Pascal Praud et vous : On devrait avoir un gouvernement avant dimanche !

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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, retour sur la nomination plus que tardive du futur gouvernement avec Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcript
00:00Pascal Pro, et vous !
00:03Avec Gérald Dinamon aujourd'hui, bonjour ! Avec Laurent Tessier qui est là, bonjour !
00:08Avec Fabrice Laffitte, bonjour ! Avec notre équipe de choc pour trouver les bons interlocuteurs dans cette émission !
00:15En priorité, Olivier Guenec, bonjour !
00:17Bonjour, oui, c'est pas tout à fait mon rôle, mais pourquoi pas, allons-y !
00:21Non mais ça va pas recommencer !
00:23Notre équipe de choc, j'ai dit !
00:25Mais c'est vous le grand pilote !
00:27Non, non, non ! Le pilote en plus c'est Laurent, non là c'est nul !
00:30C'est notre bonne humeur !
00:32C'est notre intelligence !
00:34Petite anecdote là-dessus, François-Olivier Gisbert que je l'ai croisé dans un couloir d'Europe 1, il m'a dit « ça va, Duc Duc ? »
00:39Au lieu de Boubou qui s'appelle...
00:42Duc Duc Duc !
00:44D'abord, soyez respectueux avec Monsieur Gisbert, vous savez que c'est pas n'importe qui dans ce métier !
00:48Mais je sais, je le respecte beaucoup !
00:50Il y a un moment, avec les aînés, il faut avoir une forme de différence !
00:53Vous avez écrit combien de livres, Monsieur Guenec, pour le moment ?
00:56J'essaie déjà d'en lire avant d'en écrire !
00:59Lui, il en a écrit, mais combien d'autres livres vous avez écrits, France ?
01:02Entre 40 et 50, plus ceux que j'ai écrits sous d'autres noms, parce que j'étais un peu nègre au début !
01:07C'est un mot qu'on n'emploie plus, d'ailleurs !
01:10J'écrivais pour les autres, je sais pas comment ça s'appelle !
01:13J'ai le nom en anglais, mais pas en français ! Ghostwriter !
01:17Écrivain fantôme, c'est ça ?
01:19Écrivain fantôme !
01:20Et puis, notre ami qui est là également, Alexandre Omar !
01:24On va donc parler de ce qui s'est passé, bonjour Alexandre, tout va bien ?
01:27Tout va bien, Pascal !
01:28Bon, on va parler évidemment de ce gouvernement dans une seconde,
01:31on va écouter Manon Aubry et tout ça, mais moi j'ai trois analyses possibles
01:35de ce que pensent peut-être les Français, vous allez me dire,
01:39dans quel état ils sont ce matin.
01:41Première analyse possible,
01:43la majorité de Français disent qu'on a échappé à la Française soumise,
01:46tant mieux, ça nous faisait peur, on s'est passé près,
01:49mais finalement on se doute bien que le gouvernement Barnier va pas faire grand-chose,
01:53que ça va être compliqué pour lui,
01:55mais il a peut-être entendu quand même la petite musique
01:57de la hausse du pouvoir d'achat, plus de sécurité,
02:00puis sur l'immigration, donc bon an, mal an,
02:03on est plutôt content, première analyse possible.
02:05Deuxième analyse possible, il y a 19 millions de gens
02:08qui ont voté pour la France insoumise et pour le Rassemblement National,
02:11et ces 19 millions de personnes ne sont pas représentées,
02:15et ils sont les cocus du 7 juillet,
02:17donc ça c'est la deuxième analyse possible.
02:19Et puis la troisième analyse possible, c'est ceux qui disent
02:21écoutez c'est pas possible, Emmanuel Macron a perdu le premier tour,
02:23le deuxième tour des législatives,
02:25il a perdu les élections européennes,
02:27et à l'arrivée, il y a 7 macronistes dans le gouvernement,
02:30tout ça pour ça.
02:32Qu'est-ce qui prédomine ce matin ?
02:34Peut-être le troisième point,
02:36c'est-à-dire qu'effectivement Macron est toujours là,
02:38et il est toujours à la manœuvre,
02:40et là on a l'impression qu'il participe à la formation du gouvernement.
02:43C'est très bizarre, c'est un fonctionnement,
02:45mais tout ça est absurde.
02:47Mais non, c'est la Ve République !
02:48Non, la Ve République, je suis désolé,
02:50alors moi je reviens à la constitution,
02:52que visiblement personne ne lit,
02:54même pas le conseil constitutionnel.
02:56Quand on voit ce qu'ils ont raconté sur l'article 45
02:58de la constitution pour bloquer les lois immigration,
03:01parce que c'était exactement le contraire,
03:03la constitution elle précise bien
03:05que le président y préside,
03:07et que le gouvernement y gouverne.
03:09Mais oui, mais depuis, c'est vrai,
03:11à force de bousiller la constitution
03:13avec des réformes idiotes,
03:15comme par exemple la réduction du mandat présidentiel
03:17de 7 à 5 ans,
03:19qui a quand même américanisé beaucoup
03:21la vie politique française,
03:23avec des petites choses comme ça,
03:25la suppression aussi du cumul des mandats,
03:27tout ce genre de choses,
03:29on a un peu abîmé cette constitution.
03:31C'était plus la même chose.
03:33Et c'est vrai que le président a tendance
03:35à être premier ministre en même temps.
03:37D'où l'idée d'ailleurs peut-être de supprimer
03:39un jour le poste de premier ministre.
03:41Mais ça colle pas, c'est vrai qu'on l'a élu
03:43Emmanuel Macron il y a peu de temps,
03:45c'est vrai qu'il a perdu tout de suite
03:47législative dans la foulée,
03:49il n'a pas tiré les conséquences,
03:51il n'a pas fait de coalition après,
03:53il n'a pas cherché, après il a dit que l'air
03:55ne voulait pas, mais c'est à lui de proposer
03:57tout de suite après sa défaite.
03:59C'est une défaite, il lui manquait 30 députés,
04:01il les a pas trouvés, il a fait comme si...
04:03Et il a fait cette bêtise de la dissolution
04:05à mon avis pour laisser
04:07gouverner le Rassemblement National
04:09pendant deux ans,
04:11le temps de refaire la cerise, etc.
