Ciotti déchire la droite / Melenchon Premier Ministre ? / Marion Maréchal exclue de Reconquête

  • il y a 3 mois
Mettez vous d'accord avec Najwa El Haite, docteur en droit public et auteur de « Laïcité et république » (L'Harmattan), Benjamin Cauchy, chef d'entreprise, Virginie Le Guay, journaliste et éditorialiste politique et Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine Saint Denis

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-06-13##

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00:00Eh bien nous, nous arriverons peut-être à nous mettre d'accord, ce qui n'est pas le
00:09cas de nombreuses personnes aujourd'hui en politique et nous allons aujourd'hui débattre
00:15et commenter l'actualité avec Benjamin Cochy.
00:17Bonjour Benjamin, vous êtes chef d'entreprise, Virginie Legay, journaliste et éditorialiste
00:22politique.
00:23Bonjour.
00:24Kévin Bossuet, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis et nous attendons Najwa El Haïti, docteur
00:29en droit public, avocate et Najwa a publié « Laïcité et République » aux éditions
00:34l'Armatan.
00:35Eh bien, J plus 4, les choses ne s'arrangent pas après l'annonce de la dissolution.
00:40Hier, Jean-Luc Mélenchon s'est dit prêt à être Premier ministre, François Ruffin
00:44aussi ce matin, Éric Ciotti toujours enfermé dans son bureau, je ne sais pas, en tout cas
00:48il a dit qu'il était toujours président des LR, Marion Maréchal qui est exclue de
00:55Reconquête et qui appelle à voter RN, bref, c'est quand même inédit tout ça et on va
01:01parler de tous ces sujets avec vous et c'est vrai que tous vos coups de cœur et vos coups
01:05de gueule sont en lien avec cet actuel éclaté politique, je vais vous proposer peut-être
01:09de commencer juste peut-être avec cette information, Anne Hidalgo, elle repousse sa baignade dans
01:15la Seine après les législatives, gna gna gna gna gna, elle avait dit qu'elle le ferait
01:20là.
01:21Enfin une bonne nouvelle dans l'actualité.
01:22Elle ne peut pas donc plonger dans la Seine, on est très déçus, elle avait dit qu'elle
01:29le ferait, non vous n'êtes pas déçus ?
01:30Non, tant mieux pour la Seine je crois.
01:32Vous êtes vraiment, non mais elle nous avait dit qu'elle le ferait, ce serait l'événement.
01:40Non mais c'est ridicule en fait, la surcommunication c'est ça justement qui tue la politique,
01:44tout le monde s'en fiche que Madame Hidalgo aille se baigner dans la Seine ou pas, là
01:48on est dans un pays où il y a plus de 3 000 milliards d'euros de dettes, où il y a 9%
01:53de pauvreté, où il y a un chômage qui est important, il y a des jeunes qui n'arrivent
01:57plus à boucler les fins de mois, il y a des familles modestes également qui sentent une
02:02forme de dépossession économique et sociale, donc je peux vous dire, les pérégrinations
02:06ou les pantalonnades de Madame Hidalgo, tout le monde s'en fout.
02:10Bon, allez, on va passer à vos coups de cœur et vos coups de gueule, ça va être un peu
02:17dans le désordre de notre sommaire, mais ça nous permettra d'aborder différents sujets.
02:26Vous Kevin, vous vouliez revenir sur Emmanuel Macron et son discours d'hier, sa conférence
02:31de presse plus précisément ?
02:32Oui, sur la dissolution en tant que telle, parce que le mot qui m'est venu à l'esprit,
02:36c'est le mot ingratitude.
02:38Ingratitude tout d'abord vis-à-vis de la France.
02:40On est à un mois des Jeux Olympiques, on sait très bien que c'est un moment important
02:45pour le rayonnement de la France.
02:47On est préparé, mais on sent bien qu'il y a des failles et Monsieur Macron décide
02:53finalement une dissolution en un mois des Jeux Olympiques, moi je trouve ça complètement
02:57irresponsable.
02:58Et ensuite, une forme d'ingratitude vis-à-vis de son camp.
03:01Il y a une photo qui a circulé sur Twitter où on voit notamment Madame Yaël Brown-Pivet,
03:07on voit notamment Monsieur Attal qui sont en face du chef de l'État au moment où
03:12ils décident de la dissolution.
03:14Ils ont le visage en berne.
03:15Vous avez des macronistes qui ont soutenu Emmanuel Macron depuis 7 ans, qui se retrouvent
03:21dans une situation qui est extrêmement compliquée.
03:24C'est-à-dire Monsieur Attal, qui n'a pas démérité, qui est un jeune homme brillant,
03:28qui est un jeune homme intelligent, qui a plutôt un bon bilan au ministère de l'Éducation
03:33nationale, il s'est retrouvé en 5 minutes de la lumière à l'obscurité la plus totale
03:40où il n'était plus Premier ministre.
03:42Je pense qu'il y a une forme d'ingratitude, que Monsieur Macron est atteint d'une forme
03:46d'égotisme, qu'il est ingrat vis-à-vis de ses amis.
03:49Et là, quand je vois tous les députés qui le soutiennent depuis 7 ans devoir repartir
03:54au combat et qu'ils vont sans doute perdre, en effet je trouve que l'ingratitude en politique
04:00ne donne pas envie d'en faire du tout.
04:02Donc voilà, je crois que Monsieur Macron a fait une forme de folie avec sa dissolution
04:07et je pense qu'il risque de le payer à terme.
04:09En tout cas, le spectacle qui est donné aujourd'hui est terrible et consternant pour
04:17les Français.
04:18Peut-être que vous voulez réagir Virginie, à ce que vient de dire Kevin, l'ingratitude
04:21d'Emmanuel Macron ?
04:22L'ingratitude, je ne sais pas.
04:23Est-ce qu'il y a de l'ingratitude en politique ? C'est aussi la question qu'on peut se poser
04:26ou de la reconnaissance ?
04:27Je ne sais pas.
04:28Ce n'est pas du tout évident.
04:29Et franchement, j'ai écouté, comme j'imagine vous, les presque 2 heures de conférences
04:34de presse d'Emmanuel Macron, je n'ai toujours pas compris pourquoi il a dissout.
04:38Il a dit « j'ai constaté un blocage ». Mais quel blocage de plus aujourd'hui qu'il
04:43y a une semaine, deux semaines, trois semaines ?
04:44Et je rappelle que nous, les journalistes politiques, qui nous interrogeons sur le fonctionnement
04:49de cette majorité relative et la difficulté de trouver des accords avec les familles d'opposition,
04:56à chaque fois qu'on posait la question à l'Élysée, on nous disait « bon, écoutez,
04:59vous voyez bien que ça marche très bien, vous voyez bien qu'on arrive à travailler,
05:02vous voyez bien que des projets de loi passent, donc passez votre chemin, vous, les journalistes
05:06qui vous posez des mauvaises questions ».
05:07Et aujourd'hui, Emmanuel Macron nous dit tout bonnement « j'ai constaté un blocage ».
05:11Moi, je suis incroyablement sidérée de ce genre de volte-face.
05:16Ça veut dire qu'on dit une chose un jour, on en dit une autre un autre jour, et à chaque
05:19fois, on trouve une nouvelle raison.
05:20Moi, je comprends que les électeurs perdent la boule.
05:22Oui.
05:23Benjamin ?
05:24Oui, moi, à la différence de Kévin, je pense qu'Emmanuel Macron a fait un geste
05:30de gratitude vis-à-vis de la population, et que c'est peut-être la première fois
05:36depuis sept ans que je puis me satisfaire d'une action du Président de la République,
05:41à savoir redonner la parole au peuple, et que, effectivement, la décision du Président
05:50de la République de dissoudre le National est une décision très solitaire, et forcément,
05:55elle ne peut que nourrir du ressentiment et de la gratitude vis-à-vis de ses troupes.
05:59Ça, je partage, Kévin.
06:00Pour autant, on peut quand même reconnaître que l'événement de ces élections européennes,
06:05un bloc national à 40 %, un bloc de gauche qui frôle les 30 %, je crois qu'il y avait
06:12effectivement une nécessité de faire clarifier la situation politique à l'échelle nationale.
06:18Je crois, pour le coup, qu'on peut lui reconnaître d'avoir exprimé une certaine gratitude vis-à-vis
06:23de ce que les Français ont exprimé dimanche.
