me pose vraiment la question.
19:57Et puis, je décide, quoi qu'il en soit, c'est fait, c'est fait.
20:00Ça ne sert à rien de se poser des questions.
20:02Donc, je décide de ranger un peu ma vie.
20:04Et en rangeant ma vie, je découvre une mallette
20:07qui appartenait à Emma, que je n'ai pas ouverte pendant longtemps.
20:12Parce qu'on ouvre rarement les affaires des personnes qui ne sont plus là.
20:15On n'ose pas.
20:16Enfin, moi, je n'ai pas osé.
20:18Et puis, je découvre quelque chose.
20:20Alors, beaucoup de photos d'elle.
20:21Il y avait des gens que je lui avais présenté, qu'elle aimait.
20:23Rolu Gézias, Charles Trenet, etc.
20:25C'était devant la Rolls de Charles Trenet.
20:27Voilà, qu'il avait emmené au Festival de Cannes.
20:29Mes parents étaient...
20:31C'était incroyable, cette Rolls blanche.
20:34Merci, M. Trenet.
20:35Vous leur avez fait vivre un rêve.
20:37Et il y a une photo de classe de moi en troisième B.
20:41Et je dis à Suzanne, qui est le deuxième prénom d'Isabelle,
20:45donc de ma femme, j'ai dit,
20:46oh, tiens, j'aimerais bien savoir ce qui est redevenu ma bande.
20:49C'était pas toute la classe, c'était une bande de six.
20:51Et elle me dit, tu m'as promis, justement,
20:53que si tu arrêtais la télé et la radio,
20:55ce serait pour te consacrer à moi.
20:57Donc, tu oublies tout ça.
20:58Et j'ai dit, pour ta raison,
20:59jusqu'au moment où la photo se retourne,
21:01et je reconnais l'écriture d'Edema,
21:04où il y a marqué, mal écrit, ne le dis surtout pas à Paul.
21:08Et donc, je me dis, quelque part, d'ailleurs,
21:12je comprends même pas, je dis, qu'est-ce qu'il y a encore ?
21:16Et je vais, je dis donc à Suzanne,
21:19alors, ce sera dans un mois ou dans deux mois,
21:22mais là, je veux savoir à qui ça adresse.
21:24Et je suis persuadé, d'ailleurs, j'ai raison,
21:26que ça s'adresse à l'un des six,
21:28parce qu'on était toujours ensemble.
21:30Ils étaient toujours chez moi, j'étais toujours chez eux.
21:32C'est les copains des premiers flippers,
21:34des premières cigarettes, des premières copines,
21:36petites copines, etc.
21:37Donc, je dis, Emma, c'est adressé à l'un d'eux.
21:41Et le livre, je vais les retrouver,
21:43parce que je les ai pas vus.
21:45Il y en a un que j'ai revu assez souvent,
21:47c'est Serge Humen, dans le livre.
21:49Mais pourquoi, je ne sais pas ça, et à qui ça s'adresse ?
21:53On va y revenir dans un instant.
21:55On marque une pause, et on a encore
21:57beaucoup de temps avec vous, après,
21:58dans la deuxième partie de l'émission.
21:59Patrick Sabatier, merci d'être avec nous ce matin.
22:05Le Supplément Média, avec Patrick Sabatier,
22:07qui est avec nous à l'occasion de la parution
22:09de son deuxième livre, ne le dit surtout pas à Paul,
22:12aux éditions du Rocher.
22:13Je vous encourage à lire le précédent,
22:15si vous ne l'avez pas fait.
22:16On a eu, nous, un vrai coup de cœur,
22:18dans le coup de cœur des libraires,
22:19avec Gérard Collard, pour la lettre.
22:21Livre très personnel, celui-ci l'est tout autant.
22:24Et on le disait précédemment,
22:25vous avez lancé un avis de recherche
22:27pour retrouver ses camarades,
22:29qui étaient sur une photo,
22:31au dos de laquelle était de la main
22:33de votre maman et inscrit,
22:35ne le dit surtout pas à Paul.
