Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il reçoit le député européen Les Républicain François Xavier Bellamy, à l'occasion des élections législatives.
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00:00Alors M. Bellamy, ce qui nous intéresse, puisque beaucoup de choses ont été dites depuis 24h-48h, c'est
00:08est-ce que vous avez le sentiment d'être raccord avec la position de vos militants et de vos sympathisants
00:16qui souhaitent, me semble-t-il, un accord avec le Rassemblement National, un accord, pourquoi pas, d'alliance en tout cas,
00:25et pour des raisons ou programmatiques ou parfois morales, les Républicains ne le souhaitent pas ?
00:33Moi je suis certain de représenter la voix des électeurs qui, il y a quelques jours, ils étaient un peu moins de 2 millions,
00:42ont choisi de mettre un bulletin dans une urne avec mon nom. Ils ont choisi de faire confiance à une famille politique qui leur dit
00:49que pour s'opposer à Emmanuel Macron, il y a un chemin qui est celui d'une droite de gouvernement sérieuse, solide,
00:55qui veut se reconstruire pour faire entendre leur voix. Et moi je refuse, depuis 7 ans, ça fait 7 ans Pascal Praud,
01:02que je refuse le récit que veut imposer Emmanuel Macron, parce que c'est lui qui, depuis 7 ans, voudrait nous faire croire
01:08qu'il n'y a que lui ou l'ERN. Et c'est pas maintenant, au moment où on voit qu'Emmanuel Macron va sortir de l'histoire,
01:14c'est pas maintenant que je vais abdiquer le travail que j'essaie de faire pour reconstruire cette famille politique.
01:20Il n'y a pas d'accord à droite, il n'y a pas d'accord à gauche, il n'y a pas d'alliance avec le bloc central, la Macronie,
01:26il n'y a pas d'alliance non plus avec l'ERN. Donc comme vous êtes tout seul, on se dit à quoi ça sert ?
01:31Donc en fait ce que vous nous dites, c'est qu'on est contraint de se dissoudre, qu'on abandonne tous nos combats, nos convictions,
01:35nos idées, la ligne qu'on a défendue.
01:37Mais pas du tout, c'est le programme commun de la droite possible, comme il y a eu un jour le programme commun de la gauche.
01:41D'abord j'aimerais bien savoir, parce que vous savez, Marine Le Pen, ça fait des années qu'elle dit, moi j'écoute ce qu'elle dit, ça m'intéresse,
01:46je respecte tous les candidats, tous les chefs de parti, j'écoute ce qu'ils ont à dire de ce qu'ils pensent eux-mêmes.
01:53Ça fait des années que j'entends Mme Le Pen dire, comme M. Macron, qu'elle n'est pas de droite, qu'elle n'est pas de gauche.
01:59Qu'elle veut, c'est, ça c'est ce que disait Emmanuel Macron, être en même temps de droite et de gauche, Marine Le Pen elle dit ni de droite ni de gauche.
02:05Et ça fait des années que je l'entends dire qu'elle veut tuer la droite. Moi je veux la reconstruire.
02:09Ça fait quand même une petite différence. Et il y a dans ce pays, oui c'est vrai, il y a des électeurs de droite.
02:13Alors il y en a beaucoup qui ont été déçus, il y en a beaucoup qui ont l'impression que la droite ne les représente plus.
02:19Je les comprends très bien.
02:21Je voudrais dire qu'il n'y a plus que 8% dans votre analyse d'électeurs de droite.
02:24Non, je comprends très bien les électeurs de droite qui ont été déçus, qui se sont sentis trahis depuis des années,
02:29qui ont l'impression que la droite ne les représente plus et qui ont été chercher ailleurs des solutions aux problèmes qu'ils rencontrent.
02:34Je les comprends. Mon devoir, c'est de les convaincre, c'est de reconstruire la famille politique qui les représentera demain.
02:39Et cette famille politique, pardon de le dire, parce qu'il faut prendre un tout petit peu de recul,
02:43il y a la France bien sûr, mais on est au lendemain d'une élection européenne.
02:46Cette famille politique de la droite de gouvernement, c'est celle qui vient de gagner les élections européennes partout en Europe.
02:52Mais qui peut perdre en France.
02:53Mais qui peut perdre en France, qui est aujourd'hui en très grande difficulté en France.
02:56Ça ne veut pas dire qu'elle soit condamnée à disparaître.
02:58Et les auditeurs vont pouvoir évidemment vous interroger.
03:01On a aussi le sentiment, et ça ce sera plus à l'observateur aussi que vous êtes forcément, acteur et observateur,
03:06de voir qu'il y a polarisation, bipolarisation possible avec un front populaire très haut, avec un RN très haut également.
03:14Et alors quid de renaissance, quid des républicains ? C'est la question qu'on va poser. A tout de suite.
03:18Et pour poser vos questions, notre invité François-Xavier Bellamy vous composez ce numéro de 11h à 13h avec Pascal Praud sur Europe 1.
03:24Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 29.
03:27De 11h à 13h sur Europe 1 et avec Mathias Pascal qui nous a appelé au 01 80 20 39 21.
03:32Mathias, dans deux secondes, avance là.
03:34Écoutons Éric Ciotti ce matin vers 10h15 lorsqu'il est arrivé à son siège.
03:39Il n'y a pas de force, je vais à mon bureau.
03:41Je suis président du parti.
03:44Le coup de force, c'est ceux qui ne respectent pas les statuts.
03:48Il n'y a pas eu de bureau politique hier.
03:51C'est une réunion de personnes qui se sont réunies elles-mêmes, hors de tout cadre.
03:56Et d'ailleurs, le tribunal judiciaire de Paris, en ce moment même, est saisi par référés pour contester la validité de cette décision qui n'a aucun sens.
04:08Il a pu rentrer manifestement, je ne sais pas si vous avez des informations, François-Xavier Bellamy, il a pu rentrer normalement dans son bureau.
04:14Oui, on ne va quand même pas rentrer dans un conflit.
04:17Je regrette profondément ce qu'Éric Ciotti a fait parce que la décision qu'il a prise, il l'a prise tout seul sans en parler à personne.
04:24Et même, d'ailleurs, en nous disant le contraire des intentions qu'il avait.
04:28Donc, quand il parle de violation des statuts, ça me fait quand même sourire.
04:33Parce que la vérité, c'est que quand vous êtes président d'un parti, c'est pour exprimer la voix collective.
04:38Et quand vous voulez prendre des décisions aussi importantes, vous commencez par consulter les gens.
04:42Il n'y a pas une organisation dans laquelle un chef fait quelque chose comme ça sans en avoir d'abord parlé à ceux qui sont supposés être ses principaux soutiens.
04:50Je vais vous poser la question que j'ai posée tout à l'heure à Gérald Darmanin, à laquelle il a répondu d'ailleurs, en disant très clairement, moi je ne voterai ni pour l'un ni pour l'autre.
04:58Gérard Larcher a été interrogé également hier soir avec cette question.
05:03Si dans une circonscription, c'est un cas évidemment théorique, au deuxième tour, le 7 juillet,
05:10il y a un candidat de la France Insoumise, en l'occurrence un candidat du Front Populaire, face à un candidat du Rassemblement National.
