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Benjamin Haddad, porte-parole Renaissance, député sortant et candidat dans la 14ème circonscription de Paris répond aux questions de Dimitri Pavlenko.
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00:007h-9h, Europe 1 Matin, il est 7h12 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le député renaissance
00:07sortant de Paris, Benjamin Haddad. Bonjour Benjamin Haddad, bienvenue sur Europe 1. Alors vous êtes qualifié pour le second tour dans la
00:1414e circonscription de Paris, c'est une portion du 16e arrondissement, donc l'ouest parisien.
00:18Vous êtes arrivé largement en tête au premier tour et vous serez en duel dimanche face au candidat du rassemblement national
00:24Louis Piquet. Peut-être une question pour commencer concernant votre collègue Prisca Thévenot,
00:29la porte-parole du gouvernement, qui est candidate elle dans les Hauts-de-Seine. Elle a subi une agression lors d'une opération de collage d'affiches
00:35électorales, alors sa suppléante ainsi qu'un militant
00:40renaissance ont été blessés. Le parc édentaire a ouvert une enquête. Quatre personnes, non trois mineurs, sont en garde à vue.
00:45Vous avez des nouvelles ce matin de Prisca Thévenot et donc des deux personnes qui ont été blessées hier soir. J'ai été profondément choqué de la
00:51prendre hier soir. J'apporte vraiment évidemment tout mon soutien à
00:54Prisca Thévenot, à sa suppléante, aux militants. Il faut que les agresseurs soient retrouvés et punis.
01:01Ce type de violence n'a pas sa place dans notre démocratie et on voit une brutalisation du discours et
01:06malheureusement des passages à l'acte, donc c'est extrêmement choquant et une fois de plus tout mon soutien et toute ma condamnation absolue qui doit être
01:13unanime dans la classe politique au-delà bien sûr des clivages.
01:16Oui, vous avez vu Marie Dauchy, candidate du RN en Savoie, pareil, elle a été elle aussi agressée. Il y a eu le cas de Daniel Simonnet
01:22également
01:23à gauche dans l'Est parisien. Il y a une forme de violence là qui monte au fur et à mesure que la campagne
01:30avance. Oui, je crois qu'on voit une brutalisation dans le discours, de la violence,
01:36des épithètes racistes, des attaques personnelles, des fake news.
01:41C'est un phénomène qu'on voit dans beaucoup d'autres pays, que j'ai vu aux Etats-Unis pendant les années Trump et
01:48qui, le cas échéant, se traduit par des passages à l'acte.
01:51Les français veulent de l'apaisement, ils veulent du dialogue et du respect donc il faut qu'on soit capable
01:56aussi de réapaiser ce débat politique et médiatique. Alors le fait politique des 48 dernières heures, Benjamin, à date, c'est ce projet de
02:03bâtir une éventuelle assemblée plurielle, pour reprendre les mots de Gabriel Attal, le Premier ministre, surtout on m'en dit, une coalition
02:10anti-Rassemblement National à l'Assemblée et au gouvernement.
02:12Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus, Benjamin, à date, ce matin, d'où à où cette coalition, de quelle personnalité à quelle
02:19personnalité, pour quel projet, avec qui comme Premier ministre éventuel ?
02:23Alors, le plus important c'est de voir déjà le choix des français dimanche. Je souhaite que les français élisent des députés
02:30républicains, modérés, pro-européens.
02:32Je pensais bien que vous le disiez.
02:33Le Rassemblement National et son projet funeste de régression économique anti-européen qui est contraire à nos valeurs et
02:39qui fasse battre la France insoumise, sa violence, son antisémitisme, sa pratique chaotique
02:45des institutions, qui a donné un spectacle consternant de notre vie politique aux français, et qu'il faut combattre de la même façon.
02:52Donc, assemblée plurielle, vous excluez déjà la France insoumise.
02:54Je combats, bien sûr, la France insoumise, qui n'est en rien un partenaire, qui n'est pas un allié, qui ne partage pas nos valeurs et
02:59qui ne peut pas être une solution.
03:01Et la France insoumise est la partenaire
03:04de certains des partis et des personnalités avec qui vous envisageriez donc de travailler, quand même, Benjamin, à la date, c'est compliqué.
