• il y a 9 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 Merci de nous rejoindre sur Europe 1 11h33, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
00:03 L'acteur Gérard Darmon que vous connaissez a pris la parole devant des soldats de Tsaïl.
00:07 "Vous êtes notre fierté" a-t-il dit, "Vous êtes notre honneur, sans vous on ne serait pas là".
00:11 Ce sont des propos assez rares dans le milieu du cinéma et qui font évidemment fortement réagir sur les réseaux sociaux.
00:17 Je vous propose d'écouter Gérard Darmon parce que ça fait plusieurs jours, si vous êtes sur les réseaux sociaux,
00:21 que vous pouvez écouter ce comédien que je connais un peu et qui est un honnête homme
00:27 et qui est un homme courageux et qui est en Israël pour témoigner.
00:32 "Alors je vais parler en français et il va traduire. Je voudrais vous dire, je vais pas faire de long discours,
00:39 je voudrais vous dire à quel point vous êtes notre fierté, vous êtes notre honneur,
00:48 sans vous on serait pas là, vous faites vivre l'état d'Israël".
00:56 Bon, évidemment Gérard Darmon est de religion juive et vous connaissez ses combats,
01:02 il est régulièrement intervenu sur ces sujets qui le touchent.
01:07 Nous sommes avec Jérémy qui est franco-israélien, que nous avions eu plusieurs fois d'ailleurs je pense à l'automne,
01:12 en direct d'Hash Kéllen. Bonjour Jérémy.
01:14 - Bonjour Pascal, comment allez-vous ? - Bah c'est vous, comment allez-vous ?
01:18 - Ecoutez, ça va, c'est un peu compliqué en ce moment parce qu'avec la situation dans le Nord qui empire,
01:24 on est un peu inquiet mais ça va.
01:26 - Quand vous dites la situation dans le Nord empire, est-ce que vous pouvez préciser les choses ?
01:31 - Bah, il y a le Hezbollah qui attaque tous les jours et il y a une véritable escalade qui se fait,
01:38 donc c'est vrai que la population ici elle est un peu entre deux, on s'attend à quelque chose d'imminent mais on sait pas quand.
01:45 - Quand vous dites que le Hezbollah attaque tous les jours Hash Kellen, c'est-à-dire qu'il y a des effets de cela ?
01:51 - Non, le Hezbollah il attaque pas Hash Kellen, Hash Kellen c'est dans le Sud,
01:55 le Hezbollah il va attaquer les villes qui sont frontalières dans le Nord,
01:58 il y a encore eu hier je crois, il y a eu un mort ou un blessé grave qui a été touché par des missiles qui ont été lancés
02:05 et c'est tous les jours qu'il y a des missiles qui sont lancés, des villes dans le Nord qui sont évacuées,
02:11 parce que justement ça devient assez dangereux.
02:13 - Je n'emploie jamais le mot "cesser le feu" mais on attend une trêve sans doute qui pourrait avoir lieu
02:19 quand à tel lieu elle est annoncée chaque jour imminente, une trêve entre le Hamas et Tsaïl,
02:27 il pourrait y avoir une quarantaine si j'ai bien compris d'otages libérés,
02:32 le Hamas refuse de donner le nom de ses otages et même la nationalité de ses otages,
02:38 je rappelle qu'il y a des otages français qui sont prisonniers,
02:42 évidemment est-ce que vous-même vous êtes sur cette position de trêve ?
02:48 - Moi je suis surtout sur une position d'attendre que tous les otages soient libérés
02:52 et après on pourra discuter d'une trêve, moi c'est mon avis personnel,
02:57 aujourd'hui il faut savoir qu'il y a des gens qui sont on ne sait pas où,
03:00 des femmes, des enfants, des personnes âgées, des hommes qui sont otages,
03:05 des pires monstres que l'humanité a vus et c'est ça qu'on attend nous avant tout.
03:10 - Et Gérard Darmon, puisque c'est pour cela qu'on souhaitait organiser cet échange,
03:16 Gérard Darmon, acteur français qui est sur place en Israël
03:21 pour parler avec les Juifs et rendre hommage à Tzahal, comment vous vivez ce voyage ?
