• il y a 3 mois
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Chaque matin de l'été, à 8h15, Anthony Favalli reçoit une personnalité au centre de l'actualité. Ce jeudi, Guillaume Kasbarian, ministre délégué démissionnaire chargé du Logement de France.

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Transcription
00:00Bonjour à vous, Guillaume Casbarian.
00:02Bonjour.
00:03Vous êtes ministre délégué démissionnaire chargé du logement.
00:07Ma première question, sommes-nous condamnés à l'immobilisme
00:10pendant un an ?
00:11Un gouvernement technique qui ne fera pas de réformes majeures,
00:14qui ne transformera pas la vie des Français
00:16jusqu'à une éventuelle prochaine dissolution en juillet prochain ?
00:19Pourquoi je vous demande ça ?
00:20Parce que c'est ce que suggérait hier à votre place
00:23Hervé Morin, président lécentriste de la région Normandie.
00:26Écoutez, moi, je suis pas défaitiste.
00:28Je pense que la France peut toujours être gouvernable
00:31et que ça dépend de la bonne volonté des parlementaires.
00:33Ce qui permettra à la France d'être gouvernable,
00:36c'est si une large coalition permet de former une majorité,
00:39même si elle est relative,
00:40et qu'elle accepte de mettre en place un certain nombre
00:43de projets de loi, de propositions de loi,
00:45dans un temps imparti,
00:46comme ça se passe dans tous les pays européens.
00:48Vous pensez que la France est gouvernable ?
00:50La question, vous me la posez en France,
00:52mais en réalité, elle se pose dans tous les pays européens
00:55qui ont des parlements où il n'y a pas de majorité absolue.
00:58Dans tous ces pays, dans tous les pays qui nous entourent,
01:00on se met d'accord avec une large coalition sur un programme
01:03avec 5, 6, 7, 8 projets de loi qui arrivent,
01:06et on se dit qu'on n'était pas d'accord pendant les élections,
01:08on ne partage pas tout, on n'a pas la même philosophie,
01:10on n'est pas dans la même crèmerie,
01:11mais on accepte de se mettre d'accord
01:13pour l'intérêt des Français et pour l'intérêt de la France.
01:15Et donc, c'est ça, l'objectif, c'est de se dire
01:18qu'est-ce qui permettrait d'avoir une large formation
01:21qui permettrait de se mettre d'accord sur un programme
01:23pendant quelques mois, quelques années,
01:25qui permettent de stabiliser le pays.
01:26Ce n'est pas pour se faire plaisir personnellement,
01:28c'est parce qu'il en va de l'intérêt des Français et de la France.
01:30Sinon, ça veut dire qu'on lève le crayon, on ne fait rien,
01:33la France est bloquée, et je ne crois pas
01:34que les responsables politiques soient dans cette optique-là,
01:37en tout cas, je ne pense pas que c'est pour ça qu'ils s'engagent en politique,
01:39et je ne suis pas sûr que les citoyens leur pardonneraient
01:41de chacun rester dans leur coin et de dire
01:43moi, je ne m'emmêle pas, je reste dans ma crèmerie
01:45et je n'essaye pas de faire de la conciliation,
01:47de la concertation avec les autres.
01:48Et si les autres pays européens y arrivent,
01:50je ne vois pas très bien pourquoi les Français seraient les seuls
01:52à ne pas y arriver dans ce contexte-là.
01:53Donc oui, on peut y arriver, il faut de la volonté,
01:56il faut un sens de l'intérêt national,
01:58un sens de l'intérêt général,
02:00et il faut se mettre autour de la table pour essayer d'y arriver.
02:02Alors, Guillaume Casbary, en gouverné,
02:03mais avec quelle coalition on a ?
02:05En ce moment, quelque chose d'assez exceptionnel
02:07à l'Assemblée nationale, on a une inflation épistolaire
02:10avec chaque chef de parti qui va de sa lettre
02:13pour essayer de rassembler sur de grands axes politiques.
02:16On a eu Lucie Castel,
02:17les centristes du groupe Horizon, et dernière lettre en date,
02:20celle de Gabriel Attal.
