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Transcription
00:00 ...
00:08 -Place à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:11 Bonjour, Marine Le Pen. -Bonjour.
00:13 -Vous êtes députée, présidente du groupe Rassemblement national.
00:17 C'est votre 1re prise de parole depuis les attaques du Hamas.
00:20 Près de 900 morts, plus de 2 700 blessés,
00:23 une centaine d'otages, dont des enfants.
00:25 Une menace d'exécution filmée de ces otages par le Hamas.
00:29 Des terres d'Israël se poursuivent sur Gaza.
00:31 Comment vous qualifiez ce qui se passe en ce moment ?
00:34 -Ce qui est en train de se passer...
00:37 La pire des choses, en réalité,
00:39 c'est qu'on assiste à nouveau à des pogroms.
00:42 Ces pogroms se déroulent sur la terre d'Israël.
00:45 Par un groupement terroriste
00:50 qui fait preuve d'une bestialité sans nom.
00:53 Je pense que...
00:55 Tous les Français ont été frappés de stupéfaction,
00:59 de tristesse et potentiellement de colère
01:03 à l'égard du fondamentalisme islamiste,
01:07 qui, une fois encore, a frappé,
01:09 une fois encore avec les mêmes méthodes partout dans le monde.
01:13 Ce sont les mêmes méthodes,
01:15 des méthodes qui s'attaquent aux femmes,
01:18 aux enfants, aux vieillards,
01:20 aux civils.
01:23 Le terrorisme est la pire des lâchetés
01:26 et la pire des brutalités.
01:27 Et ça doit être dans l'esprit de tous,
01:31 la ligne rouge absolue.
01:33 -Le président français s'est exprimé hier
01:36 pour apporter sa solidarité pleine et entière avec Israël.
01:39 Emmanuel Macron s'est entretenu avec ses homologues occidentaux.
01:43 Nous avons 14 ressortissants français portés disparus.
01:46 Est-ce que la France fait ce qu'il faut ?
01:48 Ou est-ce qu'il faut faire davantage ?
01:51 -Moi, je pense qu'il faut permettre à Israël
01:55 d'éradiquer le Hamas,
01:56 de la même manière que j'ai souhaité,
01:59 vous le savez, à la présidentielle,
02:01 mettre une politique qui permette
02:03 d'éradiquer le fondamentalisme islamiste en France.
02:06 J'ai fait une proposition de loi,
02:08 on aura peut-être l'occasion d'en reparler,
02:11 pour lutter contre les idéologies islamistes,
02:14 parce que je crois que ce cancer
02:16 est en train de toucher toute notre société.
02:20 Je pense qu'il faut, pour cela,
02:24 peut-être faire en sorte de mettre en protection
02:28 la population palestinienne,
02:30 car elle est aussi otage pour une partie d'entre elles.
02:34 Elle soutient le Hamas,
02:36 mais elle est otage du Hamas.
02:38 Donc, ne faut pas être la communauté internationale.
02:42 Demande peut-être à l'Egypte de faire un asilia
02:45 pour permettre à la population palestinienne
02:48 d'évacuer Gaza.
02:50 -C'est une proposition qu'on n'a pas entendue,
02:53 car ce qui se déroule, c'est un siège complet de Gaza,
02:56 avec des raids.
02:57 Hier, le Premier ministre a rappelé
02:59 que la riposte sera totale.
03:01 Vous dites oui, car vous parlez d'éradication de Hamas,
03:04 mais vous dites qu'il ne faut pas qu'il y ait
03:06 une punition collective de la population des Gazaouis.
03:09 -Il y a une population civile,
03:11 il y a là aussi des femmes et des enfants,
03:14 et encore une fois,
03:15 une partie de la population est otage,
03:17 mais pas au soutien du Hamas.
03:19 Celle-ci doit avoir la possibilité d'être mis en protection
03:22 par le Haut commissariat aux réfugiés,
03:24 et que l'on finance, en quelque sorte,
03:27 la mise en protection de la population palestinienne.
03:30 On pourrait demander à l'Egypte,
03:32 qui me paraît être un pays raisonnable,
03:34 de participer à cette opération.
03:36 -Est-ce qu'il faut que l'UE cesse tous les paiements
03:39 de son aide au développement en faveur des Palestiniens ?
03:42 Certains pays s'y sont opposés.
03:44 Dans le cours de ce que vous dites,
03:46 vous craignez une punition collective.
