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Rachida Dati, ministre de la Culture, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet du décès de François Hardy, de la dissolution de l'Assemblée nationale, du résultat des élections européennes, des alliances qui se forment en vue des élections législatives et plus particulièrement de celle entre les LR d'Eric Ciotti et le Rassemblement national.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Rachida Dati, ministre de la Culture, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet du décès de François Hardy, de la dissolution de l'Assemblée nationale, du résultat des élections européennes, des alliances qui se forment en vue des élections législatives et plus particulièrement de celle entre les LR d'Eric Ciotti et le Rassemblement national.
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NewsTranscription
00:00 C'est votre grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour Rachida Dati.
00:03 Bonjour Laurence Ferrari.
00:05 Vous êtes ministre de la Culture, vous avez vivement réagi à l'annonce d'Alliance
00:08 faite par Éric Ciotti, Alliance entre les Républicains et le Rassemblement National.
00:12 Est-ce que pour vous les LR sont morts, Rachida Dati ?
00:14 C'est une famille politique qui n'est pas morte.
00:18 Moi je pense que la France est majoritairement à droite dans ses aspirations et dans ses valeurs.
00:24 Sauf qu'aujourd'hui, il y a quand même une crise aux Républicains.
00:28 C'est un parti, quand on voit le score aux Européennes et le score à la dernière présidentielle,
00:33 on ne peut pas dire que le parti vit bien.
00:35 Vous l'avez quitté d'ailleurs, c'était son auteur.
00:38 Moi je l'ai quitté aussi pour d'autres raisons.
00:40 J'avais aussi assisté à une dérive de la ligne historique de notre parti.
00:45 Et donc aujourd'hui, nous y sommes avec la décision d'Éric Ciotti de faire une alliance avec le Rassemblement National.
00:52 Vous avez quitté les Républicains pour rentrer au gouvernement.
00:55 Vous dites ne pas avoir changé de conviction.
00:57 Est-ce qu'Éric Ciotti a changé de conviction ?
00:59 Il disait au moment de la présidentielle qu'il voterait entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour.
01:03 Éric Zemmour au second tour.
01:04 C'est pour ça que je vous dis, il y avait eu un début de dérive de cette ligne.
01:07 D'ailleurs, on avait eu une discussion assez vive entre lui et moi sur ses propos,
01:12 qu'il disait regretter ensuite.
01:15 Donc c'est pour ça qu'ensuite, on a eu cette relation au sein du parti.
01:21 Mais il y avait effectivement cette dérive de cette ligne, la ligne historique des Républicains.
01:26 La ligne historique de l'UMP.
01:29 C'est quoi ?
01:30 D'ailleurs, quand l'UMP se crée après 2002, c'est de rassembler les Français.
01:35 De rassembler largement les Français.
01:37 Ce n'est pas de diviser les Français.
01:39 Ce n'est pas de fracturer notre pays.
01:41 Et donc aujourd'hui, je trouve que la ligne qu'a prise effectivement Éric Ciotti,
01:47 c'est plutôt de diviser les Français.
01:49 Il doit quitter le parti, il y a un bureau exécutif cet après-midi pour le démettre.
01:53 Parce qu'aujourd'hui, l'ensemble des dirigeants de ce parti souhaitent son départ,
01:58 parce qu'il ne correspond pas à la ligne qu'il a indiquée hier,
02:01 il ne correspond pas à la ligne majoritaire du parti.
02:04 Mais peut-être correspond-elle à la ligne des électeurs,
02:06 qui en grande majorité ont mis un bulletin de vote Jordan Bardella dans les urnes.
02:10 Oui, mais moi je pense aussi que quand vous êtes un dirigeant d'un parti politique,
02:15 ce n'est pas d'agir dans l'immédiateté.