02:21Et ces lettres, elles ont tous un point commun,
02:23c'est l'exclusion de l'alliance RN-Ciotty des destinataires.
02:26Est-ce que ça veut dire qu'un groupe aujourd'hui
02:28qui obtient 143 sièges à l'Assemblée
02:30est de facto exclu par tout le monde de la vie politique
02:32dans les prochains mois ? Est-ce que c'est normal ?
02:34Est-ce que c'est démocratique ?
02:35Non, mais je pense qu'il faut arrêter la victimisation.
02:36Je veux dire, que chacun ait des valeurs
02:39et souhaite travailler avec certains, c'est normal,
02:41ça fait partie de la démocratie.
02:42Moi, je ne souhaite pas travailler avec le Rassemblement national
02:45dans une coalition avec le Rassemblement national.
02:46J'ai moi-même été élu contre le Rassemblement national
02:51face à moi, une candidate, Rassemblement national,
02:53et j'ai eu 60 % de mes électeurs qui ont voté pour moi
02:56contre le Rassemblement national.
02:57Donc je ne vais pas aujourd'hui faire une alliance
02:59avec le Rassemblement national...
03:01On parle de dépasser les clivages en permanence
03:03dans les lettres envoyées par Gabriel Attal.
03:06On forme une coalition et on propose en tout cas
03:08un pacte d'action, on dit qui on est,
03:11on tend la main aux différentes forces républicaines
03:14et on essaye de faire quelque chose.
03:15Après, ça ne veut pas dire qu'on méprise quiconque au Parlement.
03:17Chacun au Parlement est légitime.
03:19Chaque groupe a la liberté de porter ses textes de loi.
03:21Chaque groupe a la possibilité de déposer des propositions.
03:24Chaque groupe a la possibilité de participer aux travaux.
03:26Et ça, on le respecte parfaitement, c'est ça, la démocratie.
03:29Mais ce n'est pas parce que vous respectez
03:30chacun des parlementaires et chacun des groupes
03:32que vous avez forcément envie de partager une coalition avec eux.
03:35Donc c'est la liberté de chacun des groupes
03:36de dire avec qui il souhaite travailler,
03:38avec qui, à l'inverse, il ne souhaite pas travailler,
03:40et puis de l'assumer comme tel.
03:42Et donc moi, je suis très à l'aise avec la position qui vise à dire
03:44qu'on essaye, dans un large arc républicain,
03:46de travailler allant de la droite républicaine
03:49jusqu'aux sociodémocrates, en tendant la main
03:52et en essayant de se mettre d'accord sur une large coalition.
03:54Mais la solution ne deviendra pas avec une coalition avec l'URN.
03:57Une nouvelle voie, l'Assemblée nationale,
04:00par le dialogue et le dépassement des clivages habituels.
04:02Je reprends les mots de Gabriel Attal dans sa lettre,
04:04qui exclut, je le disais, l'URN, mais aussi la France insoumise.
04:08Et cela m'amène à une autre question.
04:10Cette volonté de dépasser les clivages tout en excluant,
04:13comme vous le disiez, les deux bouts du spectre politique...
04:15C'est qu'en gros, chacun dit avec qui il est prêt à travailler
04:18ou avec qui il n'est pas prêt à travailler.
04:19Alors, justement, est-ce que ça ne s'appelle pas déjà la Macronie,
04:22avec le succès relatif qu'on lui connaît ?
04:24Non, pas du tout, c'est quelque chose de différent,
04:25puisque là, on parle bien de tendre la main
04:28et d'essayer de trouver des points de convergence
04:29avec, feu, les Républicains,
04:31c'est-à-dire la droite républicaine aujourd'hui,
04:33dirigée par Laurent Wauquiez, mais aussi les socialistes...
04:35Vous avez toujours essayé d'attirer les Républicains, ce n'est pas nouveau.
04:37Mais aussi les socialistes qui ont envie éventuellement
04:38de travailler avec nous, ou en tout cas sur un projet commun,
04:40mais aussi les indépendants, Libertés indépendants, Territoires...
