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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, Pascal Praud et les auditeurs discutent du souhait de plusieurs responsables politiques d'organiser un référendum sur l'immigration en même temps que les élections européennes, le 9 juin 2024.
Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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00:00 - Pascal Praud et vous. - Et un bon début d'après-midi sur Europe 1 avec Pascal Praud et vous au standard
00:05 0180 20 39 21 pour témoigner et réagir Pascal. - Faut-il organiser un référendum sur l'immigration ?
00:11 C'est le souhait de plusieurs responsables politiques comme Jordan Bardella, le président du Rassemblement National,
00:17 un référendum sur la politique d'immigration de la France le 9 juin 2024 en même temps que les élections européennes.
00:22 On rappelle qu'a priori ce n'est pas constitutionnel.
00:26 - Je vous propose d'écouter Bruno Tertrais qui était l'invité ce matin de Europe 1 et qui parlait précisément du nombre d'étrangers.
00:37 Il représente l'institut Montaigne, Bruno Tertrais, et il parlait du nombre d'étrangers présents sur le sol de France.
00:44 - On peut dire une formule choc, si vous voulez. Il n'y a jamais eu autant d'étrangers en France depuis le second empire.
00:50 Ça peut impressionner, mais c'est aussi bien sûr parce que la population a cru. Aujourd'hui, nous avons 7,7 % d'étrangers en France.
01:00 L'immigration, elle, c'est plus de 10 % parce qu'on comptabilise de manière différente les immigrés et les étrangers.
01:08 - Voilà, le débat est lancé. Peut-être que José qui est avec nous. Bonjour, José.
01:13 - Bonjour, Monsieur Proud. - Ah, José !
01:16 - Très heureux de vous entendre. - Je reconnais votre voix, José. Vous avez suivi le mouvement.
01:23 - Ah oui, bien sûr, bien sûr. Je vous demande avec vous. - Vous êtes gentil, José.
01:28 - J'aime les hommes authentiques qui ont le courage européen.
01:33 - Vous êtes un... Comment je peux vous définir pour ceux qui ne vous connaissent pas ?
01:37 Si je devais vous définir auprès des auditeurs d'Europe 1 qui vont peut-être apprendre à vous connaître, qu'est-ce que je devrais dire ?
01:43 - Un homme d'honneur, un homme qui a le sens de la parole donnée, un homme authentique, de vrai, pas de faux.
01:52 - Mais qui représente peut-être une communauté particulière ?
01:56 - Oui, voilà, une communauté particulière. On a une identité, on a des moeurs, on a des coutumes.
02:02 - Et quelle est cette communauté ? Moi, je la connais, mais il y a des auditeurs d'Europe 1.
02:06 - La communauté gitane, voilà. C'est ça.
02:09 - Et vous nous appelez régulièrement dans une émission qui appartient au monde d'hier,
02:16 et on a eu l'occasion régulièrement d'échanger ensemble.
02:20 Bon, référendum sur l'immigration. D'abord, on précise que c'est pas possible aujourd'hui,
02:26 que l'article 11 de la Constitution ne le permet pas.
02:30 Je pourrais le lire d'ailleurs, cet article 11 de la Constitution, parce qu'il est assez précis.
02:35 "Le président de la République, sur proposition du gouvernement pendant la durée des sessions,
02:39 sur proposition conjointe des deux assemblées publiées au journal officiel,
02:42 peut soumettre au référendum tout projet de loi portant 1) sur l'organisation des pouvoirs publics",
02:48 c'est pas le cas,
02:49 "2) sur des réformes relatives à la politique économique ou sociale de la nation
02:53 et aux services publics qui y concourent", l'immigration c'est pas le cas,
02:56 "ou tendant à autoriser la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution,
03:01 aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions", ce n'est toujours pas le cas.
03:05 Donc là, référendum sur l'immigration, ça rentre pas, faut déjà changer la Constitution.
03:09 - Mais voilà, M. Pau, alors, il parle de ce référendum-là,
03:14 mais d'après ce que vous dites, je n'étais pas au courant.
