Terres de Mission n°369 - Le Sacré-Cœur et la France

  • il y a 2 mois
Eglise universelle : Le Sacré- Cœur et la France
Véronique Jacquier a dirigé le n° 3 861 de France catholique publié sous le titre: "Cœur sacré de Jésus sauvez l'Europe". Elle nous rappelle les origines de la dévotion au Sacré-Cœur, ses différentes manifestations, apparitions et messages ainsi que les lieux de culte qui lui sont dédiés. Elle met en évidence la place toute particulière de la France dans le rayonnement de cette dévotion.

Eglise en France : Une curieuse épreuve de baccalauréat
Alain Lanavère, maître de conférence émérite de l'université de Paris-Sorbonne nous présente en quoi consiste l'épreuve LLCA (Littérature, langues et cultures de l'antiquité) du baccalauréat. Il en dénonce l'indigence intellectuelle ainsi que les parti-pris idéologiques autour des œuvres au programme pour les deux années à venir : "Médée" de Sénèque et "L'assemblée des femmes" d'Aristophane.

Eglise en Marche : Remplacer "Les yeux de Mona" par "Promenade au musée"
Journaliste culturelle et auteur, Sophie Roubertie, met en garde les lecteurs contre un livre d'art largement promu par Le Figaro et La croix : "Les yeux de Mona". En effet, ce roman d'initiation est, en réalité, un véritable plaidoyer pour l'euthanasie, le libertinage, l'homosexualité, etc. et une attaque en règle contre l'Eglise. L'intervenante nous présente un contre poison de qualité : Promenade au musée.

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00:00Ils ont conduit la France au désastre.
00:03Et pourtant, les médias du système, pointe du doigt,
00:05n'ont pas cette élite toxique au pouvoir,
00:07mais le danger des extrêmes, comme ils disent.
00:11Sur TV Liberté, nous ne recevons de consignes de personne
00:15et nous n'en donnons à personne.
00:17Sur TV Liberté, nous vous livrons les clés.
00:20Mais pour vivre, TV Liberté doit compter sur votre soutien financier.
00:24Vous êtes la seule garantie de notre survie.
00:27Alors, je compte sur vous.
00:30Sous-titrage Société Radio-Canada
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01:30Bienvenue sur Théâtre de Mission,
01:32l'émission religieuse de TV Liberté,
01:34en ce dimanche 30 juin,
01:36sixième dimanche après la Pentecôte.
01:38Première séquence,
01:40une rencontre avec Véronique Jacquier,
01:42qui a été maître d'œuvre
01:44d'un numéro de France Catholique
01:46sur le Sacré-Cœur,
01:48Cœur sacré de Jésus,
01:50sauver l'Europe.
01:52Ensuite, un entretien avec Alain Lanavère,
01:54maître de conférences émérite,
01:56en littérature française
01:58à l'université de Paris-Sorbonne,
02:00qui nous présentera
02:02les nouveaux textes
02:04de l'épreuve du baccalauréat
02:06de littérature, de langue
02:08et de culture de l'Antiquité.
02:10Et enfin,
02:12Sophie Rouberti
02:14nous exposera
02:16toutes les réserves
02:18qu'elle fait sur un livre
02:20qui a pourtant
02:22un succès important,
02:24Les yeux de Mona,
02:26et elle nous donnera
02:28l'antidote à ce poison,
02:30qui est un ouvrage qu'elle-même a composé,
02:32Promenade au musée.
02:34...
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02:44Bonjour Véronique Jacquier.
02:46– Bonjour.
02:48– Vous êtes donc journaliste à CNews
02:50et puis également à France Catholique.
02:52Vous êtes journaliste qui vient de consacrer
02:54un numéro hebdomadaire
02:56au Sacré-Cœur de Jésus,
02:58« Cœur sacré de Jésus, sauvez l'Europe ».
03:00Alors quelle est l'origine de la dévotion au Sacré-Cœur ?
03:02– Alors c'est une dévotion très ancienne
03:04mais finalement méconnue.
03:06Très ancienne, pourquoi ?
03:08Parce que dans les évangiles,
03:10le premier apôtre du Sacré-Cœur,
03:12c'est saint Jean l'évangéliste
03:14qui pose sa tête sur le cœur du Christ,
03:16qui met sa tête sur sa poitrine,
03:18notamment le soir du jeudi saint.
03:20C'est la priorité de ce lien
03:22très proche
03:24avec Jésus,
03:26très amoureux
03:28dans le sens d'un cœur à cœur
03:30entre, évidemment,
03:32le disciple et son maître.
03:34Et puis ensuite, c'est une dévotion
03:36qui s'est transmise via des mystiques.
03:38Alors on parle d'une sainte
03:40qui est complètement inconnue,
03:42d'une sainte flamande au XIIe siècle
03:44qui s'appelle Sainte Lutgarde
03:46et qui est la première à avoir eu
03:48une vision du Christ
03:50avec son Sacré-Cœur.
03:52Alors ce n'est pas la première à avoir eu une vision du Christ
03:54avec son Sacré-Cœur, mais c'est la première
03:56qui fait ce qu'on appelle dans la mystique
03:58un échange de cœur, qui est dans un cœur à cœur
04:00avec le Christ. Et ensuite,
04:02il va y avoir des saints qui vont
04:04colporter cette dévotion,
04:06saint François de Sales,
04:08saint Jean de Chantal d'ailleurs,
04:10ils vont créer l'ordre de la visitation,
04:12donc les sœurs de la visite en digne
04:14qui seront toujours représentées
04:16avec un Sacré-Cœur.