04:43Ça ressemble au projet de 2017.
04:45Mais attendez, on est dans une situation
04:47où on a besoin de trouver des points de convergence
04:50pour pouvoir faire avancer la France.
04:51Est-ce que la Macronie 2024, pardonnez-moi,
04:53est-ce que ce n'est pas une Macronie expurgée
04:55d'une forme d'omniprésence d'Emmanuel Macron ?
04:57Le sujet n'est pas la Macronie, pas le Macronie.
04:59Aujourd'hui, vous voyez bien la situation
05:01dans laquelle on est au Parlement.
05:02Il y a un chiffre magique à l'Assemblée nationale, c'est 289.
05:05Personne n'a gagné cette élection.
05:07Aucun groupe ne peut prétendre être à 289 députés.
05:10Donc, ça appelle à de l'humilité de la part de tous les groupes politiques,
05:13y compris le mien, de tous les groupes politiques,
05:16parce que personne n'a gagné cette élection.
05:17Et ça appelle, deuxièmement,
05:19que chacun se mette autour de la table
05:20pour essayer de trouver des points de convergence.
05:21Parce que si on ne fait pas ça, on va bloquer le pays
05:24et les Français vont en souffrir à la fin des fins.
05:25Et moi, je ne le souhaite pas.
05:26Moi, je ne me suis pas engagé en politique pour bloquer le pays
05:29ou pour poser des problèmes dans le quotidien des Français.
05:31Donc, c'est notre responsabilité à tous
05:33d'essayer de trouver des points de convergence,
05:34et c'est ce qu'on essaye de faire.
05:35La question à un million d'euros, Guillaume Kasbarian.
05:38Qui pour Premier ministre, aujourd'hui ?
05:40Encore une fois, je ne suis pas sûr que ce soit le sujet numéro un,
05:42parce que la réalité, c'est qu'aujourd'hui,
05:44la première des questions...
05:45C'est par ça que ça va commencer. Vous le savez très bien.
05:47On est dans une démocratie aujourd'hui parlementaire...
05:49Qui va faire un gouvernement ?
05:50Et qui va proposer un budget à l'Assemblée ?
05:52Regardez notre histoire.
05:53Cette situation, on l'a déjà vécue sous la Quatrième République.
05:55Relisez Vincent Auréole.
05:56Regardez ce qui a été fait à l'époque.
05:58Vincent Auréole, président de la République à l'époque,
06:00essayait de trouver une concertation avec les différents partis.
06:03Il y avait là aussi une tripartition.
06:04Il y avait trois blocs.
06:05Et on essayait d'abord de se mettre en ordre sur un programme.
06:08C'était toute la première partie de l'interview.
06:09On a compris et on en a parlé.
06:10Il n'y a pas de noms qui vous viennent en tête.
06:11Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, Laurent Wauquiez.
06:13On a même parlé de Tony Estanguet, pour vous dire.
06:15C'est au président de la République, bien évidemment,
06:17de choisir souverainement...
06:18Vous avez un conseil à lui donner ?
06:20Je n'ai aucun conseil à lui donner, bien évidemment.
06:21Avec humilité, c'était à lui de choisir qui sera le bon Premier ministre.
06:25Et je pense que la fiche de poste, en réalité,
06:28c'est d'avoir un Premier ministre qui ne se fait pas censurer d'office
06:30et qui n'a pas tout d'un coup 289 députés
06:32qui votent pour une motion de censure et qui le font tomber.
06:34Si on arrive à trouver la perle rare
06:36qui arrive à fédérer différents groupes
06:38et éviter que 289 députés s'unissent
06:41pour le faire tomber dans les 24 heures qui suivent,
06:43là, on aura la bonne personne.
06:45Je pense que c'est une perle rare qu'il est difficile à trouver.
06:47Il y a le budget 2025.
06:48Quand est-ce qu'il fera l'annonce ? Il faut se dépêcher.
06:50Il y a l'annonce, mais aussi tout le débat parlementaire.
06:52Le challenge, c'est d'essayer de voter un budget
06:53avant le 31 décembre de cette année.
