Sommes-nous à l'aube d'un nouvel ordre politique ? Avec sa décision de dissoudre l'Assemblée, le président Macron a une fois encore provoqué la sidération et menace maintenant les Français d'un risque de guerre civile si sa majorité n'était pas reconduite. Une stratégie de la peur pour imposer le chaos tout en gardant le contrôle. En effet, en cas de blocage du Palais Bourbon au soir du 7 juillet, une utilisation de l'article 16 de la Constitution qui lui conférerait les pleins contrôles n'est pas à exclure. Et si Le RN, en tête dans les sondages, arrivait à Matignon, Emmanuel Macron garderait la main sur le Sénat, le Conseil constitutionnel et le Conseil d'Etat. A l'échelon supranational, Bruxelles et les marchés financiers resteraient derrière lui. Sa présence au G7 en Italie après les résultats des européennes, resucée des décisions du Forum de Davos de janvier, démontre bien toute la cohésion des élites mondialistes et la continuation de leur programme : soutien à l'Ukraine et Israël, pacte sur les migrations, agenda vert... Pendant ce temps à Bruxelles, le grand saut fédéraliste se prépare avec la reconduction d'Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne. Emmanuel Macron l'affirmait en début d'année : "Les années 2024-2025 seront celles où l'Europe sera souveraine ou non". L'invité de "Politique & Eco", Marc Gabriel Draghi, juriste spécialiste de la question monétaire et de l'histoire du capitalisme, redoute une crise grave sur le sol français qui précipiterait un coup d'Etat fédéraliste... pour le pire.
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00:00Nous assistons au réveil des amoureux de la France.
00:03Nous vivons dans les urnes le sursaut des défenseurs de l'intérêt national.
00:07C'est bel et bien aussi le début d'une grande bataille culturelle et civilisationnelle
00:11dans laquelle TV Liberté revendique toute sa place.
00:15Dans les semaines et les mois à venir, TVL va avoir un rôle prépondérant indispensable.
00:21En fin de semaine passée, la mobilisation en faveur de TV Liberté a été importante,
00:26soyez-en remerciés.
00:27Cette aide n'est pas encore suffisante.
00:29Alors, nous comptons sur votre engagement.
00:32Libérons-nous des chaînes.
00:33Merci de votre soutien, maintenant.
00:59– Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro de Politique et Économie.
01:18Cette semaine, mon invité, Marie-Gabrielle Draghi, bonjour.
01:21– Bonjour Pierre Bergereau, merci pour votre invitation.
01:24– Marie-Gabrielle, vous êtes juriste spécialisée dans l'histoire du droit.
01:28Vous êtes l'auteur de plusieurs ouvrages, le grès Trissette En Marche,
01:32la grande narration que vous étiez venue nous présenter sur Politique et Économie.
01:38Et avant de commencer notre entretien, je ne peux, comme d'habitude,
01:40que vous inciter à cliquer sur le pouce en l'air, à nous laisser un maximum de commentaires
01:45et à partager cet entretien pour un meilleur référencement de TV Liberté sur Internet.
01:50Alors, commençons maintenant.
01:52Marie-Gabrielle Draghi, on l'a vu, beaucoup d'analystes ont déclaré
01:56qu'une nouvelle ère politique allait s'ouvrir après les résultats de ces élections européennes.
02:03À quoi ressemble ce nouvel ordre ?
02:06– Alors, ce nouvel ordre semble chaotique en première apparence
02:10puisqu'on voit que Macron n'a pas hésité à lancer une grenade des goupillets
02:16dans la classe politique française.
02:17Personne ne s'y attendait, même les plus prospectivistes d'entre nous
02:23qui s'attendaient à une grande victoire du RN et donc une victoire de la contestation anti-Macron
02:29parce que Bardella avait fait de cette élection aussi un référendum anti-Macron
02:34et on peut dire qu'il a réussi son coup puisqu'il a quand même fait plus du double
02:38du score de la candidate de la majorité présidentielle.
02:41Mais le véritable événement, en fait, ce n'est pas le résultat des élections européennes,
02:47c'est la dissolution prononcée par Emmanuel Macron
02:51quelques minutes après l'officialisation des résultats
02:53et cette nouvelle ère qui commence, puisque c'est véritablement une nouvelle ère,
02:57puisque dans la Ve République, les dissolutions sont quand même assez peu nombreuses,
03:01on peut le dire, et depuis la réforme du quinquennat, ça n'avait jamais été mis en place
03:08et on voit que là, il y a une volonté de créer un ordre par le désordre,
03:14un ordre d'op-k.o. du président qui est flagrant.
03:17– Alors justement, vous le disiez un petit peu en substance,
03:20c'est une déclaration du président Macron sur cette dissolution,
03:24il aurait dit ceci entre amis, avec ses proches,
03:30je leur ai balancé ma grenade dégoupillée dans les gens,
03:33maintenant on va voir comment ils s'en sortent.
03:35Est-ce que cette dissolution sert vraiment les intérêts du président de la République ?
03:42– Alors c'est une bonne question, on va le voir.
03:44Contrairement à ce qui a été dit par beaucoup, je ne pense pas.
03:48Évidemment, Macron n'a pas anticipé une dissolution
03:52plusieurs mois ou plusieurs années à l'avance, ça n'existe pas,
03:56le tout est écrit, il tire les ficelles, ou des gens derrière lui.
03:59La dissolution, c'est quelque chose qui a quand même été réfléchi,
04:04je pense, plusieurs semaines avant le scrutin, avant les résultats du scrutin,
04:08où Macron a préféré attaquer ce senton sûrement un peu menacé,
04:13il y avait des rumeurs de motions de censure qui pourraient arriver à l'automne,
04:17on parlait que le Sénat, notamment Gérard Larcher,
04:19avait refusé un poste de Premier ministre,
04:21et qu'il pouvait y avoir des motions de censure au Parlement,
04:23au Sénat notamment, puis à l'Assemblée Nationale.
04:25– La meilleure défense, c'est l'attaque.
04:27– La meilleure défense, c'est l'attaque.
04:28Donc en fait, on voit que Macron, et en plus,
04:30Macron est un personnage qui psychologiquement aime bien surprendre
04:34et provoquer la sidération chez ses adversaires,
04:36donc je pense que la dissolution a été anticipée,
04:40mais que par contre derrière, alors anticipée, mais pas une grande…
04:44– On parle de deux mois apparemment,
04:46il aurait pu y réfléchir au moins depuis deux mois.
04:49– Moi je pense qu'en février-mars, il avait une idée,
04:51puisqu'il y avait déjà des premiers sondages
04:53qui affichaient un rassemblement national très très haut,
04:56mais par contre, la polarisation extrême de la classe politique
05:01et du contexte politique en France, c'est-à-dire faire monter,
05:04alors c'est ses propres mots, faire monter les deux extrêmes,
05:07c'est une volonté qu'il a enclenchée en réalité
05:10depuis sa réélection en 2022, la polarisation sociétale et politique
05:16qui est d'ailleurs un élément qui ressort dans le dernier rapport annuel
05:21sur les risques globaux du Forum Économique Mondial,
05:24dont Macron avait été l'un des seuls leaders à se rendre au mois de janvier.
05:28On peut penser qu'il a utilisé justement ce moyen de la polarisation extrême
05:34pour essayer de conserver un ordre politique établi à son avantage.
05:38Alors est-ce qu'il va réussir, c'est autre chose,
05:40mais en tout cas, c'est voulu et ce n'est pas une preuve
05:44de panique du pouvoir présidentiel.
05:47Il y avait eu une certaine anticipation, même si en effet,
05:49on dit qu'il n'a pas prévenu le petit Gabriel Attal
05:52qui était très surpris et peiné de perdre vraisemblablement
05:55son fauteuil de Premier ministre,
05:57mais je pense que c'était quand même anticipé par les conseillers de l'ombre.
06:00– Alors cette volonté de sidération du président Macron,
06:05on l'a encore constaté ces derniers jours,
06:08lorsqu'il a évoqué le risque d'une guerre civile.
