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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il reçoit Marion Maréchal, qui est en tête de liste Reconquête aux élections européennes.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europe 1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:05 - Bienvenue sur Europe 1, votre matinée se poursuit donc avec Pascal Praud.
00:08 Jusqu'à 13h, vous réagissez au 01 80 20 39 21.
00:12 Et Pascal, on vous retrouve avec votre invité ce matin, Marion Maréchal,
00:15 tête de l'Istre Conquête aux élections européennes.
00:17 - Et je remercie grandement Marion Maréchal d'être avec nous.
00:19 Bonjour. - Bonjour.
00:20 - Vous allez pouvoir échanger évidemment avec les auditeurs.
00:23 Vous étiez la semaine dernière à Lampedusa.
00:25 Quelle est votre position aujourd'hui sur la crise migratoire ?
00:28 Est-ce qu'aucune personne qui a débarqué à Lampedusa doit arriver en France ?
00:36 - Alors j'aimerais qu'on raisonne d'une autre manière et qu'on prenne peut-être à leur jeu
00:40 tous ceux qui aujourd'hui font des grandes déclarations,
00:43 des générosités, d'accueil à peu de frais.
00:45 Admettons que nous appliquions ce qu'ils préconisent,
00:47 à savoir que demain, nous accueillons de façon inconditionnelle et illimitée
00:53 tous ceux qui aujourd'hui arrivent sur les côtes européennes et notamment à Lampedusa.
00:57 Admettons que nous les recevions en France, que nous les régularisions
01:00 et que nous leur accordions évidemment toutes les largesses de notre politique sociale.
01:03 Que va-t-il immédiatement se passer selon vous ?
01:06 Sachant qu'il y a aujourd'hui plus d'un milliard d'habitants en Afrique.
01:08 Il y a, selon une étude qui a été faite il n'y a pas très longtemps,
01:11 environ 52% des jeunes Africains qui veulent émigrer.
01:14 Que l'Institut Montaigne lui-même anticipe qu'il pourrait y avoir
01:17 entre 800 millions et 1 million de personnes qui pourraient demain tenter la traversée.
01:22 Qu'est-ce qui va se passer ? Ce ne sont pas 10 000 personnes qui vont tenter la traversée,
01:25 ce sont 20 000, 50 000, 100 000 avec autant, rappelons-le quand même, de morts et de noyés.
01:31 Parce que plus les personnes tentent la traversée, plus évidemment nous prenons le risque
01:35 derrière ces trafics de voir un certain nombre de personnes y perdre la vie.
01:40 Et j'aimerais qu'on se pose la question aujourd'hui de la capacité de la France à accueillir ces personnes.
01:45 Je rappelle quand même un certain nombre de choses.
01:46 Nous avons près de 5 millions de personnes au chômage dans notre pays.
01:49 Nous avons 11 millions de pauvres.
01:52 Nous avons des difficultés d'assimilation et d'intégration majeures.
01:54 Je pense que ce qui s'est passé à travers les émeutes avant l'été nous le rappelle cruellement.
01:58 Nous avons la menace terroriste qui plane sur nos têtes toute la journée.
02:01 Nous avons des conséquences en matière d'insécurité extrêmement lourdes liées à l'immigration clandestine.
02:06 Permettez-moi de rappeler quand même cette simple semaine qu'une étudiante a été violée à Paris
02:11 par un clandestin malien qui avait été d'ailleurs poursuivi pour les mêmes faits au même endroit un an avant.
02:16 Qu'une femme de 51 ans à Avignon a été agressée sexuellement par un clandestin de 21 ans.
02:22 Je relève d'ailleurs l'ironie de voir le Pape se rendre à Marseille,
02:26 la ville où pour le coup l'immigration clandestine et étrangère
02:30 est responsable de près de 55% des faits de délinquance dans la ville.
02:34 Pardon de prendre un peu de temps pour le dire mais nous avons...
02:37 - C'est ce que j'allais vous dire.
02:39 Je ne vous ai pas interrompu parce que c'est la première réponse.
02:41 - Non mais parce que...
02:42 - C'est vrai que l'échange est important, notamment avec nos auditeurs.
02:47 C'est toujours difficile souvent d'interroger les hommes politiques pour cela
02:50 parce qu'effectivement j'entends que vous ayez...
02:53 - Pardonnez-moi de prendre deux minutes pour dresser un peu le tableau des conséquences
02:56 qu'il y aurait à pouvoir accueillir de manière illimitée.
03:00 Mais c'est important de le rappeler quand même parce que derrière les grands mots,
03:02 il y a des conséquences concrètes.
03:05 - Ma question c'était votre position.
03:06 - Donc la position c'est qu'aujourd'hui nous ne sommes plus en capacité d'accueillir dignement ces personnes.
03:10 Moi je n'ai pas la lecture actuelle que fait l'Union européenne de la politique d'asile.
03:14 Pour moi c'est une politique qui doit être réservée aux combattants de la liberté.
03:18 - Vous voulez que je vous donne un exemple par exemple de combattant de la liberté
03:20 qu'on pourrait accueillir sous le cadre du droit d'asile ?
03:22 Typiquement ça pourrait être aujourd'hui ces activistes iraniennes
03:26 qui se battent pour refuser le port du voile.
03:29 Là pour le coup ça me semble justifier l'accueil du droit d'asile.
03:31 - J'ai une question personnelle à vous poser sur ce sujet.
03:34 Vous n'êtes pas obligé évidemment de répondre,
03:36 mais est-ce que vous êtes une catholique fervente, pratiquante ?
03:40 - Je suis une catholique et j'essaye d'être une bonne catholique.
03:43 - C'est une quête fermante.
03:45 - Je partage effectivement.
03:49 Dans son homélie au Stade Vélodrome, le pape a dit
03:51 "le tragique rejet de la vie humaine qui est aujourd'hui refusée
03:54 à nombre de personnes qui émigrent,
03:55 ceux qui risquent leur vie en mer n'envahissent pas,
03:58 ils cherchent l'hospitalité, a-t-il lancé ?"
04:01 C'est vrai que les catholiques que nous sommes
04:05 sont dans cette opposition peut-être, ou dans cette dualité,
04:09 de dire que ce sont des hommes, des femmes,
04:12 qui sont nés sur cette terre et que nous leur devons,
04:15 si nous voulons être un bon catholique,
04:18 et évidemment l'hospitalité, que nous entendons le message de Jésus.
04:23 - Alors non, parce que c'est quand même un petit peu plus compliqué
04:25 que "c'est le message de Jésus".
04:26 Non mais est-ce que je peux répondre ?
04:27 Parce que ça a beaucoup fait l'actualité, donc c'est intéressant.
04:30 D'ailleurs il y a quand même quelque chose d'assez amusant
04:31 à voir aujourd'hui, toute l'extrême gauche en pamoison devant le pape.
04:35 Chose qui n'était pas le cas lorsque Jean-Paul II,
04:38 ou Benoît XVI, tenaient des propos différents,
04:40 si ce n'est beaucoup plus nuancés.
