• il y a 4 mois
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Chaque matin de l'été, à 8h15, Anthony Favalli reçoit une personnalité au centre de l'actualité. Ce lundi, Jean Christophe Couvy, secrétaire national Unité.

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Transcription
00:00On va commencer par faire avec vous le bilan des Jeux Olympiques de Paris 2024,
00:10même si tout n'est pas terminé. Un bilan qui mérite une médaille d'or pour les policiers,
00:15les gendarmes, estime Gérald Darmanin. Tout s'est formidablement bien passé, ajoute Tony Estanguet.
00:21C'est aussi ce que vous nous dites ce matin, Jean-Christophe Kouvi.
00:24Oui, écoutez, je reprends la phrase de Napoléon, impossible n'est pas français.
00:28On nous a donné une feuille de route, on nous avait dit qu'organiser les JO avec une telle
00:35attente, avec une cérémonie d'ouverture qui n'a jamais été faite auparavant dans le monde des
00:40Jeux Olympiques était impossible. Certains avaient dit même criminels. On a juste démontré, encore
00:45une fois, qu'il ne faut pas sous-estimer, que la police française est au niveau, les hommes et les
00:49femmes qui la composent sont là, étaient en attente et justement, on n'aime pas trop qu'on les
00:54sous-estime et qu'on les dénigre. Voilà, donc nous, on a relevé le défi. Défi, j'allais dire
00:59réussi et en fait, on démontre tout au monde entier le savoir-faire français.
01:03Et est-ce qu'on a tourné très concrètement la page de cet événement qui a peut-être
01:08entaché la gestion de la sécurité en France ? C'était la finale de la Ligue des champions en 2022.
01:13La finale de la Ligue des champions, c'était en fait une référence. Il faut toujours apprendre
01:17de ses erreurs. On voit bien qu'il peut y avoir des couacs, il faut savoir les gommer. Donc,
01:21on a bien compris qu'on a analysé ses erreurs, on a fait un retour d'expérience, on a su gommer
01:25ça et surtout, ce qu'il fallait voir, c'est que la Ligue des champions, elle avait été organisée
01:29à la va-vite en fait. Si vous vous rappelez bien, c'était la guerre en Ukraine et Russie. Ça devait
01:35avoir lieu, je crois, en Russie et du coup, on avait tout remis sur Paris et donc, il a fallu
01:41faire ça à la va-vite. Voilà, on a corrigé. Mes collègues, vous savez, on a un haut niveau
01:47de technicité en France. Encore une fois, la police nationale a un haut niveau de technicité et
01:51quand on se compare, j'allais dire, avec les polices du monde entier, on se rend compte qu'on
01:57est vraiment au top niveau des polices. Mission quasi accomplie. Comment les forces de l'ordre
02:02ont-elles vécu ces JO de Paris ? Quels sont les commentaires qui vous remontent des équipes de
02:06terrain ? Déjà, il faut souligner que toutes les forces de l'ordre ont sacrifié leur vie familiale,
02:13leurs congés d'été aussi. Comme tout citoyen ou tout travailleur, on avait le droit de poser des
02:20congés, sauf que là, on nous avait dit non, 100 % de présence. Donc, il a fallu déjà revoir un peu
02:24toute la logistique familiale. C'est très compliqué. Tout le monde n'a pas des grands
02:28parents pour garder les enfants. Donc, les collègues sur le terrain sont quand même très
02:33contents de participer à ce moment historique. Voilà, c'est vrai que c'est une fois, ils nous
02:38le disaient, une fois dans votre carrière, peut-être une fois dans votre vie, de participer
02:42à l'histoire, d'être là présent et surtout d'avoir ce lien avec les Français. Voilà, on a vu que...
