• il y a 9 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il revient sur les propos de Guillaume Peltier, vice - président de Reconquête, qui trouve cela gênant que les politiciens n'aient pas d'enfants.

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Transcription
00:00 - Europ1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:07 - Pascal Praud et vous, la suite sur Europ1 et vous au standard 0, 1, 80, 20, 39, 21.
00:12 - Les propos de Guillaume Pelletier, le vice-président exécutif de Reconquête ce matin sur Europ1 et CNews vont donc faire réagir.
00:17 Peut-être d'ailleurs qu'on pourrait avoir, j'ai envie de dire, un expert d'une question comme ça.
00:22 Est-ce un psychanalyste, est-ce un psychiatre, une autorité ?
00:25 Est-ce que pour gouverner, ou un historien d'ailleurs aussi de la politique, c'est-à-dire est-ce que ceux qui ont gouverné avec des enfants ont mieux gouverné que ceux qui n'avaient pas d'enfants ?
00:35 Parce que ça me paraît quand même des, comment dire, un peu des sorties aux doigts mouillés, si j'ose dire, un peu à n'importe pièce.
00:42 Est-ce qu'il y a des statistiques là-dessus ? J'en en suis pas certain.
00:45 En tout cas, écoutons M. Pelletier.
00:50 - Concernant Marion, il y a peut-être quelque chose qui va vous étonner et vous surprendre.
00:54 - Dites-nous. - Que vous avez peut-être considéré comme secondaire et qui est pour moi essentiel.
00:57 - Je vous écoute. - Marion Maréchal, elle est maman de deux petites filles.
01:00 Et ça compte beaucoup pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, je suis assez gêné, moi, de voir cette nouvelle mode ou cette nouvelle tendance de voir tous ces politiciens ne pas avoir d'enfants.
01:10 Emmanuel Macron n'a pas d'enfants, Gabriel Attal n'a pas d'enfants, nos têtes de liste aux européennes, M. Bellamy et Bardella, n'ont pas d'enfants.
01:16 - Alors, M. Pelletier, une mode ? - Attendez, je le dis avec beaucoup de délicatesse et sans aucun jugement.
01:23 Je dis simplement qu'à l'heure où la natalité est en berne, que la politique familiale est attaquée, que tant de jeunes se posent des questions sur l'avenir
01:31 et même le fait d'avoir des enfants compte tenu de la pression et de l'influence des écolos bobos, avoir des enfants est en soi un message politique.
01:39 Je pense qu'avoir des enfants, c'est d'abord la garantie de sérieux, de concret par rapport au présent et par rapport à l'avenir.
01:46 C'est la certitude que la valeur de transmission va l'emporter sur la valeur de l'ambition.
01:51 - D'abord, M. Attal est jeune, M. Bardella est jeune, ils ont le temps, si j'ose dire.
01:58 Emmanuel Macron, c'est évidemment différent. La question est peut-être plus globale, c'est le rapport que vous entretenez avec ceux qui ont des enfants ou pas.
02:07 Peut-être dans votre vie professionnelle, est-ce que vous faites plus confiance à quelqu'un qui a un enfant ou pas ?
02:12 Vous voyez, il y a beaucoup de choses là-dedans. Moi, j'ai été très surpris, pour tout vous dire, par la sortie de Guillaume Pelletier.
02:18 Nous sommes avec Benjamin. Bonjour Benjamin, vous avez quel âge ?
02:21 - Oui, bonjour, j'ai 27 ans là, aujourd'hui. - Vous avez des enfants ?
02:25 - Je vais en avoir. - Ah, ça va changer votre vie ?
02:29 - Ça va certainement changer ma vie, c'est une évidence. - Bon, vous êtes marié ?
02:34 - Non. - Vous vivez dans le péché ?
02:36 - Exactement. - Ça, c'est mal.
02:39 - Et vous êtes avec un compagnon, une compagne ? - Une compagne.
02:45 - Bon, elle est enceinte ? - Exactement. - De combien de temps ?