22:37À la fin du livre...
22:39Il ne faut pas le dire.
22:40Non, je ne veux pas le dire, évidemment,
22:41parce que ce que je voulais simplement dire, Valérie,
22:43c'est qu'à la fin du livre, je découvre,
22:46en y croyant à peine d'ailleurs,
22:48à qui était destiné ce message,
22:51et surtout, pourquoi.
22:53Donc on ne va pas trop dévoiler.
22:55Moi, j'ai beaucoup aimé la construction du livre,
22:57parce qu'à la fois, il y a cette histoire,
22:59et puis il y a différentes typographies dans le livre,
23:02avec tout au fil, tout au long du livre,
23:05des lettres tapées à la machine,
23:08qui commentent vos différentes émissions.
23:10Donc on saura qui est cette personne.
23:12Et puis, ça revient sur un certain nombre de souvenirs
23:15et de rencontres que vous avez faites,
23:17de gens qui vous ont marqués.
23:18Il y a Gainsbourg, il y a Claude Nougaro,
23:20il y a Thierry Le Luron.
23:23Très, très émouvant, le chapitre sur Thierry Le Luron.
23:25Ah, Thierry Le Luron.
23:26Parce que je raconte ça de 1965 à aujourd'hui,
23:29comme dans le premier,
23:30je racontais l'histoire entre 1924 et aujourd'hui,
23:33dans le premier livre.
23:34Là, je raconte, à ma façon,
23:36les grands événements qui ont marqué les gens,
23:38la France, entre 1965 et aujourd'hui.
23:40Il y a évidemment le Sida.
23:41Et c'est vrai que je rencontre Thierry Le Luron,
23:44que je connaissais.
23:45Nous avons un petit déjeuner ensemble
23:47pour qu'il vienne à l'émission Le Jeu de la Vérité.
23:50Et on parle, on parle, on parle.
23:51Et il me dit, bon d'accord, je vais le faire.
23:53Ok, d'accord, ok.
23:54J'arrive à le convaincre.
23:55Et je sors de l'hôtel où nous étions
23:58et je monte dans ma voiture.
24:00Tout d'un coup, je vois Thierry qui sort
24:02et qui frappe au carreau de la voiture.
24:04Comme ça, je suis complètement ahuri.
24:06Oui, vous venez passer un long moment ensemble.
24:09Et il me dit, je ne vais pas le faire.
24:11Je dis, mais attends, qu'est-ce que tu me racontes, Thierry ?
24:14Tu m'as dit oui, il y a encore cinq minutes.
24:17Et là, à propos de son homosexualité
24:19et de cette période du Sida,
24:21il me dit la chose suivante qui me glace
24:23et en même temps est effectivement très respectable.
24:26Je ne veux pas que ma mère la prenne par la télé.
24:29Et ça, je l'ai vécu.
24:31Voilà, on est en 1985.
24:34Alors évidemment, je comprends.
24:37Est-ce qu'au Jeu de la Vérité,
24:39c'était des questions de la production
24:41ou c'était des questions des téléspectateurs ?
24:43Parce qu'on sait que dans pas mal d'émissions,
24:45on glisse les questions à certains téléspectateurs
24:48ou d'auditeurs pour faire du show.
24:50C'est une très bonne question que vous auriez pu poser
24:52au Jeu de la Vérité et je vous aurais répondu
24:54comme vous pouvez l'imaginer puisque vous êtes un professionnel.
24:57On devait avoir par exemple 10 questions sur le sexe,
24:59admettons, on en prenait une.
25:01Donc on sélectionnait parmi toutes les questions
25:04qui avaient le même sujet, l'une d'entre elles.
25:06Mais ce sont des téléspectateurs d'ailleurs.
25:08C'était le phénomène même du Jeu de la Vérité
25:10quand je l'ai présenté à Hervé Bourges,
25:12le patron de TF1 à l'époque, j'ai dit
25:14je voudrais qu'on supprime entre guillemets
25:16l'intermédiaire du journaliste
25:18et que les téléspectateurs puissent être leurs propres journalistes.