03:27 - Déjà je le vis très bien, je suis très fier et j'aime beaucoup Gérard Darmon
03:31 en tant que comédien et en tant qu'homme aussi, c'est quelqu'un de très intéressant
03:35 et d'important pour le patrimoine français et ce qu'il a dit ça montre
03:40 qu'il a raison, il faut savoir une chose, sans faire de littérature, sans Tzahal,
03:46 aujourd'hui moi je ne serais même pas au téléphone avec vous parce qu'on serait tous morts aujourd'hui.
03:50 S'il n'y avait pas l'armée israélienne pour protéger les Israéliens et pas que les Juifs,
03:54 il faut savoir qu'en Israël il n'y a pas que des Juifs, il y a des Arabes Israéliens,
03:57 il y a des chrétiens qui vivent ici et Tzahal aujourd'hui est une armée qui protège ses citoyens.
04:02 Donc oui, Gérard Darmon a eu raison de prendre la parole,
04:05 ce qui est malheureux par contre c'est de voir le déferlement de haine antisémite
04:09 qui prend le pauvre homme sur les réseaux sociaux, ça par contre c'est dramatique.
04:13 - Jérémy est en direct avec nous d'Hashekelan, Jérémy que nous avions eu je le disais à l'automne
04:18 et qui est un franco-israélien. Jérémy, est-ce que vous avez imaginé depuis ces semaines de rentrer en France ?
04:25 - Non, je n'imagine pas de rentrer en France, je me sens beaucoup plus en sécurité en Israël,
04:31 encore plus quand on voit que un vendredi soir il y a encore un pauvre homme qui s'est fait agresser
04:35 à la sortie d'une synagogue parce que juif et pour rien d'autre.
04:39 Non, non, je ne me sens pas du tout, moi je n'ai pas du tout envie de rentrer en France.
04:44 Mais bon, par contre c'est vrai, je vous dis la vérité Pascal, que je suis dans le doute
04:49 et s'il y a une énorme guerre qui se déclenche avec le Hezbollah,
04:52 peut-être que j'enverrai ma femme et mes enfants en France un petit peu à l'abri.
04:56 Oui, dans l'intérêt de ma famille, mais sinon là brûle pour poing, non, non, je n'ai pas du tout envie de rentrer en France.
05:03 - Vous avez décelé votre situation de famille, vous avez fait ce qu'on appelle votre aliaïa il y a combien de temps maintenant ?
05:08 - A peu près six ans.
05:10 - Et vous étiez à l'ex-femme et enfant, à l'époque vous aviez des enfants d'ailleurs lorsque vous êtes allé sur la terre d'Israël ?
05:15 - Alors moi j'avais un enfant d'un premier mariage qui lui habite déjà en Israël avec mon ex-femme,
05:19 mais je me suis remarié en Israël, aujourd'hui on a deux bébés avec ma femme,
05:23 on a d'ailleurs une petite fille qui est née au tout début de la guerre,
05:27 mais voilà, c'est ma situation actuelle.
05:30 - Et évidemment à ce qu'elle est là, vous travaillez aujourd'hui tous les jours, on peut travailler la vie évidemment...
05:36 - Oui, oui, on travaille tous les jours, bien sûr la vie elle a repris, on travaille, mais on reste prudent,
05:40 vous voyez, moi j'ai de la famille à Jérusalem, j'y vais pas, je vais pas les voir,
05:44 parce que c'est inquiétant, parce qu'il y a des attentats régulièrement sur les routes,
05:48 hier il y a un gamin de 16 ans qui vient de Cijordanie, qui est rentré, qui a fait un attentat avec un couteau,
05:54 heureusement que ça l'a neutralisé, vous voyez vous parlez des propos de Gérard Darmo, mais ça n'a pas de sens,
05:59 il y a des carnages tous les jours, s'il n'y a pas l'armée israélienne qui protège des citoyens israéliens,
06:04 qui demande qu'ils vivent en paix, il faut rappeler que le 7 octobre, c'est le Hamas qui attaque Israël,
06:09 un jour de fête, un samedi matin, un jour de Simchat Torah, c'est le Hamas qui attaque Israël,
06:14 et s'il n'y a pas de salle pour réagir, qu'est-ce qui en vient de moi et de ma famille, Rennes par exemple ?
