Les Débats de l'Eté - Emission du 22 juillet

  • il y a 2 mois
Avec Guillaume Jacques, Président de l’UMIH Charente et Charente-Maritimes, gérant d’un bar de nuit et d’une brasserie “La trattoria”, Denis Jacquet, Entrepreneur et fondateur de Top Cream, auteur de "Pourquoi votre prochain patron sera chinois", en direct depuis New-York, Jean Claude Beaujour, Avocat, président du Forum Transatlantique, depuis les Etats-Unis, Noémie Halioua, journaliste, essayiste, auteur de La terreur jusque sous nos draps (Plon), Anne Durez, présidente de l'association "Femmes de loi », Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être » et Philippe Lentschener, Président et fondateur de Reputation Age.

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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-07-22##

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Transcript
00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:07Bonjour à toutes et à tous, je suis ravi de vous retrouver pendant les vacances de Valérie Expert.
00:00:13Et bien nous sommes ensemble jusqu'à 13h tous les matins du lundi au vendredi.
00:00:18Dans un instant nous serons donc avec les grands débats de l'été, avec deux sujets évidemment très importants dans l'actualité.
00:00:25Vous avez vu ce week-end la violence, les dégâts à La Rochelle.
00:00:29Un gros manque à gagner pour les restaurateurs notamment de La Rochelle, on va en parler dans un instant.
00:00:33Et puis le saccage du magasin de la Superette U, on y reviendra dans un instant.
00:00:38La nouvelle campagne présidentielle américaine, bah oui c'est une nouvelle page qui se tourne.
00:00:43C'est une nouvelle campagne électorale pour la présidence.
00:00:46Est-ce que Kamala Harris va être vraiment la candidate désignée par les démocrates ?
00:00:51Le soutien en tout cas de celui qui renonce, Joe Biden.
00:00:54Nouvelle donne pour Trump, on analysera cette situation avec des amis à nous qui sont présents, des français qui vivent aux Etats-Unis.
00:01:02Chef d'entreprise, amis à nous de l'antenne de Sud Radio mais aussi bien sûr de la France
00:01:09qui essayent d'analyser un peu ce qu'est en train de vivre l'Amérique.
00:01:13Est-ce que Donald Trump a mangé son pain blanc ? Nous leur poserons la question.
00:01:17À dix heures et demie, bien sûr, nous trouvons à midi nos quatre débatteurs.
00:01:22Politique française bien sûr avec les députés qui commencent à penser sérieusement à leurs vacances
00:01:27même s'ils ne sont pas tout à fait officiellement en vacances encore pour quelques jours.
00:01:31Le gros effet a été fait pendant le week-end avec les désignations, les élections aux différents postes.
00:01:38Caster, vice-président, président de commission avec tout de même des enseignements politiques à en tirer.
00:01:44Est-ce que la droite et le bloc central sont en train de préparer une coalition, sans le dire vraiment, pour un gouvernement ?
00:01:50En tout cas pour l'instant, il n'y a pas de nouveau gouvernement, il n'y a que les affaires courantes
00:01:54et ça pose un problème, des problèmes institutionnels, vous le verrez.
00:01:57Et puis il y a la déclaration, les déclarations du député Elie Fittom à Portes
00:02:01contre les athlètes israéliens qui demandent qu'ils ne puissent pas participer au jeu.
00:02:07Et puis il y a, dans l'actualité, l'ancien patron du Shin Bet, c'est-à-dire le renseignement
00:02:12et la défense intérieure israélienne, qui tout simplement, aujourd'hui,
00:02:17appelle à la désobéissance civile contre le premier ministre Benjamin Netanyahou,
00:02:23sans violence, mais qu'il dit que ce gouvernement mène Israël à sa perte, tout simplement.
00:02:28Et puis à midi, vous le savez, les JO dans tous leurs états, les Jeux Olympiques, Sud Radio,
00:02:33c'est une des radios, mais c'est la radio des JO, c'est l'actualité des Jeux Olympiques, c'est sur Sud Radio.
00:02:40Les JO, ce n'est pas qu'à Paris. Vous verrez que nous irons à Châteauroux, qui accueille les épreuves de tir.
00:02:46Et là-bas, ça commence à monter parce que ça va venir vite, très très vite,
00:02:50avant même peut-être la cérémonie magnifique d'ouverture, en tout cas magnifique, on l'espère, de vendredi.
00:02:57Il y aura un coup de gueule, celui du patron des urgences d'un des hôpitaux de Seine-Saint-Denis,
00:03:01qui n'est plus accessible, imaginez-vous. Son personnel ne peut même plus y entrer.
00:03:05Donc c'est vraiment un sujet. Et puis ces questions de sécurité, ces dispositifs de blocage font que les restaurateurs,
00:03:12qui voient leurs terrasses, notamment dans Paris aujourd'hui, désertées, ils n'ont plus de clients,
00:03:17eh bien leurs terrasses vont être indemnisées. Et du coup, ça nous pose une question.
00:03:22Qu'est-ce que ça va coûter au budget de l'État, finalement, ces JO ?
00:03:25Est-ce qu'ils ne vont pas nous coûter beaucoup plus cher que ce qu'ils vont rapporter ?
00:03:28Vous voyez, une matinée avec tous ces sujets très chargés jusqu'à 13h.
00:03:32Si vous voulez intervenir, si vous voulez donner votre avis sur les thématiques que nous traitons,
00:03:37on se maintient, toute cette actualité, le 0 826 300 300, vous connaissez le numéro,
00:03:430 826 300 300, vous restez avec nous, 10h-13h, les grands débats de l'été, à tout de suite.
00:03:55Alors je vous le disais, on ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé.
00:03:59On ne peut pas tourner la page si facilement, voilà, c'est lundi, ça a été réglé,
00:04:03la police est intervenue, les violences sont finies, on essaie de réparer les dégâts
00:04:09et puis de rouvrir, par exemple, la supérette U de La Rochelle qui a été dévastée
00:04:14par les éco-violents, les éco-terroristes qui sont montés 500 sur les 5000 manifestants,
00:04:21certes 10% seulement, mais enfin ils sont montés à l'avant de la manifestation
00:04:25et puis ils ont cassé, ils ont mis le feu au foin et au champ dans lesquels ils étaient,
00:04:31puis ensuite ils se sont approchés de La Rochelle et là ils ont cassé des abribus
00:04:35et puis cette supérette, et puis il n'y a pas que ça, c'est-à-dire que du coup,
00:04:40et nous sommes en ligne avec Guillaume Jacques, bonjour monsieur Jacques.
00:04:43Bonjour.
00:04:44Merci Jacques d'être avec nous en ligne, vous êtes le président des restaurateurs,
00:04:48des hôteliers, c'est-à-dire que vous êtes président du syndicat de l'UMI,
00:04:52l'Union des Professionnels de l'Industrie Hôtelière de Charente et de Charente Maritime,
00:04:58vous êtes vous-même géant d'un bar et d'une brasserie, La Trattoria à La Rochelle,
00:05:02bon vous, vous n'avez pas eu de dégâts, mais en fait quand même un gros manque à gagner,
00:05:06expliquez-nous la situation, comment ça s'est passé ?
00:05:09Écoutez, c'était un peu dramatique, c'est-à-dire que concrètement la veille,
00:05:15alors évidemment on le savait depuis une petite semaine que ces manifestations étaient prévues,
00:05:19on savait que les forces de police étaient très inquiètes,
00:05:22et la veille nous avons été contactés par la préfecture, monsieur le préfet lui-même,
00:05:26ainsi que ses services et la municipalité, monsieur le maire notamment de La Rochelle aussi,
00:05:32avec des mots très inquiets ou prédisant que la ville allait être mise à feu et à sang,
00:05:39puisque les renseignements territoriaux avaient des informations très précises
00:05:44sur des volontés de casser pour certains,
00:05:47ou en tout cas si tout ne s'est passé pas comme prévu,
00:05:49c'est-à-dire le blocage qui était prévu c'était celui du corps de la palice,
00:05:53et bien qu'ils viendraient en ville avec une volonté de tout casser.
00:05:58Et vous, vous aviez prévu un week-end festif, vous saviez que la météo serait bonne,
00:06:03vous saviez qu'il y avait aussi des événements internes à la ville
00:06:06qui devaient dynamiser votre activité ce week-end,
00:06:08et là tout d'un coup c'est devenu La Rochelle ville morte.
00:06:11En effet, c'était à la base le week-end de la braderie,
00:06:14qui est une grosse période importante pour tous les commerçants de La Rochelle,
00:06:19et puis évidemment dans ce début de saison qui est quand même très inquiétant,
00:06:22avec le mauvais temps, le contexte socio-économique,
00:06:25c'était normalement le déclic du début de la saison, mois de juillet,
00:06:29en plus ils avancent un beau temps génial, donc pour les terrasses ça aurait été top.
00:06:32Et à la place de ça, toutes nos terrasses fermées, tous les commerces à l'arrêt,
00:06:37un juste type, puisqu'au final il y a eu quand même de sacrées violences.
00:06:40Vous avez carrément fermé les terrasses ?
00:06:42Les commerces n'étaient pas fermés, mais les terrasses oui ?
00:06:45En fait, du coup a été demandé par la préfecture de faire le nécessaire,
00:06:50de manière à ce que s'il y a des gens qui arrivent à accéder au centre-ville,
00:06:53qu'ils n'aient pas de quoi tout casser, des projectiles ou des choses comme ça,
00:06:56donc en effet il nous a été demandé de rentrer tout le mobilier de terrasses en intérieur,
00:07:00ce qui pour beaucoup d'établissements qui ont des petits intérieurs,
00:07:03veut dire fermeture des établissements.
00:07:07L'argument des manifestants, c'est de dire qu'il faut dénoncer une gestion de l'eau
00:07:13qui serait nocive, qui serait commerciale et qui serait au bénéfice uniquement de certains,
00:07:20c'est-à-dire les gros agriculteurs et les entreprises, industries de l'agroalimentaire.
00:07:25Qu'est-ce que vous pensez de cette justification de la part des manifestants ?
00:07:32Écoutez, on est en France, ils ont le droit de manifester,
00:07:35ils ont le droit d'avoir un avis qui est politique au final.
00:07:38Enfin là la manifestation était interdite d'ailleurs.
00:07:40Nous en tout cas, on n'est pas là pour se positionner sur la politique,
00:07:44on est là pour défendre les intérêts de notre profession,
00:07:46et le fait est que cette manifestation qui était interdite,
00:07:48n'a plus qu'à avoir lieu, et avec des débordements qui étaient prévus,
00:07:52qui heureusement étaient quand même bien encadrés par les forces de l'ordre,
00:07:55puisqu'ils n'ont pas pu accéder au centre-ville,
00:07:57et ce que nous on remarque c'est les conséquences pour notre activité.
00:08:00Le politique en tant que tel, c'est pas mon rôle d'y rentrer,
00:08:03chaque citoyen a son avis là-dessus.
00:08:05Le truc qui est certain c'est qu'à La Rochelle, il n'y a pas de méga-bassines,
00:08:08nous ne sommes pas directement liés à toutes ces revendications,
00:08:12et au final c'est nous qui en avons payé les pots cassés là.
00:08:14Est-ce que vous avez été voir les dégâts de la Supérette U ?
00:08:19Madame Ribault et son mari qui ont investi,
00:08:24et qui ont mis toutes les économies dans ce commerce,
00:08:26se sont retrouvés avec un commerce dévasté.
00:08:29Est-ce que vous avez apporté votre solidarité,
00:08:31ou est-ce qu'il se crée une solidarité entre commerçants sur La Rochelle ?
00:08:35Dans le quartier, clairement, il y a eu des actes de solidarité.
00:08:39Le fait est que, moi personnellement, je n'ai pas eu l'occasion d'y aller directement,
00:08:43mais pour autant on pense fort à ce couple d'exploitants,
00:08:47qui sont comme nous, des gens qui se sont endettés,
00:08:50travaillent à longueur de journée.
00:08:52On ne peut se sentir que solidaire de ça,
00:08:54et d'ailleurs j'en profite d'avoir la parole pour dire que si,
00:08:57on peut les aider d'une quelconque manière,
00:08:59qu'ils n'hésitent pas à rentrer en contact avec nous.
00:09:01Merci infiniment Guillaume Jacques d'avoir été en direct avec nous.
00:09:04Je rappelle que vous tenez un bar et une brasserie sur le port de La Rochelle,
00:09:08et vous êtes le président du syndicat des industries hôtelières
00:09:12et des restaurateurs de Charente,
00:09:14et de Charente Maritime.
00:09:16Et bon courage à vous tous, restez avec nous sur Sud Radio.
00:09:28Et oui, dans ces grands débats de l'été, vous le savez depuis hier,
00:09:32et le renoncement à sa candidature démocrate à la présidentielle,
00:09:36à un autre mandat de la part de Joe Biden,
00:09:39et bien la question qui se pose ce matin, le débat,
00:09:41c'est comment va tourner la campagne électorale,
00:09:44la campagne présidentielle américaine ?
00:09:46On va voir ça avec deux Français qui sont de l'autre côté de l'Atlantique,
00:09:50un chef d'entreprise, un avocat,
00:09:52qui sont des grands observateurs de la vie là-bas,
00:09:55d'abord parce qu'il y a le business, et puis il y a la réalité,
00:09:58de leur analyse, de leur vision géopolitique,
00:10:01un pied à Paris, un pied à Washington ou à New York,
00:10:04et je les remercie, Jean-Claude Beaujour,
00:10:06qui est avocat président du Forum Transatlantique,
00:10:08qu'on aura dans quelques instants,
00:10:10et on accueille aussi Denis Jacquet, bonjour Denis.
00:10:13Bonjour Thierry.
00:10:14Vous allez bien ? Je dis ça parce que chez vous, il est quelle heure là ?
00:10:17A cette heure-ci vous êtes à New York.
00:10:19Je vais bien, j'avais le plaisir d'être avec vous il y a quelques jours à l'antenne,
00:10:23mais là je suis un tout petit peu moins frais.
00:10:25Mais oui, il est 4h du matin.
00:10:27C'est pour ça que j'insistais sur l'horaire,
00:10:29parce que c'est sympa d'avoir accepté de vous réveiller en pleine nuit
00:10:32pour venir commenter la situation.
00:10:34Vous étiez en effet avec nous dans les débatteurs
00:10:36de ces grands débats de l'été,
00:10:38ici en studio, en France,
00:10:41pour débattre de l'actualité.
00:10:43Vous êtes chef d'entreprise, je le rappelle,
00:10:45vous êtes à l'origine du mouvement des pigeons,
00:10:47il y a quelques années, qui défendait les jeunes créateurs d'entreprises en France,
00:10:51et vous êtes le fondateur de Topscreen,
00:10:53qui est une espèce de Netflix des grandes conférences,
00:10:55des grands TEDx dans le monde.
00:10:57Et alors Denis Jacquet,
00:10:59vous êtes donc vous quelqu'un qui avait un œil
00:11:01de chaque côté et un pied de chaque côté de l'Atlantique.
00:11:04D'abord, est-ce que ça a été un choc quand vous avez appris
00:11:07le relancement de Joe Biden, ou est-ce que vous le pressentiez ?
00:11:11En fait, tout ça, c'est un peu comme dans une tornade.
00:11:15Au début, le toit ou l'étoile s'arrache tout doucement,
00:11:20on voit que ça monte, ça s'arrache, mais ça résiste,
00:11:23et puis tout à coup, ça lâche.
00:11:25Et en fait, c'est cet effet-là qui s'est passé,
00:11:27c'est-à-dire que le débat,
00:11:29ce fameux débat,
00:11:31que le camp Biden avait souhaité en plus,
00:11:34il n'y avait aucune obligation de faire ce débat,
00:11:37mais je pense que tout le monde,
00:11:39peut-être de façon un peu perfide, l'a testé
00:11:41pour voir dans quel état était vraiment la machine,
00:11:44a été une véritable catastrophe,
00:11:46et puis après, les gaz se sont enchaînés.
00:11:49Et puis, on a vu là, la machine démocrate
00:11:51qui était assez partagée,
00:11:53la machine médiatique, CNN et d'autres,
00:11:56qui ont dit ou là, il y a vraiment un problème,
00:12:00les choses s'accélèrent,
00:12:02on risque d'avoir un candidat qui nous mène à la terre.
00:12:04Et puis dans les conflits, en gros,
00:12:07il s'est passé un, deux,
00:12:10ils se sont dit à un moment donné,
00:12:12il va finir par dire moi et Donald Trump,
00:12:14au lieu de s'appeler Joe Biden.
00:12:16Troisièmement, alors là, c'était vraiment la clé,
00:12:18les personnalités de haut niveau,
00:12:20de tout le monde.
00:12:22– Denis Jacquet, on vous entend très très mal,
00:12:24vous êtes coupé sans arrêt,
00:12:26je ne sais pas si vous êtes chez vous,
00:12:29avec un portable peut-être,
00:12:31ce qui fait que ça passe de façon assez difficile.
00:12:35Moi, ce qui m'intéressait aussi,
00:12:37c'était de comprendre l'état d'esprit
00:12:39des Américains, des citoyens,
00:12:41une fois que l'annonce a été faite
00:12:43de ce relancement de Joe Biden.
00:12:45Au fond, est-ce que la campagne électorale,
00:12:48évidemment, qui a été bousculée
00:12:50par l'attentat contre Trump,
00:12:53est-ce qu'elle a été, en même temps,
00:12:55les gens considéraient que c'était fini,
00:12:57que c'était plié, que c'était Trump qui était élu ?
00:12:59Est-ce que là, finalement, avec le relancement de Biden,
00:13:01on peut dire que la campagne électorale,
00:13:04c'est une nouvelle campagne qui commence,
00:13:06et que réellement, l'intérêt des citoyens américains
00:13:09va croître à partir de ces nouveaux éléments ?
00:13:14Alors, d'abord, est-ce que vous m'entendez maintenant ?
00:13:16Un petit peu mieux, un petit peu mieux, oui.
00:13:18Un petit peu mieux ? Bon, alors,
00:13:20je ne peux pas faire beaucoup mieux,
00:13:22mais au pire, j'irais carrément
00:13:24dans un autre étage.