02:49 - Elle va attaquer son septième mois. - Elle va attaquer, comme vous dites.
02:52 Et c'était un choix de votre part, du couple, d'avoir un enfant ?
02:56 - Oui, oui, évidemment. - Bon, et vous savez si c'est un garçon ou une fille, peut-être déjà ?
03:01 - Ça sera un petit garçon. - Vous savez pas comment il s'appelle, Olivier, Pascal ?
03:06 - Je le sais. - Un repas ?
03:08 - Mais malheureusement, je pourrais pas vous le dire. - Comme Alain Libére.
03:14 - Non, on le dit jamais, faut être superstitieux.
03:17 Est-ce que vous diriez, est-ce que ça va changer votre vie ?
03:21 Par définition, vous le savez pas, puisque cet enfant est pas né.
03:24 Mais est-ce que déjà, ça a changé votre vie, le fait que votre épouse, votre compagne plus exactement, soit enceinte ?
03:32 - Oui, alors, je pense que ça... Alors, ça déjà commence à changer les choses.
03:36 Je pense que ça changera encore plus les choses quand il sera là.
03:41 Moi, je pense qu'effectivement, le fait d'avoir des enfants, c'est quand même un gage de capacité à prendre des responsabilités fortes,
03:50 qui nous engagent personnellement.
03:52 - De maturité. Vous pensez qu'avec des enfants, on est plus concerné et on est plus au fait de la société française,
04:00 pourquoi pas de ses difficultés, parce que soi-même, on vit tous les jours avec les difficultés d'être parent.
04:05 C'est ça qu'il veut, en filigrane, dire, monsieur Pelletier.
04:10 - Oui, monsieur Pelletier. Alors, il a pas tort, je trouve, sur ce point-là.
04:14 Mais, et là, je mets un énorme bémol, et je suis assez d'accord avec vous sur ce que vous disiez tout à l'heure,
04:19 c'est-à-dire d'être assez modéré sur cette chose-là, c'est que j'aimerais rappeler aussi que la qualité n'attend pas le nombre des années.
04:30 Et ça, on l'oublie aussi. - Aux âmes bien nées.
04:32 La valeur n'attend pas le nombre des années, bien sûr, vous avez raison.
04:36 - Non mais si on vient sur le privé, c'est ça qui est ennuyeux. Et si, par exemple,
04:42 non, je vais pas prendre d'exemple d'ailleurs, parce que ce serait peut-être mal à propos,
04:47 mais si on arrive sur le privé pour faire un parallèle entre la manière dont on vit sa vie privée
04:54 et puis la manière dont on vit sa vie professionnelle, j'ai peur que si on aille sur ce terrain,
05:00 il puisse y avoir des exemples, mais aussi des contre-exemples.
05:04 - Alors je pense que vous avez raison et en même temps, je dirais que, à mon sens, vous avez aussi tort.
05:10 C'est-à-dire que sur des responsabilités politiques telles qu'elles ont été formulées par M. Pelletier,
05:17 il est évident que les politiques qui sont aujourd'hui prennent des décisions qui ont des répercussions sur les vies privées
05:27 des uns et des autres de nos concitoyens et il est évident qu'aujourd'hui, on ne peut pas traiter la profession de politique
05:35 ou l'exercice de la politique avec n'importe quelle autre profession.
05:41 Aujourd'hui, c'est des gens qui ont quand même des responsabilités, qui engagent la vie privée des gens,
05:48 on parle en éducation nationale, sur le plan économique, etc.
05:52 Donc moi je pense qu'il ne faut pas confondre la simple profession avec l'exercice de la politique
06:00 qui, quand même, en termes sociétal, englobe beaucoup plus de choses.
06:04 - Alors ce qu'on peut pour plaider en faveur de Pelletier, on peut peut-être dire que quand on a des enfants,
06:10 on se projette, par définition, on pense plus loin que soi parce que des enfants sont là.