06:20 - Est-ce que vous savez combien de Français juifs sont aujourd'hui en Israël ?
06:26 - Pas du tout, j'en connais beaucoup mais on ne se connaît pas tous.
06:30 - Bah écoutez merci, j'imagine que les nouvelles de France... alors vous suivez évidemment les nouvelles de France,
06:35 aujourd'hui vous écoutez sans doute les informations de France, des invenus de France, et les chaînes françaises,
06:41 j'imagine que lorsque vous voyez des gens comme Gérard Darmo ou des prises de position de ce type,
06:47 vous fait chaud au cœur de voir que en France, votre sort, évidemment, personne n'est indifférent.
06:54 - Alors déjà oui ça me fait chaud au cœur, mais ce qui me fait plus chaud au cœur, c'est les informations de personnes comme vous Pascal.
06:59 J'ai vu hier M. Gorganel qui parlait de vous, et qui disait que vous êtes un juif avec un J majuscule,
07:06 et c'est une idée que je partagerais, je voulais vous le dire, réellement.
07:10 Donc ça fait chaud au cœur quand on voit des gens qui ne sont pas touchés de près, réaliser la difficulté de la situation.
07:18 - Merci en tout cas, mais bien sûr, comment dire, ce que nous vivons n'est rien par rapport à ce que vous vivez vous, bien évidemment,
07:28 et que si on peut apporter un peu, comme vous dites, d'empathie et de chaud au cœur pour reprendre cette expression,
07:38 nous le faisons volontiers, parce que tous nos compatriotes juifs en France vivent des moments effectivement très difficiles,
07:45 les actes antisémites se sont multipliés, certains ont enlevé parfois leur mézouza à l'entrée de leur appartement, de leur maison,
07:52 - Bien sûr, ma tante, c'est ce qu'elle a fait, ma tante qui habite dans le sud, c'est ce qu'elle a fait.
07:56 Ma tante elle a enlevé la mézouza de sa porte.
07:58 Si vous permettez Pascal, il y a juste une chose que j'aimerais dire, je crois que dans un ou deux jours, on sera 8 mars,
08:04 ce sera la journée de la femme, et ça serait bien aussi d'avoir une énorme pensée pour ces femmes qui sont retenues captives
08:10 par des barbares qui les violent au quotidien. Il y a l'ONU hier qui a donné un rapport, il y a des viols qui ont été commis le 7 octobre,
08:19 Libération a fait ça une pour dire que le viol est une arme de guerre. Il faut savoir que pendant la journée de la femme,
08:27 pendant qu'on célébrera la femme, il y a des femmes qui sont encore dans les griffes du Hamas,
08:32 et il faut penser à ces femmes qui sont des jeunes, des vieilles, il n'y a pas de distinction d'âge,
08:36 il y a des enfants qui sont même chez monstres, et il faut y penser. C'est atroce.
08:44 - C'est atroce. Merci vraiment pour ces mots que vous avez dit, merci, et personne ne peut imaginer la douleur et la vie de ces femmes
08:55 prisonnières du Hamas, cette expérience qu'elles vivent. Personne ne peut, sauf à être passé bien sûr par ce type d'expérience,
09:07 personne ne peut se mettre à la place ou imaginer.
09:11 Il est 11h42, nous sommes un peu graves et dramatiques ce matin sur ces sujets, et nous revenons après une page en couleur.
09:21 - Vous voulez réagir ou témoigner avec Pascal Praud sur Europe 1 ? Vous composez ce numéro.
09:26 - Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21. Europe 1.
09:30 - Pascal Praud et vous. Avec Pascal Praud de 11h à 13h. Christian est avec nous en ligne.
09:34 - Oui, Christian est là bien sûr, mais notre ami Bouffi qui est là, il peut retrouver.
09:39 - Un petit message Facebook, bien sûr. Allez, c'est parti.
09:43 Thierry nous écrit par rapport à Gérard Darmon, encore des paroles de stars sur un dossier brûlant, qu'il reste à sa place.
