• il y a 4 mois
Mettez vous d'accord avec Octave, Bernard Cohen-Hadad, Franck Dedieu, Kamel Chibli

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD_CHRONIQUE-2024-08-09##

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Transcription
00:00:0010h30, vous en avez l'habitude maintenant, c'est l'heure des grands débats de l'été.
00:00:10Nos mousquetaires sont autour de la table, évidemment nous allons passer l'actualité
00:00:14au scalpel.
00:00:15Nous sommes avec Octave, caricaturiste de presse.
00:00:19Bonjour.
00:00:20Bonjour.
00:00:21On peut notamment vous retrouver sur Instagram où vous arrivez à détourner l'actualité
00:00:23de façon objectivement hilarante avec votre coup de crayon.
00:00:26Merci beaucoup d'être avec nous, votre première sur Sud Radio.
00:00:28Bernard Cohen à date.
00:00:29Bonjour.
00:00:30Bonjour.
00:00:31Vous êtes président de la CPME Paris et du Think Tank Étienne Marcel et votre dernier
00:00:35livre c'est L'avenir appartient au PME publié chez Duneau.
00:00:38Franck Dedieu qui est le directeur adjoint de la rédaction de Marianne Arrive et nous
00:00:42sommes avec Kamel Chibli.
00:00:44Bonjour.
00:00:45Bonjour.
00:00:46Vice-président de la région Occitanie qui est un habitué des micros de Sud Radio et
00:00:48qui nous avait déjà régalé ici il y a quelques jours au beau milieu des Jeux Olympiques
00:00:53dans tous leurs états que vous retrouvez d'ailleurs à partir de midi et en compagnie
00:00:56du camarade Joseph Ruiz.
00:00:58C'est l'heure évidemment de décortiquer l'actualité en votre compagnie mais avant
00:01:02on va faire un tour par chacun d'entre vous justement pour les coups de coeur et les coups
00:01:06de gueule et j'aimerais qu'on commence par vous Bertrand Cohen à date parce que vous
00:01:11avez tout simplement décidé de nous offrir un petit coup de gueule sur cet héritage
00:01:16positif des Jeux Olympiques.
00:01:18Est-ce qu'on va le garder ou pas ? Parce que c'est la question qu'on se pose.
00:01:21Oui c'est la question que je me pose parce qu'on vit un temps suspendu depuis une quinzaine
00:01:25de jours.
00:01:26On a aussi 15 jours de Paralympique, il ne faut quand même pas les oublier, c'est aussi
00:01:30important.
00:01:31Mais tout ce qu'on vit de positif en matière d'engagement, de société, de vivre ensemble
00:01:36et aussi de sécurité et de RSE, est-ce qu'on va le garder pour l'après ou pas ? C'est
00:01:42au-delà de savoir si on va garder la vasque, au-delà si on va garder les anneaux olympiques
00:01:47sur la Tour Eiffel, c'est est-ce que ce moment suspendu qu'on a vécu dans ces matières
00:01:52positives, y compris inclusives, on va le garder ou pas ?
00:01:55Et autour de la table, qu'est-ce qu'en pense Kamel Chibi, vice-président de la région
00:01:59Occitanie ? Est-ce qu'on va réussir à garder cette ferveur, cette passion qu'on a en ce
00:02:03moment dans le pays ?
00:02:04Je le souhaite.
00:02:05Après on va être cachés, puisque vous voulez que ce soit caché.
00:02:07On va vite revenir dans la tambouille politique et les problématiques du quotidien.
00:02:11Mais profitons de ces instants extraordinaires suspendus comme ça a été dit.
00:02:15Moi, franchement, je me régale dans ce moment-là et je pense que les Français s'en régalent
00:02:20aussi, dans leur télé ou dans les stades.
00:02:22Donc profitons de ce moment suspendu et essayons d'être un peu positifs.
00:02:26Franck Daudieu, merci de nous avoir rejoints, je vous présentez, vous êtes le directeur
00:02:30adjoint de la rédaction de Marianne, le nouveau numéro est génial, oh, pourquoi vous allez
00:02:35payer plus cher ? Vous pouvez évidemment le retrouver en kiosque, c'est la nouvelle formule
00:02:39plus courte, plus percutante.
00:02:40Merci d'être avec nous.
00:02:41Et moins cher.
00:02:42Et moins cher en plus.
00:02:43C'est-à-dire, à contrario de ce que font tous les hommes hebdomadaires, raison de plus
00:02:46pour lire Marianne.
00:02:47Qu'est-ce que vous pensez de cette ferveur qu'on est en train de vivre et qui va malheureusement
00:02:51peut-être s'estomper un peu brutalement ?
00:02:53Alors, moi, je pense qu'on a déjà la réponse qui est donnée par mes confrères, on a parlé
00:02:58de moment suspendu.
00:03:00Effectivement, c'est un moment, c'est-à-dire que cette expression, elle contient un « elle
00:03:03», le caractère un peu conjoncturel.
00:03:06Et donc, il ne suffit pas de vouloir, effectivement, peut-être qu'il y a une injonction de la
00:03:13bonne humeur, il y a une injonction de l'apaisement qui est tout à fait souhaitable et de très
00:03:21bonne augure.
00:03:22Mais il y a en face des problèmes qui ne sont pas des problèmes conjoncturels, qui
00:03:25sont des problèmes structurels, des problèmes de fond.
00:03:27C'est-à-dire que vous pouvez vouloir, et c'est peut-être ça le point en fait de notre
00:03:31crise.
00:03:32C'est-à-dire qu'il y a une distance entre le vouloir et le pouvoir.
00:03:36Vous pouvez vouloir, et là, qu'il y ait une sorte de bulle positive, d'empathie,
00:03:44de réconciliation.
00:03:45C'est possible.
00:03:46Le problème, c'est que vous êtes face, je dirais, à une kyrielle, un chapelet d'empêchement,
00:03:54d'empêchement de changer de politique économique, de changer de politique sociale, et je dirais
00:04:01que quelque part, le contraste entre le vouloir et le pouvoir, s'il devient véritablement
00:04:08brutal, vous allez avoir quelque chose peut-être d'inversé.
00:04:11C'est-à-dire que quand vous êtes dans un état d'esprit plutôt pessimiste, face à
00:04:18votre impuissance, vous trouvez ça presque dans le prolongement assez normal.
00:04:21Alors que là, ça va être la chute.
00:04:23C'est ça.
00:04:24C'est pour ça que cette injonction, je dirais, de bonne humeur, moi, je ne vais pas jouer
00:04:29le trouble fait ou le pisse-vineigre, mais si vous voulez, je crains qu'on confonde
00:04:39ce qui relève du conjoncturel et ce qui relève du structurel.
00:04:41L'économie, on l'a souvent dit, c'est une histoire d'état d'esprit, d'envie, d'envie
00:04:46d'investir, d'envie d'embaucher.
00:04:48Non, ce n'est pas simplement une question d'envie.
00:04:51Et dans quelques semaines, on dira « qu'est-ce qu'on était bien à cette époque-là, qu'est-ce
00:04:54que c'était génial ! »
00:04:55Oui, ça nous fera des nostalgiques.
00:04:56Ah oui, exactement, on dira « c'est le passé, ouais ».
00:04:58Octave, caricaturiste de presse, vous, est-ce que, justement, vous souhaitez, vous espérez
00:05:02qu'on puisse continuer à être dans cette période agréable où le pays semble avoir
00:05:06oublié tous ses problèmes ?
00:05:07Il faut être réaliste et je pense qu'on va vite, justement, revenir sur la réalité
00:05:13où il va y avoir des retombées sur tout ce qui s'est fait les mois précédents.
00:05:18Après, je reste optimiste, je suis un peu rêveur pour ça, je pense que la France est
00:05:25capable de cultiver un bon état d'esprit parce que quand la France réussit et quand
00:05:31la France est dans le positif, elle attire le positif autour d'elle.
00:05:35Franck de Dieu, on vous a entendu tout à l'heure, je veux absolument vous donner la
00:05:39parole parce que je lis votre coup de gueule et je pense qu'on va tous rire autour de
00:05:43la table.
00:05:44Les pins sont de retour à l'occasion des Jeux Olympiques et vous dites « mais au
00:05:47secours, c'est un sacré coup de gueule que vous les passez ! »
00:05:49Oui, c'est-à-dire qu'en fait, je ne suis pas contre cette espèce de kermesse commerciale,
00:05:55après tout, il faut jouer le jeu, les bobs, les mascottes, c'est devenu un rituel des
00:06:01événements sportifs, après tout, pourquoi pas ? Non, c'est plutôt vraiment le pins
00:06:05en soi.
00:06:06C'est-à-dire que, d'abord, je suis un peu déçu parce qu'historiquement, c'est
00:06:11une tradition, les athlètes s'échangeaient, ils s'échangeaient pas des pins, ils s'échangeaient
00:06:14des écussons.
00:06:15Ça avait quand même plus de panache, il y avait quelque chose de plus beau.
00:06:21Et puis, plus généralement, je dois vous avouer que ça me donne presque un peu le
00:06:26cafard, ce retour des pins.
00:06:28Oui, c'est le retour des années 90, c'est-à-dire c'est l'individualisme triomphant, il fallait
00:06:35accrocher à son veston ce qui nous distinguait, ce qui faisait de nous un signe d'appartenance
00:06:40à notre club, à notre communauté, et non pas, finalement, ce qui nous rassemble.
00:06:46Et donc, je trouve que ce retour d'une pin des années 90 est de mauvaise augure parce
00:06:52que, bien justement, c'est...
00:06:55Ça n'offre pas le reflet, on va dire, c'est pas tellement le reflet de ce qu'on vit actuellement.
00:07:00Exactement, c'est-à-dire que, quelque part, on affiche un peu sur notre veston notre appartenance
00:07:06à un groupe et non pas quelque chose de plus général.
00:07:08Et puis, rappelez-vous, dans les années 90, les pins, ça a vite dérivé, ça a vite
00:07:13dérivé où les entreprises devaient faire leurs pins et vous deviez, vous aviez une
00:07:19sorte d'injonction de mettre votre pins à votre veston pour dire combien vous étiez
00:07:23un salarié, je dirais, fidèle, corporate, et donc, moi, ce retour du pins...
00:07:31C'est la dépression.
00:07:32C'est la dépression.
00:07:33Oui, c'est la dépression.
00:07:34Qu'est-ce qu'on en pense, Bernard Cohen Haddad ?
00:07:36Écoutez, moi, je partage un peu ce sentiment retour vers le futur parce que c'est vrai
00:07:42que je n'ai jamais vraiment aimé les pins, je trouve que ça fait un peu has-been.
00:07:45Ceci étant, c'est quand même un événement exceptionnel, les JO à Paris, dans une ville.
00:07:51Nous, ça peut presque devenir collector, on fait comme les vignettes, on l'approche
00:07:54sur le frigo.
00:07:55On a fait des Jeux Olympiques et Paralympiques dans la cité, alors qu'on garde un bel souvenir.
00:08:01Moi, je préfère qu'on achète éventuellement, qu'on s'échange des pins corporate JOP 2024
00:08:07que d'acheter une Tour Eiffel qui a été fabriquée à l'autre bout du monde, etc.
00:08:11Je trouve que ça pète un centimètre d'importance.
00:08:13Le bon sens du président de la CP, on est partis.
00:08:15Non, mais si celles et ceux qui achètent ces pins gardent une belle image de Paris
00:08:20et aussi des épreuves, au moins on aura gagné.
00:08:22Mais c'est vrai que je trouve ça un peu old-fashioned pour ne pas dire has-been.
00:08:25Octave, le caricaturiste de presse, vous avez clairement un coup de crayon, vous avez
00:08:29clairement un côté artiste.
00:08:30Vous, qu'est-ce que ça vous évoque, ce pins ? Est-ce qu'il y a justement un côté sympathique,
00:08:34le petit accessoire qui peut nous faire rêver sur les vêtements, la petite touche en plus ?
00:08:38Écoutez, dans mes propos, je vais peut-être paraître un peu cliché, mais pour moi, le
00:08:43pins dans des événements aussi uniques que ceux qu'on vit actuellement, ça permet l'unité
00:08:51aussi, ça permet aussi de se regrouper tous dans une même bannière, de pouvoir profiter
00:08:56d'un moment qui va être éphémère et on va se rappeler de ce moment, peut-être grâce
00:09:02à ce pins et on va pouvoir peut-être lui montrer à nos enfants, nos petits-enfants
00:09:05en disant que nous, on a vécu ce moment-là et que...
00:09:07Alors, je ne parlais pas du pins dédié au G.I.O.
00:09:11Non, c'est le rôle du pins en général.
00:09:12En général, parce que celui dédié au G.I.O., finalement, il a ce caractère universaliste
00:09:17et universel.
00:09:18D'accord.
00:09:19Après, si je puis me permettre, j'ai fait référence à ce pins-là, mais en général,
00:09:26avoir justement un objet qui rappelle un événement, quel qu'il soit, permet aussi de faire un
00:09:33rappel justement aux souvenirs de comment ça nous a marqué en fait sur l'année dans
00:09:39laquelle on a vécu ce moment.
