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Pierre De Vilno revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il reçoit François Xavier Bellamy, député européen Les Républicains.

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Transcription
00:0011h, 13h, Europe 1 et vous, Pierre Devillement.
00:06Europe 1 et vous, jusqu'à 13h, en effet avec toute la team.
00:10Est-ce que tout le monde est là, Trina ?
00:11Oui, bonjour Pierre, bonjour à tous.
00:12Ça va Trina ?
00:13Ça va très bien.
00:14Vous êtes une grande fan de Santa, je crois.
00:16J'adore, je l'ai vue sur scène et elle est exceptionnelle.
00:18Et bien voilà, nous l'accueillerons tout à l'heure.
00:20Elle est bien !
00:21On ne peut que l'aimer.
00:23Quelle voix !
00:24Ah non mais c'est incroyable.
00:26Sur scène, c'est vraiment encore mieux.
00:28Une voix aussi belle que celle de François-Xavier Bellamy, je crois.
00:31Je ne suis pas certain.
00:32Bonjour !
00:33Vous allez bien ?
00:34Très bien et vous ?
00:35J'ai la voix un peu cassée, justement.
00:37Ah bah oui, mais c'est parce que vous faites la tournée des Popotles.
00:39C'est-à-dire que vous faites tous les médias en une matinée.
00:42Et donc vous allez nous parler dans un petit instant.
00:45Bebe est là.
00:46Bonjour, Pierre.
00:47J'allais dire bonsoir.
00:48Mais tu dis bonsoir à chaque fois.
00:49C'est-à-dire que c'est un oiseau de nuit, Bebe.
00:52Il vit la nuit.
00:5312 juillet, anniversaire de Corinne Charbillet.
00:59Ça nous rappelle nos soirées à François-Xavier Bellamy.
01:05Il était un peu plus jeune que moi, quand même.
01:07Vous deviez être en culottes courtes à cette époque-là.
01:10Ça nous rappelle un peu l'actualité politique aussi.
01:12La boule de flipper.
01:13Bien joué.
01:14Pas mal.
01:15Alexandre est là.
01:16Je suis là, Pierre.
01:17Bonjour à tous.
01:18Faites-nous un petit rire d'Alexandre, là.
01:19Vous savez qu'Alexandre, il a le même rire que Robert Marchand.
01:21Vous savez, le cycliste qui est mort à l'âge de 104 ans.
01:24Il a exactement le même.
01:25Mavéro est là.
01:26Bonjour, Pierre.
01:27Bonjour à tous.
01:28Bonjour aux auditeurs d'Europe 1.
01:29Mais oui.
01:30Alors, les auditeurs, figurez-vous que aujourd'hui, et Émilie Dez l'a dit il y a un instant,
01:35la circulation est très, très dense.
01:37Et nous allons accueillir Charlène Aurélien et Aéla, qui sont en voiture.
01:42Bonjour, les amis.
01:45Allô ?
01:46Allô, allô.
01:47C'est Charlène ?
01:48Oui, c'est Charlène.
01:49Bonjour, Steph.
01:50Ça va ?
01:51Alors, vous allez nous accompagner tout au long de l'émission, parce que vous allez
01:54partir de Saint-Sauveur-Denis.
01:57En Charente-Maritime.
01:58Et vous allez traverser toute la France, c'est ça ?
02:01Pratiquement d'ouest en est.
02:03Mais en plusieurs étapes.
02:04Voilà.
02:05En plusieurs étapes quand même.
02:07Où est-ce que vous allez comme ça, sans indiscrétion ?
02:09Alors, on va commencer par aller à Chartres.
02:12C'est ma ville d'enfance.
02:16Donc, on va voir mes parents.
02:18D'accord.
02:19Et puis, on va aussi en profiter pour aller voir ma meilleure amie avec son futur mari.
02:24Parce qu'elle se marie au mois de septembre.
02:26Génial.
02:27Félicitations.
02:28Voilà.
02:29Oui, je suis trop contente pour elle.
02:31Et ensuite ?
