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Jordan Bardella, tête de liste RN aux élections européennes, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet des préoccupations des Français avec d'abord le pouvoir d'achat et l'immigration ensuite, de la dissolution de l'Assemblée nationale en cas de défaite de la majorité aux Européennes, des commémorations du débarquement et des conflits internationaux.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Jordan Bardella, tête de liste RN aux élections européennes, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet des préoccupations des Français avec d'abord le pouvoir d'achat et l'immigration ensuite, de la dissolution de l'Assemblée nationale en cas de défaite de la majorité aux Européennes, des commémorations du débarquement et des conflits internationaux.
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NewsTranscription
00:00Et on se retrouve pour la grande interview sur CNews et sur Europe 1.
00:04Bonjour Jordan Bardella.
00:06Bonjour et désolé pour le retard.
00:07Pas de souci, les embouteillages j'imagine.
00:09On va évoquer les commémorations des 80 ans du débarquement en France.
00:13Le président Macron aux côtés de Joe Biden et de Volodymyr Zelensky
00:17vont rendre hommage au courage des soldats tombés ce jour-là
00:20en l'absence de la Russie.
00:21Est-ce que vous le regrettez Jordan Bardella ?
00:23Écoutez, dans un monde idéal, toutes les grandes nations
00:26et toutes les grandes puissances qui ont contribué à affaiblir l'armée allemande,
00:29seraient autour de la table.
00:31Néanmoins, nous ne sommes pas dans un monde idéal.
00:34Et ce que je regrette, c'est que la Russie ait déclenché la guerre
00:37aux portes de l'Europe.
00:39Il était évidemment très difficile...
00:42Impossible ?
00:43Difficile, parce que le président de la Fédération de Russie,
00:47Vladimir Poutine, est fait l'objet d'un mandat d'arrêt
00:49de la Cour pénale internationale.
00:51Et qu'on l'imagine mal, dans le contexte actuel,
00:53se tenir à côté du président Zelensky.
00:56Donc, le monde n'est plus idéal.
00:59Et nous vivons un monde plein de convulsions,
01:02plein de conflits, plein de troubles.
01:04Et nous devons composer avec, dans le temps qui vient.
01:06Jordan Bardella, est-ce que vous questionnez la présence du président Zelensky ?
01:09Il sera là pour le débarquement,
01:11il sera demain aussi à l'Assemblée nationale.
01:13Il y aura un discours à l'Assemblée nationale.
01:16Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky vont signer des accords
01:18pour soutenir Kiev dans des secteurs clés.
01:20Est-ce que vous questionnez cette présence ?
01:23Moi, je pense que c'est l'honneur de la France
01:25que de pouvoir discuter avec toutes les grandes nations du monde,
01:29parce que nous sommes la France.
01:30Et évidemment que la venue du président Zelensky sur notre sol
01:34est une bonne chose pour la capacité de la France
01:37à parler à toutes les nations du monde,
01:39surtout des nations qui sont engagées dans des conflits,
01:42qui subissent des agressions de par le monde,
01:43y compris aux portes de l'Europe.
01:45Maintenant, il est clair que le timing interroge.
01:48Et Emmanuel Macron a fait le choix depuis le début de cette campagne
01:53d'utiliser le conflit...
01:55Le timing, c'est-à-dire que le fait qu'il soit si proche de l'élection européenne ?
01:57Moi, ce que je déplore, si vous voulez...
01:58Le 6 juin étant le 6 juin.
01:59Oui, mais dans cette campagne européenne,
02:01si vous voulez, moi, ce que je déplore,
02:02c'est qu'Emmanuel Macron a utilisé un peu de manière excessive
02:06et, je trouve un peu indigne,
02:08le conflit entre l'Ukraine et la Russie pour faire campagne.
02:10Ils n'ont fait campagne quasiment que sur ce sujet,
02:13de la même manière que la gauche et la France insoumise
02:16ont utilisé le conflit israélo-palestinien
02:18et ce qu'ils considéraient être la cause palestinienne pour faire campagne.
02:21Moi, j'ai parlé de la France, j'ai parlé du destin de la France,
02:24j'ai parlé du destin de l'Europe
02:25et je me suis senti un petit peu seul dans cette élection.
02:27Le président Macron a une dernière question là-dessus.
02:29Il va s'exprimer à 20h sur la situation internationale et européenne.
