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00:00Bonjour, bienvenue sur Inistar TV dans notre émission Idées de Placement, où on va investir dans la gastronomie française, aujourd'hui avec Laurent Moisson, le co-fondateur des forces françaises de l'industrie et de la gastronomie.
00:25Laurent, bonjour. Les forces françaises de la gastronomie, c'est une déclinaison de votre mouvement originel. Les forces françaises de l'industrie, pouvez-vous commencer par nous présenter ces forces françaises de l'industrie ?
00:37Tout à fait. Alors, forces françaises de l'industrie, au début, c'était un club qu'on a réalisé avec quelques amis entrepreneurs, avec pour objectif de militer pour la réindustrialisation de la France.
00:48On s'est rendu compte quand même qu'on avait perdu beaucoup de choses, beaucoup de matières en la matière. Et donc, on a réuni des entrepreneurs du Made in France, des investisseurs qui souhaitaient participer à cette réindustrialisation.
01:01Et ça fait tâche d'huile. Donc aujourd'hui, ça n'est plus qu'un club. C'est 17 clubs dans 17 villes différentes. On est maintenant dans 3 pays. Et on a commencé à faire des investissements en commun avec certains d'entre eux.
01:16Donc ça nous a donné l'idée de créer des véhicules d'investissement. Et comme, finalement, on a – j'allais dire – un angle, une thématique un petit peu très fier d'être français et en même temps d'assumer tous les éléments de la culture française, évidemment, la gastronomie s'est imposée.
01:33Donc on s'est retrouvés à avoir les forces françaises de l'industrie et également les forces françaises de la gastronomie.
01:39– Donc on va parler. Peut-être qu'on va profiter pour dire 2 mots sur votre parcours.
01:44– Alors mon parcours... Alors au tout début, moi, j'ai fait de la recherche historique, figurez-vous, donc à l'université. Assez rapidement, je suis tombé dans le business en me rapprochant par différentes études.
01:55Et puis j'ai tout de suite entrepris, donc au début dans le digital avec une start-up. Et puis ensuite, j'ai investi et j'ai retourné des cabinets de conseils qui faisaient de la transformation digitale ou ce qu'on appelait à l'époque aussi des sociétés...
02:08Enfin des SS2I que j'ai revendus au fur et à mesure. La dernière opération était 2014 où là, c'était devenu une belle ETI, ce qu'on appelle des ETI, c'est-à-dire des entreprises de taille intermédiaire.
02:21Et à partir de cette date, je me suis dit que tout ce que j'ai appris dans le digital finalement, ou dans le management, puisqu'il y avait quand même plusieurs centaines de personnes dans la dernière entreprise,
02:30je pourrais peut-être le mettre à la disposition de secteurs qui sont un petit peu moins en vue dans la tête des investisseurs.
02:36Et je me suis dit qu'avec le savoir-faire qu'on a sur certains secteurs en France, il y a peut-être moyen de mixer ça avec des pratiques qui viennent soit des start-ups, soit des entreprises, on va dire, à forte marge,
02:49ou en tout cas assez ouvertes aux nouvelles méthodes de management. Donc je me suis dit, voilà, mélangeons un petit peu ces deux mondes et ça devrait donner quelque chose de bien.
02:58D'où l'idée de créer ces forces françaises dans l'industrie et puis petit à petit de rentrer par l'investissement dans des entreprises et essayer de les développer pour en faire des champions déjà à l'échelle nationale et puis partir à l'international.
03:12Alors en quoi consiste ce nouveau projet, ce nouveau concept, les forces françaises de la gastronomie ?
03:18Alors c'est exactement le même principe. En gros, la gastronomie et l'industrie ont vécu à des époques différentes à peu près le même phénomène.
03:27C'est-à-dire, pour des raisons parfois quasiment idéologiques, on s'est mis à penser que produire, ça devait être très encadré en France.
03:39Bilan, on a fait baisser énormément notre productivité, notre capacité à être compétitif et tout en mettant beaucoup de contraintes à ceux qui produisent dans notre pays,
03:55on s'est complètement ouvert à l'importation de produits bas de gamme qui viennent de pays qui ne sont pas soumis à ces contraintes.
04:06Donc vous avez le paradoxe absolu qui est que, que ce soit des industriels ou alors des agriculteurs, ils peuvent faire un travail d'extrême qualité.
04:16D'ailleurs, on les oblige à le faire parce qu'ils ont des normes de production qui sont très difficiles.
04:20Et juste à côté de leur tomate ou alors de leur gin, vous allez avoir le même qui est fait à l'autre bout du monde, trois fois moins cher et qui pollue dix fois plus que lui.
04:31On en parle tous les jours avec lui.
04:32Exactement. Donc là, on s'est dit, il y a quand même quelque chose à regarder là-dessus. Il y a quand même un historique, il y a une réputation en France.
04:40Il y a des savoir-faire. Eh bien, essayons d'investir sur les franges de savoir-faire qui ne sont pas en danger, sur lesquelles justement on peut reconstruire un modèle
04:49parce qu'il y a des marges, parce qu'il y a des entrepreneurs de qualité, parce qu'il y a un marché qui est prêt à payer.
04:54Et puis, on va développer ça dans la bonne humeur parce qu'en plus, on parle de gastronomie, c'est quand même assez sympa comme matière.
05:01Tout à fait. Alors, on est sur Investir TV. Donc, comment peut-on investir à vos côtés ? Quel est le support d'investissement que vous proposez ?
