• il y a 8 heures
Il a été de longues années, une des voix les plus appréciées de TVL. Christian Combaz revient avec un nouvel ouvrage de La France de Campagnol : "Rebarbe à Campagnol". Nous sommes au cœur du sud-ouest de la France, dans un pays de vallons et de bocages qui n’a pas bougé depuis plus de 40 ans. Campagnol est un village hors du tumulte mais pas hors du monde ! Il y a l’épisode de restriction des libertés avec la crise sanitaire. Il y a le simplet du village qui se prend pour Emmanuel Macron auquel, pour son futur malheur, il ressemble physiquement. Il y a nombre d’événements qui s’enchevêtrent pour notre plus grand bonheur. Toutes les histoires et les personnages de ce roman ricanant prennent le relief d’une véritable fable morale. Avec la verve et talent qu’on lui connait, notre écrivain et essayiste nous retrouve donc pour un quarantième roman décapant et virevoltant.

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00:58Il a été de longues années une des voix de TV Liberté TVL.
01:10Il est romancier, essayiste, officier des arts et des lettres.
01:13Et son nom est évidemment Christian Combaz.
01:15Bonjour Monsieur.
01:16Bonjour.
01:17Bonjour Christian Combaz.
01:18Vous publiez un roman en forme de tableau de mœurs, Rebarbe à Campagnol.
01:22Une nouvelle plongée dans la France de Campagnol.
01:24C'est aux éditions Jean Cyril Godefroy.
01:27Et c'est en vente, bien évidemment, vous le savez, sur le site TVL.fr.
01:31Vous allez dans la boutique de TVL, vous procurez ce livre
01:35qui commence à avoir d'ailleurs un très beau succès.
01:37Oui, ça marche très bien, je suis très content.
01:39L'éditeur est encore plus content que moi.
01:41Christian Combaz, nous sommes au cœur du sud-ouest de la France,
01:44dans un pays de vallons et de bocages qui n'a pas changé depuis 40 ans.
01:48Une centaine de maisons éblotties là depuis le XIIe siècle.
01:51Cette Campagnol, ce Campagnol, est-ce la France immuable ?
01:55La France éternelle ?
01:56C'est la France éternelle, il n'y a aucun doute.
01:57Le fait que ce n'ait pas changé depuis 42 ans, ce n'est pas une bienvention.
02:01Je peux le vérifier sans arrêt.
02:03En plus, j'ai passé 10 ans dehors.
02:0510 ans en Savoie, parce que je pensais que j'allais redevenir Savoyard
02:08après la mort de mon père, ce qui n'a pas marché.
02:11Je me suis un peu ennuyé, je suis allé faire des postes à l'étranger.
02:15Je suis revenu au bout de 10-12 ans, le pays n'avait en effet pas changé du tout.
02:18C'est quand même très rare les pays qui ne changent pas aujourd'hui en France.
02:21– Alors, il faut préciser que Campagnol, c'est une création de Christian Combaz.
02:24– Alors, oui et non.
02:25Oui et non, parce que je me suis installé dans ce village à 25 ans,
02:31et à part l'éclipse dont je viens de parler, j'y ai passé ma vie.
02:35Et forcément, des souvenirs locaux ont affleuré.
02:40Et le dernier des souvenirs locaux, c'est le Covid,
02:44puisque je suis parmi les rares à avoir composé un livre
02:49qui raconte le Covid au quotidien dans un village.
02:53Ça sera fait probablement dans le futur, mais en disant, je ne pense pas.
02:57– On va y revenir sur cette affaire.
02:58– Bien sûr, bien sûr. – Essentiel dans l'ouvrage.
03:01Alors Campagnol, c'est donc un village hors du tumulte, mais pas hors du monde.
03:05Parce que, par exemple, l'histoire se déroule au moment de la crise sanitaire,
03:08donc on vient de le voir, le Covid.
03:10À ce moment-là, les restrictions de liberté s'appliquent lourdement,
03:13on se situe, comme vous le dites, pendant les années d'occupation sanitaire.
03:16C'est bon le terme, ça ?
03:17– Oui, parce que je pense qu'il y a… – C'est un peu outré quand même.
03:19– Mais oui. – Mais c'est l'écrivain.
03:21– L'écrivain est toujours un peu un polémiste.
03:23Et quand je parle d'occupation, nous sommes sous une forme d'occupation culturelle
03:27depuis fort longtemps.
03:28Je le disais déjà dans le Figaro il y a 15-20 ans.
03:30J'ai été l'un des premiers à annoncer le désastre Halloween en 92,
03:33dans le Figaro, dans la colonne des éditeurs.
03:35Je disais, voilà, ce 23 octobre 92, c'est le début d'une nouvelle ère.
03:40Et le truc s'appelait US écoutume, et moi je ne me suis pas trompé.
03:43Et donc, nous sommes sous occupation culturelle
03:46et désormais sous occupation sanitaire.