00:13:26Je pense que les gens
00:13:28pensent majoritairement,
00:13:30avec ce qui est arrivé avec l'attentat
00:13:32contre Trump, que Trump
00:13:34marche un peu sur l'eau,
00:13:36et que ça va quand même être excessivement
00:13:38difficile de le battre aujourd'hui,
00:13:40et que la seule chance de le battre,
00:13:42c'était de changer de cheval.
00:13:44Donc, ils vont l'essayer.
00:13:46Je ne suis pas prédé que ça va suffire.
00:13:48D'abord, il n'y a pas un emballement
00:13:50autour de Kamala Harris. Je pense que
00:13:52même les ténors du Parti démocrate,
00:13:54aujourd'hui, chuchotent son nom,
00:13:56ou même certains, d'ailleurs, ça a été très remarqué,
00:13:58ne le prononcent pas,
00:14:00en disant, bravo Joe Biden,
00:14:02on vous adore, vous avez
00:14:04un héritage extraordinaire,
00:14:06mais personne ne bondit
00:14:08sur Kamala Harris, et évidemment,
00:14:10les autres gros couteaux qui sont en train
00:14:12de préparer leur lame.
00:14:14Je pense que majoritairement, les Américains
00:14:16pensent que cette élection
00:14:18est perdue. Parce que,
00:14:20en fait, pour que Biden
00:14:22et les démocrates, qui ont
00:14:24gagné dans un vote contre, la dernière fois,
00:14:26c'était un vote contre Trump,
00:14:28et pas un vote pour Biden,
00:14:30je pense qu'il n'y a aucun personnage
00:14:32démocrate, à quelques mois des élections,
00:14:34qui est capable de pousser
00:14:36les gens à dire, allez, je fais ce
00:14:38dernier effort d'aller voter, alors que
00:14:40d'habitude, je ne vote pas contre Trump,
00:14:42et même ceux qui étaient un petit peu
00:14:44sceptiques, qui ne votaient plus,
00:14:46qui n'étaient pas sûrs de cet épisode qui est arrivé à Trump,
00:14:48c'est qu'aujourd'hui, il a une espèce de sympathie
00:14:50qui fait qu'on ne va pas aller voter
00:14:52contre lui. Donc, je pense que cette élection
00:14:54est un peu pliée, aujourd'hui.
00:14:56– Mais, votre sentiment, alors que vous venez de revenir aux Etats-Unis,
00:14:58c'est que les Américains
00:15:00s'intéressent à cette élection ? C'est une question qui
00:15:02peut vous paraître naïve, mais, ou est-ce
00:15:04qu'au contraire, c'est un peu le cadet de leurs soucis,
00:15:06et c'est fait, quoi ?
00:15:08– Bah, c'est-à-dire que là, on est
00:15:10à Hollywood, vous avez un
00:15:12président dont les
00:15:14facultés cognitives déclinaient
00:15:16depuis très longtemps, donc tout le monde
00:15:18suivait ça quand même de très près. Tout à coup,
00:15:20quelqu'un tire sur
00:15:22Donald Trump. – Sur son challenger,
00:15:24c'est ça. – On est dans un film à suspense,
00:15:26donc là, tout à coup, l'Amérique entière
00:15:28suit cette élection comme jamais elle ne l'a
00:15:30fait jusqu'ici, parce qu'elle a
00:15:32des rebonds qui sont tellement
00:15:34cinématographiques qu'on n'est plus
00:15:36dans la politique pure.
00:15:38– Merci infiniment, Denis Jaquet, vous restez avec
00:15:40nous si vous voulez, mais on a quelques difficultés de liaison
00:15:42en effet, on va vous permettre
00:15:44peut-être de vous rendormir. Merci encore
00:15:46d'avoir accepté d'être en direct
00:15:48avec nous ce matin dans les Grandes Lébalités
00:15:50sur Sud Radio. Jean-Claude Beaujour,
00:15:52merci à vous aussi
00:15:54de faire le même effort
00:15:56et d'accepter d'être
00:15:58en duplex avec nous, et même en visio.
00:16:00Jean-Claude, vous êtes avocat, je le rappelle, président
00:16:02du Forum Transatlantique,
00:16:04et vous êtes allé suivre, alors que vous êtes très souvent
00:16:06ici à Paris sur nos plateaux,
00:16:08vous êtes allé suivre la campagne
00:16:10chez les
00:16:12Républicains d'abord, puis
00:16:14évidemment il y a eu l'attentat contre Trump,
00:16:16et puis maintenant chez les Démocrates. Alors, même
00:16:18question, comment vous avez reçu le renoncement ?
00:16:20Vous le sentiez monter peut-être,
00:16:22ça avait été mis en scène par les Démocrates
00:16:24avant dimanche soir,
00:16:26mais quand même, là, est-ce qu'on peut parler
00:16:28d'une nouvelle élection qui commence, Jean-Claude ?
00:16:30Alors, je vais répondre à vos deux questions.
00:16:32La première, est-ce qu'on pouvait
00:16:34sentir le coup venir ?
00:16:36La réponse, c'est oui, parce que
00:16:38le week-end où Donald Trump a
00:16:40été victime d'une tentative
00:16:42d'assassinat, il était
00:16:44prévu que un certain nombre de responsables
00:16:46démocrates, dont
00:16:48Barack Obama,
00:16:50Madame Pelosi, Jim
00:16:52Claiborne, se retrouvent
00:16:54en tout cas, échangent pour pouvoir envisager
00:16:56la sortie du président Biden.
00:16:58Et donc, derrière,
00:17:00il devait y avoir des déclarations.
00:17:02La tentative d'assassinat a un peu rebattu
00:17:04le calendrier, et donc, pour
00:17:06moi, c'est sans surprise que j'ai appris
00:17:08le renoncement.
00:17:10J'ajoute que
00:17:12oui, non seulement
00:17:14le suivi de la carrière, mais séjournant
00:17:16pas mal ici,
00:17:18je rencontre un certain nombre de groupes politiques,
00:17:20notamment démocrates même,
00:17:22voire républicains,
00:17:24et les Démocrates me disaient récemment,
00:17:26il y a encore quelques jours,
00:17:28ils me disaient, un, on a le sentiment que le
00:17:30pays est en train d'exploser, deux, pour
00:17:32nous, la campagne est difficile
00:17:34parce que c'est vraiment un calvaire.
00:17:36Ça devient insupportable, on parle plus du physique
00:17:38du président qu'on ne parle du
00:17:40contenu de son message
00:17:42et de sa politique. Donc, c'est vrai
00:17:44que c'était devenu insupportable, et c'était
00:17:46quasiment une question de jour. J'ajoute
00:17:48qu'il faut de l'argent pour faire une campagne,
00:17:50à partir du moment où une campagne américaine
00:17:52c'est un milliard de dollars,
00:17:54à partir du moment où vos
00:17:56donateurs, vos généreux donateurs
00:17:58commencent à vous lâcher, vous comprenez que vous avez
00:18:00des problèmes. Donc ça c'est la première question.
00:18:02La deuxième question que vous m'avez posée,
00:18:04est-ce qu'on entre dans une deuxième
00:18:06phase ? La réponse est clairement oui.
00:18:08Oui, parce qu'on va
00:18:10cesser de parler du physique,
00:18:12Donald Trump sera toujours aussi violent,
00:18:14mais je pense que ça sera l'occasion pour les Démocrates
00:18:16de se recentrer sur leurs
00:18:18projets politiques, ça sera un peu
00:18:20projet contre projet.
00:18:22Et Hillary Clinton, pardonnez-moi,
00:18:24Kamala Harris,
00:18:26sacré lapsus,
00:18:28vous avez raison.
00:18:30Il est 4 heures du matin
00:18:32et ça fait plusieurs heures qu'on a commencé.
00:18:34Kamala Harris
00:18:36aura désormais l'occasion de
00:18:38montrer un peu ce qu'elle a, un peu
00:18:40dans le ventre, dans les tripes,
00:18:42de défendre un certain nombre d'idées,
00:18:44près des femmes, de défendre la question de l'avortement,
00:18:46et déjà ce soir,
00:18:48David Axelroll, qui est intervenu à plusieurs
00:18:50reprises, a rappelé qu'elle
00:18:52ne sera pas que
00:18:54la candidate des minorités,
00:18:56elle sera candidate de l'ensemble
00:18:58des Américains. Donc pour toutes ces raisons,
00:19:00je crois que c'est une nouvelle campagne
00:19:02qui s'ouvre, ça va pouvoir dynamiser
00:19:04le Parti Démocrate,
00:19:08même s'il y a des réticences,
00:19:10mais je pense qu'à la fin du
00:19:12fin du fin, elle finira
00:19:14par être
00:19:16la candidate, je crois.
00:19:18C'est vrai qu'il y a
00:19:20au moins deux rivaux
00:19:22qui sont cités beaucoup,
00:19:24il y a le gouverneur
00:19:26de Californie,
00:19:28Gavin Newsom,
00:19:30et puis il y a
00:19:32la gouverneure
00:19:34de l'État,
00:19:36le Michigan, je crois,
00:19:38Gretchen Whitmer, qui sont
00:19:40un homme et une femme.
00:19:42Je crois qu'elle a annoncé
00:19:44qu'elle renonçait.
00:19:46Il y a tellement d'informations ce soir,
00:19:48mais elle a annoncé qu'elle renonçait.
00:19:50Etienne.
00:19:52Et alors,
00:19:54il y avait aussi M. Shapiro,
00:19:56il y a M. Shapiro qui est le gouverneur
00:19:58de Pennsylvania.
00:20:00Mais du coup, Jean-Claude Beaujour, moi j'ai une question
00:20:02à vous poser, est-ce que c'est la fin de l'État de grâce
00:20:04pour Trump ?
00:20:06Est-ce qu'il était sur un nuage depuis l'attentat,
00:20:08si j'ose dire, mais est-ce que là, tout d'un coup,
00:20:10ça ne rebat pas les cartes et redonne
00:20:12quand même une petite chance aux démocrates ?
00:20:14Moi, je pense que non seulement
00:20:16les cartes sont rebattues,
00:20:18mais je ne pense
00:20:20pas que
00:20:22Kamala Harris soit battue,
00:20:24comme on le dit. Pour moi, l'élection n'est
00:20:26pas pillée. Je regrette,
00:20:28je pense que c'est encore jouable
00:20:30pour Kamala Harris,
00:20:32pour les démocrates,
00:20:34et ce d'autant qu'il ne faut pas oublier
00:20:36que nous parlons de quelques swing states.
00:20:38C'est six, sept étapes
00:20:40dans lesquelles ça va véritablement se jouer.
00:20:42Tout dépend de la dynamique
00:20:44qu'elle va parvenir à créer autour
00:20:46d'un certain nombre de thèmes qui peuvent
00:20:48remobiliser son électorat de base.
00:20:50Merci beaucoup, Jean-Claude Beaujour.
00:20:52Je retourne vers vous, Denis Jaquet. Vous êtes avec nous, toujours en ligne.
00:20:54Je crois que vous avez fait l'effort de rester
00:20:56à éveiller. J'ai une question.
00:20:58Vous, qui êtes chef d'entreprise,
00:21:00très court, en une minute, si vous voulez bien,
00:21:02la réaction
00:21:04du business, du marché, des financiers,
00:21:06est-ce que ça se sent ? Est-ce que déjà,
00:21:08ils se réintéressent à la campagne et ça
00:21:10trépigne ou est-ce qu'au fond, eux aussi,
00:21:12voient ça de très loin ?
00:21:14Écoutez,
00:21:16on n'est pas en France, le président
00:21:18dans l'imagerie générale
00:21:20a une puissance incroyable, mais en réalité,
00:21:22paradoxalement, il est
00:21:24moins puissant qu'un président français en France.
00:21:26Ce qui fait que, quand
00:21:28un président français, comme celui que nous avons
00:21:30eu ces dernières années, se trompe,
00:21:32il se trompe pour tout le monde.
00:21:34Un président américain, quand il se
00:21:36trompe, c'est un État fédéral.
00:21:38L'État fédéral, c'est des gouverneurs qui
00:21:40font ce qu'ils veulent chez eux.
00:21:42On l'a vu pendant le Covid, certains confinés,
00:21:44d'autres pas, et donc, du coup,
00:21:46ils peuvent désobéir ou pas désobéir,
00:21:48d'ailleurs, faire différemment, et donc, le business
00:21:50dépend beaucoup moins.
00:21:52Là, on le voit, l'attentisme, les élections
00:21:54législatives en France, toutes les
00:21:56grosses décisions publiques et certaines privées
00:21:58sont totalement gelées, bloquées,
00:22:00c'est la terreur absolue, et plus
00:22:02personne ne signe un contrat. On le voit
00:22:04aux États-Unis, c'est pas comme ça, sauf, évidemment,
00:22:06peut-être pour la NASA, l'armée
00:22:08qui gèle ou qui attorne un certain
00:22:10nombre de choses, mais pour le reste,
00:22:12c'est, comme on dit en bon français,
00:22:14business as usual. Le marché
00:22:16continue à vivre
00:22:18en dehors des décisions
00:22:20politiques, parce qu'à un moment donné, de toute façon,
00:22:22il peut décider ou
00:22:24elle peut décider quelque chose, mais je suis dans mon État,
00:22:26j'ai une règle différente et je continue
00:22:28à le faire, donc, on l'a vu sous Trump.
00:22:30Voilà, sur le green,
00:22:32tout le monde continue à investir,
00:22:34malgré l'attitude de Trump.
00:22:36Donc, je ne pense pas que ça traumatise personne.
00:22:38Merci, Denis Jaquet. On verra dans quelques
00:22:40instants avec nos débatteurs que c'est différent en France,
00:22:42que les choses se fichent doucement
00:22:44à force de ne pas avoir de coalition,
00:22:46en tout cas de gouvernement réel pour
00:22:48prendre des initiatives, des projets de loi,
00:22:50des réformes, et qu'il se contentera
00:22:52de gérer les affaires courantes. Mais c'est un autre sujet,
00:22:54c'est la politique nationale
00:22:56française, on va en parler.
00:22:58Merci à tous les deux. Jean-Claude Beaujour,
00:23:00Denis Jaquet, qui étiez en direct
00:23:02à 4h du matin pour vous, là-bas,
00:23:04de New York et des Etats-Unis. Merci encore
00:23:06et à bientôt sur notre antenne
00:23:08sur Sud Radio. A tout de suite.
00:23:10Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:23:12Vous êtes auditrice de Sud Radio
00:23:14depuis longtemps ou pas ? Depuis
00:23:16plusieurs années, depuis que
00:23:18je me suis rendue compte qu'on ne nous disait pas tout
00:23:20à la télévision. Sud Radio,
00:23:22parlons vrai.
00:23:24Sud Radio,
00:23:26les débats de l'été, 10h-13h,
00:23:28Thierry Guerrier.
00:23:30Deuxième partie de cette
00:23:32matinée avec nos quatre débatteurs.
00:23:34Mettez-vous d'accord, on va voir
00:23:36s'ils se mettent d'accord sur les grands sujets que nous traiterons.
00:23:38Évidemment, il y a l'élection américaine
00:23:40avec ce virage. Cette nouvelle
00:23:42élection, on vient de le voir, sans doute
00:23:44à la fois pour les démocrates qui repartent
00:23:46dans la course et puis les Américains,
00:23:48bien sûr, avec leur champion
00:23:50désigné après avoir été visé.
00:23:52Et puis, il y a la situation
00:23:54politique en France. Un week-end
00:23:56de folie à l'Assemblée Nationale comme
00:23:58la Ve République n'en a jamais vécu
00:24:00avec des élections surprises,
00:24:02le RN qui finalement soutient
00:24:04LFI, LFI qui obtient
00:24:06une majorité, enfin en tout cas la gauche,
00:24:08qui obtient une majorité au sein
00:24:10de la présidence
00:24:12du bureau de l'Assemblée Nationale.
00:24:14C'est incroyable. Donc, qu'est-ce que ça
00:24:16présage ? Et puis, cette tentative
00:24:18de Gabriel Attal de s'entendre avec
00:24:20Laurent Wauquiez. Il y aura une conférence de presse
00:24:22d'ailleurs de la droite républicaine,
00:24:24le nouveau terme utilisé pour les
00:24:26anciens LR, de
00:24:28Laurent Wauquiez dans la matinée.
00:24:30Et puis, Israël aussi avec à la fois
00:24:32l'accusation, enfin,
00:24:34les critiques de Thomas Porte, le député
00:24:36LFI qui ne veut pas, tout simplement,
00:24:38des attraits israéliens au
00:24:40JO. Et puis aussi,
00:24:42l'ancien patron du renseignement
00:24:44intérieur et de la protection intérieure,
00:24:46l'espèce de DGSI israélienne,
00:24:48qui s'appelle Shin Bet,
00:24:50qui tout simplement appelle à la
00:24:52désobéissance civile contre le Premier ministre
00:24:54Benjamin Netanyahou. Voilà
00:24:56les sujets qu'on va traiter ce matin. On reviendra
00:24:58peut-être aussi sur la violence à La Rochelle
00:25:00pendant le week-end. Je vous présente
00:25:02nos quatre débatteurs immédiatement.
00:25:04Noémie Allua, bonjour.
00:25:06Noémie, vous êtes journaliste, essayiste,
00:25:08auteure de La Terreur Jusque Sous Nos Drats.
00:25:10C'est une façon de revenir sur le 7 octobre.
00:25:12Vous nous direz exactement
00:25:14tout à l'heure peut-être de quoi
00:25:16il s'agit. Anne Durez,
00:25:18vous êtes avocate, juriste,
00:25:20et vous êtes présidente de l'association
00:25:22Femmes de Loi. Et si je dis que vous êtes
00:25:24plus proche du centre, vous acceptez
00:25:26cette qualification ? Absolument.
00:25:28Bonjour à tous. Merci
00:25:30de votre précision. Alex Darmon,
00:25:32vous êtes journaliste. C'est la
00:25:34chaîne YouTube Les Indécis. Vous êtes producteur
00:25:36aussi de documentaires. Notamment
00:25:38on se souvient d'un documentaire, Le Ministre
00:25:40qui ne devait pas l'être.
00:25:42Vous, j'ose pas dire si je vous
00:25:44qualifie. Vous pouvez dire ce que vous voulez de moi.
00:25:46Non, je suis journaliste.
