Au programme ce soir, nous reviendrons sur la polémique autour d’Elon Musk. Le patron de Space X s’est prononcé en faveur d’une immigration choisie, décevant une partie des partisans de Donald Trump. L’occasion de revenir sur cette personnalité difficile à cerner.
Nous ferons ensuite le point sur une année mouvementée pour la Slovaquie où le premier ministre, Robert Fico, a échappé de peu à la mort après un attentat contre lui.
Et puis nous rentrerons en France et plus particulièrement à Mayotte. Deux semaines après le cyclone Chido, François Bayrou est arrivé sur place. Un déplacement qui peine à convaincre…
Nous ferons ensuite le point sur une année mouvementée pour la Slovaquie où le premier ministre, Robert Fico, a échappé de peu à la mort après un attentat contre lui.
Et puis nous rentrerons en France et plus particulièrement à Mayotte. Deux semaines après le cyclone Chido, François Bayrou est arrivé sur place. Un déplacement qui peine à convaincre…
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00:00Il ne reste que quelques heures, il faut foncer.
00:04Nous avons atteint 90% de nos objectifs de financement pour 2025.
00:09C'est important, mais ce n'est pas suffisant.
00:11Vous savez comme moi que payer 90% des loyers, des salaires ou des prestataires
00:15ne satisfait personne, ni le propriétaire, ni le salarié, ni les entreprises qui nous font confiance.
00:21Il ne nous reste donc que quelques heures pour inverser la tendance
00:25et protéger TV Liberté pour l'année à venir.
00:28Ce sont les heures les plus cruciales puisqu'elles déterminent tout le reste.
00:31Il faut donc foncer.
00:33En 2025, TVL va se renouveler en s'appuyant sur de nouveaux lieux d'expression libre
00:38et en s'adressant à des publics nouveaux.
00:40En 2025, le processus de remplacement de la presse de grand chemin par les médias alternatifs va s'enclencher.
00:47La France va vivre demain ce que les Etats-Unis vivent aujourd'hui
00:51et ce sera un tournant historique.
00:54En 2025, de grands enjeux et des défis immenses s'annoncent devant nous.
00:58L'avenir nous appartient.
01:00Alors soutenez TVL.
01:02Devenez acteur de ce grand changement.
01:04Aidez-nous au cours des prochaines heures.
01:07Notre avenir vous appartient.
01:09Foncez !
01:24– Sous-titrage Société Radio-Canada
01:30– Sous-titrage Société Radio-Canada
01:44Madame, Monsieur, bonsoir.
01:46Très heureuse d'ouvrir cette nouvelle page d'actualité en votre compagnie.
01:50Au programme ce soir, nous reviendrons sur la polémique autour d'Elon Musk,
01:53le patron de SpaceX s'est prononcé en faveur d'une immigration choisie,
01:59décevant ainsi une partie des partisans de Donald Trump,
02:02l'occasion de revenir sur cette personnalité difficile à cerner.
02:06Nous ferons ensuite le point sur une année mouvementée pour la Slovaquie
02:10où le Premier ministre Robert Fitzhaug a échappé de peu à la mort
02:14après un attentat contre lui.
02:16Et puis nous rentrerons en France, et plus particulièrement à Mayotte,
02:19deux semaines après le cyclone Chido.
02:22François Berrou est arrivé sur place, un déplacement qui peine à convaincre.
02:26– Générique –
02:30Y a-t-il de l'eau dans le gaz dans le couple Trump-Musk ?
02:34Cette fin de semaine, le camp républicain a échangé des passes d'armes
02:37à propos des questions migratoires.
02:39De quoi s'interroger sur le patron de SpaceX,
02:41dont l'importance politique n'a eu de cesse de croître ces derniers mois.
02:45Le point tout de suite.
02:46Les déclassés vont-ils être bernés par la fusée Musk ?
02:49Alors que l'inclassable patron de Tesla, SpaceX et Twitter
02:53s'est engagé dans la campagne victorieuse de Donald Trump,
02:56les fans du président élu se sont insurgés contre le milliardaire ces derniers jours.