04:18Ça, c'est avant
04:20que n'apparaisse, si j'ose dire,
04:22sur la scène, Sainte Marguerite Marie à la coque
04:24au XVIIe siècle
04:26et elle va vraiment avoir
04:28le rôle de propager
04:30cette dévotion au Sacré-Cœur.
04:32Dès qu'elle est enfant, elle a des visions
04:34du Christ, mais ensuite,
04:36quand elle rentre chez les visites en digne,
04:38comme quoi il n'y a pas de hasard,
04:40à Parelmonial, donc en plein cœur de la Bourgogne,
04:42elle va avoir plusieurs apparitions
04:44du Christ, dont deux qui sont très importantes,
04:46on parlera de la troisième parce qu'elle s'adresse
04:48plus particulièrement à la France,
04:50mais deux grandes apparitions,
04:52le 27 décembre 1673
04:54où Marguerite Marie est en prière
04:56devant le tabernacle,
04:58Jésus lui apparaît, il la fait reposer
05:00longuement sur sa poitrine, donc voyez,
05:02c'est quand même un épisode mystique absolument incroyable,
05:04on n'est pas tous amenés à vivre des trucs pareils,
05:06et il lui fait découvrir, dira-t-elle,
05:08les secrets inexplicables de son cœur,
05:10il prend celui de Marguerite Marie,
05:12le cœur de Marguerite Marie, il la met dans le sien,
05:14elle dira que ce cœur ressemble
05:16à une fournaise ardente,
05:18et le cœur de Jésus, tel qu'il se présente,
05:20c'est un cœur brillant
05:22comme le soleil, qui se consomme
05:24comme un feu d'amour
05:26qui est représenté
05:28avec la couronne d'épines
05:30et qui est surmontée d'une croix, c'est ainsi qu'on représente
05:32maintenant toujours le Sacré-Cœur,
05:34c'est à cause de cette vision,
05:36et ensuite il va donc y avoir une deuxième vision
05:38très importante, puisque c'est celle qui est
05:40à la base du message du Sacré-Cœur,
05:42tel qu'on le connaît aujourd'hui,
05:44en juin 1675, la plus célèbre
05:46des apparitions, Jésus montre son cœur
05:48à Marguerite Marie à la coque,
05:50et lui dit, voici ce cœur
05:52qui a tant aimé les hommes, et pour reconnaissance,
05:54je ne reçois de la plupart
05:56que des ingratitudes, donc Marguerite Marie
05:58reçoit une mission, le Christ lui demande
06:00qu'une fête soit instituée pour honorer
06:02son Sacré-Cœur, le vendredi,
06:04après la fête de Dieu, c'est donc au mois de juin,
06:06c'est pour cela que le mois de juin
06:08est le mois où l'on
06:10célèbre le Sacré-Cœur,
06:12et donc il y a deux messages
06:14à travers la dévotion au Sacré-Cœur,
06:16Jésus qui veut finalement le cœur
06:18de l'homme pour être aimé
06:20comme il estime
06:22devoir être aimé, et
06:24il veut aussi le cœur de l'homme parce qu'il
06:26se cherche des réparateurs
06:28et des consolateurs, je ne suis pas suffisamment
06:30aimé, je ne reçois que de l'ingratitude,
06:32je cherche des cœurs pour me consoler,
06:34donc comme c'est arrivé en plein
06:36jansénisme, c'est-à-dire à une époque
06:38au XVIIe siècle où on avait plus l'habitude
06:40de craindre Dieu, là on a
06:42un Jésus qui apparaît pour dire, je vous
06:44aime, aimez-moi, je veux vous instaurer
06:46dans une relation d'amour, c'était
06:48révolutionnaire ce message du Sacré-Cœur.
06:50Alors est-ce que ces événements créent un lien particulier
06:52entre le Sacré-Cœur et la France ?
06:54Alors oui, pour deux raisons, la première
06:56c'est qu'il y a eu de grands saints
06:58avant Marguerite
07:00Marie à la coque qui avaient commencé
07:02à propager cette dévotion au Sacré-Cœur,
07:04on peut parler de Saint François de Sales
07:06qui est décédé en 1622, c'est-à-dire que c'est
07:08encore le XVIIe siècle, de Saint-Jean
07:10de Chantal, de Saint Jean-Eude
07:12aussi qui a été un apôtre
07:14du Sacré-Cœur et qui a
07:16fait entrer la dévotion au Sacré-Cœur
07:18dans la famille royale sous
07:20Louis XIV, donc c'était très très important
07:22donc il y avait vraiment par capillarité
07:24une première diffusion du Sacré-Cœur,
07:26ensuite le Christ s'est
07:28choisi comme apôtre
07:30Marguerite Marie à la coque,
07:32donc pour passer un cran au-dessus
07:34si j'ose dire, pour propager la dévotion
07:36mais c'est pas tout,
07:38après les deux messages principaux dont je vous ai parlé,
07:40il y a un troisième message
07:42qui adresse le Christ à Marguerite Marie à la coque
07:44et là c'est en 1689
07:46et ça s'adresse directement à la France
07:48et au roi de France,
07:50le Christ demande à Marguerite Marie
07:52des choses, c'est pas rien,
07:54la consécration de la France à son Sacré-Cœur
07:56et des demandes très précises
07:58qu'elle va relater par deux fois
08:00et qu'elle va faire remonter
08:02à l'ancienne supérieure de sa communauté,
08:04elle écrit deux lettres,
08:06donc consécration nationale
08:08au cœur de Jésus, consécration de la France
08:10au cœur de Jésus,
08:12une église élevée
08:14par la France au cœur de Jésus,
08:16ça va prendre plusieurs siècles,
08:18on va voir finalement que le Christ
08:20arrive à ses femmes, mais on va y arriver,
08:22la conversion du roi Louis XIV
08:24et de toute la cour,
08:26et puis une inscription du cœur de Jésus
08:28sur les étendards du royaume,
08:30et le Christ dit à Marguerite Marie à la coque
08:32si ces demandes sont exaucées,
08:34la France recevra une pluie de grâces,
08:36alors malheureusement Marguerite Marie à la coque
08:38a fait, paraît-il, remonter
08:40ces demandes via les lettres
08:42adressées à son ancienne supérieure,
08:44sont-elles arrivées jusqu'à Louis XIV ?