04:13Moi je pense que c'était ça son idée.
04:15Son idée, ça n'a pas marché,
04:17ça n'a pas marché, et donc
04:19là il se retrouve effectivement
04:21dans une situation où il fait encore comme si c'était lui.
04:23Non, je pense que
04:25l'intelligence politique,
04:27c'est un problème net, il n'est pas bête du tout,
04:29je ne sais pas ce que je suis en train de dire, ce serait idiot,
04:31mais l'intelligence politique ce serait de se mettre en retrait
04:33quelques temps pour revenir
04:35après en force, mais ça il ne peut pas.
04:37Sauf qu'il ne peut pas revenir puisqu'il s'en va
04:39dans deux ans.
04:41Dans deux ans et demi.
04:43Oui, mais il y a encore un peu de temps.
04:45Il aurait pu se mettre en retrait un an,
04:47ou six mois, mais non, même pas.
04:49Il faut toujours qu'il soit sur l'affiche.
04:51On va marquer une pause.
04:53C'est souvent quelque chose
04:55qui colle
04:57au Basque,
04:59si j'ose dire, du président Macron,
05:01c'est malheur à la ville
05:03ou au pays dont le roi est un enfant
05:05ou le prince est un enfant.
05:07Il est 11h12, à tout de suite.
05:09Et vous pouvez réagir avec Pascal Praud
05:11de 11h à 13h01, 80 20
05:1339 21.
05:15France Olivier Gisbert qui est avec nous,
05:17évidemment pour parler de ce gouvernement.
05:19On prend les mêmes et on recommence. C'est la petite musique
05:21que nous entendons. Je vous propose d'écouter
05:23Manon Aubry qui est députée
05:25européenne de la France Insoumise. Elle a été invitée
05:27ce matin de Romain Desarbres sur
05:29CNews et Europe. J'ai un peu le sentiment
05:31qu'on prend les mêmes et on recommence.
05:33Le message qui est envoyé aux Français, c'est que
05:35le meilleur moyen de gouverner dans ce pays,
05:37c'est de perdre les élections.
05:39Vous avez un gouvernement de perdants
05:41qui, en réalité,
05:43c'est plus un gouvernement, c'est une forme de rétrécissement
05:45avec une extrême droitisation
05:47de la Macronie.
05:49C'est-à-dire une extrême droite ?
05:51Personne ne vient de l'extrême droite ?
05:53Alors, ça ne vous a pas échappé que si
05:55ce gouvernement tient, je ne sais pas
05:57pour combien de temps, pour quelques semaines ou quelques mois,
05:59c'est uniquement avec le soutien
06:01de l'extrême droite et de Marine Le Pen
06:03qui a fait le choix, non pas
06:05d'une bienveillance, mais en réalité
06:07d'un soutien à ce gouvernement.
06:09Autre réaction, celle de Florence Portelli, vice-présidente
06:11des Républicains. Elle était hier soir sur BFM.
06:13On sait très bien que ceux qui vont aller
06:15aujourd'hui au gouvernement, c'est un CDD.
06:17On sait très bien que ça va être compliqué.
06:19Franchement, aujourd'hui, ceux qui vont au gouvernement, il n'y va pas pour faire un plan de carrière
06:21ou alors il est complètement fou.
06:23Et donc, ceux qui n'y vont pas, c'est qu'ils ont énormément d'arrière-pensée
06:25et qu'ils ne pensent pas au pays.
06:27Alors justement, François-Olivier Gisbert, c'est difficile
06:29forcément de lire
06:31l'avenir. Mais est-ce
06:33que vous pensez que cette
06:35coalition, avec une majorité relative,
06:37peut durer ?
06:39Non. Non, mais ça peut
06:41tenir quelques mois.
06:43C'est pas sûr.
06:45En même temps, la situation
06:47fait que, de toute façon, on est obligé
06:49de trouver des gens pour se dévouer,
06:51comme l'a très bien dit Florence Portelli,
06:53parce que, quand même,
06:55c'est un petit CDD
06:57et avec une
06:59impopularité qui va venir
07:01forcément à un moment donné. Alors moi, je pense
07:03que Barnier peut s'en sortir, lui, parce qu'il
07:05a du caractère, il le montrera
07:07parce qu'il en a, c'est clair.
07:09Mais, en même temps, l'équipe derrière,
07:11je suis pas sûr que ça le fasse,
07:13Retailleau, Bruno Retailleau,
07:15il sera un très bon ministre de l'Intérieur.
07:17Retailleau et Migaud, le couple
07:19justice-intérieur, doit marcher ensemble
07:21et là, vous avez déjà deux personnalités
07:23qui ne voient pas les choses
07:25de la même manière. M. Migaud, par exemple,
07:27était contre les peines planchées.
07:29Oui, absolument. Vous avez Retailleau
07:31qui est sur une ligne
07:33beaucoup plus dure.
07:35Oui, mais enfin, qu'il y ait un débat
07:37régulièrement entre le ministre de l'Intérieur
07:39et le ministre de la Justice, il y a eu ça
07:41tout au long, pas seulement de la
07:43Vème République, et puis c'est pas malsain,
07:45ça fait, voilà,
07:47un débat. De toute façon, à l'arrivée,
07:49vous savez très bien que c'est le ministre de l'Intérieur qui l'emporte la plupart du temps.
07:51Enfin, peut-être pas ces
07:53dernières années avec Macron,
07:55ou sous,
07:57à certaines époques,
07:59souvenez-vous,
08:01excusez-moi, c'est Defer qui remportait toujours
08:03au début des années 80,
08:05quand il y avait un conflit avec Badinter,
08:07Defer remportait la plupart du temps.
08:09Que disent les policiers
08:11aujourd'hui ? La justice pénale
08:13ne fait pas son job. Mais bien sûr,
08:15c'est une évidence.
08:17De toute façon, pour ça,
08:19il faut des lois, il y a tout un travail
08:21à faire. Je ne suis pas sûr que ce soit
08:23possible. Le vrai sujet,
08:25j'entendais Manon Bril
08:27qui nous explique que la France insoumise
08:29a gagné. D'ailleurs, ils sont formidables
08:31dans ce parti, parce qu'ils ont des éléments
08:33de langage, ils répètent toujours la même chose.