03:01La raison, sa position favorable quant à un visa
03:05permettant aux étrangers de venir aux Etats-Unis.
03:09Celui que Donald Trump a nommé au bureau de l'efficacité gouvernementale
03:13a d'ailleurs estimé que le nombre d'ingénieurs talentueux dans le pays était trop faible.
03:18De quoi dessiner une ligne de fracture entre la base républicaine
03:21et l'élite conservatrice du parti.
03:24Nicolas Mirkovic, auteur de L'Amérique empire, nous explique cette dissension.
03:28Ça montre qu'au sein même du parti républicain
03:31et peut-être en tout cas des partisans de Trump,
03:33la virulence de la défense des emplois pour les Américains
03:38et sur le fait qu'ils ne veulent vraiment pas de concessions sur l'immigration.
03:42Le visa dont on parle, le visa H1B,
03:45est un visa qui permet de faire venir des immigrés très qualifiés
03:50dans les industries américaines.
03:51Et Musk dit, il y a des moments, il faut prendre les experts du monde entier
03:55et si ils ont besoin d'un visa pour venir travailler chez nous, je suis d'accord.
03:59Et on a bien vu cette espèce de brouhaha que ça a fait sur les réseaux sociaux
04:04parce que des Américains disent, non, non, attendez, on vous a élus
04:06parce qu'on ne veut pas du tout entendre parler d'immigration étrangère.
04:09Ils veulent vraiment fermer les frontières
04:11pour permettre aux entreprises américaines de recruter des Américains.
04:15Donc l'entorse que Musk a portée dans l'immigration n'était pas majeure
04:20puisqu'on parle que de certains types d'immigrés dans des domaines très spécialisés.
04:25Même ça, ça avait créé pas mal de remontées de la part de Trumpistes purs et durs
04:30qui ont élu Donald Trump pour au contraire prêner l'immigration
04:34et au contraire commencer la rémigration d'immigrés clandestins des Etats-Unis
04:39vers leur pays d'origine.
04:40Immigration zéro contre immigration choisie,
04:43un débat qui n'est pas nouveau et pas limité aux Etats-Unis.
04:46Toujours est-il que cet affrontement a mis Elon Musk au centre des polémiques,
04:50le ramenant à son statut de milliardaire, un peu nomade pour ne pas dire mondialiste.
04:55De quoi rappeler combien le personnage est complexe.
04:58Elon Musk est extrêmement complexe.
05:01C'est une personne qui connaît très très bien le système américain,
05:04on n'envoie pas des fusées en l'air, on n'essaie pas d'atteindre Mars
05:07sans un bon réseau au sein même de l'appareil d'Etat américain
05:11et en même temps, c'est un génie.
05:13Il s'est lancé dans PayPal, Tesla, c'est vraiment la voiture électrique qui fonctionne le mieux
05:17et il se fait énormément d'argent avec ça.
05:19Pour autant, il pourrait être dans une position qui est celle de la plupart
05:23de ces très grands milliardaires qui est une position qui va plutôt aller dans le sens du système.
05:27Il pourrait avoir des campagnes woke dans ses compagnies.
05:30Il a acheté Twitter qui lui rapporte rien.
05:32Il a acheté Twitter parce que c'est une plateforme sur la liberté d'expression.
05:35Il alerte les Américains sur le fait qu'ils sont en train de perdre ces libertés
05:39et c'est une des raisons pour lesquelles beaucoup de personnes ont voté pour Trump.
05:42Quand Elon Musk soutient l'AFD en Allemagne, quand il donne son opinion sur la famille,
05:48il va très très loin, il est à rebrousse-poil complet par rapport à la bien-pensance des atlantistes,
05:55en tout cas des mondialistes qui sont au gouvernement, aux Unions Européennes et aux Etats-Unis.
05:59Un électron libre milliardaire puissant qui fait partie du système
06:03mais s'arroge le droit de le critiquer haut et fort.
