SMART PATRIMOINE - Emission du mercredi 10 juillet

  • il y a 2 mois
Mercredi 10 juillet 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Olivier Malteste (Directeur des investissements, Yomoni) , Ruben Brami (Fondateur, Twenty Six Patrimoine) , Olivier Cassé (Gérant ISR Actions Europe, Sycomore AM) et Jérémy Doyen (Associé, Bonnet & Doyen Conseil)

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine. Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles,
00:14mais l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine. Une émission que vous pouvez retrouver
00:21tous les jours sur Bismarck, sur Bismarck.fr, sur les réseaux sociaux de Bismarck. Et bien sûr, vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes
00:28de podcast. Au sommaire de cette édition, nous commencerons tout d'abord avec Investir Responsable, le rendez-vous dédié à l'investissement durable aux responsables
00:36de Smart Patrimoine. Et en l'occurrence, nous reviendrons sur la performance des fonds ISR au premier semestre avec Olivier Cassé, gérant ISR Actions
00:45Européennes chez Sycomore Asset Management. Ce sera la première partie de l'émission. Nous enchaînerons ensuite avec Enjeux Patrimoine, où cette fois-ci,
00:51nous nous intéresserons à la gestion patrimoniale des indépendants, quelles sont leurs spécificités et comment les accompagner. Nous en parlerons avec Ruben Brami,
01:00fondateur du cabinet 26 Patrimoine, mais aussi avec Olivier Malteste, directeur des investissements chez Yeomanie. Et puis enfin, dans l'œil du CGP, la troisième partie
01:09de l'émission, nous recevrons Jérémy Doyen, associé chez Bonnet & Doyen Conseil, avec qui nous reviendrons sur l'optimisation de la rémunération
01:16du chef d'entreprise. On se retrouve tout de suite sur le plateau de Smart Patrimoine.
01:22Quelle a été la performance des fonds ISR au premier semestre ? Voilà la question qui va nous animer aujourd'hui dans Investir Responsable. Et pour cela, j'ai le plaisir de recevoir
01:32sur le plateau de Smart Patrimoine Olivier Cassé. Bonjour Olivier Cassé. Bonjour Nicolas. Vous êtes gérant ISR Actions Européennes chez Sycomore Asset Management.
01:41On est à mi-année 2024. Comment s'est passé, selon vous, les premiers mois de cette année en matière d'investissement socialement responsable ?
01:51C'est un peu d'actualité, mais on va éviter de tomber dans les travers des politiques pour se satisfaire du bilan. Mais globalement, ça a été un bon cru sur le premier semestre.
02:00Les marchés actions au niveau global se sont bien comportés. On est quasiment à plus de 10% au 30 juin sur euro ou Europe. Les États-Unis, un petit peu plus.
02:09Donc globalement, le contexte des marchés actions et donc pour l'investissement ISR en actions, c'était plutôt un bon cru sur le premier semestre.
02:16Donc on a un contexte qui était globalement en porteur. Si on regarde plus précisément l'ISR, on a trois angles de lecture pour faire ça.
02:25On peut regarder directement les indices E&G qu'on trouve notamment sur les différents marchés. L'euro stock, c'est plus 11. L'euro stock, c'est 50. E&G, c'est plus 13.
02:34Donc vous voyez une légère surperformance des indices E&G et ISR. Un autre angle de lecture, c'est plutôt regarder le style de gestion des gestions ISR.
02:43Et c'est vrai que très souvent, on dit qu'une gestion ISR est plutôt sur un biais qualité-croissance. Et il se trouve que sur le premier semestre, ça a été assez volatile.
02:50Et le début d'année avait plutôt mal commencé. Mais les valeurs de croissance ont quand même largement surperformé, au moins de 2 ou 3 points, l'ensemble des valeurs value
02:59ou l'ensemble des valeurs sur le marché européen. Et le troisième angle de lecture, il est plus sectoriel. Et on sait que sur les gestions ISR, on a trois grands secteurs
03:09qui sont largement représentés dans les fonds. On retrouve de la technologie, de la santé et des industriels. Sur ces trois secteurs, on a eu plutôt des bonnes performances.
03:18– Oui, des secteurs qui ont fonctionné depuis le début de l'année. – Qui ont très très bien marché. La techno, notamment à travers les semi-conducteurs.
03:22Alors on sait, derrière, il y a eu toute la vague de l'IA. Mais en Europe, notamment, un SML, c'est plus de 40% de hausse. Sur la santé, alors,
03:29comme l'année dernière, je dirais, Novo Nordi, c'est encore plus de 40%. L'année dernière, c'était plus de 50%. Donc on a des sociétés qui ont également bien marché dans la santé.
03:37Et dans les industriels, il y a un segment qui a très très bien fonctionné, qui est le segment qui est lié à l'électrification.
03:43– D'accord. – Alors là, on a en tête, en France, un Schneider. C'est en Suisse, un ABB. En Italie, un Prismian. Et là, on est sur des performances entre plus 20% et plus 40%.
03:52Donc globalement, ça a été des secteurs très présents dans les gestions ISR qui ont très très bien performé. Alors après, tout n'a pas bien fonctionné.