06:25Ce n'est pas pour autant que je vais aller coller des affiches ce soir, mais vous comprenez
06:31ce que je veux dire.
06:32Non, moi, j'avoue que j'ai du mal à comprendre, pardonnez-moi.
06:34Peut-être que ça va passer à votre coup de gueule, justement, là-dessus, non ?
06:38Non, mais jamais après des élections européennes, même très mauvaises, on a fait le lien avec
06:43la politique nationale.
06:44Les Français ont...
06:45Pardonnez-moi, je vais vous interrompre.
06:46Laissez terminer, Virginie.
06:47Je termine ma phrase, si vous m'y autorisez.
06:50Les Français ont envoyé des députés à l'Assemblée nationale en 2022, on est en 2024,
06:56on ne peut pas dire que c'est une vieille Assemblée qui est là.
07:00Donc pourquoi leur demander de revoter aujourd'hui, alors qu'on sait très bien, enfin j'imagine
07:03que l'Elysée le sait, que la fièvre gronde, le mécontentement augmente et que, d'une
07:08certaine façon, on ouvre la boîte de Pandore ?
07:10Moi, je trouve ça très, très risqué et très irresponsable.
07:12Et je crains que le résultat espéré de clarification nous soit plutôt un résultat
07:17de cacophonie.
07:18Pardon.
07:19Est-ce que vous avez le sentiment qu'il est, même en le regardant hier lors de sa conférence
07:23de presse, qu'il est un peu déconnecté Emmanuel Macron ?
07:26C'est-à-dire que cette conférence de presse hier était quand même assez lunaire, on
07:30avait l'impression d'une conférence de presse pour un candidat à la présidentielle, parler
07:35des portables, interdire les portables dans les écoles aux moins de 15 ans, enfin c'était
07:41lunaire.
07:42Donc c'est une forme de déconnexion et d'être persuadé que, oui, quand il dit on va gagner,
07:48il pense vraiment qu'il peut gagner.
07:49Je pense qu'il est complètement déconnecté, qu'il a une forme de mépris vis-à-vis du
07:54peuple français qu'il ne comprend pas et quand j'ai écouté son discours, c'était
07:58une auto-satisfaction permanente, il n'y a strictement aucune critique de son bilan
08:04et en plus je trouve qu'il fait une très mauvaise analyse puisqu'il nous raconte que
08:07ce qu'il appelle la droite populiste monte en Europe, sauf que quand on regarde ce qui
08:12s'est passé aux élections européennes, certes il y a eu une montée de la droite
08:15dite populiste, mais c'est été particulièrement le cas en France, donc s'il y a une telle
08:20montée du Rassemblement National en France, c'est d'abord son échec et le problème
08:25c'est que j'ai l'impression que monsieur Macron a une vision binaire de la société
08:30française.
08:31Il y a les CSP+, il y a ceux qui ont réussi, il y a ceux qui comprennent sa politique et
08:36qui votent naturellement Renaissance et il y a les autres, ceux qui ne sont rien, ceux
08:40qui ne comprennent pas la finesse de sa politique et la grandeur de sa politique et qui votent
08:45extrêmement mal.
08:46Et le problème c'est qu'il a extrémisé à la fois la gauche et à la fois la droite
08:50et en extrémisant l'opposition, il s'est extrémisé lui-même, la vérité c'est qu'on
08:55a l'impression finalement d'un bloc élitaire qui essaie de se maintenir au pouvoir à travers
09:01une idéologie progressiste ou du moins pseudo progressiste, quand vous écoutez ce qu'il
09:05a dit, c'est l'écologisme, c'est le féminisme, c'est le progressisme plus plus, sauf que
09:11ça ne prend pas dans la société française, en fait c'est simple, les gens veulent vivre
09:15correctement, ils en ont marre de l'immigration illégale, ils en ont marre de l'insécurité
09:19et ils veulent pouvoir bouffer à leur faim, c'est pas plus compliqué.
09:23On marque une pause et on se retrouve dans un tout petit instant avec vous.
09:37Et on va nous se mettre d'accord autour de Najwa El Haïti, bonjour Najwa, docteur en
09:42droit public, vous êtes avocate, vous avez publié Laïcité et République aux étudiants
09:46de l'Armatan, vous avez vu que le Président de la République hier il a annoncé une grande
09:49consultation sur la laïcité, que ne l'a-t-il fait avant ? Que ne l'a-t-il fait avant ?
09:55Benjamin Cauchy, chef d'entreprise, Virginie Legay, journaliste, éditorialiste politique
09:59et Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis, dissolution J plus 4, ça
10:04continue et c'est chaque jour un petit peu plus fort et plus intense, Jean-Luc Mélenchon
10:10sans prêt à être Premier Ministre et François Ruffin aussi, et Olivier Faure n'a pas exclu
10:17l'idée d'un Mélenchon Premier Ministre, Éric Ciotti toujours Président de LR, il
10:22refuse d'être démis de ses fonctions, Marion Maréchal exclue de reconquête, bref, beaucoup
10:27beaucoup de sujets avec vous, c'est à l'affiche, je ne sais pas si vous l'avez vu, du nouveau
10:32Front Populaire, alors c'est hausse du SMIC 1500 à 1500 euros, retraite à 60 ans à
10:38taux plein, allocation de jeunesse 1063 euros, blocage des prix des produits de première
10:44qualité, et cantine scolaire bio et gratuite partout, voilà, donc c'est…
10:50Mais ils ont oublié l'état de la France.
10:53Oui mais ils ont oublié Gaza, c'est bizarre.
10:55Et Gaza également.
10:56Moi qui pensais qu'Elefi était devenu un parti de l'étranger, là je pense qu'il
10:59fait demi-tour.
11:00Et il dénonce les populistes, bah dis donc.
11:03Voilà, et ça c'est populiste effectivement.
11:06On continue notre tour de table de ce qui a retenu votre attention, Najwa, vous m'intriguez.
11:12Alors, moi bon, j'ai hésité entre deux coups de gueule, mais j'en ai retenu un,
11:18c'est l'épuisement de nos forces de l'ordre.
11:21Donc j'ai une pensée pour les forces de l'ordre qui font face à des crises successives,
11:25je pense aux gilets jaunes, je pense à la crise sanitaire, aux différentes émeutes,
11:30et aujourd'hui, ils doivent être en alerte en cette veille de JO, mais également dans
11:35ce contexte de crise politique, parce qu'il faut bien le dire, nous sommes dans un contexte
11:39de crise politique, et face notamment aussi à des activistes qui pourraient profiter
11:45de cette crise politique pour semer le chaos.
11:49Alors, je vous invite à lire un article très éclairant là-dessus de Christophe Cornevin,
11:54du Figaro, qui nous informe que l'ultra-gauche rêve d'allumer la mèche dans la rue.
12:01C'est le titre d'ailleurs de son article.
12:03Il nous apprend que des activistes tentent de recruter des lycéens pour semer le désordre
12:08dans le pays, au travers bien sûr de manifestations anti-RN qui pourraient mal tourner.
12:15Donc c'est pour ça, moi, par ce coup de gueule, je voulais vraiment avoir une pensée
12:22pour les forces de l'ordre qui sont déjà fortement mobilisées dans le cadre de ces JO,
12:26et on n'oublie pas la menace terroriste également.
12:30Donc voilà, cette pensée était importante en ce jour où le contexte social, politique, n'est pas simple.
12:39Oui, vous avez raison, on voit les manifestations se multiplier, on pourra en reparler.
12:44Vous voulez réagir à ce qui vient d'être dit ? Effectivement, on voit que ça se tend,
12:50et que si le RN arrive en tête aux législatives, on risque d'avoir, évidemment,
12:56beaucoup, beaucoup de démonstrations dans les rues.
13:00Mais bien sûr, il suffit de voir ce qui se passe depuis dimanche.
13:05L'extrême gauche qui envahit nos rues pour appeler à la mort de certains responsables politiques.
13:12Je pense à monsieur Bardella, je pense à monsieur Macron,
13:16des gens qui vont jusqu'à aller déloger un drapeau français,
13:20des gens qui crachent sur nos policiers, des gens qui crachent sur nos institutions.