03:16 Est-ce que vous croyez qu'il ne le savait pas avant de me proposer le référendum ?
03:19 Vous êtes d'accord avec moi ou pas ?
03:21 - Il le sait, mais il veut...
03:23 - Il le sait, mais quoi ? Il va encore tout fausser, quoi, tout interpréter, tout déformer...
03:27 - Bah non, mais ça passe par une réforme de la Constitution, voilà, j'imagine ce qu'il pense,
03:31 c'est qu'il faut d'abord réformer la Constitution,
03:33 simplement pour la réformer de la Constitution, il faut faire un référendum.
03:35 - C'est ça, vous comprenez ?
03:37 - Ou les 3/5e, d'ailleurs, réunir les 3/5e du Congrès à Versailles.
03:42 - C'est ça, voilà.
03:43 - Mais à mon avis, c'est impossible, puisque les 3/5e, il n'y aura pas de majorité pour les 3/5e,
03:47 sur un projet de révision.
03:50 - M. Pau, vous avez affaire à des gens qui sont à l'immigration,
03:55 vous employez tous les moyens de l'immigration pour ne rien faire.
03:59 Vous comprenez ? Ils savent l'attitude des Français, ils savent l'opinion des Français,
04:03 et ils mentent, M. Pau, ils savent qu'ils mentent.
04:06 - Mais de qui vous parlez quand vous dites "ils" ?
04:07 - De l'État, M. Pau, de l'État.
04:09 - Mais quel est l'intérêt de l'État ?
04:11 - Comment, quel est l'intérêt de l'État ? Je comprends pas.
04:13 - Mais quel est l'intérêt de l'État de mentir, selon vous ?
04:16 - Parce que tout simplement, comment je pourrais vous dire pour retarder tout ça ?
04:23 - Mais retarder quoi ? J'ai l'impression qu'on vous appelle, en revanche, derrière,
04:26 il y a quelqu'un qui est en train de...
04:28 - Ah putain, c'est vrai, je...
04:29 - Il y a quelqu'un qui est en train d'essayer de vous joindre, José.
04:31 - On m'appelle d'Espagne, on m'appelle d'Espagne.
04:33 - On vous appelle d'Espagne ? Si vous voulez, vous pouvez prendre, hein.
04:35 - Non, non, je reprends pas.
04:37 - Bon. Mais sur le fond, est-ce que vous pensez qu'il faut un référendum ?
04:42 - Oui, oui.
04:44 - D'ailleurs, je me demande... Alors, si vous pensez qu'il faut un référendum, oui,
04:46 mais quelle est la question qu'il faut poser, selon vous ?
04:48 - Est-ce que vous voulez stopper l'immigration ? Définitivement. Voilà.
04:53 - Voilà. Donc pour vous, vous êtes une immigration à zéro ?
04:56 - Mais oui, monsieur Proulx !
04:58 - Donc les étudiants... Non, les étudiants. Les étudiants.
05:01 - Mais réduire considérablement...
05:03 - Non mais je vous pose une question. Les étudiants, oui ou non ?
05:06 - Non.
05:08 - D'accord. Le droit d'asile ?
05:10 - Euh... Comment je peux dire ? Si vraiment... Des cas exceptionnels.
05:16 - Alors là, je peux vous rejoindre. C'est vrai que le droit d'asile est souvent dévoyé.
05:20 Les étudiants... Je rejoins pas, parce que je pense qu'on a besoin d'étudiants.
05:24 Mais... Après...
05:26 - L'enregroupement familial, on le stoppe, monsieur Proulx !
05:30 C'est fini ! Terminé !
05:32 - Donc ça, ça peut aussi s'entendre que l'enregroupement familial...
05:36 - Pardonnez-moi ! Pardonnez-moi, monsieur Proulx !
05:38 - Il s'agit pas de renvoyer ceux qui sont là, bien sûr,
05:40 mais peut-être qu'aujourd'hui, l'enregroupement familial, peut-être, faut-il le repenser, peut-être.