03:58Et notamment, s'il y a un segment qu'on doit ressortir un petit peu du lot avec des performances un petit peu à la traîne, c'est le secteur des énergies renouvelables.
04:05– D'accord. – Et là, c'est vrai qu'on... Alors notamment en Espagne, au Portugal, on a un EDPR ou un Action Energia. C'est moins 20, moins 30% dans le premier semestre.
04:13– Oui, c'est ça. C'est ce secteur qu'on avait mis en figure de proue un petit peu de la gestion ISR il y a quelques années, qui est celui qui se retrouve le plus à la peine aujourd'hui quelque part.
04:21– Exactement. Et pour deux raisons. C'est vrai qu'on est sur des actifs renouvelables de duration longue. Et donc ils sont pénalisés d'une part
04:28par les taux d'intérêt qui sont quand même plus élevés que ce qu'on avait en tête. – Ce qu'il faut financer les infrastructures.
04:33– Exactement. Et dans le même temps, c'est vrai qu'on a eu notamment en Europe des prêts d'électricité qui ont quand même largement baissé.
04:38Et donc ces acteurs-là étant dépendants des prêts d'électricité, on a eu, en termes de momentum et de révision en baisse, on a eu quand même quelques ventes défavorables.
04:46Mais globalement, voilà, resté sur une image plutôt positive de la gestion action ISR sur le marché au premier semestre.
04:54– Donc le financement des énergies renouvelables, effectivement, connaît quelques difficultés. Mais au global, la gestion ISR fonctionne bien.
05:00Est-ce qu'on s'attend aussi bien au second semestre ? Est-ce que les thématiques ISR, ou en tout cas la gestion ISR, est, elle aussi, impactée
05:11par des sujets banque centrale, des sujets incertitude politique ou autre ?
05:16– Alors on va déjà se satisfaire de ce qu'on a connu sur le premier semestre. Et avant de passer aux perspectives, il y a un point que j'aimerais souligner.
05:22Parce qu'on a eu, au mois de mai, pour la première fois depuis de nombreux mois, une collecte positive sur la gestion action ISR.
05:30– D'accord. – Et ça, c'est vrai, surtout en Europe.
05:32Et on l'a vu sur les fonds Article 8 et un peu moins sur les fonds Article 9.
05:35Donc un peu plus sur des fonds généralistes et un peu moins sur des fonds thématiques.
05:39– D'accord. – Et on l'a vu sur la gestion passive, mais également sur la gestion active.
05:42– Ok, d'accord. – Et là, on sait bien qu'en effet, les performances, comme je soulignais tout à l'heure, sont plutôt d'un bon niveau.
05:48Et donc ça attire un peu de collecte.
05:50– Donc ça veut dire quoi ? Les investisseurs sont plus revenus en mai qu'en janvier, par exemple, sur la gestion ISR.
05:54– Exactement. En termes de collecte, ça se voit vraiment.
05:56Et moi, j'ai eu la chance d'être gérant d'un fonds vitrine chez Sycomore Asset Management, qui est un fonds zone euro ISR.
06:02Et je peux vous assurer que depuis trois mois, on assiste à une collecte très, très forte qu'on n'avait pas connue depuis des années.
06:08Alors encore une fois, c'est lié, bien évidemment, aux performances et d'où l'importance des perspectives.
06:12Mais en tout cas, on a un retour sur cette classe d'actifs.
06:15– Mais alors, je fais une petite parenthèse.
06:16Ça montre que finalement, la réforme du label ISR n'a pas eu un impact
06:22que certains pouvaient décrier sur la gestion ISR.
06:26– Alors, cette réforme est en cours.
06:28C'est vrai qu'on voit, comme de nombreux labels nationaux au niveau européen,
06:33des contraintes qui sont de plus en plus fortes.
06:35Et notamment, il faudra regarder, en effet, les décisions des sociétés de gestion sur le second semestre.
06:40Un petit peu comme SFDR, article 8, article 9,
06:42où les sociétés de gestion retournaient leur veste en l'espace de quelques mois.
06:45Sur le label ISR, on a fait de nombreux fonds aujourd'hui commercialisés en France ont ce label.
06:50Est-ce qu'il sera conservé ? C'est une bonne question.
06:53Et notamment, c'est une vision très, très personnelle,
06:56mais c'est vrai que dans cette nouvelle mouture du label ISR,
06:58on doit réduire l'investissement, l'univers investissable,
07:02d'au moins 30% en termes de capitalisation boursière,
07:05alors que précédemment, on était à 20% de réduction liée en nombre de titres.
07:10Et ce qui veut dire, et là, pour moi, j'ai du mal à comprendre le rationnel d'une telle décision,
07:14c'est-à-dire que demain, vous allez avoir une société qui a des pratiques E&G relativement correctes
07:19et son éligibilité à l'investissement ISR va dépendre également de la notation des grandes capitalisations.
07:25Oui, bien sûr.
07:25Donc voilà, je trouve ça un petit peu dommage d'en arriver à ce type de situation.
07:29En tout cas, toujours est-il que voilà, la gestion ISR a collecté depuis le mois de mai.
07:34On verra ce que ça donne avec les événements politiques d'actualité.
07:39Et donc, on reste confiants sur le second semestre.
