• hier
Anne Brassié reçoit Maryse Galvez du Gor qui nous offre ses merveilleux contes de Noël.
Puis, les chanteurs Pierre Martineau et Louis Antoine.
Et enfin, Renaud de Bourleuf avec lequel elle vous signale les bons films du moment et ceux à éviter.
Son cadeau de Noël : il est mort mais son premier livre vient d'être réédité : "Bienvenue honorables visiteurs". Du Jean Raspail à l'état pur, ironique et insolent.
Transcription
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00:05Malgré la mobilisation, notamment celle de nouveaux donateurs,
00:08nous accusons un retard important par rapport à l'an passé.
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00:38Dans la liberté à tout prix.
00:58– Générique –
01:24Amis de TV Liberté, bonjour.
01:26Nous avons la joie de recevoir ce matin Patrice Martineau
01:31qui est, j'ai envie de dire, un troubadour français de belles, belles étoffes.
01:38Bonjour Patrice.
01:39– Merci, bonjour Anna.
01:41Quel bel accueil !
01:44– Mais est-ce que ça vous correspond cette définition ?
01:47Je trouve que vous êtes…
01:48– Je me sens dans la filiation des troubadours, effectivement.
01:51– Vous êtes dans la filiation des troubadours.
01:53– De Guillaume Depoitier jusqu'à Brassens, bien sûr.
01:56– Et vous êtes, vous avez un succès fou, vous faites des concerts à bureau fermé
02:04et vous publiez des CD, et le dernier porte le beau titre
02:09« Oh ma France ».
02:11L'avant-dernier, c'était réfractaire.
02:16Et je donne un peu une idée de ce qu'il y a dans les titres
02:23parce que quand même c'est très bon.
02:24Comédie humaine, les migrants, le corona, le pangolin et les confinés,
02:30et là où je funèbre à un franc, les exilés,
02:34touche pas à ma vie, l'orange bleu,
02:37il n'y a plus de grenouille dans le bénitier,
02:40le bien mourir qui est dédié à Vincent Lambert,
02:44la France au bois dormant, c'est si joliment dû,
02:47et les bleus sont là, au réfractaire de 1793.
02:53Le titre de votre dernier CD, donc « Oh ma France »,
02:56c'est publié chez Rejoice, bonne maison d'édition de Versailles.
03:04Alors cette France que vous chantez, je vous cite,
03:09j'ai pris en note vos paroles.
03:14C'est pourquoi je chante, oh ma si belle France,
03:16oh ma France orpheline, je chante pour ma France,
03:20malgré ses reniements, je prie pour qu'elle retrouve
03:23ses émerveillements.
03:25C'est joli ce que vous écrivez là.
03:28Oui, c'est une chanson que j'ai écrite avec Daniel Fasarias
03:33et puis avec Philippe Davidier.
03:34Oui, avec Philippe.
03:37Avec Daniel, nous cherchions un souffle un petit peu
03:41à la Pegui ou à la Châteaubriand, et puis Daniel me dit
03:44« Tu connais bien quelqu'un dans ton entourage ? »
03:46J'ai dit « Oui, je ne connais qu'un qui a du lyrisme,
03:48c'est Philippe. »
03:50Et puis Philippe s'est prêté au jeu,
03:53donc il m'a remis un texte assez long.
03:57Et des textes, vous avez tiré ?
03:59Voilà, de la chanson.
04:00Toutes ces expressions sont des expressions de Philippe.
04:03C'est une jolie collaboration.
04:06Vous savez que Gustave Thibon a dit,
04:09il y a suffisamment de sujets d'émerveillement sur la Terre.
04:15Ce qui nous manque, c'est la capacité de s'émerveiller.
04:19Ça, on le vit tous les jours.
04:21On le vit tous les jours.
04:23La capacité de s'émerveiller.
04:28Vous chantez la France, mais vous chantez aussi
04:30les paysans de France.
04:33« Soyez bénis, vous qui arpentez collines et champs
04:36pour nous éviter la famine.
04:39Merci pour le fruit de vos jours. »
04:42C'est une bonne idée d'avoir rappelé
04:44que les paysans sont ceux qui nous nourrissent.
04:46Je ne voulais pas faire une chanson militante,
04:48mais je voulais faire une chanson qui rende hommage,
04:51qui parle de la dignité paysanne,
04:53mais dans son essence.
04:56Parce qu'une chanson militante ne tient pas le temps.
05:00Elle est faite pour un temps précis,
05:03et pour une cause précise.
05:05Alors qu'on a besoin d'avoir du souffle,
05:07et le souffle vient par la poésie.
05:11Mais ils ont besoin de soutien,
05:13parce qu'on est quand même en train de vouloir les supprimer.
05:16Tous pour vous donner des petites pilules,
05:19des petits steaks de fourmis.
05:22Ils ont besoin d'entendre une parole qui leur parle.
05:25Qui les gratifie.
05:26Oui, qui les gratifie, vraiment.
05:28Qui les remercie.
05:29Vous êtes indispensable à notre vie.
05:32Ça c'est très important.
05:34Bien sûr.
05:36Quand on pense qu'on vient de signer le Mercosur,
05:39qui va inonder la France de produits
05:44non conformes à la législation européenne,
05:47mais ça, ça ne leur pose pas de problème.
05:49Ursula se cache les yeux, se voile les yeux.
05:53Alors vous nous offrez aussi un voyage en Syrie.
05:56Oui.
05:58La Syrie qui a, avec Daniel Facerias,
06:02la Syrie qui a beaucoup souffert.
06:04Oui, pour nous c'était un voyage étonnant,
06:08puisque ça s'est passé dans le cadre de la Semaine Internationale de la Francophonie.
06:12Et puis nous avons rencontré des Syriens,
06:15mais pas des politiques, des Syriens de base,
06:18et qui sont amoureux de la langue française.
06:22Et un soir, dans un restaurant, il y a un Syrien qui nous a dit
06:25on attend cette langue française,
06:28ne serait-ce que pour parler de paix,
06:30on ne peut pas utiliser la langue arabe qui est trop floue.
06:33C'est une langue qui est faite d'images,
06:35et avec la même image, on peut dire le contraire de ce qu'on veut.
06:38Il m'a dit qu'il y avait deux langues
06:40qui étaient capables de faire de la diplomatie,
06:43c'était le russe et le français.
06:45Et le français, parce qu'il a été pétri de littérature,
06:48est devenu en fait une langue très précise.
06:51Elle a été faite aussi à partir de deux langues,
06:53qui sont le lok et l'oy.
06:55Et donc, on ne peut pas dire le contraire
06:58de ce qu'exprime le mot.
07:01– C'est fou la passion qu'ont certains étrangers pour le français.
07:05J'ai vu le film sur Aznavour, Charles Aznavour,
07:09et il dit la langue française c'est ma patrie.
07:14– C'est ma patrie.
07:15– Et il en joue, et il est arrivé à un degré de virtuosité.
07:20– Une musicalité de la langue qui est incroyable.
07:25– Alors il y a un très joli texte, le Chasseur d'Armes.
07:29Alors qui est ce Chasseur d'Armes ?
07:30– C'est le père Planchat qui a été beatifié.
07:32– Alors ça je ne connaissais pas moi ce père Planchat.
07:34– Il a été victime de la commune de Paris,
07:38alors qu'il était le grand serviteur des pauvres.
07:41Il donnait ses chaussures aux gens qui passaient.
07:45C'est quelqu'un qui a donné toute sa vie pour les pauvres
07:48qui sont désormais dans le 15ème arrondissement.
07:50C'était ce quartier autour de la Salette.
07:53Et puis il aurait dû être respecté parce qu'il servait les pauvres.
