Mettez vous d'accord avec Sophie de Menthon, Alexandra Szpiner, Jean Christophe Gallien et Benoît Mournet
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00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
00:06Et avec vous également, vous n'hésitez pas à réagir sur nos réseaux sociaux et nos débatteurs qui s'installent.
00:11Et le débat a déjà commencé, c'est dire si tout le monde est en forme.
00:14Sophie de Menton, bonjour Sophie, chef d'entreprise et présidente du mouvement Éthique.
00:19Alexandra Spiner, bonjour Alexandra, ça va bien ?
00:21Bonjour.
00:22Et enseignante, Jean-Christophe Gallien, politologue et conseiller en communication.
00:26Bonjour Jean-Christophe.
00:27Et une première pour vous, un Haut-Pyrénéen, Benoît Mouret, bonjour.
00:30Bonjour.
00:31Vous êtes Mournet Président, député pardon, Renaissance et Haut-Pyrénéen.
00:35Vous n'êtes pas président des Hauts-Pyrénéens, pas encore.
00:37Vous n'allez pas prendre pas tout de suite, pas tout de suite.
00:39C'est votre premier dans cette émission, merci d'être là.
00:41Le pauvre, il est dans la cage aux pauvres.
00:42Voilà.
00:43Alors, malheureusement, c'est un bilan qui s'est alourdi à l'instant, donc 5 morts.
00:49Depuis le début à 5 morts, donc en Nouvelle-Calédonie, un deuxième gendarme a été tué, c'est ce qu'on apprend à l'instant.
00:56Ce bilan qui s'alourdit en Nouvelle-Calédonie avec l'état d'urgence qui a été décrété.
01:01Visiblement, les tensions sont toujours là.
01:03Il y a des questions d'ingérence étrangère.
01:06Le chaos en Nouvelle-Calédonie, comment en sortir ?
01:09Un conseil de sécurité a lieu en ce moment à l'Elysée.
01:12C'est vraiment un sujet extrêmement grave et qui replonge aussi, c'est la question, la France,
01:18dans cette spirale de la violence, en tous les cas, qui domine absolument tous les sujets.
01:22Puisqu'en parallèle aussi, toutes les polices de France continuent de rechercher le commando.
01:26Et le trafiquant qui a été extrait avec deux gardiens de prison qui ont été tués, donc c'était mardi.
01:35Est-ce que la France est submergée ?
01:37Ce narco-état que l'on peut lire effectivement dans le rapport du Sénat.
01:43Si on arrive à trouver le temps, la RATP, on va en parler.
01:48Alors je vois Sophie qui me regarde et qui sourit, j'adore.
01:51Un sourire gourmand.
01:53Sophie de Menton.
01:55Jean Castex qui nous dit ce matin qu'à priori les grèves n'auront pas lieu cet été.
02:00Un accord a été trouvé avec les agents de la RATP.
02:02Est-ce qu'il faut les croire ? Est-ce qu'il faut le croire ? Est-ce qu'il faut aussi...
02:06Monet, monnaie. D'accord.
02:08Et puis, autre sujet qui va régaler Sophie, c'est faut-il permettre aux salariés d'auto-déclarer leurs petits arrêts maladie ?
02:14Mais ça c'est pour libérer du temps des médecins généralistes.
02:17Est-ce que c'est une bonne idée selon vous ?
02:19Voilà des sujets qu'on devrait avoir le temps d'aborder tous ensemble.
02:23On va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
02:26Benoît, pour votre première, vous démarrez avec un coup de cœur.
02:31Oui, je voudrais parler d'un sujet qui concerne toutes les familles, qui s'appelle sur la santé mentale.
02:37Nous avons travaillé avec beaucoup de députés et en transpartisant à une proposition de résolution,
02:43à une proposition de loi sur ériger cette cause en grande cause nationale 2025.
02:47Semaine prochaine, 22 mai, se tient en colloque à l'Assemblée nationale.
02:51Le ministre de la Santé va ouvrir un conseil national de leur fondation sur le sujet.
02:56Donc moi j'invite chacune et chacun, parce qu'évidemment et heureusement, tout le monde n'est pas touché par un trouble psychique,
03:00mais tout le monde est concerné par la santé mentale.
03:02Il y a des mesures de prévention, de premier recours et de soins qui sont à prendre.
03:07Oui, parce que quand on a mal aux dents, on va chez le dentiste.
03:12Quand on s'est cassé le poignet, on va chez le médecin.
03:16Il va y avoir quoi dans tout ça ? Qu'est-ce qu'on va inciter au niveau des Français ?
03:20Il y a des plans pour les jeunes par exemple ?
03:22Entre les premiers symptômes et le moment où vous êtes diagnostiqué, il se passe dix ans.
03:26Il se passe dix ans pour diagnostiquer, il se passe dix ans de plus pour accepter la maladie.
03:30Donc c'est beaucoup trop long.
03:31C'est 160 milliards d'euros par an de coûts directs et indirects, liés surtout aux pertes de productivité et du travail.
03:38La psychiatrie en France est quand même désastreuse.
03:40Oui, mais tout ne peut pas être mis sur le dos de la psychiatrie.
03:43La psychiatrie doit effectivement aussi se rénover, en partie se désectoriser,
03:49pouvoir aller sur des centres experts, mieux articuler avec le premier recours.
03:53Mais au-delà du soin, ça concerne tout le monde.
03:56Donc on a 25 propositions très concrètes qu'on présente.
03:59Et la semaine prochaine, c'est une occasion de le faire à l'Assemblée.
04:04La santé mentale bien prise en charge, il ne peut mieux faire.
04:07On l'a déjà dit de toute façon.
04:09Oui, on est très loin du compte évidemment.
04:11Mais ce qui est effrayant, c'est de constater que les jeunes, surtout nos jeunes,
04:15leur santé mentale se dégrade de plus en plus.
04:18Et je trouve que c'est particulièrement inquiétant.
04:21Surtout, je crois que le taux de jeunes filles concernées est dramatique.
04:27Donc oui, il faut prendre ce sujet en main.
04:29Mais j'espère que comme à chaque fois qu'il y a une grande cause nationale qui est décrétée,
04:34ce ne seront pas des mots creux et vains. C'est ça le sujet.
04:37Je pense que la grande cause nationale, évidemment, ne veut pas dire grand-chose.
04:41Mais il y a un sujet, c'est bien d'en tenir compte.
04:46J'ai envie de lancer un coup de gueule contre les médias.
04:50Alors Sophie, vous savez quoi ?
04:52Non mais ce n'est pas mon coup de gueule.
04:54C'est pas mon coup de gueule aujourd'hui, par rapport à ça uniquement.
04:57Non, non, ce n'est pas mon coup de gueule.
04:59Je dis simplement que la santé mentale, quand vous êtes sur vos portables,
05:03que vous écoutez la télé, la radio, il n'y a pas un jeune qui peut résister en ce moment.
05:07Alors est-ce que c'est les médias ou les réseaux sociaux ?
05:09Alors, ils en font trop.
05:10Les réseaux sociaux, peut-être aussi.
05:11Oui, mais tout le monde en fait trop.
05:12On peut se poser la question. Ceci est un autre sujet.
05:16On n'a pas le temps de l'ouvrir tout de suite parce que là, on arrive bientôt aux infos de 11h.
05:19Et puis, il y a également les courses avec Jean-Paul Delperrier.
05:21Et on se retrouve avec nos quatre débatteurs.
05:23Sophie de Menton, Alexandre Aspiner, Jean-Claude Gallien et Benoît Mournay sur Sud Radio.
05:27À tout de suite.
05:39En compagnie de Benoît Mournay, député Renaissance des Hautes-Pyrénées,
05:42Jean-Christophe Gallien, politologue, conseiller en communication,
05:44Alexandre Aspiner, enseignante et Sophie de Menton,
05:47chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
05:50On va revenir dans un instant sur la situation en Nouvelle-Calédonie.
05:53Mais on poursuit nos tours de table des coups de cœur et des coups de gueule.
05:57Alors, on parlait de la santé mentale il y a un instant.
05:59Sophie, c'est aussi une question de santé.
06:02Et là, cette fois, c'est un coup de gueule.
06:04C'est un coup de gueule.
06:06Et je dois dire que j'ai écrit un article même dessus, qui est paru dans Causer hier,
06:10en demandant au président de la République si la ménopause était une mission régalienne de l'État.
06:15Alors, je dois dire que l'interview dans un magazine féminin qu'il a donnée,
06:20et c'est très bien de donner un interview dans un magazine féminin,
06:23mais quand on voit la situation dans laquelle nous sommes de tous les côtés,
06:27et que le président de la République nomme une mission à l'Assemblée nationale
06:32pour s'occuper de la ménopause, je suis scotchée.
06:36Déjà, je trouve ça gênant.
06:40Il y a quand même une forme de pudeur.
06:42Alors maintenant, ah oui, ils vont parler de tout.
06:44Donc très bien, on a un jour de congé pour les règles douloureuses dans l'entreprise.