07:42Maintenant, la question des perspectives, sans surprise,
07:45entre ce qu'on connaît en France et ce qui va arriver aux États-Unis en fin d'année avec les élections présidentielles,
07:50je pense qu'on va avoir beaucoup plus de volatilité qu'au premier semestre.
07:55D'accord.
07:55Donc voilà, tout n'est pas négatif, mais je pense que dans les fonds ISR qui pourront performer dans cet environnement-là,
08:02ce sont des fonds qui sont davantage flexibles, qui sont capables de s'ajuster, en effet, selon l'actualité.
08:08Économique, mais également, et malheureusement pour nous aujourd'hui, politique.
08:12Justement, pour bien comprendre, quelle incidence du politique ?
08:15Parce que, vous l'avez dit, il y a de la tech, de l'industrie, de la santé.
08:18Les entreprises ont compris, effectivement, pour la plupart, cette notion de transition
08:22et cette obligation presque de transformer leur activité.
08:27Est-ce que le politique a réellement une incidence sur ce qui est en train de se passer au niveau des entreprises ?
08:32Alors, c'est une très bonne question.
08:34En tout cas, quand on regarde en première lecture la réaction du marché aujourd'hui,
08:37on a tendance à penser que non.
08:39Et ce qui plaît aujourd'hui aux investisseurs, et notamment aux investisseurs non-européens,
08:44pour regarder le marché européen, c'est qu'on a un Parlement qui va être divisé en Europe.
08:47Donc on ne s'attend pas à de mesures très, très fortes, qu'elles soient radicales d'un côté ou de l'autre.
08:51Et avec cet environnement relativement neutralisé pour quelques mois,
08:55on arrive sur l'investissement et on fait confiance à nos entreprises pour bien gérer la situation.
09:00Et un peu la même chose aux États-Unis.
09:02Bien évidemment, s'il y en a un Donald Trump qui reprend le pouvoir,
09:05il va sans doute détricoter des mesures fortes qui avaient été mises en place par M. Biden,
09:10notamment l'Inflation Reduction Act,
09:12qui visait à augmenter les investissements dans le renouvelable, dans le véhicule électrique.
09:17Donc voilà, c'est toujours difficile pour nous, en tant qu'investisseurs,
09:19de jongler quand ces environnements sont très, très mouvants.
09:21Bien sûr.
09:22L'importance, que je mentionnais tout à l'heure, d'être relativement flexibles.
09:25Mais à partir du moment où on a un Parlement, une Assemblée relativement divisée,
09:29on n'attend pas de mesures fortes qui viseraient à détricoter des mesures du passé.
09:33Et on fait confiance à nos entreprises.
09:34Encore une fois, quand on regarde les marchés et les entreprises européennes,
09:37au final, elles sont très peu exposées à l'activité française.
09:42Si on regarde l'Eurostock, c'est moins de 10%, beaucoup moins de 10% exposés à la France.
09:46Et d'ailleurs, c'est pour ça que ces entreprises, sur les 4-5 dernières années,
09:50ont réussi à faire croître drastiquement leurs résultats,
09:53parce que ce sont des groupes qui sont mondialisés.
09:54Et ça vaut aussi pour l'ISR, du coup.
09:56Et ça vaut également pour l'ISR.
09:57Dans les sociétés que je mentionnais tout à l'heure, on est sur des groupes qui sont mondialisés,
10:00que ce soit un SML, un Schneider ou un ABB ou un Novo Nordisk.
10:04On est sur des groupes mondialisés qui ne sont pas dépendants de la politique,
10:07notamment de la France.
10:09Merci beaucoup, Olivier Cassez, de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine.
10:12Je rappelle que vous êtes gérant ISR Action Européenne chez Sycomore Asset Management.
10:15Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
10:22Comment accompagner les indépendants dans la gestion de leur répargne et de leur patrimoine ?
10:26Voilà la question qui va nous animer aujourd'hui dans Enjeu Patrimoine.
10:30Et pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir deux experts du sujet sur le plateau de Smart Patrimoine.
10:34Nous avons le plaisir de recevoir tout d'abord Olivier Malteste.
10:36Bonjour, Olivier Malteste.
10:37Bonjour, Nicolas.
10:37Vous êtes directeur des investissements chez YouMoney.
10:39YouMoney qui a notamment lancé récemment une offre spécifique pour les indépendants.
10:43Vous allez pouvoir nous en parler dans un instant.
10:45On a le plaisir d'accueillir également Ruben Brami.
10:47Bonjour, Ruben Brami.
10:48Bonjour, Nicolas.
10:49Fondateur du cabinet 26x Patrimoine, donc gestionnaire de patrimoine.
10:53On va commencer avec vous, Ruben Brami.
10:55Vous accompagnez des indépendants, vous échangez avec eux.
10:58Ils viennent dans votre bureau, ils s'ouvrent sur leurs questionnements, leurs envies d'investir ou autres.
11:03Qu'est-ce qui fait la particularité d'un travailleur indépendant par rapport à un salarié ou un chef d'entreprise ?
11:10Alors c'est vrai que ce sont des clients à part, qui ont leur spécificité.
11:15Alors tout d'abord, il y a plusieurs catégories évidemment de travailleurs indépendants.