00:09:40Oui, c'est comme quand on va dans certains festivals de musique ou certains événements
00:09:43très particuliers, on est très content d'avoir un petit souvenir singulier qu'a
00:09:47M. Chibli.
00:09:48Qu'est-ce qu'on en pense du pins ? Est-ce qu'on peut avoir un pins de la région Occitanie ?
00:09:51Bien sûr, je vous en offrirai la prochaine fois, je les ramènerai.
00:09:54Moi, je me régale, je trouve que c'est génial.
00:09:56Je vois les jeunes volontaires, j'ai tous les pins que j'ai reçus.
00:09:59D'abord, je ne comprenais pas ce système des pins, j'ai découvert ça comme tout le
00:10:02monde.
00:10:03Et comme on m'en a donné que j'en avais, je les ai donnés.
00:10:04Moi, les jeunes volontaires, ils se sont régalés.
00:10:06En fait, ils voulaient arborer tous les pays, à celui qui collectionne le maximum de pays
00:10:10de fédération.
00:10:11Après, c'est un phénomène de mode, de l'instant.
00:10:14Est-ce qu'il va durer ? Je n'en sais rien.
00:10:15Ce qu'il faut retrouver surtout, c'est le fait du partage, de la volonté de s'échanger
00:10:19ou de se donner des pins.
00:10:20Ce qu'on n'a pas, on a connu ça pour certaines jeunes générations quand on collectionnait
00:10:24des trucs.
00:10:25Voilà.
00:10:26Maintenant, je trouve qu'il est plutôt bien.
00:10:27Il y a eu les vignettes de foot qu'on a achetées sur le fribon, il y a eu les cartes, les pokémons,
00:10:34les guillemots, les billes pour les plus expérimentés.
00:10:38Mais la différence, c'est que vous avez quand même une volonté d'aller discuter avec l'Indien,
00:10:44avec l'Anglais, avec l'Américain, avec le Marocain, etc. pour lui demander est-ce qu'il
00:10:47a son pin.
00:10:48Il y a quand même un échange.
00:10:49Vous avez dit que c'est le moment, c'est l'instant qui est un peu universel.
00:10:52Mais je trouve que cette démarche, elle est quand même assez sympathique, en tout cas
00:10:56dans le regard de tout ce que j'ai vu, j'ai trouvé plutôt un moment de partage qu'un
00:11:01moment de régression, si j'ose dire.
00:11:03Oui, puis c'est ce que je disais et c'est ce qu'on disait tout à l'heure avec Bernard
00:11:06Cohen à date.
00:11:07C'est-à-dire qu'en plus, c'est beaucoup mieux d'avoir ce petit pin, ce sympathique sans
00:11:10doute fabriqué par une petite entreprise française.
00:11:12On aura peut-être des papiers tenus dans Marianne dans deux ou trois semaines qui nous
00:11:16expliqueront que finalement, c'était fantastique, il y a de petites TPE ou PME françaises qui
00:11:22ont réussi, qui ont explosé leur chiffre d'affaires pendant les JO parce qu'ils ont
00:11:25réussi à se focaliser sur un petit objet, un pin ou quelque chose comme ça.
00:11:29Ce n'est pas très opportunité.
00:11:30Oui, et puis le Made in France, il y a cette période de JO pour beaucoup de PME, de la
00:11:36fabrication de ce qu'on appelle la petite industrie, c'est un moyen aussi d'être dans
00:11:42le jeu alors que ce jeu-là, entre guillemets économique, il est réservé aux grands majeurs
00:11:46internationaux.
00:11:47Donc parce que les contrats avec le CIO et les grands organisateurs sont des contrats
00:11:55auxquels ne peuvent pas participer les PME de fabrication nationale.
00:11:59Donc si sur certains objets dédiés, symboliques, il peut y avoir aussi du Made in France, nous
00:12:06ne boudons pas notre plaisir, mais quand même, ça reste pour moi un peu ma jeunesse.
00:12:10Oui, mais c'est ce que disait un peu Franck Jésus dans le sens où moi, ça commence,
00:12:15ça peut me mettre en tout sincérité.
00:12:17Si on peut retrouver des estats de notre jeunesse qui reviennent aujourd'hui, moi, je ne suis
00:12:21pas contre.
00:12:22Quand on voit l'évolution de notre société, je suis un peu nostalgique de ce qu'on a vécu
00:12:25pour certains il y a quelques années en arrière.
00:12:27Justement, Kamel Chibli, juste après la pause, vous allez revenir sur vous, votre coup de
00:12:33coeur, parce que c'est justement une ode aux volontaires qui se mobilisent en masse, qui
00:12:38sont partout sur les quais, dans les fan zones et vous allez leur réserver, on va dire,
00:12:43votre petite tribune.
00:12:44Et puis, il y aura également le coup de coeur de notre caricaturiste de presse en studio
00:12:48Octave, le coup de coeur pour le fair-play, le petit message qu'il a adressé à l'adversaire
00:12:52japonais qu'il avait terrassé en finale.
00:12:55A tout de suite sur Sud Radio pour se parler vrai.
00:12:56Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liédo.
00:13:03Toujours en compagnie de nos mousquetaires aujourd'hui pour analyser l'actualité.
00:13:07Octave, caricaturiste de presse, merci d'être avec nous.
00:13:10Bernard Cohen à date, président de la CPME Paris et du Think Tank.
00:13:13Etienne Marcel, Franck de Dieu, directeur adjoint de la rédaction de Marianne.
00:13:16Je le rappelle, le dernier numéro qui se trouve en kiosque au Pourquoi vous allez
00:13:19payer plus cher.
00:13:20Et Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie.
00:13:22On finit jusqu'à 11h le tour de nos coups de coeur et de nos coups de gueule.
00:13:26Et vous, Octave, vous avez choisi un coup de coeur et c'est le fair-play entre Teddy
00:13:30Riner et son adversaire japonais.
00:13:31On rappelle en plus que l'adversaire japonais avait hésité pratiquement à rentrer dans
00:13:35son pays en disant je ne sais même pas si j'ai été à la hauteur lors de cette performance,
00:13:38c'est ça ?
00:13:39Oui, tout à fait.
00:13:40J'ai aimé en fait cette rivalité et ce respect qu'il y a eu à la fin de ce combat.
00:13:46On voit deux mentalités très distinctes.
00:13:50On a deux mentalités qui sont assez similaires parce que ce sont des sportifs qui souhaitent
00:13:57gagner avant tout.
00:13:58Mais on a Teddy Riner qui va peut-être moins s'offusquer d'une défaite, bien que son
00:14:04objectif c'est bien sûr de ramener la médaille pour notre pays et pour lui-même.
00:14:07Mais c'est aussi de dire j'ai fourni l'effort.
00:14:10Et la mentalité japonaise, c'est la précision, c'est la voie du bushido si je puis dire,
00:14:18où en fait on a une mission, on a un but et si on faillit à notre tâche, c'est un déshonneur.
00:14:23Et c'est bien justement de partager les deux états d'esprit qui est la soif de réussite
00:14:31qui est très distincte dans l'état d'esprit japonais et la soif de perfection et la perfection
00:14:37est quelquefois un mélange d'échec et de précision.
00:14:40Et Teddy Riner le montre via sa victoire, en respectant son adversaire et en saluant
00:14:47cette défaite qui a été au final pas une aussi importante défaite que puisse penser
00:14:53son adversaire.
00:14:54On rappelle les quelques mots qu'avait déclaré l'athlète japonais.
00:14:59Pour être honnête, je ne pense pas pouvoir retourner au Japon, j'ai honte et je suis
00:15:02déjà frustré par moi-même, ce à quoi Teddy Riner avait répondu.
00:15:06Mais cher Tatsuru Saito, je tiens à affirmer après nos derniers matchs que ta performance
00:15:09impressionnante force le respect de tes adversaires, mon respect, ta détermination et ta combativité
00:15:15m'ont impressionné et m'ont poussé à me dépasser, ce fut un honneur de te rencontrer
00:15:18sur le tatami.
00:15:19C'est exactement ce que vous disiez Octave, totalement deux mentalités qui s'affrontent
00:15:23autour de la table.
00:15:24Franchement j'étais ravi d'entendre ce coup de coeur parce qu'on est quand même
00:15:27face à de très belles images, à une très belle vision du sport, du respect de l'adversité.
00:15:32Oui, une grande majorité, d'ailleurs cette image est forte parce qu'elle montre d'abord
00:15:36le respect qu'on est sportif entre eux mais c'est aussi une manière de montrer à la
00:15:40France entière et au monde entier cet esprit de tolérance, cet esprit aussi d'accepter
00:15:44aussi quand on perd ou quand on gagne, c'est plus facile, mais quand on perd et le respect
00:15:48de l'adversaire.
00:15:49C'est vrai qu'aujourd'hui Teddy Riner, par rapport à ça, parce que le japonais est frustré
00:15:53mais la réalité il a perdu contre le plus grand des champions, donc autant des fois
00:15:57quand on perd face à une situation où le combat n'était pas facile, autant là c'était
00:16:02quasi impossible.
00:16:03C'est une manière aussi de démontrer encore une fois que dans le sport il y a des vraies
00:16:07vertus, il y a des vraies valeurs et que ce soit pu s'incarner par Teddy Riner, ça a
00:16:11tous son symbole et son sens dans le moment que l'on traverse.
00:16:14Qui est identifié, qui est sur multiple champion, qui est respecté, qui a les oreilles de beaucoup
00:16:18de gens et qui est un exemple aussi pour beaucoup de jeunes.
00:16:20Bernard Cohen Adam.
00:16:21Moi je crois que ce qu'a dit Teddy Riner c'est l'esprit même des Jeux Olympiques.
00:16:26Ce n'a pas été le cas tout le temps pendant cette quinzaine de Jeux Olympiques.
00:16:29Je rappelle qu'il y a des athlètes qui ont refusé de serrer la main d'autres athlètes,
00:16:33il y a même des athlètes qui ont refusé de concourir face à d'autres athlètes et
00:16:37il y a des athlètes qui se sont plaint de ne pas être face à des athlètes de même
00:16:42catégorie.
00:16:43Donc on n'est pas effectivement, comme ça a été dit par Kamel, dans un monde de bisounours.
00:16:47Mais justement c'est là ce qui doit rassembler ce moment suspendu, ce moment exceptionnel
00:16:54que sont les Jeux Olympiques, c'est le respect de l'adversaire y compris quand il perd.
00:16:59C'est là-dessus qu'on voit que Teddy Riner fait partie des grands champions, pas uniquement
00:17:03par la taille et par le poids, et par le nombre de médailles.
00:17:05C'est lui aujourd'hui qui montre que l'esprit olympique que nous portons nous à travers
00:17:09nos valeurs de droit de l'homme, de respect des uns, de respect des autres, du respect
00:17:13de la différence, y compris quand on gagne de savoir tendre la main à celui qui a perdu.
00:17:18Ce qui est intéressant en fait dans ce combat et dans ce message, c'est le partage des
00:17:25mentalités.
00:17:26Ce n'est plus la comparaison, ce n'est plus la compétition de qui pense le mieux ou qui
00:17:32fait le mieux dans sa société, c'est que les Français font comme ça, il y a du bon
00:17:35dans ce qu'ils font, on va peut-être pourquoi pas l'assimiler dans notre culture.
00:17:39Et pareil pour les Japonais qui ont justement, comme je l'ai dit tout à l'heure, ce rappel
00:17:43à la précision dans leurs actions, dans leurs métiers, pourquoi pas le rajouter à
00:17:48nos valeurs en France, être plus précis, avoir plus envie de réussir, comprendre que
00:17:53l'échec effectivement ça peut être une fatalité mais ça ne doit pas nous empêcher
00:17:56de recommencer pour réussir à nouveau.
00:17:58Oui et puis en plus c'est ce que disait Teddy Riner sur le tatami, c'est-à-dire qu'on efface
00:18:04quand même un adversaire qui vous donne envie de vous dépasser, vous apprenez directement
00:18:08pendant le combat.
00:18:09C'est très rare d'entendre ça, au contraire on est plutôt joyé quand on sort d'un terrain
00:18:12de se dire bon ben voilà on les a écrasés, c'est la confirmation de ce qu'on a appris
00:18:16pendant des mois et de notre entraînement, là pas du tout, c'est ce qui s'est passé
00:18:18sur le terrain, ça m'a transformé, ça m'a challengé, c'est rare aussi d'avoir ça.
00:18:22Bien sûr, surtout que c'est deux champions qui se valent, on a notre Teddy Riner qui
00:18:27est un champion olympique, on a le champion japonais en question qui lui non seulement
00:18:32a été plusieurs fois champion du monde il me semble, médaille d'argent aux Jeux Olympiques,
00:18:38mais en plus il a un père qui a remporté les Jeux Olympiques je crois deux fois, il
00:18:42a été médaillé d'or deux fois d'affilée, il a remporté plusieurs championnats du monde,
00:18:47donc au final on a affaire à deux personnes qui se valaient au niveau de la compétition,
00:18:52c'est un Messi et un Ronaldo si vous préférez dans le foot.