06:17 Quand on n'en a pas, est-ce qu'on se projette moins ? C'est possible, je dis bien c'est possible, moi je ne suis pas psy.
06:23 Mais on peut effectivement ne pas voir plus loin que soi.
06:27 Le fait d'avoir des enfants fait que vous allez acheter un appartement, pourquoi pas,
06:32 une maison, si vous avez encore plus de moyens, que vous allez vouloir leur laisser quelque chose,
06:37 que vous pensez à leur avenir. D'ailleurs c'est ce qu'on dit souvent, quel avenir je vais laisser à mes enfants ?
06:42 Bon, quelle planète je vais laisser à mes enfants ? Quelle famille je vais laisser à mes enfants ?
06:45 Peut-être, mais moi j'ai l'impression que la règle c'est qu'il n'y a pas de règle.
06:50 - Alors, je vous en prie. - Mais non, mais vous n'en pouvez plus.
06:55 Je me méfie de tirer une généralité et de voir une ligne directrice sur le comportement de ceux qui auraient des enfants
07:04 et ceux qui n'en auraient pas. Je m'aperçois qu'il y a parfois des gens qui ont des enfants
07:08 - Qui ne sont pas responsables non plus. - Qui ne sont jamais occupés, qui ne sont pas réellement responsables.
07:11 Et puis il y a des gens qui n'ont pas d'enfants qui sont très responsables parce qu'ils s'occupent de leurs petites-jeux,
07:14 leurs petites nièces, que sais-je. Moi j'ai pas de stats là-dessus. Je veux bien parler dans le vide,
07:20 mais on est aux doigts mouillés me semble-t-il.
07:22 - Alors, Pascal, si tu peux me permettre, je vous avais déjà contacté et vous m'aviez dit exactement la même chose sur un autre sujet,
07:32 il n'y a pas de règle. - Bah oui, c'est parce que je le dis surtout, c'est pour ça.
07:36 C'est mon code d'entrée, la règle c'est qu'il n'y a pas de règle. Quand je ne sais plus quoi dire, c'est ce que je dis.
07:42 - Vous aimez bien ça ? - Non, honnêtement, je pense vraiment ça en fait. Je ne peux pas vous dire autre chose,
07:48 je suis le contraire d'un idéologue et je pense que la règle c'est qu'il n'y a pas de règle.
07:52 Mais dans tous les métiers, John McEnroe il servait au tennis comme personne ne servait.
07:58 Si vous vouliez faire comme lui, il faisait l'exact contraire de ce qu'il fallait faire au tennis.
08:02 Bon, et puis c'était le plus grand joueur du monde. Dans notre métier, tu peux être inculte,
08:07 il y en a des journalistes, tu peux ne pas maîtriser le français, tu peux ne rien savoir et être un formidable journaliste quand même.
08:14 Oui, parce que tu seras au plus près de l'information, parce que tu auras un talent d'empathie,
08:18 de pouvoir aller chercher l'info et l'info tu la donneras à d'autres qui l'exploiteront.
08:22 Mais c'est toi qui trouveras l'info. - Ça me rassure.
08:25 - Mais non, mais c'est ça la règle, je prends des exemples concrets, la règle c'est qu'il n'y a pas de règle.
08:29 - Pascal, pour revenir sur là-dessus, aujourd'hui je suis assez d'accord avec vous, dans le sens où vous regardez les grands hommes de France qu'on a eus.
08:40 Vous prenez Napoléon, 30 ans, le 18 grémaire il avait 30 ans, son sacre il avait 35, vous prenez Rimbaud, ses plus beaux écrits il avait entre 17 et 18 ans.
08:51 Effectivement là-dessus il n'y a pas de règle et là où j'aimerais rappeler à monsieur Pelletier,
08:55 c'est qu'en soi il y a une grosse part de vérité dans ce qu'il dit, mais il ne faut pas oublier aussi que l'exception du talent,
09:00 et quand il parle de monsieur Bardella, je pense qu'aujourd'hui il y a beaucoup de français,
09:04 et ce n'est pas pour rien qu'il est dans le top 50 des personnalités préférées des français,
09:08 c'est qu'aujourd'hui cette personnalité, même si elle n'a pas d'enfant aujourd'hui, elle a cette fameuse qualité, cette fameuse valeur dont je parlais.
