Accident nucléaire à Koursk et bras de fer entre la Chine et l’UE sur les taxes des voitures
Les débats de l'été avec Aurélien Duchene, Christian de Boissieu, Jean Philippe Dugoin Clément, Christophe Seltzer, Noémie Halioua
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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-08-12##
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00:00:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liédo.
00:00:06Bonjour à tous, pas de vacances pour les directs sur Sud Radio,
00:00:09ravi de vous retrouver pour cette semaine encore, nous sommes l'ensemble pendant trois heures
00:00:13pour creuser l'actualité, débattre et échanger avec vous, auditeurs sur l'application Sud Radio,
00:00:18les réseaux sociaux et surtout directement au standard, au 0 826 300 300.
00:00:23Laissez-moi vous donner le programme de cette matinée.
00:00:26A midi d'abord, l'IGO dans tous leurs états, toujours cette fois-ci avec le camarade Clément Harion.
00:00:30Aujourd'hui, nous ferons un point avec Nathalie Péchala, c'est la présidente du Club France
00:00:34et nous irons faire un tour du côté de l'armée parce que vous verrez que c'est un vivier très important de médailles,
00:00:39c'est donc un vivier très important de champions.
00:00:41Et puis dès 10h30, les grands débats de l'été seront ouverts.
00:00:44Aujourd'hui, les mousquetaires autour de la table, Noémie Raouliat, essayiste et journaliste,
00:00:48Christophe Selzer, président du Think Tank Génération Libre et Jean-Philippe Duboin-Clément, maire UDI.
00:00:53Avec notamment ce thème, bon, la clôture, est-ce que c'est vraiment ça qu'on attendait ?
00:00:57Et puis, après deux semaines de JO, après deux semaines d'euphorie,
00:01:01après deux semaines de rêves, de fêtes, de succès, quelle société on veut pour demain ?
00:01:05De quoi on veut hériter d'un point de vue sécuritaire ?
00:01:09Est-ce qu'on veut une société avec des policiers partout, des QR codes, des informations,
00:01:13des applications gouvernementales à télécharger ?
00:01:15Qu'est-ce qu'on veut d'un point de vue économique et d'un point de vue des valeurs ?
00:01:19Est-ce qu'on s'amuserait pas à mettre un peu de Teddy Riner dans nos vies ?
00:01:23C'est ce qu'on essaiera de savoir à partir de 10h30.
00:01:26Et puis, surtout, avec une question politique, et c'est là que je vous attends,
00:01:29amis auditeurs au standard, je le répète, 0 826 300 300,
00:01:33est-ce que la trêve politique va durer jusqu'à quand ?
00:01:36Emmanuel Macron reçoit du beau monde aujourd'hui à l'Elysée vers midi et demi.
00:01:40Donc, quand est-ce qu'on va revenir, on va dire, à de la bonne tambouille politicienne ?
00:01:44Vous l'avez peut-être entendu, Prisca Atevno, porte-parole du gouvernement,
00:01:48au député de La Matinale sur Sud Radio.
00:01:50Vous verrez que je crains qu'elle ne dure pas longtemps, mais tout de suite,
00:01:54entre 10h et 13h30, on va aller scruter l'actualité,
00:01:57et immédiatement, nous partons du côté de l'Ukraine.
00:02:00Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liédo.
00:02:05Bonjour Aurélien Duchesne.
00:02:07Bonjour Maxime Liédo.
00:02:08Vous êtes consultant géopolitique et défense,
00:02:11auteur d'un livre à paraitre le 3 octobre, La Russie de Poutine contre l'Occident,
00:02:14chez Erol, et je tiens à dire, je suis ravi de vous avoir,
00:02:16parce que vous êtes clairement l'un des spécialistes du domaine
00:02:20qu'on va aborder, des plus brillants de votre génération.
00:02:22On a parlé, ici même, sur Sud Radio, il y a eu une surprise ukrainienne,
00:02:25il y a quelques semaines, celle de l'armée régulière,
00:02:28plusieurs milliers d'hommes, on le sait maintenant,
00:02:30des véhicules blindés ont franchi la frontière russe,
00:02:32une conquête du territoire sur près de 500 km², on nous dit.
00:02:37Il y a clairement une guerre d'images qui est en train d'être livrée par les deux camps.
00:02:40On voit sur les boucles, notamment sur Telegram,
00:02:42sur les réseaux sociaux, des prisonniers russes, des arrestations,
00:02:44des villages contrôlés par l'armée ukrainienne,
00:02:46l'état d'urgence a été déclaré par les russes,
00:02:49donc Vladimir Poutine en y reviendra.
00:02:51Bref, ça semble être un véritable point d'étape dans cet affrontement,
00:02:55mais une question quand même se pose,
00:02:56est-ce que ça ne vient pas poser les bases d'un danger nucléaire ?
00:02:59Parce que quand on sait que c'est une des premières fois
00:03:01où l'on assiste à une entrée sur un territoire
00:03:03qui possède la dissuasion nucléaire, la Russie,
00:03:05est-ce que ce n'est pas ça le vrai sujet ?
00:03:07Oui, on est là dans une première historique,
00:03:10ce n'est pas la première fois qu'un état non doté de l'arme nucléaire
00:03:13attaque un état qui est doté de l'arme atomique,
00:03:15sauf que les précédents historiques qu'on avait,
00:03:17c'était sur des territoires contestés.
00:03:20C'était par exemple l'Argentine qui avait attaqué des îles britanniques,
00:03:23les Malouines, mais il n'y avait pas là de risque
00:03:26que le Royaume-Uni invoque ses interhabitaux,
00:03:28son sanctuaire territorial comme on dit,
00:03:30et en vienne un avertissement atomique.
00:03:33Dans le cas de la Russie, c'est évidemment différent,
00:03:35on parle du territoire vraiment frontalier,
00:03:38donc du cœur territorial de la Russie,
00:03:40et on parle aussi d'un enjeu de ne pas perdre la face,
00:03:44et c'est là tout le danger,
00:03:46on a beaucoup parlé des lignes rouges dans ce conflit,
00:03:48on a vu à quel point elles étaient mouvantes,
00:03:50mais pour Vladimir Poutine, c'est une gifle
00:03:52qui là, pour le coup, pose la question
00:03:54de la dissuasion nucléaire.
00:03:56Et en termes stratégiques,
00:03:58quel est le risque d'une telle fin de tabou ?
00:04:00Parce que si demain, mettons,
00:04:02Vladimir Poutine a envie d'aller plus ou moins
00:04:04reconquérir des territoires
00:04:06qu'il estime être des territoires qui se trouvent,
00:04:08quel hasard, baltasar,
00:04:10dans l'OTAN,
00:04:12qu'est-ce qu'on aura, ou qu'est-ce qu'on pourra dire ?
00:04:14Est-ce que ça ne vient pas aussi impacter la crédibilité
00:04:16occidentale, quand on voit qu'on laisse
00:04:18les Ukrainiens faire sur le territoire russe ?
00:04:20Vous avez tout à fait raison,
00:04:22c'est toute la question de l'élevation du seuil nucléaire.
00:04:24Il y a quelques semaines encore,
00:04:26d'aucuns disaient que
00:04:28à la différence, par exemple, de la Crimée
00:04:30et des territoires ukrainiens
00:04:32officiellement annexés par la Russie
00:04:34en 2022, et qu'elles ne contrôlent pas,
00:04:36une incursion ukrainienne sur le sol
00:04:38internationalement reconnue de la
00:04:40Fédération de Russie serait impensable
00:04:42parce que le moindre pouce
00:04:44de territoire perdu reviendrait
00:04:46à invoquer la dissuasion nucléaire.
00:04:48On voit une nouvelle fois que ce n'est pas le cas.
00:04:50Évidemment que les Russes peuvent faire le calcul d'en face,
00:04:52ils peuvent se dire, ils se disent depuis des
00:04:54années d'ailleurs, que les
00:04:56Américains, les Français, les Britanniques
00:04:58n'auraient pas envie de mettre en danger
00:05:00Paris ou Londres
00:05:02à bris d'une frappe nucléaire pour
00:05:04sauver Tallinn ou Varsovie.
00:05:06Ce calcul des Russes peut être encore
00:05:08plus renforcé aussi par une question de réciprocité.
00:05:10Ils peuvent se dire que là
00:05:12où on voit, avec le fameux OSINT,
00:05:14le renseignement en sources ouvertes,
00:05:16que vous avez des véhicules blindés américains
00:05:18allemands, voire, semble-t-il,
00:05:20en se prendant des rues russes,
00:05:22ils peuvent se dire, eux, qu'ils sont
00:05:24d'autant plus fondés à prendre des
00:05:26risques demain contre un pays de l'OTAN
00:05:28qui serait couvert par la dissuasion
00:05:30élargie. On rappelle que la dissuasion américaine
00:05:32couvre aussi tous les pays de l'OTAN
00:05:34qui le souhaitent, et c'est là un vrai enjeu
00:05:36pour le futur de la dramère nucléaire.
00:05:38Et c'est certainement un des sujets
00:05:40que vous aborderez dans votre livre, apparaître
00:05:42le 3 octobre, Aurélien Duchesne.
00:05:44Comme quoi, on fait bien les choses
00:05:46à Suez Radio quand on observe ce qui
00:05:48se passe depuis plusieurs semaines sur la scène internationale.
00:05:50La livraison d'armes à longue
00:05:52portée, des livraisons des F-16
00:05:54avec beaucoup plus de nuances dans le sens
00:05:56où, évidemment, il faut des mécaniciens, il faut former
00:05:58les pilotes, mais la livraison des F-16 quand même,
00:06:00des frappes de la part des Ukrainiens
00:06:02sur le territoire russe. Comment ne pas
00:06:04donner raison à ceux qui, depuis
00:06:06des mois, craignent une véritable escalade ?
00:06:08Tout d'abord, les Ukrainiens
00:06:10justement veulent donner tort à ces gens.
00:06:12C'est-à-dire que cette incursion,
00:06:14cette fois sur le territoire russe,
00:06:16elle vise, là encore, à désinhiber
00:06:18le soutien des Occidentaux. On a vu que
00:06:20les Ukrainiens ont eu l'habitude, un peu, d'imposer
00:06:22des défaits accomplis aux Occidentaux.
00:06:24Les Occidentaux qui leur disaient
00:06:26ne frappez pas la Crimée, par exemple,
00:06:28parce qu'elle est indispensable aux yeux de Poutine
00:06:30et ils perdraient la face et seraient
00:06:32obligés de riposter beaucoup plus
00:06:34fortement. Finalement, à chaque fois,
00:06:36on a vu, était le point, désormais, des
00:06:38missiles de fabrication française, par exemple,
00:06:40peuvent aller taper le QG de la
00:06:42flotte russe à Sébastopol en Crimée
00:06:44et ce n'est pas pour autant que Kiev
00:06:46est un tas de cendres radioactives.
00:06:48Sauf que, d'autre côté, à force de repousser
00:06:50ce seuil, évidemment, les Ukrainiens
00:06:52– on est dans l'inconnu, justement,
00:06:54de ce seuil, on le voit en ce moment dans la région
00:06:56de Kursk – les Ukrainiens, effectivement,
00:06:58sont dans une
00:07:00zone d'ombre. Ils ne savent pas
00:07:02eux-mêmes jusqu'où ils peuvent tester
00:07:04la résolution des Russes. Mais il y a
00:07:06quelque chose, en revanche, qui évite
00:07:08une escalade incontrôlée, ou en tout cas
00:07:10qui la diminue,
00:07:12c'est le fait qu'il y ait toujours, depuis
00:07:14la crise de Cuba, en 1962,
00:07:16entre les Américains et les Tutsis qu'il y a à l'époque,
00:07:18il y a des hotlines,
00:07:20un téléphone rouge, comme on dit dans le vocable
00:07:22diplomatique, qui permet
00:07:24aux Russes et aux Américains, en tout cas
00:07:26théoriquement, d'échanger
00:07:28pour prévenir une escalade et pour diminuer
00:07:30les tensions, si, par exemple, les
00:07:32Ukrainiens devaient franchir un seuil jugé
00:07:34inacceptable par les Russes.
00:07:36– On l'a dit, le titre dans cette incursion
00:07:38ukrainienne en Russie est ce qu'il n'existe
00:07:40pas un point de rupture nucléaire, et on va y
00:07:42venir, mais dans ce territoire
00:07:44on va dire qui a été attrapé
00:07:46visiblement par les Ukrainiens et par l'armée régulière,
00:07:48surtout, il y a la ville de Sudja,
00:07:50qui est une ville symbolique parce qu'elle abrite une station
00:07:52de transport de gaz, elle permet donc
00:07:54à la Russie d'approvisionner des pays européens,
00:07:56on a assisté à une flambée des prix, record
00:07:58depuis le début de cette guerre, est-ce qu'on peut
00:08:00considérer que ce n'était pas le réel objectif
00:08:02des Ukrainiens, c'est-à-dire faire pression sur la
00:08:04Russie en enlevant, on va dire,
00:08:06un point stratégique majeur sur
00:08:08l'énergie, et puis faire comprendre aussi
00:08:10aux Européens
00:08:12que voilà, là ça y est, on commence aussi
00:08:14à avoir des points importants,
00:08:16donc regardez, notre soutien est plus que primordial,
00:08:18nous soutenir est plus que primordial.
00:08:20– Ça paraît très peu probable pour deux raisons,
00:08:22la première, c'est que certes,
00:08:24cette station Sudja,
00:08:26c'est par là que transite la quasi-totalité
00:08:28par exemple du gaz
00:08:30vers des pays comme la Slovatie,
00:08:32la Hongrie et l'Autriche, qui sont
00:08:34également les trois pays qui,
00:08:36au sein de l'Union Européenne,
00:08:38sont les moins enclins, par exemple,
00:08:40à adopter les paquets de sanctions contre la Russie,
00:08:42donc il peut y avoir l'idée de les
00:08:44frapper directement, j'ai envie de dire,
00:08:46au portefeuille, mais c'est oublié
00:08:48c'est oublié le fait
00:08:50que le gazoduc transite
00:08:52toujours par le territoire ukrainien,
00:08:54il y a encore des contrats en la matière,
00:08:56si les Ukrainiens avaient voulu couper
00:08:58le robinet, ils l'auraient fait depuis longtemps,
00:09:00et la deuxième chose qui, à mon avis,
00:09:02décrédibilise
00:09:04l'idée que le gazoduc soit la cible
00:09:06des Ukrainiens, c'est qu'on est
00:09:08en réalité probablement pas dans l'idée
00:09:10d'un gage territorial à long terme,
00:09:12ça ne peut plus rien exclure
00:09:14au point où on en est, tu aurais pu imaginer
00:09:16que les Russes mettraient plus
00:09:18d'une semaine, si on vient encore
00:09:20à faire une contre-offensive
00:09:22sur leur propre territoire,
00:09:24mais il paraît très peu probable que l'objectif
00:09:26des Ukrainiens soit de satrifier
00:09:28autant d'unités pour tenir dans la durée
00:09:30un gazoduc, ça n'en vaut pas
00:09:32la peine stratégiquement, alors que
00:09:34leurs ressources en armes et en matériel restent
00:09:36comptées. Revenons au nucléaire,
00:09:38qui est un peu le fil rouge de notre discussion, il y a eu hier soir
00:09:40un incendie dans la fameuse centrale nucléaire
00:09:42de Zaporizhia, évidemment
00:09:44tout le monde a réagi, les incendies ont finalement
00:09:46été éteints, il y a eu une réaction
00:09:48de l'agence mondiale
00:09:50du nucléaire,
00:09:52est-ce qu'on peut
00:09:54imaginer que les Russes iraient jusqu'à
00:09:56jouer avec une centrale nucléaire
00:09:58pour éventuellement accuser
00:10:00les Ukrainiens, ou bref, entrer dans une
00:10:02guerre de communication qu'ils espèrent gagner, est-ce qu'on peut
00:10:04imaginer cela ?
00:10:06On peut l'imaginer, quelque part, cette centrale
00:10:08nucléaire deviendrait une arme nucléaire
00:10:10par destination, de la
00:10:12mère nucléaire classique, celle
00:10:14de l'issue de la zone nucléaire, il existe
00:10:16par exemple la théorie du fou au
00:10:18fort, et Poutine en joue,
00:10:20la théorie du fou au fort, c'est l'idée
00:10:22de retenez-moi ou je fais un malheur,
00:10:24et on a été habitué, par exemple,
00:10:26à ce que les Russes aient été capables, par exemple,
00:10:28de causer un désastre environnemental
00:10:30en détruisant un barrage
00:10:32en Ukraine, ce qui n'était
00:10:34pas attendu par la plupart des experts,
00:10:36mais ce qui là, à mon avis, limite
00:10:38le risque que les Russes soient prêts
00:10:40à causer un accident
00:10:42type Tchernobyl dans cette centrale,
00:10:44c'est d'une part le fait qu'ils veulent garder
00:10:46le contrôle de ces territoires,
00:10:48ils n'ont pas envie de faire un désert
00:10:50radioactif dans la région de Zaporizhia
00:10:52qui est concernée, ils sont
00:10:54dans l'idée de faire de ce territoire
00:10:56une terre russe, et deuxièmement,
00:10:58ce qui retient les Russes, ce qui les
00:11:00a retenus, semble-t-il, par exemple
00:11:02de faire une frappe nucléaire
00:11:04tactique à l'automne 2022,
00:11:06ce sont à la fois la réaction
00:11:08à attendre de l'OTAN
00:11:10et notamment des Américains, et ce sont surtout
00:11:12les derniers alliés qu'il reste à la Russie
00:11:14qui montrent par nos diplomatiques
00:11:16que les Chinois et les Indiens
00:11:18ne tolèreraient pas
00:11:20que la Russie... Oui, ce serait le seuil à ne pas franchir.
00:11:22Oui, c'est...
00:11:24On a parlé des lignes rouges qui ne devaient pas être
00:11:26franchies, par contre les Russes
00:11:28ne franchiront pas une ligne rouge
00:11:30aux yeux de leurs alliés, c'est-à-dire qu'ils devraient
00:11:32prendre le bris et ne perdre la Chine
00:11:34et l'Inde, là, ils seront sans personne
00:11:36et ça va être très rapidement pour eux.
00:11:38Mais alors justement, et ça sera une de nos
00:11:40dernières questions, Aurélien Duchesne,
00:11:42d'un point de vue pragmatique, même si
00:11:44visiblement pour Poutine, il donne l'impression que cela
00:11:46n'est pas grave, il
00:11:48envoie en quelque sorte des forces
00:11:50antiterroristes, il déclare seulement
00:11:52l'état d'urgence, il ne veut pas que cela
00:11:54se voit trop visiblement aux yeux de sa population,
00:11:56même si la guerre commence à se faire réellement sentir sur son
00:11:58territoire, est-ce qu'il n'y a pas un risque
00:12:00qu'on revienne aux fameuses menaces qu'on avait
00:12:02déjà connues très franchement, très
00:12:04concrètement au début de la guerre, à savoir
00:12:06qu'il y ait des armes nucléaires
00:12:08tactiques contre les potentiels
00:12:10ennemis ukrainiens qui se trouvent en
00:12:12territoire russe ?
00:12:14Il a déjà eu des raisons, Poutine,
00:12:16de branquer à la menace nucléaire,
00:12:18par exemple, je vais parler de l'automne 2022,
00:12:20parce qu'il y avait eu
00:12:22un quasi-effondrement de l'essentiel du
00:12:24front russe. La situation est presque
00:12:26plus grave, au fond, que ce qu'il se passe
00:12:28aujourd'hui dans la zone de course.