03:48Parce que c'est le même système qui nous écrase.
03:51Et donc, ce que vous disiez sur le grand monde qui débarque dans un village,
03:58on pouvait s'en garder encore il y a une trentaine d'années
04:01quand on disait, moi je m'en fous, ça c'est des trucs de Paris.
04:03Mais pas du tout, c'est fini.
04:04Ce n'est plus des trucs de Paris.
04:05Les trucs de Paris, on vient les imposer à votre porte.
04:07On vous dit de ne plus sortir sans attestation.
04:09Donc on n'est plus dans une France à la Don Camillo
04:13où on se fout bien de ce que décide Paris.
04:15Ce que décide Paris, le lendemain, vous l'avez sur les genoux.
04:17– Cette époque de privation de liberté a beaucoup marqué,
04:20bien évidemment, nous a marqué à titre personnel, comme vous.
04:23Mais est-ce qu'il était important pour vous de revenir sur cette période ?
04:26– Oui, terriblement, parce que la privation de liberté factuelle,
04:29celle de l'attestation du matin, a été doublée par une chape de plomb morale
04:35qui, elle, était du même niveau que celle de l'occupation en 1942.
04:38Du même niveau !
04:40Les mêmes réflexes mentaux se sont réveillés en la population.
04:44Le système militaro-industriel américain a probablement lu des rapports
04:51qui permettaient de montrer comment on pouvait manipuler les esprits
04:56par la culpabilité, par le sentiment d'appartenance à une majorité puissante,
05:03le sentiment de la pureté aussi, puisque ce sentiment de la pureté
05:06est très présent dans le cœur des gens.
05:08Quand on est plus pur que les autres, on est meilleur
05:11et on a une meilleure image de soi-même.
05:13Toute la comédie Covid a joué sur ça.
05:16Et dans les villages, on a très bien vu les gens qui se sentaient tout d'un coup
05:19investis d'un pouvoir, d'une aura particulière,
05:22parce qu'ils étaient super vaccinés et super dans les normes.
05:25C'est le côté, avez-vous la carte du magasin ?
05:28Moi, à chaque fois que je réponds non, je ne l'ai pas,
05:30je me sens presque coupable. Et c'est ça qu'ils veulent.
05:32Ils veulent que vous vous sentiez coupable quand vous n'avez pas la carte du magasin.
05:36– Il y a aussi la référence à un autre événement majeur,
05:39qui est la crise des gilets jaunes.
05:41Et contre toute attente, le maire de Campagnole a pris le parti du Président Macron.
05:46La faible épaisseur du personnage public est volontairement montrée.
05:51C'est vous, cependant, c'est vous qui l'avez élue, Christian Combas ?
05:56– Oui, non, on l'a… – Oui, c'est votre maire.
05:59– C'est vrai, j'ai voté pour lui parce qu'il n'y a pas d'autre candidat.
06:05Le gros problème de ces villages, c'est qu'il a beau être magouilleur,
06:11acheter des maisons en ruines à une vieille Lucienne en lui disant
06:15que tu ne vas pas les mettre en agence pour les revendre ensuite,
06:18après avoir fait intervenir un artisan,
06:20quand ça se produit quand même cinq fois dans le même village, ça fait beaucoup.
06:24Donc le maire a tous les défauts de la terre,
06:26y compris celui de se promener à la coste sur la côte.
06:29Mais en même temps, c'est le seul à vouloir faire le boulot.
06:32Et donc voilà, on est dans une France qui est la France de Bruno Retailleau,
06:37c'est la France des élites, ou prétend-t-elle, RPA, UD, UDR.
06:44Moi, le grand homme de mon coin, c'est de me dire à quel point il était grand,
06:48c'était Jacques Godfrein, vous imaginez ?
06:51– Mais alors, pour bien vous connaître, vous ne manquez pas d'idées,
06:54vous ne manquez pas d'esprit de création, alors ça j'en atteste,
06:56de sens politique aussi, pourquoi ne pas avoir choisi
06:59de postuler à la mairie de Campagnole ?
07:01– Parce que je suis un artiste.
07:03– Et alors ?
07:04– Un artiste, ça voit les choses d'un autre côté.
07:07Je ne peux pas changer de côté, en fait.
07:09Je ne peux pas, de même qu'à Sciences Po, j'étais plus que décalé,
07:12imaginer un artiste, un vrai, je suis un vrai artiste,
07:15tout en témoigne chez moi, imaginer un artiste étudiant
07:21l'arrêt de Nérys Lébain en droit administratif.
07:25Il y a un moment, au bout de 6 mois, vous vous dites, qu'est-ce que je fous là ?
07:28En plus, j'avais comme professeur Laurent Fabius,
07:30vous imaginez le désastre, l'absurde total, l'absurdité totale.
07:33– Je crois, mais au-delà, plus sérieusement,
07:35l'engagement électoral, ça ne vous a jamais effleuré ?
07:37– Non.