06:55Parce que s'il n'y a pas de budget avant le 31 décembre,
06:58on risque d'avoir de grosses difficultés en 2025.
07:00Mais quelle que soit la feuille d'entrée,
07:02j'allais dire le budget de base de départ,
07:04le vrai sujet sera le débat parlementaire
07:06qui va suivre entre octobre et décembre
07:08et qui doit permettre de faire émerger un budget
07:10sur lequel on évite de bloquer la France.
07:13Parce que sinon, on se retrouvera au 31 décembre
07:14avec de grosses difficultés.
07:15Guillaume Cazbarian.
07:16Emmanuel Macron a-t-il peur de la gueule de bois ?
07:18On a le sentiment qu'il ne veut pas mettre fin
07:20à l'ivresse des Jeux olympiques,
07:22à tel point qu'il a déclaré ce lundi à l'Élysée.
07:24On n'a pas envie que la vie reprenne ses droits.
07:26La vie, c'est ce qu'on a vécu ces dernières semaines.
07:28C'est ça, la vraie vie.
07:29C'est très étonnant comme propos.
07:30Moi, je ne suis pas étonné.
07:31Malheureusement, ces JO étaient tout sauf la vraie vie.
07:34Je suis désolé, mais c'est une parenthèse exceptionnelle
07:37et on y a tous adhéré.
07:38Mais ce n'était pas la vraie vie.
07:39Pardon, mais moi, je ne fais pas partie des ronchons
07:40qui ont tapé sur les JO du matin au soir et du soir au matin.
07:42Justement, je vous dis que c'était très bien,
07:44mais ce n'est pas la vraie vie.
07:45Non, mais vous n'avez pas commencé à dire que c'était très bien.
07:46Vous avez dit que c'est quand même extraordinaire
07:48Oui, j'ai vu plein de Français qui étaient heureux
07:50de ces JO, qui étaient fiers de soutenir leurs athlètes,
07:53qui étaient fiers de voir les Français
07:54rentrer dans la compétition mondiale et gagner des médailles,
07:57qui étaient fiers de cet esprit national qu'on a vu,
07:59qui étaient joyeux, qui étaient dans une sorte de bonheur.
08:01Et je ne vois pas, effectivement, pourquoi on irait leur piquer ça.
08:03Cette période olympique,
08:04elle a fait beaucoup de bien aux Français
08:07et elle a fait beaucoup de bien aussi
08:08parce qu'ils ont entendu peu de politique à ce moment-là
08:10et je pense que ça leur a fait beaucoup de bien
08:11de ne pas avoir du matin au soir et du soir au matin
08:13des commentateurs politiques sur tous les sujets.
08:15Et effectivement, je pense que beaucoup sortent de cette période
08:17en se disant qu'on aimerait bien que ça continue,
08:20on aimerait bien retrouver ce sens de l'unité nationale,
08:22ce sens de la cohésion, ce sens de la nation.
08:24C'est vrai qu'Emmanuel Macron aimerait bien que ça continue,
08:27prolonger cette période.
08:28Il veut une parade des athlètes olympiques
08:31le 14 septembre prochain.
08:32Daniel Obono, député LFI,
08:34a le sentiment qu'Emmanuel Macron instrumentalise ces JO.
08:38Non, mais je ne vais pas commenter Daniel Obono
08:41qui, du matin au soir et du soir au matin depuis sept ans,
08:42tape sur le président de la République.
08:44Ça fait partie du jeu.
08:45Je veux dire, on ne se réveille pas aujourd'hui en le découvrant.
08:46Donc, le sujet, ce n'est pas ce que pense Daniel Obono.
08:49Les JO, ça fait partie d'une grande fête nationale et internationale
08:52qui nous a rendus tous très fiers.
08:54Ça a été un grand moment de bonheur.
08:55Et donc, le fait de rendre hommage à nos athlètes
08:57qui ont gagné des médailles,
08:58c'est la première fois qu'on gagne autant de médailles.
09:00C'est la première fois qu'on a un tel sentiment.
09:02Donc, je trouve ça totalement légitime
09:03de rendre hommage à nos athlètes,
09:05de les féliciter, de les décorer, de les applaudir.