08:35Et finalement, je pense qu'il y a beaucoup de Français qui croient
08:37que la France insoumise a gagné.
08:39La réalité,
08:41c'est que tout le monde a perdu.
08:43Il n'y a pas de vainqueur.
08:45Sinon, il y aurait un gouvernement,
08:47ce serait simple à faire. Et la vérité,
08:49c'est que si
08:51ce gouvernement saute, il faudra
08:53trouver encore un couillon
08:55pour essayer de faire quelque chose,
08:57bricoler quelque chose avec Emmanuel Macron.
08:59L'important, c'est que vous puissiez échanger
09:01aussi avec les auditeurs,
09:03parce que d'abord, ils sont contents d'avoir au bout du fil
09:05une personnalité comme vous,
09:07d'échanger. Peut-être listent-ils vos livres.
09:09D'ailleurs, on est avec Mathieu. Bonjour Mathieu.
09:11Bonjour Monsieur Gilbert.
09:13Mathieu, vous habitez où ?
09:15J'habite à Paris. Bon, est-ce que vous êtes
09:17un passionné de la politique ?
09:19Exactement. Moi, depuis, j'ai 56 ans
09:21et j'attendais d'avoir
09:2318 ans pour voter, bien avant
09:25d'avoir le permis, parce que c'était pour moi
09:27enfin le devoir
09:29et le pouvoir de m'exprimer. Je suis
09:31un passionné de la politique. Je suis
09:33ça depuis l'âge, même d'avant 18 ans.
09:35J'ai lu beaucoup de bouquins
09:37sur la politique, dont ceux de Monsieur Gisbert, que j'apprécie
09:39beaucoup, qui sont des très très
09:41bons bouquins. Ce sont des meilleurs.
09:43Je suis dégoûté, dégoûté
09:45par tout ce qui se passe. Vraiment,
09:47je vais peut-être enfoncer des portes ouvertes
09:49et sortir quelques truisses,
09:51mais franchement, je suis saoulé de paroles.
09:53J'entendais Monsieur Gisbert dire
09:55« Oui, Monsieur Barnier peut s'en sortir ». Mais j'ai envie de dire
09:57à François-Louis Gisbert, je m'en fous
09:59que Monsieur Barnier s'en sorte ou pas. Est-ce que la France,
10:01elle, elle va s'en sortir ? Vous comprenez ?
10:03C'est ça qui m'intéresse. C'est pas
10:05la petite carrière de
10:07Monsieur Barnier, tant mieux pour lui. Mais on en est
10:09au plus là, aujourd'hui. Aujourd'hui, on en est
10:11encore... Et là, vous parliez de Monsieur Migaud
10:13qui va être en opposition avec Monsieur
10:15Retailleau, mais ça a toujours été comme ça. Mais justement,
10:17il est temps que ça change. Il est temps
10:19que le ministre de l'Intérieur et que le ministre de la Justice
10:21ne soient pas en opposition et que ça
10:23fonctionne de concert. Vous comprenez ?
10:25Il y a tellement de choses en urgence.
10:27Je vous passe le cas de l'école,
10:29je vous passe le cas de la justice, je vous passe le cas de la sécurité.
10:31Je me souviens, il n'y a pas si longtemps,
10:33que Gabriel Attal nous parlait d'un choc d'autorité.
10:35Il en est où, ce choc d'autorité ?
10:37Il ne s'est rien passé, vous comprenez ?
10:39Et moi, je pense que le péché originel, en ce qui
10:41me concerne, du désintérêt de la politique,
10:43et je vous le dis à contre-coeur, parce que
10:45j'aime tellement la politique,
10:47c'est 2005.
10:49J'entends ça toute la journée avec les auditeurs.
10:51Et voilà, c'est pour ça que je vous dis que j'enfonce les portes ouvertes.
10:53J'entends ça tout le temps,
10:552005, 2005, c'est intéressant d'ailleurs
10:57ce que vous dites, parce que c'est une fracture
10:59dans la société française, 2005, puisque
11:01c'est quelque chose qu'on entend quasiment tous les jours.
11:03On va vous engager comme éditorialiste,
11:05parce que vous êtes
11:07excellent !
11:09Merci Pascal.
11:11Mais Franz vous répond, dégoûté, dit Mathieu.
11:13Mathieu, il m'a bien engueulé,
11:15mais en fait, bizarrement, je suis absolument
11:17d'accord avec lui. C'est le vrai souci que j'ai,
11:19parce que vous avez raison,
11:21tout ça n'est pas très important,
11:23et s'il en sort, rien ne sera fait.
11:25La vérité, c'est que
11:27il y a une phrase que j'ai lue ce matin,
11:29dans la presse, c'est Boilem Sansalle,
11:31dans Figaro, qui dit, la France est à la ramasse.
11:33Et c'est exactement ce que je ressens.
11:35Et ça me met en colère, parce que je pense
11:37que la France peut s'en sortir.
11:39Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que c'est foutu.
11:41Mais simplement, à un moment donné, il faut qu'on se réveille.
11:43Alors, pour répondre à Mathieu,
11:45clairement, quand même, c'est que les Français
11:47n'ont pas de données de réponse,
11:49lors de ces élections législatives, parce qu'ils ont envoyé
11:51une majorité illisible.
11:53On ne sait pas où est la majorité,
11:55on ne sait pas. Tout ça a été
11:57absolument inextricable.
11:59Donc, ça commence aussi avec une erreur
12:01des Français. Mais, c'est vrai que les sujets
12:03sont incommensurables.
12:05Vous savez, j'ai lu un livre
12:07l'autre jour,
12:09qui s'appelle « Le déclin français est-il
12:11réversible ? »
12:13« Est-il réversible ? »
12:15C'est un grand monsieur
12:17qui était directeur
12:19du FMI, qui a été gouverneur
12:21de la Banque de France, etc.