07:38– Vous avez choisi, fait des choix politiques,
07:40de soutenir des candidats, de soutenir des personnalités,
07:42vous le faites encore ?
07:43– Il y a deux façons d'être engagé dans l'opinion,
07:46c'est la mienne qui est, vous voyez bien, c'est ma binette
07:49qui est sur la couverture, pourquoi ?
07:51Parce que l'éditeur a insisté pour que le vecteur de notoriété actuel
07:55qui est mon visage à cause de la télé se retrouve sur le livre,
07:58et c'est au fond ça, c'est la seule chose qui m'amuse un peu,
08:01qui m'amuserait un peu dans la politique,
08:03c'est le côté gloriole personnel, en fait, membre de la famille.
08:06Mais s'il s'agit de devenir un technicien des territoires,
08:11comme ils disent, mais quelle honte, quelle honte, c'est vraiment…
08:14– Alors de la politique, de la politique rebarbe à Campagnolo,
08:17on regorge quand même, il y a le simplet du village
08:20qui se prend pour le président de la République,
08:22auquel, pour son malheur, il ressemble physiquement,
08:24il se rend ridicule à force de défendre,
08:26le défendre ce pauvre président de la République,
08:28mais il se rend aussi odieux, pourquoi d'ailleurs ?
08:30– Parce que le président de la République, comme vous le savez,
08:32s'est rendu sympathique et odieux à quelques années d'intervalle.
08:36Et donc un idiot de village qui a le malheur ou le bonheur au début
08:41de ressembler beaucoup, beaucoup, beaucoup au président Macron,
08:44en tire gloriole dans ses tentatives auprès des dames,
08:47mais au bout de 4 ans, quand le président Macron devient impopulaire,
08:51l'idiot de village se retrouve le bec dans l'eau.
08:53Or, il ne le comprend pas et il ne cesse de le défendre.
08:56Et c'est là, si je puis me permettre, qu'intervient l'art du romancier,
08:59je ne sais pas si j'ai réussi, mais en tout cas, c'était mon but,
09:01c'était de montrer que l'adhésion au président Macron devient ridicule
09:05au-delà d'un certain point et que ce soit l'idiot du village
09:08qui adhère à ce point-là, le rend deux fois plus ridicule, le président.
09:12– Mais dans le roman, comme dans la vie, vous avez,
09:14et vous en prenez souvent à la personne d'Emmanuel Macron,
09:17un journaliste mainstream, je ne le suis pas,
09:19vous vous demanderez pourquoi tant d'eux-mêmes,
09:21moi je me contenterais de vous dire pourquoi tel ressentiment.
09:23– Parce qu'il s'en prend lui-même à sa propre personne.
09:26Vous vous dites, vous personnalisez le débat, pas du tout,
09:29c'est lui qui a personnalisé le débat, c'est lui qui s'est vendu,
09:32il s'est vendu, il s'est vendu à l'opinion et l'opinion en fait partie.
09:35Donc j'ai le droit de traiter ce qui m'a été vendu.
09:38– Emmanuel Macron, c'est vraiment, vraiment ?
09:41– Il s'est vendu, il s'est vendu à l'opinion, il n'y a aucun doute,
09:43pas qu'à l'opinion.
09:44– Et donc quand on dit Macron démission, vous signez la pétition ?
09:46– Non seulement je signe, mais je dis, il ne s'est pas vendu qu'à l'opinion,
09:49je fais partie de ceux qui, malgré les légers guillemets que je laisse,
09:53pensent qu'il s'est vendu au diable.
09:56– Vous n'êtes pas le premier à le dire.
09:58Christine Boutin en face de moi a dit la même chose.
10:00– Quoi que l'on entende par là, c'est-à-dire on peut penser
10:03que c'est un diable à queue fourchue,
10:05mais on peut penser aussi que c'est le diable de l'époque,
10:07évidemment je penche plutôt pour cette solution,
10:09mais le diable de l'époque il existe,
10:11on l'a vu à l'œuvre lors de la cérémonie des Jeux,
10:13et je crois savoir que celle qui l'inspire
10:16a beaucoup inspiré la cérémonie aussi.
10:18– Il n'y a pas que les foudres contre Emmanuel Macron,
10:21rassurez-nous dans le roman,
10:23il y a aussi un personnage qui bénéficie d'un traitement de faveur,
10:26il s'agit d'Albert Alessac, plus que franc-maçon,
10:29il est à la plus grande ampleur si j'ose dire,
10:32il lit Le Monde, le quotidien, d'où son surnom, l'abonné au monde,
10:35et cela pour vous c'est péché.