05:45 - Mais le problème, monsieur Proulx,
05:47 on veut construire un château sur des sables mouvants,
05:51 parce que monsieur Macron, regardez la directive européenne qu'il y a eu,
05:55 concernant le délit de cannabis inédité, il a dit "on le supprime pas, monsieur Proulx".
06:01 Et la loi VINCE, non plus, on parle pour rien dire dans cette histoire-là !
06:06 Vous comprenez ce que je veux dire ?
06:08 - Bon, manifestement, ça vient monter.
06:10 - La loi VINCE, qu'est-ce que c'est ? Vous venez en France, vous pouvez faire ce que vous voulez,
06:13 vous vous installez, faire ce que vous voulez, même tuer quelqu'un, c'est pas grave,
06:16 et vous partirez plus.
06:18 Pourquoi, monsieur Proulx, si on supprime pas ces deux textes-là, comment on fait ?
06:22 Expliquez-moi, comment on fait ?
06:24 - Il faut peut-être changer, c'est peut-être ce qui se dit sur...
06:28 - Mais oui, mais vous avez affaire à des faibles, monsieur Proulx !
06:32 - Oui...
06:33 - Vous pensez qu'ils incarnent l'autorité, ce sont des insolvables !
06:38 - Non, mais c'est pas ça, c'est qu'il faut trouver des solutions juridiques
06:41 qui encadrent les mesures qui sont prises de la volonté politique !
06:44 - Vous aurez toujours la Cour Européenne des droits de l'homme qui va se mettre au milieu,
06:48 les droits de l'homme aussi, vous aurez toujours ça et tous les traités européens !
06:52 - En tout cas, c'est ce que disait, c'est très intéressant ce que vous dites,
06:54 parce que vous le dites évidemment d'une manière différente,
06:56 mais hier, Nicolas Sarkozy disait exactement ce que vous dites,
07:00 c'est-à-dire qu'il disait qu'avec le Conseil Constitutionnel, le Conseil d'État
07:04 et la réglementation européenne, aucun gouvernement français
07:08 ne peut faire ce qu'il veut pour contrer les flux migratoires.
07:12 - Il faut qu'au moment, le droit n'autorise pas tout, n'accepte pas tout,
07:18 vous comprenez ce que je veux dire ? Sinon ça ne sortira jamais, M. Proulx !
07:22 - Vous dites encore, là, d'une manière différente...
07:26 - Ouais, ouais, j'ai pas ma pucette, moi !
07:28 - Bien sûr, personne ne l'a, mais Nicolas Sarkozy disait ça hier,
07:32 il dit "le droit ne peut pas être contre la souveraineté nationale".
07:36 - Mais M. Proulx, ceux qui nous gouvernent, ils le savent, M. Proulx !
07:40 Ils le savent, mais ils baignent la duplicité, le cynisme, le mensonge,
07:44 ils déforment les interprètes, vous comprenez ?
07:46 Ils sont des manipulateurs de première !
07:48 - José, notre ami Olivier, j'ai l'impression que notre ami Olivier n'a pas le moral aujourd'hui.
07:54 - Non, et pourtant il a été excellent !
07:56 - Ah si, tu vois bien ! - Ah, bien sûr !
07:58 - Il est excellent, Olivier ! - Mais il est plus qu'excellent,
08:01 mais je le trouve un peu chafouin, aujourd'hui.
08:03 - Mais non, mais pas du tout, Pascal !
08:05 - Mais il refuse de me donner ce qui se dit sur Facebook !
08:08 - Ah mais avec grand plaisir ! Vous voulez-vous l'aider ?
08:10 - Non seulement, je vous rappelle que vous êtes là pour ça !
08:12 - Ah oui, mais j'ai peur de couper la parole à José, je veux pas de représailles !
08:15 - Qu'est-ce qu'on dit sur les réseaux sociaux ?
08:17 - On a Henri sur nos réseaux, José a raison, nos politiques savent ce qui se passe,
08:22 mais ne disent rien, ils auront des comptes à rendre dans quelques années.