09:08Et je crois que tous les Français seront derrière cet événement
09:10pour aller les soutenir sur les Champs-Elysées
09:11et partout où ils seront.
09:12Mais réjouissons-nous un peu pour la France.
09:15Arrêtons d'être systématiquement dans le négatif, le pessimiste.
09:18Là, on a eu une image où les Français étaient très heureux.
09:20Vous avez raison.
09:21Qu'est-ce qu'on gardera ?
09:22Soyons fiers de ça.
09:23Vous avez raison. Qu'est-ce qu'on gardera des JO ?
09:25Parce que la vraie vie, c'est le retour des vendeurs à la sauvette
09:27sur le champ de Mars.
09:28C'est des métros qui passent moins souvent.
09:29C'est aussi moins de police.
09:30Les Français ont vu qu'on était capables
09:32de rendre leur quotidien un petit peu plus sûr.
09:34Est-ce qu'on sera capables de le faire demain ?
09:35Il y a d'ailleurs... Bien sûr qu'on sera capables.
09:37Ça peut nous inspirer sur une politique sécuritaire
09:39où on met encore plus de gendarmes, de forces de l'ordre,
09:41de policiers sur le terrain.
09:42Mais l'héritage, c'est aussi notamment sur le logement,
09:45des logements en plus.
09:46En Seine-Saint-Denis, avec le village olympique
09:48et le village des Médias, ce sont des milliers de logements abordables
09:50qui vont être mis à disposition des habitants.
09:52Des milliers d'offres de logements en plus
09:53dans un contexte de crise du logement qui est assez élevé.
09:56Avec du logement social, du logement abordable,
09:57du logement libre, de toutes les tailles,
09:59pour toutes les bourses, et même du logement étudiant.
10:01Et donc, un des héritages des JO,
10:03c'est plus de logements pour les Français,
10:04en tout cas en Seine-Saint-Denis et en Ile-de-France.
10:05Rien que ça, c'est une bonne nouvelle, on peut s'en réjouir.
10:07On se réjouit de ses propres dossiers.
10:09Et bien voilà.
10:10Pas que les propres dossiers, c'est quelque chose
10:11qui a été porté par le ministère depuis des années.
10:13En réalité, ce n'est pas moi qui ai inventé le village olympique.
10:15Très bien. J'espère qu'on pourra en dire autant
10:17sur la sécurité des Français au quotidien,
10:19parce que c'est ça qu'ils attendent aussi.
10:21Sachons nous réjouir un minimum pour les Français.
10:22On a un bel événement.
10:24Soyez-en heureux comme tous les Français.
10:26Réjouissons-nous de cet héritage,
10:28y compris sur tous les sujets, y compris sur le logement.
10:29C'est une bonne nouvelle.
10:30Toujours sur les JO, faut-il vérifier les profils
10:32de nos athlètes sur les réseaux sociaux,
10:34notamment avant les JO, l'athlète Mohamed Abdallah Kounta,
10:38qui vient d'être suspendu par la Fédération française d'athlétisme.
10:41Il avait posté des messages haineux contre Israël.
10:43Il a notamment comparé les Israéliens à des tueurs d'enfants,
10:46des propos choquants et inacceptables
10:48selon la ministre des Sports.
10:49Je précise toutefois qu'il a présenté ses excuses.
10:52Donc, faut-il vérifier ces profils des athlètes ?
10:54Oui, je pense qu'il faut les vérifier.
10:56Je pense que ces propos-là ont choqué.
10:57C'est des propos qui sont inadmissibles.
10:59C'est des propos qui, probablement, tombent sous le coup de la loi.
11:01Et c'est pour ça, d'ailleurs, que la Fédération d'athlétisme
11:03a très rapidement agi,
11:04que le ministère a aussi très rapidement agi,
11:06qu'un signalement, article 40 au procureur, a été fait,
11:09et que ces propos, probablement, relèvent de la justice
11:11et seront jugés comme tels.