02:33Il ne devrait pas s'exprimer, selon vous ?
02:35Ou est-ce qu'il a raison ?
02:36En ce jour de commémoration où on célèbre l'héroïsme,
02:39il a raison de s'exprimer à la télévision ?
02:41Oui, toujours bon que le président de la République s'exprime.
02:45Maintenant, la question, c'est s'exprimer pour dire quoi ?
02:47Pour dire que l'Europe est menacée par le populisme
02:50et réclame des Français qu'ils se réveillent face aux gens mauvais.
02:53Donc, il engage sa responsabilité dans la campagne.
02:56Et s'il engage sa responsabilité dans la campagne
02:58et que la liste que je conduis arrive en tête dimanche soir,
03:00parce que c'est ça l'enjeu,
03:01la liste que je conduis, la liste du Rassemblement national,
03:04doit arriver très largement en tête dimanche soir, ce dimanche,
03:08pour infliger à Emmanuel Macron
03:09la sanction électorale la plus lourde possible.
03:12Que va-t-il annoncer ?
03:13Moi, j'entends depuis plusieurs jours, depuis plusieurs semaines,
03:16des déclarations, des tentations de la part de l'Élysée
03:19d'envoyer sur le sol ukrainien
03:21des instructeurs de l'armée française.
03:25Que se passera-t-il demain
03:28si un instructeur de l'armée française est ciblé,
03:31et évidemment, ce que je ne souhaite pas,
03:32serait tué par la fédération de Russie ?
03:35Que va faire la France ?
03:36Est-ce que la France resterait sans voix
03:38au risque de décrédibiliser sa propre diplomatie ?
03:40Ou est-ce que la France déciderait de riposter ?
03:42Et je trouve que le jeu auquel se livre Emmanuel Macron
03:46est extrêmement dangereux.
03:48Moi, je pense que la France gagne toujours
03:49avant une position raisonnable.
03:50Nous devons former des soldats ukrainiens.
03:52Ça a été fait depuis maintenant plusieurs mois,
03:54si évidemment c'est nécessaire.
03:55Mais nous avons accueilli sur nos bases
03:56près de 10 000 soldats ukrainiens pour les former.
03:59Je trouve que d'envoyer des instructeurs en Ukraine,
04:01ça nous fait courir un risque, encore une fois, d'escalade.
04:04De la même manière que l'envoi de troupes au sol,
04:06tel que l'a sous-entendu le président de la République
04:08d'ici la fin de l'année,
04:09ou l'hypothèse d'un partage de notre arme nucléaire,
04:11sont des positions très anxiogènes.
04:13Et je déplore que le président de la République
04:17semble jeter de l'huile sur le feu sur ce dossier.
04:18Jordan Barnet, là, vous évoquez ce vote du 9 juin.
04:22Que peut-il se passer après ?
04:24On a fait un sondage CSA,
04:26CNews Européen pour le JDD.
04:27Les Français sont assez lucides
04:28sur votre demande de dissolution de l'Assemblée nationale
04:31en cas de défaite de la majorité présidentielle.
04:33Ils sont seulement 52 % à réclamer cette dissolution.
04:3647 % disent non, il n'y a pas de raison de dissoudre.
04:40Ça veut dire qu'ils sont assez lucides.
04:41Est-ce qu'ils sont plus lucides que le Rassemblement national ?
04:43Ça veut dire déjà un Français sur deux.
04:45Ça veut dire qu'ils sont partagés.
04:47Si j'arrive dimanche soir avec tous les Français
04:49qui veulent une dissolution de l'Assemblée nationale
04:51et qui veulent que j'arrive en tête à avoir une voix sur deux,
04:53disons que c'est plutôt pas mal.
04:55Mais ce que je veux dire, c'est que cette élection européenne,
04:58c'est une élection de mi-mandat.
05:00C'est la seule occasion pour le peuple français,
05:03pour les Françaises et les Français,
05:04d'exprimer leur colère, mais aussi leurs attentes
05:08à l'égard de la politique d'Emmanuel Macron.
05:09Emmanuel Macron, dimanche soir, à l'Élysée,
05:11il va regarder une chose, une seule chose.
05:14Il ne va pas regarder le score des Républicains.
05:16Il ne va pas non plus regarder le score de Reconquête.
05:18Il va regarder le score du Rassemblement national.