10:37– C'est-à-dire que le problème en fait, on vit dans la France des abonnés,
10:40dans les années 80 il fallait être abonné à Canal+,
10:43c'était ça le vecteur d'appartenance au monde,
10:46au nouveau monde, prétendu nouveau monde,
10:49désormais être abonné au monde c'est faire partie des gens bien,
10:52et être abonné au vaccin, car je me permets de vous signaler
10:55que le vaccin c'était un abonnement,
10:57les 4 doses c'est bien un abonnement,
10:59l'année suivante on vous donne rendez-vous,
11:01donc il y a véritablement un abonnement dans l'adhésion au système,
11:05et c'est ça que je dénonce avec un peu d'humour, j'espère.
11:09– Il est très présent dans l'ouvrage, très sentencieux, très monde quoi.
11:14– Oui exactement, en gros c'est l'équivalent de Olivier Duhamel,
11:18moi Olivier Duhamel je l'ai étudié sur LCI comme tout le monde,
11:21je l'ai découvert à cette occasion,
11:23c'est quand même un personnage absolument détestable,
11:25qui connaissait tout, qui statuait sur tout,
11:27c'est le principe de ces abonnés au monde,
11:29qui ont toujours lu un truc sûr,
11:31et surtout qui ricanent quand vous vous mêlez,
11:33de mettre en doute les théories gouvernementales,
11:35alors je me permets de vous dire,
11:37aujourd'hui même on voit arriver un rapport du Sénat américain,
11:40au nom de la Chambre des représentants,
11:42qui montre que le virus est une pure création humaine,
11:46et probablement américaine.
11:48Là, cette vérité qui était absolument complotiste il y a 4 ans,
11:52devient une vérité officielle.
11:54– Est-ce que ça vaut à cet abonné du monde,
11:57la sentence qui figure en quatrième de couverture ?
12:00Je ne sais pas si c'est vous ou votre éditeur ?
12:02– Non c'est moi.
12:03– Ah ben voilà, je me suis douté,
12:05assez rapidement je me suis rangé à l'idée que c'était à vous
12:08que j'avais posé la question.
12:10Il est tellement du côté du manche qu'il est assis dessus.
12:12– Ben oui, parce que ce sont des gens qui sont,
12:14par définition, les victimes de ce qu'ils défendent,
12:17et qui sont dévorés par le diable auquel ils ont prêté serment.
12:22Je pense que ce sera le cas d'Emmanuel Macron,
12:25s'il a prêté serment au diable, ce que je crois,
12:28il sera dévoré par lui.
12:31– Voilà, il y a beaucoup de monde,
12:32tellement du côté du manche qu'ils sont assis dessus,
12:34ça fait quand même du monde, ça fait du monde.
12:36– Ça fait un paquet de gens,
12:37donc c'est bien que vous ayez cité cette phrase,
12:39parce que ça prouve que le livre n'est pas un livre polémique,
12:42c'est un livre, il y a un côté un peu Don Camillo quand même,
12:46vous me le conseillerez ?
12:47– Ah oui, bien sûr, c'est un roman très foisonnant,
12:49et notamment foisonnant de personnages,
12:51et j'en ai encore trouvé un, Vladimir,
12:54c'est le jeune ukrainien arrivé au village à 6 ans avec sa mère.
12:57Alors pourquoi ce choix ?
12:58– C'est l'une des rares choses que je n'ai pas inventé.
13:01On va me dire, il a fait preuve d'opportunisme
13:03en casant un ukrainien dans son village,
13:05et pas du tout, c'est un enfant qui est arrivé
13:07au bras de sa mère, si on peut dire, à l'âge de 5 ans,
13:09parce que sa mère, à l'époque où l'Ukraine avait plongé
13:12dans le marasme le plus total, dans les années 90,
13:15a épousé sur catalogue un éleveur de chez nous.
13:17Et donc le gamin est arrivé à 5 ans,
13:20il a fait sa scolarité en français,
13:22tout en parlant encore un peu le russe,
13:24et il a renoué avec ce monde-là tardivement.
13:27Alors là, j'invente un peu par rapport à la réalité,
13:30parce que le nôtre, le petit Vladimir,
13:32qui ne s'appelait pas Vladimir au village,
13:34j'ai changé le nom, lui est devenu vraiment français,
13:37et il n'a plus beaucoup de rapport avec l'Ukraine.
13:40Mais j'ai fait en sorte que si.
13:42– Mais pourquoi il fallait choisir celui-ci ?
13:45Alors certes, il existe, parfait,
13:47mais pourquoi, ukrainien, ça tombe vraiment très très bien,
13:49est-ce que c'était un moyen pour vous de dire,
13:51voilà, je prends parti, ou je ne prends pas parti,
13:54je défends la paix ou je défends la guerre,
13:56je défends l'Ukraine, je défends la Russie ?
13:58– D'abord, j'ai une tendance naturelle à défendre la Russie,
14:00je suis russifiant, j'ai beaucoup aimé ce pays,
14:03j'y ai pas mal voyagé,
14:05et donc je suis navré de ce qui lui arrive,
14:07parce que je pense que la Russie…
14:09– C'est ce qu'il a décrété.
