• il y a 2 mois
Avec Christopher Thompson

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-09-16##

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Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous, lundi 16 septembre, on est ensemble avec vous pour le teaser midi.
00:19Vous n'avez pas gagné au loto ? Non.
00:21Et vous ? Je n'ai pas joué donc j'ai gagné potentiellement.
00:25Non je n'ai pas eu les bons numéros, j'ai regardé.
00:29Christopher Thompson sera notre invité, comédien, scénariste, il a réalisé Fortune de France
00:42qui sera diffusée ce soir sur France 2 à 21h05, les deux premiers épisodes et puis
00:47c'est évidemment déjà présent sur le replay de France.tv et puis ils ont eu un
00:52prix à La Rochelle ce week-end.
00:55Meilleur comédien pour Nicolas Duvauchel ? Absolument, meilleur comédien pour Nicolas Duvauchel
01:01mais c'est vrai qu'il est exceptionnel dedans, on pourra en parler et puis on peut préciser
01:06que Christopher Thompson, son grand-père s'appelle Gérard Roury et qu'il a fait les
01:10plus grands films, on lui en parlera puisque la mère de Christopher Thompson est la scénariste
01:17du Corneau ou de Rabi Jacob, voilà je cherche.
01:21Mais il existe par lui-même, il a réalisé plusieurs films et on en parlera avec lui
01:26dans un instant et tout de suite le zapping.
01:34Valérie, ça y est, c'est fini, ce week-end on a dit bye bye aux Jeux Olympiques 2024,
01:40il va falloir retourner à nos soucis, à nos problèmes.
01:43Alors il nous reste les friges sur nos étagères.
01:46Il y a des sols dans ce site à Paris, bras de tout.
01:49Oui mais vous avez vu la queue qu'il faut faire, c'est incroyable, c'est un rat de
01:54marée.
01:55Vous avez une frige chez vous ? Pas du tout, vous allez m'en offrir une ? Si vous voulez,
01:59le réalisateur il a plein de friges autour de sa télé, il m'a envoyé une photo.
02:03Donc il nous reste sur nos étagères, nos souvenirs, le JT de TF1 a recueilli sur les
02:09Champs-Elysées en un mot ce qu'il pensait des Jeux Olympiques.
02:12La frige paillette, elle est là, elle est là, la frige paillette, c'est trop bien,
02:15regardez comment elle est belle cette frige paillette, on l'adore.
02:18Frige paillette ! Frige, frige, frige !
02:22Les JO 2024 Paris 2024 en un mot.
02:25Incroyable.
02:26Intense.
02:27Magique.
02:28Inoubliable.
02:29Famille.
02:30Humain.
02:31Merveilleux.
02:32Hors du temps.
02:33Incroyable.
02:34Découverte.
02:35Inoubliable.
02:36Mémorable.
02:37Sensationnel.
02:38Il y avait un bouteillage.
02:39Non je rigole chère.
02:40Non mais c'était magique, c'était vraiment un moment magique ces JO.
02:44Alors à noter que vous avez été très nombreux samedi à regarder la parade sur
02:48France 2 l'après-midi et ça a écrasé TF1.
02:51Je n'ai pas compris pourquoi TF1 ne l'avait pas fait parce que c'était vraiment un truc
02:57de service public.
02:58Oui et puis c'est eux qui ont retransmis 24h sur 24 les JO, tous les sportifs étaient
03:03sur le plateau de Julien Bugier.
03:05C'est combien, quel score vous l'avez ou pas ?
03:07C'est plus de 3 millions, en tout cas c'est plus de 27% de part de marché, j'avais regardé
03:11la part de marché.
03:13Donc TF1 a été écrasé.
03:15A noter que le soir, la retransmission malgré une réalisation qu'on pourrait critiquer
03:20a plutôt bien fonctionné et a battu The Voice et Pékin Express qui a quand même
03:26bien marché pour un démarrage.
03:28Hier lors du match de rugby de La Rochelle contre Toulouse, un hommage a été rendu
03:35au jeune Médine Argessy qui était de l'équipe de Toulouse disparue en mer lors d'une récupération
03:40en Afrique du Sud.
03:42Un hommage qui a été diffusé par Sud Radio hier soir dans l'émission de sport, un hommage
03:47qui ne remplace pas la justice qu'attend les parents du jeune Mehdi.
03:51Sa mère a témoigné samedi, vous l'avez vu, dans ses lèvres d'eau.
03:55Vous recevez beaucoup de messages de soutien, ça vous touche ces hommages ?
04:01En fait, Mehdi c'était quelqu'un adoré de tous, il était très solaire, toujours
04:08le sourire, donc ils nous le rendent, mais ceux qui ne nous l'ont pas rendu, c'est
04:15intenable.
04:16On part d'une petite peignette de pied de récup, emporté par une vague, déjà là
04:21il y a un problème.
04:22On met votre enfant pour un bain de récup, ça ne dépasse pas le mollet normalement
04:26ou la cuisse et on ne vous le rend pas.
04:28Donc eux aussi ils sont choqués par tout ça, eux aussi ils ont envie d'avoir des
04:33réponses.
04:35On a même de la peine pour les gens qui l'aiment en fait, nous on est détruits parce
04:39qu'on espère qu'il soit construit, mais nous, et sa soeur, c'est terminé, on ne
04:45l'avait pas récupéré.
04:46Ce soir évidemment, dans les vraies voies du rugby, ils reviendront sur cette disparition
04:55et l'hommage qui a été rendu samedi, et évidemment la fédération devrait en rendre
05:00compte, on ne peut pas avoir son enfant qui part, confier son enfant et qu'il ne revienne
05:05pas, c'est juste impossible.