12:23Jacques Delarozière. C'est un bouquin formidable, aux éditions
12:25du Jacob. Et il y a notamment quelque chose,
12:27et ça, c'est pour répondre à l'angoisse
12:29de Mathieu, parce qu'on peut parler
12:31de l'autorité, on peut parler des appels
12:33à l'intifada, c'est-à-dire, en fait,
12:35au soulèvement contre le président
12:37de la République, devant des députés
12:39et les filles, qui sont Louis
12:41Boyard et la députée européenne Rima
12:43Hassan, Place de la Nation,
12:45le 8 septembre, je crois.
12:47C'est Elias
12:49Dimzalen. Bon,
12:51il y a des choses comme ça aujourd'hui. On voit très bien,
12:53c'est un pays en fragmentation.
12:55Moi, tous les jours, j'en parle
12:57et j'attends une suite
12:59à cette déclaration.
13:01Exactement. Et pour le moment, effectivement,
13:03il n'y a pas de suite. Et la procureure, elle lui a fallu une semaine
13:05pour se réveiller, enfin bon...
13:07Ça s'est passé le dimanche et il y a eu le mardi...
13:09Gérald Darmanin,
13:11il a envoyé la lettre à la procureure
13:13et je crois que c'est le vendredi qu'elle a réagi.
13:15Bon, et puis là, il ne se passe rien, de toute façon.
13:17Et si vous voulez, ça,
13:19ça montre un affaissement général
13:21de l'autorité. C'est pour ça qu'en Boilem,
13:23l'écrivain algérien, Boilem Sansal dit
13:25que nous sommes à la ramasse, nous sommes à la ramasse.
13:27Et je veux dire, le plus grave,
13:29je parle du livre de La Rosière, justement,
13:31il y a une phrase, moi, qui m'a frappé et qui me tourne
13:33dans la tête tout le temps, et c'est, si vous voulez,
13:35le vrai sujet, Mathieu,
13:37c'est la tiermondisation de la France.
13:39C'est-à-dire, là, je ne parle pas d'immigration,
13:41je parle de l'économie.
13:43Il y a quelque chose d'affreux, il y a une phrase atroce
13:45à un moment donné dans ce livre, et tout
13:47est là. La France est un pays
13:49qui exporte des produits...
13:51Non, il dit très exactement,
13:53la France est un pays qui commence à avoir la structure
13:55d'un pays agricole
13:57traditionnel sous-développé.
13:59Pourquoi ? Parce qu'il exporte
14:01des produits bruts, et si on voit
14:03les produits bruts, évidemment, sur les produits agricoles,
14:05ça baisse, et
14:07ça devient très compliqué, l'agriculture.
14:09La viande, le poulet, etc. Il faut voir
14:11aussi comment les agriculteurs sont traités en France
14:13avec des écologistes qu'on laisse faire
14:15les écologistes, un mot.
14:17Donc, elle exporte de plus en plus de produits
14:19bruts, et elle importe
14:21de plus en plus,
14:23de plus en plus, de produits
14:25transformés.
14:27C'est-à-dire, regardez, d'ailleurs,
14:29simplement, vous regardez les voitures autour de vous,
14:31c'était 20% de voitures étrangères
14:33il y a quelques années, et
14:35aujourd'hui, c'est 50%, la moitié des voitures
14:37sont des voitures étrangères. Ça en dit long,
14:39c'est un énorme boulot, et c'est sûr
14:41que c'est pas l'équipe actuelle,
14:43avec la majorité qu'elle aura à l'Assemblée,
14:45qui pourra remettre la France
14:47au travail.
14:49Nous allons marquer une pause. Est-ce que
14:51notre ami François Olivier reste encore
14:53quelques secondes, Laurent Tessier ?
14:55Il peut rester quelques minutes.
14:57La France est un pays à la ramasse,
14:59qui vit sur des gloires passées,
15:01c'est une interview passionnante de Boalem Sansal,
15:03dans le Figaro
15:05aujourd'hui, et il
15:07pointe notamment l'immense, l'insupportable,
15:09la scandaleuse, l'incompréhensible
15:11médiocrité, dit-il, de son
15:13personnel politique. Il est 11h26,
15:15à tout de suite !
15:170180 20 39 21, pour réagir avec Pascal Praud,
15:19de 11h à 13h, et sur
15:21Europe 1, cette semaine, on joue. Écoutez.
15:2311h, 13h,
15:25Pascal Praud, sur Europe 1.
15:27Notre ami François Olivier Gisbert
15:29est toujours avec nous, et c'est vrai que
15:31les auditeurs, c'est toujours bien d'échanger
15:33avec eux, surtout lorsqu'ils ont la chance
15:35d'avoir François Olivier
15:37Gisbert au bout du micro.
15:39Bonjour Franck !
15:41Même question qu'à Mathieu tout à l'heure,
15:43vous êtes un passionné de politique ?
15:45Oui, j'aime beaucoup la politique,
15:47je suis un peu
15:49dégoûté de tout ce qui se passe depuis
15:51quelques années, même des décennies,
15:53mais j'attends vivement,
15:55on ne va pas dire le Messie,
15:57mais il est temps que ça arrive
15:59quand même, parce que je trouve
16:01ça assez grave ce qui se passe en ce moment.
16:03Vous savez,
16:05je n'ai pas fait énormément d'études, mais par
16:07contre, nos hommes politiques en ont fait pour la
16:09plupart pas mal.
16:11Et en fait,
16:13quand je les entends parler, ou quand j'entends
16:15débriefer, ou quand j'entends
16:17certains partis
16:19parler des autres,
16:21j'ai l'impression de retourner au collège,
16:23voire même en école primaire,
16:25et ça me fout les boules,
16:27vous ne pouvez pas savoir Pascal,
16:29de voir des gens qui sont payés,
16:31qui vivent à crédit
16:33sur le dos des Français,
16:35se faire une guéguerre pour leurs partis,
16:37pour leurs idées,
16:39mais c'est totalement révolu
16:41ce qui se passe, il serait temps qu'on se mette au boulot,
16:43qu'il y ait des gens qui
16:45retroussent les manches, des idées, il y en a
16:47plein, mais il y en a plein à explorer,
16:49qui pourraient relever
16:51en quelques années le pays,
16:53et personne ne fait
16:55rien, tout le monde a sa petite place
16:57bien au chaud, avec des retraites
16:59qui seront sûrement
17:01mieux payées que les ouvriers,
17:03ou même certains cadres,
17:05et je trouve ça scandaleux
17:07ce qui se passe, personne
17:09veut y aller, mais pourquoi ils ne veulent pas y aller ?
