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00:00Générique
00:10Bonjour et bienvenue sur L'Instant TV, notre émission bourse où les présidents de sociétés cotées viennent nous commenter leurs résultats, exposer leurs stratégies.
00:19Aujourd'hui, c'est un habitueux de la chaîne que nous recevons, c'est Jean-Noël Degalzin, le président de Wallix.
00:24Bonjour.
00:25Bonjour. Wallix, qui se rappelle, est un éditeur de logiciels et plus particulièrement spécialisé dans l'accès des personnes sur les réseaux, c'est bien ça ?
00:35C'est un spécialiste de la cybersécurité, des identités et des accès numériques pour les entreprises, absolument.
00:41Voilà, vous l'avez dit comme il fallait. Alors depuis, on s'est vu en novembre dernier, je crois, qu'est-ce qu'il y a eu ?
00:47Est-ce qu'il y a eu des événements majeurs qui se sont produits chez Wallix depuis cette date ?
00:50Alors, je dirais qu'il y a eu un certain nombre d'événements importants. Le premier, c'est que depuis le mois de novembre, nous avons mis un coup d'accélérateur sur le SaaS.
01:01Nous avons lancé une nouvelle plateforme, Wallix One Pam, qui va permettre à des utilisateurs, des entreprises, petites, moyennes, grandes,
01:08de pouvoir adopter des solutions de cybersécurité pour gérer leurs utilisateurs, leur écosystème, pour gérer tous ces accès de manière la plus simple possible grâce au modèle SaaS.
01:17Nous avons placé nos technologies, accessibles désormais.
01:22D'accord. Vous démocratisez un petit peu, quelque part, à des entreprises de taille plus modeste, donc à la cybersécurité.
01:28Nous allons vers une massification de la gestion des identités et des accès numériques parce que nous sommes dans un monde plus mobile
01:35où les entreprises ont besoin de faire travailler les gens, par exemple, en télétravail, d'externaliser toute ou partie de leur système d'information,
01:42d'avoir accès au cloud pour faire de l'intelligence artificielle et donc, oui, il faut rendre les systèmes d'information plus agiles.
01:49Le mode SaaS permet d'avoir cette agilité d'utilisation et, pour nous, d'avoir un moyen de délivrer nos solutions aux clients partout dans le monde
02:01en ayant un service mieux industrialisé, mieux mis à jour, plus régulièrement et plus sécurisé.
02:09Voilà. Donc ça, c'est une des nouveautés majeures. Nous avons aussi accru notre capacité, justement, à distribuer ces solutions, à les faire connaître
02:16en créant, en signant des nouveaux accords de distribution en France avec Christrezo, avec Docapost pour étoffer notre empreinte,
02:26l'empreinte de nos solutions chez les petits et moyens clients, mais aussi à l'international, en Allemagne, en Angleterre, avec Prianto
02:33ou avec d'autres partenaires. Plus récemment, par exemple, nous avons annoncé hier un partenariat avec Telenor.
02:41Et le but de ce partenariat, ça va être de permettre, dans tout ce qui est maritime, de sécuriser de manière industrielle, simple, économique,
02:51les accès aux navires, navires marchands, navires de croisière, à tous les accès qui peuvent arriver sur des objets maritimes.
03:01— C'est le seul facteur qui explique votre hypercroissance, comme on va le voir dans vos comptes semestriels ?
03:07— Alors notre hypercroissance, elle commence par être la traduction du marché de la cybersécurité lui-même. En fait, le numérique est un marché
03:15qui augmente de 4% à 5%. La cybersécurité augmente deux fois plus vite. La cybersécurité, c'est l'oxygène du numérique. C'est ce qui va permettre
03:23au numérique de devenir un objet de masse, d'utilisation de masse, un peu comme les freins ou l'ABS ou d'autres systèmes, l'Airbag,
03:35ont permis à l'automobile de se démocratiser et de réduire la mortalité sur la route. Donc la cybersécurité va permettre davantage d'accès au numérique.
03:43Donc déjà, nous sommes sur un marché hypercroissance. Ensuite, nous sommes un leader de ce marché-là, sur notre marché, de la gestion des identités
03:50et des accès numériques. Nous sommes le leader européen de ce domaine. Et ça, c'est un deuxième facteur qui rend, on va dire, notre modèle plus fort.
03:59Enfin, on a réussi à bâtir des différenciateurs forts, particulièrement dans un domaine qui est celui de l'industrie. Donc dans tous les secteurs sensibles
04:07à santé, les différents secteurs industriels, le transport, l'énergie, partout où il y a des usines, des actifs industriels sensibles à gérer,
04:15avec des réseaux informatiques, nous allons apporter la faculté à interconnecter ces actifs industriels avec des réseaux informatiques de manière sécurisée
04:24pour l'organisation et l'entreprise. Et tout ça va continuer à faire croître WellX, le nombre de clients de WellX, plus 22% de clients au premier semestre,
04:36avec un chiffre d'affaires de plus en plus récurrent en abonnements. Maintenant, 73% de notre chiffre d'affaires est sur un modèle récurrent.