09:14 - Parce qu'il est jeune, on le devine, il va peut-être en avoir.
09:16 Bon, il est 12h13, on va marquer une pause de toute façon, et puis à 12h13 il nous reste quand même cher ami 47 minutes.
09:24 - Oh oui c'est ça, exactement.
09:26 - Et pourquoi il nous reste 47 minutes ? Réfléchissez.
09:28 - C'est la ligne, dans mon lit, 11h, mal au coeur, mal envie, envie de pipi, des genoux,
09:42 - Il est russe maintenant !
09:54 - On est en retard Fabrice, j'ai le temps de dire le cadeau qu'on a reçu.
09:56 - Ah vous avez reçu un cadeau de quoi ?
09:58 - On a reçu un cadeau de la part de Amand Berthel.
10:01 - Ah non ?
10:03 - Et oui, parce qu'il nous a envoyé des crêpes tradition, un fondant au chocolat au blé noir et un phare breton au pruneau.
10:09 - Ah c'est beau quand même, je voulais le dire, regardez comme c'est beau.
10:11 - Et vous ? Parce que vos crêpes au rhum, j'ai été en état d'ébriété une bonne partie de l'après-midi.
10:20 J'avais du mal à finir l'émission.
10:22 - Vous savez ce que c'est la vérité ? C'est que j'avais piégé trois crêpes, et je voulais que ce soit Géraldine qui les mange,
10:27 parce qu'elle aime beaucoup l'alcool, je les ai chargées en alcool, et c'est vous qui les avez mangées !
10:31 - J'ai dormi jusqu'au samedi 15h.
10:33 - Ah oui c'était lourd ?
10:35 - Ah oui ça c'était lourd.
10:37 - Alors veuillez m'excuser, mal au ventre.
10:39 - Mal au dos.
10:41 - Vous êtes au bout du royaume Géraldine.
10:43 - Vous êtes au bout de votre life.
10:45 - Oh !
10:47 - Comme disait Jeanne.
10:49 - Vos pulls en nylon blanc, vous avez décidé de ne pas les laver ?
10:53 - Pourquoi vous dites ça ?
10:55 - Je ne sais pas, parce qu'ils commencent à griser.
10:59 - Parce que ce n'est pas de la qualité, voilà pourquoi.
11:01 - Non non, mais attendez, je les lave !
11:03 - Il est à l'endroit ou pas ?
11:05 - J'ai l'impression que les coutures sont à l'extérieur.
11:07 - Non c'est à l'endroit.
11:09 - Il est à l'endroit ?
11:11 - Et vous avez mis un tee-shirt en dessous ?
11:13 - Ah pas du tout, c'est mes tétons vous voyez.
11:15 - J'ai l'impression qu'il y avait quelque chose en dessous.
11:17 - Rien à part mes pectoraux, rien du tout.
11:19 - Je vois les tétons d'un de mes collaborateurs.
11:21 - Tétonisation de la société.
11:23 - C'est vraiment intéressant.
11:25 - Le week-end s'est bien passé ?
11:27 - Très bien, on doit lancer la publicité.
11:29 - 12h16 on revient, à tout de suite.
11:31 - Vous écoutez Pascal Praud et vous de 11h à 13h sur Europe 1.
11:33 - Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 20.
11:35 - Merci de nous rejoindre sur Europe 1.
11:37 - Pascal Praud et vous la suite c'est dans moins d'une minute.
11:39 - Avec vous au standard 01 80 20 39 21.
11:41 - A tout de suite sur Europe 1.
11:43 - J'entends bien, mais les crêpes que vous nous avez apportées,
11:45 - On a regardé la date de péremption,
11:47 - Et évidemment il faut vite les manger.
