Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.
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00:0011h, 13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:04Le sujet vous fait réagir depuis le début de la semaine, la présence de Yassine Belattar pendant la visite d'Etat d'Emmanuel Macron au Maroc.
00:11On rappelle que Yassine Belattar a été condamné à 4 mois de prison ex sursis pour menace de mort, qu'il ne disait pas Charlie ni Nice après les attentats.
00:18On rappelle qu'il ne figurait pas dans la première liste de la délégation fournie par l'Elysée.
00:22Le palais aurait sans doute voulu que ça passe inaperçu.
00:25Ça n'a pas échappé à Jacques Serret d'Europe 1 et Thomas Bonnet de ces news qui ont révélé l'information.
00:31Mais pour Emmanuel Macron, aucune polémique, je ne m'intéresse pas aux anecdotes.
00:35Il a tort, ce n'est pas une anecdote d'avoir dans sa délégation officielle un repris de justice.
00:41Et M. Belattar est un repris de justice.
00:43J'ajoute que si ça n'avait pas d'importance, ce serait très facile à justifier.
00:49Or le Président de la République a botté en touche.
00:53Si c'était facile de justifier comme toute présence, d'ailleurs il dirait ben voilà c'est un grand français qui a beaucoup de succès,
01:00qui a une double culture, qui est né au Maroc et c'est pourquoi j'ai voulu comme un symbole qu'il vienne avec moi.
01:05À partir du moment où il ne peut pas dire ces mots-là, parce qu'évidemment ce serait une erreur,
01:11il dit c'est anecdotique, c'est bien facile de dire ça.
01:14Non, lorsqu'on est Président de la République, le détail n'existe pas.
01:18Mais j'ai envie de vous dire, c'est une phrase que je dis souvent, le détail n'existe pas.
01:23Ni dans nos vies personnelles, ni dans nos vies professionnelles.
01:27Croyez-moi, ce qu'on appelle souvent détail, n'en est pas.
01:30Le détail n'existe pas.
01:32L'anecdote n'existe pas.
01:35Écoutez Emmanuel Macron, sa réponse hier.
01:39Je ferai aucune remarque sur des choses qui n'ont aucun intérêt et qui sont très anecdotiques quand on regarde.
01:44Je suis fasciné que vous avez un pays et des compatriotes qui disent c'est disparu et qu'on ouvre un chantier nouveau.
01:50Et donc je ne m'intéresse pas aux anecdotes.
01:52Il a tort, je le répète.
01:54Il ne s'intéresse pas aux anecdotes, ce qui montre d'ailleurs qu'il est complètement déconnecté.
01:57Mais ce n'est pas une nouveauté de la réalité de ce pays.
02:00Parce que d'abord, il y a beaucoup de séministes qui disent off qu'ils sont choqués.
02:04Beaucoup de femmes politiques de son propre camp disent qu'ils sont choqués.
02:08C'est le cas par exemple d'Aurore Berger que vous allez écouter à l'instant.
02:11Elle est députée, je le rappelle, Ensemble pour la République.
02:14Donc elle est une femme politique qui est devant le camp d'Emmanuel Macron.
02:19Elle était ce matin l'invitée de Sonia Mabrouk sur CNews et sur Europe 1.
02:23J'avoue que je ne sais pas quelle est la raison de sa présence.
02:26Elle vous choque ?
02:27En tout cas, ce qui est anecdotique, c'est ce personnage.
02:30Ce qui est anecdotique, c'est ce personnage.
02:32C'est un sinistre personnage.
02:33Il y avait dans cette délégation des personnalités qui font honneur à la France,
02:37qui font honneur aux relations entre la France et le Maroc.
02:39Je pense à Leïla Slimani qui était présente.
02:41J'estime que cette personne ne devrait avoir aucune influence
02:44dans la vie politique française et dans notre République
02:46parce qu'encore une fois, vous avez rappelé malheureusement ses faits d'armes.
02:49J'espère qu'on ne va pas retenir que cela.
02:51Mais si, c'est bien le problème du symbole.
02:55C'est-à-dire que dans l'opinion publique, je ne dis pas autrement,
02:58dans l'opinion publique, d'abord ce voyage est raté de ce fait.
03:02On ne retiendra qu'une chose, la présence d'un repris de justice
03:06aux côtés du Président de la République
03:08dans un voyage officiel au Maroc pendant trois jours.
03:12Alors nous sommes avec Jean-Pierre qui habite l'île de France.
03:16Bonjour Jean-Pierre, vous vouliez réagir sur ce sujet ?
03:19Oui, bonjour mon Pascal.
03:20Tout d'abord, bonjour à vous et bonjour à toute l'équipe.
03:24Mes condoléances Pascal.
03:27Et je tenais à vous dire un grand merci parce que vous êtes de retour
03:31et votre voix nous manquait déjà sur Europe 1.
03:35Vous êtes gentil, cher Jean-Pierre,
03:37mais c'est l'occasion de re-saluer de nouveau Olivier Delagarde
03:40et vraiment, je l'ai dit à Olivier, il est absolument formidable.
