Au programme de cette édition nous reviendrons sur l’assassinat du général Igor Kirillov dans un attentat revendiqué par les services spéciaux ukrainiens mardi. L’homme était chargé des questions relatives aux armes chimiques et biologiques.
La Syrie sous le joug de ses nouveaux maîtres. Alors que les pays occidentaux rouvrent leurs ambassades, une nouvelle donne régionale se dessine.
Et nous reviendrons en France pour évoquer les débuts laborieux de François Bayrou à Matignon. Le nouveau premier ministre a du mal à avancer dans la constitution d’un gouvernement.
La Syrie sous le joug de ses nouveaux maîtres. Alors que les pays occidentaux rouvrent leurs ambassades, une nouvelle donne régionale se dessine.
Et nous reviendrons en France pour évoquer les débuts laborieux de François Bayrou à Matignon. Le nouveau premier ministre a du mal à avancer dans la constitution d’un gouvernement.
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01:19Au programme ce soir, nous reviendrons sur l'assassinat du général Igor Kirillov
01:24dans un attentat revendiqué par les services ukrainiens mardi.
01:28L'homme était chargé des questions relatives aux armes chimiques et biologiques.
01:33La Syrie, sous le joug de ses nouveaux maîtres,
01:35alors que les pays occidentaux rouvrent leurs ambassades,
01:38une nouvelle donne régionale semble se dessiner.
01:41Et puis nous reviendrons en France pour évoquer les débuts laborieux
01:44de François Bayrou à Matignon.
01:45Le nouveau Premier ministre a du mal à avancer
01:48devant la constitution d'un nouveau gouvernement.
01:51– Générique
01:54– Qui voulait la peau d'Igor Kirillov ?
01:56Le général qui commandait les forces de défense radiologiques,
01:59chimiques et biologiques de l'armée russe a été assassiné mardi.
02:03Depuis, un homme a été arrêté.
02:05Retour sur l'affaire.
02:07Le chant du cygne des faucons fait des victimes.
02:10Mardi à Moscou, le général Igor Kirillov et son assistant
02:13ont été assassinés dans un attentat à la bombe.
02:16Une trottinette disposée à l'entrée de son immeuble avait été piégée.
02:20Elle a explosé à leur arrivée, les tuant vraisemblablement sur le cou
02:24et soufflant les fenêtres d'une dizaine d'appartements.
02:27Très rapidement, l'attentat a été revendiqué
02:29par les services secrets ukrainiens, le SBU.
02:32Une paternité que d'aucuns jugent un peu surévaluée
02:35dans la droite ligne du sabotage des gazoducs Nord Stream.
02:38Si la mise en œuvre de l'attentat est suffisamment simple
02:41pour être à la portée de n'importe quel criminel bien informé,
02:44il est peu probable que les Ukrainiens puissent décider d'assassiner
02:47un haut gradé de l'armée russe sans en informer auparavant Washington.
02:51Des États-Unis qui vivent un contexte bien particulier.
02:54En effet, l'administration démocrate, emplie de néo-conservateurs,
02:58voit sa fin de règne arriver à grands pas.
03:01À un mois de l'investiture de Donald Trump,
03:03beaucoup auraient à cœur de faire place nette.
03:05C'est dans cette perspective que certains commentateurs
03:08sont tentés d'interpréter la mort de Kirillov.
03:11Et ce n'est pas l'arrestation de cet homme de 29 ans,
03:13de nationalité Ouzbék, officiellement recruté par les services spéciaux ukrainiens
03:17pour commettre l'attentat contre 100 000 dollars américains,
03:20qui change la donne.
03:22Le suspect sera au mieux l'exécutant d'un projet qui le dépasse de loin.
03:26En effet, le général Kirillov était chargé des dossiers particulièrement brûlants,
03:30celui des armes biologiques.
03:32En 2023, il avait porté des accusations très graves
03:35à l'égard des autorités américaines.
03:37En 2023, le ministère de la Défense de la Fédération de Russie
03:41a procédé à une analyse détaillée des activités biologiques militaires américaines en Ukraine
03:47et dans d'autres régions du monde,
03:49ce qui a permis de mieux comprendre la mise en œuvre par les États-Unis
03:53de leur programme de biologie militaire.