11:49 - Et passer jusqu'à demain, oui.
11:51 - Bah oui parce que c'est...
11:53 - Vous inquiétez pas je suis là.
11:55 - Non mais parce qu'en fait c'est des crêpes artisanales,
11:57 - Faites à la main, roulées sous les aisselles.
11:59 - C'est ce vrai.
12:01 - Ne me dites pas le temps.
12:03 - Vous en voulez une ?
12:05 - Non je n'en veux pas parce que j'ai dit que je...
12:07 - Non je trouve que je mange trop de gâteaux.
12:09 - Et il y a du phare breton aussi.
12:11 - Du phare breton au pruneau, et en fondant au chocolat au blé noir.
12:13 - Un phare breton c'est toujours au pruneau,
12:15 - Si c'est au cerise ça s'appelle un clafoutis.
12:17 - Ah c'est forcément au pruneau ?
12:19 - Bah un phare breton oui.
12:21 - Ah ça peut être nature ?
12:23 - Oui je pensais que c'était nature aussi.
12:25 - Mais non un phare breton c'est jamais nature.
12:27 - On va demander à Laurent Mariotte.
12:29 - C'est un flan, je veux dire c'est un flan.
12:31 - Bah oui.
12:33 - Ok ok.
12:35 - Un phare bruneau.
12:37 - Vous êtes pas énervé quand même pour un phare breton ?
12:39 - Je ne m'énerve pas mais
12:41 voilà vous n'êtes pas précis.
12:43 - Oh je suis d'accord.
12:45 - Il y a du pruneau dans le phare.
12:47 - Il faut être précis.
12:49 Monsieur Liberti me disait encore, je l'ai croisé ce week-end
12:51 dans une vente privée
12:53 où il a essayé d'acheter des tongs
12:55 et il m'a dit
12:57 il faut être précis.
12:59 - Comme au niveau de la pub.
13:01 - On le dira faux.
13:03 11h-13h, Pascal Praud
13:05 sur Europe 1.
13:07 - 11h-13h sur Europe 1
13:09 avec Léa qui nous a appelé au 014 20 20
13:11 - Donc je rappelle que nous sommes sur ce sujet.
13:13 Je suis gêné
13:15 de voir tous ces politiciens
13:17 qui n'ont pas d'enfant. A dit monsieur Pelletier
13:19 il a cité Emmanuel Macron, Jordan Bardella
13:21 et Gabriel Attal.
13:23 Alors on est avec Léa parce que c'est un sujet
13:25 qui vous passionne évidemment
13:27 et Léa vous avez quel âge ?
13:29 - Bonjour, j'ai 24 ans.
13:31 - 24 ans, donc vous êtes jeune.
13:33 Est-ce que vous avez des enfants vous-même ?
13:35 - Non, pas encore.
13:37 Et je ne sais pas si j'en aurais vu la conjoncture actuelle
13:39 de la société.
13:41 - Si on se pose des questions, on n'en fait pas d'enfant.
13:43 Vous êtes en couple ?
13:45 - Oui, tout à fait, depuis 10 ans.
13:47 - Depuis 10 ans ? Mais vous avez 24 ans.
13:49 - C'est vraiment 14 ans, premier amour ?
13:51 - Tout à fait, c'est mon premier conjoint, exactement.
13:53 - C'est génial.
13:55 - Voilà, premier amour !
13:57 Bon ça c'est formidable de traverser
13:59 la vie avec un seul amour.
14:01 Ça c'est...
14:03 - C'est un tas bien rare.
14:05 - Oui, c'est assez rare,
14:07 je vous le confirme.
14:09 Et il a quel âge votre chéri ?
14:11 - 26 depuis quelques jours.
14:13 - Donc vous aviez 16 ans
14:15 et quand vous vous êtes rencontrée ?
14:17 - Tout à fait.
14:19 - Et c'était son premier amour ?
14:21 Vous êtes son premier amour également ?