25:21Et il m'a dit, je m'en souviens très bien,
25:23personne n'acceptera de faire cette émission.
25:26Vous rêvez mon cher Patrick.
25:28Est-ce que vous avez votre premier invité ?
25:31Oui.
25:32Alors quel est le premier invité ?
25:34Alain Delon.
25:36Il a dit oui ? Il a dit oui.
25:38D'ailleurs il a tenu parole jusqu'au bout, je le remercie.
25:40Et je voudrais, puisque nous sommes cette semaine,
25:43avoir une pensée pour Michel Blanc,
25:45qui a été notre deuxième invité.
25:47Et à l'époque on me disait
25:49oh mais tu crois qu'il est assez connu ?
25:51Et j'avais dit mais le Jeu de la Vérité sert à deux choses.
25:54D'une part, est-ce que les téléspectateurs
25:56entrent en liaison avec une star ?
25:59Mais aussi à faire découvrir quelqu'un, mieux découvrir.
26:02Et quand j'ai appelé Michel Blanc, je me souviens très très bien,
26:05très très très bien.
26:07J'ai dit j'aimerais que vous veniez faire l'émission, etc.
26:10Il m'a dit mais personne ne me connaît.
26:12Il était déjà très connu, il était bronzé.
26:14Mais il pensait qu'il n'était pas suffisamment connu.
26:18Je voulais simplement dire ça pour penser à Michel.
26:20Et alors moi je voulais vous parler de 1985
26:23puisque Valérie vous parlait des gens que vous avez rencontrés,
26:26dont vous parlez dans le livre.
26:28Dans le livre il y a Brigitte Bardot.
26:30Est-ce que vous vous souvenez de cette émission spéciale
26:33où vous êtes à la Madrag ?
26:35Elle vous fait visiter la Madrag.
26:37C'est une archive assez incroyable.
26:39Vous êtes un des rares à avoir eu la chance de filmer la Madrag.
26:43On est en 1985.
26:45Vous êtes avec Brigitte Bardot.
26:47Alors ça, il y a un mot que vous aimez bien.
26:49Ça c'est le salon.
26:52Disons que c'est le séjour.
26:54D'accord.
26:55C'est le séjour.
26:56Il y a une chose très jolie, c'est qu'il y a du verre,
26:58du vrai verre qui pousse au plafond.
27:01Ça c'est beau.
27:03C'est vrai qu'on m'a raconté,
27:05moi je n'y étais pas,
27:06mais que vous avez vendu presque tout l'an dernier.
27:09Ça fait presque un an aujourd'hui
27:11et pour la Fondation Bardot vous avez vendu des bijoux.
27:14C'était le 17 juin l'année dernière.
27:16Je fais une vente aux enchères qui m'a rapporté du reste.
27:19C'est un système assez considérable
27:21qui me permet de tenir et de sauver des animaux
27:24parce que ça coûte cher.
27:26Donc la plupart des objets de valeur qu'il y avait ici,
27:30il n'y en avait pas beaucoup,
27:31mais ils ont tous été vendus.
27:33En fait, les stars avaient confiance en vous.
27:35Elles avaient raison.
27:37Je n'ai jamais triché avec elles.
27:39Une des grandes fiertés que j'ai,
27:41elle est très simple,
27:42je ne change jamais de trottoir
27:44quand je croise une personne avec qui j'ai travaillé,
27:46une personne que j'ai invitée.
27:47Jamais.
27:48Je me suis toujours conduit d'une façon extrêmement honnête.
27:50Oui.
27:51Brigitte Bardot, elle n'est pas dans ce livre-là.
27:54Elle est dans le précédent.
27:56On en avait parlé, je crois, ici.
27:59Il y a Lèche-Valaisa.