04:41 - Sur l'avortement notamment, il est très conservateur là-dessus.
04:44 - Mais surtout sur la question de l'immigration,
04:45 parce que c'est une vieille querelle de savoir
04:49 quel combat entre le spirituel et le temporel.
04:52 Depuis Philippe Lebel et Boniface VIII,
04:54 on sait en France que t'entends le pape à la tentation de la politique.
04:58 C'est le moins qu'on puisse dire, et là indéniablement il en fait,
05:00 sans tenir compte des conséquences très concrètes.
05:02 J'en ai parlé à l'instant.
05:03 Maintenant, puisque vous voulez parler du catholicisme,
05:07 moi je me suis repenché un petit peu sur ce qui fait pour le coup
05:10 acte de vérité pour l'Église catholique,
05:13 c'est-à-dire le catéchisme de l'Église catholique.
05:15 Et j'ai relu le texte, en l'occurrence je l'ai même sous les yeux,
05:18 si vous voulez que je vous le lise.
05:19 C'est très instructif parce que, en réalité...
05:22 - Il n'est pas trop long, parce que je ne pensais pas qu'on ferait une leçon de catéchisme
05:24 sur Europe 1 à 11h10, ce qui nous rappellera nos jeunes amis.
05:28 - Je vais vous surprendre, je pense que c'est intéressant parce que ça éclaira tout le monde.
05:33 - Je vous en prie.
05:34 - C'est le numéro 2241.
05:35 Les nations mieux pourvues sont tenues d'accueillir autant que faire se peut,
05:38 dans la mesure de leur capacité.
05:41 L'étranger enquête de sécurité des ressources vitales qu'il ne peut trouver dans son pays d'origine.
05:45 Suite.
05:45 Les autorités politiques peuvent, en vue du bien commun dont ils ont la charge,
05:48 subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques,
05:52 notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption.
05:55 L'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil,
05:59 d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges.
06:02 - C'est un catéchisme politique d'ailleurs, c'est très intéressant comme déclaration.
06:06 - Ça me semble très clair, ça veut dire que les pays accueillent dans la mesure de leur capacité,
06:09 nous ne sommes plus en capacité de le faire.
06:10 - La catholique que vous êtes est donc en paix après avoir lu cela.
06:13 - Je suis tout à fait en paix.
06:14 - Et il n'y a pas de culpabilité chez vous d'imaginer de ne pas accueillir ces réfugiés ?
06:19 - Non mais moi j'ai la responsabilité d'abord du bien-être des français.
06:22 - Non mais j'entends ce que vous dites et beaucoup de gens sans doute,
06:25 et ça va au-delà évidemment des orientations politiques,
06:30 beaucoup de français savent aujourd'hui que nous ne sommes sans doute plus capables
06:35 d'accueillir sur le sol de France une immigration massive.
06:39 En même temps il y a cette Afrique qui ne propose pas beaucoup de solutions
06:44 pour ceux qui sont sur ces terres.
06:46 Il y a un milliard et demi aujourd'hui d'Africains,
06:49 il y en aura peut-être deux milliards, deux milliards et demi en 2050.
06:52 Si vous aviez 20 ans, vous aimeriez peut-être quitter l'Afrique parce que démocratie,
06:57 parce que guerre, parce que famine, parce que réchauffement climatique,
07:00 effectivement l'Occident peut proposer une vie plus heureuse.
07:05 - Mais comprenons aussi les conséquences à long terme,
07:07 parce que si nos sociétés sont totalement déstabilisées et appauvries
07:10 du fait de l'immigration de masse, l'Europe ne pourra plus non plus aider l'Afrique
07:12 et tout le monde sera malheureux, l'Afrique sera en difficulté
07:14 et l'Europe ne sera plus en capacité d'aider.
07:17 - On est au cœur de ces sujets-là et qui ne sont évidemment pas très faciles à régler immédiatement.
07:22 Il est 11h12, je salue toute notre petite équipe aujourd'hui.
07:27 Puisque Fabrice Laffite est là.
07:30 - Bonjour Pascal, bonjour Géraldine, bonjour Marion.
07:33 - Bonjour.
07:34 Monsieur Facebook, et là je le dis pour Marion Maréchal qui ne vous connaît peut-être pas,
07:40 Monsieur Facebook, il fait la page Facebook, on l'appelle Monsieur Boubouk pour tout vous dire.
07:45 - Belle présentation.
07:47 - Il nous donnera les...
07:50 - Les réseaux sociaux, les messages sur les réseaux bien sûr.
07:52 - Les différentes réactions qui existent. - Exactement.
07:54 - Et puis on va être avec Tarek tout de suite après la pause,
07:57 qui va interroger Marion Maréchal.
08:00 A tout de suite.
08:00 - Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
08:03 - Europe 1.
08:03 - Pascal Praud et vous.
08:05 - Et Pascal, Marion Maréchal est votre invitée ce matin sur Europe 1.
08:08 - Merci de nouveau Marion Maréchal d'être avec nous.
08:11 Premier appel c'est Tarek.
08:12 Bonjour Tarek, vous nous appelez d'où ?
08:15 - Bonjour Praud, je suis...
08:18 Monsieur Praud.
08:18 - Oui, je m'appelle...
08:19 Non mais je vous entends très bien.
08:21 - Je vous appelle de Nancy.
08:22 - De Nancy.
08:23 - Je vous appelle de Nancy, mademoiselle.
08:24 - Donc Tarek, vous avez quel âge Tarek ?
08:27 - 22 ans.
08:28 - Bon, et vous êtes né sur le sol de France ?
08:31 - Non, je suis né en Libye.
08:33 - Et vous êtes venu au moment de la crise libyenne
08:37 pour des raisons de sécurité.
08:41 - Oui, de sécurité et de l'instabilité de mon pays à partir de 2011.
08:45 Moi j'ai quitté mon pays en 2015
08:49 et j'ai passé par le même parcours qu'on voit aujourd'hui à l'Ambidouza,
08:52 l'Italie, j'étais en direction d'Allemagne,
08:55 en passant par l'Autriche, sauf que c'était compliqué,
08:58 du coup j'étais obligé de passer par la France
09:01 et de là, je me suis retrouvé en France un peu par hasard on va dire.
09:04 Et depuis j'ai été à l'école, j'ai eu mon brevet,
09:09 j'ai eu mon bac SI et depuis...
09:12 - Bah vous êtes alors un exemple d'intégration parfaitement réussi.
09:16 Une question sans doute pour Maréchal.
09:19 - Oui, j'ai une question.
09:20 Tout d'abord, avant de poser ma question,
09:22 j'aimerais bien dire qu'on n'est pas des violeurs et on n'est pas des voleurs.
09:26 On n'est pas tous des violeurs, on n'est pas tous des voleurs
09:28 parce que chaque fois qu'on attend la reconquête, on a la pression
09:32 et ça c'est très dangereux pour notre quotidien
09:34 parce que nous on contacte tous les jours avec des Français
09:38 dans le cadre de notre travail
09:41 et attendre tous les jours qu'on ait des violeurs et des voleurs,
09:44 c'est blessant.