03:10Alors, on peut traiter différemment, naturellement, des socio-démocrates, des socialistes, par exemple, qui n'ont pas la même pratique des institutions,
03:16qui sont favorables à ce qu'on fasse des réformes, qui peuvent entendre la demande d'autorité aussi, qui s'exprime partout dans le pays, à gauche comme à droite,
03:24sur les questions de sécurité, sur les questions d'immigration, mais il faudra aussi, de leur part, une clarté sur les valeurs fondamentales.
03:30En effet, quand on s'associe, je vous les réponds très franchement, quand on s'associe à la France insoumise,
03:35dont on a vu le comportement depuis le 7 octobre avec des personnalités comme David Guiraud, comme Thomas Porte,
03:40comme Jean-Luc Mélenchon lui-même, Rima Hassan, ou encore Hercilia Soudé, on n'a pas un corpus de valeurs fondamentales.
03:46C'est quoi la clarté d'ensemble et de renaissance, quand on envisage de travailler avec des gens qui plaident pour 50 milliards d'euros de hausse fiscale dès cet été,
03:53quand de l'autre côté, on a un Premier ministre qui a répété stabilité fiscale, je ne sais combien de fois, hier soir,
03:58elle est où votre clarté à vous, Benjamin ?
04:00Mais la clarté, vous l'avez répétée, nous on a toujours été, non seulement on a fait baisser les impôts ces dernières années,
04:07on avait une ligne très claire qui n'était de ne pas augmenter les impôts, je crois que ça a été d'ailleurs une force de notre majorité,
04:12c'est de donner enfin à notre pays une trajectoire fiscale lisible pour nos entreprises, pour nos ménages, pour nos investisseurs étrangers.
04:18Aujourd'hui, on a le chômage le plus faible en Guingamp, c'est notre programme, c'est ce qui fait aujourd'hui l'attractivité économique
04:27de notre territoire, et donc il faudra effectivement que ce soit là aussi une ligne claire pour nous dans la suite.
04:33Bon, vous prétendez défendre la démocratie, enfin pas vous particulièrement Benjamin Haddad, mais globalement ce projet d'assemblée plurielle,
04:39voilà le discours qu'il y a derrière, empêcher l'arrivée au pouvoir de Jordan Bardella, défendre la démocratie,
04:45mais est-ce que vous n'êtes pas en train de l'affaiblir aussi cette démocratie avec ce genre de mécanos de partis politiques,
04:51des marchandages en plus qui ont lieu avant même le second tour, comment vous croyez que les électeurs vont le prendre Benjamin Haddad ?
04:56Vous craignez pas un retour de bâton dimanche dans les urnes ?
04:59Vous savez, moi j'ai jamais vraiment cru aux appels à voter aux consignes, parce qu'en effet, je crois qu'il y a une forme d'infantilisation des électeurs.
05:07Moi je ne suis pas propriétaire des voix de mes électeurs, et je crois que...
05:11Ça a le goût d'une consigne, ça a la couleur d'une consigne, mais ce n'est pas une consigne vous nous dites.
05:14Non, mais moi je vous donne mon avis, je réponds à votre question, je crois qu'il ne faut pas infantiliser, les électeurs peuvent aller à des meetings,
05:21regarder les programmes, lire les professions de foi et googler les candidats.
05:25On est en plus à une époque où les identités de partis ne sont peut-être pas aussi prononcées que dans les années 70-80,
05:31où vous savez, en 80, on appelait le RPR au second tour entre Giscard et Mitterrand pour savoir pour qui Jacques Chirac appelait à voter au second tour.
05:38Aujourd'hui, ça ne fonctionne plus comme ça.
05:40Donc je crois qu'il faut être assez respectueux, et puis de la même façon, il faut entendre, et je le répète depuis longtemps déjà,
05:45il faut entendre le message avec humilité et respect, le message qui nous est envoyé par les électeurs du Rassemblement National.
05:51Partout dans le pays s'exprime une forme de colère, s'exprime un sentiment de déconnexion de Paris par rapport au reste du pays.
05:59Vous n'avez entendu quoi comme message, Benjamin Haddad ?
06:01Notamment sur les questions de sécurité, de maîtrise de l'immigration illégale.
06:04Mais pourquoi ça n'a pas été fait ? On le sait depuis dix ans que c'est le sujet.