00:25:48Normalement on est neutre.
00:25:50Normalement c'est vrai. On a tous
00:25:52un oeil. Philippe Lenschener,
00:25:54vous êtes un communicant.
00:25:56Vous aidez aussi
00:25:58pas mal de politiques. Vous êtes président de l'association
00:26:00de l'agence de
00:26:02communication Réputation Age.
00:26:04Et on peut dire
00:26:06que vous êtes proche du PS ou des sociodémocrates
00:26:08aujourd'hui, de sensibilité.
00:26:10Vous avez travaillé avec eux. Alors le mot
00:26:12sensibilité est juste, puisqu'aujourd'hui des gens comme moi
00:26:14sont sans domicile fixe,
00:26:16politiquement parlant.
00:26:18Le mot sociodémocrate est parfait.
00:26:20Alors, on va commencer par vos
00:26:22coups de cœur et vos coups de gueule
00:26:24respectifs. Et je propose
00:26:26à Noemi Ayoua
00:26:28de revenir sur
00:26:30les élections américaines.
00:26:32Oui, tout à fait. Parce que vous
00:26:34vouliez mettre un focus sur
00:26:36un documentaire que diffuse Netflix.
00:26:38Exactement. Alors ce n'est pas un documentaire, c'est un
00:26:40film.
00:26:42Fiction. Exactement.
00:26:44C'est une fiction. C'est mon
00:26:46coup de cœur. C'est une recommandation d'ailleurs
00:26:48pour le film Une Aude Américaine, qui est
00:26:50disponible en ce moment sur Netflix et qui raconte
00:26:52la vie de J. D. Vance. Vous savez,
00:26:54c'est celui qui a été choisi par Donald Trump.
00:26:56Ils ont eu du nez, dites-moi, Netflix.
00:26:58Tout à fait. Ils ont eu du nez. C'est un film
00:27:00qui était déjà sur la plateforme
00:27:02et qui raconte la vie de J. D. Vance,
00:27:04qui est celui qui a été choisi par Donald Trump
00:27:06pour être son futur colistier
00:27:08ou vice-président, si jamais demain
00:27:10il venait à gagner la Maison Blanche.
00:27:12On verra bien. Et c'est en fait une interprétation
00:27:14cinématographique de son livre,
00:27:16qui était une autobiographie
00:27:18et qui a été un véritable best-seller
00:27:20aux Etats-Unis, qui raconte
00:27:22le parcours d'une famille
00:27:24de l'Amérique profonde,
00:27:26d'une classe ouvrière, de ceux qu'on appelle
00:27:28familièrement les rednecks,
00:27:30les white trash. Ce sont les
00:27:32premiers qui ont voté pour Donald Trump.
00:27:34L'histoire raconte l'histoire de cette famille.
00:27:36Son histoire, à lui, c'est très tendre.
00:27:38C'est un film d'une très grande tendresse.
00:27:40On dit de David
00:27:42James Vance,
00:27:44ce jeune, parce qu'il a moins de 40 ans,
00:27:46ce jeune ancien
00:27:48marine, ancien officier,
00:27:50devenu
00:27:52auteur de roman, puis devenu
00:27:54gouverneur.
00:27:56Sénateur de l'Ohio et peut-être futur
00:27:58vice-président des Etats-Unis.
00:28:00Il est dans le ticket
00:28:02le vice-président potentiel
00:28:04de Donald Trump, républicain.
00:28:06On dit de ce garçon qu'il est
00:28:08un peu, ça c'est les analystes
00:28:10politiques, les politologues américains,
00:28:12qui disent qu'il est un peu
00:28:14au blanc,
00:28:16de l'Amérique centrale.
00:28:18On dit que Barack Obama était au noir
00:28:20de Chicago et des centres
00:28:22périurbains, pauvres et difficiles.
00:28:24Barack Obama était un peu
00:28:26leur idole. Ils ont voté pour lui
00:28:28massivement et lui appellerait un vote
00:28:30au fond d'une
00:28:32Amérique blanche, pauvre
00:28:34et un peu qui se sent délaissée.
00:28:36C'est le symbole de la classe ouvrière
00:28:38blanche américaine et certains le
00:28:40comparent effectivement à Barack Obama
00:28:42pour ce qu'il représente sociologiquement.
00:28:44C'est un symbole, c'est pour ça que c'est intéressant
00:28:46de voir que Donald Trump l'a choisi.
00:28:48C'est un
00:28:50homme en plus qui a vraiment
00:28:52un parcours à l'américaine,
00:28:54un rêve américain qui vient de tout en bas
00:28:56de l'échelle sociale et ça c'est encore
00:28:58moins possible aux Etats-Unis, qui vient d'une famille
00:29:00pauvre, en difficulté,
00:29:02avec tout ce que cela comporte comme complexe
00:29:04structure et qui a réussi.
00:29:06Ça n'apparaît pas en tout cas
00:29:08dans le film.
00:29:10Alors là, ça ce sont ses positions.
00:29:12Ce sont ses positionnements politiques
00:29:14à lui. Mais en effet,
00:29:16c'est en tout cas un grand symbole.
00:29:18Pourquoi ce coup de cœur ?
00:29:20Pourquoi vous vouliez attirer notre attention ce matin
00:29:22sur ce film, cette fiction
00:29:24de Netflix ? Parce qu'elle est bien faite ?
00:29:26Ou parce que vous êtes proche de cette fiction ?
00:29:28C'est une interprétation cinématographique
00:29:30de son autobiographie. Donc ça raconte son histoire.
00:29:32C'est une fiction parce qu'il y a des personnages,
00:29:34parce qu'il y a sans doute des choses qui sont
00:29:36inventées, mais ça retrace malgré tout son histoire
00:29:38à lui, qu'il a lui-même écrit dans son livre.
00:29:40Ce que je trouve intéressant, c'est que
00:29:42il y a des personnages de cet ordre-là.
00:29:44Parfois, si vous voulez,
00:29:46quand on est en France, on a peu accès
00:29:48à leur histoire. Et là, il suffit
00:29:50de regarder un documentaire sur Netflix
00:29:52ou un film pour pouvoir le connaître.
00:29:54Donc c'est accessible. C'est ça que je trouve intéressant.
00:29:56Oui. Est-ce que ça fait réagir
00:29:58nos autres amis autour de la table ?
00:30:00Philippe Chénière.
00:30:02Je vous remercie pour ce point
00:30:04parce que quand j'entends
00:30:06depuis hier toutes les discussions
00:30:08qui ont cours sur cette élection,
00:30:10il y a quelque chose de tragique,
00:30:12c'est que les Français collent leurs réflexes.
00:30:14Donc c'est-à-dire,
00:30:16selon que je suis plus ou moins pour des solutions
00:30:18autoritaires ou pas autoritaires, selon que je suis
00:30:20dans un camp démocrate en France,
00:30:22ou dans un camp qui serait plutôt proche celui de Trump,
00:30:24en France, je cale ma pensée
00:30:26française sur l'élection américaine.
00:30:28Et ça, c'est une erreur.
00:30:30C'est une recette pour le désastre.
00:30:32Parce que,
00:30:34on en parlera tout à l'heure, j'imagine,
00:30:36mais la situation est beaucoup plus subtile que ça.
00:30:38Ce que Biden a amené aux Etats-Unis
00:30:40est plus subtil que ça.
00:30:42Ce que Trump a amené aux Etats-Unis est plus subtil que ça.
00:30:44Et donc si on essaie d'avoir le débat américain
00:30:46avec
00:30:48nos loupes françaises,
00:30:50c'est une
00:30:52réduction de la pensée terrible.
00:30:54Et donc vous êtes assez d'accord avec Noémie Allioua ?
00:30:56Allons regarder ce documentaire de Netflix.
00:30:58Parce qu'on y verra une autre sensibilité.
00:31:00Mais surtout,
00:31:02on traite le conflit
00:31:04israélo-palestinien
00:31:06avec nos lunettes françaises.
00:31:08On traite tous les conflits.
00:31:10Mais c'est abnormal, en même temps,
00:31:12on n'a pas forcément la culture suffisante.
00:31:14Moi, je me mets à la place de ceux qui sont
00:31:16d'accord avec nous et qui nous écoutent.
00:31:18Et qui se disent, oui d'accord, mais nous on fait avec ce qu'on a.
00:31:20Justement, ce qu'il faut expliquer à ceux qui nous
00:31:22écoutent, c'est qu'aujourd'hui,
00:31:24c'est très facile de faire un peu
00:31:26d'effort et d'aller se documenter.
00:31:28Nous sommes dans une époque
00:31:30où nous n'avons
00:31:32jamais eu à notre disposition
00:31:34autant d'éléments pour pouvoir
00:31:36aller comprendre quand on nous dit qu'il s'est
00:31:38passé telle chose et telle chose.
00:31:40Il y a du fast-checking qui est à la disposition
00:31:42de chacun. Et ce qui nous tue,
00:31:44c'est l'absence d'effort aujourd'hui.
00:31:46Alors écoutez, moi je propose aux auditeurs
00:31:48de Sud Radio, au 0800 26 300
00:31:50300, de nous appeler s'ils ne sont pas
00:31:52d'accord avec vous. Ils en discuteront
00:31:54avec vous. Philippe Lengenehr, président
00:31:56de l'agence Réputation à âge.
00:31:58Anne Durez, vous vouliez réagir aussi à cette suggestion
00:32:00d'aller voir cette fiction
00:32:02sur David James
00:32:04Vance, le nouveau du
00:32:06ticket Trump-Vance.
00:32:08Ce qui est intéressant, merci Noémie,
00:32:10j'irai voir ce documentaire ou ce film.
00:32:12Ce qui me paraît intéressant, c'est de
00:32:14souligner à quel point
00:32:16aux Etats-Unis, beaucoup plus qu'en
00:32:18France, le narratif
00:32:20a une grande importance. Le narratif c'est
00:32:22exactement le récit,
00:32:24l'aventure, l'expérience
00:32:26d'une vie,
00:32:28de quel milieu est-on issu, est-ce qu'on est
00:32:30fils ou filles d'immigrés ? Quelles études
00:32:32a-t-on faites ? Est-ce qu'on s'est battus ?
00:32:34Dans quelle université
00:32:36est-on allé ? Alors, en France,
00:32:38on s'intéresse... On fait ça aussi,
00:32:40chez Renaud. Oui, mais d'abord,
00:32:42premièrement, beaucoup plus récemment, et
00:32:44deuxièmement, même si on parle de la vie privée,
00:32:46aussi en France,
00:32:48on a eu un exemple
00:32:50lors des dernières élections présidentielles,
00:32:52en tout cas en 2017, je trouve que le
00:32:54narratif est moins poussé qu'aux Etats-Unis.
00:32:56Et Noémie, vous disiez que
00:32:58c'est important
00:33:00de souligner, quand on part de rien, qu'on a réussi.
00:33:02Il y a un dicton,
00:33:04enfin, c'est plus qu'un dicton, je ne sais plus
00:33:06quelle politique a dit ça, mais en tout cas,
00:33:08on dit aux Etats-Unis,
00:33:10de la cabane de Rondin
00:33:12à la Maison Blanche. Et il y a un président,
00:33:14désolé, j'ai oublié son nom,
00:33:16qui, il y a quelques siècles,
00:33:18a réussi à se hisser jusqu'à la présidence
00:33:20des Etats-Unis. Alors que c'était un bûcheron !
00:33:22A peu près ça.
00:33:24C'est le rêve américain. Un homme de la forêt.
00:33:26C'est l'expression même du rêve américain.
00:33:28Et je trouve que s'intéresser au narratif,
00:33:30c'est essentiel quand on s'intéresse
00:33:32aux Etats-Unis.
00:33:34Alors ça, ça devrait vous séduire, le producteur de documentaires,
00:33:36le journaliste Alex Darmond.
00:33:38Je ne connaissais pas ses films,
00:33:40donc merci pour la recommandation.
00:33:42Et c'est vrai qu'on ne connaît pas beaucoup en France
00:33:44ce vice-président qui a été choisi par Donald Trump.
00:33:46Donc, pouvoir se renseigner,
00:33:48pouvoir connaître, c'est aussi un virage
00:33:50dans la campagne de Donald Trump.
00:33:52Le fait, on disait qu'il y a quelques semaines,
00:33:54qu'il est un petit peu plus lisse, là on se rend compte
00:33:56que son discours va encore un peu se durcir.
00:33:58Et par ce choix, j'ai l'impression,
00:34:00et je découvrirai ce personnage, Evans,
00:34:02dans ce film, j'ai l'impression qu'il veut aussi
00:34:04envoyer un vrai message à sa base électorale.
00:34:06Alors je ne vous ai pas oublié,
00:34:08parce que les premières lignes, les premières connaissances
00:34:10qu'on a de ce vice-président,
00:34:12sont quand même assez dures.
00:34:14C'est quelqu'un, on l'a dit,
00:34:16ses positions anti-IVG,
00:34:18toutes ces choses-là. Et je crois que c'est important de savoir aussi
00:34:20quel est le pendant qu'a choisi Donald Trump
00:34:22pour l'accompagner. Il était très critique,
00:34:24il ne faut pas l'oublier, Evans était
00:34:26un type qui, si je peux me permettre,
00:34:28parce qu'il parle comme ça,
00:34:30et il se présente comme ça,
00:34:32qui se voulait très proche du peuple, parce que lui-même
00:34:34est en effet fils d'ouvrier. Puis très jeune aussi.
00:34:36Il est très jeune par rapport à Donald Trump.
00:34:38Mais il était très critique vis-à-vis de Trump, il disait que Trump ne défendait pas,
00:34:40que c'était un fasciste. Et puis ça y est,
00:34:42ils se sont réconciliés. C'est les évolutions
00:34:44de la vie politique et de la vie tout court.
00:34:46Alors vous, vous aviez un coup de cœur, vous aussi.
00:34:48Un coup de cœur ? Non, un coup de gueule plutôt.
00:34:50On y reviendra. Mais Anne Durez,
00:34:52elle a un coup de cœur.
00:34:54Je me suis emmêlé les pinceaux,
00:34:56pour être tout à fait honnête. Je pensais que c'était vous, Alex,
00:34:58qui voulait parler de la campagne électorale
00:35:00américaine. Non, c'est Anne Durez, donc profitons-en.
00:35:02Anne, vous vouliez, vous,
00:35:04lancer un coup de cœur à une femme.
00:35:06Absolument.
00:35:08Mon coup de cœur est destiné à Kamala Harris.
00:35:10Et, vraiment en toute transparence,
00:35:12j'ai visionné ce
00:35:14week-end, avant même l'annonce par le président
00:35:16Biden de son retrait de la course
00:35:18à la présidence américaine, j'ai visionné
00:35:20sur Arte, un
00:35:22documentaire qui dure
00:35:24une heure environ, sur Kamala Harris.
00:35:26Qui est-elle ? D'où vient-elle ?
00:35:28Quels ont été ses combats ? Et ce que je trouve
00:35:30très intéressant dans ce documentaire,
00:35:32en tout cas on va peut-être parler de la personnalité de
00:35:34Kamala Harris et de son parcours,
00:35:36c'est que, comme
00:35:38juriste,
00:35:40première femme élue
00:35:42procureure générale de Californie,
00:35:44première femme noire,
00:35:46première femme
00:35:48afro-américaine ensuite au Congrès.
00:35:50C'est une
00:35:52grande défenseur, défenseuse,
00:35:54devrais-je peut-être dire, de l'État de droit.
00:35:56Et je trouve que
00:35:58ça c'est absolument
00:36:00crucial dans son parcours.
00:36:02Non seulement elle a défendu les
00:36:04minorités, mais elle combat
00:36:06aussi, elle l'a combattue en tant que procureure
00:36:08de Californie, toute la
00:36:10délinquance criminelle, y compris en col blanc.
00:36:12Donc c'est une femme,
00:36:14une juriste, qui a aussi
00:36:16fait preuve, on le voit dans ce documentaire,
00:36:18je vais être très brève, qui a fait preuve
00:36:20de combativité
00:36:22et c'est une redoutable débatteuse.
00:36:24Lorsque plusieurs candidats
00:36:26se sont présentés pour être juges
00:36:28à la Cour suprême, on le sait,
00:36:30probablement, ils sont auditionnés par le Congrès,
00:36:32elle a été remarquable dans son
00:36:34questionnement, elle en a mis en difficulté
00:36:36plus d'un, ça laisse augurer
00:36:38de moments très intéressants
00:36:40pendant les débats à venir.
00:36:42Solidarité entre juristes
00:36:44français et américains,
00:36:46entre latins et anglo-saxons,
00:36:48se vérifier autour de cette table
00:36:50dans quelques instants, merci Anne Dures,
00:36:52coup de coeur à l'égard
00:36:54de Kamala Harris, on se retrouve
00:36:56dans quelques instants sur Sud Radio, restez avec nous.