09:46 Et ma question à Mme Marion Maréchal,
09:50 c'est que des gens comme moi,
09:53 qu'est-ce que vous en faites quand vous allez arriver au pouvoir ?
09:55 Des gens qui sont arrivés, qui sont intégrés,
09:58 qui adorent la France, qui aiment la culture française,
10:00 de Bretagne jusqu'à l'Alsace,
10:04 et aujourd'hui se retrouvent avec une société et sans papier.
10:10 Ce que vous allez faire avec des gens comme moi...
10:13 - Réponse de Mme Maréchal,
10:15 et c'est vrai que la liaison n'est pas extraordinaire,
10:16 c'est pourquoi je me permets de la couper.
10:19 Alors déjà une petite précision,
10:21 je n'ai absolument pas dit que toutes les personnes immigrées
10:24 ou clandestines étaient des violeurs et des tueurs.
10:26 En revanche, il y a indéniablement aujourd'hui
10:28 un lien important entre l'explosion de la criminalité dans notre pays
10:33 et en effet les personnes de nationalité étrangère,
10:35 même si ce n'est pas le cas de toutes.
10:36 Je rappelle, ça c'est les chiffres du ministère de l'Intérieur,
10:38 ce n'est pas les miens, il y a aujourd'hui 25% des personnes
10:40 qui sont détenues dans nos prisons qui sont de nationalité étrangère.
10:43 Je ne dis pas d'origine immigrée, je dis bien de nationalité étrangère.
10:45 Dans certaines prisons comme à Nice, c'est 60%.
10:48 Le ministère de l'Intérieur, j'ai rappelé les chiffres tout à l'heure,
10:51 à Marseille, 55% des faits d'actes de délinquance commis par des étrangers.
10:55 C'est 50% à Paris, c'est 40% à Lyon.
10:58 - Ça ce sont des étrangers, ce ne sont pas des Français d'origine étrangère.
11:02 - Non, ce sont des personnes de nationalité étrangère.
11:04 - Et vous dites 60% dans les prisons de Nice ?
11:07 - 60% des détenus sont de nationalité étrangère.
11:10 Ce n'est pas un fantasme ou une obsession de ma part,
11:13 c'est factuel que de regarder la réalité en face.
11:15 Pour plein de raisons, mais indéniablement,
11:18 il y a un lien aujourd'hui entre l'explosion de la délinquance
11:20 et l'immigration incontrôlée.
11:22 C'est vrai aussi sur la question du trafic de drogue.
11:24 J'étais il y a quelques jours avec des policiers de Bac Nord et Bac Sud de Marseille,
11:28 et qui m'expliquaient qu'aujourd'hui,
11:30 les clandestins étaient devenus un nouveau vivier de reclusement
11:33 des narcotrafiquants pour être getter, dealer, évidemment.
11:37 - La question c'est qu'est-ce que vous faites de Tarek ?
11:39 Tarek il dit "moi j'ai quitté la Libye pour des bonnes raisons",
11:43 parce que Tarek, ça fait plusieurs fois d'ailleurs que nous connaissons son itinéraire,
11:48 il a quitté la Libye pour des bonnes raisons.
11:50 Lui-même est une intégration absolument parfaite,
11:53 il a effectivement des diplômes qui lui permettent de parfaitement s'insérer,
11:57 parce qu'évidemment quand il y a du travail, c'est plus facile.
12:00 Donc qu'est-ce que vous faites de Tarek ?
12:01 - Plusieurs choses. Déjà un, je suis toujours étonnée
12:03 quand des personnes vivent des situations de fait difficiles,
12:06 alors que ce soit sur le plan évidemment des conflits
12:08 ou sur le plan économique et social,
12:09 qui concerne la majorité aujourd'hui des gens qui tentent l'émigration,
12:14 que le premier réflexe soit mécaniquement l'Europe ou la France,
12:17 il y a aussi beaucoup de pays voisins qui pourraient accueillir,
12:19 y compris en Afrique.
12:20 - Il a dit qu'il était là par hasard.
12:21 - Non mais ça c'est une réflexion plus générale,
12:23 parce qu'on considère que c'est systématiquement toujours à l'Europe
12:26 de devoir accueillir tous ceux qui souhaitent émigrer,
12:28 mais il y a aussi d'autres pays voisins sûrs qui ne sont pas en conflit,
12:31 qui sont parfois plus proches.
12:32 - Mais parce que les conditions sont plus avantageuses en France, on le sait bien.
12:34 Et d'ailleurs il l'a dit à Emmanuel Macron hier,
12:36 il imagine renouer avec cela.
12:38 - Oui, donc ce n'est pas une déclaration d'amour à l'égard de la France,
12:41 c'est plutôt la recherche d'un système, et c'est humain.
12:43 Moi je n'en veux pas aux personnes d'ailleurs qui sont aujourd'hui qui souhaitent émigrer,
12:46 j'en veux aux responsables politiques qui créent les conditions de cette immigration de masse.
12:50 Maintenant, pardon de le dire aussi crûment,
12:52 mais quand on rentre illégalement dans un pays et qu'on viole de fait les lois de ce pays,
12:57 on n'a pas vocation à rester dans ce pays.
12:59 Je ne doute pas de l'exemplarité personnelle de ce monsieur,
13:03 il est sûrement très sympathique,
13:04 mais à un moment donné, la première des choses quand on souhaite l'hospitalité,
13:07 c'est d'abord de respecter les règles aujourd'hui qui encadrent cette hospitalité.
13:11 Et une fois de plus, au-delà de ce monsieur,
13:13 la question c'est de savoir quel est le signal qu'on envoie,
13:15 c'est d'ailleurs tout le débat qu'on a aujourd'hui à travers la volonté d'Emmanuel Macron
13:18 de régulariser aujourd'hui une partie des clandestins,
13:20 c'est que quand on régularise une personne,
13:22 le souci derrière c'est qu'on envoie un signal à dix autres
13:26 qu'elles peuvent tenter de venir clandestinement dans le pays,
13:28 parce qu'elles auront la chance de pouvoir être régularisées,
13:30 puis ensuite d'obtenir la nationalité française,
13:32 le regroupement familial, et tout, c'est évidemment ce qui s'ensuit.
13:35 - Il est 11h22, je crois qu'on a été assez complet en tout cas sur ce sujet de l'immigration,
13:39 peut-être y a-t-il des réactions au standard avec monsieur Olivier Guenegg sur la page Facebook,
13:45 mais on va peut-être parler d'y. - Alors vous pouvez aller vers Louis si vous voulez Pascal.
13:47 - Et bien allez-y, qu'est-ce qu'on nous dit ?
13:49 - Non, parce que vous pouvez aller vers Louis, excusez-moi, Louis qui nous a appelés.
13:53 - Ah oui, mais Louis ça va être sur... - Je discuterai tout à l'heure des réseaux, voilà, excusez-moi.
13:56 - Pardonnez-moi, Louis ça va être sur le carburant peut-être,
13:59 puisque sur ce sujet de l'immigration je pense qu'on a été complet.