00:18:55Franck Daudieu, qu'est-ce qu'on pense justement de cet respect, même de cette humilité dont
00:18:59on ne peut pas dire qu'on y soit totalement habitué dans les médias français ?
00:19:02Et de cet échange aussi, ce que disait Octave, c'est que quelque part, contrairement à
00:19:07ce qu'on pourrait croire, ces sportifs de haut niveau qui sont je dirais à l'échelle
00:19:14internationale ne vivent pas en vase clos, on pourrait imaginer qu'à partir d'un certain
00:19:20niveau ces sportifs ont la même culture, et quelque part ces cultures nationales, ces
00:19:26spécificités nationales sont érasées par je dirais le top niveau, et bien non, il existe
00:19:34des cultures nationales distinctes entre les sportifs, et ça fait l'objet d'échanges,
00:19:40les sportifs ne se ressemblent pas tous, ils arrivent avec leur bagage, avec leur histoire,
00:19:45avec leurs valeurs qui sont distinctes les unes des autres, et donc on n'est pas dans
00:19:48une espèce de globiche sportif où tout le monde se ressemble, on voit qu'il y a des
00:19:56différences, des spécificités qui sont extrapolables, parce que des spécificités
00:20:01entre ces deux judokas disent aussi quelque chose sur ce qui différencie la culture française
00:20:07et la culture japonaise, et je trouve que c'est pas mal, justement, que les sportifs
00:20:12comme nous d'ailleurs, nous ne nous ressemblons pas tous.
00:20:14Et puis on y assiste, c'est ça qui est le privilège de ces JO.
00:20:17Et en plus il y a une spécificité, parce que le judo, pour connaître aussi un peu
00:20:20ça, c'est-à-dire il reconnaît par cœur, ce que représente le judo au Japon c'est
00:20:25carrément une deuxième religion, c'est quand même le sport le plus pratiqué, c'est
00:20:30une histoire, ses bases sont là-bas, donc forcément il connaît, il sait Teddy Rayner,
00:20:35la difficulté pour un grand champion comme celui qui a perdu contre lui, ce que ça
00:20:39peut reposer, d'autant plus qu'on est sur une spécificité, parce qu'on parle d'un
00:20:43combat par équipe, il faut reposer les choses dans ce contexte, où on est mené largement,
00:20:48et où le golden score arrive et fait en sorte que le hasard fait que ça tombe sur Teddy
00:20:52Rayner.
00:20:53Autant vous dire que la symbolique et le poids, autant sur Teddy que sur le japonais, étaient
00:20:56immenses à ce moment-là, puisqu'il s'agit de la médaille d'or.
00:20:59Forcément, c'est décuplé, l'émotion est décuplée, la situation est décuplée.
00:21:02Les émotions étaient au rendez-vous à ce moment-là.
00:21:04Imaginez-vous, ça tombe sur Teddy Rayner, il perd le combat, il avait la charge personnelle,
00:21:10la charge de toute l'équipe, la charge d'une nation, c'est un peu le cas du japonais,
00:21:13c'est pour ça que je pense que Teddy Rayner a bien compris ce que ça pouvait représenter
00:21:16pour le Japon et pour le japonais notamment.
00:21:18Bernard Cohen, Adam.
00:21:19Oui aussi on est dans une autre relation, c'est-à-dire dans un autre hémisphère si
00:21:22vous le permettez, c'est-à-dire qu'au Japon, l'honneur a encore une valeur, a encore du
00:21:27sens.
00:21:28La défaite, si on a montré qu'on n'a pas tout fait pour gagner, c'est aussi quelque
00:21:35chose qui pèse non seulement sur soi, mais sur son entourage.
00:21:38Et ce message qui est envoyé, c'est un message de reconnaissance d'un grand champion à un
00:21:43autre grand champion, pour pas que ce grand champion qui a perdu, perde la face non seulement
00:21:48pour lui, pour sa famille et aussi pour son pays.
00:21:51Et c'est ça la grandeur de la France, excusez-moi de le dire, mais ce n'est pas le cas de tout
00:21:54le monde.
00:21:55On vous excuse très bien.
00:21:56C'est parce que parfois on emploie des mots un peu lyriques, mais ce geste-là, c'est
00:22:02aussi une reconnaissance nationale à un autre pays, dans une autre façon de penser, dans
00:22:07une autre façon d'être, y compris la pratique sportive.
00:22:09Une reconnaissance, on va en avoir, Kamen Chibli, c'est à vous que je donne la parole
00:22:13pour un coup de cœur, on va en avoir pour les volontaires qui sont décidément partout
00:22:17et sans qui ces Jeux Olympiques ne seraient pas les mêmes.
00:22:19Oui c'est extraordinaire, franchement, je le dis pour ceux qui nous écoutent et qui
00:22:23n'ont pas eu comme nous la chance d'être à Paris à ce moment-là, c'est 45 000 jeunes
00:22:27et moins jeunes, bénévoles, associatifs, beaucoup de Français bien sûr, et des quatre
00:22:31coins du monde.
00:22:32Moi j'en ai fait des compétitions, mais je peux vous garantir que je n'ai jamais vu
00:22:35une ferveur aussi incroyable, c'est-à-dire l'accueil, le souci du détail, le souci
00:22:40d'informer les touristes, les spectateurs, les sportifs, moi je n'ai jamais vu autant
00:22:44de joie, autant de passion, alors peut-être que c'est un temps suspendu, mais qu'est-ce
00:22:47qu'il faut en profiter de ce moment ? Et je dis coup de cœur parce que c'est un moment
00:22:51donné où on parle beaucoup de sport, on parle d'héritage, on parle d'héritage financier,
00:22:54d'infrastructure, mais le plus gros des héritages et le plus important c'est celui d'avoir
00:22:58des hommes et des femmes qui s'engagent au quotidien pour s'occuper de nos jeunes, parce
00:23:01que je peux vous garantir qu'avec les médailles que nous avons et l'engouement que suscitent
00:23:05les JO olympiques, on va retrouver des milliers de jeunes et d'enfants qui vont vouloir
00:23:09aller dans les clubs pour s'inscrire, pour prendre une licence, et la difficulté sera
00:23:12là, c'est pour ça que je voulais avoir ce clanet parce que je l'ai croisé beaucoup
00:23:15de ma région, y compris de mon département de l'Ariège, et j'étais assez stupéfait
00:23:19par cet engouement et je me dis que s'il y a un hommage qu'il faut rendre aujourd'hui,
00:23:22c'est un hommage à tous ces bénévoles et ces volontaires qui franchement sont la
00:23:27fierté de notre pays.
00:23:28Vous parlez justement de ces jeunes qui vont certainement se précipiter dans les différents
00:23:32stades, dans les différentes fédérations pour s'inscrire au sport, ça sera l'un
00:23:35de nos débats tout à l'heure, mettons un ponon de dingue selon l'expression consacrée
00:23:39sur le sport, parce qu'on a beau être ravis, on a quand même de grands athlètes qui se
00:23:43plaignent que nous ne sommes pas un pays de sport, je pense à Florent Manoudou, et puis
00:23:46même, on a beau vénérer Léon Marchand, je rappelle qu'il est allé s'entraîner
00:23:49aux Etats-Unis, donc est-ce qu'il n'est pas grand temps que ce pays se transforme en
00:23:52une nation de champions ? Ce sera un de nos débats à partir de 11h.
00:23:57Vos réactions à ce que vient de dire Kamel Chibli justement sur l'engagement des volontaires
00:24:01de la jeunesse Bernard Cohen Haddad ?
00:24:03Kamel a entièrement raison, mais déjà la France est un pays de bénévoles, ceux qui
00:24:07aujourd'hui animent nos clubs le mercredi, le samedi, le dimanche, nos clubs sportifs,
00:24:12ceux qui animent nos associations vis-à-vis des plus jeunes ou des plus âgés en France,
00:24:17ils sont la plupart du temps bénévoles, ceux qui militent dans les mouvements politiques,
00:24:21ils sont des bénévoles.
00:24:22Donc on est une nation de bénévoles, trop souvent pas assez reconnue pour le travail
00:24:28qu'ils font, mais c'est vrai que là, ceux, les bénévoles qui sont sur les sites d'EGOP
00:24:32à Paris, en Ile-de-France, mais au-delà, à Marseille, à Châteauroux, à Lille, et
00:24:37dans d'autres sites font un travail exceptionnel, non seulement le fait de porter l'uniforme
00:24:45entre guillemets et positif, mais aussi de se sentir dans un projet commun.
00:24:49Oui, moi je trouve que je suis d'accord avec Kamel, il y a une sorte de rappel que la gratuité,
00:24:59le don de son temps, le don de donner quelque chose sans rentrer, comme disait Marx, dans
00:25:08l'eau glacée du calcul égoïste, eh bien ça existe en France, particulièrement en
00:25:13France, chez les jeunes, et tout cela est finalement très positif, et c'est quand même
00:25:20pas mal de ne pas tout mettre en équation entre ce que je gagne par rapport à ce que
00:25:26je reçois.
00:25:27Il y a eu pas mal de débats sur la question de savoir, est-ce qu'on va rémunérer les
00:25:31bénévoles d'une certaine manière ? Il y avait, je crois, des députés qui se disaient,
00:25:35et on peut en débattre, de se dire, si on ne rémunère pas les bénévoles, ce qui serait
00:25:42une sorte de, je dirais, d'oxymore, si on ne les rémunère pas, comment faire en sorte
00:25:47qu'on les reconnaisse ? Il y avait par exemple l'idée de se dire, on pourrait leur donner
00:25:50des points de retraite supplémentaires, des trimestres, bon, tout cela peut faire l'objet
00:25:55d'un débat, et pour ne rien vous cacher, j'étais plutôt favorable. Mais en regardant
00:25:59ce qui se passe au niveau des jurés, je crois que l'idée de la gratuité, l'idée de se
00:26:04dire, effectivement, il peut y avoir un retour sur investissement, en termes de prestige,
00:26:08en termes de moitié, etc. Bien sûr, et on voit que dans les associations, il y a parfois
00:26:15des personnes qui rentrent en conflit, et parfois en conflit très aigu, donc tout n'est
00:26:20pas une question d'argent. Mais je trouve que, tout de même, cette idée de gratuité,
00:26:27de ne pas rentrer dans cette logique, ça a un peu de la gueule.
00:26:32Ça c'est dit, dans quelques minutes sur Sud Radio, il sera 11h, on ouvrira le fourreau
00:26:38des épées de nos mousquetaires pour justement voir qui va ferrailler autour de l'actualité
00:26:44de nos différents thèmes. Les restaurateurs qui augmentent leur prix pendant les JO, est-ce
00:26:48que c'est vraiment le jeu ? Plus de 30% par exemple, pour le prix d'un steak frite. Mettons
00:26:52un peu noms de dingue, franchement, sur le sport, pour faire de la France une nation
00:26:56de champions. Et puis on va commencer avec ce qui, je crois, peut mettre le feu aux poudres
00:26:59et on attend vos réactions au 0 826 300 300 et sur l'application Sud Radio. Agnès Pannier-Runacher
00:27:05dans l'Express qui déclare, je cite, « le pays n'est pas à droite, c'est une vérité
00:27:09parallèle ». Ah bon ? A tout de suite sur Sud Radio.
00:27:18Le slogan de Sud Radio, c'est « Parlez vrai ». Et là, je peux vous dire qu'avec nos mousquetaires
00:27:21aujourd'hui autour de la table et devant leur micro, on ne va pas en manquer. Nous
00:27:25sommes avec Franck Dedieu, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, qu'on peut
00:27:28retrouver en kiosque. Pourquoi vous allez payer votre eau plus cher ? Ceux qui seront
00:27:32lésés, ceux qui passeront entre les gouttes, je vous le conseille. Nouvelle formule, plus
00:27:35courte, plus efficace et moins chère. Nous sommes toujours avec Bernard Cohenadade. Bonjour,
00:27:40vous êtes le président de CPME Paris et vous avez le think tank Etienne Marcel. Et
00:27:46puis, nous sommes avec le vice-président de la région Occitanie, Kamel Chibli, et
00:27:51toujours en compagnie d'Octave, caricaturiste de presse. Je conseille de vous rejoindre
00:27:55sur les réseaux sociaux. Tous les jours, vous détournez l'actualité avec votre coup
00:27:58de crayon et souvent, on en rigole franchement. L'analyse dont on risque de ne pas beaucoup
00:28:03rigoler, aussi bien dans les milieux politiques qu'ici au standard de Sud Radio, c'est l'analyse
00:28:08politique d'Agnès Pannier-Runacher, députée et ancienne ministre du gouvernement Macron.
00:28:13Elle a accordé un grand entretien dans l'Express et on aura l'occasion d'y revenir. Elle y
00:28:18parle de Xavier Bertrand, de l'état de la politique dans le pays, de la défaite parce
00:28:23qu'elle, elle le reconnaît, le camp présidentiel a perdu les élections législatives. On ne
00:28:27peut pas dire que ce soit monnaie courante dans le camp présidentiel. Et il y a cette
00:28:31phrase sur laquelle on a décidé de s'arrêter ce matin. Elle déclare « La France n'est
00:28:35pas à droite. Je ne suis pas la seule à le penser. Nombre de mes collègues le disent.