08:46On ne le sait pas, les historiens
08:48ne sont pas franchement capables de se prononcer
08:50sur la question, toujours est-il
08:52en tout cas que l'ancienne supérieure n'a jamais
08:54répondu à ce courrier
08:56et que Louis XVI,
08:58quand même par le bouche à oreille,
09:00on a été au courant qu'il y avait eu cette supplique,
09:02et Louis XVI qui était quand même
09:04très dévot au Sacré-Cœur,
09:06a fait ce qu'il a pu, c'est-à-dire que
09:08quand il était en prison, il a consacré
09:10la France au Sacré-Cœur, c'était en 1792,
09:12mais malheureusement c'était un roi
09:14emprisonné, il ne régnait plus,
09:16voilà, donc on peut dire
09:18que le Christ n'a pas été franchement exaucé
09:20dans ses demandes. – Alors vous avez parlé
09:22des lieux dédiés au Sacré-Cœur,
09:24les lieux de culte, vous avez un article
09:26dédié au Sacré-Cœur.
09:28– Alors il y a bien entendu le Sacré-Cœur
09:30de Montmartre qui a été érigé
09:32après la guerre de 1870,
09:34et c'était un vœu national
09:36en réparation, il y avait une idée de réparation
09:38spirituelle, puisqu'on disait
09:40trop de guerres, trop de morts,
09:42la France a manqué à ses devoirs,
09:44et il y avait toujours cette petite musique
09:46quand même d'une demande
09:48de répondre à la demande du Christ,
09:50donc c'est bien entendu
09:52la construction du Sacré-Cœur
09:54de Montmartre à la fin du XIXe siècle,
09:56et puis alors,
09:58quand j'ai travaillé pour France Catholique
10:00sur ce dossier du Sacré-Cœur,
10:02ce qui est amusant, c'est qu'on peut penser
10:04que le Sacré-Cœur c'est une dévotion assez désuète,
10:06mais il y a de grands sanctuaires
10:08en Europe qui ont été construits
10:10et même terminés après 1950.
10:12Alors il y a la Basilique nationale
10:14du Sacré-Cœur de Coquensberg
10:16à Bruxelles en Belgique,
10:18qui est vraiment presque une copiée
10:20collée de la démarche qui a été faite
10:22à Montmartre, même si architecturellement
10:24ça ne ressemble pas du tout à Montmartre,
10:26mais en tout cas il y avait la même idée au départ
10:28et ce sont même les oblats du Sacré-Cœur
10:30de Montmartre qui sont allés propager
10:32la dévotion en Belgique.
10:34Il y a le sanctuaire du Christ-Roi
10:36à Amalda au Portugal, alors ça c'est très important
10:38parce que c'est un sanctuaire qui domine Lisbonne
10:40et où les évêques
10:42ont voulu
10:44l'érection de cette basilique pour remercier
10:46la Vierge et le Sacré-Cœur
10:48de Jésus d'avoir protégé
10:50le Portugal pendant la seconde guerre mondiale
10:52et puis il y a une troisième basilique
10:54c'est l'église expiatoire du Sacré-Cœur
10:56de Jésus à Barcelone en Espagne
10:58à l'origine c'est Saint Jean Bosco
11:00qui est venu en Espagne
11:02à Barcelone pour faire construire
11:04cette basilique
11:06d'une façon un peu providentielle, parce que lui aussi
11:08venait en Espagne pour répandre
11:10la dévotion au Sacré-Cœur. – Alors au final
11:12cette dévotion au Sacré-Cœur, en particulier
11:14en France, est-elle une dévotion politique ?
11:16– Alors,
11:18oui et non. Oui parce
11:20qu'on peut dire que le Christ
11:22a demandé quand même
11:24à des rois de France, et c'est pas rien
11:26de propager cette dévotion
11:28et que la France a toujours été
11:30un pays cher au cœur du Christ
11:32en tout cas dans des apparitions
11:34privées et moins privées
11:36à des grands saints, c'est ce
11:38qu'il explicite.