05:07Alors la madame Becherelle que vous êtes, on l'a vu tout à l'heure, vous étiez
05:10très sévère même avec les dates, ne va pas être contente, je le dis tout de suite,
05:15vous allez être sur la même longueur d'onde que Pascal Praud sur CNews, qui était ébahie
05:20sur une information qu'a donnée un professeur qui était sur le plateau, et vous allez
05:26voir les consignes qu'a données le rectorat pour le brevet.
05:29Je ne peux parler que de ce que j'ai vécu.
05:32Quand nous corrigeons le brevet, on nous convoque le matin et on nous dit, voilà les consignes
05:36de correction.
05:37Ici on attend que l'élève écrive la, l, a.
05:39S'il a écrit l'a, vous comptez bon quand même, parce qu'il a eu l'idée du son.
05:44Parce qu'il a eu l'idée du son ?
05:45L'idée du son, c'est un la.
05:46Bon ben il a mis un la, il n'a peut-être pas orthographié correctement.
05:49Et vous, vous êtes professeur, vous dites non, c'est hors de question.
05:52Mais qui dit ça ?
05:53Mais ça c'est des consignes qui viennent directement d'en haut.
05:56Il y a quelqu'un qui vient dans une salle, donc des inspecteurs ?
06:00Non, ce n'est pas des inspecteurs.
06:01C'est malheureusement...
06:02Les formateurs dans les inspections.
06:03Vous avez beaucoup de formateurs aussi.
06:05Aujourd'hui, nous, on nous demande de vider l'océan avec une petite cuillère.
06:09Les professeurs n'ont qu'une tête, ils ne peuvent pas porter toutes les casquettes.
06:12Ils ne peuvent pas être profs, flics, parents, assistants sociaux.
06:15Elle l'a rencontrée, l'a, ou l, a, c'est la même chose pour vous ?
06:20Mais vous lisez, il faut lire le livre, Wesh madame, rire et larmes d'une prof de banlieue,
06:23c'est chez Robert Laffont, Myriam Meyer.
06:25Elle les aime, ces élèves.
06:26Elle est prof de français et de latin.
06:27Moi, j'ai lu le bouquin, c'est plein d'anecdotes et on ne sait pas s'il faut rire ou pleurer
06:31parce qu'ils sont touchants, mais en même temps, c'est dramatique, absolument dramatique.
06:35Et vous, vous pensez que l'on doit l'écrire correctement ?
06:39C'est une quête catastrophique.
06:40Vous ne pensez pas, non ? Vous, non ?
06:41Non.
06:42Mais c'est ma journée aujourd'hui.
06:45Non, mais évidemment, parce que ce n'est pas le même sens, tout simplement.
06:49Et alors, c'est quoi le sens ?
06:54On ne venait pas à m'embêter comme ça, dès le matin, alors attendez, parce que j'ai
06:58changé mes sons.
06:59Oui, vous avez perdu vos sons.
07:00Vous avez été fatigué avant l'émission.
07:01Oui, absolument.
07:02Et puis, quand on fait des choses au dernier moment, voilà.
07:05C'est le camembert qui dit au fromage, tu pleures.
07:09C'est la musique que tout le monde a en tête quand on parle des JO, je vais vous la mettre
07:13une dernière fois.
07:14Mais on l'entend dure, entendu.
07:17Mais ce n'est pas rade, elle fait neuf minutes et vous savez pourquoi ? Alors, ce n'est pas
07:22mon son final, ce n'est pas mon son musical final, mais c'est parce qu'elle est désormais
07:26sur les plateformes.
07:27Les gens ont créé la télécharge.
07:29J'ai vu l'interview, c'était intéressant.
07:31Et oui, parce qu'il a mis un son de son enfant, le compositeur Victor Lemann, qu'on entend
07:37c'est son enfant, il l'a raconté à l'équipe.
07:42Donc, le secret de cette voix, c'est la voix de mon fils de deux ans et demi.
07:52Il y en a un petit dernier à la fin.
08:05Donc, sur le projet le plus important de ta vie, tu as samplé ton fils.
08:19Voilà.
08:20Je me suis dit que c'était un truc qui resterait.
08:22Déjà que ça allait rester pour toujours, là, ça restera encore plus pour toujours.
08:26Voilà, le petit un, c'était son fils.
08:31Et ce matin, on a appris la mort de Tito Jackson, frère de Michael Jackson.
08:36Il était membre évidemment des Jackson Five.
08:39Il est mort à 70 ans lors d'une crise cardiaque foudroyante.
08:43En général, c'est foudroyant une crise cardiaque, Madame Becherel.
08:47Incroyable.
08:49D'une crise cardiaque.
08:51Et évidemment, on va se remémorer les Jackson Five avec Blayme Tomes de Beaubier.
08:57Et vous l'aviez rencontré ?
08:58Oui, moi je l'ai rencontré.
08:59Pendant longtemps, j'ai passé toute une après-midi avec lui parce que j'ai fait un documentaire
09:03sur Jackson et c'était quelqu'un d'assez étonnant qui n'en voulait pas à son père.
09:10On a beaucoup parlé de Joe et de son père et de la violence qu'il avait eue sur Michael
09:15Jackson.
09:16Il m'avait expliqué qu'ils avaient été élevés dans une ville où si tu n'étais pas dur avec
09:21tes enfants, ils pouvaient tous mal tourner.