00:28:39Il s'agit là d'une vérité parallèle qui pollue le débat public. Elle est sans doute
00:28:43en manière d'autorité en matière économique et sociale. Elle est à gauche. Et quand on
00:28:47fait du porte-à-porte dans le Pas-de-Calais, les électeurs du RN ont une forte attente
00:28:51d'autorité. C'est très clair. Mais elle nous explique qu'en réalité, l'illusion,
00:28:56c'est une illusion de penser que le pays est à droite. Autour de la table, qu'est-ce
00:28:59qu'on en pense ? C'est pas franchement du foutage de gueule Bertrand Cohen à Donne ?
00:29:02Écoutez, moi je pense qu'Agnès Pannier-Runacher qui a été une bonne ministre, une bonne
00:29:06ministre des PME, une bonne ministre de l'Environnement, qui est une haute fonctionnaire, plaide d'abord
00:29:11pour sa paroisse et que ses grands entretiens, c'est dire « et moi, et moi, et moi, et moi aussi,
00:29:17je peux être Première Ministre parce que je viens de la gauche, je viens du camp de
00:29:21Matron, je suis compatible, je suis… »
00:29:23Vous la voyez directement à Matignon ?
00:29:25Vous savez, en ce moment, c'est le marché. Donc chacun y va pour dire « et moi, et moi »
00:29:30et si on ne parle pas de soi, les autres parlent pour vous. Donc moi je pense qu'elle a aussi
00:29:34une ambition, ce qui est normal. Elle vient de se faire élire dans le Pas-de-Calais avec
00:29:38un soutien de la France insoumise, puisque la France insoumise, comment dirais-je, s'est
00:29:42désistée au deuxième tour. Elle a refusé de serrer la main du Benjamin de l'Assemblée
00:29:48nationale, donc elle est dans des environnements gauche compatibles et bien entendu, elle
00:29:53a des qualités. Et puis il faut dire la vérité, je ne fais pas campagne pour elle, rassurez-vous,
00:29:56elle a les qualités d'être Première Ministre parce qu'elle a fait l'ENA, elle a fait Sciences
00:30:00Po, elle a fait HEC, elle vient d'un grand groupe financier, donc c'est une femme qui
00:30:05effectivement a beaucoup de qualités pour être une technicienne, comme on dit, une technicienne.
00:30:10Sur ce plan politique, moi je crois que c'est effectivement un débat qu'on a en ce moment
00:30:14tous. C'est pour ça qu'on a des personnalités comme Xavier Bertrand, comme François Villeroy
00:30:18de Gallo, comme éventuellement Bernard Cazeneuve qui est socialiste compatible libéral. On a
00:30:24effectivement une attente des Français qui est plutôt à droite et une attente des Français
00:30:29qui est plutôt à gauche en matière sociale, en matière de pouvoir d'achat, en matière aussi de
00:30:33partage de la valeur. C'est ça aujourd'hui, pour ne pas être trop long, qui fait qu'on a une France
00:30:39un peu difficile à gouverner parce qu'on a des signes contradictoires. Et sur le fond, je dirais
00:30:44que le cœur des Français est à gauche et la raison à droite.
00:30:48Ça c'est une belle phrase. Comment vous réagissez à ce que vient de dire Bernard Cohenadal-Camel-Chibli ?
00:30:53D'abord, la ministre, très peu de Français la connaissent. En sortant de notre cercle parisien,
00:31:01la réalité aujourd'hui, c'est qu'elle est sur un propos d'opportunisme. Après, sociologiquement,
00:31:07je pense que la France est à gauche. Après, on a des vrais débats aujourd'hui. On a des sujets
00:31:13régaliens qu'on considère plutôt de droite et d'autres, dès lors qu'on touche au pouvoir d'achat
00:31:17au social, plutôt de gauche. La question, c'est qu'aujourd'hui, même les Français, qui d'ailleurs
00:31:22sont les plus en difficulté, ce ne sont que ceux qui ont besoin d'autorité et de sécurité. La
00:31:27question aujourd'hui qui est posée dans notre pays, c'est effectivement, quand on voit le résultat,
00:31:31qui est bien sûr une défaite, mais ça, je pense qu'elle n'avait pas besoin qu'on l'explique, c'était une large
00:31:35défaite. C'est une très lourde défaite qui est aujourd'hui. C'est pour ça que moi, à leur place et à sa
00:31:44place, je ferais preuve de modestie. Alors qu'on nous explique maintenant, à nous, la phrase de son
00:31:50histoire, est-ce qu'elle est à gauche ou est-ce qu'elle est à droite, au-delà de ça, il y a des
00:31:53attentes qui sont convergentes. Qu'on ait voté, parce qu'il y a quand même, bien sûr, un vote
00:31:57rassemblement national très haut dans ce pays, et je rappelle qu'une grande majorité de ceux qui ont
00:32:01voté rassemblement national, je les vois, parce que moi, j'ai fait du porte-à-porte et j'en fais depuis
00:32:04plus de vingt ans. Je peux vous garantir que les premières dépréciations, ça restait quand même le
00:32:08pouvoir d'achat et les problématiques de fin de mois. Après, bien sûr, qu'il y a cette question de
00:32:13sécurité. Moi, j'ai rencontré un des villages perdus dans mon département, où les gens m'ont dit
00:32:17« Mais vous avez vu, à la 15, à la 16, ils donnent même pas la chaîne. Et puis, vous avez vu, hier, à la 15, à la 16,
00:32:23ce qui s'est passé ? ». J'ai dit « Non, oui, il y a un tel qui a fait ça, il s'est passé tel drame et tel drame ».
00:32:27Et les gens, effectivement, il y a une puissance télémédiatique qui est très forte, qui fait qu'on a des
00:32:33gens aujourd'hui qui sont dans l'inquiétude et que, quand on est inquiet, quand on a peur, on a tendance
00:32:38à voter extrême. Mais au-delà de ça, et je terminerai par ce propos, je pense qu'effectivement, dans la
00:32:43société d'aujourd'hui, et au-delà des résultats qu'on a eus, il y a une France qui a
00:32:47aspire à une meilleure condition de vie. Donc, on pourrait dire, effectivement, qu'il y a une attente de gauche
00:32:52beaucoup plus forte, c'est certain.
00:32:54Octave, caricaturiste de presse, qu'est-ce qu'on pense de cette déclaration d'Agnès Pannier-Renacher ?
00:32:58Elle est dans le vrai ou elle ne voit pas la réalité du pays ?
00:33:00Aujourd'hui, je pense que, je vais peut-être être en opposition avec ce que vous dites, mais pour moi, la France
00:33:07est factuellement de droite. Elle est sociale, elle reste sociale parce que ça fait partie de ce qu'il y a au plus
00:33:16profond de son être. Mais aujourd'hui, on s'aperçoit, même à travers les Jeux Olympiques, qu'on aspire,
00:33:22justement, à aller plus loin, à toujours remporter des victoires, à se dépasser. Je pense que, quand on a un
00:33:30esprit de droite, c'est aussi ça qu'on attend, c'est pouvoir aller plus loin, avoir une augmentation, avoir
00:33:37une perspective au niveau de sa carrière.
00:33:39Là, je m'inscris en faux. Honnêtement, j'ai 47 ans, ces clichés de « je veux réussir », « la méritocratie, c'est à droite »,
00:33:46ça, je m'inscris en faux. On peut être de gauche. Moi, je suis issu d'un foyer modeste. Mais moi, j'aspire,
00:33:51tous les jeunes dans des quartiers dits populaires ou dans des territoires rouges...
00:33:53Vous êtes la majorité à gauche, peut-être, c'est ce que l'on s'entend.
00:33:55Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'ils sortent des clichés où, quand on parle de réussite, de suite,
00:33:59on le clichète directement à la droite. On a des gens qui sont dans des quartiers dits propriétaires qui ont
00:34:04envie de réussir et qui aspirent à une meilleure vie que celles qu'ils ont aujourd'hui.
00:34:07Et ça va pas se dire qu'ils sont de droite.
00:34:09J'appelle pas au cliché de... C'est vrai que je l'ai pris sous cet angle-là, objectivement. Je parle d'un aspect
00:34:16d'une carrière, mais je peux aussi parler d'une rigueur, en fait, sur nos tâches au quotidien,
00:34:25savoir s'imposer un cadre. Vous parliez de sécurité tout à l'heure, à un moment. Je pense qu'aujourd'hui,
00:34:30ça englobe un esprit qui serait plus orienté à droite. Mettre l'accent sur la sécurité, l'accent sur les capacités
00:34:41à mieux s'organiser, à être plus rigoureux, à avoir plus de cadres. C'est plus ça dont je parle.
00:34:49Le besoin de protection, le sentiment de sécurité.
00:34:52Oui, parce qu'au final, parler de réussite sociale, c'est pas par rapport à ce que vous faites dans la vie,
00:34:57c'est par rapport à comment vous le faites, tout simplement. Et ça fait partie de ce mouvement-là que je pense,
00:35:03aujourd'hui, que la France a adopté. C'est de pouvoir, à chaque fois, vouloir se dépasser, aller plus loin,
00:35:09et pas forcément dans son portefeuille, mais aussi par rapport à ce qu'il peut faire, et à sa capacité à faire.
00:35:16Franck Dodeau, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, qu'est-ce qu'on pense de cette analyse de Panier-Renacher sur le pays ?
00:35:22Alors, contrairement à Octave, l'ancienne ministre refuse de faire de la topographie parlementaire.
00:35:34C'est-à-dire qu'effectivement, si on regarde l'hémicycle, on dit, pour reprendre votre terme,
00:35:40la France est factuellement de droite. Elle, elle dit, attendez, c'est plus compliqué que ça, et je pense qu'elle a raison.
00:35:46C'est-à-dire qu'au fond, c'est à l'ombre des valeurs et des attentes qu'il faut juger si la France se droitise ou pas.
00:35:56Je crois que la France ne se droitise pas. Elle a, de façon très cohérente d'ailleurs, c'est pour ça que se dire qu'il y a un flou,
00:36:04une sorte d'indécision française entre la droite et la gauche, n'est pas tout à fait juste.
00:36:11Il y a deux demandes très clairement affichées par les Français qui peuvent emprunter de la droite et de la gauche.
00:36:18La première, c'est la demande de protection. Alors vous allez me dire, la protection, c'est quoi ?
00:36:22Dans son versant, je dirais, sécuritaire, c'est plutôt la droite. Mais dans son versant social, c'est plutôt la gauche.
00:36:28La protection, c'est aussi le droit du travail. C'est aussi, 55% des Français sont favorables à ce qu'il y ait plus d'intervention de l'État.
00:36:37Donc c'est plutôt à gauche. Et il y a une cohérence. Deuxième demande. J'ai dit première demande, c'est une demande de protection.
00:36:43Qui emprunte à la droite et à la gauche ? Deuxième demande, c'est quelque part, je ne dirais pas que c'est une demande.
00:36:48C'est une posture de refus des élites, de refus des sachants plutôt.
00:36:56Alors sur le versant sociétal, ça va donner une forme de néo-populisme qu'on pourrait appréhender comme étant relevant, je dirais, de la droite.
00:37:06Peut-être même de l'extrême droite.
00:37:08J'entends ce que vous dites, mais quand j'entends tout ce que vous me dites, ça va rejoindre un peu ce que dit Kamel Chibli, Bernard Cohen Haddad,
00:37:17et moi je vais aller du côté d'Octave, sans rire. On a 10 millions de personnes dans ce pays qui ont voté Front National, Rassemblement National.
00:37:24On a eu une succession de crises. On a eu les gilets jaunes, on a eu le Covid, on a des grèves dans les hôpitaux.
00:37:29Il y a 10 millions de personnes qui décident de surruer sur les urnes pour justement avoir un signal très fort.
00:37:35On panique, on a passé notre temps ces 7 dernières années, et Agnès Pannier-Unaché en a fait partie en disant qu'on doit répondre à ses questions.
00:37:43Et pendant 7 ans, mine de rien, il n'y a pas eu les réponses adéquates. Il n'y a pas eu tout ça.
00:37:47Et aujourd'hui, un, on a un camp présidentiel qui a du mal aujourd'hui à reconnaître la défaite, et de deux, on a quand même un Rassemblement National en tête.
00:37:53Et dans ce que dit Agnès Pannier-Unaché, bien sûr, c'est assez juste ce que vous dites, c'est-à-dire qu'on est avec une réalité beaucoup plus complexe, mais politiquement.
00:38:01Est-ce que ce n'est pas franchement terrible de vouloir nier la réalité, à savoir que le PRN, aujourd'hui, c'est 10 millions d'électeurs ?
00:38:07Parce que, c'est ce que dit Henri Guaino, si vous dites que le peuple de droite, dans sa version, je dirais, balsacienne, c'est-à-dire la bourgeoisie, ils ne font pas partie du peuple de droite.
00:38:21Et d'ailleurs, ils ne se posent pas la question de savoir s'ils appartiennent au peuple de droite ou pas au peuple de droite.