02:47J'allais vous l'évoquer. Il y a eu ces images touchantes, sympathiques de complicité entre les
02:54forces de l'ordre et les visiteurs, notamment dans la capitale. On n'a malheureusement pas
02:58l'habitude d'y assister assez souvent en France. Cela vous a fait plaisir. C'est aussi cela qui
03:03redonne du sens à votre mission ? Oui, en fait, c'est cette perte de sens qui, malheureusement,
03:08qui touche, j'allais dire même toute la fonction publique. Ce n'est pas que la police. Voilà, quand
03:13vous travaillez dans un service public, il y a le mot service. Et à un moment donné, quand vous n'êtes
03:17plus au service, mais vous êtes au service de la productivité, de produire. Là, on nous demande de
03:21produire la sécurité avec des objectifs chiffrés, la politique du chiffre. On voit que c'est
03:26catastrophique. Et en revanche, quand on revient, j'allais dire, avoir fait l'école du bon sens et
03:30qu'on se dit, tiens, on va peut-être avoir un dialogue parce que les Français, c'est ce qu'ils
03:33veulent aussi avec leur police. Ça veut dire qu'ils ne la connaissent pas et ça veut dire qu'on ne se
03:36connaît pas. On se connaît que dans certaines missions, des missions répressives. Mais en fait,
03:40quand on a des missions, justement, auprès des Français où on peut leur parler avec eux, se
03:46découvrir, on voit qu'en fait, tout redevient normal et que le comportement change. Et surtout,
03:52c'est qu'il ne faut pas donner trop d'importance à certaines personnes qui n'arrêtent pas de
03:55dénigrer la police, qui font entre guillemets du police bashing à longueur de journée parce que
03:59pour eux, ça leur amène des voix. Voilà, les Français se sont réconciliés, comme ça, je n'avais
04:03pas de doute, avec leur police. Et on voit bien aussi que ce petit miracle, c'est que la police,
04:08eh bien, vous l'avez vu, elle est métissée. Elle a plusieurs cultures, elle a plusieurs religions.
04:14Elle est à l'image des Français.
04:15Elle a l'image des Français. La police, c'est le miroir de la société.
04:18Et puis alors Paris, Paris méconnaissable, transformé en carte postale. Les Parisiens
04:23eux-mêmes n'avaient jamais eu ce sentiment d'être à ce point en sécurité. On a vraiment tous les
04:29indicateurs de la délinquance qui ont diminué pendant la compétition ou pas ?
04:32Alors oui, les indicateurs ont diminué. Alors effectivement, la préfecture avait prévu des
04:37bulles de sécurité où on a mis énormément de forces de police. On a mis des forces visibles.
04:42Donc encore une fois, on voit bien que quand on est présent sur le terrain, quand on occupe le
04:47terrain, effectivement, on fait reculer la délinquance. Après, il ne faut pas se leurrer.
04:50On est allé aussi voir nos collègues qui sont restés en province, qui avaient moins de forces
04:54de l'ordre à disposition et qui, eux, ont fourni aussi un effort surhumain parce qu'effectivement,
05:00il y a une partie de la délinquance qui s'est volatilisée sur le littoral, par exemple.
05:04Il y a eu des déserts policiers dans le pays, finalement ?
05:06Alors, ce n'est pas des déserts, mais surtout, c'est que quand vous travaillez à 100 % et que
05:10vous n'avez pas de compléments, de renforts, forcément, à un moment donné, vous fatiguez.
05:15Et vous, par exemple, au Sable d'Olonne, la semaine dernière, les OPJ travaillaient la
05:19journée et la nuit, ils sont d'astreinte de nuit. C'est-à-dire qu'on vous réveille dans la nuit
05:23parce qu'il y a une affaire. Donc en fait, vous ne dormez pas, vous accumulez du sommeil,
05:26vous accumulez de la fatigue. Et tout ça, effectivement, c'est préjudiciable après
05:30à bien travailler, en fait. Est-ce qu'on ne risque pas de vite déchanter mi-septembre ? Paris
05:35retrouvera tous ses problèmes, j'en cite quelques-uns, le krach au nord de la capitale,
05:40les pickpockets et les violences sur le champ de Mars, les agressions nocturnes ?