00:12:30Là où, là encore, ça me paraît
00:12:32assez peu probable que Poutine en vienne à un
00:12:34avertissement atomique, c'est qu'il ne s'est
00:12:36jamais écarté, contrairement à ce
00:12:38qu'on dit, des règles classiques
00:12:40de la dissuasion. Il n'a jamais,
00:12:42Poutine, menacé d'atomiser Paris,
00:12:44par exemple, parce que nous avons
00:12:46annoncé la livraison de Mirage...
00:12:48Il est resté menaçant, mais dans le cadre.
00:12:50Oui, c'est-à-dire que, quand vous regardez
00:12:52toutes les interventions qui sont celles de Poutine,
00:12:54je fais abstraction des délires de
00:12:56Medvedev et d'autres de ses lieutenants,
00:12:58Poutine ne fait que rappeler
00:13:00qu'il dispose d'herbes nucléaires, et que
00:13:02la Russie est seuil qui ne faut pas
00:13:04franchir. La fameuse démonstration de force, oui.
00:13:06C'est ça, et sur la question de course,
00:13:08qu'en revanche, le vrai risque pour
00:13:10Poutine, mais on
00:13:12n'y est pas encore, ce serait
00:13:14que Poutine confonde
00:13:16les intérêts vitaux du
00:13:18pays avec les intérêts vitaux de son régime
00:13:20à lui, et se dise qu'une incursion
00:13:22ukrainienne prolongée
00:13:24qui montrerait que la
00:13:26forteresse Russie n'en est pas une
00:13:28et que lui, Poutine,
00:13:30qui fonde sa légitimité depuis la guerre
00:13:32de Tchétchénie sur la protection du
00:13:34territoire russe, n'est plus capable de le protéger.
00:13:36Le vrai risque, c'est si Poutine
00:13:38sent une menace sur son pouvoir.
00:13:40Et que retenez-vous, puisque c'est
00:13:42une transition parfaite pour notre dernière question,
00:13:44de l'incursion qui dure depuis
00:13:46désormais une semaine pile,
00:13:48de cette incursion de l'armée, on le rappelle,
00:13:50régulière ukrainienne en territoire russe,
00:13:52Aurélien Duchesne, consultant en géopolitique et défense,
00:13:54qu'est-ce que vous retenez-vous de ces derniers jours
00:13:56qui, de fait, étaient une surprise ?
00:13:58On a deux retours d'expérience.
00:14:00Le premier, c'est qu'on
00:14:02imaginait que, même si
00:14:04à la frontière russe, les seules
00:14:06forces de protection, c'était des déconstruits
00:14:08qui ont autre âge, qui n'ont pas
00:14:10d'expérience du front, et qui ne s'attendaient
00:14:12pas une minute à devoir se battre sur le
00:14:14territoire russe, on n'attendait pas non plus
00:14:16en revanche que la Russie mette
00:14:18autant de temps, ça fait une semaine, là, c'est même pas
00:14:20une courte offensive, c'est une évacuation chronoposte
00:14:22de la part de Poutine, que la Russie
00:14:24mette autant de temps à
00:14:26monter une contre-offensive, qu'elle n'emploie pas
00:14:28par exemple son aviation pour aller
00:14:30donner les colonnes ukrainiennes, ça c'est une
00:14:32surprise qui s'explique mal.
00:14:34Et la deuxième question, c'est aussi
00:14:36le deuxième enseignement, plutôt,
00:14:38c'est aussi la résilience
00:14:40qui est celle, encore une fois, du système Poutine,
00:14:42parce que ce qu'on observe des
00:14:44réactions des Russes, que ce soit
00:14:46sur les réseaux sociaux russes, comme Telegram,
00:14:48ou que ce soit aussi dans les médias,
00:14:50c'est que pour l'instant, ils en sont davantage
00:14:52à blâmer les Ukrainiens
00:14:54et à reprendre la propagande du Kremlin,
00:14:56que c'est une attaque terroriste, plutôt
00:14:58qu'à s'en prendre à Poutine lui-même. Ça aussi, c'est un
00:15:00enseignement qui me rend assez peu optimiste
00:15:02sur le fait qu'un jour, les Russes veuillent
00:15:04se retourner contre le Kremlin
00:15:06du fait d'une guerre qui s'est terminée.
00:15:08Merci beaucoup Aurélien Duchesne d'avoir été avec nous sur Sud Radio.
00:15:10Je rappelle que vous êtes consultant en géopolitique
00:15:12et défense, et l'un, objectivement, des plus
00:15:14prometteurs, et vous êtes l'auteur d'un livre
00:15:16à paraitre le 3 octobre, La Russie de Poutine
00:15:18contre l'Occident, ce sera chez Erol.
00:15:20On se retrouve dans quelques instants sur Sud Radio
00:15:22pour notre deuxième fait du jour.
00:15:24Figurez-vous que l'Union Européenne a essayé
00:15:26de faire une démonstration de force avec la Chine
00:15:28en taxant les voitures chinoises, deux chiffres.
00:15:30La taxation était de 10%, ça risque
00:15:32d'avoisiner les 40%.
00:15:34Ça déplaît à la Chine, elle a saisi l'organisation
00:15:36mondiale du commerce, et c'est un
00:15:38vrai sujet. A tout de suite.
00:15:40Sud Radio, les débats de l'été,
00:15:4210h-13h, Maxime Liédo.
00:15:44On est toujours ensemble sur Sud Radio pour
00:15:46le deuxième fait du jour. On va vous
00:15:48emmener dans la compréhension d'un bras
00:15:50de fer économique très important. Depuis
00:15:52le 5 juillet 2024, les voitures chinoises
00:15:54commercialisées en Europe sont taxées à titre conservatoire
00:15:56jusqu'à 38%.
00:15:58Il y a une fenêtre de 4 mois, à partir de
00:16:00la discussion qu'on va avoir avec Christian
00:16:02de Boissieux, économiste, membre de l'Académie
00:16:04des technologies et spécialiste des questions monétaires.
00:16:06Bonjour. Bonjour.
00:16:08Merci beaucoup d'être avec nous sur Sud Radio.
00:16:10Je le disais, ces droits seraient potentiellement
00:16:12applicables pendant 5 ans. La Chine
00:16:14a décidé de saisir l'organisation mondiale du commerce
00:16:16en expliquant que Bruxelles
00:16:18enfreint gravement les règles de l'organisation
00:16:20mondiale du commerce et elle appelle à corriger
00:16:22immédiatement ces mauvaises pratiques.
00:16:24Est-ce que vous pouvez nous expliquer à quel jeu
00:16:26on assiste actuellement entre la Chine et l'Europe ?
00:16:28Pour un petit rappel,
00:16:30à la base, la taxation n'était que de 10%.
00:16:32C'est ça ?
00:16:34Écoutez, on assiste à une guerre commerciale
00:16:36qui a d'abord
00:16:38et qui est toujours une guerre entre les
00:16:40Etats-Unis et la Chine et qui devient aussi
00:16:42une guerre commerciale entre l'Europe
00:16:44et la Chine. Alors, c'est un peu paradoxal
00:16:46et presque, j'allais dire, rigolo
00:16:48que les Chinois se plaignent
00:16:50à l'organisation mondiale du commerce
00:16:52en plus. Voilà, du fait que nous ne
00:16:54respecterions pas
00:16:56les règles du commerce international
00:16:58qui s'adresse à l'OMC
00:17:00qui est à Genève, l'organisation mondiale du commerce.
00:17:02Enfin, les Chinois, ils sont
00:17:04depuis 20 ans à l'OMC
00:17:06et Dieu sait s'ils
00:17:08n'ont vraiment jamais appliqué
00:17:10les règles de l'OMC. Donc, nous sommes
00:17:12dans un contexte où vous avez
00:17:14cette guerre commerciale, la montée
00:17:16du protectionnisme,
00:17:18chacun se méfie de l'autre
00:17:20et prend des mesures préventives
00:17:22qui entraînent des réactions
00:17:24en chaîne. Les Chinois,
00:17:26vous avez vu, menacent
00:17:28de taxer le cognac. Alors, ça paraît
00:17:30secondaire, le cognac,
00:17:32mais ça veut dire aussi
00:17:34les produits luxes, etc., en réaction
00:17:36au fait que nous allons taxer les voitures
00:17:38électriques chinoises qui coûtent beaucoup moins cher
00:17:40quand elles rentrent sans droits de douane
00:17:42ou avec des droits de douane faibles
00:17:44en Europe que les voitures que nous
00:17:46arrivons à fabriquer, les voitures électriques que nous
00:17:48arrivons à fabriquer en Europe. Donc, pour nous,
00:17:50c'est une mesure défensive
00:17:52par rapport à la concurrence chinoise,
00:17:54mais je répète, l'OMC
00:17:56est à Genève,
00:17:58l'organisation mondiale du commerce,
00:18:00elle est censée être l'arbitre
00:18:02des différents internationaux
00:18:04et en fait, l'OMC est
00:18:06totalement impuissante. Alors,
00:18:08ça ne m'affole pas
00:18:10quand j'apprends que les Chinois s'adressaient à l'OMC
00:18:12parce que, je répète, depuis des années,
00:18:14y compris vis-à-vis de la Chine,
00:18:16l'OMC a été totalement impuissante
00:18:18pour faire respecter les règles du jeu
00:18:20du commerce international
00:18:22et à l'OMC, vous avez
00:18:24un organe qui s'appelle l'organe de règlement
00:18:26des différents. Je pense que c'est
00:18:28à l'ORD, l'organe de règlement des différents
00:18:30entre pays que les Chinois
00:18:32vont s'adresser, mais
00:18:34cette ORD, organe de règlement des différents,
00:18:36ne fonctionne pas
00:18:38parce que, par exemple, les Américains
00:18:40n'ont pas désigné leurs représentants.
00:18:42Mais rassurez-nous, Christian Dubois,
00:18:44même avec tout ce que vous nous dites,
00:18:46ce que fait l'Europe est quand même légitime
00:18:48vis-à-vis de la Chine.
00:18:50C'est ce que je voulais vous dire.
00:18:52C'est-à-dire que les Chinois subventionnent
00:18:54massivement
00:18:56la production de voitures électriques
00:18:58sur leur territoire
00:19:00et donc, si nous imposons à l'entrée
00:19:02de l'UE des droits de douane,
00:19:04c'est pour compenser
00:19:06je mets compenser entre guillemets,
00:19:08c'est pour compenser
00:19:10les subventions massives données par le gouvernement
00:19:12chinois pour fabriquer
00:19:14leurs voitures électriques et envahir
00:19:16le monde de leurs voitures électriques.
00:19:18Voilà.
00:19:20Le problème que
00:19:22vous soulevez, et sur lequel je reviens,
00:19:24c'est que, je parlais tout à l'heure
00:19:26d'un arbitre qui pourrait
00:19:28justement régler les différents...
00:19:30Qui ne fait pas le travail.
00:19:32Qui ne fait pas le boulot.
00:19:34Dans un contexte où il n'y a pas d'arbitre,
00:19:36c'est comme au sport,
00:19:38quand il n'y a pas d'arbitre, tout le monde se tacle.
00:19:40C'est le bordel.
00:19:42Aujourd'hui, excusez-moi de parler
00:19:44vulgairement.
00:19:46On se parle vrai.
00:19:48Moi, ça ne me pose pas de problème.
00:19:50En matière de commerce international,
00:19:52l'arbitre, ça devrait être
00:19:54l'OMC, mais qui ne fait pas le job
00:19:56ou qui est politiquement bloqué
00:19:58par les Américains et par d'autres,
00:20:00notamment les Chinois, etc.
00:20:02Et donc, chacun fait ce qu'il veut.
00:20:04En plus, Christian Duboisieu,
00:20:06est-ce qu'en plus, pour nous Européens,
00:20:08ça ne va pas nous mettre dans un spectacle pathétique ?
00:20:10Parce que la France et l'Espagne étaient pour,
00:20:12l'Allemagne, la Suède et la Hongrie, pour le donner qu'eux,
00:20:14étaient plutôt contre.
00:20:16Est-ce qu'on risque encore d'assister à des tensions claires
00:20:18entre les pays de l'UE ?
00:20:20Ça ne va pas aider à la convergence
00:20:22intérieure de l'Europe.
00:20:24Ça ne va pas aider à la coopération.
00:20:26Alors qu'en ce moment, pour des tas de raisons,
00:20:28on aurait besoin d'une Europe qui soit
00:20:30un peu plus solidaire, un peu plus convergente.
00:20:32Là, c'est en quelque sorte
00:20:34une aiguille
00:20:36dans le dos
00:20:38européen, où
00:20:40cette affaire des voitures électriques
00:20:42et des droits de douane à l'entrée
00:20:44sur notre territoire européen,
00:20:46ça va à nouveau provoquer,
00:20:48je dirais, un différent
00:20:50entre, par exemple, vous le citiez, entre la France
00:20:52et l'Allemagne. On n'a pas besoin de ça
00:20:54en ce moment. On a une Europe
00:20:56qui est vraiment une zone de basse
00:20:58pression avec une croissance qui est insuffisante
00:21:00par rapport aux performances
00:21:02américaines. On a une
00:21:04Europe qui a des tas de soucis
00:21:06y compris sur les problèmes de finances
00:21:08publiques, de déficits publics et d'aides publiques.
00:21:10On a une Commission européenne
00:21:12qui vient
00:21:14d'être renouvelée, qui est
00:21:16en train d'être renouvelée suite aux dernières
00:21:18élections européennes. On a donc
00:21:20un vrai problème de gouvernance européenne
00:21:22et dans ce contexte-là, on n'a
00:21:24pas besoin de créer d'autres
00:21:26sources de dissensions entre nous.
00:21:28Surtout pas.
00:21:30Voilà.
00:21:31Mais justement, je file un peu votre raisonnement.
00:21:33Vous parlez clairement de jeux dangereux.
00:21:35Est-ce que ce n'est pas ce à quoi l'Union
00:21:37européenne joue ? Parce que c'est quand même une filière
00:21:39au sein de l'Union européenne qui emploie
00:21:4114,6 millions de salariés
00:21:43et la progression des voitures chinoises, vous le disiez,
00:21:45un chiffre, c'était 2% en 2021,
00:21:47c'est 8% en 2023
00:21:49désormais sur le sol de l'Union européenne.
00:21:51Pourquoi s'engouffrer dans ça ?
00:21:52Je suis d'accord avec vous.
00:21:54Moi, je suis pour la concurrence
00:21:56et si je n'étais pas pour la concurrence, je ne serais pas
00:21:58économiste.
00:21:59Oui, c'est ça, ça serait compliqué.
00:22:00Ça serait un peu compliqué.
00:22:02Je suis pour le marché, je suis pour la concurrence.
00:22:04Simplement, je suis contre la naïveté.
00:22:06Et je dis que sur
00:22:08beaucoup de ces sujets qui sont
00:22:10vraiment à l'articulation de l'économie,
00:22:12de la géopolitique
00:22:14et de la politique tout court,
00:22:16l'Europe a souvent fait preuve
00:22:18de naïveté alors que du côté
00:22:20américain, que ce soit Trump,
00:22:22dans son premier mandat, et on va voir s'il revient
00:22:24à la fin de l'année 2024,
00:22:26parce que je peux vous dire que si Trump revient
00:22:28comme président américain, là, il va y avoir
00:22:30à nouveau des bagarres
00:22:32terribles entre la Chine et les Etats-Unis
00:22:34sur tous ces sujets. Il ne faut pas que l'Europe
00:22:36soit
00:22:38le spectateur qui regarde
00:22:40la balle de ping-pong passer au-dessus
00:22:42du filet avec les deux joueurs
00:22:44que sont les Etats-Unis et la Chine.
00:22:46Il faut que nous soyons actifs.
00:22:48C'est là que j'interprète la réaction européenne
00:22:50sur les voitures de clés.
00:22:52Dans ce cas-là, qu'est-ce qui va se passer, selon vous ?
00:22:54Vous venez clairement le dire, on est beaucoup plus
00:22:56dépendant de la Chine que la Chine est dépendante
00:22:58de l'Europe, donc est-ce qu'on ne montre pas les muscles
00:23:00alors que finalement, c'est clairement de la gonflette ?
00:23:02Moi, je pense qu'on est en train
00:23:04de menacer
00:23:06et de voir
00:23:08comment les Chinois réagissent.
00:23:10Ils ont commencé à réagir en disant
00:23:12qu'ils avaient taxé à l'entrée
00:23:14un certain nombre de nos productions, dont ils ont
00:23:16eu le même besoin, et que nous sommes
00:23:18dans une phase
00:23:20de gonflette où chacun montre ses muscles.
00:23:22Simplement,
00:23:24si cette phase de gonflette
00:23:26ne débouche pas sur
00:23:28un accord,
00:23:30ça veut dire que le monde
00:23:32va continuer à se fragmenter,
00:23:34l'église mondiale se fragmente
00:23:36et qu'à nouveau, il y aura
00:23:38au fond,
00:23:40une accentuation des conflits Est-Ouest,
00:23:42la Chine
00:23:44et la Russie, si vous voulez, Ouest
00:23:46des Etats-Unis d'Europe, qui s'ajoutent
00:23:48en ce moment à un autre conflit dont on ne parle
00:23:50pas ce matin ensemble, mais qui est très important,
00:23:52le conflit entre le Sud et le Nord,
00:23:54l'essor
00:23:56de ce qu'on appelle le Sud global,
00:23:58dans lequel vous avez des pays qui sont
00:24:00à l'Est plutôt qu'au Sud, comme la Russie,
00:24:02vous avez la Chine, vous avez l'Inde,
00:24:04vous avez l'Afrique, donc le monde
00:24:06est fracturé, à la fois d'Est
00:24:08en Ouest et du Nord au Sud,
00:24:10et que tout ça,
00:24:12ça ne va pas améliorer les perspectives
00:24:14économiques, ça ne va pas améliorer la
00:24:16croissance mondiale, et que
00:24:18à ce petit jeu de montée du protectionnisme,
00:24:20au bout du compte,
00:24:22il ne pourrait y avoir que des perdants,
00:24:24c'est-à-dire qu'on a le sentiment qu'à court terme, il y a des gagnants,
00:24:26il y a des perdants, que sais-je,
00:24:28mais l'exemple des années 1930,
00:24:30et heureusement, on n'est pas là-dedans,
00:24:32on a quand même ça
00:24:34en toile de fond, l'exemple
00:24:36des années 30 où vous avez eu une montée
00:24:38du protectionnisme qui a débouché, sur ce que
00:24:40vous savez, c'est-à-dire sur la guerre,
00:24:42la guerre mondiale, et bien tout ça,
00:24:44au bout du compte, il n'y a que des perdants.
00:24:46Donc je pense, moi j'espère quand même que
00:24:48la raison l'emportera, et qu'on
00:24:50se mettra autour de la table,
00:24:52et que l'OMC
00:24:54retrouvera des couleurs, mais ça,
00:24:56ça ne dépend pas de moi, ça dépend des
00:24:58politiques en particulier, de ce qu'il passera
00:25:00du côté américain.
00:25:01Christian Dubois, monsieur économiste, membre de l'Académie des Technologies,
00:25:03et surtout spécialiste des questions monétaires,
00:25:05une dernière question pour clore
00:25:07cette conversation, est-ce qu'il n'y a pas un
00:25:09défunt au milieu de la pièce qu'on refuse de voir,
00:25:11qui est en réalité clairement le retard
00:25:13de l'Union Européenne dans ces questions-là,
00:25:15sur les batteries électriques, sur, on va dire,
00:25:17l'industrie automobile du
00:25:19futur, et est-ce que ce n'est pas en réalité
00:25:21le sujet majeur que tout le monde
00:25:23refuse de voir ?