03:57L'analyse des documents obtenus lors de l'opération militaire spéciale
04:01a permis de mieux cerner la structure du système créé par l'administration américaine
04:07pour la gestion globale des risques biologiques.
04:10Il comprend des agences gouvernementales, des entreprises privées sous contrat,
04:15y compris les sociétés dites « Big Pharma ».
04:19Par l'intermédiaire de la branche exécutive du gouvernement américain,
04:23une base législative est en train d'être créée pour financer la recherche biologique militaire,
04:29directement à partir du budget fédéral.
04:33Avec la garantie de l'État, les fonds proviennent d'organisations non gouvernementales
04:38contrôlées par les dirigeants du Parti démocrate,
04:41dont les fonds d'investissement de Clinton, Rockefeller, Soros et Biden.
04:49Les principales sociétés en lien avec le département militaire américain sont
04:54Metabiota, Black & Veatch, CH2M Hill, chargées de la construction de bio-objets
05:00et de la fourniture d'équipements pour les biolaboratoires du Patagone dans le monde entier.
05:06Des accusations qui pointaient donc clairement vers les néoconservateurs américains
05:10sur la question ukrainienne, avec des implications probables du fils prodige du Président,
05:15Hunter Biden, lequel a très opportunément été gracié par son cher papa la semaine dernière.
05:21Après l'attentat, le porte-parole des affaires étrangères russes, Maria Zakharova,
05:25a rappelé le travail qu'avait accompli le général Kirillov.
05:30Il était comme une épine dans le pied de l'hydro-otanienne, si vous voulez.
05:36C'est pour cela qu'il les empêchait de vivre tranquillement.
05:40Il a déboulonné les mythes et démantelé les informations et les politiques
05:44sur lesquelles ils ont fondé leurs actions agressives, en particulier contre la Syrie.
05:52Il suffit de penser au nombre de fois où l'Occident, en particulier les Américains,
05:56les Britanniques et les Français, a attaqué la Syrie et le droit international en général.
06:04Ils ont cherché à tout mettre sans dessus dessous,
06:07en essayant de prouver l'utilisation présumée d'armes chimiques par ce qu'ils appelaient le régime.
06:16En se livrant à des manipulations et à des provocations avec des substances chimiques interdites,
06:21ils ont voulu attribuer ces actions à ce régime.
06:28C'est Igor Kirillov et son département qui, avec clarté et rigueur systématiques,
06:35armés de faits, comme je l'ai écrit hier, se sont opposés à ce faux récit.
06:42Ils l'ont fait ouvertement, sans se cacher et sans crainte,
06:45en démontant méthodiquement les mensonges étape par étape, fait par fait, événement par événement.
06:53Sans surprise, les médias occidentaux présentent désormais Igor Kirillov
06:56comme un spécialiste de la propagande du Kremlin,
06:59qui diffusait des « fake news » comme on dit, sur les armes biologiques.
07:03Étonnant d'organiser un attentat pour faire taire un menteur.
07:06Toujours est-il que le général Kirillov avait aussi laissé filtrer certaines « manipulations »
07:11des firmes américaines de Big Pharma durant la crise du Covid-19.
07:14Des allégations qui, pour une partie d'entre elles, ont déjà été confirmées
07:18par le récent rapport de 520 pages de la Chambre des représentants américains,
07:22à commencer par le fait que le virus soit issu d'une manipulation humaine
07:26dans le cadre de recherches sur les gains de fonction.
07:29Des informations qui devraient bientôt avoir des conséquences judiciaires aux Etats-Unis
07:33si l'on compte sur l'arrivée de Robert Kennedy Junior au sein de l'administration Trump.
07:37Des conséquences qui ne seront sans doute pas empêchées par l'assassinat du général Kirillov.
07:45Dix jours après l'arrivée au pouvoir des islamistes en Syrie,
07:50les diplomates occidentaux reviennent et un nouvel équilibre régional commence à voir le jour.
07:55Olivier Frèrejac.