05:43Ah ben, il faut justement... Là, en fait, si vous voulez, il faut que cette période-là serve
05:47de référentiel pour l'avenir. On a vu que quand on voulait, on pouvait. On a le mode opératoire
05:52d'une vie beaucoup plus allégée, tranquille. Et je pense que les Parisiens, mais les citoyens
05:57de France et les Français ont besoin, justement, d'avoir un moment apaisé et de retrouver la
06:02tranquillité des rues. Donc effectivement, on sait ce qu'il faut faire. Il faut des effectifs. Les
06:06effectifs, ça ne se produit pas comme ça. Mais vous avez foi en l'idée que ça va se poursuivre ?
06:10Ah mais moi, j'aimerais, oui, effectivement. Et maintenant, c'est le prochain enjeu, c'est de
06:14retrouver cette paix sociale, entre guillemets, qu'on a connue pendant 15 jours et la dupliquer
06:18sur tout le territoire. Mais ça, ça se fera grâce aussi aux forces de l'ordre, mais aussi à la
06:22volonté politique. Voilà, ça va peut-être passer par du recrutement encore plus d'effectifs. Là,
06:27on a vu, on a eu des élèves, par exemple, Gare-en-Lapé, qui sont venus sur Paris. C'est
06:32imaginer le premier contact avec la police. Vous êtes à l'école de police et vous découvrez ça,
06:37vous découvrez votre travail et ça vous donne, pour l'avenir, de la confiance.
06:41On va parler des primes qui vont être versées aux forces de l'ordre en contrepartie de l'engagement
06:48exceptionnel de tous ces agents, de tous ces policiers. Dans certains cas, ça va jusqu'à 1900
06:53euros. Vous allez être particulièrement vigilant sur leur versement ? Bien sûr, on ne peut pas nous
06:58décerner une médaille d'or pour avoir participé au JO et d'avoir effectivement monté le niveau de
07:05sécurité. Et de notre côté, ne pas nous payer nos primes. Là, on ne comprendrait pas. Donc,
07:09en fait, on a demandé un haut niveau d'investissement de tous les policiers et les
07:12gendarmes en France. Donc oui, on attend que les primes soient versées avant la fin de l'année,
07:17comme prévu, comme on nous a promis. Et encore une fois, si la promesse n'était pas réalisée,
07:22je pense qu'il y aurait de graves soucis dans les forces de l'ordre. Et cela ne risque pas de se
07:28faire au détriment d'autres investissements dont la police a besoin également, en termes de matériel ?
07:33C'est là où il faut être vigilant. C'est-à-dire qu'il y a des coupes franches, on l'a bien vu,
07:36même cette année, coupes franches dans le budget. Donc oui, on a besoin de ces primes-là parce
07:39qu'encore une fois, on s'est investi, donc c'est normal. C'était une attente et nous,
07:43on avait négocié ça pour nos collègues. Maintenant, il ne faut pas que la police se
07:47paupérise. Quand on a vu qu'il y a eu un grand effort de fait les dernières années pour avoir
07:51une police à niveau, avec des nouveaux véhicules, des moyens. Si aujourd'hui, on va reprendre du
07:56retard parce qu'on va geler les crédits et qu'on revient dans ce mauvais concept de dire « bon
08:02voilà, vous avez eu ça, maintenant vous allez faire ça avec quelques années et puis on reviendra
08:06dans dix ans », forcément, vous allez avoir, par exemple, un parc de véhicules qui va se
08:12détériorer très rapidement. Un dernier mot sur les Jeux olympiques pour dire bravo aussi aux
08:16athlètes qui émanent de la police nationale. Cinq médailles, donc une en or, deux en argent et deux
