• il y a 4 mois
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Transcription
00:006h-9h, Europe 1 Matin.
00:06Bonjour, Sébastien Chenu, vous êtes vice-président du RN et député réélu du Nord.
00:11Un militaire de l'opération Sentinelle a été victime d'un coup de couteau hier soir,
00:15alors qu'il patrouillait non loin de la gare de l'Est, dans le nord de la capitale.
00:20Est-ce que vous redoutez la multiplication de ce type d'actes à l'approche des Jeux Olympiques ?
00:26Bonjour Monsieur, d'abord je veux avoir une pensée pour la victime, pour ce militaire qui a été attaqué au couteau.
00:32On déplore dans notre pays de nombreuses attaques au couteau, je crois une centaine par jour.
00:38Les choses ont pris des proportions particulièrement inquiétantes et surtout les problèmes ne sont pas résolus.
00:44Ce gouvernement, depuis 7 ans, ne s'est pas attaqué à cette délinquance de rue qui continue finalement de se multiplier.
00:51J'ai connu la même chose dans ma ville de Denain il y a quelques semaines.
00:55Aujourd'hui, on voit bien que la situation de la sécurité, la crise sécuritaire que traverse notre pays n'a pas été gérée.
01:02Cette attaque au couteau est inquiétante parce qu'elle est faite par quelqu'un qui a déjà été condamné pour meurtre,
01:09d'après les informations que nous avons en notre possession.
01:13On se pose la question de se dire, mais que faisait cet individu qui a été condamné pour meurtre dans la rue, en liberté ?
01:20Alors, il avait été interné en psychiatrie. Effectivement, il était déjà connu pour meurtre en 2018.
01:28Quasiment le même modus operandi à l'encontre d'un jeune dans une bouche de métro en plein cœur de la capitale.
01:40Est-ce que vous y voyez un échec dans le rôle de l'État, ce matin, à protéger les citoyens ?
01:46Et que devons-nous faire face à ce type d'individus visiblement jugés irresponsables par la justice à l'époque ?
01:53Évidemment que c'est un échec. Il y a deux choses.
01:56Un assaillant au couteau n'est pas déclaré irresponsable.
02:01Et alors, la problématique, c'est celle de l'application des peines.
02:04Que fait-il dehors ? Il devrait être en prison.
02:06La problématique, c'est effectivement le nombre de places de prison, l'application des peines.
02:11Et nous, nous avons toujours considéré que lorsqu'on atteint l'intégrité physique de quelqu'un, il ne peut pas y avoir d'aménagement de peine.
02:18Ça, c'est pour quelqu'un qui n'a pas été déclaré irresponsable.
02:21Donc là, on a évidemment une faille totalement juridique, le laxisme de l'État, très bien incarné d'ailleurs par Éric Dupond-Moretti,
02:28où la personne est déclarée irresponsable.
02:31Et là, on a une insuffisance de l'État sur les problématiques d'enfermement pour raison de santé mentale.
02:36La santé mentale, la psychiatrie ont été les parents pauvres, sont les parents pauvres de la santé dans notre pays.
02:42Rien n'a été fait en septembre.
02:44Or, fort est constaté que régulièrement, on nous dit que les assaillants au couteau, les attaquants au couteau sont des déséquilibrés.
02:50Donc par conséquent, on a une autre problématique qui est celle de l'enfermement de ces déséquilibrés qui n'ont pas évidemment à se balader dans la rue.
02:57C'est M. Chenu, invité d'Europe 1 et de CNews.
02:59Vous auriez pu prévenir, vous, au pouvoir ce qui s'est passé hier ?
03:03En tous les cas, on se serait attaqué à ces deux chantiers.
03:05D'un côté, le laxisme judiciaire, pas d'aménagement de peine pour ceux qui touchent à l'intégrité physique de quelqu'un.
03:13Or, ça, c'est quelque part, j'allais dire, révolutionnaire.
03:16En tous les cas, c'est dans notre programme une mesure très forte sur la justice.
03:20Et puis, s'attaquer à la nécessaire rénovation des politiques de santé mentale, des moyens qu'on doit donner à la santé mentale et à la psychiatrie dans notre pays.
03:28Aucun de ces chantiers n'a été ouvert en 7 ans par le gouvernement Macron.
03:32C'est-à-dire qu'il y a le laxisme judiciaire d'un côté, la pauvreté de l'hôpital public de l'autre.