05:19Pour qui votez-vous ?
05:20Ah mais moi j'ai aucun problème, je fais barrage évidemment à la France Insoumise.
05:24Et cette alliance de la gauche aujourd'hui, elle est le scorching qui menace la France.
05:30On en discutera évidemment aujourd'hui.
05:32Pour l'instant, Pascal, le vrai sujet c'est de soutenir nos candidats au premier tour et ils sont,
05:39je n'ai pas peur de le dire, à tous les électeurs qui nous écoutent, le meilleur rempart contre la France Insoumise.
05:45Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, on a dans beaucoup de circonscriptions en France la possibilité de gagner face à des candidats macronistes
05:53pour sortir la France de cette majorité qui aujourd'hui est en train de la mettre dans le mur et face à l'extrême gauche.
05:59Et des candidats, je crois qu'on est plus fort au premier tour quand on est capable de faire valoir notre ligne avec clarté, avec constance, avec fidélité.
06:07Aujourd'hui, notre défi, c'est de réussir à faire en sorte d'éviter que la France ne tombe dans les mains de cette alliance d'extrême gauche.
06:14Quand j'entends que le nouveau parti anticapitaliste, qui s'est réjoui du 7 octobre, qui a publié un communiqué de félicitations à l'égard de la résistance,
06:24c'est-à-dire du Hamas, est aujourd'hui membre de cette alliance infâme entre les gauches, le vrai antisémitisme il est là,
06:32et la gauche morale qui vient nous faire des leçons de front républicain, qui depuis des années nous explique qu'il est nécessaire de défendre les valeurs de la République
06:40et qui est en train de se disloquer dans cette espèce d'horrible compromission avec le pire pour l'avenir du pays.
06:46Cette gauche-là, elle est disqualifiée à jamais pour donner des leçons, à jamais.
06:50Ça ne m'empêche pas de défendre mes convictions.
06:52Moi, je suis de droite, je l'assume, je me suis engagé en politique pour reconstruire une droite qui soit fidèle à ses valeurs, qui soit fidèle à ses combats et à ses principes.
07:00Mais au deuxième tour, j'aurais défendu les candidats de ma famille politique.
07:05Au deuxième tour, s'ils ne sont pas représentés et que je doive choisir, il est évident que je ferai tout, je l'ai dit, je l'ai écrit dès le premier jour,
07:12je ferai tout pour empêcher que la France Insoumise n'arrive au pouvoir dans ce pays.
07:15C'est-à-dire que vous voteriez pour un candidat du Rassemblement National face à un candidat du Front Populaire ?
07:23Évidemment, du Front Populaire.
07:24Quand on entend qu'Olivier Faure nous dit qu'il n'exclut pas que Jean-Luc Mélenchon puisse être Premier Ministre,
07:28attendez, mais qu'est-ce qui se passe dans ce pays ?
07:31Qu'est-ce qui se passe ?
07:32On a, à l'élection européenne, je l'ai vécu, j'étais au combat tous les jours,
07:36on a eu un candidat, M. Glucksmann, qui venait en disant
07:39« Nous, nous retrouvons notre clarté, notre dignité, nous ne sommes pas du côté de cette extrême gauche qui pactise avec l'antisémitisme. »
07:45Le lendemain, Pascal Praud, le lendemain, le PS est en train d'expliquer que Jean-Luc Mélenchon pourrait devenir Premier Ministre.
07:51Mais c'est ce qui se passe est monstrueux, et ça, c'est le vrai danger pour la France.
07:55Le vrai danger pour la France, c'est l'arrivée au pouvoir de Jean-Luc Mélenchon.
07:58Mathias, bonjour, Mathias, vous nous appelez d'où ?
08:01– Bonjour, je vous appelle de Vendée.
08:03– Vendée, vous êtes, quelle profession faites-vous ?
08:07– Je suis commercial, mais je vous ai déjà eu, Pascal, rappelez-vous, le foot, c'est un sport de débile, rappelez-vous.
08:13– Je suis d'accord avec vous, mais il m'arrive par ça, vous savez…
08:15– Je vous ai eu dans une ancienne radio, je vous ai eu sur une ancienne radio, je ne vous avais pas appelé encore sur…
08:19– Je suis d'accord avec vous, mais si en plus vous m'avez eu dans une ancienne radio qu'on est le 9 juin
08:23et que je dois me souvenir forcément de tous les auditeurs, parfois, pardonnez-moi, il m'arrive d'en oublier quelques-uns.
08:31Bon, vous êtes salarié comme commercial ?
08:34– Oui, oui, je suis commercial, oui, je suis salarié.
08:36– Le son n'est pas extraordinaire, malheureusement, mais…
08:39– Non, je vais reprendre Mathias une seconde, Pascal.
08:41– Oui, vous allez reprendre Mathias, c'est dommage.
08:43– Vous m'entendez mieux, là.
08:44– Oui, je vous entends mieux, bon, est-ce que vous, vous êtes un électeur de quel camp ?
08:49– Alors, donc moi j'ai 49 ans, moi j'ai toujours voté LR, jusqu'en 2012,
08:58où j'ai voté évidemment pour Nicolas Sarkozy, et là ils m'ont perdu parce qu'en fait en 2007,
09:05j'ai voté pour Sarkozy avec un espoir de fou, en fait, et c'est l'année où ils avaient d'ailleurs bien siphonné.
09:11Jamais je n'aurais voté Front National à l'époque, et en 2012, parce que je n'aurais pas voté pour Jean-Marie Le Pen,
09:18il serait aujourd'hui là, je ne voterais pas pour lui, et quand en effet le bilan de Nicolas Sarkozy,
09:27j'ai quand même voté pour lui en 2012, puisqu'évidemment je n'ai pas voté à gauche, mais ils m'ont perdu en 2012.
09:33Donc depuis, je vote Rassemblement National.
09:36Voilà, parce que, alors déjà, je viens d'entendre M. Bélani, je suis un peu, il est remonté dans mon estime,
09:46alors même si, évidemment, je ne sais pas.
09:49– Je vous interromps Mathias, mais faites court parce que la liaison n'est pas terrible,
09:52donc je vous propose une minute, simplement pour poser une question, parce que ce n'est pas très agréable à l'écoute.
09:57Posez votre question.
09:59– Je voulais lui demander pourquoi, comment ça se fait que les LR sont aussi têtus à ne pas vouloir une association
10:08sans vendre leur âme, en restant à leur place, et plutôt que de les critiquer, de dire depuis des années,
10:15Marine Le Pen, elle a toujours dit ni de gauche ni de droite, et que vous n'êtes pas d'accord avec son programme économique,
10:21allez l'aider plutôt que de...
10:23– Bon, on a compris la question, et on va essayer de sécuriser la ligne.
10:26Mais ce que je trouve intéressant dans ce que dit, évidemment, Mathias,
10:29c'est que j'ai l'impression qu'il est tellement représentatif de ce que j'entends,
10:33non pas des chefs à plumes, mais de ce que j'entends du terrain depuis 48 heures.
10:39Tous les témoignages qui arrivent dans ce studio, tous ces électeurs disent, peu ou prou, la même chose que Mathias.