13:24Et moi, ce qui m'interroge, c'est de voir, finalement, monsieur Faure, le parti socialiste,
13:29c'est de voir des gens qui ont voté pour Raphaël Glucksmann, qui est d'ailleurs le grand cocu de l'histoire,
13:34se soumettre notamment à cette extrême gauche politique.
13:37Ces gens prétendent incarner la démocratie alors qu'ils remettent en cause un résultat démocratique.
13:43Moi, c'est très clair, ce camp-là, c'est le camp de l'anti-France.
13:47Et de voir que le Front Populaire, enfin, certaines personnes du Front Populaire,
13:52ou qui se revendiquent comme telles, participent à ce genre de choses, ou soutiennent ce genre de choses,
13:57ça me fait extrêmement peur. La vérité, c'est que c'est un mouvement anti-républicain,
14:01c'est un mouvement anti-démocratique, et quand on nous parle de fascisme,
14:06je pense qu'il est plutôt ici qu'au Rassemblement National.
14:09Oui, j'entendais le député qui a été exclu de l'Assemblée pour avoir brandi le drapeau,
14:15qui appelait à l'insurrection. Est-ce que vous imaginez l'inverse ?
14:20C'est-à-dire un parti d'extrême droite qui appellerait, ou n'importe quel autre parti,
14:24qui appellerait à l'insurrection ? Oui, Benjamin ?
14:27Oui, je pense qu'il y a finalement une certaine cohérence.
14:31Il ne faut pas oublier, je pense que ça va être le sujet à marteler,
14:34c'est que le Front Populaire réunit aussi en ses troupes le nouveau parti anticapitaliste.
14:39Ce sont quand même des gens qui ont pour habitude d'envoyer des cocktails Molotov
14:43et des boules de pétanque le week-end lorsqu'il y a un projet d'autoroute
14:46qui ne les satisfait pas à côté de Toulouse.
14:49Donc, je crois que cette violence que M. De Gaulleux, je crois, c'est ça,
14:54a exprimé finalement, de De Gaulleux, pardonnez-moi d'avoir écorché son nom.
14:59Effectivement, il y a une certaine ambiguïté dans les propos qu'il tient.
15:02Aller faire sauter la mairie, ça veut dire quoi ?
15:04Aller faire sauter un conseil municipal ? Il n'y a malheureusement pas d'ambiguïté.
15:07Oui, mais je ne cherche aucunement à le défendre, je cherche à comprendre.
15:11Quoi qu'il en soit, on sait très bien comment fonctionnent ces gens-là.
15:14C'est un petit peu les techniques des frères musulmans,
15:16c'est d'avoir une certaine ambiguïté sémantique en permanence.
15:19Donc, je crois qu'aujourd'hui, il faut vraiment se méfier.
15:21Le Front populaire, vous avez oublié quelque chose sur l'affiche du Front populaire,
15:25c'est l'application de la charia.
15:27Ce n'est pas écrit.
15:29C'est le cheval de Troyes, bien sûr qu'ils ne l'écriront pas.
15:31C'est le cheval de Troyes de l'islamo-gauchisme.
15:34Donc, je crois que le péril dans la nation est là.
15:37Et si je peux me permettre de faire une transition avec les sujets d'après,
15:40je crois que ça devrait ramener sur terre tous les impétrants des Ehlers ou de Reconquête
15:45et autres parties face aux dangers rouges qui arrivent dans notre pays.
15:52Je pense que ça ne ramènera personne à la raison
15:54et que sous couvert d'urgence, sous couvert de décisions à prendre,
16:00chacun joue des jeux personnels
16:02et que le spectacle qui est donné depuis quelques jours,
16:06quel que soit le côté, franchement,
16:08je ne mets personne en dehors de cette mascarade.
16:13Éric Ciotti qui se barricade dans son bureau,
16:15Olivier Faure qui vend son amour diable
16:17et qui le sait pertinemment parce qu'il s'est fait insulter pendant deux mois et demi
16:20par ceux-là même avec lesquels aujourd'hui il affiche une union.
16:25Ou même Emmanuel Macron qui n'arrive pas à justifier une dissolution que moi j'estime injustifiable
16:30et que les Français probablement vont penser injustifiable.
16:33Je me dis mais dans tout ça, qui pense aux électeurs ?
16:36Qui pense que les électeurs vont se dire
16:38« Ah mais c'est formidable, nos hommes politiques sont responsables,
16:41ils sont calmes, ils prennent les choses en main ».
16:43Je trouve ce spectacle affligeant, je trouve ce spectacle extrêmement inquiétant
16:46et franchement, je ne suis pas du tout sûre que dans leur colère
16:51ou leur désespoir ou leur découragement,
16:53les Français ne se tournent pas vers ceux vers lesquels jusqu'à présent
16:56ils ont toujours un peu finalement hésité à la dernière minute à se tourner.
16:59Je crains que le nombre de députés aujourd'hui du Rassemble national,
17:02je ne sais pas s'ils auront une majorité absolue, il faut 289 députés,
17:06mais même s'ils ont une majorité relative, voilà, le thermomètre est cassé,
17:10on ne fera pas revenir le mercure dans le thermomètre
17:13et appuyer sur le bouton de la dissolution dans un climat pareil qui était connu de tous,
17:18enfin on ne peut pas dire qu'on tombe des nues, je trouve que c'est une folie
17:21et franchement moi j'ai une pensée émue pour tous les citoyens et les électeurs
17:25que je suis, que tout le monde est à cette table
17:27et que je croise partout, dans les cafés, dans les rues,
17:30qui ne parlent que de ça et qui doivent se dire
17:32mais qu'est-ce que je vais faire le 30 juin et le 7 juillet ?
17:35Qu'est-ce que je vais faire ?
17:36– C'est exactement ça, c'est ce qu'on entend,
17:38c'est qu'est-ce que je vais faire, pour qui je vais voter,
17:40des gens qui ont voté Glucksmann qui ne se voient pas voter pour cette alliance,
17:44des gens qui voulaient voter LR mais qui ne se retrouvent plus non plus dans ce parti,
17:49c'est vrai qu'aujourd'hui nos concitoyens sont assez désemparés
17:53et en même temps plus de 63 000 procurations ont été établies
17:58pour les législatives, c'est ce qu'a indiqué le ministère de l'Intérieur ce matin,
18:02c'est plus du double du nombre de procurations
18:05qui avaient été enregistrées lors des précédentes législatives.
18:07Il faut savoir aussi qu'on est en période de vacances
18:09donc il y a beaucoup de gens qui certainement vont anticiper
18:12mais en tout cas c'est le double de procurations.
18:14– Que les gens veuillent voter c'est formidable
18:16mais je ne suis pas sûre qu'ils veuillent voter pour le candidat le plus calme,
18:19d'ailleurs il n'y a pas de candidat calme,
18:21donc je pense qu'ils veulent simplement se saisir de cette occasion
18:23pour dire ce qu'ils ont sur le cœur et ce qu'ils ont sur le cœur c'est lourd.
18:26– Le candidat calme, est-ce que ce ne sera pas Macron au final ?
18:28– Il n'était pas très calme hier je trouve et puis en plus il n'est pas…
18:31moi je ne trouve pas qu'il ait été très convaincant non plus.
18:34– On se retrouve, allez-y.
18:36– Je voulais juste dire avant de couper,
18:38je ne suis pas convaincu que les Français recherchent de la kalinothérapie,
18:40je pense qu'ils cherchent de la vérité et de l'action.
18:42Donc malheureusement…
18:43– On se retrouve dans un tout petit instant avec vous sur Sud Radio
18:46pour continuer à commenter cette actualité politique
18:49plus que mouvementée, à tout de suite.
18:51– Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
18:54– Où est-ce que vous aimez Sud Radio Yamina ?
18:56– Parce qu'il y a une liberté de temps,
18:58parce qu'on donne la parole à ceux qui n'ont pas l'habitude de l'apprendre,
19:02puis il y a toutes les opinions qui s'expriment.
19:04– Sud Radio, parlons vrai.
19:06Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
19:11– L'un des sujets intéressants dont nous venons de débattre
19:14et on a même continué pendant la pub,
19:16c'est effectivement le désarroi quand même de certains Français
19:21qui ne savent pas pour qui ils vont voter
19:24et qui sont coincés avec ces extrêmes
19:27et qui ne vont pas savoir pour qui voter.
19:31– Bien sûr, il y a aussi le désarroi des électeurs, des militants de droite.