09:23C'était lequel ?
09:24En combien tièmes ?
09:25Ah non, ça je ne sais pas.
09:26Il est né ?
09:27Il est mort à 70 ans, donc vous faites le calcul.
09:28Non, parce qu'il y en a cinq.
09:29Allez, on l'écoute.
09:30Blayme Tomes de Beaubier.
09:31Toujours un plaisir d'écouter les Jackson Five.
09:43Et Catherine, la mère est toujours vivante, c'est-à-dire qu'elle voit disparaître ses
10:00enfants.
10:01Véronique, elle nous dit, Macron qui saute devant les sportifs en fauteuil, en chantant,
10:05qui ne parle pas français.
10:07C'était pas très radiophonique.
10:09Oui, mais elle a raison.
10:10L'image est assez étonnante.
10:12Et puis, signalez le très bon score de capital.
10:15Deux millions deux cent mille téléspectateurs, près de 15% de parts de marché pour ce capital
10:19consacré à l'électroménager, à l'électroménager et aux airfryers en particulier.
10:25Ça veut dire que ça intéresse les Français.
10:29Ben oui, j'ai bien vu ça tout le week-end, on ne va pas révéler nos secrets de couple.
10:34Mais Gilles a acheté un airfryer, c'est l'info du jour.
10:36Allez, on se retrouve dans un instant avec Christopher Thompson pour regarder cette formidable
10:41saga Fortune de France.
10:42Deux premiers épisodes sont diffusés ce soir sur France 2.
10:59L'invité du jour, c'est Christopher Thompson.
11:01Bonjour, Christopher Thompson.
11:02Merci d'être avec nous.
11:03Vous êtes réalisateur et on vous reçoit aujourd'hui pour l'événement, j'ai envie
11:07de dire l'événement de l'année quand même sur France Télévisions.
11:10Je suis scénariste, je suis créateur, je suis comédien, j'ai une maman très connue.
11:19Mais alors, Valérie, c'est le lundi, c'est ça ?
11:23Non, non, c'est Gilles qui fait le CV de Christopher Thompson.
11:29Effectivement, j'allais ajouter, merci de me couper, que vous êtes également scénariste
11:34et vous m'avez coupé dans mon élan, donc c'est très bien.
11:36C'est vrai qu'on vous doit un certain nombre de films en tant que scénariste aux côtés
11:40de votre maman, Danielle Thompson, et non pas des moindres, La Bûche, Fauteuil d'orchestre,
11:46Le Code a changé.
11:47Le premier, c'était quoi ?
11:49Le premier, c'était La Bûche.
11:50La Bûche.
11:51Bonjour.
11:53Et ce soir, c'est le Christopher Thompson, réalisateur et scénariste, on va découvrir
11:59une formidable saga, fresque, je ne sais pas comment on doit dire, ne partez pas si je
12:04dis historique, parce que c'est incroyablement moderne, même si on est en 1562 et on parle
12:11donc de cette incroyable épopée dans laquelle vous vous êtes lancé, Fortune de France,
12:18survivre ensemble, c'est adapté du livre de Robert Merle, racontez-nous un peu la
12:24genèse de cette saga.
12:27Alors la genèse, enfin mon envie de la porter à l'écran, c'est des livres que j'avais
12:35lus, que mon grand-père m'avait donné en été, je crois que c'était 78, l'année
12:39après la parution du premier, et que j'avais dévoré sur la plage, à l'ombre, et dès
12:47que je pouvais, j'avais gardé un souvenir très profond, très ému, de cette histoire,
12:54d'abord parce que c'était un roman initiatique, donc il y a cet aspect-là aussi, on s'est
12:59vus...
13:00Votre grand-père Gérard Roux?
13:01Mon grand-père Gérard, oui, qui était passionné d'histoire, et passionné d'histoire en général,
13:08et de l'histoire, de grande histoire aussi, et c'était aussi dans la lignée des livres
13:12de Dumas que je lisais à l'époque, les Trois Mousquetaires, 20 ans après, les Trois de
13:17l'Horreur.
13:18Vous vous êtes souvenu, quelques années après, vous aviez 11 ans, donc c'était
13:20il y a quelques années, de ce livre-là, en vous disant...
13:24Ça m'est toujours resté, j'ai toujours lu les livres qui sont parus les uns après
13:28les autres au cours des années, parce que je crois que le dernier était en 94, il y
13:31a 13 volumes, il n'est pas question d'en adapter 13, mais peut-être quelques-uns,
13:37sur cette période des gains de religion, et quelques années après, quand j'ai commencé
13:41à faire ce métier de scénariste, et d'essayer de trouver des projets, j'ai toujours gardé
13:47cette saga, ces romans en mémoire, et même, il y a même très longtemps, j'avais essayé
13:53d'obtenir des droits, j'étais jeune, et on ne me faisait pas confiance, je ne les
13:57avais pas obtenus, et il y a quelques années, je suis allé trouver les héritiers d'Ambermerle,
14:01qui m'ont accordé leur confiance, et on s'est lancé dans cette aventure qui était
14:04une très très grande aventure, la fabrication est autant une épopée que...
14:11Oui, et comment France Télévisions a accueilli le projet, parce que, quand vous arrivez et
14:15que vous dites, voilà, je vais adapter un roman de Robert Merle, que plus personne vraiment
14:20ne connaît aujourd'hui, qui parle de guerre de religion, on va être en quinze ans et
14:24quelques...