05:20Et il va surtout mesurer l'écart qu'il y aura
05:23entre la liste du Rassemblement national
05:25et la liste de sa candidate.
05:26Donc, l'écart entre nos deux listes doit être le plus fort,
05:29le plus lourd et le plus important possible.
05:31Si j'arrive en tête dimanche soir,
05:33je demanderais une chose.
05:35La dissolution de l'Assemblée nationale.
05:38Pourquoi l'accepterait-il ?
05:39C'est un scrutin européen à un tour à la proportionnelle.
05:43Parce que d'abord, nous sommes en démocratie.
05:45Et que dimanche, j'entends souvent cet argument
05:48qui consiste à dire de la part de ceux qui considèrent
05:50déjà avoir perdu que c'est une élection européenne
05:52qui ne concerne pas la France.
05:53C'est une plaisanterie.
05:55Ce qui se joue dimanche, c'est l'élection
05:57de parlementaires français au Parlement européen
06:00qui vont décider de choses extrêmement concrètes.
06:02Le pouvoir d'achat des Français
06:04avec le montant des factures d'électricité
06:06qui est en augmentation de 45 % depuis deux ans
06:09à cause des règles européennes que soutient Emmanuel Macron.
06:12Du nombre de migrants que nous sommes contraints
06:15ou non d'accueillir dans nos communes,
06:17dans nos villes et dans nos villages.
06:18Emmanuel Macron et l'Europe de Macron
06:20veulent accélérer avec le pacte migratoire
06:22qui prévoit la répartition dans nos communes,
06:24dans nos villes et dans nos villages de manière obligatoire
06:27des migrants qui rentrent par les portes de l'Union européenne
06:30sous peine de contraintes financières
06:31pour les États membres qui ne veulent pas l'accueillir.
06:33C'est aussi le niveau des normes, madame.
06:35L'Union européenne est aujourd'hui devenue
06:37une industrie à normes, une machine à normer
06:39avec des normes toujours plus contraignantes
06:41pour nos chefs d'entreprise,
06:42des surtranspositions françaises
06:44qui empêchent aujourd'hui nos entreprises
06:46de créer, d'innover et d'être compétitifs
06:49dans l'économie mondiale.
06:50Donc c'est très concret ce qu'ils décident.
06:52Il y a des enjeux importants,
06:52mais pourquoi Emmanuel Macron devrait dissoudre
06:55l'Assemblée nationale ?
06:56Au mieux, on se dit qu'éventuellement
06:58le Premier ministre présentera sa démission
07:00qui sera refusée.
07:01On progresse.
07:03On nous disait que ce n'était pas possible.
07:04Quand on voit maintenant dans les sondages
07:06qu'il pourrait y avoir jusqu'à 15 points d'écart
07:09entre la liste que je porte
07:10et celle d'Emmanuel Macron,
07:12on commence maintenant à évoquer
07:13une possible démission du Premier ministre.
07:15Pourquoi est-ce qu'il est important
07:16que les Français...
07:17Vous la réclamez, cette démission ?
07:18D'abord, je réclame la dissolution
07:19de l'Assemblée nationale.
07:20C'est prévu par nos textes
07:21et c'est prévu par la Constitution.
07:23Il y a derrière le vote de dimanche
07:24un projet caché de la part d'Emmanuel Macron.
07:26Lequel ?
07:26Si Emmanuel Macron n'arrive pas très largement
07:29derrière la liste du Rassemblement national,
07:32il va se sentir pousser des ailes
07:33et il va accélérer.
07:34Ils ont augmenté les prix de l'électricité
07:36de 10 % au mois de février.
07:37Ils prévoient d'augmenter,
07:39si les Français ne se mobilisent pas,
07:41les prix du gaz de 10 % au 1er juillet.
07:43Ils veulent casser l'assurance chômage.
07:44Ils veulent surtout...
07:45Et votre élection aux Européennes
07:47permettrait de ne pas faire augmenter
07:48la facture de gaz de 10 % ?
07:49Je pense que les Français
07:50doivent faire entendre leur colère
07:51pour les faire reculer.
07:53La désindexation des pensions de retraite.
07:55C'est ça, en fait, l'enjeu.
07:56Moi, je dis à toutes les personnes âgées
07:58qui nous regardent aujourd'hui,
07:59votre retraite est en danger.