07:58Mais la commune ne supportait pas cette concurrence déloyale sans doute.
08:02Et surtout que c'était une personne qui a donné une âme aux pauvres.
08:06C'est vraiment…
08:08– D'où votre titre.
08:09– Mais c'est le surnom qu'on lui donnait de son vivant, le Chasseur d'Armes.
08:13C'est-à-dire qu'au travers de son service de la pauvreté,
08:17il servait les âmes des gens.
08:20Il leur donnait une dignité aussi en même temps.
08:23C'est un type exceptionnel.
08:25Et j'ai tourné le clip dans le quartier,
08:28dans la rue Santos-du-Mont ou avec Hubrassens.
08:31– Ah oui, ça c'est bien, ça c'est très très bien.
08:34Et puis vous écrivez aussi une complainte des martyrs d'Orange
08:39que j'aime beaucoup parce qu'à Orange,
08:42il y a une statue fabuleuse de Boris le Jeune.
08:46Vous êtes allé à Orange dès récemment ?
08:47– Non, non, je n'y suis pas allé.
08:48– Alors il faut que vous y alliez parce qu'il y a une statue
08:51de ce grand sculpteur ukrainien, qui est devenu russe aujourd'hui,
08:56de toute façon qui avait fait ses études à Saint-Pétersbourg.
08:59Et c'est une statue fabuleuse de deux religieuses,
09:03l'une à genoux, l'autre debout.
09:06Le vent souffle dans leur robe, donc il y a des plis un peu baroques.
09:11Et au-dessus d'elle, il y a une structure
09:14qui est censée représenter bien sûr l'échafaud
09:17et venant du ciel, avec une palme, la palme des martyrs,
09:22un ange qui descend vers elle.
09:24Donc voilà, les martyrs d'Orange.
09:26– Alors en fait, le texte a été écrit par l'une des religieuses
09:29qui s'était écrite deux jours avant de monter l'échafaud.
09:32– C'est ça.
09:33– Et c'est étonnant parce qu'en fait,
09:36elle a écrit un texte en alexandrin
09:39avec une musicalité dedans.
09:41C'était une femme très cultivée
09:43mais qui a exprimé avec une hauteur
09:47son passage vers la mort au travers de la guillotine.
09:53C'est incroyable.
09:54Et le prêtre qui s'occupe de la mythification,
09:58de la persévérance, m'avait demandé d'écrire une chanson sur le sujet.
10:02Et puis quand je l'ai appelée, je lui ai dit
10:04je suis désolé, je n'écrirai pas de chanson.
10:06Il m'a dit, oh non, tu ne peux pas me faire ça.
10:08Et puis en fait, j'ai dit j'aime mieux
10:10parce qu'en fait j'ai le texte écrit par une des religieuses
10:14qui était assassinée, qui était la source sainte et autiste.
10:17– Alors je ne sais pas si vous le savez,
10:18mais elle était si belle que le bourreau était effondré
10:22à l'idée de la tuer.
10:24Et le bourreau lui dit, épousez-moi et vous êtes libre ce soir.
10:28Et la religieuse a répondu, je ne peux ce soir,
10:31je dîne avec mon Seigneur.
10:33– Oui, je l'ai lu, effectivement.
10:35C'est extraordinaire.
10:36– Je trouve cette phrase absolument étonnante.
10:39– Ah oui, c'est extraordinaire.
10:40– Et enfin, de la plus haute tour, j'en appelle à l'amour.
10:44Ça c'est, j'en appelle à l'amour, c'est une chanson de Brel aussi.
10:47– Oui, mais c'est un clin d'œil, bien sûr.
10:49– Oui, un clin d'œil.
10:50– Et puis un petit clin d'œil à Rimbaud aussi, bien sûr.
10:52– Un petit clin d'œil à Rimbaud.
10:54On va terminer, on va laisser nos auditeurs
10:59avec votre chant la chanson de la plus haute tour, à l'amour.
11:05– Oui, c'est une chanson que j'ai écrite en revenant de Syrie.
11:09Donc j'ai eu envie de voir les gens debout
11:12pour se battre avec leur âme.
11:15– Donc on va terminer cette émission
11:18en vous donnant le micro avec le CD qui vient de paraître
11:23Home à France, Patrice Martino, Sherry Joyce
11:27et juste celui d'avant, réfractaire,
11:31peut-être un peu plus politique celui-là.
11:33– C'était plus un coup de colère,
11:35parce que j'ai fait ce disque-là au moment du Covid.
11:39Donc j'ai voulu contenir ma colère
11:42puis la transcender un peu pour m'en libérer.
11:45– Philippe de Villiers écrit d'ailleurs
11:46« Vous êtes un Gaulois réfractaire qui a l'âme d'un barde
11:50des patries charnelles, qui porte sur l'esprit du temps
11:54le regard acéré d'un poète lucide, exigeant
11:57et réfractaire, ouvert de circonstances. »
12:00C'est une belle préface.
12:02– J'étais très touché par ce petit mot-ci.
12:04– C'est une belle préface.
12:05Mais de l'union des combattants peut sortir le salut.
12:08– Bien sûr, bien sûr.
12:09– N'est-ce pas ?
12:10– Et puis les poètes ont une place.
12:11– Et les poètes ont une place.
12:12Je vais terminer cette émission aussi en évoquant
12:15l'apparution d'un autre troubadour que j'ai reçu cet hiver
12:19qui s'appelle Louis Antoine, qui a créé un site
12:22qui s'appelle « Dieu, la France et le Roi ».
12:25C'est clair et net.
12:26Et il est très… ils vivent ensemble.
12:32C'est un petit frère.
12:33Il a juste 30 ans.
12:35Et il y a dans ce CD une invocation à Jeanne d'Arc,
12:39un éloge des saints, heureux les braves,
12:43les modestes, heureux les justes,
12:46un très joli texte « Par amour de ma Reine »,
12:49c'est bien sûr la Reine Marie-Antoinette,
12:52et un « Ave Maria ».
12:54Et c'est deux troubadours, chers amis de TV Liberté,
12:59que vous devez avoir près de votre appareil à musique,
13:03Louis Antoine et Patrice Martineau.
13:07Je mettrai les références à l'écran.
13:10Merci beaucoup Patrice d'être venu.
13:12– Merci beaucoup Anna.
13:13Je suis ravi de vous avoir revu.
13:15– Et à très vite.
13:17– À très bientôt.
13:18– À très vite.
13:19Ah oui, pas de concert dans l'immédiat.
13:20Il est passé le concert.
13:22– Oui, c'était sur la francophonie.
13:24– C'était sur la francophonie.
13:25– C'était extraordinaire.
13:26– C'était extraordinaire.
13:27– On a fait un…
13:28– Et il n'y en a pas un autre prévu ?
13:29– J'espère pouvoir le donner bientôt sur Paris.
13:32– Bon.
13:33– On est 20 sur la scène, c'est une comédie musicale.
13:35– Ah oui ?
13:36– C'est incroyable, avec les enfants,
13:38avec des jeunes chanteurs.
13:40– Bon, alors vous nous prévenez.
13:41– Voilà, mais c'est un très très beau sujet.
13:43– Merci Patrice Martineau.
13:45– Merci beaucoup Anna.
13:46– À très bientôt.
13:47– À très bientôt.
13:48– Le micro vous est ouvert.
13:49– Merci.
13:50– Au nom du ciel et de la terre,
13:52au nom du portage des eaux,
13:55au nom de la guerre à la guerre,
13:58au nom de tous les champs d'oiseaux,
14:01au nom des nuages qui passent,
14:04au nom des semelles de vent,
14:07de ce qu'il est, ce qui trépasse,
14:10au nom des hommes et de leur chambre.