04:44Et nous allons accroître notre capacité à rendre notre modèle économique plus solide et en continuant l'hypercroissance.
04:53– Avec un taux de rétention de 95%.
04:55– Alors, ce qui est intéressant aussi, on va aborder certainement la question des risques. C'est toujours une question qui intéresse les investisseurs.
05:03– Oui, l'un des risques, c'est évidemment...
05:05– Qu'est-ce qui pourrait, disons, le grain de sable qui pourrait enrayer cette belle progression ?
05:08– C'est ça, c'est ça. Eh bien, l'un des risques, ça serait le désintérêt des clients. Or, nous avons près de 22% au premier semestre,
05:1729% les deux années précédentes du nombre de clients et plus de 95%, près de 97% de nos clients renouvellent leur contrat chez WellX.
05:27100% de nos partenaires, nous avons 350 partenaires, intégrateurs, distributeurs, revendeurs dans le monde, renouvellent aussi leur confiance dans WellX.
05:36Donc nous travaillons aussi pour améliorer la qualité de nos solutions, les rendre mieux utilisables dans le contexte des clients
05:43et faire en sorte que ça fasse partie intégrante du business de nos clients, un business plus résilient et qui gère mieux le risque de cyberattaque.
05:51– Une fois qu'ils sont conquis, ils sont un peu loqués quelque part, ça ne change pas forcément de solutions de cybersécurité comme ça ?
05:57– Voilà, ils sont loqués ou en tous les cas, si ça marche bien et que ça leur permet de faire davantage de choses en sécurité,
06:05eh bien ils vont vouloir continuer leur travail avec WellX. Donc ça, c'est quelque chose qui est important pour nous.
06:09Il y a un autre risque qui est potentiellement important pour nous, c'est le risque géopolitique.
06:15Nous, le conflit russo-ukrainien, ça s'est traduit par un arrêt du jour au lendemain de toutes nos activités avec la Russie
06:24ou en rapport avec la Russie, l'Iran ou quelques pays sensibles.
06:28Ce sont des pays dans lesquels c'est 10% de notre chiffre d'affaires en moins du jour au lendemain.
06:33– La Russie représentait 10% ? – Oui, tout à fait, et c'était en pleine croissance.
06:37Donc ce risque géopolitique qui peut avoir des conséquences sur nos chiffres d'affaires,
06:43maintenant, grâce à la dynamique du marché dont je parlais tout à l'heure, nous arrivons à compenser.
06:48Nous avons des marchés dans lesquels nous développons nos solutions de manière très rapide.
06:52C'est le cas au Benelux, c'est le cas en Afrique, au Moyen-Orient, dans les Émirats.
06:57Nous commençons à déployer en Asie-Pacifique où il y a aussi beaucoup d'appétence pour la sécurité.
07:03Donc le risque est compensé aujourd'hui par la dynamique du marché lui-même.
07:10– Et sur le côté américain ?
07:12– Alors sur le côté américain, nous avons un développement ciblé sur la côte Est des États-Unis.
07:17Nous avons choisi pour le moment de rester sur cette approche ciblée,
07:22de réduire nos investissements pour nous concentrer dans les zones où nous étions déjà très présents ailleurs dans le monde
07:29et de continuer à être présents aux États-Unis là où nous étions présents historiquement, donc côte Est.
07:35Et nous avons aussi un travail plus ciblé sur l'interconnexion entre les réseaux et les systèmes industriels
07:43et les réseaux informatiques, tous les clients qui ont besoin de protéger leurs actifs industriels,
07:48leurs usines, leurs automates lorsqu'ils vont s'interconnecter avec Internet.
07:53– Vous êtes un peu dans la stratégie de l'export ?
07:55Vous êtes un peu embarqué avec vos clients historiques français
07:58qui vous aident à vous développer dans ces pays ou pas du tout ?
08:01C'est vraiment de la prospection from scratch sur les natifs on va dire ?
08:04– C'est un peu des deux.
08:06C'est vrai que nous travaillons mieux aujourd'hui avec nos clients,
08:10avec certains grands clients dans le luxe, dans le service, dans l'automobile, dans le transport,
08:15chez certains clients industriels, dans la food industry ou dans la chimie,
08:19qui nous emmènent dans la défense aussi, comme Dassault par exemple, Aviation ou Airbus,
08:24qui utilisent nos solutions et qui nous emmènent…
08:27– Dans leur filiale ou surtout chez leurs fournisseurs peut-être ?