06:48Vous arrivez en réception, tiens, elle n'est pas la belle, elle a peut-être ses règles.
06:51Enfin, je veux dire, on marche sur la tête.
06:54Il y a une forme de pudeur.
06:57On ne parle pas non plus indéfiniment de la prostate en réunion, etc.
07:01Peut-être mission régalienne sur la prostate, je ne sais pas.
07:04Donc, je suis très choquée, parce que tous les sujets sont abordés d'abord
07:10comme s'ils dépendaient du président de la République.
07:12Et je m'en excuse auprès de mon voisin qui est député Renaissance,
07:16mais il a des qualités inouïes.
07:18C'est un président que, dans le temps, j'aimais beaucoup quand il n'était pas président.
07:23Et qui, aujourd'hui, se saisit de tous les sujets.
07:29De tous les sujets. C'est mauvais pour lui, c'est mauvais pour le sujet.
07:33Ça n'a pas de sens.
07:35C'est un président qui parle trop.
07:36Ce n'est même pas qu'il parle trop, c'est qu'il pense que lui peut tout faire.
07:39Je veux dire, il n'a pas à s'occuper de mes règles.
07:41Est-ce que de Gaulle s'occupait de mes règles ?
07:45Vous ne voyez pas un progrès social ?
07:48Non, pas du tout. Je ne vois pas un progrès social.
07:50En plus, c'est insultant pour les médecins.
07:53Parce que, si j'ai bien compris, les médecins ne sont pas capables de diagnostiquer ce qui s'est passé.
07:57Je mets à part, j'y tiens beaucoup, l'endométriose qui est une vraie maladie,
08:03qui est insupportable pour les femmes.
08:05Il n'y a pas de honte à parler, effectivement, de ces menstruations.
08:08Quoi que j'ai été élevée, on n'en parlait vraiment pas.
08:11Est-ce qu'il n'y a plus aucune pudeur sur aucun sujet ?
08:17Que ce soit sexuel, que ce soit médical.
08:21Les anglais disent « no personal remarks »
08:25et quand ils parlent du ventre, ils disent « tummy » pour quoi que ce soit.
08:29Parce qu'on ne parle pas de ces maladies.
08:32Donc c'est un coup de gueule, d'abord contre le fait de se saisir de sujets qu'il n'a pas à évoquer.
08:39Il n'y a qu'à téléphoner à sa ministre de la Santé s'il veut quelque chose.
08:42Et c'est aussi une impudeur.
08:50Sur l'impudeur, je me réjouis que la parole se soit libérée
08:55et qu'on affronte ces sujets et qu'on s'en empare.
08:57Ça c'est un premier point.
08:58Quoi ? Sur la ménopause ?
09:00Non, qu'on puisse librement parler de ces sujets, de la ménopause.
09:04Comme l'a dit très justement Sophie, l'endométrio, c'est un vrai sujet de santé publique.
09:09Je me réjouis qu'on s'en soit emparé et qu'on essaie d'apporter des solutions aux femmes.
09:14Parce que ça oblige aussi à la médecine à s'emparer du sujet.
09:18C'est ça qui est important.
09:19Néanmoins, je suis consternée de voir un président qui est un pro du marketing,
09:23qui s'agite dans tous les sens, qui fait oublier ses ministres.
09:27Parce que oui, Sophie a raison, ce sont des sujets qui concernent le ministre de la Santé.
09:31C'est son job, c'est pour ça qu'il est en place.
09:35Le ministre en plus.
09:37Oui, c'est Catherine Vautrin.
09:39Donc moi je suis assez consternée de voir un président qui se mêle de tout et de rien,
09:44là où tous les grands sujets qui nous concernent sont en déliquescence complète.
09:50Et c'est ça qui est inquiétant.
09:51Et à l'Assemblée Nationale, vous êtes d'accord ?
09:53Alors attendez...
09:54Non mais c'est sûr !
09:56Vous avez dit, présenté tout à l'heure en coup de cœur par Benoît,
10:00c'est-à-dire qu'autant la ligne, on le disait tout à l'heure hors antenne,
10:03il y a une ligne de fond dépressive dans ce pays,
10:06qu'il faut traiter, c'est-à-dire qui est un sujet pour le coup qui dépasse le sociétal,
10:10qui est un sujet culturel, qui est un sujet de fond économique,
10:13qui a besoin de moyens, qui a besoin d'être abordé,
10:16qui lui traverse, c'est ni homme ni femme, c'est tout le monde.
10:19Et c'est les jeunes en particulier.
10:20Les jeunes, donc ça doit nous préoccuper.
10:22C'est les jeunes, c'est très très important.
10:23Sur l'autre sujet, moi je suis assez d'accord sur l'idée qu'on puisse s'exprimer,
10:26même s'il est le Président de la République,
10:28dans un magazine féminin et qu'il vienne...
10:30Par contre, que ça devienne une mission, un grand enjeu national,
10:34que derrière lui-même, en tant que Président de la République,
10:36vienne finalement tenter, effectivement, de connecter avec une population
10:41dont on sait qu'elle est aussi un objet de marketing politique,
10:44c'est clair, c'est normal.
10:46Alors, il n'est pas en campagne, même s'il est en campagne pour les Européennes,
10:49mais lui, il n'a plus rien à jouer après 2027.
10:51Je pense que la hauteur de vue, la hiérarchisation qu'il doit avoir
10:55des sujets pour les Français.
10:57C'est-à-dire, en gros, c'est la deuxième partie,
10:59il faut qu'il y ait une hiérarchisation
11:01de ses préoccupations et de ses actions.
11:03Et ça, c'est très important, parce que ça aide tout le monde,
11:05même dans le caractère dépressif dont on parlait.
11:07Moi, je trouve que ça contribue à discréditer la parole publique
11:10et la parole du Président, qui doit être rare.
11:12Alors, il y a eu d'Alexandra, des papiers de vos collègues,
11:16Benoît, qui, à l'Assemblée, disent qu'il parle de trop,
11:18et tout le temps, le chef de l'État, de tous les sujets,
11:21ça ne vous donne pas beaucoup d'air.
11:23À la fois, vous vous regrettez qu'on en parle trop,
11:25et puis là, on y donne un écho à nouveau.
11:27Moi, je ne suis pas le mieux placé pour parler de la ménopause,
11:31mais enfin, c'est un sujet de santé publique,
11:33et il y a des missions, à l'Assemblée nationale,
11:35sur beaucoup de sujets.
11:37S'il y a des choses à regarder là-dessus,
11:39il ne faut pas, a priori, l'exclure.
11:41Vous avez cité l'endométriose, la santé publique,
11:43la santé des femmes est un sujet de préoccupation.
11:46La ménopause, ça fait quand même des millions d'années qu'on s'en occupe.
11:49Ok, mais je veux dire...
11:50En plus, elle est traitée, la ménopause.
11:52On prend des hormones de substitution,
11:54il n'y a plus une femme qui...
11:56N'allongeons pas le débat là-dessus, alors, aujourd'hui.
11:59Je crois qu'on est tous d'accord sur le sujet.
12:01Non, mais vous n'avez pas parlé de l'endropause,
12:03le président de la République.
12:04Pour le coup, il ferait bien de nous éclairer,
12:06en partie, mais il ne voudrait pas.
12:08Donc, ça devient un objet de marketing politique.
12:10C'est pour s'adresser aux femmes de plus de 50 ans,
12:15L'interview de elle est très intéressante.
12:17D'ailleurs, elle a été peu critiquée, cette interview.
12:20Elle est très intéressante.
12:21Parce qu'elle a été peu lue, peut-être.
12:22Ah oui, c'est dommage.
12:23C'est dommage, mais j'invite à la lire.
12:25Toutes les femmes américaines.
12:27Les petites flèches sont lancées.
12:30On continue notre tour de table,
12:32avant de faire une pause dans cette émission.
12:37Alexandra, c'est cette campagne de publicité qui...
12:41Enfin, campagne de publicité.
12:42Cette campagne d'affichage.
12:43Une campagne d'affichage municipale.
12:45On a découvert, sur les abribus de notre ville,
12:49de jolies affiches dans ton pastel,
12:52qui nous vantent la loi sur la fin de vie.
12:55Qu'est-ce qui est marqué, exactement ?
12:57Alors, justement, je l'ai noté,
12:58parce que j'étais tellement choquée.
13:01On peut y lire.
13:02« Choisir de mourir dans la dignité est un droit fondamental. »
13:05Voilà.
13:06« La mairie de Paris organise aux frais des Parisiens
13:09la propagande de l'aide à mourir sur les abribus de notre ville. »
13:13Moi, je suis très choquée de cela.
13:15Très choquée.
13:16Ce n'est pas aux Parisiens de payer pour une telle propagande.
13:19D'autant que c'est un sujet, quand même,
13:21qui touche à l'intime, à nos consciences,
13:24à nos convictions.
13:25À la morale ?
13:26À la morale, je ne sais pas.