14:25Voilà, c'est pas exactement, c'est pas des éléments de langage qui sont forcément
14:27convaincants, et non, je crois que c'est arrivé au bon moment, je crois que c'est arrivé
14:33au bon moment, j'aurais essayé, d'ailleurs, j'avais essayé il y a quelques années,
14:39ça n'a pas marché, c'était le bon moment, je crois que c'est aussi une façon de renouer
14:44avec...
14:45Alors, d'une façon moderne, c'est vrai que j'insiste là-dessus, mais avec une certaine
14:48tradition du feuilleton, comme on a pu en connaître en France dans les années soixante,
14:54soixante-dix de l'intérêt...
14:55Moi, quand j'ai vu, ça m'a fait penser au Roi Maudit, justement, à ces grandes sagas
14:59historiques que les Français ont adorés, les Rois Maudits étant directs.
15:03Oui, mais sauf que ça n'a rien à voir dans l'histoire, dans l'histoire et dans la façon
15:08dont vous racontez, finalement, très moderne.
15:10Ce qui est très différent, surtout avec les Rois Maudits, que moi j'ai adoré, et même
15:16avec beaucoup de séries historiques d'aujourd'hui, c'est que ça se passe loin de la cour, loin
15:23du pouvoir, loin des puissants, c'est pas une guerre de succession, c'est une histoire
15:29de famille, c'est une famille qui se bat, c'est pour ça que vous avez parlé de survivre
15:32ensemble, mais qui se bat pour survivre dans une France qui est complètement déchirée
15:37en deux, polarisée, et où se fait la guerre, où c'est vraiment une guerre civile extrêmement
15:43sanglante et cette famille, dans le périgord, un peu, dans leur château, dans leur forteresse,
15:50essaye de rester fidèle à eux-mêmes, essaye de résister à la guerre de religion qui
15:55sévit à l'extérieur, mais qui s'immisce à l'intérieur de la famille, et qui devient
16:00presque une guerre domestique, notamment dans le couple des parents Siorac qui se déchirent.
16:06Qui eux-mêmes se déchirent, il y a Nicolas Duvauchel, formidable, vraiment, Guillaume
16:12Gouy, il y a Lucie Debecq, Grégory Fitoussi, ils sont formidables, et je vous dis, quand
16:19vous êtes arrivés, c'est très cinématographique, les images sont magnifiques, il y a vraiment
16:25le périgord qui est aussi un personnage, les châteaux, le décor font partie de l'histoire.
16:31Oui, on a tout tourné en décor naturel dans le périgord, dans des châteaux qui sont d'ailleurs
16:37entretenus par des gens passionnés, parce que ça coûte une fortune à entretenir,
16:41ils consacrent souvent leur vie entière à ça, des décors naturels, la Dordogne...
16:47Il n'y a eu aucune scène en studio ?
16:49Il n'y a aucune scène en studio, tout est en décor naturel, il n'y a rien en studio.
16:53Ah vous compliquez la tâche, parce qu'il faut pouvoir mettre la caméra dans l'autre sens,
16:59ah zut, là je ne peux pas mettre la lumière...
17:01Exactement, c'est compliqué d'éclairer, on est dans des pièces très sombres, il faut
17:09arriver à éclairer par-dessus, c'est un très grand travail, mais c'est vrai que ça apporte
17:14de l'authenticité, et les acteurs qui ont formé une troupe extrêmement soudée,
17:23ils ont été aussi soudés par eux-mêmes, par l'idée d'être transportés eux-mêmes
17:29dans une époque différente, parce qu'on était dans ces lieux, on était dans un château,
17:32le château de Fénelon qui est notre château personnage principal, Méspèche,
17:37où on est resté 5 semaines, c'est devenu notre château.
17:41Et le tournage a duré combien de temps ?
17:4413 semaines en tout, 78 jours.
17:46À la base, vous êtes chrétien, vous êtes religieux ou pas du tout ?
17:51Vraiment pas du tout, je m'intéresse beaucoup à ces questions.
17:56D'ailleurs c'est quelque chose dont on n'a pas du tout parlé,
17:59parce que c'est assez intime comme question, vous me pardonnerez.
18:03On n'a pas parlé de notre foi, des uns aux autres, mais je sais que c'était...
18:07Ce qu'un des sujets qu'on traite, c'est le problème du salut,
18:11c'est aussi pour ça que les gens s'entretuaient.
18:13Ils s'entretuent encore aujourd'hui, pour les mêmes raisons.
18:20Mais là, ce qui est intéressant, c'est qu'on parle de deux religions,
18:25qui sont des religions chrétiennes, qui honorent le même Dieu,
18:30et c'est les protestants et les catholiques,
18:31et ils s'entretuent pour ce qu'on peut appeler aujourd'hui un détail,
18:35c'est-à-dire est-ce qu'on honore la Sainte Vierge et les saints,
18:37ou est-ce qu'on fait autrement ?
18:40Et ça a été en fait le prétexte d'une guerre sanglante.
18:45Et quand moi j'ai regardé votre série, je me suis dit,
18:49tout s'est mort pour qu'en 2024, la religion n'existe presque plus en France.
18:55Ou beaucoup, pardon.
18:56Oui, bien sûr.
18:57Ben non, moi j'ai eu la réaction inverse en me disant,
19:01c'est très moderne, très contemporain,
19:03et ces histoires de religion, c'est toujours très actuel.
19:05Et ça nous raconte qu'on a toujours malheureusement...
19:08Non, vous parlez des guerres de religion et de la religion,
19:11mais je parle en France, on n'est plus emprunt de religion.