14:02 Alors sur le carburant, on va écouter Emmanuel Macron et plus largement sur le pouvoir d'achat.
14:06 Ce qui peut surprendre évidemment hier, c'est que vous avez des gens qui sont en très grande difficulté en France aujourd'hui,
14:11 et vous avez un président de la République qui vient et qui dit "on va vous donner un chèque de 100 euros par an",
14:15 c'est-à-dire 8 euros par mois.
14:17 Convenons que celui qui est en très grande difficulté financière et qui a écouté hier soir,
14:22 le président de la République, je ne suis pas persuadé qu'il soit satisfait.
14:25 Alors écoutons Emmanuel Macron, c'était sur le carburant.
14:28 - Je vais demander au gouvernement, pour le budget qui arrive, de continuer à accompagner les Françaises et les Français qui travaillent et qui ont besoin de rouler.
14:34 - Donc c'est de quoi qu'il en coûte ? Effectivement, c'est pas un chèque de plus.
14:38 - Non, c'est un mécanisme qui doit être limité, qui ne dépassera pas ce qu'on appelle les 5 premiers déciles,
14:43 c'est-à-dire les 50% des travailleurs les plus modestes, et qui sera au maximum de 100 euros.
14:48 Quand on regarde ce qui est moyen, on connaît les mécanismes qu'on a déjà pu avoir, c'est 100 euros par voiture et par an.
14:53 - Bon, qu'est-ce que vous feriez vous si vous étiez au pouvoir ? On a le sentiment d'une forme d'impuissance.
14:58 Pourquoi ? Parce que c'est pas le président de la République qui fait les salaires ?
15:00 C'est pas le président de la République qui peut également fixer le prix de l'essence ?
15:05 - Non, mais c'est quand même le gouvernement qui aujourd'hui fait le choix d'une taxation sur les salaires,
15:11 qui est quand même extrêmement élevée parmi les plus élevées de l'Union européenne.
15:14 En fait, c'est toujours pareil, quand on débat sur des sujets techniques au jour le jour,
15:18 telle prime, tel chèque, tel... Le souci, si vous voulez, depuis l'arrivée de ce gouvernement au pouvoir,
15:24 c'est qu'on ne s'est jamais posé la question d'une réponse structurelle.
15:27 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a atteint le record de prélèvement d'impôts et de taxes.
15:31 Vous le savez, on n'a jamais payé autant d'impôts et de taxes en France que depuis 2022.
15:35 Plus de 1000 milliards de prélèvements. Donc c'est spectaculaire.
15:38 On a parmi, en effet, les coûts du travail les plus élevés de l'Union européenne.
15:43 À un moment donné, est-ce qu'on peut se poser la question, plutôt que de savoir comment l'État va redistribuer l'argent qu'il vous prend,
15:50 comment on fait pour que l'État prenne un peu moins à la source ?
15:53 C'est-à-dire de rapprocher le salaire net et le salaire brut pour faire en sorte que le pouvoir d'achat,
15:57 ce soit d'abord le salaire que vous gagnez, pour pouvoir ensuite, évidemment, en bénéficier.
16:02 Et c'est vrai que là, on voit bien qu'il y a une absence totale de vision,
16:07 que le président refuse de penser aussi la question des économies structurelles,
16:13 que ce soit sur la question de la réforme de l'État, que ce soit sur...
16:16 - Non mais j'entends ce que vous dites, mais... - Pardon, mais c'est quand même le cœur du sujet.
16:20 - Mais vous avez parfaitement raison, mais ceux qui nous écoutent aimeraient savoir comment ça se traduit.
16:27 Quelle économie faites-vous sur la dépense de l'État ? Où est-ce que vous commencez à taper ?
16:33 - Il y a beaucoup, aujourd'hui... - C'est-à-dire que la réforme des retraites ?
16:35 - Alors, moi j'étais pour un allongement de la durée des retraites,
16:38 en parallèle d'une politique de natalité et d'emploi, j'ai trouvé que le compte n'y était pas.
16:43 Il y a néanmoins aujourd'hui beaucoup de leviers de l'économie.
16:46 - L'économie, précisément. - Je pense, par exemple,
16:47 typiquement, le président Emmanuel Macron a rappelé il n'y a pas très longtemps
16:50 qu'il était pour le maintien du régime des intermittents du spectacle,
16:53 qui est un régime extrêmement coûteux, qui représente près de 10% du déficit aujourd'hui de l'assurance chômage,
16:59 pour un nombre de personnes extrêmement réduite.
17:01 Donc, typiquement, on a là une source d'économie qui n'est pas envisagée.
17:05 On pourrait se poser aussi la question des subventions publiques aux syndicats,
17:08 dont certains rapports par le passé relevaient qu'ils représentaient plusieurs milliards d'euros.
17:11 On pourrait se poser la question d'un sujet aujourd'hui complètement oublié,
17:14 qui est celui du millefeuille territorial, et de l'accumulation aujourd'hui des différentes strates de collectivité,
17:19 dont on voit bien que même la réunion des grandes régions n'a pas été un facteur d'économie,
17:22 mais au contraire, de dépenses supplémentaires.
17:24 On pourrait se poser la question aujourd'hui du budget de la politique sociale française,
17:28 c'est 800 milliards par an, c'est absolument considérable,
17:32 c'est 32% du PIB, c'est aussi la question du coût de l'immigration.
17:40 Rappelons que les aides sociales non-contributives données aux personnes immigrées,
17:44 ça c'est l'OCDE, c'est les chiffres de l'OCDE, moi je considère qu'ils sont même plus élevés que ça,
17:47 c'est 20 milliards par an.
17:49 Donc, si vous voulez, le problème, c'est qu'on a un président...
17:52 - Donc faire des économies et faire la réforme de l'État pour dégager,
17:55 pour imposer moins les salariés de telle sorte que le pouvoir d'achat augmente.
17:59 - Parce que le problème, rappelons-le quand même, c'est que la dette...
18:01 - Donc, politique plutôt libérale, disons-le.
18:03 - Je sais pas, on pourrait se bagarrer sur ce thème.
18:05 En tout cas, ce qui est sûr, c'est que la question de la dette est un enjeu de souveraineté.
18:08 Parce qu'évidemment, on n'est pas libre quand on accueille des emprunts.
18:10 - Philippe est avec nous, et je suis obligé de vous couper, pardonnez-moi,
18:13 je sais qu'on me dit toujours que je coupe sans arrêt mes interlocuteurs,
18:17 mais plus encore les hommes politiques, parce qu'en fait, si je ne vous coupe pas,
18:20 vous ne vous coupez pas toutes seules, si j'ose dire.
18:23 - Vous avez raison, mettez de la discipline dans tout ça.
18:25 - Mais non, c'est pas de la discipline, je pense à l'auditeur qui a besoin...
18:28 - Il en a marre de m'écouter dans mes confrases.
18:30 - Non, mais il a besoin, l'auditeur, de... comment dire... d'éléments concrets.