02:33Et ensuite, de Chartres, on partira à Dijon.
02:38Là, j'ai un couple d'amis qui vient d'avoir leur deuxième petite-fille.
02:43J'ai hâte de rencontrer, qui s'appelle Blanche.
02:46C'est un roadtrip que vous nous faites.
02:48C'est un vrai roadtrip.
02:49Jusqu'à Chartres.
02:50Ensuite, jusqu'à Dijon.
02:51Mais à chaque fois, vous passez la nuit ?
02:53Ou vous faites ça en une journée ?
02:55Non, on va passer la nuit quand même.
02:57Parce qu'on a une petite-fille qui a quatre ans et demi.
03:00Donc, on a besoin de faire...
03:02C'est Ayla qui est avec vous.
03:04Elle a son petit siège bébé ?
03:06Elle a son petit siège.
03:07Elle est en sécurité.
03:09Elle a ses petits doudous.
03:10Elle en a pris beaucoup plus que prévu.
03:12D'accord.
03:13Ça, c'est bien.
03:14Il faut avoir une grande voiture.
03:15Donc, combien de temps de voyage en tout ?
03:18On n'a pas fait le calcul en tout.
03:20On va faire étape par étape.
03:21Et puis, on verra bien combien de tours.
03:23Vous n'êtes pas pressée.
03:24Vous avez raison.
03:25Vous prenez la route à quelle heure, du coup, Charlène ?
03:28Eh bien, on était censé partir il y a une heure.
03:30Et là, on est sur le départ.
03:32Ça, c'est toujours comme ça.
03:33Vous travaillez à la SNCF, Charlène ?
03:35Pas du tout.
03:36Non, pas du tout.
03:38Bon, Charlène, ce que je vous propose,
03:40c'est que vous rappelez Alexandre
03:42qui attend votre code fil au moment
03:44où vous prenez la route.
03:45Et puis, on va voir comment ça se passe.
03:47Parce que là, l'actualité est danse.
03:49On va en parler avec François-Xavier Bellamy.
03:51Et puis, la route est danse aussi.
03:53C'est ce que j'ai entendu.
03:54Rouge.
03:55Donc, on va voir comment ça se passe.
03:56Avec un peu de chance,
03:57ils vont être tous en train de manger.
03:58Peut-être que notre retard sera bénéfique.
04:00On verra.
04:01Écoutez, la France a été envahie plusieurs fois
04:03à l'heure du déjeuner.
04:04Donc, c'est peut-être pour ça.
04:06Je ne vais pas faire de mauvais présage,
04:07mais peut-être que ça vous donnera une brèche
04:09pour éviter les embouteillages.
04:11À tout à l'heure, Charlène.
04:12Vous nous tenez au courant.
04:13Oui.
04:18François-Xavier Bellamy,
04:19non pas que vous soyez le Travolta de la droite,
04:22mais les paroles de « Stayin' Alive »
04:26dans ce pré-refrain sont très très précises.
04:30« Stayin' Alive », donc « Rester en vie ».
04:32« Everybody's shaking, feel the city breaking. »
04:36Tout le monde est en train de se secouer
04:38alors que la ville est en train de se sécouer.
04:40Donc, on va voir comment ça se passe.
04:42On va voir comment ça se passe.
04:43On va voir comment ça se passe.
04:44On va voir comment ça se passe.
04:46Alors que la ville est en train de se détruire.
04:47C'est ce qui se passe en ce moment en France ?
04:49Je crois que « Stayin' Alive », « Rester en vie »,
04:52c'est ce qui préoccupe les Français aujourd'hui.
04:55Ce n'est pas seulement la question du paysage politique,
04:58mais on vit dans un pays qui est au milieu d'une crise profonde.
05:02Je pense que tous les Français le touchent du doigt
05:03dans leur vie quotidienne.
05:04Vous vous y attendiez, à cette situation ?
05:07La crise, elle ne date pas de la dernière élection législative.
05:10Ça fait longtemps que la colère couvre dans le pays.