03:37Aucun de ces chantiers n'a été ouvert.
03:39Et on a ce genre de résultat qui n'est pas anecdotique puisqu'on le sait, ça se répète régulièrement.
03:44Et il y a aujourd'hui une problématique à se dire que lorsqu'on se balade dans un quartier ou une ville de France, on risque finalement pour sa vie.
03:52Vous craignez une détérioration de la situation si la gauche arrivait au pouvoir, si Emmanuel Macron décidait de nommer un membre du nouveau Front populaire à la tête de l'hôtel de Matignon ?
04:01Évidemment, parce que dans le programme de la gauche, il y a par exemple le désarmement de la police, il y a la fin des bacs.
04:07Il y a une volonté d'en découdre avec la police, la fameuse police qui tue, d'après ce que dit la France insoumise.
04:13Donc, on ne peut pas compter sur la gauche pour rétablir la sécurité dans le pays.
04:16Et ce serait d'ailleurs totalement contradictoire avec le message envoyé à l'occasion des élections européennes et législatives par les Français,
04:24qui demandent, en votant pour le RN, en particulier, est-ce qu'il y ait plus de sécurité, plus d'autorité ?
04:30Et de l'autre côté, nommer des gens qui incarnent l'absence de cette autorité serait totalement contradictoire.
04:36Donc, motion de censure de la part du RN, même s'il s'agit d'une figure peut-être plus consensuelle.
04:42Le nom de Laurence Toubienna, par exemple, était avancé hier soir.
04:45Non, mais il faut arrêter ce sketch. Enfin, je veux dire, tous les jours...
04:48C'est un sketch ?
04:49Oui, c'est un sketch politique qui dit plusieurs choses.
04:51D'abord, tous les jours, on nous sort un nouveau nom.
04:53Alors, hier, on avait une communiste. La France aurait été, en 2024, possiblement, le gouvernement français dirigé par une communiste qui est hostile au mariage pour tous.
05:01Là, maintenant, on a une décroissante antinucléaire qui, de façon fanatique, appliquerait plus de normes sur notre agriculture, qui taperait le nucléaire.
05:12Je prends les déclarations de Mme Toubienna. Donc, on est totalement à l'opposé de ce que les Français ont réclamé pendant des semaines et des semaines.
05:19Les agriculteurs se plaignent de normes supplémentaires, mais la gauche est prête à faire nommer une première ministre qui est, elle-même, favorable à ce qu'on norme, à ce qu'on empêche, finalement, la croissance, la politique agricole.
05:33Donc, ce sont des non-sens absolus.
05:35Mais ça dit quoi ? Ça veut dire que la gauche, non seulement, n'était pas prête, évidemment pas prête à gouverner.
05:39Ça veut dire que son programme est une illusion, est une escroquerie totalement absolue vis-à-vis de ses électeurs.
05:45Ils ne sont d'accord sur rien. Ils ne sont pas prêts.
05:48Qu'est-ce qu'on n'aurait pas dit si le Rassemblement national avait mis dix jours, ça fait dix jours que ça dure, ce cinéma, pour désigner, proposer un nom de premier ministre ?
05:57Ces gens ne sont pas prêts. Ces gens ne sont pas sérieux. Ces gens sont dangereux.
06:01Laurent Wauquiez, le nouveau patron du groupe de la droite républicaine, a dévoilé les objectifs d'un pacte législatif, dit-il.
06:07En plus de la revalorisation du travail, il y a des mesures comme le retour des peines planchers, l'instauration de courtes peines de prison,
06:13un durcissement également de la politique pénale vis-à-vis des mineurs, des mesures que vous défendez.
06:18Que lui dites-vous ce matin ? Est-ce que vous lui dites, rejoignez-nous, tout simplement ?
06:22Oui, mais moi, je dis à Laurent Wauquiez, tendez-nous la main, regardez ce que nous proposons, soutenez ce que nous proposons.
06:28Vous ne l'avez pas fait, les Républicains ne l'ont pas fait pendant ces années,
06:32sauvant la tête d'Emmanuel Macron à chaque fois qu'ils ont pu le faire au moment des motions de censure.
06:37Et aujourd'hui, on est dans cette situation. Donc, regardez les choses telles qu'elles sont.
06:40Nous, nous avons des propositions. Nous avons des hommes et des femmes pour faire vivre ces propositions.