00:38:28Mais il y a une réalité électorale, et je vais être obligé de vous couper, parce qu'on va rejoindre, juste après cette pub, Richard de Toulouse, qui lui, justement, il assume, j'ai voté RN comme plus de 10 millions de Français.
00:38:37Je ne sais pas si le pays est à droite, mais ce qui est sûr, c'est que les Français ont voté, et leur vote, visiblement, n'est pas représenté suffisamment à l'Assemblée Nationale.
00:38:44Ce sera la suite de nos débats en direct sur Sud Radio, et si vous voulez faire comme Richard de Toulouse, c'est le 0 826 300 300, que ça se passe à tout de suite.
00:38:53Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Maxime Liédo.
00:38:58On se pose toujours la question, on va dire, de la pertinence de l'analyse d'Agnès Pannier-Runacher, députée, ministre sortante, elle s'est occupée de l'environnement, elle s'est occupée des entreprises,
00:39:07et elle affirme que le pays n'est pas à droite, elle dit même que c'est une vérité totalement parallèle que de le penser ainsi.
00:39:14On va filer au standard, vous nous appelez au 0 826 300 300, bonjour Richard.
00:39:19Oui, bonjour à vous.
00:39:20Merci beaucoup d'avoir appelé Sud Radio. Vous, vous l'assumez, vous avez voté Rassemblement National, comment vous accueillez les déclarations d'Agnès Pannier-Runacher ?
00:39:28Agnès Pannier-Runacher, elle essaie de remettre le débat entre droite et gauche.
00:39:33Il n'est plus là en fait, le débat que l'on veut le bien des Français et de la France.
00:39:38En fait, moi, j'ai fait des choix en votant pour limiter les risques de guerre et d'engagement de la France, qu'elle soit militaire ou financière, à l'Ukraine.
00:39:51Le seul parti qui a voté c'est le rassemblement. L'autre raison, c'est le risque interne lié à l'immigration.
00:39:59Tous les conflits qui ont été déclenchés ces dernières années, même en matière depuis les dernières décennies,
00:40:06ils sont pilotés de l'extérieur avec des convictions communautaires dans les pays.
00:40:11On le voit même en Ukraine, puisqu'on a les Russophones et les Non-Russophones.
00:40:15Donc en fait, on a une facilité de déclaration des pays et des risques majeurs.
00:40:21Mais vous, surtout Richard, vous pensez que votre vote n'est pas suffisamment représenté à l'Assemblée Nationale, c'est ça ?
00:40:30Non, parce qu'en plus, si on prend le dernier point, c'est les services publics, on s'aperçoit que la défense des services publics,
00:40:37on va droit vers de la privatisation de masse. C'est le projet de renaissance.
00:40:42Et je crois qu'aujourd'hui, les Français, comme vous l'avez dit, ils sont quand même très tributaires de la pression médiatique.
00:40:52Et on les amène sur des choix qui ne sont pas des choix. Moi, je pense qu'il faut qu'ils se ressemblent sur l'intérêt des Français.
00:40:59C'est quoi notre intérêt ? Et je reconnais que dans le Rassemblement National, il n'y a pas de réponse concernant l'endettement effréné.
00:41:06Donc vous avez voté le Rassemblement National pour un certain signal, pour enrayer un peu le déclin auquel vous avez eu l'impression d'assister, c'est ça, ces dernières années ?
00:41:16Pour limiter des risques majeurs, que ce soit des conflits et qu'il y ait une immigration qui n'est plus du tout gérée.
00:41:22Merci beaucoup de nous avoir appelés au Standard, Richard, vous nous appeliez de Toulouse.
00:41:28Autour de la table, qu'est-ce qu'on pense de Richard qui nous dit, finalement, moi, mon vote, un, il n'est pas représenté à l'Assemblée Nationale,
00:41:32deux, finalement, j'ai voté RN pour enrayer un certain déclin. Franck Denus, on s'était quitté un peu sur cette impression.
00:41:39C'est beaucoup plus complexe, mais Richard, il n'a pas l'impression que c'est plus complexe.
00:41:42Vous avez Richard dit, moi, j'ai voté RN par non-interventionnisme en politique étrangère et par non-privatisation en politique économique.
00:41:53C'est quand même, il n'y a pas si longtemps que ça, c'était deux ressorts qui étaient relevés plutôt de la gauche républicaine.
00:42:00Et je ne vous parle pas, simplement, c'est très difficile d'extrapoler l'ensemble du motif du vote RN à partir de Richard.
00:42:10Je vous dis simplement que les deux ressorts de Richard n'étaient pas véritablement liés à l'immigration,
00:42:17ils étaient plutôt liés à un contexte économico-international qui relèverait d'une tradition française assez classique.
00:42:28Et qu'on peut d'habitude retrouver à gauche.
00:42:30Qu'on peut retrouver à gauche, mais qu'on peut aussi retrouver à droite.
00:42:34Allez-y, finissez, finissez.
00:42:36Là où, finalement, il y a presque une sorte de paradoxe dans l'intervention de Richard, si je peux me permettre,
00:42:44c'est que la mutation RN des derniers mois tente à dire que le RN se droitise d'un point de vue économique.
00:42:55C'est-à-dire qu'il a dit de la non-privatisation, bon, il se trouve qu'ils sont plutôt favorables à privatiser l'audiovisuel public,
00:43:03et puis, globalement, pas favorables à l'augmentation du SMIC.
00:43:07Donc, vous avez, dans une logique d'union des droites, le grand paradoxe RN, c'est que son programme économique se droitise.
00:43:19Mais vous disiez que tout ce que reprochait le camarade Richard qui nous a appelés de Toulouse,
00:43:23c'était de dire qu'en réalité, c'était plutôt des idées qu'on pouvait trouver pendant un temps à gauche.
00:43:27Mais moi, ce qui me fascine aussi dans la déclaration d'Anne-Espagne Runacher, c'est qu'elle s'est quand même retrouvée,
00:43:31pour son élection à l'Assemblée Nationale, face à un candidat RN qu'il a d'abord terrassé au premier tour.
00:43:35Elle a été élue grâce à la mécanisme, on va dire, du front républicain.
00:43:39Donc, elle devrait pourtant avoir conscience que, justement, le pays se droitise et qu'on est dans le Nord,
00:43:45avec des terres qui étaient traditionnellement ouvrières, que Fabien Roussel, qui était le député communiste,
00:43:49pourtant largement apprécié à gauche, s'est fait battre sur une terre qui était communiste depuis 1962.
00:43:55Donc, autour de la table, et je me tourne derrière vous, Kamel Chibli, homme de gauche,
00:43:57comment vous expliquez que, justement, ces terres à gauche votent quand même massivement au RN,
00:44:03au Rassemblement National, et que, visiblement, au plus haut sommet de l'État et en député,
00:44:07même si la réalité, bien sûr, est plus complexe, la gauche, aujourd'hui, se tourne vers le RN,
00:44:11parce que c'est eux qui s'occupent des thématiques.
00:44:13Non, mais parce que la réalité, c'est pas qu'ils s'occupent, ils donnent le sentiment qu'ils s'en occupent.
00:44:17Visiblement, ils donnent le gros sentiment, ça marche.
00:44:19Non, mais quand on entend Richard, là, on est sur notre thématique des idées du RN,
00:44:23majoritairement, c'est des problématiques, vous l'avez dit à l'instant, de pouvoir d'achat,
00:44:27de problématique sociale, de problématique de fin de mois, qui est une réalité.
00:44:31Il faut dire les choses clairement, l'incarnation à gauche n'existe pas aujourd'hui.
00:44:35Elle n'existe pas.
00:44:37Si elle existait, elle prendrait le pas et elle incarnerait ça.
00:44:41Il faut entendre le message très fort des électeurs du Front National,
00:44:43je le vois dans une région qui est celle de l'Occitanie,
00:44:45où on l'a fait reculer sur une élection et sur l'autre de 11%.
00:44:47Pourquoi ? Parce que si vous ne vous occupez pas des problèmes des Français,
00:44:51des problématiques de pouvoir d'achat, de transport, de mobilité,
00:44:55le sentiment de déclassement à ces dernières élections, il est énorme.
00:44:59C'est la première fois en 25 ans que je vois que le vote Errenne s'est renforcé
00:45:03au deuxième tour dans une terre de gauche. Jamais.
00:45:05Il y a un chiffre en plus très frappant.
00:45:07Regardez, vous prenez les circonscriptions de François Ruffin, Jérôme Vien,
00:45:10c'est une fois 58% des ouvriers votent Errenne.
00:45:14N'oubliez pas une chose très simple, c'est que l'augmentation du vote Errenne aussi,
00:45:20il s'est renforcé avec la façon dont gérait le pays Emmanuel Macron.
00:45:24Il a renforcé le vote Errenne parce que quand vous posez des questions aux gens,
00:45:28quand vous vous êtes fait la dissolution de l'Assemblée Nationale,
00:45:32vous créez un contexte où les gens, c'est de la colère, c'est de l'incompréhension.
00:45:36Et quand vous êtes en colère et que vous ne comprenez pas que vous avez envoyé un message,
00:45:39vous votez majoritairement malheureusement Errenne.
00:45:41Bernard Cohen à Dad.
00:45:43Revenons sur 2017. Emmanuel Macron est élu face à un pays qui a toujours été marqué
00:45:49par le bipartisme, la bipoligratiation droite-gauche.
00:45:52Et Emmanuel Macron arrive, il fait exploser cela.
00:45:57Ce cadre habituel.
00:45:58Avec une majorité extrêmement plurielle puisqu'il a chez lui, c'est-à-dire en marche ensemble,
00:46:05des gens qui viennent du Parti Socialiste, de la droite sociale et bien entendu du centre.
00:46:11C'est ça Emmanuel Macron. Le problème c'est que 5 ans après, ça explose.
00:46:15C'est-à-dire que cette recomposition, elle met en avant des extrêmes.
00:46:19C'est-à-dire une droite extrême qui se droitise, ça a été bien dit,
00:46:22qui se normalise et une gauche, nom de gouvernement, qui se radicalise avec LFI
00:46:28qui n'est pas toujours fréquentable, comme le RN n'est pas fréquentable
00:46:31pour un certain nombre de Français.
00:46:33Ça c'est une réalité.
00:46:34Donc aujourd'hui la difficulté c'est d'avoir ce type de recomposition
00:46:40avec, contrairement à ce que dit Richard, une majorité de députés RN à l'Assemblée Nationale.
00:46:44Ce sont eux aujourd'hui qui ont le groupe parlementaire le plus important.
00:46:49Et le plus de nombre de voix, plus de 10 millions de voix.
00:46:52Avec une gauche traditionnelle qui votait effectivement pour les partis communistes, socialistes
00:47:01et aujourd'hui qui vote pour LFI ou pour la RN.
00:47:05Donc on a une radicalisation et une difficulté à trouver une majorité à l'Assemblée Nationale.
00:47:09On se retrouve dans quelques instants sur Sud Radio suite du débat avec ce thème notamment
00:47:14Est-ce qu'il n'est pas temps de mettre le fameux pognon de dingue sur le sport ?
00:47:18On attend vos coups de fil et vos réactions sur l'application Sud Radio.
00:47:21Si vous voulez nous appeler, je rappelle 0 826 300 300 à tout de suite sur Sud Radio.
00:47:26Les commentaires sont toujours autour de la table et on est ensemble jusqu'à midi
00:47:30avant de retrouver le camarade Joseph Ruiz pour les JO dans tous leurs états.
00:47:33Octave caricaturiste de presse, Bernard Cohen à date, président de la CPME Paris
00:47:37et du Think Tank, Étienne Marcel, je rappelle le nom de votre dernier ouvrage
00:47:42Franck De Dieu, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, le dernier numéro est en kiosque
00:47:46et vous nous alertez sur l'eau qu'on risque de payer beaucoup plus cher
00:47:50et qu'Ahmed Chibli, vice-président de la région Occitanie.
00:47:53Après Agnès Pagny-Runacher, on va parler d'un thème qui est au cœur de l'actualité en ce moment
00:47:58c'est évidemment le sport et ces derniers temps, il y a eu quand même des coups de gueule de sportifs.
00:48:03On a entendu le camarade David Douillet s'indigner que la prime donnée aux athlètes médaillés
00:48:10était taxée. Bon, pas de chance parce que c'est lui qui l'avait mis en place
00:48:14donc ça arrive même aux meilleurs mais on s'en est aperçu.
00:48:16On a eu Florent Manodou qui nous a dit qu'on a peut-être plus de médailles,
00:48:20tout le monde est heureux en ce moment mais on n'est quand même pas une nation de sport
00:48:23et on voit quand même que cette petite tendance revient, d'où le débat
00:48:26et c'est ce sur quoi je veux avoir votre avis au 0826-300-300.
00:48:30Appelez-nous, appelez Sudra Audio, réagissez parce qu'est-ce qu'il n'est pas temps
00:48:34de mettre le fameux pognon de dingue, comme le disait Emmanuel Macron
00:48:38sur la table et pour le sport, pour les sportifs.