08:30– Aujourd'hui beaucoup dans leurs filiales, dans leurs grandes unités dans différents pays du monde,
08:36par exemple nous travaillons aussi beaucoup dans l'énergie,
08:39les grands pétroliers, les gaziers nous emmènent sur leurs différents
08:42grands sites d'extraction ou de marketing.
08:45– C'est considéré comme l'export mais c'est le client français qui vous a amené ?
08:49– Alors on a toute une part d'export qui est directement de l'export,
08:54c'est-à-dire nous sommes présents dans 16 pays aujourd'hui,
08:57Wallix est présent dans 16 pays, dans la plupart des pays d'Europe, du Moyen-Orient, d'Afrique,
09:02nous sommes présents en Amérique du Nord et nous allons faire en sorte là
09:06de développer en propre une clientèle locale, avec d'ailleurs des équipes locales.
09:12Aujourd'hui sur 3100 clients à la fin du premier semestre,
09:17plus de 55% de ces clients sont des clients directement dans les autres pays.
09:23– Et c'est votre force commerciale, vous n'avez pas de distributeurs ?
09:27– Alors nous avons notre force commerciale dans les 16 pays comme je l'évoquais,
09:31avec une équipe qui s'appelle l'équipe Channel qui gère les intégrateurs,
09:36les revendeurs, les distributeurs, qui promeut un modèle avec des formations
09:41certifiantes pour ces distributeurs et ce sont ces distributeurs, ces revendeurs
09:47qui à la fois font la distribution et nous aident à la commercialisation localement.
09:51– Mais sous la férule de votre force commerciale ?
09:53– Sous l'animation, la coordination, la férule de notre équipe commerciale.
09:58– Alors si on passe sur votre compte, vous avez publié dans vos semestriels
10:00avant les vacances en juillet, dans les grandes lignes,
10:03qu'est-ce qu'il faut en retenir, les chiffres clés ?
10:05– Alors je pense que le chiffre qui est important c'est que Wallix
10:10est une entreprise en transformation depuis 2 ans et demi,
10:14il y a beaucoup d'investissements qui ont été faits, près de 15 millions d'euros
10:18qui ont été investis pour transformer notre modèle économique,
10:22transformer notre offre en SAAS et notre modèle économique pour scaler,
10:26pour grandir, passer à l'échelle dans différents pays.
10:29Et donc nous avons une activité qui est du coup en très forte croissance
10:35sur ce qu'on appelle l'ARR, l'Annual Recurring Revenue,
10:39les revenus du secteur de souscription.
10:42Et donc notre activité de souscription augmente au premier semestre
10:47par exemple de 80%, donc on est en pleine accélération
10:51sur ce modèle de transformation.
10:53Nous avons atteint 73% aujourd'hui de revenus récurrents
10:57et notre ARR a augmenté de plus de 30%, de près de 32% au premier semestre.
11:03Voilà donc ça c'est une des premières caractéristiques de notre modèle.
11:07Que faut-il attendre de nos chiffres dans les temps qui viennent,
11:14les trimestres, le semestre et l'année qui viennent ?
11:18Nous sommes aussi dans un retour à l'équilibre opérationnel.
11:22Donc on revient à l'équilibre opérationnel ce semestre
11:25et l'année 2025 sera une année de rentabilité
11:29puisque nous aurons, j'ai envie de dire, opéré notre transformation
11:33pendant qu'on aura mis en place tout un tas de leviers d'efficacité opérationnel
11:38pour améliorer nos marges partout où nous développons notre société
11:43et nos logiciels.
11:45Alors ça c'est pour l'organique.
11:46La dernière fois vous avez parlé d'une politique active,
11:49enfin une veille active d'acquisition.
11:51Ça ne vous a pas échappé ?
11:52Ça ne m'a pas échappé.
11:53Vous expliquez que les prix demandés étaient plutôt en baisse.
11:56Y a-t-il des acquisitions dans le pipe ?
12:00Alors, on est en veille active, effectivement.
12:05Il y a des dossiers dans le pipe, je peux le dire.
12:08Ce sont des acquisitions raisonnables, on va dire,
12:12de petite taille pour le moment.
12:14C'est pour gagner des parts de marché
12:15ou c'est plutôt pour capter de la techno ?
12:17Il y a un peu de fonctionnel, on va dire, et techno.
12:21Et puis aujourd'hui on a commencé à construire,
12:24comme je l'ai dit, un positionnement au-delà du PAM
12:26sur la gestion des identités,
12:28donc toujours des choses sur la gestion des identités,
12:30sur l'intelligence artificielle,
12:32sur aussi notre positionnement autisécurité
12:35dans les infrastructures industrielles, les réseaux industriels.