03:48 -C'est inquiétant que l'UE ne sache pas ce qu'elle finance.
03:51 -C'est-à-dire ?
03:53 -C'est-à-dire qu'elle dit qu'on va suspendre le financement
03:56 en attendant de savoir où ça va.
03:58 Ca prouve l'amateurisme, dangereux, d'ailleurs,
04:01 de cette structure qui distribue les milliards,
04:04 nos milliards, au passage, sans savoir où ça va.
04:07 Donc, il faut évidemment savoir
04:10 si le moindre euro va au financement
04:13 des groupements terroristes.
04:15 De la même manière, il va falloir, d'ailleurs,
04:17 faire peut-être une grande vérification
04:20 pour savoir si, en France... -Le Qatar ?
04:22 -Oui, le Qatar, oui. -Un coût de millions ?
04:25 -Si, en France, il n'y a pas des financements
04:29 qui arrivent massivement dans nos banlieues
04:31 de la part de pays qui soutiennent le terrorisme,
04:34 s'il n'y a pas des associations qui touchent les subventions
04:38 et qui font l'apologie du terrorisme
04:40 et soutiennent les groupements.
04:42 -Il y a des influences grandissantes,
04:44 financement à coups de millions et de milliards.
04:47 -Non, l'argent, on va le chercher.
04:49 Il n'arrive pas tout seul.
04:50 Je vous rappelle quand même que, sous Nicolas Sarkozy,
04:54 le Qatar a bénéficié de dispositions fiscales
04:56 qui leur permettaient d'être exonérés de plus-valides
04:59 dans les investissements immobiliers qu'il faisait.
05:02 Donc, il y a eu une volonté de dérouler le tapis rouge.
05:05 Au Qatar, si on lui a déroulé le tapis rouge,
05:08 on peut le retirer. -En sachant que ça pourrait
05:11 être un fonnet d'organisation terroriste.
05:13 -C'est pas un fonnet. On sait que le Qatar finance le terrorisme.
05:18 C'est la ligne rouge absolue, et ça doit être la ligne rouge
05:21 en matière diplomatique. -Une question avant d'arriver
05:25 à ce qui se passe aussi aux répercussions en France.
05:28 Le risque de contagion est réel.
05:29 Dans toute la région, le Hezbollah au Liban,
05:32 l'Iran qui veut la destruction de l'Etat hébreu,
05:35 les accords d'Abraham qui veulent en éclat sur la normalisation
05:39 de la guerre, c'est un peu le même.
05:41 -C'est le but, non ? -Oui, mais quel rôle
05:43 vous imaginez pour la France ? Est-ce qu'elle est encore audible ?
05:47 -Non, mais la France n'est plus audible,
05:49 elle n'a plus d'aura, elle n'a plus de diplomatie.
05:52 Elle s'est soumise à la diplomatie de l'Union européenne
05:56 qui est un canard sans tête, voire même qui est toxique
05:59 sur un certain nombre de sujets. Il faut que la France
06:02 retrouve évidemment une voie particulière,
06:04 qui est celle qui permet potentiellement
06:07 de faire des choses. -C'est un point de vue éloigné,
06:10 même si vous imaginez que c'est très compliqué.
06:13 Mais on voit bien que le but de cette attaque terroriste
06:16 terrible de grande ampleur était le sabotage,
06:19 du rapprochement entre Israël et la région de l'Israël.
06:22 -La main de l'Iran, pour vous, ne fait aucun doute ?
06:25 -Elle est évidente, mais on n'a pas analysé ce qui s'est passé.
06:29 Il y a eu des bouleversements majeurs
06:31 dans les dernières années. Il y a eu des bouleversements
06:35 où l'Iran et l'Iran se sont mis ensemble
06:39 pour maîtriser cette région,
06:43 pour maîtriser la mer Noire.
06:45 On n'analyse pas ces phénomènes-là.
06:47 Or, ce sont des phénomènes extrêmement importants.
06:50 Il y a donc des leçons à tirer de ce qui s'est passé.
06:54 Mais vous avez raison, la responsabilité
06:56 d'un dirigeant national, d'un dirigeant français,
07:00 en l'occurrence, c'est de mettre en protection
07:03 son propre peuple et de...
07:05 faire tirer les leçons,
07:07 parce que les leçons, je n'ai pas les tirées, moi.