00:48:41Parce que c'est un peu ce qu'on a évoqué en tout début d'émission,
00:48:44c'est beaucoup les bénévoles, c'est beaucoup les volontaires, c'est beaucoup les jeunes,
00:48:47c'est beaucoup les passionnés et je ne suis pas sûr qu'en ce moment
00:48:50la France soit prête pour rayonner au niveau du sport mondial.
00:48:55Bernard Cohen à Dad.
00:48:56Alors moi je suis un peu gêné parce que je suis président de la conférence
00:48:58des financeurs du sport en Ile-de-France et donc j'ai peut-être une autre vision des choses
00:49:03C'est que depuis 4 ans, 5 ans, on a fait une réforme du financement
00:49:07et d'organisation du sport en France avec des créations dans chaque région
00:49:12de conférences régionales du sport et de conférences des financements du sport
00:49:16et qu'on fait en sorte de mettre de l'argent à travers l'Agence nationale du sport,
00:49:20la Fondation nationale du sport, l'État, les régions, les collectivités,
00:49:26les grands métropoles pour faire en sorte qu'on mette un peu plus de moyens
00:49:32pour créer des dynamiques sportives dans les territoires, dans les grandes villes
00:49:36mais aussi les zones rurales, n'oublions pas.
00:49:38Aujourd'hui on est en train de se battre, beaucoup d'entre nous,
00:49:40pour qu'il y ait des piscines mobiles dans certains endroits où il n'y en a pas,
00:49:43qu'il y ait des stades de basket 3x3 dans des zones rurales,
00:49:47qu'on ait une accessibilité y compris pour les personnes handicapées.
00:49:50Ça date d'il y a combien de temps tous les investissements ?
00:49:534-5 ans et c'est un travail sans mesure parce que c'est au quotidien,
00:49:58avec des mobilisations et aussi une volonté de faire en sorte qu'on draine des jeunes
00:50:03mais aussi des moins jeunes avec cette grande cause nationale
00:50:06et ça ce n'est pas de la langue de bois ce qu'on appelle le sport santé,
00:50:08vous le savez, c'est faire en sorte qu'on soit plus mobile et qu'on arrive là.
00:50:11Mais une nation sportive ne se crée pas en une semaine, elle ne se crée pas en un an.
00:50:15Les jeunes des pôles de compétitivité, de compétition,
00:50:19qu'ils soient à l'INSEP ou dans les régions.
00:50:21Hier j'étais avec les jeunes du skateboard qui me disent
00:50:24aujourd'hui on n'a pas de skatepark indoor ou outdoor à la hauteur d'un enjeu
00:50:30Un complexe de skatepark en réalité.
00:50:32Voilà, un enjeu pour être au niveau national et international.
00:50:36Donc ça, il faut des moyens, tout ça prend du temps.
00:50:39Moi je crois que cet effet Jeux Olympiques et Paralympiques
00:50:42c'est un peu le coup de pied dans le derrière.
00:50:45Ça va nous permettre, parce qu'on a quand même une moisson de médailles qui est exceptionnelle.
00:50:49On a des athlètes, tout à l'heure on évoquait des Irineurs,
00:50:52mais d'autres, que ce soit des garçons et des filles qui portent le drapeau
00:50:55et qui portent la réussite, y compris ceux qui sont quatrièmes.
00:50:59N'oublions pas ceux qui sont quatrièmes, ils n'ont pas les mérités
00:51:02parce que ça c'est des années qui s'entraient.
00:51:04C'est maintenant à nous de transformer l'essai.
00:51:06Mais justement, à l'écoute de ce que vous disiez Bernard Cohen Haddad
00:51:09par rapport à la natation, parce qu'on se réjouit Léon Marchand
00:51:12Léon Marchand est partout, à la lune de tous les journaux, son nom est partout,
00:51:15on s'en réjouit, mais il est quand même allé s'entraîner aux Etats-Unis.
00:51:18Bonjour Nicolas.
00:51:19Bonjour.
00:51:20Merci d'avoir appelé Sud Radio 0 826 300 300, je suis ravi de vous accueillir
00:51:24parce que vous êtes directeur sportif de l'entente sportive de Massy Natation.
00:51:28Qu'est-ce que vous en pensez vous justement sur ce débat ?
00:51:30Est-ce qu'il n'est pas temps de mettre le fameux pognon de dingue sur la table
00:51:33et d'investir dans le sport ? Parce qu'on a plus de médailles, on voit plus nos athlètes.
00:51:36Bon, on était en train de le faire, mais c'est peut-être pas encore au niveau.
00:51:40C'est en train d'être changé effectivement, après ça dépend des territoires.
00:51:45Effectivement, je sais qu'en tout cas sur l'île de France, il y a beaucoup de piscines
00:51:48qui ont été fermées, il y a beaucoup de piscines aussi qui ont été créées à nouveau.
00:51:52On espère que c'est effectivement cet héritage post-jeux olympiques va pouvoir aider.
00:51:59Après, la difficulté qu'on a nous en tout cas sur la natation, c'est qu'effectivement,
00:52:03soit c'est des piscines qui sont faites et qui sont gérées au niveau des agglos,
00:52:07donc il faut satisfaire effectivement tous les clubs qui dépendent de cet agglo,
00:52:10soit c'est des nouveaux établissements qui sont gérés à des sociétés privées.
00:52:14Donc là, l'objectif de ces sociétés, c'est la rentabilité.
00:52:19C'est la rentabilité, bien sûr.
00:52:20Effectivement. Et après, il y a des municipalités qui sont, nous c'est le cas en tout cas sur Massy,
00:52:26qui sont très, très, très, très sports et qui souhaitent encore garder la main
00:52:32sur les équipements sportifs.
00:52:35Mais vous, par exemple, vous êtes directeur sportif de l'entente sportive de Massy Natation.
00:52:38Comment ça se passe, par exemple, dans votre domaine ?
00:52:40Est-ce que vous trouvez qu'au niveau national, on est à la hauteur, tout simplement ?
00:52:44Ça dépend des territoires, en fait. C'est toujours pareil.
00:52:47Quand vous voyez, par exemple, Léon Marchand qui va s'entraîner aux Etats-Unis,
00:52:51est-ce que vous n'avez pas un petit pincement au cœur ?
00:52:53Alors ça, c'est un autre débat.
00:52:55C'est un débat qui est plutôt sur le double projet, en fait.
00:53:00Sur le double projet, je pense qu'il n'a pas le choix de, s'il veut, à la fin de sa carrière,
00:53:05pouvoir travailler et débaucher et avoir des diplômes.
00:53:09C'est ce qui se passe.
00:53:11Alors après, effectivement, il y a un effet Léon Marchand, mais comme à une époque,
00:53:14il y a un effet Frédéric Bousquet, tous ceux qui étaient partis aux Etats-Unis.
00:53:17Après, il y en a beaucoup qui sont partis aussi et qui sont revenus sans rien.
00:53:21Parce que ça ne réussit pas tout le monde.
00:53:24Mais en tout cas, je pense qu'en France, on est capable de faire de très, très bonnes choses.
00:53:29Après, là où on n'est pas suivi et accompagné, c'est tout ce qui est sur le double projet scolaire, en fait.
00:53:34Sportif et scolaire.
00:53:36Le sport n'est pas suffisamment au cœur de l'éducation nationale.
00:53:38Voilà. On a des structures en France qui permettent de le faire jusqu'au lycée.
00:53:42Après, au niveau de l'université, c'est compliqué.
00:53:45Moi, les nageurs, sur ma scie, on a la chance de pouvoir travailler avec le Crêpe-Cycle de France.
00:53:49Donc, on a des aménagements.
00:53:51On a des aménagements sur le lycée qui sont très, très, très compétitifs.
00:53:56Ils ont entre 4 et 5 heures de cours par jour, parce qu'ils sont moins dans les classes, etc.
00:54:02Mais à contrepartie, j'ai d'autres élèves qui ne sont pas sur le Crêpe-Cycle,
00:54:05qui se lèvent à 5h30 du matin et qui terminent les entraînements le soir à 20h.
00:54:09Et là, c'est un rythme qui est très compliqué par rapport à d'autres nations européennes,
00:54:15comme les Allemands ou les Espagnols, qui n'ont cours que le matin.
00:54:19Et l'après-midi, c'est sport pour tout le monde.
00:54:22Mais vous, par exemple, à Massy, ou est-ce qu'autour de vous, vous voyez de jeunes nageurs
00:54:26qui ont en ligne de mire les États-Unis et qui y partent ?
00:54:35Sur combien de nageurs ou d'élèves vous avez avec vous ?
00:54:52Moi, je me rappelle de Léon dans les catégories minimes ou cadets,
00:54:55qui avait vraiment un gabarit atypique, parce qu'il était tout frêle, entre guillemets,
00:54:59c'est ce qu'il disait.
00:55:00Et qui, à partir de 17 ans, 18 ans et 19 ans,
00:55:04comme je le disais, à 19 ans, Léon, alors qu'il s'entraînait à Toulouse
00:55:08avec Nicolas Castel ou quoi que ce soit, il a déjà fait quand même 6e aux Jeux Olympiques.
00:55:12Donc ça veut dire qu'on est capable de faire.
00:55:16Après, ça dépend effectivement des territoires.
00:55:20Mais après, c'est sûr qu'on ne peut pas, avec les pays anglo-saxons ou les États-Unis,
00:55:26on n'est vraiment pas compétitifs.
00:55:28On ne peut pas rivaliser, ça c'est sûr.
00:55:29Merci beaucoup Nicolas de nous avoir appelés.
00:55:31Continuez à envahir le standard avec votre avis, vos opinions, votre expérience,
00:55:35votre regard concret 0 826 300 300, ou même sur les réseaux sociaux et l'application Sud Radio.
00:55:40Il y a beaucoup de débats qui ont été soulevés.
00:55:42Je me tourne vers vous Octave, caricaturiste de presse.
00:55:44Il y a beaucoup de débats qui ont été soulevés par l'auditeur Nicolas,
00:55:46notamment la place du sport à l'école, de l'entraînement,
00:55:49de la vision qu'on avait du sport dans la société tout simplement même.
00:55:52Oui, bien sûr.
00:55:54Aujourd'hui, on peut s'apercevoir que les Jeux Olympiques
00:55:59ont permis d'apporter une vitrine phénoménale au sein du pays.
00:56:03Parce qu'en fait, aujourd'hui, je pense que l'équipe de France est couronneuse de succès,
00:56:08que ça motive les gens qui n'étaient pas habitués,
00:56:11qui n'ont pas forcément l'envie de faire du sport au quotidien,
00:56:15de vouloir en faire plus souvent.
00:56:17C'est inspirant.
00:56:19Moi, je pense qu'en fait, on devrait réintroduire l'envie de faire du sport
00:56:24et de l'accentuer et de mieux communiquer dessus dès le lycée, dès le collège.
00:56:29Prendre une espèce de système américain, mais sans trop s'en inspirer.
00:56:34C'est juste rendre les choses plus importantes.
00:56:37Valoriser, tout simplement.
00:56:39Valoriser et faire, pourquoi pas, des classes.
00:56:41Moi, j'avais cette idée où, par exemple, dans le système scolaire,
00:56:46on a, par exemple, des journées avec plusieurs heures sur la même matière,
00:56:51avec un allègement peut-être dans l'après-midi.
00:56:53Je pense que pour les élèves qui ont un peu plus que la moyenne dans toutes ces matières-là,
00:56:58on peut les mettre dans des classes qui sont spécialisées dans là où ils sont le plus à l'aise.
00:57:01Peut-être mettre plus de maths, plus de sport.
00:57:03Et aussi réintroduire et créer des événements sportifs dès le collège, dès le lycée,
00:57:09qui peuvent être un moment de partage aussi pour n'importe qui, pas que pour les sportifs.
00:57:15C'est-à-dire que c'est intéressant d'avoir, je ne sais pas, son lycée ou son collège
00:57:18qui nous représente pour une compétition nationale sportive,
00:57:22qui permet aussi de créer un accès à des recruteurs
00:57:27qui cherchent des footballeurs, par exemple, de jeune âge, des jeunes talents.
00:57:31De pouvoir créer des bourses d'études aussi à l'étranger,
00:57:34parce qu'on a des grosses universités américaines spécialisées en sport mondialement reconnues.
00:57:38Donc ça permet aussi d'introduire ça, ça peut être une récompense.
00:57:41Je pense que c'est quelque chose qu'aujourd'hui on peut fabriquer.
00:57:46Après c'est une idée, la réalité est plus complexe.
00:57:51Vous l'avez prononcé au micro de Sud Radio.
00:57:53Franck de Dieu, qu'est-ce qu'on en pense ?
00:57:54Parce que je le disais, l'auditeur qui nous a appelé, Nicolas,
00:57:58qui était directeur sportif d'un centre de natation,
00:58:01il y a eu beaucoup de débats.
00:58:02Il y a eu beaucoup de débats qu'il a soulevés.
00:58:03Qu'est-ce qu'on pense de tout ça ?
00:58:05Remettre le sport au milieu de l'école ?
00:58:07Oui, alors nous à Marianne, on a publié il n'y a pas longtemps
00:58:11un grand papier sur le rapport entre le sport et l'école.