08:26 On a aussi Frédéric, ceux qui critiquent l'immigration en France
08:30 sont souvent ceux qui en bénéficient le plus.
08:32 On ne peut plus sans passer, un référendum serait un suicide.
08:36 - Monsieur Proulx, vous savez ce qu'il a dit Freud ?
08:40 - Freud ?
08:41 - Sainte-France finalement, c'est le visage et la mentalité de ceux qui nous gouvernent.
08:46 Les gens fous et cyniques, qui ont une absence de scrupule,
08:51 le doute de la conscience et une abolition du sentiment de culpabilité,
08:57 sont des gens qui ont trois visages,
08:59 celui qu'ils ont, celui qu'ils montrent, celui qu'ils croient avoir.
09:02 Voilà, je finis sur ça.
09:04 - Bon ben merci José, en tout cas.
09:07 L'été a été bon José ?
09:09 - Pardon ?
09:11 - Est-ce que l'été a été bon ?
09:13 - Ouais, j'étais en Espagne, tout ça, j'ai dit "Calme, benidorm, salut", tout ça.
09:17 C'est une autre mentalité, monsieur Proulx.
09:19 - C'est vrai que j'ai été moi-même en Espagne cet été,
09:24 et c'est vrai qu'il y a quelque chose de différent de la France d'aujourd'hui.
09:28 Mais c'est normal, l'Italie aussi est différente, l'Angleterre est différente,
09:32 chaque pays a sa culture, c'est bien normal.
09:35 - Mais il y a eu des problèmes par rapport à l'immigration qui est arrivée du Maroc,
09:39 de la Licane, tout ça, il y a eu des gros problèmes quand même.
09:42 - Ben merci José, Abdel est avec nous pour ce sujet,
09:47 faut-il un référendum sur l'immigration ?
09:50 Bonjour Abdel.
09:52 - Bonjour Pascal, comment allez-vous ?
09:54 - Abdel sur Europe 1, 12h46, pour le dernier quart d'heure de notre émission.
09:57 Ça va très bien Abdel ?
09:59 - Oui, ça va et vous ?
10:01 - Oui ça va, nous prenons nos marques avec Géraldine,
10:05 on apprend à se connaître tous les deux,
10:09 on échange parfois sur nos lieux de villégiature,
10:14 sur là où on a grandi, on apprend à se connaître,
10:16 comme on fait dans les entreprises.
10:19 - Je suis content de vous retrouver sur Europe 1,
10:22 j'avais eu peur que vous aviez arrêté la radio et ça aurait été dommage.
10:25 - Ben écoutez, vous êtes gentil Abdel.
10:27 La question, est-ce qu'il faut un référendum sur l'immigration ?
10:34 - Écoutez, personnellement je suis complètement contre,
10:39 c'est bête de faire un référendum à ce moment-là
10:43 pour savoir si le taux d'immigration est important ou pas.
10:46 Moi j'invite M. Bardella à venir manifester le 7 septembre à Valenciennes
10:52 pour se battre pour que l'école puisse rester ouverte
10:55 parce qu'on est en manque d'effectifs,
10:57 apparemment on a de moins en moins d'élèves.
10:59 - Parce que vous êtes professeur Abdel ?
11:01 - Pardon ? - Vous êtes professeur ?
11:03 - Non, je ne suis pas professeur, je suis président d'association de parents d'élèves
11:07 et du foyer socio-éducatif de Watteau à Valenciennes.
11:10 - Non mais l'un n'exclut pas l'autre.
11:12 Souvent j'entends, lorsque quelque chose ne plaît pas forcément à un interlocuteur,
11:18 il dit "il y a autre chose de plus important".
11:22 C'est une manière de botter en touche.
11:25 Oui, il y a bien sûr d'autres sujets qui sont plus importants,
11:28 mais sur le fond, est-ce que les Français doivent se prononcer
11:33 sur une politique de l'immigration ?