13:27Mais en tout cas, à nos convictions religieuses,
13:28philosophiques, à notre intimité.
13:31Et je trouve profondément choquant,
13:34profondément choquant,
13:37qu'on mobilise nos panneaux municipaux
13:41pour une telle propagande.
13:43D'abord, moi, je crois que la dignité...
13:45Il n'y a pas une neutralité à avoir du côté de...
13:47Là, c'est traité à l'Assemblée nationale.
13:49Ce n'est pas légal, ça.
13:50On n'a pas le droit de faire de la puce
13:52pour quelque chose qui est traité.
13:53Sur le côté légal, je ne sais pas, en tout cas.
13:57En fait, c'est une campagne d'influence
13:59payée avec les deniers publics.
14:01Est-ce qu'on a le droit ?
14:02Madame Hidalgo, qu'elle intervienne dans le débat public
14:04et qu'elle vient de dire, et qu'elle répéte...
14:06Oui, c'est un débat intéressant.
14:07Éventuellement, elle organise une manifestation
14:08autour de l'Assemblée nationale
14:09si elle voulait montrer quelque chose
14:10et avec un peu de courage se présenter.
14:12Là, elle utilise des paravents publicitaires
14:14et ses propres panneaux.
14:15Donc, en réalité, c'est les panneaux de la ville.
14:16C'est-à-dire que ces panneaux qui sont utilisés
14:18sont les panneaux dans lesquels
14:19il y a des campagnes publicitaires
14:20de la ville régulières
14:21qui annoncent ce qui se passe à Paris,
14:22dans les quartiers, dans les arrondissements,
14:24et ainsi de suite.
14:25Là, c'est une campagne d'influence politique
14:27mais aussi culturelle,
14:28mais aussi sociétale,
14:29mais aussi presque religieuse pour certains,
14:31qui vient, sur le débat public,
14:33influencer un processus en cours
14:35à l'Assemblée nationale.
14:36Ce n'est pas illégal, mais c'est un peu abusif.
14:38Si je peux finir...
14:41Sur l'aide à mourir,
14:42c'est quand même, il faut le rappeler,
14:43ce que font depuis toujours
14:45les soins palliatifs.
14:47Et donc, la dignité, c'est de vivre.
14:49C'est de vivre dans la dignité.
14:51On ne peut pas avoir ce débat
14:53sur des abribus.
14:54C'est indigne.
14:55Moi, je suis très choquée.
14:57En plus, il y a un véritable dévoiement du lexique.
15:03Les soins palliatifs,
15:04c'est aider à mourir dans la dignité.
15:06Là, la loi qu'on va nous proposer,
15:09on n'est plus du tout dans ce cadre-là.
15:11Il faut le dire.
15:12Je suis assez d'accord avec vous.
15:13Pour le coup, ce n'est pas une compétence de la Ville.
15:15Dans ce débat qui a cours en ce moment,
15:17et qui va prendre du temps,
15:18plus d'un an avec deux allers-retours
15:20à l'Assemblée et le Sénat,
15:21il y a au fond deux humanismes qui s'affrontent.
15:23Moi, de titre personnel,
15:24je suis un farouche défenseur des soins palliatifs.
15:26Je pense aux médecins, aux soignants des soins palliatifs
15:29qui voient dans cette aide à mourir
15:31comme un palliatif aux soins palliatifs
15:33et qui...
15:34une forme de négation de leur travail.
15:36Mais enfin, le débat suit son cours.
15:38Vous avez raison,
15:40ce n'est pas un sujet municipal, pour le coup.
15:43Dernier commentaire.
15:45Sur le fond, c'est un débat de société.
15:48Il y a deux humanismes en effectif.
15:50Il n'y a ni plus ni moins l'idée
15:52qu'on peut aller vers ce qui est proposé là
15:54ou ce qu'Alexandre a dit.
15:56En gros, on est sur quelque chose
15:58qui ne doit pas s'exprimer publicitairement
16:00en termes d'influence.
16:01C'est de la toxication.
16:02Elle traîne la parole dans elle
16:03et elle vient dire, je suis contre,
16:04qu'elle aille dans le buzzer.
16:05Qu'elle dise, oui, ça,
16:07on ne peut pas lui reprocher
16:08en tant qu'acteur politique et tout.
16:10Mais l'utiliser...
16:11Mais confisquer,
16:12confisquer les publicités,
16:14ça n'est pas possible.
16:15Ce ne sont pas les affaires municipales
16:17et ce n'est pas une information.
16:19Ce n'est pas une information.
16:21Le réalisateur nous dit
16:22qu'il faut faire une petite pause.
16:23Pardonnez-moi.
16:24On se retrouve dans un instant.
16:26On finit notre tour de table
16:27et on va s'intéresser à la situation
16:29qui se passe actuellement
16:30en Nouvelle-Calédonie.
16:42Un débat qui continue hors antenne
16:44avec Sophie de Menton,
16:46Alexandra Spiner,
16:47Jean-Christophe Gallien,
16:48Benoît Mournet.
16:49Alexandra, on parlait de cette campagne
16:51d'affichage dans la ville de Paris
16:54sur la question de la fin de vie.
16:56Oui, sur la question de la fin de vie
16:58qui est une question éminemment importante
17:01et très intime
17:02et je trouve que ça ne peut pas être.
17:04Cette loi, c'est quand même
17:06une rupture anthropologique majeure
17:08dans notre société
17:10qui doit faire peut-être l'objet
17:12d'un vrai débat
17:13mais en tout cas pas
17:14sur les affiches municipales.
17:15Ça se déroule en ce moment
17:16à l'Assemblée nationale
17:17de toute façon
17:18et on aura l'occasion
17:19très certainement
17:20de revenir.
17:21On revient dans l'actualité.
17:22Je précise quand même
17:23une seconde
17:24que le juriste explique
17:25que ça s'appelle de la propagande
17:26et que ce n'est pas légal
17:28dans l'espace public
17:30pour une promotion
17:31alors que le projet est en cours.
17:32Affaire à suivre.
17:33Nous nous intéressons
17:34à cette situation chaotique
17:36je vous le disais
17:37en introduction de cette émission.
17:38Donc on est à 5 morts aujourd'hui
17:40un bilan qui s'est alourdi
17:42donc avec un tir accidentel
17:43qui a causé la mort
17:44d'un deuxième gendarme
17:45c'est ce que nous apprend
17:46Gérald Darmanin.
17:47On parle de la Nouvelle-Calédonie.
17:48Jean-Christophe,
17:49vous vouliez nous parler de ça
17:51parce qu'on est tous un peu sidérés
17:53de voir tout d'un coup
17:54ce caillou
17:55enfin ce qu'on appelle le caillou
17:56s'embraser de telle sorte.
17:58Mon coup de gueule
17:59était évidemment
18:00pour ce qui se passe
18:01et sur la racine
18:02d'où viennent ces incidents.
18:04En réalité on a un processus
18:06qui a été mené par la France
18:08depuis les accords de Nouméa
18:09en 1998, il faut se rappeler
18:11qui prévoyait effectivement
18:12un changement
18:13on va dire
18:14de manière de fonctionner
18:15la Nouvelle-Calédonie
18:16et beaucoup de transferts
18:17de compétences
18:18et puis le gel finalement
18:20d'un corps électoral.
18:21Ce qui est en jeu aujourd'hui.
18:22Que le gouvernement a voulu réformer
18:24à mon avis à juste titre
18:25après un processus
18:27de réforme
18:28et en tout cas de consultation
18:30sur l'indépendance
18:31ou sur l'autonomie
18:32qui a été mené de manière
18:33libre
18:34par la France
18:35en Nouvelle-Calédonie
18:36et qui clôturait finalement
18:37cette période
18:38où constitutionnellement
18:39on a effigé le corps électoral.
18:40En gros ça veut dire quoi ?
18:41Ça veut dire que les gens
18:42qui entre 1998 et le moment
18:44on a consulté les Calédoniens
18:46pouvaient voter
18:47ceux qui étaient Calédoniens
18:48en 1998
18:49et pas ceux qui sont arrivés
18:50et ils étaient Français
18:51ou ceux qui étaient nés depuis.
18:52Donc c'est un processus
18:53quand même démocratiquement
18:54qui est compliqué.
18:55On parle de 45 000 personnes
18:56aujourd'hui
18:57sur une population de 210 000
18:58ce qui n'est pas rien.
18:59Alors ça c'est le premier point.
19:00Comment on peut aujourd'hui
19:01contester l'idée
19:02qu'en 2024
19:03à juste titre
19:04on reset
19:05si vous voulez le corps électoral
19:06et que maintenant
19:07que les Calédoniens
19:08trois fois
19:09pas seulement une fois
19:10pas deux fois
19:11mais trois fois ont dit
19:12qu'ils voulaient rester en France
19:13ou rester Français
19:14et bien on leur dit maintenant
19:15vous pouvez voter
19:17ça paraît tout à fait normal.