11:19Donc on doit évidemment les traiter de manière totalement différente.
11:22Disons que le premier sujet, c'est que leur planification financière est différente.
11:26Ils ont une variabilité des revenus qui font qu'on ne peut pas forcément tout prévoir au moment où on se rencontre.
11:32D'accord.
11:32Et avoir des dates clés à mettre en place directement avec eux.
11:35Il y a aussi d'autres sujets qui ne sont pas forcément celui d'un gestionnaire de patrimoine à prendre en compte.
11:39Mais on a un devoir de conseil envers ces clients, qui sont tous les sujets liés à la protection sociale.
11:46Et un autre sujet, là qui est plus propre au conseil en gestion de patrimoine, qui est l'optimisation fiscale.
11:51Donc on va devoir traiter à la fois leur patrimoine personnel et leur patrimoine privé.
11:57Ce qui fait qu'il y a beaucoup plus de sujets qu'un salarié par exemple, où là on va se concentrer sur son patrimoine privé.
12:04Il y a beaucoup plus de sujets à prendre en compte.
12:05Et la première chose que vous mentionnez, c'est la variabilité des revenus.
12:08C'est-à-dire qu'on n'a pas de revenus stables dans le temps.
12:09On ne sait pas effectivement quand est-ce qu'on va encaisser, mais surtout ce qu'on gagnera potentiellement dans un an ou même dans six mois.
12:15Et donc ça, c'est à prendre en compte pour essayer de se projeter un petit peu dans le temps long quand on va réaliser des investissements ?
12:20Exactement, ça rend la planification financière plus complexe.
12:22Je prends un exemple, moi j'accompagne pas mal d'avocats, et les avocats ne savent pas forcément combien ils vont payer d'impôts.
12:28Donc c'est plutôt au dernier trimestre de l'année, quand ils vont savoir le montant de leurs impôts, qu'on va pouvoir mettre en place des choses.
12:35D'un coup d'un seul, ils vont faire beaucoup d'investissements en fonction des impôts qu'ils savent à peu près qu'ils vont payer.
12:40Ils gardent plus de trésorerie aussi, au cas où l'année serait moins bonne d'une année à l'autre.
12:46Donc c'est vraiment totalement différent les indépendants à gérer.
12:49Vous avez parlé de protection sociale aussi, parce qu'effectivement il n'y a pas celle du salarié, et ça veut dire qu'il faut accompagner sur ce sujet-là aussi ?
12:56Alors il faut les accompagner, il faut au moins les sensibiliser, c'est pas mon métier par exemple de les accompagner sur la protection sociale.
13:02Par contre, j'ai un devoir de conseiller envers eux, donc c'est toujours bien de faire un petit point, de vérifier que tout est OK,
13:06qu'ils sont au courant de ce dont ils ont le droit, ce dont ils n'ont pas le droit, et de les sensibiliser à ce sujet,
13:10qui est après les renvoyer à des partenaires, c'est aussi notre rôle effectivement.
13:13Et alors avant de passer la parole à Olivier Malteste, j'imagine qu'il y a le sujet retraite aussi qui est à prendre en compte,
13:19c'est-à-dire qu'on ne sait pas combien on va gagner par an, on ne sait pas quand est-ce qu'on va encaisser,
13:24mais il faut réaliser des investissements pour sa retraite, parce que globalement si on n'en fait pas,
13:29on aura une retraite ridicule si on reste indépendants toute sa vie.
13:33Oui, et il faut s'en occuper plutôt tôt, c'est pas toujours le cas, c'est vrai qu'il y a beaucoup de clients qui viennent nous voir aussi,
13:40parce qu'ils se rendent compte que leur retraite ne va pas suffire.
13:43Je pense qu'on va rentrer un petit peu plus dans le détail après, mais il y a plein de leviers à optimiser,
13:46évidemment le PER, mais aussi l'assurance-ville, l'investissement immobilier, l'investissement locatique, il y a pas mal de leviers importants.
13:55Rentrons dans le détail peut-être avec vous Olivier Malteste, et ensuite avec vous Ruben.
14:01Vous avez lancé une offre spécifique pour les indépendants, ça veut dire déjà que vous vous êtes rendu compte
14:04qu'ils n'investissaient pas de la même manière que les autres, les travailleurs indépendants ?
14:07C'est ça, en fait on est parti d'une demande de nos clients qui disaient
14:10vous proposez les comptiles, vous proposez les PEA, vous proposez plein de choses,
14:13mais moi à l'intérieur de mon entreprise, quand je suis indépendant, qu'est-ce que je peux faire concrètement
14:17sans sortir forcément de l'argent de ma société, de ma personne morale.
14:20D'accord, donc la demande c'était je ne veux pas me verser un salaire pour ensuite investir,
14:24je veux investir directement avec ma structure.
14:27Exactement, fiscalement ce n'est pas forcément optimal de se verser un salaire plus important,
14:30de se verser un dividende et ensuite de réinvestir, et donc effectivement, comme vous l'avez mentionné,
14:34les indépendants notamment pour leur retraite cotisent moins.
14:37Il y a le conseil d'orientation des retraites qui dit que 60% de la baisse de salaire moyenne
14:42observée par les indépendants est d'environ 60% lorsqu'ils partent en retraite.