19:15On n'a plus peur d'aller au ciel ou d'être puni.
19:19Alors, il y a plusieurs sujets.
19:21Il y a un vrai débat.
19:23Non mais ce qui est intéressant, c'est que ce que ça raconte,
19:28c'est qu'on a toujours tué au nom de Dieu,
19:31et ça en France, jusqu'en tout cas au XVIe siècle,
19:38ça a été sanglant et ça a trouvé un paroxysme pendant la Saint-Barthélemy,
19:43quelques années après notre histoire,
19:45et peut-être qu'on ira jusque là.
19:47Mais l'histoire de la foi et du salut,
19:53en écrivant, on s'est rendu compte que c'était vraiment
19:55au centre de la vie quotidienne des personnages.
19:58Et c'est là que vous avez raison.
20:00Aujourd'hui, c'est un petit peu différent,
20:01c'était remplacé par d'autres choses,
20:03mais c'était au centre de la vie quotidienne.
20:05Et si, entre un mari et une femme,
20:08on disait, mais tu veux vraiment brûler en enfer,
20:10parce que si tu crois pas comme ça,
20:12tu vas brûler en enfer et on sera séparés pour l'éternité.
20:16C'est ça que ça racontait,
20:17mais ça crée des tensions de couple,
20:19des tensions parentales,
20:22et c'est en ça que ça nous ressemble.
20:23C'est ça qui est intéressant,
20:24et c'est ce que vous avez voulu, en tout cas,
20:27montrer à travers la famille en prenant ce prisme-là,
20:31justement, et de moderniser vraisemblablement aussi
20:33ce qui était dans le roman de Robert Merle,
20:36qui était beaucoup plus historique et classique.
20:39Le roman de Merle,
20:40qui est une source vraiment magnifique de personnages et de situations,
20:44il parle aussi de ces gens, de cette famille,
20:47mais c'est un roman,
20:48donc il peut se permettre de tout à coup dire,
20:51à la cour, il se passait ça,
20:52et tiens, je reçois une lettre d'un crâne.
20:55Et nous, on a dû, en tout cas,
20:56c'est une adaptation,
20:57donc on a dû trouver des situations dramatiques,
20:59on a dû trouver des situations de tension,
21:01et peut-être aussi,
21:02on a insisté un petit peu plus sur le sort des personnages féminins,
21:05parce que ça nous intéressait plus,
21:07et c'est très intéressant à traiter.
21:09Donc voilà, on est à la fois très fidèles au roman,
21:12et évidemment, il y a une interprétation.
21:14Beaucoup de préparation, j'imagine, en amont sur...
21:17Il y avait Vincent Fernaud qui passait par là tout à l'heure,
21:19et on a commencé à parler alimentation, nourriture avec lui,
21:23justement, sur la cohérence dans les images,
21:26sur les costumes,
21:27enfin, j'imagine que le travail a dû être assez important.
21:30Oui, et très important sur les costumes, les décors,
21:33et aussi sur les détails du quotidien, de la vie quotidienne,
21:37c'était très important pour moi de montrer
21:41vraiment comment les gens se lavaient,
21:42comment ils faisaient leur linge,
21:47comment ils se nourrissaient.
21:48Et d'être précis sur les détails.
21:49On a pas mal de scènes à table,
21:51et on a été précis,
21:53on a été fait faire par des personnes du coin,
21:59des tourtes qui ressemblent à des choses d'époque,
22:01des pâtés,
22:02donc en essayant d'éviter les anachronismes,
22:06le plus possible.
22:07C'est assez précis, y compris sur la langue.
22:09Est-ce que vous pensez qu'ils étaient plus heureux
22:11sans écrans OLED et l'iPhone 16 ?
22:14Alors, sans doute,
22:17mais c'est intéressant parce que j'ai une théorie là-dessus.
22:21Ah bon ?
22:22Oui.
22:23C'est-à-dire que cette histoire,
22:29en fait, l'histoire de la réforme et le moment qu'on raconte,
22:32le moment où ça se passe, au XVIe siècle,
22:36on suit une révolution technologique majeure.
22:39Oui, c'est ça.
22:39L'invention de l'imprimerie.
22:41L'imprimerie, c'est ça.
22:41L'invention de l'imprimerie a révolutionné le monde
22:43puisque tout à coup...
22:44On publie des textes.
22:45On publie des textes,
22:46et tout le monde, entre guillemets,
22:47qui sait lire,
22:48a accès d'abord aux textes,
22:51aux pamphlets,
22:51aux idées,
22:52à la Bible en direct.
22:53Et c'est la réforme,
22:55le protestantisme est né de ça,
22:57c'est-à-dire on retourne aux textes
22:58et on lit les textes sacrés...
23:00Littéralement.
23:01Littéralement,
23:02au lieu de passer par l'intercession
23:04de prêtres, du clergé, etc.
23:06Qui interprètent.
23:06Et ça a complètement secoué
23:09toutes les bases du pouvoir,
23:11y compris le pouvoir royal,
23:13le pouvoir papal.
23:13Donc ça a été une énorme secousse dans la société.
23:16Aujourd'hui, on est aussi...
23:17En disant,
23:17n'écoutez plus ces hommes,
23:19mais lisez la Bible.
23:20Voilà.
23:20Et cette révolution...
23:21Et n'écoutez plus ces religieux.
23:22Ne les écoutez plus,
23:24décidez pour vous-même,
23:26vous apprenez à lire.
23:27C'était quelque chose de très important
23:29dans ce mouvement.
23:30Donc de cette secousse est né
23:32ce très grand conflit.