19:36Regardez comment les Républicains se déchirent.
19:39Et moi je suis désolé, mais ce qu'est en train de faire Éric Ciotti,
19:43ce qu'est en train de faire Guilhem Carayon,
19:45c'est exactement ce que veut une majorité de militants
19:50voire une majorité d'adhérents.
19:53– On ne sait pas encore.
19:54– Il suffit de quitter le petit Sénac, le parisien,
19:59pour aller notamment en province.
20:01Ça fait des années et des années que beaucoup de militants,
20:04les Républicains, veulent en effet une union des droites.
20:08Alors cela s'est fait en effet dans un contexte particulier.
20:12On a l'impression que, c'est pas une impression
20:14qu'Éric Ciotti a imposé son truc seul,
20:16mais je peux vous dire qu'au niveau de la base,
20:19il y a plutôt une forme d'adhésion.
20:21Et d'ailleurs, si Éric Ciotti interroge les militants
20:24via un vote électronique, je suis convaincu à 100%
20:27qu'ils lui donneront raison.
20:29Et quand je vois le spectacle de l'appareil LR,
20:32entre Valérie Pécresse qui arrive en se retroussant les manches,
20:36ou entre Madame Gennevard qui arrive avec sa petite fée
20:39en demandant de pousser la porte alors que la porte est cassée,
20:42il n'y a même pas besoin de l'ouvrir, enfin c'est ridicule.
20:45On a l'impression véritablement d'un parti LR
20:48qui appartient au XXe siècle et qui n'est pas ancré
20:50dans le XXIe siècle, c'est pathétique.
20:53Moi je voudrais simplement dire une chose,
20:55je ne parlerai pas au nom des militants LR,
20:58il y a certainement une partie des militants LR
21:00qui souhaitent l'union des droites,
21:02mais il y a des militants LR qui veulent juste rester LR,
21:04pardon de le dire, et il y en a partout.
21:07Et qui sont attachés à leur identité politique.
21:09Mais bien sûr, il faut quand même rappeler une chose,
21:11c'est que les 61 députés qui ont été élus en 2022,
21:15il y a deux ans, ils ont été élus sous l'étiquette LR,
21:17vous allez me dire c'est pas beaucoup, certes,
21:19mais ils ont été élus sous l'étiquette LR
21:21par des militants et des électeurs,
21:23enfin la même chose peut-être parfois,
21:25qui voulaient élire des députés LR,
21:27donc il en reste encore.
21:28Et je rappelle autre chose, pardon,
21:30et puis je me tais,
21:31le parti LR est un parti qui aujourd'hui
21:33est le plus implanté sur le territoire.
21:36Donc ce n'est pas vrai de dire que tout le monde
21:39veut que LR devienne LRFN.
21:42Je ne t'ai pas dit trois mots, j'ai dit une bonne partie.
21:45Est-ce que vous pensez qu'Éric Ciotti
21:49devrait faire ce vote électronique, effectivement ?
21:51Est-ce qu'il peut le faire ?
21:54Juridiquement, il est encore président.
22:00J'ai eu le même problème concernant un parti,
22:02juridiquement, devant le tribunal administratif,
22:04il gagne parce que ce n'est pas au bureau politique
22:08de le faire démissionner.
22:10Il a eu l'onction des militants,
22:14et bien s'il doit partir, c'est suite à un vote des militants.
22:19Donc s'il va devant le tribunal administratif,
22:22il l'emporte.
22:23Le bureau politique réuni de manière exceptionnelle hier,
22:27juridiquement, ça ne tient pas la route
22:29pour le pousser à la démission.
22:31D'ailleurs, il ne démissionne pas.
22:33D'autant, je crois que le bureau politique,
22:35pour être valable, doit être convoqué par le président,
22:37ce qui évidemment n'a pas été le cas.
22:39Rien ne va juridiquement.
22:41Donc ce bureau politique se réunit sans convocation,
22:43j'allais dire correcte,
22:44et effectivement prend des décisions qui du coup
22:46ne sont pas légales.
22:48Ça nous amène à votre coup de gueule, Benjamin.
22:50Oui, qui a été plus ou moins déplumé, finalement.
22:57Les absents ont toujours tort.
22:59Vous êtes loin de nous, donc allez-y.
23:01C'est ce que vous vouliez dire en substance,
23:03ce que Kevin a dit.
23:04On peut aussi considérer que je suis sur le terrain,
23:07c'est parfois ce qui manque à nos amis politiciens
23:09et qu'on ne serait peut-être pas arrivé à une solution
23:11si les gens étaient un peu plus sur le terrain.
23:13Je voulais effectivement revenir sur le psychodrame
23:15qui a eu lieu hier après-midi
23:17en marge de cette réunion
23:19qui pour moi n'a pas de valeur juridique.
23:21C'est ce comité politique
23:23d'une trentaine de ténors
23:25qui depuis bien longtemps,
23:27à l'exception des jours d'élection,
23:29n'ont pas vu un marché,
23:32une ferme,
23:34si ce n'est lorsqu'il y a une opération TikTok, Instagram
23:36ou Facebook.
23:38Je pense à Michel Barnier
23:40qui est dans les dorures de la République
23:42et dans les palais bruxellois depuis tant d'années
23:44que je ne suis pas convaincu
23:46qu'il reflète aujourd'hui l'électorat des Républicains.
23:48Moi je pense
23:50qu'il y a
23:52véritablement eu hier
23:54un cap de franchi quand j'ai entendu Geoffroy Didier.
23:56Geoffroy Didier
23:58qui dit « nous allons aller le déloger physiquement ».
24:01Mais quelle est la différence finalement
24:03entre Geoffroy Didier
24:05et un député
24:07de la France Insoumise
24:09qui se comporte avec une violence politique
24:11au quotidien comme ça ?
24:13A quel niveau sont tombés
24:15des gens comme Aurélien Pradié hier
24:17qui ont expliqué
24:19qu'Éric Ciotti était dingue ?
24:21C'est quoi ces accusations
24:23en psychiatrisation d'Éric Ciotti
24:25en expliquant qu'il s'était enfermé dans son bureau
24:27avec une ceinture d'explosifs ?
24:29Bien évidemment c'était une image
24:31mais rendez-vous de la violence
24:33qu'ont incarné
24:35ces personnes hier
24:37alors qu'ils sont censés incarner
24:39la sagesse et la stabilité d'un mouvement.
24:41Ils en bafouent les statuts.
24:43Ils en ont bafoué l'ADN.
24:45Moi j'étais au RPR en 1997.
24:47J'ai vu ce que se sont devenus
24:49l'UMP puis les Républicains.
24:51Ils se sont abandonnés
24:53à une Europe dévouée.
24:55Il en est où le discours de Philippe Seguin ?
24:57Il en est où les discours de Jacques Mondac
24:59sur l'Europe des Nations ?
25:01Aujourd'hui, Éric Ciotti
25:03c'est pour moi l'une des personnes
25:05les plus courageuses
25:07qui puisse exister depuis quelques jours.
25:09Peut-être qu'il a sauvé sa circo
25:11mais je crois surtout qu'il a
25:13permis aux Républicains de redevenir
25:15ce qu'ils étaient, un vrai parti de droite
25:17décomplexé qui sera capable
25:19de prendre le pouvoir avec le RN.
25:21Comment expliquez-vous qu'il soit si peu suivi ?
25:23Il est si peu suivi
25:25par des nantis qui ont peur
25:27parce que c'est un parti d'élus.
25:29Ils ont peur qu'il y ait
25:31des vagues dans leur quartier.
25:33Il faut le dire.
25:35Ils ont peur.
25:37En fait, ce qui se joue
25:39chez les Républicains, c'est la base
25:41contre l'appareil.
25:43C'est la base contre les apparatchiks.
25:45Ça fait des années que les militants
25:47se sentent trahis parce qu'ils ont l'impression
25:49que finalement les Républicains
25:51sont à droite dans l'opposition
25:53et quand ils prennent le pouvoir, ils sont à gauche.
25:55On a l'impression d'être dans une forme de droache.
25:57Et ce qui a été scandaleux,
25:59c'est par exemple, j'ai écouté M. Bertrand
26:01qui parle quand même de collaboration.
26:03Est-ce que quand on est de droite,
26:05la collaboration, ce n'est pas plutôt
26:07de choisir les communistes aux identitaires ?