28:00Lèche-Valaisa vous racontait
28:02et moi ce que j'ai ressenti en lisant le livre,
28:05c'est cette dualité entre l'animateur et le journaliste
28:08parce qu'en fait vous faites un boulot de journaliste.
28:10Est-ce que vous n'avez pas eu ce complexe
28:12où on ne vous l'a pas fait sentir ?
28:14Un peu ce que vous dit Étienne Mougeot
28:16quand il vous dit que Lèche-Valaisa
28:18ce n'est pas pour toi, c'est pour la rédaction.
28:20Or vous êtes journaliste.
28:21Alors je ne sais pas si je suis journaliste.
28:23Enfin si je le sais puisque je n'ai pas ma carte.
28:25Pour moi, ce n'est pas la carte qui fait le journaliste.
28:28Jean-Pierre Pernaut n'a jamais eu sa carte de presse.
28:30Voilà, moi j'ai toujours aimé...
28:32Je suis curieux de nature quand on fait notre métier comme vous le faites.
28:34On est curieux, on veut savoir, on veut comprendre.
28:36On veut comprendre, on veut partager.
28:38Et non, Lèche-Valaisa, c'est parce qu'Hervé Charolle,
28:41ancien copain et documentariste,
28:44a l'air de me dire que lui,
28:46il a aidé le monde à comprendre là où on devait être
28:51et que moi j'étais simplement dans le divertissement.
28:53Et donc c'est en réponse simplement à Hervé Charolle
28:56qui est un des copains, en disant
28:58peut-être, mais le jour où je suis allé voir Lèche-Valaisa,
29:02c'est moi qui y suis allé.
29:04Quand je l'ai proposé d'ailleurs à Étienne Mougeot
29:06qui était patron de TF1 à l'époque, il m'a dit
29:08mais tu vas avoir toute la rédaction contre toi, etc.
29:12Je l'ai supplié de prendre le risque.
29:14Et c'est un des grands moments de ma vie
29:18d'avoir rencontré des gens aussi différents
29:20que Sir Emmanuel Lèche-Valaisa
29:22mais aussi Patricia Cass, Michel Sardou,
29:25des grands sportifs, des politiques, Laurent Fabius.
29:28Mais aujourd'hui, ils sont où dans votre vie ?
29:31Tous, moi, après quelque chose.
29:33Mais dans votre vie actuelle ?
29:35Ils sont là ?
29:37Il y en a qui sont devenus amis ou pas du tout ?
29:39Est-ce que j'ai des amis de ce métier ?
29:41C'est ça votre question ?
29:43Est-ce qu'il y a une phrase que j'ai relevée ?
29:45Il n'y a pas d'amitié possible dans ce métier.
29:47Il n'y a pas d'amitié.
29:49C'est-à-dire que je fais allusion
29:51quand on fait une photo
29:53où il y a Sébastien,
29:55Foucault,
29:57Drucker et moi.
29:59Alors on était les quatre sur TF1.
30:01Évidemment, on se respectait les uns les autres.
30:03D'ailleurs, moi j'ai toujours respecté les gens
30:05qui font mon métier parce que je pense que
30:07c'est facile de le faire.
30:09Mais en même temps, on était en rivalité, en concurrence.
30:11Quand on est en concurrence,
30:13dans tous les métiers, c'est comme ça.
30:15On ne peut pas être véritablement amis.
30:17Mais il peut y avoir, de mon côté,
30:19beaucoup de respect.
30:21Là, j'ai vu Jean-Pierre Foucault à la télévision.
30:23Franchement, parce qu'il a fait un téléfilm.
30:25Vous avez dû le recevoir, etc.
30:27Je l'ai vu, je l'ai entendu.
30:29Et franchement, je trouve que c'est quelqu'un de bien.
30:33Il a eu beaucoup de succès.
30:35Il vit très bien tout ça.
30:37Oui, le respect, ça compte. L'estime.
30:39Mais l'amitié, c'est encore autre chose.
30:41L'amitié, c'est qu'on passe ce stade.
30:43On a envie de partager autre chose.