11:40Oui parce que
11:42chaque fois que la demande est
11:44faite, c'est pour amener
11:46des grâces et surtout c'est pour amener la
11:48paix. Et
11:50l'Église et les catholiques
11:52partent du principe que le vrai
11:54roi de France, c'est le Christ
11:56et que tout catholique
11:58souhaite que le
12:00règne du Christ
12:02se
12:04propage en France
12:06et de par le monde. Donc un message de paix,
12:08un message de concorde entre les hommes,
12:10un message surtout de respect de la loi de Dieu.
12:12Finalement c'est ça qui est demandé.
12:14J'ai interrogé pour France Catholique le maire de Montfermeil,
12:16Xavier Lemoyne,
12:18et c'est un super entretien parce que c'est
12:20quand même l'un des rares politiques
12:22qui ose dire qu'il consacre sa ville
12:24d'une façon privée au Sacré-Cœur
12:26et il dit que pendant les émeutes
12:28de juillet dernier,
12:30grâce à Dieu, sa ville
12:32a été, alors non pas épargnée
12:34parce qu'il y a eu de sacrées tensions,
12:36et il y a eu des émeutes, mais
12:38où 40 nationalités cohabitent,
12:40il y a quand même une paix
12:42qui est respectée, quoi qu'il arrive.
12:44– Merci beaucoup de tous
12:46ces renseignements. Donc je renvoie
12:48nos téléspectateurs
12:50à ce numéro de France Catholique,
12:52le numéro 3861,
12:54Cœur sacré de Jésus, sauvez l'Europe.
12:56Et puis je les renvoie également
12:58à une encyclique de
13:00Pi 11 ou Pi 12, je ne sais plus,
13:02Auretis Aquas in Gaudio,
13:04qui est l'encyclique sur le Sacré-Cœur.
13:06Merci beaucoup. – Merci à vous.
13:08...
13:20– Bonjour Alain Lanavert. – Monsieur, bonjour.
13:22– Donc vous avez été,
13:24puisque vous êtes émérite aujourd'hui,
13:26maître de conférences en littérature française
13:28à la Sorbonne,
13:30et nous vous demandons
13:32de nous éclairer aujourd'hui à propos de l'épreuve
13:34dite LLCA,
13:36littérature langue et culture de l'Antiquité
13:38au bac de cette année
13:40en latin et en grec.
13:42Alors en quoi consiste cette épreuve,
13:44quel en est le principe ?
13:46– Alors, bien sûr,
13:48la chose a été définie
13:50minutieusement par
13:52l'éducation nationale.
13:54Ces gens-là,
13:56comme à peu près toutes les administrations françaises,
13:58ont la rage de légiférer
14:00dans les moindres détails.
14:02Alors, l'épreuve porte sur un corpus
14:04composé de trois textes.
14:06Un texte en latin
14:08ou en grec, ancien,
14:10muni de sa traduction.
14:12Premier texte. Deuxième texte,
14:14un texte
14:16extrait d'une œuvre littéraire
14:18moderne ou contemporaine,
14:20défini par l'administration.
14:22Et troisièmement,
14:24un court texte tiré de la littérature
14:26latine ou grecque,
14:28et donné dans sa seule traduction.
14:30Alors, il faut d'abord
14:32s'occuper du texte
14:34en langue originale, latine ou grecque.
14:36C'est noté sur 10.
14:38– Mais ce n'est pas une traduction. On a la traduction.
14:40– On a la traduction à côté.
14:42Il y a des questions de grammaire,
14:44des questions de lexique.
14:46Ça fait la moitié de la note.
14:48Et la seconde moitié de la note,
14:50compréhension et interprétation.
14:52Il faut donc proposer,
14:54par ordre, une réflexion
14:56sur les trois textes.
14:58Une sorte de commentaire
15:00comparé et synthétisant
15:02les trois informations
15:04des trois textes. Bien.
15:06– Alors, quelle remarque suscite ce principe ?
15:12– S'il s'agit d'enseigner
15:14à des jeunes gens le latin et le grec,
15:16il vaut mieux les faire travailler
15:18sur des textes sans traduction.
15:20Des textes courts,
15:22peu difficiles.
15:24On leur fournit ce qu'il faut de vocabulaire
15:26et on vérifie s'ils sont aptes
15:28à faire une version.
15:30Et l'on peut compléter
15:32par quelques questions.
15:34Imaginez un texte de Platon
15:36sur le tiré de la République.
15:38Une grande question politique
15:40et on demande au jeune homme ou à la jeune fille
15:42qu'elle peut être,
15:44dans l'histoire des idées politiques,
15:46la descendance de la thèse de Platon.
15:48Vérifier que pour lui, ce texte,
15:50comme on dit, produit un sens. Bien.
15:52Mais ce n'est pas
15:54ce que l'éducation nationale demande.
15:56Et les choses
15:58sont particulièrement gênantes
16:00du fait
16:02du programme.
16:04Alors justement, quel est le programme ?
16:06Le programme est impératif.
16:08L'éducation nationale a prôné
16:10beaucoup la liberté d'initiative
16:12du professeur.
16:14C'est la liberté pédagogique.
16:16Ils eussent pu laisser les maîtres
16:18choisir les textes modernes,
16:20français ou étrangers,
16:22à mettre en rapport avec les textes
16:24de l'Antiquité. Ce n'est pas le cas.
16:26Le programme.
16:28En latin, c'est la tragédie,
16:30la belle tragédie de Sénèque,
16:32Médée.