23:34Et nous, c'est vrai que ce qui est comparable,
23:35c'est qu'on est aussi
23:36dans une révolution technologique majeure
23:39depuis deux décennies.
23:41Et on est en train de la prendre
23:44en pleine face.
23:45Oui.
23:46Sur le vocabulaire,
23:47parce que j'ai vu,
23:48on parle de toaster, par exemple.
23:49Je ne savais pas ce que c'était,
23:51donc on comprend assez vite.
23:52Oui, une toaster, c'est un toast.
23:53Oui, c'est...
23:54Parce que c'est à la fois
23:56un mélange du travail de Robert Merle
23:59dans ses livres,
23:59qui a inventé un langage
24:02vraiment très fleuri,
24:04très amusant,
24:05qui est à la fois un langage d'époque
24:06et ses matinées d'Occitan
24:08et de vieux français, etc.
24:10Alors, on a dû complètement adapter ça
24:12parce que c'est un peu indigeste
24:14pour un public contemporain.
24:16Mais on a gardé quand même
24:18une espèce des petites spécificités
24:20dans la langue qui sont amusantes
24:21et qui fait qu'on n'est pas
24:23complètement aujourd'hui
24:24et qu'on est transporté ailleurs.
24:25On va marquer une page de pub
24:27et on se retrouve dans un instant
24:28avec Christopher Thompson
24:29pour parler de Fortunes de France
24:32Survivre ensemble, formidable saga,
24:346 fois 52 minutes.
24:35C'est déjà disponible
24:36sur le replay de France Télévisions
24:39et ce sera ce soir à 21h.
24:41À tout de suite.
24:45Le Supplément Média
24:46avec Christopher Thompson,
24:48réalisateur, scénariste.
24:49On parle de cette série,
24:52série, saga,
24:54je ne sais pas, fresque,
24:55Fortunes de France,
24:56Survivre ensemble.
24:58C'est vraiment un document...
25:01Moi, j'ai adoré.
25:02J'ai été scotché par les images,
25:05la réalisation, par les personnages,
25:07en plus, par les acteurs.
25:08Nicolas Duvauchel a une présence incroyable.
25:11Je vous propose qu'on écoute
25:12l'abord d'annonce.
25:13Et c'est dans l'union
25:14que la vérité triomphera.
25:151557, la France se déchire
25:18entre catholiques et protestants.
25:20Le royaume est au bord de la guerre civile
25:21au nom de Dieu.
25:22Un jour, vous avez déclaré
25:23qu'à Mespèche, nous sommes une famille
25:25et une famille qui se déchire,
25:26c'est plus une famille.
25:27Fortunes de France,
25:29d'après l'œuvre de Robert Merle,
25:31lundi 16 septembre à 21h05
25:33sur France 2
25:33et sur la plateforme France.tv.
25:36Est-ce que vous êtes du genre,
25:38demain, regarder l'audience ?
25:41De toute façon, si je n'ai pas du genre,
25:42on me la dira.
25:43On vous la dira de toute façon.
25:45Non, mais c'est quelque chose d'important.
25:47C'est-à-dire,
25:48est-ce que vous avez voulu réaliser
25:50cette saga et cette œuvre ?
25:52Mais est-ce que derrière,
25:53la réception est quelque chose d'important ?
25:55C'est important.
25:57C'est important, d'abord,
25:58de savoir ce que pensent les gens
26:01de notre travail.
26:02C'est vrai que c'est beaucoup de travail
26:03de beaucoup de personnes
26:05pendant beaucoup d'années.
26:06Donc, c'est bien sûr que c'est important.
26:08Et les retours qu'on peut avoir
26:10sont importants.
26:12Ils font du bien, parfois moins.
26:15C'est pour les gens qui n'aiment pas.
26:16Mais enfin, oui, c'est très important.
26:18Mais en même temps,
26:19on n'y peut rien.
26:21Le travail est fait.
26:21On a donné.
26:23Au cinéma, c'est pareil.
26:24Quand on termine un film ou une série,
26:25on la lâche.
26:27Je ne suis pas sûr que Nolwenn Leroy
26:28soit votre chanteuse préférée, lundi.
26:30En fait, j'aime beaucoup Nolwenn Leroy.
26:32Aussi, mais...
26:33Parce que pour nos éditeurs...
26:35Mais je pense que...
26:36Voilà, c'est un TF1 dans sa grande série
26:38qui est Brocéliande,
26:39qui est une série, évidemment,
26:41sur tout ce qui se passe dans cette Bretagne.
26:44Là aussi, on est dans une autre époque
26:47et sur la magie de la forêt de Brocéliande.
26:51Et puis, en face, il y a aussi
26:53L'amour est dans le prix.
26:53C'est pour ça qu'il y a une série
26:55L'amour est dans le prix.
26:56C'est pour vous dire.
26:57Et c'est pour ça que j'ironisais sur
27:00est-ce que vous allez regarder
27:02l'audience demain, mardi ?
27:03C'est parce qu'on est un soir
27:05où il y a des lancements
27:06et de la grande concurrence.
27:08Bien sûr, il y a beaucoup de choses.
27:08Il y a beaucoup d'offres.
27:09Mais ce qui est formidable aussi aujourd'hui,
27:11c'est qu'on peut regarder
27:13les séries en replay.
27:16On peut les regarder sur France.tv.
27:18C'est déjà disponible.
27:21Et puis, on peut les rattraper.