30:45Mais pas forcément, d'ailleurs, des choses professionnelles.
30:47Pourquoi les variétés ont disparu ?
30:49Les grandes émissions de variétés n'existent absolument plus.
30:51On est dans du talk en permanence.
30:53La télévision a changé.
30:55Toute la télévision a changé.
30:57C'est pas simplement les variétés.
30:59Elle a changé, elle est devenue différente.
31:01Elle est regardée différemment.
31:03C'est comme une cheminée.
31:05On était devant le feu de cheminée et toute la famille regardait ensemble la télé.
31:07Maintenant, ça n'existe pas.
31:09Tout ça a changé.
31:11Je crois aussi que
31:13les choses peuvent par séquence revenir.
31:15Jamais comme avant.
31:17Mais il peut y avoir des séquences de retour.
31:19Vous aviez vraiment gardé tous vos costumes
31:21de présentateurs ?
31:23Oui, oui.
31:25En plus, c'était du gâchis.
31:27Vous étiez souvent très peu porté.
31:29Oui, très peu porté.
31:31Et à un moment donné, on se dit
31:33si la vie est faite par le moine,
31:35il faut dégager tout ça.
31:37Et d'autres vont être très heureux.
31:39Et tous les Télé 7 jours,
31:41Paris Match,
31:43et autres journaux,
31:45et cassette VHS.
31:47Quand j'ai décidé de ranger ça,
31:49je l'explique dans la maison
31:51de campagne.
31:53Mais je suis...
31:55C'est vertigineux.
31:57Vous avez vraiment mis le feu
31:59à cette valise.
32:01Oui, parce qu'en même temps,
32:03j'ai dit que ma vie
32:05devait être autre chose maintenant.
32:07Et que je pense
32:09que mes enfants,
32:11qui m'ont connu à la télévision,
32:13mes petits-enfants qui ne m'ont pas connu à la télévision,
32:15ils ont le droit de connaître quelqu'un d'autre
32:17que cet homme de télévision.
32:19Mais ça fait partie de vous.
32:21Oui, mais moi,
32:23je suis très heureux.
32:25Mais ils vous ont vus, par exemple, vos petits-enfants ?
32:27Oui, oui.
32:29Ça les fait rire, d'ailleurs.
32:31Est-ce que les gens qu'on retrouve
32:33à 10 ans, 15 ans, 20 ans après,
32:35est-ce que ça...
32:37Dans l'absolu,
32:39est-ce qu'ils ont...
32:41Juste avant que vous me répondiez,
32:43il y a un extrait, évidemment, je suis en train de faire un lancement.
32:45Est-ce qu'ils ont changé ?
32:47Est-ce qu'ils ont modifié ?
32:49Dans un avis de recherche de Michel Berger,
32:51il était surpris
32:53que tous les visages qu'il voyait,
32:55il avait ce même souvenir
32:57que lorsqu'ils étaient enfants.
32:59Ils n'avaient pas changé.
33:01C'est assez émouvant.
33:03C'est fou, les visages sont quand même les mêmes.
33:05C'est pour ça que
33:07toi, te voyant assez souvent
33:09dans les journaux et à la télévision,
33:11je me disais que tu ne changeais pas beaucoup.
33:13Mais je me suis aperçu, finalement,
33:15en regardant les autres camarades,
33:17que je les reconnaissais très facilement.
33:19Je sais qu'on m'a toujours dit,
33:21par exemple, quand on retrouvait quelqu'un
33:23une année après, on l'était effondrée
33:25parce que c'était souvent une belle jeune fille
33:27et qu'après, elle était moins jeune.
33:29On m'embarque là pour voir des belles jeunes filles.
33:31C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de filles.
33:33Je veux dire que ça manque terriblement aujourd'hui.
33:35Ils étaient heureux, les people,
33:37de retrouver tous ces gens.