08:01Parce que si Emmanuel Macron
08:03se sent pousser des ailes,
08:04si vous ne lui mettez pas des limites
08:05dimanche dans les urnes,
08:06alors il va accélérer la casse sociale
08:07et il prévoit, tous les macronistes,
08:09ça a été souligné par le président de groupe
08:11d'Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale,
08:12Monsieur Maillat,
08:13de désindexer les pensions de retraite
08:15de l'inflation.
08:16Pour faire des économies,
08:17car nous avons une dette abyssale.
08:18Oui, on fait toujours des économies
08:20sur les mêmes personnes.
08:21C'est toujours les gens qui travaillent,
08:22les honnêtes gens,
08:22on fait toujours des économies sur eux.
08:24Et pendant ce temps-là,
08:25on continue d'offrir, par exemple,
08:26les soins gratuits aux clandestins
08:28qui viennent dans notre pays,
08:29qui n'ont jamais travaillé, jamais cotisé,
08:30qui violent notre loi
08:31et qui ont droit à toute la palette
08:33de soins gratuites
08:34pendant qu'un retraité sur trois
08:35renonce à se soigner
08:36parce que le reste à charge
08:37est trop important.
08:38Donc, je dis aux Français,
08:39il faut que vous vous mobilisiez dimanche
08:41pour vous faire entendre.
08:42S'abstenir dimanche,
08:44c'est voter Macron.
08:44Disperser ses voix dimanche
08:46sur des listes qui ne peuvent pas gagner,
08:47c'est aussi renforcer Macron
08:49parce qu'Emmanuel Macron
08:50est obsédé par une seule chose,
08:51c'est le score du Rassemblement national dimanche.
08:53Donc, il faut se faire entendre.
08:54Les préoccupations des Français,
08:55c'est le pouvoir d'achat.
08:56Encore une fois,
08:57ça ressort de notre sondage.
08:58C'est ça, c'est News Européen
08:59pour le GDD et le GDD.
09:04C'est un thème qui est vraiment monté.
09:06Plus sept points.
09:07En trois, l'environnement.
09:08Quatre, l'insécurité.
09:09En cinq, la santé.
09:10Certains vous ont reproché de beaucoup
09:12parler d'insécurité et d'immigration
09:14pendant cette campagne,
09:14Jourdain de Bardella.
09:15Ils ont eu tort ?
09:16Je suis très honoré, moi,
09:18de parler,
09:20et je continuerai de le faire d'ailleurs,
09:22de l'une des plus grandes menaces
09:24qui pèsent aujourd'hui sur notre pays.
09:26Il y a des millions de Français
09:27qui ont cette angoisse
09:29de ne plus reconnaître,
09:30demain et après demain, la France.
09:32Cette angoisse, ils la vivent
09:33déjà au quotidien,
09:34dans d'innombrables territoires
09:35où nos concitoyens
09:37se sentent parfois étrangers
09:38dans leurs propres pays.
09:39Moi, face à l'immigration de masse,
09:41face au bouleversement majeur
09:44qu'il existe dans d'innombrables quartiers
09:45où nos compatriotes
09:46ne reconnaissent plus aujourd'hui la France,
09:47ne reconnaissent plus leur culture,
09:48ne reconnaissent plus leur mode de vie,
09:50ont le sentiment que les gens
09:51qui arrivent aujourd'hui
09:52ne viennent pas pour aimer la France,
09:53pour participer de notre roman national,
09:55mais pour changer la France.
09:57À tous ces Français-là,
09:58je veux leur dire que dimanche,
09:59c'est aussi un référendum
10:00pour ou contre l'immigration.
10:02Moi, face à l'immigration,
10:03je refuse de subir.
10:04J'ai fait des propositions
10:05extrêmement concrètes.
10:06La double frontière,
10:07c'est-à-dire la possibilité
10:08de contrôler l'immigration,
10:10non plus seulement au niveau français,
10:11mais aussi au niveau européen,
10:12en refoulant systématiquement
10:14les bateaux de migrants
10:15qui arrivent sur les côtes européennes,
10:16alors qu'aujourd'hui, l'Union européenne
10:18se comporte comme une hôtesse d'accueil
10:19pour migrants qui ne protègent pas
10:21nos frontières,
10:22mais qui accueillent systématiquement
10:23et qui répartissent dans nos communes
10:25et dans nos villages.
10:26C'est pour ça que vous n'avez pas voté
10:27le pacte Asile-Immigration.