16:34Et il faut associer
16:36ce texte tout classique
16:38à
16:40un roman que je n'ai pas lu,
16:42Manatane
16:44Medea, œuvre
16:46d'une féministe militante
16:48new-yorkaise,
16:50D.A. Lower,
16:52très connu parait-il,
16:54un texte de 1998.
16:58La quatrième couverture
17:00de ce roman précise de quoi
17:02il s'agit. Deux immigrés
17:04clandestins cachés
17:06dans des hôtels sordides
17:08de la région de New York.
17:12L'une, n'est-ce pas, reproduit
17:14le personnage de Médée
17:16et l'huile reproduit le personnage
17:18de Jason, l'époux de
17:20Médée. Ensemble,
17:22ils ont commis un forfait,
17:24Jason est allé
17:26conquérir la Troison d'Or,
17:28il ne l'a fait qu'avec le secours de la princesse
17:30qui a trahi son père,
17:32bien sûr, pour les beaux yeux de Jason,
17:34et en fuyant, en assassiné
17:36le frère de Médée,
17:38on débarque à Corinthe,
17:40on y fait halte,
17:42et là, Médée délaisse
17:44sa compagne, il n'y a pas eu de noces
17:46régulières, pour tomber amoureux
17:48de la princesse du lieu,
17:50le mariage se prépare, et il abandonne
17:52Médée, il la chasse, il la congédie.
17:54Médée se venge en tuant
17:56devant Jason, d'abord en mettant
17:58à mort le futur beau-père
18:00de Jason et sa fiancée,
18:02et ensuite en égorgeant
18:04leurs deux enfants. Et Médée disparaît,
18:06c'est une sorcière dans un char
18:08tiré par des dragons.
18:10C'est une sorcière fatale.
18:12Alors,
18:14à la manière de Médée,
18:16cette romancière américaine,
18:20Médée,
18:22pardon, Jason,
18:24le double de Jason, a aidé
18:26sa mère à se suicider,
18:28et puis, comme
18:30chez Sénèque,
18:32sur le point d'être abandonné,
18:34Médée assassine
18:36devant son époux son compagnon,
18:38l'enfant qu'elle a eu.
18:40Le tout
18:42sur fond de vermine,
18:44de crasse, de sida,
18:46d'agitation politique,
18:48etc. Dans un américain,
18:50paraît-il complexe,
18:52tout ruisselant d'obscénité,
18:54de familiarité, etc.
18:56Premier texte. Deuxième texte,
18:58Aristophanes, l'Assemblée
19:00des femmes. Alors, c'est une comédie
19:02d'Aristophanes qui
19:04décrit comment les femmes
19:06excédées
19:08de l'atmosphère politique d'Athènes,
19:10livrées à des démagogues
19:12bellicistes, les femmes
19:14qui aspirent à la paix décident
19:16de prendre le pouvoir. Elles se déguisent
19:18avec des fausses barbes en hommes
19:20et pénètrent dans l'agora
19:22et elles vont voter à la place des hommes,
19:24car les citoyens athéniens
19:26commencent déjà, comme aujourd'hui, à délaisser
19:28la politique et à s'abstenir.
19:30Elles prennent le pouvoir
19:32et elles décrètent,
19:34de manière tout à fait absurde,
19:36un communisme intégral.
19:38Donc, tout le monde appartient à tout le monde
19:40et les communautés des biens.
19:42Aristophanes détestait Socrate
19:44et il avait dû entendre parler
19:46de l'enseignement de Platon,
19:48disciple de Socrate, qui, 25 ans
19:50après, dans la République, va prôner
19:52une espèce de communisme.
19:54Donc, ces femmes
19:56votent le communisme
19:58à Athènes, pour la plus grande
20:00superfaction des maris,
20:02très mécontents du reste de ne pas retrouver
20:04tôt le matin leurs vêtements masculins,
20:06car ces dames
20:08les ont empruntées
20:10avec des fausses barbes,
20:12pour pouvoir voter.
20:14Et surtout, ces dames ont proclamé
20:16que, désormais,
20:18les femmes vieilles
20:20et laides auront
20:22comme un droit de préemption
20:24sur les jolis jeunes mâles.
20:26Et c'est ce que donne à voir la suite
20:28de la pièce, où vous avez
20:30un très beau jeune grec
20:32qui a une maîtresse
20:34en la personne d'une jolie fille,
20:36et une vieille le convoite.
20:38Elle a le droit pour lui,
20:40pour elle. Et pire
20:42arrivent deux autres vieilles.
20:44Et à la fin, faute d'arguments
20:46juridiques, le jeune homme,
20:48le bel étalon, part tristement
20:50honorer les trois vieilles.
20:52Donc, c'est
20:54une pièce désopilante,
20:56très, très critique
20:58envers ces pauvres femmes
21:00qui ne sont pas capables
21:02d'une idée politique un peu organisée,
21:04un peu rationnelle, un peu intelligente.
21:06Mais la pièce est drôle.
21:08Elle est écrite par un réactionnaire
21:10nostalgique, d'un âge d'or
21:12perdu de la démocratie athénienne.
21:14Alors, le texte moderne,
21:16c'est celui
21:18d'une romancière
21:20canadienne, féministe
21:22également. Le texte
21:24parut en 1985.
21:26Margaret Atwood,
21:28la servante écarlate.