11:13Mais on ne peut pas tolérer aujourd'hui d'avoir quiconque,
11:15que ce soit des athlètes ou d'autres,
11:16qui tiennent des propos qui incitent à la haine,
11:19qui incitent à la violence, qui sont antisémites
11:22et qui sont incompatibles avec les valeurs de la République
11:25et avec ce que nous portons tous.
11:26Donc, il faut être très ferme sur le sujet,
11:28contrôler le plus en amont possible.
11:30C'est la Fédération d'athlétisme
11:32ou différentes fédérations de le faire aussi.
11:34Et puis, quand ce genre d'événement se produit,
11:35de réagir promptement, c'est ce qui a été fait.
11:37Je veux saluer cette réaction qui a été rapide.
11:40Et ensuite, saisir la justice,
11:41parce que ces propos-là ne sont pas anodins
11:42et relèvent, encore une fois, d'un processus judiciaire.
11:45Alors, cela a été votre dossier pendant longtemps,
11:48la loi anti-squat que vous avez portée à l'Assemblée
11:51avant de devenir ministre du dernier gouvernement.
11:55Environ 47 000 locataires ont été expulsés de leur logement en 2023
11:59en raison de leurs loyers impayés.
12:00C'est plus de 23 % par rapport à l'année précédente,
12:02un chiffre corps qui s'explique en partie
12:04par la promulgation, justement, de cette loi anti-squat,
12:07une loi qui met en place des procédures accélérées
12:09que vous avez impulsées lorsque vous étiez encore député.
12:12Votre loi, aujourd'hui,
12:14elle est dans le collimateur des milieux associatifs
12:16qui dénoncent des expulsions pour des dettes mineures.
12:18Vous leur répondez quoi à ces associations ?
12:19Non, mais je respecte les associations.
12:21On ne partage pas le même point de vue sur le sujet.
12:23Quand j'ai porté ma proposition de loi,
12:25je m'en suis pris plein la tête,
12:26venant de collectifs, d'associations,
12:28de personnalités très marquées politiquement,
12:30qui n'étaient pas en phase avec moi
12:31pour rééquilibrer la relation entre propriétaire et locataire,
12:35et qui n'étaient pas d'accord avec moi
12:36pour faire respecter la propriété privée.
12:38Mais en réalité, le sujet, ce n'est pas les associations,
12:40c'est les Français, et les Français sont d'accord avec moi.
12:42Quand je dis qu'il faut respecter la propriété privée,
12:44quand je dis qu'il faut sortir les squatteurs le plus vite possible,
12:47quand je mets en place avec mes collègues
12:48une procédure qui permet en quelques jours,
12:50pas plus tard qu'à Ville-Parisie, il y a quelques jours,
12:52on a encore eu une affaire sur laquelle, en quelques semaines,
12:54grâce au préfet, on a réussi à sortir les squatteurs,
12:57bon, les Français, ils sont d'accord avec ça.
12:59Donc moi, ce qui m'importe, ce n'est pas l'approbation
13:00ou la médaille venant des milieux associatifs,
13:03ce qui m'importe, c'est de porter mes convictions.
13:04Moi, je crois en la liberté, je crois en la propriété privée,
13:07et ce qui m'importe, c'est que les Français comprennent ce que je fais.
13:09Et j'ai le sentiment que sur la loi anti-squat,
13:10ils ont très bien compris ce qu'on a essayé de faire,
13:12c'est-à-dire d'aller le plus vite possible
13:14pour sortir les squatteurs quand on est squatté
13:16et de les sanctionner beaucoup plus durement quand ça arrive.
13:18C'est le cas avec cette loi qui, en quelques jours,
13:20vous permet de récupérer votre bien
13:21et qui permet de tripler les sanctions sur les squatteurs,
13:23alors que ça ne plaît pas à tous les milieux.
13:24Écoutez, ça ne plaît pas à tous les milieux.
13:26Moi, j'assume en politique, parfois, de cliver
13:28et de porter des combats qui ne plaisent pas à tout le monde.
13:30Eh bien, la réponse est entendue.
13:31Merci infiniment, Guillaume Casbarian,
13:34ministre délégué démissionnaire chargé du Logement.

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