14:11– Non, la Russie est victime dans cette histoire
14:14d'une conjuration qui remonte très loin, très loin,
14:17quand on regarde un peu la chose,
14:19je ne fais pas un dessin, ceux qui m'écoutent
14:21et qui en sont convaincus, je ne vais pas les convaincre,
14:23et les autres, je ne vais pas les convaincre non plus.
14:26Ce que je dis, c'est que c'était intéressant pour moi
14:28de montrer, d'avoir une fenêtre,
14:30parce que pour un romancier, il y a des choses nouvelles
14:32qui sont formidables, en l'occurrence le téléphone portable.
14:35Mes personnages, quand ils parlent au café
14:37ou quand ils parlent entre eux dans ma cuisine,
14:39de temps en temps, quand ils ont quelque chose à prouver,
14:42ils sortent leur téléphone portable,
14:44comme nous le faisons désormais tous,
14:46quand on veut montrer une photo d'un type dont on parle,
14:48ça devient une référence permanente,
14:50et là, l'Ukrainien qui s'exprime au café,
14:53et qui dit, moi j'ai des contacts,
14:55en Ukraine qui disent ceci, cela,
14:57d'ailleurs c'était sur TF1 hier,
14:59et donc il prouve que c'était sur TF1 hier.
15:02Et voilà, cette participation de l'actualité générale
15:06par le biais du téléphone
15:08à tous les débats publics dans les villages,
15:11ça c'est une grande nouveauté.
15:13C'était d'ailleurs un tout petit peu le cas avec Don Camillo
15:15qui était un précurseur, parce qu'en gros,
15:17le débat entre les réactionnaires et les communistes,
15:21c'était un peu le début de ce grand débat planétaire
15:24entre les progressistes et les non-progressistes
15:26qui atterrissait dans un petit village italien,
15:28et bien c'est un peu le même principe,
15:30sauf que chez nous, le débarquement du grand monde,
15:33du vaste monde, est devenu écrasant,
15:37on ne parle plus que de ça.
15:39– Je note donc que l'arrivée d'un jeune Ukrainien
15:41de 6 ans avec sa mère, pour des raisons,
15:43j'ai bien compris, politiques, économiques,
15:45– Non, économiques et amoureuses.
15:47– ne vous amène pas à prendre le parti de l'Ukraine ?
15:50– Non, à vrai dire non, car le jeune homme non plus,
15:53le jeune dont je parle, était d'origine russe,
15:56puisque les Russes étaient assez maltraités en Ukraine
15:59dans les années 90, et c'est l'une des raisons
16:01pour lesquelles cette dame a fui de son pays
16:04pour épouser un éleveur français.
16:06– Pourquoi je pose toutes ces questions au fur et à mesure de cet entretien,
16:08c'est parce que j'ai lu que votre éditeur parlait de fables morales,
16:12et moi je penche plutôt, après avoir lu l'ouvrage,
16:14sur une fable politique, et il va falloir trancher.
16:17Et vous vous cachez derrière le caractère de romancier
16:20pour justifier des actions et des points de vue politiques ?
16:23– Non, d'abord, concédez-moi qu'il ne s'agit pas d'une fable immorale,
16:27tout est politique, l'affaire Dreyfus est politique,
16:33nous en sommes au même point.
16:35– Quand vous parlez de Louis XVII, c'est politique ?
16:37– Pardon ?
16:38– Pourquoi Louis XVII débarque dans le roman ?
16:41– Non mais Louis XVII, alors écoutez,
16:43en fait là, ce n'est pas du tout une invention,
16:45Louis XVII…
16:46– Qu'est-ce qu'il fait là déjà ?
16:48– Alors si, justement, ce n'est pas une invention.
16:51En gros, dans ce pays lointain où j'habite,
16:54qui est aux confins de Rillac et de l'Aveyron,
16:57il y a une filière qu'on a appelée
16:59la filière de la descendance éventuelle de Louis XVII,
17:02parce qu'il aurait été exfiltré,
17:04après il aurait fait souche par le massif central.
17:07Et là, moi, on me désignait un endroit, un lieu, un village,
17:10où le descendant et son frère de cette branche-là
17:14auraient échoué et seraient devenus restaurateurs.
17:17J'ai voulu y faire une visite et je me suis retrouvé le bec dans l'eau,
17:20en plus je me suis plus ou moins disputé avec la mairie,
17:23mais je le raconte in extinso,
17:25je n'ai pas rencontré le fameux prétendant,
17:28il n'est pas prétendant,
17:29mais il ressemble énormément à Louis XVI,
17:31grand, gros, avec un beau profil.
17:33– Un bonimétisme.
17:34– Non, je ne l'ai jamais rencontré,
17:36et donc c'est une sorte de mythe,
17:38mais quand je raconte ma visite,
17:40je me dis à un moment, je suis quand même très ridicule,
17:42je cherche le descendant des rois de France dans ce patelin épouvantable
17:45où il y a des drapeaux ukrainiens partout,
17:47puisque c'était pendant la semaine de la solidarité maximum,
17:50donc il y a un côté absurde dans ce que nous vivons.