00:36:58Sud Radio
00:37:00parlons vrai
00:37:02Sud Radio
00:37:04Sud Radio, les débats de l'été
00:37:0610h-13h, Thierry Guerrier
00:37:08Les débats de l'été
00:37:10avec nos 4 débatteurs
00:37:12que je vous représente dans quelques instants
00:37:14mais l'actualité, c'est sur
00:37:16Sud Radio
00:37:18c'est l'actualité la plus chaude
00:37:20je vous donne tout de suite l'information qui vient de tomber
00:37:22à l'instant, dégoûtée peut-être
00:37:24par les débats au sein de la gauche
00:37:26et bien Laurence Tubiana, l'ancienne
00:37:28diplomate, ancienne présidente
00:37:30de la Convention citoyenne sur le climat
00:37:32Laurence Tubiana renonce
00:37:34vous entendez bien, elle renonce elle aussi
00:37:36à être la candidate du nouveau Front Populaire
00:37:38de la gauche au poste de
00:37:40Premier Ministre ou de Première Ministre
00:37:42si ça avait été son cas pour elle
00:37:44évidemment, voilà, on reviendra tout à l'heure
00:37:46sur la politique française mais
00:37:48avec nos 4 débatteurs que je vous présente
00:37:50à nouveau immédiatement
00:37:52on va revenir sur les élections américaines
00:37:54la campagne présidentielle
00:37:56avec nous Noémie Ayllois, journaliste
00:37:58et essayiste, Anne Durez, présidente
00:38:00de l'association Femmes de Loi, avocate
00:38:02et qui défend Kamala Harris
00:38:04on l'a vu, la juriste qu'elle a été puisqu'elle a été procureure
00:38:06Alex Darmon, producteur
00:38:08journaliste et Philippe Lenschener
00:38:10communiquant et fondateur
00:38:12et président de Réputation Age
00:38:14l'agence de communication Anne Durez
00:38:16vous étiez en soutien
00:38:18de Kamala Harris
00:38:20pour vous c'est elle qui sera désignée
00:38:22automatiquement, elle a quand même quelques rivaux
00:38:24au sein des démocrates. J'ignore si elle sera
00:38:26désignée, elle est en tout cas
00:38:28elle a un certain nombre de soutiens, bon, Biden
00:38:30le président Biden, au-delà de ça
00:38:32Bill et Hillary Clinton, leur voix porte-t-elle
00:38:34encore, on peut se le demander
00:38:36elle a aussi pour elle... Obama aussi
00:38:38le président Obama ne s'est pas encore
00:38:40prononcé, mais elle a
00:38:42pour elle, ça c'est à souligner
00:38:44les donateurs
00:38:46et les représentants du parti
00:38:48démocrate dans les états américains
00:38:50c'est tôt pour le dire
00:38:52lui ont majoritairement apporté leur soutien
00:38:54elle a levé beaucoup de fonds
00:38:56au service de Biden
00:38:58même pour elle
00:39:00après la démission de Biden
00:39:02ce point est discutable
00:39:04il se trouve qu'elle a
00:39:06la procuration et la signature
00:39:08il se trouve qu'elle a la procuration
00:39:10et la signature, c'est différent
00:39:12mais l'argent...
00:39:14l'argent a été... non
00:39:16là vous allez perdre nos auditeurs
00:39:18dans des considérations juridiques
00:39:20l'argent a été amené au couple
00:39:22Biden-Harris
00:39:24et elle a
00:39:26procuration sur l'argent
00:39:28ce que vous dites tous les trois, révèle que
00:39:30en réalité, à l'heure qu'il est
00:39:32il y a encore des débats technicaux, juridicaux
00:39:34financiers au sein
00:39:36du parti démocrate
00:39:38parce que, en effet, tant que la convention
00:39:40démocrate du parti
00:39:42n'a pas désigné formellement
00:39:44un nouveau candidat
00:39:46ou une nouvelle candidate, et bien Kamala Harris
00:39:48n'est pas automatiquement
00:39:50la candidate, même si en effet
00:39:52elle a le soutien de Joe Biden depuis hier soir
00:39:54et de son épouse, et elle a, comme vous dites
00:39:56la signature, donc pour les
00:39:58140 millions de dollars et les nouveaux
00:40:00millions de dollars qui ont été engrangés
00:40:02depuis le renoncement, depuis 12 heures
00:40:04à peine, donc vous avez raison, Anne Durez
00:40:06de souligner qu'elle a obtenu sur son nom
00:40:08à nouveau de l'argent, mais ça ne suffira peut-être pas
00:40:10mais au-delà de ça, Alex Varmont
00:40:12qu'est-ce que vous inspire le soutien
00:40:14d'Anne Durez à Kamala Harris ?
00:40:16La solidarité entre juristes
00:40:18Non mais je comprends, c'est une femme
00:40:20exceptionnelle, de toute façon, quand vous êtes à ces
00:40:22postes-là, à ces niveaux-là, quoi qu'il arrive, vous êtes des...
00:40:24Elle était procureure. Non mais procureure et vice-présidente des Etats-Unis
00:40:26Vous êtes des personnalités exceptionnelles
00:40:28quoi qu'il arrive. Maintenant, il faut être
00:40:30honnête, tout est écrit. Enfin
00:40:32je veux bien qu'on nous dise qu'elle ne sera
00:40:34pas candidate, ou qu'il y a
00:40:36encore un simple doute d'ici
00:40:38au mois d'août. Mais j'y crois pas, vous. Mais non, j'y crois pas
00:40:40d'ici au mois d'août. Déjà, on nous annonçait que Joe Biden
00:40:42allait se désister
00:40:44pour des problèmes de santé, on ne sait pas vraiment
00:40:46ce qu'il a. On sait très bien qu'aujourd'hui
00:40:48ils n'ont plus le temps d'aller chercher un autre candidat
00:40:50dans ce petit temps de campagne
00:40:52qui va se dérouler face à elle. Le problème
00:40:54pour elle, moi je pense, pour elle
00:40:56et pour les démocrates en règle générale, c'est que
00:40:58d'abord, Donald Trump est très fort
00:41:00premièrement. Il est très fort avant même la tentative
00:41:02d'assassinat. Il était très fort et là
00:41:04il est renforcé par cette tentative d'assassinat
00:41:06sur le fait qu'autour de lui
00:41:08il faut faire bloc. Ça c'est le premier point
00:41:10et le deuxième point, c'est que Kamala Harris
00:41:12quand vous parlez avec les Américains, elle n'a pas imprimé
00:41:14auprès de l'opinion depuis 4 ans. Je suis désolé
00:41:16Je vous engage à le faire
00:41:18à parler avec des Américains, ce que j'ai pu faire ces derniers jours
00:41:20et ces dernières semaines. Elle devait
00:41:22combattre l'immigration
00:41:24enfin combattre, elle devait en faire un combat
00:41:26en tout cas politique. Elle est passée complètement à côté
00:41:28elle devait être la caution des
00:41:30entre guillemets wokistes américains
00:41:32et des féministes. Pareil
00:41:34elle est passée à côté parce qu'elle n'a pas
00:41:36réussi à imprimer auprès de ça. On l'a
00:41:38même attaqué sur sa vie
00:41:40personnelle à Kamala Harris en disant
00:41:42qu'elle était mariée avec
00:41:44un juif, qu'elle ne pouvait pas comprendre
00:41:46ce qui se passait dans les banlieues
00:41:48ou dans les populations hispaniques. Bref
00:41:50en tout cas elle n'a pas réussi à imprimer. Et aujourd'hui
00:41:52pourquoi Joe Biden s'est désisté ? Il faut dire
00:41:54la vérité. Il s'est désisté
00:41:56pour des problèmes de santé, sans doute que ça le regarde
00:41:58on verra ce qui se passera dans les jours qui viennent
00:42:00mais parce qu'il descendait dans les sondages
00:42:02que c'était une catastrophe et qu'il fallait absolument
00:42:04réagir de la part des donateurs, de la part
00:42:06des têtes pensantes des démocrates.
00:42:08Alors tout de même j'ai une objection à vous faire
00:42:10on avait
00:42:12noté
00:42:14juste après l'attentat
00:42:16après la tentative d'assassinat de Donald Trump
00:42:18notamment vous nous aviez
00:42:20révélé ici que c'était lié à sa nouvelle
00:42:22directrice de communication
00:42:24et de campagne, que
00:42:26Trump essayait de se donner une autre image, plus consensuelle
00:42:28Est-ce que ça suffisait ?
00:42:30Mais est-ce que cette réinvention politique de Trump
00:42:32ça suffisait ?
00:42:34Il s'est mis à insulter Biden hier
00:42:36Mais oui ça suffisait en fait, face à Joe Biden ça suffisait
00:42:38ça s'est envolé ça. Mais c'est fini
00:42:40et c'est d'ailleurs pour ça que je pense qu'il va chercher
00:42:42Honnêtement je crois pas, sincèrement je ne crois pas
00:42:44après la vérité des résultats
00:42:46et des élections, on le dira
00:42:48mais une chose, quand je vous dis que tout est écrit
00:42:50c'est quand même un débat qui s'est déroulé
00:42:52au mois de juin dans les élections américaines
00:42:54ça n'était jamais arrivé, ils ont réussi
00:42:56à se mettre d'accord pour faire un débat
00:42:58entre Joe Biden et Donald Trump dès le mois de juin
00:43:00Pourquoi ? Pour que les démocrates puissent voir
00:43:02que Joe Biden n'était pas à la hauteur
00:43:04et qu'ils puissent réagir
00:43:06Ils avaient un besoin
00:43:08Pour montrer que Biden était dépassé
00:43:10Fatigué
00:43:12Philippe Lechenner
00:43:14Oui d'abord moi je suis avec Anne
00:43:16sur le fait que Kamala Harris
00:43:18est une femme formidable
00:43:20le sujet n'est ni
00:43:22social ni
00:43:24ni personnel
00:43:26ce n'est pas une affaire de personnalité
00:43:28ce qu'il faut comprendre, c'est la chose suivante
00:43:30et on a du mal à le voir en France
00:43:32c'est pourquoi
00:43:34je louais
00:43:36l'initiative de Noémie tout à l'heure
00:43:38de nous suggérer
00:43:40d'aller voir ce film
00:43:42ce que nos auditeurs doivent comprendre
00:43:44c'est que Joe Biden
00:43:46et je suis prêt à prendre
00:43:48toute personne en débat
00:43:50Joe Biden est le meilleur président que les Etats-Unis
00:43:52aient eu ces 30 dernières années
00:43:54On a beaucoup d'auditeurs qui soutiennent Trump
00:43:56Mais ils le soutiennent
00:43:58mais je les comprends également
00:44:00car je comprends pourquoi
00:44:02de France on peut soutenir Trump
00:44:04Si on est américain
00:44:06Et pourquoi Biden a été bon alors ?
00:44:08Non ce n'est pas qu'il a été bon, il a été le meilleur président
00:44:10de ces 30 dernières années
00:44:12Une sortie absolument époustouflante
00:44:14du Covid
00:44:16Une loi sur les infrastructures incroyable
00:44:18Il a relancé l'investissement
00:44:20dans les infrastructures des Etats
00:44:22Il a remis les routes, il y a enfin des semi-conducteurs
00:44:24aux Etats-Unis
00:44:26qui étaient tenus par Taïwan et par la Chine
00:44:28Absolument, socialement
00:44:30les vétérans étaient sous substance toxique
00:44:32parce qu'ils ne s'en sortaient pas
00:44:34des traumatismes des différentes guerres
00:44:36Il a créé des lois sociales
00:44:38de façon à ce que les seigneurs également
00:44:40puissent avoir accès
00:44:42Oui mais il dégringolait dans les sondages
00:44:44Ça ne se voit pas chez les américains
00:44:46C'est là où j'ai eu un désaccord fondamental avec Alex
00:44:48Il descend dans les sondages
00:44:50pour des raisons
00:44:52cognitives
00:44:54Il devient grabataire
00:44:56Et quel est le sujet qui est posé
00:44:58aux américains ?
00:45:00A Kamala Harris
00:45:02Et c'est là où ce n'est pas si simple pour les démocrates
00:45:04Le bilan économique de Joe Biden
00:45:06Est-il transférable
00:45:08ou pas à Kamala Harris ?
00:45:10Et peut-elle le porter alors qu'elle a été
00:45:12mise à côté ?
00:45:14Parce que sa feuille de route était autre
00:45:16Mon avis
00:45:18est que ça va être très très très
00:45:20difficile
00:45:22Je me souviens
00:45:24de Dominique Strauss-Kahn
00:45:26et je me souviens d'une victoire
00:45:28promise à un autre camp
00:45:30et je me souviens de quelqu'un qui avait 3%
00:45:32qui finit à l'Elysée
00:45:343 mois et demi
00:45:36Il reste 3 mois et demi
00:45:38Est-ce qu'elle sera bonne
00:45:40sur l'économie ou pas ?
00:45:42Si elle est bonne sur l'économie
00:45:44ce sera super super super
00:45:46serré avec ce sujet des Etats-Unis
00:45:48C'est le sujet déterminant chez les électeurs américains
00:45:50l'économie, le business, la vie
00:45:52C'est la seule façon pour laquelle les démocrates
00:45:54peuvent ne pas aller à la pêche
00:45:56et peuvent se mobiliser
00:45:58pour assurer par un surcroît de mobilisation
00:46:00le fait que Kamala Harris passe
00:46:02C'est ce que j'entends de vous trois
00:46:04Vous soutenez Kamala Harris peut-être
00:46:06ou pas, bon, mais au moins tous vous dites
00:46:08ça va être très compliqué et vous êtes quand même tous
00:46:10ce matin à considérer que Trump a encore
00:46:12carrément toutes ses chances
00:46:14Pour une autre raison, puisque je rejoins ce que vous disiez
00:46:16j'ajoute une autre raison, ce dont on vient
00:46:18de parler plus ou moins, c'est que Kamala Harris
00:46:20malgré son parcours impressionnant
00:46:22restera un choix par défaut
00:46:24Elle n'a pas été élu
00:46:26Si elle est demain investie par le parti démocrate
00:46:28elle ne sera pas investie pour ce qu'elle représente
00:46:30pour ce qu'elle incarne
00:46:32pour sa force, pour son parcours
00:46:34Elle sera investie parce que le choix n°1
00:46:36On ne va pas l'oublier très vite
00:46:38Parce qu'elle n'a aussi pas
00:46:40véritablement imprimé au cours de ces années
00:46:42à la vice-présidence
00:46:44elle restera le choix n°2
00:46:46Et juste pour rebondir sur ce que vous disiez
00:46:48par rapport au bilan de Joe Biden
00:46:50qui est bien meilleur que
00:46:52tous les présidents qui l'ont précédé
00:46:54vous avez sans doute raison
00:46:56ce qui n'empêche pas que
00:46:58Trump soit beaucoup plus populaire
00:47:00Mais parce que si Trump est populaire, ce n'est pas forcément
00:47:02Non, parce que
00:47:04Trump c'est un personnage anti-système
00:47:06et beaucoup de gens ne vont pas aller regarder son bilan
00:47:08dans le détail, ils vont se dire juste
00:47:10nous sommes attachés à ce candidat truculent
00:47:12qui est anti-système et qui nous ressemble
00:47:14beaucoup plus que pour son bilan économique
00:47:16Non, on n'oubliera pas
00:47:18effectivement que c'est une candidate par défaut
00:47:20et elle-même ne va pas l'oublier, ça va être très très dur
00:47:22pour elle de rentrer dans la campagne comme ça
00:47:24même si tout est, je le pense vraiment
00:47:26elle n'est pas déjà fait du coup
00:47:28on verra dans les jours qui viennent
00:47:30mais juste pour répondre à Philippe sur le bilan de Joe Biden
00:47:32d'abord un bilan pour moi politique
00:47:34c'est fait des années après sur des présidents de la République
00:47:36en France et même aux Etats-Unis
00:47:38et effectivement je pense que Joe Biden aura un bon bilan
00:47:40néanmoins vous ne pouvez pas lui imputer
00:47:42vous ne pouvez pas lui donner
00:47:44plutôt la bonne gestion du Covid
00:47:46je veux dire la gestion du Covid, une fin de Covid
00:47:48c'est faite entre Donald Trump et Joe Biden
00:47:50les deux présidents sont responsables
00:47:52de cette sortie du Covid, sur l'économie
00:47:54vous verrez et on le voit déjà, les bons résultats
00:47:56sont aussi à mettre d'une certaine manière
00:47:58au crédit de Donald Trump
00:48:00et une dernière chose
00:48:02vous savez les Américains
00:48:04quand vous parlez avec eux aujourd'hui
00:48:06quand Trump est passé, il y a une chose qu'ils lui ont
00:48:08reconnu, c'est le fait qu'ils ne fassent pas la guerre
00:48:10vraiment, ils n'en trouvaient plus
00:48:12de la guerre
00:48:14et en fait Joe Biden restera quand même le président
00:48:16qui a malheureusement
00:48:18et on peut le comprendre
00:48:20soutenu l'Ukraine, soutenu Israël
00:48:22et c'est normal, c'est aussi le rôle d'un gendarme du monde
00:48:24néanmoins ça sera à mettre à son bilan
00:48:26Anne Durez
00:48:28Evidemment qu'Emmanuel Harris n'a pas que des atouts
00:48:30pour elle
00:48:32ça vous pique qu'on dise du même
00:48:34qu'on plante ses chances
00:48:36c'est la politique
00:48:38il y a du pour, du contre
00:48:40et puis des forces et des faiblesses concernant
00:48:42chaque candidat, chaque candidate
00:48:44ce que je voudrais quand même souligner c'est que quand on est numéro 2
00:48:46aux Etats-Unis, quand on est vice-président
00:48:48on a peu d'espace politique
00:48:50Souvenons-nous
00:48:52quand Joe Biden était vice-président
00:48:54on l'entendait peu, c'était le président
00:48:56qui était sur le devant de la scène
00:48:58qu'Emmanuel Harris, c'est exactement la même chose
00:49:00Deuxièmement, il est vrai
00:49:02qu'elle a eu un dossier très difficile
00:49:04mais brûlant à gérer, très complexe
00:49:06l'immigration et elle est fille d'immigrés
00:49:08donc c'était d'autant plus difficile pour elle
00:49:10Dernière chose
00:49:12oui en effet
00:49:14c'est une candidate, si elle est investie
00:49:16par le Parti Démocrate, qui sera une candidate
00:49:18qui date certainement par défaut
00:49:20mais, n'oublions pas
00:49:22il a fallu aussi que Joe Biden gère
00:49:24et son entourage
00:49:26le timing si je puis dire
00:49:28le moment de son retrait
00:49:30parce que vous entendez des voix républicaines
00:49:32qui disent, ah ben s'il n'est pas capable de rester
00:49:34dans la course à la présidence, qu'il démissionne
00:49:36donc il a fallu gérer tout ça
00:49:38Une phrase, quand vous êtes vice-président
00:49:40aux Etats-Unis, vous avez une immense mission
00:49:42Johnson avait le Vietnam
00:49:44Hillary Clinton a eu
00:49:46le social
00:49:48et vous la réussissez ou pas
00:49:50Hillary Clinton
00:49:52pour des raisons XYZ a été crédité
00:49:54de l'avoir réussie
00:49:56le problème de Kamala Harris, c'est qu'aujourd'hui
00:49:58on ne peut rien mettre à son crédit, c'est le pépin
00:50:00On verra dans les semaines qui viennent
00:50:02ce qu'il en est, si il l'entre
00:50:04comme disait Alex Darmond dans cette campagne
00:50:06A tout de suite, vous êtes sur Sud Radio, on se retrouve dans un instant
00:50:16Les débats de l'été, 10h-13h
00:50:18Thierry Guerrier
00:50:20Et entre 10h30 et
00:50:22midi, c'est avec nos 4 débatteurs
00:50:24Mettez-vous d'accord
00:50:26Alors on va parler de politique française maintenant
00:50:28après avoir traité de la campagne
00:50:30électorale américaine qui prend un nouveau virage
00:50:32avec une nouvelle élection qui est repartie
00:50:34avec le renoncement évidemment de Joe Biden
00:50:36dernière information
00:50:38des 12 dernières heures
00:50:40Alors là, Alex Darmond, on entre dans la politique
00:50:42française mais à travers l'international
00:50:44et le conflit israélo-palestinien
00:50:46Alex Darmond, un coup de gueule
00:50:48Oui, ce matin, si
00:50:50l'irresponsabilité, la haine
00:50:52l'antisémitisme avaient un nom
00:50:54je pense que ce serait celui de Porte
00:50:56le député de la France Insoumise qui samedi
00:50:58en plein Paris lors d'une manifestation
00:51:00avec son écharpe tricolore
00:51:02trouve judicieux, intelligent
00:51:04député LFI
00:51:06du Front Populaire
00:51:08trouve intelligent
00:51:10de dire à quelques jours de l'ouverture des Jeux Olympiques de Paris
00:51:12que les athlètes israéliens ne sont pas bienvenus à Paris
00:51:14et il ajoute
00:51:16il faut utiliser tous les leviers pour faire en sorte
00:51:18de créer des manifestations
00:51:20et des moyens de protestation
00:51:22en substance, c'est pas les termes exacts
00:51:24mais c'est ce que ça voulait dire
00:51:26c'est-à-dire que c'était quand même très violent
00:51:28et il a eu une prise de position qui ne se contentait pas de dire
00:51:30il faudrait, par exemple, comme les russes
00:51:32qu'il n'ait pas le droit de citer
00:51:34il va plus loin, certains disent
00:51:36il met même une cible dans le dos
00:51:38des israéliens
00:51:40je pense que ce matin tout le monde doit dire qu'il met une cible
00:51:42dans le dos des athlètes israéliens
00:51:44comment en 2024
00:51:46vous pouvez être député LFI
00:51:48Nouveau Front Populaire
00:51:50vous aspirez, vous espérez gouverner
00:51:52et finalement vous dites que
00:51:54des athlètes israéliens
00:51:56parce que juifs, tout simplement
00:51:58ne sont pas les bienvenus
00:52:00pour une compétition, la plus grande compétition
00:52:02sportive au monde qui va se dérouler
00:52:04sur notre sol, je trouve ça très grave
00:52:06pour plein de raisons, d'abord parce que
00:52:08vous n'entendez pas ce monsieur depuis plusieurs mois
00:52:10nous dire pareil, et heureusement sur les athlètes palestiniens
00:52:12vous aurez 8 athlètes palestiniens
00:52:14qui seront là dans les jours qui viennent
00:52:16pour concourir, mais qui sont les bienvenus
00:52:18mais qui ont aussi élu un gouvernement du Hamas
00:52:20qui a déclenché cette guerre le 7 octobre
00:52:22vous n'entendez pas ce monsieur dire la même chose
00:52:24sur les athlètes yéménites qui
00:52:26la semaine dernière ont envoyé un drone
00:52:28qui a explosé
00:52:30les athlètes dont le pays
00:52:32a envoyé un drone
00:52:34explosé, vous n'entendez pas la même chose
00:52:36sur les athlètes iraniens
00:52:38qui maltraitent les femmes, les tuent, lapident
00:52:40les femmes, ou pendent des hommes
00:52:42non mais pas les athlètes, le pays
00:52:44vous avez raison, vous me reprenez, vous avez raison
00:52:46les athlètes iraniens qui appartiennent
00:52:48à l'Iran et dont le pays
00:52:50lapide les femmes, vous n'entendez pas
00:52:52et pourtant, palestiniens, yéménites ou iraniens auront droit de citer
00:52:54parce que c'est une trêve olympique
00:52:56pourquoi les Israéliens ?