14:23 - Non, grand défaut, non.
14:25 - Bon à 16 ans en même temps, il ne devait pas avoir...
14:27 - Oui, j'étais certainement le dernier.
14:29 - Et depuis, la relation
14:31 elle est ininterrompue depuis 10 ans ?
14:33 - Oui, tout à fait, ininterrompue totalement.
14:35 - Bon, vous étiez au collège j'imagine,
14:37 à 14 ans ou au lycée ?
14:39 - Oui, tout à fait au collège.
14:41 - Ah bah bien sûr,
14:43 évidemment, DJ Phab, lui,
14:45 il nous fait le mariage.
14:47 Bon, vous ne vous êtes pas mariée, Léa ?
14:49 - Non, pas encore.
14:51 - Je ne sais pas si ça me donne ça pour avoir besoin
14:53 de rester ensemble.
14:55 - Mais moi je trouve que c'est vraiment très très bon.
14:57 Alors vous avez décidé de vivre ensemble quand ?
14:59 - Alors il y a maintenant 3 ans
15:01 que nous avons aménagé ensemble dans une petite commune
15:03 juste à côté de nos deux parents.
15:05 - Et vous travaillez, Léa ?
15:07 - Oui, tout à fait, depuis que j'ai 15 ans également,
15:09 et mon conjoint de même.
15:11 - Et vous êtes dans quel domaine ?
15:13 - Alors moi j'ai un petit parcours assez particulier,
15:15 donc à 17 années j'ai obtenu mon bac,
15:17 je me suis ensuite engagée dans l'armée de terre,
15:19 j'ai eu un petit souci au niveau santé,
15:21 j'étais trop légère pour sauter,
15:23 donc j'ai repris mes études et je me suis réengagée dans la vie civile.
15:25 - Mais ça c'est...
15:27 Cette émission offre des parcours
15:29 extraordinaires, parce que vous avez dit que vous travaillez
15:31 depuis l'âge de 15 ans ?
15:33 - Oui, tout à fait, alors j'ai eu la chance de pouvoir travailler
15:35 au travail dans lequel ma mère travaille,
15:37 c'est une coopérative olé-école,
15:39 donc j'ai pu obtenir des dérogations pour toutes les périodes
15:41 de mes vacances scolaires depuis que j'ai 15 ans,
15:43 pour travailler au magasin
15:45 où travaille ma mère.
15:47 - Et pourquoi ?
15:49 - Alors mon compagnon, il est en pleine crise, puisqu'il est viticulteur.
15:51 - Bon, il est en pleine crise...
15:53 En fait, ce qui est frappant en vous écoutant, c'est la maturité
15:55 qui est la vôtre ! À 24 ans, on a l'impression
15:57 que vous parlez comme une femme de 24 ans et demi !
15:59 - C'est très simple !
16:01 C'est adorable !
16:03 - Non mais c'est vrai, sérieusement,
16:05 on vous écoute et vous dégagez
16:07 une maturité, une solidité
16:09 et un tempérament
16:11 qui n'est pas si fréquent, disons-le Léa !
16:13 - Oui, c'est vrai, c'est pour ça
16:15 qu'on n'a pas beaucoup de monde
16:17 avec qui on s'entend autour de nous.
16:19 C'est peut-être aussi pour ça que ça dure aussi longtemps,
16:21 j'ai envie de vous dire !
16:23 - Ah, pourquoi ça ? Parce que le fait d'avoir ce caractère
16:25 trempé fait qu'il y a peu de gens
16:27 avec qui vous arrivez
16:29 à fonctionner ?
16:31 - Oui, alors c'est pas tellement le caractère, c'est plutôt
16:33 la maturité et la mentalité. C'est vrai que nous,
16:35 on est très dans l'apprentissage.
16:37 On m'a toujours dit, moi,
16:39 le savoir, c'est le pouvoir et non pas l'argent.
16:41 Donc c'est vrai qu'on aime bien savoir ce qui se passe tout autour de nous,
16:43 apprendre beaucoup de choses,
16:45 et on se retrouve pas forcément avec les gens de notre âge.