11:35 Moi j'ai envie de dire plutôt oui.
11:37 Les Français, il faut les interroger quand même.
11:39 Mais il faut les interroger sur tous les sujets, pas que sur l'immigration.
11:43 - Voilà, c'est ce que j'allais dire.
11:45 - C'est le principe d'une démocratie.
11:48 Mais il ne faut pas mettre forcément le doigt sur un sujet
11:51 qui n'a d'importance que pour le Rassemblement national.
11:55 - Pour le Rassemblement national, Adèle,
11:57 pas que.
11:58 Il y a aujourd'hui en France des soucis qui sont liés,
12:05 et on ne va pas se raconter de salade,
12:08 qui sont liés à une immigration importante,
12:11 j'ai envie de dire ces dernières années,
12:13 je pense à des mineurs isolés notamment,
12:15 qui se trouvent sur le territoire de France.
12:18 Vous avez ce qu'on appelle des OQTF qui sont sur le territoire de France,
12:22 qui n'ont rien à y faire,
12:23 et effectivement ça crée non pas tant un sentiment d'insécurité,
12:28 mais parfois une véritable insécurité,
12:30 et que les Français ont envie de pouvoir s'exprimer sur ce sujet.
12:35 - Oui, je suis d'accord avec vous.
12:37 Mais malheureusement, c'est plus difficile de cerner ce problème-là.
12:43 - Mais c'est parce que si c'était facile, on ne ferait pas de référendum.
12:46 - Je suis d'accord avec vous.
12:47 - Ah si, vous êtes d'accord, mais vous n'êtes pas d'accord quand même,
12:50 puisque vous ne voulez pas.
12:51 - Non, mais je veux dire, si il n'y aurait pas...
12:52 - Quel est l'argument au fond qui vous fait dire "pas de référendum" ?
12:57 - Moi, je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas de référendum.
13:00 Moi, j'ai dit que le référendum sur l'immigration n'apportera rien du tout,
13:04 à part peut-être de dire qu'il y a beaucoup d'immigrants en France,
13:07 et que le Rassemblement national a un nom.
13:09 - Mais si on écoute les Français, si par exemple on pose une question,
13:14 souhaitez-vous une immigration qui soit réduite ?
13:18 - Choisie.
13:19 - Choisie, c'est-à-dire étudiants et cas d'asile tout à fait spécifiques,
13:26 et puis pourquoi pas une immigration professionnelle dans certains domaines,
13:30 puisqu'il y a des demandes.
13:32 Il peut exister en tout cas des demandes, notamment dans le bâtiment,
13:35 notamment dans la restauration.
13:37 - Mais cette question a le mérite d'être posée,
13:40 et ce n'est pas être un raciste ou un xénophobe de poser cette question.
13:43 - Non, mais je vous l'ai dit, c'est que moi, ce n'est pas une histoire non plus de racisme.
13:47 Je remarque quand même que les sujets qui sont abordés par le Rassemblement national
13:50 n'ont toujours aucun rapport avec les sujets importants qu'il faudrait traiter en France.
13:56 - Mais c'est un sujet important l'immigration, si vous me permettez,
13:59 je pense que c'est un sujet très important.
14:01 - Moi, je vous parle par exemple de l'éducation nationale, les collèges.
14:05 Nous, on a des réunions qui nous disent comme quoi les effectifs vont baisser d'année en année.
14:09 Ça veut dire que des établissements vont fermer au fur et à mesure.
14:12 Est-ce qu'il ne faudrait peut-être pas non plus mettre en alerte là-dessus
14:15 pour se dire que ce serait dommage que les écoles ferment les unes après les autres ?
14:18 - Mais je partage votre avis, mais là, c'est la discussion qu'on a eue tout à l'heure.
14:23 C'est que pour ne pas traiter un sujet, vous me dites qu'il y en a un autre qui est plus important.
14:27 Donc je vous dis oui, effectivement, ce sujet aussi est important.