00:52:58je vous pose la question, pourquoi Thomas Porte
00:53:00tient ses propos à longueur
00:53:02de journée, d'ailleurs moi j'aimerais bien qu'on s'intéresse à monsieur
00:53:04Thomas Porte et à ce qu'il a fait deux jours avant
00:53:06non mais il faudrait qu'il y ait une enquête, de savoir pourquoi
00:53:08il était à Gaza deux jours avant le 7 octobre
00:53:10alors il y a quelqu'un qui va peut-être vous donner raison, c'était ce matin
00:53:12sur l'antenne de Sud Radio, chez Benjamin Gleize
00:53:14dans la matinale, écoutez, un des
00:53:16collègues de Thomas Porte, puisqu'il est député
00:53:18lui aussi, il a été candidat à la vice-présidence
00:53:20le LR droite républicaine
00:53:22maintenant, Philippe Juvin, écoutez
00:53:24on peut avoir un débat très intéressant
00:53:26constructif, avec
00:53:28des positions totalement opposées
00:53:30sur des tas de sujets qui concernent
00:53:32la vie quotidienne des français, ça s'appelle la politique et la démocratie
00:53:34on n'a pas besoin pour cela
00:53:36de désigner des ennemis
00:53:38de les pointer du doigt, comme ils le font
00:53:40avec les Israéliens
00:53:42on voit très bien que la ligne
00:53:44entre la critique
00:53:46de l'état d'Israël, qui est d'ailleurs
00:53:48je le rappelle, la seule démocratie de la région
00:53:50de la région, et
00:53:52l'antisémitisme, la limite
00:53:54est ténue, et
00:53:56ils en jouent. Philippe Juvin, donc ce matin
00:53:58chez Benjamin Gleize, sur Sud Radio
00:54:00le député de droite républicaine
00:54:02il vous donne raison Alex Darmond ? Je ne sais pas s'il me donne raison, en tout cas
00:54:04moi ce qui m'inquiète, ce qui m'angoisse, je vais vous dire honnêtement
00:54:06ce qui m'angoisse, c'est qu'effectivement
00:54:08on met une cible dans le dos des athlètes israéliens
00:54:10mais on met aussi une cible, indirectement
00:54:12dans le dos des touristes israéliens
00:54:14vous allez avoir des touristes israéliens qui vont venir
00:54:16assister aux Jeux Olympiques, mais n'en déplaise à ces députés
00:54:18je vous le dis très clairement, n'en déplaise à ces députés
00:54:20de la France Insoumise, on aurait bien voulu
00:54:22d'ailleurs entendre les députés du Nouveau Front Populaire réagir
00:54:24personne ne réagit
00:54:26c'était samedi, personne n'a réagi depuis samedi
00:54:28ni chez les écologistes, ni chez les communistes
00:54:30ni chez les socialistes
00:54:32et ils ont fait alliance avec ces gens-là
00:54:34on aurait bien voulu les entendre, en tout cas, n'en déplaise à ces députés
00:54:36vous verrez vendredi, vous verrez une délégation
00:54:38israélienne qui défilera
00:54:40vous aurez Adam Marana
00:54:42qui est un sportif israélien, arabe israélien
00:54:44qui fait de la natation et qui sera là
00:54:46vous aurez Avey Schombach
00:54:48une taekwondiste qui sera aussi présente
00:54:50et vous verrez, ils remporteront des médailles
00:54:52n'en déplaise, parce que pourquoi
00:54:54les Jeux Olympiques, c'est une trêve olympique
00:54:56ça n'a rien à voir avec de la politique
00:54:58vous ne pouvez pas montrer du doigt
00:55:00des athlètes israéliens qui ne sont pour rien
00:55:02dans les choix de leur politique israélienne
00:55:04d'ailleurs, ils seraient surpris de savoir ce que pensent ces athlètes israéliens
00:55:06de la politique de Netanyahou.
00:55:08Philippe, qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:55:10C'est vertigineux comme discours
00:55:12mais bon, comme sujet, pardon
00:55:14je suis globalement
00:55:16d'accord
00:55:18moi j'ai un frère et une soeur
00:55:20qui ont dix et sept ans de plus que moi
00:55:22et donc eux, leur combat
00:55:24ou en tout cas leur pôle d'intérêt
00:55:26était par exemple autour du Vietnam
00:55:28et j'ai souvenir qu'ils ne seraient jamais
00:55:30venus à cette génération
00:55:32de faire un boycott
00:55:34des meetings d'Angela Davis par exemple
00:55:36parce qu'elle aurait été américaine
00:55:38et pour ma génération, je me rappelle
00:55:40alors que les Etats-Unis avaient leurs troupes au Vietnam
00:55:42et puis moi pour ma génération, quand j'étais au lycée
00:55:44je me rappelle d'un concert de Paco Ibañez
00:55:46dans mon lycée au moment où Franco
00:55:48garotait
00:55:50Paco Ibañez qui était un grand chanteur espagnol
00:55:52et on n'allait pas
00:55:54boycotter la culture
00:55:56au nom
00:55:58de ce qui pouvait se passer dans un Etat
00:56:00donc c'est une...
00:56:02On mélangeait pas les artistes ou les citoyens de la pays
00:56:04avec leurs dirigeants, c'est ça ?
00:56:06C'est une dégénérescence à nouveau du débat
00:56:08qui est vertigineuse
00:56:10absolument vertigineuse
00:56:12C'est pour ça que ce débat n'est pas politique, il s'agit d'essentialiser
00:56:14les athlètes à Israël
00:56:16à la politique de Netanyahou
00:56:18à ce qui se passe à Gaza
00:56:20alors même que souvent les athlètes
00:56:22les artistes, parce que les artistes aussi sont boycottés
00:56:24sont des contre-pouvoirs
00:56:26les professeurs israéliens qui ne peuvent plus
00:56:28se rendre dans d'autres universités européennes
00:56:30parce qu'ils sont boycottés
00:56:32alors qu'eux-mêmes ont un discours très virulent
00:56:34vis-à-vis du pouvoir en place
00:56:36ce sont des contre-pouvoirs qui sont annulés au nom du fait
00:56:38qu'ils ont simplement une nationalité
00:56:40donc c'est de l'essentialisation
00:56:42et c'est pour ça que ce n'est pas un combat qui est politique
00:56:44il y a quelque chose de plus profond
00:56:46et là c'est de l'antisémitisme
00:56:48Il y avait des auditeurs de Sud Radio ce matin
00:56:50Noémie, Philippe, Alex, qui disaient
00:56:52à l'antenne, et on peut comprendre
00:56:54ce discours
00:56:56écoutez, c'est tellement grave
00:56:58ce qui se passe à Gaza, il y a tellement d'enfants
00:57:00notamment, qui sont bombardés aujourd'hui
00:57:02sans discernement
00:57:04de la part de l'armée israélienne
00:57:06que c'est ça qu'il faut arrêter
00:57:08et donc on peut comprendre la posture de Thomas Porte
00:57:10voilà ce que disaient certains auditeurs ce matin
00:57:12et donc le fait de boycotter
00:57:14des athlètes n'a strictement rien à voir
00:57:16c'est encore une fois, il y a un problème
00:57:18une façon d'alerter, c'est ça que vous disiez
00:57:20cette rhétorique ne fonctionne pour aucun autre pays du monde
00:57:22on a boycotté
00:57:24par exemple, effectivement
00:57:26sur les iraniens, les syriens
00:57:28les yéménites, cette logique ne s'applique pas
00:57:30c'est là que vous voyez qu'il y a quelque chose
00:57:32qui n'est pas logique
00:57:34si vous voulez, cette haine
00:57:36va beaucoup plus loin qu'une simple
00:57:38empathie vis-à-vis des enfants palestiniens
00:57:40Anne Durez, qu'est-ce que vous inspire
00:57:42le coup de gueule d'Alex Darmon à l'égard de
00:57:44Thomas Porte ? Moi je souscris complètement à ce coup
00:57:46de gueule, premièrement
00:57:48quand on est un responsable politique
00:57:50on a une parole responsable
00:57:52ce d'autant que
00:57:54des milliards
00:57:56d'individus, alors je ne dis pas que des milliards
00:57:58d'individus ont écouté Thomas Porte
00:58:00mais le monde nous regarde
00:58:02et nous écoute, ça c'est la première chose
00:58:04et ce propos
00:58:06porte en lui
00:58:08une haine
00:58:10et une violence
00:58:12absolument incroyable
00:58:14deuxièmement, en effet
00:58:16l'attrêve olympique ça ne signifie pas rien
00:58:18lorsque des
00:58:20femmes sont lapidées
00:58:22sont torturées, sont violentées
00:58:24dans plusieurs pays du monde
00:58:26est-ce que pour autant on va interdire
00:58:28aux athlètes d'être présents
00:58:30c'est une manière aussi
00:58:32ces Jeux Olympiques et toutes ces épreuves
00:58:34de mettre en lumière
00:58:36des personnes, des athlètes
00:58:38qui sont courageux
00:58:40qui sont déterminés
00:58:42alors évidemment on ne voit pas ce qui se passe
00:58:44en coulisses, mais je trouve que c'est absolument
00:58:46irresponsable
00:58:48de la part de Thomas Porte
00:58:50et ce qui est tout autant irresponsable
00:58:52Alex et vous même Thierry l'avez souligné
00:58:54c'est l'absence de réaction
00:58:56des autres composantes
00:58:58du nouveau Front Populaire
00:59:00on n'entend personne
00:59:02bon, ils sont embarrassés
00:59:04mais regardez, on va peut-être en parler
00:59:06regardez le résultat, personne n'arrive
00:59:08à s'entendre
00:59:10bon, ce qui était un peu prévu
00:59:12personne n'arrive à s'entendre
00:59:14pour la nomination ou la proposition
00:59:16d'un premier ministre ou d'une première ministre
00:59:18Philippe Le Chénière, vous qui disiez
00:59:20je suis un orphelin de la gauche, en tout cas je suis sans
00:59:22domicile fixe, tout en étant de sensibilité
00:59:24sociale démocrate, qu'est-ce que vous inspire
00:59:26le fait que le PS, Olivier Faure
00:59:28ne réagit pas à Thomas Porte
00:59:30les écologistes finalement
00:59:32le profil bas, ce week-end ils étaient sur autre chose
00:59:34et les communistes non plus
00:59:36parce que je les connais
00:59:38vraiment, vraiment bien
00:59:40intimement, amicalement
00:59:42pour beaucoup d'entre eux
00:59:44et ils n'ont hélas pas
00:59:46le degré de connaissance
00:59:48et d'analyse
00:59:50de ce que demande cette période
00:59:52cette période demande vraiment
00:59:54de comprendre
00:59:56ces choses-là et eux
00:59:58aujourd'hui restent
01:00:00au premier niveau, c'est-à-dire
01:00:02qu'ils pensent qu'il y a
01:00:04pas du tout
01:00:06c'est là où c'est
01:00:08je les connais bien
01:00:10c'est pas que c'est simpliste, c'est que ce n'est pas ça
01:00:12ils pensent réellement et sincèrement
01:00:14qu'il y a aujourd'hui quelque chose
01:00:16qu'il faut arrêter et que l'intervention
01:00:18politique aujourd'hui
01:00:20ça peut servir tout simplement
01:00:22parce que, et peut-être que ça fera partie du débat
01:00:24que nous aurons, on regarde le débat
01:00:26politique aujourd'hui avec les mêmes lunettes
01:00:28depuis 1981
01:00:30alors que la création de la France
01:00:32insoumise et
01:00:34la dislocation des partis
01:00:36à l'intérieur de la France insoumise, parce que le parti de gauche
01:00:38n'y existe plus
01:00:40et le mouvement social qui est désormais
01:00:42à l'intérieur de la France insoumise
01:00:44change du tout au tout
01:00:46la façon d'agir et la culture
01:00:48de la gauche.
01:00:50Je ne crois pas que ce soit par méconnaissance du sujet
01:00:52qu'ils ne réagissent pas, je vais vous dire, j'entendais ce matin
01:00:54François Calfon sur LCI
01:00:56qu'il n'était pas d'accord avec les propos de Jean Chouinard
01:00:58je ne suis pas d'accord avec les propos de Porsche
01:01:00il a simplement dit, c'est une honte d'avoir dit cela
01:01:02donc on comprenait très très bien le désaccord
01:01:04profond. Simplement, il ne l'attaquera pas
01:01:06personnellement pour des raisons d'intérêt
01:01:08je suis désolée, ces gens-là
01:01:10veulent sauver leur poste, ils sont prêts à sacrifier
01:01:12leurs valeurs, ils sont prêts à sacrifier
01:01:14leurs idées, parce qu'ils veulent effectivement
01:01:16demain arriver au pouvoir et qu'ils
01:01:18savent qu'ils vont devoir s'asseoir sur leurs
01:01:20grands principes s'ils veulent arriver au pouvoir
01:01:22et c'est ce qu'ils sont en train de faire sur ce sujet
01:01:24précisément. Mettez-vous d'accord, dans un instant
01:01:26on va revenir sur la politique française
01:01:28et les enseignements
01:01:30du week-end
01:01:32avec les postes qui se sont répartis
01:01:34à l'Assemblée Nationale, et là, tout d'un coup
01:01:36l'information vient de tomber, Laurence
01:01:38Tubiana, qui était la candidate pressentie
01:01:40des socialistes, des écologistes
01:01:42des communistes, pour éventuellement
01:01:44Matignon, elle vient de renoncer
01:01:46c'est sur Sud Radio, à tout de suite
01:01:54Sud Radio, les débats de l'été
01:01:5610h-13h, Thierry Guerrier
01:01:58Alors on va voir qu'on pourrait se poser
01:02:00la question, qui tolère qui au sein
01:02:02de son camp, déjà, dans le
01:02:04camp adverse, en politique
01:02:06ça a été un petit peu l'enjeu
01:02:08de ce week-end
01:02:10à l'Assemblée Nationale, un week-end de folie quand même
01:02:12on voit finalement que la gauche
01:02:14obtient, alors que le camp
01:02:16central, le bloc central, la Macronie
01:02:18conserve le perchoir et la présidente
01:02:20de l'Assemblée Nationale, ça c'était vendredi
01:02:22pendant le week-end
01:02:24la gauche finalement emporte une majorité
01:02:26au sein du bureau de l'Assemblée Nationale
01:02:28ça semble incroyable
01:02:30voilà, et puis derrière, les présidences
01:02:32les vice-présidences, les rapporteurs
01:02:34au sein des commissions stratégiques
01:02:36de l'Assemblée Nationale, le budget
01:02:38par exemple, ben là c'est
01:02:40on ne sait plus, on ne s'y retrouve plus, il y en a 6 pour
01:02:42la Macronie, 2 pour la droite
01:02:44un certain nombre pour la gauche aussi
01:02:46et notamment celle des finances
01:02:48et puis cette information qui est tombée là
01:02:50il y a quelques minutes que nous vous donnions
01:02:52en direct sur Sud Radio, Laurence Tubiana
01:02:54qui était donc la
01:02:56candidate au moins
01:02:58des socialistes, des écologistes
01:03:00et des communistes pour Matignon
01:03:02et qui bloquait dans la discussion avec LFI
01:03:04pour être candidate à Matignon
01:03:06pour devenir Premier Ministre, et bien Laurence Tubiana
01:03:08a renoncé ce matin à être
01:03:10la candidate du Nouveau Front Populaire
01:03:12au poste de Premier Ministre
01:03:14Philippe Lenschener, vous êtes communicant
01:03:16vous travaillez avec les politiques, vous êtes de
01:03:18responsabilité sociale démocrate, vous aviez
01:03:20un coup de gueule ce matin qui
01:03:22finalement nous ramène
01:03:24à la politique et à la façon dont nous sommes
01:03:26en train de la pratiquer en France. Alors c'était un coup
01:03:28de cœur. Ah oui ? Vous allez me dire pour qui ?