07:56La France prépare son retour diplomatique en Syrie,
07:58préférant comme l'ensemble des Etats occidentaux l'islamisme à l'autocratie.
08:02Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mercredi à un processus politique inclusif
08:07et mené par les Syriens dans la reconstruction d'un nouveau pouvoir politique.
08:11Un langage pour le moins étonnant à considérer les descendants d'al-Qaïda qui sont désormais au pouvoir
08:17mais qui tentent pour l'heure de montrer patte blanche.
08:20Les membres du Conseil de l'ONU, dont la Russie, soutien historique de Bachar el-Assad,
08:24ont réaffirmé leur engagement pour la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriales de la Syrie
08:30et appellent tous les Etats à respecter ces principes.
08:33Même l'Iran envisage la réouverture de son ambassade,
08:36pourtant saccagée par les islamistes lors de la prise de Damas.
08:39Le fruit devait décidément être bien mûr pour un effondrement aussi rapide de l'ancien Etat syrien.
08:45Le récit des crimes de guerre réels ou supposés de l'ancien pouvoir en place
08:49lui servira de ciment pour réécrire une page du roman national syrien
08:53et servira de blanc-seing au retour de l'Occident européen.
08:56Et tant pis si une partie du récit est clairement pipée,
08:59comme le cas du détenu mis en scène par CNN
09:02ou encore la diffusion d'une presse à bois vendue comme un outil pour écraser les corps sans autre forme de preuve.
09:08Le pouvoir qui s'est mis en place bénéficie pour l'heure d'un alignement des planètes
09:12et l'occupation d'une partie de la Syrie par les troupes israéliennes
09:15ne semble pas déranger les islamistes de Hayat al-Sham, HTC, au pouvoir.
09:20Contraints d'éviter un bain de sang, s'ils veulent bénéficier d'un large soutien international,
09:25les nouveaux maîtres du pays se savent observer
09:28et pourraient se tenir à carreau ou tout au moins faire bonne figure devant les caméras.
09:33Du côté du nouvel ordre public, les islamistes de HTC ont annoncé leur volonté
09:38de dissoudre les groupes armés pour les intégrer à la future institution militaire.
09:42Une étape qui sera à regarder de près, le pays étant largement divisé entre des multitudes de groupes armés.
09:48Par ailleurs, les places réservées dans le haut commandement à des membres de HTC aura aussi son importance.
09:54L'objectif de démilitariser les milices semble pour l'heure encore improbable.
09:59Des affrontements, notamment dans le nord, ont toujours cours entre des Kurdes et des groupes soutenus par la Turquie.
10:04Le chef des forces démocratiques syriennes, les FDS, dirigés par les Kurdes et appuyés par les Etats-Unis,
10:10propose d'établir une zone démilitarisée dans la ville de Kobané
10:14avec le redéploiement des forces de sécurité sous la supervision et la présence américaine.
10:19Là se trouve un élément central de la nouvelle donne syrienne.
10:23Ils sont nombreux à avoir voulu la chute de Bachar al-Assad
10:26mais au-delà de cet objectif, leurs intérêts divergent.
10:29Ainsi, les Turcs entendent se préserver de la menace kurde et faire de la nouvelle Syrie un véritable partenaire régional
10:35en le vassalisant autant que possible.
10:37Les Etats-Unis, ravis de la chute du pouvoir bassiste, entendent bien rester sur place
10:42pour des raisons énergétiques évidemment, mais aussi en soutien à l'allié israélien.
10:46Ce dernier semble pour l'heure le grand bénéficiaire de l'arrivée des islamistes au pouvoir.
10:51Ceux-ci ne rechignent pas devant les bombardements hébreux sur les infrastructures militaires de l'ancien Etat syrien
10:56et clament haut et fort qu'ils n'en veulent pas à ce voisin un peu agité.
11:00Au début de semaine, le gouvernement israélien a même approuvé un projet du Premier ministre Benjamin Netanyahou
11:06visant à doubler la population dans la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël.
11:12Le rêve d'un grand Israël semble peu à peu prendre forme
11:15et il apparaît difficile de voir qui pourra désormais contrecarrer ce suprémacisme régional.