06:06Néanmoins, Elon Musk est aussi le patron de Neuralink,
06:09une entreprise qui travaille sur les implants neuronaux,
06:12visant ni plus ni moins à produire ce que certains appellent des hommes augmentés.
06:17De quoi inviter à la prudence jusque chez nous.
06:20Il ne faut pas en faire une idole et certainement pas lui faire un chèque en blanc.
06:23Il reste un milliardaire, ce qui est dommage et c'est un signe négatif pour nos démocraties modernes,
06:30c'est de montrer à quel point c'est l'argent qui décide de ce dont on a le droit de parler ou pas.
06:36Nous sommes en plutocratie, c'est-à-dire que des milliardaires qui soutiennent le wokisme
06:40nous imposent le wokisme et tout d'un coup on peut sortir du wokisme,
06:43mais pas par la volonté du peuple parce que c'est un milliardaire qui nous donne cette possibilité.
06:48C'est quand même un signe contradictoire majeur pour nos soi-disant démocraties
06:52et ça montre aussi à quel point nous sommes au contraire vraiment en plutocratie.
06:55Le message le plus important c'est de se dire merci de nous ouvrir cette porte,
06:59mais profitons de cette porte ouverte pour réapproprier notre propre démocratie,
07:04pour réapproprier nos institutions, notre pays.
07:07Pour autant, on n'a pas envie d'être dirigé par des milliardaires,
07:10on n'a pas envie que le salut vienne des États-Unis, parce que je le rappelle,
07:13quand bien même Elon Musk nous ouvrirait des sujets sur plein de dossiers qui nous intéressent,
07:19et bien si demain notre société se transforme et qu'on gagne sur l'immigration,
07:24qu'on gagne sur le wokisme, mais si c'est pour à la fin être inféodé aux États-Unis,
07:29on aura quand même perdu la bataille.
07:35La Slovaquie se fâche contre l'Ukraine.
07:37La coupure des approvisionnements de gaz russe décidée par Volodymyr Zelensky
07:41clôture une année où Bratislava aura été particulièrement marquée par la question ukrainienne.
07:46Le bilan de Nicolas de Lambertery.
07:49Depuis sa spectaculaire résurrection politique à l'automne 2023,
07:53qu'il a vu redevenir Premier ministre, Robert Fitzhau n'a pas eu la vie facile.
07:57Alors qu'il avait quitté le pouvoir contraint et forcé en 2018,
08:01suite au scandale de l'assassinat d'un journaliste,
08:04Robert Fitzhau s'était ensuite positionné de manière radicale contre les mesures Covid,
08:09et est d'ailleurs actuellement le seul Premier ministre en activité en Europe
08:12à être officiellement non vacciné.
08:14Souvent qualifié de pro-russe, Robert Fitzhau surfe en effet sur un sentiment profond de la société slovaque,
08:21qui est l'un des rares pays où une majorité de la population est effectivement russophile.
08:26Ce phénomène étant notamment dû à la gratitude que ressentent les Slovaques vis-à-vis de l'époque communiste,
08:32qui a été une période de modernisation et de développement économique pour la Slovaquie jusqu'alors très arriérée,
08:38tandis que leurs voisins polonais, tchèques ou encore hongrois
08:41avaient à juste titre vécu cette période comme celle d'un recul de leur prospérité.
08:46Prenant souvent moins de risques que son collègue et voisin hongrois Victor Orban,
08:50Robert Fitzhau est moins frontal dans son opposition à Bruxelles,
08:54qui le garde toutefois sévèrement à l'œil.
08:56Mais c'est surtout la tentative d'assassinat de Robert Fitzhau qui a marqué l'opinion internationale,
09:01lorsqu'un individu a tiré plusieurs balles sur le Premier ministre le 15 mai dernier,
09:06avec la ferme intention de le tuer.
09:08La survie de Robert Fitzhau a tenu du miracle, étant donné qu'il a reçu plusieurs balles dans le ventre.
09:13Les motivations de l'auteur de la tentative d'assassinat étaient liées à son soutien à l'Ukraine,
09:18au contraire de certaines positions exprimées par Robert Fitzhau,
09:22souvent critiques du soutien inconditionnel de l'Union européenne à l'effort de guerre ukrainien.