05:12Ça fait longtemps que les Français attendent un vrai changement,
05:15enfin, une alternance.
05:17Et au fond, mon sentiment, c'est que le résultat de l'élection législative
05:21montre que nous avons d'abord besoin de reconstruire l'offre politique
05:25qui permettra cette alternance,
05:26qui permettra ce changement.
05:27Ça a été fait en 2017 avec Emmanuel Macron,
05:29qui a chassé le clivage gauche-droite
05:31et qui a proposé une vraie alternance nouvelle.
05:33En fait, je ne le crois pas.
05:34Mon sentiment, c'est qu'Emmanuel Macron,
05:36finalement, a continué derrière le changement de façade,
05:39la politique de la gauche.
05:40Il a continué la politique menée depuis 2012.
05:42Et d'ailleurs, quand on regarde la vérité des chiffres,
05:44aussi bien sur la question du dérapage budgétaire,
05:471 000 milliards d'euros de dettes,
05:48un record de fiscalité,
05:50l'asphyxie économique qui pèse sur les Français.
05:521 000 milliards de dettes en plus ?
05:53En plus, en plus, bien sûr.
05:54Maintenant, on est à 3 000 milliards.
05:56Donc ça, c'est le dérapage budgétaire des années qui précédaient
05:59qui a été poursuivi sous Emmanuel Macron.
06:02Et puis, bien sûr, des chiffres d'immigration record,
06:06des statistiques d'insécurité
06:08qui font l'expression de ce que les Français vivent tous les jours,
06:12de ces violences quotidiennes qui traversent le quotidien.
06:14Tout ça fait qu'il n'y a pas eu de vrai changement.
06:16Il n'y a pas eu d'alternance en 2017.
06:17Les Français avaient cru voter pour le changement.
06:19Ils avaient cru voter pour le nouveau monde.
06:21Mais derrière, en même temps,
06:23c'était une manière de masquer le fait que rien ne changeait, en fait.
06:27Les auditeurs peuvent vous appeler
06:29et vous poser directement des questions.
06:3001 80 20 39 21
06:32Et le hashtag Europain aussi.
06:34Et le hashtag Europain, exactement, vous pouvez.
06:36Et puis, on vous rappelle,
06:37pour poser vos questions directement à François-Xavier Bellamy.
06:39Mais là, on a l'impression que tout le monde accuse Emmanuel Macron,
06:42et notamment dernièrement, à cause, bien sûr, de la dissolution.
06:45Mais est-ce que vous-même, vous, à droite,
06:48vous ne vous sentez pas coupable ?
06:50Pourquoi est-ce que vous avez perdu les élections en 2012
06:53face à François Hollande ?
06:54Qu'est-ce qui s'est passé ?
06:55Pourquoi est-ce que vous n'avez pas...
06:56Vous auriez pu avoir une longévité à l'Angela Merkel.
06:58Qu'est-ce qui s'est passé ?
06:59Moi, je ne me sens pas coupable d'investir...
07:01Vous étiez à Versailles à l'époque.
07:03Vous étiez à la mairie de Versailles.
07:04J'ai été élu sans étiquette.
07:06J'étais surtout professeur de philosophie pendant des années.
07:09Je me suis engagé dans cette formation politique en 2019,
07:12il y a cinq ans, au moment de la dernière élection européenne.
07:14Et je ne me suis pas engagé à droite parce que j'avais le sentiment...
07:16Mais vous étiez déjà approché par des hommes politiques,
07:18déjà à l'époque.
07:19J'étais engagé à ma manière
07:21parce que j'essayais de défendre, justement,
07:23la reconstruction, notamment, de notre éducation nationale.
07:26Je suis convaincu que l'école,
07:27c'est le grand sujet politique pour la France.
07:29Ça va l'être, en tout cas, en 2027.
07:30Tous les candidats pour 2027 mettent la priorité à l'école.
07:33J'espère, parce que l'école en a besoin.
07:35Mais je ne me suis pas engagé dans cette formation politique
07:38parce que j'avais l'impression qu'elle avait tout bien fait dans son histoire.