14:45Il y a la capacité et la possibilité de faire notamment sur la retraite spécifiquement des PER pro,
14:49sur lesquels c'est directement par le biais de son entreprise juridique, de sa personne morale,
14:55qu'on va pouvoir directement financer sa retraite.
14:57D'accord, ou en tout cas investir dans un...
14:59Investir exactement dans un PER, beaucoup réduire.
15:01Alors là où un salarié va réduire du coup son imposition en tant que son imposition classique,
15:07là c'est la partie des bénéfices en fait réalisés par l'entreprise qui va pouvoir être extraite,
15:12être réduite et donc permettre ainsi de financer sa retraite sur du long terme.
15:15Mais on n'est pas sur du PER co ou du PER entreprise, on est sur...
15:20On est sur du PER pro.
15:20D'accord.
15:21Donc en termes de produits financiers, à nous on offre exactement la même chose,
15:24c'est-à-dire un PER assurantiel mais qui est par contre éligible directement au pro,
15:28donc ça dépend des catégories.
15:29Donc on travaille évidemment le premier...
15:30Un indépendant, la première chose qu'il doit faire c'est consulter son comptable
15:33pour vérifier l'optimisation qu'il peut faire et qu'est-ce qui fait le plus de sens pour lui.
15:37D'accord.
15:37Ensuite en termes de produits en fait, on a rendu accessible pour nos clients
15:40à la fois nos comptes-titres ordinaires directement pour les personnes morales
15:44et également les PER, donc on a lancé un PER notamment multi-assets
15:47qui est également disponible à l'intérieur de son entreprise.
15:49Alors donc on a parlé du PER pro, effectivement,
15:52donc ça, ça veut dire qu'on peut investir pour sa retraite via sa personne morale
15:56sans se verser de salaire, mais si jamais mon entreprise par exemple venait à être liquidée,
16:02j'ai quand même investi pour ma retraite et pas pour...
16:04Tout à fait, oui, non mais c'est donc voilà.
16:06Et ça permet en fait, au lieu de...
16:08Lorsqu'on est individuel, lorsqu'on est salarié et qu'on va investir dans son PER en fait,
16:12on va déduire...
16:13Parce qu'il faut être salarié de sa propre entreprise quand même.
16:14Voilà, ça dépend en fait, c'est vraiment, c'est le travailleur non salarié,
16:18donc ça dépend vraiment des statuts et vous n'êtes pas obligé d'être salarié de votre propre entreprise.
16:21Lorsque vous êtes indépendant, lorsque vous êtes un artisan commerçant aux professions libérales,
16:26vous êtes éligible au PER pro également.
16:28Et donc c'est toujours le bon réflexe, c'est d'aller voir directement son comptable
16:31et d'appeler un conseiller pour vérifier ce qui est économiquement le plus intéressant.
16:35Mais en fait l'État, parce que les cotisations sont plus faibles,
16:37l'État a aussi élargi les plafonds de versement pour les personnes morales, pour les indépendants,
16:44pour leur permettre et les inciter justement à épargner parce qu'ils ont moins de cotisations,
16:47donc ils ont tendance à moins épargner pour leur retraite.
16:49Et donc pour éviter ça, l'État a justement permis d'avoir des plafonds plus larges
16:55et de permettre d'exonérer un peu plus et de faire des économies d'impôts
16:59au moment où on épargne pour sa retraite plus importante que pour un particulier classique salarié.
17:04Pourquoi des comptes-titres pour personnes morales du coup ?
17:07C'est toujours dans cette même optique ?
17:08Oui, c'est la même optique. Là, ce n'est pas spécifiquement pour la retraite.
17:10Pour la retraite, c'est vraiment le PER pro qui est vraiment tout à fait adapté.
17:13Mais en fait, souvent aussi, lorsqu'on est indépendant, on va laisser l'argent dans son entreprise
17:17et on va la laisser plus ou moins dormir ou investir vraiment sur du court terme
17:20et ne pas avoir la vision long terme en considérant que c'est la même poche, c'est la même chose
17:24et on va la laisser à l'intérieur de l'entreprise mais sans forcément le faire fructifier.
17:27Lorsqu'on veut laisser son argent dans son entreprise en se disant
17:30ça, c'est quand même la partie que je me réserve intellectuellement pour plus tard
17:33ou pour financer des projets vraiment particuliers sur du long terme.
17:36C'est intéressant de rester à l'intérieur de l'entreprise et d'investir notamment sur les actions
17:41via le biais d'ETF. Nous, chez Yeomanie, on fait par ETF.
17:44Et d'investir de la même manière qu'on le ferait en ayant sorti de l'argent
17:47mais en restant dans l'entreprise sur des comptes-titres ordinaires
17:50qui sont là aussi éligibles directement à la personne.
17:52Mais c'est de l'argent qui appartient à l'entreprise qui elle-même appartient à 100% à l'indépendant.
17:57Au lieu de laisser son argent complètement et de le laisser soit dormir
18:01soit l'investir vraiment que sur du monétaire alors qu'on a en tant qu'entrepreneur
18:04la vision vraiment plutôt long terme, là ça a la capacité d'investir sur du plus long terme.