17:11Franz vous répond sur le niveau
17:13général, parce que vous pouvez être
17:15un témoin de 50 ans
17:17de vie politique,
17:19on a le sentiment
17:21que le niveau a baissé,
17:23comme on dit, que les hommes
17:25sont moins cultivés, aujourd'hui
17:27ceux qui font de la politique, peut-être moins engagés,
17:29moins courageux, parce qu'il y avait eu la résistance,
17:31et c'est vrai qu'il y avait
17:33beaucoup de résistants
17:35il y a 40-50 ans à l'Assemblée nationale,
17:37c'était assez frappant, des gens qui avaient vraiment
17:39vécu ça, et c'est vrai
17:41qu'il y a un sentiment de ramollissement,
17:43alors je ne veux pas vous faire le numéro
17:45classique, c'était mieux avant,
17:47mais ce qui est troublant aujourd'hui,
17:49c'est qu'on a le sentiment qu'une
17:51grande partie de la classe politique n'est pas consciente
17:53de ce qui se passe,
17:55des difficultés qui nous attendent,
17:57avec un endettement incommensurable,
17:59c'est-à-dire, bon alors on dit
18:01oui l'Italie c'est plus, le Japon c'est plus,
18:03oui mais les Japonais
18:05c'est leur propre dette, c'est-à-dire
18:07l'État a emprunté
18:09aux Japonais, c'est à eux de régler le problème
18:11entre eux, c'est la même chose un peu pour l'Italie,
18:13nous on a une dette quand même très souvent
18:15étrangère, c'est-à-dire le Qatar, la Chine, etc,
18:17c'est pas la même structure,
18:19et si vous voulez, là, on a
18:21dans les problèmes fondamentaux
18:23qui étaient bien
18:25relevés d'ailleurs, il y a le souci
18:27aussi du travail, c'est-à-dire la France
18:29si vous regardez bien dans les pays développés,
18:31c'est l'un des pays qui travaille le moins au monde
18:33en heure annuelle travaillée,
18:35alors il y a toujours des économistes foireux,
18:37marxistes qui vont vous expliquer le contraire,
18:39que voilà on travaille, non, on travaille
18:41moins, c'est en heure annuelle travaillée.
18:43Donc tout ça, oui mais,
18:45c'est un travail énorme, et si vous voulez,
18:47là, on a le sentiment que c'est
18:49d'abord, ces sujets ne sont pas
18:51abordés, parce qu'ils sont inflammables,
18:53et par exemple sur les retraites,
18:55sujet qui était également évoqué, c'est-à-dire
18:57on paye les retraites, mais vous savez, c'est l'État
18:59qui les paye, et pour ça ils s'endettent encore,
19:01c'est-à-dire cette dette, elle sert à quoi ?
19:03A payer les retraites, à payer...
19:05On est au cœur d'un sujet que
19:07personne n'aborde jamais, la responsabilité
19:09des électeurs, ceux
19:11qui ont voulu dire la vérité aux Français,
19:13je pense notamment à Raymond Barr,
19:15qui a parfois voulu la dire,
19:17et je l'ai lu, je crois que c'est dans
19:19votre livre, sauf que Giscard, je crois,
19:21je l'ai lu, je pense, dans votre livre,
19:23de mémoire, je crois que Giscard lui dit
19:25à un moment, bon, vous êtes gentil, Raymond Barr,
19:27arrêtez, vous n'allez pas dire ça et ça, de mémoire
19:29c'est chez vous que je l'ai lu,
19:31et ça c'est la responsabilité des Français,
19:33d'où la phrase, on a parfois les
19:35hommes politiques qu'on mérite,
19:37les Français, il faut...
19:39Giscard, il ne se laissait pas, comment dire...
19:41Il n'a pas été président de la République. Il n'a pas été élu,
19:43mais Michel Rocard aussi,
19:45parce qu'on peut citer aussi, dans le même genre, parce que
19:47Rocard, écoutez, ce qu'il a pu dire
19:49sur l'immigration, Rocard, il le sait,
19:51ça ne peut pas mieux être. Bien sûr !
19:53Celui qui va venir et qui va dire aux Français
19:55la vérité, est-ce qu'il sera écouté,
19:57entendu et élu ? Alors là,
19:59dans la responsabilité des Français, il y a
20:01effectivement le fait que la France est un pays
20:03où quand même, des gens, comment dire,
20:05irresponsables,
20:07j'ai envie de dire vraiment des imbéciles d'ailleurs,
20:09peuvent venir devant les Français
20:11et dire, voilà, on va augmenter les dépenses,
20:13ça va relancer la croissance. D'ailleurs, c'est un peu la politique
20:15de Macron ces sept
20:17dernières années. Ça ne marche pas,
20:19ça n'a jamais marché. Comment on a de la
20:21croissance ? En gérant bien le pays,
20:23c'est-à-dire sans dette, surtout sans déficit.
20:25C'est d'ailleurs ce qu'a fait De Gaulle en
20:271958, il est
20:29arrivé, il a fait un plan de rigueur
20:31qu'on n'accepterait pas aujourd'hui, et puis
20:33la France a connu une croissance
20:35comme elle n'a jamais connue. Donc, si vous voulez,
20:37il faut bien gérer. Et on a des gens
20:39qui vous expliquent que ça ne marche jamais, ça n'a pas marché en
20:411958. — Mais répondez à ma question ! La responsabilité
20:43des Français ! A entendre la
20:45vérité ! — Je réponds à la question, c'est-à-dire
20:47qu'effectivement, les Français... — Parce que vous venez de le dire, le plan
20:49de rigueur de De Gaulle, on ne l'accepterait pas.
20:51— Les Français, en même temps,
20:53on ne leur parle pas.
20:55C'est-à-dire que, mais non !
20:57Macron, il parle tout le temps, mais il ne dit pas la situation.
20:59Il parle d'autre chose. Il parle de lui,
21:01il parle de... — Mais parce qu'il ne serait pas élu autrement !