07:41Je m'y suis engagé parce que je crois que c'est là qu'il faut être pour reconstruire.
07:44Parce que le résultat de la dernière élection législative
07:47me paraît le démontrer une nouvelle fois.
07:49En fait, aujourd'hui, il n'y a pas d'autre chemin
07:52pour cette alternance dont la France a tellement besoin.
07:55On a cru, beaucoup de Français ont cru dans cette dernière élection
07:58que le RN serait le parti qui allait tout changer.
08:02Mais le RN a fait des choix qui font qu'aujourd'hui,
08:05il ne réunit pas une majorité de Français,
08:07qu'il ne parvient pas à réunir 50% des électeurs.
08:10Est-ce que le RN est de droite ?
08:12Justement parce que le RN refuse de construire une proposition politique de droite
08:16qu'il ne l'a jamais incarnée, qu'il ne l'a jamais défendue.
08:18Alors où est-il s'il n'est pas de droite ?
08:19C'est une formation politique qui prospère sur une colère
08:23que je comprends parfaitement, que je partage,
08:25mais qui, je le crois profondément, ne permet pas l'alternance
08:28et qui reste en réalité, indépendamment de toute considération,
08:33je ne crois pas qu'on puisse refaire la politique avec des leçons de morale,
08:37donc je ne me place pas ici comme quelqu'un qui viendrait donner des leçons
08:40et je n'ai aucun titre pour ça.
08:41Mais ce que je constate tout simplement,
08:43c'est que le RN reste finalement la meilleure chance pour la gauche
08:47de se maintenir éternellement au pouvoir.
08:49Emmanuel Macron a cherché pendant des années
08:51à n'avoir face à lui que le RN,
08:54parce qu'il savait que c'était face au RN
08:56qu'il avait le plus de chances de se maintenir au pouvoir,
08:59même en étant minoritaire.
09:00Un peu comme François Mitterrand avec Jean-Marie Le Pen à l'époque.
09:01Exactement. Vous voyez, c'est le vieux piège de la gauche.
09:03Et moi, je ne dis pas cela, encore une fois, pour blâmer qui que ce soit,
09:06mais pour dire que notre devoir, c'est de refaire
09:08une proposition politique de droite qui soit à la hauteur des enjeux,
09:11qui reparle à tous les Français et qui puisse les réunir demain
09:14pour offrir à la France cette majorité politique dont elle a besoin
09:16pour pouvoir se relever.
09:17Vous allez nous en parler dans un instant.
09:18François-Xavier Bellamy, sur Europe 1.
09:2011h13 sur Europe 1.
09:21Vous nous appelez au 01 80 20 39 21
09:24pour poser vos questions à l'invité de Pierre de Villeneuve, François-Xavier Bellamy.
09:27A tout de suite, sur Europe 1.
09:2811h13.
09:29Pierre de Villeneuve, sur Europe 1.
09:3211h13.
09:34Europe 1.
09:35Et vous ?
09:36Pierre de Villeneuve.
09:37On ne comprend pas.
09:40Aujourd'hui, pas plus qu'hier.
09:42Henri Dès, fantastique.
09:44Quand j'étais petit, c'est ce que mes parents me passaient.
09:46C'est fou.
09:47On voit le résultat, merci Alexandre.
09:50Henri Dès, on ne comprend pas, on ne comprend rien.
09:52L'électeur, il est perdu.
09:54Il a voté massivement à Rennes aux européennes.
09:57Massivement à Rennes au premier tour des législatives.
10:01Et maintenant, il se retrouve avec le front de gauche qui cherche un programme.
10:05Et monsieur Antoine Léaumant,
10:07qui avant que vous ne rentriez dans ce studio,
10:09François-Xavier Bellamy,
10:11disait à Jacques Serret,
10:12mais oui, s'il faut se mobiliser
10:15et s'il faut faire une mobilisation
10:18qui va jusqu'à empêcher la cérémonie des JO
10:21pour faire appliquer le programme du Nouveau Front Populaire,
10:24on le fera.
10:25On le fera.