09:27De façon surprenante, le choc engendré par la tentative de meurtre du Premier ministre
09:31n'a pas particulièrement bénéficié à son parti,
09:34étant donné que le SMER n'est arrivé qu'en deuxième position,
09:37avec un peu moins de 25% des suffrages,
09:40derrière Slovaquie progressiste, le principal parti d'opposition,
09:44qui a recueilli 28% des voix.
09:46Un résultat qui reste toutefois à relativiser,
09:48étant donné que le partenaire de coalition de Fitzhau, le Hlas, recueillit 7% des suffrages,
09:54tandis que les nationalistes de Republica,
09:56qui sont relativement compatibles avec le Premier ministre slovak,
09:59effectuaient une percée à 12%.
10:01Notons également que pour la toute première fois depuis 2004,
10:04la Slovaquie n'était plus le dernier de la classe européenne
10:07en termes de participation électorale au scrutin européen,
10:10puisque 34% des Slovaques avaient jugé utile de se rendre aux urnes pour les élections européennes,
10:15contre à peine 13% il y a 10 ans.
10:17Enfin, les eurodéputés de Robert Fitzhau,
10:20qui ont été exclus du groupe socialiste au Parlement européen,
10:23siègent actuellement toujours en non-inscrit,
10:25mais des tractations sont toujours en cours pour constituer un nouveau groupe de gauche populiste,
10:30notamment avec les eurodéputés allemands du BSV de Sarah Wagenknecht.
10:34Durant l'été, Robert Fitzhau s'est progressivement remis de ses blessures
10:38et a repris le travail.
10:39Mais c'est surtout ces derniers jours que l'on a de nouveau entendu
10:42beaucoup parler du chef du gouvernement slovak,
10:44avec une visite surprise de Fitzhau à Moscou le 22 décembre.
10:48Tandis que Viktor Orban avait habillé sa visite à Moscou cet été
10:52entre trois déplacements aux Etats-Unis, à Kiev et à Pékin,
10:56Fitzhau n'a clairement pas pris les mêmes gants qu'Orban.
10:59La motivation de Robert Fitzhau est liée à la décision de l'Ukraine
11:03de mettre un terme au transit du gaz russe par son territoire
11:06à destination de la Slovaquie et de la Hongrie.
11:09Cette décision a provoqué la colère de Bratislava,
11:12qui est très fortement dépendante du gaz russe et de son transit par l'Ukraine
11:16en raison de la configuration des infrastructures actuelles.
11:19Fitzhau a estimé que le coût global de cette décision de Kiev
11:23serait de 120 milliards d'euros pour l'Europe durant les deux prochaines années
11:27et a également affirmé que la Slovaquie perdrait directement
11:30500 millions d'euros qu'elle touchait en droits de transit du gaz
11:34sur son propre territoire.
11:36Le chef du gouvernement slovac a menacé, en mesure de rétorsion,
11:39de ne plus fournir d'électricité à l'Ukraine.
11:42En effet, les voisins occidentaux de l'Ukraine, Slovaquie et Hongrie incluses,
11:46sont des fournisseurs d'électricité à l'Ukraine,
11:49notamment lorsque cette dernière est confrontée à des difficultés
11:52sur son réseau suite aux bombardements russes.
11:55Contrario, la Slovaquie s'est proposée pour accueillir d'éventuels pourparlers
11:59de cessez-le-feu ou de paix entre l'Ukraine et la Russie
12:02dans l'éventualité où les belligérants souhaiteraient entamer de telles discussions.
12:06En clair, malgré la taille des plus modestes de la Slovaquie,
12:09qu'il faut-il le rappeler compte environ 5 millions d'habitants,
12:12ce petit pays d'Europe centrale pourrait bien être en 2025
12:16un pivot important de la politique européenne et internationale.
12:21François Berroux à Mayotte.
12:25Un peu plus de deux semaines après le passage du cyclone Chido,
12:28le Premier ministre s'est rendu dans l'archipel de l'océan Indien.