26:09Et puis on a vu ressortir des gens
26:11qu'on n'avait pas vus depuis 15 ou 16 ans.
26:13Je pense à M. Copé qui en 2016
26:15lors de la primaire a fait je crois
26:170,3%.
26:19Mme Pécresse, j'aime beaucoup Mme Pécresse
26:21mais combien elle a fait à la présidentielle ?
26:23Elle a fait moins de 5%.
26:25La vérité, c'est que ce sont des gens
26:27qui sont conditionnés
26:29par une manière de penser,
26:31une soumission à la gauche
26:33et ils ne veulent pas en démorder.
26:35Si vous discutez
26:37avec beaucoup de militants, avec beaucoup
26:39d'électeurs qui sont chez les Républicains
26:41et qui n'ont pas voté pour les Républicains
26:43qui ont voté pour Jordan Bardella,
26:45ils vous racontent qu'ils en ont marre
26:47finalement d'avoir un parti mou,
26:49d'avoir une droite molle
26:51et d'avoir des dirigeants
26:53qui surfent avec le macronisme
26:55et qui tapinent sur les trottoirs culturels
26:57de la gauche bien pensante.
26:59Eric Ciotti s'est dit, il faut clarifier
27:01les choses, c'est ce qu'il a fait, il y a sans doute
27:03une forme de courage, on va voir
27:05s'il a eu raison, mais oui je suis d'accord, il est courageux.
27:07Mais est-ce que je peux rajouter une chose
27:09qui m'étonne encore, pardon j'entends ce que vous dites,
27:11moi d'abord je n'ai pas fait de sondage auprès des
27:13militants, donc je ne parlerai pas, vraiment
27:15je le redis au nom des militants.
27:17Le sondage faisait 50%.
27:19Chez les sympathisants.
27:21Mais en 2022,
27:23en 2022,
27:25les électeurs,
27:27après le score épouvantable de Madame Pécresse
27:29à la présidentielle, ont quand même envoyé
27:3161 députés à l'Assemblée nationale
27:33dans des circonstances assez tendues.
27:35Et je rappelle que 61 députés,
27:37c'est pas beaucoup moins que les 74
27:39de la France Insoumise. Il ne faut pas oublier qu'il y a
27:41encore des électeurs. Et attends,
27:43je termine, et après je ne parle plus.
27:45Je veux bien
27:47que certains électeurs se disent
27:49sur le papier, l'union des droites,
27:51c'est super, mais là, dans ces conditions, pardonnez-moi
27:53de vous le dire, je trouve que c'est indigne.
27:55Dans ces conditions-là, sans concertation,
27:57sans avoir parlé, sans avoir réuni,
27:59sans avoir réuni...
28:01Nous sommes en pleine révolution politique.
28:03Arrêtez, arrêtez.
28:05C'est Serge Dings
28:07qui s'est passé. Il aurait dû réunir le bureau
28:09politique, il aurait dû dire, bon les gars, j'ai l'intention
28:11de faire ça, je pense que vous êtes tous d'accord,
28:13puisque vous pensez qu'ils sont tous d'accord. Allons-y,
28:15on va faire un truc formidable. Il fait ça tout
28:17seul, dans son coin. Non, franchement,
28:19c'est indigne, ça n'est pas amusant.
28:21Je suis désolée, je suis un peu
28:23ému, parce que je trouve que ce spectacle
28:25est épouvantable.
28:27Je vous signale, parce qu'on est vraiment
28:29dans votre ville, qu'Éric Ciotti, en ce moment,
28:31est à la fenêtre du bureau
28:33d'ILR, en train d'indiquer qu'il travaille
28:35et qu'il a presque tous les accès dans le bâtiment
28:37et dans le même temps,
28:39il assure avoir saisi le
28:41tribunal judiciaire de Paris, qui dément.
28:43Le tribunal dément.
28:45Ah, il dément ?
28:47Il devrait saisir le tribunal.
28:49Le tribunal dément. Lui, il annonce,
28:51il dit « j'ai saisi le tribunal judiciaire »
28:53et le tribunal dit « on n'a rien reçu ».
28:55Il a saisi son avocat qui va saisir le tribunal judiciaire.
28:57C'est surtout ça, faut du temps.
28:59On marque une pause et on continue.
29:01Sud Radio, le 10h midi,
29:03mettez-vous d'accord,
29:05Valérie Exper.
29:07Sud Radio,
29:09le 10h midi, mettez-vous d'accord,
29:11Valérie Exper.
29:13Et on est ensemble avec vous jusqu'à
29:15midi pour commenter cette actualité.
29:17Tellement de choses à dire.
29:19Une question aussi que pose Françoise
29:21de Gaulle sur son compte Twitter. Si vous allez sur
29:23les réseaux sociaux, sur X, vous avez
29:25peut-être vu cette photo du
29:27président de la République, de dos, en train d'annoncer
29:29visiblement la dissolution
29:31à ses principaux collaborateurs.
29:33Gabriel Attal est en face de lui.
29:35Françoise de Gaulle dit « regardez les visages,
29:37ils disent la sidération et de la colère.
29:39Demandons-nous aussi pourquoi l'Elysée
29:41a autorisé la diffusion de cette photo avec en prime
29:43l'horloge posée devant lui. »
29:45Là, ça revient à ma question de tout à l'heure.
29:47Sur la déconnexion,
29:49effectivement, ces photos sont saisissantes,
29:51il y a une dramatisation
29:53et on se demande, là encore une fois,
29:55comment est faite la com
29:57du président ?
29:59Le président a toujours
30:01communiqué de cette façon-là.
30:03Souvenez-vous, quand
30:05il a appelé Zelensky,
30:07on le voyait en noir et blanc, en t-shirt,
30:09mal rasé,
30:11passant des nuits blanches.
30:13Donc il a, entre guillemets,
30:15le sens de l'histoire.
30:17C'est-à-dire qu'il veut marquer l'histoire.
30:19Pour lui, ce qu'on vit là,
30:21c'est historique.
30:23Et au-delà de ça,
30:25l'horloge,
30:27il rappelle qu'il est le maître des horloges.
30:29Le maître du temps.
30:31C'est-à-dire que
30:33c'est lui qui décide, seul,
30:35seul.
30:37Excusez-moi, je m'apprête à être vulgaire.
30:39Et je vous emmerde tous, en fait.
30:41Oui, c'est ça.
30:43Oui, c'est ça.
30:45C'est un peu...
30:47C'est effectivement ça, ce qui ressort
30:49de cette photo.
30:51Parlons de la gauche.
30:53Mélenchon, hier soir,
30:55qui se dit prêt à être Premier ministre.
30:57François Ruffin, ce matin,
30:59également. Olivier Faure,
31:01qui dit pourquoi pas.
31:03Mélenchon, Premier ministre, oui, on serait d'accord.
31:05Grand silence.
31:07C'est...
31:09C'est...
31:11Des gens qui se sont fait
31:13insulter, on pense à Olivier Faure.
31:15Il s'est quand même fait insulter pendant toute la campagne.
31:17Et on a un accord
31:19qui intervient, comme ça,
31:21sur quelle base, on ne sait pas.
31:23Je les trouve exceptionnels.
31:25Je les trouve juste
31:27exceptionnels, de cynisme,
31:29de petitesse,
31:31de reniement.
31:33Enfin, bref, je les trouve
31:35exceptionnels dans tous ces caractéristiques.
31:37Ils se sont
31:39invectivés, soit c'est le jeu
31:41d'une campagne des élections européennes,
31:43où chacun défend son écurie, j'entends,
31:45pour autant avec des contradictions
31:47extraordinaires. Et le fait de faire
31:49rentrer au sein de leur bergerie
31:51des
31:53antisémites,
31:55de faits ou de mots,
31:57des gens
31:59qui prônent la révolution,
32:01des gens qui prônent
32:03le renversement du pouvoir
32:05dans une coalition,
32:07je ne suis pas surpris, finalement, qu'on ait
32:09un Jean-Luc Mélenchon qui se porte
32:11candidat. Il est l'incarnation de
32:13l'islamo-gauchisme dans tout ça.
32:15Je n'ai pas
32:17assez de mots assez durs, finalement, pour décrire
32:19le danger, le péril rouge
32:21qui menace la France.