14:29 - Il faudrait peut-être faire un référendum sur les questions les plus importantes,
14:33 et puis on traitera l'immigration peut-être en dernier si vraiment c'est problématique.
14:37 - Merci en tout cas, Abdel, de cet échange. - Merci, Vascard.
14:40 - Et bonne rentrée, puisque vous êtes président d'une association de parents d'enfants.
14:45 - Oui, venez avec nous ! Venez avec nous à la manifestation du 16.
14:50 Vous êtes le bienvenu. - J'ai manifesté qu'une fois dans ma vie, donc je...
14:54 - Vous verrez, celle-là, elle sera sympathique, et en plus, c'est pour une bonne raison.
14:57 - Vous avez des enfants qui ont quel âge, Abdel ?
15:00 - Alors moi j'ai une fille qui rentre en troisième cette année.
15:04 - Et elle s'appelle comment ? - Elle s'appelle Léna.
15:07 - Léna. - Léna, voilà.
15:09 Et j'ai mon garçon Ryan qui rentre en première.
15:12 - Ryan. Et ils sont plutôt... - Ryan.
15:14 - R-Y-A-N. - Voilà.
15:17 Et j'ai ma grande Alia, qui est en troisième année de psychologie.
15:21 - Alienor. - Alia. A-L-I-A.
15:25 - A-L-I-A. Pardonnez-moi, j'avais mal compris.
15:27 Bon bah écoutez, ils ont l'air de bien se débrouiller.
15:30 - Ah, ils sont obligés. - Pourquoi ils sont obligés ?
15:33 - Bah ça devient tellement difficile qu'il faut qu'on donne une bonne éducation à notre enfant
15:38 pour qu'il puisse réussir, et je pense que c'est le but de tout parent.
15:41 - Mais je suis d'accord avec vous, vous savez, il y a quelque chose que j'observe autour de moi,
15:45 la réussite des enfants, c'est la volonté des parents.
15:48 C'est souvent aussi bête que ça.
15:51 Et les parents qui mettent la pression sur les enfants, matin, midi et soir,
15:57 eh bien, ils ont souvent une réussite plus grande.
16:01 Alors, vous vous doutez bien que j'ai aucun conseil à donner à personne,
16:05 et notamment dans ce domaine tellement difficile qu'est l'éducation des enfants,
16:09 mais c'est une remarque que j'observe, la réussite des enfants,
16:14 souvent, ou le plus souvent, ou dans tous les cas, c'est la volonté des parents.
16:18 Merci en tout cas, Adèle. - Je vais vous dire, Pascal,
16:21 il n'y a pas besoin non plus de mettre de pression, parce que bon, après, ça peut être pris aussi négativement.
16:25 - Un peu quand même. - Mais moi, je ne donne qu'un seul exemple,
16:28 c'est que lorsqu'on a l'opportunité de partir en vacances,
16:31 moi, j'ai des vacances un peu spéciales, c'est que j'amène mes enfants à des endroits où c'est très très difficile.
16:37 Donc, j'appelle ça des vacances, mais en même temps, ça leur fait voir une autre réalité,
16:40 pour se dire qu'en France, on a beaucoup de chance,
16:43 et que si on a les moyens de réussir, eh bien, il faut savoir les séduire.
16:47 - Eh bien, c'est pour ça que je pense que c'est vous qui êtes sur le bon chemin.
16:53 - Oui, en tout cas, peut-être. - C'est ça, et c'est aussi ça aimer les enfants,
16:58 c'est parfois les mettre en difficulté, justement, et leur faire voir...
17:01 - Et c'est l'avenir de la France. - Et leur faire voir que la vie n'est pas aussi rose
17:05 qu'elle ne peut l'être du côté de Valenciennes.
17:08 Merci, Abdel ! - Merci beaucoup, Pascal.
17:10 - Bonne saison à vous, et on espère vous avoir régulièrement au téléphone, qu'on rappelle, cher Géraldine.
17:16 - Le 01 80 20 39 21. - Exactement, je vais essayer de le retenir avant la saison.