00:25:24Écoutez, je vous parlais de la sous-performance
00:25:26de l'Europe par rapport aux Etats-Unis,
00:25:28nous avons besoin de stratégies
00:25:30industrielles, on l'avait compris avec
00:25:32le Covid, mais c'est un peu
00:25:34retombé le soufflet de la réindustrialisation,
00:25:36on a besoin
00:25:38de relancer notre appareil
00:25:40industriel, en France l'industrie c'est
00:25:42uniquement 10% de la production
00:25:44totale, en Allemagne c'est 20%,
00:25:46on a besoin de retrouver en France,
00:25:48mais également au niveau européen,
00:25:50des muscles en matière industrielle
00:25:52pour être compétitifs au plan mondial,
00:25:54et que, je répète, ça n'est pas
00:25:56en se protégeant par des
00:25:58droits de douane, qu'on règle les problèmes
00:26:00de sous-industrialisation.
00:26:02Très bien, merci beaucoup Christophe Deboisieu
00:26:04d'avoir été avec nous, universitaire,
00:26:06économiste, membre de l'Académie des technologies,
00:26:08et surtout spécialiste des questions monétaires, ça nous a aidé
00:26:10à saisir un peu de façon très pédagogique,
00:26:12merci encore, ce qui se passait en coulisses
00:26:14entre l'Union Européenne
00:26:16et la Chine, on se retrouve dans quelques instants
00:26:18sur Sud Radio, vous le savez, on ouvre les portes
00:26:20pour rentrer à fond dans les
00:26:22grands débats de l'été, on ne vous lâche pas,
00:26:24à tout de suite.
00:26:26Sud Radio, les débats de l'été,
00:26:2810h-13h, Maxime Liédo.
00:26:30Vous êtes toujours sur
00:26:32Sud Radio et c'est le moment où vous vous ruez sur votre
00:26:34téléphone pour composer le 0 826
00:26:36300 300, parce qu'on ouvre
00:26:38les portes du grand débat de l'été qui sont en
00:26:40direct encore toute la semaine, on ne vous lâche pas
00:26:42des grandes vacances et aujourd'hui j'ai le plaisir d'accueillir
00:26:44les trois mousquetaires, Jean-Philippe
00:26:46Duguan-Clément, bonjour,
00:26:48maire UDI de Méncy,
00:26:50vice-président de la région Île-de-France,
00:26:52Christophe Selzer, directeur d'une
00:26:54think-tank libérale Génération Libre, bonjour,
00:26:56merci beaucoup d'être avec nous,
00:26:58Noémie Aoulia, journaliste
00:27:00et essayiste, merci beaucoup d'être avec
00:27:02nous, vous êtes une habituée des
00:27:04micros de Sud Radio, avant
00:27:06bien sûr qu'on vous entende
00:27:08chacun pour vos coups de cœur et vos coups
00:27:10de gueule, je vais vous faire un petit sommaire
00:27:12de ce qui nous attend tout au long de cette petite heure et demie,
00:27:14déjà évidemment les échanges avec les auditeurs
00:27:16et même via l'application de Sud Radio,
00:27:18les réseaux sociaux de Sud Radio, notamment Twitter,
00:27:20et toujours au standard 0 826
00:27:22300 300, on va s'interroger
00:27:24sur la trêve politique en fin d'émission,
00:27:26à savoir combien de temps encore ça va durer,
00:27:28je vous ferai écouter un petit extrait de la
00:27:30porte-parole du gouvernement qui est au micro de Sud Radio
00:27:32ce matin, bon vous le verrez, je ne suis
00:27:34pas sûr que ça dure plus que
00:27:36quelques heures, ou alors
00:27:38ce sera vraiment le grand grand grand maximum,
00:27:40ce sera un record même, et puis on va
00:27:42évoquer l'héritage de ces Jeux Olympiques,
00:27:44qu'est-ce qu'on veut garder d'un point de vue sécuritaire,
00:27:46d'un point de vue économique, d'un point de vue
00:27:48des valeurs, le président donne notamment une interview
00:27:50dans l'équipe, vous verrez il y a quelques phrases
00:27:52sympathiques, donc autour
00:27:54de la table, on va commencer, les coups de cœur,
00:27:56les coups de gueule, Christophe Selzer, tiens,
00:27:58votre coup de cœur, ou votre
00:28:00coup de gueule, aujourd'hui, c'est sur
00:28:02Anne Hidalgo, on lui doit ses JO,
00:28:04et c'est la première fois qu'il y a un coup de cœur, décidément,
00:28:06je vous écoute. Exactement,
00:28:08parmi les
00:28:10innombrables images
00:28:12qui me restent en tête de ces quinze jours,
00:28:14il y a cette image
00:28:16d'Anne Hidalgo, hier, qui
00:28:18saisit le drapeau olympique,
00:28:20le figure volté, et le
00:28:22passe à la mer
00:28:24de Los Angeles,
00:28:26et je revoyais, il y a quelques jours,
00:28:28un documentaire, je crois, de France Télévisions,
00:28:30mais qui rappelle très bien
00:28:32l'importance d'Anne Hidalgo dans ses JO,
00:28:34puisqu'elle était auprès
00:28:36de la Noé sur la candidature
00:28:38perdue par la France en 2012,
00:28:40François Hollande avait beaucoup
00:28:42poussé, il faut se rappeler, entre 2012
00:28:44et 2014, c'est
00:28:46Anne Hidalgo qui a pris la décision de repartir,
00:28:48je pense qu'elle
00:28:50doit pas être, je suis pas dans le secret des yeux,
00:28:52mais pour rien, dans les grands choix
00:28:54qui ont été faits, de prendre la Seine,
00:28:56de prendre ces grands
00:28:58endroits iconiques de Paris,
00:29:00donc je
00:29:02pense vraiment qu'on
00:29:04lui doit largement
00:29:06ses JO, et on l'a
00:29:08beaucoup trop bâché, beaucoup trop facilement.
00:29:10Noémie, Aoulia, qu'est-ce que vous pensez de ça ?
00:29:12Est-ce qu'on lui doit vraiment ses JO ? Parce qu'il me semble
00:29:14quand même qu'au tout début, elle n'était pas la première
00:29:16emballée. En fait,
00:29:18ses jeux olympiques
00:29:20ont été une réussite, et donc
00:29:22il y a beaucoup de personnes qui vont vouloir
00:29:24capitaliser sur cette réussite.
00:29:26Il y a Anne Hidalgo, bien sûr, la maire de Paris
00:29:28de façon évidente, mais c'est pas la seule.
00:29:30Il y a Gérald Darmanin aussi,
00:29:32vous avez Emmanuel Macron qui explique que c'est grâce à lui
00:29:34que la cérémonie d'ouverture s'est déroulée
00:29:36sur la Seine, même si tous les experts sécuritaires
00:29:38considéraient que la Seine ne pouvait pas
00:29:40être sécurisée, et donc il y avait un danger.
00:29:42Donc chacun va essayer, si vous voulez,
00:29:44de récupérer la couverture pour dire que c'est
00:29:46grâce à lui que ça s'est bien passé. Ce qui compte,
00:29:48c'est que, objectivement, ça a été une réussite,
00:29:50et que, évidemment,
00:29:52c'est une association
00:29:54de différentes forces qui se sont coalisées
00:29:56et qui ont permis cette réussite.
00:29:58Ce n'est pas uniquement Anne Hidalgo, il y a de nombreuses
00:30:00personnes qui ont travaillé.
00:30:02C'est la réussite d'un collectif.
00:30:04Ce sur quoi vous avez raison, c'est que
00:30:06dès le départ, Anne Hidalgo, elle était assez favorable
00:30:08et enthousiaste à cette idée, alors même
00:30:10que d'autres, eh bien,
00:30:12craignaient. Mais il faut aussi rappeler
00:30:14François Hollande, il faut aussi rappeler le
00:30:16Game Changer de Macron qui venait d'être
00:30:18élu en 2017,
00:30:20qui a probablement été aussi décisif.
00:30:22Donc, de toute façon, c'est une réussite
00:30:24collective. Mais on a tellement bâché Anne Hidalgo
00:30:26que je voulais quelques mots lui en donner aujourd'hui.
00:30:28Mais là où a raison Noémie Haliwa,
00:30:30c'est quand même que, mine de rien,
00:30:32la grande vainqueur, c'est
00:30:34elle. Parce qu'elle se vante, ça y est, maintenant, partout,
00:30:36de dire que la droite a été ridicule, même
00:30:38à Paris, elle règne en reine, parce que, mine de rien,
00:30:40ça a été un grand succès. Et peut-être qu'il ne faut pas avoir aussi
00:30:42la mémoire très courte. Souvenez-vous que, quelques jours
00:30:44avant les Jeux Olympiques,
00:30:46on se rendait compte aussi qu'il y avait une
00:30:48forme d'impréparation. Souvenez-vous que,
00:30:50dans Paris, on a mis tout d'un coup des grillages un petit peu
00:30:52partout. Ce n'était pas prévu. Il y a eu
00:30:54des QR codes qui ont été imposés. Il y a des gens
00:30:56qui les ont demandé, qui ne les ont jamais eus.
00:30:58Il y a eu des restaurants qui ont dû fermer
00:31:00leurs portes du jour au lendemain, alors même qu'ils n'avaient pas été
00:31:02prévenus. Et tout ça, si vous voulez,
00:31:04évidemment, ça a été vu à la dernière minute et ça aurait
00:31:06pu être anticipé. Donc, il y a eu des
00:31:08quoiques. Il ne faut pas non plus les oublier.
00:31:10Maintenant, évidemment, ces quoiques paraissent extrêmement
00:31:12dérisoires au regard des plaisirs qu'on a
00:31:14eu ces dernières semaines.
00:31:16Jean-Philippe Dugouin-Clément.
00:31:18On est dans une période post-GO et tout s'est bien passé.
00:31:20Ce qui n'était pas forcément garanti
00:31:22à l'avance. Il y a eu suffisamment
00:31:24effectuant de bashing en amont. Et quand
00:31:26on a ça, chacun, ce qui est normal,
00:31:28essaie un peu de tirer les marrons du feu,
00:31:30essaie de prendre sa part
00:31:32de lumière. Quand vous êtes maire de Paris,
00:31:34quand vous êtes ministre de l'Intérieur, président de la République,
00:31:36président de région...
00:31:38Oui, chacun a fait tout d'un coup quelque chose d'extraordinaire.
00:31:40La réalité, pour moi, des fêtes
00:31:42dessus, c'est que tout le monde a travaillé ensemble.
00:31:44C'est que ce qui fait que ça a marché
00:31:46et que ça a réussi, c'est comme une équipe.
00:31:48Vous ne gagnez pas une médaille d'or
00:31:50hors basket, hors hand,
00:31:52hors volet, si vous êtes
00:31:54tout seul à être bon dans une équipe.
00:31:56C'est parce qu'il y a un collectif qui joue.
00:31:58Après, la lumière, les médias, ce qui est toujours
00:32:00un petit peu injuste, ou pas d'ailleurs,
00:32:02peut mettre un peu plus la focale
00:32:04ou la lumière sur l'un ou sur l'autre. Mais quand
00:32:06quelque chose se passe bien, c'est qu'il y a une équipe qui joue ensemble.
00:32:08Ce qui, pour moi, est à retenir,
00:32:10et il doit vraiment y avoir un héritage des JO,
00:32:12c'est que politiquement, dans ce pays, on est
00:32:14encore capable de produire des choses,
00:32:16de porter des projets,
00:32:18de bouger des montagnes.
00:32:20Pour vous, c'est pas une erreur politique que certains
00:32:22essayent à ce point même d'aller se tirer
00:32:24la couverture.
00:32:26C'est pas une erreur, c'est humain, c'est normal.
00:32:28Quand quelque chose se passe
00:32:30bien, tout le monde cherche à tirer la couverture.
00:32:32Et puis quand quelque chose se passe mal,
00:32:34tout le monde cherche une victime expiatoire en tapant dessus.
00:32:36D'ailleurs, on voit que tous ceux qui ont fait du bashing
00:32:38à l'extrême gauche comme à l'extrême droite
00:32:40ont disparu des micros, se cachent
00:32:42et attendent que la séquence soit passée
00:32:44pour pouvoir ressortir la machine à dégueuler.
00:32:46C'est un vrai métier.
00:32:48Cher Jean-Philippe Dugoin Clément, vous faites la transition parfaite
00:32:50pour, on va dire, c'est un coup de gueule
00:32:52chère Noémie, contre l'extrême gauche
00:32:54que vous avez trouvé extrêmement rabat-joie
00:32:56sur les JO, et je crois qu'on en a encore eu quelques exemples au week-end.
00:32:58On va les appeler les rabat-joie des JO.
00:33:00Alors il y a ceux qui rouspétaient avant les JO
00:33:02globalement, d'ailleurs j'en faisais partie,
00:33:04parce qu'il y avait des craintes
00:33:06notamment liées à la sécurité.
00:33:08On savait, j'ai parlé tout à l'heure de la cérémonie d'ouverture
00:33:10mais il y avait beaucoup de craintes.
00:33:12Des experts sécuritaires expliquaient qu'il était impossible
00:33:14de sécuriser les abords de la Seine
00:33:16et qu'Emmanuel Macron prenait
00:33:18un risque immense en maintenant
00:33:20absolument ce plan-là, parce qu'il y avait aussi un plan B
00:33:22justement au cas où il y aurait
00:33:24des menaces concrètes.
00:33:26Donc, avant les JO, il était raisonnable
00:33:28de s'inquiéter et d'avoir des craintes.
00:33:30Mais lorsqu'on a vu que ça se passait bien,
00:33:32eh bien il y en a qui ont continué
00:33:34encore à faire du JO bashing.
00:33:36Et c'est ça qui est peut-être mon coup de gueule.
00:33:38C'est surtout ces politiques,
00:33:40j'en citais quelques-uns, qui ont continué
00:33:42à ne pas supporter de voir
00:33:44la France qui allait bien, et la France
00:33:46qui s'est bien sentie ces dernières semaines.
00:33:48Vous avez notamment la députée
00:33:50de la France Insoumise, Arcelia Soudé,
00:33:52qui a jugé que la France était islamophobe
00:33:54parce que dans la charte olympique, il y avait
00:33:56cette idée
00:33:58que la laïcité doit être
00:34:00respectée et donc que les athlètes
00:34:02et les femmes ne doivent
00:34:04pas porter le voile.
00:34:06Vous avez Nathalie Arthaud, qui est porte-parole de la lutte ouvrière,
00:34:08qui elle, s'est aussi énervée
00:34:10sur Twitter du chauvinisme français.
00:34:12Elle s'est énervée, je cite, du
00:34:14Coco Rico et de la Marseillaise.
00:34:16Donc ça c'est insupportable pour certaines personnes.
00:34:18Vous avez aussi Aurélien Saint-Aul,
00:34:20également député de la France Insoumise,
00:34:22qui lui a regretté aussi, dans des tweets,
00:34:24que la France et les Français se montrent
00:34:26patriotes. Et on pourrait quand même multiplier
00:34:28les exemples de
00:34:30certains politiques, notamment à l'ultra-gauche,
00:34:32gauche radicale, extrême-gauche, quoi que vous voulez,
00:34:34qui n'ont pas supporté ce moment
00:34:36de flottement, cette parenthèse enchantée
00:34:38dans laquelle nous avons été ces dernières semaines
00:34:40parce qu'ils voudraient que la France et les Français
00:34:42s'auto-flagellent du matin au soir,
00:34:44parce qu'ils voudraient que cet élan de patriotisme
00:34:46n'existe pas. Ils se sont trompés,
00:34:48on est content et ils devraient
00:34:50arrêter d'être rabat-joie. Ils se
00:34:52trompent, je pense. Vous êtes d'accord, autour de la table, sur cette
00:34:54extrême-gauche qui, pendant cette période
00:34:56un peu enchantée, a décidé de mettre
00:34:58des bâtons dans les roues
00:35:00de ceux qui vivaient ce moment pleinement.
00:35:02Là, vous venez de nous donner une belle brochette
00:35:04quand même, quand on prend
00:35:06la série.
00:35:08L'extrême-gauche
00:35:10est, d'une manière générale, une partie de la gauche
00:35:12parce qu'y compris la gauche non-extrême,
00:35:14aujourd'hui, ne vit pas sur l'extrême-gauche.
00:35:16C'est toute l'ambiguïté du nouveau front
00:35:18populaire. C'est que les sociodémocrates
00:35:20sont aujourd'hui totalement phagocytés
00:35:22par l'extrême-gauche et sont incapables
00:35:24de s'émanciper de l'extrême-gauche.
00:35:26Et on a aujourd'hui, malheureusement, toute une partie
00:35:28du pays qui rêvait que les Jeux
00:35:30Olympiques soient un flop, que les Jeux
00:35:32Olympiques soient un fiasco, pour des raisons
00:35:34différentes. Certains sur des logiques
00:35:36de risque sécuritaire,
00:35:38d'autres sur des logiques de bordélisation
00:35:40du pays, et attendaient
00:35:42la fin des JO pour pouvoir
00:35:44faire leur beurre
00:35:46sur l'échec de ce qui était quelque chose
00:35:48attendu et préparé depuis des années,
00:35:50dans une espèce de bashing permanent,
00:35:52dans une espèce de contrition
00:35:54permanente, ben non, les JO ont été
00:35:56une réussite, les Français sont fiers de leur
00:35:58pays, les Français sont fiers de leurs athlètes,
00:36:00les Français sont fiers d'avoir montré au monde
00:36:02entier ce que ce pays peut faire, et c'est
00:36:04le plus beau des bras d'honneur qui peut être fait
00:36:06à tous ceux qui ne rêvent que d'une chose, c'est de voir la France se casser
00:36:08la figure pour pouvoir accéder au pouvoir.
00:36:10Avant de vous donner la parole Christophe Selzer,
00:36:12je reviens en effet sur ce que vous disiez,
00:36:14c'est-à-dire qu'il y a quand même eu le groupe
00:36:16qui est dirigé par Mathilde Panot, toujours à l'Assemblée nationale,
00:36:18on le rappelle, qui a voulu lancer une commission
00:36:20d'enquête populaire avant les JO
00:36:22afin de mesurer les implications sociales,
00:36:24économiques et écologiques de l'événement
00:36:26pour être sûr de le basher avant même que
00:36:28ça n'ait lieu. Christophe Selzer.
00:36:30Quelque part, il partage aussi
00:36:32j'imagine la préoccupation
00:36:34de Noémie,
00:36:36puisque il y a
00:36:38aussi des raisons effectivement,
00:36:40il y avait des raisons de s'inquiéter en amont,
00:36:42en aval il y a aussi des raisons
00:36:44de s'inquiéter, c'est-à-dire que moi je suis très curieux
00:36:46de voir comment est-ce qu'on a utilisé
00:36:48les dispositifs d'intelligence
00:36:50artificielle pour les caméras
00:36:52augmentées, etc. Donc il y a de vrais
00:36:54sujets aussi. Vous, vous dites
00:36:56d'une potentielle commission, ça ne vous interpelle
00:36:58pas plus que ça ? Non mais là évidemment
00:37:00c'est très politiquement joué par eux,
00:37:02mais je veux dire, il y a un sujet en terme de
00:37:04bilan à tout point de vue à tenir
00:37:06et les extrêmes évidemment capitalisent
00:37:08toujours sur ce qui va mal, donc
00:37:10eux-mêmes vont très mal aujourd'hui, parce que
00:37:12globalement ça s'est très bien passé, après
00:37:14ils jouent aussi leur rôle de garde-fous
00:37:16sur un certain nombre de sujets.
00:37:18Et l'extrême-gauche, malheureusement
00:37:20très souvent pour des raisons électoralistes,
00:37:22mais dans le fond, de façon
00:37:24intellectuelle valable, pose des vrais sujets
00:37:26sur la laïcité, sur comment est-ce qu'on traite le voile
00:37:28en France, sur les dispositifs
00:37:30de surveillance généralisée,
00:37:32sur la pauvreté
00:37:34dans les centres-villes, et ça
00:37:36reste des vraies questions.