18:08Mais ça n'est pas une charge pour le coup, contrairement au versement sur le PER-PRO.
18:11Tout à fait.
18:12Ruben Brami, alors que ces deux solutions ont été présentées,
18:16comment est-ce qu'on fait quand on est indépendant et qu'on veut anticiper sa retraite déjà
18:19puisqu'on est sur le sujet, alors pas que retraite, mais déjà retraite,
18:22on fait ses investissements par soi-même, est-ce qu'on passe forcément par
18:26des investissements via son entreprise, est-ce qu'on crée une holding,
18:28j'entends souvent ça effectivement qu'on fait remonter de l'argent via une holding
18:30pour faire des investissements ailleurs, est-ce qu'on fait des investissements en direct,
18:33comment est-ce qu'on fait un peu de tout ça si on a les moyens ?
18:36On peut, il faudrait vraiment faire du cas par cas pour répondre correctement à cette question.
18:41En tout cas, pour revenir un petit peu sur le sujet PER,
18:44il y a un point sur lequel moi j'aime bien sensibiliser mes clients,
18:47il y a plusieurs points, le premier c'est que si vous avez par exemple une capacité d'épargne mensuelle,
18:52c'est bien d'ouvrir un PER, c'est bien aussi d'ouvrir un contrat d'assurance vie à côté.
18:55D'accord.
18:55Quand on ouvre un PER, il ne faut pas se laisser la possibilité de le déverrouiller
19:00parce qu'on pourrait acheter par exemple sa résidence principale, ça n'a aucun intérêt,
19:03il faut vraiment ouvrir un PER en se disant l'horizon c'est la retraite.
19:05D'accord, ok.
19:06Et l'assurance vie, pour constituer une épargne de précaution,
19:09et plutôt le mettre sur des livrets, la faire valoriser et s'il y a un imprévu,
19:12pouvoir aller piocher dedans, ça c'est un point important,
19:14c'est bien de pouvoir jongler avec le PER d'un côté, le contrat d'assurance vie de l'autre.
19:18Donc s'assurer de ne pas toucher à l'argent qu'on met de côté pour sa retraite.
19:21Le PER, il faut avoir comme horizon la retraite, il ne faut pas se dire au pire,
19:24je peux le débloquer parce que je vais peut-être acheter un maison sur la place,
19:26fiscalement ça n'a aucun intérêt, c'est possible, on a toujours cette possibilité-là,
19:30mais autant verser l'argent sur un contrat d'assurance,
19:33il faut vraiment avoir cet horizon de retraite quand on ouvre un PER.
19:36Quand on a disons une vingtaine, une quinzaine d'années avant la retraite,
19:41n'ayez pas peur de prendre des risques parce que l'argent est bloqué, donc let's go,
19:45il y a le choix, il y a des mandats de gestion dynamique, offensif chez E-money,
19:48il y a les consignations patrimoine, on propose aussi une gestion livre
19:51qui peut être totalement dynamique, donc prenons du risque,
19:54on a le temps de faire face à un éventuel sous-grosseau de marché
19:56et au mieux valoriser son capital.
19:58Mais ça c'est compréhensible quand on est indépendant, de dire
20:00bon ben j'ai effectivement, je travaille nuit et jour pour déjà créer mon propre métier,
20:05mon salaire j'ai du mal à le toucher tous les mois et à la fin de l'année
20:07j'arrive globalement quand même à avoir un salaire qui me convient,
20:09je vais aller prendre du risque avec cet argent sur des investissements financiers ?
20:12Comme vous l'avez dit tout à l'heure, l'idée ici c'est de préparer la retraite,
20:14donc cette poche est dédiée à la retraite, je ne suis pas en train de dire
20:16qu'il faut tout mettre pour justement préparer sa retraite,
20:19il faut en parler avec son conseiller de quel pourcentage de son épargne disponible
20:23on consacre à la préparation de sa retraite, mais quand on a 15-20 ans devant soi,
20:26oui prenons du risque parce que l'argent est bloqué,
20:30il y aura toujours quelques exceptions, on va toujours tomber sur des profils
20:33qui veulent rester très prudents et on respectera évidemment leurs profils d'investisseurs,
20:36mais moi j'aime bien aussi sensibiliser sur ce sujet-là,
20:40et puis petit à petit qu'on se rapproche de la retraite,
20:42les mandats de gestion ont cette obligation-là de désensibiliser au risque,
20:47et nous en tant qu'anciens de patrimoine, on le fait aussi en prenant de moins en moins de risques.
20:53L'immobilier, c'est une manière de préparer sa retraite ?
20:57Bien sûr, c'est toujours une manière de préparer sa retraite,
21:00les investissements locatifs, on est en France donc...
21:03On passe quand même par là à un moment ou à un autre.
21:06Oui, c'est toujours un bon moyen de préparer sa retraite,
21:08il y a plein de possibilités de le faire, pour ceux qui veulent mettre les mains dans le cambouis,
21:12en quelque sorte, ils peuvent trouver eux-mêmes leur bien et le gérer,
21:15ou alors confier à la gestion, et puis il y a évidemment plein de sociétés de gestion
21:19aujourd'hui qui proposent des solutions alternatives,
21:20on a des SCPI, on a des OPCI, les SCI, les fonds de préalable équitique en sous-jacent immobilier,
21:26donc il y a une pléthore de disponibilités.