09:51 À l'inverse pour Lou, il est très courageux, il prend des risques et c'est beau. On finit avec Gérardine.
09:57 Quand on entend Jérémy dire qu'il se sent plus en sécurité en Israël qu'en France, c'est terrible.
10:02 - Écoutez, Gérard Darmon, il y a plus de coups à prendre lorsqu'il prend la parole, parce qu'effectivement,
10:08 il peut y avoir ce type de réaction que vous avez cité la première, cher Olivier.
10:12 - Encore des paroles de stars sur un dossier brûlant.
10:14 - Oui, exactement. Donc c'est quelqu'un qui est engagé et qui est authentique, qui est sincère.
10:20 C'est vrai que parfois, ce n'est pas le cas de tous ceux qui prennent la parole.
10:24 Mais là, il n'y a que des coups à prendre. C'est plus facile de prendre la parole sur un dossier consensuel,
10:31 ce que font généralement les artistes. Or là, ce n'est pas un dossier consensuel.
10:35 Et être pro-israélien aujourd'hui, c'est loin d'être consensuel dans le milieu dans lequel évolue Gérard Darmon.
10:41 Et on se souvient de la soirée des Césars où pas un mot, pas un mot avait été dit dans le monde du cinéma
10:48 pour rappeler le pogrom du 7 octobre.
10:52 Alors nous sommes avec Christian de La France Insoumise. Je peux vous présenter comme ça, Christian ?
10:56 - Tout à fait, j'en ai l'honneur. C'est bien.
11:00 - D'ailleurs, puisque je vous tiens, si j'ose dire, lorsque vous voyez Mathilde...
11:05 - Alors tenez-moi bien.
11:06 - Voilà. Lorsque Mathilde Panot produit sur les réseaux une photo où elle est en face de Simone Veil
11:16 et elle se compare à Simone Veil, est-ce que vous trouvez que c'est une bonne photo pour La France Insoumise ?
11:24 - C'est une réalité. C'est en fonction de sa personnalité.
11:30 - Vous trouvez que Mathilde Panot c'est l'égal de Simone Veil ?
11:34 - Non, non, non. Mais ça c'est l'interprétation, les mots...
11:38 - L'interprétation, elle se met sur la même photo qu'elle et elle dit...
11:42 - Moi, si je fais un selfie avec vous, je ne sais pas ce que vous dites.
11:46 - Non, non. Attendez, attendez. C'est pas parce que je fais un selfie avec vous
11:50 et si je faisais un selfie avec vous que je suis proche de vos idées.
11:54 - C'est pas la même chose. Arrêtez d'interpréter. Je vous pose la question, tout simplement.
12:00 - Vous me posez la question, je vous réponds, mais vous n'écoutez pas.
12:03 - Mais si, je vous écoute. Vous trouvez qu'effectivement, c'est très bien qu'elle se compare à Simone Veil ?
12:08 - Mais qui a amené ce débat ?
12:12 - Mais Aurélien Veil, qui est le petit-fils de Simone Veil, il a trouvé que c'était indigne. C'est le petit-fils.
12:16 - Oh, c'est comme d'assister... Oh non, non. Enfin bon, vous êtes bien loin.
12:21 - C'est de l'argumentation.
12:23 - Oui, c'est de l'argumentation. Non, vous ne vous placez pas.
12:28 - Mais c'est Aurélien Veil, là. C'est pas moi, c'est le petit-fils.
12:32 - Oui, je m'en fous. Franchement, je m'en fous.
12:35 - Ah bon ? Mais vous êtes loin d'avoir... Vous avez le droit de vous enficher, comme vous dites.
12:39 - Non, alors, est-ce que ça fait avancer le débat ?
12:43 - Bah, est-ce que ça fait ça ?
12:46 - Non, non, non, c'est encore du blablabla, blablabla, blablabla. Je m'en fous, moi, c'est les actes.
12:51 Si le combat sur l'IVG est arrivé à ce niveau-là, c'est parce que vous avez des personnes
12:59 qui se sont investies pour que ça soit dans la...
13:04 C'est comme ça. Donc, on peut critiquer, on peut pas.
13:09 Le tout, c'est le résultat. Il faut être factuel.