00:37:38On reviendra beaucoup plus largement sur la
00:37:40question de la trêve olympique, mais on voit bien
00:37:42que cette trêve olympique n'a jamais vraiment eu lieu
00:37:44parce qu'en fait, lorsque
00:37:46ces députés de la France insoumise
00:37:48et autres de la gauche radicale
00:37:50s'opposent aux Jeux olympiques, en fait ils s'opposent à Emmanuel Macron
00:37:52et ils font encore de la politique,
00:37:54ce qui est un petit peu dommage, parce que justement
00:37:56c'est peut-être un moment qui aurait
00:37:58permis une forme de concorde,
00:38:00et le fait de voir les Français heureux
00:38:02aurait dû permettre même aux politiques les plus récalcitrants
00:38:04de se joindre à cette grande fête populaire
00:38:06qui a eu lieu ces dernières semaines. Ça aurait été
00:38:08le moment, peut-être justement, de poser un
00:38:10drapeau blanc et de dire, nous voyons les Français
00:38:12heureux, vous avez vu tous ces témoignages de Parisiens
00:38:14qui étaient tristes d'avoir quitté la capitale
00:38:16au moment des Jeux olympiques.
00:38:18C'est peut-être aussi pour ça que c'était si agréable.
00:38:20Un certain nombre de Parisiens se sont dit,
00:38:22la capitale va être
00:38:24envahie par des touristes et ça va être
00:38:26infernal, nous quittons
00:38:28notre ville, et ils ont été tristes
00:38:30de rater ce moment des fusions populaires.
00:38:32Donc ça a été un grand moment, et c'est vraiment dommage
00:38:34qu'il y ait des politiques qui fassent encore de la politique
00:38:36et qu'ils ne soient pas capables de se joindre
00:38:38à nos compatriotes pour ce
00:38:40moment de joie qui est si rare dans notre pays.
00:38:42Camarades auditeurs, le ton est donné,
00:38:44vous avez le programme, on se retrouve dans quelques instants
00:38:46sur Sud Radio 0 826
00:38:48300 300, je rappelle que c'est le numéro du
00:38:50standard que vous pouvez composer
00:38:52pour vous joindre tout simplement
00:38:54à nous discuter, échanger, ou même vous
00:38:56pousser un coup de gueule, un coup de coeur,
00:38:58c'est avec plaisir, je rappelle, la tablée des mousquetaires,
00:39:00Christophe Selzer, directeur du Think Tank Libéral Génération Libre,
00:39:02Noémie Allioua, journaliste, essayiste
00:39:04et Jean-Philippe Duguin-Clément, maire
00:39:06UDI, à tout de suite sur Sud Radio.
00:39:08Sud Radio, les débats de l'été,
00:39:1010h-13h, Maxime Liédo.
00:39:12Vous êtes bien sur Sud Radio,
00:39:14évidemment, on ne vous quitte pas
00:39:16durant tout l'été, peu importe où vous nous écoutez,
00:39:18sur la plage,
00:39:20durant vos vacances, sur la route,
00:39:22avec vos enfants, avec vos amis, peu importe,
00:39:24vous allez pouvoir continuer à vous énerver
00:39:26en nous entendant autour de la table, avoir participé
00:39:280 826 300 300
00:39:30et c'est à vous que je vais donner la parole,
00:39:32Jean-Philippe Duguin-Clément, pour terminer ce tour
00:39:34de table des coups de coeur et des coups de gueule.
00:39:36Vous, c'est un coup de coeur, ça fait du bien, on est lundi, les gens
00:39:38ne sont pas encore extrêmement énervés, plus de coups de coeur
00:39:40que coups de gueule, sur le Marathon pour tous,
00:39:42qui a eu lieu ce week-end.
00:39:44Oui, et pas uniquement parce que j'ai eu la chance
00:39:46de pouvoir y participer.
00:39:48Et vous avez fini, rassurez-nous.
00:39:50Je l'ai fini, difficilement, j'ai les jambes un peu raides,
00:39:52mais je l'ai fini,
00:39:54parce que c'est encore une initiative
00:39:56de ces Jeux Olympiques et c'était, je crois,
00:39:58un moment extrêmement fort de participation populaire,
00:40:00d'engouement populaire.
00:40:02Le Marathon pour tous, ça ne s'était jamais fait dans l'histoire
00:40:04des Jeux Olympiques, ça a été le fait
00:40:06d'intercaler entre le Marathon Hommes et le Marathon Femmes,
00:40:08qui avait lieu le samedi et le dimanche matin,
00:40:10sur le même parcours,
00:40:12qui a été d'ailleurs un des parcours les plus difficiles
00:40:14de l'histoire des marathons,
00:40:16parce que beaucoup de montées en continu,
00:40:18là où en général les dénivelés
00:40:20sont plutôt répartis sur les 42 km,
00:40:22ça a été le fait de participer
00:40:24à monsieur et madame tout le monde,
00:40:26de pouvoir participer
00:40:28aux Jeux Olympiques sur le même parcours
00:40:30et dans les mêmes conditions que les athlètes.
00:40:32Et donc ces 40 048
00:40:34coureurs et coureuses,
00:40:36à parité, moitié hommes, moitié femmes
00:40:38qui ont pu faire cette course,
00:40:40la moitié 20 024
00:40:42sur un 10 km, l'autre moitié
00:40:44sur le 42 km 200,
00:40:46donc c'était un moyen
00:40:48d'ouvrir les portes des Jeux Olympiques
00:40:50à des compétiteurs
00:40:52et puis d'avoir des moments de partage exceptionnels
00:40:54parce que c'était aussi
00:40:56des sportifs
00:40:58ne participant pas aux Jeux Olympiques
00:41:00mais comme Mauresmo,
00:41:02ou d'autres, Gassien,
00:41:04qui ont participé à ce marathon
00:41:06et ça a été un moment
00:41:08extrêmement fort, moi j'étais très surpris
00:41:10d'un point de vue émulation populaire
00:41:12à 2h,
00:41:142h30 du matin dans les rues de Paris,
00:41:16dans les rues d'Issy-les-Moulineaux,
00:41:18Viroflet, Versailles,
00:41:20Meudon, toutes les communes traversées,
00:41:22il y avait des dizaines de milliers
00:41:24de personnes,
00:41:26des jeunes, des personnes plus âgées,
00:41:28des enfants qui étaient
00:41:30tout le long des 42 kilomètres
00:41:32à encourager les gens
00:41:34et c'est un moment extrêmement fort,
00:41:36j'ai trouvé, où on a le sentiment
00:41:38que le pays se rassemble, que le pays
00:41:40se réunit, que le pays porte
00:41:42et je peux vous dire que quand vous courez et que vous commencez à tirer
00:41:44la langue dans les 30 kilomètres, c'est aussi
00:41:46quelque chose qui vous porte, donc c'était un
00:41:48très très beau moment, une très belle initiative
00:41:50et j'espère que ce marathon
00:41:52pour tous pourra être repris,
00:41:54reproduit, de la même manière ou avec
00:41:56des variantes, mais sur les Olympiades suivantes
00:41:58c'est-à-dire de faire
00:42:00participer les gens
00:42:02à ce qui est quelque chose qui au fond
00:42:04est réservé à une élite
00:42:06quand on est un sportif, on fait partie
00:42:08d'une élite, on est préparé à ça et là c'est ouvrir
00:42:10les portes. Et vous parliez de la ferveur, on comprend
00:42:12aussi nos sportifs français, le fait
00:42:14aussi de jouer à domicile quand ils sortaient, un peu
00:42:16émus, de dire on a été porté par les
00:42:18encouragements, par les cris dans les stades, dans les
00:42:20différentes salles, qu'est-ce que vous
00:42:22retenez aussi de ces images ?
00:42:24Moi je
00:42:26suis allé à 2-3 épreuves, j'étais
00:42:28à la cérémonie d'ouverture, je me suis
00:42:30pas mal baladé dans les rues aussi, je me suis retrouvé
00:42:32à regarder les dernières minutes
00:42:34de match en bord de brasserie,
00:42:36en
00:42:38communiquant et en
00:42:40avec tout simplement des gens en
00:42:42terrasse, donc il y avait effectivement une
00:42:44ambiance très particulière
00:42:46que tout le monde a bien décrit
00:42:48et qui revient à faire du
00:42:50collectif mais indépendamment
00:42:52du politique justement et je crois qu'on en a
00:42:54besoin et c'était un très beau moment.
00:42:56Noémie Allioua justement sur ces
00:42:58belles images. Oui oui et puis même pour
00:43:00rebondir sur ce qui était dit sur le marathon, ce qui est intéressant
00:43:02c'est évidemment le fait que monsieur
00:43:04tout le monde puisse parcourir
00:43:06un marathon dans les mêmes conditions que
00:43:08les athlètes, ça donne aussi
00:43:10une idée du niveau de professionnalisme
00:43:12des athlètes parce que nous on les regarde souvent à la
00:43:14télévision, on les regarde dans les bars, etc.
00:43:16Voilà et ça nous paraît extrêmement
00:43:18évident, on regarde ça
00:43:20mais ça paraît extrêmement simple et en fait
00:43:22quand on se confronte, ne serait-ce qu'un tout petit peu
00:43:24à cette réalité-là, on se rend
00:43:26bien compte que c'est professionnel
00:43:28et que ça demande un travail monumental
00:43:30en fait, le travail qu'ont accompli
00:43:32les athlètes et c'est pour ça aussi qu'on les soutient
00:43:34et qu'ils ont eu besoin
00:43:36tout au cours de ces Jeux Olympiques du soutien, de la ferveur
00:43:38de la foule, du public.
00:43:40Ils le disent, ça leur donne la force
00:43:42mais en se confrontant un petit peu
00:43:44à leurs difficultés, on se rend compte aussi
00:43:46de leur niveau.
00:43:48Et puis même il y avait cette idée de conditions
00:43:50réelles, qu'est-ce que c'est d'être encouragé,
00:43:52qu'est-ce que c'est d'être sur le terrain, d'avoir comme ça
00:43:54j'imagine, Jean-Philippe Dubouin Clément,
00:43:56cette ambiance vraiment d'être au cœur d'une
00:43:58épreuve sportive qui n'est pas donnée à tout le monde.
00:44:00C'est quelque chose d'absolument extraordinaire.
00:44:02Vous, comment vous l'avez vécu, racontez-nous.
00:44:04C'est quelque chose qui vous porte quand vous êtes à l'intérieur de Paris
00:44:06alors sur les 8, 10, 12
00:44:08premiers kilomètres, il y a une foule en continu
00:44:10qui encourage,
00:44:12qui appuie, qui pousse mais y compris
00:44:14quand vous sortez de Paris
00:44:16il y a quand même
00:44:18des grandes distances quand vous traversez
00:44:20Boulogne,
00:44:22quand vous passez
00:44:24sur Ville d'Avray, Versailles,
00:44:26la foule est un peu plus distante
00:44:28mais il n'y a pas d'endroit où il n'y ait
00:44:30personne. Et les gens
00:44:32vous encouragent, vous portent, vous poussent
00:44:34et véritablement vous comprenez
00:44:36là-dessus l'importance pour nos sportifs
00:44:38de jouer à domicile. On a
00:44:40beaucoup dit que dans les choses qui ont fait que la France
00:44:42a battu ses records de médailles, il y a le fait d'avoir
00:44:44un peu plus de sportifs engagés quand vous êtes
00:44:46le Pays Haute mais aussi le fait de jouer à domicile
00:44:48c'est des choses qui portent
00:44:50il y a vraiment une ferveur, il y a une
00:44:52envie des gens de vous accompagner
00:44:54et moi ce qui m'a extrêmement
00:44:56surpris
00:44:58c'est pas qu'il y ait du monde à Paris
00:45:00entre 21h
00:45:02et 23h, 23h30
00:45:04qui était l'heure du début, du démarrage
00:45:06du marathon et du 10 kilomètres
00:45:08c'est le fait que
00:45:10encore à 1h, 2h du matin
00:45:12quand vous êtes en dehors de Paris
00:45:14à Issy-les-Moulineaux, à Meudon
00:45:16vous avez du monde, les gens étaient là
00:45:18quel que soit les âges
00:45:20quel que soit, vous aviez des sportifs
00:45:22des pas sportifs qui étaient là
00:45:24et qui encourageaient les gens
00:45:26ils disaient vous êtes au bout de la côte
00:45:28vous allez passer, ça descend tout
00:45:30droit jusqu'à Versailles
00:45:32en plus vous aviez les prénoms sur les dos
00:45:34allez, vas-y Marcel
00:45:36avance
00:45:38donc non, c'est vraiment
00:45:40il y a un accompagnement où vous vous sentez
00:45:42porté, et je peux vous dire que c'est quelque chose
00:45:44qui aide, et en fait le marathon
00:45:46comme tout ce qui est sport d'endurance
00:45:48c'est quelque chose où en fait
00:45:50vous luttez contre vous même, parce que vous êtes tout seul
00:45:52et il y a des moments où vous vous dites mais qu'est-ce que
00:45:54c'est que ça, pourquoi est-ce que je continue
00:45:56qu'est-ce que je m'enquiquine, et en fait
00:45:58ça fait partie de ce qui vous
00:46:00conduit à faire, et sur ce que vous disiez
00:46:02c'est vrai que c'est absolument fou, quand on
00:46:04mesure le niveau de performance sportive
00:46:06des gagnants, enfin c'est un peu plus
00:46:08de 2h je crois, 2h06 ou 2h08
00:46:10sur le gagnant homme, un peu plus sur le gagnant femme
00:46:12sous la chaleur
00:46:14parce que le marathon pour tous a été organisé
00:46:16de nuit pour qu'il fasse un peu moins chaud
00:46:18les marathonniers ils couraient
00:46:20le matin, on était sur un week-end
00:46:22de canicule, il faisait encore
00:46:2424-25 degrés à 10h du soir
00:46:26sur les départs
00:46:28samedi matin et
00:46:30dimanche matin, il y a eu quand même des chaleurs
00:46:32extrêmement fortes pour les athlètes, enfin on mesure
00:46:34le niveau de préparation
00:46:36et puis pour revenir à des choses encore
00:46:38plus pragmatiques, il y a la ferveur du sport
00:46:40la performance, l'idée qu'on se rend compte
00:46:42aussi du niveau de professionnalisme de nos athlètes
00:46:44mais là on est aussi en train de faire
00:46:46la promotion du sport et bon
00:46:48on sait qu'il y a un problème
00:46:50de santé publique qui sont liés à tout
00:46:52un tas de maladies, qui sont liées à
00:46:54des maladies cardiovasculaires
00:46:56à l'obésité etc, et le sport
00:46:58pourrait être une réponse à ça, donc
00:47:00il y a des publicités qui nous disent manger 5
00:47:02fruits et légumes par jour, mais ça c'est aussi
00:47:04des publicités implicites
00:47:06pour l'idée de faire plus d'activités
00:47:08physiques, il y a des gens qui vont se dire je vais aller
00:47:10courir un petit peu alors qu'ils n'ont pas l'habitude de le faire
00:47:12parce qu'ils ont vu les images
00:47:14du marathon pour tous, et donc
00:47:16tout ça encore une fois,
00:47:18on parlait des retombées, mais il y a
00:47:20aussi des retombées
00:47:22en termes de niveau de santé publique.
00:47:24Oui et puis vous l'avez dit, c'était de vraies images
00:47:26sur le dépassement de soins, on a
00:47:28beaucoup parlé ici de l'échange notamment entre
00:47:30Teddy Riner et son
00:47:32adversaire japonais qui se sentait presque
00:47:34honteux de retourner au pays. Petit tour de table
00:47:36puisque vous nous avez lancé sur un sujet
00:47:38extraordinaire, Jean-Philippe Dugoin Clément
00:47:40et cette ode au marathon pour tous.
00:47:42Quelle est l'image que vous retenez chacun
00:47:44autour de la table de ces JO, où vous
00:47:46avez vu des valeurs que vous pensiez
00:47:48oubliées, où ça vous a totalement
00:47:50émus, où vous vous êtes dit mais en fait la France
00:47:52est invincible. Chacun autour
00:47:54de la table, quelle a été cette
00:47:56image clé pour vous, Christophe Seltzer ?
00:47:58Alors j'ai plus son nom de famille mais
00:48:00Lisa, donc c'est
00:48:02une femme qui a remporté je crois
00:48:04la médaille de bronze au
00:48:06tir à l'arc et qui ne s'y attendait pas
00:48:08du tout, qui a eu une
00:48:10chance incroyable. Lisa Parbelin
00:48:12Voilà, Lisa Parbelin
00:48:14puisque
00:48:16elle allait être éliminée
00:48:18il restait plus qu'un tir pour son
00:48:20adversaire qui avait que 7
00:48:22à faire ou 6 je crois, donc bien loin du 10
00:48:24et parce que le vent se venait
00:48:26de se lever, la flèche est arrivée sur
00:48:285 et ça lui a permis d'avoir encore une
00:48:30chance de tirer et de se retrouver
00:48:32sur la petite finale
00:48:34Et en même temps
00:48:36dans ce qu'elle racontait derrière
00:48:38tout le travail
00:48:40que ça représente d'arriver là,
00:48:42toute la préparation
00:48:44en même temps, donc une part de chance,
00:48:46une part d'effort et une réussite
00:48:48même si c'est du bronze
00:48:50et je pense que c'est
00:48:52ces trois belles valeurs
00:48:54en même temps. Jean-Philippe Dugan-Clément,
00:48:56l'image que vous retenez de ces deux semaines ?
00:48:58Moi j'ai beaucoup aimé
00:49:00une image qu'on a beaucoup vu à la télé,
00:49:02c'est la finale du beach volley
00:49:04entre les brésiliennes et les canadiennes.
00:49:06Vous êtes en finale des JO,
00:49:08c'est une vite préparation, ça fait
00:49:1010 ans, 15 ans que vous bossez
00:49:12pour un objectif.
00:49:14Et vous avez les joueuses qui commencent à s'engueuler
00:49:16parce qu'il y a un niveau d'engagement, un niveau de stress
00:49:18un niveau de pression qui est extrêmement fort
00:49:20et le DJ
00:49:22qui est là mais imagine de John Lennon
00:49:24qui est repris par le public
00:49:26et en fait elle se calme, elle se marre
00:49:28et c'est la capacité
00:49:30c'est la capacité
00:49:32sur quelque chose où d'une certaine manière
00:49:34vous jouez votre vie. Quand vous êtes
00:49:36en finale des JO, c'est l'engagement d'une vie
00:49:38à ce moment là
00:49:40et c'est la capacité à redescendre
00:49:42à prendre du recul et à se dire
00:49:44quoi qu'il se passe ce n'est pas la fin du monde
00:49:46et honnêtement si on était capable de le faire des fois
00:49:48en politique ou dans la vie courante
00:49:50On va y revenir !
00:49:52Alors l'image que je ressens
00:49:54c'est une image qui a eu lieu au cours de la cérémonie
00:49:56d'ouverture, c'était quand
00:49:58Ayana Kamoura a chanté
00:50:00avec la garde républicaine
00:50:02c'était un moment extrêmement fort de réconciliation
00:50:04on parle souvent
00:50:06d'une société fracturée, archipélisée
00:50:08d'une France éclatée
00:50:10fracturée avec des îles
00:50:12la France des villes, la France communautarisée
00:50:14etc. Et là on avait quelque chose
00:50:16vraiment de l'ordre de la mixité
00:50:18mais de la belle mixité, l'idée
00:50:20de deux France qui peuvent paraître irréconciliables
00:50:22et qui à un moment donné
00:50:24chantent ensemble, se retrouvent et en plus
00:50:26on les a vus, il y avait du plaisir
00:50:28de part et d'autre, c'est un moment
00:50:30que j'ai trouvé vraiment très fort
00:50:32du point de vue du symbole, c'est ce fameux
00:50:34vivre ensemble dont on dit qu'il n'existe plus
00:50:36et peut-être qu'on a raison d'une certaine façon
00:50:38mais en tout cas à ce moment-là de la cérémonie d'ouverture
00:50:40sur ces quelques minutes-là ça a existé
00:50:42et ça fait du bien je pense à énormément de gens
00:50:44Vous avez sans doute...