11:21L'axe de la résistance, comme il se fait appeler, rassemblait la Syrie bassiste
11:25avec le Hezbollah, le Hamas et l'Iran ainsi que les Houthis au Yémen.
11:29Damas tombé, le Hezbollah et le Hamas considérablement affaiblis, l'Iran se trouve bien esselé
11:35alors que le Yémen, vivier de soldats Houthis, se trouve géographiquement trop loin pour peser.
11:40Téhéran s'en tient à un discours de résistance face à Israël mais apparaît aujourd'hui isolé.
11:46L'Iran a pu constater que le soutien russe n'était pas infaillible
11:49même si les situations syriennes et iraniennes ne sont pas vraiment comparables.
11:53Moscou, de son côté, en tente avant tout défendre ses intérêts
11:56et semble bien parti pour conserver ses bases en Syrie, bases qui lui sont nécessaires pour se projeter en Afrique.
12:03Ici et là, nombre de commentateurs estiment que l'Iran sera le prochain objectif d'Israël
12:08après l'affaiblissement du Hamas, du Hezbollah et la chute de Damas.
12:11Reste que l'Iran est un gros morceau et si le pays semble affaibli par la perte de nombreux proxys régionaux
12:17et qu'il fait face à une vague de froid qui met en exergue les faiblesses de ses installations énergétiques,
12:22il n'en demeure pas moins un état puissant.
12:24Contrairement à la Syrie, l'Iran n'est pas un état éparpillé entre des chefs de guerre, des communautés ou des puissances étrangères
12:30et il dispose d'une armée autrement plus importante que celles affrontées jusqu'à présent par Israël.
12:36C'est difficile d'imaginer Tel Aviv se projeter immédiatement en Iran,
12:39d'autant que Téhéran ne devrait pas se montrer très offensif de son côté.
12:43L'état hébreu, qui a déjà perdu près d'un millier de soldats en un an,
12:47ne se projettera pas forcément dans un conflit trop risqué.
12:50L'Iran n'a pas non plus intérêt de se lancer dans une guerre à mort à l'issue plus qu'incertaine,
12:54à considérer le rapport de force face à un ennemi largement soutenu par l'Occident.
13:00Un gouvernement bérou qui commence mal.
13:04Le Premier ministre enchaîne les polémiques et les négociations avec les différentes forces politiques.
13:09Avance très lentement le point de Renaud de Bourleuf.
13:12François Bérou ou le cumul des maladresses.
13:15Nommé à la tête du gouvernement il y a à peine cinq jours, le Premier ministre enchaîne les critiques.
13:19Dès le lendemain, l'ouragan qui a dévasté Mayotte a été l'occasion de déclencher un tollé autour du locataire de Matignon.
13:24Lundi soir, François Bérou, toujours maire de Pau dans les Pyrénées-Atlantiques,
13:28est parti en jet pour présider son conseil municipal.
13:31Même un élu local lui a dit que sa place n'était pas ici, mais à Mayotte.
13:35Le nouveau Premier ministre voulait profiter de son début à Matignon pour rappeler son ancrage local
13:39et relancer la question du non-cumul des mandats.
13:42Rappelons qu'une loi de 2014, initiée par le président François Hollande,
13:46que François Bérou avait soutenue, interdit que l'on puisse être député ou sénateur
13:50et, parallèlement, maire ou président de conseil départemental ou régional.
13:55Aujourd'hui, François Bérou pense que c'est une erreur.
13:58Revenir sur cette règle permettrait en effet aux parlementaires de garder un lien avec leur territoire local
14:03et pas seulement pendant les mois qui précèdent leur réélection,
14:06mais le moment était peut-être mal choisi alors qu'un département, le plus pauvre de France,
14:10est dévasté par une catastrophe naturelle.
14:12De plus, François Bérou, qui en douze ans a multiplié par deux la dette de la ville de Pau,
14:16n'est probablement pas le meilleur promoteur de ce cumul des mandats.
