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NewsTranscription
00:00 Jordan Bardella, à votre place et avant de se rendre en Italie, Gérald Darmanin a
00:04 affirmé en vous ciblant, nommément, que vous faisiez de la politique
00:07 politicienne sur le dos des migrants. Il a fustigé votre tourisme électoral.
00:12 Que lui répondez-vous ce matin ?
00:14 Que monsieur Darmanin est en charge de protéger les frontières françaises
00:17 et que ce qui est en train de se passer en ce moment même sur la petite île
00:21 italienne de Lampedusa, où sont arrivés, je le rappelle, 6000 migrants en 24 heures
00:27 sur une île de 6000 habitants, sera le futur de la France si on ne reprend pas
00:31 dès maintenant le contrôle. On est là face à une immigration qui est une
00:34 immigration de faits accomplis. Les peuples d'Europe découvrent l'ensemble
00:38 de ces images et je crois qu'il est temps aujourd'hui d'un sursaut en matière
00:42 d'immigration au risque de disparaître.
00:45 Sursaut dites-vous et vous avez également affirmé aucun migrant en France.
00:49 Est-ce que ça rejoint ce que nous a dit hier à cette même antenne sur CNews et Europe 1,
00:52 Gérald Darmanin, selon qui la France ne s'apprête pas à accueillir les migrants
00:56 de Lampedusa comme l'a demandé Ursula von der Leyen ?
00:58 Le problème c'est le en même temps. J'ai entendu le président de la République
01:01 appeler une solidarité européenne sur la question de l'immigration.
01:04 J'ai entendu madame Colonna, qui est ministre du gouvernement de monsieur Macron,
01:09 parler d'un nécessaire accueil inconditionnel de l'immigration.
01:13 Donc qui parle au sein de ce gouvernement ?
01:15 Moi, je ne juge pas monsieur Darmanin à ses déclarations, qui sont souvent bien
01:18 proches de celles du Rassemblement national à quelques mois des élections,
01:21 comme l'ensemble des dirigeants politiques d'ailleurs, mais à ses faits, à ce qu'il fait.
01:25 Et je note en la matière une forme de duplicité, puisque les informations
01:30 que j'ai eues de notre député à Menton, Alexandre Amasson,
01:32 est que la police aux frontières se prépare précisément à augmenter
01:35 ses capacités d'accueil. Et vos confrères ont révélé que des hôtels,
01:39 en tout cas un hôtel, est en train d'être réquisitionné pour permettre un accueil
01:43 à la frontière entre la France et l'Italie. Donc on sait que l'Italie
01:45 est uniquement un point de passage et que, en la matière, monsieur Macron
01:48 et monsieur Darmanin, c'est factuel, ont battu tous les records d'immigration.
01:52 Mais qu'est-ce que vous soupçonnez à Menton ? L'ouverture d'un centre de migrants ?
01:55 Parce que selon les autorités, il s'agit d'agrandir des capacités provisoires.
01:59 Vous dites non, c'est un mensonge ?
02:00 Ce qui est clair, moi je me suis rendu à plusieurs reprises à la frontière
02:02 entre la France et l'Italie. Menton vit une situation de tension migratoire
02:06 qui est massive, avec l'arrivée d'un peu plus de 200 migrants clandestins
02:11 chaque jour, dont une grande partie se font passer pour des mineurs,
02:14 pour des mineurs étrangers non accompagnés, pour pouvoir bénéficier
02:17 de la part du département de l'Aide sociale à l'enfance.
02:20 Or, je crois qu'aujourd'hui, la France doit déclarer qu'elle n'est plus
02:22 un pays d'immigration. Et dans le cadre des élections européennes du mois de juin,
02:26 moi je serai le candidat de la France qui ne peut plus prendre sa part
02:30 aujourd'hui en matière d'immigration.
02:31 Justement, oui.
02:32 Vous voyez, moi j'entends les Belzames et notamment à gauche
02:34 expliquer systématiquement que la France doit prendre sa part.
02:36 Ça fait 30 ans que la France prend sa part en matière d'immigration.
02:39 Or, l'immigration aujourd'hui en France, et je dis ça de manière extrêmement sereine,
02:43 elle pose un double problème. Un problème d'abord démographique,
02:46 parce qu'il y a beaucoup de Français aujourd'hui qui ne reconnaissent plus
02:49 leur pays, qui ne reconnaissent plus le quartier dans lequel ils ont grandi.
02:52 Et un problème démocratique, parce qu'à chaque fois, cet accueil de personnes
02:55 qui viennent de l'étranger et qui bien souvent ne partagent ni notre culture,
02:59 ni nos modes de vie, ni notre langue, ni nos coutumes, ni parfois notre vision
03:03 de la femme, se fait à chaque fois au détriment total de la vie même
03:08 du peuple français, dans les villes et villages où ils sont accueillis.