08:22en bronze. Bah oui, bravo. Vous êtes fiers ? Oui, on est fiers, mais parce qu'en fait, encore une
08:26fois, la police, c'est une vitrine. Pendant longtemps, on a laissé justement le sport de
08:30côté dans la fonction publique et on trouve que c'est une bonne idée. C'est une bonne idée,
08:35ça valorise le métier de policier. On voit justement des visages d'athlètes, des jeunes
08:40qui touchent. D'ailleurs, encore une fois, je vous dis, tout est multiculturel, c'est comme ça,
08:43c'est la société. En fait, ça donne une bonne image et ça valorise. Et ça, ça nous fait du
08:47bien et ça participe aussi à ce rapprochement police-population. On va revenir à la sécurité
08:52du quotidien. Le quartier de Pissevin, à Nîmes, symbole des maux dans nos banlieues françaises,
08:56là où se concentrent la pauvreté, les trafics. C'est là aussi que le jeune Fayed, dix ans,
09:01est mort il y a près d'un an, atteint par une balle perdue au cours d'une fusillade. Un quartier
09:05qui entame donc aujourd'hui une transformation qui va durer trois ans. 270 millions d'euros et
09:10des bulldozers pour raser certains immeubles du quartier. Est-ce que, pour vous, ce type de
09:15travaux, alors que ce soit à Nîmes, dans le quartier de Pissevin ou ailleurs, sont de nature
09:18à changer les choses, à changer la délinquance dans le quartier, à l'éliminer et à améliorer
09:24le quotidien des habitants qui vivent un calvaire chaque jour ? Alors, je pense que oui, quand même,
09:28parce que c'est vrai que quand vous vivez dans de bonnes conditions, forcément, ça change aussi
09:33votre perception des choses. Maintenant, c'est qu'est-ce que vous en faites ? C'est-à-dire que
09:37vous livrez quelque chose de propre, de neuf. C'est à vous aussi de faire fructifier ça. Quand
09:42vous voyagez un petit peu, vous allez dans les pays étrangers. Moi, j'étais il n'y a pas longtemps
09:46dans les pays de l'Est. J'ai vu des gens qui vivaient dans des conditions très moyennes,
09:52mais par contre, qui prenaient soin de leur environnement, de leur habitation. Et là,
09:56il faut repenser la façon de voir les habitations. Quand on intervient, par exemple, en tant que
10:02policier dans certains quartiers, on voit que c'est des coupes-gorges, que souvent,
10:06il n'y a qu'une entrée et qu'une sortie. Et pour nous, c'est très compliqué. Donc,
10:09en fait, l'architecture doit aussi se faire en fonction des besoins d'intervention de la police,
10:13des pompiers. Il faut aérer. Il faut surtout après être ferme avec les familles, j'allais dire,
10:20qui sont à l'intérieur et qui, par exemple, donneraient une mauvaise image ou alors vont
10:26pourrir le quotidien des autres familles. Eh bien, il faut avoir le courage, celle-là,
10:29de leur dire, vous partez. Mais c'est suffisant. Ça donnera déjà des bons stimuli, j'allais dire,
10:36et puis suffisant. Parce que les sanctions, la justice ne doit pas, elle aussi, être bien plus
10:40forte. Ça, ça doit être la normalité. C'est-à-dire que la police, effectivement, doit
10:43intervenir. La justice derrière doit être très sévère. Mais je pense qu'il faut repenser aussi
10:47la façon de travailler entre police et justice. On voit bien aujourd'hui que chacun regarde son
10:51prisme. Ce qu'il faudrait, c'est qu'effectivement, quelqu'un s'intéresse réellement au travail
10:55entre les policiers et les magistrats et qu'on refonde un petit peu cette chaîne judiciaire.