10:26Dis monsieur Léaumant qui oublie juste au passage
10:30que 75% des Français n'ont pas voté pour le Nouveau Front Populaire.
10:35Pour le dire autrement,
10:36cette gauche ne réunit évidemment pas une majorité de Français.
10:40Gagner une élection législative,
10:42c'est réussir à construire une majorité avec les Français.
10:46Et aujourd'hui, ni le Nouveau Front Populaire,
10:48ni non plus le Rassemblement National,
10:50ni nous bien sûr,
10:52ni sommes parvenus.
10:53Je crois qu'il faudrait regarder ce résultat avec une immense humilité.
10:56Parce qu'en réalité, ce que dit ce résultat,
10:58c'est qu'il n'y a aucune proposition politique aujourd'hui
11:01qui suscite l'espérance d'une majorité de Français.
11:04Sauf peut-être celle de la droite républicaine
11:07incarnée désormais par Laurent Wauquiez,
11:1066 députés face à 143 du Rennes,
11:13164 du Bloc Central
11:15et 193 du Nouveau Front Populaire.
11:19Pourquoi est-ce qu'on devrait, encore une fois,
11:21croire en cette droite-là,
11:23et cette fois-ci,
11:24alors qu'on se souvient de l'échec de Laurent Wauquiez
11:27en 2019 à la tête du parti,
11:29et surtout, je le disais précédemment en première partie de l'émission,
11:33cette fin de la droite en 2012 lorsque François Hollande arrive au pouvoir.
11:36Pourquoi est-ce que maintenant on devrait tout d'un coup vous croire ?
11:38Mais d'abord, ça n'a pas empêché qu'en 2017,
11:4120% des Français votaient au premier tour
11:43pour un programme qui reposait sur le fait de dire la vérité.
11:46Vous parlez de François Fillon.
11:47François Fillon, il disait que la France était en faillite
11:50et aujourd'hui, rien n'a été résolu des problèmes que dénonçait la droite
11:54dans cette élection présidentielle.
11:55Politique fiction, on aurait eu quoi ?
11:56On aurait eu un programme d'austérité avec François Fillon
11:58qui aurait permis de résorber la dette ?
12:00On ne va pas faire de la politique fiction.
12:01Ce qui compte, c'est de parler d'avenir.
12:02Si, je vous le demande de le faire.
12:03On aurait eu un programme de sérieux.
12:05Une façon de prendre la France au sérieux.
12:07Et c'est de ça qu'on a besoin.
12:08Prendre les Français au sérieux.
12:10Vous savez, nous nous disons aujourd'hui dans cette élection,
12:13les députés qui se sont engagés sous les couleurs d'une droite indépendante
12:16avec le courage qu'il fallait pour se lancer dans la bataille
12:18et Laurent Wauquiez d'ailleurs l'a fait
12:20en décidant de se lancer dans cette élection législative.
12:23Ils sont venus à l'Assemblée Nationale
12:25pour que la France puisse avancer dans les trois ans qui viennent.
12:28Nous avons un travail à faire pour nous reconstruire.
12:31Nous savons qu'aujourd'hui, nous n'avons pas réuni une majorité de Français.
12:34Ça ne veut pas dire que nous ne soyons pas prêts à faire des propositions,
12:37des propositions de texte pour résoudre le problème de l'immigration.
12:40Parce que oui, il y a urgence à agir
12:42pour lutter contre l'insécurité, pour réformer la justice, pour mettre fin.
12:45Il y a un lien entre les deux ?
12:47Parce que c'est mis en cause régulièrement.
12:49Est-ce qu'il y a un lien entre l'immigration et les vacances ?
12:51Évidemment, il y a un lien entre les deux.
12:52Il n'y a que la majorité sortante,
12:54il n'y a que le gouvernement macroniste qui refuse de voir encore
12:57le lien entre l'incapacité de notre État à maîtriser ses frontières
13:00et l'incapacité que nous avons à garantir la sécurité aux Français.