14:13Au nom des lacs et des rivières,
14:16des sanglots longs, des violons.
14:19Au nom des enfants de lumière
14:22et de la rose de sa ronde,
14:25au nom des singes, au nom des fous
14:28qu'on applaudit, qu'on emprisonne.
14:31Au nom des pauvres, au nom des pauvres,
14:34au nom des pauvres, au nom des pauvres,
14:37au nom des pauvres, au nom des pauvres,
14:41Au nom des prophètes qu'on cloue,
14:44aux pylories de Babylone.
14:50De la plus haute tour,
14:53frère d'âme, frère d'âme,
14:58j'en appelle à l'amour,
15:01frère d'âme, frère d'âme.
15:11Au nom des foules sans visage,
15:14sous la houlette d'un enfant,
15:17du ciel de traîne avant l'orage,
15:20sous la coupole des grands bains.
15:23Au nom des lèvres des amants
15:26et des voiles des caravels.
15:29Au nom du râle des mourants
15:32sur le quai de la vie éternelle.
15:37De la plus haute tour,
15:41frère d'âme, frère d'âme,
15:46j'en appelle à l'amour,
15:49frère d'âme, frère d'âme.
15:55Au nom de l'antique promesse,
15:58au nom des cèdres du Liban,
16:01au nom du glaive de Damoclès,
16:04sur la honteux de l'Occident.
16:07Au nom du chant des troubadours
16:10et du silence du plein champ.
16:13Au nom de nos rêves au long cours,
16:16des voluptés du firmament.
16:23De la plus haute tour,
16:26frère d'âme, frère d'âme,
16:31j'en appelle à l'amour,
16:34frère d'âme, frère d'âme.
16:39De la plus haute tour,
16:42frère d'âme, frère d'âme,
16:47j'en appelle à l'amour,
16:50frère d'âme, frère d'âme.
16:55Au nom du ciel et de la terre,
16:59au nom des enfants de lumière,
17:03au nom des sages, au nom des fous,
17:07au nom des prophètes conclus,
17:11j'en appelle à l'amour,
17:15frère d'âme, frère d'âme,
17:21frère d'âme, frère d'âme,
17:25j'en appelle à l'amour.
17:34– Chers amis de TV Libertés, bonjour.
17:36Nous avons la joie de recevoir ce matin
17:40Maryse Galvez-Dugor pour de très jolies contes de Noël.
17:44Les contes de Noël de grand-maman publiés chez Via Romana.
17:48Bonjour madame.
17:49– Bonjour madame.
17:51– Nous avons beaucoup aimé vos contes,
17:55nous avons été très émues par ces contes.
17:58Il faut dire que j'adore les contes.
18:00C'est très petit, j'ai commencé ma vie avec les contes d'Andersen,
18:04puis après les contes de tous les pays.
18:08Vous savez, cette collection Nathan, exceptionnelle.
18:11– Oui, à mettre entre toutes les mains.
18:13– À mettre entre toutes les mains.
18:15Mais ils sont toujours édités ou pas ?
18:17– Je ne sais pas.
18:18Moi j'ai de la chance d'avoir la collection pour…
18:20– Moi aussi.
18:21– Voilà.
18:22– Moi aussi.
18:23– Héritage de mon enfance.
18:25– Et ce qui fait que nous avons beaucoup voyagé,
18:28sans quitter notre chambre.
18:31Et j'ai retrouvé ce bonheur en lisant votre livre,
18:35puisque nous partons dans des lieux très différents.
18:40Nous partons en Syrie, nous partons en Palestine,
18:44nous partons dans beaucoup de régions en France,
18:48mais avec les échos de la Révolution.
18:52Alors vous-même, vous avez beaucoup voyagé ?
18:56– Non, je suis une voyageuse immobile.
18:59– Une voyageuse des contes et légendes de tous les pays.
19:02– Exactement, qui a enchanté ma jeunesse.
19:05– Eh bien ça se sent, parce qu'on voyage beaucoup dans votre livre,
19:11comme je le disais.
19:13Alors, vous êtes enseignante, vous avez dirigé des écoles,
19:23vous êtes mère et grand-mère, et vous êtes aussi bretonne.
19:26C'est très important, parce que les bretons ont tout de même un don pour le conte.
19:32Les bretons sont sur la terre, mais ils sont très au-dessus de la terre,
19:37et puis très en dessous, sous terre aussi.
19:40Non, je me trompe ?
19:41– Non, c'est vrai que les contes, j'ai entendu des contes émanant d'ailleurs
19:48d'une dame qui parlait encore breton, elle était en bilingue,
19:52donc j'ai connu des personnes qui étaient à même de raconter,
19:57alors en breton je ne le comprenais pas, mais en français…
20:00– Merci la République.
20:02– Mais en français, elle racontait, et moi je suis de la région l'Orient-Est,
20:08donc des légendes de l'île de Croix, autour de la pêche,
20:14autour de cette vie un peu rude des pêcheurs.
20:17– Et si on a lu Anatole Lebrase, ce qui est le livre essentiel à lire sur la bretagne,
20:22on se rend bien compte qu'ils sont des mystiques,
20:28je dis ce sont, nous sommes, puisque moi aussi je suis bretonne.
20:35Alors, le miracle, dans votre livre qui raconte des miracles,
20:43mais votre miracle, c'est que cette nuit de Noël est toujours particulière.
20:51Comment expliquez-vous cela ?
20:53– Alors le lien entre les contes, c'est la sainte famille,
20:58parce que Jésus naît dans une famille,
21:01une famille qui nous est offerte à nous aussi, chrétiens,
21:06puisque Jésus va offrir sa mère, sa mère sera notre mère,
21:11et Dieu nous offre un grand frère,
21:14parce que Jésus va être celui qui va nous guider tout au long de notre vie,
21:17va nous prendre par la main, nous conduire jusqu'à la maison du Père.
21:21Donc je trouve que c'est une bonne nouvelle,
21:23c'est le meilleur cadeau qu'on puisse offrir à des enfants, cette espérance.
21:27– Et cette Vierge va faire des cadeaux tout le long du livre,
21:33dans chaque conte, la Vierge vient en aide à des enfants,
21:40souvent dans des conditions désespérées.
21:43– Oui, parce que ce sont des enfants comme aujourd'hui
21:46qui vivent dans des situations chaotiques.
21:50J'ai fait en sorte que les adultes autour des enfants,
21:56puisque les enfants sont les héros des contes,
22:00soient entourés de personnes bienveillantes,
22:04avec des valeurs communes, de solidarité, d'élégance.
22:09– De charité.
22:10– De charité, oui.
22:11– Lâchant le mot.
22:12– Oui, la charité.
22:13D'ailleurs la grand-mère, dans un des contes,
22:17est indignée par le fait qu'on ait manqué de charité vis-à-vis de réfugiés.
22:23Alors la guerre, la guerre résonne dans votre livre.
22:27– Oui.
22:28– Il y a beaucoup de réfugiés, il y a beaucoup de gens qui fuient la guerre.
22:31Il y a des réfugiés syriens qui s'embarquent sur la plage
22:36pour aller vers la Grèce.
22:38Il y a tristement d'actualités.
22:41Il y a des réfugiés russes qui fuient la révolution soviétique.
22:51Et puis il y a ces papas qui sont loin de leurs enfants
22:57parce qu'ils font la guerre.
22:58– Oui.
22:59– Et que donc ils jettent dans la désolation leurs petites filles ou leurs petits garçons.
23:05– Oui.