06:45Laissez-nous avancer. Aidez-nous, finalement, à convaincre les Français du bien-fondé de ces propositions
06:51et surtout, empêchez que la gauche extrême, l'extrême gauche, arrive aux manettes.
06:56Ils ne sont pas légitimes, ils n'ont pas gagné ces élections, ils ont fait moins de voix que le Rassemblement National,
07:01ils ne sont pas prêts, ils ne sont pas sérieux, ils sont dangereux.
07:05Je pense qu'il y a urgence à empêcher que ces gens arrivent aux manettes.
07:08Gabriel Attal a été mandaté pour négocier la formation d'une coalition autour du Bloc central,
07:13potentiellement des sociodémocrates, jusqu'à cette droite républicaine que j'évoquais à l'instant.
07:17Que pensez-vous de ce jeu d'alliance pour continuer de porter le camp présidentiel au pouvoir ?
07:24C'est toujours pareil. Ce sont des gens qui ont été sanctionnés par les électeurs.
07:27M. Attal a été sanctionné deux fois en trois semaines aux élections européennes et aux élections législatives.
07:33Vous dites « déni démocratique » ce matin sur Europe 1 et C News ?
07:35En tous les cas, vouloir remettre les mêmes personnes à qui les Français ont signifié leur mécontentement,
07:41que les Français ont sanctionné, à qui ils ont dit « nous ne voulons plus vous voir »
07:44et derrière essayer de trouver une faille ou un subterfuge pour contourner le choix des Français,
07:50comme ça l'a été avec ces histoires de désistement totalement baroques
07:54et qui amènent la situation politique que nous connaissons,
07:56c'est effectivement un déni de démocratie, c'est ne pas vouloir prendre en compte le message des Français.
08:02Donc on ne peut pas faire du neuf avec du vieux.
08:04M. Attal doit faire ses bagages, lui et tous ses ministres.
08:08Ils sont en échec, les Français leur ont dit qu'il faut qu'ils entendent le message
08:12et aujourd'hui Emmanuel Macron doit gérer la crise politique qui,
08:16après la crise sécuritaire et la crise financière, s'annonce.
08:20En tous les cas, je vois les propos du président de la Cour des comptes.
08:23Vous êtes inquiété du rapport de la Cour des comptes ?
08:25Bien sûr, mais nous le dénonçons depuis des années.
08:27Nous savons que le mur des difficultés financières est devant nous,
08:30que Bruno Le Maire a fait n'importe quoi pendant ces sept années
08:33et qu'aujourd'hui les Français vont devoir payer l'addition.
08:36Ils sont irresponsables, ils sont en échec, ils ne peuvent évidemment pas se maintenir à tout prix.
08:41Vous parliez de cette gauche qui n'était pas prête à gouverner.
08:45Est-ce que vous, vous étiez prêt ?
08:46Est-ce qu'il y a quatre semaines, on parlait de ce plan Matignon,
08:50est-ce qu'il était bien ficelé ?
08:51On a du mal à y croire lorsque l'on a découvert parfois le profil de certains candidats.
08:56Est-ce que si Emmanuel Macron redissout l'Assemblée nationale dans un an,
08:59est-ce que vous serez mieux préparé ?
09:01Je crois qu'il ne faut pas regarder les choses par le petit bout de la lorgnette.
09:04Permettez-moi, on a un programme.
09:06On avait un Premier ministre, Jordan Bardella, qui était prêt.
09:09D'ailleurs, combien de fois il a dit « je n'irai à Matignon que si j'ai une majorité absolue ».
09:13Ah, mais il se défile, il se dégonfle.
09:15On voit bien, il faut une majorité absolue pour pouvoir gérer les affaires de la France.
09:20Nous étions parfaitement prêts sur ça.
09:22Une vingtaine de candidats ont posé problème sur 577.
09:25Je pense que si on regarde à la loupe les candidats de la France insoumise
09:28ou les candidats de Renaissance, sincèrement, on va en trouver une vingtaine
09:31qui sont des incompétents totaux, qui sont des nullités absolues.
09:35Mais on a focalisé sur le Rassemblement national parce que c'était nous qui avions le vent en poupe.
09:39Donc ça, on va le corriger.
09:40Il n'y a pas de raison qu'effectivement on ait des candidats qui ne soient pas au niveau la prochaine fois.
09:44Ce sera évidemment corrigé.