19:18Deuxième point
19:19on ne découvre rien
19:20de ce qui se passe
19:21en Nouvelle-Calédonie
19:22c'est-à-dire qu'en réalité
19:23ce qui est à l'oeuvre à Nouméa
19:24est à l'oeuvre depuis longtemps
19:25c'est pas une ville
19:26on a l'image de la Nouvelle-Calédonie
19:27qui n'a jamais été suffisamment promue
19:30d'ailleurs de mon point de vue
19:31par la France
19:32mais qui était celle
19:33des belles plages
19:34des cocotiers
19:35des îles
19:36c'est très beau
19:37en réalité Nouméa
19:38c'est difficile
19:39c'est très difficile
19:40c'est l'équivalent
19:41de ce qu'on peut trouver
19:42dans certains quartiers français
19:43en métropole
19:44avec des difficultés sociales
19:45mais aussi du trafic de drogue
19:46des milices
19:47et des gangs
19:48qui se promènent
19:49et ainsi de suite
19:50et je parle pas
19:51d'une partie du reste
19:52de la Nouvelle-Calédonie
19:53ça c'est le deuxième point
19:54on ne le découvre pas
19:55et le troisième point
19:56c'est qu'une hypocrisie
19:57ce qui est à l'oeuvre
19:58ce qui est à l'oeuvre
19:59dans le Pacifique
20:00et ça c'est un enjeu géopolitique
20:01géostratégique
20:02que la France
20:03encore une fois
20:04je le dis au monsieur le député
20:05n'a pas su suffisamment valoriser
20:06à mon avis
20:07dans notre capacité
20:08à être présent
20:09et fortement présent
20:10dans cette zone du monde
20:11qui est essentielle
20:12parce que la Nouvelle-Calédonie
20:13elle a aussi sa position
20:14géographique
20:15mais c'est aussi un enjeu majeur
20:16parce que c'est le deuxième producteur
20:18de nickel
20:19au monde
20:20ce qui veut dire le nickel
20:21c'est quoi ?
20:22c'est ce qu'on a dans nos batteries
20:23avec les voitures électriques
20:24tout ce qui va se passer
20:25devient super stratégique
20:26qu'est-ce qui se passe en Pacifique
20:27en ce moment ?
20:28la Chine reprend ses droits
20:29dans toutes les îles
20:30pratiquement du Pacifique
20:31Vanuatu, Tonga
20:32elles financent
20:33elles accompagnent
20:34des mouvements politiques
20:35qui prennent le pouvoir
20:36dans chacun des îles
20:37et qui derrière deviennent
20:38des îles sinon chinoises
20:39en tout cas très favorables à la Chine
20:40il y a par exemple
20:41depuis 15 ans
20:42il y a une association
20:43qui s'appelle
20:44l'Amitié Sino-Calédonienne
20:45qui est financée
20:46par le Parti Communiste Chinois
20:47et qui favorise
20:48à travers le peuple kanak
20:49ou en tout cas
20:50les gens qui se réclament
20:51du peuple kanak
20:52une forte mobilisation
20:53pour ne pas dire autre chose
20:54de ce qui se passe
20:55en Nouvelle-Calédonie
20:56donc on a cet enjeu là
20:57très fort
20:58qui est la tentative
20:59de déstabilisation
21:00par la Chine
21:01il faut le dire
21:02de cette île
21:03à l'intérieur du territoire français
21:04qu'on ne traite pas suffisamment
21:05même quand le président chinois
21:06est venu à Paris
21:07très récemment
21:08et le deuxième point
21:09on apprend aujourd'hui
21:10que
21:11alors je voudrais vérifier quand même
21:12parce que ça me paraît
21:13tellement étonnant
21:14que l'Azerbaïdjan
21:15donc la Russie
21:16donc la Russie
21:17enfin l'Azerbaïdjan
21:18qui est très autonome
21:19parce que les positions
21:20parfois durent
21:21c'est compliqué
21:22l'Azerbaïdjan
21:23ça gère de l'indépendance
21:24associée avec la Russie
21:25il y a eu des réunions
21:26à Nouméa
21:27de groupes
21:28provenant d'Afrique
21:29soutenus par les russes
21:30donc il y a eu quand même
21:31on trouve quelque chose
21:32qui est assez étonnant
21:33le Mosaddigé Mahoutine
21:34aujourd'hui est à Pékin
21:35alors le hasard
21:36fait que
21:37il va chercher
21:38de l'amitié
21:41il se passe en Nouvelle-Calédonie
21:42quelque chose qui est à la fois
21:43très français
21:44il faut le dire
21:45c'est très français
21:46c'est un territoire français
21:47qui a dit trois fois
21:48encore une fois
21:49qu'il voulait rester en France
21:50il faut arrêter et abandonner
21:51on repasse à la démocratie
21:52recettée
21:53c'est-à-dire en gros
21:54tout le monde peut voter
21:55c'est normal
21:56les gens qui sont nés depuis 98
21:57ils veulent voter
21:58ils ont le droit
21:59les français
22:00comme vous et moi
22:01qui vont là-bas
22:02pour travailler
22:03pour commercer
22:04pour étudier
22:05peuvent voter
22:06et on ne peut pas
22:07aujourd'hui
22:08il faut que le président
22:09soit encore jeune
22:10non plus français
22:11pour le coup anti-blanc
22:12pas vraiment
22:13il y a eu un vote
22:14à l'Assemblée
22:15très important
22:16sur ce texte
22:17avant hier soir
22:18d'abord
22:19si vous me permettez
22:20d'avoir une pensée
22:21pour nos concitoyens
22:22de la Calédonie
22:23et la famille
22:24de ces deux gendarmes
22:25et ces trois civils
22:26qui sont décédés
22:27et la situation
22:28effectivement
22:29ne la minimisons pas
22:30est très difficile
22:31quasi insurrectionnelle
22:32mais moi
22:33je ne voudrais pas
22:34que l'on confonde
22:35des militants politiques
22:36qui sont légitimes
22:37et indépendantistes
22:38avec des groupes
22:39des meutiers
22:40mafieux
22:41télécommandés
22:42par des ingérences étrangères
22:43faisons bien la différence
22:44après les circulations d'argile
22:45100 000 armes
22:46faisons bien
22:47faisons bien la différence
22:48des choses
22:49quelles ingérences
22:50russes et chinoises
22:51attendez
22:52quels sont
22:53les niveaux de réponse
22:54la première réponse
22:55bien sûr
22:56c'est force à l'Etat
22:57force à l'ordre public
22:58qui doit être rétabli
22:59le plus rapidement possible
23:00donc il y a des renforts
23:01de gendarmerie
23:02très importantes
23:03de l'armée
23:04l'état d'urgence
23:05de l'armée
23:06de l'armée
23:07l'état d'urgence
23:08a été décrété
23:09donc c'est vraiment
23:10la priorité absolue
23:11ensuite
23:12vous l'avez très bien
23:13vous l'avez très bien
23:14non c'est pas vrai
23:15c'est d'abord
23:16le concours de l'armée
23:17il y a eu 500
23:18ensuite
23:19deuxième élément
23:20c'est
23:21vous l'avez très bien dit
23:22c'est un processus politique
23:23et institutionnel
23:24il faut expliquer
23:25c'est-à-dire qu'il y a
23:26un corps électoral
23:27qui est différent
23:28pour les élections nationales
23:29que pour les élections
23:30des députés
23:31que pour le corps
23:32référendaire
23:33celui qui a permis
23:34ces trois référendums
23:35d'une manière
23:36essentielle
23:37et aujourd'hui
23:38vous avez des gens
23:39qui sont exclus
23:40et donc de manière
23:41un peu incohérente
23:42mais je le regrette beaucoup
23:43une partie des députés
23:44LFI ont considéré
23:45qu'il y avait
23:46une forme
23:47de grand remplacement
23:48qui s'opérait
23:49sur le territoire national
23:50donc c'est du
23:51grand n'importe quoi
23:52pardon
23:53et donc
23:54ce qui s'est passé
23:55ce qui s'est passé
23:56avant-hier
23:57c'est un texte
23:58je pense
23:59utile
24:00qui dégèle
24:01le corps électoral
24:02article 1
24:03mais article 2
24:04c'est que
24:05si d'ici
24:06la révision constitutionnelle
24:07un accord est trouvé
24:08entre les parties prenantes
24:09un accord global
24:10il s'appliquera
24:11il se substituera
24:12à la loi
24:13donc il n'y a pas du tout
24:14de prise d'effet
24:15et troisième élément
24:16vous l'avez dit aussi
24:17c'est ensuite
24:18la situation économique
24:19avec la crise du nickel
24:20et puis ce territoire
24:21magnifique
24:22peut-être un des plus beaux
24:23endroits sur notre planète
24:24qui a un potentiel
24:25touristique
24:26qui est insuffisamment
24:27exploité
24:28on pourrait en parler
24:29mais sur en tout cas
24:30le développement économique
24:31de nos territoires
24:32d'outre-mer
24:33est au rétablissement
24:34de la paix civile
24:35et moi je salue
24:36que les indépendantistes
24:37aient appelé au calme
24:38aujourd'hui
24:39c'est pas le cas
24:40parce que pour l'instant
24:41effectivement
24:42ce qui nous parvient
24:43c'est que
24:44il y a un pont aérien
24:45qui s'achève
24:46donc c'est
24:47Gabriel Attal
24:48qui à la sortie
24:49du conseil des ministres
24:50dit qu'il y a
24:51un pont aérien
24:52qui se met en place
24:53pour faciliter
24:54le renfort important
24:55de troupes
24:56et le pont aérien
24:57qui permet également
24:58l'approvisionnement
24:59parce que les magasins
25:00sont pillés
25:01les routes sont coupées
25:02aux biens
25:03de première nécessité
25:04donc c'est un vrai sujet
25:05une vraie crise
25:06rapidement Alexandra
25:07parce que je vais être obligée
25:08de...