13:04Mais ce n'est pas seulement la question de la sécurité,
13:06c'est aussi l'appauvrissement du pays qui devient un sujet urgent.
13:10C'est le fait de lutter contre ce que connaît notre pays.
13:13On a appris hier qu'il y avait 9 millions de pauvres en France.
13:16Je ne pense pas qu'on l'a appris, on le savait.
13:18On l'a appris par un rapport qui a été publié hier, le chiffre exact.
13:21On avait effectivement une fourchette.
13:23Ce qu'on sait, c'est qu'y compris pour des Français qui travaillent,
13:26qui travaillent dur, qui ont travaillé toute leur vie,
13:28ça devient de plus en plus difficile de joindre les deux bouts.
13:30Tout ça, on ne va pas attendre trois ans pour le résoudre.
13:33Nous nous disons que nous ne sommes pas là pour briguer des postes,
13:35des places, pour chercher à négocier, à se compromettre,
13:38mais nous sommes prêts à proposer des textes
13:41qui permettront d'apporter les réponses aux problèmes que la France rencontre.
13:44Et c'est ça l'enjeu de la reconstruction de la droite,
13:47de la reconstruction du pays dans les années qui viennent.
13:49Un auditeur veut vous questionner, Alexandre.
13:51Oui, exactement, Pierre. On a Jean-Philippe d'Alfortville avec nous.
13:54Vous êtes là, Jean-Philippe ?
13:55Oui, oui, je suis là.
13:56Oui, bonjour. Bienvenue dans l'émission. Vous allez bien ?
13:58Merci, oui, très bien. Je vous remercie.
14:00Très bien. Vous avez une question pour Monsieur Bellamy, c'est ça ?
14:02Absolument.
14:03Allez-y, on vous écoute.
14:04Merci beaucoup.
14:05Bien, bonjour Monsieur Bellamy.
14:07Bonjour, monsieur.
14:08J'ai beaucoup aimé votre campagne européenne
14:11qui était vraiment très franche, très profonde, cohérente.
14:14Et donc, aujourd'hui, quand on voit
14:18les mastodontes de LR qui cherchent des postes
14:22et à essayer d'exister individuellement,
14:25je voulais vous demander pourquoi
14:27vous n'êtes pas rassemblés auprès de Monsieur Ciotti
14:32entre les deux tours, s'il vous plaît ?
14:35Merci d'abord pour vos mots sur cette campagne.
14:38En réalité, vous m'apportez la réponse à votre question.
14:42Moi, j'ai mené toute cette campagne européenne
14:44pour dire justement qu'il y avait
14:46une responsabilité singulière
14:48pour cette famille politique de droite
14:50qui était de se reconstruire pour pouvoir réunir les Français.
14:53Vous savez, cette droite-là,
14:55c'est celle qui gagne aujourd'hui dans tous les pays d'Europe,
14:57chez tous nos voisins.
14:58Ce n'est pas du tout le RN et ses alliés,
15:01ce ne sont évidemment pas Emmanuel Macron et ses alliés,
15:03c'est en Espagne, en Allemagne demain,
15:06c'est maintenant dans 14 pays européens sur 27,
15:09la droite qui gouverne,
15:10une droite de gouvernement solide, sérieuse, renouvelée.
15:13Et je me suis engagé dans cette campagne européenne,
15:15malgré toutes les difficultés qui étaient déjà évidentes
15:18pour notre formation politique,
15:19pour dire justement et pour commencer ce travail de refondation.
15:23Et je ne vais pas l'abandonner aujourd'hui.
15:24Et je crois que ce qu'on voit dans cette élection législative,
15:26c'est que le RN n'est pas une force d'alternance.
15:29Et que d'ailleurs, il refuse,
15:30ce n'est pas moi qui le dit,
15:31ce n'est pas moi qui le dit,
15:32c'est Marine Le Pen qui le disait
15:33mi-juin dans un entretien dans Le Figaro.
15:35Elle disait, ce n'est pas parce que M. Ciotti m'a rejoint,
15:38que le RN est une formation politique de droite.
15:40Le RN n'est pas un parti de droite.