13:12 - Bon, alors, Gérard Varmont.
13:14 - Je pensais qu'il était... Bon, à mon avis, il le fait sous le coup de l'émotion
13:23 et je pourrais le pardonner à la limite. Mais est-ce que c'est le moment de mettre de l'huile sur le feu ?
13:28 Est-ce que c'est le moment ?
13:30 Dans le sens où, que ce soit vous ou que ce soit Gérard Varmont, je me dis que dans vos propos,
13:37 vous avez forcément encore le 7 octobre et vous avez encore des centaines de morts du côté israélien.
13:47 Est-ce que vous parlez des Palestiniens à l'heure d'aujourd'hui ?
13:50 - Mais bien sûr.
13:52 - Non, vous en avez pas parlé un seul mot. Vous avez même pas utilisé.
13:54 - Je peux en parler aisément. Je trouve qu'effectivement, les Gazaouis sont souvent les otages du Hamas
14:00 et il faut avoir pour eux... - Et alors ?
14:02 - Et alors, c'est...
14:04 - Et alors ?
14:06 - Laissez-moi terminer. Ce que je veux dire, c'est que leur situation n'est pas facile.
14:09 Ce sont les premiers otages, bien souvent, du Hamas.
14:11 - Est-ce que vous en avez parlé au moins deux secondes dans les interventions que vous avez eues avant ?
14:16 - Oui, j'en ai parlé régulièrement depuis le mois d'octobre. Je dis toujours la même chose.
14:19 - Oui, non, non. Je vous parle de l'intervention d'avant.
14:22 - Avant, nous parlions des Israéliens.
14:24 Donc, maintenant qu'on parle des Palestiniens, je vais vous parler des Palestiniens.
14:28 Et je suis toujours sur la même position.
14:30 Je rappelle qu'effectivement, les premières victimes du Hamas, c'est souvent les Gazaouis.
14:34 Que le malheur qu'ils vivent, bien évidemment, les enfants...
14:38 - C'est un génocide qu'on est en train de voir.
14:41 - Bon, ça, si.
14:42 - Personne... Mais c'est un cessez-le-feu immédiat qu'il faut.
14:45 Et la France Insoumise l'a dit depuis le début.
14:48 Alors, aujourd'hui, on parle de l'armée du Hamas.
14:51 Qui a fait une horreur, le CET.
14:54 - C'est pas l'armée du Hamas, d'ailleurs, si vous me permettez.
14:58 Les mots ne sont pas tellement justes. C'est le Hamas.
15:00 - La personne que vous avez eue tout à l'heure a parlé de l'armée du Hamas.
15:05 Elle est en Israël, elle combat le Hamas.
15:08 Elle a bien dit que l'horreur du CET était de l'armée du Hamas.
15:13 - C'est une organisation terroriste.
15:14 Mais, en revanche, l'expression, je vous reprends simplement, vous dites
15:18 "Faut pas jeter de l'huile sur le feu".
15:22 Déjà, vous considérez qu'il y a le feu. C'est ça qui est intéressant.
15:25 - Il y a combien de morts dans la bande de Gaza ?
15:28 - Est-ce que je peux terminer une phrase ?
15:30 Ou est-ce que je peux ne pas la terminer ?
15:32 C'est comme vous voulez, mais...
15:34 - Justement, ça serait bien que vous fassiez la même chose quand je vous parle.
15:37 - J'entends bien, mais si vous...
15:39 - Non, non, mais attendez, je vous écoute.
15:41 - C'est des sujets graves, Christian.
15:44 - C'est pour ça que je suis remonté.
15:46 - Vous êtes remonté, mais moi je ne peux pas parler.
15:49 Si vous considérez qu'il ne faut pas jeter de l'huile sur le feu, comme vous dites,
15:53 c'est que vous considérez déjà qu'il y a le feu, ce qui est quand même intéressant,
15:57 et qu'il faudrait le taire, ce feu, en ne jetant pas d'huile, comme vous dites, sur le feu.
16:04 Moi, je ne suis pas forcément sur cette position, et je ne pense pas qu'elle soit éthique sur le plan journalistique.