01:03:30Non, c'était un coup de cœur pour tous les gens qui
01:03:32essayent aujourd'hui de penser
01:03:34de pratiquer l'écoute mutuelle
01:03:36et de ne juger qu'à partir du moment où
01:03:38ils comprennent totalement
01:03:40ce que l'autre pense
01:03:42et à ce moment-là... Mais il existe ces gens-là ?
01:03:44Ah oui il y en a, moi je peux vous en trouver dans tous les plans
01:03:46dans le conflit israélo-palestinien
01:03:48je peux vous en trouver, les guerrières de la paix, Golem, etc
01:03:50je peux vous en trouver plein, je peux vous en trouver
01:03:52dans tous les camps, partout. Partout je peux
01:03:54vous en trouver. On parle de politique française. Mais en politique française
01:03:56je peux vous en trouver aussi. Le danger aujourd'hui
01:03:58c'est qu'il y a un désamour de la démocratie
01:04:00c'est qu'aujourd'hui on est au bord
01:04:02on est sur un chemin de crête et on est au bord du précipice
01:04:04ça peut se terminer très très mal
01:04:06Parce que les gens disent ça suffit, il faut un chef, il faut une autorité
01:04:08Exactement, tout ça peut se terminer très très mal
01:04:10donc aujourd'hui le danger qui est face à nous c'est de ne pas
01:04:12penser et aujourd'hui il faut avoir le courage de
01:04:14penser. Pourquoi je dis le courage de penser ?
01:04:16C'est que ça demande un grand effort, c'est que ça demande
01:04:18de l'empathie, c'est que ça demande de bosser
01:04:20un peu pour essayer de comprendre ce que
01:04:22l'autre pense, non pas pour être d'accord
01:04:24avec lui, mais pour pouvoir
01:04:26prendre et pouvoir émettre un avis
01:04:28en connaissance de cause
01:04:30et le problème c'est qu'aujourd'hui on a une politique
01:04:32du bide qui est éruptive
01:04:34et où on essaye
01:04:36d'avoir raison. C'est la politique du bide, je comprends pas
01:04:38du ventre. Du ventre, c'est éruptif
01:04:40et on se conforte avec
01:04:42un faux
01:04:44confort en criant
01:04:46plus fort que l'autre et ça, ça nous mène
01:04:48au mur. Prenons un exemple, la
01:04:50présidente de l'Assemblée est réélue,
01:04:52Yael Brune-Pivet
01:04:54Ceux qui, par exemple
01:04:56au sein de la gauche, le nouveau Front Populaire
01:04:58et les filles disaient mais
01:05:00il faut compter sur les voix
01:05:02au sein de l'Assemblée pour pouvoir
01:05:04élire quelqu'un, finalement il y a un accord qui est passé
01:05:06entre la droite et Laurent Wauquiez
01:05:08et Gabriel Attal et c'est Yael Brune-Pivet qui est
01:05:10bénéficiaire de l'accord et puis dans la
01:05:12très critiquée par la gauche
01:05:14et puis dans la foulée, les mêmes
01:05:16sont assez contents finalement d'avoir une majorité
01:05:18au bureau de l'Assemblée. Enfin, on comprend plus rien
01:05:20Ben si, on comprend si on bosse
01:05:22Donc pourquoi... Non, je dis pas que
01:05:24vous avez pas bossé, non surtout, non, tirez
01:05:26Mais pourquoi la gauche est majoritaire ?
01:05:28Parce que Gabriel Attal
01:05:30est un amateur
01:05:32qui ne sait pas qu'on vote la nuit
01:05:34qui ne remplit pas
01:05:36et qui dit jamais ça sera arrivé avec Lévi-Aubriscard
01:05:38et donc des gens
01:05:40qui devaient être majoritaires dans leur bureau
01:05:42par amateurisme
01:05:44sont minoritaires dans leur bureau
01:05:46Attendez, il faut donner le détail aux auditeurs
01:05:48c'est-à-dire que vous nous expliquez
01:05:50vous êtes en colère parce que dans le groupe
01:05:52Ensemble, donc Renaissance, Macroniste
01:05:54et ben ils sont partis se dormir un certain temps
01:05:56et ils ont été battus dans la nuit
01:05:58Et ça c'est de l'amateurisme vous dites ?
01:06:00Et ça c'est de l'amateurisme et c'est ça qu'il faut dire
01:06:02aux gens, vous voyez, pour... Alex Darmon
01:06:04Non mais je connaissais pas Philippe avant ce matin
01:06:06Enchanté du coup
01:06:08Les débatteurs sont au courant, vous vous êtes mis d'accord ?
01:06:10Non, je suis d'accord
01:06:12d'un certain côté mais pas d'accord de l'autre
01:06:14je veux dire aujourd'hui
01:06:16les politiques c'est quand même leur métier Philippe
01:06:18et s'ils écoutent pas, s'ils s'écoutent pas
01:06:20s'ils s'entendent pas, ça veut dire qu'effectivement
01:06:22on est au bord du précipice et qu'on va tous tomber dedans
01:06:24à un moment donné
01:06:26Le problème dans tout ça, c'est que moi
01:06:28je pense quand même que la grosse erreur
01:06:30de ces élections législatives, pardonnez-moi de le dire
01:06:32c'est de la part du Parti Socialiste
01:06:34c'est... on peut faire
01:06:36tous les reproches du monde qu'on veut à la droite
01:06:38au LR, mais eux ils ont pris le temps
01:06:40et ils ont surtout dit non à une alliance
01:06:42dans leur majorité, pas chez les siotistes, mais dans leur majorité
01:06:44avec le RN qui était quand même
01:06:46leur premier ennemi depuis des années
01:06:48ce que n'a pas fait le Parti Socialiste
01:06:50et ce que le Parti Socialiste va payer, et je vais vous donner un exemple
01:06:52le meilleur des exemples de tout ça, moi je pense
01:06:54que c'est le LR qui va s'en sortir par la grande porte, pourquoi ?
01:06:56Regardez ce qui s'est passé en Angleterre, il y a quelques semaines
01:06:58les travaillistes
01:07:00pendant des années ont été gangrénés de l'intérieur
01:07:02par des antisémites, par Corbyn
01:07:04qui est le meilleur ami de Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui
01:07:06ils l'ont mis dehors, et ils ont gagné les élections
01:07:08bien des années après
01:07:10parce qu'ils ont accepté de faire leur inventaire
01:07:12et qu'ils ont accepté de perdre pendant des années
01:07:14pour se reconstruire
01:07:16les LR c'est ce qu'ils ont accepté de faire aujourd'hui
01:07:18avec Laurent Wauquiez
01:07:20et même les autres, faut pas mettre de côté les autres
01:07:22on soutient pas le RN, on va pas faire d'alliance
01:07:24avec les macronistes, je vous dis ça si ça se trouve cet après-midi
01:07:26ils vont faire une alliance avec les macronistes
01:07:28en annonçant leur pacte législatif, mais ils sortiront
01:07:30vainqueurs dans ces cas-là, s'ils font cela
01:07:32et ils sont en train de reconstruire leur parti
01:07:34leur parti n'est pas mort, moi je pense qu'aujourd'hui
01:07:36les socialistes ont tué leur parti
01:07:38en adhérant
01:07:40en réagissant
01:07:42sur rien, à toutes les énormités
01:07:44les dégueulasseries
01:07:46ils étaient déjà morts, les deux partis qui ont tué
01:07:48le champ politique des 40 dernières années
01:07:50sont morts, le parti socialiste
01:07:52et les républicains, il y a une recomposition
01:07:54politique qui se préparait déjà depuis plusieurs années
01:07:56et qui est en train de se mettre en place avec malgré tout
01:07:58une radicalité beaucoup plus importante à gauche
01:08:00comme à droite, pour revenir sur le sujet que vous avez
01:08:02mis en place.
01:08:04Ce que dit Alex, c'est que la radicalité ne gagnera pas et qu'au fond les modérés
01:08:06par exemple à droite vont gagner. Parce qu'il pourrait y avoir ensuite
01:08:08une autre recomposition politique, pour l'instant on n'y est pas
01:08:10et lorsqu'on voit les votes des jeunes
01:08:12si vous avez regardé les résultats des élections à la fois
01:08:14européennes et législatives, les jeunes
01:08:16sont plutôt partisans
01:08:18d'idées radicales
01:08:20ils sont plutôt dans ce qu'on est en train de voir aujourd'hui
01:08:22alors on verra dans les 10 années qui viennent si ça change
01:08:24mais moi je ne suis pas certaine
01:08:26qu'il y ait une autre recomposition
01:08:28à mon avis ce qu'on est en train de vivre là
01:08:30ça va se prolonger dans les années qui viennent
01:08:32juste un mot sur ce que vous avez
01:08:34sur le sujet que vous avez mis sur la table
01:08:36celui des postes qui ont été
01:08:38à la direction de l'Assemblée Nationale qui ont été
01:08:40distribués ce week-end
01:08:42et dans lesquels il n'y a aucun qui revient
01:08:44au rassemblement national. On pourrait dire
01:08:46oui bien sûr c'est démocratique, il y a eu plusieurs
01:08:48élections, l'élection du président
01:08:50de l'Assemblée Nationale
01:08:52il y a un très grave problème de légitimité
01:08:54si je puis me permettre, regardez la
01:08:56composition de l'Assemblée Nationale et regardez la
01:08:58composition du bureau politique de l'Assemblée Nationale
01:09:00vous allez voir que c'est très grave
01:09:02ce qui se passe parce qu'il y a eu encore cette
01:09:04histoire de barrage, il y a 10 millions de
01:09:06français qui ont voté pour un parti qui aujourd'hui
01:09:08auquel on est en train de
01:09:10barrer la main. Alors que ce n'était pas la tradition de la cinquième
01:09:12où systématiquement on donnait
01:09:14de façon proportionnelle des postes
01:09:16au sein du bureau de l'Assemblée pour que même
01:09:18si on n'est pas d'accord, on puisse comme disait Philippe tout à l'heure
01:09:20Philippe Lechenner, c'est ce qu'on appelle la démocratie
01:09:22La démocratie c'est la voix
01:09:24du peuple qui doit être entendue au sein de la représentation
01:09:26nationale et de l'Assemblée Nationale, ce n'est pas le cas aujourd'hui.
01:09:28Même si on n'est pas d'accord avec celui d'à côté, pourtant
01:09:30on lui donne un poste parce qu'il représente un poids
01:09:32et on lui donne un poste au prorata de ce poids
01:09:34et là cette fois-ci l'URN est complètement stratégisé
01:09:36il peut donc se victimiser Anne Durez.
01:09:38Alors, l'URN se victimise
01:09:40pardonnez-moi, et je pense
01:09:42que ce qui est assez nouveau
01:09:44c'est la victimisation
01:09:46avec un fondement juridique
01:09:48je m'explique, le règlement
01:09:50de l'Assemblée Nationale, Noemi l'a esquissé
01:09:52pardon, le règlement de l'Assemblée Nationale
01:09:54sans entrer dans trop de détails
01:09:56c'est court. Son article 10
01:09:58que dit-il ?
01:10:00L'élection
01:10:02du bureau de l'Assemblée Nationale
01:10:04a lieu en s'efforçant
01:10:06de reproduire au sein de ce bureau
01:10:08la configuration politique
01:10:10de l'Assemblée Nationale. Donc vous parlez
01:10:12tradition républicaine.
01:10:14C'est dans les règles presque écrites.
01:10:16Et si les groupes politiques ne s'entendent pas
01:10:18ou ne parviennent pas à s'entendre
01:10:20c'est ce qui s'est produit. Il y a ensuite une élection.
01:10:22Et là, le Rassemblement National
01:10:24en votant pour des candidats
01:10:26de la France Insoumise
01:10:28a beau jeu aujourd'hui
01:10:30de se retrancher derrière
01:10:32une forme de légalité en disant
01:10:34ben voilà, c'est un déni de démocratie
01:10:36et en se victimisant
01:10:38comme je l'appelle, sur un fondement juridique.
01:10:40Ils jouent avec les armes de leurs adversaires
01:10:42et finalement là, ils ont fait du judo et ils ont gagné.
01:10:44Philippe Lechenner.
01:10:46Et à nouveau, soyons pas naïfs, il n'y a pas eu de candidats du RN
01:10:48présentés au bureau, etc.
01:10:50Mais c'est un autre sujet.
01:10:54Quel est le sujet ?
01:10:56C'est cette cinquième
01:10:58République délétère
01:11:00qui fait qu'aujourd'hui, vous avez
01:11:02le RN et Jean-Luc Mélenchon
01:11:04qui savent qu'ils n'y arriveront pas
01:11:06par la voie législative et qui décident
01:11:08d'y arriver par la voie présidentielle
01:11:10parce qu'ils pensent que seul
01:11:12un second tour entre eux
01:11:14leur permettra d'y arriver.
01:11:16Regardez, là on a un truc très pur.
01:11:18Les européennes,
01:11:20les législatives.
01:11:22Les législatives, avec ce scrutin
01:11:24à deux tours mortifères,
01:11:26vous avez vu les alliances
01:11:28qui sont obligées de se créer,
01:11:30les syndromes de Stockholm ensuite
01:11:32en étant prisonniers
01:11:34de ses alliés
01:11:36et l'absence de capacité
01:11:38d'évolution ensuite.
01:11:40Regardez les européennes, au sortir des européennes
01:11:42où il n'y a pas de sujet d'alliance,
01:11:44où chacun y va sous son propre d'appôt.
01:11:46Alors ça veut dire qu'il faut arrêter
01:11:48la cinquième République, passer à la sixième.
01:11:50Vous êtes comme Mélenchon alors ?
01:11:52Non, je ne suis pas comme Mélenchon.
01:11:54Essayons juste
01:11:56d'oublier qui défend ça
01:11:58et de se dire que si comme dans
01:12:00tous les pays d'Europe
01:12:02nous avions un scrutin
01:12:04à un tour à la proportionnelle
01:12:06aux législatives,
01:12:08dans quel type de débat public
01:12:10nous serions aujourd'hui
01:12:12et dans quelle capacité à créer des alliances
01:12:14nous serions aujourd'hui.
01:12:16Bon, ça c'est un débat.
01:12:18Il y a un fait,
01:12:20Philippe Lechenner,
01:12:22il y a un fait qui vous donne raison ce week-end,
01:12:24c'était hier, la Republica,
01:12:26grand quotidien
01:12:28italien de centre-gauche,
01:12:30la Republica
01:12:32publie une interview
01:12:34de Jean-Luc Mélenchon et que dit Jean-Luc Mélenchon ?
01:12:36Il dit je vais être candidat en 2027
01:12:38à la présidentielle, je vais être candidat,
01:12:40ce sera Marine Le Pen contre moi et donc je serai élu.
01:12:42Voilà, donc en Italie,
01:12:44Mélenchon annonce déjà sa candidature
01:12:46à l'élection présidentielle
01:12:48de 2027 en France.
01:12:50Allez, vous êtes avec nous, mettons-nous d'accord,
01:12:52mettez-vous d'accord, peut-être avec les auditeurs,
01:12:54pourquoi pas, 0826 300 300,
01:12:56si vous appelez, on vous passe la parole
01:12:58pour répondre ou
01:13:00critiquer ou interpeller
01:13:02nos quatre débatteurs ce matin.
01:13:04Restez avec nous, à tout de suite.
01:13:06Sud Radio. Parlons vrai.
01:13:08Sud Radio. Parlons vrai.
01:13:10Sud Radio.
01:13:12Les débats de l'été.
01:13:1410h-13h, Thierry Guerrier.
01:13:16Nos débatteurs pour
01:13:18Mettez-vous d'accord jusqu'à midi
01:13:20avec Noémie Allua,
01:13:22Anne Durez, Alex Darmon
01:13:24et Philippe Lechenner,
01:13:26président et fondateur de l'agence de communication
01:13:28Réputation H. Alors, je voudrais tout simplement
01:13:30que vous réagissiez à cette information
01:13:32tombée il y a quelques minutes, le renoncement
01:13:34de Laurence Tubiana
01:13:36qui jette l'éponge et qui dit, bah non,
01:13:38je veux plus être candidate du
01:13:40Nouveau Front Populaire pour éventuellement
01:13:42être désignée par le président de la République
01:13:44à Matignon. Philippe Lechenner, qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:13:46Il y avait
01:13:48de l'habileté à présenter
01:13:50Laurence Tubiana, non ?
01:13:52Il y avait une grosse habileté, mais la France insoumise
01:13:54depuis
01:13:5620h02 le soir de l'élection
01:13:58Le 7 juillet. Voilà, le 7 juillet
01:14:00est dans une stratégie d'échec
01:14:02pour tout faire échouer
01:14:04puisqu'en disant... Elle veut pas du pouvoir.