10:28Ce pacte Asile-Immigration,
10:29il prévoit le pacte de M. Macron,
10:31il prévoit de répartir les migrants
10:33dans nos communes,
10:34dans nos villes et dans nos villages.
10:36Je refuse cette répartition.
10:37Je souhaite que les migrants
10:38ne soient pas répartis.
10:39Je souhaite qu'ils repartent
10:41dans leurs pays de départ
10:42quand ils sont présents
10:43de manière clandestine.
10:44Ça fait peser d'innombrables menaces,
10:46la question de l'immigration,
10:47la question de la séparation
10:48de la société avec l'islamisme
10:50qui impose aujourd'hui
10:51dans beaucoup de quartiers
10:52ses lois, ses mœurs, ses coutumes,
10:54sa conception de la femme.
10:55Des menaces sur notre sécurité.
10:5877 % des viols, pardonnez-moi,
11:01des agressions sexuelles
11:02qui sont commises dans la commune
11:04où nous sommes aujourd'hui à Paris
11:05sont le fait d'étrangers.
11:07Et partout, on voit sur notre sol,
11:09chaque jour, des migrants,
11:11bien souvent sous OQTF,
11:12qui ne devraient pas être sur notre sol,
11:13se livrer à des crimes, à des délits.
11:15Donc, la double frontière,
11:16l'expulsion systématique
11:18des délinquants et criminels étrangers,
11:19le traitement de l'asile
11:20dans les ambassades et consulats
11:22des pays de départ,
11:23la fin des allocations sociales
11:24et des pompes aspirantes sociales
11:27de l'immigration qui font que des gens
11:28viennent chez nous parce que nous sommes
11:29une poule aux oeufs d'or.
11:30Je veux dire que dimanche...
11:31Moi, je veux dire aux gens
11:32qui sont aussi tentés
11:34de voter pour les Républicains,
11:36de voter pour Reconquête,
11:37je veux leur dire que ces partis politiques-là...
11:39Qui ont à peu près le même discours que vous,
11:40finalement.
11:41Mais ils ne peuvent pas...
11:42Quel est votre utile, alors ?
11:43Mais ils ne peuvent pas gagner.
11:44Donc, je dis aux Français qui hésitent.
11:46Parce que les Républicains
11:47se sont donnés à 7 %,
11:48que Marion Maréchal n'est même pas sûre
11:50de franchir la barre des 5 %.
11:52Donc, moi, je veux leur dire,
11:53le seul vote utile face à Emmanuel Macron,
11:56le seul vote pour agir, c'est le nôtre.
11:57Et quand l'horloge tourne
11:58et que la France est menacée de disparition,
12:00on ne vote plus pour se faire plaisir.
12:02On vote pour ceux qui peuvent gagner,
12:04on vote pour ceux qui peuvent agir.
12:05Et donc, je tends la main, évidemment,
12:06moi, dimanche, je veux faire cette union
12:08avec les patriotes sincères
12:10des Républicains et de Reconquête.
12:12Éric Zemmour disait cette semaine
12:13que ça ne sert à rien de voter
12:14Rassemblement national.
12:15Regardez, en 2019,
12:16ils étaient déjà en tête du scrutin
12:17et rien n'a changé.
12:18Si vous êtes élu,
12:19a priori, vous serez élu
12:21dès dimanche, vous-même,
12:23qu'est-ce qui changera lundi ?
12:25La différence, madame Ferrari,
12:27c'est que l'adversaire d'Éric Zemmour
12:29dans cette campagne européenne,
12:31c'est Marine Le Pen et c'est moi.
12:33Il ne veut pas l'union des droites ?
12:35En tout cas, il a une drôle de manière
12:36de la formuler.
12:38Moi, mon adversaire, c'est Emmanuel Macron.
12:39Je ne considère pas Éric Zemmour
12:41contrairement à lui, d'ailleurs,
12:42comme un adversaire,
12:43c'est un concurrent électoral.
12:45Mais je dis juste qu'il est aujourd'hui
12:46à la tête d'un mouvement politique
12:47qui est une impasse électorale.
12:49Son mouvement ne peut pas l'emporter.
12:50Et je peux vous dire qu'Emmanuel Macron,
12:52que Reconquête fasse 4, 5, 6 ou 7,
12:55pour lui, ça ne changera strictement rien.