02:17 Vous pouvez imaginer que dans l'immédiateté, pour faire barrage d'ailleurs,
02:23 notamment aux extrêmes, de dire "il faut peut-être s'allier avec celui qui peut faire barrage,
02:30 par exemple à l'extrême gauche".
02:32 Mais je ne crois pas que ce soit la responsabilité d'un dirigeant politique.
02:35 Un dirigeant politique, vos militants, vos électeurs, vous les portez sur l'avenir.
02:40 Et l'avenir, dans le cadre d'un parti politique comme celui des Républicains,
02:45 c'est comme je le disais au départ, c'est de rassembler les Français,
02:48 ce n'est pas de les diviser.
02:50 Aujourd'hui, c'est le Rassemblement national précisément qui rassemble les Français,
02:53 en tête dans 93 % des villes dimanche soir.
02:55 Vous dites que le RN est un parti qui veut renvoyer une partie de nos compatriotes
02:59 en leur disant qu'ils ne sont pas français. De quoi vous voulez parler ?
03:01 Parce que moi je dis que les extrêmes, avec des méthodes différentes,
03:07 aboutissent au même résultat, à la désintégration de la France,
03:12 ou le chaos, comme on le vit avec l'extrême-gauche, par exemple.
03:17 Et donc, je trouve que le RN, qui est un parti quand même de l'exclusion,
03:22 du rejet de l'autre, dans beaucoup de ces...
03:26 - Sur quelles mesures ? - La préférence nationale,
03:29 d'exclure de la protection sociale ou, ne serait-ce que des droits à la retraite,
03:35 une partie de nos compatriotes, y compris des étrangers
03:39 qui sont en situation régulière, mais qui cotisent.
03:41 Quand vous cotisez pour la retraite, c'est un droit acquis.
03:44 Quand vous cotisez pour le chômage, c'est un droit acquis.
03:47 Pourquoi en seriez-vous exclu alors que vous êtes parfaitement intégrés,
03:52 que vous cotisez, que vous respectez les valeurs de notre pays,
03:55 que vous en respectez les lois ?
03:57 Vous ne pouvez pas exclure une partie des habitants de ce pays.
04:01 Et donc, moi, ça n'est pas mon histoire.
04:03 J'ai un engagement politique fort.
04:06 Moi, j'aime mon pays, j'aime ce pays, ce qu'il m'a donné.
04:10 Je ne serais pas en face de vous, chère Laurence Ferrari,
04:13 vous connaissez mon parcours, si je n'avais pas eu accès à l'école,
04:16 accès aux soins, accès à la liberté pour les femmes,
04:20 notamment cet accès à la liberté peut être demain remis en cause.
04:23 - Par le Rassemblement national ?
04:24 - Notamment, parce que sur le modèle de société,
04:26 ça n'est pas celui que moi je prône et que je défends,
04:30 et notamment la liberté pour les femmes, l'égalité hommes-femmes.
04:32 Moi, je ne me résous pas à ce que les femmes soient...
04:34 - C'est pour ça que le Rassemblement national,
04:35 même en péril, c'est valeur d'art ?
04:37 - Ça a été une partie aussi de leur projet,
04:42 de leur projet de société, en disant,
04:44 je l'avais entendu dans un débat à l'Assemblée nationale,
04:46 de dire que finalement, les femmes peuvent faire des enfants
04:48 et rester finalement dans leur foyer.
04:50 Ça n'est pas ma vision de la société,
04:52 et ça n'est pas ma vision pour les femmes.
04:55 Et donc, ces remises en cause sur des droits fondamentaux,
04:58 ça n'est pas ma vision de la société.
05:00 - Alors, Jordan Bardella dit qu'il y a un accord
05:02 entre les deux parties avec des dizaines de députés LR à la clé.
05:05 Vous y croyez ? Vous croyez que ce chiffre est surestimé ?
05:06 - Moi, je ne vais pas rentrer dans le détail de cela.
05:08 Ça n'est pas notre ligne.
05:10 Ça n'est pas une ligne républicaine.
