Élections législatives : «Il faut aller au combat et renforcer la majorité présidentielle», estime Marc Ferracci

  • il y a 3 mois
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Marc Ferracci, député sortant Renaissance des Français établis à l’étranger et candidat à sa réélection, répond aux questions de Dimitri Pavlenko.
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00:00Sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le député sortant des Français de l'étranger, Marc Ferracci.
00:05Bonjour Marc Ferracci, bienvenue sur Europe 1, vous êtes candidat à votre réélection sous la bannière Ensemble pour la République, c'est-à-dire la coalition présidentielle.
00:14Alors les règles de la campagne législative font que dans les médias, nous sommes obligés dans l'audiovisuel de donner la parole à toutes les formations politiques au prorata de leur représentation, de ce qu'elles pèsent sur l'échiquier politique.
00:26Vous ne présentez, Ensemble pour la République, c'est-à-dire en gros Renaissance plus vos alliés, je fais simple pour les électeurs car ça n'est pas simple de s'orienter, vous ne présentez que 489 candidats sur 577 sièges à conquérir à l'Assemblée.
00:40Vous faites donc délibérément l'impasse, le camp présidentiel Marc Ferracci sur 88 circonscriptions, c'est un peu étonnant quand même.
00:46C'est pas si étonnant que ça, parce que dans ces circonscriptions dans lesquelles il n'y a pas de candidats Ensemble, il y a des candidats républicains dont nous pensons qu'ils sont mieux placés pour remporter le siège face au Rassemblement National ou face à la France Insoumise et ses alliés.
01:00Quand vous dites candidats républicains, vous voulez dire quoi exactement Marc Ferracci ?
01:03Ça peut être des candidats les républicains, ça peut être des candidats de la gauche constructive et donc des candidats dont nous pensons qu'il est possible de gouverner avec eux et en responsabilité dans ces circonscriptions qui seraient assez difficiles à gagner pour la majorité présidentielle actuelle, nous faisons le choix de mettre des candidats qui auront la capacité à battre les extrêmes.
01:24Donc vous considérez que si vous soutenez des candidats républicains, il y a des candidats anti-républicains ?
01:29Non, je connais ce débat très...
01:32C'est vous qui le lancez, par le choix des mots.
01:34Les candidats que nous soutenons sont des candidats qui partagent notre vision d'une France apaisée et surtout qui partagent notre vision d'un projet responsable et je parle en particulier des finances publiques.
01:46On va vous dire 3100 milliards de dettes, 1000 milliards en 7 ans, c'est responsable ?
01:50Oui, tout à fait. Vous savez, sur la dette, il y a un sujet qui est finalement le critère à observer, c'est est-ce que les gens continuent à nous prêter ?
01:58Moi, ce que j'observe, c'est que nous avons une dette très importante et je ne nie pas que la situation de nos finances publiques est difficile, mais les gens qui investissent sur les marchés financiers et qui achètent de la dette française continuent à nous prêter.
02:08Ça a été le cas ces dernières semaines, ils ont commencé à s'affoler, les investisseurs qui nous prêtent de l'argent, depuis que...
02:16Depuis la dissolution ?
02:17Depuis la dissolution.
02:18Depuis la dissolution.
02:19C'est la décision de dissolution qui provoque la tension sur les marchés.
02:22Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, si vous le permettez.
02:24Ce qui affole les marchés financiers, c'est d'observer que les programmes de force politique qui pourraient être au pouvoir demain, et en particulier le Rassemblement National, sont des problèmes...
02:32Mais pourquoi Emmanuel Macron est-il cela ?
02:34Si je peux terminer. Les programmes de force politique qui pourraient être au pouvoir demain, et en particulier le Front National, sont des programmes qui sont extrêmement coûteux.
02:40C'est 100 milliards d'euros de déficit supplémentaire, c'est ce qui a été chiffré par l'Institut Montaigne, qui est un institut indépendant, et qui de surcroît ne génère aucune croissance, aucune création de richesse supplémentaire.
02:50Or, quand vous avez une dette qui est importante comme la nôtre, l'important c'est de savoir si vous aurez la capacité à la rembourser en créant de la richesse, en créant des emplois.
02:57Nous, nous avons créé 2,5 millions d'emplois depuis 2017, donc nous avons, en dépit d'une dette très importante, une certaine crédibilité pour la réduire.
03:04Et c'est la raison pour laquelle les taux d'intérêt n'augmentent pas. Ils augmentent depuis une semaine, parce qu'effectivement les gens s'affolent de voir le Rassemblement National, ou pire encore, la France Insoumise et ses alliés au pouvoir.
03:13Personne n'a mis le couteau sous la gorge du Président de la République pour enclencher cette dissolution qui génère du stress sur les marchés, Marc Ferratti.
03:19Je vous le confirme.
03:20Est-ce que c'est raisonnable et responsable, comme vous prétendez l'être ?
03:23Vous savez, à un moment ou à un autre, il faut faire la part des choses. Le sens de cette dissolution, c'est que c'est une décision politique.
03:29Nous avions besoin d'une clarification. Ensuite, on peut débattre, et moi j'aurai l'occasion de débattre avec mes collègues, sur la question de savoir si c'était la bonne solution pour opérer cette clarification politique et si c'était le bon timing.