03:43D'ailleurs, il a aimé faire cette émission et il a bien raison
03:45parce que c'est une émission agréable à faire avec vous les auditeurs.
03:48Et puis c'est vrai qu'il est arrivé avec une équipe, je l'avais prévenu,
03:51que cette équipe était remarquable à un élément près
03:54et que c'était souriant et convivial.
04:00Hein, Monsieur Guenec ?
04:02Oui, Omar vient d'arriver, il ne s'est pas obligé de tâcher comme ça.
04:06Bon, Jean-Pierre, vous voulez réagir sur Yacine Benatar ?
04:09Alors, vous formez déjà une bonne équipe
04:11et heureusement qu'il y a des journalistes à CNews
04:14et à Europe 1 qui ont bien fait leur boulot.
04:16Et ça, ils n'aiment pas, ces gens-là n'aiment pas.
04:19C'est sûr, vous avez parfaitement raison, c'est-à-dire que ce n'était pas dans la...
04:23En plus, il y a une volonté de ne pas le dire,
04:25donc comme toujours, il y a tout dans cette séquence.
04:28Mais oui, Monsieur Macron nous a caché beaucoup de choses depuis qu'il est président.
04:33Et il continue, sauf qu'il y a des journalistes,
04:36je ne sais pas comment, mais ils arrivent à fouiner quand même
04:40et ça, ça ne leur plaît pas.
04:41Ça ne leur plaît pas Europe 1 et ça ne leur plaît pas CNews
04:44parce que vous ne pouvez pas leur plaire, à ces gens-là,
04:47parce que vous sortez des choses vraies
04:49et c'est pour ça qu'on vous aime.
04:51Non, mais vous, comment vous interprétez ?
04:54Moi, je n'ai pas la clé de lecture, je vous le dis,
04:56parce que je ne vois même pas l'intérêt d'Emmanuel Macron
04:58de faire venir M. Bellatar au Maroc.
05:00Je ne comprends... Très souvent, je dis cette phrase,
05:03je ne comprends rien à ce président.
05:05Donc comme ça, et comme je ne l'ai jamais interrogé
05:08parce qu'il ne vient pas sur Europe 1 et il ne vient pas sur CNews,
05:10il terminera son mandat sans qu'on sache les raisons de ses choix.
05:15Alors moi, Pascal, j'ai l'impression que ce M. Bellatar,
05:22il a l'air de dire qu'il a été vraiment tenu au courant
05:25au dernier moment.
05:26C'est peut-être que pour cela qu'il a préparé son sac de sport
05:30et qu'il a mis son jogging et ses baskets.
05:33On dirait qu'il a été tiré au sort.
05:35Par contre, moi, ce qui me gêne, Pascal,
05:38c'est que nous avons une France financièrement qui est très mauvaise.
05:43On nous annonce des augmentations d'impôts de partout.
05:47On nous a dit de faire des efforts.
05:49Et moi, retraité, on nous dit, je ne suis pas le seul,
05:53nous les retraités, on nous dit qu'on va geler les retraites
05:57jusqu'au mois de juillet.
05:58Et ce M. Bellatar se permet, avec M. Macron,
06:02et en fin de compte, il est invité par nos impôts.
06:08Et ça, ça me dégoûte qu'il y ait des gens qui profitent de ce système-là
06:13et on a l'impression que nous, on doit faire des efforts
06:16et que ces politiques, eux, ils s'en fichent totalement.
06:21Écoutez, je ne sais pas si cette analyse est partagée par le plus grand nombre,
06:28mais en tout cas, c'est la vôtre.
06:32Et c'est ça qui est important sur cette antenne,
06:34de pouvoir exprimer son opinion.
06:37Vous êtes un militant, non, vous êtes un électeur d'Emmanuel Macron ?
06:43Pas du tout.
06:45Par exemple, dès 2017, vous n'avez jamais voté pour lui ?
06:48Vous n'avez jamais cru en ce jeune président
06:51qui incarnait une possibilité de renouvellement ?
06:55Pas du tout, Pascal.
06:56Alors, je sais que ça ne fait pas tellement plaisir
06:59et peut-être que ça va encore donner une image
07:02que ceux qui écoutent Europe 1 et ceux qui regardent CNews
07:07et ceux qui écoutent Cyril Hanoula,
07:09on va encore nous cataloguer de dire, vous êtes de l'extrême droite.
07:14Alors, Pascal, je le dis haut et fort et je n'ai pas le choléra,
07:20j'ai toujours voté le Front National.
07:23Tout simplement parce que c'est le seul parti que jusqu'à présent,
07:27j'ai mes 67 ans, jusqu'à présent,
07:29nous n'avons pas vu le Front National au pouvoir
07:32et je veux leur donner cette chance pour pouvoir dire,
07:35vous êtes comme tous les autres, à partir d'aujourd'hui,
07:38je déchire ma carte de vote et je ne voterai plus.