05:12 Ça n'est pas une ligne qui rassemble les Français.
05:14 Aujourd'hui, moi, j'en appelle à la responsabilité des Français.
05:17 Demain, c'est notre avenir qui se joue.
05:20 Nous ne sommes plus sur l'enjeu européen,
05:22 sur une élection européenne.
05:23 Nous sommes sur une élection
05:25 dont l'objet, si je puis dire, c'est l'avenir de la France.
05:31 Donc moi, j'en appelle à la responsabilité des Français
05:33 de ne pas livrer la France aux extrêmes,
05:36 que ce soit au Rassemblement national
05:38 ou, évidemment, à cette alliance de gauche
05:42 qui, évidemment, fait des alliances
05:45 uniquement pour sauver des sièges.
05:47 Ni plus ni moins.
05:49 - Comme tous les partis.
05:50 - Non, parce que...
05:51 - Emmanuel Macron a tendu la main...
05:52 - Oui, sur un projet.
05:53 - ...de François.
05:54 - Dès 2022, et je n'étais pas la seule,
05:57 Jean-François Copé et d'autres,
05:59 Philippe Juvin, d'autres, dans ma famille politique,
06:02 nous souhaitions un accord de projet
06:05 sur un projet politique avec Emmanuel Macron.
06:07 Ce projet est toujours valable
06:10 puisque nous avons voté ensemble la réforme des retraites,
06:13 nous avons voté ensemble la loi immigration,
06:16 nous avons voté ensemble la loi de programmation militaire,
06:19 nous avons voté ensemble la loi sur le nucléaire,
06:22 et donc nous avons vraiment un projet politique en commun.
06:25 J'en appelle à la responsabilité des Français.
06:27 Est-ce que demain, nous souhaitons
06:29 des formations, voter pour des formations politiques
06:32 qui vont fracturer le pays,
06:34 des formations politiques qui vont bloquer le pays ?
06:37 Vous avez bien vu le spectacle
06:39 qui est donné à l'Assemblée nationale
06:40 avec des formations politiques...
06:42 - La France insoumise, pour être fière.
06:43 - ...qui, évidemment, franchement,
06:46 sème le chaos à l'Assemblée nationale.
06:48 - Là, vous ne parlez que de la gauche, on est d'accord.
06:50 - Non, mais qui sème le blocage à l'Assemblée nationale.
06:53 Mais le Rassemblement national ne vote pas
06:56 dans l'intérêt du pays.
06:57 Regardez la succession,
06:59 notamment des motions de censure
07:03 ou du blocage à l'Assemblée nationale.
07:05 Ça n'est pas dans l'intérêt du pays.
07:07 - Aucune motion n'a abouti.
07:09 - Oui, mais c'est du temps perdu,
07:11 du temps législatif qui est perdu,
07:13 en faveur des Français.
07:15 - Rachida Taddy, vous êtes en faveur d'un front républicain.
07:18 En cas de second tour, et ça va arriver
07:20 dans de nombreuses circonscriptions,
07:21 RN, NUPES, en tout cas, Front populaire,
07:24 vous votez qui ?
07:25 - Non, mais je suis contre les extrêmes.
07:27 Vous savez, Laurence Ferrari.
07:28 - Mais il y aura des cas où malheureusement
07:30 les Français se rencontreront à Souchoil.
07:31 - La politique, c'est une dynamique.
07:33 - Vous ne voulez pas répondre, en fait.
07:34 - Non, ce n'est pas que je ne veux pas répondre.
07:36 Non, parce que je ne réponds pas à ces questions,
07:39 parce que la campagne commence.
07:41 C'est une dynamique.
07:42 Arrêtons.
07:43 Regardez la campagne des Européennes,
07:45 avant même de démarrer, on disait que c'était perdant.
07:47 Moi, je ne veux pas être dans cette dynamique-là.