14:19Car si l'idée d'un Premier ministre qui se montre attaché à son terroir paraît louable,
14:23il serait bon qu'il connaisse l'ensemble des territoires du pays dont il assume le gouvernement.
14:27Vous dites que le gouvernement n'était pas à Mayotte, ce n'est pas exact.
14:33Il y avait deux ministres, le ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Outre-mer,
14:38qui étaient hier à Mayotte et le président de la République a annoncé qu'il irait à Mayotte.
14:45Il n'est pas d'usage que le Premier ministre et le président de la République
14:49quittent en même temps le territoire national.
14:51Mayotte ne ferait donc pas partie du territoire national.
14:54Après le président qui parle de l'île de la Guyane, plus rien ne surprend.
14:57Mais le soir même, François Bérou a voulu se rattraper sur France 2 devant le présentateur Nagui.
15:01Vous êtes, nous sommes maorais et désormais il faut qu'on agisse.
15:07Mais ces polémiques qui marquent un mauvais début à Matignon
15:10pourraient vite s'effacer devant des réalités plus profondes.
15:12Mardi, devant l'Assemblée nationale, François Bérou a voulu dessiner le cap de sa politique.
15:16Objectivement, c'est la conséquence du vote de censure qui a eu lieu.
15:22On a des raisons de le conduire, mais c'est la conséquence.
15:27Et nous allons réparer cette situation.
15:31Et j'espère que nous le ferons en trouvant des chemins d'entente
15:36entre le gouvernement et les différentes sensibilités qui formeront le gouvernement
15:42et les élus responsables sur vos bancs.
15:45Plaire à tout le monde en formant un équilibre par tiers,
15:48avec un tiers du gouvernement issu de la droite, un tiers issu du centre et un tiers de la gauche,
15:52tout en évitant les foudres de LFI et du RN.
15:55Faire cohabiter Bruno Retailleau Placebovo avec des ministres issus de la gauche
15:59semble un pari risqué, comme le faisait remarquer ce mercredi matin Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes.
16:05En sachant bien qu'une fois qu'on comprend qu'il va être Bruno Retailleau ministre de l'Intérieur...
16:10Ça c'est acté, il vous l'a dit qu'il restera ministre de l'Intérieur.
16:13Excusez-moi, je sais lire, je vois ce qu'il se passe.
16:16Le principal intéressé a justement laissé entendre qu'il n'était pas sûr de rester au gouvernement.
16:20Je ne suis pas sectaire, mais je ne suis pas non plus un mercenaire.
16:23Ça veut dire quoi ? Je ne suis pas prêt à vendre mes idées à n'importe quel prix.
16:28Et dans la foulée, l'ancien président François Hollande, aujourd'hui député PS de Corrèze,
16:32a affirmé que les socialistes ne participeront pas au gouvernement.
16:35Non, il y a une opposition ou des oppositions. Les socialistes font partie d'une de ces oppositions.
16:42Pendant ce temps, François Bayrou, avant de s'entretenir une nouvelle fois avec Emmanuel Macron,
16:45a poursuivi ses consultations ce mercredi, d'abord avec les représentants du Parti Radical,
16:49puis Éric Ciotti, reçu en tant que chef du groupe Union des Droites pour la République à l'Assemblée Nationale.
16:54L'ancien président de LR a affirmé qu'il jugerait le nouveau gouvernement sur ses actes
16:58et n'était pas fermé à l'idée d'une motion de censure.
17:01Motion de censure, une expression qui a été ces derniers jours sur les lèvres du député René-Sébastien Chenu,
17:06du secrétaire national écologiste Marine Tendelier, du député socialiste Olivier Faure
17:10ou encore de l'ancien président François Hollande.
17:12Le groupe LFI a d'ores et déjà annoncé le prochain dépôt de cette motion.
17:15De quoi se demander si François Bayrou parviendrait à battre le record de Michel Barnier,
17:19du plus court passage à Matignon.
17:24Et partons à présent faire le tour de France, en bref.
17:28Attention, les verdos sont sexistes.
17:32Mardi soir, une émission politique spéciale était organisée sur BFM TV
17:36et elle a donné lieu à des échanges surréalistes.