00:58:16D'abord c'était passionnant, mais le problème vient de loin.
00:58:21C'est-à-dire qu'il y a une sorte de défiance entre la République et l'école,
00:58:26qui a des origines déjà philosophiques,
00:58:29puisque le pays de Descartes distingue le corps et l'esprit.
00:58:34Donc il y a quelque chose de noble, c'est l'esprit,
00:58:36et puis il y a quelque chose qui n'est pas noble, c'est le corps.
00:58:38Dans d'autres sociétés, par exemple la Grèce antique,
00:58:41mais dans d'autres sociétés comme les pays anglo-saxons,
00:58:43vous pouvez être bien dans votre corps et dans votre esprit.
00:58:45Au contraire, c'est plutôt un élément qui ne s'oppose pas,
00:58:49mais qui joue de conserve.
00:58:51Il y a quelque part aussi une défiance des Républicains,
00:58:56historiquement, dès le début, dès la Troisième République,
00:58:59entre les Républicains et le sport.
00:59:01Pourquoi ? Parce que le sport favorise le dépassement,
00:59:06l'individualité, la concurrence exacerbée,
00:59:09et donc les Républicains de l'époque, de la Troisième République,
00:59:11se méfient un peu de ça.
00:59:13Ils disent aussi que le sport, c'est presque l'inégalité au sens inné,
00:59:19c'est-à-dire qu'il y a des gros, des petits,
00:59:21et donc l'idée que ces inégalités soient indépassables,
00:59:24ce n'est pas dans le projet républicain.
00:59:26Donc, dès le début, il y a une sorte de défiance entre la République,
00:59:31qui explique d'ailleurs d'une certaine mesure
00:59:33le fait que la gauche aime moins le sport que la droite.
00:59:35C'est le débat de nombreuses représentations.
00:59:37Oui, mais ça provient de l'idée que la Troisième République,
00:59:41qui met en place l'école laïque et républicaine,
00:59:46a une sorte de défiance.
00:59:48En Union soviétique, on aimait le sport, ne l'oubliez pas.
00:59:51C'était même une politique nationale et internationale
00:59:55de valoriser le régime communiste à travers les médailles.
00:59:59Oui, mais la différence est d'écarte.
01:00:01Comme je le disais, le sport, le corps et l'esprit se distinguent chez nous.
01:00:06Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie.
01:00:09Juste dire, je suis socialiste de gauche et j'aime le sport.
01:00:12Et votre région le prouve.
01:00:15On est en train, j'espère, de gagner la 18ème médaille olympique pour l'Occitanie.
01:00:19Non, il y a plusieurs sujets.
01:00:20D'abord, juste, je m'inscris en faux.
01:00:22Ce procès sur Léon Marchand, arrêtons.
01:00:24Ça a été dit, il a été formé au Dauphin du Touec.
01:00:26Il est né à Toulouse.
01:00:28C'est le plus prestigieux club de natation de France.
01:00:32La question, c'est que le monde est devenu un petit village.
01:00:35Et qu'il y a la question du double parcours qui est posée.
01:00:37Ça, c'est un vrai sujet.
01:00:38Notamment sur la dimension universitaire
01:00:40que les Anglo-Saxons et les Américains amènent plus.
01:00:42Par contre, il faut se poser la bonne question.
01:00:44Après, sur la préparation sportive,
01:00:46il a fait à Toulouse, il s'est préparé à Toulouse.
01:00:48Et tout ce qui a été fait a été construit dans son club de natation.
01:00:51Par contre, le vrai sujet, on parlait d'éducation.
01:00:54Moi, je prends un exemple très concret.
01:00:56C'est-à-dire qu'on a l'incitation à la pratique du sport.
01:00:58Il y a le fameux bouger qui a été annoncé par le gouvernement.
01:01:02Il y a des choses qu'il faut rendre positives.
01:01:05Notamment, l'histoire des mille dojo, les équipements sportifs soutenus.
01:01:08Par contre, attention à ce que ce ne soit pas du one shot.
01:01:10Parce que les besoins d'infrastructures
01:01:12dans tous les territoires français,
01:01:14qu'ils soient dans les quartiers ou dans les territoires ruraux,
01:01:16c'est un sujet.
01:01:17Moi, je n'ai jamais autant accompagné au niveau de la région
01:01:19des petits skate parks, des pump tracks,
01:01:21des petits espaces sportifs dans tous les villages de notre pays.
01:01:24Et ça veut dire qu'aujourd'hui,
01:01:25il y a une nécessité d'accompagner les infrastructures.
01:01:27Totalement.
01:01:28Beaucoup d'équipements sportifs datent d'avant 1990.
01:01:32Je vous le dis, on a lancé plein d'opérations dans notre région.
01:01:35Mais je sais qu'au niveau national, il y a ce besoin.
01:01:37Le directeur du club de natation de Massy pose certaines choses.
01:01:41Vous savez que les piscines, c'est très coûteux.
01:01:43Il faut comprendre qu'en fonctionnement, c'est très cher.
01:01:45Mais aujourd'hui, de plus en plus,
01:01:47il y a des mutualisations entre les territoires intercommunaux
01:01:50ou agglomérations pour essayer d'avoir des projets
01:01:52qui répondent à un besoin d'une société sur un territoire.
01:01:55Et juste, je terminerai sur un point.
01:01:57Si on veut que le sport continue
01:01:59et qu'il faut investir dans le sport,
01:02:01il faut qu'on se soucie des infrastructures,
01:02:03mais qu'on se soucie de l'accompagnement de nos clubs.
01:02:05Pour avoir des Léon Marchand, des Antoine Ledupon,
01:02:07des Teddy Riner, il faut des clubs dans les territoires.
01:02:10Donc il faut des moyens, il faut des bénévoles.
01:02:11Si on ne règle pas ce problème-là,
01:02:13ça ne sert à rien de mettre du pognon et du pognon.
01:02:15Parce que le vrai sujet, c'est comment on accompagne le sport,
01:02:18tant à l'école que dans nos clubs.
01:02:20Allez, le deuxième débat est clos.
01:02:21On reste encore avec vous sur Sud Radio en direct.
01:02:23On approche l'heure fatidique du déjeuner.
01:02:25Il sera midi dans un quart d'heure.
01:02:27Mais je vous préviens, si vous comptiez manger
01:02:29un petit bout de steak frites dans un bon bistro parisien,
01:02:32ça risque de vous coûter beaucoup plus cher.
01:02:34Plus de 30% !
01:02:35Plus de 30% le prix à la carte.
01:02:37N'hésitez pas à nous appeler.
01:02:39On va tout simplement se poser la question.
01:02:40Tiens, est-ce que c'est le jeu ?
01:02:41A tout de suite sur Sud Radio.
01:02:49On est ensemble jusqu'à midi
01:02:50avant qu'on soit rejoint par le camarade Joseph Ruiz
01:02:52pour les Jeux Olympiques dans tous leurs états.
01:02:54Mais alors là, je vous préviens,
01:02:55ça n'a pas tardé à appeler et à réagir
01:02:57au standard et sur l'application Sud Radio 0 826 300 300.
01:03:01Est-ce que les restaurateurs comme ça,
01:03:03qui augmentent le prix de leur pack de bière,
01:03:05de leur steak frites, est-ce qu'ils ont raison ?
01:03:07Est-ce qu'ils jouent le jeu ?
01:03:08Bonjour Frédéric Vardon.
01:03:09Bonjour.
01:03:10Merci beaucoup.
01:03:11Vous êtes propriétaire du Café Max
01:03:13et du Tramp 9V,
01:03:15deux grands restaurants,
01:03:16deux grandes institutions parisiennes.
01:03:18On vous a au téléphone parce que
01:03:20comment vous réagissez face à ces restaurateurs ?
01:03:22Ils font ce qu'ils veulent ?
01:03:23Ils ne jouent pas le jeu ?
01:03:25Je ne sais pas si on peut dire qu'ils ne jouent pas le jeu.
01:03:28D'abord, je rappelle quand même
01:03:29que les prix sont libres en France.
01:03:31Les prix sont libres pour la RATP.
01:03:34Les prix sont libres pour beaucoup de choses.
01:03:36Les prix pour les restaurateurs sont libres.
01:03:38Et puis, je rappelle,
01:03:39chacun fait ce qu'il veut dans sa crèmerie.
01:03:41Maintenant aussi,
01:03:42il y a peut-être certains restaurateurs
01:03:43qui ont augmenté leurs prix et ça les regarde.
01:03:45N'oublions pas une chose aussi,
01:03:47c'est que pour les livraisons,
01:03:49l'ensemble des acteurs de la filière
01:03:52ont dû augmenter leurs prix
01:03:54parce qu'ils ne pouvaient livrer
01:03:56qu'à partir de mi-juillet, fin juin, mi-juillet.
01:03:59Ils ne pouvaient livrer que la nuit
01:04:01parce qu'il y avait toutes les restrictions de circulation
01:04:04que l'on comprend pour la sécurité de tous.
01:04:07Et donc, ils ont dû faire travailler leur chauffeur la nuit.
01:04:10Donc, c'est des primes supplémentaires,
01:04:12ce qui est tout à fait normal.
01:04:13Et tout ça, ça se reporte
01:04:15sur des forfaits de livraison
01:04:17beaucoup plus chers.
01:04:18Certains restaurateurs ont dû aussi
01:04:20changer leurs habitudes
01:04:22et avoir quelqu'un qui puisse ouvrir la porte
01:04:24au livreur à 2h du matin
01:04:26ou 3h du matin
01:04:27pour que sinon il n'y avait pas de marchandises.
01:04:29Vous n'êtes pas d'accord avec l'expression
01:04:31qui dit qu'au bout d'un moment,
01:04:32passer certains prix,
01:04:33on est presque sur du mépris de consommateur
01:04:35ou qu'on joue carrément un jeu dangereux.
01:04:37Ça, c'est les mots de Franck Delvaux
01:04:39qui est le patron de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière
01:04:41au point parfois de perdre les habitués.
01:04:44Est-ce que vous êtes d'accord avec ces expressions
01:04:45mépris de consommateur, jeu dangereux ?
01:04:47Alors, mépris du consommateur,
01:04:49je trouve ça un petit peu fort.
01:04:50Maintenant, ça peut être un jeu dangereux.
01:04:51C'est sûr que si une bière qui est à 7,50
01:04:54passe à 15 euros,
01:04:55évidemment, ce n'est pas logique.
01:04:57La bière, ça reste toujours la même.
01:04:58Maintenant, il faut quand même noter
01:05:00qu'il y a une augmentation un peu de tout
01:05:02pendant cette période des jeux.
01:05:04Et donc, que certains restaurateurs
01:05:07aient eu la nécessité de devoir
01:05:09augmenter un peu leurs prix,
01:05:12je peux le comprendre.
01:05:13Oui, surtout que vous devez payer
01:05:15des salariés à la fin du mois.
01:05:16Donc, au bout d'un moment,
01:05:17les indemnisations en septembre, octobre, bon.
01:05:19Les indemnisations, attendez,
01:05:21moi, je ne me lève pas le matin
01:05:22pour être indemnisé.
01:05:23Je me lève le matin pour travailler
01:05:24et vivre de mon travail.
01:05:25Je ne cours pas après les indemnisations.
01:05:28Ce n'est pas le sujet.
01:05:29Maintenant, il faut quand même se rendre compte
01:05:30qu'une grande partie des quartiers
01:05:32qui entourent la Seine
01:05:33font entre moins 25% et moins 30%,
01:05:36me semble-t-il.
01:05:37Avec les JO, sans les JO,
01:05:40on fait plus de monde.
01:05:41Donc, il faut quand même se poser la question
01:05:43est-ce que les gens qui se sont dit
01:05:45il y a six mois, on va fuir Paris,
01:05:47est-ce que la communication était bonne ?
01:05:49Comment fait-il que tous les Parisiens soient partis ?
01:05:52Je veux dire, vous avez les JO dans votre ville
01:05:54et vous voulez partir.
01:05:55Vous ne les reverrez jamais,
01:05:56vos enfants peut-être pas
01:05:57et les petits-enfants ne sont encore pas sûrs.
01:06:00Voilà, je pense quand même
01:06:02qu'il y a quand même quelque chose.
01:06:03Maintenant, on peut se réjouir
01:06:05que la sécurité et l'organisation étaient parfaites,
01:06:08que ces jeux sont plébiscités dans le monde entier
01:06:11et peut-être que dans ma profession,
01:06:12il y a une ou deux personnes
01:06:13qui ont su augmenter leurs prix.
01:06:15C'est comme partout.
01:06:16Mais ça, on ne fait pas une généralité.
01:06:17Il y a les profiteurs,
01:06:18il y a ceux qui essayent de...
01:06:20Exactement.
01:06:21On n'en fait pas une généralité
01:06:22sinon c'est trop facile.
01:06:23Merci beaucoup de nous avoir appelé,
01:06:24Frédéric Bardon,
01:06:25je rappelle vos deux restaurants,
01:06:27le 39V et le Café Max.