33:39Oui, et à la fois,
33:41il y avait une différence de physique
33:43entre ceux qui étaient connus et ceux qui l'étaient moins
33:45parce que ceux qui étaient connus
33:47devaient toujours se maintenir
33:49puisqu'ils passaient à la télévision, au cinéma,
33:51et d'autres, peut-être un peu moins.
33:53Il y a le physique,
33:55mais il y a aussi...
33:57D'ailleurs, à la fin du livre, je fais un jeu,
33:59changer, pas changer,
34:01avec nos copains.
34:03Est-ce que, justement, une fois...
34:05Vous, vous avez changé par rapport à vos 20 ans
34:07ou pas changé, dans votre tête ?
34:09Ah non, moi, j'ai toujours 20 ans dans ma tête.
34:11Très bien.
34:13Des fois, quand je me regarde,
34:15je ne vois que l'enfant, en fait.
34:17Je ne vois pas l'adulte.
34:19Il y a un truc sur Facebook
34:21que j'avais perdu de vue depuis très longtemps,
34:23et il y a quelque chose d'assez naturel qui revient
34:25à ce que vous racontez un petit peu
34:27avec certains de vos copains que vous retrouvez
34:29et qui est assez fascinant
34:31de voir des gens dont on a été très proches
34:33qui, même s'ils ont évolué dans des directions
34:35très différentes, finalement...
34:37Ce qui m'a semblé très important,
34:39pour moi, en tout cas,
34:41c'est qu'eux savaient ce que j'étais devenu
34:43et pour cause.
34:45Moi, je voulais savoir ce qu'ils étaient devenus.
34:47J'ai changé de nom.
34:49Guillaume Dussallier.
34:51J'ai changé de nom.
34:53Mais je n'imaginais pas
34:55un seul instant
34:57que ce type qui était formidable,
34:59toujours premier, etc.
35:01Et d'ailleurs, il expliquait pourquoi il était premier aussi.
35:03Parce qu'il s'ennuyait chez lui, etc.
35:05C'était des choses incroyables.
35:07Il soit devenu,
35:09en pleine losère,
35:11ce cube de laine de bison.
35:13Après avoir été quelqu'un
35:15de très très important et puis tout d'un coup,
35:17il a décroché. Mais je crois parce que la vie aussi,
35:19elle a changé par rapport à tout ce qu'on a vécu.
35:21J'écoutais encore des informations
35:23récemment. Beaucoup de jeunes
35:25veulent vivre autrement aujourd'hui.
35:27Ils veulent avoir du temps pour eux. L'argent n'est pas tout.
35:29La réussite n'est pas tout.
35:31Sauf que lui, il n'était pas destiné à cette trajectoire-là.
35:33Et Serge Ruben qui me dit
35:35exactement, excusez-moi,
35:37quand je lui dis dans le livre
35:39« Bon, ça va.
35:41J'ai fait ce que j'avais à faire.
35:43J'ai fait des émissions qui rassemblaient
35:4518 millions de téléspectateurs. » Moi j'ai encore eu
35:47Sardou l'autre jour au téléphone. Vraiment, il me disait
35:49« Mais qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus ?
35:51Qu'est-ce que tu veux que je chante de plus ? » Même chose
35:53pour Golban qui est née la même année que moi.
35:55« Mais qu'est-ce que je peux faire de plus ? »
35:57Moi c'est « Qu'est-ce que je peux...
35:59Voilà, j'ai fait ce que j'avais à faire. »
36:01Donc il y a un moment donné, on se dit
36:03« Voilà. » Et Ruben me dit dans le livre
36:05« Mais quand on a décroché la Lune, on ne la raccroche pas. »
36:07Et je lui réponds
36:09« Ben voilà.
36:11Et puis qu'est-ce qu'on va faire de plus ? »
36:13Moi ça me semble...
36:15J'ai tellement eu de chance déjà.
36:17Ce livre en tout cas
36:19montre qu'il y a une vie
36:21effectivement après la télé, qu'on peut
36:23faire autre chose.
36:25Il y aurait un troisième ou pas ?
36:27En tout cas l'envie d'écrire...