18:35 - Vous pouvez pas dire que je suis pas concrète quand je vous ai donné des pistes, merci.
18:38 - Là, j'ai écouté le président de la République hier soir,
18:40 et c'est vrai que de ce point de vue-là, quand il parle de l'électrique,
18:43 t'as envie de lui dire "mais votre voiture, elle est électrique ou pas ?"
18:46 Non, elle ne l'est pas. Alors pourquoi voulez-vous que nous on ait une voiture électrique,
18:48 alors que tous les cortèges des voitures présidentielles ne sont pas électriques ?
18:52 Et pourquoi ne le sont-elles pas ? Parce que ça marche pas très bien, en fait, l'électrique.
18:55 C'est un souci. C'est un souci. On est en train de faire avec l'électrique ce qu'on a fait avec le nucléaire.
18:59 - Vous me donnez envie de rebondir là aussi, du coup.
19:01 - Oui, mais alors Philippe est avec nous, il va nous dire un petit mot sur...
19:04 Philippe, sans doute, sur le carburant.
19:06 Et puis on parlera également de la politique ensuite, parce que le temps file,
19:10 et je voudrais évidemment vous interroger sur les alliances possibles avec Jordan Bardella,
19:16 parce que beaucoup de gens le disent, entre Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy et Marion Maréchal,
19:21 les différences entre vous trois ne sont pas évidentes.
19:25 En tout cas, on a le sentiment que vous pourriez travailler ensemble.
19:27 A tout de suite.
19:28 - Vous écoutez Pascal Praud, 11h28, sur Europe 1.
19:30 - Europe 1, Pascal Praud.
19:32 - Merci de nous rejoindre sur Europe 1, Pascal Praud est avec vous jusqu'à 13h.
19:35 Vous réagissez bien sûr au 01.80.20.39.21 et ce lundi 25 septembre, Pascal,
19:40 vous recevez Marion Maréchal, tête de liste reconquête aux élections européennes.
19:43 - Exactement, c'est le 9 juin, c'est pas tout de suite.
19:46 Nous sommes avec Philippe, bonjour, sur le pouvoir d'achat et sur le carburant.
19:49 Une question ou un commentaire, Philippe ?
19:52 - Oui, bonjour M. Praud.
19:54 - Vous êtes du où ?
19:55 - J'appelle de Béziers.
19:57 - De Béziers ?
19:58 - Oui.
19:59 - Et qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
20:01 - Je suis mécanicien.
20:02 - Vous avez quel âge ?
20:04 - J'ai 62 ans.
20:05 - 62 ans, vous travaillez depuis combien de temps ?
20:07 - Depuis l'âge de 14 ans.
20:09 - Ah oui, donc ça fait 48 ans.
20:12 - Voilà, vous avez tout compris.
20:14 J'ai eu quelques étapes un peu délicates, mais ça c'est une question de santé, on passera à côté.
20:18 Je voulais juste donner mon avis sur le carburant.
20:22 Il y a 5 ans, je facturais à mes clients 30 euros pour les déplacements.
20:28 Il y a à peu près 2 ans, je facturais 50 euros pour le déplacement.
20:35 Et là j'en suis à 70, mais ça ne passe plus.
20:38 - Oui, mais l'essence n'a pas doublé quand même.
20:41 - Non, non, mais quand je vous dis j'en suis à 70, c'est un forfait.
20:44 Je peux très bien faire entre 15 et 20 km jusqu'à 100 km.
20:48 C'est un forfait.
20:49 Là maintenant, ça ne passe plus sur la clientèle.
20:51 - Qu'est-ce que vous appelez un déplacement ?
20:52 C'est-à-dire que c'est une voiture qui est en panne et vous allez la chercher ?
20:55 C'est ça un déplacement ?
20:56 - Non, non, non, j'ai panne des bateaux.
20:59 C'est de port en port.
21:02 A savoir que les ports ne sont pas à côté de chez moi, donc il faut que je me déplace.
21:06 Et donc là je me suis rendu compte que même en étant aujourd'hui à 70 euros
21:12 sur 200 à 250 km à l'air tour, avec un 4x4 qui pollue, il n'a que 2 ans, c'est un illuxe.
21:18 Mais il est en critère vert, donc je suis pollu, je ne peux pas rentrer partout.
21:21 - Donc vous allez réparer un bateau qui est en situation difficile, mais il est au port généralement le bateau ?
21:28 - Oui, au port.
21:30 - Et ça ne coûte pas plus que 70 euros ou c'est simplement le déplacement et puis après vous intervenez ?
21:34 - Non, ça c'est le déplacement, c'est le montant du déplacement.
21:37 - D'accord, uniquement le déplacement et après il y a la facture pour réparer le bateau ?
21:40 - Absolument.
21:41 - Et quand vous dites "ça passe plus", ça veut dire quoi ?
21:44 C'est que les clients ne sont plus prêts à payer ça ?
21:46 - Et bien il y a des clients qui ne veulent plus, et puis il y a des clients qui ne veulent plus.
21:50 - Et oui, ça veut dire quoi ? Ils ne veulent plus ? Donc ils ne vous appellent plus ?
21:53 - Non, non, non, et voilà.
21:55 Oui, ça se traduit que je reçois un petit SMS ou je reçois un mail en stipulant comme quoi
22:01 "écoutez, mon coût de déplacement est trop onéreux, merci de le revoir".
22:05 Alors écoutez, moi si c'est pour perdre de l'argent, c'est ce que je fais.
22:08 Voilà, là je ne bouge plus, je ne travaille plus.
22:11 C'est des parenthèses qui me révoltent parce que si vous voulez, le travail,
22:15 j'ai toujours fait, j'ai fait en sorte de faire mon travail correctement.
22:18 Là, quand je vois en ce moment, je vais peut-être sortir un peu du contexte,
22:22 mais sachant que là, l'avenue du Roi nous a coûté 36 000 euros par convive,
22:27 multiplié par 160 convives, ça fait 6,8 millions d'euros.
22:32 Alors je veux bien faire ceinture.
22:34 Vous allez me dire "mais qu'est-ce qu'on fait ? On ne fait rien".
22:36 Moi, M. Pro, là aujourd'hui, moi je ne fais rien.
22:39 Moi je ne fais rien.
22:41 - Pour Mario Paréchal, vous répond et peut-être vous interroge-t-elle.
22:44 - Ah non, mais moi j'entends ça et vous êtes la démonstration d'une difficulté récurrente.
22:50 On pourrait aussi parler du prix de l'énergie, mais en fait, il faut quand même rappeler
22:53 que sur le prix du carburant, on est à 60% de taxe.
22:57 On en parle souvent, on tourne autour, mais personne n'aborde jamais le fait
23:00 qu'aujourd'hui, l'État évidemment est responsable d'une grande partie du prix à la pompe
23:06 pour un choix de société que moi je tiens à nuancer.
23:09 C'est-à-dire qu'une grande partie de ces taxes servent à financer la transition écologique.
23:13 Donc derrière cette transition écologique, il y a notamment le choix fait de dire
23:16 "c'est fini les voitures à essence, les moteurs thermiques, on va passer au tout électrique".