09:45Mais l'alpha et l'oméga du résultat de cette élection, ce sont ces désistements,
09:49des macronistes qui votent pour l'extrême-gauche,
09:51l'extrême-gauche qui vote pour Elisabeth Borne
09:54ou qui vote pour des macronistes qui ont soutenu la réforme des retraites,
09:57c'est-à-dire des gens qui renoncent à leur conviction pour essayer de garder leur place.
10:01Sébastien Chenu, invité de CNews et d'Europe 1,
10:05à partir de jeudi va se décider la distribution des postes importants à l'Assemblée nationale.
10:09Les groupes de gauche voudraient éviter que les postes, par exemple, de vice-président ou de caster
10:13ne reviennent à des membres du RN.
10:15Que leur répondez-vous ce matin ?
10:16Mais qu'il y a d'abord un règlement intérieur.
10:18Ce n'est pas l'extrême-gauche encore qui choisit.
10:20Je sais que dans leur parti, il n'y a pas d'élection.
10:22On se choisit.
10:23Jean-Luc Mélenchon, en gourou, décide de tout dans une arrière-cuisine.
10:27Enfin, à l'Assemblée nationale, il y a un règlement intérieur
10:28qui dit qu'on doit respecter les grands équilibres.
10:30Nous, nous demandons uniquement qu'on respecte les grands équilibres.
10:33D'ailleurs, on ne demande pas que la gauche soit privée de ses postes.
10:37Vous n'allez pas vous opposer à leur candidature ?
10:39Ça ne veut pas dire qu'on va voter pour eux.
10:41Mais simplement, on ne dit pas qu'ils n'ont droit à rien.
10:43Son mode de fonctionnement doit être représentatif des grands équilibres.
10:48Donc, ce n'est pas l'extrême-gauche de bidouiller le règlement intérieur,
10:51de fouler au pied le règlement intérieur.
10:53Ils doivent respecter ça.
10:54Et puis, de l'autre côté, il y a des électeurs qui doivent être représentés.
10:58On représente 10 millions de voix à le RN.
11:01Premier groupe à l'Assemblée nationale, en nombre de députés.
11:04Je crois que la LFI a perdu un député.
11:05Ils sont moins nombreux aujourd'hui qu'ils ne l'étaient en sortant.
11:08Donc, ce n'est pas eux qui vont terroriser l'Assemblée nationale,
11:12terroriser la Macronie pour donner le là, pour dire ce qu'on doit faire.
11:17Il y a des équilibres.
11:18On doit être représenté à la mesure de ce que nous représentons électoralement.
11:22De ces millions de Français, ne pas le faire serait évidemment une atteinte démocratique inédite
11:29puisque jamais sous la Ve République,
11:31le premier groupe de l'Assemblée nationale ne disposerait d'aucun représentant
11:35dans les organes de décision.
11:36Ce serait totalement inédit.
11:37Vous parlez de bidouilles de la gauche ce matin.
11:40Hier, à cette même place, Manon Aubry vous accusez de magouilles.
11:44Magouilles, notamment avec Yael Brune-Pivet ou d'autres membres de Renaissance.
11:48Non, mais Mme Aubry, qui est l'artisane de la plus grande escroquerie démocratique,
11:53ses désistements anti-républicains d'entre deux tours,
11:57ne va pas donner des leçons.
11:58Ce n'est pas la LFI qui va être l'arbitre des élégances
12:01et qui va nous expliquer comment doit fonctionner la démocratie.
12:03Moi, j'ai expliqué à Mme Brune-Pivet que nous tenions à assumer nos responsabilités,
12:08uniquement nos responsabilités, mais toutes nos responsabilités,
12:11parce que nous représentons des millions d'électeurs.
12:13Je lui ai dit en tant que vice-président sortant de l'Assemblée nationale,
12:16à la présidente sortante de l'Assemblée nationale,
12:18et je crois qu'elle a entendu ce message qui était
12:21« Oui, il est normal que le Rassemblement national, à travers ses élus,
12:24on n'est plus en campagne électorale.
12:26Un député RN vaut autant qu'un député LFI, qu'un député Renaissance.
12:30Il n'y a pas à hiérarchiser les députés. »
12:32Eh bien, assume ses responsabilités.
12:34On verra qui fait vivre la démocratie demain,
12:36en tous les cas jeudi et vendredi, à l'Assemblée.
12:38Est-ce que vous serez candidat au perchoir ?