10:46– Mais moi j'entends de tout, Pascal. J'entends Mathias, et j'entends des électeurs qui pensent comme lui.
10:51Mathias, ça fait longtemps qu'il vote pour le RN, parce qu'il a été déçu par la droite quand elle était au pouvoir.
10:55Moi, je n'étais pas au pouvoir. Je ne suis pas là pour distribuer les mauvais points, ce n'est pas mon but.
10:59Mon but, c'est de reconstruire. Et ma conviction profonde, je me suis engagé pour ça, Pascal.
11:03– Oui, mais vous ne répondez pas à la vraie question d'être en décalage avec vos sympathisants militants.
11:09– J'entends aussi des électeurs qui me disent tous les jours, on a besoin de reconstruire une droite qui soit claire.
11:14Pardon, mais je ne vais pas prendre des leçons de cohérence, Pascal, de la part de gens qui ont passé leur temps à se contredire sur tous les sujets.
11:20– Je parle des sympathisants, moi. C'est ça qui m'intéresse. Mon seul sujet, c'est les sympathisants.
11:25Mon seul sujet, c'est votre électorat. Le reste, après, chacun pense ce qu'il veut.
11:31– Un média que vous connaissez bien, CNews, a fait faire un sondage pour savoir ce que les sympathisants pensaient.
11:36– Les électeurs qui ont voté pour moi, pour ma liste, il y a quelques jours, ils sont moins de 30% à vouloir de cette alliance.
11:44Ils sont 70% à vouloir qu'on reste clair. Donc, j'entends des gens qui pensent, dans ce chaos qu'on est en train de vivre,
11:50j'entends des gens qui pensent un peu tout et son contraire. Et je comprends que les gens soient perdus,
11:55et honnêtement, j'espère qu'on va sortir très vite de cette confusion, parce que je comprendrai surtout les Français à l'être écurés.
12:00Moi, j'ai passé ma campagne des élections européennes à dire, je suis là pour reconstruire la droite,
12:04je suis là pour reconstruire cette famille politique qui est en train de gagner partout en Europe.
12:07C'est pas comme si elle avait disparu du spectre politique dans toutes les grandes démocraties.
12:11C'est elle qui gagne. Mme Le Pen, en Europe, ça ne représente rien du tout.
12:15– Mais pardonnez-moi, ce que vous dites est très intéressant. Georgia Bellini, elle a fait l'Union des droites.
12:21Elle a fait l'Union des droites. Cette stratégie, elle est payante en Italie.
12:26– Mais regardez en Italie, comment ça se passe, pour que tout le monde comprenne bien, en Italie, c'est une coalition.
12:31Ça veut dire qu'après les élections législatives, vous avez des partis qui constatent...
12:35– Pas aux européennes. – Si, après les élections, aux européennes.
12:39Moi, mes collègues de Forza Italia, qui sont en coalition avec Georgia Bellini,
12:42ils ont été aux élections sous leur couleur, parce que c'est ça la condition de la clarté.
12:46Ils n'ont pas fait un accord électoral qui puisse être sorti de derrière les fagots,
12:50sans qu'on sache quel est le programme, quel est le projet.
12:52– Il y a l'Union des droites en Italie, vous le dites comme vous voulez.
12:53– Non, après les élections, il y a une coalition qui se construit.
12:56Et moi, je vais vous dire, Pascal, je n'ai pas de tabou.
12:58Au Parlement européen, tous les jours, je travaille avec des députés du groupe de Madame Mélanie.
13:03– C'est-à-dire que vous pourriez, si par exemple, que les choses soient claires,
13:07si demain, le Rassemblement national gagne les élections législatives,
13:13et vient vers vous, et vous dit, M. Bellamy, on vous souhaiterait que vous soyez ministre de l'éducation nationale.
13:20– Mais moi, je ne suis pas candidat à des postes ministériels, et si j'avais choisi le confort...
13:23– Non, mais là, vous ne voulez pas répondre, là, c'est après les élections.
13:28– Je vous réponds très simplement, Pascal.
13:29– Est-ce que si le RN gagne et ouvre, fait une politique d'ouverture,
13:34et vient vers vous, et vous propose d'être ministre de l'éducation nationale,
13:38un domaine que vous connaissez très bien, est-ce que vous dites oui ou non ?
13:41Ma question est simple.
13:42– Ma réponse, c'est qu'aujourd'hui, on est dans une élection législative,
13:45les députés LR qui seront élus demain à l'Assemblée nationale,
13:48ils voteront dans l'intérêt de la France, ils choisiront ce qui est bon pour le pays.
13:52– Non, mais vous ne répondez pas à mes questions, c'est ça qui est terrible.
13:53– Mais si, ce que je veux dire par là, c'est que...
13:55– C'est aussi un des problèmes pour les auditeurs, parce que...
13:57– Mais c'est parfaitement clair, le problème pour les auditeurs, je veux dire...
13:59– Ma question, elle est simple, les hommes politiques,
14:02moi j'ai du mal souvent à faire des interviews politiques pour ça,
14:05et on me reproche parfois d'interrompre les uns et les autres.
14:07Parce que tu n'as jamais de réponse claire, vous pouvez dire oui ou non à ma question.
14:12Si Mme Le Pen gagne, est-ce que vous acceptez d'être ministre de l'éducation nationale ?
14:17– Mme Le Pen, elle fera un gouvernement avec sa majorité,
14:19moi je ne suis pas candidat pour rentrer au gouvernement.
14:21– Donc c'est non.
14:22– Non, d'ailleurs la vérité c'est que...
14:24– C'est oui ou c'est non ?
14:25– Le RN aujourd'hui, s'il a une majorité nationale, il fera un gouvernement RN ?
14:28– Mais ça s'appelle l'ouverture, quand Nicolas Sarkozy, il a été président de la République,
14:34il est allé chercher des personnalités qui n'étaient pas forcément de son camp,
14:37et bien là, de la même manière, on imagine bien que Mme Le Pen, elle aurait intérêt.
14:41– Mais ça, Pascal, ça donne l'amertume de Mathias,
14:47qui se dit que quand il a voté pour Nicolas Sarkozy, il n'a pas eu exactement ce qu'il attendait.
14:52– Vous m'avez dit que l'union des droites, c'est avant les élections,
14:54vous n'en voulez pas, vous n'en voulez pas après non plus,
14:57en fait, vous ne la voulez jamais.
14:58– On votera ce qui va dans le bon sens.
15:01– Oui, mais s'il y a une coalition qui se construit,
15:03ce n'est pas du tout la même chose que de se fondre dans ce qui est en train de se passer aujourd'hui.
15:07Qu'est-ce qui fait que Mathias est écœuré ?
15:11Qu'est-ce qui fait que les Français sont écœurés ?
15:12– Justement, Mathias, je lui donne la parole, qu'est-ce qui fait que vous êtes écœuré, Mathias ?
15:15– C'est qu'ils ont l'impression que les gens courent derrière des postes et des places,
15:17et ce n'est pas le cas.
15:22Vous ne pouvez pas garder votre identité.