23:22 Et je trouve que c'est un choix pour moi politique et de société qui est une erreur
23:29 parce que la voiture électrique, on ne le dit pas assez, derrière le fait qu'en effet
23:33 elle produit moins de CO2, c'est un désastre social, c'est un désastre écologique
23:37 et c'est un désastre en termes de souveraineté.
23:39 Désastre social parce qu'il faut quand même voir, je vais vous parler du cobalt
23:43 qui est extrait au Gabon, vous avez 40 000 enfants qui pour 1$ par jour
23:48 ramassent ce cobalt dans des conditions monstrueuses.
23:50 Vous avez le coût écologique, pour faire une batterie de lithium, c'est la consommation
23:55 en eau de près de 500 foyers par an, donc c'est considérable.
23:58 Et en termes de souveraineté, c'est un désastre puisqu'aujourd'hui,
24:00 80% des terres rares sont détenues par la Chine.
24:02 Donc je trouve que derrière cette pression fiscale et cette réglementation
24:06 qu'on fait peser sur la tête des Français, il y a, et qui a des conséquences
24:10 très concrètes, et monsieur nous le démontre, en plus des choix économiques
24:13 et de société, qui je pense sur le moyen long terme, sont extrêmement dangereux
24:17 parce que la réponse, elle est en fait dans la diversification.
24:20 Qu'il y ait de la voiture électrique, ok, très bien, mais aujourd'hui,
24:23 sacrifier les moteurs thermiques alors qu'on sait que ce sont aussi des voitures
24:26 plus accessibles qui nous rendent moins dépendants de l'étranger,
24:29 alors qu'il y a aujourd'hui des perspectives d'amélioration
24:31 dans l'émission des CO2 sur ces moteurs, c'est vraiment dommage.
24:34 Je suis désolée, je m'étale, mais c'est important parce qu'on...
24:36 - Mais non, mais vous avez raison, c'est un choix idéologique.
24:38 - C'est un choix idéologique, exactement.
24:39 - Et moi il m'est arrivé de dire sur cette antenne que nous faisons avec
24:43 l'électrique ce que nous avons fait avec le nucléaire, et que ces choix idéologiques
24:47 ne sont peut-être pas les meilleurs, évidemment.
24:50 - C'est les Français qui payent cash.
24:52 - Philippe, je vous remercie de votre intervention.
24:55 On va parler politique, politique, politicienne, peut-être davantage,
24:58 avec Louis, je disais tout à l'heure, et tout le monde le souligne,
25:02 avec Jordane Bardella, François-Xavier Bellamy, et vous-même,
25:05 il n'y a pas beaucoup de différence.
25:08 Je ne sais pas d'ailleurs si vous pouviez vous-même dire ce qui vous différencie
25:13 aujourd'hui du programme de Jordane Bardella.
25:16 - Si, quand même, vous savez, moi je vous connaissais un peu mon parcours,
25:18 j'ai été au Rassemblement National, je suis partie pour un certain nombre de raisons,
25:22 à la fois personnelles, idéologiques et stratégiques.
25:25 À l'époque je défendais déjà l'union des droites, un peu seule contre tous,
25:30 parce que je considérais que c'était la seule...
25:32 - C'est pas vraiment les idées, c'est une tactique ou une stratégie ?
25:35 - Non, non, non, non, non, non, pas non plus.
25:37 À l'époque, alors le Rassemblement National a évolué sur un certain nombre de sujets,
25:39 mais à l'époque je rappelle que c'était aussi la sortie de l'euro,
25:41 la sortie de l'union européenne, ça a évolué,
25:45 j'ai des différences économiques, malgré tout, on en a parlé rapidement.
25:49 - Vous êtes plus libérale un peu ?
25:51 - Maintenant ce que je crois, et là où je vous rejoins à 100%,
25:53 c'est que, en effet, il y a des points de divergence, mais il y a des points de convergence,
25:57 sur des sujets essentiels.
25:58 C'est pour ça d'ailleurs que, moi j'y rejoins aussi à l'époque Éric Zemmour,
26:02 parce que je considère qu'on doit être capable de se mettre autour de la table
26:06 et de travailler ensemble, parce qu'aucun parti ne peut gagner seul.
26:10 Aucun parti ne peut gagner seul.
26:11 - Oui, mais manifestement Marine Le Pen n'a pas envie de travailler avec vous,
26:15 et c'est vrai qu'Éric Zemmour n'a pas toujours été "aimable".
26:18 - Dépassons les propos d'Estrade pour penser aux intérêts des Français,
26:21 aux législatives, rappelons-le, il y a des tentatives qui ont été faites,
26:23 qui ont été refusées, mais moi j'aimerais évidemment me retrouver autour de la table...
26:26 - Et l'union des droites avec... - ...Bélamie, Morano et d'autres.
26:29 - Vous aimeriez ? - J'aimerais, mais aujourd'hui...
26:33 - Mais les LR considèrent que Reconquête est un parti d'extrême droite.
26:37 - Pas tous, mais je crois que justement ces élections européennes vont être intéressantes,
26:41 parce qu'elles vont peut-être permettre de rebattre les cartes,
26:43 et de monter où sont les rapports de force aujourd'hui,
26:45 et surtout de prouver qu'une fois de plus, la victoire n'est pas possible
26:49 sans coalition et sans alliance.
26:50 Moi j'en ai fait, pardon, mais je raconte juste une histoire,
26:52 parce que ça m'a éclairée.
26:53 J'ai été candidate aux élections régionales en PACA, je vais très vite.
26:55 Au premier tour, nous faisons 41%, c'est le meilleur score du RN à l'époque.
26:59 Et au deuxième tour, nous nous cassons les dents, nous perdons à 47%.
27:02 Et nous perdons à 47% parce que nous sommes seuls,
27:05 parce qu'il n'y a pas assez de réserves pour faire 50+1.
27:07 Et ça j'en ai tiré une leçon.
27:08 Perdre à 47% c'est très bien, mais c'est toujours perdre.
27:11 Et ça ne change rien à la fin des fins.
27:12 - Écoutez ce que disait Jordan Bardelèque, président du RN,
27:15 il était invité hier de BFM, et il parle d'une certaine manière d'Éric Zemmour.
27:19 Il est 11h39, vous êtes sur Europe 1, on est avec Marion Maréchal.
27:23 - Je pense que les aventures personnelles,
27:25 à l'heure où le RN peut remporter la prochaine élection européenne
27:29 et la prochaine élection présidentielle de l'avis de tous les observateurs,
27:32 est contre-productif et fait perdre du temps à la cause.
27:35 Et moi je souhaite aux élections européennes tendre la main,
27:38 non pas seulement aux électeurs du RN, mais aussi aux électeurs d'Éric Zemmour.
27:43 Soyons concrets, Marion Maréchal et Éric Zemmour
27:46 se sont lancés contre le RN, dans une campagne où ils se sont donnés à 6%.
27:51 Ils ont mené au bout leur démarche de candidature,
27:53 donc je peux leur dire "Rejoignez-nous", mais ils ne viendront pas avec nous.