32:23Je ne vais pas faire peur aux Français,
32:25mais clairement,
32:27c'est le wauquisme,
32:29c'est toutes les dérives
32:31qu'il y a aujourd'hui dans l'éducation nationale,
32:33c'est le communautarisme, bon, bref.
32:35Jean-Luc Mélenchon incarne,
32:37mais oui, Kévin, ça n'a pas l'air de vous plaire, mais c'est comme ça...
32:39Non, mais je trouve que vous
32:41caricaturez sur ce qui se passe
32:43dans l'éducation nationale, mais ce n'est pas le débat.
32:45Non, non, mais je ne caricature pas. J'ai deux enfants.
32:47J'ai deux enfants, un au collège, un au lycée.
32:49Ce n'est pas de la caricature.
32:51Je peux vous dire à quel point
32:53l'antrisme du wauquisme
32:55et de tous les éléments LGBT
32:57et woke sont en train
32:59d'impacter le cerveau
33:01des petits Français.
33:03Peut-être pas en Seine-Saint-Denis, mais en Haute-Guerreuse,
33:05c'est le cas. Donc quoi qu'il en soit,
33:07Jean-Luc Mélenchon est un homme dangereux
33:09et que s'il s'appelle François Ruffin,
33:11ça sera exactement la même chose.
33:13Le danger, c'est leur coalition.
33:15Ce ne sont pas les hommes, c'est leur coalition.
33:17Oui.
33:19Jean-Luc...
33:21Non, je vais bien le prendre.
33:23Kévin, Kévin...
33:25Ça te va bien, Jean-Luc.
33:27Sincèrement, je ne comprends rien
33:29à cette coalition.
33:31J'ai cru comprendre
33:33que le but, c'était de s'unir
33:35face à l'extrême droite, pour contrer l'extrême droite.
33:37Sauf que je me souviens
33:39qu'il y a quelques semaines, la France Insoumise
33:41avait associé Fabien Roussel
33:43à Jacques Doriaud.
33:45Ces gens luttent contre l'extrême droite
33:47avec ce qu'ils considèrent comme étant l'extrême droite.
33:49On voit bien qu'on est, évidemment,
33:51chez les fous.
33:53Et moi, j'aimerais avoir une pensée
33:55pour Léon Blum,
33:57qui est véritablement celui qui a créé le vrai Front Populaire.
33:59Léon Blum,
34:01qui était juif,
34:03qui se retrouve comme ça
34:05jeté en pâture
34:07par ses descendants
34:09politiques. Quand j'entends
34:11M. Mélenchon qui nous raconte que l'antisémitisme
34:13est résiduel en France.
34:15Mais est-ce que vous vous rendez compte,
34:17quand j'entends des membres de la France Insoumise
34:19dire que le Ramas est une organisation
34:21terroriste, nier
34:23la souffrance des juifs dans notre pays ?
34:25Mais ça, c'est le Front Populaire ?
34:27Non, c'est juste une honte.
34:29Et moi, ce qui m'effraie, c'est que des gens
34:31qui appartiennent à une gauche modérée,
34:33avec laquelle on peut discuter,
34:35se mettent, se soumettent
34:37finalement, se vendent
34:39à cette extrême gauche
34:41parce qu'ils ont peur de l'extrême droite.
34:43Non, parce qu'ils veulent garder
34:45leur circonstance.
34:47Ça rejoint ce que disait Jean-Julie.
34:49Mais moi, je parle au niveau des électeurs.
34:51Est-ce que ces gens ont encore des valeurs ?
34:53Et M. Glucksmann, est-ce qu'il a encore des valeurs,
34:55cet homme ? Pour moi, cet homme n'a aucune
34:57valeur puisqu'il s'est couché
34:59comme les autres. Mais dans ce cas-là
35:01qu'il parle, dans ce cas-là qu'il s'oppose,
35:03dans ce cas-là qu'il aille dans les médias, non.
35:05Il a eu son petit poste de député européen
35:07et silence radio. Ce qui est en train de se passer à gauche
35:09est extrêmement grave. Moi, j'ai du respect pour
35:11la gauche républicaine, j'ai du respect pour la
35:13gauche de gouvernement, mais quand elle se soumet
35:15à l'extrême-gauche qui crache sur notre
35:17police, l'extrême-gauche
35:19qui jette les juifs en pâture
35:21et l'extrême-gauche qui remet en cause l'universalisme
35:23républicain, en effet,
35:25j'ai mal pour cette gauche républicaine.
35:27J'écoute M. Cazeneuve,
35:29il y a peut-être encore M. Cazeneuve qui est encore un petit peu
35:31raisonnable, mais le reste c'est
35:33affolant. Et puis franchement,
35:35qu'on nous raconte que le Rassemblement national
35:37c'est un menage fasciste, non mais il faut sortir
35:39des années 30. Les bots,
35:41pour l'instant, c'est pas les militants
35:43du Rassemblement national, ce sont ces gens,
35:45ces excités d'extrême-gauche qui vont dans nos rues
35:47pour taper du flic ou décrocher
35:49des drapeaux français.
35:51Il est là le danger aujourd'hui.
35:53– Et moi je voudrais dire une chose, c'est que c'est ce genre de comportement
35:55qui est totalement contre-productif
35:57et qui fait justement monter
35:59l'extrême-droite. Et qu'en agissant
36:01comme il a agi Jean-Luc Mélenchon
36:03ou même ses troupes à l'Assemblée nationale,
36:05ils ont fait apparaître le Rassemblement national
36:07comme presque un parti modéré,
36:09rappelez-vous, la stratégie de la cravate,
36:11on est sages, on est gentils, on se tient bien,
36:13on respecte les institutions, les Français ont trouvé ça
36:15formidable. Donc ils ont obtenu l'effet inverse
36:17de ce qu'ils recherchaient.
36:19Franchement, c'est à désespérer
36:21de l'intelligence politique de certains.
36:23– Et sur les recrutements…
36:25– Ah oui, c'est ce que j'allais rebondir là-dessus,
36:27d'ailleurs ça a failli être mon coup de gueule.
36:29– Oui, ça a failli être votre coup de gueule, c'est pour ça
36:31que je vous tends la perche.
36:33– Avant d'en venir à ce sujet,
36:35c'est que vraiment la gauche républicaine
36:37n'est plus, c'est un cadavre,
36:39comme on dit, un cadavre à la renverse.
36:41Et c'est désolant,
36:43parce que moi je pense que prioritairement
36:45c'est la question de sauver leur siège.
36:47Avant tout, il n'y a plus d'idées,
36:49on ne débat plus, d'ailleurs dans aucun parti politique
36:51maintenant, il y a la place
36:53aux idées, à la réflexion,
36:55à une vision pour la France.
36:57Ça n'existe plus aux valeurs.
36:59C'est affligeant, c'est désespérant.
37:01Et alors hier,
37:03je pensais que c'était une blague parce que je me suis dit
37:05tiens, je vais me faire une pause, je vais aller sur les réseaux sociaux
37:07et je tombe
37:09sur l'influenceuse
37:11Maéva Guénam,
37:13une petite vidéo d'elle,
37:15qui dit, non mais,
37:17j'en reviens pas, la France insoumise
37:19et le parti socialiste
37:21m'ont contactée
37:23pour faire partie, enfin pour être candidate
37:25comme députée.
37:27Et elle-même,
37:29elle n'en revenait pas, elle disait, non mais
37:31moi, femme de la télé-réalité,
37:33ils me proposent ça,
37:35je vais y réfléchir, mais elle-même,
37:37coup de massue.
37:39On sollicite même des gens
37:41de la télé-réalité qui n'ont pas de sens
37:43politique, pour
37:45être candidate,
37:47en l'espèce, aux élections
37:49législatives. Donc tout ça pour
37:51vous dire, moi j'ai rien contre l'influenceuse
37:53Maéva Guénam,
37:55mais ce que je veux dire par là,
37:57c'est que maintenant, il n'y a plus
37:59d'idées, il y a un nivellement vers le bas
38:01de la politique,
38:03il y a un livre qui s'intitulait
38:05la médiocratie.
38:07J'ai envie de vous dire, on est
38:09en médiocratie, et ça touche
38:11toutes les strates de la société.
38:13Que ce soit
38:15à l'école, nivellement par le bas,
38:17que ce soit en politique,
38:19nivellement par le bas.