17:39Alors que les invités évoquaient les questions migratoires,
17:42l'insoumise Manon Aubry étalait ses poncifs sur les populations discriminées en France,
17:47poussant le député RN Julien Audoul à la contredire, comme cela est coutume dans un débat.
17:52Mais Manon Aubry n'était pas d'accord.
17:54J'en ai marre maintenant que vous ne me laissiez pas finir mes phrases.
17:57Monsieur Audoul, ça suffit en fait.
18:00Des hurlements auxquels Julien Audoul a répondu calmement.
18:05Prenez un verre d'eau froide, une suggestion de nature à ulcérer Manon Aubry
18:09et sa comparse anti-barbecue Sandrine Rousseau.
18:17Une séquence qui devient encore plus hallucinante
18:19quand le journaliste Benjamin Duhamel intervient pour faire la leçon aux députés.
18:24On ne parle pas comme ça.
18:26On ne parle pas comme ça à des dématrices.
18:28On ne dit pas prenez un verre d'eau et calmez-vous.
18:30Benjamin Duhamel égrène donc ses règles et dispense ses leçons sur ce que l'on peut dire et ne pas dire
18:36avec une précision qui ne tombait pas sous le sens.
18:39Il n'y a aucune partialité de ma part dans la façon de mener les débats.
18:42Une belle illustration des médias d'argent.
18:45Zéro autorité pour François Bayrou.
18:47Vous vous souvenez sans doute de cette séquence datée de 2002 pendant la campagne présidentielle.
18:55Tu ne sais pas les potes.
18:58François Bayrou avait donc giflé un enfant de 8 ans qui tentait de voler quelque chose dans ses poches
19:03à Strasbourg dans le quartier de la Mainau.
19:05Une séquence qui avait amusé les Français et rendu sympathique le Béarnais.
19:09Plus de 20 ans plus tard, le garçon a bien grandi surnommé Bayrou par ses amis.
19:13Yacine n'a visiblement pas tiré parti de la leçon.
19:16En effet, il est actuellement derrière les barreaux après plusieurs condamnations
19:19notamment pour violence contre des policiers et trafic d'héroïne et de cocaïne.
19:24Le torchon brûle toujours un peu plus entre Alger et Paris.
19:27Alors que la France est accusée d'avoir ourdi un complot visant à déstabiliser l'Algérie,
19:32la convocation de notre ambassadeur dans la capitale de cet état maghrébin
19:35a fait passer un cap dans les tensions bilatérales.
19:38Les autorités algériennes ont ainsi affirmé le 12 décembre aux diplomates
19:41que la France recrutait des terroristes algériens repentis dans le but de déstabiliser leur pays.
19:46Les rapports entre les deux états se détériorent depuis le soutien d'Emmanuel Macron au Maroc
19:51dans le dossier du Sahraoui cet été.
19:53L'arrestation de l'écrivain binational Boalem Sansal cet automne n'a pas arrangé les choses.
19:59L'Algérie a par ailleurs pris des mesures économiques contre la France
20:02mais celles-ci devraient être de courte durée.
20:04Paris, de son côté, ne riposte pas et dispose pourtant de plusieurs cartes dans son jeu,
20:09notamment l'accord de libre circulation de 1968.
20:13Augmentation des mutuelles en France.
20:15Ce mercredi, la mutualité française a révélé une augmentation des cotisations des mutuelles de 6%.
20:20En 2025, cette hausse survient après deux années d'augmentation successive.
20:25La tendance s'explique par la croissance des dépenses de santé,
20:27notamment les frais dentaires, désormais prises en charge à hauteur de 40%.
20:31Les mutuelles doivent informer leurs adhérents des tarifs pour l'année suivante,
20:35avant le 31 décembre, permettant ainsi un changement de contrat.
20:38Éric Chenu, président de la mutualité, reconnaît que les augmentations de cotisations inquiètent
20:43mais souligne qu'elles sont nécessaires pour garantir la protection de tous
20:47et appelle à une collaboration entre les acteurs de la santé pour mieux maîtriser les dépenses.
20:52Il ajoute par ailleurs que sans changement, ces hausses risquent de perdurer dans les années à venir.