16:09 Non, il faut dire les choses, il faut voir ce que l'on voit.
16:12 Alors, en revanche, Mickaël va vous répondre.
16:14 - C'est lui qui habite dans les Sonnes, je crois, et qui voulait vous parler.
16:18 - Je n'ai pas eu le temps de vous répondre, parce que personne n'a dit se taire sur ce sujet.
16:23 Personne n'a dit se taire sur ce sujet.
16:26 Aujourd'hui, il faut être factuel, il se passe un génocide dans la bande de Gaza,
16:31 on se bat même sur l'estimation du nombre de morts.
16:35 Et sur le nombre de morts, on a près de 70% de femmes et d'enfants.
16:39 Si ça ne s'appelle pas un génocide, excusez-moi,
16:42 mais il faut avoir l'empathie sur les morts du 7,
16:46 et l'empathie aussi sur les morts de la bande de Gaza, à l'heure d'aujourd'hui.
16:52 - Je vous propose en tout cas... - Mais là, personne n'en parle dans ce sens-là.
16:55 - Mais si, puisque on en parle matin, midi et soir, on dit tous la même chose, cher...
17:00 - Non, non, non. - Alors, vous m'avez répondu,
17:02 est-ce que vous acceptez que ce soit Mickaël maintenant qui entre en conversation avec vous ?
17:05 - Tout à fait, tout à fait, excusez-moi. - Simplement, simplement,
17:08 comme la conversation est parfois difficile, je vous propose que Mickaël parle et que vous ne l'interrompiez pas.
17:13 Et après vous aurez le pouvoir de répondre et je dirai la même chose à Mickaël.
17:17 Mais Mickaël, prends la parole, je vous donne une minute quinze pour dire à Christian ce que vous avez à dire.
17:22 Bonjour Mickaël.
17:23 - Oui, bonjour, bonjour.
17:25 Donc, voilà ce que j'avais à dire, c'est que je partage tout à fait les propos de Gérard Darmant,
17:30 en sachant que, oui, Tsaïl a été combattre à Gaza,
17:36 parce qu'il n'a pas eu le choix, en fin de compte après ce qui s'est passé,
17:40 le pogrom du 7 octobre, qui a été un véritable traumatisme en Israël
17:45 et pour l'ensemble un peu de la région.
17:50 Mais oui, effectivement, les soldats de Tsaïl qui ont laissé leur travail,
17:58 qui ont laissé leur famille qui sont parties là-bas combattre,
18:00 oui, c'est notre fierté, notre fierté.
18:02 Et surtout, s'ils n'étaient pas là, effectivement, où on en serait aujourd'hui en Israël ?
18:09 C'est une évidence.
18:11 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
18:13 Alors, il faut dire, ok, on ne fait rien et on laisse les terroristes du Hamas
18:19 venir attaquer impunément l'équipe ultime de la région,
18:25 qui était pour beaucoup d'équipes ultimes de gauche, des gens qui prenaient la paix, qui engageaient.
18:31 Je tiens à le dire, qui engageaient des Palestiniens
18:36 pour justement prener cette paix dans la région.
18:41 Donc après, accuser de génocide, comme a fait votre intervenant,
18:48 c'est d'une gravité énorme parce qu'il n'y a pas le choix.
18:57 Il ne serait pas le choix.
18:58 Et surtout, je tiens à le dire, que malgré ce que beaucoup de réseaux sociaux montrent,
19:04 les soldats prennent beaucoup de risques, ils nous prendraient beaucoup moins de risques
19:09 s'ils n'avaient pas une éthique et ils ne faisaient pas attention à ce qu'il y ait le moins de civils qui soient tués.
19:15 Évidemment, le nombre de civils est à déplorer. C'est une évidence.
19:20 - Michael, merci de votre témoignage. Il est à 11h57. Je suis obligé de vous interrompre malheureusement,
19:24 mais on a compris évidemment l'essentiel de ce que vous vouliez dire.
19:27 Christian pourra dire un mot peut-être après la pause.
19:30 Et ce sujet, nous le terminerons sans doute avec Christian.
19:35 Il est 11h57, on recevra Macha Merrill également dans la deuxième partie,
19:39 pour un peu plus de légèreté.