23:06Ce qui arrive à la petite fille Madeleine du conte Mon Poney de Noël,
23:11en fait elle a perdu sa maman et son papa est au front.
23:14Donc elle dit je prie pour ma maman qui est au ciel et mon papa qui est au front
23:18et on va lui arracher pratiquement…
23:21– On va donner son poney.
23:22– Oui.
23:23– Le poney qu'elle aime tant.
23:24– Oui.
23:25– Qui lui rappelle son papa.
23:26– À une femme enceinte.
23:27– Oui.
23:28Pas n'importe laquelle.
23:29– Pas n'importe laquelle, oui.
23:31Et ça c'est très très joli.
23:34Le trio chrétien par excellence apparaît dans tous vos contes
23:41et donc on sent ce qui va venir.
23:48Mais ça c'est vraiment extraordinaire parce que les enfants reconnaissent.
23:51– Oui.
23:52– Les enfants reconnaissent.
23:53– Je donne des petits indices.
23:54– Les enfants reconnaissent.
23:55– Et Marie qui va utiliser entre guillemets le poney de Madeleine
24:02dans le conte Mon Poney de Noël est encouragée par sa grand-mère
24:09qui parle comme les grands-mères de l'époque en disant
24:13« Madame qui est dans une heureuse espérance »
24:15– Oui.
24:16– Je me rappelle très bien d'avoir entendu dire ça.
24:18– C'est très joli.
24:19– C'est très joli.
24:20Et elle l'encourage sa petite-fille.
24:22– Oui, oui.
24:23– Et la personne qui effectivement est la Vierge lui dit
24:27« Prie, ton âme en est bien capable ».
24:30Elle reconnaît dans la petite-fille cette profondeur.
24:34– Et cette petite-fille le soir avant de se coucher va prier.
24:38– Elle va prier.
24:39Elle va prier.
24:40Et nous ne disons pas ce qu'il va arriver
24:43parce que sinon nous dévalorions trop de choses.
24:49Mais elle est exaucée.
24:52Et j'ai beaucoup aimé mon Noël avec Dimitri
24:55parce que cette petite-fille qui voit arriver ce réfugié russe
24:59et cette famille aristocratique
25:02qui est accueillie par une autre famille aristocratique
25:08est dans un beau château,
25:09ce qui fait qu'il y a de la place pour l'accueillir.
25:11– Oui.
25:12– Et ce qu'on voit c'est la force spirituelle de ce Dimitri
25:19qui lui montre une icône.
25:21Il y a une icône placée sur la commode de cette chambre
25:27qui est la Nativité.
25:29– Oui.
25:30C'est le visage du Christ, très exactement.
25:32– C'est le visage du Christ.
25:33– C'est le visage du Christ, très exactement.
25:35Mais cette petite-fille, elle pense au début
25:37que c'est simplement un tableau.
25:39Elle n'a jamais vu une icône.
25:41Et elle dit, quand Dimitri lui parle de sa Sainte-Russie
25:45et de Saint-Pétersbourg,
25:47elle reconnaît qu'elle est complètement ignorante de ce nom.
25:50Et elle va être amenée avec lui
25:53à être en contemplation, en adoration devant cette icône.
25:59Lui, il l'invite à adorer.
26:03Et ça dit beaucoup de choses sur l'âme en russe.
26:07C'est évident qu'un certain nombre de gens en Europe ont perdu de vue.
26:13Et c'est fou l'influence que ce Dimitri a eue sur cette petite-fille.
26:20– Oui.
26:21– Puisque cette petite-fille va devenir Christ.
26:23– Oui, c'est ça.
26:24Ça va décider de sa vie.
26:26– Alors, vous inventez ou ce sont des histoires vraies ?
26:30Où est-ce que vous avez trouvé toutes ces idées ?
26:32– Alors, il y a une partie de souvenirs familiaux,
26:35puisque j'ai eu la chance qu'on me transmette des choses.
26:39– Des documents, des archives, des lettres.
26:42– Oui, et puis, à un moment donné de ma vie,
26:45j'ai demandé à maman de transmettre pour moi,
26:49mais pour mes enfants aussi.
26:50– Vous avez raison.
26:51– Parce qu'il y avait des choses à la maison,
26:53des tableaux, des portraits,
26:55dont j'ignorais tout à fait la provenance.
26:57– Qui est celui-là ?
26:59– Mais qui est celui-là ?
27:00J'avais même demandé à maman d'écrire derrière.
27:03– Elle l'a fait ?
27:04– Elle l'a fait pour certains, malheureusement, elle aussi.
27:07– Un peu pour tous.
27:08– Mais sinon, les lectures aussi, les lectures.
27:12Et j'avais été très touchée par une histoire
27:15qui avait touché ma famille de réfugiée russe, justement.
27:19Et ce que je trouve intéressant, c'est que Dimitri,
27:22il est parti avec sa maman, ça devait être de l'affolement,
27:25comme quand on quitte son pays, sa maison.
27:28Et il sauve l'icône.
27:30– Oui, oui, oui.
27:31– Il arrive avec son icône.
27:33– Oui, oui, c'est sûr.
27:35Mais dans toutes les maisons russes qui se respectent,
27:38je connais beaucoup de Russes et d'Ukrainiens
27:41qui se considèrent comme Russes,
27:43il y a chez eux une icône et une bougie devant.
27:47– Oui, c'est permanent.
27:49– Ce qu'il n'y a pas chez nous.
27:50– Oui, c'est allumé.
27:52– C'est dans quelques maisons de familles bien traditionnelles
27:56et bien pieuses, mais ce n'est pas très répandu.
28:00Et puis j'ai beaucoup aimé le 1er Noël chez le docteur Tourville.
28:05Alors là, ce jeune homme qui va de maison en maison
28:09parce qu'il est orphelin,
28:11qui tombe chez ce médecin de campagne,
28:15qui a été un médecin militaire.
28:18Il a tout vu.
28:19– Oui, il a tout vu.
28:21Il a fait tous les pays derrière la Grande Armée,
28:23ou avec la Grande Armée, oui.
28:26– Et il se dévoue à ses zouailles.
28:31Je dis zouailles parce qu'un médecin de campagne est un peu un prêtre.
28:34– Oui.
28:35– Et même le jour de Noël, surtout le jour de Noël,
28:40il interrompt son dîner pour aller aider une jeune à coucher.
28:45– C'est ça.
28:46– Et il recommande que la petite fille s'appelle Marie-Joseph.
28:52J'ai adoré cette histoire.
28:54Et puis, parce que ce jeune garçon qui n'a plus de famille,
29:00de parents proches, va errer de famille en famille
29:04jusqu'à ce qu'on l'envoie chez le frère préféré de sa mère
29:09et il n'a pas le temps de lui adresser la parole.
29:12– Non, non.
29:13– Je pense que ce n'est pas un homme habitué à beaucoup converser.
29:17– Non.
29:18– Mais il y a un piano.
29:20– Oui.
29:21– Et donc l'enfant trouve quelqu'un à qui parler, en quelque sorte.
29:24– C'est ça.
29:25Et Mélanie, la gouvernante, fait un peu le lien.
29:28– Oui, Mélanie.
29:29– Elle dirige la maison et au départ, elle se dit
29:33je ne veux pas trop de ce garçon dans mon précaré.
29:37– Oui.
29:38– Et puis petit à petit, on voit que…
29:39– Elle l'adopte.
29:40– Elle l'adopte.
29:41– Elle l'adopte.
29:42– Parce qu'il a le droit de franchir son précaré qui est la cuisine
29:46et elle lui parle de son oncle que Paul ne connaît pas finalement.
29:49– Non, pas du tout.
29:50– Il ne le connaît pas.