01:14:06Mélenchon veut pas du pouvoir. En disant tout le programme,
01:14:08rien de programme, quand vous n'avez pas le nombre de députés
01:14:10pour faire que vous puissiez faire respecter ça
01:14:12vous voulez aller où derrière ?
01:14:14Donc, il refuse
01:14:16dans une guerre de tranchées
01:14:18tout candidat ou toute candidate
01:14:20qui serait pour essayer
01:14:22d'élargir une majorité
01:14:24donc elle en tire les conséquences.
01:14:26Donc, ça veut dire quoi concrètement ?
01:14:28Ça veut dire qu'au fond, le Nouveau Front Populaire
01:14:30s'entendra jamais sur un non
01:14:32à proposer à Emmanuel Macron, à Durez.
01:14:34J'allais dire, hélas,
01:14:36c'était couru d'avance.
01:14:38On assiste depuis des semaines à commencer
01:14:40par, et ça a débuté le soir,
01:14:42des résultats du
01:14:44second tour des élections législatives
01:14:46des propos extrêmement
01:14:48fermes, assertifs, de la part
01:14:50de LFI, comme vous l'avez
01:14:52rappelé, Thierry, le programme, tout le programme,
01:14:54rien que le programme. Comment voulez-vous, alors que
01:14:56personne, aucun bloc n'a une majorité
01:14:58absolue, comment voulez-vous faire
01:15:00autrement que, soit
01:15:02de trouver des alliances pour un pacte
01:15:04législatif, soit de
01:15:06trouver des alliances pour avoir une majorité
01:15:08absolue ? Comme personne n'y parvient,
01:15:10ben oui, c'est bloqué.
01:15:12Philippe, tu en auras raison, c'est-à-dire qu'il n'y aura jamais
01:15:14de... c'était une mise en scène, l'idée de
01:15:16de la victoire, le 7 juillet au soir
01:15:18et les filles Panot, etc.,
01:15:20ils continueraient à dire, on a gagné, on a gagné, mais
01:15:22puisqu'ils ne veulent pas du pouvoir, Alex Darmand.
01:15:24Ben oui, c'était une mise en scène. Enfin, c'était un mensonge.
01:15:26Mais qui est étonné de ce qui se passe
01:15:28aujourd'hui ?
01:15:30Je l'ai répété à tue-tête depuis les élections
01:15:32européennes, ici et ailleurs,
01:15:34il y a deux ans, c'était la même chose,
01:15:36la NUPES. On nous avait promis, c'était super,
01:15:38la gauche allait revenir au pouvoir, mais
01:15:40on l'a dit hors antenne, on va le répéter,
01:15:42le premier qui a théorisé ça,
01:15:44c'était Manuel Valls. Les deux gauches, irreconciliables.
01:15:46Ce n'est plus la même gauche que
01:15:48les années 80, aujourd'hui.
01:15:50Les électeurs, ils y croient.
01:15:52Ils étaient derrière cette victoire du 7 juillet.
01:15:54Excusez-moi,
01:15:56la majeure partie des électeurs, ils ont voté pour un front républicain.
01:15:58Bon, ça, c'est le premier tour, d'accord.
01:16:00Non, au deuxième tour, ils ont voté
01:16:02pour un front républicain. Ils n'ont pas voté
01:16:04pour LFI, pour le Parti Socialiste,
01:16:06pour Europe Écologie-Les Verts,
01:16:08ils ont voté pour un front républicain. Mais moi, j'ai une question,
01:16:10ils sont où, Raphaël Glucksmann ?
01:16:12Il est où, depuis quelques jours ?
01:16:14François Hollande, le président de la République, qui devait
01:16:16revenir et être le sauveur, il est où ?
01:16:18Ben, ils ont été élus, l'un à Bruxelles.
01:16:20Il est où ? Bernard Cazeneuve, il est où ?
01:16:22Cazeneuve, on l'entend.
01:16:24On l'entend, on le lit.
01:16:26Moi, je ne l'ai pas entendu.
01:16:28Il y a combien de temps ?
01:16:30Je l'ai entendu il y a quelques jours sur une chaîne de télévision
01:16:32d'audiences nationales.
01:16:34Il y a quelques jours, ce n'est pas la même chose que ce matin.
01:16:36Ce matin, normalement, ce soir, vous devez avoir un candidat.
01:16:38Nouveau Front Populaire, qui doit être
01:16:40appelé par Emmanuel Macron. D'ailleurs, vous avez Emmanuel
01:16:42Bompard qui dit qu'il attend le coup de fil du président de la République.
01:16:44Il va l'appeler pour lui demander comment il va, mais pour lui demander
01:16:46quoi d'autre, en vérité.
01:16:48Je suis désolé, en fait, on nous ment.
01:16:50Depuis le 9 juin, les élections européennes,
01:16:52depuis le 30 juin et depuis le 7 juillet,
01:16:54les électeurs de gauche, juste,
01:16:56ils ont voté pour quelque chose qui était, qu'ils ne voulaient pas
01:16:58du rassemblement national, mais répéter
01:17:00depuis des jours qu'ils ont gagné les élections,
01:17:02qu'ils sont légitimes pour venir
01:17:04diriger et aspirer à gouverner
01:17:06le pays, c'est un mensonge. C'est tout.
01:17:08Mais la gauche, Philippe Tchénère,
01:17:10elle aura une responsabilité historique
01:17:12à ne pas s'entendre de cette façon
01:17:14sur un candidat pour Matignon.
01:17:16Alors, au risque de
01:17:18me répéter, il n'y a plus
01:17:20de parti de gauche.
01:17:22Il y a aujourd'hui des appareils.
01:17:24Ce qu'il faut comprendre, c'est que...
01:17:26Il n'y a plus d'idées, vous voulez dire, il n'y a plus que des gens qui veulent...
01:17:28Vraiment, réellement,
01:17:30en quelques secondes, le parti
01:17:32de gauche, c'est une scission du parti
01:17:34socialiste. Ensuite, le front
01:17:36de gauche, si, mais c'est
01:17:38fondamental, c'est l'idée de mon cœur
01:17:40de comprendre. Je vous jure,
01:17:42on va perdre 30 secondes pour regarder beaucoup derrière.
01:17:44Le parti de gauche,
01:17:46ensuite, le front de gauche, c'est le parti
01:17:48de gauche, plus le PC, plus...
01:17:50Mais oui, mais justement, la France insoumise,
01:17:52ensuite, c'est la fin des partis.
01:17:54Et c'est la dissolution
01:17:56des partis dans le mouvement social.
01:17:58Comprenez que quand on a
01:18:00Daniel Obono, Daniel Obono n'est pas
01:18:02membre d'un parti. Daniel Obono est membre
01:18:04de Socialisme par en bas, qui est en France.
01:18:06La branche de
01:18:08Jérémie Corbine.
01:18:10Émeric Caron n'est pas membre d'un parti.
01:18:12Émeric Caron est membre
01:18:14d'une association animaliste.
01:18:16Rachel Keke n'est pas membre d'un
01:18:18parti. Elle est membre de la CGT.
01:18:20Oui, donc comprenez bien
01:18:22que c'est une force
01:18:24d'associations et de
01:18:26mouvements revendicatifs.
01:18:28Je ne peux pas dire ça.
01:18:30Mais attendez, la conclusion
01:18:32que vous en tirez, ça veut dire quoi ? Il faut qu'on comprenne quoi ?
01:18:34C'est quoi la morale de votre situation ?
01:18:36La morale de ma situation, c'est qu'il n'y a pas
01:18:38un comité directeur qui se
01:18:40réunit, qui vote et qui décide. Il y a
01:18:42de l'agit-propre dans des
01:18:44assemblées générales et du
01:18:46soviet. Et vous avez
01:18:48un leader maximum.
01:18:50Si on ne comprend pas ça,
01:18:52on ne peut pas lire la gauche.
01:18:54Anne Durez, Noémie Alignois, vous êtes d'accord avec cette
01:18:56analyse de la gauche d'aujourd'hui ?
01:18:58Moi, je comprends cette analyse
01:19:00qui paraît une bouée, mais c'est
01:19:02une analyse intellectuelle. Parce que dans les urnes,
01:19:04il y a eu un bloc qui s'est constitué qui s'appelle
01:19:06le Nouveau Front Populaire. Et très concrètement,
01:19:08non mais si vous voulez, les Français, très
01:19:10concrètement, ils avaient un bulletin dans l'urne
01:19:12qui était une agrégation de tous ces partis
01:19:14de gauche qui pourraient, certains,
01:19:16n'en être pas. Mais malgré tout,
01:19:18très concrètement, le Nouveau Front Populaire est
01:19:20une incarnation politique qui
01:19:22regroupe tous ces partis.
01:19:24Et ce qui me semble important,
01:19:26c'est l'idée que ces partis n'ont pas
01:19:28grand-chose à voir entre eux.
01:19:30Ce que nous dit Philippe, ce n'est pas contradictoire,
01:19:32c'est que la gauche aujourd'hui
01:19:34est diluée avec un bloc
01:19:36majoritaire en son sein,
01:19:38très puissant en tout cas, parce qu'il a
01:19:40été cherché dans la société civile.
01:19:42Oui, et qui bloque
01:19:44absolument tout.
01:19:46Vous avez Boris Faure,
01:19:48Olivier Faure,
01:19:50qui condamne la France insoumise,
01:19:52vous avez la France insoumise qui condamne le PS,
01:19:54ils se rejettent tous les deux la faute pour dire
01:19:56que c'est l'autre, qui bloque les négociations.
01:19:58On sait que la France insoumise, les seuls noms au début
01:20:00qu'ils ont mis sur la table, c'était Jean-Luc Mélenchon,
01:20:02c'était Emmanuel Bompard,
01:20:04c'était toutes les
01:20:06t-shirts de la France insoumise.
01:20:08Regardez bien
01:20:10ce qui se passe.
01:20:12Je vous propose
01:20:14quelques signaux faibles.
01:20:16Est-ce que vous avez vu une seule section du PS
01:20:18qui s'est réunie et qui a dit
01:20:20c'est un scandale ce qui se passe ?
01:20:22Est-ce que vous avez vu une seule composante ?
01:20:24C'est pas que l'appareil est tenu, c'est que vous avez des gens
01:20:26qui savent depuis le début
01:20:28et qui n'espéraient et n'attendaient rien.
01:20:30La seule chose qu'ils voulaient, c'était bloquer
01:20:32le Rennes.
01:20:34Mais quel mépris pour les électeurs !
01:20:36Mais pourquoi vous dites ça ?
01:20:38Parce que l'appareil, Nico, ne croit pas.
01:20:40Philippe, je ne sais pas pourquoi je dis ça.
01:20:42Oubliez le terme d'appareil !
01:20:44Si vraiment
01:20:46ces gens qui sont à la tête de ces parties
01:20:48pensaient et n'attendaient
01:20:50qu'il se passe ce qui s'est passé...
01:20:52Vous ne m'écoutez pas.
01:20:54Je ne vous ai pas parlé d'appareil.
01:20:56Je vous ai dit, y a-t-il une seule section du PS ?
01:20:58Écoutez-moi !
01:21:00Y a-t-il une seule section du PS ?
01:21:02J'ai dit une section, par exemple, ici
01:21:04de ce quartier, y a une section du PS
01:21:06où y a 40 personnes qui se réunissent.
01:21:08Est-ce que ces 40 ont voté une motion pour dire
01:21:10ça suffit ? Est-ce qu'au sein de LFI
01:21:12des gens ont dit ça suffit ? Je vais même plus loin.
01:21:14Est-ce que chez les Verts, des gens ont dit ça suffit ?
01:21:16Très bien, mais c'est les appareils, ça !
01:21:18Dans la base,
01:21:20personne ne se lève,
01:21:22ça veut dire que personne n'attendait rien
01:21:24et tout le monde sait.
01:21:26Il y a un désenchantement dans cette histoire.
01:21:28C'est un mépris pour ce front républicain
01:21:30que tout le monde a convoqué au soir du 30 juin
01:21:32en disant qu'il faut faire opposition
01:21:34au RN. Je suis désolé,
01:21:36c'est un mépris pour les électeurs, c'est un mensonge.
01:21:38Et quand vous dites qu'il y a un désenchantement par rapport à la politique,
01:21:40ça commence par là.
01:21:42La gauche a menti à sa base électorale.
01:21:44Je voudrais juste rappeler
01:21:46ce qu'on n'a peut-être pas encore cité,
01:21:48c'est qu'il y a un sondage au DOXA
01:21:50qui a été fait ce week-end.
01:21:52Que révèle-t-il ?
01:21:54Plus de 80% des Français ont une mauvaise image
01:21:56des partis politiques et de leurs représentants
01:21:58qu'ils considèrent comme malhonnêtes
01:22:00n'ayant pas le sens de l'intérêt général.
01:22:02N'ayant pas le sens de l'intérêt général.
01:22:04Et en fait,
01:22:06notre discussion, elle révèle cela aujourd'hui.
01:22:08C'est-à-dire que qu'attendent les électeurs ?
01:22:10Les électeurs ?
01:22:12Non, je ne suis pas d'accord avec vous.
01:22:14Ils n'attendent pas rien. Il y a eu un front républicain.
01:22:16Il n'attend rien de ces gens-là.
01:22:18Oui, mais c'est ça.
01:22:20C'est ça que vous dites.
01:22:22Les électeurs du RN ont voté par adhésion, Philippe.
01:22:24Vous ne pouvez pas dire aujourd'hui...
01:22:26Mais qu'attendent les électeurs ?
01:22:28Vous parlez du nouveau Front Populaire.
01:22:30Si je peux juste terminer ma phrase,
01:22:32les électeurs attendent
01:22:34qu'on les appelle
01:22:36les partis, les mouvements,
01:22:38les représentants, les groupements,
01:22:40parce que tout ça est assez confus aujourd'hui.
01:22:42Les électeurs attendent
01:22:44majoritairement qu'il y ait une
01:22:46entente. Alors on l'appellera
01:22:48coalition, on l'appellera
01:22:50projet politique, projet ad hoc,
01:22:52candidat commun.
01:22:54On a tous voté,
01:22:56je pense, enfin tous.
01:22:58Il y a eu un taux
01:23:00de participation colossale.
01:23:02Que veulent les électeurs ?
01:23:04Ils veulent être gouvernés.
01:23:06Ils veulent que la France fonctionne. Et là, on est bloqués.
01:23:08Il nous reste un peu plus de deux minutes
01:23:10pour traiter la partie
01:23:12plus à droite et au centre
01:23:14de la situation
01:23:16et de la scène politique, avec la Macronie
01:23:18qui espère profiter de la trêve olympique
01:23:20pour essayer d'arriver à mettre au point
01:23:22une coalition avec Laurent Wauquiez et la droite républicaine
01:23:24et Emmanuel Macron qui pousse
01:23:26d'ailleurs à cet accord avec
01:23:28les ex-LR, droite républicaine.
01:23:30Est-ce que ça va aboutir ?
01:23:32Vous nous parliez à l'instant de la désespérance
01:23:34ou du désenchantement, pardon pour reprendre
01:23:36votre terme, des appareils, des bases,
01:23:38des sections socialistes
01:23:40à droite. Est-ce que là aussi
01:23:42les appareils sont désenchantés ou est-ce qu'au contraire
01:23:44ils essayent de
01:23:46voir quelque chose de positif dans une future
01:23:48coalition avec le Bloc central ?
01:23:50Ce qui va se passer est écrit, vous aurez un accord
01:23:52entre la République
01:23:54En Marche, enfin on l'appelle comme on veut aujourd'hui,
01:23:56Ensemble pour la République,
01:23:58et la droite républicaine
01:24:00ça s'appelle comme ça
01:24:02et à ce moment-là, tout dépendra
01:24:04ils seront otages
01:24:06du fait que le Rassemblement National
01:24:08décide qu'il veut deux années tranquilles
01:24:10et qu'on va au bout et voilà, ou qu'il vote
01:24:12ou pas une motion
01:24:14de censure.
01:24:16Je pense qu'aucun de nous peut savoir
01:24:18si le RN votera ou ne votera pas
01:24:20par contre je pense qu'on peut s'engager
01:24:22sans beaucoup de risque sur
01:24:24le 8-9 août
01:24:26pardon le 8-9 septembre
01:24:28après l'IGO, les vacances
01:24:30et autres, il va se passer ça
01:24:32et donc le RN décidera
01:24:34de la vie de cette coalition.
01:24:36Je suis d'accord avec vous,
01:24:38effectivement l'alliance,
01:24:40la coalition, c'est pas une coalition
01:24:42puisque bon, l'alliance en tout cas
01:24:44qui va se dérouler dans quelques jours
01:24:46le pacte législatif
01:24:48qui va être proposé par le RN
01:24:50je pense pas qu'il se soit
01:24:52mis à une table tout seul ce week-end pour l'écrire
01:24:54et l'annoncer cet après-midi
01:24:56je pense qu'il a parlé avec l'état-major
01:24:58macroniste pour proposer des choses
01:25:00et on va arriver à cela
01:25:02mais c'est pas une victoire là non plus
01:25:04c'est la fameuse entente dont vous
01:25:06voyez juste qu'ils se sont écoutés, ils ont parlé
01:25:08et ils ont été très vulnérables.