15:25En effet, en Italie, les groupes restent les mêmes et il y a une association.
15:30On ne vous dit pas d'aller au RN.
15:32Je me doute bien que si vous ne votez pas RN et que vous n'avez pas une carte RN
15:36et que vous êtes aux Républicains, c'est parce que les idées ne sont pas les mêmes.
15:40Mais vous avez quand même, comme dit Pascal, des grosses passerelles,
15:42et je pense que l'intérêt de la France aujourd'hui,
15:45vu la merde dans laquelle on est, excusez-moi,
15:48nécessite que la droite revienne.
15:52Les Français le veulent, la majorité de vos électeurs le souhaitent,
15:58et alors, heureusement, je vous ai entendu parler tout à l'heure,
16:01au moins, Pascal vous demande, vous allez voter LFI ou vous votez RN.
16:05Au moins, vous n'allez pas dire comme ce matin, M. Darmanin,
16:07déjà qui n'a même pas le respect d'appeler ça le Rassemblement National et non le Front National,
16:11parce que ce n'est plus le Front National.
16:13Moi, jamais, je n'aurais voté pour le Front National, OK ?
16:17Mathias, on va marquer une pause, il est 12h27,
16:21mais c'est vrai que c'est intéressant, et puis je remercie François-Xavier Benhamy de se plier.
16:24Alors, bien sûr, ce n'est qu'un électeur,
16:27ça serait bien d'ailleurs d'avoir un autre.
16:29Ce qui serait bien, c'est qu'on ait un électeur républicain
16:32qui a voté pour M. Benhamy et qui dise pas d'alliance.
16:36On va en voir, on va en voir M. Benhamy.
16:40Qu'est-ce que vous insinuez, là ?
16:41Il faudrait peut-être se mettre au travail.
16:42Oh là là, ça va pas ou quoi ?
16:46Mais parce que c'est d'une efficacité hors normes, qu'est-ce que vous dites ?
16:49Bon, Olivier Guenec, vous avez un professeur de philosophie avec vous.
16:54C'est vrai que là, on est un peu loin de la philosophie.
16:56Olivier Guenec est un spécialiste de Platon.
17:00Ah c'est vrai ?
17:00Oui.
17:02On va parler de Platon, alors.
17:03On va parler de Platon, monsieur ?
17:04Bien sûr.
17:05On aimerait bien se réfugier dans le monde des idées, en ce moment.
17:07Le problème, c'est qu'il dit la caserne de Platon,
17:10il dit pas la caverne, il dit la caserne de Platon.
17:13C'est ça, mais après, il peut avoir...
17:15Je pense que je peux apprendre des choses à monsieur Bellamy.
17:17Bien sûr.
17:18Je viens prendre un cours avec plaisir.
17:20Mais vous savez, en fait, monsieur Guenec, c'est une philosophie sur le terrain.
17:25Appliquée, voilà.
17:26C'est un homme qui fait de la philosophie sans s'en rendre compte.
17:30Et c'est ça que j'aime chez lui.
17:32C'est un cours de philosophie.
17:33Et puis on n'avait pas salué tout à l'heure monsieur Carasou-Mayan,
17:36il est là, finalement, monsieur Carasou-Mayan.
17:38Bonjour, Pascal.
17:39Tout va bien ?
17:40Tout va bien, j'étais juste au téléphone.
17:41Oui, mais vous avez perdu le sourire ces quelques heures.
17:4411h28, à tout de suite.
17:46Réagir et donner votre avis sur Europe 1.
17:48Rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Praud et vous.
17:51Nous sommes avec des électeurs ou des sympathisants,
17:55voire des militants des Républicains.
17:57Il y en a un qui souhaitait l'union de droite.
17:59Et je crois que nous sommes avec Lynne.
18:01Bonjour, Lynne.
18:02Bonjour, monsieur Pascal Praud.
18:04Lynne, vous habitez Paris ?
18:06Oui, à côté, j'habite à Neuilly.
18:08Ah, donc vous êtes effectivement une militante ex-RPR,
18:13peut-être UMP aujourd'hui, républicain ?
18:15Ah oui, depuis longtemps.
18:17Oui, vous savez, j'ai fait les campagnes de Jacques Chirac, de Sarkozy.
18:21Je ne suis pas toute jeune, mais je suis une vieille militante de droite.
18:26Donc vous avez votre carte, par exemple, aux Républicains aujourd'hui ?
18:29Oui.
18:29Donc vous avez voté pour monsieur Benhamy ?
18:31Bien sûr.
18:32Merci beaucoup.
18:34Quelle est votre position sur, est-ce que vous avez apprécié
18:38Éric Ciotti et cette alliance possible avec le Rassemblement National ?
18:42Pas du tout, mais pas du tout.
18:45Ça démontre, et regardez déjà dans les commentaires sur les journaux, sur Nice Matin,
18:51on sait très bien que, d'ailleurs, c'est un opportuniste,
18:55et que ce qu'il a fait est complètement...
18:57Nous, nous avons suivi, vous savez, monsieur Praud,
19:00d'ailleurs, c'est ce que je poserai comme question à François-Xavier Benhamy,
19:03quand monsieur Ciotti a été élu président des LR,
19:07il y avait beaucoup de personnes, même dans les cadres, qui n'étaient pas d'accord.
19:11Pourquoi n'a-t-on pas, à ce moment-là, cessé de parler la langue de bois ?
19:15Il y avait beaucoup qui ne voulaient pas que Ciotti soit à la tête des LR.
19:20On sait très bien que c'est un opportuniste.
19:22Monsieur Benhamy...
19:23Il a été élu, par exemple, vous, au primaire, vous aviez voté pour Xavier Bertrand, peut-être ?
19:28Au primaire ? Ah oui, mais je n'ai jamais voté pour...
19:31Pas au primaire, d'ailleurs.
19:33Est-ce que vous avez voté pour l'élection du parti ?
19:38À l'élection du président du parti.
19:40Du parti, je n'ai pas voté pour Éric Ciotti, je me suis abstenue.
19:44Ah bon ?
19:45Voilà.
19:46Pourquoi vous vous êtes abstenue ? Il n'y avait personne qui correspondait à vos voeux ?
19:50Ah si, j'ai dû voter pour quelqu'un qui correspondait à mes voeux, excusez-moi.
19:54Mais je n'ai pas voté pour Ciotti.
19:55Et c'était qui ?
19:56Ce que je voudrais...
19:57Non mais c'est logique, parce qu'effectivement, il y a plusieurs tendances aux LR.
20:00Ciotti était le plus à droite, et c'est quand même la ligne la plus à droite qui a gagné.
20:04Bon, non, ce n'est pas une question de plus ou moins à droite.
20:07Moi, je soutenais Bruno Retailleau, il n'est pas moins à droite, simplement.
20:10Il n'est pas moins à droite, mais par exemple, Xavier Bertrand est moins à droite qu'Éric Ciotti.
20:15On peut le... En tout cas, perçu comme ça.
20:18Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, le défi pour nous, c'est de retrouver la clarté nécessaire.
20:22Je suis d'accord, mais la question de l'issue, pourquoi ?
20:24Est-ce que vous, vous voteriez pour le Rassemblement National ?