27:56 - Quelle est la plus mauvaise idée de cette candidature ?
27:58 - Elle vous propose de venir, elle aussi, Marion Maréchal.
28:00 - On ne peut pas partir et faire le choix de nous dire "Venez", ça ne marche pas comme ça.
28:03 - Ça veut dire quoi "Rejoignez-nous" ?
28:05 - Je sais que c'est toujours le même discours,
28:09 c'est-à-dire qu'en fait on ne veut pas travailler avec des partis complémentaires,
28:12 on veut absorber tous les partis en faisant fi du fait que,
28:15 chez les Républicains comme à Reconquête,
28:17 il y a des gens qui n'ont jamais voté Rassemblement National,
28:19 qui ne souhaitent pas nécessairement le faire,
28:21 parce qu'il y a aussi des singularités dans les propositions et dans l'offre.
28:23 Et je le déplore, parce que moi je veux que nos idées gagnent,
28:26 et j'ai l'impression que les leçons ne sont jamais tirées.
28:28 Je rappelle que le Rassemblement National en 2014 est arrivé premier,
28:31 ça n'a pas empêché Emmanuel Macron d'être élu,
28:33 il est arrivé premier en 2019, ça n'a pas empêché Emmanuel Macron d'être réélu,
28:35 donc ne nous trompons pas d'élection.
28:37 L'enjeu à ces Européennes, c'est pas de faire 25 à la place de 24,
28:41 ou d'arriver premier, c'est d'envoyer un maximum de députés au Parlement européen.
28:44 - Je pense que les auditeurs ne sont pas assez présents, je vous coupe la parole.
28:46 - Vous en fichez complètement de ce que je raconte, c'était hyper excellent.
28:48 - Mais non je m'en fiche pas, mais je sais que d'abord vous êtes très brillante.
28:51 - J'ai essayé de parler très vite en plus.
28:53 - Mais oui mais il faut dire moins de mots,
28:55 il faut parler plus lentement et dire moins de mots.
28:57 Parce que Louis, mais vous devez partir en plus, il est 11h41.
28:59 - Je serai jamais animatrice radio apparemment.
29:01 - Si mais 11h41, non mais je sais, en fait, je vous coupe parce que...
29:05 - Mais vous parlez plus que moi !
29:07 J'arrive pas à en placer une depuis le début.
29:09 - Non, ne dites pas ça. 11h41, Louis...
29:11 - C'est pas politique, Pascal.
29:13 - Allez, Louis, une question pour Marion Maréchal ou un commentaire ?
29:16 - C'est plus un commentaire parce qu'elle a un petit peu répondu à ma question.
29:20 D'abord, moi je suis un soutien de la première heure de Marion Maréchal,
29:24 du temps du RN.
29:27 J'ai toujours voté d'ailleurs RN, j'ai voté Reconquête,
29:30 enfin Éric Zemmour au premier tour de la présidentielle
29:33 et Marine Le Pen au second tour.
29:37 Et je voudrais vous dire, Marion Maréchal, moi qui vous apprécie énormément,
29:40 moi qui apprécie surtout vos idées d'ailleurs,
29:43 je pense que quand il y a des petites...
29:46 Je vous accuse de rien, attention, pas personnellement,
29:49 mais nous électeurs, on voit souvent des petites phrases,
29:52 on voit des petits conflits qui donnent vraiment l'image de conflits de chapelle.
29:57 Vous voyez ce que je veux dire ?
29:59 C'est-à-dire des conflits qui ont plus à faire entre des conflits d'appareils
30:03 plutôt que des conflits d'idées.
30:05 Parce que nous, si on vote Reconquête, si on vote RN,
30:07 peut-être certains, François-Xavier Bellamy, pourquoi pas,
30:09 c'est pour les mêmes raisons, en tout cas des raisons très proches.
30:12 Je sais qu'il y a des petites différences, mais par rapport au reste de l'offre politique,
30:16 dirons-nous, c'est du papier à cigarette.
30:19 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est extrêmement fin, extrêmement ténu.
30:22 Voilà, donc ce que je veux vous dire, à vous et évidemment à tous les autres responsables politiques,
30:26 c'est d'essayer d'avoir de la concorde et de l'amitié.
30:29 Je sais que ce n'est pas facile, on ne sait pas tout ce qui se passe nous derrière,
30:32 mais renvoyer une image d'amitié, c'est très important,
30:35 parce que nous, entre électeurs, on s'apprécie,
30:37 on n'a pas envie, vous voyez, d'avoir des séparations entre nous.
30:41 - Moi, j'entends cette aspiration et je pense, pour le coup, à titre personnel,
30:44 avoir toujours fait attention à ne pas rentrer dans des guerres d'appareil
30:47 ou des attaques ad hominem, je suis toujours sur la ligne politique.
30:50 Donc ça, c'est quand même important de le rappeler.
30:52 Maintenant, je pense que de ce point de vue-là, on a quand même été assez exemplaires.
30:55 Je rappelle qu'au deuxième tour de l'élection présidentielle face à Emmanuel Macron,
30:58 il n'y a pas eu de doute, on a appelé à voter Marine Le Pen.
31:01 Les choses sont claires pour moi, il n'y a pas d'ennemis à droite,
31:04 il n'y a que des ennemis à gauche. À droite, il y a des concurrents éventuels
31:08 et cette concurrence n'empêche pas, à un moment donné, de s'entendre.
31:11 - Oui, mais c'est la jurisprudence élection PACAR, c'est ce que vous disiez tout à l'heure.
31:14 - C'est ce que je dis, mais donc là, à un moment donné...
31:16 - C'est-à-dire que si vous ne faites pas l'union, vous serez toujours en individualité.
31:18 - Posons-nous la question de l'isolement, mais ce n'est pas en ayant un parti unique
31:21 dans lequel tout le monde est absorbé et qu'on fera 50 + 1,
31:24 c'est en ayant justement des partis complémentaires, avec des offres complémentaires,
31:27 qui sont capables de rassembler une majorité de Français.
31:29 - Terminé, deux-trois questions personnelles peut-être.
31:32 Votre grand-père s'est retiré manifestement, définitivement, de la vie publique.
31:37 Il avait un blog et il a arrêté son blog.
31:40 Je sais que vous étiez présente à un mariage familial.
31:45 - Vous êtes bien renseignée sur ma vie familiale.
31:47 - Non, mais j'ai vu ça dans les gazettes, c'était la première fois depuis bien longtemps que vous retrouviez...
31:51 - Vous lisez "Closer" parce qu'elle proposait...
31:53 - Mais je lis tout ! Mais je lis tout !
31:55 - Est-ce qu'aujourd'hui, vous l'avez vu récemment, est-ce qu'il est peut-être fatigué comme un homme de 95 ans ?
32:02 - Mon grand-père, bien sûr !
32:03 - Est-ce qu'aujourd'hui, la vie politique pour lui est définitivement terminée ?