21:30C'est la description d'un univers
21:32phallocratique où les femmes
21:34sont réduites à la condition servile.
21:36Elles servent
21:38pour le repos du guerrier.
21:40On les extermine quand elles vieillissent.
21:42C'est une description
21:44d'une utopie
21:46censée dénoncer
21:48le règne abject
21:50du phallus sur ces malheureuses femmes.
21:52– Alors, quelles remarques
21:54apportent plutôt
21:56le choix de ces textes ?
21:58– Il est très gênant
22:00que ces textes,
22:02qui sont truffés d'obscénité,
22:04en principe,
22:06l'école n'est pas le lieu
22:08où l'on cultive
22:10la quasi-pornographie,
22:12c'est déjà chose gênante.
22:14Il est très gênant aussi
22:16que la langue écrite,
22:18admirée par nos contemporains,
22:20bien sûr,
22:22mais que la langue écrite par ces deux écrivains,
22:24je me suis trompé,
22:26D.A. Loher est une allemande.
22:28C'est une dramaturge allemande.
22:30Et Margaret Atwood
22:32est une romancière canadienne,
22:34anglophone.
22:36Il est fâcheux
22:38que ce ne soit pas
22:40du bon anglais
22:42ni du bel allemand
22:44avec des traductions afférentes
22:46qui soient données
22:48à étudier aux enfants.
22:50– Alors, n'y a-t-il pas
22:52un paradoxe
22:54de dénoncer
22:56l'ensauvagement
22:58de la société,
23:00le manque de repères,
23:02et puis de proposer
23:04des œuvres de ce type
23:06à une jeunesse, c'est pas ça qui va lui donner des repères.
23:08– Oui, et puis je trouve
23:10que la partie moderne
23:12de ce programme
23:14déshonore un peu les textes d'antiquité.
23:16On peut étudier
23:18à la manière d'eux,
23:20mais pourquoi n'avoir pas pris,
23:22par exemple, pour la Médée de Sénèque,
23:24Corneille, juste avant Le Cid,
23:26donna une Médée
23:28remarquable.
23:30Et c'est du Corneille.
23:32C'est écrit
23:34en très beau verre.
23:36Et vous avez le déploiement
23:38de tout l'aspect
23:40de sorcière.
23:42C'est une sorcière exotique, elle vient de Colchide,
23:44Médée. C'est très présent dans…
23:46Pourquoi pour Médée, n'avoir pas
23:48pris ? Il y a un film
23:50très remarquable de Pasolini.
23:52Pasolini a tout pour plaire aux modernes.
23:54Il était
23:56communisant, il aimait la psychanalyse,
23:58il était homosexuel, il a été couronné
24:00par les jésuites pour
24:02l'un de ses films. Il devrait
24:04plaire aux modernes.
24:06Et Médée était jouée, s'il vous plaît,
24:08par Maria Callas.
24:10Cela me parait
24:12beaucoup plus intéressant que l'histoire
24:14sordide dont les crachats,
24:16le sperme et le sang,
24:18racontées par cette dramaturge
24:20allemande.
24:22Des femmes prétendant se passer
24:24d'hommes.
24:26– Ça ne dure qu'un temps.
24:28– Ça ne dure qu'un temps.
24:30Une idée, elle est un peu saugrenue,
24:32mais elle m'est venue et j'en fais part.
24:34Vous avez
24:36un roman pour enfants,
24:38très bien écrit,
24:40lu encore aujourd'hui,
24:42où vous avez une
24:44micro-société exclusivement
24:46féminine. Les mamans
24:48sont veuves. Où se croient-elles ?
24:50Madame de Fleurville
24:52et Madame de Rosebourg.
24:54Elles n'ont comme descendance
24:56que des filles. Il y a des
24:58servantes. Je fais allusion
25:00aux petites filles modèles de la
25:02Comtesse de Ségur. Vous avez un homme et un
25:04seul, c'est le boucher qui
25:06sauve Sophie et Marguerite.
25:08Il les retrouve dans la forêt
25:10où ils étaient perdus et menacés
25:12par des loups, des sangliers.
25:14Au bout d'un chapitre,
25:16le boucher se noie.
25:18Et les petites filles et les mamans
25:20se retrouvent entre elles.
25:22Et c'est un lieu idyllique
25:24entre femmes. Dernière page
25:26des petites filles modèles, les vacances
25:28arrivent et avec
25:30les vacances, les cousins.
25:32Et c'est la suite.
25:34Ce sont les vacances.
25:36Et au bout des vacances, il y aura
25:38des mariages. Mais vous avez
25:40un livre entier, une ravissante
25:42fiction, présentant
25:44ce que peut être un univers
25:46idyllique de femmes entre
25:48elles. Vous avez lu
25:50les petites filles modèles ? – Il y a longtemps.
25:52– Il y a des poupées, il y a des domestiques
25:54attentionnés, on fait
25:56des fêtes entre femmes.
25:58C'est exquis,
26:00parfaitement innocent, et je regrette,
26:02c'est du très beau français.
26:04– Nous allons malheureusement devoir en rester
26:06là. Merci beaucoup
26:08de ces éclaircissements, donc,
26:10sur ces épreuves du
26:12baccalauréat quand même un peu
26:14contrariantes, dans lesquelles, je pense,
26:16on ne peut pas voir une volonté
26:18de perversion,
26:20ou en tout cas de mettre
26:22en avant
26:24des perversions, c'est le terme qui concerne.