12:31Pas certain que les Mahorais soient sortis convaincus.
12:34Olivier Frèrejac.
12:36Mais ce qu'ils veulent, c'est du réel.
12:39Et nous avons donc organisé cette visite à Mayotte
12:44avec les membres du gouvernement concernés.
12:49Nous annoncerons ce soir avec un plan qui va s'appeler Mayotte debout,
12:55qui est un plan qui concerne absolument tous les points que nous avons identifiés
13:03qui permettront d'apporter des réponses rapides.
13:07Des réponses rapides et un plan.
13:09Le champion du Haut-Commissariat au plan est de retour.
13:12De passage à Mayotte lundi, le Premier ministre François Berroux s'est voulu rassurant
13:16après un ensemble de ratés en matière de communication au cours de ses premiers pas à Matignon.
13:21En annonçant un plan pour Mayotte, le nouveau chef de gouvernement ne devrait cependant guère rassurer.
13:27Son bilan lors de son passage de trois ans comme Haut-Commissaire au plan
13:32est de trois rapports et dix-huit notes stratégiques,
13:35cela avec quatorze employés et un budget annuel de 19 millions d'euros.
13:39Pour l'heure, on ne sait toujours pas qui le remplacera dans cette obscure fonction.
13:44Au poste de Premier ministre, sa stratégie du doigt mouillé semble toujours être de mise,
13:49comme en témoignent les échanges parfois surréalistes qui ont eu cours sur l'archipel,
13:53notamment quand une élue a réclamé de relancer le projet d'un bateau-usine datant de 2019
13:58émis entre parenthèses avec la crise sanitaire.
14:01Est-ce que les unités de pièces allemandes sur bateau, est-ce qu'elles sont disponibles quelque part ?
14:07Ou bien est-ce qu'il faut les construire ?
14:10Je vous ai envoyé le dossier, Monsieur le Premier ministre.
14:14Où sont les unités ?
14:16À Maurice.
14:18Vous pouvez aller chercher à Maurice, il y a des signes.
14:22Vous avez les coordonnées du prestataire qui pourra décider en détail du projet qui avait été déjà fait en 2019.
14:31Vous connaissez la question de l'unité des aliments sur bateau ?
14:35Nous, ça nous paraît compliqué quand même, parce qu'après il faut réalimenter le réseau,
14:39il y a les bateaux et il faut renvoyer dans les réservoirs.
14:42Et c'est ça qui est une solution.
14:45Ça peut être une solution un peu avec un six-patch, avec des camions.
14:49On y avait réfléchi en 2023.
14:52Honnêtement, c'était très compliqué.
14:55Je cherche la 2023.
14:58Non, mais c'est vrai qu'on avait réaugmenté la capacité du système.
15:02Ça peut être peut-être.
15:04Mais ça ne peut être que sur un temps, parce que sinon ça coûtera.
15:07C'est-à-dire, un, il y a le dessalement, mais après il y a l'alimentation du réseau.
15:10Voilà, c'est ça.
15:11Et c'est obligé de...
15:13Oui, ils sont regardés.
15:15Par camion.
15:17En fait, Monsieur le Premier, c'est que les solutions, elles sont mixtes.
15:20Oui, elles sont sur le temps.
15:22Voilà, ça va falloir du compenser.
15:24Mais effectivement, le défi c'est que ça n'alourdisse pas la reprise du réseau cohérent et normal.
15:32Parce qu'on se disperse.
15:34Il y a un déficit structurel de 10%.
15:36Donc la capacité de production est inférieure de 10% à la demande en mode.
15:41Structurellement.
15:42Une cacophonie ministérielle ponctuée de bribes de phrases de hauts fonctionnaires
15:46apparemment guère plus au courant que les huiles de la République.
15:50Dans les valises de François Bayrou, vous aurez reconnu Manuel Valls, ministre d'État aux Outre-mer,
15:55et Elisabeth Borne, ministre d'État de l'Éducation.