38:21Moi, en tous les cas, je suis exaspérée,
38:23je ne sais plus quoi dire, d'ailleurs ma réponse a été
38:25de ne plus faire de politique,
38:27et de me concentrer sur mon métier.
38:29Et moi, j'assiste,
38:31comme d'autres citoyens français,
38:33à ce triste spectacle.
38:35Moi, j'ai honte.
38:37Il faut avoir du courage pour faire de la politique,
38:39pour être député, pour se cracher dessus en permanence,
38:41pour demander l'autorisation, pour faire un plateau
38:43télé, pour dire ce que veut le parti.
38:45Mais c'est une prison, c'est un boulet
38:47qu'on a au pied. Et pour revenir
38:49par rapport à ce que vous avez dit, on assiste à la
38:51tiktokisation, finalement, de la vie politique.
38:53Moi, je le vois chez les jeunes,
38:55ils se politisent à travers
38:57TikTok, en fonction,
38:59on voit Jordan Bardella en train de manger un truc,
39:01M. Louis Boyard en train de s'amuser,
39:03en train de cracher sur tel ou tel autre,
39:05et en fait, on est dans le clivage permanent,
39:07il n'y a aucune réflexion,
39:09il n'y a aucune mesure, en fait,
39:11on vote comme si on votait pour la
39:13télé-réalité, pour la star-académie,
39:15on vote pour celui qui est le plus beau,
39:17pour celui qu'on trouve le plus intelligent,
39:19ou celui qui a le meilleur discours, ça m'effraie.
39:21Vous me disiez que, oui, parmi vos élèves,
39:23dont vous êtes en Seine-Saint-Denis,
39:25comment Jordan Bardella
39:27rencontre un certain succès ?
39:29Bien sûr, alors, évidemment que l'espace
39:31scolaire, c'est un espace où il doit y avoir
39:33une forme de neutralité, mais
39:35évidemment, les élèves, ils parlent, on les entend
39:37dans la cour de récréation, on les entend
39:39devant les établissements scolaires, et
39:41véritablement, il y a deux personnes
39:43qui perdent, c'est d'un côté
39:45Jordan Bardella, et de l'autre
39:47Jean-Luc Mélenchon. Jean-Luc Mélenchon,
39:49qui passe comme étant le défenseur,
39:51finalement, des musulmans, et
39:53voter pour Mélenchon,
39:55qui est en effet défenseur, et Bardella,
39:57souvent, c'est celui qui passe
39:59comme étant celui qui comprend les
40:01problèmes des Français, qui lutte contre
40:03l'insécurité, et qui est finalement
40:05le petit babtou qui se
40:07fait martyriser à la cour de récréation
40:09et qui a réussi à s'envoler
40:11pour défendre tous ceux qui n'ont pas la parole.
40:13Voilà le clivage que l'on trouve, en effet,
40:15en banlieue.
40:17Vous voulez réagir, Benjamin ?
40:19Non, pas
40:21particulièrement là-dessus.
40:23Je partage
40:25le point de vue
40:27de Kevin Bossuet.
40:29On a atteint
40:31un niveau zéro, et il y a beaucoup de gens qui ne s'engagent
40:33plus en politique. Moi, c'est ça dont j'aurais
40:35envie de, peut-être, terminer
40:37pour clore ce sujet.
40:39C'est, du coup, la question de l'engagement
40:41des gens sincères, j'ai envie de dire. Ceux qui sont
40:43vraiment attachés à la politique, aujourd'hui, est-ce qu'ils
40:45en font dans les partis, ou est-ce qu'ils ne
40:47s'engagent pas plutôt dans des associations,
40:49ou comme des lanceurs d'alerte, comme on peut peut-être
40:51l'être aussi, autour
40:53de cette table ? Je crois
40:55que la politique, aujourd'hui, donne
40:57une très mauvaise image,
40:59une image superficielle, et qu'on
41:01va aller quelques
41:03instants d'optimisme.
41:05Je crois qu'on a
41:07fêté, il y a quelques jours, la fête
41:09de la radio. Je crois que la liberté d'expression
41:11et le combat politique
41:13est aussi menée par des gens comme nous, autour de cette table,
41:15qui, sans étiquette, essayons d'élever le débat.
41:17Et j'espère que les Français y trouvent aussi
41:19une satisfaction.
41:21On va parler également du Rassemblement National.
41:23Je ne pense pas qu'ils y trouvent de satisfaction.
41:25Et de Reconquête,
41:27qui explose également, je ne sais pas
41:29quel parti va rester
41:31entier.
41:33Et puis, Adrien Quatennens, qui lance un appel
41:35aux féministes pour soutenir
41:37sa candidature. C'est ce
41:39qu'il a demandé ce matin.
41:41Allez, on se retrouve dans un instant, avec vous,
41:43sur Sud Radio.
41:49Ici aussi,
41:51c'est la révolution.
41:53On est en train de chercher
41:55l'expression
41:57pour un plat de lentilles, qu'on entend
41:59beaucoup chez les commentateurs
42:01politiques. En fait, ça vient de la Bible
42:03et ça concerne les jumeaux d'Isaac
42:05et Rébecca, au cours de laquelle
42:07essaouit dans la jeunesse.
42:09De retour, il était
42:11épuisé des chants et il a réveillé
42:13l'expression pour un plat de lentilles.
42:15C'est ce qu'il a dit.
42:17De retour, il était épuisé des chants et il a
42:19accepté de vendre à son frère Jacob
42:21son droit d'hénes contre un plat
42:23de lentilles, puisque la famine
42:25subsistait.
42:29Il y avait de la famine, et donc les lentilles
42:31étaient cultivées en grande quantité.
42:33C'était l'un des aliments principaux des pauvres.
42:35Et donc, il a vendu son droit d'hénes,
42:37son droit pour un plat de lentilles.
42:39Amen.
42:41On apprend des choses ce matin.
42:43Marion Maréchal est exclue de Reconquête.
42:45Là aussi, ça pète de partout.
42:47Éric Ciotti
42:49dit que c'est la
42:51trahison suprême.
42:53Comment vous comprenez cette...
42:55Éric Zemmour.
42:57Éric Ciotti, c'est peut-être le traître
42:59suprême, je ne sais pas.
43:01Je vois que tout le monde n'est pas d'accord à cette table.
43:03Ou porte-parole de la base,
43:05je ne sais pas.
43:07Ah non, mais je parlais d'Éric Ciotti.
43:09Après, non,
43:11je pense que ce qu'il se passe à Reconquête,
43:13c'est extrêmement compliqué.
43:15Ça doit être éprouvant, nerveusement,
43:17pour Éric Zemmour, en effet, qui se sent
43:19totalement seul, qui a perdu
43:21une partie de ses troupes.
43:23C'est compliqué.
43:25Ils avaient toujours prôné l'union des droites.
43:27Là, au moment où elle se fait, ils se divisent.
43:29Je ne sais pas, Benjamin, qui a été
43:31à Reconquête, peut-être qu'il pourra
43:33dire un peu plus que moi, qui suis totalement
43:35étranger à ce parti.
43:37Mais Éric Zemmour ne voulait pas l'union des droites.
43:39C'est Marion Maréchal qui la voulait.
43:41Et puis, cette situation,
43:43elle va siéger au Parlement européen.
43:45Avec quelle étiquette ?
43:47Allez-y,
43:49Benjamin Cauchy.
43:51Je ne suis l'avocat ni de l'un ni de l'autre,
43:53mais c'est vrai que j'ai gardé beaucoup
43:55d'amitié dans ce parti.
43:57Aujourd'hui, avant d'aller plus loin dans l'échange,
43:59j'ai juste envie d'envoyer un gros coucou,
44:01un clin d'œil et beaucoup de courage
44:03à tous les cadres de Reconquête,
44:05qui peuvent aujourd'hui se retrouver un petit peu
44:07soit orphelins, soit déchirés,
44:09un sentiment de trahison.
44:11Chacun y verra le midi à sa porte.
44:13Il y a eu des divergences stratégiques
44:15durant la campagne des élections européennes
44:17qui n'ont jamais été cachées,
44:19finalement, entre
44:21Éric Zemmour, qui pense
44:23qu'il y a, entre guillemets,
44:25un morceau à prendre dans le gâteau du RN
44:27à 30%, pour faire simple,
44:29et Marion, qui, elle, pour le coup,
44:31a estimé qu'il fallait plutôt aller chercher
44:33les voix du côté des Républicains,
44:35ce que Éric Ciotti a parfaitement compris.