17:53J'étais en gros avec les manuels d'histoire sur les genoux,
17:57en attendant le type dont on me disait qu'il allait être,
18:00qu'il était le futur grand monarque,
18:02et en même temps on était couvert de drapeaux ukrainiens
18:05et on vivait au diapason américain.
18:08– C'était quoi votre démarche ?
18:10De chercher le descendant prétendant, prétendument prétendant de Louis XVII ?
18:15C'est quoi ? Parce que vous êtes monarchiste ?
18:17– Non, c'est comme Fabrice à Waterloo,
18:19c'est-à-dire qu'il y a un côté pèlerinage sur des vieux thèmes français,
18:25et là j'avais la chance éventuelle de tomber sur un descendant de Louis XVII,
18:29je ne l'ai même pas rencontré,
18:31et à la fin j'ai trouvé ridicule ma démarche,
18:33tellement ridicule que je me suis vu en train d'écrire Fabrice à Waterloo.
18:37J'ai rien vu, mais en même temps c'est un sujet pour un romancier.
18:40– Fable morale et fable politique, vous n'avez pas répondu.
18:42– Écoutez, de toute façon, tout et tout devient politique,
18:44vous voyez bien que la période que nous traversons,
18:47la moindre chose devient politique,
18:49quand on regarde la tête de Véran par exemple,
18:51on se doute bien que la morale devient politique.
18:54– Alors puisqu'on regarde le futur, quel est l'avenir du village ?
18:58Comment vous le voyez dans notre pays, l'avenir du village ?
19:01– Alors du village, je suis assez optimiste en général,
19:05je pense que la France va s'en tirer,
19:08et va s'en tirer par le haut, c'est-à-dire par la spiritualité,
19:12qui est au fond la grande chose qui manque à ce que nous vivons.
19:16Le monde qu'ils essayent de nous fourguer est un monde qui est antispirituel,
19:20un monde où tout est automatique, où tout est prévisible,
19:24et où tout doit être réuni par grands ensembles.
19:27Je pense qu'on va vers une France, une Europe du morcellement.
19:31Il faut avoir un peu connu les pays bordéliques où ça marche très bien,
19:34comme l'Inde par exemple, pour comprendre ce qu'ils nous guettent.
19:37Ce qu'ils nous guettent, c'est New Delhi.
19:39C'est-à-dire qu'il y a un moment où le système industriel,
19:43administratif français va tomber à genoux.
19:46Tomber à genoux devant quoi ?
19:47Devant la multiplicité des contrôles techniques,
19:49des agences qui doivent délivrer un tampon.
19:51Il y a un moment où on ne pourra plus.
19:53D'abord on ne pourra plus payer les membres de l'agence,
19:55ensuite le tampon, plus personne ne l'exigera.
19:57Du coup, si plus personne ne l'exige, je ne vais pas aller passer le contrôle.
20:00C'est le cas d'ailleurs de la plupart des gens désormais.
20:03Moi j'ai deux motos, il y en a une qui ne passera jamais le contrôle.
20:05J'ai décidé que j'en mettais une pour l'essentiel,
20:08parce qu'on ne va pas aller se faire tamponner un truc à 70 euros
20:12quand on a deux motos, c'est honteux.
20:14Et dans tous les domaines, c'est pareil.
20:16Il devrait être, pour le contrôle technique des véhicules,
20:18qui est une vieille marotte et qui est une marotte de campagnards par définition,
20:21il devrait être obligatoire de faire un contrôle fouillé quand on vend un véhicule.
20:25Ça oui, c'est logique, c'est l'honnêteté minimum.
20:28Mais quand on garde la même voiture pendant 48 ans, désolé,
20:31chez moi les gens ils vont aux poules avec la voiture,
20:33ils n'ont pas besoin d'être contrôlés.
20:35– Alors, l'avenir du village, l'avenir de la France est avec qui ?
20:44Quand on s'est quitté la dernière fois,
20:46c'est vrai que vous dites souvent, je suis passé sur TVL,
20:48moi quand vous venez au moins je m'en souviens parfaitement de ce que vous dites.
20:50Donc c'est ça l'essentiel dans la réalité.
20:52Vous étiez enflammé pour Philippe de Villiers.
20:55– Oui, je considère que, bizarrement, il a déçu beaucoup de gens récemment
21:02avec des positions extrêmement peu nuancées sur Israël,
21:06c'est-à-dire dans le sens béni-oui-oui,
21:09et extrêmement peu nuancées aussi sur Notre-Dame,
21:11où il y a quand même 2-3 points qui prêtent à discussion.
21:14Il n'a rien discuté du tout.
21:16Alors, il y a les gens qui disent, nombreux qui disent,
21:20il m'a déçu, c'est fini,
21:22et puis il y a ceux comme mon devin, là, dans le livre, qui disent,
21:25mais attention, un type qui devient souple avec le système
21:28est un type qui pense qu'il a un avenir avec le système.