25:09Alors évidemment
25:10pensée émue
25:11solidaire
25:12pour les familles
25:13de ces deux gendarmes
25:14et pour les civils
25:15moi ce que je constate
25:16quand même
25:17c'est l'effondrement
25:18de l'Etat
25:19partout
25:20et que l'Etat
25:21a totalement perdu le contrôle
25:22il y a quelques jours
25:23on parlait de
25:24Mayotte
25:25aujourd'hui
25:26on parle
25:27de la Nouvelle-Calédonie
25:28c'est quand même
25:29terrifiant
25:30et moi ce qui m'effraie
25:31dans ce débat maintenant
25:32c'est que j'entends
25:33à nouveau des mots
25:34comme Caldoche
25:35et Canac
25:36ça n'existe pas
25:37il n'y a qu'un peuple
25:38c'est le peuple calédonien
25:39Allez on s'arrête
25:40et on continue
25:41de débattre
25:42de ce sujet
25:43il y a d'autres axes
25:44est-ce qu'il faut
25:45par exemple
25:46faire une pause
25:47pour pouvoir
25:48amener tout le monde
25:49au calme
25:50dans ce débat parlementaire
25:51qui a lieu en ce moment
25:52cette réforme
25:53A tout de suite
25:54reculez
25:56Sud Radio
25:57le 10h midi
25:58mettez-vous d'accord
25:59Christine Bouillot
26:03Sud Radio
26:04le 10h midi
26:05mettez-vous d'accord
26:06Christine Bouillot
26:07En compagnie de
26:08Sophie de Menton
26:09chef d'entreprise
26:10président du mouvement éthique
26:11Alexandra Spiner
26:12enseignante
26:13Jean-Christophe Gallien
26:14politologue et conseiller
26:15en communication
26:16et Benoît Mournet
26:17député Renaissance
26:18des Hautes-Pyrénées
26:19on est sur le dossier
26:20difficile
26:21de ces émeutes
26:22en Nouvelle-Calédonie
26:23qui viennent percuter
26:24complètement
26:25l'agenda
26:26du chef de l'État
26:27du gouvernement
26:28et même de l'Assemblée
26:29Benoît Mournet
26:30on parlait de ce processus
26:31question pour ramener
26:32le calme d'abord
26:33avant de discuter
26:34de tous les
26:35par strates
26:36de tous les problématiques
26:37qui viennent aujourd'hui
26:38et qui remontent
26:39à la surface
26:40de ce qui se passe
26:41en Nouvelle-Calédonie
26:42est-ce qu'il faut
26:43mettre en pause
26:44cette réforme
26:45du champ électoral ?
26:46La priorité absolue
26:47c'est le rétablissement
26:48de l'ordre public
26:49mais le président
26:50de la République
26:51a annoncé
26:52avant même
26:53le vote
26:54de l'Assemblée
26:55qu'il ne convoquait pas
26:56immédiatement le Congrès
26:57toutes les parties prenantes
26:58sont invitées
26:59à Paris
27:00le ministre de l'Intérieur
27:01y est allé presque
27:02une dizaine de fois
27:03également
27:04pour en effet
27:05essayer de trouver
27:06un accord global
27:07entre les parties prenantes
27:08mais on ne peut pas
27:09renoncer à la démocratie
27:10si vous me dites
27:11est-ce qu'on met
27:12en pause le processus
27:13on ne peut pas
27:14renoncer à la démocratie
27:15avec des gens
27:16qui sont là
27:17et qui ne peuvent pas
27:18participer
27:19mon collègue
27:20Nicolas Metzdorf
27:21il est là depuis
27:23sur les élections locales
27:24la démocratie
27:25doit toujours gagner
27:26face à la violence
27:27mais si vous me dites
27:28est-ce qu'il faut
27:29effectivement
27:30réunir les parties prenantes
27:31trouver les voies
27:32du dialogue
27:33pour en sortir
27:34bien sûr
27:35c'est-à-dire ce que prévoit la loi
27:36Jean-Christophe
27:37Oui on ne peut pas
27:38se permettre
27:39de tirer un trait là-dessus
27:40il y a un processus
27:41qui a été long
27:42très bien tenu
27:43très ouvert
27:44hormis le troisième
27:45référendum
27:46qui a été boycotté
27:47par une partie
27:48celle des indépendantistes
27:49qui a été
27:50boycottée
27:51par un indépendantiste
27:52pour des raisons
27:53qu'on peut expliquer
27:54ou pas expliquer
27:55mais en réalité
27:56le processus a été très bon
27:57très long
27:58ce qui manque en Nouvelle-Calédonie
27:59et c'est le vrai dossier
28:00le vrai dossier
28:01c'est de sortir
28:02de quelque chose
28:03qui n'est pas
28:04avec une vision
28:05avec une direction
28:06on a le nickel
28:07on a
28:08un patrimoine naturel
28:09exceptionnel
28:10une position géostratégique
28:11incroyable
28:12on a face à nous
28:13la Chine
28:14mais aussi l'Australie
28:15la Nouvelle-Zélande
28:16une partie
28:17on en parlait
28:18d'acteurs extérieurs
28:19qui sont là
28:20qui sont exploités
28:21totalement inexploités
28:22qui devient du coup
28:23une punaise
28:24qu'on se met dans le pied
28:25plus que ça encore
28:26parce qu'on marche
28:27sur des braises très chaudes
28:28et qui se sont réchauffées récemment
28:29et le Président de la République
28:30du coup
28:31il a les pieds dans le feu
28:32il marche sur quelque chose
28:33qui est très brûlant
28:34comme à Mayotte
28:35et c'est comme si
28:36on ne savait pas gérer
28:37ces territoires exogènes
28:38en tout cas
28:39qui sont la France
28:40là-bas
28:41et qui sont la France
28:42avec du potentiel
28:43qui sont la France
28:44qu'on pourrait améliorer
28:45en termes de liaison avec nous
28:46améliorer en termes
28:47de développement touristique
28:48améliorer en termes
28:50et aujourd'hui
28:51on en est encore à gérer
28:52l'après
28:53l'après
28:54d'un processus institutionnel
28:55qui condamne quelque part
28:56ses économies
28:57ses sociétés
28:58à vivre en permanence
28:59dans la division
29:00voire la sécession
29:01d'une partie
29:02de leur propre territoire
29:03je pense aux îles Loyauté
29:04par exemple
29:05donc on aura arrêté avec ça
29:06le Président de la République
29:07à mon avis
29:08devrait avoir une initiative
29:09sur ce terrain
29:10non pas de geler
29:11un processus
29:12mais d'activer
29:13quelque chose de différent
29:14économique, géopolitique
29:15Est-ce qu'on n'est pas
29:16dans la colonisation finalement ?
29:17Pas du tout
29:18Pas du tout
29:19parce que là
29:20pour le coup
29:21ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie
29:22il faut le dire aussi
29:23c'est les néo-calédoniens
29:24qui en sont responsables
29:25c'est-à-dire ?
29:26On le disait hors antenne
29:27c'est-à-dire en gros
29:28on vit tranquillement chez soi
29:29c'est un paradis
29:30inaccessible pour la plupart
29:31qui peut se payer
29:32aujourd'hui un billet
29:33pour la Nouvelle-Calédonie ?
29:34Qui peut y aller réellement ?
29:35Qui va faire du commerce
29:36en Nouvelle-Calédonie ?
29:37Les Australiens oui
29:38les Néo-Zélandais
29:39les Chinois bien sûr
29:40mais nous non
29:41et donc une réalité
29:42c'est qu'on doit le prendre en main
29:43comme quelque chose
29:44Est-ce que finalement
29:45régulièrement
29:46on a quand même
29:47dans nos territoires
29:48éloignés
29:49les Dômes et les Tômes
29:50des poussées comme ça
29:51d'insurrection
29:52de violence ?
29:53Est-ce qu'on arrive
29:54finalement
29:55à les garder ?
29:56Enfin on a Mayotte
29:57là en ce moment
29:58c'est encore un autre sujet
29:59mais est-ce qu'on a
30:00les moyens ?