21:03Ou il n'aurait pas été élu, celui
21:05qui arriverait avec...
21:07Souvenez-vous, François Fillon !
21:09— Regardez la popularité, justement, de Raymond Barre, à une époque,
21:11ou de Michel Rocart,
21:13ce sont des gens qui disaient les choses.
21:15Et, bon, vous comprenez peut-être un peu moins...
21:17— Ni l'un ni l'autre n'ont été élus Président de la République,
21:19si vous me permettez. — Ça, c'est vrai. — C'est pas rien !
21:21— C'est vrai, c'est vrai. — C'est essentiel !
21:23— C'est vrai, mais la popularité de Rocart,
21:25à un moment donné, ou de Barre, vous vous souvenez,
21:27c'était quand même... — Oui, la popularité !
21:29— Après, il n'avait peut-être pas les outils nécessaires,
21:31mais je pense pas que c'est à cause du discours qu'ils n'ont pas été élus,
21:33je pense que c'était leur pratique politique,
21:35ils n'avaient pas, comment dire, le...
21:37Oui, ils n'avaient pas le vice, quoi, c'est tout,
21:39c'était ça, la réalité, c'est des gens qui avaient...
21:41Pour faire de la politique et gagner, il faut du vice,
21:43c'est-à-dire, il faut mentir. Par exemple,
21:45dire comme Macron, je vais supprimer
21:47la taxe d'habitation, mais non, elle est revenue
21:49par la FNAC, la taxe d'habitation. — Je pose la question, d'ailleurs, à Franck,
21:51Franck, la responsabilité des Français,
21:53est-ce que vous, vous êtes prêt ? Parce que les efforts...
21:55Alors, moi, j'ai une petite phrase, hein,
21:57les efforts, c'est toujours pour les autres.
21:59Donc, si vous... Alors, je sais pas ce que vous êtes,
22:01quelle est votre situation, mais si je commence
22:03à venir dire... Vous travaillez toujours ?
22:05— Oui, oui. — Bon.
22:07Vous êtes dans quel domaine ?
22:09— Je suis dans le domaine de la menuiserie.
22:11— Bon. A priori, vous êtes en retraite, à quel âge ?
22:13— Oh...
22:15Il y a quelques années où j'ai pas cotisé
22:17parce que j'étais indépendant et
22:19j'avais pas les moyens. Enfin, bref,
22:21j'ai eu un passage où ça a été
22:23compliqué dans ma vie, mais
22:25par contre...
22:27par contre...
22:29— Vous êtes programmé pour travailler
22:31jusqu'à quel âge, à priori ? — Au moins 67 ans.
22:33— Ah, bon. Donc, déjà, je vais pas
22:35vous dire d'aller jusqu'à 70, parce que déjà, vous allez
22:37loin. Mais c'est vrai, quand je dis les efforts,
22:39c'est toujours pour les autres. Bah, si on commence
22:41à expliquer qu'il va falloir travailler
22:43plus, tout le monde est dans la nuit, dans ce
22:45pays, donc ça devient compliqué, et puis tout est
22:47en fin. — En fait, il faut remettre tout.
22:49Vous savez, regardez, on me propose de prendre un apprenti.
22:51Cet apprenti,
22:53je peux pas le prendre. Pour quelle raison ?
22:55Parce que cet apprenti, je peux pas le faire
22:57monter sur un escabeau plus que
22:59trois marches. Je peux pas lui faire tenir
23:01une disqueuse. Je peux pas lui faire tenir une scie sabre.
23:03Je peux rien lui faire faire.
23:05Il a juste le droit de me regarder. Je peux pas
23:07partir travailler à 6h30 du matin
23:09et rentrer à 19h
23:11le soir avec cet apprenti.
23:13Donc, comment voulez-vous que cette personne apprenne un métier
23:15s'il peut pas le faire juste en regardant ?
23:17— C'est très intéressant, parce que vous voyez,
23:19là, on rentre dans les règles, et moi,
23:21on en a tous des exemples comme ça.
23:23Et les normes, c'est-à-dire que
23:25cet été, par exemple,
23:27j'avais un jeune avec moi
23:29qui a 17 ans, évidemment, dans lequel on faisait
23:31les travaux, on a tous fait ça,
23:33et il fait son premier
23:35jour dans une crêperie,
23:37et en fait, il avait pas le droit de toucher du chaud.
23:39— Exactement.
23:41— C'est extraordinaire ! Donc, il revient
23:43le soir, on se dit, qu'est-ce que t'as fait ?
23:45Ben, j'ai balayé. — Voilà à quoi servent
23:47les députés. Parce que ça, c'est des...
23:49— Mais oui, mais sinon, il avait pas
23:51le droit parce que c'est trop dangereux.
23:53Alors que nous, on a tous fait
23:55des jobs quand j'avais 16 ans, moi
23:5717 ans, j'étais dans
23:59un supermarché. — On peut le dire, moi,
24:01je travaillais dans un café
24:03serveur, et j'étais payé au noir.
24:05— Oui, bien sûr. Mais alors,
24:07évidemment, ces normes-là,
24:09elles sont faites pour protéger les gens,
24:11mais à l'arrivée,
24:13toutes ces protections que tu as construites,
24:15ben, c'est autant d'handicaps, et c'est ce
24:17que vous nous dites, évidemment,
24:19Franck. — Elles se retournent.
24:21— Bon, merci à vous, on marque une pause, 11h43,
24:23on aura un dernier
24:25auditeur, qui sera une auditrice,
24:27qui s'appelle Valérie, avant
24:29un Valéry, mais cette fois
24:31dont c'est le nom. — François.
24:33— François Valéry. On va recevoir François Valéry.
24:35— Ah !
24:37— Ah oui, parce que nous...
24:39— Oui, ben, j'adore
24:41des trucs de chansons, j'adore.
24:43J'étais dans le taxi,
24:45là, j'entendais, putain, là,
24:47c'est formidable, cette Jeanne Masse,
24:49Mélie, Johnny, Turchab, tu sors ça
24:51aujourd'hui, mais c'est formidable.
24:53Mais comment se fait-il que t'as pas des trucs comme ça
24:55aujourd'hui ?