12:56Il est obsédé par le score
12:58du Rassemblement national.
12:59Pourquoi ? Parce que nous pouvons gagner
13:00et nous pouvons gagner en 2024,
13:02mais aussi en 2027.
13:04Donc, il faut voter utile.
13:06Et surtout, je pense que le temps
13:08de la division doit être derrière nous.
13:09Et c'est la raison pour laquelle,
13:10moi, dans cette campagne,
13:11j'ai souhaité de faire une liste
13:12d'unions, de rassemblements,
13:14avec des gens qui ont été proches,
13:15par exemple, de Philippe Devilliers,
13:17comme Alexandre Varrault,
13:18avec Mathieu Vallée, des commissaires de police.
13:20Malika Sorel, qui a travaillé
13:22avec François Fillon, avec Nicolas Sarkozy,
13:24qui a siégé au Haut Conseil à l'intégration,
13:26avec Fabrice Leggeri, l'ancien patron de Fontaine,
13:27qui est un spécialiste de la question migratoire.
13:30Donc, dans cette campagne,
13:31il y a ceux qui ont parlé d'union,
13:32il y a ceux qui ont parlé de rassemblement
13:33et puis il y a ceux qui l'ont fait très concrètement.
13:35Et c'est précisément ce que j'ai souhaité faire.
13:36Et vous, Jordane Bardel,
13:37avez-vous demandé aux électeurs
13:38de voter pour vous aux élections européennes ?
13:40Marine Le Pen l'a dit à de nombreuses reprises
13:42qu'elle voulait que vous soyez Premier ministre
13:44si elle était élue en 2027.
13:45Donc, vous leur demandez de voter pour vous
13:47en sachant que vous ne resterez pas,
13:48que ce n'est pas votre ambition.
13:49Donc, ça sous-entend dans votre question
13:51que nous pouvons gagner la prochaine élection présidentielle.
13:54Ce n'est pas le bon choix pour...
13:56Si, si, c'est parfaitement le bon choix
13:58parce que voter pour...
13:59Ce n'est pas ça que vous voulez, au fond.
14:00Vous ne voulez pas être au Parlement européen.
14:01Je veux agir.
14:02Et si demain c'est au Parlement européen,
14:05ce sera au Parlement européen.
14:06Et si après demain,
14:07c'est à la tête de l'État ou à Matignon,
14:09ce sera à la tête du pays,
14:11à la tête d'un gouvernement.
14:12Moi, je suis pris par un sentiment d'urgence
14:15depuis que je me suis engagé en politique
14:16à l'âge de 16 ans.
14:17Parce que je me suis engagé en Seine-Saint-Denis,
14:19j'ai grandi dans une cité modeste
14:21où j'ai vécu jusque dans ma chaire
14:23le sentiment de devenir étranger
14:24dans son propre pays.
14:26J'ai vécu l'islamisation de mon quartier.
14:27J'ai vécu l'insécurité.
14:29J'ai vécu les fouilles
14:31quand vous rentrez dans votre immeuble
14:32et que vous êtes confronté au trafic en drogue.
14:33J'ai vécu tout cela.
14:34Et je suis peut-être d'ailleurs le seul candidat
14:36dans cette élection européenne
14:38à avoir vécu tout cela jusque dans ma chaire.
14:40Par conséquent, moi, je veux agir.
14:41Je pense que la France a assez perdu de temps
14:43et que voter pour se faire plaisir
14:45sur des listes qui ne peuvent pas gagner,
14:47c'est beau.
14:48Mais quand le pays court le risque de l'abîme
14:50et que la France est menacée de disparition
14:52sur son propre sol
14:54et d'effacement sur la scène européenne,
14:56alors il faut voter pour ceux qui sont en capacité
14:58non plus seulement de gagner,
14:59non plus seulement de témoigner,
15:01mais d'agir.
15:01Et moi, je veux tendre la main
15:03à tous les électeurs de droite
15:04et je veux leur dire de venir avec nous
15:06parce que nous portons beaucoup d'idées
15:07sur le retour de l'autorité,
15:09la protection de notre identité,
15:10la défense de nos frontières
15:12qui sont, je crois, assez similaires
15:14et qui sont essentielles à notre civilisation.
15:15Merci Jordane Bardella.
15:17C'était votre grande interview sur CNews et sur Europe.
15:19Merci Laurence.