32:06 - Il semble vouloir prendre du recul, bien qu'il la suive encore très régulièrement,
32:11 mais évidemment, il a l'âge qui est le sien, bien qu'il surprenne les médecins quand même encore,
32:16 par sa pugnacité et ses rédemptions régulières.
32:19 - Et cette présence à ce mariage, où vous avez revu Marine Le Pen...
32:23 - Mais je l'avais déjà revue depuis longtemps, en réalité.
32:26 - Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que vous êtes en froid ? Est-ce que les relations sont réchauffées ?
32:31 - Non, non, je ne suis pas en froid.
32:33 - Est-ce que ce sont des relations qui sont...
32:34 - Je ne suis pas en froid.
32:35 - Vous êtes quand même aujourd'hui, et c'est un des paradoxes,
32:37 quelqu'un qui est une concurrente, en tout cas dans une élection européenne,
32:42 qui sera une concurrente de celle avec qui vous avez été très proche sur le plan familial.
32:47 - C'est la force, on va dire, de notre famille aussi,
32:49 c'est qu'on fait la part des choses entre la partie personnelle et la partie politique.
32:52 Par le passé, je pense que Marine en a fait la démonstration aussi avec son père.
32:56 Mais moi j'ai de bonnes relations avec Marine,
33:01 mais j'ai aussi des différences politiques et stratégiques,
33:04 on en a parlé un petit peu aujourd'hui.
33:06 - Vous étiez à la même table à ce mariage ?
33:08 - Oui, vous voulez tout savoir, en fait, c'est extraordinaire.
33:11 - Ça c'est un peu "je veux tout savoir", je vous le confirme.
33:14 Mais vous étiez à la même table, vous avez pu échanger, parler ensemble ?
33:18 - Je suis ravie que vous soyez aussi soucieux de la concorrente familiale,
33:20 mais je vous rassure, tout va bien.
33:22 En l'occurrence, une fois de plus, mon objectif, au-delà des affaires de famille,
33:27 c'est de faire en sorte que les idées auxquelles je crois, gagnent.
33:30 Donc je ne désespère pas de convaincre tout le monde.
33:32 - Autre chose sur l'aspect personnel,
33:34 est-il exact que vous ayez mis votre démission de reconquête
33:39 si vous n'étiez pas tête de liste pour l'élection européenne ?
33:44 - Pas du tout, absolument pas.
33:46 Ce choix fait par la direction du mouvement et par Éric Zemmour,
33:50 que je remercie d'ailleurs une fois de plus,
33:52 a été l'objet d'un échange de souhaits,
33:55 d'échange de réflexion politique sur ce qui était le mieux pour le mouvement,
33:58 et de son souhait d'ailleurs à lui, de se préserver plutôt pour 2027.
34:02 - Donc il n'y a pas eu, entre guillemets, le mot "chantage" ?
34:06 - Non, pas du tout, je m'entends très bien avec Éric,
34:08 qui n'est pas un homme politique professionnel,
34:10 et qui a plein de qualités.
34:12 - Vous jouez gros, forcément, comme un sportif de haut niveau.
34:14 - Je vais vous dire une phrase en fait.
34:16 - Non mais parce que...
34:18 C'est pas que vous n'arrivez pas à finir,
34:20 mais si je ne vous coupe pas en fait...
34:22 - Mais j'ai même pas dit trois mots.
34:24 - Si, ne dites pas ça. Vous jouez gros.
34:26 Vous jouez gros.
34:28 - Ah bah je...
34:30 Quand on ne joue pas à une élection, on joue toujours gros.
34:32 - A partir de quel moment vous estimez que vous aurez gagné,
34:34 en dessous de 5% c'est un échec ?
34:36 - En dessous de 5%, si on n'a pas d'élus,
34:38 évidemment c'est une déception et un échec.
34:40 Aujourd'hui les sondages sont autour de 8 députés.
34:42 - En dessous de 10% ?
34:44 - C'est plutôt encourageant.
34:46 - C'est encore un échec ou c'est l'objectif 10% ?
34:48 - Tout dépend du contexte. Mais en l'occurrence, moi ce que je veux dans ces élections,
34:50 c'est simple, c'est abonder au Parlement européen
34:52 à la recomposition de la droite.
34:54 C'est simple, aujourd'hui on a des rapports formels et informels
34:56 avec les conservateurs européens,
34:58 dont les italiens, les espagnols, que vous connaissez certainement,
35:00 et nous avons la chance de pouvoir renverser
35:02 la majorité au Parlement européen.
35:04 Pour la première fois. Et donc ça c'est un enjeu extraordinaire
35:06 pour changer la ligne politique de l'Union européenne.
35:08 En faveur évidemment des idées qui sont les nôtres.
35:10 Donc moi j'ai envie de contribuer à ça,
35:12 et plus on sera nombreux dans le groupe pour faire ça,
35:14 plus ce sera efficace.
35:16 - Et forcément, vous-même, à titre personnel,
35:18 c'est une élection importante pour vous,
35:20 parce que si vous avez du succès,
35:22 un avenir radieux en termes politiques
35:24 peut se présenter à vous,
35:26 et en revanche si c'est un échec,
35:28 c'est le jeu.
35:30 - On prend toujours son risque lorsqu'on part aux élections,
35:32 mais moi je suis convaincue qu'on peut créer la surprise,
35:34 et surtout je donnerai mon maximum. Maintenant c'est les Français qui choisiront.
35:36 - Ecoutez, merci,
35:38 pardonnez-moi effectivement peut-être de vous avoir
35:40 interrompu, mais je pense que...
35:42 - Tu m'en remettrais. - Mais non,
35:44 c'est toujours difficile, je le dis,
35:46 et j'ai d'ailleurs beaucoup de respect pour mes confrères,
35:48 je pense à Sonia Mabrouk, à Laurence Ferrari,
35:50 qui interroge beaucoup plus que moi
35:52 les hommes ou les femmes politiques.
35:54 C'est vrai que c'est difficile, parce que
35:56 selon la formule de Georges Marchais,
35:58 vous venez parfois avec vos réponses,
36:00 et nous on vient avec nos questions.
36:02 - Vous êtes les questions et les réponses.
36:04 - En fait j'essaye d'interrompre
36:06 quand je comprends que l'auditeur
36:08 a aussi compris ce que vous vouliez dire.
36:10 Mais je sais que ça peut être
36:12 un discours toit.
36:14 Je précise que dans la vraie vie, j'essaye de ne pas
36:16 me conduire comme ça, mais là je pense aux auditeurs.
36:18 Merci en tout cas. - Vous êtes très sympa même sur le plateau.
36:20 - Merci beaucoup Marion Maréchal,
36:22 merci, c'était un plaisir. Il est
36:24 11h48, on va marquer une pause,
36:26 et je vous remercie grandement.
36:28 On va revenir tout de suite Géraldine, avec
36:30 un autre sujet sans doute. - Tout à fait,
36:32 exactement, l'ouverture du procès de l'attentat de Magnanville.
36:34 C'est la suite.
36:36 - A tout de suite.
36:38 sur Europe 1, vous écoutez Pascal Praud.

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