07:10 Nous avons fait ces analyses depuis longtemps
07:13 et nous avons été d'une grande cohérence,
07:15 d'une grande clarté et d'une grande pugnacité.
07:18 -On va en parler,
07:19 puisque là, on parle de la position de la France officielle.
07:23 Est-ce qu'il y a un devoir d'épouser,
07:25 dans de telles circonstances, la ligne officielle
07:28 de la France et du président ?
07:30 -C'est quoi, la ligne officielle ?
07:32 -Elle n'est pas claire ? -Non, elle n'est pas claire.
07:35 Et le parti du président n'est pas très clair non plus.
07:38 -T'as dit quoi ? -Renaissance ?
07:40 -Ecoutez, il y a eu un vote au Parlement européen, en juillet,
07:45 sur les relations avec l'autorité palestinienne.
07:48 Il y a eu des amendements que Renaissance a refusé de voter.
07:51 Ils ont voté contre.
07:53 Les amendements disaient quoi ?
07:54 "Israël est un État souverain qui se défend contre le terrorisme."
07:58 "Il faut un meilleur contrôle des fonds
08:01 "de l'Armée nationale à la Palestine."
08:03 Un amendement appelait à un arrêt immédiat
08:06 du terrorisme palestinien. Ils ont voté contre.
08:08 Un amendement s'inquiétait du comportement du Hamas,
08:12 qui veut une solution à un seul Etat.
08:14 Ils ont voté contre.
08:15 Il faut que tout le monde prenne conscience.
08:18 -Qu'est-ce que vous tirez comme conclusion
08:20 de ce que vous dites ?
08:22 On va parler de la France insoumise.
08:24 -Ce n'est pas une complicité. -C'est une naïveté ?
08:27 -Je ne sais même pas si c'est une naïveté.
08:29 -Pas de vagues.
08:30 Parce que c'est ça, en réalité, ce dont notre pays meurt
08:34 depuis des années face à la lutte qui est nécessaire
08:37 contre le fondamentalisme islamiste.
08:39 Pas de vagues.
08:40 Pas de vagues dans l'éducation, pas de vagues à l'hôpital,
08:43 pas de vagues dans les associations,
08:45 pas de vagues dans les clubs de sport,
08:48 pas de vagues avec le conflit israélo-palestinien.
08:51 Pas de vagues.
08:52 -Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
08:55 a affirmé qu'une vingtaine de faits antisémites
08:57 ont été interpellés.
08:59 Il y a eu un renforcement de la sécurité
09:01 des lieux de culte juif, des écoles.
09:03 Estimez-vous que l'Etat n'est pas assez ferme ?
09:06 -J'estime que le travail de grande ampleur
09:11 qui doit être mené pour éradiquer le fondamentalisme islamiste
09:15 n'est pas mené.
09:16 C'est aussi clair que cela.
09:18 Les mosquées radicales n'ont pas été fermées.
09:21 Les étrangers qui, sur notre territoire,
09:24 défendent cette idéologie totalitaire
09:27 n'ont pas été expulsés.
09:29 On continue, encore une fois,
09:31 à faire rentrer un nombre de gens insensés
09:33 sans vérifier leur accointance avec cette idéologie.
09:37 Rien de sérieux n'a été fait.
09:40 Or, le fait qu'en quelques heures,
09:43 on fasse protéger les lieux de culte juif
09:47 démontre une chose.
09:48 Il y a sur notre territoire, et ils le savent,
09:51 parce que c'est la preuve qu'ils le savent,
09:53 il y a sur notre territoire des dizaines de milliers,
09:56 peut-être des centaines de milliers de gens
09:59 qui partagent cette idéologie.
10:01 -Qu'est-ce qu'on fait contre une idéologie ?
10:04 Quand Gérald Darmanin a tenté de dissoudre
10:06 certains collectifs,
10:08 Marine Le Pen, le Conseil d'Etat, a suspendu la dissolution.
10:11 -C'est pour ça que je vais vous dire ce qu'il faut faire.
10:14 Il faut une proposition de loi, elle est rédigée,
10:17 une proposition de loi visant à combattre
10:20 les idéologies islamistes.
10:22 C'est ce qu'il faut faire.
10:23 Cette idéologie est absolument partout.