21:28Oui, l'immobilier c'est toujours une bonne solution,
21:31il y en a d'autres aussi pour se générer des revenus mensuels,
21:34il y a quelques très bons fonds de dettes privées,
21:37ceux qui pourraient investir dedans, souvent les tickets sont élevés,
21:40mais moi j'ai eu l'occasion de rencontrer des excellents,
21:43il y a plein de possibilités, oui.
21:46Vous avez dit quelque chose de très juste tout à l'heure Nicolas,
21:48c'est-à-dire qu'on travaille quand on est indépendant,
21:50on travaille nuit et jour dans son activité,
21:51c'est vrai qu'il ne faut pas hésiter à déléguer cette partie-là,
21:53donc le vrai risque c'est de laisser son argent dormir en se disant
21:56« je n'ai pas le temps de m'en occuper et je verrai plus tard »,
21:59et en fait il y a de l'inflation, il y a plein de choses qui font qu'effectivement
22:02il faut faire travailler son argent, les marchés financiers sur du long terme
22:04offrent une rentabilité qui est importante,
22:06mais c'est vrai qu'il faut, si on veut le faire tout seul, consacrer du temps,
22:09et c'est là aussi où la gestion et la délégation de gestion
22:12peuvent présenter un intérêt,
22:13prenez un rendez-vous directement avec un conseiller,
22:14vous faites le point, ainsi de suite,
22:15et ensuite toute la gestion est gérée de manière automatique par des gérants,
22:19et ça vous permet ensuite, vous évidemment, de contrôler, de regarder,
22:21mais c'est souvent un frein, c'est le temps qu'il est nécessaire de passer,
22:25c'est une des frictions, voilà.
22:27Mais alors vous soulevez du coup un autre point,
22:28et on va proposer à Ruben Bramey de répondre sur le sujet,
22:31c'est-à-dire que je suis indépendant, j'ai créé mon propre métier,
22:34je n'estime pas forcément être devenu richissime,
22:37ni avoir vendu une boîte des millions,
22:39mais pour autant, il faut que j'accepte de me faire accompagner
22:41par un conseiller en gestion de patrimoine,
22:43ou par une société, effectivement,
22:44qui m'accompagne dans la gestion de mon patrimoine ?
22:47La réponse est oui, moi j'identifie plusieurs raisons
22:49pour lesquelles c'est bien de se faire accompagner
22:51par un conseiller en gestion de patrimoine,
22:53soit vous n'avez pas le temps,
22:55soit vous jugez que vous n'avez pas les compétences pour le faire,
22:58et donc c'est à vous de faire accompagner,
22:59ou alors vous comprenez que c'est important,
23:01mais vous n'avez vraiment pas envie de vous en occuper,
23:03et donc voilà, c'est trois raisons qui suffisent
23:05pour se faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine,
23:07placé par aussi une plateforme,
23:08mais oui, il faut le faire, parce qu'après, vous aurez des regrets,
23:12moi je rencontre pas mal de clients
23:14qui viennent me voir parfois un petit peu trop tard,
23:16alors évidemment, il y a toujours des choses à faire.
23:17Trop tard, c'est quel âge ?
23:19Non, ce n'est pas pour chacun,
23:20mais disons que dix ans avant, il faut rencontrer quelqu'un.
23:24Dix ans avant la retraite, voire même vingt ans avant la retraite, ce serait mieux.
23:27Il faut prendre un petit peu de temps,
23:28et consacrer un peu de temps à traiter le sujet.
23:31Bon, message de passé pour ceux qui nous écoutent.
23:33Merci beaucoup Ruben Brami, merci beaucoup Olivier Malthèse
23:35de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine,
23:36et on se retrouve tout de suite dans l'œil du CGP.
23:43Et nous finissons cette émission avec l'œil du CGP.
23:46Nous allons tenter de comprendre ensemble
23:47comment optimiser la rémunération du chef d'entreprise,
23:50et pour cela, nous avons le plaisir de recevoir Jérémy Doyen.
23:52Bonjour Jérémy Doyen.
23:53Bonjour Nicolas.
23:53Vous êtes associé chez Bonnet & Doyen Conseil.
23:56Je vais aller dans le vif du sujet tout de suite.
23:58Comment optimiser la rémunération du chef d'entreprise, Jérémy Doyen ?
24:01Il y a plusieurs moyens pour optimiser la rémunération du chef d'entreprise.
24:04Ce qu'il faut savoir, c'est déjà savoir si on est en SASU ou en UURL.
24:06Je vais parler ici des personnes qui sont seules.
24:08C'est déjà assez compliqué comme ça par la suite.
24:11Une personne qui est seule, qui va être en SASU,
24:13va pouvoir se rémunérer, et malheureusement pour elle,
24:15ou heureusement pour elle,
24:16elle va cotiser à hauteur de 80% en termes de cotisation sociale.
24:19D'accord, sur un salaire.
24:20Exactement.
24:21Cela veut donc dire que si elle se verre 100 000 euros de salaire,
24:23elle paie 80 000 euros de cotisation sociale.