21:00Poursuivons avec l'actualité internationale.
21:06L'Irak, terre de martyrs.
21:08Selon l'autobiographie du pape François, qui doit paraître au mois de janvier,
21:11le souverain plantif a échappé de peu à deux attentats lors de son voyage en Irak en mars 2021.
21:17Quelques jours avant ce déplacement, la police irakienne avait prévenu le Vatican
21:21au sujet d'une femme bardée d'explosifs qui comptait se rendre à Mossoul
21:24pour se faire exploser durant la visite du pape.
21:27Par ailleurs, une camionnette était aussi partie à toute vitesse dans le même but.
21:31Les deux terroristes ont été interceptés et tués par la police irakienne
21:34et le pèlerinage du pape sur la terre d'Abraham s'est déroulé sans encombre.
21:38Mais il a pu avoir un aperçu du chaos qui règne dans la région
21:41depuis l'invasion menée par les néo-conservateurs américains en 2003.
21:47La relation privilégiée Londres-Washington prend une nouvelle tournure.
21:51Lundi, le député britannique Nigel Farage, élu du parti souverainiste Reform UK
21:56et un des principaux opposants au gouvernement travailliste,
21:59a été reçu aux Etats-Unis par le président élu Donald Trump dans sa résidence de Floride.
22:04Nigel Farage s'y serait longtemps entretenu avec l'homme d'affaires américain Elon Musk,
22:08membre de la future administration Trump.
22:11Celui-ci envisagerait de donner l'équivalent de 95 millions d'euros au parti Reform UK,
22:16une somme sans équivalent dans l'histoire politique britannique.
22:19Ce n'est pas la première fois qu'Elon Musk s'intéresse au Royaume-Uni.
22:22Au cours de l'été, il avait fustigé les répressions policières par le gouvernement Stormer,
22:26des manifestants patriotes descendus dans les rues
22:28après le meurtre de trois petites filles à Southport.
22:36Christine Lagarde a ainsi suggéré dans le quotidien économique britannique
22:41que les Etats membres de l'Union Européenne, dont elle est mandataire,
22:45achètent américains pour éviter la guerre commerciale avec les Etats-Unis de Donald Trump.
22:49L'Union Européenne réalisant un excédent commercial de 12 milliards d'euros par mois avec les Etats-Unis,
22:54la technocrate craint de voir le vieux continent perdre sa dépendance aux Etats-Unis.
22:58Elle propose même d'ouvrir le marché européen de la défense aux fournisseurs américains,
23:02un marché déjà largement capté par Washington grâce à l'OTAN.
23:05Ainsi, la valeur des investissements militaires européens perçus chaque année par des industriels américains
23:10est estimée entre la moitié et les deux tiers du montant total, soit près de 70 milliards d'euros en 2023.
23:20L'ONG Sea Shepherd a annoncé mardi la libération de leur fondateur sur le réseau social X.
23:26Il était détenu à Nuuk, au Groenland, depuis le 21 juillet,
23:29après avoir voulu intercepter un navire-usine balénien nippon.
23:33Il était visé par une demande d'extradition du Japon pour des accusations de dommages et blessures à bord d'un navire balénien en 2010.
23:40La justice danoise a rejeté cette demande permettant ainsi sa libération.
23:44Paul Watson, soulagé de retrouver ses enfants avant Noël, a exprimé sa volonté de régler sa situation avec Interpol.
23:50Il a également annoncé son intention de poursuivre son combat contre la pêche à la baleine
23:55et prévoit de retourner en France où il réside avec sa famille depuis 2023.
24:03Et voilà, on arrive déjà à la fin de cette édition.
24:05Vous pouvez dès à présent retrouver Perles de culture, mais aussi Passer présent,
24:09où Guillaume Fiquet reçoit l'historien Éric Anceau pour évoquer l'instrumentalisation de la laïcité.
24:14C'est à présent la fin de cette édition.
24:16Merci à tous pour votre fidélité.
24:18On se retrouve demain, même lieu, même heure.
24:20En attendant, portez-vous bien. Bonsoir.