16:47 Et bien sûr, je m'entends beaucoup mieux avec les gens
16:49 de l'âge de ma mère et de ma grand-mère.
16:51 - Ah, ben on va bien s'entendre ensemble alors !
16:53 - Oui, c'est ça !
16:55 - Ce que vous voulez dire, c'est que vous vous entendez bien avec les vieux !
16:57 - Exactement ! Je ne devais pas le dire, mais...
16:59 - Non, mais il y a
17:01 beaucoup de délicatesse aussi dans la manière
17:03 dont vous exprimez, mais c'est vrai que cette maturité,
17:05 24 ans... Bon. Alors vous,
17:07 quel est votre avis sur ce qu'a dit
17:09 M. Pelletier ?
17:11 - J'ai mon avis de ce qu'a dit M. Pelletier.
17:13 Bon déjà, j'entends des politiques dire des choses
17:15 beaucoup plus
17:17 absurdes tous les jours.
17:19 Donc c'est vrai que j'étais un petit peu étonnée qu'il y ait autant de réactions
17:21 sur ce qu'a dit M. Pelletier, parce que,
17:23 pour être tout à fait honnête, moi c'est ce que j'ai dit à mes parents,
17:25 lors de la réélection de M. Macron,
17:27 dans son second mandat. Bon, je ne vais pas
17:29 vous faire part de mes convictions politiques, bien évidemment,
17:31 mais c'est vrai que moi, c'est quelque chose
17:33 qui m'a tiquée. C'est vrai que
17:35 ne serait-ce que par rapport à la politique qui est menée
17:37 actuelle, ce n'est pas une politique
17:39 que l'on voit qui y va dans le temps.
17:41 C'est vrai que moi, je ne pense pas
17:43 que ce soit des mauvaises personnes, parce qu'ils n'ont pas d'enfants,
17:45 qui ne sont pas bons.
17:47 Attention, ce n'est pas du tout ce que je dis.
17:49 Je dis seulement que si nous avons
17:51 que des gens qui n'ont pas
17:53 d'enfants, la vision
17:55 et la politique à mener, forcément,
17:57 ne sera pas la même que des gens qui ont des enfants.
17:59 De ce fait, bon, moi je suis grande soeur,
18:01 j'ai deux petites soeurs, je m'en suis occupée assez
18:03 souvent, et c'est vrai que ça apporte
18:05 vraiment un côté
18:07 où on est très triste, où on voit
18:09 vraiment très très loin dans l'avenir. C'est pour ça que je vous disais
18:11 tout à l'heure que je ne sais pas encore si je veux d'enfants,
18:13 parce que moi je ne vois pas dans 5 ans. Dans 5 ans, c'est sûr,
18:15 ça sera bien. Je vois dans 10,
18:17 15, 20 ans. Le jour où moi, je ne serai plus là
18:19 pour les accompagner.
18:21 - Oui. Bon, Léa, on passe
18:23 une pub, si j'ose dire,
18:25 à 12h26. Restez avec
18:27 nous. Mais c'est vrai que cette émission
18:29 est formidable d'écouter les
18:31 auditeurs, et je regrette parfois que
18:33 ces paroles-là, dans
18:35 l'espace médiatique, forcément
18:37 c'est souvent des professionnels qui parlent, des
18:39 professionnels de la communication, des professionnels
18:41 de la parole. Et là, vous avez
18:43 quelqu'un qui est sur le terrain et qui dit des choses
18:45 extrêmement intelligentes, et qui
18:47 les dit bien, donc c'est intéressant de l'écouter.
18:49 Il est 12h27, c'est lundi.
18:51 - Merci beaucoup. - Je vous en prie.
18:53 - Vous écoutez Pascal Froy, vous de 11h à 13h
18:55 sur Europe 1.
18:57 Abonnez-vous à l'écran et abonnez votre avis sur Europe 1.

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