25:01— Non, mais parce qu'il y a un âge d'or
25:03de la variété. Vous qui faites beaucoup
25:05de livres où il y a souvent de l'émotion
25:07dans ces livres-là, et puis des signes,
25:09des signaux qu'on n'exploite pas toujours,
25:11que la grande histoire n'exploite
25:13pas toujours, je trouve que la variété, ça en dit
25:15beaucoup sur une société.
25:17Et la légèreté de la variété française des années
25:1960, 70, 80,
25:21en dit beaucoup sur la société dans laquelle
25:23nous étions. — Ah ouais, c'est merveilleux. — C'est-à-dire que
25:25Ringo, Sheila... Et à l'époque,
25:27je suis sûr que vous trouviez peut-être ça ringard
25:29quand vous aviez 20 ans. Vous préfériez les Beatles
25:31ou les Rolling Stones ? — Non, j'ai adoré
25:33les Beatles, les Rolling Stones, évidemment, les Kings,
25:35etc. Mais j'étais, comme plein de gens,
25:37j'écoutais « Salut les copains ! »
25:39— Oui, « Salut les copains ! », c'est encore autre chose.
25:41— C'était l'époque lié. — Mais ça, c'est encore autre chose.
25:43Moi, je parle de la variété des années 70.
25:45Vous voyez, Joe Dassin...
25:47— Moi, j'adorais Joe Dassin.
25:49— Mais moi, j'adore Joe Dassin.
25:51— Ma mère était prof de philo,
25:53elle était complètement...
25:55C'était dingue, Joe Dassin, elle chantonnait...
25:57Évidemment, Alida, tout ça.
25:59Moi, j'aimais ça, mais évidemment.
26:01Patrick Juvé, tout ça, je peux vous faire tout.
26:03Et j'adorais la musique classique.
26:05C'est pas du tout antidemique.
26:07Moi, j'adore Brahms, Bach, tout ça, j'écoute ça tout le temps.
26:09Et j'adore...
26:11C'est vrai que ce matin, dans le taxi,
26:13Jeanne Masse, ça m'a fait...
26:15Je me suis mis à chantonner Johnny Johnny.
26:17— On peut aimer Marcel Proust et le gendarme de Saint-Tropez.
26:19— Mais oui, bien sûr.
26:21— Je me tue à dire ça à tout le monde.
26:23Évidemment, il n'y a pas de...
26:2511h45,
26:27la pause, et un dernier auditeur,
26:29et François-Olivier Gisbert est avec nous.
26:31— Très bonne matinée avec nous, et Pascal Proudhon,
26:3311h à 13h, sur Europe 1.
26:35— Valérie est avec nous. Bonjour Valérie, vous habitez en Ile-de-France.
26:37— Oui, bonjour
26:39M. Proudhon, bonjour M. Gisbert.
26:41— Bonjour Valérie.
26:43— Ce que je souhaiterais dire, en fait, c'est que
26:45effectivement, il va falloir se serrer la ceinture
26:47et remonter les manches,
26:49mais l'exemplarité
26:51doit venir
26:53de ceux qui nous gouvernent.
26:55Je pense que...
26:57Par exemple, M. Barnier vient d'être nommé
26:59Premier ministre, il va donc
27:01obtenir une indemnité conséquente,
27:03et bien, il pourrait peut-être, pour montrer l'exemple,
27:05dire que toutes les retraites
27:07qu'il touche par ailleurs, il va les remettre
27:09dans les caisses de l'État, tout comme
27:11M. Hollande, qui vient d'être nommé député.
27:13Pourquoi ne ferait-il pas
27:15don de ces multiples retraites
27:17par ailleurs pour
27:19mettre tout ça dans les caisses de l'État ?
27:21Et puis,
27:23tous ces anciens ministres, il pourrait peut-être se passer
27:25aussi des chauffeurs, etc.
27:27Donc, montrer l'exemple, et redonner,
27:29faire preuve
27:31d'optimisme, pour donner foi
27:33aux citoyens français
27:35en notre capacité à rebondir,
27:37mais également faire preuve d'exemplarité.
27:39Je pense que l'exemple doit d'abord être donné
27:41par le haut, afin de
27:43donner des leçons
27:45aux français qui travaillent,
27:47qui triment, et qui,
27:49bien qu'ils travaillent beaucoup,
27:51ne s'en sortent pas.
27:53Thierry, je peux savoir dans quel
27:55camp politique vous vous situez ?
27:57Je n'ai plus de camp politique,
27:59malheureusement, j'ai envie de vous dire.
28:01Mais avant, la dernière fois que vous avez voté, vous aviez voté
28:03pour qui ?
28:05Je vais vous dire mon parcours, je suis passionnée
28:07de politique également, comme votre ancienne
28:09auditeur depuis très longtemps, et avant,
28:11je votais Vert. J'étais chez les Verts.
28:13Depuis que j'ai vu les Verts au gouvernement,
28:15je ne veux plus voter
28:17pour les Verts, et je vous avoue que je suis
28:19complètement perdue, je ne sais plus pour qui voter
28:21aujourd'hui. J'en suis désolée.
28:23En tout cas, l'exemplarité,
28:25il y a toujours deux manières
28:27de l'envisager, soit on trouve que c'est
28:29de la démagogie pure, soit
28:31au contraire, et c'est l'exemple qu'on cite
28:33avec De Gaulle, je ne sais pas s'il est vrai ou pas, qu'il payait
28:35lui-même son électricité à l'Elysée.
28:37Oui, bien sûr, c'est vrai, bien sûr.
28:39Il y a
28:41quand même quelques politiques qui
28:43se comportent bien, mais
28:45c'est vrai que l'exemplarité, c'est un vrai sujet.
28:47Mais par exemple les retraites,
28:49il y a des retraites, sans doute, M. Barnier,
28:51parce qu'il a été président du Conseil.
28:53C'est vrai, c'est de la com,
28:55mais il faut faire ça.