03:42Moi, je pense qu'on pouvait attendre un petit peu et voir un petit peu le champ politique se décanter, mais fondamentalement, nous y sommes.
03:49Et donc, il ne faut pas tergiverser, il faut aller au combat, il faut faire en sorte de renforcer la majorité présidentielle, et surtout, il faut faire en sorte d'élargir l'espace de ce camp qui est celui de la responsabilité, de la raison.
04:01Encore une fois, je vous le dis, les programmes qui sont face à nous sont des programmes qui sont dispendieux, irresponsables, et qui vont mener le pays dans des difficultés qui seront irréversibles.
04:11Comment allez-vous faire ? Est-ce que, en même temps, ça fonctionne encore ? Si vous cherchez des alliés de gauche constructifs, vous allez leur dire qu'on maintient la réforme des retraites, la réforme de l'assurance chômage, alors qu'ils sont vent debout contre ?
04:21Très bon exemple. La réforme de l'assurance chômage, ce qui a été dit à la fois par le Président et par le Premier ministre, le Président dans son intervention d'il y a quelques jours, c'est que cette réforme, on y croit, on pense qu'elle est nécessaire, en particulier pour répondre aux difficultés de recrutement des entreprises.
04:35Pour se trouver des alliés, c'est compliqué.
04:37Justement, qu'est-ce qu'il a dit ? Il a dit qu'on va discuter de cette réforme, de ses paramètres, et qu'elle n'est pas gravée dans le marbre. C'est ça qui a été dit.
04:44Vous êtes en train de me dire là que, éventuellement, vous pourriez, de vous-même, chez la coalition présidentielle, prendre la décision, pourquoi pas, d'abroger le décret portant l'âge de départ à l'arbitre d'assurance chômage de 4 ans ?
04:57Pardonnez-moi, je parlais de la réforme de l'assurance chômage, un instant. Non, la réforme des retraites, d'abord, ce n'est pas un décret, c'est une loi, et cette réforme, elle est en vigueur depuis septembre dernier, et je pense qu'elle est absolument nécessaire.
05:07La raison, d'ailleurs, qui montre qu'elle est absolument nécessaire, le Conseil d'orientation des retraites a montré que la trajectoire de notre système financier, de notre système de retraite, va probablement réclamer des mesures supplémentaires.
05:18Mais sur l'assurance chômage, vous dites qu'on pourrait reculer ?
05:20Non, on pourrait discuter, et le cas échéant, amender, ça ne veut pas dire reculer, ça veut dire discuter des paramètres de cette réforme.
05:30Et sur la retraite, puisque vous m'avez lancé sur la retraite, pardonnez-moi, mais les forces politiques, que ce soit le Rassemblement national ou le Front populaire, prévoient d'abroger la réforme des retraites.
05:38Alors, pour le Rassemblement national, on ne sait pas trop, on ne sait plus trop, parce que leur programme n'est plus tout à fait un programme, c'est une sorte de calendrier de l'avant des reculades.
05:46Il y a une mesure qui est supprimée chaque jour, mais fondamentalement, leur programme, ça reste d'abroger la réforme des retraites, on voit bien que c'est parfaitement irresponsable.
05:54Dans la situation actuelle, et compte tenu des tendances démographiques, c'est au fond une mesure qui va générer un accroissement des déficits de notre système de retraite, qu'on ne sait pas cumuler, qu'on ne sait pas compenser par de la création de richesses.
06:06Ça, c'est tout à fait irresponsable, et ça aboutira à ne plus pouvoir payer les pensions au niveau où elles sont payées aujourd'hui.
06:12Marc Ferracci, quelle est votre position en cas de duel Rassemblement national contre Nouveau Front Populaire ?
06:18Moi, je me suis exprimé sur ce sujet, je fais une distinction suivant la personnalité et l'incarnation de celui ou celle qui est le candidat du Front Populaire.
06:32Donc, si c'est François Hollande, vous le soutenez ?
06:35Je ne vais pas faire des cas d'espèce, mais fondamentalement, si dans le Front Populaire, il y a des gens avec qui on peut travailler, on peut voter des textes, on peut être constructif,
06:47moi, je serais d'avis de voter pour ces candidats-là. Mais je vous donne un exemple, puisque vous m'en demandez.
06:52Il y a, parmi les candidats du Front Populaire, des gens qui ont propagé la violence, propagé le désordre, y compris dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
07:00Vous avez un député comme Thomas Porte, qui a collé la tête d'Olivier Dussopt, ministre du Travail, sur un ballon de foot, et qui a mis son pied sur ce ballon.
07:07Quelqu'un comme ça, je ne dirais jamais voter pour lui, et je dirais probablement à la pêche s'il est face à un candidat du RN.
07:14Merci Marc Ferrati d'être venu ce matin au micro d'Europe 1. Bonne campagne à vous, car vous êtes engagé dans la circonscription de Swiss Liechtenstein,
07:23je ne l'ai pas dit tout à l'heure en début, sous la bannière Ensemble pour la République. Merci d'être venu au micro d'Europe 1, bonne journée à vous.
07:29Bon réveil, bon début de journée avec Europe 1, il est 7h19.

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