30:01Ben oui bien sûr
30:02mais il y a des causes profondes
30:03qui sont économiques
30:04moi je le dis chaque année
30:05au moment du débat
30:06de la loi de finances
30:07Vous regardez
30:08les Canaries
30:09vis-à-vis de l'Espagne
30:10Hawaï vis-à-vis
30:11des Etats-Unis
30:12ce sont des atouts
30:13extraordinaires
30:14avec des niveaux de vie
30:15qui sont supérieurs
30:16à la moyenne
30:17du niveau de vie
30:18de leur métropole
30:19ou leur hexagone
30:20respective
30:21et bien moi j'aimerais
30:22un jour que ce soit
30:23le Hawaï français
30:24si vous voulez
30:25c'est-à-dire qu'en face
30:26de ces territoires
30:27un atout incroyable
30:28que les Australiens
30:29les Chinois
30:30viennent comme des touristes
30:31donc ça implique
30:32d'ouvrir
30:33et de spécialiser
30:34l'économie
30:35on a le nickel
30:36qui est un atout
30:37mais il y a aussi
30:38l'atout touristique
30:39bon ça c'est des causes longues
30:40et des causes profondes
30:41à court terme
30:42c'est le sujet
30:43de l'Etat
30:44de l'ordre public
30:45de la force à la loi
30:46qui doit s'imposer
30:47ensuite il y a
30:48la réponse politique
30:49et institutionnelle
30:50et je voudrais dire
30:51parce que c'est pas clair
30:52l'article 1
30:53c'était déjà
30:54du corps électoral
30:55l'article 2
30:56c'est que si un accord global
30:57est trouvé
30:58ce qui n'a pas été le cas
30:59malheureusement depuis 2021
31:00au troisième référendum
31:01il se substituera
31:02à la loi
31:03c'est pas rien
31:04et je rappelle que
31:05la Nouvelle-Calédonie
31:06c'est un titre complet
31:07dans notre constitution
31:08et qui a une autonomie
31:09quasi totale
31:10sur tous les sujets
31:11sur tous les sujets
31:12de politique publique
31:13Alexandra et Jean-Christophe
31:14Moi je pense
31:15qu'il est temps peut-être
31:16que nous cessions
31:17d'organiser collectivement
31:18notre euthanasie économique
31:19voilà
31:20la vérité elle est là
31:21voilà un territoire
31:22absolument extraordinaire
31:23mais sur le nickel
31:24c'est parce que
31:25l'Indonésie est rentrée
31:26dans le bal
31:27et qu'ils en ont
31:28et qu'ils en ont
31:29et qu'ils en ont
31:30et qu'ils en ont
31:31et qu'ils en ont
31:32et qu'ils en ont
31:33et qu'ils en ont
31:34et qu'ils en ont
31:35et qu'ils en ont
31:36et qu'ils en ont
31:37et qu'ils en ont
31:38et qu'ils en ont
31:39et qu'ils en ont
31:40et qu'ils en ont
31:41Et donc il y a un problème
31:42absolument évident
31:43avec le nickel
31:44Qui est le chef
31:45en Nouvelle-Calédonie ?
31:46Quel est l'homme fort
31:47qui gouverne
31:48fait accepter
31:49explique
31:50qui est le relais
31:51avec la métropole
31:52qui est le chef ?
31:53Je n'ai jamais entendu parler
31:54Il y a qui ?
31:55Il y a un préfet ?
31:56Jean-Christophe
31:57Je crois que la clé
31:58c'est que
31:59on retrouve ça partout
32:00on a un problème
32:01dans les Antilles aussi
32:02c'est-à-dire que
32:03si vous regardez
32:04le PIB par habitant
32:05de ces zones-là
32:06c'est bien meilleur
32:07La migration dans les Antilles
32:08c'est de Haiti
32:09vers la Guadeloupe ou la Martinique. Donc ça vit pas mal, la réalité c'est qu'on n'a pas un réel projet mais le réel projet
32:14c'est pas simplement la métropole qui doit l'avoir, c'est aussi que les insulaires ne l'ont pas parce que ça va très bien pour certains
32:20business à la fois en Nouvelle-Calédonie et aussi dans les Antilles et aussi à Mayotte, ça vit très bien, il faut pas le croire
32:26ces gens là sont très connectés avec leur zone voire parfois avec d'autres territoires à travers le monde et
32:31le nickel ça marche pas dans l'usine du Nord notamment parce qu'il y a un problème de gestion
32:35par une partie, on a découpé l'île, en gros les indépendantistes gèrent les mines du Nord, donc on a plein de
32:41insulaires qui en grande partie sont responsables de ce qui est en train de se passer en Nouvelle-Calédonie aussi
32:45l'ouverture ils l'ont pas vraiment voulu parce qu'on vit plus tranquillement, on surpaye, on le disait en antenne, les fonctionnaires, c'est normal il faut aller
32:52jusque là-bas, vivre là-bas, on est en économies subventionnées mais elles vont jusqu'au bout, elles sont pas totalement
32:56subventionnées, les Espagnols ils ont gagné la bataille des Canaries parce qu'ils ont subventionné les transports,
33:01et aujourd'hui c'est un paradis fiscal à l'intérieur de l'Union Européenne, il y a plein de solutions, il y a plein de possibilités
33:06mais c'est à côté, mais on le fait même pas en Corse, en Corse on fait autre chose, donc en réalité on doit pouvoir réfléchir
33:11collectivement et la France ne doit pas subir seulement la volonté des insulaires ou des gens qui sont là-bas parce que sinon
33:17on sera en difficulté comme vous le dites depuis encore longtemps.
33:20Est-ce que la France et le mandat d'Emmanuel Macron, de nouveau comme le titre le Figaro ce matin, de nouveau rattrapé par les crises sécuritaires ?
33:28Oui parce que c'est un sujet qui n'a pas été traité, enfin qui est en cours de traitement, mais
33:33on est submergé partout, partout, ici, ailleurs, sur tous nos territoires, par l'effondrement de l'État, et puis la drogue, le développement de la drogue,
33:42mais oui, la délinquance sur l'île, partout, partout, donc là vous vous faites allusion à ce qui est
33:50les sujets du narcotrafic, je suppose, voilà, donc là c'est une lutte
33:55C'est une lutte sans merci, et l'État est là, et je peux vous dire qu'au niveau budgétaire,
34:01déjà, même si c'est pas la seule réponse, des moyens considérables ont été remis sur nos forces de l'ordre, de sécurité, de
34:07gendarmerie, de justice.
34:09Il y a eu, je rappelle, qu'il y a dix opérations place nette
34:13par semaine dans le pays, notamment à Marseille, qui donnent les résultats, c'est-à-dire c'est une lutte sans merci contre les trafiquants
34:19de drogue. Est-ce que ce combat est simple à mener ? Evidemment, évidemment pas. La réponse pénale, je veux dire, en 20 ans,
34:27vous regardez juste les chiffres, c'est simple, la réponse pénale, les peines d'emprisonnement fermes, c'est plus
34:3530%, c'est 16 ans sur les crimes
34:37en moyenne, aujourd'hui, et puis enfin...
34:40Et en plus, on veut dépanaliser le cannabis, alors on tombe sur la tête !
34:42Et puis ensuite, il y a des actions aussi
34:45sur la consommation, les familles de guetteurs, donc voilà, donc moi d'abord
34:49parce que là, on fait allusion au drame qui s'est produit,
34:53l'État est le plus fort,
34:55retrouvera le commando, ils seront traduits devant la justice, et ce père de famille que j'entendais hier soir, je sais pas si vous l'avez entendu
35:02à la télévision, extrêmement digne, extrêmement digne, il demande que justice
35:07soit faite, on lui doit, parce que ce qui est arrivé à ces agents pénitentiaires est proprement scandaleux, et on est tous en deuil, extrêmement choqués.
35:15Jean-Christophe Guénet.
35:17Plastnet, c'est formidable, mais Plastnet, finalement, ça s'attaque à l'économie de la drogue d'il y a 20 ans, c'est-à-dire en gros, celle de la rue,
35:23comme si on avait encore une économie souterraine,
35:25ou une économie de guetteurs, ou une économie de choux, voilà.
35:28C'est formidable, c'est très bien, la réalité, c'est qu'on est passé déjà à une économie principale dans beaucoup de géographies,
35:34une économie principale, c'est pas une économie souterraine, c'est une économie principale qui
35:38gouverne certains territoires, voire aujourd'hui, et aujourd'hui, on rentre dans un troisième niveau, c'est-à-dire qu'on rentre dans,
35:44non pas simplement le blanchiment, dans l'entreprise légale, c'est les restaurants rapides et des magasins, des choses comme ça, mais aujourd'hui, dans
35:52le blanchiment politique, voire administratif, et ça, on peut pas le nier, le gouvernement le dit d'ailleurs, le sait,
35:58mais le Plastnet, il doit aller déjà aujourd'hui,
36:02non pas simplement à la racine de la fabrication de cet argent, mais à l'utilisation qui en est faite dans l'économie réelle,
36:08et dans l'économie politique et administrative de ce pays, parce que sinon, on aura des mauvaises nouvelles à annoncer dans deux ou trois ans, voire cinq ans.