28:57Le journaliste qui va lui poser la question,
28:59parce que l'argent, c'est souvent la nerf de la guerre pour tout le monde,
29:01qui va lui dire, M. Barnier,
29:03vous avez une fonction, alors où
29:05vous ne prenez pas l'argent de
29:07Premier ministre, 10 000 euros,
29:09et vous gardez vos retraites,
29:11votre retraite, il doit avoir une belle retraite,
29:13j'imagine. Oui, parce qu'il était commissaire
29:15à Bruxelles pendant un certain temps. Mais c'est vrai que c'est une question
29:17intéressante au niveau de l'exemplarité,
29:19vous en pensez quoi ? Je suis pour l'exemplarité,
29:21c'est évident, c'est-à-dire que
29:23quand on parlait tout à l'heure,
29:25parce que de toute façon ce sont les sujets,
29:27les grands sujets, affaissement de l'autorité,
29:29affaissement de l'économie, affaissement du travail,
29:31affaissement du patriotisme,
29:33c'est ça que vit la France aujourd'hui.
29:35Et pour se réveiller,
29:37il faut des personnages,
29:39femmes ou hommes,
29:41qui donnent l'exemple.
29:43Mais c'est tellement évident.
29:45Bien sûr, mais ça commence
29:47dans l'action quotidienne, tous les jours.
29:49Eh bien merci, merci cher Franz.
29:51Vous repartez quand pour Marseille ?
29:53Lundi, mais là je vais en Normandie.
29:55Dès que je peux être hors de Paris, je suis très heureux.
29:57Qu'est-ce que vous allez faire en Normandie ?
29:59Vous êtes né en Normandie ?
30:01Oui, non, je suis né aux Etats-Unis,
30:03mais ma mère était normande et ils étaient
30:05originaires comme toutes les maisons à Genouville.
30:07Est-ce que vous pensez qu'il y a un coiffeur
30:09à Grandville ?
30:11Parce que ça pousse un peu les cheveux.
30:13Il faut que j'aille voir
30:15mon coiffeur de Marseille, mais
30:17quand je passe devant, en général,
30:19il y a un peu trop de monde, donc c'est vrai que
30:21ça fait une semaine.
30:23Notamment les boucles à quêtes.
30:25Ça vous va bien ?
30:27Vous êtes bien placés, vous.
30:31Lui, il y en a encore un peu plus.
30:33Il dit surtout que chacun a un coiffeur
30:35et ne se risque pas à donner sa tête
30:37chez un autre coiffeur.
30:39Par exemple, vous avez le même
30:41coiffeur depuis combien de temps ?
30:43Oh, peut-être une dizaine d'années.
30:45C'est ça, c'est la France. Vous êtes un conservateur,
30:47François-Olivier.
30:49Une dernière chanson que vous avez envie d'entendre
30:51avant de nous dire au revoir. Qu'est-ce qui vous plairait d'entendre ?
30:53En variété française, sérieusement.
30:55Votre top
30:57de variété française.
30:59Le top ? Johnny.
31:01Derrière l'amour.
31:03Il y a l'envie aussi.
31:05Je préfère Derrière l'amour.
31:07C'est pas mal, Derrière l'amour.
31:09Alors, l'envie...
31:11Elle est moins connue, Derrière l'amour.
31:13Derrière l'amour, il y a...
31:25Ça, c'est une sublime chanson.
31:27C'est très autobiographique.
31:31Il l'avait chantée en duo
31:33au Stade de France.
31:35Il l'a souvent chantée en duo.
31:37Ça, c'est pas Johnny.
31:41Monsieur Fabrice David, c'est pas Johnny.
31:43Non, j'essaie de le faire rappeler.
31:45C'est David.
31:47L'envie, ça me fait penser à ma fiancée,
31:49qui était une basketteuse
31:51professionnelle de très très haut niveau.
31:53Avant d'entrer sur les parquets,
31:55elle se mettait l'envie au Walkman
31:57et ça la galvanisait.
31:59Elle m'a toujours dit ça.
32:01Ah oui, t'as besoin de...
32:03Sportifs, ils rentrent dans leur bulle
32:05deux heures, trois heures avant la compétition.
32:07Ils parlent plus.
32:09Quand tu vois un sportif, tu ne lui adresses pas la parole
32:11avant un très grand match, bien sûr.
32:13Il rentre, il rentre, il rentre, il se concentre
32:15et là, il ne pense qu'à ça.
32:17C'est les obsessionnels
32:19de la compétition.
32:21Bon ben, c'était bien.
32:23Moi, j'aime bien être avec vous parce qu'on peut parler de tout.
32:25De choses légères.
32:27Mais non, mais c'est la vie.
32:29De choses légères, de choses un peu...
32:31Et puis, je recommande vos bouquins.
32:33Ce sont des page-turners,
32:35comme on dit, c'est-à-dire que
32:37Franz a une qualité
32:39de raconter une histoire
32:41formidable.
32:43Je ne peux pas dire autre chose.
32:45C'est pas du talent, c'est du travail.
32:47J'ai toujours ça, mais c'est vrai.
32:49C'est vrai, tout le temps.
32:51Vous lisez ça d'une traite et c'est formidable.
32:53C'est une histoire politique.
32:55Je travaille. En arrivant dans le taxi, j'avais mon ordinateur
32:57que j'ai laissé ici, dehors,
32:59que je vais reprendre et je travaille dessus tout le temps.
33:01Merci.
33:03Et puis, vous êtes un jeune genre
33:05avec vos confrères, donc c'est bien.
33:0711h58, malgré tout ce talent que vous avez.
33:0911h58,
33:11la pause, et on va recevoir tout de suite
33:13François Valéry, ou on aura
33:15d'abord peut-être un autre sujet, M. Tessier ?
33:17Un peu plus tard, mais on va quand même s'ambiancer avec les chansons de François Valéry, évidemment.
33:19Dreaming Blue ?
33:21Dreaming Blue.
33:23Je vois la vie
33:25en Dreaming Blue.
33:29J'écris cette chanson et je lui poserai la question.
33:31Vous ne pourrez plus l'écrire aujourd'hui.
33:33Un prof qui drague et une collégienne, ça, tu oublies.
33:35Vous dites chaque fois la même chose.
33:37Ça fait 40 ans que je dis la même chose.
33:39On va s'en rendre compte,
33:41à un moment donné.
33:43Dans un instant, les infos des Mélides.
33:45A tout de suite, sur Europa.

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