00:50:46Oui c'est vrai et en plus c'était vraiment
00:50:48une jolie surprise et objectivement ça fait partie
00:50:50quand même des quelques scènes sur lesquelles
00:50:52les gens ou les plus râleurs n'ont pas
00:50:54réussi à se focaliser durant la
00:50:56cérémonie d'ouverture. En parlant de cérémonie
00:50:58il y en a eu une hier, c'était la clôture
00:51:00on va faire un petit tour de table pour savoir
00:51:02ce que tout le monde en a pensé parce que je vous préviens
00:51:04elle a été beaucoup plus soft que celle
00:51:06de l'ouverture, beaucoup moins polémique
00:51:08mais en tout cas on attend aussi votre avis au 0826 300 300
00:51:12et puis la suite du programme, la trêve politique
00:51:14jusqu'à quand ? C'est dans quelques instants sur Sud Radio
00:51:17Sud Radio, les débats de l'été
00:51:2110h-13h, Maxime Liédo
00:51:23Petit détail technique alors que je rappelais
00:51:25que nous sommes en compagnie d'une bande de
00:51:27mousquetaires extraordinaires pour les grands débats de l'été
00:51:29en direct jusqu'à midi sur Sud Radio
00:51:31je rappelle le standard 0826 300 300
00:51:35pour venir dialoguer avec nous, échanger, passer
00:51:37vos coups de gueule, vos coups de coeur, vos désaccords
00:51:39ou vos accords, ça peut arriver qu'il y ait des gens
00:51:41qui soient d'accord avec des mousquetaires autour de la table
00:51:43nous sommes avec Noémie Allioua
00:51:45journaliste et séilliste, merci d'être avec nous
00:51:47chère Noémie, nous sommes avec Christophe Selzer
00:51:49bonjour, merci d'être avec nous
00:51:51directeur du Think Tank Libéral, Génération Libre
00:51:53et puis nous sommes avec Jean-Philippe
00:51:55Dubois-Clément, rebonjour mon cher Jean-Philippe
00:51:57merci d'être avec nous, maire UDI de Maincy
00:51:59et vice-président de la région Ile-de-France
00:52:01il y a eu une cérémonie
00:52:03de clôture hier soir
00:52:05et elle était beaucoup moins
00:52:07quand même polémique que la dernière
00:52:09il n'y a pas eu des loges de la drag queen
00:52:11on pouvait juger démesuré
00:52:13il n'y avait pas eu de décapitation
00:52:15il n'y a pas eu de contre-temps
00:52:17historique absolument honteux
00:52:19qu'est-ce que vous en avez pensé autour de la table, vous, de cette cérémonie
00:52:21de clôture qui venait sublimer
00:52:23ou pas peut-être ces deux semaines
00:52:25de sport Jean-Philippe Dubois-Clément pour commencer
00:52:27c'est une belle cérémonie, après
00:52:29beaucoup plus classique que la cérémonie d'ouverture
00:52:31et c'est vrai que quand vous avez pendant des semaines
00:52:33pendant 15 jours
00:52:35tout qui est hors normes
00:52:37vous revenez sur quelque chose
00:52:39d'un peu plus classique, déjà c'est dans un lieu fermé
00:52:41c'est dans un stade, ce qui est généralement le cas
00:52:43des cérémonies ouverture et fermeture
00:52:45là où la cérémonie d'ouverture
00:52:47en dehors des polémiques, le pari
00:52:49exceptionnel c'était d'utiliser cette
00:52:51ville-monde qu'est Paris, d'utiliser
00:52:53la Seine, d'utiliser des points
00:52:55différents en termes de décors
00:52:57il n'y a pas eu de polémique
00:52:59donc peut-être qu'après les polémiques
00:53:01parce qu'une cérémonie sans polémique
00:53:03en France est une polémique, c'est compliqué
00:53:05il n'y a pas eu de polémique comme à la cérémonie
00:53:07d'ouverture et d'une certaine
00:53:09manière on revient
00:53:11vers quelque chose d'un peu plus
00:53:13courant, on revient
00:53:15vers la vie habituelle des gens
00:53:17et puis ça montre peut-être
00:53:19que les gens vont pouvoir revenir
00:53:21à l'habitude de râler
00:53:23c'est peut-être la fin
00:53:25de la bulle des JO, mais en tout cas
00:53:27c'était une belle cérémonie, mais plus classique
00:53:29que ce qu'on a pu avoir avant.
00:53:31Christophe Salzer. Oui ça a fait
00:53:33redescendre tranquillement et peut-être
00:53:35un peu brutalement parce qu'effectivement
00:53:37c'était pas complètement à la hauteur
00:53:39de l'ensemble des effets
00:53:41depuis la cérémonie d'ouverture
00:53:43mais comme quoi, peut-être que
00:53:45c'est très bien les drag queens
00:53:47moi j'ai adoré cette séquence
00:53:49de la cérémonie d'ouverture
00:53:51vous voyez c'est plus triste sans diversité.
00:53:53Noémie Allioua.
00:53:55C'est d'ailleurs beaucoup rêvé
00:53:57de voir Philippe Catherine débarquer
00:53:59habillé en bleu dans le plus simple appareil
00:54:01ça ne s'est pas fait
00:54:03certains étaient déçus
00:54:05forcément que cette cérémonie
00:54:07allait faire pâle figure à côté
00:54:09de celle de la cérémonie d'ouverture
00:54:11parce que, vous l'avez très bien dit
00:54:13cette cérémonie de clôture
00:54:15a été faite dans un stade
00:54:17donc dans un périmètre relativement restreint
00:54:19et forcément que
00:54:21c'était moins
00:54:23flamboyant de le faire au stade de France
00:54:25mais il y a eu des moments de grâce
00:54:27j'en retiens un, c'est la Marseillaise
00:54:29qui a été orchestrée par un orchestre symphonique
00:54:31qui était subissime
00:54:33c'était une beauté absolue, je ne connaissais pas cette cheffe d'orchestre
00:54:35elle s'appelle Zaya Ziwani
00:54:37et elle a orchestré
00:54:39ça d'une main de maître
00:54:41il y a eu d'autres
00:54:43moments de grâce mais c'est vrai que ce moment-là
00:54:45c'était d'une grande beauté
00:54:47avec un orchestre qu'elle a monté elle-même
00:54:49en Seine-Saint-Denis et tout
00:54:51donc en plus très belle histoire
00:54:53et finalement ça a été
00:54:55assez consensuel et il y a quand même eu
00:54:57de belles images, on a eu le droit à Tom Cruise
00:54:59la programmation artistique sensationnelle
00:55:01on a eu Angèle, on a eu Iseult
00:55:03alors si on veut chercher la petite polémique et la petite bête
00:55:05puisqu'on adore faire ça autour de cette table
00:55:07il y a eu quand même toute la polémique autour de Tom Cruise
00:55:09on le rappelle, Tom Cruise qui est
00:55:11une grande figure de la scientologie
00:55:13qui est réputée comme étant une secte
00:55:15qui détruit la vie de
00:55:17centaines, voire de
00:55:19milliers, de millions de personnes
00:55:21et donc est-ce que
00:55:23c'était la bonne personne
00:55:25pour venir, pour participer
00:55:27à cette cérémonie ? Il y a eu quelques débats là-dessus
00:55:29j'ai écouté quand même hier quelques
00:55:31experts justement de cette
00:55:33secte qui nous expliquaient
00:55:35quand même qu'elle fait des ravages
00:55:37et donc quelque part choisir l'un
00:55:39de ces représentants affichés
00:55:41à l'une de ces têtes d'affiches, c'est
00:55:43donner et faire la promotion
00:55:45de cette secte qui est dangereuse
00:55:47et qui encore une fois détruit la vie de
00:55:49beaucoup de personnes.
00:55:51C'est vrai
00:55:53mais Tom Cruise c'est en même temps mission
00:55:55impossible, c'est
00:55:57d'une certaine manière se jeter du
00:55:59toit du stade, ça correspond
00:56:01aussi au type de rôle joué et je rappelle
00:56:03qu'aux Etats-Unis et les prochains Jeux Olympiques
00:56:05se tiennent aux Etats-Unis
00:56:07la scientologie n'est pas considérée comme une
00:56:09secte, contrairement à ce qui est le cas
00:56:11en France, c'est une église comme il y en a d'autres
00:56:13donc le regard américain
00:56:15est un peu différent sur Tom Cruise
00:56:17sur la scientologie, sur ce sujet-là
00:56:19et je ne sais pas dans quelle mesure, en fait
00:56:21on peut le regarder uniquement avec nos yeux
00:56:23français par rapport à un événement
00:56:25qui est mondial et où il y a cette forme de passation
00:56:27de relais. Alors moi j'ai préféré les Red Hot Chili Peppers
00:56:29mais enfin chacun
00:56:31ses goûts. Quand j'ai vu la cérémonie
00:56:33d'hier soir, j'ai eu envie de me dire
00:56:35ou je me suis posé la question de dire mais est-ce qu'on n'avait pas
00:56:37été en réalité totalement absurde
00:56:39même d'en faire autant des quais sur
00:56:41la cérémonie d'ouverture de Splendor
00:56:43certaines choses parce que les images qui ont pu choquer
00:56:45certaines personnes ont peut-être été
00:56:47totalement adorées par d'autres
00:56:49certaines choses qui ont fait polémique étaient peut-être
00:56:51une manière de provoquer ce qui est le rôle
00:56:53premier et quand j'ai vu ça hier soir
00:56:55je me suis dit mais on a été tellement grotesque
00:56:57pendant une semaine, la première des JO
00:56:59à s'arracher sur cette cérémonie d'ouverture
00:57:01avoir des polémiques peut-être là où plein de gens n'en avaient pas
00:57:03ça a été regardé par la moitié de la France
00:57:05c'est je crois la plus belle, enfin c'est pas je crois
00:57:07je suis sûr c'est 28 millions de personnes
00:57:09c'est la plus belle audience dans l'histoire de la télévision
00:57:11et finalement hier, bon
00:57:13c'est normal qu'après on ait pu trouver ça on va dire
00:57:15un peu moins spectaculaire, un peu plus
00:57:17tranquille mais est-ce que c'est tout simplement
00:57:19le palpute des cérémonies d'ouverture, de clôture
00:57:21et que nous on est juste
00:57:23un pays quand même avec des travers pour râler
00:57:25qu'hier on l'a trouvée trop chiante
00:57:27que la cérémonie d'ouverture on l'a trouvée trop polémique
00:57:29qu'est-ce que vous en pensez autour de la table, est-ce que ça n'a pas été
00:57:31une erreur quand même un peu franco-française
00:57:33que de trouver cette cérémonie d'ouverture
00:57:35scandaleuse etc.
00:57:37Noémie Elioir. Non mais c'est le propre de la France
00:57:39de se déchirer pour des détails parce que
00:57:41tout est symbole en France et c'est vrai que quand vous allez
00:57:43un petit peu à l'étranger, quand vous allez même
00:57:45peu importe le pays dans lequel vous allez
00:57:47moi j'ai vécu dans plusieurs autres pays
00:57:49et c'est vrai que c'est des choses qui me manquaient
00:57:51justement cette idée qu'à partir
00:57:53d'un détail, non parce que
00:57:55intellectuellement c'est enrichissant
00:57:57ce sont des points de vue qui s'affrontent
00:57:59Philippe Catherine, pas Philippe Catherine
00:58:01Marie-Antoinette Descapités
00:58:03La France de vêt' c'est je suis Philippe Catherine
00:58:05Oui mais tout est symbole et donc tout est prétexte
00:58:07pour mettre des vrais sujets sur la table
00:58:09et pour les confronter et pour sortir des arguments
00:58:11c'est la grandeur de la France cette idée
00:58:13du débat. Et vous savrez si ça vous a vraiment manqué à l'étranger
00:58:15Oui complètement, ça me manquait
00:58:17beaucoup, justement c'est cette idée
00:58:19Vous êtes revenue en France et vous vous dites enfin des polémiques
00:58:21Exactement, des polémiques sur des choses qui peuvent
00:58:23paraître extrêmement dérisoires et superficielles
00:58:25et périphériques mais qui ne le sont pas
00:58:27parce que à partir encore une fois
00:58:29de ces détails qui sont et qui peuvent paraître
00:58:31minuscules, on réussit souvent
00:58:33à élever le débat et à
00:58:35trouver des sujets de fond qui méritent d'être débattus
00:58:37Pour vous la cérémonie d'ouverture a rempli
00:58:39ce rôle de polémique en apparence
00:58:41un peu puérile alors qu'il y avait de vrais débats de fond
00:58:43Bien sûr que oui, vous avez vu tous les débats
00:58:45autour de est-ce qu'il fallait mettre en avant
00:58:47la terreur ou non ? Est-ce que la France a commencé
00:58:49à partir de la terreur ? Est-ce qu'on
00:58:51n'aurait pas pu parler de la France d'avant ?
00:58:53Quel rôle
00:58:55a eu la révolution
00:58:57dans l'histoire de France ?
00:58:59Il y a eu des débats passionnants qui ont été mis sur la table
00:59:01Les historiens entre eux, Patrick Boucheron
00:59:03qui a notamment inspiré justement
00:59:05idéologiquement cette cérémonie
00:59:07d'ouverture, les autres historiens
00:59:09qui lui répondaient que non ce n'était pas ça la France
00:59:11Qu'est-ce que la France ? Je trouve que ce sont des sujets
00:59:13qui sont passionnants
00:59:15Qu'est-ce qu'on en pense ?
00:59:17Derrière la scène
00:59:19de la scène, pas scène
00:59:21mais reprise de la scène quand même
00:59:23il y a une question de la laïcité
00:59:25et c'est une vraie question, notamment en France
00:59:27même de caricature, de droit
00:59:29à l'aversion, à l'insolence
00:59:31Donc en fait ça fait remonter à la surface tous les sujets
00:59:33et dans le fond intellectuellement c'est un sujet
00:59:35tout à fait valable
00:59:37où la question de l'acceptation sociale, de l'homosexualité
00:59:39de la transidentité, etc.
00:59:41Pareil, c'est des vrais sujets de fond et qui restent
00:59:43encore des vrais sujets
00:59:45Donc oui, on a ce travers-là
00:59:47et on a surtout beaucoup de commentateurs
00:59:49qui montent en épingle des polémiques
00:59:51mais c'est vrai que c'est aussi quelque chose de très français
00:59:53et qui
00:59:55oui, qui grandit notre pays
00:59:57on est capables de faire de la politique tous
00:59:59à notre niveau, à tout commenter
01:00:01Jean-Philippe Duguin Clément
01:00:03On dit dans un pays, les Français adorent ça
01:00:05les Français adorent débattre, adorent polémiquer
01:00:07adorent se chicaner
01:00:09sur des fois des choses qui peuvent
01:00:11paraître secondaires et puis qui, on sait pas
01:00:13pourquoi, tel sujet va devenir totalement
01:00:15prégnant alors que
01:00:17c'est pas l'essentiel
01:00:19des choses, mais c'est
01:00:21très caractéristique de ce pays
01:00:23et au fond je trouve que c'est surtout caractéristique
01:00:25d'une liberté de penser, c'est une liberté
01:00:27de parole, une liberté de s'exprimer
01:00:29on a la chance d'être très certainement
01:00:31l'un des pays
01:00:33si ce n'est le pays où il y a le plus de liberté
01:00:35de pensée, de liberté
01:00:37philosophique, de liberté d'expression
01:00:39de liberté politique
01:00:41et c'est aussi l'exercice de cette liberté
01:00:43on peut être
01:00:45pro
01:00:47Ayanna Kamoura ou anti
01:00:49Ayanna Kamoura dans ce pays
01:00:51on peut être pro Philippe Catherine
01:00:53et drag queen ou anti dans ce pays
01:00:55et l'un comme l'autre
01:00:57peuvent s'expliquer, peuvent se défendre
01:00:59et on est encore dans un pays où les gens
01:01:01ont le droit de le dire, ont le droit de parler
01:01:03ont le droit de s'engueuler
01:01:05ont le droit d'avoir des points de vue différents
01:01:07et pour autant, malgré leurs points de vue différents
01:01:09des gens qui sont capables de se rassembler
01:01:11et de porter les choses ensemble
01:01:13et c'est ce qui fait le pays, c'est ce qui fait la France
01:01:15Je vous rejoins complètement, vous avez dit le mot principal, c'est le mot liberté
01:01:17on a la chance d'être dans un pays où nous sommes
01:01:19libres et
01:01:21le blasphème est autorisé
01:01:23il faut imaginer le monde dans lequel on vit
01:01:25dans la plupart des pays du monde
01:01:27si vous blasphémez, vous allez
01:01:29en prison, voire vous perdez la vie
01:01:31c'est cette chance aussi de la liberté française
01:01:33qui nous permet de débattre sur tout
01:01:35de pouvoir s'opposer
01:01:37quitte à ce qu'il y ait des violences verbales
01:01:39il ne faut pas le nier, mais
01:01:41on a le choix et on peut le faire
01:01:43et dans beaucoup de pays du monde, vous ne pouvez pas vous exprimer
01:01:45librement, donc nous avons cette chance
01:01:47et on fait bien de s'en servir
01:01:49Le mot a été lâché, c'est celui de liberté
01:01:51ce sera certainement celui qui va être au cœur
01:01:53de notre prochaine discussion
01:01:55ça y est, on vient de sortir de deux semaines
01:01:57de JO, d'euphorie, de joie
01:01:59de compétition, de sport avec des images
01:02:01qu'on ne croyait pas forcément
01:02:03apercevoir à nouveau un jour ensemble
01:02:05des gens heureux de porter un drapeau français
01:02:07des gens qui chantaient la marseillaise
01:02:09une grande habitude en France
01:02:11ça a été étonnant, donc la question est très simple
01:02:13et on vous attend au 0826 300 300
01:02:15également sur l'application Sud Radio et via nos réseaux sociaux
01:02:17quel héritage
01:02:19on va réussir à tirer de ces JO
01:02:21d'un point de vue sécuritaire, d'un point de vue des valeurs
01:02:23d'un point de vue patriotique
01:02:25et peut-être même d'un point de vue politique
01:02:27tout de suite sur Sud Radio
01:02:29Sud Radio, les débats de l'été
01:02:3110h-13h, Maxime Liédo
01:02:33et le numéro qui est indispensable pour
01:02:35venir dialoguer avec nous, et évidemment je vous encourage
01:02:37à venir le faire, c'est au
01:02:390826 300 300
01:02:41vous avez également l'application Sud Radio
01:02:43ou même tout simplement les réseaux sociaux, vous savez
01:02:45qui est autour de la table ce matin, Jean-Philippe Dubouin-Clément
01:02:47maire UDU de Maine-Sy, vice-président
01:02:49de la région Île-de-France, Christophe Selzer, directeur
01:02:51du think-tank libéral Génération Libre
01:02:53et Noémie Allioua, journaliste
01:02:55et séisme, donc dès que vous avez quelque chose
01:02:57qui vient vous agresser un peu l'oreille, une parole
01:02:59poil à gratter ou au contraire, quelque chose, une parole
01:03:01salutaire que vous attendiez depuis tellement
01:03:03longtemps, ça ne m'étonnerait pas que vous la trouviez sur
01:03:05Sud Radio, on se parle le vrai, et on va
01:03:07vraiment entrer dans les débats
01:03:09très politiques bien sûr, mais aussi très
01:03:11polémiques, se pose quand même la question
01:03:13Emmanuel Macron parle dans l'équipe ce matin
01:03:15il dit qu'il va mettre plus d'argent sur le sport
01:03:17il dit que le contexte politique
01:03:19n'a finalement pas tellement eu de conséquence
01:03:21sur l'ambiance dans lequel
01:03:23le pays a réussi à se plonger
01:03:25mais il y a la question de l'héritage
01:03:27en sport, en économie, d'un point de vue
01:03:29sécuritaire notamment, moi c'est ce qui
01:03:31me frappe, le nombre de personnes qui étaient
01:03:33satisfaits de se balader en voyant
01:03:35des policiers à tous les coins de rue, des barrières
01:03:37je n'irai pas jusque au fait que
01:03:39le QR code était devenu
01:03:41quelque chose qu'on appréciait, mais des gens ont dit
01:03:43finalement, on s'y habitue
01:03:45est-ce que ça, ça doit faire partie des choses qu'on doit garder
01:03:47pour nous Christophe Selzer ?