26:26– Les gens de l'éducation nationale,
26:28c'est tout moderne, tout beau.
26:30Donc le féminisme, l'homosexualité,
26:32c'est admirable.
26:34Il en faut,
26:36il en faut, voici, voilà. Je plains les enfants.
26:38– Merci beaucoup.
26:40– Je vous en prie.
26:42– Merci, cher monsieur.
26:44– Musique.
26:54– Bonjour, Sophie Rouberti.
26:56– Bonjour, Jean-Pierre Mojandre.
26:58– Merci de nous rejoindre. Vous êtes journaliste
27:00culturelle, et vous ne
27:02participez pas,
27:04je dirais, à l'enthousiasme général
27:06autour d'un livre qui vient de paraître,
27:08qui s'intitule « Les yeux de Mona »,
27:10qui est un très gros succès de
27:12librairie, présenté ainsi
27:14par le Figaro, le livre que le monde
27:16entier s'arrache, et par la croix,
27:18un conte universel.
27:20Alors, de quoi s'agit-il dans ce livre ?
27:22– Alors, il s'agit d'un roman,
27:24d'un grand-père qui, apprenant que
27:26sa petite fille risque de devenir aveugle,
27:28décide de l'emmener une fois
27:30par semaine découvrir
27:32une œuvre d'un grand musée.
27:34Et donc, pendant une année entière,
27:36ils vont se promener entre le Louvre,
27:38le Musée d'Orsay et
27:40le Musée d'Art Moderne
27:42pour découvrir
27:44des œuvres. Et donc, 52 œuvres,
27:4652 semaines, 52 œuvres,
27:48et c'est un
27:50cheminement, je dirais
27:52que c'est un peu un roman d'initiation,
27:54dans la mesure où
27:56la petite fille est appelée à découvrir
27:58chaque œuvre, à la regarder.
28:00Et l'histoire
28:02est tout à fait
28:04bien racontée, c'est un bon moment
28:06de belle relation entre
28:08un grand-père et sa petite-fille.
28:10Ce serait…
28:12– Alors, les raisons du succès ?
28:14– Les raisons du succès, je les comprends tout à fait
28:16parce qu'en fait, c'est vraiment une découverte
28:18et on apprend à s'émerveiller
28:20devant un certain nombre d'œuvres qui sont,
28:22pour l'essentiel, de grands classiques.
28:24L'histoire
28:26se lit très facilement,
28:28ça se lit vraiment comme un roman.
28:30Et donc,
28:32je comprends ce succès,
28:34paraît-il que les éditeurs étrangers
28:36se sont arrachés
28:38les droits internationaux.
28:40– Alors, pourquoi ne participez-vous pas
28:42de l'enthousiasme général ?
28:44– Alors, je ne participe pas de l'enthousiasme général
28:46parce qu'en fait,
28:48ce livre est en fait
28:50un vrai plaidoyer
28:52en faveur de l'euthanasie
28:54et on sent bien
28:56que l'auteur
28:58ne porte
29:00ni l'Église, ni les religions
29:02dans son cœur et il ne manque pas
29:04d'eux le dire. Et ce plaidoyer
29:06en faveur de l'euthanasie
29:08se traduit
29:10par vraiment
29:12une démarche
29:14militante
29:16que je trouve
29:18vraiment très forcée.
29:20On apprend que la grand-mère qui est décédée
29:22était une militante
29:24présentée
29:26comme extrêmement courageuse
29:28de l'euthanasie
29:30et on découvre aussi que
29:32l'euthanasie est présentée
29:34comme un acte courageux,
29:36comme un acte d'amour
29:38et qu'on ne devrait
29:40refuser sous aucun prétexte
29:42aux gens que l'on aime. Voilà, on aime quelqu'un
29:44et pour lui permettre de mourir…
29:46– Je t'aime, je te tue.
29:48– C'est un peu ça, pour reprendre
29:50un slogan dont on parle
29:52beaucoup, oui.
29:54– Alors, vous avez parlé également
29:56d'attaques contre l'Église. Est-ce que vous avez
29:58des exemples à nous donner ?
30:00– Oui,
30:02chaque fois que l'on parle de…
30:04par exemple, on parle de la Renaissance,
30:06et bien dans la Renaissance, on découvre
30:08que finalement
30:10tout ce qui est la liberté,
30:12l'humanisme
30:14sont bien plus intéressants que
30:16les règles qui sont
30:18fixées par les religions et en particulier
30:20par l'Église
30:22qui sont…
30:24qui permettent pas
30:26à l'homme de s'épanouir complètement.
30:28– Alors,
30:30on ne détruit bien
30:32que ce que l'on remplace
30:34selon l'adage bien connu,
30:36et si nous avons sollicité votre participation
30:38parce que vous êtes également l'auteur
30:40d'un ouvrage paru
30:42il y a un an maintenant, Promenade au musée.
30:44Alors, de quoi s'agit-il ?
30:46– Eh bien, c'est un
30:48livre qui est destiné aux enfants.
30:50L'objectif, c'est de leur faire découvrir
30:52à travers de 25 tableaux
30:54qui sont dans les musées parisiens,
30:56au Louvre, au musée d'Orsay
30:58pour l'essentiel, au musée aussi
31:00Marmottes en monnaie, leur faire découvrir
31:0225 œuvres
31:04incontournables, je dirais,
31:06de notre patrimoine. – Alors, donnez-nous deux exemples.