12:39Et parallèlement à ça, c'est aussi dans des pays
12:42dans lesquels on commence à avoir une empreinte assez forte
12:46au-delà de l'Europe continentale pour développer la société.
12:50Mais ça reste assez raisonnable.
12:52Oui, les valorisations dans le private equity
12:57ont commencé à corriger.
13:02Nous arrivons à une période un peu charnière dans la cybersécurité.
13:07La cybersécurité va devenir probablement plus mass market en Europe.
13:11Et auprès de tous les pays qui ont beaucoup de relations économiques
13:17ou commerciales avec l'Europe,
13:20c'est lié à une directive, la directive NIS2,
13:22qui va rentrer en activation en octobre 2024 en France,
13:26mais qui est déjà active dans plusieurs pays européens
13:28et qui sera active dans toute l'Europe dans quelques mois,
13:31et qui va amener 150 000 à 160 000 entreprises importantes,
13:35entreprises essentielles, qui vont devoir moderniser
13:39et aligner leurs investissements en cybersécurité
13:43et tous leurs processus et équipements de cybersécurité
13:48à un certain niveau.
13:50Ça va devenir une obligation réglementaire
13:52et ça va amener une massification des investissements.
13:55En face de ça, pour passer à l'échelle,
13:57il va falloir quelques acteurs industriels et technologiques
14:00qui vont exercer, qui vont se développer,
14:03qui vont fournir des solutions plus globales, industrielles.
14:08On compte jouer un rôle dans cette démarche-là
14:12et ça va passer par des consolidations
14:14où il y aura un moment de vérité entre les valeurs cotées
14:18et les valeurs du private equity.
14:20Vous allez être à la fois la proie et le fondateur.
14:24C'est tout à fait ça. On peut le définir comme tel.
14:27La répartition du capital actuellement,
14:28qui sont les principaux actionnaires ?
14:31Ce sont toujours les fondateurs-dirigeants.
14:34Je reste le premier actionnaire avec les fondateurs-dirigeants.
14:37Les salariés également de la société.
14:40De plus en plus, c'est un des facteurs importants
14:42dans la réussite de Welix,
14:44c'est d'associer les personnes clés,
14:47les talents qui veulent se développer dans l'entreprise
14:49et développer l'entreprise.
14:50Parce que j'imagine qu'ils sont chassés,
14:51c'est un moyen de les fidéliser ?
14:53Absolument. Il faut que ça soit leur entreprise aussi.
14:56Ensuite, nous avons une part de flottants importants,
15:01un peu plus de 70%,
15:03dans lesquelles on retrouve des asset managers,
15:07en France, en Angleterre, en Allemagne,
15:09dans les pays du nord de l'Europe,
15:12quelques investisseurs américains rentrés récemment,
15:15et puis le public.
15:17Le public peut prendre des actions dans la cybersécurité.
15:21Nous sommes la...
15:23Malheureusement, je dirais pour le moment,
15:25il n'y a pas beaucoup d'introduction en bourse
15:27depuis quelques années,
15:28mais nous sommes la société de cybersécurité,
15:31le pur player coté, sur lequel...
15:33Alors justement, depuis le début de l'année,
15:35le titre est en repli de moins de 19%.
15:37Quel message souhaitez-vous délivrer
15:38à tous les actionnaires, le public,
15:40donc les investisseurs qui nous regardent aujourd'hui ?
15:43Écoutez, on est une société leader
15:46de la cybersécurité en France,
15:49leader de la cybersécurité dans le domaine
15:51des identités et des accès en Europe.
15:54Nous avons 3 100 clients.
15:57Tous nos chiffres sont en croissance.
16:00Et donc, je dirais qu'il ne reste aux investisseurs
16:04qu'à aligner la croissance du titre
16:06avec la croissance de la société.
16:08Enfin, j'ai envie de dire, mon rôle n'est pas
16:10de parler de la valeur du titre,
16:12mais ce qui est certain, c'est que mon rôle
16:14est de développer la valeur de la société,
16:16et qu'en cela, à la fois grâce au marché,
16:20grâce aux équipes, grâce aux clients,
16:23et grâce à l'actualité, comme je l'évoquais,
16:26nous allons participer à la construction
16:28d'un monde numérique plus sûr et plus résilient.
16:31Jean-Noël, merci. Prochaine publication
16:33le 10 octobre, je crois.
16:34Exactement. À très bientôt, alors.
16:35Merci.
16:36Merci à tous de nous avoir suivis.
16:37Je vous donne rendez-vous très vite
16:39sur Investisseur TV
16:40avec le nouveau président de Société Côté.
16:53Sous-titrage Société Radio-Canada