20:27Non.
20:28Jamais ?
20:29Non.
20:30Donc, c'est-à-dire qu'entre... Dans un deuxième tour...
20:32Alors, à Neuilly, il y a peu de chance, peut-être, que ça se passe,
20:34mais entre un candidat du Rassemblement National et un candidat Front Populaire, vous, vous abstenez ?
20:40Oui.
20:42Pourquoi ?
20:42Pour l'instant, c'est dans ma tête.
20:44Oui, parce que, si vous voulez, c'est dans mon éthique, la République,
20:49que je suis de droite, et je considère qu'on ne peut pas faire d'alliance avec le RN,
20:54notamment sur le plan économique.
20:56Vous n'allez pas me dire que Ciotti, qui a toujours défendu la retraite à 65 ans et même plus,
21:01va accepter de faire une retraite à 60 ans comme le veut le RN ?
21:06Voilà, donc je ne comprends pas.
21:08Je vais vous dire, M. Praud, vous savez, aujourd'hui, il y a des réseaux sociaux,
21:14mais là, Éric Ciotti, il est encore avec ses vieux démons.
21:17Vous savez, du temps, c'était le copinage avant, et on faisait passer...
21:20Au-delà d'Éric Ciotti, moi, ce qui m'intéressait, c'est le fond.
21:23Est-ce que vous avez une question à poser à M. Bellamy, Lynn ?
21:26Alors, M. Bellamy, je voudrais vous poser une question, c'est au sujet des Européennes.
21:31Je ne comprends pas, sur la liste des Européennes,
21:34pourquoi vous avez laissé faire, est-ce que vous ne pouviez pas,
21:37ou est-ce que vous étiez encore sous influence, et vous dire, je ne peux pas,
21:40est-ce qu'il y avait du Sarkozy comme influence ?
21:43Pourquoi vous avez laissé mettre Laurent Castillo en cinquième place,
21:47qui est un ami de M. Ciotti, médecin à Nice,
21:51et vous avez viré Geoffroy Didier ?
21:53Ça, je ne comprends pas.
21:55Bon, là, on rentre vraiment dans la popole.
21:57Je ne sais pas si ça passionne tout le monde, le cinquième de liste des Républicains,
22:02mais je vous remercie néanmoins d'avoir posé la question, Lynn.
22:06Est-ce que... Pourquoi vous avez fait ça ?
22:08D'abord, ce n'est pas le choix du candidat,
22:10c'est le choix de la commission d'investiture qui a été fait.
22:13En effet, on rentre dans la popole.
22:14Mais en effet, c'était normal qu'il y ait une part aussi de renouvellement dans cette liste,
22:20Laurent Castillo, qui est médecin à Nice, il représente aussi le monde de la santé.
22:24Maintenant, il est député européen.
22:25On va travailler ensemble dans les années qui viendront.
22:28Moi, ce qui m'intéresse dans la question sur les Européennes,
22:30c'est qu'aujourd'hui, je le redis, la famille politique à laquelle j'appartiens,
22:34elle traverse de grandes difficultés en France,
22:36mais en Europe, elle vient de gagner l'élection européenne.
22:39Et comme je l'avais promis aux Français pendant toute cette campagne,
22:42c'est nous qui allons pouvoir faire entendre leur voix demain
22:45au sein des institutions européennes, pour toutes les batailles qu'on a amenées aujourd'hui.
22:49Moi, je suis évidemment concentré pour aider à relever cette famille politique en France,
22:54mais je suis aussi au travail à Bruxelles.
22:57J'y étais hier, j'y retourne aujourd'hui.
22:59Tous les jours, je vais travailler pour défendre les Français dans les institutions européennes.
23:03Et ça se passe chez nous.
23:05Et donc, moi, je dis à tous les électeurs de droite, il n'y a aucune raison de déserter.
23:09Il n'y a aucune raison d'abandonner vos convictions.
23:11Il n'y a aucune raison de vous laisser expliquer qu'il faudrait vous dissoudre.
23:14On relèvera ce pays si on est capable de retrouver la clarté, la constance.
23:18Je me suis engagé pour ça.
23:20Je me suis engagé aussi pour ça dans cette élection européenne.
23:22J'entends bien, mais aujourd'hui, l'électeur de droite, et c'est la difficulté évidemment des Républicains,
23:26il entend ce que vous dites et peut-être partage-t-il beaucoup de choses.
23:30Mais il se dit, il y a un danger.
23:31Le danger, c'est le Front Populaire.
23:32Et je suis totalement d'accord avec vous.
23:34Vous pouvez être victime d'une sorte de vote utile, où tout d'un coup, les Républicains disparaissent.
23:38Mais en fait, on a plus de chance.
23:40C'est pour ça que j'en veux à ceux qui organisent aujourd'hui
23:43cette espèce d'accord improbable, qui en fait, n'en est pas un.
23:46Il y a plus de chance d'éviter le Front Populaire.
23:48Et même, on a plus de chance de sortir de la majorité macroniste,
23:52si justement, on assume de défendre nos convictions.
23:55Au premier tour, partout, avec nos candidats, si on assume,
23:58d'avoir un maximum de force pour s'opposer au Front Populaire
24:02et pour sortir de la politique d'Emmanuel Macron.
24:05Et en réalité, ce qui est en train de se passer,
24:07sert à la fin qu'Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon,
24:12les deux bénéficiaires de ce chaos, sont Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
24:17Vous avez vu Emmanuel Macron, qui faisait sa conférence de presse hier,
24:21le grand sourire avec lequel il a parlé de cette espèce d'accord.
24:24Parce qu'en brouillant toutes les cartes, c'est son message qui gagne à la fin.
24:28Et son message, c'est quoi ? C'est de dire soit le RN, soit moi.
24:31On peut vous retourner l'argument, c'est que si vous aviez imaginé...
24:35Alors, je pense qu'Éric Ciotti aurait pu faire les choses d'une manière différente.
24:38Ça, je vous l'accorde quand même.
24:40Mais sur le fond, on peut vous retourner l'argument de dire que s'il y avait la possibilité d'une union des droites,
24:47avec évidemment un accord et une négociation,
24:50sur des thèmes aussi importants, vous avez raison de le rappeler,
24:54que sur l'économie, sur les retraites, trouver ce qu'on appelle une négociation,
24:58c'est le programme commun de la droite comme il y a eu un programme commun de la gauche.
25:01On pourrait vous retourner cet argument que si ça existait,
25:04vous seriez plus fort aujourd'hui.
25:07C'est un argument qui est audible, je pense.
25:08Mais d'abord, je ne crois pas que ce soit en abdiquant ces convictions qu'on se renforce.
25:13La deuxième chose, c'est qu'en l'occurrence, ce que vous décrivez n'a rien à voir avec ce qui est en train de se produire.
25:17Si je peux vous raconter et raconter aux auditeurs les coulisses de la discussion,
25:23ça s'est passé que lundi, on a parlé de ces élections législatives,
25:28entre nous, avec Éric Ciotti, on s'est dit comment est-ce qu'on s'organise, qu'est-ce qu'on fait ?
25:31Et il a toujours été question qu'on présente nos candidats, qu'on y aille sous nos couleurs.