07:49 Je veux être dans une dynamique
07:51 qui responsabilise les Français.
07:53 Vous savez, certains disent,
07:54 "Oui, les élections européennes,
07:56 les gens se sont défoulés."
07:57 Non, moi, j'ai confiance dans les Français.
08:00 - Vous comprenez leur colère ?
08:02 - Mais bien sûr, évidemment.
08:04 - Et vous y prenez votre part ?
08:06 - Comment ne pas les entendre ?
08:07 Et d'ailleurs, en prenant cette décision
08:09 de dissoudre l'Assemblée,
08:11 c'est un acte de responsabilité énorme
08:14 en disant "Je n'enjambe pas cette élection.
08:17 Nous souhaitons entendre les Français."
08:19 Les mêmes qui disent "Oui, donnons la parole au peuple",
08:22 les mêmes critiquent cette décision.
08:24 Cette dissolution permet de redonner la parole aux Français
08:28 pour que nous ayons de la clarté,
08:30 de la clarté dans les formations politiques...
08:34 - Qui a sacrifié les troupes du président.
08:36 - Mais non, mais...
08:37 - Le premier ministre député.
08:38 - Mais non, mais attendez.
08:39 C'est ça, la politique.
08:40 Enfin, on n'est propriétaire de rien.
08:42 Et puis, quand vous êtes élu,
08:43 votre mandat, vous le remettez en jeu devant les Français.
08:47 Vous expliquez votre projet,
08:49 mais nous expliquons ce qui est aux Français.
08:51 Vous savez, ils ne sont pas aveugles ni sourds.
08:53 Ils ont vu les blocages, ils ont vu l'obstruction,
08:56 ils ont vu les divisions, ils ont vu les fractures.
09:00 Donc aujourd'hui, en responsabilité,
09:02 moi, je dis que le 30 juin, c'est un moment important,
09:05 c'est un moment historique.
09:06 Les Français doivent prendre leur responsabilité
09:08 pour voter pour des formations qui, effectivement, voteront.
09:12 Ils voteront pour des formations qui réformeront le pays.
09:15 Et sans obstruction, sans blocage, sans fracture.
09:19 Trop de temps et trop d'énergie ont été perdus jusqu'à maintenant.
09:23 Le président Macron a annoncé cette dissolution
09:25 qui, après tout le monde de cour, y compris vous,
09:27 Gabriel Attah, l'a même qualifié en privé,
09:29 devant les élus de la majorité,
09:30 cette décision de Soudan et Boretal.
09:32 Que va-t-il annoncer, le président Macron, tout à l'heure ?
09:35 Il va beaucoup s'impliquer dans cette campagne des législatives.
09:38 Il va dire quoi ?
09:39 Je pense qu'il va annoncer aussi la ligne politique,
09:43 sur quoi nous allons aller.
09:44 Moi, je pense qu'il faut, évidemment,
09:46 rétablir de l'autorité,
09:47 avoir une politique pénale ferme,
09:49 évidemment, une maîtrise des flux migratoires.
09:52 Parce que, là, vous me parliez des Républicains, tout à l'heure,
09:56 mais même une partie socialiste.
09:58 Vous me parliez de l'annonce de la gauche.
10:00 Sur quoi sont-ils d'accord ?
10:02 Regardez, sur la délinquance et la sécurité,
10:04 la culture de l'excuse.
10:06 Sur la politique étrangère,
10:07 certains ne veulent pas que nous soutenions, évidemment, l'Ukraine.
10:10 Sur le nucléaire, ils ne sont pas d'accord.
10:13 Sur la maîtrise des flux migratoires,
10:15 les socialistes au Parlement européen
10:17 votent pour le pacte d'asile et de migration.
10:19 Ici, ils votent contre.
10:21 Il faut de la cohérence pour diriger le pays.
10:23 Et donc, c'est de mettre toutes les formations politiques
10:26 face à leurs responsabilités.