10:59La délinquance au quotidien, elle est aussi marquée par l'explosion du nombre d'agressions
11:02antisémites dans le pays depuis le 7 octobre dernier. On en a eu encore une malheureuse
11:06démonstration il y a quelques jours à Montpellier. Un vacancier de la région parisienne qui a été
11:10violemment pris à partie alors qu'il se trouvait dans un tramway. Un individu lui a demandé à
11:15plusieurs reprises s'il était juif avant de le rouer de coup. Alors, on peut démanteler des réseaux
11:20de trafic en drogue. On peut avoir une prise réelle sur certains faits de délinquance. Mais comment
11:24on peut avoir une prise sur des idées nauséabondes qui infusent la société ? Est-ce qu'on est
11:28contraints aujourd'hui à voir l'antisémitisme exploser dans notre société ? Avec sans cesse
11:33des grandes phrases répétées par nos politiques du type l'État ne cèdera pas, l'État aura la
11:37main lourde contre ses agresseurs. Alors déjà, c'est factuel. Plus 300% d'augmentation d'actes
11:44antisémites en France. Donc ça, on ne peut pas le nier. Maintenant, ce qui est cette atmosphère un
11:49peu nauséabonde, effectivement, où on monte les uns contre les autres en fonction de sa religion,
11:54c'est détestable. Et ça démontre surtout qu'on a une société qui est en train de s'affaisser,
11:59dont les valeurs s'affaissent. Ce qu'il faut voir aussi, c'est ce qui est infusé dans la tête des
12:05gens. Et ça passe par les réseaux sociaux. Aujourd'hui, on voit bien que ce qu'on nous
12:08enseigne à la rigueur, c'est de l'ignorance. Les gens ne pensent pas par eux-mêmes. Ils scrollent,
12:12donc ils regardent. Ils passent d'une image à l'autre sans entrer dans la profondeur,
12:16sans prendre justement du recul sur les choses. Et il faut lutter contre ça. Il faut lutter aussi
12:21contre les idées toutes faites. Et ça, ça incombe aussi à nos hommes et femmes politiques. Et
12:26aujourd'hui, je pense que certains ne sont pas au niveau. Et en fait, on fait un amalgame de tout.
12:30Voilà ce qui se passe très, très loin de la France. Ça ne doit pas arriver et infuser dans
12:35notre territoire. Il faut arrêter toujours d'entretenir cette haine entre les gens,
12:38entre les peuples. C'est le symbole de la République. Justement, Jean-Christophe Couville,
12:42on va évoquer ce qui s'est passé en Grande-Bretagne, cette fois avec les émeutes qui
12:46ont secoué le pays. Les pires depuis 13 ans, pendant quasiment une semaine. Comment vous
12:50analysez ce qui s'est passé là-bas, les origines de cette crise, sa gestion aussi par les forces
12:53de l'ordre ? L'analyse est simple. C'est encore une fois quand vous avez une société qui bouillonne,
12:59une société qui se cherche et que d'un autre côté, vous avez effectivement des extrêmes qui
13:05profitent de cet angle de faiblesse, de ces angles morts. Mais effectivement, à un moment donné,
13:09quand ça bouillonne, ça déborde. Là, on a vu qu'on a une société qui est fracturée. Ce n'est
13:15plus le Royaume-Uni, c'est le Royaume un peu désuni d'ailleurs, puisque c'est très communautarisé.
13:20En France, si on peut faire un parallèle, ça peut nous arriver, mais pour l'instant,
13:23on n'en est pas là. On n'en est pas là parce qu'il y a cet aspect républicain et de laïcité,
13:28et que c'est un trésor qu'on doit garder dans notre pays. Cet aspect de laïcité,
13:32on ne doit pas céder. Certains essaient de faire casser la digue, j'allais dire,
13:35et on doit vraiment être ferme par rapport à ça. Le point commun, néanmoins, c'est la crise
13:40migratoire qui est traversée par les deux pays. Oui, mais c'est parce qu'en fait, si vous voulez,
13:45aujourd'hui, on a des discours qui disent, par exemple, qu'il y a des sentiments d'insécurité,
13:52etc. Et les gens vivent dans la réalité et se rendent compte par eux-mêmes que la société
13:57est en train de changer, leur regard change. Et effectivement, cette dichotomie entre le discours
14:01politique et la réalité de certaines personnes. Et donc, ce que les gens demandent, c'est l'égalité
14:06de traitement. Et effectivement, cette société, elle est en train de bouger et c'est compliqué,
14:10surtout quand toute la journée, vous avez des fake news qui entretiennent, justement,
14:14cette haine et qui fait un focus sur des boucs émissaires. Merci Jean-Christophe Kouvi,
14:21vous êtes secrétaire national du syndicat de police Unité. C'était ce matin votre grande
14:25interview sur ces news et sur Europe 1. Merci.

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