01:25:10De toute façon, il n'y a pas 36 solutions
01:25:12il y a deux extrêmes qui se rejettent quoi qu'il arrive
01:25:14donc la seule coalition possible
01:25:16c'est effectivement celle du centre mou
01:25:18avec la république en marche, avec les macronistes
01:25:20avec peut-être une partie des élus socialistes
01:25:22la droite républicaine
01:25:24le centre qui va se mélanger, qui va proposer quelque chose
01:25:26mais il y aura un vrai problème de légitimité
01:25:28il y aura un vrai problème de légitimité
01:25:30parce que ce sont des petits partis qui n'ont pas réuni
01:25:32véritablement
01:25:34qui n'ont pas réussi vraiment à être extrêmement
01:25:36populaires dans les urnes et donc
01:25:38encore une fois ce sera une coalition vraiment par défaut
01:25:40et qui ne sera pas légitime d'un point de vue démocratique
01:25:42J'ai retenu un adjectif
01:25:44le centre mou
01:25:46bon est-ce que c'est mou, je n'en suis pas certaine
01:25:48mais je pense que s'il y a un accord
01:25:50aujourd'hui, mettez-vous d'accord
01:25:52c'est le sujet, c'est le titre de l'émission
01:25:54certainement c'est sur le fait que
01:25:56la solution qui s'esquisse
01:25:58et qui sera probablement
01:26:00viable quelques mois, peut-être un an
01:26:02à peine un an, ce sera de s'entendre
01:26:04sur un pacte législatif
01:26:06et d'ailleurs certains ténors, moi j'ai entendu
01:26:08Bernard Cazeneuve il y a quelques jours
01:26:10dire que selon lui
01:26:12et il n'est pas
01:26:14ancien premier ministre socialiste, dire que
01:26:16selon lui, et il y a les mêmes ténors
01:26:18à droite qui disent la même chose
01:26:20au centre droit, qu'il faut
01:26:22une entente sur un certain
01:26:24nombre de sujets qui sont prioritaires
01:26:26à la fois pour le pays et pour les électeurs
01:26:28le pouvoir d'achat
01:26:30la sécurité, l'ordre, ce qu'on appelle l'ordre
01:26:32l'expression
01:26:34et la vie de l'état de droit
01:26:36le rapport
01:26:38de ce qui se passe et la guerre
01:26:40hélas encore aux portes de l'Europe, donc il y a un certain
01:26:42nombre de sujets, et je dois en oublier
01:26:44qui sont absolument prégnants
01:26:46pour les français, il faut les traiter
01:26:48donc sans coalition
01:26:50sans accord entre plusieurs mouvements
01:26:52on ne pourra pas y arriver ni avancer.
01:26:54Noémie, j'ai besoin d'une
01:26:56explication
01:26:58cette alliance serait
01:27:00entre guillemets, je ne sais plus quels sont les mots que vous avez employés
01:27:02mais en tout cas les mots n'étaient pas très
01:27:04positifs on va dire
01:27:06vous avez parlé de la légitimité
01:27:08c'est quoi la question ?
01:27:10la question c'est qu'à partir du moment où
01:27:12le feu majoritaire a explosé
01:27:14il n'est plus possible d'avoir
01:27:16un accord quel qu'il soit
01:27:18qui ait plus de légitimité
01:27:20ou moins de légitimité, c'est à dire que
01:27:22à nouveau comme dans tous les pays d'Europe
01:27:24on va vivre avec des coalitions
01:27:26minoritaires
01:27:28et qui vivent avec la douce
01:27:30neutralité de certains et l'opposition
01:27:32d'autres, mais
01:27:34une alliance avec le
01:27:36NFP d'un côté ou avec les RN de l'autre
01:27:38ne serait pas plus, pas moins légitime
01:27:40ou n'aurait pas plus, pas moins de voix
01:27:42à partir du moment où c'est éclaté
01:27:44elle serait plus légitime dans la mesure où il y aurait malgré tout
01:27:46parmi cette coalition un parti
01:27:48qui a recueilli plus d'adhésion de la part de nos
01:27:50concitoyens. Donc une alliance avec le RN
01:27:52serait légitime ? Non, le RN ou le NFP
01:27:54mais en tout cas ces deux gros partis
01:27:56ou ce parti et cette coalition de partis
01:27:58qui ont malgré tout créé quelque chose
01:28:00dans l'opinion populaire. Merci beaucoup à Philippe Lechenner
01:28:02et à Noémie Allioy d'avoir relancé un débat qui va nous faire
01:28:04au moins six mois alors que je n'ai plus
01:28:06du tout de temps et qu'il faut envoyer la pub
01:28:08parce que vous savez que ça fonctionne comme ça
01:28:10grâce à nos publicités
01:28:12et bien on arrive à vivre à peu près
01:28:14et à avoir l'antenne de Sud Radio
01:28:16et on le fait avec le sourire
01:28:18restez avec nous si vous voulez bien, on continue
01:28:20pour Mettez-vous d'accord, les grands débats de l'été
01:28:22avec nos débatteurs, dans un instant, merci.
01:28:3210h-13h, Thierry Guerrier
01:28:34Et pour ces débats
01:28:36de l'été et notre Mettez-vous d'accord
01:28:38jusqu'à midi, encore nos quatre débatteurs
01:28:40ce matin, Noémie Allioy
01:28:42journaliste et essayiste, Anne Durez
01:28:44avocate, juriste
01:28:46et présidente de l'association Femmes de Loi
01:28:48Alex Darmon, journaliste politique
01:28:50c'est sa chaîne YouTube Les Indécis
01:28:52et auteur de documentaires
01:28:54et producteur et Philippe Lechenner
01:28:56communicant
01:28:58fondateur de l'agence de communication
01:29:00réputation. Alors là, je voulais vous poser
01:29:02une question et savoir si vous étiez d'accord
01:29:04ou en capacité de répondre
01:29:06à cette question, qu'est-ce qui se passe en Israël ?
01:29:08Parce qu'on dit qu'Israël ne serait qu'un bloc
01:29:10qui tape sur Gaza
01:29:12mais il y a un débat politique incroyable
01:29:14en Israël et il y a des signaux faibles
01:29:16comme vous disiez tout à l'heure, ou très forts au contraire
01:29:18je vous cite cette déclaration
01:29:20qu'il y a quelques heures
01:29:22de l'ancien contre-amiral
01:29:24donc ancien haut militaire
01:29:26de haut rang de la marine
01:29:28puis des services secrets israéliens
01:29:30ancien directeur du Shin Bet
01:29:32c'est un peu la DGSI, le contre-espionnage
01:29:34la protection et le renseignement intérieur
01:29:36israélien, donc le service de renseignement
01:29:38et de défense, il s'appelle Ami Ayalon
01:29:40et le contre-amiral Ami Ayalon
01:29:42et bien il appelle tout simplement
01:29:44alors il est à la retraite, c'est d'accord
01:29:46mais il était encore le patron du Shin Bet il y a quelques mois
01:29:48il appelle à la désobéissance
01:29:50civile contre le premier ministre Benjamin Netanyahou
01:29:52il dit que ce premier ministre
01:29:54et ce gouvernement d'extrême droite
01:29:56qui est actuellement au pouvoir en Israël
01:29:58mène le pays tout simplement à sa destruction
01:30:00à sa perte
01:30:02et il explique qu'il ne faut pas de violence
01:30:04contre le premier ministre mais qu'il faut de la désobéissance
01:30:06civile et il dit
01:30:08il ajoute que les israéliens doivent accepter
01:30:10deux états, un état de
01:30:12Palestine et un état israélien
01:30:14et les palestiniens se battent pour leur
01:30:16liberté, c'est un peuple que nous
01:30:18devons reconnaître et que nous ne reconnaissons pas
01:30:20aujourd'hui, c'est quand même des propos
01:30:22d'Alex Darmand, Noemi Haliwa
01:30:24Moi je ne trouve pas ça
01:30:26très surprenant, vous savez j'ai été pendant
01:30:28trois ans reporter en Israël
01:30:30j'ai couvert d'ailleurs la guerre du
01:30:327 octobre sur le terrain, je connais très bien cette société
01:30:34et en fait c'est une société qui est bien
01:30:36plus clivée que la société
01:30:38française, vous avez
01:30:40des opinions extrêmement
01:30:42divergentes, vous avez une société d'ailleurs
01:30:44qui s'affronte, vous avez la société
01:30:46libérale à Tel Aviv, la société religieuse
01:30:48à Jérusalem, il y a vraiment, c'est une société
01:30:50qui est extrêmement éclatée la société israélienne
01:30:52et ce discours que vous êtes en train de
01:30:54tenir et de rapporter, c'est un discours qui
01:30:56existe au sein de la société israélienne, et il y a
01:30:58des élections pour ça, et ce qu'on oublie aussi
01:31:00de dire, c'est que Binyamin Netanyahou
01:31:02il faut des élections, c'était prévu
01:31:04d'ailleurs juste après le 7 octobre, il y a eu
01:31:06des, je me souviens, de sondages
01:31:08massifs qui expliquaient que les Israéliens
01:31:10voulaient massivement des élections parce qu'ils
01:31:12considèrent que Binyamin Netanyahou en tant que Premier
01:31:14ministre a une responsabilité dans ce qui s'est
01:31:16passé, il a failli, il doit démissionner, c'était
01:31:18ce qu'avait fait Golda Meir
01:31:20juste après la guerre de Kipour
01:31:22parce que lui il considère qu'il faut attendre la guerre
01:31:24oui mais quand s'arrêtera la guerre, c'est là toute la question
01:31:26mais ces débats existent dans la société israélienne
01:31:28malgré tout, je rappelle que Binyamin Netanyahou
01:31:30avec ce système de coalition, ça fait
01:31:32plus de 20 ans qu'il est au pouvoir, alors il y a eu
01:31:34une parenthèse où c'était le centre gauche
01:31:36mais malgré tout, à chaque fois
01:31:38avec ces systèmes de coalition qui font
01:31:40qu'il s'allie avec la droite nationaliste, avec les partis
01:31:42religieux et orthodoxes, etc,
01:31:44c'est lui qui est toujours sorti au pouvoir finalement
01:31:46ce que vous nous dites Noémie Elioir, c'est que ça donne raison
01:31:48pour ceux qui pensent que Binyamin Netanyahou
01:31:50poursuit la guerre, maintient la guerre pour rester
01:31:52au pouvoir, et c'est un peu ce que dit Amia Yallon
01:31:54c'est ce que certains considèrent, lui par contre
01:31:56il explique que depuis le départ, il y avait deux objectifs
01:31:58à cette guerre à Gaza, la fin
01:32:00la destruction des infrastructures
01:32:02militaires du Hamas et
01:32:04si vous voulez, le retour des otages
01:32:06et il considère que ces deux objectifs
01:32:08n'ont pas été atteints et donc qu'il doit
01:32:10poursuivre jusqu'à la fin, mais certains considèrent
01:32:12que ces objectifs sont inatteignables
01:32:14donc si vous voulez, voilà
01:32:16il ne les atteint pas volontairement parce que pour l'instant
01:32:18ça lui permet de rester au pouvoir. Alex Darmand ?
01:32:20Non mais c'est une démocratie, c'est tout
01:32:22c'est...
01:32:24Pour l'instant, il y a un putsch
01:32:26il a repoussé les élections
01:32:28il n'a pas repoussé les élections
01:32:30il a été élu en 2022
01:32:32il aurait dû être...
01:32:34c'est 4 ans, il n'a pas repoussé les élections
01:32:36seulement vous pouvez convoquer des élections à n'importe quel moment en Israël
01:32:38parce que coalition ne marche pas, donc
01:32:40vous reconvoquez les électeurs
01:32:42ça ne veut pas dire que c'est un putsch, il est dans son droit
01:32:44de rester au pouvoir jusqu'en 2026
01:32:46par contre, c'est une démocratie
01:32:48la seule démocratie du Moyen-Orient
01:32:50depuis des années et des mois, vous avez
01:32:52des manifestations qui descendent
01:32:54des gens qui descendent dans le pays, d'ailleurs
01:32:56Ami Ayalon, ce qu'il dit...
01:32:58Tous les soirs, il y a des...
01:33:00Et ce qui est intéressant, c'est qu'Ami Ayalon
01:33:02il dit, désobéissance civile
01:33:04oui, mais il ne faut pas qu'il y ait de violence
01:33:06il ne faut pas qu'il y ait de violence, c'est quand même une grande différence
01:33:08avec d'autres pays qu'on connaît très bien
01:33:10bref, en tout cas, ce que je voulais vous dire par là, c'est qu'effectivement
01:33:12moi, je ne suis pas surpris par ses propos
01:33:14d'appel à la désobéissance civile
01:33:16pour faire entendre que
01:33:18une partie de la population
01:33:20pas une majorité, parce que ce n'est pas vrai, ça serait mentir
01:33:22mais une grosse partie de la population israélienne
01:33:24n'est pas d'accord avec la politique de Benjamin Netanyahou
01:33:26juste pour vous raconter une anecdote
01:33:28moi, au lendemain du 7 octobre, je tournais un documentaire
01:33:30en Israël, avec des images
01:33:32qui sortiront bientôt pour un documentaire
01:33:34qu'on produit, et je
01:33:36me mettais retrouvé en plein milieu de Tel Aviv
01:33:38avec des affiches immenses
01:33:40immenses, quatre par trois, avec la tête
01:33:42de Benjamin Netanyahou, où il y avait écrit en hébreu
01:33:44c'est toi qui étais à la tête
01:33:46c'est toi qui dois partir
01:33:48pour vous dire...
01:33:50c'est toi qui as la tête, tu as la roche, c'est toi qui dois partir
01:33:52et vraiment, pour vous dire
01:33:54la chose, c'est que en Israël
01:33:56la démocratie vit complètement
01:33:58ne croyez pas que Benjamin Netanyahou
01:34:00peut faire ce qu'il veut
01:34:02sans qu'il y ait de conséquences, vous avez
01:34:04tous les soirs des manifestations des familles d'otages
01:34:06qui viennent demander à ce qu'il y ait
01:34:08un compte rendu et qu'il y ait
01:34:10des opérations qui s'y déroulent, et d'ailleurs
01:34:12Benjamin Netanyahou a annoncé il y a quelques minutes
01:34:14qu'il devait y avoir des négociations à nouveau.
01:34:16Les familles des otages sont de ceux qui disent
01:34:18Benjamin Netanyahou ne veut pas les récupérer
01:34:20parce que ça l'obligerait au fond
01:34:22à quitter le pouvoir en ayant atteint les objectifs
01:34:24et donc certains l'accusent
01:34:26en Israël aujourd'hui
01:34:28de retarder la victoire
01:34:30au fond, ou une certaine forme de victoire
01:34:32pour rester au pouvoir. Je crois que c'est beaucoup plus compliqué
01:34:34que ça, enfin, ce qui se passe dans les territoires
01:34:36Je sais, mais ce qui se passe dans les territoires
01:34:38palestiniens, où sont fermés...
01:34:40Il y a différents points de vue. Il y a ceux qui considèrent
01:34:42exactement qu'il ne fait pas suffisamment
01:34:44pour les otages, et d'autres qui disent il faut que vous poursuivez
01:34:46la guerre. Moi j'ai interviewé aussi une maman
01:34:48d'otages qui nous disait, quoi qu'il arrive, il faut aller
01:34:50au bout de cette opération militaire parce que sinon ce sont
01:34:52nos enfants, nos petits-enfants qui vont continuer à subir
01:34:54et qui pourront subir à nouveau cet octobre.
01:34:56Vous avez les deux points de vue ?
01:34:58Il y a aussi une autre dimension
01:35:00c'est la Cisjordanie
01:35:02où actuellement le pouvoir
01:35:04israélien en profite pour
01:35:06nettoyer, virer les palestiniens
01:35:08quand je dis nettoyer c'est ironique évidemment
01:35:10mais ils virent les palestiniens, ils occupent de plus en plus
01:35:12de terrain, le Gaza
01:35:14rasé, et puis la Cisjordanie
01:35:16nettoyée de ces
01:35:18palestiniens. Qu'est-ce que Philippe Lechenner ?
01:35:20C'est le sujet, parce que vous savez
01:35:22lorsque l'on parle du fameux rapport
01:35:24de l'ONU qui dit
01:35:26qu'Israël est un système d'apartheid
01:35:28quand vous lisez
01:35:30quand vous essayez de vous renseigner, c'est pas
01:35:32du tout ce qui est dit.
01:35:34Ce qui est dit c'est que la situation dans
01:35:36l'un des territoires occupés
01:35:38qui est la Cisjordanie, appelée par
01:35:40les israéliens la Judée Samarie
01:35:42il y a là une situation
01:35:44d'apartheid.
01:35:46C'est donc très très important de répéter
01:35:48ça, c'est-à-dire que ce n'est pas le centre
01:35:50d'Israël
01:35:52qui est jugé
01:35:54parce que ce que vient de dire
01:35:56un des patrons du Chien-Bête
01:35:58si jamais c'était dit dans un des
01:36:00pays limitrophes d'Israël
01:36:02le type est tué
01:36:04le type est juste tué, il se fait
01:36:06couper la tête, voilà. Maintenant
01:36:08tout ce qu'a dit Amir Yallon
01:36:10voilà, on est
01:36:12moi j'y souscris et pour cette
01:36:14histoire de ce qui se passe en ce moment
01:36:16à Gaza, je pense qu'il ne faut
01:36:18absolument pas écarter
01:36:20d'un revers de main le fait
01:36:22que ce ne soit pas
01:36:24une histoire de je fais exprès de perdre
01:36:26mais que ce soit on n'y arrive pas
01:36:28et on ne les trouve pas
01:36:30ce serait beaucoup plus difficile sur le terrain
01:36:32Un mot ?
01:36:34Un mot dans un état de droit différent
01:36:36enfin c'est banal ce que je veux dire
01:36:38mais la population
01:36:40ça a été rappelé dans une démocratie
01:36:42s'élève mais il y a des gens
01:36:44qui veulent la paix
01:36:46et ça fait des décennies que
01:36:48ce conflit dure
01:36:50je ne veux pas faire le lien direct avec les élections
01:36:52américaines mais quand même comme on a
01:36:54débuté par cela
01:36:56si toutefois Trump arrivait au pouvoir
01:36:58comment les choses se passeraient-elles ?
01:37:00Est-ce qu'il y aurait
01:37:02d'autres orientations ?
01:37:04En tout cas, vous étiez à peu près d'accord
01:37:06vous vous êtes mis à peu près d'accord
01:37:08tous les quatre sur ce dernier sujet
01:37:10sur la situation en Israël
01:37:12et l'appel à la désobéissance d'Ami
01:37:14Yallon, l'ancien patron du
01:37:16Shin Bet. Merci Noemi
01:37:18Alyoua, merci Anne Durez, merci Alex
01:37:20Darmon et merci Philippe Lichener
01:37:22d'avoir été les quatre débatteurs de ce matin
01:37:24et d'être d'accord ce matin
01:37:26et quatre autres débatteurs
01:37:28demain à partir de 10h30
01:37:30restez avec nous, ça continue
01:37:32on va parler des Jeux Olympiques
01:37:34dans tous leurs états, vous êtes sur Sud Radio

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