06:12Si l'ERN ou la France Insoumise arrivaient à Matignon,
06:17c'est quoi le but de cette mise en garde ?
06:19– Alors déjà, c'est un vocable qui ne sort pas de l'ordinaire,
06:25en réalité, sous la Macronie, puisque, souvenez-vous,
06:27les Gilets jaunes en 2019, alors ça va faire 5 ans en fin d'année prochaine,
06:32enfin en fin d'année, Macron expliquait déjà,
06:36dans la période des Gilets jaunes où son pouvoir était fortement contesté,
06:40que c'était en gros, moi ou le chaos.
06:43Et là, on voit que ça a pris encore de l'ampleur,
06:46puisque la grande réinitialisation dont il est l'un des exécutants les plus ailés
06:51a fortement ralenti à l'occasion de l'étape 2
06:54et du narratif de la grande guerre qui n'a pas pris du tout en Europe de l'Ouest.
06:58Même si les dirigeants politiques sont complètement dociles
07:03et envoient et soutiennent de manière indéfectible l'Ukraine,
07:06on voit que parmi les masses et les peuples européens,
07:09ce narratif de grande guerre ne prend pas.
07:11Et Macron essaye de faire monter la pression pour en gros dire,
07:16vous n'avez pas le choix, c'est soit moi, soit on risque une guerre intérieure.
07:21Et ce n'est pas du tout étonnant de sa part,
07:23puisqu'en fait, il gouverne par la peur depuis presque le début de son mandat,
07:28c'est-à-dire, on va dire, 2019.
07:30– Est-ce qu'on peut imaginer que ce serait une opération psychologique,
07:34cette volonté de parler de guerre civile ?
07:38– C'est clairement une opération psychologique.
07:40Alors en plus, vous rajoutez à cela, on va dire, des menaces de faillite de l'État,
07:46même si on est presque de facto en faillite,
07:50grâce à la gestion admirable du ministre de l'Économie Bruno Le Maire,
07:543100 milliards de dettes, 1100 milliards sous Macron et Bruno Le Maire.
07:58Mais il y a aussi une volonté de dire, ça ne va pas bien,
08:03mais si ce n'est plus moi qui gouverne,
08:06la situation va être chaotique et va s'empirer.
08:09Et d'ailleurs, il faut quand même le noter,
08:11il y a eu une dégradation de la France par Standard & Poor's,
08:14la note de la France sur sa dette,
08:16là, juste avant les élections européennes, au mois de mai.
08:19Fitch avait aussi dégradé la note de la France.
08:22Mais dès les résultats de l'élection européenne,
08:25on a vu une attaque des marchés, il faut le dire.
08:28La bourse a dégringolé, c'est-à-dire la crise de confiance.
08:30Donc en plus, les soutiens financiers du Président
08:34participent à valider ce narratif, excusez-moi du mot,
08:38ou ce récit présidentiel du moi ou le chaos.
08:42– Alors, on parle beaucoup du Rassemblement national,
08:44évidemment, depuis ces élections européennes
08:47et avec la montée en puissance de la campagne électorale.
08:51On voit aussi que le Rassemblement national
08:54a mis beaucoup d'eau dans son vin ces dernières années.
08:57Est-ce que ce parti fait encore peur au système, à l'establishment ?
09:02– Alors, je ne crois pas, c'est-à-dire sur les fondamentaux.
09:05Vous l'avez très bien dit, le Front national s'est couché
09:08ou soumis sur tout, l'Ukraine, l'OTAN, l'euro,
09:11l'Union européenne, on a un Rassemblement national
09:15qui est devenu très polissé et qui ressemble presque
09:18à l'UMP de Nicolas Sarkozy.
09:21On voit même Jordan Bardella qui fait un excès de zèle
09:24sur le soutien à l'Ukraine et le fait d'aller combattre,
09:27de résister à la Grande Russie. Il alimente ce narratif.
09:30– Il parlait de Poutine comme étant un danger pour l'Europe.
09:34– Voilà, en tout cas, le Rassemblement national
09:38fait tout pour rassurer les entités et les structures de l'ombre
09:44qui gouvernent ce pays. Malgré tout, comme il y a aussi
09:48une stratégie de conserver l'élément Emmanuel Macron,
09:51le golem de la finance, à la tête du pouvoir,
09:55le Rassemblement national aussi permet de cristalliser
10:00les tensions vers une certaine partie de la population,
10:05ce qu'on pourrait appeler la partie LF-isée
10:08ou maintenant le Nouveau Front populaire.
10:11D'ailleurs, c'est intéressant avec le Nouveau Front populaire
10:13parce que, comme son ancêtre historique,
10:16c'est une coalition de force de gauche qui est soutenue,
10:19peut-être pas par Rothschild, mais par Mathieu Pigasse de Lazare.
10:22On voit que le système a quand même des alternatives
10:25et le Nouveau Front populaire a déjà appelé à faire voter
10:29pour le candidat Renaissance en cas de duel avec le Rassemblement national.
10:32Comme vous le dites, il y a aussi les grandes loges maçonniques
10:35qui ont dit qu'il fallait absolument faire barrage
10:38vers cette force souverainiste,
10:41ce qui reste de cette force souverainiste.
10:43Ça inquiète le pouvoir, mais dans les faits et dans la réalité,
10:46si par exemple le Rassemblement national réussissait
10:48à avoir une majorité absolue à l'Assemblée,
10:50on pourrait craindre une mélonisation du mouvement.
10:53Après, reste à voir ce que le pouvoir profond en France va en faire.
10:56C'est-à-dire, est-ce qu'il ne va pas agiter
10:58une certaine catégorie de population ?
11:00Je rappelle qu'il y a eu des émeutes il y a un an
11:03de ça à propos des violences policières.
11:06Il est possible que ces émeutes aient servi de test
11:09pour s'en servir et les réutiliser
11:12contre justement une manifestation démocratique,
11:15c'est-à-dire un sentiment populaire qui est légitime
11:18puisqu'il se fait par l'élection.
11:20En démocratie, il me semble que quand on gagne une élection,
11:22on est assez légitime.
11:23Mais le pouvoir va peut-être justement se servir
11:25de cette extrême polarisation pour tenter de conserver son pouvoir.
11:28– Et d'ailleurs, comment expliquez-vous
11:30que Mathieu Pigasse, qui dirige la banque Lazare,
11:33soit en soutien d'un parti politique,
11:37enfin en tout cas d'une mouvance,
11:39c'est le nouveau Front Populaire, PS,
11:42des communistes LFI et Vert,
11:44soit en soutien de ce parti, de ce groupe ?
11:48– Alors, ça n'a rien d'étonnant,
11:49parce que le Front Populaire, même historiquement,
11:51quand il avait été mis en place en 1936,
11:53suite à la menace fasciste des ligues de 1934
11:56et les mouvements qui se sont déroulés après,
11:59il y avait une coalition de gauche
12:02qui était financée par les grandes banques françaises,
12:05par le haut patronat et le grand capital
12:08qui était déjà internationaliste et apatride.
12:11Donc en fait, là, on rappelle le Front Populaire
12:15pour justement créer aussi un narratif.
12:17Je rappelle que le Front Populaire nous a amenés à la guerre,
12:20à la grande guerre et à la débâcle.
12:22Donc si le nouveau Front Populaire prenait le pouvoir,
12:24on pourrait s'attendre à la fois à des prémices de guerre civile
12:28à l'intérieur de notre territoire,
12:29mais aussi pourquoi Mathieu Pigasse appelle à voter
12:32le nouveau Front Populaire.
12:33Déjà parce que c'est un allié, alors c'est des questions d'ego,
12:36sur le projet, il s'entend assez bien avec Emmanuel Macron,
12:40mais d'un point de vue égotique,
12:41il était plus l'adversaire d'Emmanuel Macron,
12:44donc il appelle à voter le nouveau Front Populaire
12:46et il est classifié à gauche.
12:48Mais le nouveau Front Populaire ne remet en rien,
12:50d'ailleurs comme le Front National,
12:52mais le Front National a quand même le côté patriote et souverainiste
12:54qui est intéressant,
12:55mais le nouveau Front Populaire ne remet en rien le projet mondialiste.