17:22 Il est 12h53, il nous reste quelques minutes, vous êtes sur Europe 1,
17:27 entre 13h et 14h, ce sera Céline Géraud qui viendra pour une tranche d'informations,
17:33 mais pour le moment, on va sans doute terminer cette émission avec Franck,
17:36 sur cette question du référendum sur l'immigration.
17:41 Franck, bonjour, vous nous appelez d'où ?
17:43 - Oui, bonjour, Pascal, je vous appelle de Lyon, et je vous regarde sur mon ordinateur,
17:48 vous êtes face à moi comme si c'était un écran de télévision.
17:50 - Ah bah oui, donc il faut faire attention quand même, effectivement, à ce que nous faisons maintenant,
17:54 parce que la radio est filmée. La régie est-elle filmée également, Fabrice ?
18:00 - Non, non, c'est préférable. - C'est préférable. Bon.
18:04 Franck, votre position sur le référendum ?
18:07 - Oui, bah, je suis tout à fait d'accord, mais je pense que...
18:11 - Mais quelle question, alors ? Quelle question il faut poser ?
18:14 - Oui, c'est le choix de la question qui peut être compliqué.
18:18 Bon, moi, ce qui me fait un peu mal au cœur, c'est qu'en fin de compte,
18:23 c'est cette France, terre d'asile, Paris, belle lumière, qui attire beaucoup de gens,
18:27 et en fin de compte, ces pauvres gens se retrouvent sur les trottoirs,
18:31 entassés sur des cartons, dans des tentes quéchois, et...
18:36 Quelle cruelle d'illusion ! Donc, on n'a pas les moyens de s'occuper de cette population,
18:43 je pense, et il me semble bien qu'il y a 10 millions de pauvres en France,
18:46 des gens qui ont des problèmes de logement.
18:49 Comment voulez-vous prendre encore un supplément de populations complètement désœuvrées,
18:57 souvent qui viennent d'assez lointaines, qui n'ont pas un petit peu les us et coutumes de l'Occident ?
19:04 Et bon, il y a quand même un choc de civilisation, et tous ces gens sont laissés...
19:08 Quand on voit les images qui circulent sur les trottoirs, comme ça,
19:12 puis alors les Parisiens déambulent au milieu, entre de pauvres personnes
19:18 qui sont comme ça, couchées sur les sols, des mamans du Maghreb ou d'Afrique,
19:22 avec les bébés dans les bras et tout, et franchement,
19:25 est-ce que c'est rendre service à ces gens de les laisser venir jusqu'à la métropole ?
19:32 - Vous savez qu'à Lampedusa, ces dernières heures, il y a eu 100 bateaux qui ont débarqué de Tunisie.
19:41 - De plus en plus, oui.
19:42 - Et effectivement, qui partent pour des raisons parfois très différentes,
19:47 et Mme Belloni, qui s'était engagée à contraindre ou à limiter cette immigration,
19:54 elle est aujourd'hui en très grande difficulté, parce que c'est une réalité,
19:58 la réalité que vous venez de décrire, elle existe.
20:01 Alors ça va être difficile de faire un référendum là-dessus,
20:03 parce que tout le monde est d'accord sur ce que vous dites,
20:05 et je ne vois pas la question qu'on peut poser.
20:07 Mais comment est-ce qu'on peut lutter contre une immigration massive et parfois clandestine ?
20:12 C'est une des questions très certainement des prochaines années.
20:16 Franck, je veux vous remercier, vous étiez le dernier auditeur de la journée,
20:19 de la matinée en tout cas.
20:21 - Je vous en prie.
20:22 - Vous habitez Lyon, disiez-vous, qu'est-ce que vous allez faire ces prochaines heures ?
20:26 - J'ai la chance d'être pratiquement en retraite et de m'occuper à droite à gauche,
20:32 notamment sur internet, etc.
20:34 - Donc vous allez...
20:35 - Et de suivre vos émissions.
20:37 - Eh bien écoutez, vous êtes très gentil.
20:39 Il est 12h57.

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