25:35C'est ce que disait Éric Ciotti.
25:37Et j'apprends maintenant qu'en fait, au moment où il nous disait ça,
25:40il était en train de négocier le contraire avec Mme Le Pen.
25:44Je vais vous dire une chose très simple.
25:45Moi, je crois qu'en politique, il y a quelque chose qui compte et qui s'appelle l'honneur,
25:48qui s'appelle la droiture, qui s'appelle la clarté,
25:51et que rien de bon ne peut se faire sur le principe même de la trahison quand elle est intéressée.
25:57Parce que vous me demandiez tout à l'heure comment ça se passe pour aller au gouvernement.
26:00Je ne crois pas que ce soit ce qui intéresse les Français.
26:01Ce qui intéresse les Français, c'est comment ils vont pouvoir affronter la fin du mois,
26:05comment ils vont pouvoir éviter l'insécurité,
26:07comment on va pouvoir reconstruire nos frontières,
26:09comment on va pouvoir faire baisser les factures d'électricité.
26:12Et à la fin, ils ont l'impression que les politiques, la seule chose qui compte pour eux,
26:14c'est de trouver leur place, leur poste,
26:17de trouver l'occasion la plus facile de rentrer dans un ministère.
26:19Moi, ce n'est pas mon cas.
26:20Ce n'est pas comme ça que je vois la politique.
26:22Et si je me suis engagé, je préfère exactement le contraire de ça.
26:24Qu'est-ce que nous faisons à 11h43 d'ailleurs ?
26:27Je ne sais pas mes lunettes, le 3 et le 9.
26:29C'est flou.
26:29C'est comme le Z et le U, tu sais, on a du mal à voir sur les lunettes.
26:33Qu'est-ce que nous faisons avec François-Xavier Bellamy ?
26:35Monsieur Bellamy a gagné un quatrième quart d'heure !
26:37Eh oui, c'est cadeau !
26:38C'est formidable !
26:39On est comme ça ici.
26:40C'est incroyable !
26:40Ah oui, mais vous savez, peu de gens ont l'honneur.
26:44On parle de platon pendant le dernier quart d'heure.
26:45Ah, avec grand plaisir !
26:46Oui, moi j'ai une théorie, Pascal.
26:48Je pense que François-Xavier veut rester pour parler avec moi.
26:50Enfin, je pense.
26:51Non, mais moi, je regrette qu'on ne parle pas assez littérature,
26:57philosophie, musique classique, etc.
27:01Parce que je suis convaincu que les gens, au fond, aimeraient ça.
27:04Mais venez aux soirées de la philo, Pascal.
27:06Je vous invite tous les lundis soirs au 4 et au 7.
27:09J'ai la grande joie de pouvoir présenter les soirées de la philo,
27:13de faire un cycle de conférences.
27:15Et lundi soir, la question c'est, faut-il trouver sa place ?
27:18Alors, j'adore cette question parce que souvent,
27:22j'ai dit aux uns et aux autres, et notamment à mes enfants,
27:25l'important c'est d'être à sa place.
27:29Et chacun a l'intime conviction, ou doit l'avoir,
27:32quelle est sa place.
27:34Et ce n'est pas forcément facile.
27:37Et ça se trouve avec le temps.
27:39J'ai vu parfois, effectivement, des journalistes
27:43changer de place et vouloir être hommes politiques.
27:46Je ne suis pas sûr que ce soit forcément une bonne idée,
27:50parce qu'ils peuvent être en décalage.
27:52C'est très important d'être à sa place.
27:53Vous avez raison.
27:54Donc, c'est lundi.
27:55Je suis d'accord.
27:57Vous vous sentez à votre place, vous, Pascal ?
27:59Je crois, oui.
28:02Oui, vraiment.
28:03Parce que si il y a des choses que tu fais
28:08ou que tu n'es pas fait pour ça...
28:10Vous savez ce que dit Épic-Tête ?
28:11C'est une magnifique phrase d'Épic-Tête.
28:12Il dit, si tu joues un autre rôle que le tien,
28:15non seulement tu le joues mal,
28:16mais en plus tu manques celui que tu aurais pu remplir.
28:19Mais c'est génial.
28:19C'est magnifique, c'est dans le manuel d'Épic-Tête.
28:22Moi, ce que vous faites, je ne pourrais pas le faire.
28:23Je ne suis pas un homme politique.
28:24Rassembler des gens, gouverner des gens...
28:27Gouverner un pays, ça demande des qualités particulières.
28:31Vouloir gouverner un pays...
28:33Après, la politique, c'est un peu différent.
28:34Mais vouloir être chef, ça demande des qualités.
28:37Tout le monde doit pouvoir s'y engager.
28:38Oui, mais...
28:39C'est pas un métier, la politique, justement.
28:40Tout le monde ne sait pas conduire des hommes, mener des hommes.
28:43Ça demande un ressort intime.
28:45Moi, je connais quelques personnes politiques.
28:49Il faut une énergie, une intelligence, une combativité,
28:52qui sont peu communes.
28:54Forcément, il y a quelques imposteurs, bien sûr,
28:57mais ils ne réussissent pas.
28:58Vous parlez de Fabrice ?
29:00Non, non, non, non, non.
29:02Il faut rester à sa place.
29:04Toujours, toujours rester à sa place.
29:06Il y a des frontières invisibles entre les Etats.
29:08Oui, on connaît.
29:09Allez, les 45, entre les Etats.
29:10Des frontières invisibles.
29:1211h45, à tout de suite.
29:140 à 80, 30, 9, 21.
29:16Pour réagir avec Pascal Fraude, 11h à 13h, sur Europa.
29:19Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
29:2311h à 13h, sur Europa, avec notre invité Pascal,
29:26François-Xavier Bellamy.
29:27On parle philosophie et on était en train d'égrener
29:29nos sujets de bague de l'époque.
29:30Le bonheur est-il une affaire privée ?
29:33C'est magnifique comme sujet.
29:34C'est le sujet que vous aviez eu.
29:34C'était mon sujet, oui.
29:36Et qu'avez-vous répondu à cela ?
29:38Je serais bien incapable de vous refaire ma dissertation.
29:41Mais qu'en pensez-vous aujourd'hui ?
29:43Le bonheur est-il une affaire privée ?
29:44Est-ce qu'on peut être heureux tout seul
29:46alors que le monde nous tombe ?
29:47Je crois que c'est Raymond Aron qui avait dit
29:49après Auschwitz, on ne peut plus être heureux.
29:51Moi, je ne crois pas que le bonheur soit purement une affaire privée.
29:53C'est pour ça que je me suis engagé en politique aussi.
29:55Je pense que le but, c'est de servir le bien commun
29:57et de faire en sorte qu'on puisse essayer de rendre
30:02ce monde et ce pays un peu plus heureux qu'ils ne le sont.
30:04Il y a un film que j'ai vu cet hiver
30:07où on voit une famille allemande
30:08qui vit à côté d'un camp de concentration.
30:11Cette famille, est-ce qu'elle peut être heureuse
30:13alors qu'à 10 mètres d'elle,
30:16elle vit ou meurt, plus exactement,
30:19les juifs en l'espèce ?