12:41Mais ça, ça se décide en interne.
12:43On va regarder...
12:44Ce n'est pas décidé encore ?
12:45Non, on va regarder ça en réunion de groupe,
12:47savoir qui est notre candidat au perchoir.
12:49Il y a peut-être une volonté de votre part.
12:50Mais il y aura un candidat.
12:51Moi, je suis à la disposition du groupe.
12:53Ce n'est pas un mystère, je suis à la disposition de mon groupe.
12:55Mais en tous les cas, il y aura un candidat du RN au perchoir,
12:59dès le premier tour, évidemment.
13:00Donc vous attendez le tampon de vos collègues ?
13:02Le choix de mes collègues.
13:03C'est comme ça que ça marche, un groupe et la démocratie.
13:05Est-ce que vous pourriez être candidat également au poste,
13:10vous ou l'un de vos collègues,
13:12de président de la Commission des Finances ?
13:14On sait qu'elle doit revenir à un élu de l'opposition.
13:17Est-ce que si c'est le cas,
13:18vous actez que vous siégerez dans l'opposition
13:21durant cette législature ?
13:22Oui, bien sûr, on siégera dans l'opposition.
13:23Ou l'opposition à un gouvernement d'extrême gauche
13:25que nous censurons immédiatement,
13:27ou l'opposition à un gouvernement technique
13:29qui pourrait voir le jour si Emmanuel Macron faisait ce choix.
13:32Nous sommes un groupe d'opposition,
13:34et par conséquent, nous revendiquerons aussi
13:36la présidence de la Commission des Finances,
13:38parce qu'elle revient à un groupe d'opposition, tout simplement.
13:41Donc vous voyez, on veut assumer tous nos rôles,
13:43rien que nos rôles, mais les assumer pleinement,
13:45parce que la démocratie, c'est ça.
13:47Encore une fois, qui sera candidat ?
13:49On n'a pas arbitré de la même façon.
13:50On va arbitrer et on va voter,
13:52ou on va désigner entre nous le candidat
13:54d'ici la fin de la semaine, d'ici jeudi ou vendredi.
13:57Une dernière question, peut-être.
13:58On parle beaucoup de la tentative d'assassinat
14:00de Donald Trump à raison, depuis ce week-end,
14:02plusieurs dénoncent la violence politique
14:04qui peut conduire à la violence tout court,
14:07qui peut aller jusqu'à cette tentative de meurtre
14:09que nous avons connue ce week-end.
14:11Est-ce que vous redoutez,
14:12compte tenu du débat public dans notre pays,
14:14qu'une telle chose se produise en France ?
14:16Oui, parce que la violence verbale
14:18amène, en tous les cas, précède souvent la violence physique.
14:21Quand vous avez de l'extrême-gauche
14:23qui, matin, midi et soir,
14:24essaye d'empêcher ses adversaires de s'exprimer
14:26les insultes et sème la panique,
14:30ou en tous les cas, met de l'huile sur le feu,
14:32matin, midi et soir, dans le débat public,
14:34il ne faut pas s'étonner qu'ensuite
14:35il y ait des déséquilibrés, des gens perturbés
14:37qui considèrent qu'effectivement,
14:38de la violence verbale, on passe à la violence physique.
14:42Il y a une responsabilité de la classe politique
14:45à apaiser, je crois que c'est exactement l'inverse
14:47de ce que font aujourd'hui,
14:49de ce que fait l'extrême-gauche
14:51qui, en réalité, rêve de reprendre le pouvoir par la rue.
14:53Vous condamnez justement, à ce titre,
14:55les différents appels à la mobilisation,
14:58à marcher vers l'Assemblée nationale
15:00le 18-19 juillet prochain.
15:02Oui, mais c'est la négation de la démocratie,
15:04c'est-à-dire que ces gens, par la rue, par la violence,
15:06tout comme ce qui va se passer à Sainte-Soline,
15:08moi je suis très inquiet de ce qui peut se passer à Sainte-Soline,
15:10veulent effectivement effondrer notre État de droit,
15:13notre démocratie, en essayant de le contourner.
15:16Je pense que ces gens sont dangereux,
15:18je l'ai dit, au-delà d'être incompétents,
15:20ces gens sont dangereux.
15:22Merci beaucoup Sébastien Tuchenu,
15:24c'était votre grande interview sur Europe 1 et C News.

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