12:58Il reste dans l'Union Européenne, il ne remet pas en cause l'euro,
13:02il n'y a pas de remise en cause fondamentale.
13:05Après certains éléments comme Jean-Luc Mélenchon
13:08essaient d'atténuer un petit peu l'attitude belliciste
13:12et les hostilités envers la Russie,
13:13mais la trame de fond du nouveau Front Populaire
13:16qui est la figure pour l'instant de Proulx,
13:19reste Raphaël Glucksmann qui est un agent de la CIA
13:21et qui n'est pas vraiment pro-Poutine.
13:24– C'est des hypothèses ça, son appartenance à la CIA ?
13:26– Non, non, c'est documenté, j'en profite.
13:28Julian Assange a été libéré il y a quelques jours, on peut le fêter.
13:31Et en fait, il y a beaucoup d'éléments qui prouvent
13:35que pour ceux qui s'intéressent au rôle de Raphaël Glucksmann,
13:38notamment en Géorgie, vous savez, avec Sagatvili,
13:41à l'époque épisode de Nicolas Sarkozy.
13:43– Ou en Ukraine.
13:44– Ou en Ukraine.
13:45– Ou au Rwanda, on le rappelle moins.
13:47– Tout est documenté pour les gens qui souhaitent s'intéresser
13:51et qui souhaitent faire des recherches libres.
13:54Mais en fait, le nouveau front populaire est totalement sous contrôle,
13:58donc ce n'est pas de là que viendra la menace
14:00qui mettrait en péril le projet mondialiste,
14:03sans parler évidemment du volet migratoire
14:05où s'il y a le nouveau front populaire,
14:07le volet migratoire fera l'invasion de l'Europe
14:10qui doit encore s'accélérer grâce au pacte des migrations
14:15qui a été adopté en 2023 par madame Ursula von der Leyen,
14:19avec le nouveau front populaire,
14:20ça permettrait de faire avancer aussi ce volet-là.
14:23Donc la menace ne vient pas du nouveau front populaire,
14:25elle vient quand même du Rassemblement National
14:28où je pense qu'il y a des éléments qui n'ont pas la confiance
14:31ou en tout cas qui attirent la méfiance du pouvoir profond français.
14:35– Est-ce que le Rassemblement National pourrait mettre en œuvre,
14:40s'il arrivait à Matignon, des mesures
14:45qui seraient en mesure de déstabiliser un petit peu l'idéologie mondialiste ?
14:54Est-ce que par exemple la remise en cause du droit du sol,
14:58est-ce qu'il y a des mesures comme ça
15:01qui seraient susceptibles de faire un petit peu vaciller le mondialisme ?
15:04– Non, le Front National ne peut absolument rien faire
15:06tant qu'il reste dans l'Union Européenne, il faut être clair.
15:09Alors après, il y a des gens qui ont voté Front National,
15:11j'en connais beaucoup,
15:13qui pensent que le discours du Front National est un discours de façade
15:17et qu'en fait le but c'est d'acquérir le pouvoir, d'arriver au pouvoir
15:21et après d'essayer de faire autre chose.
15:23Mais là, il faudrait quand même voir,
15:25parce qu'on va possiblement, si on laisse le Rassemblement National gouverner,
15:29vers une mélonisation.
15:31Mais là, avec les annonces d'Emmanuel Macron
15:33et derrière le fait de vouloir garder le pouvoir,
15:36il y a aussi une volonté de faire monter la tension
15:39pour préserver Emmanuel Macron.
15:41Parce que n'oublions pas qu'Emmanuel Macron
15:43doit être le prochain nouveau grand leader de l'Europe
15:46et s'il laisse gouverner le Front National
15:49et que le Front National revient sur des mesures patriotes
15:53et qu'il se met à dos la Commission,
15:55il pourrait court-circuiter l'agenda mondialiste de manière très grave.
15:59Donc je ne pense pas qu'on ne laisse faire ce mouvement
16:01s'il arrive au pouvoir et s'il a les manettes du pouvoir.
16:04– Alors on entend beaucoup également d'observateurs nous dire
16:08que si le RN gagnait au soir du 7 juillet,
16:12ces législatives y auraient dans les rues des émeutes,
16:16terribles des émeutes, des tensions sociales.
16:20On évoque à ce titre le fait que le Président de la République
16:23pourrait déclencher l'article 16 de la Constitution,
16:26ce qui lui donnerait les pleins pouvoirs.
16:29Qu'est-ce que vous évoque cette possibilité ?
16:31– Tout est possible.
16:32Alors déjà, sur les émeutes de banlieue,
16:36je rappelle aux auditeurs et aux téléspectateurs qu'il y a quand même…
16:39Wikileaks avait révélé il y a plus de 15 ans le projet Rifkin,
16:43qui est le nom d'un ambassadeur des États-Unis en France de 2009 à 2013,
16:49qui était un ambassadeur de Barack Obama, qu'on peut appeler un néo-con.
16:52Dans son rapport, évidemment qui était confidentiel,
16:56mais qui a été mis en lumière par Wikileaks et Julian Assange,
16:59il y avait un projet de contrôler, par le financement de certaines structures,
17:05les banlieues et ce qu'on appelle les populations immigrées,
17:08les populations de couleur, pour éventuellement s'en servir
17:12de moyens de pression si le pouvoir français
17:15affirmait une trop grande indépendance, je ne parlais même pas de souveraineté,
17:19une trop grande indépendance vis-à-vis des États-Unis.
17:22Donc on peut avoir à craindre un réveil,
17:26parce qu'il faut aussi dire qu'il n'y a pas que les États-Unis,
17:28il y a aussi en France tout un tas de services de renseignement étrangers
17:32et de pays qui financent des catégories de la population,
17:36le Qatar, la Turquie, l'Algérie.
17:39Donc on pourrait, et d'autres, ça va au-delà du volet
17:43que certains diraient islamique, on a à craindre quand même
17:48qu'il y ait des heurts et des ingérences étrangères,
17:51cette fois pas forcément russes, mais des ingérences étrangères
17:54de la part de pays alliés, qui justement mettent une pression
17:57pour éviter qu'il y ait un pouvoir à la couleur souverainiste
18:01ou à la couleur nationale.
18:03Ce qui est à exclure pour les gens qui souhaitent
18:05justement imposer un agenda mondialiste.
18:07– Il reste fort probable qu'au soir du 7 juillet,
18:11aucun des trois grands blocs n'obtienne de majorité absolue
18:16à l'Assemblée nationale.
18:17Les institutions se retrouveraient alors bloquées,
18:20ça serait une situation assez inédite sous la Vème République.
18:24Le Président a d'ores et déjà déclaré qu'il ne démissionnerait pas de son poste.
18:28Quelle suite voyez-vous en cas de blocage ?
18:32– Vous avez parlé de l'article 16.
18:33En fait, dans plusieurs cas de figure,
18:35Macron peut se servir de l'article 16.
18:37Alors, l'article 16 dans le cas d'une grave crise,
18:40c'est-à-dire l'état de siège, comme le général De Gaulle
18:43l'avait utilisé à l'époque, au début des années 60,
18:46avec le putschité généraux d'Alger,
18:48c'est une situation exceptionnelle, une mesure exceptionnelle.
18:51Par contre, utiliser l'article 16 dans une crise politique,
18:56une instabilité politique, c'est là un peu plus dérangeant,
18:59mais ça n'est pas du tout à exclure.
19:01On y reviendra peut-être après, mais il y a les Jeux Olympiques de Paris
19:05qui sont un événement mondial, quoi qu'on en dise,
19:08même si on peut craindre sur l'organisation.
19:11Donc Emmanuel Macron pourrait justement se servir,
19:15légitimer, on va dire, ce recours à l'article 16
19:18par un contexte national et international bien précis
19:22que sont les Jeux Olympiques.
19:24Et comme il y a une instabilité politique,
19:26ne pas nommer de gouvernement,
19:28parce qu'en fait, difficulté à créer une coalition,
19:31même si Renaissance pourrait quand même gouverner à gauche,
19:34ou à droite, ça dépend des résultats en fait.