30:21Patrick Vignal est avec nous,
30:23vous le connaissez, c'est un ancien député renaissant.
30:26Je dis ancien désormais puisque vous repartez au combat,
30:28sans doute, M. Vignal.
30:30Écoutez, Pascal, j'espère que le bonheur des Français
30:33va nous permettre peut-être de continuer l'aventure.
30:37D'abord, bonjour à M. Bélani,
30:39qui a fait une très très belle campagne,
30:41propre, intègre et efficace,
30:44je voulais vous le dire.
30:45Merci infiniment.
30:46Mais vous voyez, j'ai l'impression que des gens comme vous,
30:48moi je vous connais tous les deux,
30:49vous pourriez évidemment travailler ensemble.
30:51Il y en a un qui est à Renaissance,
30:52l'autre qui est républicain.
30:55On peut être adversaire politique et se respecter, c'est sûr.
30:57Oui, mais j'ai dit travailler ensemble.
30:59En fait, il y a beaucoup de choses
31:01sur lesquelles vous devez tomber d'accord.
31:03J'ai ce sentiment.
31:05Si vous me permettez, en fait,
31:06on s'est retrouvé avec trois blocs.
31:08C'est-à-dire, on a un bloc, une droite dure
31:10que refuse M. Bélani, et c'est bien.
31:14On a une partie d'extrême-gauche,
31:17excusez-moi, d'extrême-gauche compliquée,
31:20et un centre Renaissance,
31:23quelques républicains, horizon moderne.
31:25Et aujourd'hui, c'est très dur de cohabiter
31:27avec ces trois pôles.
31:30Voilà, ça c'est le premier débat.
31:31Non, mais moi je suis...
31:32Pardonnez-moi M. Vignale,
31:34mais moi je suis absolument en désaccord
31:35avec cette interprétation.
31:36Ah, allez-y.
31:37Moi, j'ai jamais cru à ce que proposait Emmanuel Macron,
31:41parce que j'ai jamais cru en même temps.
31:43Je pense que la politique,
31:44c'est pas dû en même temps.
31:45C'est comme la vie.
31:46On parlait de philo, voilà,
31:47la vie, c'est ce que disait Kierkegaard,
31:48c'est le titre d'un de ses livres,
31:49c'est ou bien, ou bien.
31:50Voilà, il faut choisir.
31:52Et moi, je crois que ce qui structure
31:53le clivage démocratique,
31:54et j'aime le pluralisme,
31:56j'aime le désaccord démocratique,
31:57je crois que c'est important
31:58parce que c'est la condition de la liberté.
32:00C'est ce qui fait qu'à la fin,
32:01les gens peuvent choisir.
32:02Moi, j'ai toujours cru
32:03que le pluralisme démocratique,
32:04c'est ce qui se passe d'ailleurs
32:05dans tous les pays européens autour de nous.
32:07Le vrai pluralisme,
32:08il s'exprime dans le clivage
32:09entre la gauche et la droite.
32:10Je crois pas à cette idée
32:11qu'il y a un bloc central
32:12et puis partout autour des extrêmes.
32:14Je pense pas que les gens
32:15qui sont en désaccord
32:16avec le gouvernement actuel,
32:17j'en fais partie,
32:18sont forcément des extrémistes.
32:19C'est pas vrai.
32:20Je pense que le vrai sujet,
32:21c'est de retrouver
32:22cette clarté du débat démocratique
32:24qui empêche pas de se respecter,
32:26mais qui veut dire qu'à la fin,
32:27on a des visions différentes
32:28et divergentes pour l'avenir du pays.
32:37Ils sont en train de se dire
32:39peut-être qu'on va accompagner
32:40Patrick Vignac parce qu'il fait le job.
32:41Ce que je veux vous dire, en fait,
32:43c'est que justement,
32:44cette société évoluée,
32:45le premier parti de France,
32:47c'est le parti de l'abstention.
32:48Si vous regardez autour de vous,
32:50les gens disent
32:51c'est votre monde,
32:52c'est pas le nôtre.
32:53On vous croit plus.
32:54On a ce débat.
32:55Oui, mais à cause de cette confusion.
32:56Laissez-moi finir, s'il vous plaît.
32:58Je suis pas certain, François.
32:59Je suis pas certain
33:00que ce soit François Zadier, ça.
33:02Regardez le spectacle,
33:03y compris dans mon mouvement.
33:06J'ai pas de problème avec soi
33:07parce que le procès,
33:08je suis un homme libre,
33:10loyal mais libre.
33:11Mais quand je vois
33:12ce qui se passe au RN,
33:13ce qui se passe à Reconquête,
33:15ce qui se passe avec Cioti,
33:17on voit bien que les Français
33:18sont perdus et nous les perdons.
33:20Moi, ce que je trouvais
33:21très intéressant,
33:22et on le fait à l'échelle régionale,
33:24c'est qu'effectivement,
33:25qu'on ait un socle de valeurs communes.
33:28Moi, je pense que vous êtes
33:29un vrai républicain.
33:31Je pense qu'aujourd'hui,
33:32on a à la fois un RN
33:34très très dur, très très haut,
33:36mais comme on a une bande d'insoumis
33:38qui sont des braillards,
33:39ça nous pose nous-mêmes
33:40l'interrogation de se dire
33:42si au second tour,
33:43on a un insoumis
33:44et un RN,
33:46on ira faire à poiponner
33:48ou on va pencher
33:49vers le RN.
33:51Mais moi, je suis clair,
33:52le problème du RN,
33:54on l'a mal géré
33:55dans cette campagne
33:56Nous-Renaissance,
33:57à force de taper sur les gens.
33:59Quand vous avez des ministres
34:00qui disent,
34:01je dis aux électeurs
34:03qu'ils ont été nuls
34:04parce qu'ils ont voté
34:04pour un maire à Saint-Nomad National.
34:06Ils insultent les électeurs.
34:08Et donc, moi, je sais qu'il y a
34:09à la fois des gens qui sont en colère.
34:12– Patrick, j'entends, j'entends, j'entends,
34:13mais je vous coupe parce qu'on devine
34:14à demi-mot ce que vous souhaitez dire.
34:17Vous vous représentez, évidemment,
34:19dans votre département ?
34:21Dans votre circonscription ?
34:23– Dimanche soir,
34:24je suis au troisième mandat,
34:25je me suis posé la question,
34:27trois heures,
34:28j'ai réuni mes équipes
34:29et je leur ai dit, écoutez,
34:30on va faire autre chose
34:31parce que ça me fatigue.
34:32– Et alors, finalement ?
34:34– J'y repars,
34:35j'ai très envie parce que…
34:37– C'est une drogue ?
34:38– Voilà, et puis si ça ne marche pas,
34:40Pascal, ce n'est pas grave,
34:41je vais s'envoler.
34:42– Circonscription de Montpellier,
34:43c'est bien ça ?
34:44– Très, très dure,
34:45neuvième circonscription,
34:47c'est 50% RN.