05:09Alors, le support d'investissement, c'est une holding d'investissement avec des tickets minimums qui sont aux alentours de 30 000 euros pour commencer.
05:20Alors, ça peut être naturellement plus. Ensuite, il y a possibilité de fédérer plusieurs dans un seul ticket. Donc, si vous avez moins de 30 000 euros, c'est aussi possible.
05:28Et c'est ce qu'on appelle un véhicule autogéré, c'est-à-dire que chaque investisseur a une voie dans la capacité à décider le véhicule à investir ou à ne pas investir sur un projet.
05:40Alors, c'est un véhicule par projet ou c'est… ?
05:42Non, ce n'est pas un club deal. Pour l'instant, c'est… Alors, ceux qui veulent participer à des opérations, j'allais dire un petit peu en cherry-picking comme ça,
05:50il faut qu'ils rejoignent le club des forces françaises de l'industrie qui, aujourd'hui, s'ouvre à la gastronomie puisqu'on a un club d'investisseurs qui, là-dessus…
05:59Enfin, sur lequel on monte des clubs deal et on organise des sessions de pitch. Donc, ils peuvent y assister et ils peuvent le faire comme ça.
06:06Maintenant, ceux qui veulent vivre l'aventure de façon un peu plus collégiale en étant solidaires les uns des autres, alors on a ce véhicule qui, là, pour le coup, investit comme un seul homme,
06:17ce qui permet aussi au patron ou à la patronne qui accepte qu'on soit ses associés de n'avoir à faire, finalement, qu'il y ait une structure et pas une ribambelle d'actionnaires minoritaires,
06:29ce qui n'est pas toujours simple à gérer. Et même culturellement, ce n'est pas toujours accepté par les entrepreneurs.
06:34C'est d'un fond au studio holding ouvert ou fermé ? C'est-à-dire qu'on va pouvoir rentrer au fur et à mesure ou elle va se… ?
06:41Alors, on rentre au fur et à mesure. En fait, c'est une entreprise de capital variable.
06:45D'accord. Donc, vous réévaluez l'ANR régulièrement ?
06:48Exactement. Voilà. Donc, tous les ans, vous avez au moins tous les ans et en tout cas à chaque arrivée de nouveaux investisseurs, il y a effectivement une mise à jour de l'ANR,
06:57de la valorisation globale du portefeuille. Et en fonction de ça, vous rentrez à un prix qu'on espère progresser, qui progresse, mais en tout cas qui est soumis aux aléas de la performance de ces entreprises.
07:09Et à contrario, celui qui veut sortir, il y a un marché secondaire qui est organisé ?
07:13Alors tout à fait. On organise les liquidités à certains moments parce que…
07:17Oui, bien sûr. C'est pas la bourse, on est d'accord.
07:20Oui. Et puis de toute façon, ça serait pas un très bon conseil si vous voulez être liquide tout de suite, en permanence, etc.
07:26Oui, bien sûr.
07:27C'est pas un véhicule qui est fait pour ça. Maintenant, c'est pas non plus un véhicule qui emprisonne.
07:30D'accord.
07:31Vous êtes pas là. Donc on organise à partir d'un certain temps des liquidités à certains moments qui permettent à ceux qui sont un peu fatigués,
07:38qui veulent passer à autre chose, de le faire. À ceux, par contre, qui, du coup, se disent, j'étais pas là au début, mais il y en a qui sortent,
07:46alors pourquoi pas moi rentrer.
07:49D'accord. OK. Comment peut-on souscrire ?
07:51Alors, on peut souscrire en nous contactant. Les forces françaises de l'industrie vont nous contacter, exactement.
07:57Et puis, à ce moment-là, on vous envoie la documentation, on discute, parce que nous, on aime bien aussi discuter.
08:03Encore une fois, on travaille pas avec les anonymes. Il faut quand même qu'il y ait une communauté générale de culture et d'intérêt.
08:07Oui, bien sûr. C'est un explicable, vous l'avez dit.
08:09Exactement. Mais c'est aussi, finalement, un très bon organe de networking, puisque les gens qui investissent sur ces secteurs-là sont des gens qui ont plutôt réussi dans leur secteur d'origine.
08:20Vous avez combien d'actionnaires et vous visez combien de... ?
08:22Alors, pour l'instant, on n'est pas très nombreux. C'est le précédent véhicule qui est sur la partie plus industrielle.
08:27Oui, parce qu'il a une maturité de 5 ans.
08:29Lui, il existe. Et on a 54 associés. Là, on est à 5.
08:35Et pareil, vous visez une cinquantaine aussi ?
08:38Alors ça peut aller un petit peu plus vite, parce qu'il y a une appétence. Et par ailleurs, on a baissé la taille des tickets.
08:44On était à 50 000 sur le premier véhicule. Là, on est à 30. Et ensuite, il y a cette possibilité de mutualiser qui fait qu'il y aura peut-être un peu plus de monde.
08:52Donc on est assez ouvert. Et vous voyez, on a déjà créé le grand frère de la première sur l'industrie en créant un fonds sous AMF.
09:02Et qui est aussi un très bon moyen de sortir... Enfin, j'allais dire de vendre les parts d'entreprises qui ont bien performé et qui veulent passer la taille du dessus.
09:11Donc on fera la même chose. On essaie d'organiser les liquidités très en amont pour que ça se passe bien au moment de la vente.
09:18Amis investisseurs, ne tardez pas trop. Merci Laurent.
09:21Merci.
09:22Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous rendez vous très vite sur Investisseur TV avec de nouvelles idées de placements.