27:22C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
27:24à la télévision,
27:25sur les oeuvres qu'on fait pour la télévision,
27:27ce qui est génial,
27:28c'est que le bouche à oreille existe.
27:30Ça peut marcher.
27:32Avant, ça n'existait pas.
27:33C'était juste un soir.
27:34Après, on voyait ça trois ans plus tard.
27:36Et maintenant, ça existe.
27:37On peut dire, regarde ça,
27:37va le rattraper, etc.
27:39Mais vous qui êtes plutôt scénariste au cinéma,
27:42vous n'avez pas imaginé le faire au cinéma ?
27:44Quand on voit Montécristo, D'Artagnan,
27:46Les Trois Mousquetaires,
27:47il y a eu plusieurs films,
27:49j'ai envie de dire, de ce type-là.
27:52Non, je pense que l'ADN de ces romans,
27:56de cette histoire-là,
27:57c'était vraiment une saga familiale.
27:59C'est vraiment l'histoire d'une famille.
28:01Ça s'adapte totalement à la série.
28:04On peut les suivre.
28:05On est en train de penser à la suite.
28:08D'ailleurs, aujourd'hui, on suit
28:10toute cette famille,
28:11y compris les enfants qui ont grandi,
28:12qui sont devenus des jeunes adultes.
28:14Et ça, c'est vraiment exaltant
28:16de pouvoir développer des personnages
28:18sur un temps réel, sur leur existence,
28:21sur les grands rendez-vous de la vie,
28:23parce que la série parle de ça aussi beaucoup.
28:25C'est comme toutes les histoires de famille.
28:27Les mariages, les décès,
28:29les amours adolescentes,
28:31la découverte de l'amour,
28:33les enfants qui quittent la maison.
28:35Pour moi, c'est ça le cœur de cette série.
28:38Il y a eu une autre guerre de religion
28:40racontée par votre grand-père,
28:42qui est Rabi Jacob.
28:44Quel regard, maintenant,
28:45on porte sur ce film
28:47lorsqu'on regarde les différents conflits
28:51qui ont lieu entre l'islam
28:56et la religion suivante ?
28:58Je crois qu'on se rend compte
28:59que c'est un conflit qui dure
29:02déjà depuis très longtemps,
29:03parce que Rabi Jacob, c'est un film
29:04qui a 50 ans, si je ne me trompe pas.
29:07Ça paraît énorme,
29:08parce que ça fait partie, en plus,
29:09de notre patrimoine.
29:13On connaît Rabi Jacob,
29:15et c'est très réjouissant.
29:16D'ailleurs, je pense que mon grand-père
29:17serait incroyablement heureux
29:20de savoir qu'on regarde encore
29:21ces films comme ça.
29:22Avec un énorme succès
29:24à chaque diffusion de télé.
29:25Mais ça veut dire aussi,
29:27je pense que ça nous fait dire
29:28que le ton s'est durci,
29:31et que la comédie de l'époque,
29:35qu'on trouvait encore le moyen
29:37de parler de ces dysfonctionnements,
29:40de ce conflit à travers l'humour,
29:45aujourd'hui, je ne sais pas
29:46si c'est aussi autant possible.
29:49Il ne faut pas oublier que Rabi Jacob
29:50est sorti en pleine guerre du Kippour,
29:52donc on était déjà au milieu
29:54de ce conflit.
29:55Il y a un moment avec votre maman,
29:56vous avez évoqué, tous les deux,
29:58d'écrire une suite.
29:59Vous aviez cette envie, non ?
30:01Oui, elle y avait pensé.
30:03Moi, je n'étais pas dans le coup,
30:04si je puis dire.
30:05Mais elle avait commencé
30:06à travailler à cette idée.
30:07Et puis, je crois que c'est...
30:09Voilà, c'est comme parfois,
30:12les idées, on gratte,
30:14on voit ce qu'il y a.
30:15Et puis, peut-être qu'un jour,
30:18ça arrivera.
30:18Ça existe au plus, le cinéma
30:20Gérard Roury,
30:21les films un peu légers, rigolos,
30:24les films de funès ?
30:26Oh, ça existe.
30:27Ça a d'autres formes.
30:28C'est, je pense que...
30:32C'est difficile de faire
30:32des comparaisons.
30:34Ce qu'il y avait dans les films
30:35de Gérard, de mon grand-père,
30:37moi, ce que j'admire beaucoup,
30:38c'est qu'il y avait à la fois
30:39beaucoup de...
30:41Il y avait du fond dans le...
30:42Il y avait du fond dans le rire,
30:43il y avait de la grâce,
30:44il y avait du goût.
30:45C'était souvent des films
30:46qui avaient une facture
30:48assez belle.
30:49Moi, je trouve que c'est pour ça
30:50aussi que les films durent longtemps.
30:52Quand on pense à La Grande Vadrouille,
30:54on pense à un grand film.
30:57Et puis au départ, oui,
30:58on en a plusieurs.
30:59C'est une comédie.
31:01Et ce sont des films qui ont marqué
31:03et qui font partie,
31:04vous le disiez, de notre patrimoine.
31:05Mais en tout cas, je ne rate jamais
31:07Rabi Jacob.
31:07C'est un de mes films préférés.
31:12Sur le choix des comédiens,
31:15comment il s'est fait ?
31:16Nouveauchelle, c'était...
31:19Sur le physique.
31:21Non, il y a eu un casting.
31:23Vous aviez déjà en tête
31:25les comédiens ?
31:27Non, il y a un moment donné,
31:29en fait, presque dans tous les projets,
31:32parfois on a des acteurs en tête.