29:51– Et elle le présente, elle le vénère.
29:53– Oui.
29:54– Et elle a reconnu son sens de la charité, donc elle le vénère.
29:57– Oui.
29:58– Ça c'est vraiment aussi un très très joli conte.
30:02La plus triste et la plus dangereuse c'est sûrement le berceau de sable.
30:06– Oui.
30:07– Parce que ces gens qui quittent leur pays, ces Syriens qui partent en famille
30:15et dont les barques sont renversées et ils se retrouvent dans les flots
30:20et il y a des bébés, des très jeunes enfants, on se demande comment ils vont résister.
30:26Et là on a l'angoisse jusqu'à la dernière ligne.
30:29Mais rien n'est triste dans votre livre.
30:32– Parce qu'on est dans l'espérance chrétienne, c'est ce qu'il faut transmettre.
30:37Oui, et avec l'aide de la foi, tous ces drames se vivent sûrement mieux.
30:46En tout cas, c'est vraiment très très joli et soyez remerciés de ces contes.
30:56Il y en a un qui est tout simple, mais qui montre le désarroi d'un enfant
31:01qu'on déménage pour aller dans sa famille pour Noël
31:04et on ne prend pas son cheval à bascule.
31:07– C'est ça, oui.
31:08– Et c'est épouvantable.
31:11Il est malheureux comme tout, donc il arrive chez ses grands-parents
31:14et il fait la grise mine.
31:16– Oui.
31:17– Et le père explique le problème dramatique.
31:22– Le coffre était trop plat, l'âne était trop grand.
31:25– Et le grand-père va chercher, ça je trouve ça fantastique,
31:29il va chercher le petit cheval à bascule de l'arrière-grand-père.
31:34– Oui, c'est ça.
31:35– Alors là, arrive un petit cheval tout pelé, tout galopé.
31:40– Qui fait l'affaire.
31:42– L'enfant a, en quelque sorte, l'arrière-grand-père de son propre cheval.
31:46– Oui, c'est ça, son propre mien.
31:48– Je voulais dire aux auditeurs qu'il y avait chez Via Romana
31:54beaucoup de livres de contes, c'est une collection chez Benoît Mancheron.
31:58Et il y a, on peut y trouver les plus beaux contes de la Varande,
32:02les plus beaux contes de Noël de la Varande qui sont très beaux.
32:06Et j'en avais enregistré un, vous le retrouverez sur le site de TV Liberté,
32:15c'était Le Noël de Madame de Vintimille, non, La Croix de Monsieur de Vintimille.
32:22C'était un très très joli conte.
32:25Et puis je voulais vous signaler l'apparution d'un livre
32:29qui m'a beaucoup intéressée, aussi chez Via Romana,
32:33c'est de Guy Barret, Chartres, Arches d'Alliance et Reliquaires du Voile de Marie.
32:40Je ne savais absolument pas qu'il y avait le Voile de Marie à Chartres
32:45et je trouve que c'était quand même bien dommage.
32:49Guy Barret fait l'historique de la construction de la cathédrale de Chartres
32:53et c'est assez magique à lire parce que tout est bien organisé
33:00et on est en effet devant le Voile de Marie.
33:04– Privilège que nous avons en France.
33:07– Privilège extraordinaire.
33:09Je voudrais aussi vous inviter à découvrir la réédition d'un livre de Jean Raspail,
33:16la réédition d'un livre d'un écrivain qu'on a beaucoup aimé.
33:19C'est toujours un événement et c'est l'un des premiers romans de Jean
33:24qui s'appelle Bienvenue honorable visiteur, aux éditions 7 cavaliers.
33:32C'est un livre tout à fait dans la veine raspaliède.
33:39Il imagine un groupe de touristes français et américains
33:42qui arrivent pour longtemps au Japon
33:46et comme tous ces occidentaux, j'ai envie de dire sur de même et dominateurs,
33:51estiment que les mœurs japonaises sont totalement obsolètes
33:56et qu'il faut libérer les geishas, il faut faire ceci, il faut faire cela.
34:00On sent l'ironie et l'insolence de Jean Raspail à l'égard de ses frères
34:08qui est tout à fait marrante et on a envie de se dire,
34:14de se comporter comme ça à l'égard d'un Japon qu'on a bombardé 20 ans avant,
34:20dont on a éliminé deux villes, il faut quand même être sacrément culotté.
34:27Donc régalez-vous avec ce livre que vous trouvez sur Amazon très facilement,
34:32dans les meilleures librairies comme on dit aussi.
34:357 cavaliers, Jean Raspail, honorable visiteur.
34:40Bienvenue honorable visiteur.
34:44Chers amis de TV Liberté, nous entamons notre seconde nouvelle chronique de cinéma
34:56avec Renaud Debourlof. Bonjour Renaud.
34:59Bonjour Anne.
35:00Et nous vous offrons un film délicieux qui s'appelle Prodigieuse.
35:05Il faut y aller vite parce que ces films durent moins à l'écran
35:11que la dernière production de Walt Disney.
35:13Donc il faut y aller vite parce que vous en serez heureux,
35:17d'abord parce que c'est un film musical, c'est l'histoire de deux soeurs jumelles,
35:21deux pianistes, deux apprentis pianistes,
35:25pour lesquels les deux parents abandonnent leurs propres rêves.
35:32L'un, Franck Dubosc, voulait plonger, battre ses records.
35:38Il faisait des records d'apnée, c'est ça ?
35:40Et la mère qui avait une jolie situation de styliste chez un grand couturier.
35:50Donc ils investissent absolument tous leurs efforts dans la carrière de ces deux jeunes filles
35:56et cela montre parfaitement la dureté de l'apprentissage de ce piano.
36:02C'est un sacerdoce.
36:04Oui et surtout elles se prennent de passion pour le piano.
36:07Elles sont très enthousiastes lorsqu'elles ont une vingtaine d'années
36:09dans cette prestigieuse académie musicale.
36:12Allemande ou autrichienne ?
36:14Allemande, près de la frontière franco-allemande.
36:17Donc elles habitent en France et elles font les trajets en train tous les jours.
36:20Donc elles se lèvent tôt pour aller à cette académie tous les matins.
36:23Elles sont très motivées, elles sont passionnées
36:25et puis il va y avoir un drame qui va intervenir.
36:29Elles vont découvrir l'une après l'autre qu'elles ont une maladie orpheline
36:32qui affecte les articulations des mains.
36:34Alors c'est une histoire vraie ?
36:36C'est l'aspirée d'une histoire vraie.
36:37C'est l'aspirée d'une histoire vraie.
36:39Les sœurs Plénay, Audrey et Diane Plénay,
36:42P-L-E-Y à noter,
36:44je suis allée les écouter sur internet
36:46et elles sont très émouvantes.
36:48Elles sont très...
36:51Elles trouveront une solution.
36:54Et oui, parce que dans un premier temps,
36:56elles sont résignées.
36:58Elles décident d'abandonner le piano, la musique.
37:01Il y a une des deux sœurs qui va jeter les partitions par la fenêtre
37:03et puis en fait très vite leur passion va reprendre le dessus.
37:05Elles vont continuer à vouloir rejouer d'abord pour le plaisir
37:08et puis après, tout de suite,
37:10c'est la passion des compétitions musicales qui va revenir.
37:13Et elles sont tellement douées qu'elles sont choisies
37:15pour gagner les concours.
37:17Oui, et surtout ce qui est intéressant, c'est que
37:19lorsqu'elles étaient dans leur heure de gloire
37:22au début de l'entrée à l'académie,
37:25elles se retrouvaient parfois en rivalité.