10:28 Et moi, je le dis aux Français,
10:30 cette alliance de gauche se fait
10:32 sur le dos d'une partie de nos compatriotes.
10:35 Ils veulent sauver des sièges
10:37 sur le dos d'une partie de nos compatriotes,
10:39 notamment soit sur l'antisémitisme,
10:42 soit sur le communautarisme
10:44 que ces formations politiques encouragent.
10:47 Le communautarisme qui conduit au séparatisme,
10:49 évidemment, ce n'est pas qu'il fracture le pays.
10:52 Ils ont fait exploser des territoires entiers.
10:54 Je ne souhaite pas que mon pays se communautarise
10:59 ou devienne un pays antisémite.
11:01 Et donc, là, il faut prendre ses responsabilités
11:03 vis-à-vis de ces formations de gauche.
11:05 Je disais, j'entendais certains responsables de gauche
11:08 qui disaient "Nous avons des désaccords, nous pouvons les dépasser."
11:11 L'antisémitisme, ce n'est pas un désaccord, c'est un délit.
11:15 Le communautarisme, le séparatisme, ce n'est pas un désaccord, c'est un délit.
11:20 Et donc, moi, je ne souhaite pas que mon pays
11:22 soit livré à ces extrêmes-là.
11:24 Rachida Dati, concernant votre propre sort,
11:27 vous avez quitté votre famille politique de la droite.
11:29 - Vous n'aurez peut-être pas... - Je n'ai pas quitté LR.
11:33 En tout cas, LR et pas les convictions.
11:35 Qu'est-ce que vous allez faire ?
11:36 Votre objectif, est-ce que c'est toujours la mairie de Paris ?
11:38 Je me rappelle de vous disant
11:39 "Je n'ai pas peur de Pudor de Gazelle, mon objectif, c'est Paris."
11:42 Je suis élue parisienne, je suis maire du 7e.
11:45 J'appartiens à l'opposition parisienne.
11:48 Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes content de Paris ?
11:51 Je suis élue parisienne.
11:53 Quand vous êtes élue, vous travaillez pour les Parisiens.
11:55 Moi, je souhaite que demain,
11:57 Paris redevienne la plus belle ville du monde.
11:59 Une ville propre, une ville sûre,
12:01 une ville où on peut circuler,
12:03 où on peut respirer, où on peut s'y loger.
12:06 Aujourd'hui, le budget de la ville, c'est 10 milliards d'euros.
12:08 La dette est de 11 milliards d'euros.
12:11 Est-ce que, Madame Ferrari,
12:12 est-ce que vous pensez que les Parisiens sont contents de cette ville
12:15 qui devrait faire encore rêver le monde entier ?
12:20 Ça n'est plus le cas.
12:21 C'est une ville dont la lumière s'éteint, peu à peu.
12:24 C'est une ville qui décline de plus en plus.
12:27 Donc voilà.
12:28 Donc moi, je suis une élue parisienne.
12:30 Vous êtes aussi ministre de la Culture.
12:31 Des auteurs, des acteurs, ont fait une tribune
12:34 en demandant une union des gauches et des écologistes
12:37 pour empêcher une victoire du RN.
12:38 Peut-être que vous en avez entendu parler de ces inquiétudes.
12:41 Quelle serait la place donnée à la culture
12:43 par un gouvernement ou un Assemblement national
12:45 si d'aventure ça se confirmait le 7 juillet ?
12:47 Ils seraient contents d'avoir un gouvernement d'extrême gauche.
12:50 Ils seraient contents demain d'avoir une "cancel culture".
12:53 Moi, je vais vous dire, le "wokisme", la "cancel culture",
12:56 moi, je trouve que la culture, ça ne s'efface pas.
12:59 La culture, ça se vit, ça s'ajoute, ça s'agrège, ça fait vivre.
13:04 Vous voyez, nous n'avons pas le même parcours,
13:05 Madame Ferrari, vous et moi.