15:41Bon ben, au moins c'est clair.
15:43Moi, je crois à un clivage clair.
15:45Il y a une gauche dans ce pays qui se reconstruit,
15:47qui assume son identité, que je combats.
15:49Et moi, je crois qu'il faut dans ce pays,
15:51une droite qui elle aussi assume ses convictions,
15:54assume sa ligne,
15:55assume la clarté de son engagement
15:56pour pouvoir demain réunir les Français.
15:58Parce qu'ils sont une majorité d'électeurs français, en réalité,
16:01à aspirer à ces prochaines formations politiques.
16:03Jean-Philippe, allez-y.
16:04Est-ce que je peux vous interrompre ?
16:05Parce que je voulais vous demander,
16:06dans cette configuration de droite,
16:08vous êtes le plus cohérent et le plus audible.
16:11Comment pourriez-vous prendre le leadership
16:13de cette droite aujourd'hui républicaine ?
16:18Écoutez, moi, je...
16:20C'est gentil pour lui,
16:21mais il est eurodéputé maintenant,
16:24et puis c'est Laurent Wauquiez
16:25qui prend le leadership, si je puis me permettre.
16:27Oui, mais c'est pas du tout le même discours.
16:29Je suis désolé.
16:30C'est pas le même charisme,
16:31c'est pas la même personnalité.
16:33Je suis désolé.
16:34J'entends bien que M. Bellamy
16:36est un eurodéputé, il sert,
16:39mais la question demeure.
16:41Je suis très touché de votre confiance,
16:43mais vous savez, moi,
16:44je crois que ce qui compte d'abord,
16:45c'est de reconstruire l'unité d'une famille politique
16:48et de reconstruire le collectif.
16:50Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour Laurent Wauquiez
16:52qui s'est engagé dans cette élection législative
16:55alors qu'il aurait pu rester président de région,
16:57regarder tout cela à distance.
16:58Il s'est engagé dans ce combat
17:00pour pouvoir mener notre formation politique
17:03à l'Assemblée nationale.
17:04Bruno Retailleau au Sénat.
17:05Et moi-même, je préside la délégation de la droite
17:08au Parlement européen.
17:09Et ensemble, nous allons travailler
17:12à refonder avec d'autres figures,
17:15avec d'autres visages,
17:16une ligne claire
17:17pour que les Français puissent s'y reconnaître demain.
17:19Et on sait le chemin qu'il y a à parcourir.
17:21Évidemment, on aborde ce défi
17:23avec beaucoup d'humilité
17:24parce qu'aujourd'hui, il y a tout à reconstruire.
17:26Parce que la droite a déçu, elle a manqué
17:28à la confiance des Français.
17:30Moi, je ne dis pas du tout
17:31et je ne me suis pas engagé
17:32dans cette famille politique,
17:33je le disais tout à l'heure
17:34parce qu'elle avait tout bien fait.
17:35Je ne me suis pas non plus engagé
17:36dans cette famille politique
17:37parce que c'était le chemin du confort,
17:39de la facilité.
17:40Si on cherchait, vous le disiez à l'instant,
17:42si on cherchait des postes ou des places,
17:43ce n'est pas là qu'on serait aujourd'hui.
17:45Mais je crois que ce travail est indispensable
17:48pas pour un parti,
17:49pour une étiquette politique,
17:51mais indispensable pour le pays,
17:52pour relever la France demain.
17:54Et avec votre confiance,
17:55je suis sûr qu'on y parviendra.
17:56Merci Jean-Philippe de votre question.
17:58Merci François-Xavier Bellamy.
18:0011h25, on va marquer une pause
18:02et on se retrouve dans un instant,
18:04ma chère Trina.
18:05Vous écoutez Europe 1
18:06et vous de 11h à 13h
18:07sur Europe 1
18:08avec Pierre Devineau.
18:09Et pour réagir sur l'actualité,
18:10vous nous appelez au 01 80 20 39 21.
18:13C'est un numéro non surtaxé.
18:14A tout de suite sur Europe 1.

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