19:36– Donc nommer un gouvernement technique ?
19:38– Ou laisser tout simplement Attal.
19:40C'est-à-dire en fait, le gouvernement actuel
19:43pourrait gérer les affaires courantes.
19:45Et en fait, dès qu'il n'y a pas de nouvelle nomination,
19:48c'est pas impossible que ça se fasse comme ça
19:50sur la période de l'été des Jeux Olympiques.
19:53Si on ne parle pas d'événements dramatiques et graves.
19:56En fait, il pourrait se servir de l'article 16.
19:59Alors par contre, ça peut se retourner contre lui.
20:02C'est-à-dire un Président qui ose utiliser des pouvoirs exceptionnels
20:06pour gouverner un État qui n'est pas menacé
20:09par une quelconque menace interne ou externe,
20:12ça paraît quand même difficile.
20:14Mais avec Emmanuel Macron, rien n'est impossible.
20:16– Et que le Président, enfin en tout cas,
20:19qu'il y ait ou pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale,
20:24le Président conservera pour lui le Conseil constitutionnel,
20:30le Conseil d'État, le Sénat et puis les institutions mondialistes
20:35comme les marchés qui n'ont pas cessé de le soutenir et Bruxelles.
20:40– Tout à fait, Emmanuel Macron bénéficie quoi qu'il arrive
20:44du pouvoir profond et des infrastructures techniques
20:48qui permettent de légitimer son pouvoir.
20:50Vous avez cité le Conseil constitutionnel,
20:52on y reviendra peut-être après, et le Conseil d'État.
20:55En cas d'activation de l'article 16,
20:57si les gens prennent la peine de lire l'article 16,
21:00on comprend bien que l'institution clé qu'il faut contrôler,
21:03donc avec Laurent Fabius à sa tête,
21:05qui a validé le pass sanitaire et le pass vaccinal,
21:07c'est le Conseil constitutionnel.
21:09– Oui, au bout de 30 jours où il y a un délai,
21:11le Conseil constitutionnel rentre en œuvre.
21:13– Alors au bout de 30 jours, vous avez une possibilité
21:15de la part de 60 députés et 60 sénateurs
21:17de poser une question, de demander un avis consultatif
21:20si est-ce que la mobilisation de l'article 16,
21:23l'activation de l'article 16 est légitime ou pas.
21:25Et c'est le Conseil constitutionnel qui dit oui ou non.
21:27Donc on voit bien que ça ne posera pas forcément de problème à Macron.
21:30Et au bout de 60 jours, c'est exactement la même chose.
21:32Et c'est le Conseil constitutionnel qui donne son avis.
21:35Donc vous voyez bien qu'il a quand même
21:37le Conseil constitutionnel pour lui, c'est fondamental.
21:40Et en plus, dans le cas de pouvoir exceptionnel,
21:42c'est-à-dire où c'est le Président qui, par décret,
21:46gouverne complètement.
21:48Il peut avoir les avis de son Premier ministre ou du gouvernement,
21:51mais c'est lui qui a les pouvoirs, les plats-pouvoirs,
21:54même si maintenant on parle de pouvoir exceptionnel.
21:56Ça c'est fondamental puisque le Conseil d'État, lui,
21:59après, dira si ce qu'il a fait, ce qu'il a réalisé
22:04comme acte de gouvernement était légitime, bien fait
22:07ou n'était pas illégaux.
22:08Et il a aussi le Conseil d'État dans sa poche.
22:10Donc ça, c'est fondamental de le comprendre.
22:12Et les juristes qui, à la télé, dans les médias de grand chemin,
22:15vous disent que c'est complètement absurde,
22:17ça n'arrivera jamais.
22:18Non, Emmanuel Macron, là, en fait,
22:20il n'est plus qu'à 20 ou 20% de la population qui est derrière lui.
22:24Ce n'est pas forcément les 20% les plus vigoureux.
22:27Donc il peut gouverner par cette mode,
22:31cet intermédiaire autoritaire-là.
22:34Surtout qu'à l'époque du pass sanitaire et du pass vaccinal,
22:37ce qui a été la première expérience de réduction des libertés
22:40sous la Vème République de manière flagrante,
22:43ça ne l'a pas dérangé du tout.
22:45Il aime assez bien même les grandes allocutions pour expliquer ce qu'il fait.
22:48– À l'été 2022, on était donc quelques semaines
22:51après la réélection du président Macron.
22:54Et quelques mois après l'entrée des troupes russes en Ukraine,
22:58le président avait évoqué une grande bascule.
23:02Où en est-on de cette grande bascule ?
23:05Est-ce que c'était un effet de manche
23:07ou est-ce qu'il y avait réellement une intention derrière cette expression ?
23:11– Comme d'habitude avec Emmanuel Macron,
23:13c'était une expression qui venait de plus haut,
23:16qui venait de Klaus Schwab qui va bientôt d'ailleurs céder sa place
23:19parce qu'il a été justement remis en question
23:22pour avoir un peu décrédibilisé l'action du Forum
23:24ou avoir mis en lumière l'action du Forum économique mondial.
23:27La grande bascule était une expression utilisée à Davos
23:31six mois avant qu'Emmanuel Macron ne la prononce.
23:34Elle a été réemployée par Ursula von der Leyen, par Scholz, par d'autres.
23:38– C'est les éléments de langage.
23:39– C'est les éléments de langage, les éléments de communication
23:41du Forum économique mondial.
23:42Alors la question est très bonne puisque la grande bascule n'a pas eu lieu.
23:45Et c'est là où on peut avoir des craintes.
23:47– C'est la guerre avec la Russie et l'Ukraine.
23:50– La grande bascule devait nous faire rentrer dans une nouvelle ère.
23:55Il avait d'ailleurs annoncé la fin de l'abondance.
23:58C'est fini, en gros, nous sommes en guerre.
24:00Vous allez vraiment sentir la guerre.
24:02Mais par des aléas géopolitiques, géostratégiques
24:07et aussi une situation interne propre à chaque grand pays,
24:10les États-Unis, l'Angleterre, cette grande bascule n'a pas pu se faire.
24:13Et aussi parce qu'il n'y a pas eu d'adhésion
24:15sur le narratif de la grande guerre contre la Russie.
24:18Dans les populations, il n'y a pas eu d'adhésion
24:20comme il y avait eu une adhésion à l'époque du masque
24:22et de la pandémie qui n'a pas eu lieu.
24:23Là, ils ont été réellement en difficulté.
24:25Et cette grande bascule ne s'est pas faite.
24:27Et il est à craindre que maintenant ils durcissent l'agenda
24:31puisque beaucoup d'éléments n'ont pas été adoptés.
24:34Alors que nous sommes en 2024,
24:36l'identité numérique devrait déjà être sur les rails.
24:39C'était la petite sœur ou la petite fille du Green Pass,
24:43du pass sanitaire et du pass vaccinal.
24:44Elle a complètement échoué.
24:45N'oublions pas qu'il est mort.
24:46Le pass vaccinal est mort à cause de sa perte
24:49de la majorité absolue aux législatives le 31 juillet 2022.
24:52Donc en fait, Macron s'est retrouvé acculé
24:54dans une période où il pensait pouvoir accélérer l'agenda.
24:57Et comme la France est un élément central
25:00dans l'agenda 2030, c'est la France et la situation en France
25:04qui donnent le là sur les orientations
25:08et le développement de l'agenda sur l'Europe de l'Ouest.
25:11Donc c'est important.
25:12Et peut-être qu'il va y avoir une accélération
25:14justement avec cet ordo ab cao présidentiel décrété il y a quelques jours.
25:18– Quelques jours après les résultats des élections européennes,
25:21le président Macron s'est rendu au G7 en Italie
25:25qui s'était déroulé du 13 au 15 juin.
25:28Dites-vous un rappel des grandes orientations stratégiques
25:32du forum de Davos ont été discutées lors de ce G7.
25:37L'hyper classe a-t-elle renoncé à son agenda mondialiste ?
25:41– Alors malheureusement non.