37:27Elles sont très soudées, ces deux sœurs jumelles,
37:29mais parfois il y avait la rivalité qui venait à se mêler.
37:32Et puis à partir du moment où elles ont toutes les deux ces problèmes,
37:34demain, elles vont aborder la maladie ensemble.
37:38Elles vont faire front commun,
37:39elles vont se compléter toutes les deux
37:41pour vivre de leur passion pour le piano
37:42selon une méthode tout à fait originale
37:44qui a été inventée par les deux sœurs,
37:45dont il est question dans la vraie vie.
37:47C'est un joli film, allez-y.
37:49C'est une très belle histoire de famille,
37:50vraiment des deux sœurs qui sont émouvantes
37:53par leur unité, leur solidarité.
37:56Et comme vous nous l'avez dit avant l'émission,
37:58pas de wokisme, ce qui est très très reposant.
38:02Une belle histoire de famille,
38:03avec des parents qui comprennent...
38:05Une belle famille française,
38:06des parents qui comprennent leurs filles,
38:08qui ont du mal à comprendre
38:09parce que dans un premier temps,
38:10le père, il voulait pousser ses filles vers la réussite,
38:12mais surtout parce qu'il voulait que ses filles réussissent
38:15là où lui avait échoué.
38:16Il était obsédé par la réussite de ses filles
38:18parce qu'il avait lui-même mal digéré ses propres échecs.
38:21Et en fait, au bout d'un moment,
38:22il va comprendre que finalement,
38:23ses filles, il les aime pour ce qu'elles sont.
38:25Et puis il va plus les guider vers leur épanouissement
38:28plutôt que vers la réussite.
38:29Et finalement, c'est l'épanouissement
38:30qui va les aider à réussir.
38:31C'est ce qui est paradoxal.
38:32Bien sûr. Alors, deuxième film.
38:33Donc, prodigieuse.
38:34Deuxième film, nous avons vu en avant-première...
38:38Saint-Exupéry.
38:40Qui sort le 11 décembre.
38:41Qui sort le 11 décembre.
38:43Alors, c'est un film d'auteur,
38:45chers amis de TV Liberté.
38:47Alors, film d'auteur, ça signifie
38:49beaucoup d'inventions, de poésie, de liberté.
38:55Oui. Attention, contrairement à ce que le titre semble indiquer,
38:57ce n'est pas une biographie d'Antoine Saint-Exupéry.
38:59Nous sommes seulement en 1930.
39:01C'est vraiment juste un court passage de sa vie
39:03qui est montré de façon un peu...
39:05C'est même une semaine de la vie de Saint-Ex et Guillaumet.
39:09Guillaumet.
39:10Guillaumet, pardon, oui.
39:11Nous sommes en 1930, en Amérique latine.
39:14Donc, rappelons qu'à cette époque,
39:15Antoine Saint-Exupéry était pilote
39:17à la compagnie de l'aéropostale.
39:19Oui, comme Guillaumet.
39:20Comme Guillaumet.
39:21Donc, il transportait le courrier
39:23pour une compagnie française,
39:24donc dans l'Amérique du Sud.
39:25Et au cours d'une mission,
39:28Henri Guillaumet, qui est le meilleur ami d'Antoine de Saint-Exupéry,
39:31qui est un peu comme...
39:32Dans ce film, il est un peu montré comme un père
39:34et comme un grand frère.
39:35Il y a une relation très forte entre les deux hommes
39:37puisque Saint-Exupéry a été orphelin de père très jeune
39:40et il a ensuite perdu un frère.
39:42Donc, on a vraiment l'impression dans le film
39:44qu'il voit en Guillaumet le père qu'il a perdu
39:46et le frère qu'il a perdu.
39:47Mais Guillaumet tombe.
39:49Alors, Guillaumet disparaît en vol.
39:51Donc, Antoine de Saint-Exupéry va tout faire pour le retrouver.
39:54Malgré la désapprobation de son supérieur hiérarchique,
39:57malgré les difficultés concrètes...
39:59Et alors, nous sommes quand même au pied de la Concagua,
40:02montagne très très très impressionnante
40:06dans la cordillère des Andes.
40:08Et il faut savoir que l'auteur du film,
40:10je suis allée chercher,
40:11est né au pied de la Concagua.
40:13Et le film a été tourné en Amérique latine,
40:16au pied de la Concagua,
40:18dans des difficultés folles.
40:20Alors, la Concagua, c'est en Argentine,
40:23comme vous le savez tous.
40:25Et les conditions pour tourner ce film ont été très dures.
40:31Ils l'ont tourné en hiver.
40:33Ils l'ont tourné en hiver, il fait moins 20.
40:35Donc, on a une sensation de réalité qui est terrible.
40:41C'est vrai que le vœu du cinéaste,
40:43c'était de faire un conte.
40:45En fait, il y a très peu de personnages.
40:47Tout est centré sur le personnage de Saint-Exupéry
40:49qui est rêveur, qui est inventif, qui est original.
40:54Il est joué par un très bon Louis Garel.
40:56Et ce personnage est perdu dans les paysages de l'Amérique latine,
41:01de la Cordillère des Andes, de l'Argentine.
41:04Donc, le film a pour but de faire rêver.
41:07C'est un voyage vers le rêve.
41:09On s'envole vers le rêve avec Saint-Exupéry.
41:11Et Guillaumet et Vincent Cassel.
41:13Et Vincent Cassel dans l'autre jardin.
41:15Alors, dans cette semaine,
41:17l'auteur du film glisse quelques informations
41:21sur des phrases du Petit Prince,
41:24des informations biographiques sur la jeunesse de Saint-Exupéry.
41:30Et plein de petites histoires qu'on retrouve
41:34dans les œuvres de Saint-Exupéry,
41:36notamment dans Terre des Hommes et dans Vol de nuit.
41:38Dans Terre des Hommes, voilà.
41:39Il y a deux chapitres qui ont fortement inspiré l'écrivain.
41:44Donc, tout ça c'est bien.
41:46Les gens qui n'aiment pas les films à suspense
41:48et qui craignent l'avion,
41:51n'y allez pas, parce que c'est quand même assez terrorisant.
41:53On passe beaucoup de temps dans l'avion.
41:55J'ai passé ma soirée dans mon chapeau,
41:57tellement la peur de tomber de l'avion me terrorisait.
42:02C'est comme à l'époque des premiers films.
42:04Les spectateurs qui voyaient le train qui arrivait en garde de la cité,
42:06ils avaient peur que le train sorte de l'écran.
42:08Mais là, vous ne seriez pas tombée de votre fauteuil.
42:10Je suis comme ça.
42:12Je vis au cinéma comme si j'étais dans la pellicule.
42:16– C'est un film tout à fait étonnant.
42:20Un bémol.
42:22– Oui, à la fin, un peu politisé.
42:24– La citation, une citation de Saint-Ex parmi mille autres,
42:29nous avons vaincu la cordillère des Andes,
42:31mais nous avons échoué à vaincre le fascisme.
42:35– Oui, parce qu'il y a une longue ellipse jusqu'à la fin.
42:37On voit la mort d'Henri Guillaumet, qui meurt en 1940.
42:42Son avion a été mitraillé probablement par les Italiens,
42:45même si je ne sais pas forcément où on verrait, mais c'est probable.
42:48Et donc, Antoine de Saint-Exupéry décide d'entrer en guerre.
42:51Alors attention, il n'entre pas en guerre pour la France,
42:53il va se battre contre les fascistes.
42:55Bon, c'est une réécriture de l'histoire.
42:57– C'est une réécriture d'autant plus que…
42:59– Antoine de Saint-Exupéry n'était pas un idéologue.