01:03:49Les QR code ne m'ont pas tellement choqué en fait
01:03:51alors je dis ça, c'est un peu
01:03:53contre-intuitif avec tout ce qu'on défend
01:03:55au moment des
01:03:57libertés, enfin pardon
01:03:59du déconfinement et du Covid
01:04:01on avait avec Génération Limit Montagne Observatoire des libertés
01:04:03pour s'assurer qu'on retrouverait tout
01:04:05on a à peu près tout retrouvé d'ailleurs
01:04:07là quelque part, c'est pas tant
01:04:09le système du QR code en tant que tel
01:04:11qui m'a dérangé, ni même l'utilisation
01:04:13de l'intelligence artificielle
01:04:15mais c'est
01:04:17comment dire, c'est le fait que
01:04:19en raison de choses qu'on a passé il y a longtemps
01:04:21après le Bataclan, après les
01:04:23grands attentats terroristes qu'on a rentré dans le droit commun
01:04:25c'est des enquêtes administratives
01:04:27sans passage devant le juge qui ont fait
01:04:29que, moi je suis quelques avocats
01:04:31pénalistes sur X
01:04:33enseignement Twitter, qui expliquent
01:04:35qu'il y a des gens qui n'ont pas pu accéder à certaines
01:04:37cérémonies parce qu'ils
01:04:39avaient fait trois tweets contre
01:04:41les méga bassines, donc ça, ça m'inquiète vraiment
01:04:43ce qui m'inquiète aussi c'est l'utilisation
01:04:45effectivement de l'intelligence artificielle
01:04:47donc on l'a fait avec des
01:04:49caméras augmentées, donc c'était pas des
01:04:51identifications de personnes à la volée
01:04:53encore heureux, d'ailleurs c'est des
01:04:55garde-fous qui avaient été mis pour cette
01:04:57loi spéciale votée il y a un peu plus d'un
01:04:59an, et qui continuera d'ailleurs
01:05:01à être expérimentée jusqu'à mars
01:05:032025 je crois, mais on
01:05:05met effectivement un premier pas dans
01:05:07la porte, en commençant
01:05:09à utiliser de l'intelligence artificielle pour
01:05:11la sécurité publique. Après tout ce
01:05:13qui est barrières en amont...
01:05:15Ça c'est des choses qu'on va regarder absolument
01:05:17qu'on va essayer de mesurer
01:05:19dont on rendra compte l'an prochain
01:05:21donc là, un vrai point
01:05:23de vigilance, mais les QR codes
01:05:25les barrières 5 jours en amont de la
01:05:27cérémonie d'ouverture pour une cérémonie
01:05:29pour un événement aussi extraordinaire
01:05:31et au risque, compte tenu
01:05:33de la demande de toute façon des populations
01:05:35occidentales de sécurité
01:05:37ça me paraissait pas
01:05:39complètement en mesure. Donc vigilance, alerte sur
01:05:41tout ce qu'on a pu voir en termes de sécurité
01:05:43Exactement, les caméras augmentées, l'utilisation
01:05:45de l'intelligence artificielle...
01:05:47A beaucoup de gens, notamment des femmes
01:05:49qui disaient mais moi ça faisait très longtemps
01:05:51que je n'étais pas sorti un peu tard le soir dans Paris
01:05:53où je me sentais beaucoup plus en sécurité que d'habitude
01:05:55est-ce qu'on peut lui opposer tous les arguments que
01:05:57vous venez d'évoquer, la caméra augmentée
01:05:59l'utilisation de l'intelligence artificielle
01:06:01parce qu'il y a aussi malheureusement des choses
01:06:03très concrètes. Tout simplement c'est parce qu'on a
01:06:05énormément de policiers dans les rues de Paris
01:06:07donc après c'est un choix politique
01:06:09quelque part, police, défense, justice
01:06:11c'est les fonctions régaliennes de l'Etat
01:06:13simultanément c'est ce qui pèse le moins
01:06:15dans les dépenses publiques en France parce qu'on est
01:06:17un Etat pro-finance considérable
01:06:19c'est des choix politiques. Est-ce qu'on veut mettre plus d'argent
01:06:21pour mettre plus de policiers ? Pourquoi pas
01:06:23mais je préfère limite encore ça
01:06:25est-ce qu'on généralise des dispositifs par reconnaissance
01:06:27faciale où tout le monde devient suspect
01:06:29avec derrière des outils
01:06:31des fichiers qui peuvent
01:06:33être piratés, qui sont centralisés
01:06:35qui peuvent être utilisés à d'autres fins
01:06:37par d'autres gouvernements à l'avenir
01:06:39je préfère encore qu'on mette plus de policiers
01:06:41c'est-à-dire assurer davantage
01:06:43les fonctions régaliennes
01:06:45quitte peut-être à penser autrement
01:06:47d'autres fonctions de l'Etat
01:06:49qui ne relèvent pas
01:06:51de l'Etat nécessairement. Quel héritage
01:06:53pour la sécurité, j'aimerais que vous réagissiez autour de la table
01:06:55à cette petite phrase prononcée par
01:06:57Gérald Darmanin, c'était hier aux abords du
01:06:59Stade de France. Ce que je peux vous dire d'abord c'est
01:07:01l'extrême mobilisation des préfets
01:07:03je remercie M. le préfet de la région Île-de-France
01:07:05M. le préfet de police, le centre du préfet de département
01:07:07de la police et de la gendarmerie
01:07:09qui ont pris beaucoup sur leurs
01:07:11vacances puisque nous avons refusé
01:07:13100% des congés des policiers et des gendarmes
01:07:15pour pouvoir avoir cette masse
01:07:17de policiers et de gendarmes
01:07:19présents partout sur le territoire national
01:07:21pour les Jeux Olympiques mais aussi en dehors des sites
01:07:23olympiques puisque les Français on peut partir en vacances
01:07:25dans leur lieu touristique habituel
01:07:27sans avoir moins de sécurité
01:07:29Et Gérald Darmanin
01:07:31poursuit en disant en réalité la France est un
01:07:33très grand pays de sécurité
01:07:35Est-ce que vous en tant que citoyen
01:07:37ça peut être des phrases qui vous interpellent
01:07:39ou justement vous faites partie des gens qui sont
01:07:41dans une demande de sécurité permanente
01:07:43et c'est plutôt rassurant Noémie Allioua ?
01:07:45Lui c'est M. Sécurité du gouvernement donc on ne peut pas
01:07:47vraiment s'étonner qu'il voit si vous voulez
01:07:49la politique à travers ce prisme là
01:07:51Ce qui est intéressant c'est de voir
01:07:53que ça marche en fait
01:07:55Il a expliqué qu'il y a eu un
01:07:57un déploiement très important
01:07:59de sécurité
01:08:01dans notre pays notamment dans la capitale
01:08:0330 000 gendarmes et policiers qui ont été
01:08:05mobilisés pour sécuriser les Jeux Olympiques
01:08:07et on s'est rendu compte
01:08:09il l'a dit Gérald Darmanin, qu'il y a eu une chute
01:08:11très importante du taux
01:08:13de délinquance dans Paris
01:08:15et même en Ile-de-France plus largement
01:08:17Donc qu'est-ce que ça veut dire tout simplement ?
01:08:19Ça veut dire que quand on met les moyens en termes de sécurité
01:08:21la vie devient quand même beaucoup plus simple
01:08:23On sait ce qui peut fonctionner
01:08:25Ces Jeux Olympiques nous ont montré
01:08:27que lorsque les moyens étaient déployés
01:08:29de façon assez importante
01:08:31dans ces questions-là, ça fonctionnait
01:08:33Donc ça veut dire que maintenant
01:08:35les Parisiens et les Français plus généralement vont demander
01:08:37exactement que les mêmes moyens
01:08:39soient mis à disposition
01:08:41pour leur sécurité
01:08:43On ne peut pas passer d'un moment
01:08:45où il y a une chute de la délinquance
01:08:47à un retour à la délinquance quand on sait
01:08:49ce qu'il faut faire pour la faire baisser
01:08:51Parce qu'effectivement, pouvoir sortir le soir
01:08:53quand on est une femme ou même quand on est un homme
01:08:55sans se poser la question de savoir si j'ai le budget
01:08:57pour prendre un chauffeur
01:08:59ou me ramener ensuite chez moi
01:09:01est-ce que j'ai une bombe lacrymogène dans mon sac
01:09:03toutes ces questions malheureusement
01:09:05qu'on doit se poser quand on habite un certain quartier
01:09:07Eh bien oui, aujourd'hui
01:09:09les Français vont demander
01:09:11est-ce que cette sécurité qui a été mise en place
01:09:13et qui a fonctionné, continue après les Jeux Olympiques
01:09:15Et puis on a vu des images très surprenantes
01:09:17On ne peut pas dire que les liens ou le rapport
01:09:19comme on dit, police-population ces derniers mois
01:09:21voire ces dernières années, a été formidablement
01:09:23vendu. Il y a eu les gilets jaunes
01:09:25on a eu des manifestations de policiers et de pompiers
01:09:27sur lesquels les pompiers se faisaient gazer
01:09:29on a eu des images vraiment terribles
01:09:31Vous d'un point de vue sécuritaire ou même d'un point de vue
01:09:33on va dire policier, qu'est-ce que vous en pensez
01:09:35Jean-Philippe Dubois Clément ? Quel héritage vous pensez
01:09:37qu'on va réussir à attraper, à conserver de tout ça ?
01:09:39Déjà ça a permis de
01:09:41remontrer qu'on est dans un pays où la
01:09:43très grande majorité des gens soutient
01:09:45leurs forces de l'ordre, la très grande majorité
01:09:47des Français soutient leurs policiers
01:09:49leurs gendarmes, leurs policiers municipaux
01:09:51leurs pompiers soutiennent toutes celles et ceux
01:09:53qui les protègent, première chose
01:09:55Deuxième chose
01:09:57si on parle d'héritage
01:09:59des jeux sur le sujet
01:10:01on a montré qu'effectivement on est
01:10:03dans un pays où parfois il peut y avoir
01:10:05des sentiments d'insécurité
01:10:07on est dans un pays où on peut parfaitement créer
01:10:09un sentiment de sécurité totale
01:10:11ce qui a été fait dans Paris et autour de Paris
01:10:13pendant les Jeux Olympiques
01:10:15ça n'est pas aujourd'hui si on se dit les choses
01:10:17honnêtement quelque chose de reproductible
01:10:19pour pouvoir arriver à avoir une telle
01:10:21mobilisation de forces de l'ordre c'est les congés
01:10:23de l'ensemble des policiers, gendarmes
01:10:25etc. qui ont été bloqués
01:10:27pendant toutes les périodes des JO
01:10:29avec des congés qui ont dû être éclusés
01:10:31au mois de juin et qui vont l'être jusqu'à la fin
01:10:33de l'année, ça a été
01:10:35énormément de forces
01:10:37de gendarmes et de policiers qui ont été rapatriés
01:10:39des régions en Ile-de-France
01:10:41ou autour des sites
01:10:43des JO avec des hébergements
01:10:45temporaires qui ont été mis en place, c'est-à-dire que c'est un
01:10:47effort particulier qui a été produit
01:10:49par le pays pour permettre
01:10:51le niveau de sécurisation
01:10:53alors moi je crois que ce qui est
01:10:55ce qu'on peut retirer de ça
01:10:57ce ne sera pas de dire que le niveau de sécurisation
01:10:59des JO pourra être tenu
01:11:01en temps normal tout le temps
01:11:03certes on rêverait, oui mais après
01:11:05c'est quel coût, on va se poser la question dans quelques
01:11:07mois du coût des JO parce que c'est la seule chose
01:11:09sur laquelle on aura peut-être des interrogations
01:11:11c'est combien ça a coûté tout ça en bout de course
01:11:13mais c'est quelque chose
01:11:15qui en l'état actuel, hors choix
01:11:17politique majeur par rapport à ce qui sont
01:11:19les boucliers sociaux en termes de dépenses publiques
01:11:21est-ce qu'on fait des vases communicants
01:11:23l'argent miraculeux ça n'existe pas
01:11:25c'est pas forcément quelque chose de reproductible
01:11:27mais la réalité
01:11:29c'est que ça a montré que les Français
01:11:31aiment leur police, veulent plus de sécurité
01:11:33et ça pose la question
01:11:35effectivement des doctrines de maintien de l'ordre
01:11:37des déploiements de maintien de l'ordre
01:11:39et malgré tout de l'usage de la vidéo
01:11:41de l'usage de l'intelligence artificielle
01:11:43tout ne peut pas être fait n'importe comment, je vous rejoins
01:11:45mais on a aussi des possibilités
01:11:47d'améliorer les choses, de gagner
01:11:49en sécurité de manière intelligente
01:11:51en respectant les droits fondamentaux des gens
01:11:53Christophe, c'est le directeur du think tank libéral Génération Libre
01:11:55est-ce que vous, quand vous entendez Gérald Darmanin
01:11:57qui dit en fait nous sommes un très grand pays de sécurité
01:11:59est-ce que ça ne vient pas affronter cette
01:12:01grande image qui est que nous sommes un grand
01:12:03pays de liberté, de droit avant d'être un pays
01:12:05de sécurité, c'est un discours qu'on a quand même
01:12:07beaucoup entendu peut-être qu'on a laissé
01:12:09instaurer dans la société ?
01:12:11Encore une fois, il est dans son rôle
01:12:13mais il est là pour
01:12:15défendre la sécurité
01:12:17mais ce qui moi effectivement me perturbe
01:12:19c'est que d'abord on a mis des moyens
01:12:21colossaux, c'est
01:12:23hors normes, ça va difficilement être
01:12:25reproductible sauf à faire d'autres choses, ça a été très bien
01:12:27dit par vous
01:12:29on était
01:12:31quasiment, enfin un policier
01:12:33pour je ne sais pas quelques
01:12:3520-30 habitants, je sais que probablement le ratio a été
01:12:37fait mais c'est incroyable
01:12:39sauf à vouloir ça
01:12:41il faut accepter qu'il n'y a pas
01:12:43de risque zéro absolu
01:12:45et même en dépit de tout
01:12:47ce qu'on a mis comme moyens, on n'était
01:12:49pas à l'abri d'un énorme
01:12:51attentat qui n'aurait pas été déjoué parce qu'on ne peut
01:12:53pas tout déjouer et qu'on a des attentats
01:12:55islamistes y compris chez les talibans
01:12:57en Afghanistan, qu'on en a en Russie
01:12:59de toute façon on n'aura jamais ce risque
01:13:01zéro là, je pars sur
01:13:03des gros risques
01:13:05après sur le quotidien
01:13:07du fonctionnement de la police ou de la justice
01:13:09effectivement il y a énormément de choses à améliorer
01:13:11peut-être davantage de moyens
01:13:13ou de meilleures allocations de moyens
01:13:15peut-être qu'on n'a pas besoin de mettre la police
01:13:17sur les drogues et sur le cannabis
01:13:19peut-être qu'on peut d'ailleurs gagner du temps
01:13:21en faisant comme ça, je pense qu'il faut aussi
01:13:23améliorer la justice mais il faut faire tout ça
01:13:25dans le cadre de l'état de droit
01:13:27il y a quand même une inquiétude
01:13:29vigilance sur ce qui vient d'être fait
01:13:31mais encore une fois on a eu des cas
01:13:33cette année
01:13:35en ce moment même
01:13:37on a signé à résidence avant une manifestation
01:13:39avant un événement sans passage devant
01:13:41le juge administratif
01:13:43on a interdit des accès sans passage
01:13:45parce qu'on a voté des lois en 2017
01:13:47suite au Bataclan
01:13:49si je suis un peu schématique, on a déjà restreint
01:13:51les libertés fondamentales, les libertés publiques
01:13:53il ne faudrait pas en gros qu'à chaque événement
01:13:55même à chaque traumatisme on prenne l'habitude
01:13:57comme ça, on prenne des réflexes
01:13:59sur l'intelligence artificielle il va falloir
01:14:01voir le bilan, j'espère que ça n'a pas été
01:14:03utilisé de façon un peu cachée
01:14:05pour faire de l'identification d'individus
01:14:07parce qu'on aura tout fait
01:14:09de justifier des caméras augmentées
01:14:11partout pour verbaliser
01:14:13en direct le piéton qui a mal traversé
01:14:15parce que c'est quelque chose que technologiquement
01:14:17on est déjà en capacité de faire en Chine
01:14:19qu'on pourrait faire en France
01:14:21alors pourquoi pas, c'est une vraie question à se poser
01:14:23moi je ne suis pas favorable
01:14:25Fin des Jeux Olympiques, de quelle société
01:14:27souhaitez-vous hériter ? Vous n'arrêtez pas de nous appeler
01:14:29au standard 0826 300 300
01:14:31on va les rejoindre juste après une courte
01:14:33pause. Arnaud Devagne qui a été
01:14:35frappé par le patriotisme, je pense qu'on est
01:14:37quelques-uns également à le penser autour de la table
01:14:39et André dans l'Haute-Hégaronne qui a été
01:14:41prof de sport et même sportif de haut niveau
01:14:43et lui il espère, mais il espère à tout prix
01:14:45qu'on va mettre le fameux pognon de dingue
01:14:47sur le sport, on en a déjà parlé sur Sud Radio
01:14:49à tout de suite.
01:14:55Et on est ensemble jusqu'à midi, vous nous appelez
01:14:570800 26 300
01:14:59300 sur l'application Sud Radio et même
01:15:01sur les réseaux sociaux, vous nous interpellez, on est avec
01:15:03Arnaud Devagne, bonjour Arnaud !
01:15:05Bonjour, bonjour Sud Radio !
01:15:07Merci beaucoup
01:15:09d'être avec nous, heureux de vous accueillir
01:15:11au standard. Vous, vous avez été frappé
01:15:13par le patriotisme pendant ces JO.
01:15:15Frappé ?
01:15:17Oui, parce que si vous voulez, on se rend
01:15:19compte que les Français ont besoin de faire
01:15:21nation et donc
01:15:23ces Jeux Olympiques
01:15:25on sent bien que derrière le drapeau tricolore
01:15:27on sent tout le peuple français
01:15:29derrière ses athlètes, par-delà
01:15:31les disciplines, les couleurs de peau, etc.
01:15:33Donc faire nation, c'est ça.
01:15:35Et c'est pas une société
01:15:37orwellienne avec des caméras partout
01:15:39parce qu'il ne faut pas oublier que pendant
01:15:41que les JO se déroulaient à Paris
01:15:43tous les éléments perturbateurs
01:15:45entre guillemets, étaient exfiltrés
01:15:47en province. Donc on comprend
01:15:49que ce soit calme
01:15:51et tranquille avec
01:15:53un policier et un gendarme
01:15:55tous les 100 mètres, vous voyez.