25:43Vous faites bien de rappeler le G7
25:46puisque au même moment où en France on est occupé
25:50par la guerre Ciotti-Heller, Éric Zemmour-Marian Maréchal,
25:55Jean-Luc Mélenchon-Raphaël Glucksmann,
25:59la petite politique politicienne, en réalité la grande politique,
26:03c'est-à-dire la politique des États
26:05et les grandes orientations stratégiques et géopolitiques
26:08qui sont déjà là depuis plusieurs années et qui vont se poursuivre,
26:11notamment à échéance 2030, restent complètement les mêmes.
26:15Quand vous prenez la déclaration commune des chefs d'État
26:18et des pays à la fin du G7, vous verrez que rien n'est remis en cause.
26:23Vous avez développement et accélération de l'agenda vert
26:27et du narratif du réchauffement climatique.
26:30Vous avez évidemment le soutien indéfectible à l'Ukraine
26:35avec le vote des 50 milliards d'aides de prêts
26:38sur les avoirs confisqués à la Russie.
26:41Ils ont juste le seul élément où ils ont reculé,
26:45c'est la sacralisation du droit de l'avortement
26:48puisque Mélanie a réussi à faire inviter le peuple François
26:51et ils ne pouvaient pas, dans cette configuration-là,
26:54sacraliser au niveau du G7 le droit à l'avortement.
26:57Mais il y aura une perpétuation et une continuation
27:00des politiques woke à l'échelle occidentale.
27:04– Et un soutien de ce qui se passe en Moyen-Orient, d'Israël en tout cas,
27:09ne pas trop condamner l'action du gouvernement nétalien.
27:13– Ça va même plus loin, c'est une recherche de paix
27:16et une demande de cesser le feu, mais un soutien indéfectible à Israël.
27:20Donc en fait, quoi qu'il arrive, nous sommes derrière le consortium Israël
27:24et peu importe ce qui arrive, on maintient des politiques
27:29qui alimentent le complexe militaro-industriel occidental.
27:32Et ça, il n'y a aucune remise en cause.
27:34Même avec un G7 présidé par la populiste Georgia Mélanie.
27:38Sur la grande politique, on est exactement au même stade
27:42qu'en 2020, au même moment.
27:44– L'Union Européenne reste évidemment le grand laboratoire
27:48du mondialisme.
27:50On l'a vu, donc, le Parti populaire européen au Parlement européen.
27:55C'est le parti d'Ursula von der Leyen qui a gagné les élections.
27:59Et in fine, il a même gagné quelques places, quelques sièges supplémentaires.
28:04Vous dites qu'aujourd'hui, plus rien n'empêche Ursula von der Leyen
28:10d'effectuer un bond en avant dans le projet fédéraliste de l'Union Européenne.
28:17Où voyez-vous les prémices de cette volonté d'intégration,
28:21de fédéralisation de l'Europe ?
28:23– Alors, toute l'année 2023 a été une année de conditionnement psychologique
28:30des populations vers une Europe souveraine, une Europe puissante,
28:34une Europe de la défense.
28:36Alors évidemment, ils mettent le drapeau français.
28:38Quand c'est Emmanuel Macron, il y a un petit drapeau français
28:40qui se trouve au loin, à gauche.
28:41Mais vous voyez sur son fond bleu, avec des belles étoiles jaunes.
28:44Et en fait, c'est un conditionnement psychologique.
28:46Le discours d'Olaf Scholz, le 9 mai 2023,
28:49qui annonce clairement qu'il faudra une Europe fédérale,
28:52qu'il faut aller vers une révision des traités,
28:54a été acté en novembre 2023, des déclarations de Mario Draghi
28:59qui a dit, attention, après les élections européennes,
29:03il faudra lancer des réflexions sur une Europe fédérale.
29:06Puis, juste avant les élections européennes,
29:08il a dit que l'Europe doit devenir un État.
29:11Déjà, il y a un acte qui a été pris en novembre dernier
29:17par le Parlement européen, qui donne comme injonction
29:23aux structures et aux entités de l'Union européenne
29:26de commencer à préparer une révision des traités.
29:28Puisqu'on doit abandonner la majorité de tous les États
29:33pour aller vers une majorité qualifiée,
29:35avec 55% des États membres et 65% du Parlement,
29:44je ne me souviens plus des détails.
29:46– Plus d'unanimité, de vote à l'unanimité,
29:49ça c'était en décembre dernier au Parlement européen.
29:51– C'était en décembre dernier.
29:52Et on doit aller vers la constitution d'un exécutif européen.
29:55Et cet exécutif européen doit avoir des pouvoirs
29:58et des compétences élargies dans tous les domaines.
30:00Et doit pouvoir contrôler et sanctionner les États membres directement.
30:05Plus il y a un volet sur le réchauffement climatique
30:08où l'agenda vert doit devenir la colonne vertébrale de l'Union européenne.
30:11C'est-à-dire le net zéro carbone doit être le programme
30:15parmi le programme politique devant tous les autres.
30:17– Il ne resterait aux États que des prérogatives
30:21auxquelles la Commission européenne aurait renoncé.
30:24Ça veut dire que si la Commission européenne décide de tout prendre,
30:29de prendre le pouvoir sur tout, il ne resterait plus rien aux États.
30:33– La communication interne.
30:34En fait, je pense qu'il resterait la communication interne.
30:36Ce que font déjà Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
30:38Et l'exécutif européen, transformer la Commission en exécutif européen,
30:42c'est-à-dire en gouvernement européen.
30:44Il faut bien l'avouer.
30:46Alors il y avait un débat sur qui va être le plus apte
30:50justement à lancer ce mouvement de transformation.
30:53Est-ce que c'est Ursula von der Leyen
30:56qui était empêtrée dans les scandales Pfizer, SMS avec Albert Bourla ?
31:02Elle a réussi son coup.
31:04Elle a réussi son coup puisque des gens comme Emmanuel Macron souhaitaient,
31:07et notamment la City de Londres,
31:09alors l'Angleterre, le Royaume-Uni est sorti de l'Union européenne,
31:12mais il y a encore une influence des marchés financiers, notamment la City,
31:15voulaient que Mario Draghi prenne la place d'Ursula von der Leyen
31:19pour enclencher, alors j'en avais parlé dans le grand récet En Marche
31:22et aussi dans la grande narration, Draghi est un élément très important
31:25sur ce mouvement fédéral.
31:28Von der Leyen a bien manœuvré, elle a bien réussi à séduire
31:31notamment Georgia Meloni qui n'aime pas trop Mario Draghi
31:34même si c'est lui qui lui a fait la passation.
31:36Et c'est Ursula von der Leyen qui, sans coup de théâtre exceptionnel,
31:40va mener et va avoir un nouveau mandat de 5 ans.
31:44Par contre, évidemment, il peut y avoir une hostilité
31:48puisque les révisions actuelles, la révision des traités,
31:52se fait par une ratification dans les parlements nationaux.
31:55Vous comprenez bien qu'un parlement qui serait constitué
31:58de 250, de 220 ou 250 députés RN,
32:02pourrait compromettre cette révision des traités
32:05et politiquement les populations en Europe
32:07et notamment la population française
32:09est contre tout transfert important de souveraineté.
32:11Donc c'est pour ça qu'il est à craindre que l'ordo ap cao présidentiel
32:14qui a été lancé en juin, il y a quelques jours,
32:18enfin il y a quelques semaines,
32:19pourrait se transformer en fait en étape révolutionnaire
32:23au sens où on renverse la table et on refait un nouvel ordre.
32:26Et c'est ça où c'est à craindre,
32:28parce que le seul événement ou le seul contexte
32:31qui pourrait permettre une fédéralisation de l'Europe,
32:34c'est une atteinte grave et une crise très très grave sur le sol français.
32:37Et je dis bien sur le sol français.
32:39– C'était déjà il y a plusieurs mois, on avait d'ailleurs entendu,
32:42c'était l'ancien président de la BCE, vous l'évoquez, Mario Draghi,
32:45qui avait déclaré vouloir construire une union européenne
32:48comme une grande puissance pour faire face aux États-Unis
32:52d'un côté et à la Chine de l'autre.