19:41 Il y a également aujourd'hui sur Netflix, dans la série Supersex,
19:45 une série qui sort sur la star italienne du X-Rico.
19:50 - Rocco Sifredi.
19:53 - Vous savez pourquoi il s'appelle Rocco Sifredi ?
19:56 - Je l'ai su, vous l'avez dit, dites-moi.
19:58 - Je vous le dirai après la pause.
20:00 - A tout de suite sur Europe 1, vous écoutez Pascal Praudir, 11h à 13h.
20:04 - Et c'est Pascal Praudir et vous qui continue jusqu'à 13h.
20:06 - Bien évidemment. On termine donc avec Christian,
20:09 puisque nous échangeons sur l'acteur Gérard Darmant en Israël.
20:12 Il a pris la parole devant des soldats de Tsal.
20:14 Vous êtes notre fierté, a-t-il dit, vous êtes notre reteneur.
20:16 Sans vous, on ne serait pas là.
20:18 Et nous étions avec Christian de la France Insoumise.
20:21 J'ai du mal d'ailleurs à exactement prendre sur Gérard Darmant.
20:25 - Gérard Darmant, connaître votre position,
20:27 vous ne regrettez pas qu'il prenne la parole pour défendre les Juifs
20:34 qui sont sur le sol israélien,
20:38 en attaqué, comme ils l'ont été le 7 octobre dernier.
20:45 - Non mais je ne suis pas là pour couper la parole à qui que ce soit.
20:51 Chacun assume.
20:52 Mais à l'heure d'aujourd'hui, mettre de l'huile sur le feu,
20:56 dans la situation d'aujourd'hui où les Palestiniens subissent un génocide,
21:03 c'est quand même affligeant de ne pas être respectueux de ça.
21:08 Bon, aujourd'hui, on met l'armée de Tsal,
21:11 et si elle voulait faire un peu plus humain,
21:15 à la limite, il y aurait eu moins de morts.
21:18 Là, ils ont accepté l'ordre de l'extrême droite,
21:23 de leur commandement,
21:25 pour anéantir une population, je trouve ça ignoble.
21:29 Parce que c'est une des plus grosses armées mondiales,
21:34 l'armée de Tsal, si j'ai une information.
21:38 Et donc là, s'entendre sauvagement à un peuple,
21:43 excusez-moi, même s'il y a l'armée du Hamas qui est à l'intérieur,
21:48 à mon avis, ça ne s'accélère pas.
21:50 - Christian, ce que je vous propose, c'est qu'on a bien compris votre point de vue,
21:53 le pluralisme est la base des échanges, bien sûr, sur Europe 1,
21:57 comme sur CNews,
21:58 donc c'était bien de vous écouter à ce titre,
22:01 d'exprimer une position que vous avez exprimée,
22:04 - Et puis sur le feu immédiat.
22:06 - Et puis sur le feu...
22:07 - C'est le feu immédiat qu'il faut.
22:10 Il faut se battre là-dessus.
22:11 - Et sur le fond, chacun...
22:13 - Sur les chaînes, sur toutes les chaînes de radio, de télé,
22:17 on n'entend pas le "cessez le feu immédiat".
22:20 Et si ça ne se met pas en place,
22:23 on arrête de livrer des armes à des pays qui tuent.
22:25 C'est tout.
22:26 - Vous vous êtes exprimé sur le mot "cessez le feu",
22:28 moi je ne l'emploie jamais, je peux employer le mot de trêve,
22:31 parce que je ne fais pas un "cessez le feu" avec une organisation terroriste.
22:34 Mais après, chacun a son avis, bien évidemment, sur ces sujets-là.
22:39 Mais en revanche, une trêve, et puis la trêve humanitaire,
22:42 parce qu'il y a des jeunes enfants,
22:45 et parce qu'il y a des Gazaouis qui veulent sans doute quitter le sol de Gaza,
22:49 c'est important de le dire,
22:51 et c'est important de rappeler que souvent,
22:53 ces Gazaouis peuvent être l'objet eux-mêmes,
22:55 ou les otages du Hamas.
22:57 Il est 12h06 !

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