01:15:57Donc vous, en réalité, vous espérez quoi
01:15:59de l'héritage ? Qu'est-ce que vous espérez
01:16:01qu'on retienne de ces deux semaines
01:16:03d'euphorie, de joie ? Vous nous dites quoi, finalement ?
01:16:05La sécurité ? On a mis
01:16:07les éléments perturbateurs en région ?
01:16:09Quoi ? Attention au retour de bâton ? Ou justement
01:16:11vous vous dites, mais pitié, qu'on garde un peu cet élan
01:16:13patriotique, qu'on arrive à en faire notre quotidien ?
01:16:15Oui, c'est ça.
01:16:17Faire nation, c'est ça.
01:16:19Comme ça a toujours été. On a quand même
01:16:21près de 1000 ans d'histoire.
01:16:23Ça mérite d'être mis en valeur.
01:16:25De toute façon, est-ce que tout le monde
01:16:27se retrouve derrière notre belle histoire,
01:16:29notre beau roman national ?
01:16:31Camarade Arnaud, il y a Jean-Philippe Duboin-Clément
01:16:33qui veut dialoguer avec vous.
01:16:35Je suis assez d'accord avec ce que vous dites, Arnaud.
01:16:37On a eu une vague de patriotisme heureux et positif.
01:16:39Souvent, on est dans un pays où on a
01:16:41le patriotisme triste
01:16:43ou renfrogné.
01:16:45On parle de ce qui va pas,
01:16:47de ce qui faut pas, de ce qu'il devrait faire
01:16:49pour qu'on puisse faire nation, qu'on puisse faire
01:16:51pays ensemble. Et là, pendant
01:16:5315 jours, on a eu le sentiment
01:16:55qu'on était capables de vivre ensemble,
01:16:57avec des objectifs communs, avec de belles choses
01:16:59à partager. C'était extrêmement
01:17:01positif. Et moi, je crois
01:17:03à ce qui est heureux plus qu'à ce qui est triste.
01:17:05Clairement, je vous suis.
01:17:07Je vous suis.
01:17:09Je vous suis.
01:17:11C'est pas la société orwellienne,
01:17:13avec des caméras partout,
01:17:15qui va rééquilibrer notre
01:17:17histoire, vous voyez.
01:17:19Et vous trouvez que ça a été un peu récupéré politiquement,
01:17:21le patriotisme qu'on a aperçu
01:17:23dans la région ?
01:17:25Non, ça n'a pas été récupéré politiquement.
01:17:27Ça devrait couvrir
01:17:29la totalité du paysage politique.
01:17:31Ça devrait mettre tout le monde d'accord,
01:17:33contrairement à ce que pouvait dire
01:17:35Noemi Alioua, que certains politiques
01:17:37s'indignent éventuellement de certaines choses.
01:17:39Vous n'avez peut-être pas trouvé ça normal, vous non plus ?
01:17:41Oui, il y a de l'anti-France
01:17:43au niveau politique,
01:17:45qui sont avec
01:17:47des belles écharpes tricolores.
01:17:49Ça a pu vous choquer, ça, par exemple ?
01:17:51Ah oui, moi, ça me choque.
01:17:53Ça me choque.
01:17:57C'est une solidarité
01:17:59derrière le drapeau.
01:18:01Le drapeau tricolore, il est autorisé sur un maillot
01:18:03d'athlète, mais il n'est pas autorisé dans la rue.
01:18:05Expliquez-moi pourquoi.
01:18:07Vous faites l'éloge du patriotisme.
01:18:09Arnaud, merci de nous avoir appelés
01:18:11sur Sud Radio, et merci
01:18:13de nous écouter en plein milieu du mois d'août,
01:18:15et de participer comme ça à nos débats.
01:18:17Arnaud a raison, Noemi, c'est l'élan du patriotisme.
01:18:19On doit le retrouver maintenant partout.
01:18:21Vous savez, le seul jour dans l'année où on a le droit
01:18:23de mettre la France dans ce pays, c'est le 14 juillet.
01:18:25Le 14 juillet, vous avez le droit de sortir
01:18:27les drapeaux, de chanter la Marseillaise,
01:18:29de dire merci à l'armée, à nos soldats
01:18:31qui se battent pour nous à l'étranger, etc.
01:18:33C'est le seul jour. Et c'est vrai que les autres jours,
01:18:35on a l'impression qu'il y a
01:18:37une forme de honte nationale
01:18:39avec des partis politiques
01:18:41qui voudraient
01:18:43que ce patriotisme n'existe pas.
01:18:45Je rejoins complètement le témoignage
01:18:47de notre auditeur.
01:18:49Ça fait du bien, ça rassemble
01:18:51un pays, une nation,
01:18:53peu importe d'ailleurs les racines des gens.
01:18:55C'est ça qui est beau dans
01:18:57l'idéal républicain français, c'est cette idée
01:18:59que peu importe, au fond, nos racines
01:19:01biologiques, nous sommes français.
01:19:03À partir du moment où nous
01:19:05l'avons décidé, il y a une beauté
01:19:07là-dedans, et justement...
01:19:09Il faut être en capacité de la célébrer en permanence.
01:19:11Exactement, et de se rassembler là-dessus.
01:19:13Christophe Selzer, à ce qu'avait dit le camarade
01:19:15au téléphone et à ce que vient de dire Noémie Allioua.
01:19:17Sauf à rentrer en guerre
01:19:19contre un ennemi commun, c'est très compliqué
01:19:21de faire nation, de trouver quelque chose.
01:19:23Et le sport, c'est une occasion en or.
01:19:25Et ces JO ont été une occasion en or,
01:19:27un peu comme la Coupe du monde de 98.
01:19:29Je me rappelle, je devais avoir 6 ou 7 ans, quelque chose comme ça.
01:19:31C'est des moments incroyables.
01:19:33On se rappelle d'une ferveur.
01:19:35Donc ça permet effectivement de faire nation
01:19:37sans se trouver un ennemi
01:19:39commun, à tort ou à raison d'ailleurs,
01:19:41sans chercher
01:19:43à imposer un récit global
01:19:45politique ou culturel ou religieux.
01:19:47En fait, c'est une nation
01:19:49qui fait nation par le sport.
01:19:51Et c'est super. Mais je pense que ça montre aussi en creux
01:19:53en France, effectivement, la difficulté
01:19:55à extérioriser, à verbaliser
01:19:57un certain nombre d'identités.
01:19:59C'est vrai sur le drapeau français.
01:20:01On peut être même très gêné
01:20:03de mettre son drapeau français à la fenêtre
01:20:05parce qu'on va être assimilé à l'extrême-droite
01:20:07ou je ne sais pas quoi.
01:20:09Mais c'est vrai aussi sur la religion.
01:20:11Je pense que ça a aussi un bon angle
01:20:13pour apprendre la question du voile.
01:20:15Mais on a un problème avec l'extériorisation
01:20:17des identités en France.
01:20:19Contrairement à beaucoup d'autres pays du monde.
01:20:21Vous allez aux Etats-Unis, n'importe qui va sortir
01:20:23le drapeau américain.
01:20:25C'est même devant chaque petite maison.
01:20:27Nous on va acheter la baguette le matin,
01:20:29eux ils mettent sur leur fenêtre leur drapeau américain.
01:20:31Je pense qu'on a raison de faire une histoire de ce drapeau français
01:20:33où c'est dommage qu'on ne puisse pas le sortir facilement.
01:20:35Mais de la même façon, on a aussi raison
01:20:37de dire que c'est dommage
01:20:39de diaboliser le voile,
01:20:41de diaboliser la kippa.
01:20:43Il y a un vrai sujet là-dessus.
01:20:45Je pense qu'en France,
01:20:47alors même qu'on parle de tout,
01:20:49qu'on est un pays très libre,
01:20:51il y a une forme de diminution
01:20:53généralisée dans les espaces publics.
01:20:55On essaie d'avoir une neutralité, une égalité
01:20:57qui est un peu dommage.
01:20:59Jean-Philippe Duboin Clément, sur cette question,
01:21:01vous en tant que politique, en plus je rappelle que vous êtes maire UDI
01:21:03vice-président de la région Île-de-France,
01:21:05cette question du patriotisme, j'imagine qu'elle est souvent au cœur de votre action.
01:21:07La question du drapeau,
01:21:09on est dans un des pays au monde où il y a le plus de recul
01:21:11par rapport à l'utilisation
01:21:13du drapeau.
01:21:15Vous allez aux Etats-Unis,
01:21:17en Angleterre, en Italie, dans la plupart des pays.
01:21:19En Allemagne, dans la plupart des pays du monde,
01:21:21vous avez les drapeaux devant tous les bâtiments officiels.
01:21:23Beaucoup de gens ont les drapeaux chez eux.
01:21:25En France, effectivement, vous êtes souvent
01:21:27taxé d'être
01:21:29ultra-nationaliste sur des gens
01:21:31qui sortent le drapeau. C'est pas considéré comme ça
01:21:33à l'étranger.
01:21:35Expliquez-vous par exemple en tant que politique
01:21:37tout d'un coup ce rejet.
01:21:39On n'assume pas ce qu'on est. On a parfois un peu
01:21:41honte de ce qu'on est. On est un des plus grands
01:21:43pays au monde. On est un des pays qu'avons
01:21:45le plus fait pour la liberté
01:21:47dans le monde, pour des
01:21:49valeurs humanistes
01:21:51dans le monde. Et en fait, ça, on a du mal à l'assumer.
01:21:53On a du mal à assumer ce qu'on est
01:21:55aujourd'hui. Et puis, une chose
01:21:57qui est extrêmement vraie, qui a été
01:21:59dit avant et qui me faisait un peu
01:22:01bouillir, c'est
01:22:03qu'on est dans un pays aujourd'hui qui est malade de ne pas se projeter.
01:22:05C'est-à-dire qu'en fait, on se construit
01:22:07contre aujourd'hui.
01:22:09Avant d'imaginer des solutions pour...
01:22:11C'est très vrai, mais même dans les entreprises. Quand vous avez une nouvelle
01:22:13idée, on vous explique d'abord
01:22:15pourquoi c'est pas possible, plutôt que...
01:22:17Avant de se dire qu'on va le faire. Et on est
01:22:19dans un pays où aujourd'hui, bien souvent,
01:22:21on va faire en réaction.
01:22:23On va faire par réaction,
01:22:25par refus. Et on n'est pas
01:22:27capable aujourd'hui, et je pense que c'est ce dont crève
01:22:29ce pays, de se fixer des grands
01:22:31objectifs qui rassemblent. Plutôt que
01:22:33de dire, on veut pas ça, on veut pas
01:22:35ci, on veut pas
01:22:37telle réforme sociale, telle réforme
01:22:39sécuritaire, tel rapport à la
01:22:41religion, tel rapport à la société,
01:22:43tel rapport à l'aide sociale
01:22:45qui peut être apportée. On n'est pas
01:22:47capable aujourd'hui de se fixer des grands
01:22:49objectifs positifs pour dire,
01:22:51ensemble, on avance vers quelque chose.
01:22:53On se construit par opposition.
01:22:55Et je pense que si, demain, on arrive
01:22:57à sortir le pays de cette espèce de morosité
01:22:59ambiante, ce sera parce qu'on arrivera à construire
01:23:01avec des objectifs, peu importe les objectifs,
01:23:03mais à construire sur du positif,
01:23:05sur une envie de dire,
01:23:07on va reconstruire, on va faire des choses ensemble.
01:23:09Parce qu'on a envie de le faire.
01:23:11Je pense que le camarade André, qui nous appelle
01:23:13du Lot-et-Garenne, va être d'abord d'accord
01:23:15avec vous, Jean-Philippe. Bonjour, André.
01:23:17Bonjour, Emmanuel.
01:23:19Vous, vous êtes prof de sport,
01:23:21et justement, vous espérez
01:23:23réellement
01:23:25qu'on arrive à avoir cet héritage
01:23:27justement de nation sportive.
01:23:29Oui, alors,
01:23:31sur la sécurité, sur tout ça,
01:23:33je suis d'accord. Moi, je suis trinational.
01:23:35Je suis fils et petit-fils
01:23:37d'immigrés. Alors, si vous voulez,
01:23:39j'ai 87 ans.
01:23:41Je ne suis pas tout jeune.
01:23:43J'ai pratiqué la lutte
01:23:45pendant 22 ans.
01:23:47J'étais d'ailleurs international,
01:23:49FGT et autres. J'étais
01:23:51finaliste au championnat de France de lutte.
01:23:53En basket, j'étais cadre technique
01:23:55de la fédération pendant 20 ans
01:23:57en Picardie. Et si vous voulez,
01:23:59ce qui m'intéresse, je suis
01:24:01époustouflé, voire
01:24:03émerveillé par la tenue
01:24:05de nos sportifs. Je ne vais pas
01:24:07parler des conditions de sécurité, tout ça.
01:24:09Ce n'est pas mon truc.
01:24:11Vous voulez dire dans la tenue, dans l'attitude qu'ont nos sportifs ?
01:24:13Oui, pas que
01:24:15dans l'attitude, mais dans les efforts,
01:24:17dans tout ça. Il faut savoir ce que c'est
01:24:19qu'un athlète. Il faut savoir ce qu'il a donné
01:24:21depuis qu'il était jeune. Mais surtout,
01:24:23ce que je voudrais dire, c'est que
01:24:25en 1960,
01:24:27nous avons eu une dérouille d'enfer
01:24:29à Rome.
01:24:31Le général de Gaulle a mis en place...
01:24:33Il avait poussé un coup de gueule en disant qu'il n'y a pas de raison
01:24:35que la France soit au top niveau
01:24:37en termes... Enfin, il n'avait pas dit au top niveau, je vous rassure,
01:24:39mais il avait dit soit au sommet dans le domaine technologique,
01:24:41dans le domaine de la politique,
01:24:43soit visionnaire et qu'en sport, nous nous fassions
01:24:45humilier. Donc, il avait construit
01:24:47des milliers de stades, des milliers de piscines, etc.
01:24:49C'est à ça que vous pensez ?
01:24:51Il a mis en place des cadres techniques
01:24:53extraordinaires que nous n'avons
01:24:55plus maintenant. Enfin, on les a,
01:24:57mais ils sont tellement étatisés
01:24:59qu'ils en deviennent. Ils sont devenus
01:25:01des cadres rentables.
01:25:03Et ça, si vous voulez,
01:25:05ça ne favorise pas la liberté.
01:25:07Ça ne favorise pas...
01:25:09Un type comme Collet, par exemple.
01:25:11Sans Collet, je l'ai eu comme espoir.
01:25:13Alors, c'est vous dire que je le connais bien.
01:25:15J'ai joué de son club.
01:25:17Et si vous voulez, c'est un...
01:25:19C'est quelqu'un qui est né dans les clubs.
01:25:21Qui a grandi avec les clubs.
01:25:23Et ce qu'il y a aujourd'hui,
01:25:25et c'est ce que je vous ai dit ce matin,
01:25:27c'est l'impact
01:25:29que vont
01:25:31avoir les résultats
01:25:33de nos sportifs sur
01:25:35la formation.
01:25:37Oui, vous espérez qu'on mette de l'argent
01:25:39pour justement qu'on arrive
01:25:41à accompagner les talents ou même dans les infrastructures
01:25:43ou les cadres. Oui.
01:25:45Les cadres, les fédérations ont reçu beaucoup d'argent
01:25:47sans même maintenant.
01:25:49Je dis bien, ont reçu beaucoup d'argent.
01:25:51La fédération de basket que je connais très bien
01:25:53est passée, avec monsieur Minini,
01:25:55de 23 millions
01:25:57à 48 millions
01:25:59actuellement.
01:26:01Oui, c'est colossal.
01:26:03Alors, maintenant, je vais même dire autre chose.
01:26:05Je vais parler.
01:26:07Il faut que ça soit disséqué,
01:26:09que ça soit donné
01:26:11dans les clubs ruraux.
01:26:13Qu'un stage de petit,
01:26:15pour s'occuper des gamins
01:26:17ou s'occuper des filles,
01:26:19dans les clubs, ne soit pas
01:26:21à 800 euros la semaine, par exemple.
01:26:23Oui, et qu'on rende ça vraiment accessible.
01:26:25Oui, exactement.
01:26:27Je veux qu'on prenne conscience
01:26:29de ça, et je suis
01:26:31naturellement époustouflé, émerveillé
01:26:33par les résultats des sportifs, parce que
01:26:35beaucoup ont
01:26:37fait beaucoup d'efforts
01:26:39pour arriver au stade où ils en sont.
01:26:41Et puis, surtout,
01:26:43il y a les meilleurs éléments. Alors, bien sûr, je connais bien
01:26:45l'INS, je connais bien l'ANSEP,
01:26:47mais si vous voulez, les meilleurs athlètes
01:26:49sont obligés de partir.
01:26:51Ils vont aux Etats-Unis.
01:26:53Et on en a parlé beaucoup sur Sud Radio
01:26:55ces derniers jours. Merci beaucoup,
01:26:57André, pour votre témoignage, non seulement de
01:26:59connaisseurs, mais également votre témoignage
01:27:01émouvant. Noémie, a-t-il eu assez fou, cette passion,
01:27:03même après un certain âge,
01:27:05après avoir entraîné les plus grands, de dire
01:27:07« on arrive encore à être émerveillés », c'est sublime.
01:27:09Oui, et cette capacité aussi de se soucier
01:27:11de sa jeunesse, parce que c'était ça aussi
01:27:13qui était dit dans ce témoignage, et je trouve ça très important.
01:27:15Il va falloir accompagner toute cette jeunesse qui, aujourd'hui,
01:27:17rêve de faire du sport. Vous savez, le nombre de jeunes
01:27:19qui, en regardant Léon Marchand,
01:27:21se sont dit « j'aimerais faire de la natation »,
01:27:23et effectivement, il va falloir
01:27:25les aider, leur proposer des solutions
01:27:27pour que ce soit moins cher demain pour tous ces jeunes
01:27:29qui vont vouloir nager, parce qu'ils ont vu Léon Marchand
01:27:31avec des étoiles dans les yeux,
01:27:33et qu'ils aimeraient être demain, eux-mêmes,
01:27:35ces médaillés olympiques. Donc, il va falloir
01:27:37accompagner cette jeunesse et leur donner la capacité
01:27:39et la possibilité, eux aussi, de réaliser
01:27:41leurs rêves, parce que tout ce qui s'est passé
01:27:43au cours des Jeux olympiques
01:27:45et ces victoires qu'a eu la France,
01:27:47eh bien, ça va être
01:27:49des rêves aussi pour toute la jeunesse de demain.
01:27:51Jean-Philippe Duguan-Clément,
01:27:53le témoignage de ce monsieur est extraordinaire.
01:27:55C'est extraordinaire, parce qu'à 89 ans,
01:27:57il a toujours la foi, l'envie,
01:27:59comme il devait l'avoir à 15, à 20,
01:28:01ou à 30.
01:28:03Et moi, je crois que le sport, comme la culture,
01:28:05c'est des écoles de vie, c'est des choses
01:28:07qui permettent d'aller pousser
01:28:09certains à l'élite, mais qui permettent de donner
01:28:11un cadre à l'ensemble
01:28:13des gens, qui permettent de donner
01:28:15aussi des
01:28:17cadres de vie d'un point de vue sanitaire.
01:28:19Et c'est quelque chose d'extraordinaire.
01:28:21Christophe Salzer, le mot de la fin, avant
01:28:23qu'on fasse une pause et qu'on passe à notre dernier
01:28:25sujet sur la trêve politique. Je vais faire le libéral
01:28:27de service, mais je ne sais pas si ça a l'état de mettre
01:28:29plus d'argent dans le sport,
01:28:31de le dire comme ça, mais juste pour
01:28:33qu'on réfléchisse de deux mots.
01:28:35Ça a été un vrai débat,
01:28:37il y a eu les primes aux athlètes,
01:28:39la fiscalisation, il y a eu tous ces débats.