01:06:29Merci de nous avoir appelé
01:06:30à quelques minutes du coup de feu.
01:06:32Autour de la table,
01:06:33qu'est-ce qu'on en pense ?
01:06:34Est-ce que franchement...
01:06:35Peut-être moins rapidement,
01:06:36mais d'abord,
01:06:37il y a eu un geo-bashing tel
01:06:39qu'effectivement les Parisiens
01:06:40en grande majorité sont partis.
01:06:41C'est pour ça que Paris est aussi agréable.
01:06:43On a vu un sondage...
01:06:44C'est vrai, moi qui ne suis pas Parisien,
01:06:45je trouve que c'est très agréable
01:06:46de se promener, de marcher.
01:06:48Après, il faut rendre hommage
01:06:49à tous ces commerçants
01:06:50parce que grâce à ces restaurateurs,
01:06:51ça reste quand même la superbe image
01:06:53en plus des geos, d'accueil,
01:06:55de bonne gastronomie à la française.
01:06:57Après, c'est de bonnes guerres,
01:06:58c'est normal qu'à un moment donné,
01:06:59ils puissent aussi récupérer
01:07:00un certain nombre d'engagements.
01:07:01Mais je trouve en toute sincérité
01:07:03que l'image des jeux,
01:07:04que l'image des volontaires,
01:07:05que l'image de nos restaurateurs,
01:07:06de nos commerçants,
01:07:07joue énormément à la réussite
01:07:08de ces Jeux Olympiques et Paralympiques.
01:07:09Octave, caricaturiste de presse.
01:07:11C'est une opportunité
01:07:12qui ne se présente pas deux fois.
01:07:13Donc, ça permet justement
01:07:15de profiter,
01:07:17d'augmenter son chiffre,
01:07:19de pouvoir se dire
01:07:22qu'on va pouvoir,
01:07:23pourquoi pas, profiter
01:07:25et faire des économies, tout simplement.
01:07:27Oui, et puis c'est ce que vous dites
01:07:28d'un point de vue, on va dire, pragmatique.
01:07:30C'est peut-être une occasion
01:07:31qui ne se représentera pas deux fois.
01:07:32Donc, l'idée d'augmenter son prix
01:07:34pour se faire un peu plus de blé
01:07:35alors qu'il y a une baisse de la fréquentation,
01:07:37ce n'est pas totalement incohérent.
01:07:39Qu'en pense le président de la CPME,
01:07:40Bernard Cohen-Abon ?
01:07:41Moi, je veux remercier ce restaurateur
01:07:43parce qu'il a dit des choses vraies
01:07:45comme Kamel et comme Octave.
01:07:47C'est qu'aujourd'hui,
01:07:48nos restaurateurs à Paris,
01:07:49en Ile-de-France
01:07:50et sur les sites
01:07:51autour des Jeux Olympiques,
01:07:53font moins 50% à moins 30%
01:07:55sur leur chiffre d'affaires.
01:07:56Pourtant, ils payent quand même
01:07:57leur électricité et leur salaire.
01:07:59Donc, il y a aujourd'hui, effectivement,
01:08:01un vrai manque à gagner.
01:08:02Que certains restaurateurs
01:08:04ou
01:08:06ceux qui tiennent des bars,
01:08:08des glaces, etc.,
01:08:09augmentent les prix pour essayer
01:08:10de récupérer un peu de marge,
01:08:11c'est vrai que ça fait partie du jeu.
01:08:14Ce qu'on appelle le jeu de l'offre et la demande.
01:08:16Quand c'est trop cher,
01:08:17les clients ne sont pas obligés d'acheter,
01:08:18ils vont ailleurs.
01:08:19Ce qui me choque, moi,
01:08:20c'est cette doux vision des choses,
01:08:22c'est pourquoi on met à l'index
01:08:23les restaurateurs.
01:08:24Quand le ticket de métro,
01:08:25il passe de 2,10€ à 4€,
01:08:27ça pose des problèmes à personne.
01:08:29Oui, oui.
01:08:30Et puis, quand ça concerne
01:08:31d'autres infrastructures,
01:08:32en effet, on n'a peut-être pas
01:08:33les mêmes réactions.
01:08:34Ceux qui perçoivent quand même
01:08:35l'argent, c'est l'État.
01:08:36Donc, quelque part,
01:08:37c'est l'État.
01:08:38Non, ce n'est pas l'État,
01:08:39c'est EDF Mobilité.
01:08:40D'accord.
01:08:41Mais enfin, c'est quand même
01:08:42l'argent de la collectivité.
01:08:43Ce n'est pas tout à fait pareil.
01:08:44Moi, je dis que quand vous dites
01:08:45que quand c'est trop cher,
01:08:46ils vont ailleurs,
01:08:47peut-être,
01:08:48mais il y a un problème
01:08:49de concurrence.
01:08:50Autour du Stade de France,
01:08:51il y a des pizzas,
01:08:52si j'en crois la lecture du Parisien,
01:08:54à 26€.
01:08:55Vous pensez que les gens,
01:08:56ils vont faire 10km à pied,
01:08:57qu'ils viennent parfois
01:08:58de l'étranger,
01:08:59qu'ils ne sont pas tous
01:09:00argentés, peut-être.
01:09:02Il y a aussi quand même
01:09:03des touristes qui sont,
01:09:05je dirais, de la classe moyenne.
01:09:07Et qui veulent en profiter,
01:09:08qui ont un petit budget.
01:09:09Qui ont un petit budget.
01:09:10Et je veux bien que,
01:09:12effectivement,
01:09:13quand le restaurateur dit
01:09:14que les prix sont libres,
01:09:15il a raison.
01:09:16Je crois qu'on ne va pas
01:09:17à vie.
01:09:18On ne va pas consommer sur place,
01:09:19par exemple.
01:09:20Bien sûr.
01:09:21On ne se ferait pas à manger.
01:09:23Oui, c'est vrai.
01:09:24Mais enfin,
01:09:25on peut aussi aller au restaurant
01:09:26et trouver une pizza
01:09:27qui soit un peu moins chère
01:09:28que 26€.
01:09:29Alors, moi,
01:09:30je pense qu'il ne s'agit pas
01:09:31de 26€.
01:09:33Non, selon Parisien,
01:09:34c'est normalement à 22€.
01:09:36Donc là,
01:09:37elle a augmenté de 4€.
01:09:38Elle n'est pas à 22€.
01:09:39Mais bon,
01:09:40si vous voulez,
01:09:41je pense que,
01:09:42si vous voulez,
01:09:43on ne peut pas revenir
01:09:44sur les prix administrés.
01:09:46En revanche,
01:09:47il faut quand même admettre,
01:09:48d'un point de vue libéral, Bernard,
01:09:50que la concurrence
01:09:52à proximité des sites
01:09:53ne joue pas.
01:09:54Donc,
01:09:55si vous voulez,
01:09:56il y a deux cordes de rappel.
01:09:57A la rigueur,
01:09:58vous augmentez les prix,
01:09:59mais il faut que
01:10:00les restaurateurs s'engagent
01:10:01tout de même
01:10:02à embaucher
01:10:04à proportion
01:10:05du volume d'affaires.
01:10:06C'est ce qu'ils ont fait, Franck.
01:10:07C'est ce qu'ils ont fait.
01:10:08Et aussi,
01:10:09qu'ils s'engagent
01:10:10à augmenter
01:10:11le salaire des salariés
01:10:12qui,
01:10:13je dirais,
01:10:14bossent
01:10:15très fort
01:10:16pour une période...
01:10:17S'ils le peuvent.
01:10:18Oui, mais...
01:10:19S'ils ont 30% de chiffre,
01:10:20ils peuvent faire de plus.
01:10:22Oui, mais si,
01:10:23on va dire,
01:10:24l'augmentation des prix
01:10:25permet seulement
01:10:26de récupérer
01:10:27les fameux 30%
01:10:28qu'ils ont perdus
01:10:29ce mois-ci.
01:10:30Alors, moi, je veux bien croire
01:10:31que la logistique
01:10:32et les frais de livraison,
01:10:33il nous a expliqué ça,
01:10:34le restaurateur,
01:10:35de façon très juste.
01:10:36Mais, oui, enfin,
01:10:37est-ce que ça vous augmente
01:10:38les coûts,
01:10:39la logistique
01:10:40propre aux JO
01:10:41de 30% ?
01:10:42Moi, je ne sais pas.
01:10:43Mais les horaires
01:10:44ne sont plus les mêmes,
01:10:45ce sont des horaires de nuit,
01:10:46tu ne le payes pas les mêmes,
01:10:47excusez-moi de le dire.
01:10:48Mais dites-le.
01:10:49Et puis aussi,
01:10:50il y a une réalité,
01:10:51c'est que moi,
01:10:52je partage ce qu'a dit Franck.
01:10:53C'est que,
01:10:54moi, je suis entrepreneur
01:10:55depuis 30 ans.
01:10:56Et j'ai toujours pensé
01:10:57qu'il fallait
01:10:58vendre moins cher
01:10:59et vendre plus
01:11:00que vendre trop cher
01:11:01et vendre moins.
01:11:02Et beaucoup,
01:11:03aujourd'hui,
01:11:04font comme cela
01:11:05à prix réduit,
01:11:06mais on vend beaucoup plus
01:11:07en nombre.
01:11:08Et moi, je préfère
01:11:09qu'ils vendent
01:11:1010 pizzas
01:11:11à 26 euros.
01:11:12Mais ce n'est pas ce qui se passe,
01:11:13Bernard.
01:11:14Mais ce n'est pas ce qui se passe
01:11:15temporairement,
01:11:16c'est-à-dire actuellement
01:11:17parce qu'on est en zone
01:11:18tout simplement
01:11:19de JO
01:11:20et c'est partout
01:11:21pareil dans le monde.
01:11:22Quand vous allez sur
01:11:23les sites touristiques,
01:11:24c'est beaucoup plus cher.
01:11:25Quand vous payez
01:11:263,50 euros
01:11:2750 centilitres
01:11:28de bouteilles d'eau
01:11:29à l'aéroport,
01:11:30ça ne vous pose pas
01:11:31un problème.
01:11:32Et moi, ça me pose un problème.
01:11:33Ça m'en pose tout autant.
01:11:34On est bien d'accord.
01:11:35Et ceci étant,
01:11:36ça, c'est toute l'année.
01:11:38Sur la question salariale,
01:11:39de toute façon,
01:11:40il faut qu'elle soit claire.
01:11:41Je pense que nos restaurateurs
01:11:42l'ont compris.
01:11:43C'est un enjeu.
01:11:44Ça a été dit.
01:11:45Si on ne les paye pas
01:11:46à leur juste valeur
01:11:47et leur juste prix,
01:11:48on n'en aura plus
01:11:49des gens qui travaillent
01:11:50dans la restauration.
01:11:51Donc, c'est inéluctable.
01:11:52Donc, il faut bien les payer
01:11:53si on veut continuer
01:11:54à ouvrir nos commerces
01:11:55et nos restaurants.
01:11:56Et le mot de la fin
01:11:57a été signé
01:11:58Kamel Chibli,
01:11:59vice-président de la région Occitanie.
01:12:00Merci d'avoir été avec nous
01:12:01au milieu de cette période
01:12:02de JO
01:12:03qui, je sais,
01:12:04vous accapare beaucoup.
01:12:05Merci beaucoup,
01:12:06merci beaucoup,
01:12:07merci beaucoup,
01:12:08merci beaucoup,
01:12:09merci beaucoup,
01:12:10merci beaucoup,
01:12:11merci beaucoup,
01:12:12merci beaucoup,
01:12:13merci beaucoup,
01:12:14merci beaucoup,
01:12:15merci beaucoup,
01:12:16merci beaucoup,
01:12:17merci beaucoup,
01:12:18merci beaucoup,
01:12:19merci beaucoup,
01:12:20merci beaucoup,
01:12:21merci beaucoup,
01:12:22merci beaucoup,
01:12:23merci beaucoup,
01:12:24merci beaucoup,
01:12:25merci beaucoup,
01:12:26merci beaucoup,
01:12:27merci beaucoup,
01:12:28merci beaucoup,
01:12:29merci beaucoup,
01:12:30merci beaucoup,
01:12:31merci beaucoup,
01:12:32merci beaucoup,
01:12:33merci beaucoup,
01:12:34merci beaucoup,
01:12:35merci beaucoup,
01:12:36merci beaucoup,
01:12:37merci beaucoup,
01:12:38merci beaucoup,
01:12:39merci beaucoup,
01:12:40merci beaucoup,
01:12:41merci beaucoup,
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01:12:43merci beaucoup,
01:12:44merci beaucoup,
01:12:45merci beaucoup,
01:12:46merci beaucoup,
01:12:47merci beaucoup,
01:12:48merci beaucoup,
01:12:49merci beaucoup,
01:12:50merci beaucoup,
01:12:51merci beaucoup,
01:12:52merci beaucoup,
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01:12:54merci beaucoup,
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01:12:58merci beaucoup,
01:12:59merci beaucoup,
01:13:00merci beaucoup,
01:13:01merci beaucoup,
01:13:02merci beaucoup,
01:13:03merci beaucoup,

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