15:58L'ancien Premier ministre, mais aussi le ministre du Logement, Valéry Létard,
16:02et celui de la francophonie, le local de l'étape, Tani Mohamed Soli.
16:06Les annonces brouillonnent.
16:08Du nouveau patron de Matignon semble correspondre à la description qui en est faite dans Le Canard Enchaîné.
16:13Le palmipède décrit un chef de gouvernement qui ne doute guère de son talent,
16:17mais qui ne semble pas, je cite, bosser ses dossiers et préfère aligner des généralités.
16:22Le passage de François Bayrou à Mayotte a aussi été l'occasion d'évoquer le bilan humain du cyclone.
16:27Et sur cette question, le chef du gouvernement a préféré botter en touche.
16:31À quelques dizaines de victimes, est-ce que vous maintenez cette évaluation ?
16:36Je dis qu'il faut en parler avec une très grande prudence.
16:39Les rumeurs de milliers de morts ne sont pas fondées.
16:44Des chiffres revus à la baisse après des rumeurs.
16:47Des rumeurs des services de l'État.
16:50En effet, c'est bien le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville,
16:53qui s'était inquiété dès le 15 décembre, le lendemain du cyclone,
16:56en affirmant qu'il y avait certainement des centaines de morts, peut-être même plusieurs milliers.
17:01La rumeur, comme dit François Bayrou, est donc partie du sommet de l'État
17:05et s'est répandue par voix de presse dans la confusion d'un territoire peu connu,
17:09des rédactions métropolitaines, mais aussi d'une situation démographique de l'archipel très peu connue,
17:14des autorités publiques elles-mêmes, complètement dépassées par les flux de population,
17:18dans ce département situé dans l'océan Indien.
17:21La faillite étatique, illustrée par le cas de Mayotte,
17:24sera difficilement maquillée par les effets de manche du maladroit et bégayant François Bayrou,
17:29qui ne parviendra pas, faute de charisme et d'aisance,
17:32à faire diversion avec des provocations et des phrases-chocs,
17:35comme le président a pu le faire lors de son passage dans l'archipel.
17:38Face à la détresse maoresse, les annonces formulées ne devraient pas rassurer la population,
17:43qui souffre toujours du manque d'eau et de l'absence de réponse de l'État en la matière.
17:48Un État qui a investi 1,4 milliard d'euros quelques mois plus tôt pour Cannes et Dalgot,
17:53l'ancien ministre Oudéa Castilla et une poignée de nageurs
17:56puissent piquer une tête dans le fleuve parisien durant l'été 2024.
18:03Et partons à présent en compagnie de Mathilde Davénia pour le Tour de France en bref.
18:11La justice du Covid va-t-elle éviter la France ?
18:14Alors que l'arrivée au pouvoir de Donald Trump avec Robert Kennedy Jr. au sein de son administration
18:19laisse entrevoir un espoir de faire naître la vérité sur la crise du Covid-19,
18:24l'affaire instruite par la Cour de justice de la République finit en eau de boudin.
18:28L'enquête qui visait les anciens ministres de la Santé Olivier Véran et Agnès Buzyn,
18:32ainsi que l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, a été fermée sans aucune mise en examen.
18:37Tout porte donc à croire que les juges français opteront pour un non-lieu dans les semaines à venir.
18:42Si cette décision n'est pas véritablement une surprise,
18:45c'est toutefois une véritable déception pour toutes les familles des personnes décédées durant la crise sanitaire.
18:50En effet, beaucoup ont le sentiment que leurs proches ont péri davantage en raison des protocoles dictés par les politiques
18:56qu'à cause de la gravité de la maladie.
19:03Pour la nuit du mardi 31 décembre au mercredi 1er janvier,
19:06les effectifs prévus par la préfecture de police de Paris seront presque deux fois plus importants que l'année précédente.
19:1210.000 policiers et gendarmes mobilisés dans la capitale et la petite couronne.
19:16Plusieurs communes des agglomérations de Bordeaux et de Strasbourg instaureront un couvre-feu pour les mineurs.