32:54Je vais me faire un peu l'avocat du diable,
32:56mais est-ce que ce n'est pas une bonne intention
32:59d'essayer d'équilibrer les choses entre les deux grands blocs actuels ?
33:03– Oui, alors ça, il suffit juste de prendre un argument,
33:06c'est la France, la balance commerciale
33:09et le déficit commercial de la France avant l'adoption de l'euro.
33:12Regardez, et puis le niveau de PIB moyen par habitant avant l'euro,
33:17vous voyez, avant qu'on lance…
33:19– Le déficit commercial français a commencé avec l'euro en 2001 ou 2002 ?
33:23– En 2002, et là, maintenant, on a presque un déficit commercial
33:28de pays du tiers monde, il faut le dire.
33:30C'est exactement du même ordre, c'est comme Jacques Attali
33:34qui nous dit qu'il faut toujours aller vers plus d'Europe.
33:36Plus d'Europe veut dire plus de précarité
33:39et une liquidation complète de notre situation économique, sociale, migratoire.
33:47Ils nous promettent toujours plus d'Europe pour un monde meilleur,
33:50mais en réalité, si vous prenez les chiffres
33:52et que vous examinez les réformes qui ont été faites avant,
33:54c'est toujours pire.
33:55Donc évidemment, de toute façon, il y a un projet derrière,
33:58comme je l'ai dit dans mon dernier livre,
34:00c'est la grande narration vers la mort des nations,
34:02c'est de faire mourir les nations.
34:03S'ils parviennent à faire adopter cette nouvelle étape de révision des traités
34:08et rendre une Europe fédérale, la France n'existera plus
34:13et on pourra même la déconstruire de l'intérieur,
34:15ce qui est déjà en train de se faire avec la Corse, l'Alsace.
34:17Donc là, c'est une question de survie de la France à brève échéance.
34:22À échéance 2030, il y a la question de la survie de la France qui se pose.
34:26– Cette fédéralisation de l'Europe implique évidemment
34:32toujours moins de souveraineté pour la France
34:35et donc la question se pose du transfert du siège de la France à l'ONU,
34:40à l'Union Européenne, ainsi que la question de la dissuasion nucléaire française.
34:46Qu'est-ce qu'il arriverait si on allait dans le sens de cette fédéralisation
34:52que les dirigeants européens mettent en œuvre ?
34:54– Alors de facto, si l'Europe devient fédérale, ça devient un État.
34:58Ça devient un État.
34:59Donc d'ailleurs, on peut comprendre que le Brésil…
35:01– C'est ce que disait Mario Draghi, l'Europe doit devenir un État.
35:03– Donc cet État récupère le siège au Conseil de sécurité de la France.
35:07Il n'y a pas une question de partager avec l'Allemagne ou l'Union Européenne.
35:10L'État reprend les compétences de la région France
35:13qu'elle avait héritées à la suite de la Deuxième Guerre mondiale
35:15et d'ailleurs Olaf Scholz, qui était vice-chancelier allemand en 2018,
35:20l'avait clairement dit.
35:21Il avait dit, si la France veut faire un effort,
35:24il faut européaniser le siège au Conseil de sécurité.
35:28Et donc ça, c'était en mai 2018.
35:31Il est devenu chancelier depuis, chancelier allemand depuis.
35:36Et en plus, Emmanuel Macron, au mois de mai dernier,
35:39les gens pourront faire leur recherche,
35:41à parler d'européanisation du nucléaire français,
35:45de la dissuasion nucléaire française.
35:47Donc il y a une volonté qui est certaine.
35:50Et s'il y a une Europe fédérale, ça se fera presque naturellement.
35:53C'est-à-dire qu'on n'imagine pas qu'en Allemagne,
35:56le land de Bavière garde une autonomie politique,
36:00par exemple à l'ONU.
36:02C'est-à-dire qu'il y a un siège qui est l'Allemagne et le land de Bavière.
36:06Ça n'existe pas.
36:07D'ailleurs en plus, il n'y a pas la RFA et la RDA.
36:10C'est-à-dire quand la RDA a rejoint la RFA,
36:12c'est devenu l'Allemagne en tant que telle.
36:17Donc s'il y a une Europe fédérale, on perdra tout.
36:19C'est-à-dire l'héritage gaulien qui a fait que la France
36:22a pu rester dans le concert des grandes nations
36:24ne nous appartiendra plus.
36:26Et il est à craindre que notre pays soit démembré au fur et à mesure.
36:31Ce qui est déjà le cas.
36:32– Ces déclarations des dirigeants européens,
36:34comme on vient de le voir avec celles de M. Draghi,
36:37l'Europe doit devenir un État,
36:40elles vont toujours dans le sens de la fédéralisation de l'Europe,
36:45toujours dans le sens d'un effacement de la France,
36:49de sa souveraineté.
36:50Comment se fait-il qu'il n'y ait aucun écho
36:54de ces déclarations dans l'opinion publique française ?
36:57Est-ce que les gens, les Français,
37:00se rendent compte de ce qu'il est vraiment en train de se passer ?
37:03– Alors il faut quand même être optimiste, oui.
37:05Alors je sais, malheureusement,
37:07les souverainistes ont fait 2% aux élections européennes,
37:10sauf qu'en fait, on le voit, il y a des gens qui votent,
37:12il y a une vague de fonds politiques de gens
37:14qui votent Rassemblement National,
37:16qui ne sont pas alignés du tout sur les sorties,
37:19par exemple, de Jordan Bardella,
37:21mais qui ont cette volonté d'affirmer une colère,
37:25de retranscrire une colère d'un point de vue électoral.
37:29Il y a une partie de la population qui est consciente,
37:31de toute façon, il suffit aussi de vivre en France,
37:33que notre pays est menacé par une disparition institutionnelle,
37:37une disparition même civilisationnelle,
37:40c'est-à-dire le marché, le capitalisme transnational et apatride
37:44est en train de nous avaler,
37:46et nous sommes, dans une décennie, clés pour l'avenir de notre pays.
37:49Il y a, je pense, 10 à 20% de la population,
37:52ce qui est beaucoup, regardez les révoltes des agriculteurs,
37:55les paysans, ceux qui façonnent le pays,
37:58sont conscients que leur liquidation
38:00entraînera la liquidation de la France.
38:02Et je parle des paysans, mais il y a tous les artisans commerçants
38:05qui sont liquidés depuis 25 ans, 30 ans, qui meurent en silence,
38:08qui ont compris qu'il y avait un projet de liquidation totale
38:11au profit d'une minorité transnationale,
38:14et que ce projet-là, que nous sommes à un tournant,
38:18et que malgré les grandes proclamations mondialistes,
38:21de grandes réinitialisations d'agenda 2030,
38:23il y a des freins à l'intérieur de la population qui fonctionnent.
38:27– Est-ce que vous pensez que, justement,
38:29Jordan Bardella prendra conscience de cet état d'esprit
38:34dans l'opinion publique française,
38:36ou est-ce qu'il prendra l'autre chemin,
38:39c'est-à-dire celui que vous évoquez tout à l'heure, la mélonisation ?
38:43– Alors ça, seul Dieu le sait.
38:44– Est-ce qu'il se couchera ?
38:45Est-ce que, parce qu'on ne sait pas ce qui se passe
38:47dans le bureau politique du Front National,
38:49est-ce qu'ils ont une stratégie de mélonisation assumée ?
38:52On va faire comme ça, on va embrasser Ursula von der Leyen
38:55au Parlement européen, ou est-ce qu'on fera autre chose,
38:58à savoir proposer un référendum sur le Frexit
39:00comme l'avait promis Marine Le Pen en 2017 ?
39:05– Alors, je vais essayer d'être optimiste.
39:07En fait, on ne sait pas.
39:08Il y a quand même des éléments encourageants.
39:10On peut parler de Charles-Henri Gallois
39:12qui est président de génération Frexit
39:14et qui a quand même été nommé candidat à la députation à la Nièvre.