43:01– D'autant plus que la position de Saint-Ex était très au-dessus de la mêlée,
43:04très au-dessus de la mêlée, selon le titre de Romain Roland,
43:07du roman de Romain Roland.
43:10Et alors, c'est quand même très marrant parce que Saint-Ex a toujours voulu…
43:14a toujours voulu, non, on a toujours voulu récupérer Saint-Ex.
43:18– Ah oui, il était récupéré par tous les morts.
43:20– Ça, je ne le savais pas, mais je découvre que les gaullistes
43:24ont envoyé Kessel à New York pour faire contrepoids à Saint-Ex et…
43:33comment dire, Saint-Ex était resté extrêmement mesuré.
43:38Et puis, bon, ce qu'il y a de rigolo, c'est que sortir cette phrase aujourd'hui,
43:43comme si le fascisme était vraiment ce que nous craignions le plus aujourd'hui…
43:47– Surtout, c'est une réécriture totalement anachronique.
43:50Saint-Exupéry n'a certainement pas dit ça.
43:52Et puis, il a été reconnu mort pour la France, pas mort contre les fascistes.
43:55Ça n'a pas beaucoup de sens.
43:56– Absolument.
43:57– Même si cette fin ternit un petit peu le film,
43:59ça reste un très bon film dans son sens.
44:00– Ça reste un très bon film.
44:01– On peut vraiment inviter les spectateurs à aller le voir, vraiment.
44:03– Oui, oui.
44:04Moi, j'ai retenu en novembre 49, depuis New York,
44:07il déclare à la radio, Français, réconcilions-nous pour servir.
44:11Ça me paraît une bien plus belle devise.
44:14– Oui.
44:15Et bon, dans le film, ça aurait pas plu, ça aurait fait trop nationaliste.
44:18– Voilà, voilà.
44:19Mais c'est pour ça que nous sommes ici.
44:22Un écrivain est libre et un écrivain n'est jamais récupérable.
44:26Il faudrait que ces petits esprits le sachent.
44:28Les grands écrivains ne sont jamais récupérables.
44:32– Alors, un autre film que vous avez vu, Enfant Phare.
44:37– Enfant Phare.
44:38– Autre film musical.
44:39– Exactement, on parlait de musique avec prodigieuse.
44:40– Et autre film sur des fraternités.
44:42– Exactement.
44:43Alors, Enfant Phare, c'est l'histoire de deux frères
44:45qui se rencontrent à l'âge adulte, à un peu plus de 35 ans.
44:47– Deux frères jumeaux ?
44:48– Non, pas deux frères jumeaux.
44:49Ils ont 4 ou 5 ans d'écart.
44:51Mais surtout, ils ont tous les deux été des enfants adoptés.
44:53Ils ont été adoptés dans deux familles différentes.
44:56L'un dans une belle maison avec jardin à Meudon
44:59et l'autre dans une petite maison d'une petite banlieue du Nord,
45:03dans une famille très modeste.
45:05Donc, tous les séparent.
45:06Ils se rencontrent à l'âge adulte parce que l'un des deux
45:08a besoin de l'autre pour une greffe de moelle osseuse.
45:11– L'un est chef d'orchestre.
45:14– C'est l'occasion de se rencontrer,
45:15et surtout de découvrir l'existence l'un de l'autre.
45:18Et ils vont se rencontrer, tous les opposent,
45:20sauf une passion commune, la musique.
45:22Évidemment, l'un d'eux est devenu chef d'orchestre de renommée mondiale.
45:26Il va se produire à Londres, à New York.
45:28– L'autre joue dans une fanfare du trombone.
45:31– Il joue du trombone dans une fanfare de son usine
45:33avec ses camarades d'usine qui sont presque tous cégétistes.
45:37C'est pour ça que j'ai rempli le mot camarade, c'est pas un hasard.
45:40Donc, tous les opposent, et pourtant, ils vont se connaître,
45:45se reconnaître et s'aider.
45:49– Exactement.
45:50– Et s'entraider.
45:51– Leur fraternité, finalement, va tout dépasser.
45:55– On n'en dit pas plus.
45:56– Oui, c'est ça.
45:57– On n'en dit pas plus, parce qu'il faut laisser découvrir.
46:00– Ce qui est bien, c'est que le film évite quand même les écueils
46:04qu'on peut avoir dans l'opposition entre deux classes sociales très différentes.
46:07On sent que le deuxième frère a soin de la jalousie sociale
46:11vis-à-vis de l'autre, mais le film semble bien montrer
46:15que cette jalousie sociale est aussi injuste,
46:17parce que le premier est méritant.
46:19Même s'il a grandi avec une cuillère en argent dans la bouche,
46:22il a quand même été méritant de devenir grand chef d'orchestre.
46:25Et puis il a aussi ses problèmes de santé,
46:27il n'est pas forcément plus envieux que l'autre.
46:29– Bien sûr, bien sûr.
46:31Et alors, vous avez vu un autre film que je ne suis pas allée voir,
46:34que vous avez détesté.
46:36– Le Panache.
46:37Contrairement à Prodigieuse, qui est un film prodigieux,
46:39Le Panache, c'est une oeuvre sans panache.
46:41C'est clair de le dire.
46:42Le Panache, vous l'avez tous reconnu, bien sûr, c'est Renaud de Bergerac.
46:45Il y avait un très bon point de départ.
46:47C'est l'histoire d'un prof de français dans un collège privé sous contrat.
46:53Ce détail a de l'importance, vous allez comprendre pourquoi.
46:56Il a dans sa classe un élève de 3ème, Beg,
47:00qui décide d'entrer dans son atelier théâtre.
47:02Alors déjà, un élève qui a des problèmes de bégaiement dans un atelier théâtre,
47:06on se doute qu'il va avoir des difficultés.
47:08Mais le professeur le prend sous son aile protectrice
47:11et va lui permettre de jouer Cyrano de Bergerac.
47:13Alors, jusque-là, tout va bien.
47:15Ce moment, il y a aussi d'autres problèmes.
47:16C'est que le professeur, il prend aussi sous son aile protectrice
47:18un autre personnage, un garçon qui veut jouer Roxane.
47:20– Un garçon qui veut jouer Roxane.
47:22– Oui, vous avez bien entendu, vous avez bien entendu.
47:25– Non mais j'ai compris pourquoi je ne suis pas allée le voir.
47:27– Il se heurte à la direction de son collège catholique privé sous contrat
47:32qui dit, c'est pas bien, oh là là, vous avez des idées nouvelles,
47:35il faut que les garçons jouent les garçons et les filles jouent les filles.
47:39Ben oui, c'est normal, c'est pas grave.
47:41Visiblement, pour le prof français, ce n'est pas normal.
47:43Lui, il veut que l'épanouissement de ses élèves et donc…
47:47– Voilà, vous avez planté le décor.
47:49– Voilà, je crois que j'ai tout dit.
47:51– Ah oui, ce qui est important de souligner,
47:53c'est que le film tombe dans un anti-catho primaire.
47:56– Bien sûr, une primaire secondaire et tertiaire.
47:59– La caricature est tellement outrancière,
48:01la caricature est tellement outrancière,
48:03qu'on ne reconnaît même pas ce que le film veut caricaturer.
48:05Je veux dire par là que l'enseignement privé sous contrat,
48:07c'est là où j'étais scolarisé, de la maternelle à la terminale.
48:10Et c'est simple, dans ce film caricatural,
48:12je n'ai même pas reconnu les nombreuses écoles où je suis passé.
48:16J'ai beaucoup déménagé, donc j'ai été dans plusieurs écoles différentes.
48:18– Oui, vous avez une connaissance du milieu.