10:26 Il faut renvoyer les fichiers FSTRP,
10:30 interdire les organisations pro-Hamas,
10:32 interdire les frères musulmans, nous le réclamons depuis des années,
10:36 poursuivre systématiquement l'apologie du terrorisme
10:39 tel qu'elle émane sur les réseaux sociaux,
10:42 la fermeture des mosquées radicales,
10:44 arrêter le financement et les subventions
10:46 pour toutes les associations
10:48 qui sont les relais de cette idéologie fondamentaliste.
10:52 Il faut mener un combat d'ampleur,
10:55 car, encore une fois, nous vivons aujourd'hui
10:57 dans la peur de la réaction de ceux qui partagent cette idéologie.
11:01 La France, pays de la liberté,
11:04 est aujourd'hui otage, en quelque sorte,
11:08 dans les décisions qu'elle doit prendre,
11:11 de la peur du fondamentalisme islamiste.
11:13 Ce n'est pas ce que je souhaite pour mon peuple.
11:16 -Vous avez parlé de ce qu'ils font sur les réseaux sociaux
11:19 et l'apologie du terrorisme.
11:21 Faut-il, comme certains le demandent,
11:23 la dissolution de mouvements, voire même de partis
11:26 comme le NPA, coupables d'apologie du terrorisme ?
11:29 Faut-il lever l'immunité de députés,
11:31 notamment insoumis, qui n'ont pas condamné ces actes ?
11:34 -Permettez-moi, mais nous sommes dans un pays
11:37 qui a un État de droit, et j'y tiens.
11:39 Je pense que c'est à la justice de répondre.
11:44 Faut-il poursuivre toutes les apologies du terrorisme ?
11:47 Oui, résolument, y compris, évidemment,
11:49 et peut-être même, surtout, si ce sont des élus.
11:52 Mais je ne voudrais pas non plus que l'arbre LFI,
11:56 qui définitivement a choisi le corps antirépublicain,
11:59 cache la forêt des compromissions.
12:02 Voilà.
12:03 Parce qu'il y a, encore une fois,
12:08 dans les alliés de LFI,
12:10 des gens qui auraient pu, dès samedi midi,
12:13 dès samedi soir, dès dimanche matin,
12:16 dire "Nous rompons nos relations avec la France insoumise,
12:19 "nous sortons de l'intergroupe NUPES,
12:22 "nous ne ferons plus rien avec la France insoumise."
12:25 Or, ils ne le font pas.
12:26 Et c'est bien les paroles,
12:28 mais les actes en l'espèce, c'est beaucoup mieux.
12:31 Moi, quand j'entends... Excusez-moi d'y revenir,
12:34 mais quand j'entends qu'Edouard Philippe,
12:36 ancien Premier ministre, renaissance macroniste,
12:39 vient dire qu'entre le RN et le PC, il votera PC,
12:42 sachant que le Parti communiste a déposé à l'Assemblée nationale
12:46 une résolution qui condamnait l'institutionnalisation,
12:50 je veux bien lire,
12:52 par l'Etat d'Israël d'un régime d'apartheid.
12:54 Voilà. Eh bien, l'ancien Premier ministre français dit
12:57 "Je vais voter, moi, si j'ai le choix,
13:00 "entre le RN et le PC, je voterai pour ces gens-là."
13:03 Eh bien, que chacun, encore une fois,
13:05 prenne conscience et que chacun assume ses responsabilités.
13:08 -Vous dites que derrière Jean-Luc Mélenchon,
13:11 il y a cette forêt de compromissions, de renoncements,
13:14 et vous y mettez l'ancien Premier ministre.
13:16 -Mais RN doit faire son examen de conscience.
13:19 Ils ont fait élire des députés, la France insoumise,
13:22 quand les candidats à la France insoumise
13:24 étaient face au RN.
13:26 C'est eux qui sont responsables, en partie,
13:29 de la présence des députés LFI au sein de l'Assemblée nationale.
13:33 -Vous dites que vous et votre parti,
13:35 vous êtes le rempart, la protection,
13:37 le bouclier pour les Français juifs.
13:39 -Mais je le dis depuis 15 ans.
13:41 Depuis 15 ans, je dis
13:43 que le RN est le seul mouvement politique
13:46 susceptible de protéger nos compatriotes
13:49 de confession juive du danger mortel
13:51 que représente le développement du fondamentalisme islamiste.
13:54 -Pourquoi vous n'étiez pas hier au RN,
13:57 la marche en solidarité organisée par le CRIF ?
13:59 -Mais nous y étions. -Vous-même, personnellement.