01:28:41Dès qu'on pense que quelque chose est bien, c'est forcément
01:28:43à l'état de mettre plus d'argent. Mais l'argent, c'est notre
01:28:45argent à tous, et ce n'est pas forcément
01:28:47à l'état, ça peut être aux collectivités, c'est tout
01:28:49simplement aux gens qui choisissent de mettre plus d'argent
01:28:51dans le sport plutôt que, je n'en sais rien, dans la musique.
01:28:53On n'est pas obligés toujours de tout faire
01:28:55reposer sur l'état, parce que je pense que c'est quand même
01:28:57un de nos grands problèmes en France.
01:28:59Et c'est ce que disait le camarade André quand il nous a appelés
01:29:01et en plus, maintenant, il y a le problème
01:29:03de la rentabilité, c'est-à-dire que les
01:29:05quelques personnes privées qui mettent de l'argent
01:29:07dans le sport, ils n'acceptent pas que
01:29:09très vite, à une échelle très courte, la piscine
01:29:11ne soit pas rentable, que le club sportif soit pas rentable.
01:29:13Or, malheureusement, c'est parfois un peu
01:29:15le lot qu'on doit supporter
01:29:17pour que la France se transforme
01:29:19en une nation de sport, et on le verra.
01:29:21Dans quelques instants, sur Sud Radio, le débat
01:29:23que vous attendez, qui est très politique, Emmanuel
01:29:25Macron reçoit toute une flopée de personnes,
01:29:27les organisateurs, les politiques, les
01:29:29ministres, les sportifs, pour faire un peu
01:29:31le bilan des Jeux Olympiques, la trêve politique.
01:29:33Jusqu'à quand ? Ben ça, c'est ce qu'on va
01:29:35vous poser comme question au standard. 0 826
01:29:37300 300 et dans quelques instants, sur Sud Radio.
01:29:39Sud Radio
01:29:41Les débats de l'été
01:29:4310h-13h, Maxime Liédo
01:29:45Et les débats se poursuivent en coulisses
01:29:47et on a encore une dizaine de minutes avec vous
01:29:49pour les grands débats de l'été. Autour de la table, Jean-Philippe
01:29:51Douan-Clément, un maire UDH de Maine-Saint-Denis.
01:29:53Merci beaucoup. Vice-président aussi de la région Ile-de-France
01:29:55Christophe Selzer, directeur du think tank
01:29:57Libéral Génération Libre. Et Noemi
01:29:59Alioa, journaliste. Essayiste.
01:30:01J'aimerais qu'on parle avec vous du sujet
01:30:03qui, de toute façon, est en lames de fond et on va pas
01:30:05se mentir, c'est un peu l'éléphant au milieu du magasin
01:30:07de porcelaine. On prie pour que rien ne soit
01:30:09cassé, mais ça risque d'être beaucoup plus brutal
01:30:11que prévu. C'est évidemment la politique.
01:30:13Emmanuel Macron donne un entretien dans
01:30:15l'équipe. Il nous le dit. Je pense qu'on est devenus
01:30:17de manière irréversible une nation de sport.
01:30:19J'espère qu'on va avoir dans les prochains
01:30:21mois, on va dire, un nom gouvant. Les Français et les
01:30:23Françaises étaient au rendez-vous. Il y a eu cet effet
01:30:25de nation, on va dire, qui
01:30:27permet de croire que tout est possible. Vous, autour
01:30:29de la table, si on doit parler un peu
01:30:31politique, est-ce que vous croyez que
01:30:33la trêve peut durer ?
01:30:35Moi, je pensais déjà qu'il n'y a pas eu de trêve.
01:30:37Il n'y a pas eu de trêve.
01:30:39Il y a eu une trêve d'un point de vue
01:30:41occupation des médias, mais entre la
01:30:43sursaturation des Jeux Olympiques, le mois d'août,
01:30:45les vacances, c'est quelque chose qui est normal.
01:30:47On voit qu'il y a eu une pseudo
01:30:49première ministre du nouveau Front Populaire
01:30:51qui a passé son été, plutôt qu'à
01:30:53prendre des vacances et à mettre des tongs
01:30:55et à faire campagne.
01:30:57On a des impétrants à droite
01:30:59ou au centre droit qui passent
01:31:01leur été au coup de fil
01:31:03à gauche, à droite, pour essayer
01:31:05eux-mêmes de... La trêve politique
01:31:07elle n'a pas eu lieu, y compris le Président
01:31:09de la République lui-même, quand il fait
01:31:11ses allers-retours entre les sites
01:31:13olympiques et Brégançon avec
01:31:15l'utilisation de l'image,
01:31:17la participation aux remises
01:31:19de médailles. On voit qu'il n'y a pas de trêve politique.
01:31:21Il n'y a pas d'agression,
01:31:23il n'y a pas d'agressivité. Le bruit
01:31:25politique a été plus faible,
01:31:27mais il n'y a pas eu de trêve politique.
01:31:29Maintenant, ce sur quoi on va rentrer, c'est
01:31:31on va revenir politiquement
01:31:33à la réalité, qui est de dire
01:31:35qu'on n'a pas de gouvernement, puisque c'est un gouvernement
01:31:37qui n'est plus de plein exercice, qui assure
01:31:39les affaires courantes depuis maintenant
01:31:41un mois et qui va encore continuer
01:31:43à le faire. On n'a pas de budget.
01:31:45Le 1er octobre prochain, c'est-à-dire
01:31:47dans un mois et demi, le budget
01:31:49de la France doit être présenté au Parlement.
01:31:51On n'a pas de budget,
01:31:53on n'a pas de gouvernement, il n'y a pas de
01:31:55majorité à l'Assemblée.
01:31:57Comment est-ce qu'on va
01:31:59affronter ça ? Le Président de la République
01:32:01va rentrer dans une phase de consultation
01:32:03la semaine prochaine pour essayer
01:32:05de proposer des solutions
01:32:07aux partis politiques et au Parlement.
01:32:09Tout ça, on voit que
01:32:11c'est extrêmement ténu et qu'on va rentrer
01:32:13dans le dur dans les semaines qui viennent.
01:32:15Christophe Zelzer.
01:32:17C'est vraiment une situation compliquée
01:32:19parce que les parlementaires eux-mêmes
01:32:21de fait,
01:32:23n'arrivent pas à se mettre d'accord. Les partis politiques
01:32:25n'arrivent pas à se mettre d'accord pour imposer
01:32:27un non avec une majorité
01:32:29à l'Assemblée. Le Président
01:32:31a beau jeu de renvoyer la responsabilité
01:32:33aux députés élus, mais en même temps
01:32:35la Ve République étant très souple,
01:32:37en réalité, ce choix-là
01:32:39pour le coup lui appartient.
01:32:41Il lui appartient vraiment et il lui appartient
01:32:43aussi de trouver des solutions
01:32:45inimaginées,
01:32:47c'est-à-dire d'aller chercher
01:32:49une femme ou un homme politique,
01:32:51ou pas politique d'ailleurs, en le chargeant
01:32:53de nommer un gouvernement. En réalité,
01:32:55Macron a beaucoup plus de pouvoir,
01:32:57de créativité, j'allais dire.
01:32:59Vous pensez même qu'il peut laisser traîner pendant de longues semaines
01:33:01jusqu'à pouvoir justement profiter
01:33:03de cette vague un peu...
01:33:05À la Ve République étant souple, il y a le problème du budget,
01:33:07de comment on fait passer le budget, mais effectivement,
01:33:09rien n'est écrit.
01:33:11C'est un de mes grands combats, un des grands combats
01:33:13parce qu'on a quand même un vrai problème
01:33:15de dispersion du pouvoir et de séparation
01:33:17des pouvoirs exécutifs et législatifs.
01:33:19On est dans une forme de flou constitutionnel
01:33:21qui peut durer, pas durer.
01:33:23Qui permet au Président de la République de faire un peu ce qu'il veut.
01:33:25Voilà, exactement. Après, démocratiquement, je pense que
01:33:27ça urge quand même
01:33:29de nommer un nouvel gouvernement, parce que
01:33:31quelles que soient les bonnes ou mauvaises raisons de cette dissolution,
01:33:33moins que jamais,
01:33:35ce que beaucoup de gens continuent
01:33:37à appeler la majorité présidentielle
01:33:39qui n'en est plus une, vraiment n'en est plus une.
01:33:41Donc, il me semble absolument
01:33:43urgent de nommer un Premier ministre
01:33:45et c'est au Président de s'en occuper.
01:33:47Jusqu'à temps qu'on change
01:33:49peut-être les règles du jeu
01:33:51et notamment les modes de scrutin
01:33:53pour arriver à une culture vraiment parlementaire.
01:33:55Mais on ne va pas l'inventer du jour au lendemain.
01:33:57La culture parlementaire
01:33:59dont on rêve et qu'on regarde chez nos voisins,
01:34:01elle existe parce que le mode de scrutin est très différent.
01:34:03Noémie Allioua, justement, sur
01:34:05la trêve politique, est-ce que déjà
01:34:07elle va durer ?
01:34:09Que voyez-vous l'emploi du temps du Président de la République dans les prochaines semaines ?
01:34:11Écoutez, le Président de la République, comme d'habitude,
01:34:13ça reste un fin tacticien
01:34:15puisque, souvenez-vous, juste avant
01:34:17les Jeux Olympiques, le Nouveau Front Populaire
01:34:19s'est entendu sur le nom de Lucie Casté
01:34:21dont un certain nombre d'élus
01:34:23du Nouveau Front Populaire ne connaissaient même pas le nom
01:34:25mais ils se sont entendus sur ce nom
01:34:27pour instaurer un rapport de force, pour dire
01:34:29au Président de la République, nous considérons
01:34:31qu'aujourd'hui nous sommes l'alliance
01:34:33de partis la plus importante et la plus susceptible
01:34:35de former une coalition et donc nous nous sommes
01:34:37entendus sur un nom, Monsieur le Président de la République
01:34:39maintenant vous devez nommer Lucie Casté
01:34:41c'était juste avant les Jeux Olympiques
01:34:43Emmanuel Macron, qu'est-ce qu'il a fait ? Il a dit
01:34:45trêve olympique, nous verrons ça plus tard
01:34:47donc évidemment qu'il a très bien joué d'un point de vue politique
01:34:49sur cette question. Et qu'est-ce qu'on a
01:34:51vu depuis ? Effectivement une trêve
01:34:53politique qui n'a pas vraiment été
01:34:55une trêve politique puisqu'on a vu cette
01:34:57fameuse Lucie Casté
01:34:59qui a fait campagne, alors ça c'est étonnant
01:35:01à quel moment est-ce qu'on peut faire campagne pour être
01:35:03Premier Ministre selon l'article 8 de la
01:35:05Constitution, c'est le Président de la République
01:35:07qui nomme le Premier Ministre
01:35:09donc c'est
01:35:11une prérogative qui lui revient. Personne
01:35:13ne peut être élu, ne peut faire campagne au sein du public
01:35:15pour s'improviser Premier Ministre
01:35:17c'est le Président de la République qui va choisir le nom
01:35:19de celui qui
01:35:21va être le chef du gouvernement de demain
01:35:23avec toujours ce problème
01:35:25à savoir que
01:35:27un certain nombre de coalitions, on le sait, ne
01:35:29tiendront pas sur le temps parce qu'il y aura des motions
01:35:31de censure très rapidement au sein
01:35:33de l'Assemblée Nationale qui vont les faire tomber ces gouvernements
01:35:35donc un certain nombre
01:35:37d'élus ont déjà fait savoir des parlementaires
01:35:39qu'ils voteraient la motion de censure si
01:35:41le gouvernement impliquait des personnes
01:35:43de la France Insoumise
01:35:45ou des personnes du Rassemblement National
01:35:47donc effectivement la seule coalition
01:35:49qui pourrait peut-être demain
01:35:51se mettre en place et se maintenir sur le long terme
01:35:53c'est ce que j'appelle une coalition du centre mou
01:35:55avec des macronistes, avec
01:35:57des personnalités issues de la droite
01:35:59comme on a pu apercevoir
01:36:01du parti socialiste qui aurait sauté du bateau
01:36:03du Nouveau Front Populaire
01:36:05c'est la seule solution qu'on voit sur le long terme
01:36:07pour qu'il y ait une stabilité dans notre
01:36:09pays, sachant qu'il ne peut pas y avoir
01:36:11de dissolution avant un an.
01:36:13On attend en tout cas une potentielle décision
01:36:15potentiellement de la part, comme vous le rappeliez,
01:36:17du Président de la République. On est avec Guy de Toulon
01:36:19qui nous appelle au 0 826 300 300
01:36:21Bonjour Guy. Bonjour.
01:36:23Comment est-ce que vous voyez
01:36:27les prochaines semaines pour le Président
01:36:29Emmanuel Macron après les allers-retours
01:36:31Elysée-sur-Mer, les Jeux Olympiques ?
01:36:33Comment vous analysez la situation ?
01:36:35C'est un grand jongleur.
01:36:37Il est parti nous faire un tour de pirouette
01:36:39il y a quelque temps
01:36:41à la Nouvelle-Calédonie où il n'a absolument
01:36:43rien réglé et comme à chaque fois il fait
01:36:45des tours de pirouette, il endort tout le monde
01:36:47et là il endort tout le monde.
01:36:49Ce qu'il nous faudrait, c'est un homme
01:36:51qui nous faudrait pour être
01:36:53dirigé ce gouvernement
01:36:55il nous faudrait un homme d'abord de terrain
01:36:57pas un homme politique
01:36:59pas un homme qui a fait toutes les écoles
01:37:01parce que vous preniez n'importe lequel
01:37:03ils ont tous la même formation
01:37:05il n'y en a aucun d'entre eux
01:37:07qui a fait quelque chose de sa vie
01:37:09c'est tout des politiques
01:37:11politiques politiques. Donc il nous faudrait
01:37:13quelqu'un qui sache ce que c'est que travailler déjà
01:37:15ça réglerait beaucoup de problèmes
01:37:17et puis
01:37:19et puis avoir des
01:37:21peut-être là s'ils nous remettent
01:37:23encore des vieux vixis
01:37:25du style
01:37:27du style comment il s'appelle
01:37:29dans le nord
01:37:31Ah vous êtes des mertrans alors
01:37:33on a beaucoup parlé sur cette radio
01:37:35mais c'est un gars, on en a ras-le-bol
01:37:37de voir des gens comme ça, on en entend parler depuis
01:37:39des années. Mettons des théâtres
01:37:41plus neutres, mettons
01:37:43des gens plus jeunes. Un peu de fraîcheur dans les
01:37:45soirs c'est ça ? Un peu de fraîcheur. Pourtant je vais vous dire
01:37:47je ne suis pas jeune
01:37:49et je vais vous dire, il y aurait besoin de
01:37:51rafraîchir. C'est devenu un boulot la vie politique
01:37:53vous faites un mandat, deux mandats
01:37:55dans n'importe quel domaine.
01:37:57Quelques rires en studio
01:37:59C'est bon, c'est bon, il y a un ras-le-bol
01:38:01de tous ces gens. Il y a 45 ans
01:38:03que je vote, c'est bon, c'est toujours les mêmes figures qui sont là
01:38:05donc il y a un ras-le-bol
01:38:07Jean-Philippe Duboin-Clément
01:38:09qui rigole
01:38:11Juste en clin d'oeil, rappelez quand
01:38:13Emmanuel Macron a été élu, il n'était pas connu
01:38:15il était jeune et il sortait
01:38:17entre guillemets de la classe politique classique
01:38:19donc des fois
01:38:21Et Guy nous dit clairement
01:38:23le président en réalité
01:38:25il y a des noms qui sortent du chapeau, c'est quand même clairement pas
01:38:27ce qui correspond à l'aspiration plus ou moins politique
01:38:29du pays, donc il va laisser traîner
01:38:31c'est des tours de pirouette en plus, nous disait Guy
01:38:33C'est clair. Là-dessus vous avez raison, c'est-à-dire
01:38:35qu'il y a quand même un message très clair qui a été
01:38:37donné par les français au cours des deux dernières élections
01:38:39les élections européennes et les élections législatives
01:38:41c'est la volonté de rompre avec
01:38:43la politique d'Emmanuel Macron, c'est quand même ça
01:38:45le message principal qu'on peut retenir
01:38:47de ces deux élections, c'est ça que les français ont voulu dire
01:38:49Oui mais en même temps
01:38:51la politique d'Emmanuel Macron, moi je ne sais pas
01:38:53ce que c'est, dans le fond personne ne sait ce que c'est
01:38:55Oui parce que vous considérez qu'il n'est pas libéral
01:38:57j'imagine. Je parle souvent sur le centrisme
01:38:59mais moi-même
01:39:01ayant des idées qui par
01:39:03nature on entend déboucher au centre
01:39:05j'en peux plus d'Emmanuel Macron
01:39:07je suis à peu près comme tous les français
01:39:09et en fait les camouflets
01:39:11successifs, c'est-à-dire maintenant on en est à trois
01:39:13élections législatives, deux nationales et une européenne
01:39:15étaient pour Emmanuel Macron
01:39:17mais n'étaient même pas contre les idées
01:39:19du centre, puisqu'en réalité
01:39:21à chaque fois on donne un mandat
01:39:23forfaitaire le valet à une personne à l'Elysée
01:39:25Vous voulez dire que c'est le personnage d'Emmanuel Macron qui est rejeté
01:39:27et non sa politique. Oui et donc moi ce que
01:39:29je conteste c'est ce système politique
01:39:31qui fait qu'on tourne autour du président
01:39:33La politique d'Emmanuel Macron, on a vu
01:39:35quand même quelques idées
01:39:37Dans un contexte qui était profondément différent
01:39:392018
01:39:41Mais dans ce cas-là, on pourrait considérer
01:39:43que la droite républicaine
01:39:45porte une partie du projet d'Emmanuel Macron
01:39:47et que les français auraient pu se
01:39:49répertorier sur ce type de
01:39:51profil-là. Or ils ne l'ont pas fait
01:39:53ils ont voté pour des
01:39:55parties plus extrêmes
01:39:57ça veut dire que c'est aussi un rejet de sa politique
01:39:59et de son gouvernement. La fin
01:40:01de la trêve politique
01:40:03vous l'avez compris autour de la table, on craint que cela nous arrive
01:40:05beaucoup plus vite sur la tronche
01:40:07que prévu. Merci de nous avoir rappelé au 0826
01:40:09300 300
01:40:11Je remercie également les mousquetaires qui étaient présents autour de la table
01:40:13ce matin pour débattre en ma compagnie
01:40:15Merci beaucoup d'avoir été avec nous
01:40:17Je rappelle que vous êtes maire UDI de Maincy
01:40:19et vice-président de la région Île-de-France, c'est toujours un plaisir de vous avoir
01:40:21Christophe Selzer, merci beaucoup
01:40:23Je rappelle votre think-tank libéral
01:40:25Génération Libre, dont vous êtes le directeur
01:40:27et dont les travaux sont en consultation
01:40:29sur le site. Libre à l'absolument
01:40:31Génération Libre. Exactement, il est libre
01:40:33à tous les niveaux. Et Noémie
01:40:35Alioa, merci beaucoup, habituée de ce micro
01:40:37journaliste, essayiste. On peut souvent d'ailleurs vous lire
01:40:39ou dans le JDD
01:40:41ou vous regarder sur... Exactement
01:40:43En plus, merci beaucoup d'avoir été avec nous, on se retrouve dans
01:40:45quelques instants avec le camarade Clément
01:40:47Arion, vous le connaissez, c'est lui qui vous avait
01:40:49vivre ses JO en direct sur Sud Radio
01:40:51et il revient pour les JO dans tous leurs états
01:40:53qui se poursuivent encore cette semaine. A tout de suite sur Sud Radio