48:20– Je connais très bien le sujet, et je n'ai rien reconnu.
48:23Cette caricature est tellement débile qu'elle passe à côté de son sujet.
48:27À la limite, qu'on fasse une caricature, pourquoi pas,
48:29même pourvu que ce soit intelligent.
48:32Et puis, c'est aussi, ajoutons ça,
48:35c'est aussi un massacre complet de Cyrano de Bergerac.
48:38– Bien sûr.
48:39– Puisqu'on a Roxane jouée par un garçon.
48:41– Et le beug, il continue à…
48:43– Il réussit, c'est ça le seul point positif.
48:46– Non, c'est ça le seul point positif.
48:47– Parce qu'on dit que ça guérit les beugs de s'exprimer au théâtre.
48:50– Oui, oui, c'est possible.
48:51Non, mais il y avait une bonne idée de départ.
48:52– Une bonne idée, mais…
48:53– Mais ça a été gâché par un film, d'ailleurs, qui est de mauvaise qualité, d'ailleurs.
48:56– Je voudrais.
48:57– Mais surtout, un dernier point aussi,
48:59c'est que le film passe aussi à côté de la pièce Cyrano de Bergerac.
49:02Cyrano de Bergerac, n'oublions pas qu'il se bat contre les compromissions.
49:05Il refuse de chercher un protecteur puissant, prendre un patron.
49:09– Contre sens.
49:10– Et comme un lire obscur qui circonvient un tronc,
49:13grimper par ruse au lieu de s'élever par force, et il dit non merci.
49:16– Bravo !
49:17– Et il meurt, c'est ma pièce préférée, je pourrais en sortir d'autres répliques,
49:20et il meurt en donnant des coups d'épée à ses ennemis,
49:23la sottise, les compromissions, les lâchetés.
49:27– Donc c'est un contre-sens.
49:28– C'est un contre-sens, parce qu'aujourd'hui,
49:30faire l'apologie du lgbtisme, du travestissement et tout le bazar,
49:34et faire de l'anticato primaire, c'est dans…
49:37Vous êtes dans quel camp ?
49:38Vous êtes plutôt dans ceux qui se battent…
49:40– C'est la répétition de la propagande actuelle.
49:42– Vous êtes plutôt dans ceux qui tombent sous la propagande,
49:44sous les protecteurs puissants, justement.
49:46À la limite, la seule réussite qu'ils ont fait dans ce film,
49:49on peut ajouter ça à leur crédit, parce qu'on parle de déconstruction,
49:52ils ont réussi à déconstruire la plus grande pièce de théâtre
49:54qui ait jamais été écrite.
49:56Ils ont fait de la déconstruction, c'est très bien.
49:59– Mais c'est la définition de notre époque, cher Renaud.
50:03Je voudrais rappeler aussi qu'il y avait un très beau film
50:06dont nous avons parlé dans notre premier numéro,
50:08c'est Louise Violet, cette institutrice
50:11qui faisait partie des révoltés de la commune,
50:16qui a perdu son mari et ses deux enfants,
50:19et qui, après de la prison, de la déportation à Cayenne,
50:24est envoyée institutrice en campagne.
50:28Nous sommes en 1889,
50:31et elle est envoyée pour créer la première école
50:34dans un tout petit village.
50:37Et c'est le choc entre plusieurs personnes,
50:42les gens de la ville contre les gens de la campagne,
50:45les gens de l'instruction et des paysans qui ne savent pas lire,
50:50et qui vivent très bien,
50:52et puis bien sûr la féminité dans un monde d'hommes
50:57où les filles sont à la cuisine et aux travaux des champs,
51:02mais il n'est pas question.
51:03La rubrique, la phrase, la réplique la plus délicieuse
51:06que j'ai jamais entendue, elle arrive,
51:09et le maire l'installe dans une grange,
51:13à côté de la vache, sur la paille.
51:15On a une idée de ce qu'est la vie paysanne en 1889.
51:22C'est dans ça que c'est vachement intéressant.
51:24Ça donne une autre image de l'école.
51:25Et alors ce n'est pas du tout caricatural,
51:27c'est plein de finesse,
51:31c'est vraiment plein de finesse.
51:33C'est l'absence de la caricature totale.
51:36Par les temps qui courent, ça fait du bien,
51:38mais il y a quand même une phrase qui traduit bien l'espace du temps.
51:41Elle arrive fièrement et elle dit au maire,
51:44j'ai fait l'école normale.
51:46Et là il répond, en quoi est-ce normal que les filles aillent à l'école ?
51:51Et j'avoue que là j'ai beaucoup bien ri,
51:54mais il va finir par l'aider.
51:58Et ce village va changer grâce à cette capacité d'apprendre à lire.
52:05Voilà, mais allez le voir,
52:07c'est vraiment un des grands films de cette rentrée.
52:09Et j'ai peur qu'il disparaisse.
52:12– Comme prodigieux, je pense qu'il faut se dépêcher d'aller le voir.
52:14Il est de moins en moins programmé, c'est dommage.
52:16– Mais de toute façon, gardez-le en mémoire
52:19et vous le retrouvez soit en DVD,
52:21soit dans la petite lucarne de la télévision.
52:24– Mais c'est vrai qu'on a une fin d'année 2024 plutôt festive
52:28entre Saint-Ex, Prodigieuse et Louis Viollet.
52:30– Très très beau film.
52:32Et j'ai vu, et passé à la télévision,
52:36le très beau film sur Napoléon d'Abelgans.
52:41Le Napoléon d'Abelgans.
52:438 heures de film.
52:45– Ça c'est la grande référence du cinéma dans les années 30, bien sûr.
52:48– Je fractionne, mais c'est extraordinaire, extraordinaire.
52:53On voit la naissance, la jeunesse du petit Napoléon
52:57qui est déjà capable de lutter contre…
53:00– Et la bataille des boules de neige à l'école de Brienne
53:03qui est un morceau d'anthologie.
53:05– À l'école de Brienne.
53:07Et puis après, il s'est démêlé avec les Paolis.
53:10– Le pont d'Arcole qui est une grande reconstitution.
53:12– Je ne suis pas encore arrivée au pont d'Arcole.
53:14Mais sa fuite en bateau pour échapper à Pozzo di Borgo et Paoli.
53:19– Un grand passage du film.
53:21– Il est très vite, la mer est démontée.
53:24Et en surexposition, il y a les débats à l'Assemblée nationale.
53:28Et on voit la férocité, la méchanceté, la violence de ces débats.
53:35Et bien sûr, sous l'étiquette, les droits de l'homme.
53:40C'est ça qui est délicieux.
53:42Abelgans, ça vous voyait juste.
53:44La révolution n'est pas idéalisée là, je peux vous dire.
53:47Et de l'autre côté, il y a ce Napoléon
53:51qui lutte contre les vents sur sa barque avec une énergie extraordinaire.
53:57Et j'avoue qu'on m'en avait beaucoup parlé, ce Napoléon d'Abelgans.
54:03– Oui, mais c'est vrai qu'Abelgans a eu une influence majeure
54:05dans l'histoire du cinéma.
54:07– Allez le voir dans une cinémathèque appelée Taouchnok sur Yvette.
54:10Ce n'était pas possible.
54:11Donc là, il m'a été donné.
54:12– À la télévision.
54:13– Donc essayez de le trouver en replay,
54:15chers amis de TV Liberté, et vous serez heureux.
54:18Eh bien, nous vous souhaitons une très bonne fête de Noël.
54:22– Oui, très bonne fête de Noël.
54:23– À vous aussi Renaud.
54:25Et à la rentrée en janvier.
54:27À très vite.
54:29– Sous-titrage ST' 501

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