06:07Mais on le sait depuis longtemps.
06:09Encore dix ans, je date à la louche.
06:10Je vais vous dire, après, il n'y a pas de solution magique.
06:13Moi quand je vois le programme du Rassemblement National, comme la plupart de ses partenaires, que ce soit l'Italie de Madame Mélanie ou le Royaume-Uni du Brexit,
06:21il n'y a pas de baguette magique pour régler ces problèmes.
06:24Mais en effet, je crois qu'il faut, moi j'ai fait partie des rapporteurs de la loi immigration de décembre, que j'ai soutenu, que j'ai voté,
06:30qu'il faut qu'on soit capable d'avoir une politique de maîtrise très claire qui dit, qui dit quoi ?
06:34Qui dit que si vous venez en France, comme c'est le cas pour beaucoup de nos familles, pour vous intégrer, pour travailler, que vous apprenez la langue, vous êtes le bienvenu.
06:42Si vous ne respectez pas nos règles, si vous êtes débouté d'asile, si vous êtes délinquant, vous avez vocation à partir.
06:47Il faut qu'on renforce notre arsenal législatif, nos outils, et notre réponse pénale pour faire partir.
06:53Sur les questions de justice, on a encore une justice trop laxiste.
06:56Il faut qu'on soit capable d'aller plus loin sur le retour des peines planchées, sur la question de l'excuse pénale de minorité.
07:02C'est partie des sujets que je porte dans mon programme.
07:03Vous accepteriez, vous, de faire partie d'une majorité dirigée par un gouvernement qui serait issu des rangs du Nouveau Front Populaire,
07:10comme par exemple Marine Tendelier, qui sera notre invitée tout à l'heure à 8h10.
07:13Le sujet, elle dit, hors de question qu'un premier ministre issu de la Macronie, qui est arrivé troisième au premier tour la semaine dernière.
07:19Vous accepteriez, vous, un premier ministre socialiste, par exemple ?
07:21Ça dépendrait sur quel projet, mais ce sont mes adversaires politiques.
07:24Aujourd'hui, quand je vois le programme derrière lequel ils se sont rangés avec ce Nouveau Front Populaire,
07:29l'explosion de la dette, des dépenses publiques, l'alliance avec la France Insoumise,
07:35qui a été l'allié des antisémites et des islamistes depuis le 7 octobre, en effet, ce sont mes adversaires politiques.
07:41Donc ce sont vos adversaires, mais vous consentiriez, pourquoi pas, à bâtir une majorité avec eux ?
07:45Bah si, mais je pousse, mais il y a une contradiction évidente.
07:49Moi, ça fait deux ans que je plaide à l'Assemblée Nationale, comme à Paris, pour qu'on fasse son alliance avec les Républicains.
07:55Je crois que si on veut mettre le paquet sur le régalien, si on veut mettre de l'ordre dans nos comptes publics,
07:58si on veut continuer à être un mouvement pro-européen, nous devrions travailler avec les Républicains.
08:03Mon premier choix, ce serait de me tourner vers LR.
08:07Alors malheureusement, on a vu qu'ils ont été tellement divisés, comme on l'a pu le voir sur la réforme de la traite,
08:12où on avait fait un accord avec Éric Ciotti et Olivier Marlex, qui n'ont pas été capables de garantir une majorité,
08:18alors qu'eux-mêmes étaient favorables à cette réforme de la traite à 65 ans, qu'on a proposé à 64 ans.
08:22Je crois qu'effectivement, on aurait pu bâtir un programme de gouvernement.
08:25Mais une fois de plus, je vous répète, il faudra que l'on voit l'Assemblée, qui sera issue des urnes,
08:30qu'on respecte le choix des Français, qui souhaite que l'on travaille ensemble,
08:33qui souhaite qu'on mette de côté les étiquettes partisanes et la politique politicienne pour avancer ensemble dans l'intérêt général du pays,
08:40et ça je le souhaite, mais je combats le Rassemblement National et la France Insoumise, qui ne seront jamais des partenaires.
08:46Merci Benjamin, à date d'être venu sur l'antenne d'Europe 1, je rappelle que vous êtes candidat au second tour dans la 14e circonscription de Paris,
08:53sous la bannière de Ensemble. Merci d'être venu sur Europe 1, bonne journée.