36:16Oui, c'était, on donnait le chiffre hier,
36:19le chiffre d'affaires du trafic de drogue, c'est 3,5 milliards, ce qui est considérable.
36:25C'est un problème mondial, mais est-ce que, du coup,
36:31on n'est pas, on va dire, confronté à tout un tas de sujets sur lesquels,
36:37finalement, on est démuni ? Est-ce qu'on peut arriver à trouver des solutions
36:42assez simples, ou est-ce que c'est un combat, il faut préparer les populations à dire, on en a pour vingt ans ?
36:47Ah oui, oui, c'est un combat systémique,
36:49mais c'est dans la classe politique,
36:51c'est un combat systémique,
36:53c'est un fléau mondial, un combat systémique, la réponse, elle, est dans les moyens de nos forces de police.
36:58Elle est aussi dans le consommateur,
37:00il faut être intransigeant avec le consommateur.
37:03Je suis assez surprise, moi, que, par exemple, si on parlait des consommateurs et des campagnes de prévention,
37:07il y a zéro campagne, quasiment,
37:09de santé publique autour des dangers de la drogue.
37:11On va revenir au sujet de la santé mentale,
37:13qui est un facteur très important
37:15de développement des maladies psychiatriques.
37:17Pardon, mais parce que c'est idéologique.
37:19Oui, et pourquoi donc ?
37:21Parce qu'il y a une vraie,
37:23une vraie tolérance,
37:25une tolérance au fait de fumer un joint
37:27de temps en temps, voilà.
37:29Malheureusement, on ne parle pas du cannabis,
37:32mais le cannabis est vachement important.
37:34On fait des campagnes de prévention...
37:36Le cannabis, c'est le début.
37:38Et en fait, si on a le courage de dire que tout ça est extrêmement dangereux...
37:40Non, mais ce que je veux dire,
37:42c'est qu'on fait des campagnes de prévention sur les dangers de l'alcool,
37:44qui est un...
37:46Je ne vais pas me faire d'amis,
37:48mais qui a une conséquence
37:50sanitaire réelle.
37:52Pourquoi est-ce qu'on ne déclenche pas
37:54les gros moyens pour essayer,
37:56puisque le répressif ne marche pas sur les consommateurs,
37:58au moins essayer
38:00sur l'aspect sanitaire ?
38:02Je renouvelle ma réponse. C'est parce qu'il y a une vraie idéologie
38:04sous-jacente
38:06qui fait qu'on n'a pas envie de s'attaquer
38:08vraiment à ce problème.
38:10Parce que certains considèrent que tout ça n'est pas très grave.
38:12Jean-Christophe, pour terminer, puis on fera une pause.
38:14On est au Festival de Cannes. Regardez le cinéma français
38:16subventionné, très largement. Subventionné, lui,
38:18ce n'est pas comme la Nouvelle-Calédonie.
38:20Il existe, heureusement d'ailleurs, parce qu'il reçoit
38:22beaucoup d'argent public, directement ou indirectement.
38:24Lui, il n'est pas soumis,
38:26et heureusement peut-être, à une contrainte qui dirait
38:29la promotion de comportement, justement,
38:31sur le cannabis ou d'autres drogues.
38:33Et finalement, largement retransmise
38:35dans les images de notre cinéma
38:37et de nos séries télévisées aujourd'hui.
38:39Vous parliez tout à l'heure de l'influence.
38:41Quand on veut traiter ce genre de sujet,
38:43il faut traiter à la racine, comme le fait PlaceNet,
38:45mais dans la classe politique, dans la classe administrative,
38:47la police, et aussi.
38:49Sophie, je suis obligée d'arrêter.
38:51On est obligés de s'arrêter.
38:53Et dans les mentalités.
38:55Alexandra, on va ouvrir le dossier spécial.
38:58Faut-il permettre aux salariés d'auto-déclarer
39:00leur petit arrêt maladie ?
39:02On va terminer là-dessus. Allez, à tout de suite.
39:16Allez, oh là là,
39:18on est très bavard et on va débattre maintenant
39:20d'un sujet avec Sophie de Menton,
39:22Alexandre Aspin, Jean-Claude Gallien,
39:24Benoît Mournet. On va parler de cette
39:26possibilité de libérer du temps médical.
39:28C'est le gouvernement qui réfléchit à permettre aux salariés
39:30de déclarer eux-mêmes des arrêts maladies
39:32de très courte durée,
39:34mais avec l'instauration probable de jours de carence
39:36non indemnisables.
39:38Les syndicats n'en veulent pas, mais
39:40les propositions viennent aussi du corps médical
39:42pour libérer de la place,
39:44tout simplement, dans les cabinets médicaux
39:46qui sont parfois engorgés de gens
39:48qui veulent se faire arrêter ou qui ont
39:50un petit bobo ou quelque chose qui les empêche
39:52d'aller travailler
39:55et qui nécessitent, tout simplement,
39:57une déclaration d'arrêt maladie.
39:59Bonne ou mauvaise idée ?
40:01Excellente idée !
40:03Non !
40:05Les salariés s'auto-déclarent, je répète Sophie,
40:07s'auto-déclarent arrêt maladie.
40:09Mais c'est pas un salarié,
40:11c'est valable
40:13et très intelligent pour des arrêts
40:15de courte durée qui ne seraient
40:17pas rémunérés.
40:19Parce qu'on déclare, mais on n'est pas rémunéré,
40:21on a des jours de carence,
40:23donc on a des jours, un jour ou deux jours de carence,
40:25certains plus, pas beaucoup.
40:27Et moi je pense
40:29qu'on est dans un pays
40:31où l'initiative
40:33et la liberté individuelle
40:35sont bâclés,
40:37enfin pas bâclés,
40:39tous les jours régressent.
40:41On n'a plus de liberté individuelle.
40:43C'est un état nounou qui nous dit
40:45quand nous vacciner, quand sortir,
40:47quand aller télétravailler chez nous,
40:49c'est plus supportable.
40:51Enfin, infantiliser complètement
40:53le peuple français, l'état n'est pas à la hauteur
40:55après pour compenser.
40:57Donc oui,
40:59vous avez des règles douloureuses,
41:01parce qu'on est en plein dans le sujet,
41:03vous n'êtes pas bien du tout, vous allez prendre
41:05un jour ou deux.
41:07Vous allez régler ça
41:09avec votre patron
41:11en disant écoutez je ne suis pas bien du tout, je prends deux jours
41:13et je vais m'auto-déclarer pour deux jours.
41:15C'est deux jours parce qu'il ne faut pas que ce soit
41:17des jours rémunérés, il faut que ce soit
41:19dans les jours de carence. Dans les jours de carence
41:21je trouve que c'est une solution
41:23simple
41:25d'autonomie et qui est
41:27déclarée
41:29transparente et ça me paraît
41:31très bien.
41:33Alors Benoît Serres, le patron
41:35du syndicat des DRH,
41:37dit que cette proposition ce serait
41:39un transfert à l'entreprise du contrôle
41:41des arrêts maladie de ses propres
41:43salariés, ce que lui visiblement ne souhaite pas.
41:45Il a peut-être la trouille, très bien.
41:47J'ai des patrons
41:49qui, je vous
41:51téléphone parce que j'ai besoin de deux jours,
41:53je suis malade, c'est extrêmement simple.
41:55Si le patron de toute façon
41:57dit non et en veut aux salariés
41:59même si c'est le médecin, ça revient au même.
42:01Le patron lui dit écoutez vous n'êtes vraiment pas bien,
42:03bon on fait deux jours, ok, faites votre déclaration.
42:05C'est au contraire apaiser
42:07les relations dans l'entreprise.
42:09Le DRH ne doit pas avoir peur
42:11de l'arrêt du salarié.
42:13Moi tout ce qui va dans le sens de la confiance
42:15et de la simplification me va bien.
42:17Après si une mesure comme ça est mise en oeuvre,
42:19il faut l'évaluer,
42:21il faut pouvoir l'évaluer. Moi je suis pour
42:23un jour de carence d'ordre public.
42:25Ça existe dans la fonction publique
42:27et dans le secteur privé c'est trois jours mais en fait
42:29souvent il est compensé. Un jour de carence pour tout le monde
42:31voilà je pense que ce serait ça mon avis.
42:33Et après tout c'est le rôle du patron,
42:35il a envie de compenser. Il faut tester
42:37sa confiance dans le rapport en pratique
42:39dans les entreprises entre un patron
42:41et ses salariés. Si le salarié
42:43ne va pas bien, il est malade, sur des arrêts de très courte durée
42:45il n'y aura pas de sujet
42:47et le médecin-là n'a peut-être rien à faire.
42:49Alors moi évidemment je suis pour la simplification
42:51évidemment je suis pour la liberté
42:53je vous rappelle quand même que nous nous sommes
42:55auto-autorisés à aller
42:57sortir pendant le Covid
42:59et à sortir nos chiens.