31:33Mais moi, j'ai remarqué que c'est souvent...
31:37Quand on a des comédiens en tête,
31:40c'est souvent quand on écrit
31:42et puis on passe à autre chose.
31:44Non, là, j'ai vraiment,
31:44au moment où la série se faisait,
31:49et qu'il fallait vraiment trouver le casting,
31:51voilà, Nicolas s'est imposé.
31:56Et puis surtout, je lui ai proposé,
31:57il y a eu un énorme enthousiasme de sa part
32:00parce que c'est quelqu'un qui avait
32:02toujours rêvé de faire un film d'époque,
32:04qui est féru d'histoire
32:06et qui est assez savant
32:09et qui connaît beaucoup de choses.
32:10Et donc, il m'a dit oui tout de suite.
32:14Ce couple avec Guillaume,
32:15ça s'est fait aussi très vite
32:17et c'est une fratrie.
32:19Puis après, chaque personnage
32:20trouve son incarnation
32:21parce qu'il y a une urgence
32:23et c'est à la fois...
32:26Il faut être très précis,
32:26il faut avoir de l'instinct
32:27et c'est aussi un miracle.
32:29Il y a une forme de miracle
32:32quand ça marche
32:33parce que tout à coup,
32:34il y a l'incarnation parfaite
32:35et l'idée que ça pouvait pas être autrement.
32:38Alors, si je vous dis
32:39que vous avez déjà été religieux
32:42et ce, avec Mylène Farmer...
32:44Alors là, je vous dirais
32:46que vous avez regardé Wikipédia.
32:48Alors, pas forcément.
32:50On peut être fan de Mylène Farmer,
32:52par exemple.
32:54Et vous avez été présente
32:56dans une chanson qui s'appelait...
32:57Qui s'appelait Anus Dei, je crois.
32:59Et vous faisiez la voix.
33:01Écoutez.
33:01C'est plus parler que chanter.
33:14C'est un peu scandé.
33:16C'est une prière, c'est l'Anus Dei.
33:18C'est la vue de Dieu en latin.
33:19Donc, j'étais déjà dans les prières en latin
33:23comme dans Fortune de France.
33:25Comment vous avez rencontré Mylène Farmer ?
33:25Pour que vous vous retrouviez
33:26sur une chanson Mylène Farmer.
33:28Je me suis retrouvé
33:29parce qu'à l'époque, je faisais de la musique
33:31et on était en studio,
33:31dans un même studio ensemble.
33:33Et on avait sympathisé.
33:34Et elle m'avait demandé de venir faire
33:38ce petit enregistrement qui a duré,
33:40je pense, quelques...
33:42Voilà, peut-être une demi-heure
33:43et que je n'avais pas entendu depuis longtemps.
33:45Et ça vous poursuit.
33:46Non, mais ça me fait très plaisir.
33:47Vous avez entendu ce qu'il a dit avant ?
33:49Parce qu'à cette époque-là...
33:51Je faisais de la musique.
33:52Eh oui, en 1993.
33:54Tu t'en iras.
33:56Tu t'en iras comme un silence.
34:04Comme une page sans écrit.
34:12Oh, ça vous aimait de vous réentendre ?
34:15Non, ça m'amuse.
34:18C'est vraiment une époque de ma vie
34:20assez lointaine.
34:21Vous avez imaginé être chanteur ?
34:23Je faisais beaucoup de musique
34:25quand j'étais adolescent.
34:28Et j'avais été passionné par cette...
34:31J'avais envie de faire de la musique,
34:33de groupe.
34:33Et j'en ai d'ailleurs...
34:34Quand j'ai arrêté,
34:35j'en ai fait un film après
34:36qui s'appelait Buspaladium,
34:37qui était mon premier film,
34:39qui racontait un petit peu
34:41cette sortie de l'adolescence,
34:42cette entrée dans l'âge adulte
34:43à travers un groupe qui rêve
34:47de vivre des choses ensemble
34:50et qui s'aperçoivent,
34:51qui finissent par avancer dans la vie
34:54et devoir faire le deuil de ça.
34:55Bon, en tout cas, on est content
34:57que vous soyez repassé à la réalisation.
35:00Moi aussi, un peu marmotte.
35:01Finalement, c'était peut-être mieux comme ça.
35:04Non, c'est très bien.
35:05Fortune de France,
35:06survivre ensemble, c'est ce soir.
35:08Préférez le Périgord à la Bretagne ce soir.
35:11Non, mais franchement,
35:11moi, j'ai trouvé que c'était...
35:13J'ai été emportée et j'ai trouvé,
35:15j'ai appris des choses en plus.
35:16C'est ça qui est assez formidable,
35:18c'est qu'à travers cette famille,
35:19à travers cette saga,
35:20vu les guerres de religion,
35:21c'est très loin,
35:22on ne sait pas très bien pourquoi.
35:23Et là, on comprend
35:25un certain nombre de choses
35:26qui ont pu se passer à cette époque-là,
35:28pourquoi ça a duré si longtemps
35:29et surtout ce que ça a causé
35:31au sein des familles.
35:32On espère qu'il y aura une suite.
35:33En tout cas, c'est tout ce qu'on vous souhaite.
35:35Merci d'avoir été avec nous,
35:36Christopher Thompson, ce matin.
35:38Et donc, c'est à voir ce soir
35:40sur France Télévisions à 21h.
35:42C'est mon choix d'aujourd'hui
35:43pour mon programme télé.
35:46Merci à vous et on se retrouve
35:48dans un instant pour les débats.