31:08Quoi parmi les 25 ?
31:10– La Joconde, pour commander par elle,
31:12qui est aussi d'ailleurs dans les yeux
31:14de Mona, où
31:16vous les avez
31:18sous les yeux.
31:20Elle fait vraiment un tour
31:22de notre patrimoine
31:24pictural
31:26au travers d'œuvres.
31:28Si on prend cette première page, vous voyez
31:30le Louis XIV par Rigaud.
31:32Et l'idée
31:34est vraiment
31:36de leur montrer
31:38des belles œuvres
31:40pour leur montrer
31:42comment
31:44on peut s'émerveiller
31:46devant tout ce patrimoine
31:48et cette chance
31:50qu'ils ont d'être les héritiers
31:52de ces merveilles
31:54qui finalement leur appartiennent.
31:56Et donc, montrées au travers
31:58des techniques, décrites
32:00de manière très simple,
32:02on observe les œuvres
32:04parce que vraiment, il y a cette idée
32:06de regarder. L'idée, c'est
32:08apprendre à voir
32:10ce que les artistes ont à nous montrer.
32:12Sans faire de grands discours,
32:14on part vraiment de l'œuvre, parce que
32:16c'est elle qui parle, c'est l'œuvre qui parle
32:18et donc l'artiste qui parle.
32:20Sans
32:22faire des choses compliquées,
32:24sans qu'on ait un discours
32:26qui s'éloigne de l'œuvre,
32:28pour faire de grandes
32:30phrases autour des œuvres,
32:32mais on montre l'essentiel et
32:34on dit aux enfants
32:36ce qu'il y a à voir. Et on leur apprend
32:38finalement, en leur apprenant
32:40à regarder les œuvres, on forme le jugement.
32:42Et donc, on donne des éléments,
32:44on leur donne vraiment des éléments
32:46de discernement, des éléments d'observation.
32:48Là, vous êtes devant
32:50le couronnement de
32:52Napoléon
32:54par David,
32:56et bien finalement, on leur
32:58va montrer la beauté des vêtements,
33:00les tenues brodées,
33:02ces magnifiques traînes
33:04avec des
33:06dorures magnifiques
33:08et puis on découvre aussi que,
33:10tiens, finalement,
33:12une œuvre d'art ne représente
33:14pas forcément la réalité.
33:16On voit Laetitia qui est présentée,
33:18qui est montrée sur le tableau
33:20alors qu'elle n'y était pas.
33:22Elle n'avait pas envie d'être
33:24au couronnement de son fils.
33:26Donc finalement, ça appelle aussi
33:28à discerner, parce que ça n'est pas
33:30une... C'est comme dans la photo,
33:32vous savez, ou dans le journalisme,
33:34il faut apprendre à
33:36discerner, à comprendre
33:38et à juger.
33:40Et donc je cherche,
33:42en leur montrant des éléments
33:44qui sont juste
33:46observables,
33:48leur apprendre à découvrir
33:50toutes ces merveilles
33:52de notre patrimoine.
33:54– Alors c'est pour les enfants à partir de quel âge ?
33:56– C'est pour les enfants à partir de 7-8 ans.
33:58– Oui, parce que c'est très simple,
34:00c'est les transports.
34:02– Et sans limite d'âge, parce qu'en fait,
34:04généralement, les parents ou les grands-parents,
34:06avant même de l'offrir, le lisent et
34:08sont bien contents d'avoir découvert
34:10un certain nombre de petites choses
34:12qu'ils ignoraient ou
34:14qu'ils avaient oubliées.
34:16Et c'est...
34:18Ça permet aussi de découvrir la vie des artistes.
34:20Et je propose aussi
34:22des activités, des petites
34:24activités, pour vraiment faire
34:26pénétrer, entrer
34:28par le corps
34:30ce goût.
34:32– Des travaux pratiques.
34:34– Travaux pratiques, c'est peut-être bien ambitieux,
34:36mais oui, oui, oui !
34:38Des aspects,
34:40leur dire de peindre un paysage
34:42ou d'écrire un poème
34:44ou de
34:46dessiner l'église de leur village.
34:48Plein de
34:50petites idées qu'ils peuvent occuper
34:52des mercredis après-midi, sous la pluie.
34:54– Quand il pleut, voilà.
34:56Merci beaucoup, donc je renvoie
34:58nos téléspectateurs, qui peuvent laisser
35:00tomber les yeux de Mona,
35:02mais en revanche acquérir
35:04de Sophie Rouberti, promenade au musée,
35:0625 tableaux pour apprendre
35:08à regarder l'art. Voilà.
35:10C'est très simple, c'est très abordable.
35:12La présentation est très
35:14attrayante, c'est facile.
35:16– Oui, il y a eu un beau travail fait
35:18par les graphistes et les
35:20maquettistes.
35:22– Voilà. Donc cette émission
35:24s'achève. Nous nous retrouvons la semaine prochaine.
35:26C'est Guillaume de Thieulois qui animera
35:28cette émission. D'ici là, que Dieu
35:30qui est Père, Fils et Saint-Esprit nous garde.
35:32Bon dimanche et bonne semaine à tous.
35:34Merci beaucoup. – Merci monsieur. Au revoir.

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