39:18Donc il y a un peu des signes de…
39:21N'oubliez pas, il y a quand même des éléments, des signes cachés.
39:25Comme le camp d'en face aime beaucoup les signes cachés,
39:27et parle avec…
39:29Maintenant, on doit peut-être rechercher les signes cachés,
39:31de ce point de vue-là.
39:32Après, en restant réaliste, de toute manière,
39:35le Rassemblement national aura des pressions politiques
39:38et même de type mafieuse.
39:40C'est-à-dire, il faut le dire, de type pression mafieuse,
39:44c'est-à-dire assassinat politique, ça peut exister.
39:47Le climat de l'Italie dans les années 70,
39:50de plusieurs décennies 60 aux années 90,
39:54on peut rentrer dans un système comme ça.
39:56Le camp d'en face, c'est un système mafieux.
39:58– Le Premier ministre britannique, Liz Truss,
40:00avait rapidement été évacuée à cause d'une pression des marchés.
40:03– À cause d'une attaque de la banque.
40:05Elle avait osé émettre une critique contre la banque d'Angleterre.
40:09Au Royaume-Uni, émettre une critique…
40:11– Crime de lèse-majesté.
40:12– Crime de lèse-majesté, voilà.
40:14Donc nous, en fait, ça va se passer de la même manière.
40:16Après, ce qu'il faut être conscient, c'est qu'un pays peut basculer
40:20s'il y a une forte résistance de la population.
40:23Et on l'a vu à l'occasion, je le répète,
40:26à l'occasion de l'étape 1 de la grande réinitialisation
40:28de la crise sanitaire, il n'y a pas eu de vaccination obligatoire en France
40:32parce que les services des renseignements généraux faisaient remonter
40:35que s'il y avait une vaccination obligatoire en décembre 2021,
40:39il y allait avoir un soulèvement populaire,
40:42avec la vaccination des enfants, de la population.
40:44Donc Macron ne l'a pas fait fin décembre, janvier 2022,
40:47déjà pour permettre un narratif de réélection,
40:50et aussi parce qu'il allait avoir un fort mécontentement de la population.
40:54Les rapports de force, ils existent.
40:56Ceux qui se disent homodéus sont sur-homo, ça, il n'y a pas de souci,
41:00mais ils ne sont pas dieux.
41:02Donc il y a des projets politiques, des grandes orientations,
41:05mais il peut y avoir tout à fait une résistance de la population.
41:07Et il faut le dire, la France, pour l'instant, est à la pointe de la résistante.
41:10De la résistance pas politique au sens institutionnel,
41:13pas des partis politiques, mais au sens de la population.
41:16On a quand même une population qui résiste assez bien
41:19et notamment avec le mouvement paysan qui montre l'exemple.
41:23Et d'autres parties de la population.
41:25– Justement, ces projets politiques, il y en a un majeur
41:29qui est en préparation dans les cartons de la Banque Centrale Européenne,
41:34c'est celui de l'euro numérique.
41:37Où en est-il ? Est-ce qu'il a pris du retard ?
41:40Est-ce qu'il va finalement arriver dans la poche des Français ?
41:44– Très bonne question.
41:46La dernière fois qu'on s'était vus, on a parlé plusieurs fois de l'euro numérique.
41:49L'euro numérique est à l'arrêt.
41:51C'est-à-dire qu'il est en échec au niveau du développement du narratif.
41:55Je l'ai expliqué plusieurs fois,
41:58mais la Commission Européenne avait présenté un corpus de textes
42:02juridiques et réglementaires comme habillage et de présentation de l'euro numérique.
42:08Notamment en France, vous le saviez, il y a eu des sorties sur Cash Plus,
42:12les éléments de langage de François Villereau-Ouattgalo de la Banque de France,
42:16qui nous expliquaient que l'euro numérique allait venir en complément,
42:19Christine Lagarde l'avait dit aussi, du cash,
42:21pour permettre un cash numérique, faciliter certains systèmes de paiement
42:26et faciliter certains services à la population.
42:29Alors l'euro numérique est complètement à l'arrêt depuis juin 2023.
42:33Il y a plusieurs facteurs, il y a des dissensions en interne,
42:36les banques commerciales, notamment les grandes banques commerciales,
42:39Société Générale, Crédit Agricole, les banques allemandes, la Deutsche Bank,
42:44ont été mécontents du projet qui est ressorti,
42:48qui a été présenté par la Banque Centrale Européenne.
42:50Elles considéraient qu'elles étaient trop lésées,
42:52parce qu'en fait l'euro numérique va donner un poids encore plus important à la Banque Centrale
42:58et en gros les banques commerciales seront encore plus,
43:00voire carrément les détaillants de la création monétaire
43:03qui sera portée à bout de bras, comme un système soviétique,
43:06par la Banque Centrale Européenne.
43:08L'euro numérique, donc en gros les banques commerciales ont affiché leur hostilité
43:11et elles ont dit il faut retourner travailler et il faut présenter un autre projet
43:17parce que ça ne nous satisfait pas.
43:19Et il faut saluer aussi le travail des médias alternatifs.
43:22L'euro numérique, et ici chez Politique Éco,
43:25on fait aussi nous un travail d'information
43:27qui permet d'éveiller une certaine catégorie de la population.
43:31Donc il y a une réaction de la part de l'establishment et de l'hyper classe
43:35qui voit que la population n'est pas totalement ingénue sur ces questions-là
43:39et qu'elle est consciente qu'il y a une menace sur les libertés publiques
43:42et sur le système financier traditionnel qui doit se transformer,
43:46sur la tokenisation des actifs aussi.
43:48Donc c'est important et là pour l'instant l'euro numérique est remis à 2028-2029,
43:53donc presque à la fin de l'échéance 2030.
43:57Je vais m'arrêter là, on peut être assez optimiste
44:00quand on voit que maintenant Christine Lagarde a repris le bébé,
44:03Fabio Panetta qui était un élément assez compétent,
44:07même si on peut être contre son positionnement politique,
44:12il est parti à la Banque d'Italie,
44:14et là Christine Lagarde est un peu seule pour porter ce bébé-là
44:17et peut-être qu'elle n'a pas les épaules assez larges.
44:19– Le Président Macron, toujours est-il qu'il est en soutien de Kiev aujourd'hui,
44:27il est toujours à la recherche d'économies pour son budget,
44:30mais aussi de fonds pour soutenir cette guerre,
44:34c'était au Forum de Davos en janvier dernier,
44:37le Président a parlé de l'épargne des Français,
44:40de l'épargne qui serait mal utilisée, qui serait mal orientée,
44:44il a dit qu'il fallait donc approfondir cette union des marchés de capitaux,
44:50on l'avait un petit peu évoqué avec Tom Benoît,
44:52est-ce que vous pouvez revenir sur cette notion,
44:54qu'est-ce que ça veut dire, union des marchés de capitaux ?
44:56– Alors en fait, pour faire simple, pour que les gens comprennent,
44:59nous sommes en France dans une situation qui est cataclysmique,
45:05mais qui en fait ne veut rien dire,
45:07puisqu'en fait c'est un renforcement du pouvoir psychologique des créanciers,
45:12la dette française, on a passé le cap, la dette française est détenue,
45:16alors Tom Benoît en plus a fait plusieurs sorties là-dessus,
45:19mais elle est détenue à plus de 50% par des créanciers privés,
45:23donc en fait on est complètement dans la main de la finance.
45:25– Et étrangers.
45:26– Oui, financiers privés et étrangers,
45:28merci de rajouter le qualificatif, ce qui est très important.
45:30– Beaucoup au Moyen-Orient, un peu Russie, un peu États-Unis.
45:34– Et surtout cités États-Unis, il faut le dire.
45:37Après oui, il y a le Qatar, d'ailleurs ceux qui se voient le plus,
45:41on va dire les Arabes, le Qatar, l'Arabie Saoudite,
45:44mais on est complètement dans la main des créanciers privés,
45:47donc en fait c'est une demande des créanciers privés
45:50de dire à nos politiques, la France vous, vous avez une épargne,
45:53vous avez une épargne, on est champion du monde,
45:55on n'est plus champion du monde de foot,
45:57mais on est encore champion du monde de l'épargne,
45:59et en fait ça fait plusieurs années que les marchés,
46:02depuis la crise de 2008, les marchés financiers
46:05veulent capter impérativement l'épargne française
46:07et en gros l'épargne de l'Europe de l'Ouest,
46:10mais surtout des Français puisque nous sommes l'un des pays
46:12qui épargnons le plus.