43:01Petite parenthèse.
43:03Tout le monde s'est mis à voir des chiens.
43:05Néanmoins ce que ça dit,
43:07alors on va voir ce que ça donne dans la pratique,
43:09ce que ça nous rappelle
43:11c'est qu'on demande aux médecins
43:13de faire toute autre chose que leur métier
43:15de même qu'on demande aux enseignants
43:17de faire toute autre chose que transmettre
43:19des savoirs fondamentaux. Il est peut-être temps
43:21que tous les métiers
43:23reviennent à leur profession
43:25initiale. Et donc oui,
43:27plus de liberté, oui,
43:29plus d'autonomie
43:31et moins d'état, oui moi je suis pour
43:33évidemment. Jean-Christophe.
43:35Écoutez moi je trouve que c'est effectivement
43:37je me rejoins à la
43:39libération du temps
43:41de la décision
43:43d'ailleurs de faire un choix de dire j'y vais, j'y vais pas.
43:45Les médecins,
43:47je pense que c'est aussi leur
43:49boulot de contrôler la santé
43:51au travail aussi.
43:53Non mais je veux dire
43:55c'est un peu
43:57après le DRH qui ne veut pas
43:59s'en occuper.
44:01On voit bien que chambouler les choses
44:03dans ce pays c'est compliqué aussi, toujours.
44:05Maintenant moi je pense que je suis assez d'accord sur l'idée que
44:07souvent c'est compensé et c'est très bien
44:09c'est le choix des deux partenaires
44:11les uns et les autres savent ce qu'ils font
44:13ce qui permet de libérer de l'énergie
44:15libérer de la décision, de l'autonomie
44:17c'est parfait.
44:19Et puis c'est enlever la tentation pour les médecins
44:21dont on ne parle pas suffisamment
44:23qui font des arrêts de complaisance.
44:25Or quand vous arrêtez quelqu'un pour un ou
44:27deux jours, excusez-moi, c'est un arrêt
44:29de complaisance. Parce que très sérieusement
44:31quand on a quelque chose
44:33vraiment très handicapant
44:35ça ne dure plus d'un jour ou deux
44:37et si c'est vraiment
44:39une gastro deux jours
44:41il n'y a pas besoin de médecin.
44:43Je veux dire que
44:45c'est du bon sens. Et si on
44:47accepte d'aborder ça
44:49avec bon sens et bonne volonté
44:51on dégage du temps sérieusement, on empêche
44:53des arrêts de complaisance, on redonne
44:55une responsabilité individuelle
44:57aux salariés et à l'entreprise.
44:59C'est tout bénef. Et de l'argent public ?
45:01Et de l'argent public ! C'est une décision
45:03libérale. Je suis épatée
45:05parce que je me demandais est-ce que vous soyez totalement
45:07farouchement opposé à cette décision.
45:09On est tous tombés d'accord.
45:13Un peu de politique fiction.
45:15JO 2024, la RATP sera
45:17au rendez-vous. C'est Jean Castex
45:19qui le dit.
45:21On est surpris vraiment. Vous êtes surpris.
45:23Avec ce qu'ils ont fait comme argent ?
45:25On sait très bien ce qui s'est passé.
45:27Ils ont fait du chantage.
45:29Ils ont gagné. Est-ce que c'est
45:31si scandaleux que ça ?
45:33On parle de chantage, mais est-ce que
45:35c'est si scandaleux que ça d'avoir une prime ?
45:37Concernant la SNCF, vous voulez que je vous
45:39rappelle tous les avantages ?
45:41Non, on ne va pas refaire ça comme ça.
45:43Est-ce que c'est si scandaleux ?
45:45J'ai envie de me réjouir
45:47que les JO seront grandes fêtes.
45:49Maintenant, sur la SNCF,
45:51c'est
45:53un simple scandale.
45:55Un retraite du monde !
45:57Ils ont fait du chantage, ils ont gagné.
45:59Moi, je regrette qu'on n'ait pas
46:01eu ces discussions en amont.
46:03Qu'on ait des discussions...
46:05Oui, je trouve que c'est absolument normal
46:07de négocier. C'est absolument
46:09normal. Ça n'a pas été
46:11fait en amont, et du coup, ça s'est
46:13transformé en chantage.
46:15Dans les boîtes privées,
46:17quand il y a une surcharge de travail,
46:19ça se négocie, ça, les augmentations ?
46:21Mais il n'y a pas de surcharge de travail pour eux ?
46:23Pour la RATP ?
46:25Ah si !
46:27Vous, c'est arrivé aux 35 heures aussi.
46:29Moi, perso, j'ai une confiance
46:31totale en notre
46:33Jean Castex, qui a été un grand Premier ministre,
46:35pour mener à bien
46:37que ce soit une grande fête réussie.
46:39Je pense que les policiers, les gendarmes,
46:41les pompiers, les soignants,
46:43les conducteurs
46:45de métro qui vont être mobilisés
46:47ont envie que ça se passe bien.
46:49Ils sauront de la partie. Ils ont envie
46:51de montrer aussi une belle image de notre pays
46:53et de son service public.
46:55Je trouve ça normal
46:57qu'il y ait une prime pour les adultes.
46:59Alors à la RATP, c'est 1000 euros brut
47:01par agent
47:03et 70% des congés ont été supprimés
47:05explique Jean Castex ce matin.
47:07Ce qu'il faudrait savoir, c'est vraiment,
47:09est-ce que ça rémunère cette prime ?
47:11Quel est le surcroît de travail ?
47:13Le fait de ne pas prendre de vacances pendant deux mois.
47:15C'est ça l'histoire.
47:17En termes de charge de travail,
47:19tous les jours,
47:21c'est 11 millions de voyageurs.
47:23Les JO, ce ne sera pas beaucoup plus
47:25parce qu'entre les gens qui ne seront pas là, etc.
47:27c'est à peu près le même nombre. Mais les gens ne vont pas prendre de vacances
47:29pendant deux mois.
47:31Chez moi, il y a beaucoup de policiers aussi, de gendarmes
47:33qui vont être mobilisés.
47:35On ne parle pas des policiers.
47:37On parle de la SNCF.
47:39Tous les policiers le méritent.
47:41Je trouve ça normal que les agents publics
47:43qui font un travail formidable,
47:45qui ne sont pas non plus payés des 1000 et des 100
47:47aient une prime pour que tout se passe bien
47:49lors de ces JO.
47:51C'est parce qu'ils ont des congés maladie
47:53pour aller être chauffeur de taxi.
47:55Jean Castex est en train d'y aller.
47:57Mais ça c'est autre chose.
47:59Ce ne sont pas des gens formidables
48:01non plus tous, qui font un métier
48:03merveilleux. Moi je suis tombée
48:05pendant une grève à chauffeur de taxi.
48:07Je lui ai dit que ça devait vous embêter la grève.
48:09Il m'a dit qu'il adorait. Je suis chauffeur de taxi
48:11pendant qu'il y a grève. Vous pensez bien que je suis gréviste.
48:13Il me l'a dit à moi.
48:15Mais je vous rappelle
48:17les éternelles séquences.
48:19Je vous rappelle quand même les éternelles séquences
48:21des français qui sont privés de vacances
48:23parfois aussi, à cause des éternelles
48:25grèves de la SNCF.
48:27On peut en parler aussi des avantages des aiguilleurs du ciel
48:29qui ont été négociés.
48:31Ils ont été très performants comme à chaque fois.
48:33Eux c'est un marronnier.
48:35Aujourd'hui ils sont à
48:3721 semaines par an.
48:39Ce n'est pas la RATP, mais c'est normal.
48:41C'est un métier difficile. Et quand on les connait bien
48:43d'ailleurs, c'est pas 21 semaines parce qu'ils se débrouillent
48:45pour que les uns et les autres
48:47se partagent les 21 semaines.
48:49Donc on fait la moitié. Il faut raison garder.
48:51La RATP, ce n'est pas un bagne.
48:53En termes de... Sophie parlait de 35 heures
48:55tout à l'heure. On le sait très bien.
48:57On le sait de l'intérieur de la RATP
48:59qu'on est loin des 35 heures.
49:01Donc on est dans quelque chose qui, si vous voulez, aujourd'hui n'est pas...
49:03Alors les vacances, oui c'est une réalité.
49:05Les vacances, ça c'est une réalité. Mais ça fait partie d'un événement
49:07exceptionnel. Dans une situation exceptionnelle.
49:09On est arrivé au bout.
49:11On est arrivé au bout.
49:13On est arrivé au bout.
49:15On y revient.
49:17De toute façon il finira les JO et après
49:19il passera la main.
49:21Sophie de Menton, Alexandre Spiner, Jean-Christophe Gallien
49:23et Benoît Mournet, merci
49:25pour ce moment.
49:27Comme dirait l'autre. Et dans un instant
49:29vous avez rendez-vous avec André Bercoff.
49:31Et moi je vous retrouve demain.
49:33Belle journée sur Sud Radio.