14:02 -Parfois, il y a des causes
14:04 devant lesquelles il faut s'effacer.
14:06 Moi, si j'étais venue, ça aurait fait le buzz.
14:09 On aurait plus parlé de Marine Le Pen que de la manifestation.
14:12 -Vos relations avec le CRIF n'ont pas toujours été
14:15 d'une certaine normalité.
14:17 -Mais ça ne m'a jamais empêchée d'exprimer mon soutien
14:20 à nos compatriotes de confession juive
14:22 lorsqu'ils étaient victimes du fondamentalisme islamiste.
14:26 J'étais présente à la manifestation de Meric Nol
14:29 et mon soutien absolu, sans réserve,
14:32 au peuple israélien qui vient de subir
14:35 cette attaque ignoble,
14:37 terroriste de masse.
14:38 -Vous n'entrez dans aucune polémique.
14:41 Le CRIF s'en prend au CRIF
14:43 et il l'assimile au gouvernement d'extrême droite israélien.
14:46 -Moi, je suis désolée,
14:48 mais il y a des moments où les polémiques
14:52 visent à détourner l'attention du problème fondamental.
14:55 Le problème fondamental, c'est que le peuple israélien
14:58 est confronté au fondamentalisme islamiste.
15:01 Le peuple français aussi y est confronté.
15:03 Et par conséquent, il faut que ça serve,
15:07 il faut que cette horreur serve à ouvrir les yeux
15:10 à ce qu'un certain nombre de responsables politiques
15:13 fassent leur examen de conscience.
15:15 -Certains ne sont plus dans l'arc républicain.
15:18 Vous avez utilisé l'expression.
15:20 -La France insoumise a choisi le camp antirépublicain.
15:24 Ca me paraît être une absolue évidence.
15:27 L'ensemble de la classe politique française,
15:29 de manière unanime, ne condamne pas
15:31 des actes terroristes aussi ignobles.
15:34 Ca en dit long, après.
15:36 -Ca a l'air de vous sidérer.
15:38 Vous êtes surprise de cette réaction ?
15:40 -Oui, ça me sidère, parce que je vais vous dire,
15:43 j'ai moins zéro complaisance à l'égard du terrorisme.
15:46 De manière générale, d'accord ? Zéro.
15:49 Qu'encore une fois, on puisse...
15:52 moduler, trouver des excuses,
15:57 équilibrer le terrorisme de masse.
16:01 -Il n'y a pas de "mais". -Non.
16:03 Mais évidemment qu'il n'y a pas de "mais".
16:06 -Est-ce qu'antisémitisme et antisionisme vont de pair ?
16:09 Marchent ensemble ?
16:10 -Oui, ça peut arriver, clairement.
16:12 Clairement.
16:14 Si vous voulez, je...
16:15 Je connais peu d'antisémites
16:19 qui sont pour l'existence de l'Etat d'Israël.
16:23 -La solution à deux Etats est définitivement enterrée.
16:27 Est-ce qu'il peut y avoir,
16:28 et c'est une question à long terme,
16:30 une paix durable sans un Etat palestinien ?
16:34 -Vous le savez, j'ai défendu toujours l'existence de deux Etats.
16:38 J'avais expliqué, d'ailleurs, en disant qu'il faut un Etat palestinien
16:42 parce qu'il faut que l'Etat palestinien
16:44 soit responsable, précisément, des exactions
16:47 qui sont commises par son sol
16:50 ou de son sol,
16:52 des milices terroristes
16:56 telles que le Hamas.
16:57 Il faut qu'il y ait une responsabilité,
16:59 sinon, il n'y a pas de responsable.
17:02 Il y a pas de responsabilité.
17:03 Non, j'espère que la solution à deux Etats
17:07 n'a pas été définitivement...
17:11 assassinée.
17:14 Elle aussi, en quelque sorte,
17:16 comme l'amélioration des relations entre Israël et les Pays arabes.
17:20 Je le souhaite, mais elle n'est pas d'actualité,
17:23 et on peut bien entendu comprendre.
17:25 -Merci, Marine Le Pen.
17:26 Merci de nous avoir accordé votre premier entretien.
17:30 Bonne journée et à bientôt.
17:31 -Merci, Sonia Mabrouk, Marine Le Pen.
17:34 On va vous retrouver dans un instant
17:36 en compagnie de nos signatures européennes,
17:38 commencées par Gaspard Proust.

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