34:48Et là, peut-être que ça permettra
34:50M. François Bellamy,
34:51j'ai un siotiste,
34:53c'est un petit jeune
34:54qui s'appelle Alonche Pierre-Charles,
34:56qui est parisien
34:57et qui se parachute
34:58dans ma circonscription.
34:59– Donc, s'il est siotiste,
35:01ça veut dire quoi ?
35:01C'est qu'il n'aura pas
35:02de rassemblement national
35:03en face de lui ?
35:04– Voilà, c'est l'accord siotier.
35:06– C'est l'accord siotier.
35:07Bon, ben, ok, merci beaucoup,
35:09Patrick Vidial,
35:10ça sera, à mon avis,
35:11une circonscription test,
35:14très certainement,
35:15qui sera regardée de près,
35:16puisque des siotistes,
35:18comme on dit,
35:18on n'a pas forcément
35:20beaucoup dans toutes les circonscriptions,
35:22en tout cas, je ne sais pas
35:23comment ça va se mettre en place.
35:24– Ce qui est sûr,
35:24c'est qu'aujourd'hui,
35:25pour les Français,
35:25le défi, c'est de réussir
35:27à sortir le pays de la crise.
35:29– Je suis d'accord,
35:30mais vous voyez en face
35:31la réalité du bilan
35:32de cette majorité, quand même.
35:33– Dans cette circonscription,
35:34il y aura donc un candidat Éric Ciotti,
35:36il y aura sans doute un candidat,
35:37par définition, républicain,
35:39et il y aura un candidat
35:40rassemblement national,
35:41ça va être intéressant.
35:44Trois candidats,
35:45peut-être avec des idées
35:47assez proches.
35:48Il est 11h57,
35:48je vais remercier cette fois-ci
35:50François-Xavier Bellamy.
35:52– C'est moi qui vous remercie.
35:52– Quand est-ce qu'on pourrait
35:53parler philo
35:55pendant une demi-heure
35:55avec les auditeurs ?
35:56– Ah ben, je viens avec joie.
35:57– C'est vrai, on peut faire ça ou pas ?
35:59– Pour réviser le bac ?
35:59– Ce serait un bonheur.
36:01– C'est quand le…
36:01– C'est le 18, je crois.
36:03– Moi, je suis demandeur,
36:05mais vraiment, si vous venez,
36:06on ne parle que philo
36:07avec François-Xavier Bellamy.
36:09– Vraiment, avec joie.
36:09– On peut faire ça,
36:11on a le droit de faire ça
36:12la semaine prochaine ou pas ?
36:13– Si on ne parle que de philosophie.
36:14– Ah ben oui, que de philosophie.
36:16– Vous changez le format
36:17de l'émission toutes les semaines.
36:18– C'est le 18 juin, l'épreuve du bac.
36:20– Le format de l'émission,
36:21c'est quand l'épreuve du bac ?
36:22– Le 18 juin, mardi 18 juin,
36:23l'épreuve du bac.
36:24– C'est quand ?
36:25C'est mardi prochain ?
36:25– Ben oui, déjà.
36:27On dit que c'est le français,
36:28et mardi, c'est le philo.
36:29– On est quel jour aujourd'hui ?
36:30– Jeudi, 13.
36:32– Est-ce qu'on peut inviter le 18 juin
36:34pour que M. Bellamy
36:36réponde en direct aux…
36:39Comment dire ?
36:40– Aux sujets.
36:41– On fera les sujets ensemble.
36:42– Ben ouais, ça, je trouve que c'est bien.
36:43– C'est toujours très beau,
36:44les sujets du bac.
36:45– J'adore les sujets du bac.
36:46Moi, je me souviens de mon sujet de bac
36:47en 1982, vous vous rendez compte ?
36:49– Oui, moi aussi.
36:50– L'engagement politique
36:52est-il compatible
36:53avec la réflexion philosophique ?
36:55– C'est incroyable, j'avais choisi ça.
36:57– Et vous avez eu combien ?
36:59Quelle note ?
36:59– Non, mais c'est l'histoire de ma vie.
37:02– Combien ?
37:02– J'ai eu 12.
37:03C'est l'histoire de ma vie, j'ai eu 12.
37:05– Il a tout en douze ?
37:06– Voilà, c'est ma vie,
37:07je suis un type qui a 12.
37:09– Oui, 12 millions sur le compte,
37:10il y a 12 partout.
37:10– Non, mais je me souviens de mes notes, bien sûr.
37:12Mais j'étais un peu vexé,
37:14parce que t'aurais aimé avoir 14, 15.
37:16– Ah, mais 12, c'est pas mal, déjà, honnêtement.
37:19– Oui, c'est pas mal.
37:21– Non, c'est pas top.
37:22– Non, mais t'es un petit peu…
37:25– Vous êtes dur, vous êtes dur.
37:26– Non, mais 12, c'est pas 13.
37:28Vous voyez, c'est juste…
37:29– C'est pas 12, c'est pas 13.
37:33– T'es un peu vexé, un petit peu vexé, voilà.
37:36Bon, donc sérieusement, le 18 juin, c'est possible ?
37:39Moi, je parle pas au hasard.
37:41Est-ce que c'est possible de vous avoir…
37:42– Attendez, je regarde mon agenda, si vous m'invitez.
37:45– Alors, regardez, entre 11h et midi,
37:45moi, je vous invite pour parler philo.
37:46– Plus la veille pour les révisions, non ?
37:49Plus lundi pour les révisions ?
37:50– Parce qu'on aura les sujets.
37:50– Ah oui, on aura les sujets, ok, d'accord.
37:52– On regardera les sujets, avec joie.
37:53– C'est possible, vous êtes…
37:54– Eh ben, je vous dis ça, je vous dis ça, je vous dis ça.
37:56– Eh ben, oui, oui, je vous dis ça, ça veut dire…
37:58– Pardon.
37:59– Ça veut dire, non, je le sens.
38:01– Parce que moi, il faut que je travaille à Bruxelles,
38:02là, on a beaucoup de batailles à mener pour défendre les Français,
38:05et la philo, c'est beau, mais…
38:06– C'était le temps qu'au Bruxelles chantait, 11h59.
38:10– C'était le temps qu'au Bruxelles bruxellait.
38:12– Voilà !
38:13– Ah !
38:15– Voilà, j'ai fait chanter, monsieur Ben Ami.
38:18– Je voulais parler de la Saint-Catherine.
38:20– Eh ben, voilà, oui !
38:22– Ah, Brel, éternel, éternel.
38:24– Brel, éternel.
38:25Éternel ou immortel ?
38:26– Éternel, Brel.
38:27Il y a une grande différence entre éternel et immortel,
38:29mais Brel, c'est éternel.
38:30– Parce que c'est éternel, ça n'a pas de début et ça n'a pas de fin.
38:33– Exactement, mais il est éternel, comme la vérité, comme la beauté,
38:36chez Platon, ça n'a jamais commencé, ça ne finira jamais.
38:38– L'immortalité, je rappelle, a un début et n'a pas de fin,
38:40l'éternité n'a ni début, ni fin.
38:42– Brel, éternel.
38:44– Ah oui, mais on me gratte, là !
38:46On me gratte !
38:48Il est 12h, on est très en retard !
38:50À tout de suite !