19:21Depuis dimanche, dans six communes du Barin,
19:24la consommation d'alcool sur la voie publique et l'achat de carburant dans un récipient transportable sont interdits.
19:31Les voeux de 2025 s'inclinent devant les coupes budgétaires.
19:34Plusieurs collectivités locales ont décidé d'annuler leur cérémonie de la nouvelle année pour faire des économies.
19:39C'est le cas du département de la Marne avec un budget de 600 millions d'euros
19:43qui a choisi de renoncer à cet événement pour économiser entre 10.000 et 15.000 euros.
19:48Jean-Marc Rose, le président du conseil départemental de la Marne,
19:51a expliqué qu'il ne souhaitait pas dépenser de l'argent pour des voeux
19:55alors qu'il peine à financer des services essentiels comme l'aide à l'enfance ou l'insertion.
19:59A Montpellier, la municipalité doit réaliser 25 millions d'euros d'économies.
20:03Mickaël Delafosse, le maire de la ville, a préféré réorienter les fonds vers les services publics
20:08et les associations plutôt que de financer une cérémonie.
20:11D'autres collectivités comme la région Centre-Val-de-Loire ont opté pour regrouper plusieurs cérémonies en une seule.
20:17Des gestes symboliques qui servent aussi à protester contre les contraintes financières imposées par l'État.
20:26Gérald Darmanin, le nouveau ministre de la Justice,
20:29a annoncé samedi son intention de renforcer l'isolement des 100 plus grands narcotrafiquants en prison.
20:35Cette initiative, inspirée du modèle appliqué pour les terroristes,
20:38vise à limiter l'influence de ces criminels,
20:41notamment en empêchant la gestion des réseaux criminels depuis leurs cellules
20:45et en utilisant des mesures comme des brouilleurs de téléphone.
20:48Il envisage la création d'appartements témoins,
20:50ainsi que d'un parquet dédié à la lutte contre la criminalité organisée,
20:54projet déjà porté par l'ancien ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.
20:58Toutefois, de nombreux magistrats et avocats expriment des réserves,
21:02soulignant que la surpopulation carcérale et les conditions dégradées des prisons
21:06pourraient rendre ces mesures inefficaces, voire inapplicables.
21:14Et l'on retrouve à présent Renaud de Bourloffe pour l'actualité internationale.
21:21Le doyen des anciens présidents américains est mort.
21:24Il ne s'agit pas de Joe Biden,
21:26mais de Jimmy Carter, président des États-Unis de 1977 à 1981,
21:31décédé dimanche à l'âge de 100 ans.
21:33L'ensemble de la classe politique américaine rend hommage aux démocrates,
21:36en oubliant que sa courte présidence s'est conclue par une défaite cuisante.
21:41Candidat à sa réélection en 1980,
21:43il a échoué en n'obtenant que 49 grands électeurs.
21:47Son incapacité à résoudre la crise des otages de l'ambassade américaine en Iran
21:51lui aura été fatale.
21:52Mais Jimmy Carter, éminence grise des lobbies mondialistes
21:55et cofondateur de la commission trilatérale,
21:57se reconvertit vite dans des missions d'observation à travers le monde.
22:01Il obtient en 2002 le prix Nobel de la paix pour, je cite,
22:05« ses efforts infatigables en faveur d'une résolution pacifique des conflits internationaux,
22:10de la démocratie, des droits de l'homme et du développement économique et social ».
22:13Il n'aura peut-être jamais été capable d'expliquer
22:16pourquoi cette récompense eut été décernée.
22:18Pas plus qu'il ne pouvait expliquer ce qu'il faisait en octobre dernier
22:21lorsque les démocrates le filmaient en fauteuil roulant
22:24pour dire qu'il votait Kamala Harris.
22:27Un hôpital visé par Tzahal à Gaza.
22:29L'armée israélienne dit avoir tué dimanche une vingtaine de combattants
22:32dans l'hôpital Kamal Adwan dans le nord de l'enclave.
22:35Il s'agissait du dernier grand hôpital encore opérationnel
22:37dans le nord du territoire palestinien.