24:25En UURL, cette fois-ci, en tant que gérant majoritaire,
24:28si on se verse 100 000 euros de salaire, on va payer 40 000.
24:30La différence en termes de cotisation sociale est importante, effectivement.
24:34Cela veut tout simplement dire qu'il y a une autre protection sociale
24:36quand on est en SASU.
24:37D'accord.
24:38Et alors pourquoi est-ce que certains choisissent SASU et d'autres UURL alors ?
24:41Parce que la SASU va avoir un avantage en termes de cotisation sociale.
24:44Quand on se verse 45 000 euros,
24:45on a à la retraite, une retraite estimée à 37 000 euros.
24:49Alors que quand on se verse en UURL 45 000 euros,
24:52on est plutôt aux alentours des 30 000 euros.
24:53Et alors comment est-ce qu'on fait du coup pour optimiser sa rémunération
24:56et en même temps penser à sa retraite ?
24:59C'est important de comprendre que oui, il faut penser à sa retraite.
25:02En plus de ça, quand on est en SASU et je préfère insister là-dessus,
25:04il y a une protection sociale qui est plus importante.
25:06Donc on a aussi les accidents du travail qui sont protégés via le UURL.
25:09Donc pour optimiser tout ça, on peut aussi penser à des schémas plus complexes
25:13tels que la holding, par exemple, qui va permettre d'optimiser sa rémunération
25:16avec pourquoi pas une UURL en bas et une SASU au-dessus.
25:19Tout à fait le contraire également.
25:20Donc on aurait deux entreprises pour optimiser au maximum sa rémunération, c'est ça ?
25:25Alors ça serait hyper intéressant d'avoir deux entreprises,
25:27c'est-à-dire une entreprise qui détient son autre entreprise
25:30et donc avoir une holding qui va détenir sa société-fille,
25:33sa société de conseil ou d'activité commerciale.
25:36Profitons que la flat tax soit toujours en vigueur pour en parler.
25:40Les dividendes, ils interviennent à quel moment pour optimiser sa rémunération justement ?
25:44Je savais que vous alliez venir là-dessus.
25:46Donc forcément, la partie dividende, là on va penser cette fois-ci à la SASU
25:49où on n'a pas de cotisation sociale supplémentaire quand on se verse des dividendes,
25:52alors que dans l'EURL, au-delà de 10% du capital social,
25:55on augmente la partie dividende et on augmente les cotisations sociales.
25:58Donc effectivement, cette fois-ci, la SASU gagne
26:00car on peut distribuer comme on veut, on n'est pas limité au capital social.
26:04Et si on se verse donc 100 000 euros,
26:06bien sûr, il faut payer l'impôt sur les sociétés avant
26:08et ensuite payer la fameuse flat tax.
26:09Mais on peut aussi choisir pour l'option au barème
26:11et ça, ça dépend des familles et c'est très important de le comprendre.
26:14Concrètement, la question que tout le monde doit vous poser
26:16et à laquelle personne n'a de réponse tranchée,
26:20est-ce qu'on peut trancher entre une SASU et une EURL de manière générale
26:23en fonction d'une activité ou c'est vraiment du cas par cas ?
26:25C'est impossible de trancher.
26:27Par contre, ce qu'il faut savoir, c'est que si on arrive à combiner les deux,
26:29on a le meilleur des schémas.
26:30D'accord.
26:31Et le point important aussi sur la partie cotisation,
26:33la partie aide, la partie protection d'un point de vue général,
26:37on peut aussi optimiser avec d'autres choses.
26:39Moi, je pense au PEER quand on a un salarié.
26:41D'accord.
26:42Là, ce type de dispositif, on va éviter beaucoup d'impôts
26:45et là, c'est très rémunérateur pour le chef d'entreprise.
26:48Moi, je pense toujours à la rémunération nette du chef d'entreprise.
26:50D'accord.
26:51Et quand on parle de la rémunération nette, il faut penser à la retraite également.
26:54Donc, il faut regarder de A à Z, c'est-à-dire sur 30-40 ans de carrière,
26:57combien on aura à la retraite et combien on a économisé au départ.
27:00Petite question quand même sur les frais.
27:03Quand on a deux entreprises, ça coûte deux fois plus cher.
27:06Est-ce qu'on est gagnant quand même à la fin ?
27:07Alors justement, moi, j'ai envie de dire que quand on va mettre en place
27:10une holding pour optimiser sa rémunération,
27:12c'est qu'à la plupart du temps, on a des problématiques qui sont bonnes.
27:14On va avoir une problématique la plupart du temps de vouloir réinvestir,
27:17pourquoi pas une partie des bénéfices par le biais de la société mère qui est la holding.
27:22Merci beaucoup, Jérémy Doyen.
27:23Si j'ai bien compris, du coup, vous êtes convaincu qu'il faut,
27:25quand on peut, avoir deux entreprises pour optimiser au maximum.
27:28Je rappelle que vous êtes associé chez Bonnet et Doyen Conseil.
27:32Merci beaucoup.
27:32Merci Nicolas.
27:33Merci à vous également de nous avoir suivis
27:35et je vous donne rendez-vous très prochainement sur Bismarck.
27:38En attendant, je vous souhaite un très bel été à tous.
27:44Au revoir.

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