44:37Donc, il y avait une
44:39divergence stratégique.
44:41Cette divergence stratégique
44:43aurait pu s'éteindre,
44:45sauf que, dans le projet d'accord
44:47qui pouvait y avoir une soixantaine de
44:49circonscriptions, les noms avaient déjà
44:51été remontés, il y avait déjà
44:53des négociations en cours. La seule chose, c'est que
44:55a priori, il y a un casus belli
44:57entre Marine Le Pen et Éric Zemmour
44:59et qu'aujourd'hui,
45:01l'union ne pouvait se faire
45:03parce qu'il y avait un refus
45:05réciproque de travailler l'un avec l'autre
45:07malgré les mots.
45:09La preuve, c'est que quand Éric Zemmour est intervenu
45:11à l'antenne d'une télé pour dire qu'il ne serait
45:13pas candidat, c'était bien prouvé
45:15qu'effectivement, dans l'accord,
45:17il y en a qui ne voulaient pas qu'il soit candidat.
45:19Donc, au-delà de cela, Marion a fait
45:21un choix qui est de se dire
45:23qu'on préfère avoir 5 ou 10 députés
45:25conservateurs libéraux sur la plateforme
45:27électorale, plutôt que d'envoyer
45:29400 cadres
45:31au casse-pipe qui vont faire 2 à 3%.
45:33Ça, c'est le point de vue de Marion.
45:35Du côté d'Éric Zemmour, c'est de se dire
45:37que nous avons une différence
45:39idéologique, celle
45:41d'apporter un courant conservateur et libéral
45:43et pour cela, il faut que nous soyons présents
45:45dans ces élections législatives
45:47et puis, il y a également une nécessité de financement
45:49électoral. Il faut aussi tout dire
45:51et que les 1,50€ dans plusieurs
45:53dizaines de circonscriptions
45:55détermineront la dotation
45:57que l'État apporte à ce parti
45:59politique.
46:01Sauf qu'à la base,
46:03Benjamin,
46:05ils sont complètement déchirés.
46:07À la base,
46:09Éric Zemmour, il était bien
46:11favorable à une union des droites.
46:13J'ai entendu cela.
46:15Bien sûr.
46:17C'est pour ça que je l'ai rejoint au même titre
46:19que j'avais rejoint Nicolas Dupont-Aignan en 2019
46:21au moment de l'aventure des amoureux
46:23de la France. J'ai l'impression
46:25qu'à chaque fois, l'union des droites laisse
46:27des lieutenants sur le bas-côté.
46:29François-Xavier Bellamy,
46:31qui était l'invité de nos
46:33confrères d'Europe 1 ce matin, a déclaré
46:35qu'il voterait évidemment
46:37pour l'ERN face
46:39à LFI. C'est ce qu'il a
46:41déclaré.
46:43Je vois Virginie qui se mêle.
46:45Je vous en supplie, les électeurs,
46:47ne vous jetez pas par-dessus l'épaule.
46:49Il votera bien sûr, il y a des guillemets,
46:51il votera bien sûr pour l'ERN face
46:53à la gauche au second tour.
46:55Mais les électeurs de droite vont
46:57revenir.
46:59Je tiens à ce que vous ayez une dose d'optimisme
47:01en nous quittant à midi.
47:03Les électeurs de droite vont revenir.
47:05Vous allez voir, c'est une renaissance.
47:07Et ils vont faire quoi ?
47:09Ils vont faire quoi ? Expliquez-moi
47:11ce qu'ils vont faire.
47:13Je pense que dans cette future majorité,
47:15si les Français donnent une majorité de coalitions
47:17à la fois d'une droite
47:19conservatrice et libérale,
47:21peut-être incarnée par Ciotti
47:23et autre amie de Marion Maréchal,
47:25je pense que ça va avoir un effet de rassurance.
47:27Un effet de rassurance vis-à-vis
47:29des partenaires sociaux qui vont se dire
47:31qu'il y a des interlocuteurs qui connaissent
47:33le système de la vie politique et institutionnelle.
47:35Les marchés financiers également, je pense
47:37qu'on peut peut-être avoir un ressenti
47:39de rassurance.
47:41On le disait en début d'émission,
47:433 100 milliards de dettes, celui qui va prendre
47:45les clés du camion le 8 juillet, ça va être fébrile.
47:47Je pense que les Français sont suffisamment
47:49intelligents et le peuple de droite,
47:51on ne va pas donner un blanc-seing à Marine Le Pen
47:53et Jordan Bardella, on va également confier
47:55du poids à une droite de gouvernement
47:57qui a déjà agi
47:59et qui là, pour le coup, pourra nous rassurer.
48:01Je pense.
48:03Je ne sais pas si Eric Ciotti qui s'en fait
48:05dans son bureau est très rassurant.
48:07Moi je parierais bien avec vous, je ne suis pas sûr
48:09qu'il soit très rassurant Eric Ciotti,
48:11et je ne suis pas sûre que les Français n'aient pas déjà
48:13fait leur opinion depuis un bon moment
48:15et qu'ils se disent, bon, tous ces partis auxquels on a cru
48:17pendant des années, parce que je rappelle que
48:19le Parti Socialiste
48:21et LR avant le RPR
48:23ont été les partis fondateurs de la Vème République
48:25qui se sont succédés au pouvoir pendant 40 ans.
48:27Mais ils se sont discrédités complètement.
48:29Je ne vois pas les électeurs revenir
48:31vers eux, je vois plutôt les électeurs
48:33se dire, ce qu'ils disent d'ailleurs en ce moment,
48:35ben on a tout essayé, il nous reste encore
48:37une chose à essayer, c'est le RN.
48:39Moi, je voudrais poser
48:41la question à nos auditeurs
48:43qui votent LFI,
48:45il y en a certains,
48:47Esti par exemple me dit, partisans de la gauche populaire,
48:49on n'a pas fini de se faire taper dessus dans les médias,
48:51on a l'habitude, on est là, courage camarades.
48:53Moi, je vois Sandrine Rousseau
48:55qui dit, il y a des progrès à faire
48:57sur les impensés de l'antisémitisme.
48:59Moi, je vois le bureau national,
49:01le bureau qui s'est réuni hier,
49:03discuter de la qualification
49:05du Hamas, à savoir si c'est un groupe
49:07terroriste ou non.
49:09Enfin, ces questions-là, je ne sais pas
49:11comment on peut transiger
49:13sur ces sujets-là.
49:15Je pense que
49:17quand on est un électeur de gauche,
49:19ça doit être assez compliqué.
49:21Et j'en connais, comme Nadine Morano a des amis...
49:23Il y a des électeurs de gauche qui ont choisi
49:25la voie de Glucksmann aux européennes,
49:27c'est pas tout à fait le hasard.
49:29Ils sont malins, eux, là.
49:31Mais c'est pour ça, on a oublié de parler
49:33du taux d'abstention. Parce qu'à mon avis,
49:35il y aura aussi un taux d'abstention
49:37important à ces législatives.
49:39Oui.
49:41En effet, vous parliez, c'est intéressant, des procurations
49:43qui ont...
49:45Double d'habitude.
49:47La situation, encore une fois, le timing n'est pas le même.
49:49Donc, c'est
49:51là où il va falloir
49:53voir, effectivement, le taux de participation.
49:55Mais ça, on aura le temps
49:57d'y penser.
49:59Plus de 49% d'abstention aux européennes,
50:01c'est énorme. Ça veut dire que,
50:03vous vous rendez compte, tous les Français qui ne se sont pas déplacés,
50:05j'espère qu'ils vont se déplacer aux législatives,
50:07parce que sinon, il y a une partie du résultat qui va leur échapper.
50:09Oui, oui, absolument.
50:11Écoutez, je crois qu'on a fini
50:13pour aujourd'hui. Merci
50:15à toutes et à tous.
50:17L'image du jour, c'est quand même...
50:19L'image d'aujourd'hui, c'est quand même
50:21Éric Ciotti
50:23à la fenêtre
50:25du bureau
50:27du LR. C'est
50:29le Pape à sa fenêtre. C'est quand même l'image
50:31du jour.
50:33Allez, merci à vous.
50:35Très bonne journée sur Sud Radio.
50:41Parlons vrai.

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