22:39Le centre hospitalier était, selon Tel Aviv,
22:42utilisé comme un centre de commandement du Hamas.
22:44Une affirmation démentie par le Hamas qui avait nié, je cite,
22:48toute activité militaire ou présence de combattants de la résistance dans l'hôpital.
22:52Le directeur de l'hôpital, le docteur Osam Abou Safia,
22:55avait été arrêté par les forces israéliennes
22:57ainsi que 240 personnes suspectées par l'État hébreu
23:00d'appartenir au Hamas ou au djihad islamique.
23:03La révolution orange en Géorgie est-elle tuée dans l'œuf ?
23:06Dimanche à Tbilisi, le président élu Mikel Kavelashvili
23:10a prêté serment dans un climat de tensions politiques
23:12alors que l'opposition pro-occidentale
23:14comptait sur son élection du 14 décembre.
23:16La présidente sortante Salomé Sourabichvili
23:18s'est déclarée seule présidente légitime
23:20en quittant le palais présidentiel.
23:22L'Assemblée unique géorgienne est largement dominée
23:24par le parti du président Rev Géorgien
23:26avec 89 membres de son parti sur 150 sièges
23:29depuis les législatives d'octobre 2024.
23:31Cette formation, qui penche du côté de Moscou,
23:34remporte tous les scrutins législatifs depuis 2012.
23:38La Croatie vote pour la continuité.
23:40Dimanche, Zoran Milanovic, le président sortant,
23:42est arrivé largement en tête du premier tour
23:44avec 49,3%.
23:46Il a donc raté d'un cheveu la réélection
23:48dès le premier tour.
23:49Dans 15 jours, les Croates devront donc choisir
23:51entre leur président du camp social-démocrate
23:53et l'opposant Dragan Primorac,
23:55issu des conservateurs.
23:56Ce dernier n'aura toutefois réuni
23:58que 19,43% des votes.
24:00Si Zoran Milanovic parvient à s'imposer
24:02dans deux semaines, il sera le deuxième président
24:04croate à enchaîner deux mandats.
24:06Le premier était Franjo Tudjman, élu en 1992
24:08et réélu en 1997,
24:10perçu comme le père de l'indépendance
24:12de la Croatie, proclamé en 1991.
24:18Et voilà, c'est déjà la fin de cette édition.
24:20Vous pouvez déjà présent retrouver
24:22le Zoom du jour.
24:23Le journaliste Nicolas Vidal présente
24:25son nouvel ouvrage, La tempête qui vient,
24:27où il évoque l'affrontement, selon lui,
24:29inévitable entre les élites et le peuple.
24:32Vous ne croyez plus aux urnes,
24:35à la démocratie représentative ?
24:37Trois exemples.
24:38En 2005, on en parle souvent,
24:40le référendum sur le traité constitutionnel.
24:42On a voté à 54% de non.
24:442008, Sarkozy le fait passer en force
24:46au congrès de Versailles.
24:48Et pas plus tard qu'avant,
24:50la législative, je crois que le RN
24:52arrive avec 11 millions de voix.
24:54Le NFP, l'Alliance de gauche,
24:56Élargie et Baroque, 9 millions de voix.
24:58Et ces gens, et Emmanuel Macron,
25:00pas ces gens, Emmanuel Macron va nommer
25:02Michel Barnier avec 40 députés.
25:04Ensuite, on se retrouve avec Michel Barnier censuré.
25:06Et on se retrouve maintenant avec,
25:08avec François Bayrou, vous savez,
25:10le haut commissaire au plan plan.
25:12D'ailleurs, on aurait aimé voir les plans de François Bayrou.
25:14Apparemment, ce n'est pas le projet.
25:16Et quelqu'un qui avait 36 députés à la Semaine Nationale.
25:18Et voilà, c'est à présent la fin de cette édition.
25:20Merci à tous pour votre fidélité.
25:22On se retrouve demain, même mieux, même heure.
25:24En attendant, portez-vous bien. Bonsoir.
25:26Générique
25:28...