46:14Et l'union des marchés de capitaux, dans un cadre,
46:17déjà renforcerait la vision fédérale de l'Europe
46:20et permettrait de monétiser la dette française,
46:23puisqu'on s'alignerait avec des bons élèves,
46:26mais des bons élèves comme les Allemands
46:28qui ne vont plus le rester beaucoup
46:29puisqu'ils ont sacrifié leur industrie
46:31à l'occasion de la crise énergétique
46:33sur les sanctions anti-russes,
46:35mais ça permettrait de monétiser la dette
46:37et d'apporter des gages supplémentaires aux créanciers
46:40qui veulent une fédéralisation de l'Europe
46:42et qui veulent avoir touché les fruits de leurs créances.
46:47Donc l'union, ça va être un débat,
46:50je pense que l'union des marchés de capitaux
46:53va être un objectif qui doit être rempli
46:56avant la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron,
46:58c'est-à-dire 2027.
46:59Je pense que c'est fondamental puisqu'en fait,
47:01alors il y a les eurobondes,
47:03on avait fait aussi allusion sur les eurobondes,
47:06il y a une réelle volonté de mettre en commun,
47:08de créer un panier commun
47:10et de se présenter d'abord par la finance
47:12au marché politiquement,
47:14on est tous ensemble,
47:15puis après passer aux politiques.
47:17Comme ça a été avec l'euro, comme ça a été avec l'euro.
47:19– On a su que Larry Fink, le président de BlackRock,
47:21était à Paris quelques jours en ces mois de juin,
47:26il était là pour quoi exactement ?
47:28Ça avait un rapport avec justement cette union des marchés de capitaux.
47:31– Alors oui, j'ai vu cette information,
47:33notamment traitée par Guy de Lafortelle et Bernard Maud,
47:36c'est très intéressant puisqu'on voit
47:38qu'il y a des conseillers de l'ombre peut-être,
47:40alors c'est évident que Larry Fink,
47:43déjà on a parlé de la dégradation de la note de la dette française,
47:47donc on est passé, vous savez, à l'époque Sarkozy,
47:49triple A, après double A, et maintenant on est en A,
47:52standards and pools, c'est BlackRock,
47:54le premier actionnaire majoritaire je crois c'est The Vanguard,
47:57le deuxième c'est BlackRock, vous êtes à plus de 10%,
48:00après vous avez State Street et vous avez Bank of America
48:02et Morgan Stanley, donc en fait c'est la finance américaine.
48:05Et là quand vous avez BlackRock qui vient rencontrer Emmanuel Macron,
48:10il parle forcément de la dette française.
48:12Donc ils ont peut-être préconisé des mesures pour dire à Emmanuel Macron
48:17s'il ne veut pas dégringoler ta note mon ami, mon petit élève,
48:22il faudrait peut-être mettre en place ou pousser certaines orientations,
48:26et ça c'est très probable.
48:27Alors après certains ont parlé qu'ils avaient inspiré la dissolution,
48:30rien n'est impossible puisqu'on sait qu'il y a des mesures politiques
48:33qui ont été, notamment la réforme des retraites,
48:35qui ont été poussées par un certain Larry Fink et le Rocher noir.
48:40– Terminons avec la France pour cet entretien avec vous,
48:44Marc-Gabriel Draghi, c'est Jeux Olympiques,
48:48ils auront lieu du 26 juillet au 11 août, vous redoutez cette période, pourquoi ?
48:53– Alors moi oui je redoute cette période,
48:55déjà parce qu'il y a eu un habillage sécuritaire qui est inédit dans le monde,
48:58bon il y en a en Chine dans certaines provinces,
49:00mais là il y a vraiment une volonté de faire de Paris,
49:04de faire de certains quartiers de Paris,
49:07une expérimentation des villes intelligentes,
49:10les fameuses Smart Cities, vous savez avec le contrôle,
49:14la reconnaissance faciale, alors on dit qu'il n'y en aura pas,
49:18mais en fait on sait qu'il y a des caméras qui ont été achetées,
49:21le retour du QR code pour filtrer les renseignements
49:25qui regardent les casiers judiciaires des individus,
49:27alors c'est sûr il y a une menace sécuritaire qui est importante,
49:29comme tout événement mondial,
49:31après on l'avait vu aussi avec la Coupe du monde de rugby
49:33qui est quand même un événement moindre, mais…
49:36– Même M. Brouwer parle d'un dispositif de sécurité
49:41qui part à volo dans tous les sens.
49:43– Déjà on l'a vu, il y a quand même des éléments un peu bizarres
49:46qui ont été distillés dans la presse,
49:49des gens responsables de la sécurité qui ont perdu ici une clé USB,
49:54un ordinateur, des plans, donc ça arrivait deux, trois fois,
49:58et je crains qu'il y ait quand même une volonté d'instaurer un narratif
50:02de menace d'attentat terroriste qui est réel sur certains aspects
50:07et qui pourrait avoir lieu.
50:09Il ne faut pas oublier que c'est une première en France,
50:12il va y avoir des armées étrangères qui vont participer à sécuriser l'événement,
50:16on n'a pas du tout les chiffres des militaires,
50:18alors il y a des pays qui se sont déclarés officiellement
50:20comme la Pologne, la Belgique,
50:22mais en fait on a toute une liste de pays qui correspondent à l'OTAN
50:25et qui vont participer à sécuriser cet événement.
50:29Si il venait à y avoir un événement dramatique très grave,
50:33peut-être à la fin, à la cérémonie de clôture,
50:37on pourrait craindre justement dans un contexte
50:41déjà où il y a une crise politique forte,
50:43on a parlé de polarisation politique,
50:45de légitimation du pouvoir présidentiel
50:48et justement de renforcement de la légitimité à utiliser l'article 16.
50:54C'est une période, on sait en plus que les Jeux Olympiques
50:57sont propices à dévoiler certains messages cachés
51:01et à faire basculer, à accélérer des fois des changements politiques,
51:07donc là je pense que l'été sera chaud comme dit l'expression
51:11et j'espère qu'en en parlant,
51:15on fera déjouer certains projets qui ne se feront pas
51:20parce que mis dans la lumière,
51:22les projets réalisés dans l'ombre sont souvent inefficaces.
51:25C'est quand même une période qui est à crainte,
51:27évidemment c'est complotiste, c'est une parole complotiste.
51:30– En tout cas c'est un scénario.
51:31– C'est un scénario qui est évoqué même au plus profond de l'État.
51:35Quand on parle d'Alain Wobauer, on ne parle pas…
51:38– Il ne tient pas un kebab à Bobigny.
51:41– C'est quelqu'un sur les questions de sécurité,
51:43je ne vais pas dire qu'il est compétent,
51:44mais en tout cas il distille la parole du pouvoir profond qui compte,
51:49c'est un certain Jacques Attali.
51:50Alors certes, moi j'espère faire comme Jacques Attali et Alain Wobauer,
51:54c'est-à-dire annoncer des choses qui n'arriveront pas.
51:56– Merci à vous Marc-Gabriel Draghi,
51:58je rappelle à nos téléspectateurs que vous êtes l'auteur de deux ouvrages
52:02fort intéressants déjà présentés dans notre émission,
52:05le Grès 37 en marche et la grande narration.
52:08Merci à vous Marc-Gabriel Draghi.
52:10Merci à vous tous, je vous incite comme d'habitude à cliquer sur le pouce en l'air,
52:15à nous laisser vos commentaires et à partager un maximum cet entretien
52:19pour un meilleur référencement de politique et économique sur Youtube.
52:24Merci à tous, on se retrouve la semaine prochaine.
52:26A bientôt, salut.
52:27– Sous-titrage ST' 501