13:06 Mais nous sommes françaises.
13:07 Qu'est-ce qui nous a construits ?
13:09 C'est la culture française.
13:10 Et donc, demain...
13:12 - Et l'école de la République. - Et l'école de la République.
13:14 Moi, je dis toujours, l'école, c'est la formation initiale.
13:17 La culture, c'est la formation continue.
13:19 Moi, je ne souhaite pas...
13:20 On dit, effectivement, il faut combattre les extrêmes,
13:24 mais tous les extrêmes, y compris...
13:26 Parce que l'extrême gauche, qui revendique un antisémitisme,
13:30 qui encourage le communautarisme,
13:32 je ne donne pas cher de la culture
13:35 qu'ils mettront demain à l'honneur.
13:37 Du côté du RN, la première piste d'économie évoquée
13:41 est la privatisation de l'audiovisuel public.
13:43 3 milliards d'euros d'économie, explique-t-il.
13:46 Une mesure que vous soutenez ?
13:47 Non, moi, c'est pour ça que je souhaite...
13:49 Moi, je le dis, l'audiovisuel public m'a construite.
13:51 La radio publique, la télévision publique.
13:53 Pourquoi ? Parce que c'est une télévision,
13:55 quand vous n'avez rien d'autre, c'est ce qui vous reste.
13:58 Au plus profond de nos territoires,
14:01 c'est pour ça que moi, je souhaite sauver l'audiovisuel public
14:04 par cette fusion, par cette société unique.
14:07 - Ça, c'est un ballon ? - Non, mais de rassembler...
14:09 - Le projet de ton ballon ? - Le texte a été adopté en commission.
14:12 Moi, je souhaite que ce projet puisse aller à son terme.
14:16 Il faut rassembler les forces de l'audiovisuel public
14:19 pour qu'ils puissent, effectivement,
14:21 puissent, justement,
14:23 contrer les forces et les vents contraires.
14:26 Et aujourd'hui, nous sommes...
14:28 Donc, prendre position, faire du militantisme ?
14:30 - C'est-à-dire ? - Quand vous dites "contrer les forces contraires".
14:33 Bien sûr, il faut prendre ces responsabilités.
14:35 Tout le monde est citoyen à son niveau.
14:37 Aujourd'hui, nous avons, le 30 juin,
14:40 un rendez-vous avec l'histoire.
14:42 Il est important que les Français
14:44 prennent position et votent pour des formations
14:48 qui ne soient pas des formations qui soient...
14:51 qui fassent exploser notre pays ou le bloc.
14:54 Il faut des formations qui, effectivement,
14:56 permettent la réforme de notre pays,
14:58 qui permettent de prendre en main notre pays,
15:01 de le réformer jusqu'au bout.
15:03 Et ne pas avoir des formations, je vous le dis,
15:06 qui détruiront le pays demain et qui le fractureront encore plus.
15:09 - Un machin d'adeptes. - Je pense qu'aujourd'hui,
15:12 nous sommes à la croisée des chemins
15:14 et nous avons, évidemment, rendez-vous avec l'histoire.
15:16 Il faut que tu m'expliques un peu mieux comment te dire adieu.
15:19 Françoise Hardy est morte cette nuit à 80 ans.
15:22 Une artiste iconique qui a touché le cœur de millions de Français.
15:25 Ce matin, vous lui rendez hommage, évidemment.
15:27 Bien sûr, c'est l'incarnation même de la chanson française.
15:29 C'est la beauté, c'est l'excellence, c'est aussi la discrétion.
15:32 C'est un bel hommage.
15:34 Effectivement, sa musique, un peu de douceur,
15:37 dans ce milieu, dans ce contexte, très agité.
15:40 - Très agité. Voilà, hommage à Françoise Hardy.
15:42 Merci beaucoup, Rachida Dati. - Merci.
15:44 C'était votre interview sur CNews et sur Europe.