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Transcription
00:00Michel Barnier, en 15 jours, il a dû faire un des budgets les plus exigeants qu'on ait jamais fait sous la Vème République.
00:06Vous le qualifiez d'exigeant ou vous le qualifiez d'équation totalement insoluble ?
00:10Exigeant. C'était insoluble. Et la copie, elle n'est pas parfaite. C'est même pas moi qui le dis. J'utilise les mots même du Premier ministre.
00:16On est bien conscient. Deux tiers d'économies, un tiers de dépenses. Est-ce que tout cela nous réjouit ?
00:22Eh bien non. Simplement, si ça n'était pas ça, c'était la crise financière.
00:27On va voir dans quelques jours, une grande agence de notation va donner une note en matière de dette française.
00:33Mais croyez-moi, si Michel Barnier n'avait pas eu ce courage de prendre encore le taureau par les cornes et d'avoir un budget très, très, très exigeant,
00:41la crise financière... J'ai regardé ce qu'il en avait été en Grèce. C'est moins 20 à moins 50 % pour les retraites publiques ou privées.
00:48C'est une baisse de salaire qui touche les plus petits salaires de moins 15 à moins 20 à moins 30 %.
00:54Donc s'il ne passe pas à crise financière, hier, le ministre des Affaires étrangères a affirmé sur ce plateau que si Marine Le Pen votait la motion de censure,
01:04ce serait la chienlit. La chienlit ? C'est pas déjà le cas ?
01:06C'est la crise politique, mais c'est immédiatement la bascule dans une crise financière.
01:12C'est vous le chaos, monsieur le ministre de l'Intérieur ?
01:14Ça n'est pas ça du tout. Mais ce que je peux dire, et je l'affirme à ce micro, c'est que demain, si le gouvernement tombait sur le budget,
01:22il y aurait immédiatement une crise financière. Et les mécanismes de crise financière, je les ai étudiés, on voit comment ça se passe.
01:28Ne croyez pas que la France soit exempte, justement, et puisse être à l'écart de tout ça.
01:34Crise financière et crise de régime ?
01:36Crise financière et crise politique. Mais vous savez que la dissolution...
01:39De régime ou politique, oui ?
01:41De régime et politique. Pourquoi ? Parce que la dissolution, on ne peut en faire une nouvelle que dans un an.
01:47Enfin, à l'été prochain, avec des élections au mois de septembre.
01:50Ça sert à quoi de faire tomber un gouvernement sur un budget ?
01:54Ça sert précisément à mettre le chaos financier.
01:57A bon entendeur Marine Le Pen. Marine Le Pen, si elle appuie sur le bouton, elle met le chaos.
02:01C'est elle qui serait comptable de la situation financière.
02:04Moi, je respecte chacun sa propre politique.
02:07Mais faire tomber le gouvernement, très bien.
02:11Pour mettre un Premier ministre de gauche ?
02:14Pour mettre à ma place Mme Pannot comme ministre de l'Intérieur ?
02:19C'est ce que veut le Rassemblement National ?
02:22Faire tomber un gouvernement où il y a des gens de bonne volonté ?
02:26C'est l'union des bonnes volontés. Tout n'est pas parfait.
02:28J'en suis parfaitement conscient.
02:30Les Français nous ont donné une situation qui est compliquée.
02:33Il n'y a pas de majorité au Parlement.

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