21:31Et donc ça milite en faveur de la thèse de mon personnage de devin
21:35qui dit que Villiers a un avenir en politique,
21:37avenir de recours, pas d'homme providentiel,
21:40parce que je pense que c'est fini, et puis peut-être pas à l'oral,
21:43mais recours, ce qui n'est pas tout à fait la même chose qu'un homme providentiel,
21:45et recours, il peut le devenir.
21:47Et il peut le devenir avec le discours du style,
21:51je ne peux être qu'un régent pour un régime futur.
21:54Et ça, il est possible qu'il le fasse.
21:56Et là, on comprendrait mieux sa souplesse vis-à-vis du régime,
21:59enfin, des régimes qui l'entourent,
22:01parce qu'on l'a connu quand même plus combatif, il ne l'est plus.
22:04– Vous parlez de Villiers, alors ça me surprend,
22:06parce qu'il y a encore un penseur, Zemmour, qui agit,
22:09il y a encore des députés, femmes, Mario Maréchal, Sarah Knafo,
22:12qui agissent et qui font, comment dire, un excellent travail,
22:15il y a Mme Le Pen qui réussit à faire plier le gouvernement,
22:18Jordan Bardella qui attire des milliers de personnes sur…
22:21– Oui, qui attire des milliers de personnes sur une espèce…
22:23– Parce qu'il a écrit un livre, c'est ça qui est bruyant.
22:25– Non, d'abord, c'est évidemment pas lui qui l'a écrit,
22:27il attire des milliers de personnes sur une espèce…
22:30– Ça ne fait rien, il ne dit pas ça.
22:33– Il n'a déjà pas été foutu de produire une thèse à l'université,
22:36alors ça met un travail qui prendrait un livre en trois semaines,
22:39c'est la première chose.
22:40– C'est le cadeau.
22:41– Deuxième chose, je pense que…
22:43Pourquoi il est populaire ?
22:45Parce qu'il est d'une neutralité souriante.
22:47– C'est peut-être ça le choix, vous me dites que pour Philippe de Villiers,
22:50c'était ça que vous alliez faire, c'est votre devin.
22:52– À l'âge de Bardella, moi j'ai bien connu Michel Barnier,
22:55puisque je suis savoyard et qu'en plus j'étais élu en Savoie.
22:58Et Michel Barnier, c'est pareil, c'est un souvenir qui ne veut rien dire,
23:01enfin un souvenir aussi, un sourire qui ne veut rien dire.
23:05Le sourire de Bardella ne veut rien dire.
23:07– Et si en combat vous venez de me dire que Philippe de Villiers
23:10avait une chance parce qu'il était de plus en plus neutre et modéré,
23:13et vous faites le reproche à Jordan Bardella d'être neutre et modéré ?
23:16– Il ne l'a pas été toujours et les gens ont une espèce de nostalgie
23:19du Villiers Jeanne d'Arc.
23:21Et au fond, il fait un pont assez intelligent,
23:24entre la tradition française, une grande culture, le puits du fou,
23:28tout ça, ça compte, et puis une sorte de modernité,
23:32justement un peu Robinette d'Othiède.
23:34Je pense qu'il peut séduire tout le monde à la fois.
23:36– Et la jeunesse et la modernité, ça séduit aussi.
23:38– Le problème de Bardella, je pense que,
23:41je comprends qu'on puisse juger que c'est un bon cheval,
23:44mais c'est quand même aussi un canasson.
23:47– Eh bien le voilà habillé pour l'hiver, pour l'hiver.
23:51– Non mais je veux dire, un canasson,
23:54ça veut dire pas forcément de l'étoffe des champions, quoi.
23:57– Il faut lui laisser peut-être le temps, alors,
23:59en termes de bienveillance.
24:01– Écoutez, je vais vous dire un truc,
24:03il y en a un qui est de l'étoffe des champions,
24:05verbalement, mentalement, etc., c'est le petit Jean-Philippe Tanguy.
24:08Ça oui, ça vous voyez que c'est quelqu'un qui,
24:11quand il parle, on sait où il va.
24:14L'autre, on ne sait pas où il va, on sent bien qu'on le pousse.
24:17– On a bien compris, on a bien compris.
24:19Vous êtes encore fait des amis, et moi aussi.
24:21Alors, le 41e roman, est-ce qu'il est déjà en route ?
24:24– Alors, le 41e roman, oui, oui, oui.
24:26– On parle encore du 40e, on parle déjà du 41e.
24:29– Là, en gros, on me réclamait beaucoup ça.
24:31En ce moment, je suis convaincant, disons, avec Campagnol,
24:34donc je fais du Campagnol parce que c'est le moyen de rassembler un lectorat,
24:38mais qui est le mien traditionnellement, j'ai écrit 40 livres.