36:29T'as peut-être retrouvé encore un secret ?
36:31Non, l'envie d'écrire.
36:33Et écrire, vous savez,
36:35je marche beaucoup. Et les deux vont ensemble.
36:37Je marche, je pense. Je pense, j'écris.
36:39J'écris, je pense, je marche.
36:41Tout ça va ensemble.
36:43Et puis je trouve que...
36:45Et je regarde aussi la télévision
36:47et avec plaisir.
36:49Avec plaisir ?
36:51Oui, oui, oui. Il y a des émissions que je regarde avec plaisir.
36:53Comme quoi ?
36:55J'aime bien Échapper Belle, par exemple.
36:57J'aime bien découvrir des choses. J'aime bien certains débats politiques
36:59même si je m'y intéresse de moins en moins
37:01parce que je trouve que c'est pas forcément bien représenté.
37:03Et j'ai une dernière question.
37:05Le vendredi soir à 22h30
37:07parce qu'à l'époque, ça finissait tôt.
37:09À 22h30, le générique.
37:11Qu'est-ce qui se passait après ? Est-ce qu'il est resté copain
37:13avec ses copains ou la vedette
37:15reprenait sa vie de vedette ?
37:17C'est vraiment une très bonne question parce que si je devais
37:19refaire ou réinventer
37:21la vie de recherche aujourd'hui, je le ferais différemment.
37:23Je filmerais la troisième mi-temps, comme on dit au rugby.
37:25La plupart du temps,
37:27la soirée se prolongeait.
37:29Jamais avec moi parce que je faisais pas partie de la classe.
37:31Et donc moi, j'allais directement
37:33à la maison.
37:35Il y a eu un ou deux cas
37:37simplement et par discrétion.
37:39Je ne les citerai pas.
37:41Où la vedette a dit au revoir.
37:43Salut. Elle n'a même pas payé un pot à boire
37:45et est partie.
37:47Mais sur
37:49l'ensemble, je vous assure...
37:51Et même des années après, il restait en contact.
37:53Alors certains, ben oui. Ils en ont parlé d'ailleurs.
37:55Annie Cordier en a souvent parlé.
37:57Lyde Renaud qui a 96 ans
37:59parlait que la vie de recherche
38:01a changé sa vie
38:03parce qu'elle a retrouvé
38:05des amis qu'elle a gardé tout le reste
38:07de sa vie.
38:09Évidemment.
38:11Moi, j'ai beaucoup aimé la table des souvenirs.
38:13À la fin du livre,
38:15j'ai trouvé ça très beau.
38:17C'est les événements
38:19qui ont jalonné votre vie.
38:21Ça part de yesterday en 65.
38:23Ça passe aussi
38:25par les bronzés fondus skis
38:27en 79.
38:29Ça passe par au revoir la 5,
38:31sur la 1 en 88,
38:33votre fille Margot, le mur de Berlin.
38:35Des choses très éclectiques.
38:37Je trouve ça intéressant parce que ça
38:39montre des choses de qui vous êtes aussi.
38:41C'est une très bonne idée.
38:43C'est très bien écrit.
38:45C'est très prenant et c'est passionnant.
38:47C'est votre avis de recherche d'une certaine manière.
38:49Ne le dit surtout pas à Paul.
38:51Aux éditions du Rocher. C'est paru il y a deux jours.
38:53Achetez-vous la lettre si vous ne l'avez pas lu.
38:55C'est paru en poche.
38:57Ça coûte 5 euros et vous passerez
38:59deux super moments.
39:01Vous avez une super attachée de presse.
39:03Je sais Valérie.
39:05J'ai vraiment pris
39:07beaucoup de plaisir à lire.
39:09Il a un super attaché de presse.
39:11Merci Patrick Sabatier
39:13d'avoir été avec nous.
39:15Merci à Sud Radio de m'avoir invité.
39:17Bon week-end à tous.
39:19On bosse encore un peu derrière.
39:21Merci à vous.