24:40Donc, en gros, j'ai un gros roman, un peu autobiographique,
24:45qui sera le dernier, qui est quasiment entièrement fait,
24:48et j'avais besoin… – Qui sera le dernier ?
24:50– Oui, qui sera le dernier, oui.
24:52– Passez comme Michel Sardou, faites vos adieux toutes les années.
24:55– Non, non, mais moi, je suis dans un genre de littérature un peu plus rare,
24:58c'est pas de la chansonnette.
25:00J'ai écrit un premier tome, c'était un livre un peu autobiographique,
25:04qui s'achève le jour de mes 20 ans,
25:08et où mon premier livre va être publié,
25:11et j'ai fait un deuxième tome qui commence le jour de mes 40,
25:15où je suis déjà un écrivain, bon, un peu reconnu,
25:18et ça raconte entre 40 et maintenant.
25:21Et celui-là, j'ai pratiquement terminé l'écriture,
25:24mais j'attends de retrouver un éditeur de bonne volonté,
25:27je remercie, entre parenthèses, Jean-Claude, non,
25:30Cyril Godefroy, de m'avoir fait confiance,
25:34je ne remercie pas du tout Flammarion, Fayard,
25:38de m'avoir refusé leur confiance tardivement,
25:44puisque Fayard a encore deux de mes livres,
25:46je viens de leur envoyer un e-mail en leur disant
25:48que je veux récupérer les droits.
25:50Lisboël, qui a pris les rênes au nom du groupe Bouloré,
25:54normalement aurait dû se pencher non seulement sur Villiers
25:58et sur Zemmour, qui avaient quitté Albin Michel,
26:02en disant, oui, moi maintenant j'ai une maison d'édition Bouloré,
26:04vous êtes les bienvenus, elle aurait dû se retourner
26:06vers les gens qui étaient déjà chez Fayard,
26:08dont je faisais partie, jamais, jamais,
26:10jamais un mot de réponse à ceux que j'ai envoyés,
26:14en leur disant, Madame, est-ce que je fais encore partie de votre famille ?
26:18Zéro, alors du coup maintenant c'est moi qui est demandé
26:21à ne plus faire partie de cette famille.
26:23– Et encore un ami supplémentaire,
26:25alors un roman à 20 ans, un roman à 40,
26:27et le dernier donc 20 ans plus tard.
26:30En tout cas bon, les écrivains, et j'en fais partie quand même,
26:34quand ils ont une vocation, c'est jusqu'à 88 ans, donc voilà.
26:38– Dont acte.
26:39– Dont acte.
26:40– Donc il y en aura 42, 43, et vous êtes en photo avec Tuco ?
26:44– Avec Tuco, il est là, regardez, attendez,
26:46puisqu'on me reprocherait de ne pas le montrer.
26:50– Le réalisateur ne va pas suivre ?
26:52– Oui, si, si.
26:53– On va essayer.
26:54Ah ben voilà, je ne l'avais pas entendu,
26:56je l'avais vu mais je ne l'avais pas entendu.
26:58Tuco, important pour vous Tuco ?
27:00– Tuco est important, déjà parce qu'il l'est devenu
27:02à cause de la rubrique télévisuelle,
27:04et maintenant il est sur la couverture,
27:07mais c'est important aussi parce que ça permet de montrer
27:11que je fais partie des artistes, donc pas des intellectuels.
27:15Les intellectuels ça se prend au sérieux, regardez Ronfret,
27:17c'est effrayant, effrayant.
27:19– C'est un troisième ami, continuez, il y en a d'autres encore.
27:22– Ce qui est épouvantable chez Ronfret,
27:24c'est le défaut total de bienveillance, c'est effrayant.
27:28Non seulement il se prend au sérieux,
27:30mais il prend les autres à la légère.
27:32C'est ça qui est terrible,
27:34c'est qu'il y a une espèce d'absence d'égard pour autrui
27:37qu'on sent immédiatement.
27:39Le personnage est dédaigneux, voilà.
27:41Un intellectuel peut être dédaigneux, un artiste ne peut pas l'être.
27:44– Bon, c'est parfaitement clair, les droits de réponse ça existe,
27:47et ils sont passés sur TVN, sur M. Bardéa, Mme Boëlle ou M. Ronfret,
27:50ils sont les bienvenus s'ils veulent.
27:52– En ce qui concerne les téléspectateurs,
27:54vous avez bien compris que vous allez trouver ces personnages foisonnants,
27:57ceux qu'on a évoqués et bien d'autres dans cet ouvrage Rebarbe à Campagnol.
28:02– Rebarbe, c'est un fromage qu'on fait avec les restes des autres fromages.
28:05– Exactement, j'ai été vérifié.
28:07Rebarbe à Campagnol, c'est sur le site TVL, à la boutique de TV Liberté.
28:11Merci à vous, merci Christian Combas.
28:13– Merci beaucoup, c'est gentil.
28:15– Sous-titrage ST' 501

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